Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Invité
Invité
Mar 27 Avr 2021 - 16:39
Les jours précédents s'étaient enchevêtrés dans des nouvelles qui n'avaient rien de glorieuses. La tension entre son partenaire et elle avait grimpé tout d'abord par la révélation qu'il était possiblement infecté par le virus. Cette nouveauté avait envahi la jeune femme d'un sentiment d'amertume intense pour ne pas avoir été mise au courant tout de suite, quand bien même son compagnon avait invoqué le prétexte de ne pas vouloir l'inquiéter. La louve, bien que sage et calme, avait perdu son sang froid pour injecter des propos froids et acides comme elle savait si bien le faire lorsque son humeur était massacrante. Si Ôkamio restait le plus explosif des deux, la colère contenue de la née Alpha pouvait s'avérer très brutale et cinglante. Finalement, sur un retour de réflexion, ils avaient décidé de mettre les choses au clair pour remettre un peu d'apaisement entre eux. Son partenaire avait consenti à se mettre à sa place quant elle avait choisi de lui faire confiance en rangeant sa rancune qui finalement, se plaçait surtout sous le signe d'une inquiétude profonde.
Puis la réunion entre les lycans s'était profilée avec comme organisatrice Asuna. Les meutes avaient répondu présentes quand bien même elle avait dû convaincre cette tête de nœud de s'y joindre même si en son for intérieur, elle s'était bien attendue à ce que tout ne se passe pas aussi bien que voulu. Un soupir las vint s'échapper entre ses lèvres alors qu'elle reposait son bouquin de sciences sur la petite commode à côté d'elle. Elle n'arrivait pas à se concentrer malgré toute la volonté qu'elle mettait à parcourir les lignes de sa lecture. Non, son esprit la travaillait beaucoup trop. Bien-sûr, elle avait été ravie d'apprendre que l'autre chef de meute ne rechignait pas à la laisser libre de ses actes pour tenter de remettre Ogawa dans le droit chemin mais elle ne pouvait ignorer toutes les conséquences dramatiques qui s'engendreraient si l'espagnole commettait le moindre faux pas. Il était clair qu'Ôkamio n'hésiterait pas à mettre ses menaces à exécution et Anzu voulait à tout prix éviter ces conséquences. Elle avait donc besoin d'assistance pour mieux y réfléchir et voir comment il serait possible de pousser doucement sa congénère à gagner en ouverture d'esprit tout en évitant de se montrer trop brusque. Il valait mieux en parler à Hirano-san, qui, elle l'espérait, saurait être de bons conseils.
Les doigts de la jeune femme se mettaient à tapoter simultanément les rebords de sa chaise, l'air pensif, le regard plongé sur cette fenêtre qui donnait sur l'extérieur. Elle y vit au travers un oiseau se déposer sur une branche pour y faire sa toilette. Ses pensées se déversèrent alors ensuite vers l'épisode noir de ces demoiselles qui s'étaient faites traquer par ces vampires aux intentions malveillantes. S'ils ne faisaient désormais plus partis de ce monde, ils avaient laissé derrière eux deux victimes qui connaîtront des séquelles pendant un très long moment. Et si elles parvenaient à accepter cette nuit funeste, cette dernière restera marquée à tout jamais dans leurs mémoires. Mais si cela ne s'arrêtait qu'à la réellement... Ses doigts cessèrent soudainement de bouger, la mine absorbée par la suite des événements. Les deux Alphas avaient choisi de leur offrir une nouvelle vie sur un accord commun qui annonçait de toutes nouvelles perspectives pour Anya et Kaiya. Un environnement qui leur est totalement inconnu, semé d'embûches et de complications comme les adolescentes n'en auront jamais connu auparavant. Une adaptation brusque qui leur demandera énormément de courage, de volonté et d'énergie. Anzu avait eu vent qu'une conversation s'était profilée suite au repas houleux qui avait été donné après leur éveil. La pharmacienne de métier avait manqué de tact, certainement, mais le tempérament de son partenaire avait été tout aussi extrême finalement. Mais en fin de compte, les tensions s'étaient tassées. Ôkamiro n'était pas un mauvais bougre et son identité alpha non plus. L'un était seulement trop froid et l'autre trop incendiaire.
Pour le moment, le calme était revenu au restaurant même s'il était clair que cela ne durerait pas avec les épreuves qui attendaient les petits louves pour leur acclimatation respective. Anzu se pencha un peu plus en avant, pour observer davantage cet oiseau qui rejoignait son nid, enfoncé dans le tronc d'arbre. Un maigre sourire se dessina sur sa bouche, songeant alors qu'elle espérait au moins que son foyer devienne aussi sécurisant et tendre que ce nid de brindilles qui accueillait les oisillons gazouillants. Seul le temps en décidera. Ce fut sur cette note d'espérance que son oreille capta un mouvement en haut, à l'étage. Elle perçut alors un léger craquement, en haut des escaliers. Le buste de la jeune femme pivota ainsi légèrement sur le côté en offrant seulement son profil comme visuel, sans même regarder ce qu'il se passait derrière elle.
-Tu as besoin de quelque chose ?
Puis la réunion entre les lycans s'était profilée avec comme organisatrice Asuna. Les meutes avaient répondu présentes quand bien même elle avait dû convaincre cette tête de nœud de s'y joindre même si en son for intérieur, elle s'était bien attendue à ce que tout ne se passe pas aussi bien que voulu. Un soupir las vint s'échapper entre ses lèvres alors qu'elle reposait son bouquin de sciences sur la petite commode à côté d'elle. Elle n'arrivait pas à se concentrer malgré toute la volonté qu'elle mettait à parcourir les lignes de sa lecture. Non, son esprit la travaillait beaucoup trop. Bien-sûr, elle avait été ravie d'apprendre que l'autre chef de meute ne rechignait pas à la laisser libre de ses actes pour tenter de remettre Ogawa dans le droit chemin mais elle ne pouvait ignorer toutes les conséquences dramatiques qui s'engendreraient si l'espagnole commettait le moindre faux pas. Il était clair qu'Ôkamio n'hésiterait pas à mettre ses menaces à exécution et Anzu voulait à tout prix éviter ces conséquences. Elle avait donc besoin d'assistance pour mieux y réfléchir et voir comment il serait possible de pousser doucement sa congénère à gagner en ouverture d'esprit tout en évitant de se montrer trop brusque. Il valait mieux en parler à Hirano-san, qui, elle l'espérait, saurait être de bons conseils.
Les doigts de la jeune femme se mettaient à tapoter simultanément les rebords de sa chaise, l'air pensif, le regard plongé sur cette fenêtre qui donnait sur l'extérieur. Elle y vit au travers un oiseau se déposer sur une branche pour y faire sa toilette. Ses pensées se déversèrent alors ensuite vers l'épisode noir de ces demoiselles qui s'étaient faites traquer par ces vampires aux intentions malveillantes. S'ils ne faisaient désormais plus partis de ce monde, ils avaient laissé derrière eux deux victimes qui connaîtront des séquelles pendant un très long moment. Et si elles parvenaient à accepter cette nuit funeste, cette dernière restera marquée à tout jamais dans leurs mémoires. Mais si cela ne s'arrêtait qu'à la réellement... Ses doigts cessèrent soudainement de bouger, la mine absorbée par la suite des événements. Les deux Alphas avaient choisi de leur offrir une nouvelle vie sur un accord commun qui annonçait de toutes nouvelles perspectives pour Anya et Kaiya. Un environnement qui leur est totalement inconnu, semé d'embûches et de complications comme les adolescentes n'en auront jamais connu auparavant. Une adaptation brusque qui leur demandera énormément de courage, de volonté et d'énergie. Anzu avait eu vent qu'une conversation s'était profilée suite au repas houleux qui avait été donné après leur éveil. La pharmacienne de métier avait manqué de tact, certainement, mais le tempérament de son partenaire avait été tout aussi extrême finalement. Mais en fin de compte, les tensions s'étaient tassées. Ôkamiro n'était pas un mauvais bougre et son identité alpha non plus. L'un était seulement trop froid et l'autre trop incendiaire.
Pour le moment, le calme était revenu au restaurant même s'il était clair que cela ne durerait pas avec les épreuves qui attendaient les petits louves pour leur acclimatation respective. Anzu se pencha un peu plus en avant, pour observer davantage cet oiseau qui rejoignait son nid, enfoncé dans le tronc d'arbre. Un maigre sourire se dessina sur sa bouche, songeant alors qu'elle espérait au moins que son foyer devienne aussi sécurisant et tendre que ce nid de brindilles qui accueillait les oisillons gazouillants. Seul le temps en décidera. Ce fut sur cette note d'espérance que son oreille capta un mouvement en haut, à l'étage. Elle perçut alors un léger craquement, en haut des escaliers. Le buste de la jeune femme pivota ainsi légèrement sur le côté en offrant seulement son profil comme visuel, sans même regarder ce qu'il se passait derrière elle.
-Tu as besoin de quelque chose ?
Invité
Invité
Mer 28 Avr 2021 - 0:36
Approche
La journée est belle, derrière les vitres de l’étage où nous restons ma sœur et moi. Nous passons à côté de cette journée magnifique. Ce n’est pas que j’aimerai particulièrement être en train de faire une promenade. En réalité, j’aimerais plutôt me trouver au lycée en ce moment, avec mes camarades, mais surtout à étudier et pouvoir lire encore et toujours plus. Anzu et Ôkamiro ne sont pas méchants bien évidemment, mais ils craignent tellement de nous voir faire n’importe quoi qu’ils nous interdisent purement et simplement de quitter le Fangtasia. Ce ne serait pas un drame s’il y avait quoi que ce soit à lire ici...
Ôkamiro a été gentil et nous a ramené nos affaires à ma sœur et moi au fil des jours depuis notre arrivée. Il a également accéléré le chantier de l’étage pour nous aménager des chambres de ce que j’ai compris, ainsi que finir la salle de bain... commune. Autant dire qu’il est impossible de lire tranquillement dans ce bruit permanent, mais en plus de ça, il n’y a rien que je n’ai déjà lu ici.
Je commence à m’ennuyer énormément, j’ai besoin de stimuler mon esprit sans quoi je crois que je vais sérieusement devenir dingue à rester à contempler la nature derrière les barreaux de notre prison de bois.
Je me décide à bouger et me diriger vers les escaliers et c’est un grincement qui avertit ma gardienne de prison. Cette latte de plancher quelle traitresse... Je sursaute pratiquement alors qu’Anzu s’adresse directement à moi alors même qu’elle ne me regarde pas. C’est vraiment très intimidant comme attitude.
”Heu... ahah... Heu c’est que... Je... non rien...”
Je commence à m’en retourner vers là d’où je suis venue, un peu triste de ne pas pouvoir juste prendre l’air et quitter cet endroit, mais mon sang ne fait soudainement qu’un tour dans mon cerveau. Je prends une posture bien plus sûre de moi, un peu comme Ôkamiô lorsqu’il apparaît une fois le bandana noué sur la tête du chef de cuisine.
En fait si ! Je m’ennuie prodigieusement ici ! Y a rien à faire ou lire c’est horrible ! Franchement c’est quoi le sens de nous retenir ici ! C’est pas comme si on allait bouffer quelqu’un quoi ! Je veux pouvoir retourner étudier, je vais perdre des points dans le classement à force et je veux pouvoir gagner la bourse au mérite pour l’université de Nakanoto ! C’est peut être rien pour vous qui vivez dans les bois comme des hippies mais c’est l’établissement privé le plus prestigieux et sélect du Japon et ça compte pour moi !”
Je n’arrive même pas à croire sur le coup de la folie qui s’est emparée de moi. Anzu, mon alpha, elle va m’écraser entre ses doigts comme un rien...
Ôkamiro a été gentil et nous a ramené nos affaires à ma sœur et moi au fil des jours depuis notre arrivée. Il a également accéléré le chantier de l’étage pour nous aménager des chambres de ce que j’ai compris, ainsi que finir la salle de bain... commune. Autant dire qu’il est impossible de lire tranquillement dans ce bruit permanent, mais en plus de ça, il n’y a rien que je n’ai déjà lu ici.
Je commence à m’ennuyer énormément, j’ai besoin de stimuler mon esprit sans quoi je crois que je vais sérieusement devenir dingue à rester à contempler la nature derrière les barreaux de notre prison de bois.
Je me décide à bouger et me diriger vers les escaliers et c’est un grincement qui avertit ma gardienne de prison. Cette latte de plancher quelle traitresse... Je sursaute pratiquement alors qu’Anzu s’adresse directement à moi alors même qu’elle ne me regarde pas. C’est vraiment très intimidant comme attitude.
”Heu... ahah... Heu c’est que... Je... non rien...”
Je commence à m’en retourner vers là d’où je suis venue, un peu triste de ne pas pouvoir juste prendre l’air et quitter cet endroit, mais mon sang ne fait soudainement qu’un tour dans mon cerveau. Je prends une posture bien plus sûre de moi, un peu comme Ôkamiô lorsqu’il apparaît une fois le bandana noué sur la tête du chef de cuisine.
En fait si ! Je m’ennuie prodigieusement ici ! Y a rien à faire ou lire c’est horrible ! Franchement c’est quoi le sens de nous retenir ici ! C’est pas comme si on allait bouffer quelqu’un quoi ! Je veux pouvoir retourner étudier, je vais perdre des points dans le classement à force et je veux pouvoir gagner la bourse au mérite pour l’université de Nakanoto ! C’est peut être rien pour vous qui vivez dans les bois comme des hippies mais c’est l’établissement privé le plus prestigieux et sélect du Japon et ça compte pour moi !”
Je n’arrive même pas à croire sur le coup de la folie qui s’est emparée de moi. Anzu, mon alpha, elle va m’écraser entre ses doigts comme un rien...
Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité
Jeu 6 Mai 2021 - 20:18
Elle restait immobile, le dos bien droit, ancrée sur sa chaise comme une statue attentive. Anzu percevait les battements de cœur de l'adolescente qui sursauta à l'énoncée de son prénom, ne s'attendant certainement pas à être prise dans un flagrant délit de tentative de s'échapper. Mais alors qu'elle comptait faire demi-tour sur un bégaiement qui traduisait son incertitude, elle finit par faire une volte-face sur une tirade spontanée qui fit crisper les doigts fins de la louve sur les rebords de son siège. Sa nuque pivota sur un mouvement lent pour se retourner complètement afin de poser ses faisceaux d'un bleu intense sur le visage de Kaiya. Elle se tut un instant, l'observant quelques secondes avant de l'ignorer de nouveau du regard en le portant vers la fenêtre. Cette petite avait beaucoup d'audace mais tout ne semblait pas au point dans son esprit. Il serait bon qu'elle aiguise sa vision et son tact pour éviter de se heurter à l'autorité dominante en ayant bien conscience de tous les enjeux de la situation. Si elle se plaignait, Anzu pouvait le comprendre, mais ce ne serait que le début et surtout, cette prison dorée et ces interdictions n'étaient pas là pour l'embêter.
-Un sens ? soulignait-elle daignant enfin ouvrir les lèvres, ai-je vraiment besoin de te l'expliquer à nouveau, Kaiya-san ? Si elle ne manifestait aucun signe d'agacement, la monotonie de sa voix envisageait tout de même une mise au point cruciale afin qu'elle se souvienne où se situait désormais sa place. Anzu n'avait rien d'explosif contrairement à son partenaire mais elle puisait son ascendant dans sa force tranquille contre laquelle personne ne souhaiterait se heurter. Nous sommes assez à même de juger nécessaire votre retenue ici, contrairement à vous. Il s'agit d'une décision mesurée et mûrement réfléchie pour votre propre sécurité et surtout, celle des autres. Jusqu'à preuve du contraire, vous n'êtes pas encore totalement autonomes et une insignifiance peut être amenée à vous faire perdre le contrôle. Je pensais que tu l'aurais compris.
La louve n'avait pas de doute sur le fait qu'elle l'avait saisi, ce n'était qu'une manière de sa part de la remettre dans le chemin de la lucidité. Mais encore fallait-il en avoir pleinement conscience et cela, n'était pas encore une réussite. Toutefois, tu savais aussi que la frustration avait pris le pas sur sa raison, faisant naître l'insolence de sa bouche. Elle ne lui en voulait pas tellement, il était troublant de se voir amputer soudainement de sa liberté mais ce ne serait qu'une question de temps -et de beaucoup de volonté- pour la retrouver.
Anzu se décidait enfin à relever sa silhouette pour s'approcher d'elle silencieusement. Ses mains venaient resserrer sa chemise de nuit autour de son buste alors que ses pas glissaient sur le sol en direction de l'omega entêtée. A sa hauteur, elle rivait ses prunelles d'une expression implacable sur le teint frais de la nouvelle recrue en penchant légèrement sa tête sur le côté pour la dévisager.
-Cet emplacement est stratégique. Il nous permet de vivre tranquillement à l'abri des regards curieux tout en garantissant une forme de protection. La forêt, il s'agit de notre territoire et de notre élément avec lequel nous sommes le plus en phase en tant que lycans. Nous restons des animaux.
Cette comparaison de hippie était vraiment puérile venant d'un esprit sensé être sensible à l'intelligence et la culture. Toutefois, Anzu restait encline à comprendre sa détresse alors qu'elle mentionnait son désarroi concernant ses études. D'un geste, elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille en poussant un léger soupir. A vrai dire, elle se retrouvait même un peu dans cette envie vorace d'apprendre en maintenant le niveau coûte que coûte. Pour la jeune lycane, il s'agissait même à l'époque d'une bouée de sauvetage lorsqu'elle avait embarquée en ville avec pour seule compagnie, un père devenu une coquille vide suite à l'assassinat de sa mère. Son ambition l'avait stimulé et poussé à rester à flot alors qu'elle avait la sensation d'étouffer dans le vide et la solitude.
-Mais je peux concevoir ton désir de poursuivre sereinement ton parcours. J'ai moi-même été dans cette école sur un cursus poussé en médecine pour monter ma pharmacie qui détient également son propre laboratoire autorisé seulement pour moi-même. Un choix purement réfléchi qui me permet également d'étudier sereinement le métabolisme des lycans selon plusieurs critères pour mieux appréhender notre potentiel, d'autant plus concernant l'évolution des omegas.
Ses traits s'adoucissaient lentement en étirant légèrement les lèvres.
-Si tu y tiens tant, je peux faire en sorte d'assurer ton éducation en t'apportant les cours nécessaires. J'en ferai la demande. L'accomplissement est important et il est vrai que nous nous tenons désormais comme représentants légaux pour ta sœur et toi alors, ces obligations feront parties de notre rôle en tant que tuteurs.
Enfin, ce sera surtout celui de la jeune femme, il était évident qu'Ôkamio n'ira pas assurer cette tâche qui lui fera souffler du nez. Il n'était pas imbécile, seulement, ce n'était pas sa tasse de thé.
-Je me porterai volontaire si tu as besoin de soutien. Mais avant tout, il faut que je sache à quoi s'en tiennent tes études. Raconte-moi un peu ton cursus et surtout tes aspirations concernant l'Université de Nakanoto. Qu'est ce qui t'intéresse ?
Cela se révélait l'occasion d'en savoir davantage à son sujet. Ainsi, l'Alpha allongeait le bras pour l'inviter à prendre l'air dehors pour une ambiance plus décontractée.
-Un sens ? soulignait-elle daignant enfin ouvrir les lèvres, ai-je vraiment besoin de te l'expliquer à nouveau, Kaiya-san ? Si elle ne manifestait aucun signe d'agacement, la monotonie de sa voix envisageait tout de même une mise au point cruciale afin qu'elle se souvienne où se situait désormais sa place. Anzu n'avait rien d'explosif contrairement à son partenaire mais elle puisait son ascendant dans sa force tranquille contre laquelle personne ne souhaiterait se heurter. Nous sommes assez à même de juger nécessaire votre retenue ici, contrairement à vous. Il s'agit d'une décision mesurée et mûrement réfléchie pour votre propre sécurité et surtout, celle des autres. Jusqu'à preuve du contraire, vous n'êtes pas encore totalement autonomes et une insignifiance peut être amenée à vous faire perdre le contrôle. Je pensais que tu l'aurais compris.
La louve n'avait pas de doute sur le fait qu'elle l'avait saisi, ce n'était qu'une manière de sa part de la remettre dans le chemin de la lucidité. Mais encore fallait-il en avoir pleinement conscience et cela, n'était pas encore une réussite. Toutefois, tu savais aussi que la frustration avait pris le pas sur sa raison, faisant naître l'insolence de sa bouche. Elle ne lui en voulait pas tellement, il était troublant de se voir amputer soudainement de sa liberté mais ce ne serait qu'une question de temps -et de beaucoup de volonté- pour la retrouver.
Anzu se décidait enfin à relever sa silhouette pour s'approcher d'elle silencieusement. Ses mains venaient resserrer sa chemise de nuit autour de son buste alors que ses pas glissaient sur le sol en direction de l'omega entêtée. A sa hauteur, elle rivait ses prunelles d'une expression implacable sur le teint frais de la nouvelle recrue en penchant légèrement sa tête sur le côté pour la dévisager.
-Cet emplacement est stratégique. Il nous permet de vivre tranquillement à l'abri des regards curieux tout en garantissant une forme de protection. La forêt, il s'agit de notre territoire et de notre élément avec lequel nous sommes le plus en phase en tant que lycans. Nous restons des animaux.
Cette comparaison de hippie était vraiment puérile venant d'un esprit sensé être sensible à l'intelligence et la culture. Toutefois, Anzu restait encline à comprendre sa détresse alors qu'elle mentionnait son désarroi concernant ses études. D'un geste, elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille en poussant un léger soupir. A vrai dire, elle se retrouvait même un peu dans cette envie vorace d'apprendre en maintenant le niveau coûte que coûte. Pour la jeune lycane, il s'agissait même à l'époque d'une bouée de sauvetage lorsqu'elle avait embarquée en ville avec pour seule compagnie, un père devenu une coquille vide suite à l'assassinat de sa mère. Son ambition l'avait stimulé et poussé à rester à flot alors qu'elle avait la sensation d'étouffer dans le vide et la solitude.
-Mais je peux concevoir ton désir de poursuivre sereinement ton parcours. J'ai moi-même été dans cette école sur un cursus poussé en médecine pour monter ma pharmacie qui détient également son propre laboratoire autorisé seulement pour moi-même. Un choix purement réfléchi qui me permet également d'étudier sereinement le métabolisme des lycans selon plusieurs critères pour mieux appréhender notre potentiel, d'autant plus concernant l'évolution des omegas.
Ses traits s'adoucissaient lentement en étirant légèrement les lèvres.
-Si tu y tiens tant, je peux faire en sorte d'assurer ton éducation en t'apportant les cours nécessaires. J'en ferai la demande. L'accomplissement est important et il est vrai que nous nous tenons désormais comme représentants légaux pour ta sœur et toi alors, ces obligations feront parties de notre rôle en tant que tuteurs.
Enfin, ce sera surtout celui de la jeune femme, il était évident qu'Ôkamio n'ira pas assurer cette tâche qui lui fera souffler du nez. Il n'était pas imbécile, seulement, ce n'était pas sa tasse de thé.
-Je me porterai volontaire si tu as besoin de soutien. Mais avant tout, il faut que je sache à quoi s'en tiennent tes études. Raconte-moi un peu ton cursus et surtout tes aspirations concernant l'Université de Nakanoto. Qu'est ce qui t'intéresse ?
Cela se révélait l'occasion d'en savoir davantage à son sujet. Ainsi, l'Alpha allongeait le bras pour l'inviter à prendre l'air dehors pour une ambiance plus décontractée.
Invité
Invité
Sam 8 Mai 2021 - 18:59
Approche
Elle ne me regarde même pas quand je lui parle, ce que ça peut être d'un condescendant, c’est un mépris des plus vil.
Elle me prend rapidement à défaut, mais omega ou pas, je ne peux plus reculer, plus maintenant, il faut que je l’affronte. La situation n’oblige à rien de la sorte et encore moins à juste rester cloitré, je ne vois pas l’intérêt alors que nous ne pouvons blesser personne en journée et surtout pas s’ils étaient sur notre dos. C’est une prison verdoyante rien de plus.
” C’est facile pour vous. Vous vous imposez dans nos vies comme des sauveurs et vous voulez ensuite nous dictez des règles car vous êtes nos aînés bien plus avisés, mais c'est pareil, ça n’a pas de fin ça. Des règles fixées arbitrairement n’ont pas de valeur pour moi ou alors fixez-les de façon précises... car là pour moi ça ne veut rien dire. Quand juger que l’on est apte à se maîtriser quand on voit que l'apha qui est votre ainé est capable de s'énerver au point d’endommager son comptoir sur un coup de tête de sa bête intérieure ? Combien de temps alors allez-vous juger bon de nous retenir ici ? Une semaine ? Un mois ? Une année ? Une décennie ? Dites-moi ?! “
Les règles n’ont de sens que lorsqu’elles sont clairement définies à mon avis. C’est ainsi que la science fonctionne et que le monde avance. Pas la peine d’avoir ou de prendre de grands airs avec moi non plus, j’en ai vu d’autres. On nous a dit qu’on allait rester ici, mais franchement sans plus de considération pour la clarté que de dire “jusqu’à ce qu’on ne soient plus des dangers” c’est une vaste plaisanterie pour moi.
Pour l’instant, ses paroles ne font qu’attiser ma colère tant rien n’a de sens. Des animaux ? Elle est sérieuse et scientifique là ? Merde j’en peux plus moi !
”C’est d’un plat et pratique comme réponse ça... Définissez animaux, ça n’a aucune sens et on peut y mettre l’entièreté du spectre du vivant non végétal. C’est parce que vous avez fait de nous des bêtes sauvages qu'on est obligé de vivre comme tel ! La théorie de l’esprit ça vous parle ou bien ?”
Je l’écoute, mais ne l’entends pas c’est incroyable. Nous ne sommes pas du tout en phase et je monte en pression comme les dernières des idiots. Ça m’énerve.
”Je respecte la femme de science que vous êtes, sincèrement. Mais je ne veux pas me satisfaire de ça. D’un laboratoire personnel caché dans une pharmacie. Je veux briller et on ne brille qu’en se confrontant aux autres. Je... je ne veux même pas retourner au lycée ! J’y suis coincé à cause de ma sœur ! Vous ne savez pas ce que c’est d’être jumelles ! On partage tout tout le temps ! Et je ne peux pas me risquer à prendre de l’avance sinon je la laisse à la traine et ça fait de moi une mauvaise sœur. Je veux... je veux aller à cette sortie à l’université car je veux caresser du doigt le rêve qu’on m’a refusé ! J’ai réussi tous les examens de fin d’étude haut la main l’an dernier en me classant assez bien pour avoir la bourse au mérite de l’université de Nakanoto, mais non... nos parents m’ont dit de rester au lycée avec Anya pour finir les études normalement. “
L’émotion conduit mes yeux à devenir humides et à chasser la colère de la lueur qui les éclaire pour laisser place à la tristesse. Je me déteste de me montrer aussi vaniteuse, mais je n’en peux plus de mettre ma vie entre parenthèses. Pourquoi ne pouvais-je juste pas succomber à ces blessures et plonger dans l’oubli plutôt que de devoir encore être mise au supplice ?
”Je veux... je veux briller comme la neurochirurgienne Fujibayashi, ou le génial Faber ! J’en ai assez d’être passe partout ! Je ne veux pas de l'ombre ! Je veux changer les choses et vivre ma vie !”
Je ne suis pas narcissique, pas plus que n’importe quoi en tout cas. Mais j’en ai marre d’être la petite jumelle à avoir eu la chance d’être et de ressembler à n'importe qui. Ecclipsée presque par la visibilité de ma sœur tout en devant rester enchaînée à elle et son destin comme si nous ne faisions qu’un. Je veux être égoïste pour une fois et je ne demande pas grand-chose... Mes genoux ne me supportent plus et je tombe au sol comme mes larmes.
Elle me prend rapidement à défaut, mais omega ou pas, je ne peux plus reculer, plus maintenant, il faut que je l’affronte. La situation n’oblige à rien de la sorte et encore moins à juste rester cloitré, je ne vois pas l’intérêt alors que nous ne pouvons blesser personne en journée et surtout pas s’ils étaient sur notre dos. C’est une prison verdoyante rien de plus.
” C’est facile pour vous. Vous vous imposez dans nos vies comme des sauveurs et vous voulez ensuite nous dictez des règles car vous êtes nos aînés bien plus avisés, mais c'est pareil, ça n’a pas de fin ça. Des règles fixées arbitrairement n’ont pas de valeur pour moi ou alors fixez-les de façon précises... car là pour moi ça ne veut rien dire. Quand juger que l’on est apte à se maîtriser quand on voit que l'apha qui est votre ainé est capable de s'énerver au point d’endommager son comptoir sur un coup de tête de sa bête intérieure ? Combien de temps alors allez-vous juger bon de nous retenir ici ? Une semaine ? Un mois ? Une année ? Une décennie ? Dites-moi ?! “
Les règles n’ont de sens que lorsqu’elles sont clairement définies à mon avis. C’est ainsi que la science fonctionne et que le monde avance. Pas la peine d’avoir ou de prendre de grands airs avec moi non plus, j’en ai vu d’autres. On nous a dit qu’on allait rester ici, mais franchement sans plus de considération pour la clarté que de dire “jusqu’à ce qu’on ne soient plus des dangers” c’est une vaste plaisanterie pour moi.
Pour l’instant, ses paroles ne font qu’attiser ma colère tant rien n’a de sens. Des animaux ? Elle est sérieuse et scientifique là ? Merde j’en peux plus moi !
”C’est d’un plat et pratique comme réponse ça... Définissez animaux, ça n’a aucune sens et on peut y mettre l’entièreté du spectre du vivant non végétal. C’est parce que vous avez fait de nous des bêtes sauvages qu'on est obligé de vivre comme tel ! La théorie de l’esprit ça vous parle ou bien ?”
Je l’écoute, mais ne l’entends pas c’est incroyable. Nous ne sommes pas du tout en phase et je monte en pression comme les dernières des idiots. Ça m’énerve.
”Je respecte la femme de science que vous êtes, sincèrement. Mais je ne veux pas me satisfaire de ça. D’un laboratoire personnel caché dans une pharmacie. Je veux briller et on ne brille qu’en se confrontant aux autres. Je... je ne veux même pas retourner au lycée ! J’y suis coincé à cause de ma sœur ! Vous ne savez pas ce que c’est d’être jumelles ! On partage tout tout le temps ! Et je ne peux pas me risquer à prendre de l’avance sinon je la laisse à la traine et ça fait de moi une mauvaise sœur. Je veux... je veux aller à cette sortie à l’université car je veux caresser du doigt le rêve qu’on m’a refusé ! J’ai réussi tous les examens de fin d’étude haut la main l’an dernier en me classant assez bien pour avoir la bourse au mérite de l’université de Nakanoto, mais non... nos parents m’ont dit de rester au lycée avec Anya pour finir les études normalement. “
L’émotion conduit mes yeux à devenir humides et à chasser la colère de la lueur qui les éclaire pour laisser place à la tristesse. Je me déteste de me montrer aussi vaniteuse, mais je n’en peux plus de mettre ma vie entre parenthèses. Pourquoi ne pouvais-je juste pas succomber à ces blessures et plonger dans l’oubli plutôt que de devoir encore être mise au supplice ?
”Je veux... je veux briller comme la neurochirurgienne Fujibayashi, ou le génial Faber ! J’en ai assez d’être passe partout ! Je ne veux pas de l'ombre ! Je veux changer les choses et vivre ma vie !”
Je ne suis pas narcissique, pas plus que n’importe quoi en tout cas. Mais j’en ai marre d’être la petite jumelle à avoir eu la chance d’être et de ressembler à n'importe qui. Ecclipsée presque par la visibilité de ma sœur tout en devant rester enchaînée à elle et son destin comme si nous ne faisions qu’un. Je veux être égoïste pour une fois et je ne demande pas grand-chose... Mes genoux ne me supportent plus et je tombe au sol comme mes larmes.
Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité
Sam 8 Mai 2021 - 21:09
La louve ne pipait mot face à ce crachat qu'elle recevait au visage. Si son partenaire avait été dans le coin, il l'aurait sûrement attrapé par la peau du cou pour l'encastrer dans le mur. Elle se contentait de l'écouter macérer sa colère avec une hargne qui dépassait clairement les bornes. Mais Anzu la laissait faire, rivant seulement ses prunelles éteintes sur ce visage si démonstratif, si énervé et si effrayé. Un vague sentiment parcourait soudainement son esprit : le doute. Avait-elle réellement bien fait finalement de récupérer ces jeunes filles ? La crise ne semblait jamais se terminer et son affront pourrait bien se terminer seulement sur un silence sur lequel l'Alpha l'épinglerait face à cette insolence trop redondante à son goût. Anzu était un être qui comprenait, empathique, mais que quelqu'un ose remettre en question son intégrité ou même celle de son ami, la faisait généralement réagir par de l'indifférence extrême, bien pire que d'envoyer une slave d'acidité.
Si cette petite questionnait leur compétence alors il lui faudra bien apprendre à respecter ses aînés. Ôkamio avait été clair, il n'hésiterait pas à en coller une si cela s'avérait nécessaire et à cet instant précis, elle ne doutait pas qu'il l'aurait fait. Mais Kaiya en ce moment, se heurtait seulement à l'incompréhension et au virage trop brutal que prenait son existence déposée entre les mains d'inconnus dont elle ne savait rien. Toutefois, au delà de l'ambition, elle transpirait la frustration qu'elle faisait déborder par un mépris qui était intolérable à la pharmacienne. Elle avait ses limites et il était hors de question qu'une prétentieuse qui éclatait ainsi devant elle puisse la traiter de façon aussi irrespectueuse quoiqu'elle en dise.
Ses paupières se plissèrent tandis que l'adolescente éclatait en sanglots en se laissant tomber sur le sol, en proie à des tourments qui la travaillaient sûrement depuis longtemps. Un complexe qui la parasitait certainement en rapport avec sa sœur jumelle qui devait prendre une place qui l'étouffait. Mais elle ne la prendrait pas en pitié, pas après cette attitude aussi désinvolte que grotesque. Il ne suffisait pas de hurler pour se faire entendre et encore moins de confronter l'autorité en la repoussant pour parvenir à se faire une place dans le monde. Non. Il fallait réagir de façon plus juste et intelligente.
Anzu restait inerte, le nez baissé sur le haut de son crâne alors qu'elle se vidait littéralement de cette ombre qui venait l'assaillir.
-Il est vrai que nous nous sommes imposés à votre vie, je te l'accorde. Nous n'en avions pas l'obligation et pourtant, nous l'avons fait. Cela n'a pas été une décision simple à prendre contrairement à ce que tu peux croire mais nous l'avons fait. De plus, j'ajouterai que rien n'est facile pour un lycan, pour personne d'ailleurs. Elle marquait une courte pause. Regrettes-tu à ce point d'être encore en vie ?
Anzu poussait un soupir, regrettant presque de s'être mis deux poids sur les jambes. Elle qui aspirait à une famille, là voilà servie et cela n'avait rien d'agréable pour l'heure.
-Le parcours de mon compagnon reste bien plus fourni que le tien, ce n'est pas comparable. Il est peut-être explosif mais il a une parfaite maîtrise de son potentiel et de sa condition. Il n'est donc pas dangereux pour autrui, sauf s'il le décide de lui-même. De plus, ces règles ne sont là que pour délimiter un cadre, libre à toi d'en sortir si tu le souhaites. Mais cette évolution ne dépendra que de toi, Kaiya-san. Plus vite tu sauras t'adapter à ta nouvelle condition, plus vite tu seras libre de faire ce que bon te semble. Nous sommes seulement là pour vous superviser dans votre apprentissage lupin et vous guider au mieux. L'éducation demande de la patience et il faut en dessiner les contours pour prendre ses repères. Cette expérience est notre première fois et nous avons tout autant à apprendre dans cette matière. Quant à la durée... L'organisme est un mécanisme complexe dont les fonctions se déclenchent selon ses propriétés propres. Chacun réagit différemment à sa transformation et l'appropriation de son propre corps selon ses capacités et potentiel. Tout dépendra du temps que tu y mettras. Certains mettent quelques semaines, d'autres des mois et d'autres encore des années. Pour ce qui est du reste, nous ne vous retiendrons pas. Tu mèneras la vie que tu entends avec toutes les cartes en main que nous mettrons à ta disposition.
Finalement, elle décidait de la rejoindre au sol en posant un genou à terre tout en posant son index sous son menton doucement pour relever sa tête.
-Je ne te demande pas de te priver et je ne cherche pas non plus à contrecarrer tes projets, seulement d'éviter de te montrer trop impatiente. C'est une situation qui demande un temps d'adaptation pour accueillir ces changements chez toi. Tu n'as pas encore conscience de tous les enjeux, tu es même très loin du compte. J'ajouterai aussi qu'il est préférable également que tu cesses d'être aussi impertinente. Je suis comme tout le monde, ma patience a des limites et je ne veux pas risquer qu'Ôkamio t'arrache un bras. Comme tu l'as remarqué, il s'emporte assez vite. Maintenant, suis moi dehors, nous allons devoir discuter.
Elle se redressait en lui intimant de sortir avec elle dans le jardin sur un ordre perceptible mais qui se voulait seulement ferme.
-Comme je te l'ai dit, nous demeurons en notre for intérieur des animaux, des prédateurs plus exactement, et nous répondons à ces caractéristiques de premier ordre. La seule différence veut que nous détenions un esprit similaire aux humains avec des capacités de réflexion, des capacités cognitives et l'usage de la parole. A notre condition animale, nous avons choisi cet environnement pour délimiter notre territoire en réponse à notre base lupine comme le ferait un loup dans la nature. Nous éprouvons aussi naturellement un besoin de fonctionner en groupe avec une hiérarchie. Alpha. Omega. C'est d'ailleurs une sensation que tu dois ressentir qui s'est enracinée dans ton être. De plus, contrairement à un animal lambda, nos performances restent décuplées. Nous sommes ainsi pourvus de sens sur développés en comparaison à d'autres espèces. Notre métabolisme a aussi la faculté de se régénérer au delà même de la capacité vampirique pur sang. Notre force et notre puissance les dépassent aussi. En conclusion, cela fait de nous l'espèce qui trône par excellence au sommet de la hiérarchie des races. Nous restons donc des êtres terriblement dangereux et craints. Nous éprouvons aussi des instincts de prédation comme l'exige notre nature, car comme tu l'as si bien mentionné, nous sommes des bêtes sauvages mais notre renforcement humain nous permet de nous maîtriser. Cela dit, certains d'entre nous préfèrent rester seuls ou même laisser libre court à leurs pulsions animales en tuant impunément. Chacun possède son libre arbitre.
En parallèle à son discours, elle s'installait sur l'herbe fraîche en désignant une place devant elle sur un mouvement de menton bref. Elle avait envie de désamorcer la bombe maintenant.
-Tout ce que nous désirons, est que vous trouviez chacune votre route en vous conseillant au mieux. Toutefois... Je pense aussi que tu as des dilemmes plus profonds à régler qui te submergent, notamment au sujet d'Anya-san. A vrai dire, je n'ai jamais eu de sœur alors, je n'ai jamais eu à me heurter à une relation fraternelle. Mais à mon sens, tu devrais surtout apprendre à te recentrer sur toi et avancer à ton rythme, celui que tu souhaites. Il n'est pas honteux d'avoir des aspirations et je ne peux que t'y encourager. C'est ton avenir Kaiya-san, ta sœur n'a pas à avoir une influence sur le chemin que tu souhaites emprunter. Tu n'es pas seulement une sœur jumelle, tu es aussi un individu avec sa personnalité et ses envies. Concernant ton souhait professionnel, si cela te tient tant à cœur, il est tout à fait probable que tu puisses aller à Nakanoto cette année. Cela reste à ta guise mais je te souhaite davantage coopérative vis à vis de nous s'il te plaît. Je ne t'empêcherai pas de briller mais nous avons aussi un devoir à votre gouverne. Je veux seulement que tout se passe bien.
Anzu penchait son buste en plissant légèrement du front.
-Si tu es d'accord, il y a une visite prévue prochainement à l'université le six juillet. Ce délai nous laissera un peu de temps pour que tu te rendes compte de la réalité de ta situation. Si tout va bien, je pourrais t'y inscrire pour que tu puisses t'y rendre.
Toutefois, elle exigeait quand même du bon vouloir de sa part. La louve restait conciliante mais il ne faudrait pas pousser trop loin ses limites. Cela lui laisserait une bonne semaine pour juger par elle-même à quel point elle n'était vraiment pas prête pour la suite du programme et Anzu espérait que cela lui mette du plomb dans le crâne.
Si cette petite questionnait leur compétence alors il lui faudra bien apprendre à respecter ses aînés. Ôkamio avait été clair, il n'hésiterait pas à en coller une si cela s'avérait nécessaire et à cet instant précis, elle ne doutait pas qu'il l'aurait fait. Mais Kaiya en ce moment, se heurtait seulement à l'incompréhension et au virage trop brutal que prenait son existence déposée entre les mains d'inconnus dont elle ne savait rien. Toutefois, au delà de l'ambition, elle transpirait la frustration qu'elle faisait déborder par un mépris qui était intolérable à la pharmacienne. Elle avait ses limites et il était hors de question qu'une prétentieuse qui éclatait ainsi devant elle puisse la traiter de façon aussi irrespectueuse quoiqu'elle en dise.
Ses paupières se plissèrent tandis que l'adolescente éclatait en sanglots en se laissant tomber sur le sol, en proie à des tourments qui la travaillaient sûrement depuis longtemps. Un complexe qui la parasitait certainement en rapport avec sa sœur jumelle qui devait prendre une place qui l'étouffait. Mais elle ne la prendrait pas en pitié, pas après cette attitude aussi désinvolte que grotesque. Il ne suffisait pas de hurler pour se faire entendre et encore moins de confronter l'autorité en la repoussant pour parvenir à se faire une place dans le monde. Non. Il fallait réagir de façon plus juste et intelligente.
Anzu restait inerte, le nez baissé sur le haut de son crâne alors qu'elle se vidait littéralement de cette ombre qui venait l'assaillir.
-Il est vrai que nous nous sommes imposés à votre vie, je te l'accorde. Nous n'en avions pas l'obligation et pourtant, nous l'avons fait. Cela n'a pas été une décision simple à prendre contrairement à ce que tu peux croire mais nous l'avons fait. De plus, j'ajouterai que rien n'est facile pour un lycan, pour personne d'ailleurs. Elle marquait une courte pause. Regrettes-tu à ce point d'être encore en vie ?
Anzu poussait un soupir, regrettant presque de s'être mis deux poids sur les jambes. Elle qui aspirait à une famille, là voilà servie et cela n'avait rien d'agréable pour l'heure.
-Le parcours de mon compagnon reste bien plus fourni que le tien, ce n'est pas comparable. Il est peut-être explosif mais il a une parfaite maîtrise de son potentiel et de sa condition. Il n'est donc pas dangereux pour autrui, sauf s'il le décide de lui-même. De plus, ces règles ne sont là que pour délimiter un cadre, libre à toi d'en sortir si tu le souhaites. Mais cette évolution ne dépendra que de toi, Kaiya-san. Plus vite tu sauras t'adapter à ta nouvelle condition, plus vite tu seras libre de faire ce que bon te semble. Nous sommes seulement là pour vous superviser dans votre apprentissage lupin et vous guider au mieux. L'éducation demande de la patience et il faut en dessiner les contours pour prendre ses repères. Cette expérience est notre première fois et nous avons tout autant à apprendre dans cette matière. Quant à la durée... L'organisme est un mécanisme complexe dont les fonctions se déclenchent selon ses propriétés propres. Chacun réagit différemment à sa transformation et l'appropriation de son propre corps selon ses capacités et potentiel. Tout dépendra du temps que tu y mettras. Certains mettent quelques semaines, d'autres des mois et d'autres encore des années. Pour ce qui est du reste, nous ne vous retiendrons pas. Tu mèneras la vie que tu entends avec toutes les cartes en main que nous mettrons à ta disposition.
Finalement, elle décidait de la rejoindre au sol en posant un genou à terre tout en posant son index sous son menton doucement pour relever sa tête.
-Je ne te demande pas de te priver et je ne cherche pas non plus à contrecarrer tes projets, seulement d'éviter de te montrer trop impatiente. C'est une situation qui demande un temps d'adaptation pour accueillir ces changements chez toi. Tu n'as pas encore conscience de tous les enjeux, tu es même très loin du compte. J'ajouterai aussi qu'il est préférable également que tu cesses d'être aussi impertinente. Je suis comme tout le monde, ma patience a des limites et je ne veux pas risquer qu'Ôkamio t'arrache un bras. Comme tu l'as remarqué, il s'emporte assez vite. Maintenant, suis moi dehors, nous allons devoir discuter.
Elle se redressait en lui intimant de sortir avec elle dans le jardin sur un ordre perceptible mais qui se voulait seulement ferme.
-Comme je te l'ai dit, nous demeurons en notre for intérieur des animaux, des prédateurs plus exactement, et nous répondons à ces caractéristiques de premier ordre. La seule différence veut que nous détenions un esprit similaire aux humains avec des capacités de réflexion, des capacités cognitives et l'usage de la parole. A notre condition animale, nous avons choisi cet environnement pour délimiter notre territoire en réponse à notre base lupine comme le ferait un loup dans la nature. Nous éprouvons aussi naturellement un besoin de fonctionner en groupe avec une hiérarchie. Alpha. Omega. C'est d'ailleurs une sensation que tu dois ressentir qui s'est enracinée dans ton être. De plus, contrairement à un animal lambda, nos performances restent décuplées. Nous sommes ainsi pourvus de sens sur développés en comparaison à d'autres espèces. Notre métabolisme a aussi la faculté de se régénérer au delà même de la capacité vampirique pur sang. Notre force et notre puissance les dépassent aussi. En conclusion, cela fait de nous l'espèce qui trône par excellence au sommet de la hiérarchie des races. Nous restons donc des êtres terriblement dangereux et craints. Nous éprouvons aussi des instincts de prédation comme l'exige notre nature, car comme tu l'as si bien mentionné, nous sommes des bêtes sauvages mais notre renforcement humain nous permet de nous maîtriser. Cela dit, certains d'entre nous préfèrent rester seuls ou même laisser libre court à leurs pulsions animales en tuant impunément. Chacun possède son libre arbitre.
En parallèle à son discours, elle s'installait sur l'herbe fraîche en désignant une place devant elle sur un mouvement de menton bref. Elle avait envie de désamorcer la bombe maintenant.
-Tout ce que nous désirons, est que vous trouviez chacune votre route en vous conseillant au mieux. Toutefois... Je pense aussi que tu as des dilemmes plus profonds à régler qui te submergent, notamment au sujet d'Anya-san. A vrai dire, je n'ai jamais eu de sœur alors, je n'ai jamais eu à me heurter à une relation fraternelle. Mais à mon sens, tu devrais surtout apprendre à te recentrer sur toi et avancer à ton rythme, celui que tu souhaites. Il n'est pas honteux d'avoir des aspirations et je ne peux que t'y encourager. C'est ton avenir Kaiya-san, ta sœur n'a pas à avoir une influence sur le chemin que tu souhaites emprunter. Tu n'es pas seulement une sœur jumelle, tu es aussi un individu avec sa personnalité et ses envies. Concernant ton souhait professionnel, si cela te tient tant à cœur, il est tout à fait probable que tu puisses aller à Nakanoto cette année. Cela reste à ta guise mais je te souhaite davantage coopérative vis à vis de nous s'il te plaît. Je ne t'empêcherai pas de briller mais nous avons aussi un devoir à votre gouverne. Je veux seulement que tout se passe bien.
Anzu penchait son buste en plissant légèrement du front.
-Si tu es d'accord, il y a une visite prévue prochainement à l'université le six juillet. Ce délai nous laissera un peu de temps pour que tu te rendes compte de la réalité de ta situation. Si tout va bien, je pourrais t'y inscrire pour que tu puisses t'y rendre.
Toutefois, elle exigeait quand même du bon vouloir de sa part. La louve restait conciliante mais il ne faudrait pas pousser trop loin ses limites. Cela lui laisserait une bonne semaine pour juger par elle-même à quel point elle n'était vraiment pas prête pour la suite du programme et Anzu espérait que cela lui mette du plomb dans le crâne.
Invité
Invité
Lun 10 Mai 2021 - 22:20
Approche
Je n’arrive pas à savoir si Anzu m’écoute ou pense à ce que peut bien préparer Ôkamiro à manger pour le soir. Je lui livre mes états d’âmes et elle n'en n'a vraiment rien à faire quand je la regarde. Son regard est aussi froid que l’acier, pas une once de colère, d’étonnement, d’intérêt... j'ai l'impression de revoir le regard de notre père l'année de sa mort et ça m'énerve d'autan plus. La question tombe à point alors que je suis au plus mal, celle de savoir si j’ai regrets quant à ma survie. C’est la plus terrible des questions car à cet instant j’ai vraiment un doute sur la réponse que je me prépare à lui donner.
“Je ne regrette pas d’être envie... mais j'ai peur que le prix à payer pour soit trop lourd pour ça... “
Le pire c’est qu’alors qu’elle me parle de son camarade, je sais bien qu’elle a raison sa capacité de contrôle de soi. J’ai passé une après-midi entière à cuisiner et discuter tour à tour avec l’un et l’autre et il est clair en réalité qu’il présente un grand équilibre mental, enfin à sa façon. Elle parle de s’adapter comme si cela relevait de la simple question de la volonté et de la force de caractère à avoir face à la situation. Ce n’est pas aussi facile que ça ! Comment facilement et rapidement s’adapter à sa situation ? Quand je vois comment a réagi Ôkamiro devant ma maladresse lors de notre réveil, je me dis que pour lui comme pour son alter-ego, l’adaptation est toujours en cours...
Je suis terrifiée à l’idée de vivre cette transformation. Déjà que je perçois les vagues changements qui ont eu lieu en moi, et ça ne me plaît pas. Je sais qu'Ôkamiro a souffert comme jamais avant la première fois que son corps s’est transformé en celui d’un lycan. Libérer la bête... cette idée est vraiment des plus terrifiante à mon avis et je n'ai vraiment pas hâte que cela se produise.
La louve se lève et m’invite à la suivre pour quitter le restaurant pour la véritable première fois. Nous n’allons bien loin elle et moi avant qu’elle ne se pose dans l’herbe et ne m’invite à faire de même pour discuter. J’entends parfaitement ses arguments et je commence à me dire qu’elle n’est pas si méchante que ça en réalité.
“Si je veux partir un jour je pourrais ? Vraiment ? Car je ne fais que sentir une force écrasante quand toi ou Ôkamiro vous vous exprimez, c’est comme une camisole qui se met sur ma volonté. “
Je ne sais plus vraiment où me mettre quand elle m’expose point par point ce qui ne va pas. Je sais qu’elle a raison, je comprends tout ça, ma raison l’entend, mais pas mon cœur qui n’en fait qu’à sa tête depuis un moment. Je ne tiens plus, je craque à nouveau devant elle en pleur et pour une raison inconnue, mon corps fait le reste. Je me retrouve à serrer Anzu dans mes bras en quête d’une chaleur et de bienveillance...
“Oui je sais qu’il y a une sortie de prévue, c’est de ça que je parlais... je me fiche bien de mes camarades qui y vont, mais je ne veux pas rater l’occasion d’aller une fois cette année à l’université à défaut d’avoir pu y entrer... mais vous pourrez vraiment signer l’autorisation ? “
“Je ne regrette pas d’être envie... mais j'ai peur que le prix à payer pour soit trop lourd pour ça... “
Le pire c’est qu’alors qu’elle me parle de son camarade, je sais bien qu’elle a raison sa capacité de contrôle de soi. J’ai passé une après-midi entière à cuisiner et discuter tour à tour avec l’un et l’autre et il est clair en réalité qu’il présente un grand équilibre mental, enfin à sa façon. Elle parle de s’adapter comme si cela relevait de la simple question de la volonté et de la force de caractère à avoir face à la situation. Ce n’est pas aussi facile que ça ! Comment facilement et rapidement s’adapter à sa situation ? Quand je vois comment a réagi Ôkamiro devant ma maladresse lors de notre réveil, je me dis que pour lui comme pour son alter-ego, l’adaptation est toujours en cours...
Je suis terrifiée à l’idée de vivre cette transformation. Déjà que je perçois les vagues changements qui ont eu lieu en moi, et ça ne me plaît pas. Je sais qu'Ôkamiro a souffert comme jamais avant la première fois que son corps s’est transformé en celui d’un lycan. Libérer la bête... cette idée est vraiment des plus terrifiante à mon avis et je n'ai vraiment pas hâte que cela se produise.
La louve se lève et m’invite à la suivre pour quitter le restaurant pour la véritable première fois. Nous n’allons bien loin elle et moi avant qu’elle ne se pose dans l’herbe et ne m’invite à faire de même pour discuter. J’entends parfaitement ses arguments et je commence à me dire qu’elle n’est pas si méchante que ça en réalité.
“Si je veux partir un jour je pourrais ? Vraiment ? Car je ne fais que sentir une force écrasante quand toi ou Ôkamiro vous vous exprimez, c’est comme une camisole qui se met sur ma volonté. “
Je ne sais plus vraiment où me mettre quand elle m’expose point par point ce qui ne va pas. Je sais qu’elle a raison, je comprends tout ça, ma raison l’entend, mais pas mon cœur qui n’en fait qu’à sa tête depuis un moment. Je ne tiens plus, je craque à nouveau devant elle en pleur et pour une raison inconnue, mon corps fait le reste. Je me retrouve à serrer Anzu dans mes bras en quête d’une chaleur et de bienveillance...
“Oui je sais qu’il y a une sortie de prévue, c’est de ça que je parlais... je me fiche bien de mes camarades qui y vont, mais je ne veux pas rater l’occasion d’aller une fois cette année à l’université à défaut d’avoir pu y entrer... mais vous pourrez vraiment signer l’autorisation ? “
Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité
Lun 17 Mai 2021 - 16:10
La mort. Finalement la demoiselle ne la regrettait pas nécessairement, il s'agissait plutôt de ses craintes quant au prix à payer pour cette survie. Au moins, Anzu se disait qu'elle ne serait pas seule dans cette aventure, elle gardait sa sœur comme point de repère, un lien rassurant et primordial à son sens. De toute évidence, elle n'aurait pas le choix de confronter ce nouveau destin qui s'imposait à elle mais l'Alpha restait plutôt positive sur ce point. Le temps viendra où elle s'acclimatera même si cela ne se ferait pas en seulement quelques jours mais les deux meneurs avaient fait la promesse de les accompagner au mieux dans cette quête.
Anzu rivait ses rétines azurs sur ses traits inquiets. Chacun avait son libre arbitre. Quand bien même l'instinct d'un omega consistait à trouver sa place auprès d'un Alpha, la créature pouvait tout aussi bien se détacher de ce cocon. Toutefois, Anzu songeait que la meute faisait la force. Un loup solitaire serait irrévocablement plus vulnérable et n'aurait que lui-même pour seule protection. Il était vrai que les lycans restaient des êtres extraordinairement forts et puissants, il ne fallait certainement pas sous-estimer même un omega. Mais leur ADN intimait un fort besoin d'appartenance assez vivace. Néanmoins, chacun faisait bien comme il l'entendait. Ôkamio et Anzu ne souhaitaient pas les attacher à leur troupe, tout du moins ils ne désiraient pas les emprisonner. Ils seraient disponibles en cas de nécessité car ils demeuraient irrévocablement ceux qui les avaient transformées, ce soir-là. Leur responsabilité serait toujours présente quelque part mais le tout était de leur distribuer les bonnes cartes pour au moins les rendre autonomes.
-Nous ne souhaitons pas vous sceller à nous, à tout jamais. Il s'agira de ta décision. Alors dès lors que vous serez en mesure de vous maîtriser, rien ne vous obligera à rester. Vous pourrez vous installer, voyager ou étudier comme bon vous semble. Ce que tu ressens est simplement une manifestation écrasante mais naturelle de la hiérarchie au sein d'une meute. Tu auras toujours cette sensation en te trouvant face à un Alpha mais cela ne retire en rien tes possibilités d'être autonome. Nous désirons seulement que vous intégriez la situation et ensuite, vous pourrez voler de vos propres ailes sans restrictions. Nous ne tenons pas à vous entraver.
Finalement, cela revenait à éduquer ses enfants pour les laisser voguer à leur propre existence, les léguant la possibilité de faire des choix et donc de cristalliser leur expérience dans la vie à travers des réussites mais aussi des échecs. Il n'y avait pas tant de différence finalement sur un plan parental.
-Nous resterons toutefois présents, si vous avez besoin de nous à l'avenir.
Kaiya réagissait seulement ainsi parce que tout demeurait nouveau pour elle. Elle cherchait seulement à se rassurer en se projetant dans l'avenir et avoir la certitude qu'aucune chaîne ne la retenait ici. Si pour le moment elle devait se soumettre à leurs instructions par devoir et obligation, la louve ne voyait pas d'inconvénient à ce qu'elle mène un train de vie comme elle l'entendait plus tard, lorsque tout serait bien en ordre dans son esprit et son organisme. Peut-être avait-elle été d'ailleurs trop rude en ne faisant pourtant qu'énoncer la dure réalité de ses conditions toutes fraîches. Anzu manquait parfois de pincettes, même si elle souhaitait seulement se révéler intègre et honnête. Cet échange déstabilisa davantage l'adolescente qui sous l'effet de l'émotion, se confondait encore dans des larmes et le désarroi. Soudainement, son buste se pencha sur la louve pour la prendre dans ses bras, réaction à laquelle Anzu répondait d'abord en écarquillant légèrement les yeux sous la surprise. Elle leva les bras, sans oser la toucher. Elle n'était pas une femme très démonstrative et ce genre d'élan la mettait toujours un peu mal à l'aise, pudique sur les bords. Elle prit un temps avant d'enfin poser une main chaude sur le haut de son crâne en guise de geste rassurant tout en passant l'autre dans son dos. C'était chaud, agréable et doux, une étreinte. La lycane n'en avait pas l'habitude. Cela faisait bien des années qu'elle n'avait pris personne dans ses bras.
-Les papiers administratifs sont en cours de validation mais avec nos contacts, nous serons considérés comme vos tuteurs légaux d'ici seulement quelques jours. Alors il n'y aura pas d'inconvénient à signer un simple bout de papier en y grattant mon nom.
Anzu se détachait doucement de cette silhouette si frêle et pourtant si forte tout à la fois.
-Même si ton but premier n'est pas de te faire des amis, il est important de cultiver ton entourage. Ils rendront tes jours plus agréables et qui sait, tu pourrais bien te créer des amitiés solides. La vie est toujours plus tendre lorsque tu es entourée de personnes que tu apprécies.
Si la louve n'avait pas rencontré Ôkamio, elle se sentirait sûrement encore très seule. Cela lui arrivait encore par moment, d'avoir ce sentiment mais il lui suffisait de se remémorer les relations qui s'étaient plantées autour d'elle pour se souvenir qu'elle ne l'était plus, plus maintenant.
-Maintenant dis-moi, Kaiya-san, qu'est-ce qui t'intéresse ? As-tu déjà déterminé ta profession du futur ?
Elle lui souriait gentiment. Il était toujours plaisant de parler de ses projets et elle espérait qu'en déliant un peu sa langue, la petite louve se sente déjà plus à l'aise.
Anzu rivait ses rétines azurs sur ses traits inquiets. Chacun avait son libre arbitre. Quand bien même l'instinct d'un omega consistait à trouver sa place auprès d'un Alpha, la créature pouvait tout aussi bien se détacher de ce cocon. Toutefois, Anzu songeait que la meute faisait la force. Un loup solitaire serait irrévocablement plus vulnérable et n'aurait que lui-même pour seule protection. Il était vrai que les lycans restaient des êtres extraordinairement forts et puissants, il ne fallait certainement pas sous-estimer même un omega. Mais leur ADN intimait un fort besoin d'appartenance assez vivace. Néanmoins, chacun faisait bien comme il l'entendait. Ôkamio et Anzu ne souhaitaient pas les attacher à leur troupe, tout du moins ils ne désiraient pas les emprisonner. Ils seraient disponibles en cas de nécessité car ils demeuraient irrévocablement ceux qui les avaient transformées, ce soir-là. Leur responsabilité serait toujours présente quelque part mais le tout était de leur distribuer les bonnes cartes pour au moins les rendre autonomes.
-Nous ne souhaitons pas vous sceller à nous, à tout jamais. Il s'agira de ta décision. Alors dès lors que vous serez en mesure de vous maîtriser, rien ne vous obligera à rester. Vous pourrez vous installer, voyager ou étudier comme bon vous semble. Ce que tu ressens est simplement une manifestation écrasante mais naturelle de la hiérarchie au sein d'une meute. Tu auras toujours cette sensation en te trouvant face à un Alpha mais cela ne retire en rien tes possibilités d'être autonome. Nous désirons seulement que vous intégriez la situation et ensuite, vous pourrez voler de vos propres ailes sans restrictions. Nous ne tenons pas à vous entraver.
Finalement, cela revenait à éduquer ses enfants pour les laisser voguer à leur propre existence, les léguant la possibilité de faire des choix et donc de cristalliser leur expérience dans la vie à travers des réussites mais aussi des échecs. Il n'y avait pas tant de différence finalement sur un plan parental.
-Nous resterons toutefois présents, si vous avez besoin de nous à l'avenir.
Kaiya réagissait seulement ainsi parce que tout demeurait nouveau pour elle. Elle cherchait seulement à se rassurer en se projetant dans l'avenir et avoir la certitude qu'aucune chaîne ne la retenait ici. Si pour le moment elle devait se soumettre à leurs instructions par devoir et obligation, la louve ne voyait pas d'inconvénient à ce qu'elle mène un train de vie comme elle l'entendait plus tard, lorsque tout serait bien en ordre dans son esprit et son organisme. Peut-être avait-elle été d'ailleurs trop rude en ne faisant pourtant qu'énoncer la dure réalité de ses conditions toutes fraîches. Anzu manquait parfois de pincettes, même si elle souhaitait seulement se révéler intègre et honnête. Cet échange déstabilisa davantage l'adolescente qui sous l'effet de l'émotion, se confondait encore dans des larmes et le désarroi. Soudainement, son buste se pencha sur la louve pour la prendre dans ses bras, réaction à laquelle Anzu répondait d'abord en écarquillant légèrement les yeux sous la surprise. Elle leva les bras, sans oser la toucher. Elle n'était pas une femme très démonstrative et ce genre d'élan la mettait toujours un peu mal à l'aise, pudique sur les bords. Elle prit un temps avant d'enfin poser une main chaude sur le haut de son crâne en guise de geste rassurant tout en passant l'autre dans son dos. C'était chaud, agréable et doux, une étreinte. La lycane n'en avait pas l'habitude. Cela faisait bien des années qu'elle n'avait pris personne dans ses bras.
-Les papiers administratifs sont en cours de validation mais avec nos contacts, nous serons considérés comme vos tuteurs légaux d'ici seulement quelques jours. Alors il n'y aura pas d'inconvénient à signer un simple bout de papier en y grattant mon nom.
Anzu se détachait doucement de cette silhouette si frêle et pourtant si forte tout à la fois.
-Même si ton but premier n'est pas de te faire des amis, il est important de cultiver ton entourage. Ils rendront tes jours plus agréables et qui sait, tu pourrais bien te créer des amitiés solides. La vie est toujours plus tendre lorsque tu es entourée de personnes que tu apprécies.
Si la louve n'avait pas rencontré Ôkamio, elle se sentirait sûrement encore très seule. Cela lui arrivait encore par moment, d'avoir ce sentiment mais il lui suffisait de se remémorer les relations qui s'étaient plantées autour d'elle pour se souvenir qu'elle ne l'était plus, plus maintenant.
-Maintenant dis-moi, Kaiya-san, qu'est-ce qui t'intéresse ? As-tu déjà déterminé ta profession du futur ?
Elle lui souriait gentiment. Il était toujours plaisant de parler de ses projets et elle espérait qu'en déliant un peu sa langue, la petite louve se sente déjà plus à l'aise.
Invité
Invité
Jeu 27 Mai 2021 - 12:26
Approche
Anzu arrive à me rassurer un peu sur le fait que nous ne sommes pas leurs prisonnières ma sœur et moi. Mais je n’arrive pas à me détacher de cette étrange sensation que j’ai en sa présence. Cette pression qui s’exerce sur mon corps tout entier qui arrive à contraindre ma volonté, mais qui en même temps est d’un profond réconfort que j’appelle de mes vœux quand elle n’est pas là. Je crois comprendre que c’est de ça qu’il s’agit, cet instinct de meute qui me rend heureuse lorsque je suis avec mes congénère maintenant, mais qui en même temps fustige mon esprit humain.
”Merci Anzu... ça me rassure ce que tu me dis.”
Je suis peut-être une sale gamine imbue d’elle-même parfois. C’est un travers. Mais je n’arrive pas à faire autrement. Je suis sûre de moi et volontaire dans tout ce que je fais et je n’arrive pas à accepter les barrières qui ne sont pas là pour quelqu’un comme moi. J'ai mis de côté l’intérêt que peuvent apporter les relations sociales avec les gens. La raison ? Le fait qu’ils soient vraiment très peu intéressants. Mais ce n’est pas le cas d’Anzu ou d’Ôkamiro. Ces gens sont intéressants. Ils me fascinent, surtout l’ancien qui semble disposé d’un siècle de vie quasiment. Cependant, cela me fait également peur. Je ne le suis pas, et je pense que personne n’est prêt à assumer une vie immortelle et voir le monde changer autour de soi.
Pendant ce calin que je lui vole sans parvenir à me détacher d’elle, elle me caresse la tête et je commence vraiment à me sentir bien, manquant presque de laisser échapper un petit mot fort peu approprié envers Anzu qui est loin d’être ma mère. Elle génère en quelques mots un large sourire sur mon visage.
” C’est vrai ? Vous... vous allez devenir nos tuteurs légaux ? Mais comment est-ce possible ? Tu veux vraiment bien que j’y aille ? Je te promets de tout faire pour ne pas cause de problème je te le jure ! “
Nous nous séparons de notre étreinte pour redevenir un peu plus sérieuse et c’est à son tour de me faire la morale. Toutefois, un bref instant je me demande vraiment si elle me fait la leçon ou si elle se convainc elle-même de ce qu’elle dit en passant en revue sa vie. Elle semble bien froide et distante, mais il se pourrait bien qu’elle soit aussi blessée que nous à l’intérieur pour une raison qui m’échappe.
”Je crois que je comprends oui... je vais faire des efforts, mais je n’ai jamais été douée pour me faire des amis. Tu sais, en fait, ça fait présomptueux de le dire soi-même, mais, sans être un génie au QI incroyable comme certain j’ai un peu d’avance il faut le dire... J’ai toujours trouvé les intérêts de mes camarades triviaux et banals. Mais je vais faire des efforts je te le promets.”
La question qui suit est bien plus délicate, mais je ne réfléchis qu’une demie seconde avant de répondre.
”Je veux devenir médecin ! Pas juste faire médecine et partir dans un autre secteur comme toi pour la pharmacie, je veux devenir médecin ! Une chercheuse peut-être mais surtout... la chirurgie me fait de l’oeil ! Je trouve ça génial ! Devenir une référence qu’on appelle quand ça va mal et qui vient pour régler le problème et sauver des vies ! Voilà ce que je veux !”
”Merci Anzu... ça me rassure ce que tu me dis.”
Je suis peut-être une sale gamine imbue d’elle-même parfois. C’est un travers. Mais je n’arrive pas à faire autrement. Je suis sûre de moi et volontaire dans tout ce que je fais et je n’arrive pas à accepter les barrières qui ne sont pas là pour quelqu’un comme moi. J'ai mis de côté l’intérêt que peuvent apporter les relations sociales avec les gens. La raison ? Le fait qu’ils soient vraiment très peu intéressants. Mais ce n’est pas le cas d’Anzu ou d’Ôkamiro. Ces gens sont intéressants. Ils me fascinent, surtout l’ancien qui semble disposé d’un siècle de vie quasiment. Cependant, cela me fait également peur. Je ne le suis pas, et je pense que personne n’est prêt à assumer une vie immortelle et voir le monde changer autour de soi.
Pendant ce calin que je lui vole sans parvenir à me détacher d’elle, elle me caresse la tête et je commence vraiment à me sentir bien, manquant presque de laisser échapper un petit mot fort peu approprié envers Anzu qui est loin d’être ma mère. Elle génère en quelques mots un large sourire sur mon visage.
” C’est vrai ? Vous... vous allez devenir nos tuteurs légaux ? Mais comment est-ce possible ? Tu veux vraiment bien que j’y aille ? Je te promets de tout faire pour ne pas cause de problème je te le jure ! “
Nous nous séparons de notre étreinte pour redevenir un peu plus sérieuse et c’est à son tour de me faire la morale. Toutefois, un bref instant je me demande vraiment si elle me fait la leçon ou si elle se convainc elle-même de ce qu’elle dit en passant en revue sa vie. Elle semble bien froide et distante, mais il se pourrait bien qu’elle soit aussi blessée que nous à l’intérieur pour une raison qui m’échappe.
”Je crois que je comprends oui... je vais faire des efforts, mais je n’ai jamais été douée pour me faire des amis. Tu sais, en fait, ça fait présomptueux de le dire soi-même, mais, sans être un génie au QI incroyable comme certain j’ai un peu d’avance il faut le dire... J’ai toujours trouvé les intérêts de mes camarades triviaux et banals. Mais je vais faire des efforts je te le promets.”
La question qui suit est bien plus délicate, mais je ne réfléchis qu’une demie seconde avant de répondre.
”Je veux devenir médecin ! Pas juste faire médecine et partir dans un autre secteur comme toi pour la pharmacie, je veux devenir médecin ! Une chercheuse peut-être mais surtout... la chirurgie me fait de l’oeil ! Je trouve ça génial ! Devenir une référence qu’on appelle quand ça va mal et qui vient pour régler le problème et sauver des vies ! Voilà ce que je veux !”
Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité
Mer 9 Juin 2021 - 19:12
Un rire léger et cristallin s'échappait de la bouche de la jeune Alpha devant l'enthousiasme à peine dissimulée de Kaiya. Évidemment, elle la croyait alors qu'elle avançait tout faire pour que tout se passe bien mais il était fort à parier que ce ne serait parfois pas suffisant. Néanmoins, sa volonté d'appliquer les codes pour lui permettre une meilleure étendue sur l'horizon faisait plaisir à Anzu. L'adolescente, bien que têtue, avait fini par comprendre que si elle apprenait à suivre les règles, cela lui serait bien rendue dans la définitive. La louve lui en faisait la promesse.
-Disons que nous avons des connaissances et si tu y tiens, tant que tout en règle entre nous, je ne vois pas pourquoi je t'empêcherai d'y aller, répondait-elle sur un sourire, nous ferons en sorte que ces prochains jours se passent le mieux possible pour que tu puisses te permettre cette sortie scolaire sereinement.
Il restait toutefois étonnant de constater que la demoiselle avait une vision du relationnel bien étriquée. Certainement à cause de la rancœur envers sa sœur, elle semblait croire que les individus autour d'elle ne seraient là que pour la ralentir. Oh, la cheffe de meute ne pouvait pas tant lui en tenir rigueur puisqu'elle était elle-même passée par cet état de pensée en songeant qu'elle parviendrait toujours à aller plus loin, seule. Mais avec le temps, elle avait compris qu'un peu de soutien pouvait rendre l'existence plus douce et plus légère. Toutefois, même si Anzu le concevait, elle demeurait une maniaque de contrôle qui se devait toujours d'avoir tous les éléments de réponse à sa disposition pour anticiper le danger ou la menace. Il lui fallait toujours plusieurs coups d'avance pour être tranquille et en ce moment, autant dire qu'elle végétait dans un flou épais qui ne lui faisait pas honneur. Malheureusement, dans ces cas-là, elle avait la fâcheuse tendance à tout vouloir gérer toute seule comme elle en avait eu terriblement l'habitude suite au meurtre de sa mère. Il était compliqué de se détacher parfois de sa nature et de relativiser simplement sur une respiration.
-Tu sais, Ôkamio-san et moi-même n'avons pas tant d'intérêts en commun à part peut-être le désir former notre propre nid. Je peux même ajouter que nous sommes très différents, que ce soit dans notre perception des choses ou bien nos caractères. Mais cette différence nous rend aussi complémentaire et fait assurément notre force. Il ne s'agit donc pas seulement de trouver des activités communes mais de trouver ton équilibre en choisissant des personnes qui sauront te nourrir intellectuellement, certes mais aussi... elle se penchait un peu en avant pour poser son index sur son cœur, émotionnellement. Des personnes qui sauront te réconforter quand tu auras des doutes et qui sauront t'encourager lorsque tu en auras besoin. Seulement tout ça, ce sera bien évidemment à toi de le décider, quand tu en auras envie, mais je ne m'inquiète pas, tu sauras faire les bons choix.
La lycane souhaitait être optimiste pour cette jeune pousse en phase de devenir un arbre fort et florissant. Ce ne sera pas évident mais elle avait la conviction que l'appropriation de son métabolisme n'ira pas durer une éternité. Elle saurait bien vite déployer ses ailes pour quitter son nid d'appoint et voguer ailleurs, Anzu pouvait le sentir d'instinct. Kaiya savait ce qu'elle désirait et à partir de cet instant, tout restait faisable. Il ne lui fallait d'ailleurs pas plus d'une seconde pour le faire savoir à la femme aux yeux néons qui lui offrit un clin d'oeil à cette réponse si énergique.
-Tu veux donc devenir une femme forte, autonome et savante au point d'être la solution optimisée à des problèmes qui dépassent les autres. C'est une très bonne perspective. J'approuve pleinement.
Ce fut assez perturbant de le constater mais Anzu retrouvait une part d'elle-même dans cette fillette. Bien évidemment, elle n'avait pas désiré poursuivre pour épouser cette même ambition perchée au sommet mais si elle n'avait pas eu toutes ses lourdes responsabilités sur les épaules, ce serait sûrement un projet qu'elle aurait envisagé. Non, la louve en avait d'autres comme participer à l'évolution du monde lupin encore tout jeune pour mériter d'expérimenter et cerner cette race fascinante mais dont les rouages restaient encore bien complexes. Elle désirait comprendre, calculer, mesurer et analyser pour être le point lumineux qui saurait dissiper la méconnaissance de leur espèce, notamment en cas de crise comme un virus qui rend les lycans malades ou l'infertilité. A l'initial, c'était la vocation de sa mère et elle avait décidé de suivre ses traces tout en lui faisant honneur de participer à la paix entre les races. C'était ce qui lui tenait à cœur, au delà même du fait de briller sur une scène devant un public. Elle aidait donc, à sa façon, à l'avancée et la préservation de ses congénères.
-Je ferai au mieux pour t'épauler. Je ne suis peut-être que pharmacienne tout du moins officiellement sur le civil mais j'ai d'autres atouts dans ma manche comme un carnet de contacts par exemple, ajoutait-elle en référence à la critique méprisante que la demoiselle lui avait épinglé un temps avant, mais ce n'était que par amusement, elle ne lui en voulait pas tellement, est-ce que tu as une idée des endroits où tu penses vouloir vivre ou exercer ?
Tout à coup, la jeune femme dressait furtivement la tête comme pour humer l'air ambiant. Elle avait senti un mouvement imperceptible mais bien présent toutefois après conclusion, ce n'était que sa sœur qui venait d'entrer dans la salle du restaurant. Il allait vraiment falloir également s'habituer à ces nouvelles présences. Tranquillisée, Anzu redirigeait ses faisceaux lumineux sur Kaiya.
-Dis-moi, Kaiya-san, interrogeait-elle sur une voix basse, loin de moi l'envie d'être indiscrète mais... Comment en êtes vous arrivées là, avec ta sœur ? Si tu ne veux pas y répondre, ce n'est pas une obligation, je le comprendrai.
Son partenaire avait récupéré quelques affaires chez elles et il en avait vite conclu qu'elles habitaient seules. Comment était-ce seulement possible pour deux jeunes filles encore mineures ? Elles étaient exclues de tous les systèmes administratifs et c'était à peine si elles avaient une identité viable ici. N'avaient-elles donc réellement aucune famille ? Pour Anzu, c'était véritablement quelque chose qu'elle ne parvenait pas à concevoir. Pour elle, dont la famille qu'elle aimait tant avait éclaté dans un bain de sang, elle avait ressenti le besoin d'en retrouver une autre, son propre cocon. Ce ne serait peut-être pas faisable avec ces deux filles car finalement, ils ne les avaient pas transformées pour les garder avec eux. Mais l'espace d'un court instant, Anzu en effleurait un petit espoir même s'il ne devait durer que quelques temps.
-Disons que nous avons des connaissances et si tu y tiens, tant que tout en règle entre nous, je ne vois pas pourquoi je t'empêcherai d'y aller, répondait-elle sur un sourire, nous ferons en sorte que ces prochains jours se passent le mieux possible pour que tu puisses te permettre cette sortie scolaire sereinement.
Il restait toutefois étonnant de constater que la demoiselle avait une vision du relationnel bien étriquée. Certainement à cause de la rancœur envers sa sœur, elle semblait croire que les individus autour d'elle ne seraient là que pour la ralentir. Oh, la cheffe de meute ne pouvait pas tant lui en tenir rigueur puisqu'elle était elle-même passée par cet état de pensée en songeant qu'elle parviendrait toujours à aller plus loin, seule. Mais avec le temps, elle avait compris qu'un peu de soutien pouvait rendre l'existence plus douce et plus légère. Toutefois, même si Anzu le concevait, elle demeurait une maniaque de contrôle qui se devait toujours d'avoir tous les éléments de réponse à sa disposition pour anticiper le danger ou la menace. Il lui fallait toujours plusieurs coups d'avance pour être tranquille et en ce moment, autant dire qu'elle végétait dans un flou épais qui ne lui faisait pas honneur. Malheureusement, dans ces cas-là, elle avait la fâcheuse tendance à tout vouloir gérer toute seule comme elle en avait eu terriblement l'habitude suite au meurtre de sa mère. Il était compliqué de se détacher parfois de sa nature et de relativiser simplement sur une respiration.
-Tu sais, Ôkamio-san et moi-même n'avons pas tant d'intérêts en commun à part peut-être le désir former notre propre nid. Je peux même ajouter que nous sommes très différents, que ce soit dans notre perception des choses ou bien nos caractères. Mais cette différence nous rend aussi complémentaire et fait assurément notre force. Il ne s'agit donc pas seulement de trouver des activités communes mais de trouver ton équilibre en choisissant des personnes qui sauront te nourrir intellectuellement, certes mais aussi... elle se penchait un peu en avant pour poser son index sur son cœur, émotionnellement. Des personnes qui sauront te réconforter quand tu auras des doutes et qui sauront t'encourager lorsque tu en auras besoin. Seulement tout ça, ce sera bien évidemment à toi de le décider, quand tu en auras envie, mais je ne m'inquiète pas, tu sauras faire les bons choix.
La lycane souhaitait être optimiste pour cette jeune pousse en phase de devenir un arbre fort et florissant. Ce ne sera pas évident mais elle avait la conviction que l'appropriation de son métabolisme n'ira pas durer une éternité. Elle saurait bien vite déployer ses ailes pour quitter son nid d'appoint et voguer ailleurs, Anzu pouvait le sentir d'instinct. Kaiya savait ce qu'elle désirait et à partir de cet instant, tout restait faisable. Il ne lui fallait d'ailleurs pas plus d'une seconde pour le faire savoir à la femme aux yeux néons qui lui offrit un clin d'oeil à cette réponse si énergique.
-Tu veux donc devenir une femme forte, autonome et savante au point d'être la solution optimisée à des problèmes qui dépassent les autres. C'est une très bonne perspective. J'approuve pleinement.
Ce fut assez perturbant de le constater mais Anzu retrouvait une part d'elle-même dans cette fillette. Bien évidemment, elle n'avait pas désiré poursuivre pour épouser cette même ambition perchée au sommet mais si elle n'avait pas eu toutes ses lourdes responsabilités sur les épaules, ce serait sûrement un projet qu'elle aurait envisagé. Non, la louve en avait d'autres comme participer à l'évolution du monde lupin encore tout jeune pour mériter d'expérimenter et cerner cette race fascinante mais dont les rouages restaient encore bien complexes. Elle désirait comprendre, calculer, mesurer et analyser pour être le point lumineux qui saurait dissiper la méconnaissance de leur espèce, notamment en cas de crise comme un virus qui rend les lycans malades ou l'infertilité. A l'initial, c'était la vocation de sa mère et elle avait décidé de suivre ses traces tout en lui faisant honneur de participer à la paix entre les races. C'était ce qui lui tenait à cœur, au delà même du fait de briller sur une scène devant un public. Elle aidait donc, à sa façon, à l'avancée et la préservation de ses congénères.
-Je ferai au mieux pour t'épauler. Je ne suis peut-être que pharmacienne tout du moins officiellement sur le civil mais j'ai d'autres atouts dans ma manche comme un carnet de contacts par exemple, ajoutait-elle en référence à la critique méprisante que la demoiselle lui avait épinglé un temps avant, mais ce n'était que par amusement, elle ne lui en voulait pas tellement, est-ce que tu as une idée des endroits où tu penses vouloir vivre ou exercer ?
Tout à coup, la jeune femme dressait furtivement la tête comme pour humer l'air ambiant. Elle avait senti un mouvement imperceptible mais bien présent toutefois après conclusion, ce n'était que sa sœur qui venait d'entrer dans la salle du restaurant. Il allait vraiment falloir également s'habituer à ces nouvelles présences. Tranquillisée, Anzu redirigeait ses faisceaux lumineux sur Kaiya.
-Dis-moi, Kaiya-san, interrogeait-elle sur une voix basse, loin de moi l'envie d'être indiscrète mais... Comment en êtes vous arrivées là, avec ta sœur ? Si tu ne veux pas y répondre, ce n'est pas une obligation, je le comprendrai.
Son partenaire avait récupéré quelques affaires chez elles et il en avait vite conclu qu'elles habitaient seules. Comment était-ce seulement possible pour deux jeunes filles encore mineures ? Elles étaient exclues de tous les systèmes administratifs et c'était à peine si elles avaient une identité viable ici. N'avaient-elles donc réellement aucune famille ? Pour Anzu, c'était véritablement quelque chose qu'elle ne parvenait pas à concevoir. Pour elle, dont la famille qu'elle aimait tant avait éclaté dans un bain de sang, elle avait ressenti le besoin d'en retrouver une autre, son propre cocon. Ce ne serait peut-être pas faisable avec ces deux filles car finalement, ils ne les avaient pas transformées pour les garder avec eux. Mais l'espace d'un court instant, Anzu en effleurait un petit espoir même s'il ne devait durer que quelques temps.
Invité
Invité
Mer 16 Juin 2021 - 12:28
Approche
Les mots d’Anzu sont forts et sages. Elle sait ce qu’elle dit et je n’arrive pas à faire autrement que d’accepter ce qu’elle veut me faire passer comme message. Ce n’est pas évident pour autant, car il faut bien avouer que ma relation avec ma soeur est si forte que je n’éprouve pas vraiment le besoin de me lier émotionnellement à quelqu’un d’autre, en dépit de nos différences manifestes.
J’ai un large sourire tout de même alors qu’elle parle d’elle et d’Ôkamiro, son partenaire de meute qui est en effet très différent d’elle et qui fait de leur relation une superbe histoire de complémentarité.
”Cela fait longtemps que vous êtes ensembles toi et Ôkamiro ? Je veux dire, tu en parles avec beaucoup de douceur et ça se voit que vous êtes complémentaires et tout… j’ai jamais été en couple personnellement, mais quand on vous voit, ça a l’air pas mal quand même... “
Ce n’est pas vraiment une question de timidité. Je suis introvertie, enfin un peu, mais c’est surtout que je préfère lire et étudier que de socialiser. Il y a bien des gens qui sont intéressants, je ne dis pas, des garçons ou de filles, mais je ne me suis jamais arrêtée pour me demander si j’avais le temps pour une relation sentimentale avec qui que ce soit. Autant dire que maintenant… ce ne sera pas des plus simples.
L’espace d’un instant je songe à ce qui a été dit le soir de notre réveil, à cette discussion jusqu’à ce que l’aube se lève pour nous empêcher de nous transformer. Okamiro avait parlé de la différence entre lui Anzu, du fait qu’elle soit née et ait eu la chance de naître quelque part. Anzu est revenue sur ça, expliquant que les lycans ont du mal à procréer entre eux. Peut-être qu’elle et Okamiro ont décidé de nous transformer, plus que pour nous sauver, pour faire de nous leurs enfants. Après tout Anzu est une femme bien installée, sûre d’elle et ils vivent ensemble dans les bois… il paraît logique que les deux veulent avoir des enfants et que ce soit plus simple ainsi.
Anzu a l’air d’approuver mon choix de carrière et cela me met en joie. En fait, c’est une super nouvelle ! Je suis extatique qu’elle comprenne ça à ce point.
”En fait, c’est un peu bête peut-être, mais il y a quelque chose qui ne m’a pas fait étudier. Dr House, une série à la télévision. Ce Sherlock Holmes de la médecine, que personne n’aime, qui est distant de tout et tout le monde et qui s’en moque car seul la résolution du mystère compte. Celui qu’on vient chercher quand on a tout essayé avant. Je sais que c’est vraiment présomptueux de ma part, mais c’est ça que je veux. Je veux être LA personne qu’on vient voir car on sait qu’avec moi il y aura une solution. “
Quand vous êtes jumelles, il n’y a jamais vraiment rien à vous et on vous voit toujours comme allant de paire. C’est vraiment pesant de ne jamais se sentir unique et indispensable pour soi.
Je me trouve bête d’avoir parlé à Anzu comme ça. Ce n’était pas bien, pas poli du tout. Je baisse la tête alors qu’elle revient rapidement sur le sujet avant de m’apporter son soutien, ce qui ne fait que rajouter à ma honte.
”Je suis vraiment désolé Anzu… Ce n’est vraiment ce que je voulais dire tout à l’heure, je ne voulais pas être méprisante pour ton métier. Il y a besoin de pharmacien et papa disait toujours qu’il n’y avait pas de sots métier mais de sots gens. Je ne connais pas ta vie ou ton parcours et c’était très déplacé de ma part de sous-entendre que je serais honteuse d’être à ta place… J'espère que tu vas me pardonner ma conduite... “
Où vouloir exercer ou vivre ? En voilà une bonne question. Si j’avais eu le choix, j’aurais souhaité aller aux Etats-Unis pour travailler, ou à Tokyo si je devais rester ici, mais je ne suis plus sûre de rien.
”Avant tout ça j’aurais su répondre… Mais aujourd’hui je ne sais plus. Je ressens un étrange sentiment de dépendance à votre présence à tous les deux qui me pousse à répondre “ici” sans vraiment me l’expliquer. “
Elle me dit en tous les cas qu’elle a des contacts et qu’elle est prête à m’épauler et à les utiliser pour me venir en aide.
Je n’aurais pas cru que cela serait venu dans la conversation, mais il fallait bien en parler un jour et après tout, autant que cela vienne de moi plutôt que d’Anya. Okamiro nous a ramené des affaires venant de chez nous pour nous habiller dès notre réveil, il est donc parfaitement logique qu’elles et lui en soient venus à la conclusion que nous n’avions plus de parents depuis un moment déjà.
”Non il n’y a pas de mal… Nos parents ont été retrouvés morts chez nous pendant que nous étions au lycée. La scène de crime était particulièrement horrible, mais ils ont classé l’affaire sans suite faute de piste.
Mais je pense que c’était de la faute de notre père… Un russe qui vient au Japon et trouve sa femme là et refait sa vie sans jamais rien dire du passé, aucun contact avec aucune famille d’aucune sorte. Je n’en parle jamais avec Anya, mais je ne serais pas étonnée d’apprendre qu’il y a une sale histoire derrière tout ça... “
J’ai un large sourire tout de même alors qu’elle parle d’elle et d’Ôkamiro, son partenaire de meute qui est en effet très différent d’elle et qui fait de leur relation une superbe histoire de complémentarité.
”Cela fait longtemps que vous êtes ensembles toi et Ôkamiro ? Je veux dire, tu en parles avec beaucoup de douceur et ça se voit que vous êtes complémentaires et tout… j’ai jamais été en couple personnellement, mais quand on vous voit, ça a l’air pas mal quand même... “
Ce n’est pas vraiment une question de timidité. Je suis introvertie, enfin un peu, mais c’est surtout que je préfère lire et étudier que de socialiser. Il y a bien des gens qui sont intéressants, je ne dis pas, des garçons ou de filles, mais je ne me suis jamais arrêtée pour me demander si j’avais le temps pour une relation sentimentale avec qui que ce soit. Autant dire que maintenant… ce ne sera pas des plus simples.
L’espace d’un instant je songe à ce qui a été dit le soir de notre réveil, à cette discussion jusqu’à ce que l’aube se lève pour nous empêcher de nous transformer. Okamiro avait parlé de la différence entre lui Anzu, du fait qu’elle soit née et ait eu la chance de naître quelque part. Anzu est revenue sur ça, expliquant que les lycans ont du mal à procréer entre eux. Peut-être qu’elle et Okamiro ont décidé de nous transformer, plus que pour nous sauver, pour faire de nous leurs enfants. Après tout Anzu est une femme bien installée, sûre d’elle et ils vivent ensemble dans les bois… il paraît logique que les deux veulent avoir des enfants et que ce soit plus simple ainsi.
Anzu a l’air d’approuver mon choix de carrière et cela me met en joie. En fait, c’est une super nouvelle ! Je suis extatique qu’elle comprenne ça à ce point.
”En fait, c’est un peu bête peut-être, mais il y a quelque chose qui ne m’a pas fait étudier. Dr House, une série à la télévision. Ce Sherlock Holmes de la médecine, que personne n’aime, qui est distant de tout et tout le monde et qui s’en moque car seul la résolution du mystère compte. Celui qu’on vient chercher quand on a tout essayé avant. Je sais que c’est vraiment présomptueux de ma part, mais c’est ça que je veux. Je veux être LA personne qu’on vient voir car on sait qu’avec moi il y aura une solution. “
Quand vous êtes jumelles, il n’y a jamais vraiment rien à vous et on vous voit toujours comme allant de paire. C’est vraiment pesant de ne jamais se sentir unique et indispensable pour soi.
Je me trouve bête d’avoir parlé à Anzu comme ça. Ce n’était pas bien, pas poli du tout. Je baisse la tête alors qu’elle revient rapidement sur le sujet avant de m’apporter son soutien, ce qui ne fait que rajouter à ma honte.
”Je suis vraiment désolé Anzu… Ce n’est vraiment ce que je voulais dire tout à l’heure, je ne voulais pas être méprisante pour ton métier. Il y a besoin de pharmacien et papa disait toujours qu’il n’y avait pas de sots métier mais de sots gens. Je ne connais pas ta vie ou ton parcours et c’était très déplacé de ma part de sous-entendre que je serais honteuse d’être à ta place… J'espère que tu vas me pardonner ma conduite... “
Où vouloir exercer ou vivre ? En voilà une bonne question. Si j’avais eu le choix, j’aurais souhaité aller aux Etats-Unis pour travailler, ou à Tokyo si je devais rester ici, mais je ne suis plus sûre de rien.
”Avant tout ça j’aurais su répondre… Mais aujourd’hui je ne sais plus. Je ressens un étrange sentiment de dépendance à votre présence à tous les deux qui me pousse à répondre “ici” sans vraiment me l’expliquer. “
Elle me dit en tous les cas qu’elle a des contacts et qu’elle est prête à m’épauler et à les utiliser pour me venir en aide.
Je n’aurais pas cru que cela serait venu dans la conversation, mais il fallait bien en parler un jour et après tout, autant que cela vienne de moi plutôt que d’Anya. Okamiro nous a ramené des affaires venant de chez nous pour nous habiller dès notre réveil, il est donc parfaitement logique qu’elles et lui en soient venus à la conclusion que nous n’avions plus de parents depuis un moment déjà.
”Non il n’y a pas de mal… Nos parents ont été retrouvés morts chez nous pendant que nous étions au lycée. La scène de crime était particulièrement horrible, mais ils ont classé l’affaire sans suite faute de piste.
Mais je pense que c’était de la faute de notre père… Un russe qui vient au Japon et trouve sa femme là et refait sa vie sans jamais rien dire du passé, aucun contact avec aucune famille d’aucune sorte. Je n’en parle jamais avec Anya, mais je ne serais pas étonnée d’apprendre qu’il y a une sale histoire derrière tout ça... “
Codage par Libella sur Graphiorum
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|