Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Invité
Invité
Mar 22 Juin 2021 - 14:58
Les rétines glaciales de la louve s'écarquillèrent soudainement, comme si les mots que Kaiya sortaient de sa bouche n'avaient strictement au sens. Sur l'instant, le cheminement de sa réflexion par rapport au lien qui unissait Ôkamio et elle, lui coupait littéralement la parole, ne sachant quoi en dire ni même quoi penser.
-Je... Elle détournait alors les yeux, piquant un fard, ne s'attendant clairement pas à ce revirement de conversation alors qu'elle-même n'avait jamais réellement réfléchi à la nature même de leur relation. Enfin si, ils étaient deux chefs de clan qui tentaient de mener leur barque du mieux qu'ils pouvaient mais de là à dire qu'ils étaient... Un couple ? Les pensées de la jeune femme s'embrouillèrent face à ce naturel déconcertant avec lequel Kaiya croyait fermement à une histoire d'amour comme s'il s'agissait d'une logique irréfutable et tout bonnement normale à ses yeux. Elle ne manquait d'ailleurs pas d'appuyer ses dires en consolidant ses impressions sur une admiration bien palpable. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien répondre, à ça ? Les rouages de son esprit se mettaient donc en marche pour étudier un peu ce duo qu'ils formaient. Ils avaient été clairs dès le début, ils n'étaient que des partenaires, pas dans le sens d'un couple aimant mais plutôt dans l'optique de former une équipe. Anzu ne pensait pas éprouver des sentiments pour lui même si elle l'affectionnait énormément et qu'elle serait prête à soulever des montagnes pour lui si c'était nécessaire. Mais c'était le cas aussi de son côté. Il n'y avait eu jamais véritablement d'élan de tendresse entre eux, ni de rapprochement physique que ce soit, ni de confidences émotionnelles concernant le ressenti de l'un envers l'autre. Certes, Ôkamio était un dragueur et un joueur dans ce cadre. Leur première rencontre, elle s'en souvenait comme si c'était hier quand il avait adopté cette attitude graveleuse. Mais il n'avait jamais eu de véritable démonstration d'attachement qui laissait supposer une forme d'amour. Anzu songeait que ce n'était pas tant son genre, il n'avait pas particulièrement d'attaches. Il vivait ses aventures sans lendemain ou à temps partiel comme ça le chantait et la lycane n'avait jamais éprouvé une gêne quelconque sur ce mode de vie. Quoique... Après sa rencontre avec Archet-san avec qui il possédait un lien antérieur et très fort, elle s'était tout de même inquiétée de savoir si elle avait encore sa place quelque part. Ce genre de questions ne se posait que lorsqu'on tenait à quelqu'un pas, vrai ? Cette relation ultime ne l'avait pas dérangée, elle l'avait inquiétée. Il en parlait toujours comme un bijoux, comme sa perle rare et la mettait sur un piédestal si intense qu'Anzu s'était presque sentie écrasée quelque part, bien qu'elle n'en ait jamais parlé tout en songeant qu'elle n'avait pas son mot à dire. Il faisait bien ce qu'il voulait, au fond et n'avait aucune envie de lui interdire ni même de ressentir une nuance quelconque de jalousie. Elle préférait encore rester sagement en retrait.
Est-ce qu'elle se voilait la face ? L'Alpha n'en savait rien et à vrai dire, elle n'avait jamais éprouvé d'affection de ce genre envers quelqu'un, elle n'avait donc aucune idée de comment cela se manifestait dans le cœur des gens. L'amour, hein. Elle ne savait pas le reconnaître, pas distinctement. Elle se savait attachée oui mais de là à en éprouver des sentiments... Qu'est-ce que ça signifiait, au juste ? Ils se chamaillaient souvent mais avaient toujours été l'un pour l'autre, comme pourrait le faire un ami ou un membre de la famille. Rien ne dépassait de ce cadre ou tout du moins, rien n'avait débordé pour laisser croire qu'il se passait quelque chose de plus intime entre eux sur le point émotionnel.
Elle se mit à toussoter pour chasser ses pensées qui la troublaient avant de finalement revenir à la réalité.
-Nous ne sommes pas en couple. Nous habitons sous le même toit certes mais... notre relation est basée sur la confiance mutuelle ainsi que les responsabilités qu'incombent une meute. Disons que cela fait plutôt de nous une équipe.
Oui, ce devait sûrement être ça. Ce devait être ça. Mais il fallait revenir à l'embranchement de la conversation initiale, ce qui l'arrangeait un peu.
-Hm. Oui je connais cette série et je saisis bien la comparaison que tu souhaites apporter. J'espère seulement que tu ne comptes pas être aussi désagréable que cet homme...
Anzu lâchait un petit rire cristallin. Elle était plutôt taquine même si en soi, elle pouvait encore devenir ce qu'elle souhaitait, la louve n'avait aucun serment à lui faire. Mais elle restait néanmoins surprise de constater que son pique ait pu avoir tant d'effet sur la demoiselle, comme un relent de prise de conscience lorsqu'elle avait dépassé les bornes. La lycane n'en demandait pas tant de sa part, dans sa tête, cette remarque était déjà actée. Après tout, elle n'avait besoin de l'approbation de personne et n’éprouvait jamais le besoin de se justifier de ses choix. Un guépard n'avait pas à prouver qu'il courait plus vite qu'un chien, après tout. Il était parfois bon de conserver le silence lorsque vous saviez que vous n'avez de comptes à rendre à personne concernant les valeurs que vous incarniez.
-Tout va bien, Kaiya-san, ne t'en fais pas. Sache que mon choix n'est pas sans raisons et comme tu le précises, mes motifs sont motivés par des principes ainsi que mon passé. La pharmacie n'est qu'une couverture, une formalité, pour me livrer dans mes véritables engagements. Cela me laisse l'opportunité de m'y consacrer sans prendre de risques.
Anzu n'était pas bien rancunière et elle savait très bien dans quelle direction elle désirait aller, tout comme cette adolescente téméraire. Elle approchait ensuite une main pour la poser sur son crâne chaleureusement avant de la retirer quelques secondes après.
-Pas de pression. Tu t'y feras et tu apprendras à suivre tes propres souhaits. Cela ne signifie pas pour autant que nous disparaîtrons, même si tu dois être amenée à partir à l'autre bout du monde. Prends ton temps.
Elle tendait ensuite l'oreille prête à recevoir ses confidences concernant ses parents. Son histoire la fit d'ailleurs plier légèrement les sourcils. Un meurtre classé sans suites. La justice n'avait donc pas été rendue en bonne et due forme d'autant plus que son père semblait traîner dans des affaires peu scrupuleuses.
-Ton intuition est sûrement la bonne. C'est effectivement très suspect et bien trop nébuleux, ce qui expliquerait aussi l'affaire classée sans suite. C'est immonde... Murmurait-elle en marquant un temps d'arrêt. Peut-être qu'elle pourrait voir pour jeter un coup d'oeil à ce dossier mais elle n'avait pas forcément de contact dans la police. Cela fait déjà combien de temps que vous vous êtes retrouvées seules, Anya et toi ?
-Je... Elle détournait alors les yeux, piquant un fard, ne s'attendant clairement pas à ce revirement de conversation alors qu'elle-même n'avait jamais réellement réfléchi à la nature même de leur relation. Enfin si, ils étaient deux chefs de clan qui tentaient de mener leur barque du mieux qu'ils pouvaient mais de là à dire qu'ils étaient... Un couple ? Les pensées de la jeune femme s'embrouillèrent face à ce naturel déconcertant avec lequel Kaiya croyait fermement à une histoire d'amour comme s'il s'agissait d'une logique irréfutable et tout bonnement normale à ses yeux. Elle ne manquait d'ailleurs pas d'appuyer ses dires en consolidant ses impressions sur une admiration bien palpable. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien répondre, à ça ? Les rouages de son esprit se mettaient donc en marche pour étudier un peu ce duo qu'ils formaient. Ils avaient été clairs dès le début, ils n'étaient que des partenaires, pas dans le sens d'un couple aimant mais plutôt dans l'optique de former une équipe. Anzu ne pensait pas éprouver des sentiments pour lui même si elle l'affectionnait énormément et qu'elle serait prête à soulever des montagnes pour lui si c'était nécessaire. Mais c'était le cas aussi de son côté. Il n'y avait eu jamais véritablement d'élan de tendresse entre eux, ni de rapprochement physique que ce soit, ni de confidences émotionnelles concernant le ressenti de l'un envers l'autre. Certes, Ôkamio était un dragueur et un joueur dans ce cadre. Leur première rencontre, elle s'en souvenait comme si c'était hier quand il avait adopté cette attitude graveleuse. Mais il n'avait jamais eu de véritable démonstration d'attachement qui laissait supposer une forme d'amour. Anzu songeait que ce n'était pas tant son genre, il n'avait pas particulièrement d'attaches. Il vivait ses aventures sans lendemain ou à temps partiel comme ça le chantait et la lycane n'avait jamais éprouvé une gêne quelconque sur ce mode de vie. Quoique... Après sa rencontre avec Archet-san avec qui il possédait un lien antérieur et très fort, elle s'était tout de même inquiétée de savoir si elle avait encore sa place quelque part. Ce genre de questions ne se posait que lorsqu'on tenait à quelqu'un pas, vrai ? Cette relation ultime ne l'avait pas dérangée, elle l'avait inquiétée. Il en parlait toujours comme un bijoux, comme sa perle rare et la mettait sur un piédestal si intense qu'Anzu s'était presque sentie écrasée quelque part, bien qu'elle n'en ait jamais parlé tout en songeant qu'elle n'avait pas son mot à dire. Il faisait bien ce qu'il voulait, au fond et n'avait aucune envie de lui interdire ni même de ressentir une nuance quelconque de jalousie. Elle préférait encore rester sagement en retrait.
Est-ce qu'elle se voilait la face ? L'Alpha n'en savait rien et à vrai dire, elle n'avait jamais éprouvé d'affection de ce genre envers quelqu'un, elle n'avait donc aucune idée de comment cela se manifestait dans le cœur des gens. L'amour, hein. Elle ne savait pas le reconnaître, pas distinctement. Elle se savait attachée oui mais de là à en éprouver des sentiments... Qu'est-ce que ça signifiait, au juste ? Ils se chamaillaient souvent mais avaient toujours été l'un pour l'autre, comme pourrait le faire un ami ou un membre de la famille. Rien ne dépassait de ce cadre ou tout du moins, rien n'avait débordé pour laisser croire qu'il se passait quelque chose de plus intime entre eux sur le point émotionnel.
Elle se mit à toussoter pour chasser ses pensées qui la troublaient avant de finalement revenir à la réalité.
-Nous ne sommes pas en couple. Nous habitons sous le même toit certes mais... notre relation est basée sur la confiance mutuelle ainsi que les responsabilités qu'incombent une meute. Disons que cela fait plutôt de nous une équipe.
Oui, ce devait sûrement être ça. Ce devait être ça. Mais il fallait revenir à l'embranchement de la conversation initiale, ce qui l'arrangeait un peu.
-Hm. Oui je connais cette série et je saisis bien la comparaison que tu souhaites apporter. J'espère seulement que tu ne comptes pas être aussi désagréable que cet homme...
Anzu lâchait un petit rire cristallin. Elle était plutôt taquine même si en soi, elle pouvait encore devenir ce qu'elle souhaitait, la louve n'avait aucun serment à lui faire. Mais elle restait néanmoins surprise de constater que son pique ait pu avoir tant d'effet sur la demoiselle, comme un relent de prise de conscience lorsqu'elle avait dépassé les bornes. La lycane n'en demandait pas tant de sa part, dans sa tête, cette remarque était déjà actée. Après tout, elle n'avait besoin de l'approbation de personne et n’éprouvait jamais le besoin de se justifier de ses choix. Un guépard n'avait pas à prouver qu'il courait plus vite qu'un chien, après tout. Il était parfois bon de conserver le silence lorsque vous saviez que vous n'avez de comptes à rendre à personne concernant les valeurs que vous incarniez.
-Tout va bien, Kaiya-san, ne t'en fais pas. Sache que mon choix n'est pas sans raisons et comme tu le précises, mes motifs sont motivés par des principes ainsi que mon passé. La pharmacie n'est qu'une couverture, une formalité, pour me livrer dans mes véritables engagements. Cela me laisse l'opportunité de m'y consacrer sans prendre de risques.
Anzu n'était pas bien rancunière et elle savait très bien dans quelle direction elle désirait aller, tout comme cette adolescente téméraire. Elle approchait ensuite une main pour la poser sur son crâne chaleureusement avant de la retirer quelques secondes après.
-Pas de pression. Tu t'y feras et tu apprendras à suivre tes propres souhaits. Cela ne signifie pas pour autant que nous disparaîtrons, même si tu dois être amenée à partir à l'autre bout du monde. Prends ton temps.
Elle tendait ensuite l'oreille prête à recevoir ses confidences concernant ses parents. Son histoire la fit d'ailleurs plier légèrement les sourcils. Un meurtre classé sans suites. La justice n'avait donc pas été rendue en bonne et due forme d'autant plus que son père semblait traîner dans des affaires peu scrupuleuses.
-Ton intuition est sûrement la bonne. C'est effectivement très suspect et bien trop nébuleux, ce qui expliquerait aussi l'affaire classée sans suite. C'est immonde... Murmurait-elle en marquant un temps d'arrêt. Peut-être qu'elle pourrait voir pour jeter un coup d'oeil à ce dossier mais elle n'avait pas forcément de contact dans la police. Cela fait déjà combien de temps que vous vous êtes retrouvées seules, Anya et toi ?
Invité
Invité
Jeu 1 Juil 2021 - 1:43
Approche
Contre toute attente, Anzu resta d’un seul coup étrangement figé dans ses pensées alors que nous parlons. Ce n’est pas dans son habitude elle qui était très directe depuis le début, mais c’est alors que j’ai compris que le sujet était peut-être la source de cet inconfort de sa part. C’est très intime de parler de sa relation avec Ôkamiro-san, mais je crois bien que je l’ai prise de court avec mes paroles. Elle a sans doute peu envie de parler de ça avec une adolescente.
Toutefois, la louve finit par me répondre et je n’en crois pas mes oreilles. Je me suis trompée lourdement sur la nature de leur relation à elle et son compagnon. Ils ne sont pas du tout en couple, mais partagent juste le même lieu de vie et ont décidé de fonder une meute comme deux amis. Ils sont partenaires, mais pas au sens traditionnel du terme, bien au contraire. En écoutant les dires de la jeune et magnifique jeune femme, je comprends vite que j’ai été un peu trop vite en besogne et en déduction, une chose vraiment indigne d’une femme de lettre comme moi.
” Ah... désolée d’avoir insinuer quelque chose qui n’est pas. C’est juste que comme ça, au premier coup d’œil... on aurait pu le croire facilement, mais je vois que vous êtes un peu comme des colocataires finalement ! “
Malgré l’explication d’Anzu qui est très claire, je n’arrive pas à m’enlever de la tête l’image de cette dernière qui a tout de même eu ce blanc assez long avant de toussoter pour éclaircir la situation. Pourquoi est-ce que mes mots ont eu autant de force si c’est aussi simple et banal que ça ?
Nous rions enfin toutes les deux et j’en oublie bien vite finalement ce sur quoi a débuté pourtant notre conversation, le malaise et la colère. Je commence à me détendre enfin et à me sentir proche d’Anzu qui comprends la référence à cette bonne série médicale selon moi, et l’envie de ne pas me voir devenir comme lui.
”Ah ah ! J’espère bien être moins imbuvable oui ! Au moins, il y a peu de chance qu’un jour je me retrouve avec une canne maintenant ! “
C’est une petite blague qui m’aide un peu. Je ris jaune à ce moment-là, mais j’essaye de prendre avec le sourire le plus possible ma nouvelle situation qui n’est sans doute pas enviable. Okamiro m’a prévenu de la douleur qui est à venir et je ne suis pas particulièrement impatiente d’en arriver là. D’un autre côté, je dois bien dire que je ne peux pas non plus vivre dans le déni de ma nouvelle nature. Je ne suis plus humaine, c’est maintenant un fait. Mon corps le fait sentir à mon esprit, mais sa mutation n’est pas encore totale. Ce “premier changement” comme le lycan l’a appelé n’est pas une mince à faire car c’est là que mon corps va apprendre à passer d’une forme à l’autre. Il va y avoir de la casse. J’ai déjà mal lors de mes règles alors si tout mon corps se met en vrac... bref, n’y pensons pas trop pour le moment.
”Oui. Tu as raison. Je pense que je vais essayer de voir comment les choses se passent déjà. Mais... si je me plais, je resterai. Je te le promets. “
Je n’ai pas vraiment changé d’avis, mais Anzu et Okamiro ont l’air de vraiment nous vouloir du bien et c’est une chose que j’apprécie beaucoup. Après la disparition de nos parents, le changement d’Anya suite à cela, devoir assumer nos vies toute entière... ce n’était pas rien. Oh bien entendu au Japon nous avons appris depuis toutes jeunes à nous débrouiller par nous-même. L’enfant moyen ici à partir de dix ou onze ans est traité comme un adulte miniature et encouragé à se montrer autonome. Aussi, il la disparition de nos parents étant survenue à notre âge actuel, on ne peut pas dire que nous n’étions pas prêtes à nous assumer, mais la gestion des factures, de l’argent... ce n’est pas rien. Nous avons un héritage confortable, mais aucune rentrée d’argent et on ne peut pas non plus dire qu’à deux nous tiendrons des dizaines d’années sans rien faire, non, il faut nous bouger. En plus de ça, les études à l’université de Nakanoto ne sont pas données et si Anya veut y aller aussi, autant dire que chaque année à deux va faire fondre notre capitale en quelques années et nous n’aurons sans doute plus grand-chose une fois les études terminées.
L’arrivée d’Anzu et Okamiro dans nos vies est peut-être une bonne chose donc. Pas à cause de l’argent, mais seulement pour nous permettre de nous sentir encore un peu comme des adolescentes de notre âge.
” Cela fait plusieurs mois maintenant, c’était avant la fin d’année scolaire de cette année, vers Février. “
L’événement nous a bouleversé Anya et moi, mais je dois dire que ma sœur est devenue plus froide, plus distante que jamais après ça. Nous sommes fusionnelles, mais parfois je ne la reconnaît juste pas du tout. Mais peut être que je suis un peu comme elle aussi à mettre une barrière entre moi et les autres comme je le fais. Mais de toute façon, ça ne change rien à ce qu’il s’est passé et à la vitesse à laquelle le monde a repris son mouvement après...
Toutefois, la louve finit par me répondre et je n’en crois pas mes oreilles. Je me suis trompée lourdement sur la nature de leur relation à elle et son compagnon. Ils ne sont pas du tout en couple, mais partagent juste le même lieu de vie et ont décidé de fonder une meute comme deux amis. Ils sont partenaires, mais pas au sens traditionnel du terme, bien au contraire. En écoutant les dires de la jeune et magnifique jeune femme, je comprends vite que j’ai été un peu trop vite en besogne et en déduction, une chose vraiment indigne d’une femme de lettre comme moi.
” Ah... désolée d’avoir insinuer quelque chose qui n’est pas. C’est juste que comme ça, au premier coup d’œil... on aurait pu le croire facilement, mais je vois que vous êtes un peu comme des colocataires finalement ! “
Malgré l’explication d’Anzu qui est très claire, je n’arrive pas à m’enlever de la tête l’image de cette dernière qui a tout de même eu ce blanc assez long avant de toussoter pour éclaircir la situation. Pourquoi est-ce que mes mots ont eu autant de force si c’est aussi simple et banal que ça ?
Nous rions enfin toutes les deux et j’en oublie bien vite finalement ce sur quoi a débuté pourtant notre conversation, le malaise et la colère. Je commence à me détendre enfin et à me sentir proche d’Anzu qui comprends la référence à cette bonne série médicale selon moi, et l’envie de ne pas me voir devenir comme lui.
”Ah ah ! J’espère bien être moins imbuvable oui ! Au moins, il y a peu de chance qu’un jour je me retrouve avec une canne maintenant ! “
C’est une petite blague qui m’aide un peu. Je ris jaune à ce moment-là, mais j’essaye de prendre avec le sourire le plus possible ma nouvelle situation qui n’est sans doute pas enviable. Okamiro m’a prévenu de la douleur qui est à venir et je ne suis pas particulièrement impatiente d’en arriver là. D’un autre côté, je dois bien dire que je ne peux pas non plus vivre dans le déni de ma nouvelle nature. Je ne suis plus humaine, c’est maintenant un fait. Mon corps le fait sentir à mon esprit, mais sa mutation n’est pas encore totale. Ce “premier changement” comme le lycan l’a appelé n’est pas une mince à faire car c’est là que mon corps va apprendre à passer d’une forme à l’autre. Il va y avoir de la casse. J’ai déjà mal lors de mes règles alors si tout mon corps se met en vrac... bref, n’y pensons pas trop pour le moment.
”Oui. Tu as raison. Je pense que je vais essayer de voir comment les choses se passent déjà. Mais... si je me plais, je resterai. Je te le promets. “
Je n’ai pas vraiment changé d’avis, mais Anzu et Okamiro ont l’air de vraiment nous vouloir du bien et c’est une chose que j’apprécie beaucoup. Après la disparition de nos parents, le changement d’Anya suite à cela, devoir assumer nos vies toute entière... ce n’était pas rien. Oh bien entendu au Japon nous avons appris depuis toutes jeunes à nous débrouiller par nous-même. L’enfant moyen ici à partir de dix ou onze ans est traité comme un adulte miniature et encouragé à se montrer autonome. Aussi, il la disparition de nos parents étant survenue à notre âge actuel, on ne peut pas dire que nous n’étions pas prêtes à nous assumer, mais la gestion des factures, de l’argent... ce n’est pas rien. Nous avons un héritage confortable, mais aucune rentrée d’argent et on ne peut pas non plus dire qu’à deux nous tiendrons des dizaines d’années sans rien faire, non, il faut nous bouger. En plus de ça, les études à l’université de Nakanoto ne sont pas données et si Anya veut y aller aussi, autant dire que chaque année à deux va faire fondre notre capitale en quelques années et nous n’aurons sans doute plus grand-chose une fois les études terminées.
L’arrivée d’Anzu et Okamiro dans nos vies est peut-être une bonne chose donc. Pas à cause de l’argent, mais seulement pour nous permettre de nous sentir encore un peu comme des adolescentes de notre âge.
” Cela fait plusieurs mois maintenant, c’était avant la fin d’année scolaire de cette année, vers Février. “
L’événement nous a bouleversé Anya et moi, mais je dois dire que ma sœur est devenue plus froide, plus distante que jamais après ça. Nous sommes fusionnelles, mais parfois je ne la reconnaît juste pas du tout. Mais peut être que je suis un peu comme elle aussi à mettre une barrière entre moi et les autres comme je le fais. Mais de toute façon, ça ne change rien à ce qu’il s’est passé et à la vitesse à laquelle le monde a repris son mouvement après...
Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité
Sam 10 Juil 2021 - 14:43
Anzu lâchait un léger rire en redressant un peu les épaules. Des colocataires. Nous pouvions formuler la dite relation ainsi si cela pouvait être plus claire pour elle, ce n'était en rien pour déranger notre louve. Bien au contraire, même. La bonne humeur semblait toutefois venir, en tout cas, l'ambiance restait plus détendue qu'au début de la conversation. La jeune femme le savait, elle n'était pas très avenante au premier abord. Ses pupilles bleues tombaient souvent dans un vide qui offraient l'impression qu'elle était quelque peu absente à la présence des autres, voir même que son esprit était bien ailleurs que dans les paroles qu'on lui adressait. Dans un vague infini. Mais ce n'était qu'un mirage, son attention était toujours aiguisée comme la pointe d'un couteau, alerte et attentive. Seulement son expression était bien souvent lointaine comme si rien ne pouvait s'engouffrer sur son visage imperméable aux humeurs, filtrant ses émotions. Mais c'était également ce qui reflétait chez elle, sa nature douce et tranquille qui contrastait si fort avec le tempérament de feu de son partenaire. Une nature qui pouvait tout autant rassurer qu'inquiéter d'ailleurs. Il ne fallait pas réveiller l'eau qui dormait paisiblement. Cette citation lui allait plutôt bien.
Elle voyait bien que Kaiya essayait de prendre du recul sur la situation. Une canne, hein ? Non il était clair qu'elle n'en aurait clairement pas besoin à l'avenir, pas avec sa nouvelle condition. Pourtant, elle avait perçu dans son rire, le jaune qui le nuançait. Si maintenant il était compliqué de l'admettre, il restait évident que ses nouvelles attributions demeuraient un atout dans son avenir. Dans la longueur du temps, si elle se tenait à sa vocation de chirurgienne, elle apprendrait tous les tenants et aboutissants de cette profession au point d'en devenir la meilleure tout comme Ôkamiro en tant que grand chef étoilé.
« Avec ta longévité, tu pourras apprendre des meilleurs, pour devenir enfin celle qui trône en hauteur dans ce domaine, par delà le reste. Et non seulement tu n'auras pas besoin de canne, mais tu ne seras pas non plus soumise aux maladies ni même aux blessures. Tu prendras en dextérité et en habileté. Avec de l'entraînement, tu sauras même établir un diagnostic plus vite pour deviner la brèche en te servant de tes sens. »
Tout lui serait bénéfique, mais nous n'y étions clairement pas encore. L'aboutissement de telles capacités hors du commun ne se fera pas immédiatement. Anzu lui adressait simplement un hochement de tête alors que Kaiya se voyait, malgré ses encouragements, rester ici auprès d'eux. Elle ne l'en empêcherait pas, elle savait à quel point l'emprise de l'aura d'un Alpha était puissante pour un omega, encore plus lorsque vous en aviez deux pour le prix d'un. Il fallait seulement que l'adolescente, cette jeune femme même, sache démêler ses véritables envies de ses instincts primaires quand bien même elle pouvait tout aussi bien concilier les deux. Mais le sujet devenait ainsi plus sérieux, tandis que la cheffe de meute venait de faire mention de ses parents. C'était troublant, tout de même, cette affaire d'accident. Elle aurait mis sa main à couper -si cela était vraiment possible- qu'il s'agissait effectivement d'un meurtre maquillé. D'ailleurs, Anzu n'avait pas entendu parler d'une telle affaire ou tout du moins, cela ne revenait pas à son esprit qui prenait pourtant soin de tout sauvegarder en tout cas quand cela la chiffonnait ou la regardait de près ou de loin.
« Et tu as déjà songé à t'assurer la vérité ? Tu y as déjà réfléchi ? »
A la mort de sa mère, la lycane s'était retrouvée dans une spirale abyssale avec l'optique de rétablir l'ordre en faisant payer Metuselah, l'auteur même de ce crime. Mais avec du recul... Elle en éprouvait de moins en moins l'envie. Désormais, elle avait un entourage dont elle devait s'occuper avec des responsabilités qui dépendaient d'elle. Si le souvenir de sa mère défunte resterait dans son cœur à tout jamais, Anzu avait su reconnaître que les morts ne revenaient de toute façon, jamais à la vie, qu'importe la douleur et la colère. Non, elle devait se concentrer sur autre chose, des choses qui avaient de l'importance pour elle.
Elle voyait bien que Kaiya essayait de prendre du recul sur la situation. Une canne, hein ? Non il était clair qu'elle n'en aurait clairement pas besoin à l'avenir, pas avec sa nouvelle condition. Pourtant, elle avait perçu dans son rire, le jaune qui le nuançait. Si maintenant il était compliqué de l'admettre, il restait évident que ses nouvelles attributions demeuraient un atout dans son avenir. Dans la longueur du temps, si elle se tenait à sa vocation de chirurgienne, elle apprendrait tous les tenants et aboutissants de cette profession au point d'en devenir la meilleure tout comme Ôkamiro en tant que grand chef étoilé.
« Avec ta longévité, tu pourras apprendre des meilleurs, pour devenir enfin celle qui trône en hauteur dans ce domaine, par delà le reste. Et non seulement tu n'auras pas besoin de canne, mais tu ne seras pas non plus soumise aux maladies ni même aux blessures. Tu prendras en dextérité et en habileté. Avec de l'entraînement, tu sauras même établir un diagnostic plus vite pour deviner la brèche en te servant de tes sens. »
Tout lui serait bénéfique, mais nous n'y étions clairement pas encore. L'aboutissement de telles capacités hors du commun ne se fera pas immédiatement. Anzu lui adressait simplement un hochement de tête alors que Kaiya se voyait, malgré ses encouragements, rester ici auprès d'eux. Elle ne l'en empêcherait pas, elle savait à quel point l'emprise de l'aura d'un Alpha était puissante pour un omega, encore plus lorsque vous en aviez deux pour le prix d'un. Il fallait seulement que l'adolescente, cette jeune femme même, sache démêler ses véritables envies de ses instincts primaires quand bien même elle pouvait tout aussi bien concilier les deux. Mais le sujet devenait ainsi plus sérieux, tandis que la cheffe de meute venait de faire mention de ses parents. C'était troublant, tout de même, cette affaire d'accident. Elle aurait mis sa main à couper -si cela était vraiment possible- qu'il s'agissait effectivement d'un meurtre maquillé. D'ailleurs, Anzu n'avait pas entendu parler d'une telle affaire ou tout du moins, cela ne revenait pas à son esprit qui prenait pourtant soin de tout sauvegarder en tout cas quand cela la chiffonnait ou la regardait de près ou de loin.
« Et tu as déjà songé à t'assurer la vérité ? Tu y as déjà réfléchi ? »
A la mort de sa mère, la lycane s'était retrouvée dans une spirale abyssale avec l'optique de rétablir l'ordre en faisant payer Metuselah, l'auteur même de ce crime. Mais avec du recul... Elle en éprouvait de moins en moins l'envie. Désormais, elle avait un entourage dont elle devait s'occuper avec des responsabilités qui dépendaient d'elle. Si le souvenir de sa mère défunte resterait dans son cœur à tout jamais, Anzu avait su reconnaître que les morts ne revenaient de toute façon, jamais à la vie, qu'importe la douleur et la colère. Non, elle devait se concentrer sur autre chose, des choses qui avaient de l'importance pour elle.
Invité
Invité
Ven 16 Juil 2021 - 15:52
Approche
La longévité d’un loup-garou, ça laisse songeuse quant à l’avenir qui s’offre à moi en effet. Les mots d’Anzu sont percutants et je me remémore alors la journée avec Okamiro en cuisine. Les deux ont une aisance en cuisine qui dépasse ce que j’ai pu voir à la télévision en suivant des émissions de cuisine avec ma mère. En plus de ça, quand je vois le mur de souvenir qu’il a avec ces photos en noir et blanc datant d’avant-guerre, c’est impressionnant. On entend souvent qu’il faut plus d’une vie pour faire ceci ou cela, mais avec la longévité que j’ai maintenant... tout est possible d’après Anzu. Ça c’est dans la théorie, mais dans la pratique c’est bien plus compliqué. Rien ne dit qu’une autre créature n’est pas capable de nous tuer ou qu’il n’existe aucun pouvoir capable de cela. Ce n’est pas comme si tout avait été essayé déjà et rien n’assure qu’en se jetant dans la lave en fusion nous survivons. Il y a encore beaucoup d’inconnus, mais il y a aussi des ennemis concrets qui veulent notre peau, comme les créateurs de notre espèce. C’est même pour cette raison que nous devons nous contrôler, pour passer incognito au sein de la société humaine.
”Tu as raison Anzu-san. A condition de ne pas être attrapé par nos ennemis, tout est possible avec ces nouvelles capacités. “
La conversation connait des hauts et des bas depuis le début, mais il est difficile de prévoir ce qui va se dire pour autant. Je ne sais pas trop, mais je sens qu’Anzu veut simplement mieux me connaître. Ce n’est pas vraiment étonnant en réalité. Après tout, elle s’est engagée à prendre soin de nous en nous sauvant la vie.
La réalité est en revanche bien triste comparé aux sujets propices aux spéculations de la nôtre part. Je ne peux qu’afficher une mine basse alors qu’Anzu me questionne sur la raison de notre solitude à ma sœur et moi. Ce n’est pas comme si nous avions vraiment eu le choix des informations auxquelles nous avons l’accès. Je ne suis qu’une simple lycéenne, certes en avance, mais je n’ai pas la science infuse et pénétrer dans des dossiers de la police ne s’improvise pas comme ça et n’est pas à la portée du premier hacker venu. En outre, nous ne sommes que les filles d’un gaijin venu s’enterrer dans un coin perdu du Japon avec une femme locale. Cela n’a pas aidé à créer des liens avec les gens du coin bien trop ancrés dans leurs traditions et leurs aprioris sur nous.
”Il n’y a pas eu de communication. Nous sommes mineures après tout. C’est déjà étonnant qu’on ne nous ait pas placé en foyer. Alors partager des informations sur la mort de nos parents... ce n’était même pas à espérer. Je suis la seule qui lorsque je me promenais avec ma mère n’était pas dévisager par les gens du coin. Ils n’aiment pas beaucoup les étrangers. Mais je suppose que vous avec connu ça avec votre teint de peau. Vous avez des origines étrangères aussi.
Quant à notre père... autant dire qu’il vivait sa vie avec nous à fond, mais ne parlait pas beaucoup de sa vie d’avant. Autant dire que nous ne savons rien du tout sur lui ou presque. Nous avons cherché après leurs morts, mais nous n’avons rien trouvé de spécial. S’il y a quelque chose, c’est bien caché... “
”Tu as raison Anzu-san. A condition de ne pas être attrapé par nos ennemis, tout est possible avec ces nouvelles capacités. “
La conversation connait des hauts et des bas depuis le début, mais il est difficile de prévoir ce qui va se dire pour autant. Je ne sais pas trop, mais je sens qu’Anzu veut simplement mieux me connaître. Ce n’est pas vraiment étonnant en réalité. Après tout, elle s’est engagée à prendre soin de nous en nous sauvant la vie.
La réalité est en revanche bien triste comparé aux sujets propices aux spéculations de la nôtre part. Je ne peux qu’afficher une mine basse alors qu’Anzu me questionne sur la raison de notre solitude à ma sœur et moi. Ce n’est pas comme si nous avions vraiment eu le choix des informations auxquelles nous avons l’accès. Je ne suis qu’une simple lycéenne, certes en avance, mais je n’ai pas la science infuse et pénétrer dans des dossiers de la police ne s’improvise pas comme ça et n’est pas à la portée du premier hacker venu. En outre, nous ne sommes que les filles d’un gaijin venu s’enterrer dans un coin perdu du Japon avec une femme locale. Cela n’a pas aidé à créer des liens avec les gens du coin bien trop ancrés dans leurs traditions et leurs aprioris sur nous.
”Il n’y a pas eu de communication. Nous sommes mineures après tout. C’est déjà étonnant qu’on ne nous ait pas placé en foyer. Alors partager des informations sur la mort de nos parents... ce n’était même pas à espérer. Je suis la seule qui lorsque je me promenais avec ma mère n’était pas dévisager par les gens du coin. Ils n’aiment pas beaucoup les étrangers. Mais je suppose que vous avec connu ça avec votre teint de peau. Vous avez des origines étrangères aussi.
Quant à notre père... autant dire qu’il vivait sa vie avec nous à fond, mais ne parlait pas beaucoup de sa vie d’avant. Autant dire que nous ne savons rien du tout sur lui ou presque. Nous avons cherché après leurs morts, mais nous n’avons rien trouvé de spécial. S’il y a quelque chose, c’est bien caché... “
Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité
Ven 23 Juil 2021 - 17:28
Des ennemis. Bien que le lycan se place en tête de liste sur la chaîne alimentaire, la conjoncture actuelle était véritablement compliquée et même sans mentionner cette situation exceptionnelle, le danger rôdait partout bien que les capacités des loups garous faisaient réfléchir à plusieurs fois avant de s'en prendre à eux, pour ceux qui les connaissaient de près ou de loin. La situation le prouvait amplement. La maladie qui s'était répandue pour dissoudre totalement la raison des loups infectés, rendait évidemment compte de leur férocité incroyable mais également de leurs prouesses surnaturelles. Toutefois, le véritable ennemi pour Anzu restait la peur. La peur qui s'insinuait, prête à évincer l'autre sans chercher à comprendre ces différences qui pourtant formaient une force sur nombreux points de vue si les gens daignaient faire l'effort de simplement s'ouvrir. Mais non, les hommes créaient les armes pour se défendre contre un danger qu'ils fantasmaient bien souvent, biaisant la réalité, créant des fossés. Pour cette raison, les lycans tout comme les vampires, s'étaient fondus dans l'ombre pour vivre paisiblement sans la crainte de se faire pourchasser dans une autre éloquente chasse aux sorcières.
Le passé était là pour nous rappeler nos erreurs et tant que nous ne nous souviendrons pas de ces dernières, il maudissait le monde en répétant ce même schéma. Nous étions tous responsables de nos actes, responsables de nous-mêmes et des autres mais cela n'empêchait pas certains de ne rien retenir des abysses, quitte à perpétuer la tradition de violence et de souffrance. « Tu as raison, nous ne sommes pas infaillibles. Plus maintenant » Tout était devenu tellement plus compliqué. « L'ennemi véritable se loge dans les entrailles de ceux qui ne veulent ni voir, ni entendre, ni comprendre, persuadé d'avoir raison, sans jamais se remettre en question » Un soupir passait la barrière de ses lèvres entrouvertes avant de glisser une main tendre sur son épaule. « La peur de l'autre, la haine, la fascination sont les points d'amorce les plus communs » Il suffisait simplement d'analyser un peu la situation pour comprendre « Metuselah Shidara est un seigneur vampire égocentrique, avec un syndrome de dieu vivant. Il nous a donc créé, un être à la hauteur de sa puissance pour se servir de nos semblables comme des armes. C'est indéniablement funeste. Pourtant à l'heure actuelle, il ne se présente pas comme notre ennemi. Pour que tu saches de quoi il en retourne, un ordre appelé Renfield, composé d'humains dont la loyauté pour un dieu dépasse l'entendement, a composé ce virus capable de nous rendre malade au point d'en perdre la raison, nous rendant simplement hors de contrôle. Une arme également a été façonnée, de source sûre, de leur main qui permet même de nous tuer. Nous qui ne connaissons pas de faiblesse particulière, ils ont cherché à les extraire pour nous faire du mal, au nom de convictions religieuses. Les raisons d'une telle cruauté tournent toujours autour d'un schéma de crainte, de croyance et de haine. Mais ce dont tu dois surtout te méfier, ce sont des intentions des autres tout en faisant usage de discrétion avec ta nouvelle condition pour faciliter l'anonymat, d'où un apprentissage nécessaire » Elle ramenait sa main au creux de ses jambes, sans plus de cérémonie.
Toutefois, la jeune femme affichait une mine désolée alors même que cet incident, pourtant si marquant aux yeux de ces demoiselles, soit littéralement tombé dans l'oubli, comme si cela n'avait jamais eu aucune importance. « Les japonais ne portent effectivement pas les étrangers qui vivent sur leur sol, dans leur cœur, c'est vrai. La courtoisie ne leur sied que lorsque cela les arrange » A la force des choses, Anzu s'était habituée. Même étant née à proximité, elle avait vécu dans la forêt de la mort une bonne moitié de sa courte existence. L'intégration avait été particulièrement compliquée, au point même de préférer rester toujours seule. Le respect avait commencé à se gagner lorsqu'elle avait excellé dans son domaine, une chose que les nippons appréciaient du moment que cela faisait tourner leurs intérêts « Ma mère était mexicaine oui » confirmait-elle sur un léger sourire « Il y a donc bien des zones d'ombre dans ton histoire, c'est évident mais est-ce que cela t'affecte d'être dans l'ignorance ou bien, ce n'est pas pour te perturber davantage ? » A sa place, elle aurait aimé savoir. La vérité. La vérité, c'était très important pour avancer. « En tout cas, vous êtes en sécurité avec nous » Ne savait-on jamais, peut-être que les initiateurs d'une telle mise en scène pouvaient vouloir continuer de faire le ménage.
Le passé était là pour nous rappeler nos erreurs et tant que nous ne nous souviendrons pas de ces dernières, il maudissait le monde en répétant ce même schéma. Nous étions tous responsables de nos actes, responsables de nous-mêmes et des autres mais cela n'empêchait pas certains de ne rien retenir des abysses, quitte à perpétuer la tradition de violence et de souffrance. « Tu as raison, nous ne sommes pas infaillibles. Plus maintenant » Tout était devenu tellement plus compliqué. « L'ennemi véritable se loge dans les entrailles de ceux qui ne veulent ni voir, ni entendre, ni comprendre, persuadé d'avoir raison, sans jamais se remettre en question » Un soupir passait la barrière de ses lèvres entrouvertes avant de glisser une main tendre sur son épaule. « La peur de l'autre, la haine, la fascination sont les points d'amorce les plus communs » Il suffisait simplement d'analyser un peu la situation pour comprendre « Metuselah Shidara est un seigneur vampire égocentrique, avec un syndrome de dieu vivant. Il nous a donc créé, un être à la hauteur de sa puissance pour se servir de nos semblables comme des armes. C'est indéniablement funeste. Pourtant à l'heure actuelle, il ne se présente pas comme notre ennemi. Pour que tu saches de quoi il en retourne, un ordre appelé Renfield, composé d'humains dont la loyauté pour un dieu dépasse l'entendement, a composé ce virus capable de nous rendre malade au point d'en perdre la raison, nous rendant simplement hors de contrôle. Une arme également a été façonnée, de source sûre, de leur main qui permet même de nous tuer. Nous qui ne connaissons pas de faiblesse particulière, ils ont cherché à les extraire pour nous faire du mal, au nom de convictions religieuses. Les raisons d'une telle cruauté tournent toujours autour d'un schéma de crainte, de croyance et de haine. Mais ce dont tu dois surtout te méfier, ce sont des intentions des autres tout en faisant usage de discrétion avec ta nouvelle condition pour faciliter l'anonymat, d'où un apprentissage nécessaire » Elle ramenait sa main au creux de ses jambes, sans plus de cérémonie.
Toutefois, la jeune femme affichait une mine désolée alors même que cet incident, pourtant si marquant aux yeux de ces demoiselles, soit littéralement tombé dans l'oubli, comme si cela n'avait jamais eu aucune importance. « Les japonais ne portent effectivement pas les étrangers qui vivent sur leur sol, dans leur cœur, c'est vrai. La courtoisie ne leur sied que lorsque cela les arrange » A la force des choses, Anzu s'était habituée. Même étant née à proximité, elle avait vécu dans la forêt de la mort une bonne moitié de sa courte existence. L'intégration avait été particulièrement compliquée, au point même de préférer rester toujours seule. Le respect avait commencé à se gagner lorsqu'elle avait excellé dans son domaine, une chose que les nippons appréciaient du moment que cela faisait tourner leurs intérêts « Ma mère était mexicaine oui » confirmait-elle sur un léger sourire « Il y a donc bien des zones d'ombre dans ton histoire, c'est évident mais est-ce que cela t'affecte d'être dans l'ignorance ou bien, ce n'est pas pour te perturber davantage ? » A sa place, elle aurait aimé savoir. La vérité. La vérité, c'était très important pour avancer. « En tout cas, vous êtes en sécurité avec nous » Ne savait-on jamais, peut-être que les initiateurs d'une telle mise en scène pouvaient vouloir continuer de faire le ménage.
Invité
Invité
Dim 25 Juil 2021 - 13:14
Approche
Il y a une constante dans l’évolution des hommes et du vivant en général. Ce qui est un super prédateur est souvent destiné à périr par attrition, mais aussi que l’homme a développé un talent rare pour tuer absolument tout. L’état du monde ne fait que se dégradé et aujourd’hui nous sommes responsables de la dernière extinction de masse en date là où seule la planète pouvait se targuer d’avoir été responsables des précédentes. Nous faisons en sorte de repérer le point faible de toute créature pour pouvoir la chasser et l’exterminer lorsqu’elle nous paraît nuisible ou seulement appétissante. Nous sommes un loup vorace pour nous même en fin de compte. Ce que me livre Anzu comme informations sur ce qu'il se passe ici et vis-à-vis de notre espèce ne me surprend absolument pas, d’autant moins qu’ils ont parlé de ça à demi-mot avant et que je suis loin d‘être une simple d'esprit.
Les humains ont conçu avec l’aide d’un vampire incroyablement intelligent une forme de vie sans défaut pour servir d’arme, mais rien n’est à ce point invulnérable et toute chose qui vie est par essence destinée à mourir un jour. Il ne restait qu’à trouver le moyen de pouvoir nous atteindre de façon efficace. D’abord un virus qui touche notre peuple pour nous rendre fous furieux, sanguinaire et assoiffés de sang. Puis une arme pour venir à bout de notre existence. C’est finalement une suite logique des choses quand on y pense un bref instant. Il était évident qu’un jour les humains trouvent une solution et à l’ère de la haute technologie, il paraît en réalité bien facile et logique de trouver une faille à un travail de généticien remontant au début du siècle dernier. Je ne dis pas que le travail est bâclé, après tout, Anzu et Okamiro nous ont sauvé la vie grâce à leurs facultés incroyables. ” Sans vouloir t’offenser Anzu-san, il est assez illusoire de faire confiance aux autres. Je trouve qu’on est systématiquement déçue. Je sais je sais... il faut que je travaille çà, mais franchement, ça ne m’étonne même pas d'entendre ce que tu me dis. “ D’une certaine manière j’ai perdu foi dans l’humanité bien avant de ne plus en faire partie et c’est même une libération de voir qu'il y a d'autres alternatives. Toutefois, est-ce que les lycans ou les vampires valent mieux qu'eux pour autant ? Rien n’est plus incertain que cette pensée.
Anzu comprend bien cette façon que les japonais ont de rejeter les étrangers qui viennent s’installer ici. C’est moins présent chez la jeunesse, mais beaucoup reproduisent les conduites de leurs parents. Notre mère nous a expliqué que le Japon est une terre sacrée dans la culture et que la tradition veut que l’on considère les étrangers comme des opportunistes indignes. C’est une façon de voir, je dois dire que c’est encore le meilleur moyen de protéger son identité nationale. Est-ce un mal ou un bien, aucune idée, mais le fait est que nous en avons beaucoup subit les conséquences, surtout Anya. Mais pour Anzu, ça n’a pas été facile non plus avec ses origines mexicaines. Le teint mat, ses yeux bleu profonds, autant dire qu’elle ne passait pas inaperçue. ” Tu dois savoir parler espagnol alors ? C’est une belle langue. “ Mais plus encore que se livrer sur son passé, c’est une amorce pour Anzu afin de revenir sur notre cas à moi et ma sœur. La vérité, voilà tout ce qui compte pour moi en réalité, bien que je ne fasse pas grand cas des détails d’ordinaire. J’ai entendu un jour que savoir c’est pouvoir et je veux savoir ce qu’il s’est passé. ” J’ai une idée sur ce qu’il s’est passé, mais je suis comme ce fameux docteur dont je te parlais à la télévision. Je n’aime pas ne pas savoir une chose. Là, je sens qu’il y a un détail qui m’échappe et ça m’énerve, mais je suis convaincue que c’est un reliquat du passé de notre père qui a conduit à sa mort et celle de notre mère. Mais je ne crois pas qu’Anya se soucie de toute cette histoire. “
Les humains ont conçu avec l’aide d’un vampire incroyablement intelligent une forme de vie sans défaut pour servir d’arme, mais rien n’est à ce point invulnérable et toute chose qui vie est par essence destinée à mourir un jour. Il ne restait qu’à trouver le moyen de pouvoir nous atteindre de façon efficace. D’abord un virus qui touche notre peuple pour nous rendre fous furieux, sanguinaire et assoiffés de sang. Puis une arme pour venir à bout de notre existence. C’est finalement une suite logique des choses quand on y pense un bref instant. Il était évident qu’un jour les humains trouvent une solution et à l’ère de la haute technologie, il paraît en réalité bien facile et logique de trouver une faille à un travail de généticien remontant au début du siècle dernier. Je ne dis pas que le travail est bâclé, après tout, Anzu et Okamiro nous ont sauvé la vie grâce à leurs facultés incroyables. ” Sans vouloir t’offenser Anzu-san, il est assez illusoire de faire confiance aux autres. Je trouve qu’on est systématiquement déçue. Je sais je sais... il faut que je travaille çà, mais franchement, ça ne m’étonne même pas d'entendre ce que tu me dis. “ D’une certaine manière j’ai perdu foi dans l’humanité bien avant de ne plus en faire partie et c’est même une libération de voir qu'il y a d'autres alternatives. Toutefois, est-ce que les lycans ou les vampires valent mieux qu'eux pour autant ? Rien n’est plus incertain que cette pensée.
Anzu comprend bien cette façon que les japonais ont de rejeter les étrangers qui viennent s’installer ici. C’est moins présent chez la jeunesse, mais beaucoup reproduisent les conduites de leurs parents. Notre mère nous a expliqué que le Japon est une terre sacrée dans la culture et que la tradition veut que l’on considère les étrangers comme des opportunistes indignes. C’est une façon de voir, je dois dire que c’est encore le meilleur moyen de protéger son identité nationale. Est-ce un mal ou un bien, aucune idée, mais le fait est que nous en avons beaucoup subit les conséquences, surtout Anya. Mais pour Anzu, ça n’a pas été facile non plus avec ses origines mexicaines. Le teint mat, ses yeux bleu profonds, autant dire qu’elle ne passait pas inaperçue. ” Tu dois savoir parler espagnol alors ? C’est une belle langue. “ Mais plus encore que se livrer sur son passé, c’est une amorce pour Anzu afin de revenir sur notre cas à moi et ma sœur. La vérité, voilà tout ce qui compte pour moi en réalité, bien que je ne fasse pas grand cas des détails d’ordinaire. J’ai entendu un jour que savoir c’est pouvoir et je veux savoir ce qu’il s’est passé. ” J’ai une idée sur ce qu’il s’est passé, mais je suis comme ce fameux docteur dont je te parlais à la télévision. Je n’aime pas ne pas savoir une chose. Là, je sens qu’il y a un détail qui m’échappe et ça m’énerve, mais je suis convaincue que c’est un reliquat du passé de notre père qui a conduit à sa mort et celle de notre mère. Mais je ne crois pas qu’Anya se soucie de toute cette histoire. “
Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité
Mer 28 Juil 2021 - 21:21
Elle ne pouvait pas lui dire le contraire concernant son cheminement de pensée. La confiance. Vaste sujet. Comment savoir si elle était réelle ? Comment en avoir même ne serait-ce que la certitude ? Il suffisait d'un rien parfois pour l'égratigner que ce soit dans une relation ou même pour son amour propre. Un mot déplacé. Un geste bancal. Une attente qui n'aurait pas été satisfaite. Anzu était passée par là récemment avec Ôkamio alors qu'il avait annoncé s'être fait mordre par un lycan infecté sans même l'avoir prévenu. La louve l'avait mal pris. Très mal pris. Elle lui avait fait la morale, s'était montrée particulièrement incisive et cinglante. Une conversation s'en était suivie quelque temps après la dispute où chacun d'eux avait parlé à cœur ouvert pour mettre les choses à plat et si la jeune femme avait hésité à lui donner tort une nouvelle fois, elle avait fini par lui accorder le bénéfice du doute en acceptant les raisons pour lesquelles il lui avait caché ce fait. La relation s'était donc établie à nouveau sous un meilleur jour, car ces deux-là avaient fait en sorte de repartir sur une base de confiance tout en crevant l'abcès qui régnait sur leurs quatre vérités. C'était primordial pour leur duo d'être tout à fait clair, ils ne pouvaient pas se permettre d'avoir une réticence l'un envers l'autre. Dès lord, les partenaires avaient mis de l'eau dans leur vin et depuis, la situation s'était calmée. Chacun avait accédé à la requête de l'autre, pour leur plus grand soulagement.
« Tu ne m'offenses pas Kaiya-san. Il est même tout à fait normal d'être sceptique à mon sens. Avant Ôkamiro-san, je n'accordais ma confiance à personne, personne qui en soit véritablement digne. Accorder sa confiance à quelqu'un, cela revient conformément à lui donner les balles pour te tirer dessus. » Une vision pessimiste mais Anzu était tout à fait lucide sur ce point. « Alors comment déterminer si ce crédit que nous mettons entre les mains de quelqu'un ne nous décevra pas ? Il n'y a pas vraiment de certitude miracle. La confiance finalement est comme une promesse. Rien ne présage objectivement si elle est vouée à être respectée pourtant, elle est nécessaire pour créer des liens solides et évoluer ensemble » Elle plongeait ses billes bleues dans le regard de cette adolescente si jeune et déjà si vive d'esprit « Il y a toujours un risque, qu'importe ce que tu entreprends. Mais il arrive parfois que tu tombes sur quelqu'un qui fasse taire ce doute, tant par les mots que par les actes dans la durée. Fie toi à ton intuition et si un jour elle se trompe, ce qui peut arriver, n'en fais pas une fatalité. Chaque personne est différente » Il n'y avait pas de menteurs partout même si la trahison donnait de la peine pour oser donner une seconde chance. La confiance, restait se rendre vulnérable, comme l'attache avec quelqu'un. « Enfin, ce n'est que de la théorie, j'espère que tu auras simplement l'occasion de croiser les bonnes personnes » Anzu se mit à rire un peu, l'air désolé. Elle avait conscience que ses propos pouvaient peut-être l'importuner.
Elle tournait toutefois la tête de gauche à droite, un peu triste, concernant la langue maternelle de sa mère « Malheureusement non. Lorsqu'elle est arrivée ici lors de sa capture, elle a pris l'habitude de ne parler que japonais ou anglais. C'était presque douloureux pour elle de lui rappeler ses origines... Alors elle a préféré tout oublier -consciemment ou non- pour se consacrer uniquement à sa nouvelle vie » Anzu avait eu un doute sur sa mère. Elle la soupçonnait d'avoir eu des enfants, avant elle. Quand la louve avait essayé de lui en parler, ce n'était que pour recevoir un long silence gravé dans le marbre. Toutefois, il était assez intriguant de remarquer que Kaiya semblait avoir malgré tout, besoin d'inclure Anya dans la conversation -dans ses besoins, en fait. « Si ta sœur ne semble pas s'en préoccuper, rien ne t'empêche de chercher toi la vérité de la situation si tu éprouves l'intime conviction que quelque cloche et de découvrir ce qu'il en est » Il fallait vraiment que ces deux-là parviennent à fonctionner indépendamment l'une de l'autre. Après tout, c'était aussi ce que la brunette cherchait, à s'en détacher sans pour autant l'abandonner. Enfin c'était l'impression qu'elle donnait. En tout cas, si la récente omega démarrait sa quête, cela s'apparentait tout de même à prendre des risques. Il faudra être prudents. La mafia... Ces gens-là, n'aimaient décemment pas qu'on mette le nez dans leurs affaires de près ou de loin.
« Tu ne m'offenses pas Kaiya-san. Il est même tout à fait normal d'être sceptique à mon sens. Avant Ôkamiro-san, je n'accordais ma confiance à personne, personne qui en soit véritablement digne. Accorder sa confiance à quelqu'un, cela revient conformément à lui donner les balles pour te tirer dessus. » Une vision pessimiste mais Anzu était tout à fait lucide sur ce point. « Alors comment déterminer si ce crédit que nous mettons entre les mains de quelqu'un ne nous décevra pas ? Il n'y a pas vraiment de certitude miracle. La confiance finalement est comme une promesse. Rien ne présage objectivement si elle est vouée à être respectée pourtant, elle est nécessaire pour créer des liens solides et évoluer ensemble » Elle plongeait ses billes bleues dans le regard de cette adolescente si jeune et déjà si vive d'esprit « Il y a toujours un risque, qu'importe ce que tu entreprends. Mais il arrive parfois que tu tombes sur quelqu'un qui fasse taire ce doute, tant par les mots que par les actes dans la durée. Fie toi à ton intuition et si un jour elle se trompe, ce qui peut arriver, n'en fais pas une fatalité. Chaque personne est différente » Il n'y avait pas de menteurs partout même si la trahison donnait de la peine pour oser donner une seconde chance. La confiance, restait se rendre vulnérable, comme l'attache avec quelqu'un. « Enfin, ce n'est que de la théorie, j'espère que tu auras simplement l'occasion de croiser les bonnes personnes » Anzu se mit à rire un peu, l'air désolé. Elle avait conscience que ses propos pouvaient peut-être l'importuner.
Elle tournait toutefois la tête de gauche à droite, un peu triste, concernant la langue maternelle de sa mère « Malheureusement non. Lorsqu'elle est arrivée ici lors de sa capture, elle a pris l'habitude de ne parler que japonais ou anglais. C'était presque douloureux pour elle de lui rappeler ses origines... Alors elle a préféré tout oublier -consciemment ou non- pour se consacrer uniquement à sa nouvelle vie » Anzu avait eu un doute sur sa mère. Elle la soupçonnait d'avoir eu des enfants, avant elle. Quand la louve avait essayé de lui en parler, ce n'était que pour recevoir un long silence gravé dans le marbre. Toutefois, il était assez intriguant de remarquer que Kaiya semblait avoir malgré tout, besoin d'inclure Anya dans la conversation -dans ses besoins, en fait. « Si ta sœur ne semble pas s'en préoccuper, rien ne t'empêche de chercher toi la vérité de la situation si tu éprouves l'intime conviction que quelque cloche et de découvrir ce qu'il en est » Il fallait vraiment que ces deux-là parviennent à fonctionner indépendamment l'une de l'autre. Après tout, c'était aussi ce que la brunette cherchait, à s'en détacher sans pour autant l'abandonner. Enfin c'était l'impression qu'elle donnait. En tout cas, si la récente omega démarrait sa quête, cela s'apparentait tout de même à prendre des risques. Il faudra être prudents. La mafia... Ces gens-là, n'aimaient décemment pas qu'on mette le nez dans leurs affaires de près ou de loin.
Invité
Invité
Lun 2 Aoû 2021 - 13:59
Approche
Je suis une solitaire dans l’âme et ça a toujours été ainsi. Quand vous êtes jumelles, il y a un lien hors du commun que peu de personne sont en mesure de comprendre qui se développe avec les années et avec le rejet d’Anya par les autres cela n’a fait que le renforcer. Par la même, à mesure que notre lien entre sœur s’est vu devenir toujours plus intense, ma solitude a grandi d’autant. Je n’aime pas spécialement être avec les autres gens et mes amis sont les grands auteurs dont je dévore les œuvres encore et encore comme une alcoolique ayant besoin de son verre.
Je trouve ça vraiment étonnant la façon dont parle Anzu de confiance et de pari qui vaut le risque en amitié, car il est évident qu’elle parle d’Ôkamiro. Cette façon dont elle parle de lui, parfois j’ai vraiment l’impression qu’elle est passionnée et amoureuse sans s’en rendre compte. Elle ressemble à certaine de mes amies au lycée quand je la vois ainsi. Ce n’est pas réducteur ou infantilisant, bien au contraire, je comprends qu’elle a eu une enfance vraiment pas évidente en raison de sa nature de lycane. Si devenir un loup-garou n’est pas une chose facile, il ne reste pas plus aisé de l’être de naissance à mon avis, d’autant plus s’il y a des gens qui vous traquent. ”Je crois que je comprends ce que tu veux dire. Je vous fais confiance en tout cas c’est certain, mais pour les autres je ne sais pas encore... nous verrons bien ce qui arrivera.“ Le monde ne tourne pas rond en ce moment dans le coin et je ne suis pas certaine d’être adaptée à ce dernier. D’autant moins en ce moment où je vais devoir assumer une nouvelle nature que je ne comprends pas exactement.
La louve me livre un bien triste moment de sa vie. Sa mère n’a jamais reparlé sa langue natale ce qui signifie que pour mon interlocutrice il y a un vide dans la façon d’appréhender son identité peut-être. C’est souvent comme ça à ce qu’il se prétend d’après les livres de psychologie que j’ai pu parcourir. Elle n’a vraiment pas dû avoir une enfance facile. Après tout, c’est un peu comme être élevé par Okamiro-san sûrement ? Par des parents qui ont connu un enfer et en sont revenus transformés, mais aussi en partie traumatisés. ”Je comprends oui... “
Mon alpha n’a pas tort, je ne suis obligée de rester dans l’ignorance par qu’Anya n’a pas envie de savoir et qu’elle ne semble plus pleurer nos parents disparus. En réalité, je ne sais pas trop quoi penser de ma sœur, mais je n’ai qu’elle et c’est pour ça que je me suis résignée sans doute un peu vite. ”Je sais que je ne suis pas obligée d’attendre qu’elle ait envie de savoir. Mais en fait, je crois que j’ai atteint les limites de ce que je pouvais faire pour en apprendre plus et je n’ai pas envie d’ennuyer ma sœur avec un sujet qu’elle semble avoir fui et abandonné. “
Je trouve ça vraiment étonnant la façon dont parle Anzu de confiance et de pari qui vaut le risque en amitié, car il est évident qu’elle parle d’Ôkamiro. Cette façon dont elle parle de lui, parfois j’ai vraiment l’impression qu’elle est passionnée et amoureuse sans s’en rendre compte. Elle ressemble à certaine de mes amies au lycée quand je la vois ainsi. Ce n’est pas réducteur ou infantilisant, bien au contraire, je comprends qu’elle a eu une enfance vraiment pas évidente en raison de sa nature de lycane. Si devenir un loup-garou n’est pas une chose facile, il ne reste pas plus aisé de l’être de naissance à mon avis, d’autant plus s’il y a des gens qui vous traquent. ”Je crois que je comprends ce que tu veux dire. Je vous fais confiance en tout cas c’est certain, mais pour les autres je ne sais pas encore... nous verrons bien ce qui arrivera.“ Le monde ne tourne pas rond en ce moment dans le coin et je ne suis pas certaine d’être adaptée à ce dernier. D’autant moins en ce moment où je vais devoir assumer une nouvelle nature que je ne comprends pas exactement.
La louve me livre un bien triste moment de sa vie. Sa mère n’a jamais reparlé sa langue natale ce qui signifie que pour mon interlocutrice il y a un vide dans la façon d’appréhender son identité peut-être. C’est souvent comme ça à ce qu’il se prétend d’après les livres de psychologie que j’ai pu parcourir. Elle n’a vraiment pas dû avoir une enfance facile. Après tout, c’est un peu comme être élevé par Okamiro-san sûrement ? Par des parents qui ont connu un enfer et en sont revenus transformés, mais aussi en partie traumatisés. ”Je comprends oui... “
Mon alpha n’a pas tort, je ne suis obligée de rester dans l’ignorance par qu’Anya n’a pas envie de savoir et qu’elle ne semble plus pleurer nos parents disparus. En réalité, je ne sais pas trop quoi penser de ma sœur, mais je n’ai qu’elle et c’est pour ça que je me suis résignée sans doute un peu vite. ”Je sais que je ne suis pas obligée d’attendre qu’elle ait envie de savoir. Mais en fait, je crois que j’ai atteint les limites de ce que je pouvais faire pour en apprendre plus et je n’ai pas envie d’ennuyer ma sœur avec un sujet qu’elle semble avoir fui et abandonné. “
Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité
Ven 6 Aoû 2021 - 19:48
La vie. L'existence était dosée d'incertitudes, à tous les niveaux. De surprises aussi, bonnes comme mauvaises. Les deux Alpha devaient juste s'assurer de les mener dans la bonne direction -du moins celle qu'ils pensaient la meilleure-, ensuite, les filles mèneraient leur propre danse comme elles l'entendraient. Ils pourront les guider, les conseiller et les aider mais la suite, ne dépendrait que d'elles finalement. Dans tous les cas, dans ce paysage encore hasardeux et incertain, Kaiya-san se révélait plus positive à leur égard et c'était déjà un premier pas pour la longue route semée d'embûches qui l'attendait. Anzu se contentait de hocher la tête alors que l'adolescente restait sur cette réserve du advienne que pourra. En ce moment, on pouvait même dire que cette phrase était en vogue avec les circonstances actuelles. Il n'y avait donc rien à redire de plus. Personne ne pouvait prédire l'avenir, seules leurs actions détermineront la tournure des événements du contexte actuel. Mais malheureusement, tout ne dépendrait pas d'eux pour autant malgré leurs capacités extraordinaires. Des protagonistes tiraient les ficelles dans l'ombre, des fils bien dissimulés qui les reliaient les uns aux autres pour les déplacer comme des pantins sur des destins entremêlés. Que c'était frustrant.
Ses prunelles prenaient le temps de détailler la jeune omega. Ce n'était clairement pas une bonne période pour faire l'éducation de deux demoiselles qui menaçaient d'être des bombes à retardement. Ou peut-être que si ? La lycane n'en savait rien, ses certitudes paraissaient bien floues ces derniers temps. Mais elle s'était faite la promesse de faire de son mieux -et c'était ce qu'elle faisait. C'était la seule chose dont elle était sûre. Néanmoins, elle se demandait si c'était bien une bonne idée de pousser Kaiya-san à la recherche de la vérité. De ce qu'elle comprenait, elle avait véritablement ce besoin de connaître le fin mot de l'histoire de ce tragique accident. Anzu n'avait pas de contact dans la police. Mais il lui était toujours possible de l'accompagner dans ces quartiers, les malfamés que la population lambda évitait comme la peste. Là où tous les truands du plus inoffensif au plus dangereux s’entassaient autour d'une table dans une ambiance glauque et propice à la moisissure. Si son père avait débarqué au Japon, ce ne devait pas être une coïncidence. Il avait sûrement eu un contact dans le coin. Est-ce que cela valait vraiment la peine de fouiller par là ? Seule la jeune omega saurait répondre à cette interrogation, si elle le souhaitait. L'Alpha savait pertinemment qu'elle aurait elle-même foncé tête baissée à l'époque. Après tout, son père n'était pas vraiment un modèle de raison, il se laissait très facilement emporter par ses émotions. Il lui avait en quelque sorte transmis cette témérité, mais bien que plus douce et réfléchie, elle n'en restait pas moins mordante lorsqu'elle s'y mettait.
« C'est à ton bon vouloir. Tu n'es pas obligée d'y mêler Anya-san Simplement, si tu persévères dans tes recherches, l'envers du décor sera plus dangereux. Ton père n'est peut-être pas venu ici par hasard. Il avait probablement un ou plusieurs contacts ici. Si tel est le cas, ta quête se prolongerait logiquement dans des rebords plus glauques et poisseux de la ville comme le quartier des bas fonds où les criminels se retrouvent. Ce n'est qu'une supposition, évidemment, mais je ne vois que là pour obtenir un indice. Mais la tâche risque d'être ardue »
Toutefois Anzu ne voyait pas vraiment d'autres perspectives, surtout si ce paternel trempait dans des affaires obscures.
Ses prunelles prenaient le temps de détailler la jeune omega. Ce n'était clairement pas une bonne période pour faire l'éducation de deux demoiselles qui menaçaient d'être des bombes à retardement. Ou peut-être que si ? La lycane n'en savait rien, ses certitudes paraissaient bien floues ces derniers temps. Mais elle s'était faite la promesse de faire de son mieux -et c'était ce qu'elle faisait. C'était la seule chose dont elle était sûre. Néanmoins, elle se demandait si c'était bien une bonne idée de pousser Kaiya-san à la recherche de la vérité. De ce qu'elle comprenait, elle avait véritablement ce besoin de connaître le fin mot de l'histoire de ce tragique accident. Anzu n'avait pas de contact dans la police. Mais il lui était toujours possible de l'accompagner dans ces quartiers, les malfamés que la population lambda évitait comme la peste. Là où tous les truands du plus inoffensif au plus dangereux s’entassaient autour d'une table dans une ambiance glauque et propice à la moisissure. Si son père avait débarqué au Japon, ce ne devait pas être une coïncidence. Il avait sûrement eu un contact dans le coin. Est-ce que cela valait vraiment la peine de fouiller par là ? Seule la jeune omega saurait répondre à cette interrogation, si elle le souhaitait. L'Alpha savait pertinemment qu'elle aurait elle-même foncé tête baissée à l'époque. Après tout, son père n'était pas vraiment un modèle de raison, il se laissait très facilement emporter par ses émotions. Il lui avait en quelque sorte transmis cette témérité, mais bien que plus douce et réfléchie, elle n'en restait pas moins mordante lorsqu'elle s'y mettait.
« C'est à ton bon vouloir. Tu n'es pas obligée d'y mêler Anya-san Simplement, si tu persévères dans tes recherches, l'envers du décor sera plus dangereux. Ton père n'est peut-être pas venu ici par hasard. Il avait probablement un ou plusieurs contacts ici. Si tel est le cas, ta quête se prolongerait logiquement dans des rebords plus glauques et poisseux de la ville comme le quartier des bas fonds où les criminels se retrouvent. Ce n'est qu'une supposition, évidemment, mais je ne vois que là pour obtenir un indice. Mais la tâche risque d'être ardue »
Toutefois Anzu ne voyait pas vraiment d'autres perspectives, surtout si ce paternel trempait dans des affaires obscures.
Invité
Invité
Mer 11 Aoû 2021 - 13:59
Approche
Je ne suis pas certaine qu’il soit possible de retrouver une piste comme celle-ci dans nos moyens, mais Anzu dit ces choses... je ne sais pas quoi faire. Est-il possible de savoir ? J’ai des doutes sur les conditions de la mort de nos parents depuis le début, mais père n’était pas un mauvais bougre ni même un criminel, pas ici en tout cas. ” Je ne sais pas Anzu-san... je ne suis pas certaine que ce soit si simple. Père était un homme exemplaire, tout du moins d’aussi loin que je me souvienne. Je doute que les cercles criminels d’ici soient mêlés à sa mort. Quoi qu'il puisse avoir été dans son passé, si c'est lié à sa mort, la réponse est en Russie et non au Japon... Ce n’est peut-être pas une cause perdue, mais comment pouvons-nous trouver des réponses si éloignées, si nébuleuses ? “ Je ne suis certaine de rien en ce qui concerne cette affaire si ce n’est qu’elle n’est pas si simple que ça. Je suis déterminée à connaître la vérité un jour ou l'autre, d'autant plus alors qu'Anzu promet son aide et sa protection.
J’esquisse un large sourire alors que je me plonge dans le regard de cette magnifique femme, cette louve aux capacités incroyables qui nous a sauvé la vie à moi et ma sœur. ”Un jour nous saurons la vérité. Merci Anzu-san, pour tout... “ Je m’incline humblement devant cette personne qui aujourd’hui incarne de façon indéniable un nouveau pilier de ma vie et de celle de ma sœur. Elle qui deviendra assurément une mère de substitution en nous enseignant comment être un loup-garou. Son partenaire ne sera pas en reste et je ne doute pas qu’il saura prendre une place de père pour nous. Il est aimant, non, ils sont aimants tous les deux et ne nous veulent vraiment aucun mal. Ils sont la pure expression de l’idéologie de venir en aide aux autres sans demander quoi que ce soit en retour. Anzu a l’air plus dure que son ami parfois, plus distante, mais c’est clairement à cause de ses propres blessures dont elle n’est pas encore parvenue à guérir en totalité. Avec le temps j’espère pouvoir autant aider cette femme qu’elle nous aide en ce moment.
Je me relève en douceur tout en l’invitant à prendre ma main pour nous diriger à l’intérieur, j’ai comme l’impression qu’une bonne odeur se dégage des cuisines d’Ôkamiro. Il se pourrait bien qu’une fois encore nous mangions comme des rois aujourd’hui, une habitude qui pourrait bien devenir notre quotidien avec le talent et l’envie de faire plaisir de cet homme.
J’esquisse un large sourire alors que je me plonge dans le regard de cette magnifique femme, cette louve aux capacités incroyables qui nous a sauvé la vie à moi et ma sœur. ”Un jour nous saurons la vérité. Merci Anzu-san, pour tout... “ Je m’incline humblement devant cette personne qui aujourd’hui incarne de façon indéniable un nouveau pilier de ma vie et de celle de ma sœur. Elle qui deviendra assurément une mère de substitution en nous enseignant comment être un loup-garou. Son partenaire ne sera pas en reste et je ne doute pas qu’il saura prendre une place de père pour nous. Il est aimant, non, ils sont aimants tous les deux et ne nous veulent vraiment aucun mal. Ils sont la pure expression de l’idéologie de venir en aide aux autres sans demander quoi que ce soit en retour. Anzu a l’air plus dure que son ami parfois, plus distante, mais c’est clairement à cause de ses propres blessures dont elle n’est pas encore parvenue à guérir en totalité. Avec le temps j’espère pouvoir autant aider cette femme qu’elle nous aide en ce moment.
Je me relève en douceur tout en l’invitant à prendre ma main pour nous diriger à l’intérieur, j’ai comme l’impression qu’une bonne odeur se dégage des cuisines d’Ôkamiro. Il se pourrait bien qu’une fois encore nous mangions comme des rois aujourd’hui, une habitude qui pourrait bien devenir notre quotidien avec le talent et l’envie de faire plaisir de cet homme.
Codage par Libella sur Graphiorum
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|