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Mer 29 Jan 2020 - 22:46
La soirée s’annonçait difficile malgré l’amusement que j’avais pourtant eu la nuit dernière lorsque les ont décidé d’établir un blocus militaire dans le but de contrôler un peu ce qu'il se passait dans la région en la coupant du reste du pays.
Il y a des journées comme ça où vous foirez tout au point et à un point difficilement rattrapable. Je passe mon temps à m’engueuler avec Rosalie depuis presque un siècle maintenant, ce qui n’est pas facile tous les jours. Je pourrais aisément faire le constat à un autre moment, mais la conversation du jour a tellement viré à la guerre rangée que le piano sert maintenant de parterre de fleur au pied d’un chêne du jardin. Encore des frais de fenêtre et ... Oh... Et puis est-ce bien nécessaire de penser encore à ce genre de menus détails ? Bien sûr que non.
Ce n’est pas très compliqué à comprendre en fait, nos engueulades commençant toujours de la même façon ou presque. Un détail anodin contrarie la demoiselle, puis cela finit par faire remonter le sujet de sa transformation sur le tapis. Quoiqu’elle en dise, elle m’en voudra toujours pour l’avoir transformé en buveuse de sang et ce n’est pas mes taquineries sur sa foi qui aident à ce que cela passe. En fait je n’arrive simplement pas à comprendre comment on peut croire en dieu lorsqu’on sait que Metuselah Shidara est plus vieux que leur “sauveur”, franchement cela me dépasse. Enfin parfois j’arrive à me mettre à la place de Rosalie, mais c’est franchement au-dessus de moi de faire plus d’efforts de compréhension.
Ce qui m’énerve le plus dans nos disputes, c’est de loin comment ça se conclu. Nous cassons tout et elle finit par me faire la gueule pendant des jours. C’est toujours un peu comme ça, avec plus ou moins d’intensité.
Elle n’a pas aimé apprendre qu’Aaren était dans mon cercle d’ami depuis quelques années déjà alors qu’elle essayait de prendre la température sur ce que savent les gens au sénat. Elle ne me pardonne pas de lui avoir dit qu’en réalité je suis allié avec les chevaliers des ombres depuis aussi longtemps ou presque que mon règne déjà. Mais là, la goutte qui a tout fait exploser dans des proportions terribles, c’est d’apprendre de ma part que Yesfir Izbranova n’était pas l’ennemie que je m’évertuais à dépeindre en public. Évidemment que Rosalie m’en veut pour de bonnes raisons, car elle a tout pour penser que je ne lui fais pas confiance du tout. En réalité c’est pour la préserver des autres vampires.
Rosalie est une leve D et elle est par conséquent vulnérable aux pouvoir des vampires de level B comme A et pourrait ne pas s’en rendre compte. C’est pour ça que je préfère ne pas la mettre plus en danger à cause de mes cachoteries.
J’étais assis sus un bloc, un morceau de mur planté dans le jardin depuis un moment maintenant, à regarder les débris du piano étalé dans l’herbe et le gros de l’instrument au pied d’un arbre. Je tirais une grosse latte de mon cigare, ruminant fumée et remord avec amertume, me demandant ce que j’allais bien pouvoir faire.
Je ne pouvais pas faire trente-six trucs. Il n’y avait qu’une seule chose à faire et c’était me bouger le cul dard-dard pour retrouver Rosalie et lui parler. C’était une très mauvaise idée, mais je n’ai jamais été un grand partisan de la facilité dans la vie.
Il n’y avait qu’un seul endroit où elle pouvait s’être rendu en partant en furie. J’aurais pu appeler l’équipe l’ayant emmené, ou même la suivre à l'odeur tant elle faisait partie de mon existence, mais je n'avais plus besoin de ça. Je la connaissais beaucoup trop pour ignorer sa destination.
Je sais que je brise tout ce que je touche, c’est comme ça. J’suis qu’un putain d’chef de clan, donc forcément un sale con avec tout le monde. Y a qu’à voir comment j’ai parlé à Yesfir le soir de nos retrouvailles, à lui rentré dedans avec son animal domestique. C’est pareil avec Rosalie, ma délicate Bloody Rose...
Je suis parti d’un pas leste en direction de la ville, à pied pour profiter de la route pour réfléchir un peu à comment présenter les choses et surtout quoi dire.
En route je croisais un mec un peu vulgaire, engueulant sa femme qui partit en pleur. C’était peut-être sa copine, j'en sais rien. En tout cas il n’est plus grand-chose maintenant. J’avais carrément les crocs et je ne voulais pas non plus péter un câble en pleine ville alors je l’ai saigné sans ménagement et ai laissé son cadavre au milieu du chemin avant de continuer le mien. Se demander s’il le méritait vraiment ? Cela n’a aucun intérêt. Est-ce que le lion se demande si la gazelle mérite de s’faire bouffer ?
Arrivé en ville je voyais bien où aller pour trouver ma Rosalie. Un petit café Jazz un peu discret dans une ruelle du quartier le plus culturel de la ville. Juste à côté d'un petit magasin alimentaire et d’herbe. Je crois qu’à force Rosalie pense que je n’écoute jamais ce qu’elle raconte. Il faut dire que je ne donne pas l’impression d’écouter non plus, donc comment lui tenir rigueur. Mais j’ai enregistré ce détail.
J’entrais doucement pour voir le public applaudir la diva de la scène qui venait de terminer de chanter. J’avais bien sur entendu sa prestation depuis un moment. En réalité je l’écoutais déjà chanter à deux rues de ce café grâce à mes sens si aiguisés.
Elle était resplendissante, comme toujours. Evidemment que je la trouvais sublime ! Je sais bien qu’on pourrait en douter à force de la repousser encore et encore sans raison, mais, je me refuse simplement à en plus profiter de cette situation et du lien qui uni le créateur à l’infant.
Alors qu’elle se mit en position pour commencer sa prochaine chanson, j’ai commencé à me frayer un chemin à travers la foule pour atteindre la scène et d’un regard terrifiant, créer la peur dans le cœur du pianiste qui n’eut d’autre choix que d’obéir à son instinct lui dictant de fuir pour sa vie.
Elle était sur la défensive et en colère, je l’ai su rien qu’avec cette phrase si langoureusement chanté avant que les premiers accords de contrebasse ne soient joués.
“You had plenty money, 1922
You let other women make a fool of you”
You let other women make a fool of you”
Cela résonnait comme un reproche comme le reproche où l’argent n’est autre que l’affection si intime dont j’étais pourtant si prompte à distribuer à tout va avec beaucoup de femmes.
“Why don't you do right,
Like some other men do ?”
Like some other men do ?”
Sans doute l’expression de ses regrets sur la façon de lui exprimer mon affection. Je commençais donc à jouer à ces mots du piano pour l’accompagner et lui répondre avec les notes.
“Get out of here
Get me some money too”
Get me some money too”
Voilà comment elle voulait marquer le coup, en reprenant une chanson que je l’avais déjà entendu chanter avant. C’était un double sens évident, un festivale de reproches allait me tomber dessus si je savais lire entre les lignes. J’allais dans son sens, aussi bien pour être un support musical au niveau de sa prestation, mais surtout pour en même temps lui répondre. Ma réponse était claire, je serais toujours là pour elle, qu’elle le veuille ou non.
” You're sittin' there and wonderin' what it's all about
You ain't got no money, they will put you out”
You ain't got no money, they will put you out”
Je pouvais devenir son regard derrière sans doute ses yeux clos comme lorsqu’elle vit sa musique. J’étais assis là pour m’excuser, certes en me demandant le pourquoi de toute cette situation déjà vécu par le passé, mais jamais à ce point-là. En réalité, si je ne corrigeais pas le tir maintenant, elle partirait sans doute pour toujours, elle me sortirait de sa vie. Je ne voulais pas ça.
Mes doigts martelaient avec délicatesse les touches du piano comme pour lui dire que j’avais bien ce qu’elle me reprochait une nouvelle fois. J'étais concentré moi aussi, les yeux fermés en pensant à tout ce que je pourrais perdre si elle partait loin de moi.
“Why don't you do right,
Like some other men do ?
Get out of here
Get me some money too”
Like some other men do ?
Get out of here
Get me some money too”
Je laisse mes doigts filer avec rapidité entre sa reprise pour marquer telle une personne atteinte de logorrhée le fait que je me confondais en excuse et que je voulais rectifier mes erreurs avec la frénésie d’un jouvenceau courtisan sa belle marqué par le nombre de notes aigues.
” If you had prepared twenty years ago
You wouldn't be a-wanderin' from door to door”
You wouldn't be a-wanderin' from door to door”
J’esquissais un sourire avec cette partie de la chanson qui était hilarante d’euphémisme et j’espérai vraiment que cela était le début d’un dialogue dans nos représentations musicales à l’un comme à l’autre. Mais elle était sincère je suis sûr dans sa démarche. Me voyait-elle comme un homme incapable d’aimer ou juste quelqu’un de frivole ?
Je laissais mes doigts conduire des rythmes frénétiques ou saccadés pour l’accompagner, mais aussi protester et lui dire combien je ne pouvais être résumer à seulement ça. Les notes et les accords répondaient à ses paroles qui rétorquaient à nouveau encore et encore avec plus de force comme pour savoir qui allait l’emporter entre elle et moi, moi qui ne demandais plus qu’à lui parler.
La vérité derrière les notes était que j’avais plus besoin d’elle qu’elle de moi. J’étais donc prêt à parler, encore et encore, en une éternité d’excuses à venir si cela était nécessaire.
A la fin de la prestation, je la regardais, pour savoir si elle allait bien vouloir parler et écouter ce que j’avais à dire pour m’expliquer et jouer cartes sur table.
:copyright: Etilya sur DK RPG
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Mer 26 Fév 2020 - 20:08
J'avais le sentiment désagréable que ma vie se délitait ces derniers temps. Enfin… plus qu'avant, je voulais dire. J'étais diplomate, officiellement, mais j'avais l'impression de faire de la figuration. Pire, de passer pour une conne. Vous diriez, quoi, vous d'une idiote qui vous propose une alliance qui a déjà été mise en place des années auparavant ? Pas du bien, je supposais. Et vous auriez raison. Comment étais-je censée faire mon travail si j'ignorais tout de la place actuelle de mon clan dans la politique vampirique ? J'avais cherché à approcher le chef des Chevaliers des Ombres, persuadée qu'il faudrait faire avec cette nouvelle puissance à Nakanoto qui acceptait aussi bien des humains que des créatures surnaturelles dans leurs rangs. J'avais parlé avec leur chef, et même un peu plus que cela, mais dans ce cas précis, cela n'avait plus grand chose à voir avec notre travail. Et ni Bradley ni Aaren n'avait mentionné qu'une alliance était déjà en place. Pire, ils étaient comme larrons en foire tous les deux. Est-ce que cela aurait tant gêné mon cher chef de m'expliquer quand il avait révélé leur existence au grand public quelques mois plus tôt qu'un nouvel allié, sur lequel je pouvais dors et déjà compter, était arrivé en ville ? J'avais passé des heures à enquêter sur eux, à orchestrer un rdv pour chercher à être le premier clan qui eût tissé des liens avec leur organisation, pour bien nous positionner pour les évènements à venir. Tout cela pour ne de découvrir que ce mois-ci à quel point je n'avais fait que remuer de l'air.
Et encore, quelques années d'omission, ce n'était rien à côté de décennies de mensonges… Avais-je déjà mentionné cette chère Yesfir Izbranova ? Eux aussi s'étaient bien moqués de moi. Bradley crachait tellement de rancoeur pour la princesse russe depuis que je le connaissais que je ne pouvais m'empêcher d'avoir des a priori terribles envers elle. Et pour cause, malgré l'absence de preuves, elle était indéniablement impliquée dans la création des lycans, même si j'ignorais dans quelle mesure. Il y avait aussi ce culte que je trouvais répugnant autour de sa personne, ce que le chef de clan américain ne manquait pas de rappeler régulièrement. Je lui rendais des visites diplomatiques de temps à autre, pour leur permettre d'échanger des informations par mon biais sans se rencontrer directement. Il m'était évident qu'ils se détestaient si cordialement qu'ils ne pouvaient même pas se trouver dans la même pièce. Personnellement, il m'était difficile de réellement haïr Yesfir. Elle était drapée d'une aura, que j'avais fini par penser magique, qui incitait à la trouver attachante. En fait, je la trouvais même terriblement attachante, au point que nous avions été amantes d'une nuit, un très beau souvenir en vérité. Et j'avais appris, là, après des décennies de lutte au Sénat, que ces deux-là s'appréciaient beaucoup, qu'ils avaient beaucoup partagé et qu'ils avaient construit une solide alliance secrète entre les deux clan, tout ça dans mon dos.
Alors à quoi servais-je donc, moi, la diplomate, pas même digne de savoir ? A quoi donc ? Est-ce qu'il y avait d'autres secrets du même genre, encore ? Est-ce que mon créateur cachait une entente amicale avec le vieux Shidara ? Cela paraissait totalement improbable, mais je n'étais plus à cela près. Même mon compagnon m'avait caché qu'il était malade. Décidément, il devait y avoir écrit "bonne poire" sur ma tronche. Il ne me restait guère plus que le jazz. Était-ce bien grave, de toute façon ? La musique était tout ce que je désirais à la base. J'avais jamais demandé à être diplomate, alors pourquoi étais-je si troublée de ce revers de fortune ?
Ce soir, j'avais entamé mon travail dans ce petit bar jazz avec plaisir. Cela me changerait parfaitement les idées. Quand je chantais, je me donnais complètement à mon public. Chaque soir de concert, je faisais valser le coeur des hommes. Petite estrade dans un bar de quartier où grande salle de spectacle, ça ne changeait rien pour moi. Les gens qui venaient ici étaient pour la plupart des habitués, la petite bourgeoisie humaine de la ville. Petit à petit, ils venaient plus nombreux pour me voir, mais je ne pouvais pas me permettre de profiter de ce début de popularité. Le moment d'attirer à nouveau l'attention sur ma personne n'était pas encore venu. D'ici un siècle ou deux, peut-être pourrais-je à nouveau vivre une réelle carrière sans attirer de soupçons.
C'est alors qu'au détour d'une chanson j'aperçus Bradley près de la porte du bar. Il avait un aspect étrangement décalé, ici, à la fois par son apparence négligée au milieu de tous ces gens habillés pour sortir et par sa prestance naturelle de level A parmi des humains. Comme c'était paradoxal… Ironiquement, la scène ressemblait étrangement à ce jour en France où il avait débarqué dans ma vie, où il m'avait fait renaître sous cette nouvelle forme que j'aimais et que je maudissais à la fois. Mon cow-boy… Comme aujourd'hui, je l'avais repéré tout de suite dans la foule. Je soupirai intérieurement. Même ici la réalité me rattrapait. Qu'est-ce qu'il était venu fabriquer ici ? D'un regard, il fit fuir ce pauvre Kanzaki et s'installa au piano. Le batteur allait intervenir, mais je lui fis un signe de tête pour l'interrompre, avec un sourire mesquin. S'il voulait jouer à cela, j'allais changer un peu l'ordre prévu des chansons. Je n'avais aucun doute sur le fait qu'il comprendrait le message. Après plus de soixante-dix ans de vie commune, nous n'avions plus de secrets l'un pour l'autre, au moins dans un sens en tout cas.
Tandis que je commençais à chanter, le silence retomba dans la salle. Je me défoulai littéralement, lui exprimant tous ces reproches que je n'avais jamais pu lui faire directement malgré nos prises de tête régulières. Ce point précis avait toujours été un non-dit. Je l'avais aimé autrefois, mais il ne s'était jamais rien passé entre nous. Il plaçait là un mur, tandis qu'il s'amusait avec d'autres femmes. Le croyais-je frivole ou incapable d'aimer ? La réponse était les deux. Mais je ne lui jetais pas la première pierre pour sa frivolité, puisque je l'étais tout autant. J'avais juste espéré que les choses se passeraient différemment entre nous. Maintenant, il était trop tard pour ça. La flamme s'était éteinte dans l'œuf. Je voulais juste qu'il me laissât passer mon éternité future à ses côtés. Il avait peur que je partisse, je crois, mais c'était une inquiétude peu fondée. Après tout, même si j'avais voulu partir, cela m'était impossible. Bradley était mon créateur et donc ma ligne de vie. Si je partais, je sombrerais petit à petit dans la folie jusqu'à devenir un monstre. C'était le destin tragique des level D. Parfois, je me demandais s'il ne me gardait pas à ses côtés que parce qu'il avait cette responsabilité envers moi. Il m'avait ramassée sur un coup de tête après tout. Avec mon sale caractère, il regrettait peut-être son geste. Comme il était dommage que nous ne puissions nous entendre trop longtemps à la suite… Cette échange musical était pourtant un délice. S'il me laissait travailler de concert avec lui, nous pourrions faire de grandes choses. Mais une fois de plus, c'était lui qui construisait ce mur entre nous, qui ne me faisait pas confiance.
Quand les derniers accords de piano s'éteignirent, je fis signe aux autres musiciens que c'était fini pour aujourd'hui. Je saluai dûment mon public d'un sourire ravageur et fis un signe de tête à Bradley pour lui indiquer la porte qui menait au couloir des loges. J'ouvris la porte de la mienne et lui laissait le passage avant de la claquer un peu fort derrière nous. Je le toisai de haut, du moins autant que je pouvais du haut de mon mètre soixante-quinze, avec un air pincé.
"Je peux savoir ce que tu fais ici ?" demandai-je sèchement.
Oh, j'avais bien ma petite idée. Je connaissais bien le personnage, après tout. Mais j'avais envie de l'entendre me le dire. Je ne comptais pas me montrer compatissante ce soir. Pas que je le sois vraiment d'habitude, de toute façon. Et il était hors de question que je lui disse à quel point j'avais apprécié ce moment musical. Les compliments, c'était comme les secrets. Cela se méritait.
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Ven 28 Fév 2020 - 16:55
La soirée avait très mal débuté, mais c’était la conséquence de plus d’une semaine de silence et de non-dits aux sujets de mes affaires et de l’étendu de tout ce que pouvait ignorer Rosalie. Je voulais lui parler ce soir et faire carte sur table, mais elle entré dans une telle colère quand elle a appris pour l’entente entre Yesfir et moi que je n’avais pas eu le cœur de me lancer dans notre redondant balai de cris et de mobilier volant. Ne me laissant pas le choix pour autant, cela avait bien éclater dans tous les sens et emplis l’air du domaine avant qu’elle ne claque la porte pour venir jusqu’ici et que je ne me décide à venir pour terminer ce que j’avais commencé plus tôt.
Bien que les musiciens eussent la prétention de vouloir m’empêcher de jouer un seul instant, tout c’était relativement bien passé malgré le double discours de la chanson qui était presque écrite pour moi ce soir. Nous partîmes en direction des loges alors que le concert se finissait. Une fois arrivés, elle m’assassina d’une phrase tellement sèche et remplie de colère que je savais alors que je n’avais plus de choix et qu’il fallait remettre tous les compteurs à zéro et lui expliquer tout ce qui m’a poussé à faire mes choix.
Malgré toute l’envie que j’avais de lui lâcher la vérité sans concessions, je ne pouvais pas me résoudre à montrer un semblant de signe de faiblesse devant elle comme devant qui que ce soit. Je ne saurais dire combien de fois j’ai voulu tout lui dire avant, mais c’était au-dessus de mes forces, ma raison me guidant vers une stratégie pour la protéger davantage. L’ignorance pour elle avait été le meilleur des saluts pour son travail au Sénat, mais aujourd’hui, sa dévotion envers moi était inexistante et malgré tout, j’avais plus besoin d’elle en forme et prête à faire son travail que de continuer de la préserver. Tous les diables étaient sortis de leur boite maintenant et aucun retour en arrière n’était possible.
Je pris une cigarette d’un paquet trainant dans ma poche, de celles que fume Rosalie. Je l’allumais délicatement de la lui lancer d’un geste habile et précis grâce à mes sens, la faisant parfaitement rentrer dans son fume-cigarette sur le cendrier. Puis je m’allumais moi-même un cigare avant d'enfin guetter son regard et essayer de lui répondre.
Bradley ▬ Plus que pour jouer du piano tu veux dire ? Sans doute s’offrir un brin d’causette !Je ne pouvais pas m’empêcher de sortir ce genre de répliques digne d’un véritable mufle ne prenant rien au sérieux, mais je ne pouvais tout simplement pas lui montrer à quel point je fléchissais en venant ici pour tout simplement tout lui dire.
Bradley ▬ Y a des choses que tu d’vais entendre ! Mais c’est encore partie en torche ! Alors j’me suis bougé l’derche pour venir jusqu’ici, au moins on pètera peut-être moins d'trucs qu’à la maison.Cette dernière affirmation était franchement bancale, car cela ne nous avait pas vraiment empêché de faire de scènes par le passer à en dévaster des chambres d’hôtel. Il nous était même arrivé une ou deux fois de faire des victimes collatérales lors de nos engueulade. Un piano lancé à travers une fenêtre et qui atterrit dans une voiture avec une famille, la belle affaire. En plus ce coup-là j’avais eu franchement raison, mais passons.
Il fallait que je prenne un peu la température de la dame et que je sache un peu ce qu’elle avait de gros sur le cœur.
Bradley ▬ Bon, tu veux qu’on commence par quoi du coup ? Les chevaliers ? Izbranova ? Autre chose ?C’était un peu passif agressif, mais au moins je serais vite fixé en lui demandant clairement ce qu’elle voulait qu’on aborde comme sujet ensemble dans un premier temps au moins.
Etilya sur DK RPG
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Sam 4 Avr 2020 - 15:26
Les excuses que j’attendais ne vinrent pas, tout compte fait. Tss, fichue fierté de chef de clan. Je ramassai délicatement mon porte-cigarette sans remercier celui qui venait de le remplir et allumai le bout du petit cylindre de papier avant de tirer longuement dessus. Le tabac n’avait pas d’effet sur les vampires, mais le geste était resté de ma vie d’humaine disparue et avait le don de m’aider à me maîtriser, comme une réminiscence de ce que j’étais avant. Il avait raison sur un point. Ici, je serais obligée de rester aussi calme que possible. Je ne pouvais pas hurler n’importe quoi ici, en territoire humain. Le bar n’était pas très grand et les murs n’étaient pas insonorisés. Même dans ma loge, les employés et les clients entendraient. Je ne tenais pas à me faire griller à propos de mon appartenance au peuple de la nuit. A cause de la crise du virus lycan, les habitants de Nakanoto commençaient à admettre l’existence de créatures surnaturelles. Les vampires en faisaient partie. Et comment réagit une proie, face à son prédateur naturelle ? Elle fuit. En d’autres termes, si la rumeur se répandait que Bloody Rose était une vampire, je pouvais dire au revoir à mes concerts. Personne n’embauchait un monstre. C’était aussi simple que cela. J’ignorais s’il avait pensé à cette conséquence, mais si c’était le cas, c’était franchement tordu. Je croisai les bras avec un air de défi et lui répondis sèchement.
« Encore parti en torche ? Tu as fait passer mon piano par la fenêtre, Bradley. Mon piano. Et tu t’étonnes que je n’aie pas été dans de bonnes dispositions pour parler après ? »
Je soupirai. Certes, le ton s’était élevé bien avant que mon précieux instrument ne trouvât sa fin prématurée sur la terrasse pavée du domaine, mais nos disputes étaient finalement plutôt habituelles. Savoir qu’il me cachait encore autant de secrets diplomatiques importants m’avaient profondément blessée, surtout que c’était loin d’être la première fois, ces temps-ci. Certes, je lui avais peut-être jeté quelques objets au visage, mais j’aurais fini par me calmer et comme à notre habitude, nous aurions fini par discuter au milieu du champ de bataille parsemé de débris occasionné par cette violente dispute, comme d’habitude. Cependant, les instruments de musique, les miens qui plus était, revêtaient un caractère sacré à mes yeux. Bradley avait perdu toute chance de discussion après ça. Il allait sûrement me dire qu’il allait m’en racheter un autre bien sûr, mais le problème n’était pas là. Trop, c’était trop. J’avais peut-être un tempérament volcanique, mais finalement, je lui pardonnais plutôt facilement tout ce qu’il faisait. Toutefois, ce coup-ci, il y avait eu trop de cachotteries. Et pour terminer, le piano. Tout cela ne pouvait pas disparaître si facilement.
Au moins, il paraissait prêt à se mettre à table. Peut-être que je pourrais au moins faire mon travail correctement, une fois qu’il m’aurait mis au jus de tout ce qui se passait en sous-table avec les autres clans et organisations. Je m’appuyai nonchalamment contre le mur et lui jetai un regard soupçonneux. Autant crever l’abcès tout de suite. Je ne me sentais pas encore prête à m’asseoir et à écouter calmement tout ce qu’il m’avait caché des décennies durant.
« Oui, commençons par ça. Est-ce qu’il y a autre chose que tu devrais me dire, Bradley ? D’autres gros secrets qui pourraient m’empêcher de faire un bon boulot de diplomate ? »
Sinon, autant que je laissasse tomber et que le poste allât à quelqu’un qui représenterait mieux ses intérêts au Sénat. Je n’aimais pas faire les choses à moitié et je n’aimais pas qu’on se rît de moi. Et une diplomate qui ignorait tout des alliances de son propre clan, c’était profondément risible.
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Dim 5 Avr 2020 - 13:42
Cette fois-ci la dispute avait pris une tournure inattendue à cause du piano que j’avais fait voler à travers la fenêtre. Ce n’était pas un piano particulier ou autre, celui que je lui avais offert avec le plus grand soin qu’il soit personnalisé selon ses goûts étant à notre domaine au pays. Toutefois, pour Rosalie les instruments de musique c’est sacré et j’avais franchi la limite en le détruisant tout en prétextant que les cachoteries étaient pour son bien.
Clairement elle n’était pas prête à pardonner. Je déteste demander le pardon, ce n’est pas dans mon tempérament de m’excuser, je trouve ça inutile, autant avancer sans ce se retourner. Mais la dernière fois qu’elle a piqué une crise pareille, elle était partie et avait fini par pratiquement attendre la limite encore humanité et bestialité avant que je ne la retrouve et la nourrisse presque de force pour retrouver ses esprits. Une telle chose serait aussi inadmissible qu’à l’époque, d’autant plus par les temps qui courent dans le coin.
J’avais déjà envie de rentrer au manoir pour reprendre cette conversation là-bas et ne pas trainer ici. Je sais que ça ne peut pas dégénérer ici, mais putain, je le sentais mal.
Je soupirais lourdement avant de commencer à lui répondre.
Clairement elle n’était pas prête à pardonner. Je déteste demander le pardon, ce n’est pas dans mon tempérament de m’excuser, je trouve ça inutile, autant avancer sans ce se retourner. Mais la dernière fois qu’elle a piqué une crise pareille, elle était partie et avait fini par pratiquement attendre la limite encore humanité et bestialité avant que je ne la retrouve et la nourrisse presque de force pour retrouver ses esprits. Une telle chose serait aussi inadmissible qu’à l’époque, d’autant plus par les temps qui courent dans le coin.
J’avais déjà envie de rentrer au manoir pour reprendre cette conversation là-bas et ne pas trainer ici. Je sais que ça ne peut pas dégénérer ici, mais putain, je le sentais mal.
Je soupirais lourdement avant de commencer à lui répondre.
Bradley ▬ Bon. Heu. Bah normalement tu sais tout, mais dans l’doute autant reprendre quoi. Ouai j’suis allié avec les chevaliers des ombres depuis un paquet d’temps maintenant, depuis mon avènement. Mais si j’te l’ai pas dit c’est pour préserver mon jeu encore une fois. Pareil pour Izbranova. Fallait que personne ne sache qu’on s’était entendu en secret. Alors oui on se fréquente discrètement depuis 91, après avoir négocier ensemble la chute de l’URSS. Mais encore une fois tout ça c’était pour te protéger et protéger le clan.Je mis la main à en l’air, à plat comme pour la façon de dire stop. Je tirais une late de mon cigare en même temps avant de reprendre mon discours. Je savais bien que cette excuse passerait mal si je ne développais pas. Elle ne supporte pas qu’on agisse pour “protéger la demoiselle en détresse”.
Bradley ▬ Tous les fouille-merde et traine patins du sénats peuvent disposer de pouvoir d’influençant totalement. A ce moment-là, moins tu en savais, mieux c’était pour toi. Tu es très compétente dans ce que tu fais, d’autant plus que tu y mets les bouchées doubles pour montrer que tu as ta place là-bas.J’avais un devoir envers elle. Mais elle n’était pas conne. Elle devait bien se rendre compte qu’il serait plus simple pour moi d’envoyer Vincent ou Elysabeth.
Mais putain Rose! Tu penses vraiment que si je t’ai caché toutes ces informations c’est juste pour triper comme le premier vampire venu découvrant la mascarade ?
Hey ! Tu crois que t’es à ta place pour quoi ? Par caprice ? Pour faire chier ce sénat d’merde ? Et tous les cons qui y sont ? Tu crois que c’est juste parce qu’une level D est insultant à leur œil là-bas et que ça les emmerde de t’y voir ? Y a d’ça, mais c’est l’bonus !
Y a pas de personne qui a plus ma confiance que toi dans ce désert !
Bradley ▬ Et bien maintenant que tu le dis, tu ne sais pas encore pour la formule de l’arme tueuse de lycan, mais je la connais. Mais c’est un petit détail quoi. Mais si tu te calme un peu on pourrait revenir point par point sur ces secrets et tu comprendras que j’ai eu raison de te laisser dans l’flou jusqu’aujourd’hui.
Etilya sur DK RPG
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Sam 18 Avr 2020 - 16:41
Je n’étais pas stupide. Je n’allais pas partir, même si cela me démangeait. Je ne savais que trop ce qui m’attendait si je le faisais. J’avais déjà expérimenté la chose une fois. Ce serait une question de mois, voire de semaine, avant que toute trace de ma personnalité ne s’évanouît pour laisser place à un monstre assoiffé de sang. A partir de là, mon chemin serait tout tracé. Je tuerais probablement un certain nombre d’humain, avant d’être interceptée par un hunter qui me donnerait la mort. Quel affreux destin… Pouvait-on seulement retourner auprès de Dieu après cela ? J’ignorais même si j’aurais encore droit au paradis après tout ce qui s’était passé. Le simple fait d’être une vampire soulevait des questions. Avais-je encore une âme ? Etais-je une créature du diable ? Et j’avais tué des humains. Pour me nourrir, certes, des gens mauvais, certes mais je mentirais en disant que je n’aimais pas le sentiment grisant de la chasse. J’avais beaucoup péché, même de mon vivant d’humaine. Mais j’avais encore espoir que si je mourais de la main d’un autre vampire ou d’un hunter qui ne protégerait pas spécialement un humain, je serais pardonnée.
Je ne pouvais pas partir, mais je n’en haïssais que plus Bradley, qui sans le vouloir m’avait enfermée dans cette prison sans murs. Je le haïssais autant que je l’aimais. C’était qu’il se souciait de moi, l’enfoiré. Il cherchait généralement mon bien, même si je n’aimais pas sa manière de faire. S’il avait été un parfait salaud, j’aurais au moins pu le détester sans regrets. Mais à chaque fois que je le rejetais, il y avait cette douleur sourde au fond de moi, ma conscience qui me disait qu’il m’avait sauvé la vie et était encore à mes côtés aujourd’hui, un siècle après. Dans certains cas, cela m’aidait à me maîtriser. Cependant, là tout de suite, cela m’agaçait profondément.
Non, bien sûr, je ne pensais pas qu’il m’avait tout caché par sadisme. Je n’étais pas non plus une stupide ado ingrate, et j’aurais été incapable de me hisser à la place où j’étais aujourd’hui sans comprendre un minimum comment les gens fonctionnaient – pas que Bradley fonctionnât « normalement » cela dit. Sadique, cela lui arrivait de l’être, mais jusqu’à maintenant je n’avais vu cela que pour deux raisons : l’instinct de chasse ou la vengeance. Par contre, il m’était souvent arrivé de m’interroger sur les raisons de ma présence au Sénat. Oh oui, je savais à quel point cela lui faisait plaisir d’envoyer une level D en heurtant la sensibilité des plus conservateurs. Et sa confiance me touchait mais sans disposer des informations utiles, je ne pouvais pas agir efficacement.
« Alors dans ce cas, dis-moi au moins où diriger mes efforts ! Qu’a du penser Aaren pendant que je faisais des pieds et des mains pour le convaincre de se rapprocher de notre clan plutôt que d’un autre ? »
J’avais perdu tellement de temps sur ce dossier. Évidemment qu’Aaren n’allait pas accepter d’alliance de ma part. Il y en avait déjà une existante. J’aurais sans doute pu utiliser ce temps à meilleur escient, bien que la compagnie du hunter ne fût pas désagréable. Je lui en toucherais probablement deux mots aussi d’ailleurs…
Autre chose attira mon attention. Un détail ? La formule qui permettait de créer une arme capable de tuer mon compagnon serait un petit détail ? Je lui jetai un regard acerbe.
« Tu considères que c’est un petit détail. Mais ça veut dire beaucoup pour moi. A bien y réfléchir, il ne vaut mieux pas que je la connaisse, mais le simple fait de savoir que tu la connais est important. Par exemple, si quelqu’un au Sénat déclare l’avoir, je sais que je n’aurais pas à tenter de faire des compromis pour l’obtenir. Tu comprends la nuance ? Ce sont des informations dont je n’ai pas besoin de connaître l’intégralité, mais qui sont indispensables à mon travail. »
Je soupirai lourdement.
« Ok, rentrons. Je promets d’essayer de me maîtriser. Il vaut mieux ne pas en dire trop ici. Les murs sont fins. Ah, au fait, la prochaine fois que tu viens, apporte-moi un bouquet de fleurs. T’auras l’air plus crédible pour rentrer dans ma loge. »
Je saisis mon sac avec superbe et me dirigeai en première vers la porte de derrière, l'air de lui faire une faveur. L’air frais de la nuit me ferait du bien, avant d’entamer plus avant cette discussion qui serait sans doute houleuse malgré les engagements que j’avais pris.
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Lun 20 Avr 2020 - 14:32
Je connaissais bien Rosalie. Quelque part c’est un peu comme si je l’avais faite, qu’elle était mon enfant en somme. C’était le risque lorsqu’on transformait un mortel en vampire, faire de lui ce qu’on appelait jadis, un infant. Je la voyais comme une chose fragile à protéger, vulnérable. Mais en même temps, elle était forte et indépendante, capable de marcher sur les pieds de n’importe qui en le regardant droit dans les yeux, satisfaite. C’est même pour cette raison que je l’avais mis au Sénat. Pour faire chier tous les sénateurs de par sa simple présence, mais surtout parce qu’elle était rompue à la douleur, la mesquinerie, tout ce qu’on pouvait y trouver.
Elle avait mille fois raison sur ce coup-là, j’aurais pu mieux gérer mon affaire en orientant son regard dans une direction précise. Je ne pouvais pas me cacher derrière le fait que je ne supportais pas la politique pour justifier mes choix. Le fait que je déteste c'était loin de signifier que je n’y comprenais rien. C’était même tout à fait l’inverse.
Aaren avait peut-être bien dû se marrer en son for intérieur, mais il est vrai que c’était peu judicieux pour Rosalie que de lui laisser faire faire tout ça sans rien lui dire. En revanche c’était intéressant pour moi de savoir qu’elle était le genre à vouloir faire autant d’efforts pour s’assurer de la chose.
Bradley ▬ Tout les chef de clan qui auraient pu te mettre sur surveillance sont au courant que tu fais sans doute des pieds et des mains pour arrondir les angles auprès d’une organisation aussi ancienne et forte que les chevaliers des ombres. Le fait que tu n’y parviennes pas officiellement est un excellent écran de fumée qui couvre le fait que je suis en affaire avec eux depuis déjà cinquante ans pratiquement.Je détestais m’entendre dire cela. On aurait cru un vampire millénaire se contentant de faire le jeu de la Mascarade. C’était aussi triste que pathétique d’être tombé à ce niveau-là, pourtant c’était plus fort que moi. J’ai en horreur les intrigues politiques, mais j’ai une immense expérience de la stratégie militaire et cela y ressemblait trait pour trait, réveillant mes vieux instincts.
Tu m’as dit que Ryan avait annoncé s’entendre avec lui aux dernières nouvelles aussi. De fait il pense sans doute nous avoir devancé et mettra peut-être ça dans la balance.
Alors ouai.. C'était pas super malin de ma part, mais maintenant si tu approches Ryan, pour qu’il fasse le lien, on pourra voir ce qu’il voudrait en échange. Si on sait ce que veut Ryan, on pourra le troquer contre autre chose puisqu’on a déjà une alliance.
Oh bordel de merde. La voilà qui était partie sur un détail de langage. Putain ! Je tirais une énorme latte de mon cigare, entamer largement en une terrible inspiration ce dernier nécessitant que je laisse la cendre tomber.
Bradley ▬ Bon sang Rose ! Tu vas pas m’faire un caprice pour ça ! Okay ! C’est pas un “détail” mais ça ne retire rien au fait que c’est un deal que j’avais avec Aaren ! Si tu n’sais pas que j’sais alors quelqu’un capable de lire en toi ne le sauras pas ! Point ! Rideau ! C’est beaucoup trop important comme fait pour prendre des risques. C’était un accord entre moi, Aaren et le coupable. Mais les choses ont changé récemment et j’ai pas l’habitude d’avoir autant d’alliance !Je recommençais à m’énerver sans même m’en rendre compte et à imprimer la trace de ma main dans sur le dossier de la chaise que j’avais empoigné tout en parlant.
Mais viens pas dire que c’est pas risqué au Sénat de savoir juste une chose de façon superficiel, t’es vulnérable aux pouvoir de tous ces connards prétentieux ! T’imagines un peu si j’avais pas fais cette alliance secrète avec Yesfir aussi y a presque trente ans hein ?! Tout ce qu’elle aurait pu t’extorquer avec son pouvoir ?
Je n’ai jamais rien fait qui puisses te mettre en danger toi ou le clan ! Point ! J’reviendrais pas sur l’fait que c’était la fucking bonne décision !
Je passais ma main sur mon front en un geste rapide comme pour me masser doucement ou m’éponger. Cela allait forcément encore dégénérer.
Bradley ▬ T’as raison, on ferait mieux d’aller parler de tout ça ailleurs, rentrons. J'ai déjà apporté des fleurs à ma petite petite cousine hier c’est pas pour recommencer tout de suite... en plus t’aimes les fleurs toi ?Je disais ça tout en ouvrant la porte de sa loge et en commençant à partir. Quitter l’endroit n’était pas compliqué même s’il était évident que les éclats de voix avaient été entendu à en juger par certain regards.
Bradley ▬ Tu veux ma photos ? Dis-je en bousculant un mec me dévisageant avant de passer sans attendre la réponse.J’ouvris la portière de la voiture pour Rosalie avant de la fermer derrière elle et de monter de l’autre côté. J’adressais un signe à notre chauffeur pour lui signifier qu’il était grand temps de retourner au domaine au plus vite.
La route avait commencé dans un certain silence, comme s’il valait mieux ne pas recommencer tout de suite pour ne pas risquer de se jeter l’un sur l’autre dans la voiture et risquer de passer à travers la taule en pleine ville. Je jetais des coups d’œil rapides dans le rétroviseur depuis ma position arrière de temps en temps comme à mon habitude tout en maintenant le silence.
On arrivait à un barrage militaire, ce genre de barrage filtrant qu’ils ont mis en place dans la nuit pour surveiller qui sort des villes au sein de la péninsule maintenant en quarantaine, rien d’étonnant. Enfin, cela aurait pu être normal, mais il y avait un véhicule militaire qui nous suivait depuis un moment maintenant et le barrage avait l’air d’un seul coup de se fermer à notre approche. Ils ont tapoté à la vitre du conducteur et celle de Rosalie et la mienne sans doute pour nous dire de descendre, mais c’est à cet instant que mon portable s’est mis à sonner et que j’ai décroché...
Etilya sur DK RPG
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Ven 8 Mai 2020 - 13:28
Il avait raison, ce qui n’était pas sans m’énerver. Mais j’avais raison aussi, et il le savait, ce qui nous laissait dans un cercle sans fin. Cependant, cela m’amenait à un point précis que je savais sensible, mais que je ne manquerais pas d’aborder plus tard. Certes, j’étais vulnérable. Il suffisait que la princesse Izbranova me fît les yeux doux et je lui accordais ma toute confiance. Mais dans ce cas, pourquoi ne venait-il pas lui-même au Sénat ? Bien sûr, je pouvais l’accompagner, mais n’était-il pas le mieux placé pour mener toutes ces tractations, lui dont le sang le protégeait au moins partiellement contre ce genre d’attaques ? Il n’aimait pas la politique, donc il ne venait pas, le pauvre chéri. Il prétendait ne pas avoir le temps, mais tout le monde a toujours le temps. Ce n’était qu’une question de choix personnels dans l’organisation de son emploi du temps. Je le lui disais souvent : les choses seraient beaucoup plus simple s’il usait de son aura et de son poids politique pour défendre nos intérêts au Sénat. Je parlais mieux, c’était indéniable, mais je pouvais le conseiller. C’était ce pour quoi était fait un bras droit, à la base, non ? Quand je proposais quelque chose, je perdais bon nombre de potentiels alliés level B même dans mon propre camp par le simple fait que je les dégoûtais de par mon infériorité hématique. A l’inverse, les Dwight Hodgkin se rangeraient sans doute derrière leur chef comme une seule voix.
« Tu poses encore cette question après un siècle ? » lui répondis-je avec un sourire narquois.
Bien sûr que j’aimais les fleurs. Enfin, c’était un petit peu plus subtil que cela. J’aimais qu’on m’offrît des fleurs, et pas juste un bouquet de fleurs des champs. Les fleurs étaient un symbole. Plus elles étaient chères, plus elles reflétaient l’intensité des sentiments de celui qui les offraient. Amour, excuses, désir charnel, admiration, reconnaissance… Le message pouvait varier, mais il n’en était pas moins là. Je montai dans la voiture avec superbe, sans lui jeter un regard. Nous nous enfermâmes dans un certain mutisme durant le trajet. Je regardais par la fenêtre, certaine que le regarder attiserait ma colère. Je sentais le chauffeur perturbé. Sans doute craignait-il que cela dégénérât et le mît en danger ainsi que sa précieuse voiture.
Nous arrivâmes à un barrage militaire. J’en avais déjà passé un pour venir, sans être arrêtée. Il étaient là depuis la nuit dernière, mais j’allais avoir du mal à m’habituer. Cela me mettait plus mal à l’aise qu’autre chose et ils ne me donnaient aucun sentiment de sécurité. Des militaires contre des lycans, sérieusement. Même un coup de poing de ma part aurait suffi à leur décrocher la tête, alors contre un loup déchaîné… C’était risible. Ce coup-ci, cependant, ce fut différent. L’un d’entre eux se plaça au milieu de la route pour faire signe au chauffeur de s’arrêter, tandis que la voiture qui nous suivait depuis le bar se garait derrière nous, faisant descendre plusieurs autres militaires. Cela ne me disait rien de bon. Je descendis la vitre, l’air nonchalant, rassemblant tout le calme dont je pouvais faire preuve malgré mon état d’esprit agité.
« Nous ne sommes pas des loups, vous le voyez bien. Pourriez-vous nous laisser passer, je vous prie ? »
Il eut un mouvement de recul et sortit une arme, comme si j’allais lui sauter dessus, m’intimant de descendre. Le chauffeur, qui n’en menait pas large, attendait déjà sagement à côté de la voiture, une arme pointé dans le dos. Oh, merde. Ils ne nous avaient manifestement pas choisis au hasard. On aurait peut-être dû faire disparaître le mec qui écoutait à la porte tout à l’heure. Quoique s’ils nous attendaient à la sortie, il avait dû les prévenir bien avant. Qu’avait-il bien pu comprendre de cette discussion au juste ? Au moins que nous n’étions pas humains, manifestement. Je n’étais clairement pas d’humeur à jouer les ingénues, et ils n’avaient pas l’air disposés à nous écouter de toute façon. Je penchai plutôt pour le coup de pression. J’ouvris la porte et descendis, la posture fière, l’air volontairement suffisant.
« Savez-vous seulement à qui appartient cette voiture, Messieurs ? Au dirigeant d’un des plus grands empires commerciaux américains. Laissez-nous passer si vous ne voulez pas d’ennuis diplomatiques, et croyez-moi, vous en aurez, si vous persistez à nous menacer ainsi sans raison ! »
Ce n’étaient pas des menaces en l’air. Nous avions le statut nécessaire pour exécuter cette promesse. Je tendis impétueusement la main vers lui pour marquer les paroles, mais ce fut le mouvement de trop. Ils se crispa comme si j’étais sur le point de le gifler et je vis son doigt presser la gâchette, plus nerveusement que volontairement. Et merde. J’entendis le craquement morbide de mes os tandis que la balle me traversait le front dans une explosion de douleur. J’eus une dernière pensée pour le joyeux foutoir que ce serait. Bien sûr que je n’allais pas mourir aussi facilement, mais la situation allait forcément dégénérer. Puis ce fut le blanc.
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Sam 9 Mai 2020 - 16:19
Il y a toujours un moment de flottement, toujours...
On nous avait demandé de sortir du véhicule et c’était précisément à ce moment-là que Vincent avait choisi pour m’appeler. J’ai décroché tout en sortant, déployant ma stature imposante, dépassant de plus d’une tête le soldat qui avait frappé à ma fenêtre. La voiture remontant d’un coup une fois descendu, les suspensions légèrement mises à l’épreuve par ma masse musculaire.
Je n’entendais pas vraiment ce que disaient ces militaires ou Rosalie à cet instant. Je n’entendais que les palpitations de mon cœur alors que mon cousin me livrait une sinistre réalité. Yesfir Izbranova était totalement introuvable et cela avait tout l’air d’un enlèvement.
Mes yeux s’écarquillèrent à mesure de l’annonce de cette nouvelle alors que mes doigts se crispaient doucement, réduisant en morceau dans ma main mon téléphone. J’ai à peine entendu un coup de feu partir, c’est le sang giclant sur mon visage qui m’a fait tourner le regard.
Rosalie venait de se prendre une balle dans la tête, son corps chutait comme au ralenti... Je me tournai nerveusement vers le militaire à côté de moi en l’empoignant alors qu’une balle tirer sous le coup de la peur vint se loger dans mon crâne également ainsi que plusieurs autres dans mon dos. Je tombais de tout mon poids sur lui alors que mes ongles s’enfonçaient dans sa chair en perçant son treillis.
C’était ça, le moment de flottement.
Contrairement à ce qu’on voir dans les films, un calibre comme celui que nous venions de prendre ne fait pas de petit trou de sorti. Il vous laisse un trou de la taille d’une orange à l’arrière du crâne et repend votre cervelle sur plusieurs mètres. Mais corps crispé sur ma proie faisait déjà en sorte de soigner. L’homme se mis à hurler de douleur alors que son crâne se fendait lentement alors que le mien se ressoudait. Le sang et le liquide cérébral coulait de sa plaie comme s’ils fuyaient son corps alors que le mien se reconstituait. Les impacts de balles dans mon dos se refermaient après avoir éjecté les projectiles tandis que son dos devenait une passoire à ma place.
J’ouvris les yeux...
Aucune chasse ne vaut la chasse à l’homme, et ceux qui ont longtemps chassé des hommes armés, qui ont aimé ça... ne trouve plus jamais saveur à autre chose. Tu n’a jamais eu autant raison Ernest. D’un bond, je passais du sol aux bois, les poussant à ouvrir le feu. C’était d’un comique. J’étais déjà passé à travers la végétation et fait demi-tour, sautant la route et me trouvait dans leur dos.
Je sortais d’un pas léger et lent du sous-bois.
Je lance l’homme comme un ballon sur un soldat venant de recharger son arme pendant que deux autres sont en train de le faire. Je me rue sur eux avec rage, frappant de toute ma force au niveau du plexus le premier. La décharge cinétique broie les côtes comme s’il s’agissait de brindilles, poursuit en réduisant en bouille les organes, repousse la colonne au point de la fendre et lui faire déchirer la chair pour s’éjecter.
Mon oreille se dresse alors que j’entends clairement un soldat à l’arrière commencer à contacter le QG. D’un geste de la main, je fais passer mon manteau en arrière et me saisit de mon colt. C’est tout sauf un calibre normal celui-là. Renforcé dans un alliage hyper dense, il est capable d’encaisser l’explosion des cartouches de mon cru. Un calibre, qui plus encore que pour les vampires comme ceux que je fais pour équiper mes hommes, c’est un gun qui est fait pour moi et moi seul. Je n’ai pas besoin de regarder ma cible, mes oreilles savent déjà où il se trouve et mon corps sait faire le reste d’un geste presque réflexe. La balle file après une détonation digne d’un fusil à pompe et atteint la gorge de ma cible. La puissance du projectile suffit pour séparer la tête du reste du corps et faisant voler en éclat le cou tout entier, projetant dans l’air et sur son collègue sécurisant sa position des débris de ses cordes vocales et sa trachée.
Je n’oublie pas celui tout à côté de moi dont l’arme commence à se lever sur moi. Je saisi sa tête de ma main libre et la fait s’écraser contre la carrosserie de ma voiture. Sa cervelle se répand en un flot de sang et s’étale comme de la gelée de groseille.
Je bondis sur ceux au sol à cause de mon lancer pour me servir d’eux comme protection alors que le reste de la section en présence se regroupe pour forme un peloton de tir. Ça y est, nous y sommes enfin. Alors qu’ils s’étaient arrêtés rapidement lorsqu’il s’agissait de leur commandant, maintenant ils tiraient encore et encore. Ils ont peur pour leur vie et il n’y a plus d’amitié qui tienne. Leurs camarades se faisaient trouer encore et encore, même après leur mort. Un bras a fini par tomber, littéralement découpé par les rafales. J’encaissais beaucoup de balle également, le rempart cédant peu à peu.
Le déclic que j’attendais. Chargeurs vides. Je laisse tomber leurs amis au sol et j’avance lentement vers eux, d’un pas décidé. Les balles ressortaient de mon corps, poussées par les chairs se régénérant à une vitesse surprenante, tombant tout le long de mon avancée dans un son cristallin en touchant le bitume. J’accélérai le mouvement et immédiatement, ils avaient l’air d’aller si lentement à recharger leurs armes...
Je me saisis du premier à ma porter pour le lancer vers un arbre avec force sans aucun ménagement, si bien qu’il alla s’empaler sur une branche saillante et allait avoir droit à une agonie douloureuse, bien que brève. D’un coup de pied dans le suivant en accompagnant mon lancer, je lui brisais le bras tenant son arme. Son humérus a percé sa chair et il pissait le sang sur ses amis en se roulant au sol de douleur. Poursuivant ma rotation, je quittais le sol en une pirouette, profitant de celle-ci pour faire se percuter de crânes l’un avec l’autre, les deux explosant en une myriade de shrapnels osseux se dispersant à cause du choc et de la pression du flot de sang.
À la suite de ça, je me retrouvais derrière le dernier soldat encore tout propret. Je posais une main sur son épaule et l’autre sur sa tête.
Je me saisis du seul encore à peu près en état alors que les gémissements plaintifs trahissant le dernier râle d’agonie d’un mourant venant de l’arbre se faisaient entendre. Je le trainais prêt de Rosalie. Elle n’était pas morte certes, mais avec sa régénération, elle aurait bien pour deux ou trois heures d’inconscience dans cet état.
L’homme suppliait pour sa vie, c’était lui qui lui avait tiré dessus.
J’étais couvert du sang de ces pathétique humains, ainsi que de morceaux d’os et de cervelle ou d’organes mais cela n’avait aucune importance si elle allait bien... Je la regardais revenir vers moi et se nourrir tout en lui caressant tendrement la joue au milieu de ce carnage et je pouvais enfin souffler et faire redescendre la pression.
On nous avait demandé de sortir du véhicule et c’était précisément à ce moment-là que Vincent avait choisi pour m’appeler. J’ai décroché tout en sortant, déployant ma stature imposante, dépassant de plus d’une tête le soldat qui avait frappé à ma fenêtre. La voiture remontant d’un coup une fois descendu, les suspensions légèrement mises à l’épreuve par ma masse musculaire.
Je n’entendais pas vraiment ce que disaient ces militaires ou Rosalie à cet instant. Je n’entendais que les palpitations de mon cœur alors que mon cousin me livrait une sinistre réalité. Yesfir Izbranova était totalement introuvable et cela avait tout l’air d’un enlèvement.
Mes yeux s’écarquillèrent à mesure de l’annonce de cette nouvelle alors que mes doigts se crispaient doucement, réduisant en morceau dans ma main mon téléphone. J’ai à peine entendu un coup de feu partir, c’est le sang giclant sur mon visage qui m’a fait tourner le regard.
Rosalie venait de se prendre une balle dans la tête, son corps chutait comme au ralenti... Je me tournai nerveusement vers le militaire à côté de moi en l’empoignant alors qu’une balle tirer sous le coup de la peur vint se loger dans mon crâne également ainsi que plusieurs autres dans mon dos. Je tombais de tout mon poids sur lui alors que mes ongles s’enfonçaient dans sa chair en perçant son treillis.
C’était ça, le moment de flottement.
Contrairement à ce qu’on voir dans les films, un calibre comme celui que nous venions de prendre ne fait pas de petit trou de sorti. Il vous laisse un trou de la taille d’une orange à l’arrière du crâne et repend votre cervelle sur plusieurs mètres. Mais corps crispé sur ma proie faisait déjà en sorte de soigner. L’homme se mis à hurler de douleur alors que son crâne se fendait lentement alors que le mien se ressoudait. Le sang et le liquide cérébral coulait de sa plaie comme s’ils fuyaient son corps alors que le mien se reconstituait. Les impacts de balles dans mon dos se refermaient après avoir éjecté les projectiles tandis que son dos devenait une passoire à ma place.
J’ouvris les yeux...
Aucune chasse ne vaut la chasse à l’homme, et ceux qui ont longtemps chassé des hommes armés, qui ont aimé ça... ne trouve plus jamais saveur à autre chose. Tu n’a jamais eu autant raison Ernest. D’un bond, je passais du sol aux bois, les poussant à ouvrir le feu. C’était d’un comique. J’étais déjà passé à travers la végétation et fait demi-tour, sautant la route et me trouvait dans leur dos.
Je sortais d’un pas léger et lent du sous-bois.
Bradley ▬ Messieurs... my turn now !Je me suis jeté vers celui qui était leur chef de section, d’un revers de la main en passant à côté d’un soldat, je fis voler sa tête jusqu’à l’un de ses amis, faisant jaillir un geyser de sang et de liquide cérébrospinal. J’attrapais le chef à la gorge et le soulevais du sol avec aisance pour m’en servir de pare-balle aux rafales de ses subalternes.
Je lance l’homme comme un ballon sur un soldat venant de recharger son arme pendant que deux autres sont en train de le faire. Je me rue sur eux avec rage, frappant de toute ma force au niveau du plexus le premier. La décharge cinétique broie les côtes comme s’il s’agissait de brindilles, poursuit en réduisant en bouille les organes, repousse la colonne au point de la fendre et lui faire déchirer la chair pour s’éjecter.
Mon oreille se dresse alors que j’entends clairement un soldat à l’arrière commencer à contacter le QG. D’un geste de la main, je fais passer mon manteau en arrière et me saisit de mon colt. C’est tout sauf un calibre normal celui-là. Renforcé dans un alliage hyper dense, il est capable d’encaisser l’explosion des cartouches de mon cru. Un calibre, qui plus encore que pour les vampires comme ceux que je fais pour équiper mes hommes, c’est un gun qui est fait pour moi et moi seul. Je n’ai pas besoin de regarder ma cible, mes oreilles savent déjà où il se trouve et mon corps sait faire le reste d’un geste presque réflexe. La balle file après une détonation digne d’un fusil à pompe et atteint la gorge de ma cible. La puissance du projectile suffit pour séparer la tête du reste du corps et faisant voler en éclat le cou tout entier, projetant dans l’air et sur son collègue sécurisant sa position des débris de ses cordes vocales et sa trachée.
Je n’oublie pas celui tout à côté de moi dont l’arme commence à se lever sur moi. Je saisi sa tête de ma main libre et la fait s’écraser contre la carrosserie de ma voiture. Sa cervelle se répand en un flot de sang et s’étale comme de la gelée de groseille.
Je bondis sur ceux au sol à cause de mon lancer pour me servir d’eux comme protection alors que le reste de la section en présence se regroupe pour forme un peloton de tir. Ça y est, nous y sommes enfin. Alors qu’ils s’étaient arrêtés rapidement lorsqu’il s’agissait de leur commandant, maintenant ils tiraient encore et encore. Ils ont peur pour leur vie et il n’y a plus d’amitié qui tienne. Leurs camarades se faisaient trouer encore et encore, même après leur mort. Un bras a fini par tomber, littéralement découpé par les rafales. J’encaissais beaucoup de balle également, le rempart cédant peu à peu.
Le déclic que j’attendais. Chargeurs vides. Je laisse tomber leurs amis au sol et j’avance lentement vers eux, d’un pas décidé. Les balles ressortaient de mon corps, poussées par les chairs se régénérant à une vitesse surprenante, tombant tout le long de mon avancée dans un son cristallin en touchant le bitume. J’accélérai le mouvement et immédiatement, ils avaient l’air d’aller si lentement à recharger leurs armes...
Je me saisis du premier à ma porter pour le lancer vers un arbre avec force sans aucun ménagement, si bien qu’il alla s’empaler sur une branche saillante et allait avoir droit à une agonie douloureuse, bien que brève. D’un coup de pied dans le suivant en accompagnant mon lancer, je lui brisais le bras tenant son arme. Son humérus a percé sa chair et il pissait le sang sur ses amis en se roulant au sol de douleur. Poursuivant ma rotation, je quittais le sol en une pirouette, profitant de celle-ci pour faire se percuter de crânes l’un avec l’autre, les deux explosant en une myriade de shrapnels osseux se dispersant à cause du choc et de la pression du flot de sang.
À la suite de ça, je me retrouvais derrière le dernier soldat encore tout propret. Je posais une main sur son épaule et l’autre sur sa tête.
Bradley ▬ Franchement... c’était pas votre jour à vous non plus hein...Je verrouillais ma prise sur ses épaules et de mon autre main que je portais à la base de sa nuque je tirais de toute ma force arrache une partie de la colonne vertébrale en détachant sa tête du reste de son corps. Je profitais du jet de sang pour m’abreuver et nourrir mon corps qui avait bien besoin d’un remontant.
Je me saisis du seul encore à peu près en état alors que les gémissements plaintifs trahissant le dernier râle d’agonie d’un mourant venant de l’arbre se faisaient entendre. Je le trainais prêt de Rosalie. Elle n’était pas morte certes, mais avec sa régénération, elle aurait bien pour deux ou trois heures d’inconscience dans cet état.
L’homme suppliait pour sa vie, c’était lui qui lui avait tiré dessus.
Bradley ▬ T’en fait pas, ça fera pas mal, enfin pas longtemps.Je posais ma main sur Rosalie tout en gardant l’autre verrouillée sur la gorge du soldat. Je me concentrais pour prendre la blessure de mon infant sur moi et la faire tout de suite rebondir sur le soldat pour m’épargner le désagrément d’une blessure à la tête de cette importance. Les cris de l’humain étaient terribles alors que son crâne s’ouvrait comme un bouton de fleur tout en ramenant à la conscience ma protégée. Je m’ouvrai les veines au niveau du poignet d’un coup de dent que je lui tendis à quelques millimètres de ses lèvres pour booster un peu son organisme.
J’étais couvert du sang de ces pathétique humains, ainsi que de morceaux d’os et de cervelle ou d’organes mais cela n’avait aucune importance si elle allait bien... Je la regardais revenir vers moi et se nourrir tout en lui caressant tendrement la joue au milieu de ce carnage et je pouvais enfin souffler et faire redescendre la pression.
"Passions ensanglantées”
Etilya sur DK RPG
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Mer 13 Mai 2020 - 23:35
Vous avez déjà senti votre cerveau se reconstruire petit à petit à l’intérieur de votre boîte crânienne ? Non, probablement pas, n’est-ce pas ? Mais j’imagine que vous n’avez jamais non plus eu un trou de quelques centimètres vous traversant la tête de part en part. Ma foi, c’était loin d’être agréable, surtout une fois que le siège de la douleur s’était remis d’aplomb. Lorsque j’émergeai, ma première sensation, à part la douleur, fut que j’avais soif, épouvantablement soif. L’odeur de sang humain qui imprégnait littéralement mon entourage n’améliorait rien. Je ne réfléchis pas à deux fois lorsqu’une très alléchante fragrance se dégagea juste sous mon nez. Je mordis, me nourrissant goulûment de ce précieux cadeau. Je reconnaissais ce goût… Les souvenirs commencèrent à me revenir. Ah. Oui. Les militaires. Ma vue se dégagea et j’aperçus le visage de Bradley au dessus de moi. Sa main était affectueusement posée sur ma joue. Je jetai un rapide coup d’œil aux alentours avant de lever une main encore un peu faible vers son visage avec tendresse.
« Tu n’as pas fait dans la dentelle, hein ? »
Je ris doucement. Je savais avant même d’être touchée que cela allait mal finir. Un groupe de militaires n’étaient pas une menace pour un level A, surtout pour Bradley. Mais le fait qu’ils nous aient attaqués en pleine rue n’allait pas simplifier les choses. Il allait falloir nettoyer tout ça, d’autant que le combat n’avait pas dû passer inaperçu. Le nom de Dwight Hodgkin ne devait pas être impliqué dans un scandale sanglant. Il allait falloir s’occuper de cela au plus vite.
En plus d’être le met le plus délectable qui existât à nos yeux, le sang de level A était pour nous autres, vampires de level inférieur, le meilleur médicament du monde, sans compter qu’il avait également dû user de son pouvoir de soin empathique si j’en jugeais l’état du cadavre qui gisait juste à côté de lui, littéralement méconnaissable. J’eus une légère moue en pensant que mon visage ressemblait à ça quelques minutes plus tôt. En tout cas, je me sentais déjà beaucoup mieux. Je me redressai et époussetai un peu ma robe, grimaçant de dégoût en y apercevant les sinistres tâches de sang qui la parcouraient. Elle était foutue. Dire qu’elle était presque neuve… Dommage, je l’aimais bien. Moi qui faisait toujours si attention à ne pas me tâcher en me nourrissant. Je haussai les épaules d’un air désabusé. Je n’osais même pas porter la main à mes cheveux qui devaient être extrêmement poisseux, à coup sûr. Ce n’était pas un petit calibre.
Le chauffeur sortit de sous la voiture où il avait dû trouver refuge pendant la fusillade, l’air circonspect. Ses vêtements étaient tâchés de sang, bien sûr, mais si c’était le sien, ses blessures ne devaient pas être bien graves, car il n’avait aucune plaie visible et n’avait pas de mal à se déplacer. La voiture, par contre, n’avait pas eu cette chance. Il y avait encore un type dont le crâne explosé était littéralement encastré dans la carrosserie. Il y avait assez peu de chances que nous repartîmes à bord du véhicule. Je contemplai l’ensemble de la scène. La petite partie qu’il restait de mon humanité protesta que je devrais sans doute me sentir choquée par cette vision, mais je ne ressentais rien de plus qu’un léger dégoût. J’étais finalement plus affectée par cette absence d’émotions que par cet étalage de violence.
« Je préviens Rider, » annonçai-je simplement.
Je dégainai mon téléphone satellite et envoyai un texto au lycan indiquant ce qui s’était passé et le nom de la rue pour qu’il envoyât une équipe de nettoyeurs sur les lieux, ainsi qu’une nouvelle voiture pour nous. Le boucan occasionné par l’attaque et la réplique de Bradley n’avait pas dû passer inaperçu. Quoi qu’il restât de ce qu’il s’était passé, il était essentiel que personne ne pût faire le rapprochement avec nos identités. Cela impliquait de prendre soin des témoins, magiquement ou de manière plus… définitive, idée que j’appréciais moins. Tuer des innocents n’était pas mon truc. Je m’étais suffisamment éloignée de Dieu comme cela.
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