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Mer 27 Nov 2019 - 19:01
Une maison… C'était, je le supposais, comme cela que les humains nommaient leur territoire. En y repensant, ils étaient plutôt impressionnants. Personnellement, je n'avais jamais dépassé les limites de mon propre territoire. Ce qu'il y avait au delà des arbres m'intriguait, mais l'angoisse m'étreignait à l'idée de m'aventurer hors du couvert rassurant de mes frères. L'immensité du ciel avait quelque chose d'écrasant. Et aucun de mes semblables ne pouvait me suivre. J'avais ressenti un étrange sentiment de solitude, lorsque j'avais compris que je ne croiserais pas d'autres arbres comme moi, mais l'idée de partir loin d'eux le rendait plus tangible, plus pesant. Il fallait être bien courageux pour sortir de sa maison.
Je ne répondis pas tout de suite, lui tendant une main hésitante. Malgré toute mon envie de découvrir le territoire du lycan, je n'étais pas prête à sortir de la forêt, il était beaucoup trop tôt. Il sembla comprendre mon hésitation car il m'affirma que sa maison était dans la forêt. Ce n'était pas si sorcier, puisque j'avais systématiquement refusé de traverser les routes humaines cette nuit, leur préférant de longs détours par les montagnes. Mais cela l'interpella :
"Maison dans forêt ?" répétai-je avec surprise.
Certes, la forêt était composée de multiples territoires d'animaux, mais Ôkamiro était tellement proche d'un humain. Et les humains n'appartenaient pas à la forêt. Et pourtant, je l'avais senti quand je l'avais rencontré. Il était comme un humain, et pourtant, il avait sa place, ici, dans les sous-bois. Je n'aurais pas dû être aussi étonnée. Après tout, il portait aussi du loup en lui.
Je le laissai donc m'entraîner vers sa maison. J'avais en effet déjà aperçu ce genre de construction humaine, mais j'ignorais qu'il s'agissait d'un territoire. Je répétai soigneusement chaque mot qu'il cherchait à m'apprendre jusqu'à ce que je sois satisfaite de la prononciation : bâtiment, restaurant… Cela m'interpella.
"Humain fait manger autres humains ?"
Pourquoi est-ce qu'ils ne cherchaient pas eux-mêmes leur nourriture ? Était-ce pour les humains blessés ou leurs petits ? L'idée de donner sa nourriture à un autre qui n'avait pas de problème à se débrouiller seul m'était étrange. Soit les animaux recueillaient de la nourriture pour même, soit ils le faisaient en groupe pour leur meute. Au plus proche, ils cherchaient un cadeau comestible à offrir à leur partenaire pour la séduire. Mais l'idée d'un lieu où ils viendraient chercher leur repas sans rien avoir à faire d'autre était curieux.
Une fois à l'intérieur, ce fut comme si je pénétrais dans un autre monde. Je restai près de la porte, intriguée mais prudente. Rien ici n'avait encore de sens pour moi. Chaque objet était une étrangeté à expliquer. Je buvais ses paroles tandis qu'il me désignait chaque chose dans la pièce. Je ne manquais pas de poser nombre de questions, bien entendu. Tout cela était si bizarre à mes yeux. Il me montra des feuilles dans des bocaux. Son attitude avait changé, comme s'il attendait quelque chose de moi. Je demandai calmement :
"Humain mange plante ?"
Cela ne me choquait pas particulièrement. Tous les animaux mangeaient soient des plantes, soit d'autres animaux. Parfois, des singes venaient manger mes feuilles. Ce n'était pas très agréable, mais ils n'en prenaient pas beaucoup et elles repoussaient vite. C'était une loi de la nature. Je ne comprenais pas trop toutefois pourquoi les feuilles étaient toutes sèches. Je n'avais pas besoin de manger de cette façon, donc je n'étais pas la meilleure juge, mais à part les insectes qui transformaient les feuilles en terre, personne n'aimait les plantes sèches.
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Dim 1 Déc 2019 - 14:03
Elle était très hésitante à nous suivre alors que je lui tendais la main pour l’emmener vers d’autres horizon tout en ne quittant pas le moins du monde la forêt qui était son sanctuaire de vie. A plusieurs reprises dans la nuit, elle n’avait pas souhaité traverser les étendues de bitume que sont les routes suivant le tracé des montagnes majestueuse de la vallée.
Ôkamiro ▬ Oui, maison dans la forêt Répétais-je pour la mettre en confiance.Il n’a pas fallu longtemps pour arriver au restaurant et lui montrer les trésors qu’il renfermait en son sein de mon point de vue. C’était tout un art que d’essayer de lui apprendre un maximum de nouveau mots pour pouvoir parler ensemble.
Je n’arrivais pas encore à déterminer si toute cette rencontre n’était pas un rêve sur le point de se terminer à n’importe quel moment tant je ne parvenais pas à savoir ce qu’elle pouvait bien être.
Ce n’était vraiment pas facile de faire comprendre à quelqu’un avec aussi peu de connaissance de la langue ou du fonctionnement humain la notion de métier. Alors lorsqu’elle a voulu en savoir plus avec cette simple phrase anodine sur le fait que des humains font manger d’autres humain, comment répondre ?
Ôkamiô ▬ Elle n’est pas non plus stupide mon vieux, présente ça juste simplement.La simplicité était la plus efficace des façons de faire avec elle surement en effet. Je réfléchis un instant à ce que je pouvais bien lui répondre pour lui confirmer sa question.
Ôkamiô ▬ Humains... pas comme animaux... humains.... sont pas chasseurs, pas cueilleurs... humains aiment être servis... Moi faire à manger pour humains... car moi être passionné par cuisine... goûts, odeurs, textures... tu comprends ?Contre toute attente, elle ne fut pas vraiment choquée par le fait de voir des feuilles séchées, bien au contraire. Elle posa même la question de savoir si les humains mangeaient des plantes.
Ôkamiô ▬ Humain mange de tout... mais humain aime la nourriture cuisinée...Je l’invitais à entrer dans la cuisine pour voir de plus près les différents ingrédients qui se trouvaient dans mes frigos, mes placards ou sur mes étagères. C’était un monde nouveau pour elle et je voulais voir si elle pouvait apprécier toutes ces odeurs dans un premier temps. Le sens du goût passe majoritairement par le nez, le palais ne servant que pour des tonalités de goût très spécifiques. J’ouvrais les différents bocaux à épices naturelles pour lui faire sentir leur arôme, mais aussi la chambre froide pour quelle puisse voir la viande, les parfums subtiles de la venaison.
Ôkamiô ▬ Et toi alors... tu manges ? Enfin... tu as déjà mangé comme humain ? Avec ta bouche ?L’idée était en fin de compte très simple. Si elle pouvait avoir les sens d’un humain bien qu’étant un arbre en vérité. Pouvait-elle manger comme une humaine ? Est-ce que le fait de ne pas avoir de pouls et de pouvoir devenir de simples pétales faisaient qu’elle ne pouvait pas manger comme nous ? C’était une chose que j’étais curieux de savoir maintenant que la visite des cuisines commençait.
Etilya sur DK RPG
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Lun 16 Déc 2019 - 22:26
Je plissai les yeux, cherchant à comprendre. Il y avait beaucoup de mots compliqués. La notion de service m’échappait car elle n’existait pas dans la nature, ou alors c’était un membre du groupe qui ramenait de la nourriture à sa meute, mais tout le monde savait se procurer à manger. Je décidai d’accepter cet état de fait car je n’avais pas les mots nécessaires pour poser les questions qui me venaient à l’esprit. Il me fallait plus de temps, plus d’apprentissage. Tout ce que je retenais, c’est qu’il aimait donner à manger aux autres, donc il le faisait. Comme j’aimais planter des arbres pour faire vivre la forêt. Ça, c’était quelque chose que je pouvais comprendre.
Mais les humains étaient décidément de bien étranges animaux… Comment pouvaient-ils être si nombreux s’ils ne savaient ni chasser d’autres animaux, ni ramasser des fruits ? Ôkamiro disait que les humains mangeaient de tout. Mais c’était inutile s’ils ne se procuraient pas de quoi manger, n’est-ce pas ? Je ne comprenais pas non plus ce qu’il voulait dire par « cuisinée ». C’était bien trop étranger à mon environnement. Je devais le comprendre par la suite : seuls les humains transformaient à ce point les aliments. Les animaux appréciaient et recherchaient ce qui avait bon goût. Ils avaient même des préférences. Mais aucun n’aurait pris le temps de chercher à les mélanger ou à les transformer de quelque manière que ce soit. L’instinct de survie passait avant tout. Pour beaucoup, ils se sentaient vulnérables quand ils étaient en train de manger, plus exposés. Il n’y avait pas de temps à perdre.
Je sentais ce qu’il me tendait. La première fois, j’inspirai trop fort et aspirai un peu de poudre par le nez, me faisant toussoter tandis que je me frottai frénétiquement le nez sans grand succès pour faire partir la sensation désagréable. La seconde fois fut plus probante. Cette poudre odorante était un grand mystère pour moi. Toutes avaient des odeurs puissantes et étonnantes, très différentes les unes des autres. Cela ressemblait à de la magie. Quand il ouvrit l’espace glacé, je m’éloignai prudemment, observant ce petit bout d’hiver de loin, comme un chat observait la neige depuis sa branche. La viande qu’il contenait m’était cependant plus familière, bien que je n’en eusse jamais vu de si proprement dépecée.
A sa question, je hochai la tête. J’avais essayé, bien sûr. Ce n’était pas désagréable, mais cela m’était inutile. Aussi n’avais-je pas vraiment réitérer la chose. Le goût sucré de certains fruits me plaisait bien, mais pas autant que le soleil sur mes feuilles ou les nutriments qu’absorbaient mes racines. La sensation n’était pas la même, mais c’était la seule manière dont je pouvais être rassasiée, la seule qui m’apportait une réelle sensation de bien-être.
« Mais pas besoin. Soleil et terre, » expliquai-je laconiquement en faisant glisser avec concentration une mystérieuse poudre jaune entre mes doigts, la main dans son bocal.
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Mar 24 Déc 2019 - 14:43
Ce n’était vraiment pas beaucoup plus facile de communiquer malgré l’ajout à son répertoire un grand nombre de mots, car finalement on utilise des centaines de mots différents sans même sans rendre compte, voire sans doute des milliers en réalité.
Dans son esprit, cela devait aller dans tous les sens avec ce que je lui montrais dans la cuisine, les frigos ou mes plans de travail. Pour l’instant, j’évitai de lui montrer mes brûleurs en action, car si c'était vraiment un arbre, alors le feu ne devait pas être un sujet de conversation facile à aborder et encore moins de se retrouver face à lui sans prévenir. Depuis le début je sens une sorte de questionnement au sujet du restaurant et de son principe élémentaire. C’est alors que j’essaie de lui expliquer un peu mieux.
A notre grande surprise, elle ne sembla pas spécialement réagir à ces plantes séchées. Cela signifiait donc qu’au moins, elle ne s’offusquait pas pour si peu et était en plein dans l’idée du cycle de la nature sans doute. Je ne prends jamais plus que de raison ou de besoin pour faire sécher au restaurant et nous cultivons sinon le reste en serre ou en potager ou champs agricole de l’autre côté de la vallée.
Elle confirma le fait qu’elle avait déjà mangé à la façon des humains, mais en voyant la façon dont elle s’exprime, il m’apparaît comme évident aussi qu’elle n’a sans doute jamais pu manger autre chose que par exemple des fruits dans sa forêt ou un sandwich abandonné par les humains peut être. Rien de comparable à de la vraie cuisine humaine et encore moins à de la haute cuisine comme nous savons le faire moi et mon comparse. Toutefois je réservais mon idée de lui faire de la cuisine pour plus tard, car l’idée est surtout qu’elle en profite un maximum. Mais comme elle confirme qu’elle a surtout besoin de soleil et de terre, autant dire que ce ne serait pas une sinécure que d’arriver à vraiment lui faire apprécier un repas comme pour les vampires. Je pourrais lui faire quelque chose de très bon, mais surement pas quelque chose de vraiment nutritif de son point de vue. Clairement c’est un champ perceptif que je ne suis pas fait pour comprendre.
Je décide donc de lui montrer ma serre à l’arrière du restaurant qui sert justement à faire pousser beaucoup de plante aromatique uniquement. Ce n’est pas encore un grand succès puisque je ne suis là que depuis peu, ce qui signifie que mes plants ne sont pas encore des plus vigoureux ou riches et que je fais encore beaucoup avec des produits que j’achète dans le commerce pour le moment ou sinon que j’utilise avec parcimonie pour les invités vraiment de marque ici pour l’instant. Cela est quelque part un peu triste à voir pour l’instant, mais d’ici un an ou deux, lorsque les plants auront bien pris, ce sera une très belle serre qui à elle seule pourra me permettre de faire tourner le restaurant en aromates. Même si ce sera toujours compliqué sans doute d'arriver à faire sortir certaines plantes de terre.
Dans son esprit, cela devait aller dans tous les sens avec ce que je lui montrais dans la cuisine, les frigos ou mes plans de travail. Pour l’instant, j’évitai de lui montrer mes brûleurs en action, car si c'était vraiment un arbre, alors le feu ne devait pas être un sujet de conversation facile à aborder et encore moins de se retrouver face à lui sans prévenir. Depuis le début je sens une sorte de questionnement au sujet du restaurant et de son principe élémentaire. C’est alors que j’essaie de lui expliquer un peu mieux.
Ôkamiro ▬ Restaurant être très différent de vie normale.... on vient au restaurant... pour se divertir et manger mieux que tous les jours... moi être cuisinier... moi être très doué pour préparer nourriture et rendre meilleur en goût...Elle toussotât après coup. Elle avait inspiré un peu fort une poudre que je lui avait tendu pour titiller son sens de l’odorat et cela n’avait pas l’air très agréable à la voir se frotter le nez aussi frénétiquement.
Ôkamiô ▬ Je crois qu’elle va t’avoir dans l’nez après ça !Comme à son habitude, une blague d’une richesse incroyable qui ne m’arracha même pas un tressaillement de sourcil à son encontre. Je demeurai très calme et serein tout en continuant de lui faire découvrir ma cuisine.
A notre grande surprise, elle ne sembla pas spécialement réagir à ces plantes séchées. Cela signifiait donc qu’au moins, elle ne s’offusquait pas pour si peu et était en plein dans l’idée du cycle de la nature sans doute. Je ne prends jamais plus que de raison ou de besoin pour faire sécher au restaurant et nous cultivons sinon le reste en serre ou en potager ou champs agricole de l’autre côté de la vallée.
Elle confirma le fait qu’elle avait déjà mangé à la façon des humains, mais en voyant la façon dont elle s’exprime, il m’apparaît comme évident aussi qu’elle n’a sans doute jamais pu manger autre chose que par exemple des fruits dans sa forêt ou un sandwich abandonné par les humains peut être. Rien de comparable à de la vraie cuisine humaine et encore moins à de la haute cuisine comme nous savons le faire moi et mon comparse. Toutefois je réservais mon idée de lui faire de la cuisine pour plus tard, car l’idée est surtout qu’elle en profite un maximum. Mais comme elle confirme qu’elle a surtout besoin de soleil et de terre, autant dire que ce ne serait pas une sinécure que d’arriver à vraiment lui faire apprécier un repas comme pour les vampires. Je pourrais lui faire quelque chose de très bon, mais surement pas quelque chose de vraiment nutritif de son point de vue. Clairement c’est un champ perceptif que je ne suis pas fait pour comprendre.
Je décide donc de lui montrer ma serre à l’arrière du restaurant qui sert justement à faire pousser beaucoup de plante aromatique uniquement. Ce n’est pas encore un grand succès puisque je ne suis là que depuis peu, ce qui signifie que mes plants ne sont pas encore des plus vigoureux ou riches et que je fais encore beaucoup avec des produits que j’achète dans le commerce pour le moment ou sinon que j’utilise avec parcimonie pour les invités vraiment de marque ici pour l’instant. Cela est quelque part un peu triste à voir pour l’instant, mais d’ici un an ou deux, lorsque les plants auront bien pris, ce sera une très belle serre qui à elle seule pourra me permettre de faire tourner le restaurant en aromates. Même si ce sera toujours compliqué sans doute d'arriver à faire sortir certaines plantes de terre.
Etilya sur DK RPG
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Jeu 23 Jan 2020 - 21:56
Se divertir. Cela aussi était un concept qui ne m’était pas familier. Ôkamiro m’avait présenté cela comme le fait de faire des choses inutiles pour se faire plaisir. Du coup, est-ce que les humains mangeaient plus que nécessaire juste pour se faire plaisir ? C’était étrange. Les animaux mangeaient à leur faim. S’ils mangeaient plus, ils étaient malade ou perdaient en agilité pour fuir leur prédateurs ou attraper leurs proies. Dans la forêt, trop manger, c’était la mort. Pour un arbre, ce concept n’existait pas à ma connaissance. Les arbres prenaient toujours juste ce qu’il leur fallait, pas plus pas moins. Ce n’était pas quelque chose qui se choisissait. Le soleil chauffait doucement nos feuilles, l’eau et les nutriments étaient absorbés par nos racines. Cela était, point.
De ce que je comprenais, les humains venaient donc pour manger alors qu’ils n’avaient plus faim des proies meilleures que celles qu’ils mangeaient d’habitude. A ma connaissance, les humains n’avaient pas de prédateurs dans la forêt. Les autres animaux fuyaient quand ils s’approchaient. Aussi n’avaient-ils à pas à échapper aux prédateurs. Et le lycan m’avait expliqué un peu plus tôt qu’ils ne chassaient pas eux-même. J’en déduisais donc qu’il n’y avait pas d’inconvénient pour eux à se qu’ils se suralimentassent. Cependant, j’y voyais quelque chose de déplaisant pour la forêt. Il était normal de prendre des vies pour vivre, mais en prendre plus que nécessaire paraissait à l’encontre du cycle de la nature, de tout ce que je défendais. J’exprimai mon ressenti de manière sommaire, en fronçant légèrement les sourcils.
« Manger plus que faim, pour divertir, c’est pas nature. »
Je le suivis un peu plus loin dans sa maison. Je crus d’abord que l’on était ressortis, mais il y avait bien des murs, au toucher. Des murs invisibles à travers lesquels passaient les rayons du soleil. Ici, il y avait plein de jeunes pousses, certaines dont je connaissais l’espèce, d’autres qui m’étaient inconnus. La terre était contenue dans d’étranges bacs que j’effleurai du bout du doigt. C’était du bois, un morceau d’arbre mort. Je n’étais pas si surprise. Il y avait d’autres objets ici qui m’y avaient fait pensé, et je savais que les humains prenaient régulièrement des arbres dans la forêt. Je ne savait pas trop quoi en penser. Est-ce qu’utiliser des objets en bois faisait vraiment de lui une mauvaise personne ? En tout cas, cela faisait froid dans le dos. Finir ma vie sous les coups d’une de leurs lames était une de mes plus grandes peurs.
L’intérieur de ces bacs, cependant, respirait la vie. En passant mes doigts dans la terre foncée, je sentais celles qu’on voyait déjà, mais aussi les autres, faibles lueurs, encore cachées sous leur gangue de terreau qui ne demandaient qu’à sortir prendre les derniers rayons de soleil du printemps. Je passais beaucoup de temps à planter les graines que je trouvais dans la forêt pour épaissir les bois. Cela me rassurait un peu de voir qu’Ôkamiro faisait de même. Quelqu’un qui semait des plantes ne pouvait pas être une mauvaise personne. Cela, j’en étais sûre. J’allais lui donner un petit coup de pouce. J’en choisis un peu faiblarde, qui ne survivrait pas sans aide et plaçai mes mains sur la terre autour. Doucement, je lui donnais l’énergie nécessaire pour qu’elle pût germer. Lentement, elle sortit de terre et ses premières feuilles tendres se développèrent. Je souriais en regardant cette nouvel vie prendre son envol, comme une mère observe ses enfants.
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Sam 25 Jan 2020 - 10:59
Ce n’était vraiment pas évident de venir à bout de cette conversation, car des principes aussi simples que divertir pouvaient être totalement mal interprétés.
Il valait peut-être mieux que je lui fasse essayer quelque chose avant de l’emmener dans la serre pour voir un peu mes plantations. J’attrapais une petite pièce de bœuf don je coupais un morceau très fin, d’une seule bouchée, appréciable en tartare que je lui fis goûter après en avoir pris moi-même un avant pour lui montrer qu'il n'y avait rien de dangereux.
Puis j’en coupai un autre morceau, auquel j’ajoutais un trait de jus d’orange pressé dessus, un mariage classique dans la cuisine que ce fruit et le bœuf.
Puis je renouvelais l’expérience en ajoutant au trait de jus d’orange sur ce morceau de viande tendre et d’excellente qualité, une groseille et une myrtille, les fruits rouges étant également associés à cette viande très souvent.
Enfin, lors d’une ultime bouchée, j’ajoutai à cette préparation un tout petit assortiments de graines séchées dans le but d’apporter du croustillant au tout.
Elle nous avait dit plus tôt qu'elle avait déjà mangé, mais que cela ne lui était pas utile car ce qui la nourrissait vraiment, c'était le soleil, l'eau et la terre. Donc si elle en vient à apprécier ces bouchées, elle devrait comprendre un peu mieux le sens du mot “plaisir” et entrevoir les raisons pour lesquels parfois les gens viennent au restaurant. Ils goût à des sensations qu’ils n’ont pas dans leur quotidien en plus de satisfaire leur faim.
Ce qui c’était passé ce soir-là, je pense que nous nous en souviendrons toute notre existence. Lorsque nous étions dans la serre, toutes ces pousses encore jeunes et fébriles ont réagi d’une très étrange manière lorsque cette jeune femme les approcha et mit ses mains dans la terre des bacs où j’avais semé. Des plants se sont mis à sortir de terre spontanément, faisant le travail pour certaines espèces de plusieurs mois, voire d’une année entière vu les espèces.
Il était clair que depuis le début c’était très étrange qu’elle disparaisse en tant que pétale de cerisier évidemment et le fait même qu'elle soit en réalité l'arbre caché plus haut dans la montagne. C’était un peu comme parler à une fleur ou un fruit de cet arbre en fait si on y réfléchissait. Mais elle semblait de fait capable de choses bien plus surprenantes encore.
Ôkamiô ▬ Nan çà, ça tient plutôt du fait que t’es vraiment une grosse tanche pour c’qui est d’expliquer des trucs mon vieux !Je lui avais maladroitement expliqué le principe de se divertir comme étant une chose que l’on fait pour le plaisir, et donc qu’on a pas besoin, un peu comme les gens qui mangent par plaisir. Toutefois, c’était une erreur, car les gens vont au restaurant pour se faire plaisir, mais surtout parce qu’ils ont faim. C’est le fait que le cadre change et qu’on se fasse servir qui donne à un restaurant un côté divertissant car on peut profiter du temps gagné pour parler avec ses amis.
Ôkamiro ▬ Je crois que je me suis vraiment mal exprimé... on prend plaisir à manger au restaurant car c’est meilleur... cela a meilleur goût souvent que lorsque les gens prépare leur nourriture chez eux... la cuisine change la nourriture en lui donnant plus de parfums... On se divertit dans le sens où c’est l’endroit qui change du quotidien et on passe un moment agréable entre amis ou famille...J’espérai vraiment que j’avais expliqué assez de termes pour qu’elle ait un vocabulaire un peu plus soutenu et ainsi comprendre ce que je voulais lui dire car pour le moment ce n’était pas gagné. De mon point de vue, ce sont des termes simples qui n’engagent pas beaucoup de connaissances ou de concepts abstraits ou complexes.
Il valait peut-être mieux que je lui fasse essayer quelque chose avant de l’emmener dans la serre pour voir un peu mes plantations. J’attrapais une petite pièce de bœuf don je coupais un morceau très fin, d’une seule bouchée, appréciable en tartare que je lui fis goûter après en avoir pris moi-même un avant pour lui montrer qu'il n'y avait rien de dangereux.
Puis j’en coupai un autre morceau, auquel j’ajoutais un trait de jus d’orange pressé dessus, un mariage classique dans la cuisine que ce fruit et le bœuf.
Puis je renouvelais l’expérience en ajoutant au trait de jus d’orange sur ce morceau de viande tendre et d’excellente qualité, une groseille et une myrtille, les fruits rouges étant également associés à cette viande très souvent.
Enfin, lors d’une ultime bouchée, j’ajoutai à cette préparation un tout petit assortiments de graines séchées dans le but d’apporter du croustillant au tout.
Elle nous avait dit plus tôt qu'elle avait déjà mangé, mais que cela ne lui était pas utile car ce qui la nourrissait vraiment, c'était le soleil, l'eau et la terre. Donc si elle en vient à apprécier ces bouchées, elle devrait comprendre un peu mieux le sens du mot “plaisir” et entrevoir les raisons pour lesquels parfois les gens viennent au restaurant. Ils goût à des sensations qu’ils n’ont pas dans leur quotidien en plus de satisfaire leur faim.
Ce qui c’était passé ce soir-là, je pense que nous nous en souviendrons toute notre existence. Lorsque nous étions dans la serre, toutes ces pousses encore jeunes et fébriles ont réagi d’une très étrange manière lorsque cette jeune femme les approcha et mit ses mains dans la terre des bacs où j’avais semé. Des plants se sont mis à sortir de terre spontanément, faisant le travail pour certaines espèces de plusieurs mois, voire d’une année entière vu les espèces.
Ôkamiô ▬Oh putain ! Mais comment elle fait ça elle ?! C’est incroyable !!Je n’ai pas pu afficher autre chose à ce moment-là qu’une expression de surprise totale, moi qui suis pourtant si inexpressif d’ordinaire.
Il était clair que depuis le début c’était très étrange qu’elle disparaisse en tant que pétale de cerisier évidemment et le fait même qu'elle soit en réalité l'arbre caché plus haut dans la montagne. C’était un peu comme parler à une fleur ou un fruit de cet arbre en fait si on y réfléchissait. Mais elle semblait de fait capable de choses bien plus surprenantes encore.
Ôkamiro ▬ C’est incroyable ce que tu peux faire... tu saurais le refaire ?
Etilya sur DK RPG
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Lun 24 Fév 2020 - 21:06
Les humains prenaient donc plaisir à changer de nourriture. Si cela leur plaisait tant, pourquoi est-ce qu'ils ne mangeaient pas ce genre de nourriture tous les jours ? Quand à son dernier argument, j'ignorais totalement ce qu'il voulait dire. J'avais appris cette nuit à demander à chaque fois que je ne comprenais pas. Je n'hésitai donc pas à poser la question :
"Qu'est-ce, amis, famille ?"
Je n'avais rien qui correspondait à cette dénomination humaine dans la forêt. Ne connaissant aucune autre créature comme moi, je ne savais pas comment j'étais apparue en ce monde. Je supposais que mon arbre avait toujours été là. Je m'étais éveillée, voilà tout. Je ne n'avais aucune référence familiale. Quant aux amis… la forêt vivait autour de moi. Les arbres et moi ne formions presque qu'une seule et même entité, de par nos réseaux mycéliens. Nous échangions des signaux, des informations. Mais cela se limitait à cela. D'un point de vue humain extérieur, cela pouvait sembler triste, mais cela ne l'était pas. Je n'étais pas un animal grégaire comme les humains. Je ne ressentais pas le besoin d'avoir une vie sociale ou je ne sais quoi. C'était ma pure curiosité qui m'avait attiré vers Ōkamiro, pas une quête de compagnie.
Je mâchai dubitativement le premier morceau de viande sans trop comprendre où il voulait en venir. C'était la première fois que j'en mangeais, car je ne chassais pas et je ne pouvais voler la proie d'autres animaux. Ce serait vraiment pour se divertir, car je n'en avais pas la nécessité et la vie était sacrée. Cependant, la deuxième bouchée me surprit et mon regard s'illumina. Ce n'était pas des goûts que je connaissais. Aucun d'entre eux. Mais le tout ensemble avait une certaine harmonie, un peu comme les odeurs de la forêt se mariaient ensemble. C'était plutôt agréable. Je commençais à saisir pourquoi les humains recherchaient ce genre de choses. Mais pourquoi ne pas le faire dans leur maison, en ce cas ? Cela n'avait pas l'air difficile à faire. Le lycan avait préparé cette bouchée en quelques mouvements. Je souris en me tournant vers lui.
"Bon !"
J'acquiesçai avec sérieux.
"Mais humains ne savent pas faire ? Seulement lycans ?"
C'était une hypothèse de ma part. Dans la forêt, chaque espèce avait son rôle à jouer. C'était peut-être la réponse que je cherchais à mes interrogations. Si les humains étaient incapables de cuisiner, cela devenait normal de venir chercher de l'aide auprès d'une autre espèce.
Une fois dans la serre, mon compagnon eut l'air fort surpris de mes capacités. Je fus moi-même étonnée de constater qu'il n'avait probablement jamais vu cela avant. Certes, les autres créatures de la forêt ne pouvaient pas faire de même, mais il y a avait sûrement d'autres arbres dans mon genre ailleurs. D'autres cerisiers. Quand il me demanda de le refaire, j'acquiesçai avec joie, contente qu'il appreciât mon geste. Je passais entre deux autres parcelles de terre et posai mes mains sur la terre fine et noire qui s'y trouvait. Les plantes se mirent à pousser comme si elles n'attendaient que cela, un petit coup de pouce extérieur. C'était une incitation, mon désir de les voir s'épanouir qui se traduisaient dans cette soudaine croissance. Je ris aux éclats, le regard pétillant, transportée par une joie primordiale tandis que leurs tiges s'étiraient lentement vers le ciel.
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Mar 25 Fév 2020 - 0:00
Cette personne était une véritable énigme pour nous. D’où pouvait-elle bien venir en réalité ? Elle avait déjà répondu à toutes ces questions déjà plusieurs fois au cours de la soirée, mais c’était tellement incroyable comme vérité que nous n’arrivions ni moi ni mon ami à y croire à chaque écoute. Pourtant on n'en pouvait pas nier que le monde était déjà assez incroyable comme ça avec les capacités incroyables de notre ami Junya qui pouvait presque se trouver à deux endroits en même temps tant l’espace entre deux points n’avait aucune importance.
Sa présence était un mystère à dévoiler pour nous, mais plus encore, elle était dans la presque totale incapacité de s’exprimer comme il le faudrait pour se faire comprendre, mais surtout comprendre les autres et le monde. Enfin, cela étant assujetti au fait de vouloir comprendre les autres bien entendu. Toutefois, on ne pouvait pas dire qu’on n'avait pas tout fait pour l’aider à dialoguer avec nous. Mais là, c’était une autre paire de manches que d’arriver à expliquer les concepts d’amis et de famille alors que nous n’étions pas vraiment certains de les comprendre nous-même.
On peut dire en tout cas qu’elle a fini par apprécier la viande et son goût avec une grande sincérité si j’en croyais son visage et surtout le fait que le concept même de mensonge pour faire plaisir devait lui être étranger...
Nous affichâmes donc un sourire satisfait à l’idée d’avoir réussi pour le moment à relever le défi de définir ce qui était bon et donc le plaisir que peut procurer le fait de manger et se servir de papilles gustatives dont visiblement, sous cette forme elle était dotée.
De tout ce que j’avais vu dans ma vie, le plus beau fût sans doute la démonstration de cette créature enchanteresse capable de faire pousser les plantes en un instant. Lorsque nous lui demandâmes de refaire son prodige, elle s’exécuta non sans apprécier l’idée et les plantes ont eu un nouveau coup de fouet. Il aurait fallu plus d’une année pour certaine de ces plantes pour atteindre la taille qu’elles avaient maintenant.
Sa présence était un mystère à dévoiler pour nous, mais plus encore, elle était dans la presque totale incapacité de s’exprimer comme il le faudrait pour se faire comprendre, mais surtout comprendre les autres et le monde. Enfin, cela étant assujetti au fait de vouloir comprendre les autres bien entendu. Toutefois, on ne pouvait pas dire qu’on n'avait pas tout fait pour l’aider à dialoguer avec nous. Mais là, c’était une autre paire de manches que d’arriver à expliquer les concepts d’amis et de famille alors que nous n’étions pas vraiment certains de les comprendre nous-même.
Ôkamiô ▬ T’es clairement dans la merde bonhomme, bon courage !C’était pas vraiment le conseil que j’aurais voulu venant de mon ami, mais c’était un peu vrai dans le fond. Nous n’étions pas des professeurs de philosophie. Nous n’étions même pas aller jusqu’au baccalauréat ! Comme arriver à définir des notions aussi élémentaires et naturelles du coup ?! C’était un casse-tête énorme. A moins que...
Ôkamiô ▬ Tu penses à quoi là ? Enfin pourquoi j’demande... j’suis dans ta tête ! Je sais à quoi tu penses, mais c’est pas évident, j’espère qu’elle va piger !Je rassemblais un peu mes idées dans ma tête avant de tenter de lui expliquer. Ce ne serait pas une mince à faire sachant son vocabulaire très limité.
Ôkamiro ▬ Eh bien... C’est délicat... Une famille ce serait des parents et un enfant... donc dans ton cas... l’arbre d’où proviendrait le fruit ayant servi à faire naître tes premières racines... Les amis... c’est un peu comme les arbres que tu apprécies le plus... qui te font du bien rien qu’à être là et qui ne sont pas liés à toi comme une famille...J’espérais tellement que ce parallèle était pertinent à l’écoute du point de vue d’une femme arbre.
On peut dire en tout cas qu’elle a fini par apprécier la viande et son goût avec une grande sincérité si j’en croyais son visage et surtout le fait que le concept même de mensonge pour faire plaisir devait lui être étranger...
Nous affichâmes donc un sourire satisfait à l’idée d’avoir réussi pour le moment à relever le défi de définir ce qui était bon et donc le plaisir que peut procurer le fait de manger et se servir de papilles gustatives dont visiblement, sous cette forme elle était dotée.
Ôkamiro ▬ Non tout le monde peut faire de la cuisine, c’est juste que tout le monde ne le fait pas aussi bien... donc les gens aiment venir ici pour manger ce que quelqu’un qui cuisine mieux fait pour eux...C’était une bonne façon de raccrocher les wagons avec le concept de restaurant et restauration qui n’étaient vraiment pas simple à comprendre.
De tout ce que j’avais vu dans ma vie, le plus beau fût sans doute la démonstration de cette créature enchanteresse capable de faire pousser les plantes en un instant. Lorsque nous lui demandâmes de refaire son prodige, elle s’exécuta non sans apprécier l’idée et les plantes ont eu un nouveau coup de fouet. Il aurait fallu plus d’une année pour certaine de ces plantes pour atteindre la taille qu’elles avaient maintenant.
Ôkamiro ▬ C’est miraculeux... Je n’en crois pas mes yeux... tu peux faire ça avec n’importe quelle plante ? Tu peux même faire encore plus pousser ?
Etilya sur DK RPG
Invité
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Dim 8 Mar 2020 - 16:28
Le concept de parent me convenait. C’était simple à comprendre. Je ne savais pas quel arbre pouvait bien être mon parent, par contre. Il n’y avait d’autre cerisier à côté. Le fruit avait sans doute été porté là par un oiseau, ou par un autre arbre qui comme moi pouvait se déplacer. Mon arbre était déjà grand quand j’ai commencé à percevoir plus que le soleil sur mes feuilles et la terre autour de mes racines. Par contre, celui d’amitié était une autre paire de manche. Les arbres que j’appréciais le plus et qui n’était pas liés à moi comme une famille ? Qui me font du bien, rien qu’à être là ? La présence des autres arbres était juste normale. Il ne me faisaient ni du bien, ni du mal. Ils étaient juste là. Nous étions tous intimement liés. Je sentais ce qu’ils sentaient et nous partagions les ressources de la forêt à travers cet immense réseau micellaire qui nous reliait tous. Mais selon sa définition, ce n’était pas des amis.
« Je n’ai pas d’ami, je crois, » dis-je d’un air pensif.
Quant à la cuisine, apparemment, les lycans faisaient mieux la cuisine que les humains, raison pour laquelle ils venaient manger ici. Je supposais que c’était comme dans certains groupes d’animaux, où ceux les plus doués pour chasser s’en occupait tandis que le reste se livraient à d’autres activités. C’était une raison que je pouvais comprendre, finalement.
Quand il constata l’étendu de ce que je pouvais faire, mon hôte eut l’air très surpris. Il m’avait expliqué le concept de surprise cette nuit dans la forêt, et cela y correspondait tout à fait. Je hochai la tête tout sourire.
« Oui, et faire des fleurs et des fruits, aussi, mais moins bien sans prendre le soleil. »
Je pointai du doigt le ciel encore teinté des lueurs de l’aube. Le soleil était voilé, même si mon instinct me disait que ce ne serait pas pour longtemps, aujourd’hui. Cependant, voilé ou pas n’était pas la question. Un fruit qui pousse trop vite n’a pas le temps de profiter suffisamment de ce soleil. Il serait donc moins bon à manger et moins fertile si on le plantait. Je pouvais accélérer la croissance des plantes, mais pas briser les lois de la nature, bien entendu. En tout cas, cela amenait une autre question.
« Jamais vu un autre arbre qui peut faire ça ? Y a-t-il d’autres forêts ? Avec d’autres comme moi ? »
J’étais très curieuse de cette réponse, car j’avais envie de savoir. Les autres arbres semblaient à la fois si proche, et si différents, comme une autre espèce. J’ignorai s’il existait d’autres forêts ou si le territoire des hommes s’étendait partout en dehors de celle-ci. Mais s’il y avait une chance que ce soit le cas, il y aurait peut-être d’autres arbres comme moi, qui pouvaient protéger les autres et planter les graines. Je ne savais pas trop pourquoi j’avais envie de rencontrer des semblables, mais c’était le moment ou jamais de l’apprendre.
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Mar 10 Mar 2020 - 13:51
Cette fille, bien qu’il ne fût peut-être pas vraiment approprié de la définir comme étant une fille, était bien compliquée à comprendre. Elle se définit elle-même comme étant un arbre parmi d’autres au sein des bois et se trouvant percher haut dans la montagne. Elle avait une capacité d’apprentissage qui était redoutablement efficace à en juger par la façon plus fluide de s’exprimer tout en comprenant des concepts assez abstraits comme “la famille”, “les amis”, ce qui n’était pas évident à expliquer et sans doute moins encore à comprendre.
Les amis et la nécessité d’en avoir était une problématique pour beaucoup de personnes en ce monde, mais pas vraiment pour nous. Le fait est que nous ne sommes jamais séparés moi de mon partenaire. La solitude est un concept qui nous est totalement étranger à l’un comme à l’autre tout comme l’absence de lien amical.
La question qui pouvait se poser, c’était si elle exprimait ainsi en réfléchissant à voix haute une volonté de faire l’expérience de l’amitié ou si ce n’était qu’une réflexion.
La demoiselle était capable de faire pousser la végétation peu importait sa nature de ce qu’elle me dit en réponse à mes interrogations.
Ôkamiô ▬ Elle devrait devenir notre amie bordel ! T’imagines un peu le confort d’avoir de la végétation aussi luxuriante en un rien de temps.Il n’avait pas tort, avoir une amie pareille aurait été une bénédiction pour nous en tant que restaurateur et propriétaire de cultures, mais ce n’était pas une façon de se faire des amis. Par intérêt ? Ce n'était pas bien. Toutefois, elle était amusante, calme et silencieuse. Ce n’était pas une bavarde du tout, bien au contraire. Peut-être qu’elle serait du genre pipelette avec plus de vocabulaire, mais nous en doutions fortement, moi comme mon compère. Il était donc tout à fait probable que nous puissions être des amis dans l’avenir au moins et ainsi devenir son tout premier ami.
Ôkamiro ▬ C’est un talent qui est véritablement des plus pratiques... enfin pour quelqu’un qui pourrait vouloir se nourrir... ou nourrir d’autres personnes...Nous nous pourrions faire l’inventaire de ses capacités. Elle était vraiment surprenante car non seulement elle faisait pousser les plantes comme elle le voulait, mais se changeait également en pétales de cerisier et se déplaçait à grande vitesse ainsi, portée par le vent.
La suite était bien plus intéressante. Est-ce qu’elle était la seule dans son genre ou y avait-il une créature comme elle dans chaque forêt du monde ? C'était là une interrogation qui valait le coup de prendre un instant avant d’y répondre. Nous approchions d’un long siècle d’existence, avec surtout pratiquement soixante-dix ans de voyage à travers le monde pour satisfaire notre curiosité culinaire. Toutefois, nous n’avions rien vu de tel. En revanche, nous étions loin d’avoir fouillé toutes les forêts du monde dans les moindres détails.
Ôkamiro ▬ Hm... je dois dire que tu es la première que nous voyons... je ne suis pas sûr qu'il y en ait d’autres... mais pourquoi pas... le monde est vaste... en attendant si tu te sens seule... tu n’as qu’à venir ici quand tu veux... nous sommes amis... enfin d’une certain façon...C’était sans doute le meilleur moment pour sortir une telle phrase en réalité. Il était parfaitement impossible de savoir s’il y avait d’autres créatures comme elle dans le monde. Ce qui était sûr, c'était que s'il y en avait d'autres, ce n’était pas simple de les trouver.
Etilya sur DK RPG
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