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Invité
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Sam 31 Déc 2016 - 21:13
Les clés tintèrent lorsqu’il les laissa tomber sur le meuble de son entrée. En soupirant, il retira son long manteau noir, puis ces chaussures avec la pointe de ces pieds pour les deux, ces gants en même temps et son écharpe ensuite. Il laissa tout trainer dans l’entrée, par terre, sans chercher à ranger quoi que ce soit. Ce n’était pas son jour, ce n’était donc pas le moment de ranger quoi que ce soit même s’il ne tarderait pas à y faire attention – donc cela le stressera – et il finira donc par tout mettre à sa place pour ne plus perturber son esprit ordonné. Il s’étira de tout son long avant d’avancer dans son petit deux pièces le regard dans le vide. Il repensait encore à son diner avec ces parents qui avait finis en moment de lamentation. Shang n’était pas comme ça, il ne pleurait que très rarement et toujours en solitaire, ce n’était pas son genre de s’épancher devant des spectateurs. Alors que ces parents, se laissaient aller sans problème devant lui. Constamment, dès que l’envie les prenez, ils ne se retenaient pas. L’hunter avait horreur de ça mais, pour autant, il ne pouvait se résoudre à les laisser seul dès qu’ils étaient dans cet état. C’était la date anniversaire aujourd’hui. Il n’aimait pas trop l’idée mais, c’était pourtant le cas. Pour l’occasion sa mère avait voulu aller sur la tombe, chose que ne faisait jamais le jeune homme mais, elle ne voulait pas y aller seule. Du coup, Shang lui avait prêter son bras alors qu’elle pleurait en déposant le bouquet de fleur sur le sol, elle avait même osé lui faire une réflexion sur son absence de réaction. L’hunter l’avait rapidement remis à sa place d’un regard. A quoi elle pouvait bien s’attendre ? En rentrant, il avait fait le dîner pour eux trois et ils avaient mangés dans le silence. Ce qui l’agaça encore plus. S’il voulait fêter ce jour, pourquoi ne faisaient-ils pas la fête ? Ils auraient pu se raconter des blagues mais à peine l’homme commença à ouvrir la bouche que la commissure des lèvres de la mère se tordait mécontente.
Comprenant qu’il n’était ici que pour permettre à ces parents de pleurer avec du réconfort, son réconfort, il finit par se lever sans même finis son assiette. Il avait ensuite claqué la porte en faisant bien comprendre qu’il n’était pas là pour pleurer qui que ce soit. Certainement pas Ping qui n’aurait jamais aimé ça. Ils ne respectaient en rien sa mémoire et cela avait eu le don d’énerver encore plus Shang.
C’était pour cela qu’il venait tout juste de rentrer chez lui alors qu’il était de jour de congé. Il prit son téléphone pour appeler des amis, tous étaient pris, l’un avec sa chérie du moment et les autres avec leurs familles. Super, encore mieux. Il retira son pull comme s’il étouffait, il fronça les sourcils en regardant son appartement vide. Il n’allait tout de même pas rester ici ? Il fallait qu’il fasse quelque chose, aujourd’hui il y a quatre ans son frère mourrait, c’était un bon vivant qui aimer faire la fête et boire. Voilà ! Il allait boire un verre, même deux voire trois. Il allait boire tranquillement, en repensant à tout leur bon moment ensemble, et peut-être même qu’il honorerait sa mémoire en se sociabilisant. Qui sait ?
C’est donc avec le sourire aux lèvres qu’il mit une veste en jean beaucoup moins chaud que ce fichu pull qui venait de retirer. Il remit son manteau, son écharpe, ses gants et il partit sans plus de chichi. Il savait déjà où il irait ! Avec son frère, ils avaient dénichés à l’aurore de leur seize ans un petit bar tranquille où ils aimaient se rendre les week-ends, l’un pour draguer et l’autre pour picoler tout en riant des frasques de son incorrigible frangin. Voilà qu’il entrait justement dans le bâtiment, il y avait du monde, il venait à l’heure de pointe aussi. En se faufilant dans la petite foule, il repéra au loin le patron du bar c’était le même depuis une bonne dizaine d’année, c’était même lui qui les avaient souvent mis à la porte alors que Ping venait de créer une bagarre en draguant la bonne femme d’un autre. Sans un mot, il s’assit juste devant le vieil homme qui ne l’avait pas encore vu, ni même peut-être reconnus. Après tout, Shang n’avait pas mis les pieds ici depuis des lustres bien trop occupés par sa vie. Du coup, il avait bien changé. Il avait grandis, pris de la masse et même une barbe de trois jours. Alors que ça ne faisait même pas deux minutes qu’il était là, il ouvrit la bouche pour apostropher le vieux bougre.
- Putain, ça fait deux heures que je poirote sur ce banc ! Même pas moyen de se faire servir une fichu bière !
- Oh toi tu vas vite te cal… Shang !
Il regarda derrière lui, avant de se pointer d’un doigt en mode « qui, moi ? ». Cela eut le mérite de les faire rire en même temps alors qu’ils se serraient la main par-dessus le bar.
- Tu as un monde de fou, maintenant !
- M’en parle pas ! J’ai dû engager de la main d’œuvre pour m’aider ! ça faisait des lustres que je n’avais pas vu ta face de pet, ça fait bien quoi…
- Je dirais quatre, cinq ans, oui.
Le patron lui mit une tape sur l’épaule comprenant très bien la situation.
- Ça fait bizarre de ne plus te mettre à la porte avec ton frère. Tu me diras, heureusement que je réussis que maintenant, sinon j’aurai dû faire attention à mes serveuses !
- Oh ! Elles seraient venues vers lui de leur propre chef, tu aurais même pas eu besoin de faire quoi que ce soit. A part, si l’une d’elle est à toi. Finit-il en riant.
- Te moque pas de Beth !
- Jamais, elle me fait bien plus peur que toi !
- Elle serait contente de te voir, tu sais.
- Sers-moi donc à boire au lieu de chialer.
- Va donc t’asseoir, je demanderai à ce qu’on t’apporte ta bière, tu bois toujours la même chose de toute façon ?
- Toujours !
Après une dernière accolade, Shang regarda derrière lui, il cherchait une place un peu à l’écart qui lui permettrait de voir toute la salle d’un coup d’œil. Il aimait bien rester dans son coin et regarder les autres faire. C’était un peu voyeuriste vous me direz… J’avoue, peut-être bien un peu, au fond. Mais, au moins, personne ne venait l’emmerder quand il était dans son coin, il n’avait donc pas besoin de sourire, ni même de parler et ça… c’était le paradis pour lui. Tiens, juste dans le coin-là, vers une enceinte. Justement, c’était leurs places, à croire que tout le bar n’avait attendu que sa venue. Il n’eut même pas besoin de jouer des coudes pour se diriger vers sa place on le laissa passer tranquillement. Il s’affala de tout son long sur le sofa, c’était vraiment l’endroit rêver ! Alors qu’il regardait autours de lui, il sentit plus qu’il ne vit la jeune serveuse qui s’approchait justement pour lui servir sa bière. Il la regarda approcher en ouvrant les yeux comme des soucoupes volantes… Ola, oui heureusement que son frère n’était plus de la partie ! Il aurait déjà joué des coudes pour parler le premier, se placer devant son frère histoire de bien l’effacer du tableau et accueillir la jeune femme comme il se doit. Doucement, sans être trop lourd, sans même trop insister avec un beau sourire. Shang ne se sentait même pas la force d’être aussi charismatique que lui. Alors quand la beauté s’approcha de lui tout en lui demandant si la bière était bien pour lui, il se contenta de se racler la gorge pour finalement juste hocher la tête en la regardant droit des yeux. La jeune femme était à couper le souffle, ça, il pouvait bien se l’admettre, tout sourire elle dégageait une assurance qui manquer chez lui, enfin en tout cas c’était ce qu’il pensait, lui. Car de l’extérieur, on ne voyait que lui et sa masse. Droit comme un piquet, le regard franc, il respirait la force et le calme. Il en imposait légèrement. Mais ça, il ne le savait même pas. De ce fait, alors qu’elle se baissait pour le servir tout en faisant la conversation, il se contenta de regard le plafond en se demandant quoi répondre. Elle venait tout juste de lui faire la remarque que le patron avait l’air très heureux de le voir, il était enfin un peu moins bourru. Il allait lui répondre convenablement, enfin c’était ce qu’il avait prévu mais tout autre chose sorti de sa bouche.
- Merci.
Quoi c’était tout ? Il voyait d’ici Ping grognait. « C’est tout ce que tu sais faire, frangin ? Bravo, ah bah bravo, j’ai honte pour toi ! Souris un minimum, bordel !! ». Alors il sourit comme pour rattraper sa rudesse. Alors qu’elle partait, il soupira comme s’il venait de retrouver un minimum d’air. Ah non, vraiment, il était irrécupérable. Il siffla donc sa pinte d’un seul trait tout en regardant autours de lui. Là, un couple se fouillait la bouche de la langue tout en dansant en rythme sur la musique, ici des potes regardaient le paysage mais, surtout la jeune serveuse. Cela eu le mérite de lui faire lever les yeux aux ciels… Un peu de discrétion les gars vous faites honte à la gente masculine ainsi. Cependant, la jeune femme était maligne est joué avec son charisme pour récolter davantage de pourboire et travailler dans la bonne humeur. L’Hunter souriait doucement en la regardant faire, innocemment elle rendait la monnaie puis d’un jolie sourire elle acceptait le pourboire. Si les femmes ne lui donnaient quasiment rien, les jeunes hommes et adolescents pouvaient laisser des sommes assez grosses pour un pourboire sans être trop excessif tout de même. En tout cas, le pourboire valait bien trois bières.
Merde ! Elle venait vers lui, il fronça les sourcils, il avait fait quoi ? Regardait-il trop ? Ah non, respire, elle lui demandait juste s’il voulait autre chose. Oh le con, paniquer pour si peu, c’était vraiment un crétin quand il s’y mettait.
- La même chose, s’il-vous-plaît.
Avait-elle compris qu’elle avait à faire à un incroyable bavard… Oui c’est ironique. Tout de même, il souligna qu’elle n’essaya pas de lui faire la conversation. Elle hocha la tête pour faire son travail tout simplement. Il apprécia. Si elle lui avait dit quoi que ce soit, il aurait fini par perdre ces moyens. Avec Shang, cela ne servait à rien de lui parler, tant qu’il ne faisait pas le premier pas, l’idée d’engager une conversation était quasi nul. Le fil de la soirée continua ainsi tranquillement, la serveuse revenait de temps à autres le resservir et au fil du temps, Shang commença à s’habituer à sa présence. Alors que la soirée commençait à prendre fin, que les clients commençaient à partir, le jeune homme finit par se décontracter complétement et même par devenir plus souriant. Il s’était fait à l’idée de voir ses souvenirs refluaient à tout moment… Cela était même… Agréable de se souvenir. Il n’y avait que des bons souvenirs ici après tout. Finalement, la serveuse revint pour lui demander une nouvelle fois ce qu’il voulait et, miracle, il lui rendit son sourire. Enfin, il essaya. Il était petit mais bien là.
- Je vais aller au bar directement je pense… Merci, c’est quoi votre nom au passage ?
Comprenant qu’il n’était ici que pour permettre à ces parents de pleurer avec du réconfort, son réconfort, il finit par se lever sans même finis son assiette. Il avait ensuite claqué la porte en faisant bien comprendre qu’il n’était pas là pour pleurer qui que ce soit. Certainement pas Ping qui n’aurait jamais aimé ça. Ils ne respectaient en rien sa mémoire et cela avait eu le don d’énerver encore plus Shang.
C’était pour cela qu’il venait tout juste de rentrer chez lui alors qu’il était de jour de congé. Il prit son téléphone pour appeler des amis, tous étaient pris, l’un avec sa chérie du moment et les autres avec leurs familles. Super, encore mieux. Il retira son pull comme s’il étouffait, il fronça les sourcils en regardant son appartement vide. Il n’allait tout de même pas rester ici ? Il fallait qu’il fasse quelque chose, aujourd’hui il y a quatre ans son frère mourrait, c’était un bon vivant qui aimer faire la fête et boire. Voilà ! Il allait boire un verre, même deux voire trois. Il allait boire tranquillement, en repensant à tout leur bon moment ensemble, et peut-être même qu’il honorerait sa mémoire en se sociabilisant. Qui sait ?
C’est donc avec le sourire aux lèvres qu’il mit une veste en jean beaucoup moins chaud que ce fichu pull qui venait de retirer. Il remit son manteau, son écharpe, ses gants et il partit sans plus de chichi. Il savait déjà où il irait ! Avec son frère, ils avaient dénichés à l’aurore de leur seize ans un petit bar tranquille où ils aimaient se rendre les week-ends, l’un pour draguer et l’autre pour picoler tout en riant des frasques de son incorrigible frangin. Voilà qu’il entrait justement dans le bâtiment, il y avait du monde, il venait à l’heure de pointe aussi. En se faufilant dans la petite foule, il repéra au loin le patron du bar c’était le même depuis une bonne dizaine d’année, c’était même lui qui les avaient souvent mis à la porte alors que Ping venait de créer une bagarre en draguant la bonne femme d’un autre. Sans un mot, il s’assit juste devant le vieil homme qui ne l’avait pas encore vu, ni même peut-être reconnus. Après tout, Shang n’avait pas mis les pieds ici depuis des lustres bien trop occupés par sa vie. Du coup, il avait bien changé. Il avait grandis, pris de la masse et même une barbe de trois jours. Alors que ça ne faisait même pas deux minutes qu’il était là, il ouvrit la bouche pour apostropher le vieux bougre.
- Putain, ça fait deux heures que je poirote sur ce banc ! Même pas moyen de se faire servir une fichu bière !
- Oh toi tu vas vite te cal… Shang !
Il regarda derrière lui, avant de se pointer d’un doigt en mode « qui, moi ? ». Cela eut le mérite de les faire rire en même temps alors qu’ils se serraient la main par-dessus le bar.
- Tu as un monde de fou, maintenant !
- M’en parle pas ! J’ai dû engager de la main d’œuvre pour m’aider ! ça faisait des lustres que je n’avais pas vu ta face de pet, ça fait bien quoi…
- Je dirais quatre, cinq ans, oui.
Le patron lui mit une tape sur l’épaule comprenant très bien la situation.
- Ça fait bizarre de ne plus te mettre à la porte avec ton frère. Tu me diras, heureusement que je réussis que maintenant, sinon j’aurai dû faire attention à mes serveuses !
- Oh ! Elles seraient venues vers lui de leur propre chef, tu aurais même pas eu besoin de faire quoi que ce soit. A part, si l’une d’elle est à toi. Finit-il en riant.
- Te moque pas de Beth !
- Jamais, elle me fait bien plus peur que toi !
- Elle serait contente de te voir, tu sais.
- Sers-moi donc à boire au lieu de chialer.
- Va donc t’asseoir, je demanderai à ce qu’on t’apporte ta bière, tu bois toujours la même chose de toute façon ?
- Toujours !
Après une dernière accolade, Shang regarda derrière lui, il cherchait une place un peu à l’écart qui lui permettrait de voir toute la salle d’un coup d’œil. Il aimait bien rester dans son coin et regarder les autres faire. C’était un peu voyeuriste vous me direz… J’avoue, peut-être bien un peu, au fond. Mais, au moins, personne ne venait l’emmerder quand il était dans son coin, il n’avait donc pas besoin de sourire, ni même de parler et ça… c’était le paradis pour lui. Tiens, juste dans le coin-là, vers une enceinte. Justement, c’était leurs places, à croire que tout le bar n’avait attendu que sa venue. Il n’eut même pas besoin de jouer des coudes pour se diriger vers sa place on le laissa passer tranquillement. Il s’affala de tout son long sur le sofa, c’était vraiment l’endroit rêver ! Alors qu’il regardait autours de lui, il sentit plus qu’il ne vit la jeune serveuse qui s’approchait justement pour lui servir sa bière. Il la regarda approcher en ouvrant les yeux comme des soucoupes volantes… Ola, oui heureusement que son frère n’était plus de la partie ! Il aurait déjà joué des coudes pour parler le premier, se placer devant son frère histoire de bien l’effacer du tableau et accueillir la jeune femme comme il se doit. Doucement, sans être trop lourd, sans même trop insister avec un beau sourire. Shang ne se sentait même pas la force d’être aussi charismatique que lui. Alors quand la beauté s’approcha de lui tout en lui demandant si la bière était bien pour lui, il se contenta de se racler la gorge pour finalement juste hocher la tête en la regardant droit des yeux. La jeune femme était à couper le souffle, ça, il pouvait bien se l’admettre, tout sourire elle dégageait une assurance qui manquer chez lui, enfin en tout cas c’était ce qu’il pensait, lui. Car de l’extérieur, on ne voyait que lui et sa masse. Droit comme un piquet, le regard franc, il respirait la force et le calme. Il en imposait légèrement. Mais ça, il ne le savait même pas. De ce fait, alors qu’elle se baissait pour le servir tout en faisant la conversation, il se contenta de regard le plafond en se demandant quoi répondre. Elle venait tout juste de lui faire la remarque que le patron avait l’air très heureux de le voir, il était enfin un peu moins bourru. Il allait lui répondre convenablement, enfin c’était ce qu’il avait prévu mais tout autre chose sorti de sa bouche.
- Merci.
Quoi c’était tout ? Il voyait d’ici Ping grognait. « C’est tout ce que tu sais faire, frangin ? Bravo, ah bah bravo, j’ai honte pour toi ! Souris un minimum, bordel !! ». Alors il sourit comme pour rattraper sa rudesse. Alors qu’elle partait, il soupira comme s’il venait de retrouver un minimum d’air. Ah non, vraiment, il était irrécupérable. Il siffla donc sa pinte d’un seul trait tout en regardant autours de lui. Là, un couple se fouillait la bouche de la langue tout en dansant en rythme sur la musique, ici des potes regardaient le paysage mais, surtout la jeune serveuse. Cela eu le mérite de lui faire lever les yeux aux ciels… Un peu de discrétion les gars vous faites honte à la gente masculine ainsi. Cependant, la jeune femme était maligne est joué avec son charisme pour récolter davantage de pourboire et travailler dans la bonne humeur. L’Hunter souriait doucement en la regardant faire, innocemment elle rendait la monnaie puis d’un jolie sourire elle acceptait le pourboire. Si les femmes ne lui donnaient quasiment rien, les jeunes hommes et adolescents pouvaient laisser des sommes assez grosses pour un pourboire sans être trop excessif tout de même. En tout cas, le pourboire valait bien trois bières.
Merde ! Elle venait vers lui, il fronça les sourcils, il avait fait quoi ? Regardait-il trop ? Ah non, respire, elle lui demandait juste s’il voulait autre chose. Oh le con, paniquer pour si peu, c’était vraiment un crétin quand il s’y mettait.
- La même chose, s’il-vous-plaît.
Avait-elle compris qu’elle avait à faire à un incroyable bavard… Oui c’est ironique. Tout de même, il souligna qu’elle n’essaya pas de lui faire la conversation. Elle hocha la tête pour faire son travail tout simplement. Il apprécia. Si elle lui avait dit quoi que ce soit, il aurait fini par perdre ces moyens. Avec Shang, cela ne servait à rien de lui parler, tant qu’il ne faisait pas le premier pas, l’idée d’engager une conversation était quasi nul. Le fil de la soirée continua ainsi tranquillement, la serveuse revenait de temps à autres le resservir et au fil du temps, Shang commença à s’habituer à sa présence. Alors que la soirée commençait à prendre fin, que les clients commençaient à partir, le jeune homme finit par se décontracter complétement et même par devenir plus souriant. Il s’était fait à l’idée de voir ses souvenirs refluaient à tout moment… Cela était même… Agréable de se souvenir. Il n’y avait que des bons souvenirs ici après tout. Finalement, la serveuse revint pour lui demander une nouvelle fois ce qu’il voulait et, miracle, il lui rendit son sourire. Enfin, il essaya. Il était petit mais bien là.
- Je vais aller au bar directement je pense… Merci, c’est quoi votre nom au passage ?
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Dim 1 Jan 2017 - 23:27
Lucy arriva en courant et s’arrêta, essoufflée, devant l’entrée de son immeuble. Elle commençait son service au bar dans moins d’une heure et n’était toujours pas prête. Elle avait plutôt intérêt à se dépêcher si elle ne voulait pas arriver en retard ; surtout que mademoiselle avait tendance à mettre un temps fou à se préparer. Son patron, Mr Yajima, était plutôt sympa, mais il était très à cheval sur la ponctualité. Et puis, elle avait commencé ce travail depuis une semaine et ne voulait pas faire mauvaise impression. Habituellement, elle prévoyait toujours le temps qu’il fallait pour s’apprêter ; mais cette fois-ci, ayant passée son après-midi à la bibliothèque afin de poursuivre ses recherches sur ses origines, elle n’avait pas vu le temps passer.
Sans prendre le temps de reprendre son souffle, elle chercha rapidement ses clés dans son sac. Mais vous connaissez les légendaires sacs à main des femmes, de véritables fourre-tout… Et le sien ne faisait pas exception. Grand et bordélique, on pouvait y trouver tout et n’importe quoi. Brosse à cheveux, miroir de poche, parfum, gilet, bouteille d'eau… Jusque là rien de bien étonnant, les affaires classiques d’une femme ! Mais pas seulement… Dans celui de notre chère Lucy, en fouillant bien, vous pouvez tomber sur des barres de céréales, une lampe de poche, un spray au poivre, un nécessaire à couture, de quoi soigner les petits bobos… Enfin, pour finir ce n’est plus un sac à main mais un sac de survit ! Enfin si on laisse de côté la petite peluche en forme de chat et la bouteille de lait qu’elle trimballe toujours avec elle… Le lait c’est pour les chats errants qu’elle croise et qu’elle ne peut s’empêcher de nourrir. La peluche en revanche c’est juste car elle l’adore. Une vraie gamine parfois. Donc, parmi tout ce bazar, Lucy avait beaucoup de mal à s’y retrouver. Lorsqu’enfin elle mit la main sur ces fameuses clés, elle les fit tomber dans la précipitation. Elle grogna légèrement en se baissant pour les ramasser, puis se tourna vers la grande porte. Sans perdre davantage de temps, elle l’ouvrit et se précipita vers les escaliers. Elle grimpa les trois étages qui la séparaient de son appartement à une vitesse folle, si bien qu’elle faillit tomber à plusieurs reprises. Une fois en haut, elle s’empressa d’ouvrir, veillant bien à ne pas faire tomber son trousseau cette fois-ci, et entra. Elle claqua la porte derrière elle, jeta son sac un peu plus loin et retira son manteau qu’elle posa en vitesse sur le meuble de l’entrée. S’appuyant sur le canapé, elle retira ses bottines puis se rendit à la salle de bain. Elle se plaça devant le lavabo et se regarda dans le miroir.
« Ben ma vieille, t’as une tête à faire peur. C’est pas comme ça que tu vas ramener beaucoup de pourboires. On va arranger ça ! » Se dit-elle.
Elle se déshabilla rapidement, laissant ses vêtements éparpillés sur le sol. Elle n’était pas du genre bordélique, mais n’était pas non plus une as du rangement. Quelques affaires à trainer par-ci par-là ne pouvait pas faire de mal. Et puis de toute manière, elle ne recevait jamais personne chez elle alors peu importe. Elle retira délicatement l’élastique qui tenait ses cheveux et entra dans la douche. Une bonne douche ne pouvait que lui faire du bien avant d’entamer le travail. Sentir l’eau bien chaude couler le long de sa peau était juste délicieux. Mais pas le temps d’en profiter davantage, il était temps de passer à la vitesse supérieur. Une fois douchée, elle enroula sa serviette autour d’elle et se dirigea instinctivement à la cuisine, où elle se servit une bière à la cerise qu'elle bu d'une traite. C’était un petit rituel, elle le faisait après chaque douche. Elle alla ensuite se sécher les cheveux. Chose faîte, elle se rendit dans sa chambre et, une fois sa tenue choisie, s’habilla. Elle avait opté pour un dos-nu noir, mettant à la fois sa poitrine et son tatouage en valeur, et un petit short en jean. Classique mais efficace. Elle retourna à la salle de bain afin d’apporter les dernières retouches. Elle décida de laisser ses cheveux détachés afin de se donner un côté un peu « sauvage » comme elle aimait si bien le dire. Elle enfila quelques bijoux afin d’accessoiriser sa tenue puis se rendit au salon où elle enfila de petites chaussures à talons noires. Un dernier regard au miroir de l’entrée… Elle était prête. Elle attrapa son sac à main ainsi que son manteau et sorti enfin de son appartement.
19h00. Lucy arriva au bar, ravie de voir qu’elle était à l’heure. Elle entra par la porte de service et se dépêcha d’aller poser ses affaires dans son vestiaire afin de prendre son service. Lorsqu’elle entra dans la grande salle, elle sentit quelques regards se tourner vers elle. Rien d’étonnant à cela, Lucy était une très belle femme aux formes plutôt généreuses, et dont sa tenue les mettait bien en valeur. Cela ne la gênait pas, au contraire. Elle aimait qu’on la remarque et surtout qu’on la trouve attirante. Elle jouait de ses charmes afin de récolter des pourboires ; et cela fonctionnait bien. Elle était bien la seule à en empocher autant. Elle jeta un rapide coup d’œil à la salle et reconnu quelques personnes -des hommes notamment - qui était déjà venu plusieurs fois dans la semaine. Mais il n’y avait pas encore foule, ce n’était pas encore l’heure. Elle se dirigea ensuite derrière le bar afin de saluer son employeur et ses collègues. L’une était affectée au bar avec leur patron, et l’autre servait en salle avec Lucy. Elle n’avait pas à se plaindre, elle était plutôt bien tombée. L’ambiance était très sympa et on ne se prenait pas la tête. Tant qu’elle était aimable et souriante avec les clients, elle pouvait être elle-même et ça, ça lui plaisait. Et puis au moins, si un client se permettait un geste un peu trop déplacé à son encontre, son patron n’hésitait pas à intervenir. Il remettait les points sur les « i » à ce cher monsieur et si cela ne suffisait pas, il le fichait dehors. Il ne supportait pas que l’on manque de respect à ses employés et le faisait bien comprendre à la clientèle.
Lucy s’affaira à la tâche et commença à servir les quelques clients qui étaient présents. Elle se sentait totalement à l’aise dans ce qu’elle faisait et n’hésitait pas à faire la conversation. Elle savait quoi faire et quoi dire pour faire augmenter la somme de ses pourboires. Rire aux blagues - même les plus nulles - sourire, se déhancher, se pencher… Enfin voyez le tableau. Les petits regards aussi marchaient pas mal, mais elle faisait bien attention à ne pas les regarder dans les yeux. Pourquoi ? Tout simplement car lorsqu’elle croise le regard de quelqu’un, surtout si la personne en question est un beau jeune homme, elle a tendance à perdre ses moyens et surtout, rougir comme pas possible. Dans ces moments-là, elle devient une vraie tomate et ça, c’est loin d’être sexy.
Alors qu’elle retournait au comptoir afin d’y déposer quelques verres vides, elle remarqua que son patron était en pleine conversation avec un jeune homme ; charmant soit dit en passant. Cela ne faisait pas très longtemps qu’elle travaillait ici, mais elle n’avait encore jamais vu son chef parler avec quelqu’un comme ça et encore moins se permettre un geste aussi familier tel qu'une tape sur l’épaule. Tout en les fixant, elle posa son plateau sur le bar. Mais elle sortit rapidement de ses pensées en entendant des clients l’appeler. Elle tourna alors la tête vers eux et esquissa un joli sourire.
« J’arrive tout de suite ! » Dit-elle d’une voix enjouée, tout en posant les verres sur le comptoir.
Elle plaça son plateau sous son bras et, d’une démarche confiante et surtout séduisante, se dirigea vers eux. Une fois la commande prise, elle retourna au bar et remarqua que la discussion entre les deux hommes était terminée. Elle passa commande auprès de son collègue barman et, en attendant qu’il la lui prépare, se retourna afin de contempler la salle. Là, il y a avait du monde. Il faut dire aussi qu’ils étaient en pleine heure de pointe. Elle avait tellement été concentrée sur son boulot qu’elle n’avait pas remarqué que les lieux s’étaient remplis. Elle souffla un peu, profitant de ces quelques secondes pour faire une pause. Bouger autant était fatiguant et avec tout ce monde, elle avait chaud. Mais pas le temps de se plaindre, il fallait qu’elle y retourne. Elle plaça les verres préparés sur son plateau et alla les servir. Elle courrait partout, toujours avec le sourire et toujours de manière gracieuse et plaisante. Elle remarqua alors le fameux jeune homme de tout à l’heure, assit dans un coin de la salle, seul. Elle qui avait plutôt l’habitude de voir des groupes, se demandait ce qu’il pouvait bien faire ici tout seul. Elle trouvait cela triste de boire en solitaire ; personnellement, elle n’aimerait pas ça. Sauf pour sa petite bière "post-douche", mais ça c'était différent. Alors qu’elle allait s’avancer vers sa table, quelqu’un l’interpella. Elle se stoppa alors et tourna la tête. C’était son patron, Mr Yajima, qui lui faisait signe de s’approcher. Elle s’exécuta rapidement et alla le voir. Il lui tendit une bière et lui demanda de l’apporter à la table du fond, qu’il lui montra du doigt. Elle esquissa alors un léger sourire en voyant à quelle table cette boisson était destinée. Elle acquiesça et se rendit immédiatement à la table en question, tout sourire.
« Excusez-moi… Cette bière est bien pour vous ? » Demanda-t-elle avec son pus beau sourire.
Elle regarda le jeune homme plus en détail et remarqua qu’il ne semblait pas très à l’aise. Peut-être n’avait-il pas l’habitude de voir une si jolie femme lui parler ? Cela lui semblait bien étonnant. Au vu du physique de cet homme, grand et bien taillé, elle se disait qu’il devait côtoyer des femmes plus belles les unes que les autres. Enfin, c’est ce qu’elle pensait. En voyant son hochement de tête signe que la réponse était positive, elle posa délicatement la bière sur la table, détournant ainsi son regard du sien. Elle fit attention à bien se pencher afin de mettre en avant sa belle poitrine. Ce garçon lui semblait intriguant, mais elle ne perdait pas de vu son objectif : l’argent. En se redressant, elle fit virevolter sa longue chevelure de feu d’un geste gracieux puis reposa son regard sur lui, toujours le sourire aux lèvres.
« Dis donc, vous semblez proche de Mr Yajima. Il semblait très heureux de vous voir tout à l’heure.» Dit-elle sans le lâcher des yeux, serrant son plateau contre elle.
S’attendant à une réponse un peu plus… Développée, elle fut surprise en entendant un simple "merci", sans plus. Elle cligna alors des yeux. Elle n’avait pas l’habitude de ça. D’ordinaire, les hommes se bousculaient pour venir lui parler et faisaient tout pour la retenir le plus possible à leur table. Mais là… A croire qu’il n’en n’avait rien à faire qu’elle soit là. Elle trouvait cela quelque peu choquant. Elle se retira alors sans un mot, ne sachant pas comment réagir. Elle s’éloigna et retourna au bar où elle s’y appuya.
« Nan mais c’était quoi ça.. On m‘avait jamais fait ce coup-là » Se dit-elle d’un ton qui se voulait boudeur.
La jeune demoiselle semblait légèrement vexée qu’il ne lui ai pas prêté plus d’attention que ça. A croire qu’elle était transparente… Peut-être était-il gay ? Arf, ca serait du gâchis se dit-elle. Mais bon, cela expliquerait ce comportement étrange. Elle se secoua alors la tête et se redressa. Bon, tout ceci n’allait pas la miner, il fallait qu’elle se reprenne. Après tout, il y avait d’autres hommes ici. Elle inspira un bon coup, et se remit à travail. Elle ne cessait de faire des allers-retours entre les tables et le bar. Elle sentait les regards posés sur elle, mais malgré cela, elle ne pouvait s’empêcher de penser à ce jeune homme dans son coin. Elle n’arrivait pas à admettre que peut-être, elle ne lui plaisait pas. Alors qu’elle ramassait quelques verres sur une table libre, elle tourna légèrement la tête vers lui et le regarda au loin. Elle remarqua alors que sa bière était vide et s’empressa d’aller lui demander s’il souhait autre chose. Elle n’avait pas dit son dernier mot pour le faire craquer.
"Autre chose ferait plaisir ? » Dit-elle en se penchant vers lui pour ramasser la bière vide.
Lorsqu'elle disait cela, elle avait l'habitude d'entendre "votre numéro ?", "un verre avec moi ?" ou simplement "vous ?" comme réponse. Elle retentait à nouveau le coup du décolleté mais cela semblait lui faire autant d’effet que précédemment, c’est-à-dire pas grand-chose.
« Je vous apporte ça tout de suite » Dit-elle en s’éloignant, légèrement déçue.
Une fois assez loin, elle lâcha un soupire. Il fallait qu’elle se fasse une raison, tous les hommes n’étaient pas attirés par elle, c’était comme ça. Elle se rendit au bar, esquivant quelques hommes qui tentaient de lui attraper la main pour la faire danser. N'étant pas très à l'aise avec les contacts physiques, elle retira rapidement sa main et les recala gentiment, s’éloignant au plus vite. Elle demanda une nouvelle bière au barman puis refit le chemin inverse, évitant à nouveau les danseurs un peu trop échauffés. Délicatement, elle posa la bière sur la table. Elle inclina légèrement la tête en signe de politesse et s’éclipsa en souriant, sans un mot. Elle refit la même chose plusieurs fois, ayant enfin accepté qu’il ne semblait pas intéressé. Mais au fur et à mesure qu’elle venait le servir, elle avait l’impression de le voir se décontracter. Mais bon, cela ne voulait pas dire grand-chose. Et alors qu’elle n’y croyait plus…
- Je vais aller au bar directement je pense… Merci, c’est quoi votre nom au passage ?
Lucy le regarda alors. Elle avait bien entendu ? Il lui parlait et surtout, il avait enchaîné plus de deux mots d’un coup. Cela changeait des simples « merci » d’avant. Et en plus, il semblait lui sourire. Son charme opérait-il finalement ?
« Lucy ! » Lui répondit-elle en reprenant son joli sourire, ravie d'avoir enfin un peu d'attention.
« Dommage, j'aimais beaucoup venir vous voir, cela va me manquer... » Ajouta-t-elle en glissant sa main dans ses cheveux afin de remettre sa mèche derrière l'oreille. « En tout cas, n'hésitez pas à m'appeler si vous avez besoin de quelque chose ! Ou même juste pour papoter... » Dit-elle en lui faisant un léger clin d’œil.
Sans prendre le temps de reprendre son souffle, elle chercha rapidement ses clés dans son sac. Mais vous connaissez les légendaires sacs à main des femmes, de véritables fourre-tout… Et le sien ne faisait pas exception. Grand et bordélique, on pouvait y trouver tout et n’importe quoi. Brosse à cheveux, miroir de poche, parfum, gilet, bouteille d'eau… Jusque là rien de bien étonnant, les affaires classiques d’une femme ! Mais pas seulement… Dans celui de notre chère Lucy, en fouillant bien, vous pouvez tomber sur des barres de céréales, une lampe de poche, un spray au poivre, un nécessaire à couture, de quoi soigner les petits bobos… Enfin, pour finir ce n’est plus un sac à main mais un sac de survit ! Enfin si on laisse de côté la petite peluche en forme de chat et la bouteille de lait qu’elle trimballe toujours avec elle… Le lait c’est pour les chats errants qu’elle croise et qu’elle ne peut s’empêcher de nourrir. La peluche en revanche c’est juste car elle l’adore. Une vraie gamine parfois. Donc, parmi tout ce bazar, Lucy avait beaucoup de mal à s’y retrouver. Lorsqu’enfin elle mit la main sur ces fameuses clés, elle les fit tomber dans la précipitation. Elle grogna légèrement en se baissant pour les ramasser, puis se tourna vers la grande porte. Sans perdre davantage de temps, elle l’ouvrit et se précipita vers les escaliers. Elle grimpa les trois étages qui la séparaient de son appartement à une vitesse folle, si bien qu’elle faillit tomber à plusieurs reprises. Une fois en haut, elle s’empressa d’ouvrir, veillant bien à ne pas faire tomber son trousseau cette fois-ci, et entra. Elle claqua la porte derrière elle, jeta son sac un peu plus loin et retira son manteau qu’elle posa en vitesse sur le meuble de l’entrée. S’appuyant sur le canapé, elle retira ses bottines puis se rendit à la salle de bain. Elle se plaça devant le lavabo et se regarda dans le miroir.
« Ben ma vieille, t’as une tête à faire peur. C’est pas comme ça que tu vas ramener beaucoup de pourboires. On va arranger ça ! » Se dit-elle.
Elle se déshabilla rapidement, laissant ses vêtements éparpillés sur le sol. Elle n’était pas du genre bordélique, mais n’était pas non plus une as du rangement. Quelques affaires à trainer par-ci par-là ne pouvait pas faire de mal. Et puis de toute manière, elle ne recevait jamais personne chez elle alors peu importe. Elle retira délicatement l’élastique qui tenait ses cheveux et entra dans la douche. Une bonne douche ne pouvait que lui faire du bien avant d’entamer le travail. Sentir l’eau bien chaude couler le long de sa peau était juste délicieux. Mais pas le temps d’en profiter davantage, il était temps de passer à la vitesse supérieur. Une fois douchée, elle enroula sa serviette autour d’elle et se dirigea instinctivement à la cuisine, où elle se servit une bière à la cerise qu'elle bu d'une traite. C’était un petit rituel, elle le faisait après chaque douche. Elle alla ensuite se sécher les cheveux. Chose faîte, elle se rendit dans sa chambre et, une fois sa tenue choisie, s’habilla. Elle avait opté pour un dos-nu noir, mettant à la fois sa poitrine et son tatouage en valeur, et un petit short en jean. Classique mais efficace. Elle retourna à la salle de bain afin d’apporter les dernières retouches. Elle décida de laisser ses cheveux détachés afin de se donner un côté un peu « sauvage » comme elle aimait si bien le dire. Elle enfila quelques bijoux afin d’accessoiriser sa tenue puis se rendit au salon où elle enfila de petites chaussures à talons noires. Un dernier regard au miroir de l’entrée… Elle était prête. Elle attrapa son sac à main ainsi que son manteau et sorti enfin de son appartement.
19h00. Lucy arriva au bar, ravie de voir qu’elle était à l’heure. Elle entra par la porte de service et se dépêcha d’aller poser ses affaires dans son vestiaire afin de prendre son service. Lorsqu’elle entra dans la grande salle, elle sentit quelques regards se tourner vers elle. Rien d’étonnant à cela, Lucy était une très belle femme aux formes plutôt généreuses, et dont sa tenue les mettait bien en valeur. Cela ne la gênait pas, au contraire. Elle aimait qu’on la remarque et surtout qu’on la trouve attirante. Elle jouait de ses charmes afin de récolter des pourboires ; et cela fonctionnait bien. Elle était bien la seule à en empocher autant. Elle jeta un rapide coup d’œil à la salle et reconnu quelques personnes -des hommes notamment - qui était déjà venu plusieurs fois dans la semaine. Mais il n’y avait pas encore foule, ce n’était pas encore l’heure. Elle se dirigea ensuite derrière le bar afin de saluer son employeur et ses collègues. L’une était affectée au bar avec leur patron, et l’autre servait en salle avec Lucy. Elle n’avait pas à se plaindre, elle était plutôt bien tombée. L’ambiance était très sympa et on ne se prenait pas la tête. Tant qu’elle était aimable et souriante avec les clients, elle pouvait être elle-même et ça, ça lui plaisait. Et puis au moins, si un client se permettait un geste un peu trop déplacé à son encontre, son patron n’hésitait pas à intervenir. Il remettait les points sur les « i » à ce cher monsieur et si cela ne suffisait pas, il le fichait dehors. Il ne supportait pas que l’on manque de respect à ses employés et le faisait bien comprendre à la clientèle.
Lucy s’affaira à la tâche et commença à servir les quelques clients qui étaient présents. Elle se sentait totalement à l’aise dans ce qu’elle faisait et n’hésitait pas à faire la conversation. Elle savait quoi faire et quoi dire pour faire augmenter la somme de ses pourboires. Rire aux blagues - même les plus nulles - sourire, se déhancher, se pencher… Enfin voyez le tableau. Les petits regards aussi marchaient pas mal, mais elle faisait bien attention à ne pas les regarder dans les yeux. Pourquoi ? Tout simplement car lorsqu’elle croise le regard de quelqu’un, surtout si la personne en question est un beau jeune homme, elle a tendance à perdre ses moyens et surtout, rougir comme pas possible. Dans ces moments-là, elle devient une vraie tomate et ça, c’est loin d’être sexy.
Alors qu’elle retournait au comptoir afin d’y déposer quelques verres vides, elle remarqua que son patron était en pleine conversation avec un jeune homme ; charmant soit dit en passant. Cela ne faisait pas très longtemps qu’elle travaillait ici, mais elle n’avait encore jamais vu son chef parler avec quelqu’un comme ça et encore moins se permettre un geste aussi familier tel qu'une tape sur l’épaule. Tout en les fixant, elle posa son plateau sur le bar. Mais elle sortit rapidement de ses pensées en entendant des clients l’appeler. Elle tourna alors la tête vers eux et esquissa un joli sourire.
« J’arrive tout de suite ! » Dit-elle d’une voix enjouée, tout en posant les verres sur le comptoir.
Elle plaça son plateau sous son bras et, d’une démarche confiante et surtout séduisante, se dirigea vers eux. Une fois la commande prise, elle retourna au bar et remarqua que la discussion entre les deux hommes était terminée. Elle passa commande auprès de son collègue barman et, en attendant qu’il la lui prépare, se retourna afin de contempler la salle. Là, il y a avait du monde. Il faut dire aussi qu’ils étaient en pleine heure de pointe. Elle avait tellement été concentrée sur son boulot qu’elle n’avait pas remarqué que les lieux s’étaient remplis. Elle souffla un peu, profitant de ces quelques secondes pour faire une pause. Bouger autant était fatiguant et avec tout ce monde, elle avait chaud. Mais pas le temps de se plaindre, il fallait qu’elle y retourne. Elle plaça les verres préparés sur son plateau et alla les servir. Elle courrait partout, toujours avec le sourire et toujours de manière gracieuse et plaisante. Elle remarqua alors le fameux jeune homme de tout à l’heure, assit dans un coin de la salle, seul. Elle qui avait plutôt l’habitude de voir des groupes, se demandait ce qu’il pouvait bien faire ici tout seul. Elle trouvait cela triste de boire en solitaire ; personnellement, elle n’aimerait pas ça. Sauf pour sa petite bière "post-douche", mais ça c'était différent. Alors qu’elle allait s’avancer vers sa table, quelqu’un l’interpella. Elle se stoppa alors et tourna la tête. C’était son patron, Mr Yajima, qui lui faisait signe de s’approcher. Elle s’exécuta rapidement et alla le voir. Il lui tendit une bière et lui demanda de l’apporter à la table du fond, qu’il lui montra du doigt. Elle esquissa alors un léger sourire en voyant à quelle table cette boisson était destinée. Elle acquiesça et se rendit immédiatement à la table en question, tout sourire.
« Excusez-moi… Cette bière est bien pour vous ? » Demanda-t-elle avec son pus beau sourire.
Elle regarda le jeune homme plus en détail et remarqua qu’il ne semblait pas très à l’aise. Peut-être n’avait-il pas l’habitude de voir une si jolie femme lui parler ? Cela lui semblait bien étonnant. Au vu du physique de cet homme, grand et bien taillé, elle se disait qu’il devait côtoyer des femmes plus belles les unes que les autres. Enfin, c’est ce qu’elle pensait. En voyant son hochement de tête signe que la réponse était positive, elle posa délicatement la bière sur la table, détournant ainsi son regard du sien. Elle fit attention à bien se pencher afin de mettre en avant sa belle poitrine. Ce garçon lui semblait intriguant, mais elle ne perdait pas de vu son objectif : l’argent. En se redressant, elle fit virevolter sa longue chevelure de feu d’un geste gracieux puis reposa son regard sur lui, toujours le sourire aux lèvres.
« Dis donc, vous semblez proche de Mr Yajima. Il semblait très heureux de vous voir tout à l’heure.» Dit-elle sans le lâcher des yeux, serrant son plateau contre elle.
S’attendant à une réponse un peu plus… Développée, elle fut surprise en entendant un simple "merci", sans plus. Elle cligna alors des yeux. Elle n’avait pas l’habitude de ça. D’ordinaire, les hommes se bousculaient pour venir lui parler et faisaient tout pour la retenir le plus possible à leur table. Mais là… A croire qu’il n’en n’avait rien à faire qu’elle soit là. Elle trouvait cela quelque peu choquant. Elle se retira alors sans un mot, ne sachant pas comment réagir. Elle s’éloigna et retourna au bar où elle s’y appuya.
« Nan mais c’était quoi ça.. On m‘avait jamais fait ce coup-là » Se dit-elle d’un ton qui se voulait boudeur.
La jeune demoiselle semblait légèrement vexée qu’il ne lui ai pas prêté plus d’attention que ça. A croire qu’elle était transparente… Peut-être était-il gay ? Arf, ca serait du gâchis se dit-elle. Mais bon, cela expliquerait ce comportement étrange. Elle se secoua alors la tête et se redressa. Bon, tout ceci n’allait pas la miner, il fallait qu’elle se reprenne. Après tout, il y avait d’autres hommes ici. Elle inspira un bon coup, et se remit à travail. Elle ne cessait de faire des allers-retours entre les tables et le bar. Elle sentait les regards posés sur elle, mais malgré cela, elle ne pouvait s’empêcher de penser à ce jeune homme dans son coin. Elle n’arrivait pas à admettre que peut-être, elle ne lui plaisait pas. Alors qu’elle ramassait quelques verres sur une table libre, elle tourna légèrement la tête vers lui et le regarda au loin. Elle remarqua alors que sa bière était vide et s’empressa d’aller lui demander s’il souhait autre chose. Elle n’avait pas dit son dernier mot pour le faire craquer.
"Autre chose ferait plaisir ? » Dit-elle en se penchant vers lui pour ramasser la bière vide.
Lorsqu'elle disait cela, elle avait l'habitude d'entendre "votre numéro ?", "un verre avec moi ?" ou simplement "vous ?" comme réponse. Elle retentait à nouveau le coup du décolleté mais cela semblait lui faire autant d’effet que précédemment, c’est-à-dire pas grand-chose.
« Je vous apporte ça tout de suite » Dit-elle en s’éloignant, légèrement déçue.
Une fois assez loin, elle lâcha un soupire. Il fallait qu’elle se fasse une raison, tous les hommes n’étaient pas attirés par elle, c’était comme ça. Elle se rendit au bar, esquivant quelques hommes qui tentaient de lui attraper la main pour la faire danser. N'étant pas très à l'aise avec les contacts physiques, elle retira rapidement sa main et les recala gentiment, s’éloignant au plus vite. Elle demanda une nouvelle bière au barman puis refit le chemin inverse, évitant à nouveau les danseurs un peu trop échauffés. Délicatement, elle posa la bière sur la table. Elle inclina légèrement la tête en signe de politesse et s’éclipsa en souriant, sans un mot. Elle refit la même chose plusieurs fois, ayant enfin accepté qu’il ne semblait pas intéressé. Mais au fur et à mesure qu’elle venait le servir, elle avait l’impression de le voir se décontracter. Mais bon, cela ne voulait pas dire grand-chose. Et alors qu’elle n’y croyait plus…
- Je vais aller au bar directement je pense… Merci, c’est quoi votre nom au passage ?
Lucy le regarda alors. Elle avait bien entendu ? Il lui parlait et surtout, il avait enchaîné plus de deux mots d’un coup. Cela changeait des simples « merci » d’avant. Et en plus, il semblait lui sourire. Son charme opérait-il finalement ?
« Lucy ! » Lui répondit-elle en reprenant son joli sourire, ravie d'avoir enfin un peu d'attention.
« Dommage, j'aimais beaucoup venir vous voir, cela va me manquer... » Ajouta-t-elle en glissant sa main dans ses cheveux afin de remettre sa mèche derrière l'oreille. « En tout cas, n'hésitez pas à m'appeler si vous avez besoin de quelque chose ! Ou même juste pour papoter... » Dit-elle en lui faisant un léger clin d’œil.
Invité
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Lun 2 Jan 2017 - 18:57
Ah non, vraiment il avait bien à faire à un sacré bout de femme. Il ne lui avait pas parlé de la soirée, il avait passé son temps à lui répondre qu’avec des phrases courtes, il avait plus regardé qu’autre chose et pourtant, elle lui rendit un sourire jusqu’aux oreilles. Elle était vraiment très séduisante et, à en voir par son comportement, elle en avait parfaitement conscience. Pour être magnifique, elle l’était c’était indéniable mais, il en fallait plus qu’il perde les pédales comme les autres benêts à qui il adressait des regards noirs cachaient dans son coin alors qu’ils y allaient bon train pour avoir cette serveuse dans leur lit. Le respect, ils en manquaient ouvertement. Shang n’était pas contre le filtre, il aimait même ça quand il était aux commandes mais, l’irrespect. Ça, il ne le tolérait pas. Il trouvait les demandes trop salaces, trop ouvertes et les gestes trop intimes. Seul avec la jeune femme il s’y serait pris tout autrement. Il lui aurait montré beaucoup plus de respect, il aurait plus cherché à lui faire apprécié sa présence plutôt qu’à le lui imposer comme un sauvage. Il aurait attendu qu’elle lui parle avant de lui répondre. Puis, il lui aurait montré assez d’attention pour que ces désirs soit perceptible sans être pour autant trop grossier. Souvent, Shang craquait sur des femmes douces et discrètes tout le contraire de la jeune femme en face de lui qui lui faisait du charme pour, un peu plus de pourboire, probablement. Il ne put s’empêcher de rire doucement avant de la regarder droit dans les yeux.
- Et j’aimai beaucoup quand vous veniez me voir.
Il se leva doucement pour lui montrer un peu plus de respect en lui parlant en égale. Elle était tout de même plus petite que lui mais, ça il avait l’habitude. Au-delà de ces magnifiques courbes qu’il se forçait à ne pas regarder, il remarqua qu’elle était assez fine, à se demander comment elle faisait pour se porter. S’il n’était pas japonais, elle non plus. Elle avait un air différent physiquement comme dans son comportement et c’était assez défrisant. C’était peut-être pour cela qu’elle plaisait autant, elle n’était pas timide, elle faisait la conversation à l’aise, alors qu’une japonaise aurait été beaucoup plus douce et timide dans ces actes. Non, vraiment c’était une sacrée personne. Alors qu’il la regardait davantage dans les yeux pour ne pas lui manquer de respect, il remarqua une certaine rougeur sur ces joues. Surpris, il ne fit cependant aucune remarque, soit elle avait chaud, soit… elle n’était pas habitué à ce qu’on la regarde ailleurs que dans son décolleté. C’était encore plus intéressant. Il se mit à la regarder moins attentivement pour ne plus l’embarrasser comprenant qu’elle n’était pas à l’aise dans ce genre de situation. Enfin, il respirait, il se sentait beaucoup moins penaud qu’auparavant. Il avait repris toute sa contenance, perturbé par cette journée si spéciale pour lui, il en avait oublié de garder les pieds bien droit dans ces chaussures. En lui souriant une dernière fois légèrement pour lui rendre sa bonne humeur autant qu’il le pouvait, ce qui se résumait à un sourire doux et franc, il continua sur sa lancé.
- Je ne papote pas souvent. Avec moi, vous risquez plus de parler pour deux. Je suis vraiment enchanté de vous connaitre Lucy, moi c’est Shang.
Il lui tendit sa main et lui rendit une poigné de main franche tout en ce grattant la nuque avant de prendre congé sans plus de chichi. Il ne savait pas quoi dire d’autre, donc autant prendre le large. Il ne savait pas broder comme Ping, du coup il préférait être direct et concis. Là, il avait fini, il devait donc partir. Il prit la direction du bar sans même se retourner, la jeune Lucy devait déjà être en train de reprendre son travail. Il aimait même plutôt cette idée. Il ne l’avait encore jamais vu se plaindre, ni même prendre de longue pause. Alors que cela faisait un moment qu’il la regardait, elle faisait vraiment du très bon travail et rien que pour cela il la considérait. Shang était de ces personnes qui donnait plus de valeur au travail bien fait – plus ardu il est, plus la réussite est louable pour lui – qu’au plaisir. En prenant place au bar, il fronça les sourcils alors qu’à côté de lui, deux inconnus étaient prêts à passer à la seconde vitesse sans plus de cérémonie. Il leva les yeux aux ciels, même s’il n’était pas très bavard, il n’aimait pas expédier ce genre de chose aussi facilement. C’était vraiment trop… irrespectueux. Ah ! Vous l’aurez bien entendu ce mot à force ! Le vieux bougre vint vers lui en préparant encore une bière. A force, il allait finir bien s’il continuait à vider les pintes à ce rythme.
- Tu as su bien t’entourer. Tes serveuses font du bon boulot.
- N’est-ce pas ! Je suis bin content. Je les ai plus prises pour leur joli minois mais elles ne m’ont vraiment pas déçues, voir surprises !
- Je comprends mieux ta réflexion de tout à l’heure, mon frère aurait fait un carnage parmi tes demoiselles. Bordel, je crois même que la serveuse qui me servait n’aurait pas pu me voir.
- T’façon… T’es gay.
- Hein ?!
- Quoi ? Non ?
- Bah… je ne suis pas au courant…
- Pourtant Beth m’a dit que Ping lui avait dit…
L’hunter explosa de rire. Enfin, il comprenait ! Ce saligot finissait toujours avec une demoiselle à son bras car elles croyaient toutes qu’il était gay. Non pas que cela le dérange, il riait juste de la malice de son frère. Heureusement, que notre homme n’était pas un homme remplis de fierté mal placé sinon il aurait probablement eu envie de venger sa mémoire en retournant la tombe de cet idiot. Il vida sa bière en rigolant avec son vieil ami, en se retournant sur son siège, il chercha du regard la jeune femme. Comme tout à l’heure, elle travaillait. Formidablement bien. Alors qu’elle se retournait en direction du bar il se dépêcha de se remettre face au patron. Celui-ci haussa un sourcil, riant encore du malentendu de tout à l’heure. Se penchant pour lui parler, il lui confia un petit conseil qu’il était bien temps que l’hunter prenne en compte. Ping avait quelque chose que notre hunter n’avait pas, la malice. Il savait retourner chaque situation à son avantage et surtout il souriait.
- Mais je souris !
- Oh oui ! Ton fil de fer là ! Ma-gni-fi-que !
- Mon sourire est très bien.
- Mais non, on dirait que tu as un balai dans le derrière…
- On m’a déjà dit que c’était ça qui faisait mon charme ! répondit-il en croisant les bras sur sa poitrine.
- Allons-bon ! Je ne peux vraiment plus rien pour toi, garçon ! S’exclama-t-il en levant les mains au ciel.
En souriant, Shang montra son pichet vide. Le message était clair, il en aurait pour une belle somme… Mais on lui remit encore une bière devant lui. Heureusement, il en fallait plus pour souler le jeune homme. C’était justement ici qu’il avait pris sa première cuite et donc, gueule de bois. Mais aussi, il marchait à des alcools beaucoup moins sympathiques. Minuit était passé depuis un moment, et les âmes se chauffaient dans le bar, grisé par l’alcool qui coulait à flot. Plus loin, des éclats de voix commencèrent à se faire entendre, en haussant un sourcil interrogateur il croisa le regard du patron qui regardait plus loin en serrant les dents. Ça sentait la bagarre, n’intervenant pas immédiatement, l’homme leur laissait une chance de régler les choses eux-mêmes et à l’amiable. Peine perdue, les deux hommes s’approchaient dangereusement, front contre front. Calme, Shang regarda au loin la situation alors que le patron commençait à s’approcher tout en râlant, du coin de l’œil il repéra la jeune Lucy pas très loin qui ne semblait pas du tout impressionné par la situation. Elle n’avait pas froid aux yeux en plus, il sourit encore. Cependant, les esprits s’échauffaient beaucoup trop et alors que Yajima tentait de refroidir les choses tout en les séparant, le premier coup arriva. De son siège, Shang n’était pas décidé à bouger. Il savait que Yajima savait se débrouiller à la perfection, cependant il sentait la bagarre bougeait alors qu’il les mettait à la porte et ceux pas loin de personne qui n’avait rien demandé et même de la jeune Lucy qui s’écartait justement pour les laisser passer.
Sous une insulte, la tension s’échauffa encore d’avantage et en comprenant que ça allait finir par dégénérer, il se leva, prêt à intervenir si le besoin se faisait sentir. A peine il venait de toucher le sol de ces deux pieds que les deux idiots recommençaient à se battre alors que Yajima leur demandait d’aller régler ça dehors. Analysant la situation, il ne perdit pas de temps et quand il approchait droit comme un piquet devant Lucy c’était pour empêcher l’un des deux ivres morts de tomber sur elle ou au moins à côté. Menaçant, il le releva d’un mouvement avant de les regarder tous les deux droits dans les yeux campé sur ces deux jambes.
- C’est quoi que vous n’ayez pas compris dans… « régler vos problèmes dehors » … Vous n’avez pas envie que je vous fasse comprendre, si ?
Pas besoin d’être un génie pour comprendre que Shang pouvait devenir une personne très dangereuse. De plus, pour l’appuyer, Yajima se mit à ces côtés tout aussi menaçant que lui. Hésitant, les deux hommes les regarda un à un avant de commencer à prendre la direction de la sortie. Dehors, ils recommencèrent à se disputer mais, au moins plus aucun meuble ne risquait de se casser et les spectateurs avaient le choix de regarder ou pas.
- Qui aurait crus qu’un jour tu m’aiderais à régler une bagarre… Tu étais plus du genre à la causer…
- Ce n’était pas moi ! C’était Ping à chaque fois… Il se retourna en se raclant la gorge. Tu n’as rien ? Non pas que je pense que tu aurais pu avoir quelque chose mais on ne sait jamais. Finit-il rapidement pour ne pas lui manquer de respect en la faisant passer pour plus faible qu’elle ne l’était.
- Et j’aimai beaucoup quand vous veniez me voir.
Il se leva doucement pour lui montrer un peu plus de respect en lui parlant en égale. Elle était tout de même plus petite que lui mais, ça il avait l’habitude. Au-delà de ces magnifiques courbes qu’il se forçait à ne pas regarder, il remarqua qu’elle était assez fine, à se demander comment elle faisait pour se porter. S’il n’était pas japonais, elle non plus. Elle avait un air différent physiquement comme dans son comportement et c’était assez défrisant. C’était peut-être pour cela qu’elle plaisait autant, elle n’était pas timide, elle faisait la conversation à l’aise, alors qu’une japonaise aurait été beaucoup plus douce et timide dans ces actes. Non, vraiment c’était une sacrée personne. Alors qu’il la regardait davantage dans les yeux pour ne pas lui manquer de respect, il remarqua une certaine rougeur sur ces joues. Surpris, il ne fit cependant aucune remarque, soit elle avait chaud, soit… elle n’était pas habitué à ce qu’on la regarde ailleurs que dans son décolleté. C’était encore plus intéressant. Il se mit à la regarder moins attentivement pour ne plus l’embarrasser comprenant qu’elle n’était pas à l’aise dans ce genre de situation. Enfin, il respirait, il se sentait beaucoup moins penaud qu’auparavant. Il avait repris toute sa contenance, perturbé par cette journée si spéciale pour lui, il en avait oublié de garder les pieds bien droit dans ces chaussures. En lui souriant une dernière fois légèrement pour lui rendre sa bonne humeur autant qu’il le pouvait, ce qui se résumait à un sourire doux et franc, il continua sur sa lancé.
- Je ne papote pas souvent. Avec moi, vous risquez plus de parler pour deux. Je suis vraiment enchanté de vous connaitre Lucy, moi c’est Shang.
Il lui tendit sa main et lui rendit une poigné de main franche tout en ce grattant la nuque avant de prendre congé sans plus de chichi. Il ne savait pas quoi dire d’autre, donc autant prendre le large. Il ne savait pas broder comme Ping, du coup il préférait être direct et concis. Là, il avait fini, il devait donc partir. Il prit la direction du bar sans même se retourner, la jeune Lucy devait déjà être en train de reprendre son travail. Il aimait même plutôt cette idée. Il ne l’avait encore jamais vu se plaindre, ni même prendre de longue pause. Alors que cela faisait un moment qu’il la regardait, elle faisait vraiment du très bon travail et rien que pour cela il la considérait. Shang était de ces personnes qui donnait plus de valeur au travail bien fait – plus ardu il est, plus la réussite est louable pour lui – qu’au plaisir. En prenant place au bar, il fronça les sourcils alors qu’à côté de lui, deux inconnus étaient prêts à passer à la seconde vitesse sans plus de cérémonie. Il leva les yeux aux ciels, même s’il n’était pas très bavard, il n’aimait pas expédier ce genre de chose aussi facilement. C’était vraiment trop… irrespectueux. Ah ! Vous l’aurez bien entendu ce mot à force ! Le vieux bougre vint vers lui en préparant encore une bière. A force, il allait finir bien s’il continuait à vider les pintes à ce rythme.
- Tu as su bien t’entourer. Tes serveuses font du bon boulot.
- N’est-ce pas ! Je suis bin content. Je les ai plus prises pour leur joli minois mais elles ne m’ont vraiment pas déçues, voir surprises !
- Je comprends mieux ta réflexion de tout à l’heure, mon frère aurait fait un carnage parmi tes demoiselles. Bordel, je crois même que la serveuse qui me servait n’aurait pas pu me voir.
- T’façon… T’es gay.
- Hein ?!
- Quoi ? Non ?
- Bah… je ne suis pas au courant…
- Pourtant Beth m’a dit que Ping lui avait dit…
L’hunter explosa de rire. Enfin, il comprenait ! Ce saligot finissait toujours avec une demoiselle à son bras car elles croyaient toutes qu’il était gay. Non pas que cela le dérange, il riait juste de la malice de son frère. Heureusement, que notre homme n’était pas un homme remplis de fierté mal placé sinon il aurait probablement eu envie de venger sa mémoire en retournant la tombe de cet idiot. Il vida sa bière en rigolant avec son vieil ami, en se retournant sur son siège, il chercha du regard la jeune femme. Comme tout à l’heure, elle travaillait. Formidablement bien. Alors qu’elle se retournait en direction du bar il se dépêcha de se remettre face au patron. Celui-ci haussa un sourcil, riant encore du malentendu de tout à l’heure. Se penchant pour lui parler, il lui confia un petit conseil qu’il était bien temps que l’hunter prenne en compte. Ping avait quelque chose que notre hunter n’avait pas, la malice. Il savait retourner chaque situation à son avantage et surtout il souriait.
- Mais je souris !
- Oh oui ! Ton fil de fer là ! Ma-gni-fi-que !
- Mon sourire est très bien.
- Mais non, on dirait que tu as un balai dans le derrière…
- On m’a déjà dit que c’était ça qui faisait mon charme ! répondit-il en croisant les bras sur sa poitrine.
- Allons-bon ! Je ne peux vraiment plus rien pour toi, garçon ! S’exclama-t-il en levant les mains au ciel.
En souriant, Shang montra son pichet vide. Le message était clair, il en aurait pour une belle somme… Mais on lui remit encore une bière devant lui. Heureusement, il en fallait plus pour souler le jeune homme. C’était justement ici qu’il avait pris sa première cuite et donc, gueule de bois. Mais aussi, il marchait à des alcools beaucoup moins sympathiques. Minuit était passé depuis un moment, et les âmes se chauffaient dans le bar, grisé par l’alcool qui coulait à flot. Plus loin, des éclats de voix commencèrent à se faire entendre, en haussant un sourcil interrogateur il croisa le regard du patron qui regardait plus loin en serrant les dents. Ça sentait la bagarre, n’intervenant pas immédiatement, l’homme leur laissait une chance de régler les choses eux-mêmes et à l’amiable. Peine perdue, les deux hommes s’approchaient dangereusement, front contre front. Calme, Shang regarda au loin la situation alors que le patron commençait à s’approcher tout en râlant, du coin de l’œil il repéra la jeune Lucy pas très loin qui ne semblait pas du tout impressionné par la situation. Elle n’avait pas froid aux yeux en plus, il sourit encore. Cependant, les esprits s’échauffaient beaucoup trop et alors que Yajima tentait de refroidir les choses tout en les séparant, le premier coup arriva. De son siège, Shang n’était pas décidé à bouger. Il savait que Yajima savait se débrouiller à la perfection, cependant il sentait la bagarre bougeait alors qu’il les mettait à la porte et ceux pas loin de personne qui n’avait rien demandé et même de la jeune Lucy qui s’écartait justement pour les laisser passer.
Sous une insulte, la tension s’échauffa encore d’avantage et en comprenant que ça allait finir par dégénérer, il se leva, prêt à intervenir si le besoin se faisait sentir. A peine il venait de toucher le sol de ces deux pieds que les deux idiots recommençaient à se battre alors que Yajima leur demandait d’aller régler ça dehors. Analysant la situation, il ne perdit pas de temps et quand il approchait droit comme un piquet devant Lucy c’était pour empêcher l’un des deux ivres morts de tomber sur elle ou au moins à côté. Menaçant, il le releva d’un mouvement avant de les regarder tous les deux droits dans les yeux campé sur ces deux jambes.
- C’est quoi que vous n’ayez pas compris dans… « régler vos problèmes dehors » … Vous n’avez pas envie que je vous fasse comprendre, si ?
Pas besoin d’être un génie pour comprendre que Shang pouvait devenir une personne très dangereuse. De plus, pour l’appuyer, Yajima se mit à ces côtés tout aussi menaçant que lui. Hésitant, les deux hommes les regarda un à un avant de commencer à prendre la direction de la sortie. Dehors, ils recommencèrent à se disputer mais, au moins plus aucun meuble ne risquait de se casser et les spectateurs avaient le choix de regarder ou pas.
- Qui aurait crus qu’un jour tu m’aiderais à régler une bagarre… Tu étais plus du genre à la causer…
- Ce n’était pas moi ! C’était Ping à chaque fois… Il se retourna en se raclant la gorge. Tu n’as rien ? Non pas que je pense que tu aurais pu avoir quelque chose mais on ne sait jamais. Finit-il rapidement pour ne pas lui manquer de respect en la faisant passer pour plus faible qu’elle ne l’était.
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Lun 2 Jan 2017 - 23:17
Lucy était assez contente d’elle. Ce jeune homme semblait enfin s’intéresser un tant soit peu à elle et cela la rendait particulière satisfaite. En même temps, après autant de tentatives –toutes sans succès- il y avait de quoi. Et puis sous ses airs de timide, il semblait assez sympathique finalement. Et quand elle lui disait que le servir allait lui manquer, ce n’était pas dans le seul but de l’attirer dans ses filets afin d’augmenter au maximum son pourboire… Elle était sincère. Elle s’était habituée à sa présence et à sa façon d’être. Elle l’avait observé à plusieurs reprises et commençait un peu à comprendre comment il fonctionnait. Enfin, à première vu seulement. C’est pour cela qu’elle était ravie de pouvoir enfin discuter avec lui. Et puis, le fait que se soit lui qui entame la conversation lui faisait plaisir. Alors qu’elle ne cessait de sourire –elle ne pouvait pas s’en empêcher- elle fut étonnée de l’entendre rire. Lui qui, depuis le début de la soirée décrochait à peine deux mots et restait d’une nature calme et posée, semblait plus décontracté. Il était temps qu’il se lâche un peu ! Le voir rire ainsi plaisait davantage à Lucy, elle se sentait un peu plus à l’aise. Mais cela n’allait pas durer très longtemps. Au moment où il lui disait qu’également il avait apprécié qu’elle vienne le voir, celui-ci la regarda droit dans les yeux. Mauvaise idée. Lucy ne supportait pas de regarder quelqu’un dans les yeux, cela la rendait nerveuse et la faisait rougir automatiquement. C’est d’ailleurs ce qu’il se passa à cet instant précis. Aussitôt leurs regards se croisèrent, aussitôt ses joues s’enflammèrent. Gênée, elle détourna de suite le regard en se mordant la lèvre inférieure. C’est une petite technique pour se calmer, mais cela ne marchait pas à tous les coups.
« A-ah oui ? » demanda-t-elle avant de se reprendre. « Cela nous fait un point commun alors. » Dit-elle en souriant à nouveau, le visage toujours aussi rouge.
Essayant d’apaiser ses rougeurs, Lucy ne remarqua pas tout de suite que le jeune homme s’était levé. Ce fût lorsqu’elle pu à nouveau le regarder sans sentir la chaleur lui monter aux joues qu’elle s’en aperçu. Elle le détailla durant quelques secondes, sans dire un mot. Déjà assis, il semblait avoir une bonne carrure, mais en le voyant debout, c’était encore mieux. On pouvait se rendre compte plus facilement de sa taille et de sa musculature. Il était beaucoup plus grand que Lucy. Elle n’aurait pas su dire qu’elle était sa taille exacte, mais à première vu, il la dépassait d’au moins vingt bons centimètres. Et ses muscles… On voyait bien que monsieur était sportif. Il ne devait pas être le genre de mec à se faire emmerder par les autres. Mais ce qui était amusant, c’est qu’il ne semblait pas en jouer, ni en profiter. Il avait l’air si doux et viril à la fois, à croire que son caractère était l’opposé de son physique. Et cela semblait plaire à Lucy. Elle trouvait ça à la fois mignon et attirant. C’était le genre de truc qui plaisait à la plupart des filles, et Lucy en faisait partie. Sous ses airs de jeune femme sûre d’elle et forte, elle avait une petite part de fragilité et de douceur. On pouvait dire qu’elle était du genre fleur bleue à certains moments. En revanche, quand il fallait se défendre et rentrer dans le lard à quelqu’un, elle n’hésitait pas le moins du monde. Oui, elle était comme ça notre petite Lucy, il ne fallait pas venir lui chercher des embrouilles.
Elle sorti alors de sa réflexion en l’entendant parler. Shang. Alors c’était comme ça que s’appelait le fameux jeune homme qui n’avait cessé de l’intriguer depuis qu’il était arrivé. Ce prénom confirmait ce qu’elle pensait : il n’était pas totalement d’origine japonaise. Elle avait eu un doute en voyant les traits de son visage. Maintenant elle en était sûre. Elle lâcha un petit rire en l’écoutant dire qu’il n’était pas tellement bavard. En effet, Lucy l’avait remarqué. Le fait qu’il avoue ceci était à la fois drôle et touchant. Il s’en rendait compte quand même, c’était déjà ça. Au moins, elle était rassurée de savoir que le problème ne venait pas d’elle ou de son charme.
« Enchantée également » Dit-elle en attrapant délicatement sa main qu’elle serra. « J’avais cru comprendre que vous n’étiez pas très bavard effectivement » Ajouta-t-elle sur un ton amusé. « En tout cas, mon offre de discuter vous et moi tient toujours. Je vous paierais même un verre pour l’occasion ! »
Elle souriait toujours. Elle avait cette petite envie inexpliquée d’en connaître davantage sur lui. A croire qu’il lui avait fait forte impression et ça, c’était une bonne chose. Il était rare de voir Lucy s’intéresser autant à quelqu’un. Elle avait tellement l’habitude de parler aux hommes et surtout de les voir à ses pieds sans trop d’effort, qu’elle ne prêtait plus vraiment attention à eux. Elle aimait leurs regards à son encontre, mais ne s’intéressait pas à eux plus que ça. Mais cette fois-ci c’était différent. Shang n’avait pas cédé à ses avances comme l’aurait fait n’importe quel homme et ça, ça lui plaisait. Elle percevait cela comme un défi à relever et surtout, elle voyait en lui quelqu’un à qui parler réellement, sans que celui-ci ne soit obnubilé par sa poitrine. Cela ne fait pas de mal d’avoir une vraie discussion de temps en temps. Maintenant, restait plus qu’à savoir si Shang accepterait sa proposition ; elle verrait bien à l’avenir. Elle s’inclina alors légèrement en le voyant prendre congé ; et ne se gêna pas pour mater ses fesses en passant. Elles étaient là sous ses yeux, autant en profité ; les autres le faisaient bien pour sa poitrine ! Elle le regarda s’éloigner vers le comptoir, puis se retourna afin de nettoyer la table. Une fois la chose faite, elle retourna au service des clients. Alors qu’elle venait de prendre une énième commande et se dirigeait vers le bar, sa collègue l’interpella au loin. Elle la regarda puis, la voyant sourire ainsi, décida d’aller voir ce qu’elle avait.
« Qu’est ce qu’il y a ? C’est quoi ce sourire ? » Demanda-t-elle en souriant également.
« Tu étais en assez bonne compagnie tout l’heure ! Tu voudrais pas m’le présenter ? Il m’a l’air pas mal foutu ! »
« Alors la ma vieille tu rêves. C’est pas un gars pour toi » Répondit-elle en lui faisant non du doigt, tout sourire.
« T’es vraiment pas sympa ! » Dit-elle en faisant mine de bouder. « Je suis sûre que j’aurais mes chances en plus ! »
« Laisses tombé, il est gay, c’est pas la peine » Dit-elle en faisant mine d’être dépitée. Oui c’est vrai, ce n’était pas bien de mentir… Mais bon, il fallait la comprendre. Elle avait galéré à entamé une discussion avec lui, ce n’était pas pour le laisser filer aussi facilement.
« Naaaaaaaaan c’est pas vrai ?! »
« Je t’assure, j’en revenais pas non plus ! Mais c’est pourtant le cas… »
Elle culpabilisait un peu de déformer la vérité et d’arranger tout cela à sa sauce. Surtout que sa collègue était une fille très gentille et toujours prête à rendre service. Mais voilà, il fallait savoir être égoïste parfois pour obtenir ce que l’on veut. Elle la regarda s’éloignée, dépitée, et esquissa un léger sourire. Oh, elle s’en remettra ! Son plateau en main, elle se dirigea vers le comptoir afin d’apporter la commande. Du coin de l’œil, elle regarda Shang, assis face au bar, en pleine discussion avec le gérant. Décidément, ils semblaient vraiment bien se connaître ces deux là. Elle remercia ensuite le barman pour son service puis alla ramener les boissons aux clients. Arrivée à la table, elle se pencha, comme toujours, et posa les verres. En se redressant, elle se retourna vers le bar, en direction de Shang, mais celui-ci n’avait pas bougé. Dommage, elle aurait bien voulu qu’il la regarde.
C’est alors qu’elle entendit des voix s’élevées. Rien d’étonnant dans un bar, mais cette fois, cela ressemblait à une dispute. Elle regarda d’où provenaient ces cris et aperçu, non loin d’elle, deux hommes en train de se chercher querelle. Ils étaient tous les deux debout, face à face, à se pousser mutuellement. Lucy ne bougea pas, elle se contentait de les observer. Elle savait qu’elle n’avait pas besoin d’intervenir, son patron s’en chargera très bien si ça continu. Mais cela ne cessa pas et les deux hommes devenaient de plus en plus violents. C’est alors qu’elle vit Mr Yajima s’approcher d’eux et leur demandé de se calmer ou bien de régler leur problème dehors. Mais cela n’eut aucun effet sur eux. L’un des deux frappa l’autre. Lucy ne sembla pas tiquer plus que ça. Elle avait l’habitude de ce genre de comportement et à vrai dire, cela l’exaspérait. Elle avait juste envie de leur mettre un bon coup dans les testicules, histoire de les calmer. Mais Mr Yajima lui avait déjà dit que ce n’était pas la bonne méthode, alors elle se retenait. Son patron décida de les trainer jusqu’à la sortie. Lucy s’écarta afin de les laisser passer, mais alors qu’elle pensait la bagarre contrôlée, l’un des deux hommes reparti dans une série d’insulte à l’encontre de l’autre. Et c’est reparti. Lucy soupira et espérait que son patron allait réussir à mettre fin à cette bêtise tout seul. Lucy ne percevait pas le danger et était placée assez près de la scène. C’est alors que Shang arriva et se mit devant elle. Elle le regarda alors, surprise. Voulait-il la protéger ? Elle le fixait sans un mot, toujours stupéfaite de cette réaction, tandis que Shang calmait la situation. A cet instant, Il paraissait si fort, sûr de lui et imperturbable. En moins de quelques secondes, il avait réussit à les faire sortir, sans recourir à la violence. Lucy n’en revenait pas. Elle ne s’attendait pas à ça. C’est alors qu’il se tourna vers elle et lui demanda si tout allait bien. Lucy ne répondit pas tout de suite. Elle était encore sous l’effet de la surprise. Elle ne savait pas comment réagir, personne n’avait encore cherché à la protéger comme ça, mis à part son père -mais ça c’était différent. Elle avait toujours prit l’habitude de se débrouiller par elle-même et de se défendre sans l’aide se personne. Elle en était d’ailleurs plutôt fière. Mais elle avait apprécié le geste de Shang.
« Euh… O-oui, merci. C’est gentil de t’être mis au milieu… Merci » Dit-elle doucement.
Elle leva alors les yeux vers lui et par inadvertance, croisa son regard. Cependant, au lieu de détourner le regard comme avait l’habitude de faire, elle resta à le regarder dans les yeux. Puis, après quelques secondes, les baissa et se remit à sourire comme si de rien n’était. Elle s’éclipsa alors rapidement, chose qui n’était pas dans ses habitudes, et se rendit rapidement jusqu’aux vestiaires, sentant ses joues s’enflammer de nouveau. Elle s’approcha du lavabo et alluma le robinet. Elle passa ses mains sous l’eau et se mouilla légèrement le visage afin de se calmer. Elle se regarda alors dans le miroir, quelques gouttes roulant le long de ses joues.
« Allez reprends toi, qu’est c’qui te prend ?! »
Elle inspira profondément puis, après quelques minutes retourna en salle comme si de rien n’était, tout sourire.
« A-ah oui ? » demanda-t-elle avant de se reprendre. « Cela nous fait un point commun alors. » Dit-elle en souriant à nouveau, le visage toujours aussi rouge.
Essayant d’apaiser ses rougeurs, Lucy ne remarqua pas tout de suite que le jeune homme s’était levé. Ce fût lorsqu’elle pu à nouveau le regarder sans sentir la chaleur lui monter aux joues qu’elle s’en aperçu. Elle le détailla durant quelques secondes, sans dire un mot. Déjà assis, il semblait avoir une bonne carrure, mais en le voyant debout, c’était encore mieux. On pouvait se rendre compte plus facilement de sa taille et de sa musculature. Il était beaucoup plus grand que Lucy. Elle n’aurait pas su dire qu’elle était sa taille exacte, mais à première vu, il la dépassait d’au moins vingt bons centimètres. Et ses muscles… On voyait bien que monsieur était sportif. Il ne devait pas être le genre de mec à se faire emmerder par les autres. Mais ce qui était amusant, c’est qu’il ne semblait pas en jouer, ni en profiter. Il avait l’air si doux et viril à la fois, à croire que son caractère était l’opposé de son physique. Et cela semblait plaire à Lucy. Elle trouvait ça à la fois mignon et attirant. C’était le genre de truc qui plaisait à la plupart des filles, et Lucy en faisait partie. Sous ses airs de jeune femme sûre d’elle et forte, elle avait une petite part de fragilité et de douceur. On pouvait dire qu’elle était du genre fleur bleue à certains moments. En revanche, quand il fallait se défendre et rentrer dans le lard à quelqu’un, elle n’hésitait pas le moins du monde. Oui, elle était comme ça notre petite Lucy, il ne fallait pas venir lui chercher des embrouilles.
Elle sorti alors de sa réflexion en l’entendant parler. Shang. Alors c’était comme ça que s’appelait le fameux jeune homme qui n’avait cessé de l’intriguer depuis qu’il était arrivé. Ce prénom confirmait ce qu’elle pensait : il n’était pas totalement d’origine japonaise. Elle avait eu un doute en voyant les traits de son visage. Maintenant elle en était sûre. Elle lâcha un petit rire en l’écoutant dire qu’il n’était pas tellement bavard. En effet, Lucy l’avait remarqué. Le fait qu’il avoue ceci était à la fois drôle et touchant. Il s’en rendait compte quand même, c’était déjà ça. Au moins, elle était rassurée de savoir que le problème ne venait pas d’elle ou de son charme.
« Enchantée également » Dit-elle en attrapant délicatement sa main qu’elle serra. « J’avais cru comprendre que vous n’étiez pas très bavard effectivement » Ajouta-t-elle sur un ton amusé. « En tout cas, mon offre de discuter vous et moi tient toujours. Je vous paierais même un verre pour l’occasion ! »
Elle souriait toujours. Elle avait cette petite envie inexpliquée d’en connaître davantage sur lui. A croire qu’il lui avait fait forte impression et ça, c’était une bonne chose. Il était rare de voir Lucy s’intéresser autant à quelqu’un. Elle avait tellement l’habitude de parler aux hommes et surtout de les voir à ses pieds sans trop d’effort, qu’elle ne prêtait plus vraiment attention à eux. Elle aimait leurs regards à son encontre, mais ne s’intéressait pas à eux plus que ça. Mais cette fois-ci c’était différent. Shang n’avait pas cédé à ses avances comme l’aurait fait n’importe quel homme et ça, ça lui plaisait. Elle percevait cela comme un défi à relever et surtout, elle voyait en lui quelqu’un à qui parler réellement, sans que celui-ci ne soit obnubilé par sa poitrine. Cela ne fait pas de mal d’avoir une vraie discussion de temps en temps. Maintenant, restait plus qu’à savoir si Shang accepterait sa proposition ; elle verrait bien à l’avenir. Elle s’inclina alors légèrement en le voyant prendre congé ; et ne se gêna pas pour mater ses fesses en passant. Elles étaient là sous ses yeux, autant en profité ; les autres le faisaient bien pour sa poitrine ! Elle le regarda s’éloigner vers le comptoir, puis se retourna afin de nettoyer la table. Une fois la chose faite, elle retourna au service des clients. Alors qu’elle venait de prendre une énième commande et se dirigeait vers le bar, sa collègue l’interpella au loin. Elle la regarda puis, la voyant sourire ainsi, décida d’aller voir ce qu’elle avait.
« Qu’est ce qu’il y a ? C’est quoi ce sourire ? » Demanda-t-elle en souriant également.
« Tu étais en assez bonne compagnie tout l’heure ! Tu voudrais pas m’le présenter ? Il m’a l’air pas mal foutu ! »
« Alors la ma vieille tu rêves. C’est pas un gars pour toi » Répondit-elle en lui faisant non du doigt, tout sourire.
« T’es vraiment pas sympa ! » Dit-elle en faisant mine de bouder. « Je suis sûre que j’aurais mes chances en plus ! »
« Laisses tombé, il est gay, c’est pas la peine » Dit-elle en faisant mine d’être dépitée. Oui c’est vrai, ce n’était pas bien de mentir… Mais bon, il fallait la comprendre. Elle avait galéré à entamé une discussion avec lui, ce n’était pas pour le laisser filer aussi facilement.
« Naaaaaaaaan c’est pas vrai ?! »
« Je t’assure, j’en revenais pas non plus ! Mais c’est pourtant le cas… »
Elle culpabilisait un peu de déformer la vérité et d’arranger tout cela à sa sauce. Surtout que sa collègue était une fille très gentille et toujours prête à rendre service. Mais voilà, il fallait savoir être égoïste parfois pour obtenir ce que l’on veut. Elle la regarda s’éloignée, dépitée, et esquissa un léger sourire. Oh, elle s’en remettra ! Son plateau en main, elle se dirigea vers le comptoir afin d’apporter la commande. Du coin de l’œil, elle regarda Shang, assis face au bar, en pleine discussion avec le gérant. Décidément, ils semblaient vraiment bien se connaître ces deux là. Elle remercia ensuite le barman pour son service puis alla ramener les boissons aux clients. Arrivée à la table, elle se pencha, comme toujours, et posa les verres. En se redressant, elle se retourna vers le bar, en direction de Shang, mais celui-ci n’avait pas bougé. Dommage, elle aurait bien voulu qu’il la regarde.
C’est alors qu’elle entendit des voix s’élevées. Rien d’étonnant dans un bar, mais cette fois, cela ressemblait à une dispute. Elle regarda d’où provenaient ces cris et aperçu, non loin d’elle, deux hommes en train de se chercher querelle. Ils étaient tous les deux debout, face à face, à se pousser mutuellement. Lucy ne bougea pas, elle se contentait de les observer. Elle savait qu’elle n’avait pas besoin d’intervenir, son patron s’en chargera très bien si ça continu. Mais cela ne cessa pas et les deux hommes devenaient de plus en plus violents. C’est alors qu’elle vit Mr Yajima s’approcher d’eux et leur demandé de se calmer ou bien de régler leur problème dehors. Mais cela n’eut aucun effet sur eux. L’un des deux frappa l’autre. Lucy ne sembla pas tiquer plus que ça. Elle avait l’habitude de ce genre de comportement et à vrai dire, cela l’exaspérait. Elle avait juste envie de leur mettre un bon coup dans les testicules, histoire de les calmer. Mais Mr Yajima lui avait déjà dit que ce n’était pas la bonne méthode, alors elle se retenait. Son patron décida de les trainer jusqu’à la sortie. Lucy s’écarta afin de les laisser passer, mais alors qu’elle pensait la bagarre contrôlée, l’un des deux hommes reparti dans une série d’insulte à l’encontre de l’autre. Et c’est reparti. Lucy soupira et espérait que son patron allait réussir à mettre fin à cette bêtise tout seul. Lucy ne percevait pas le danger et était placée assez près de la scène. C’est alors que Shang arriva et se mit devant elle. Elle le regarda alors, surprise. Voulait-il la protéger ? Elle le fixait sans un mot, toujours stupéfaite de cette réaction, tandis que Shang calmait la situation. A cet instant, Il paraissait si fort, sûr de lui et imperturbable. En moins de quelques secondes, il avait réussit à les faire sortir, sans recourir à la violence. Lucy n’en revenait pas. Elle ne s’attendait pas à ça. C’est alors qu’il se tourna vers elle et lui demanda si tout allait bien. Lucy ne répondit pas tout de suite. Elle était encore sous l’effet de la surprise. Elle ne savait pas comment réagir, personne n’avait encore cherché à la protéger comme ça, mis à part son père -mais ça c’était différent. Elle avait toujours prit l’habitude de se débrouiller par elle-même et de se défendre sans l’aide se personne. Elle en était d’ailleurs plutôt fière. Mais elle avait apprécié le geste de Shang.
« Euh… O-oui, merci. C’est gentil de t’être mis au milieu… Merci » Dit-elle doucement.
Elle leva alors les yeux vers lui et par inadvertance, croisa son regard. Cependant, au lieu de détourner le regard comme avait l’habitude de faire, elle resta à le regarder dans les yeux. Puis, après quelques secondes, les baissa et se remit à sourire comme si de rien n’était. Elle s’éclipsa alors rapidement, chose qui n’était pas dans ses habitudes, et se rendit rapidement jusqu’aux vestiaires, sentant ses joues s’enflammer de nouveau. Elle s’approcha du lavabo et alluma le robinet. Elle passa ses mains sous l’eau et se mouilla légèrement le visage afin de se calmer. Elle se regarda alors dans le miroir, quelques gouttes roulant le long de ses joues.
« Allez reprends toi, qu’est c’qui te prend ?! »
Elle inspira profondément puis, après quelques minutes retourna en salle comme si de rien n’était, tout sourire.
Invité
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Sam 7 Jan 2017 - 22:43
En se retournant, Shang pensait retrouver en face de lui une jeune femme campée sur ses deux jambes fières. Elle l’était, droite et fière, non apeurée par la situation, cependant son visage traduisait de l’étonnement. Comme si la réaction du hunter était toute nouvelle pour elle. Comme si, elle ne s’y était pas attendus. Pourtant, pour lui, il était normal d’intervenir. Plaisir ou juste étonnement, il ne pouvait savoir mais, sa réponse était assez hésitante pour qu’il soit rassuré. Elle n’avait pas mal pris son intervention, bien au contraire. Elle le remercia, et il ferma les yeux en hochant la tête pour faire comprendre sans parler qu’il entendait sans pour autant les trouver nécessaire. Il n’aurait jamais pu laisser les choses dériver et il s’en serait voulu si quiconque l’avait blessée. De manière franche et non forcé, il se mit à sourire à son tour alors que leurs regards se croisaient sans pour autant que l’un ou l’autre en soit gêné. Avec un peu de chance et sans retenu, il aurait presque pu sourire jusqu’aux oreilles. Mais en tout cas, même si on en était pas à là, son sourire était assez grand pour qu’il ne ressemble pas à une seule barre droite. C’était un bon début ! On pouvait dire que Lucy avait une bonne influence sur lui, maintenant qu’il était légèrement plus à l’aise à ces côtés, il pouvait se comporter comme il l’était dans sa vie de tous les jours avec son entourage.
Alors qu’elle prenait congé de lui sans plus de chichi – un peu comme lui en début de soirée – le jeune homme prit le temps de regarder dans quelle direction elle partait. Les yeux bloqués sur ses cheveux, pourquoi ses cheveux ? Eh bien, il fronça les sourcils, il ne savait même pas lui-même. Il se gratta les cheveux en soupirant tandis que sa main continuait son chemin sur sa joue, puis son menton. Il secoua la tête en riant doucement, il n’avait plus qu’à attendre la fin de son service enfin de compte. Il ne pouvait pas se résoudre à partir sans ne même pas prendre la peine de creuser un peu plus loin. Malgré son énergie, la jeune femme avait réussi à s’imposer en douceur face au jeune homme, elle avait le mérite de l’avoir pris dans le sens des poils. Alors, il ne pouvait que lui rendre l’appareil. Il était aussi curieux, il avait envie de savoir jusqu’où elle le mènerait. Lui qui contrôlait toujours tout chez lui, il avait envie de voir ce que ça faisait de laisser quelqu’un prendre les devants, le guider dans le sens qu’elle le souhaitait tout en sachant qu’il la suivrait. Il ne lui ferait peut-être pas encore entièrement confiance mais, il était assez curieux pour faire semblant.
Yajima lui tapota l’épaule dans une franche accolade, alors qu’il le suivait de nouveau bar et réfléchissait à une nouvelle idée pour changer de son éternel bière. Sur les conseils de son ami, il accepta un verre de rhum japonais qui était selon lui… Le meilleur du monde. Il était, en tout cas, d’une très bonne couleur ambrée alors qu’il tournait le verre devant ces yeux pour regarder le liquide à l’intérieur. Alors qu’il se décidait enfin à laisser l’alcool couler dans sa bouche, puis dans sa gorge, il prit le temps de regarder la jeune femme qui servait, tout en nettoyant les tables non occupées, sûrement en provision de la fermeture qui ne tarderait pas à arriver. Comme tout à l’heure, il prit la peine de la regarder en admirant de nouveau son sérieux. Elle en était encore plus charmante à ces yeux. Alors qu’elle finissait de caler des verres vides sur son plateau, elle se retourna et de nouveau leurs regards se croisèrent. Contrairement à quelques minutes plus tôt, il ne s’en cacha pas. Préfèrent, prendre une deuxième gorgée puis, seulement, de regarder ailleurs. Il avait de plus en plus hâte qu’elle est finie, plus les heures passaient, plus il comprenait qu’elle faisait la fermeture. Il ne savait même pas comment lui faire comprendre qu’il était plutôt partant pour boire un verre ou deux à ces côtés. Il commençait légèrement à sentir tout l’alcool qu’il avait ingurgité monter au cerveau, c’était léger mais cela avait le mérite de le rendre encore un peu plus audacieux. Alors qu’auparavant il se tenait aussi droit qu’un fil de fer, il commençait à prendre une position beaucoup moins sévère. C’était léger bien-sûr, il était juste un peu moins droit mais chez lui, cela exprimait qu’il avait un bon petit coup dans le nez. Bon, pas assez pour lui faire faire tout et n’importe quoi tout de même.
Enfin, une heure avait sonné, tous les clients avaient pris la porte au fur et à mesure. Il avait fallu insister pour certain pour que la fermeture soit respectée, mais en tout cas, à présent les lieux étaient vides. Enfin presque, les bras croisés sur la poitrine Yajima regardait Shang commençait à se lever. Il pensait qu’il aller partir mais non, même pas, le bougre commença à aider les deux serveuses pour que la fermeture soit plus rapide. Plus que de la gentillesse, Shang pensait surtout qu’à trois les derniers détails serraient vite qu’un mauvais souvenir et qu’ainsi, il pourrait enfin apprendre à connaitre Lucy. Il en pouvait plus d’attendre et l’alcool aidant, il avait plus que la bougeotte. Il aida pour porter ce qu’il pouvait y avoir de plus lourd, un balai dans les mains il n’avait pas vraiment à l’air à sa place mais une fois à l’ouvrage, il était rapide, précis et maniaque. Il fronçait justement les sourcils en regardant l’état des vitres mais, il ne fit aucune réflexion. Après tout, ce n’était que quelques traces de doigt. Il ne fallait pas non plus être trop maniaque c’était idiot. Enfin tout était finis ! A une heure 30 tout était plié et les filles pouvaient enfin aller se changer.
[color:db05=cc0000]- Bon, c’est sympa d’avoir aidé, garçon mais maintenant tu peux y aller tu ne crois pas ?
- Non, j’attends quelqu’un.
Sans un mot de plus, il commença à remettre son long manteau noir qui habituellement cachait à la perfection son arme. Pour ce soir, il ne l’avait pas pris, ce qui était assez rare quand il y pensait. Il ne sortait quasiment jamais sans, beaucoup trop méfiant, il était loin de faire confiance au monde de dehors. Il commençait justement à ruminer en pensant au danger que pouvait être l’extérieur à cette heure-ci. Certes le quartier était loin d’être malfamé mais tout de même. Il avait été complétement inconscient de ne pas prendre Katashi avec lui. En y pensant, il n’accepterait pas que Lucy rentre toute seule alors qu’il pouvait très bien être à ces côtés. Sévère, il réfléchissait même aux endroits qu’il fallait éviter à tout prix, soit parce qu’il n’y avait pas assez de lumière dans les rues, soit parce qu’il arrêtait souvent des fous furieux dans ceux-là. Il n’avait même pas senti la présence de Lucy s’approchant de lui. Elle n’avait même pas essayé d’être discrète mais il était tellement occupé à faire une liste dans son esprit de tous les lieux qu’il n’appréciait guère qu’il ne l’avait pas vu. Il fallut qu’elle se racle la gorge pour qu’il reprenne conscience qu’il n’était plus vraiment dans la réalité.
Enfin, il la regarda de nouveau. C’était donc devenu son seul centre d’activité. Depuis qu’il l’avait rencontrée, il avait passé son temps à la regarder encore et encore. Il se contenta de rire doucement en se grattant la nuque.
- Je crois que j’étais parti ailleurs là… Je me suis dit, que ce petit verre ça ne pouvait pas être une si mauvaise idée que ça. Je suis donc resté pour t'attendre...
Finit-il en levant un sourcil en hauteur interrogateur en attendant qu’elle lui donne son propre avis sur la question.
Alors qu’elle prenait congé de lui sans plus de chichi – un peu comme lui en début de soirée – le jeune homme prit le temps de regarder dans quelle direction elle partait. Les yeux bloqués sur ses cheveux, pourquoi ses cheveux ? Eh bien, il fronça les sourcils, il ne savait même pas lui-même. Il se gratta les cheveux en soupirant tandis que sa main continuait son chemin sur sa joue, puis son menton. Il secoua la tête en riant doucement, il n’avait plus qu’à attendre la fin de son service enfin de compte. Il ne pouvait pas se résoudre à partir sans ne même pas prendre la peine de creuser un peu plus loin. Malgré son énergie, la jeune femme avait réussi à s’imposer en douceur face au jeune homme, elle avait le mérite de l’avoir pris dans le sens des poils. Alors, il ne pouvait que lui rendre l’appareil. Il était aussi curieux, il avait envie de savoir jusqu’où elle le mènerait. Lui qui contrôlait toujours tout chez lui, il avait envie de voir ce que ça faisait de laisser quelqu’un prendre les devants, le guider dans le sens qu’elle le souhaitait tout en sachant qu’il la suivrait. Il ne lui ferait peut-être pas encore entièrement confiance mais, il était assez curieux pour faire semblant.
Yajima lui tapota l’épaule dans une franche accolade, alors qu’il le suivait de nouveau bar et réfléchissait à une nouvelle idée pour changer de son éternel bière. Sur les conseils de son ami, il accepta un verre de rhum japonais qui était selon lui… Le meilleur du monde. Il était, en tout cas, d’une très bonne couleur ambrée alors qu’il tournait le verre devant ces yeux pour regarder le liquide à l’intérieur. Alors qu’il se décidait enfin à laisser l’alcool couler dans sa bouche, puis dans sa gorge, il prit le temps de regarder la jeune femme qui servait, tout en nettoyant les tables non occupées, sûrement en provision de la fermeture qui ne tarderait pas à arriver. Comme tout à l’heure, il prit la peine de la regarder en admirant de nouveau son sérieux. Elle en était encore plus charmante à ces yeux. Alors qu’elle finissait de caler des verres vides sur son plateau, elle se retourna et de nouveau leurs regards se croisèrent. Contrairement à quelques minutes plus tôt, il ne s’en cacha pas. Préfèrent, prendre une deuxième gorgée puis, seulement, de regarder ailleurs. Il avait de plus en plus hâte qu’elle est finie, plus les heures passaient, plus il comprenait qu’elle faisait la fermeture. Il ne savait même pas comment lui faire comprendre qu’il était plutôt partant pour boire un verre ou deux à ces côtés. Il commençait légèrement à sentir tout l’alcool qu’il avait ingurgité monter au cerveau, c’était léger mais cela avait le mérite de le rendre encore un peu plus audacieux. Alors qu’auparavant il se tenait aussi droit qu’un fil de fer, il commençait à prendre une position beaucoup moins sévère. C’était léger bien-sûr, il était juste un peu moins droit mais chez lui, cela exprimait qu’il avait un bon petit coup dans le nez. Bon, pas assez pour lui faire faire tout et n’importe quoi tout de même.
Enfin, une heure avait sonné, tous les clients avaient pris la porte au fur et à mesure. Il avait fallu insister pour certain pour que la fermeture soit respectée, mais en tout cas, à présent les lieux étaient vides. Enfin presque, les bras croisés sur la poitrine Yajima regardait Shang commençait à se lever. Il pensait qu’il aller partir mais non, même pas, le bougre commença à aider les deux serveuses pour que la fermeture soit plus rapide. Plus que de la gentillesse, Shang pensait surtout qu’à trois les derniers détails serraient vite qu’un mauvais souvenir et qu’ainsi, il pourrait enfin apprendre à connaitre Lucy. Il en pouvait plus d’attendre et l’alcool aidant, il avait plus que la bougeotte. Il aida pour porter ce qu’il pouvait y avoir de plus lourd, un balai dans les mains il n’avait pas vraiment à l’air à sa place mais une fois à l’ouvrage, il était rapide, précis et maniaque. Il fronçait justement les sourcils en regardant l’état des vitres mais, il ne fit aucune réflexion. Après tout, ce n’était que quelques traces de doigt. Il ne fallait pas non plus être trop maniaque c’était idiot. Enfin tout était finis ! A une heure 30 tout était plié et les filles pouvaient enfin aller se changer.
[color:db05=cc0000]- Bon, c’est sympa d’avoir aidé, garçon mais maintenant tu peux y aller tu ne crois pas ?
- Non, j’attends quelqu’un.
Sans un mot de plus, il commença à remettre son long manteau noir qui habituellement cachait à la perfection son arme. Pour ce soir, il ne l’avait pas pris, ce qui était assez rare quand il y pensait. Il ne sortait quasiment jamais sans, beaucoup trop méfiant, il était loin de faire confiance au monde de dehors. Il commençait justement à ruminer en pensant au danger que pouvait être l’extérieur à cette heure-ci. Certes le quartier était loin d’être malfamé mais tout de même. Il avait été complétement inconscient de ne pas prendre Katashi avec lui. En y pensant, il n’accepterait pas que Lucy rentre toute seule alors qu’il pouvait très bien être à ces côtés. Sévère, il réfléchissait même aux endroits qu’il fallait éviter à tout prix, soit parce qu’il n’y avait pas assez de lumière dans les rues, soit parce qu’il arrêtait souvent des fous furieux dans ceux-là. Il n’avait même pas senti la présence de Lucy s’approchant de lui. Elle n’avait même pas essayé d’être discrète mais il était tellement occupé à faire une liste dans son esprit de tous les lieux qu’il n’appréciait guère qu’il ne l’avait pas vu. Il fallut qu’elle se racle la gorge pour qu’il reprenne conscience qu’il n’était plus vraiment dans la réalité.
Enfin, il la regarda de nouveau. C’était donc devenu son seul centre d’activité. Depuis qu’il l’avait rencontrée, il avait passé son temps à la regarder encore et encore. Il se contenta de rire doucement en se grattant la nuque.
- Je crois que j’étais parti ailleurs là… Je me suis dit, que ce petit verre ça ne pouvait pas être une si mauvaise idée que ça. Je suis donc resté pour t'attendre...
Finit-il en levant un sourcil en hauteur interrogateur en attendant qu’elle lui donne son propre avis sur la question.
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Dim 8 Jan 2017 - 2:58
Lucy s’était remise activement au travail. Elle avait eut un petit moment de faiblesse lorsque Shang s’était interposé entre elle et la fameuse bagarre de tout à l’heure. Elle ne savait pas pourquoi, mais la réaction de Shang l’avait touchée. Était-ce parce qu’elle n’avait pas l’habitude ? Peut-être… Après tout, malgré sa force de caractère, elle était très sensible ; même si cela ne se voyait pas de primes abords. Elle était une femme et comme la plupart d’entres elle, elle était assez fleur bleue. Rajoutez à cela de la franchise et un brin d’impulsivité et vous avez un résultat assez surprenant. Et comme mademoiselle ne sait pas comment gérer ses sentiments, elle se retrouve à agir de façon étrange lorsque ceux-ci font surface. C’était d’ailleurs certainement ce qui s’était produit face à Shang tout à l’heure. Et puis le fait de croiser son regard comme ça lui avait procuré une impression qu’elle n’avait pas l’habitude de ressentir. Elle n’aurait même pas pu la décrire. En y repensant, elle se mit à nouveau à rougir et se secoua rapidement la tête afin de retrouver ses esprits et le plus important, un teint normal. Elle qui essayait à tout prix de paraitre confiante, forte et sans peur auprès des autres, ne voulait surtout pas que quelqu’un la voit rougir ainsi ; après tout, sa réputation était en jeu. Déjà que Shang l’avait surpris dans cet état là, c’était bien suffisant ! Elle débarrassa les verres vides d’une énième table et la nettoya ardemment afin de se sortir tout ceci de l’esprit. Elle n’avait pas envie de se prendre la tête avec ça ; déjà que ce jeune homme l’intriguait plus que la normal…
Lucy continua ainsi son travail en évitant de croiser Shang ou de le regarder, au moins jusqu’à la fin de son service. Il fallait qu’elle garde la tête sur les épaules et qu’elle reste attentive à son travail jusqu’au bout. Elle qui était consciencieuse, elle ne voulait pas délaisser les autres clients et donner une mauvaise impression d’elle ou encore de l’établissement. Elle avait l’habitude de dire « il y a une heure pour tout : travailler, manger et s’amuser ». Donc elle se lâchera le moment venu, pas avant. Et puis, l’heure de la fermeture approchait à grands pas, elle pouvait bien tenir jusque là. C’est pourquoi, lorsqu’un jeune homme plutôt éméché lui demanda de lui servir un autre verre, elle s’exécuta avec le sourire. Sans attendre, elle alla chercher son cocktail et le lui apporta assez rapidement. Et comme d’habitude, elle joua de ses charmes pour lui soutirer un max. Les types dans son genre, complètement soûls, étaient souvent les plus généreux en matière de pourboires. Bon, ce n’était pas très sympa de profiter d’eux ainsi, mais bon, eux s’en mettaient plein les yeux à la mater ; elle s’en mettait plein les poches. C’était un bon compromis. Et puis, elle s’était fixé une limite : elle n’acceptait jamais les sommes trop importante, elle n’était pas une voleuse non plus.
La nuit était déjà bien avancée et le bar n’allait pas tarder à fermer ses portes. Petit à petit, les gens commençaient à s’en aller. Bien entendu, certains étaient beaucoup de mal à quitter les lieux. Souvent bourrés, ils n’avaient pas envie de s’arrêter de boire et faire la fête, et encore moins rentrer chez eux. Avec ce genre de personnes, Lucy savait comment gérer. Elle avait apprit avec le temps à les sortir sans trop de problèmes. Il lui arrivait parfois d’appeler un taxi pour ceux qu’elle ne sentait pas capable de rentrer tout seul. Elle ne voulait pas qu’ils leur arrivent quelque chose. La plupart de temps, elle payait le taxi elle-même ; après tout, l’argent qu’elle récoltait venait en grande partie de leur poche donc elle pouvait bien faire ça. Et puis, ils appréciaient le geste et le lui rendaient bien lorsqu’ils repassaient. Ce fut d’ailleurs ce qu’il fit pour un homme qu’elle avait l‘habitude de voir ces derniers jours. Un homme d’un certain âge avec qui elle aimait discuter et qui n’avait jamais eu aucun geste déplacé envers elle. Elle l ‘aimait bien quoi. Elle lui servit donc un dernier verre et appela un taxi pendant ce temps. Et lorsque celui-ci fut arrivé, elle aida ce monsieur à monter dans la voiture et paya d’avance la course au chauffeur. Elle regarda la voiture s’éloigné, puis retourna rapidement à l’intérieur. Il était temps de faire un brin de ménage à présent !
Lucy balaya la salle du regard et aperçu Shang, toujours assit au comptoir. D’abord surprise de voir encore ici, elle esquissa ensuite un sourire. Sans un mot, elle entama le ménage, en compagnie de sa collègue. Nettoyage des tables et de certaines banquettes, coups de balais, serpillère… Mais alors que les deux jeunes femmes s’activaient pour finir assez vite Shang se joignit à elles. Les deux serveuses le regardèrent alors, à la fois surprises et amusées. Lucy se mit à sourire en le voyant ainsi. Il ne semblait pas à sa place, mais elle appréciait le geste. Elle ne s’était pas trompée sur lui, il était vraiment quelqu’un de différent ; agréablement différent bien sûr. Son comportement lui donnait encore plus envie de le connaitre. Pourquoi faisait-il tout cela ? Pour les beaux yeux du patron ? De sa collègue ? Ou bien… Serait-ce pour elle? Tout en gardant son sourire, elle continua ce qu’elle était en train de faire et s’empressa de terminer au plus vite. Une fois le grand ménage fait, Lucy se rendit jusqu’aux vestiaires où elle se changea. Elle se changeait toujours après le boulot, question de confort. Elle bougeait tellement pendant son service qu’elle ne pouvait pas rester avec ces vêtements pleins de sueur. C’était juste impossible pour elle qui aimait être au top. Elle enfila alors une petite robe noire toute simple, dans laquelle elle se sentait à l’aise, ainsi que son manteau. Elle attrapa son sac à main et se dépêcha de retourner dans la grande salle. Shang étant dos à elle, elle profita de cet instant pour se recoiffer rapidement avec sa main et se mettre un rapide coup de parfum. Elle s’approcha ensuite de lui, mais celui-ci ne semblait pas l’avoir entendu. Il paraissait perdu dans ses pensées. Lucy se racla légèrement la gorge afin de lui faire remarquer sa présence et lorsqu’il se retourna vers elle, elle esquissa un léger sourire, plus naturel cette fois. Ce qu’il lui dit lui fit plaisir. Il avait donc réfléchis à sa proposition et avait même finit par l’accepter. Elle ne pensait pas qu’il le ferait aussi rapidement, mais peu importe.
« Hm… Je ne sais pas troooop… » Dit-elle en faisant mine de réfléchir. « Bon, vu que tu as été un gentil garçon toute la soirée, je veux bien ! » Ajouta-t-elle en riant légèrement et lui offrant l’un de ces plus beaux sourires.
Le taquiner un peu ne pouvait pas faire de mal, elle espérait même le détendre un peu. Elle voyait qu’il semblait un peu nerveux et même si cela l’amusait, elle voulait qu’il soit à l’aise avec elle. Elle salua son patron et ses collègues de la main puis passa à côté de Shang, le frôlant presque.
« Allez viens, on va bien s’amuser je le sens ! » Dit-elle d’un ton enjoué en lui attrapant soudainement la main.
Sans plus attendre, elle se dirigea vers la sortie, le tirant pour qu’il la suive. Ce geste était à la fois délicat et plein d’entrain. Elle qui n’aimait pas tellement les contacts physique, s’était laissé emporté par l’excitation. Oui, elle était toute excitée à l’idée de passer un peu de temps avec lui et comptait bien en profiter. Certes, elle ne le connaissait pas, mais cela ne la freinait pas du tout, bien au contraire. Étrangement, elle sentait le besoin de se lâcher et à priori, cela ne lui ferait pas de mal à lui non plus. Une fois à l’extérieur, elle lâcha sa main et regarda autour d’elle, réfléchissant à un endroit où ils pourraient se poser tranquillement. Malheureusement, à cette heure-là, il serait difficile de trouver un bar d’ouvert. A part les boites de nuits… Mais ce n’était pas le genre d’endroit propice pour discuter tranquillement. Et c’était tout ce qu’elle voulait pour l’instant, parler avec lui. Une idée lui traversa alors l’esprit. Elle se retourna alors vers Shang.
« Dis moi, tu n’es pas un psychopathe ou un truc de ce genre hein ? Ca m’embêterait quand même, je n’ai pas vraiment prévu de mourir ce soir tu vois. » Dit-elle sur un ton de plaisanterie. Elle enchaina ensuite. « Non car vu l’heure, ça va être difficile de trouver un bar d’ouvert mais comme j’ai vraiment envie de boire ce verre, je te propose de venir le boire chez moi. Ca te dirait ? »
Toujours le sourire aux lèvres, elle le regardait, attendant sa réponse. Une fois sa proposition approuvée, ils se mirent tous les deux en chemin, direction l’appartement de Lucy. Celui-ci n’était pas très loin du bar où elle travaillait, mais il fallait passer par un quartier peu fréquentable pour s’y rendre. Mais cela ne semblait pas inquiéter la jeune femme plus que cela ; après tout, elle avait l’habitude d’emprunter cette route. Il ne lui était encore rien arrivé pour l’instant et à vrai dire, elle ne pensait pas du tout à cela.
« Et sinon, ca t’arrives souvent de boire tout seul ? » Demanda-t-elle en marchant.
Elle était assez directe, mais elle avait eu envie de lui poser cette question depuis le début de la soirée alors pourquoi se retenir ? Alors qu’elle se tenait près de lui, elle détourna légèrement les yeux vers lui pour le regarder. Plus ils avançaient, plus ils se rapprochaient du quartier mal famé et plus Lucy semblait pressée. Alors qu’ils passaient devant un hôtel plutôt louche au néon plus que voyant et vulgaire, Lucy attrapa le bras de Shang et le tira avec elle. Ils tournèrent dans la rue à côté de l’hôtel et se retrouvèrent dans un cul de sac assez sombre, seulement éclairé par un pauvre petit lampadaire. Lucy lâcha Shang et se mit alors accroupit. Sans se soucier de ce qu’il pouvait penser, elle fouilla dans son sac et en sortit un bol et une bouteille de lait. Au moment ou elle versa le liquide dans le bol, des petits bruits se firent entendre. C’est alors que des miaulements se mirent à résonner dans la rue et que des petits chats sortirent de leur cachette. Attirés par le lait, ils s’approchèrent sans peur.
« Désolée, je suis pas trop en avance ce soir. » Dit-elle aux minous en souriant tendrement.
Elle referma ensuite la bouteille et se releva en la rangeant dans son sac. Depuis qu’elle avait commencé son travail, elle avait prit l’habitude de nourrir les chats du quartier. Elle n’avait pas pu s’en empêcher quand elle les avait vus pour la première fois. Et oui, elle était comme ça notre petite Lucy. Et peu lui importait s’il lui arrivait quelque chose à trainer trop longtemps dans le coin. Elle ne voyait pas le danger.
« Désolée du détour. » Dit-elle tout simplement à Shang, tout en regardant les chats affectueusement. «Mais je ne pouvais pas laisser ces pauvres bêtes mourir de faim ! »
Une fois le bol vide, Lucy le ramassa, caressa quelques minous au passage puis retourna auprès de Shang. Peu importe si la prenait pour une folle d’agir de cette façon, ce que pouvait bien penser les autres elle s’en fichait. Elle passa l’une de ses mains dans ses cheveux, de manière sensuelle, puis reprit sa marche sans un mot. Sentant que Shang ne suivait pas, elle s’arrêta et se tourna vers lui.
« Tu viens ? A moins que tu préfère la compagnie des chats à la mienne ? » Dit-elle pour l’embêter un peu, le tout en lui faisant un léger sourire aguicheur.
Lucy continua ainsi son travail en évitant de croiser Shang ou de le regarder, au moins jusqu’à la fin de son service. Il fallait qu’elle garde la tête sur les épaules et qu’elle reste attentive à son travail jusqu’au bout. Elle qui était consciencieuse, elle ne voulait pas délaisser les autres clients et donner une mauvaise impression d’elle ou encore de l’établissement. Elle avait l’habitude de dire « il y a une heure pour tout : travailler, manger et s’amuser ». Donc elle se lâchera le moment venu, pas avant. Et puis, l’heure de la fermeture approchait à grands pas, elle pouvait bien tenir jusque là. C’est pourquoi, lorsqu’un jeune homme plutôt éméché lui demanda de lui servir un autre verre, elle s’exécuta avec le sourire. Sans attendre, elle alla chercher son cocktail et le lui apporta assez rapidement. Et comme d’habitude, elle joua de ses charmes pour lui soutirer un max. Les types dans son genre, complètement soûls, étaient souvent les plus généreux en matière de pourboires. Bon, ce n’était pas très sympa de profiter d’eux ainsi, mais bon, eux s’en mettaient plein les yeux à la mater ; elle s’en mettait plein les poches. C’était un bon compromis. Et puis, elle s’était fixé une limite : elle n’acceptait jamais les sommes trop importante, elle n’était pas une voleuse non plus.
La nuit était déjà bien avancée et le bar n’allait pas tarder à fermer ses portes. Petit à petit, les gens commençaient à s’en aller. Bien entendu, certains étaient beaucoup de mal à quitter les lieux. Souvent bourrés, ils n’avaient pas envie de s’arrêter de boire et faire la fête, et encore moins rentrer chez eux. Avec ce genre de personnes, Lucy savait comment gérer. Elle avait apprit avec le temps à les sortir sans trop de problèmes. Il lui arrivait parfois d’appeler un taxi pour ceux qu’elle ne sentait pas capable de rentrer tout seul. Elle ne voulait pas qu’ils leur arrivent quelque chose. La plupart de temps, elle payait le taxi elle-même ; après tout, l’argent qu’elle récoltait venait en grande partie de leur poche donc elle pouvait bien faire ça. Et puis, ils appréciaient le geste et le lui rendaient bien lorsqu’ils repassaient. Ce fut d’ailleurs ce qu’il fit pour un homme qu’elle avait l‘habitude de voir ces derniers jours. Un homme d’un certain âge avec qui elle aimait discuter et qui n’avait jamais eu aucun geste déplacé envers elle. Elle l ‘aimait bien quoi. Elle lui servit donc un dernier verre et appela un taxi pendant ce temps. Et lorsque celui-ci fut arrivé, elle aida ce monsieur à monter dans la voiture et paya d’avance la course au chauffeur. Elle regarda la voiture s’éloigné, puis retourna rapidement à l’intérieur. Il était temps de faire un brin de ménage à présent !
Lucy balaya la salle du regard et aperçu Shang, toujours assit au comptoir. D’abord surprise de voir encore ici, elle esquissa ensuite un sourire. Sans un mot, elle entama le ménage, en compagnie de sa collègue. Nettoyage des tables et de certaines banquettes, coups de balais, serpillère… Mais alors que les deux jeunes femmes s’activaient pour finir assez vite Shang se joignit à elles. Les deux serveuses le regardèrent alors, à la fois surprises et amusées. Lucy se mit à sourire en le voyant ainsi. Il ne semblait pas à sa place, mais elle appréciait le geste. Elle ne s’était pas trompée sur lui, il était vraiment quelqu’un de différent ; agréablement différent bien sûr. Son comportement lui donnait encore plus envie de le connaitre. Pourquoi faisait-il tout cela ? Pour les beaux yeux du patron ? De sa collègue ? Ou bien… Serait-ce pour elle? Tout en gardant son sourire, elle continua ce qu’elle était en train de faire et s’empressa de terminer au plus vite. Une fois le grand ménage fait, Lucy se rendit jusqu’aux vestiaires où elle se changea. Elle se changeait toujours après le boulot, question de confort. Elle bougeait tellement pendant son service qu’elle ne pouvait pas rester avec ces vêtements pleins de sueur. C’était juste impossible pour elle qui aimait être au top. Elle enfila alors une petite robe noire toute simple, dans laquelle elle se sentait à l’aise, ainsi que son manteau. Elle attrapa son sac à main et se dépêcha de retourner dans la grande salle. Shang étant dos à elle, elle profita de cet instant pour se recoiffer rapidement avec sa main et se mettre un rapide coup de parfum. Elle s’approcha ensuite de lui, mais celui-ci ne semblait pas l’avoir entendu. Il paraissait perdu dans ses pensées. Lucy se racla légèrement la gorge afin de lui faire remarquer sa présence et lorsqu’il se retourna vers elle, elle esquissa un léger sourire, plus naturel cette fois. Ce qu’il lui dit lui fit plaisir. Il avait donc réfléchis à sa proposition et avait même finit par l’accepter. Elle ne pensait pas qu’il le ferait aussi rapidement, mais peu importe.
« Hm… Je ne sais pas troooop… » Dit-elle en faisant mine de réfléchir. « Bon, vu que tu as été un gentil garçon toute la soirée, je veux bien ! » Ajouta-t-elle en riant légèrement et lui offrant l’un de ces plus beaux sourires.
Le taquiner un peu ne pouvait pas faire de mal, elle espérait même le détendre un peu. Elle voyait qu’il semblait un peu nerveux et même si cela l’amusait, elle voulait qu’il soit à l’aise avec elle. Elle salua son patron et ses collègues de la main puis passa à côté de Shang, le frôlant presque.
« Allez viens, on va bien s’amuser je le sens ! » Dit-elle d’un ton enjoué en lui attrapant soudainement la main.
Sans plus attendre, elle se dirigea vers la sortie, le tirant pour qu’il la suive. Ce geste était à la fois délicat et plein d’entrain. Elle qui n’aimait pas tellement les contacts physique, s’était laissé emporté par l’excitation. Oui, elle était toute excitée à l’idée de passer un peu de temps avec lui et comptait bien en profiter. Certes, elle ne le connaissait pas, mais cela ne la freinait pas du tout, bien au contraire. Étrangement, elle sentait le besoin de se lâcher et à priori, cela ne lui ferait pas de mal à lui non plus. Une fois à l’extérieur, elle lâcha sa main et regarda autour d’elle, réfléchissant à un endroit où ils pourraient se poser tranquillement. Malheureusement, à cette heure-là, il serait difficile de trouver un bar d’ouvert. A part les boites de nuits… Mais ce n’était pas le genre d’endroit propice pour discuter tranquillement. Et c’était tout ce qu’elle voulait pour l’instant, parler avec lui. Une idée lui traversa alors l’esprit. Elle se retourna alors vers Shang.
« Dis moi, tu n’es pas un psychopathe ou un truc de ce genre hein ? Ca m’embêterait quand même, je n’ai pas vraiment prévu de mourir ce soir tu vois. » Dit-elle sur un ton de plaisanterie. Elle enchaina ensuite. « Non car vu l’heure, ça va être difficile de trouver un bar d’ouvert mais comme j’ai vraiment envie de boire ce verre, je te propose de venir le boire chez moi. Ca te dirait ? »
Toujours le sourire aux lèvres, elle le regardait, attendant sa réponse. Une fois sa proposition approuvée, ils se mirent tous les deux en chemin, direction l’appartement de Lucy. Celui-ci n’était pas très loin du bar où elle travaillait, mais il fallait passer par un quartier peu fréquentable pour s’y rendre. Mais cela ne semblait pas inquiéter la jeune femme plus que cela ; après tout, elle avait l’habitude d’emprunter cette route. Il ne lui était encore rien arrivé pour l’instant et à vrai dire, elle ne pensait pas du tout à cela.
« Et sinon, ca t’arrives souvent de boire tout seul ? » Demanda-t-elle en marchant.
Elle était assez directe, mais elle avait eu envie de lui poser cette question depuis le début de la soirée alors pourquoi se retenir ? Alors qu’elle se tenait près de lui, elle détourna légèrement les yeux vers lui pour le regarder. Plus ils avançaient, plus ils se rapprochaient du quartier mal famé et plus Lucy semblait pressée. Alors qu’ils passaient devant un hôtel plutôt louche au néon plus que voyant et vulgaire, Lucy attrapa le bras de Shang et le tira avec elle. Ils tournèrent dans la rue à côté de l’hôtel et se retrouvèrent dans un cul de sac assez sombre, seulement éclairé par un pauvre petit lampadaire. Lucy lâcha Shang et se mit alors accroupit. Sans se soucier de ce qu’il pouvait penser, elle fouilla dans son sac et en sortit un bol et une bouteille de lait. Au moment ou elle versa le liquide dans le bol, des petits bruits se firent entendre. C’est alors que des miaulements se mirent à résonner dans la rue et que des petits chats sortirent de leur cachette. Attirés par le lait, ils s’approchèrent sans peur.
« Désolée, je suis pas trop en avance ce soir. » Dit-elle aux minous en souriant tendrement.
Elle referma ensuite la bouteille et se releva en la rangeant dans son sac. Depuis qu’elle avait commencé son travail, elle avait prit l’habitude de nourrir les chats du quartier. Elle n’avait pas pu s’en empêcher quand elle les avait vus pour la première fois. Et oui, elle était comme ça notre petite Lucy. Et peu lui importait s’il lui arrivait quelque chose à trainer trop longtemps dans le coin. Elle ne voyait pas le danger.
« Désolée du détour. » Dit-elle tout simplement à Shang, tout en regardant les chats affectueusement. «Mais je ne pouvais pas laisser ces pauvres bêtes mourir de faim ! »
Une fois le bol vide, Lucy le ramassa, caressa quelques minous au passage puis retourna auprès de Shang. Peu importe si la prenait pour une folle d’agir de cette façon, ce que pouvait bien penser les autres elle s’en fichait. Elle passa l’une de ses mains dans ses cheveux, de manière sensuelle, puis reprit sa marche sans un mot. Sentant que Shang ne suivait pas, elle s’arrêta et se tourna vers lui.
« Tu viens ? A moins que tu préfère la compagnie des chats à la mienne ? » Dit-elle pour l’embêter un peu, le tout en lui faisant un léger sourire aguicheur.
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Dim 8 Jan 2017 - 15:31
Joyeux, Shang ne put s’empêcher de rire doucement tandis qu’elle le taquinait gentiment. Un gentil garçon qu’elle avait dit ? Elle ne manquait vraiment pas de vivant cette bonne femme. C’était tout nouveau pour lui, toujours considérait très respectueusement, rare était les personnes qui lui parlait ainsi. Il lui arrivé d’être taquiné bien-sûr en présence d’ami, mais pas comme cela et très rarement. C’était intéressant de voir que malgré leur rencontre toute fraîche, elle faisait preuve d’une familiarité à son égard rafraichissante. Alors qu’il la regardait doucement, apaisé par sa présence, il avala sa salive alors qu’elle le frôlait, puis surpris ouvrit les yeux comme des soucoupes volantes alors qu’elle lui prenait la main sans aucun problème. Notre homme n’était pas très tactile, il fallait l’avouer. Sa propre mère rencontrait pas mal de difficulté pour le prendre dans ses bras ou l’embrasser. Il était de nature à se défiler à tout contact physique autre qu’une accolade rapide. Mais, il n’avait pas vraiment le temps de s’appesantir sur la situation, ni même sur son ressentis que la jeune femme le tirait en direction de la sortis. Allons bon, un peu plus et elle allait lui décrocher le bras !
Il souriait jusqu’aux oreilles ce coup-ci tandis qu’elle se tournait vers lui. Un psychopathe ? Lui ? Il en avait l’air ? Il était vraiment de très bonne humeur car toute cette situation l’amusé presque plus que de raison. Bien-sûr, il fut tout de même surpris par sa proposition. Aller chez elle, maintenant ? Alors qu’il venait tout juste de se rencontrer ? C’était un peu rapide, non ? Il se connaissait à peine, elle était incapable de savoir très précisément quel type d’homme il était. Mais d’où venait-elle, sérieusement ? Songeur, il se gratta légèrement le menton avant de hocher la tête.
- Heureusement que je ne suis pas un pervers psychopathe qui aime tuer des bonnes femmes dans la torture… car j’accepte.
Il se contenta de regarder la jeune femme en souriant d’un air légèrement taquin. Bah oui, il était fier de sa réponse quoi ! Elle ne faisait pas que deux mots et en plus, il avait fait un peu d’humour si ce n’était pas beau tout ça ! Sur ceux, il suivit la jeune femme puisqu’il ne connaissait pas la route. Ils marchaient tranquillement et à bon rythme, côte à côte. Alors qu’ils passaient par des rues qu’il considérait fréquentable, il commença à se raidir alors qu’il venait de passer par l’une des rues qu’il qualifiait de vraiment pas fréquentable. Et encore une deuxième. C’est tendu comme un string que l’hunter suivait la jeune femme. Il écoutait tout, attentif au moindre bruit ou murmure. Par habitude, il avait même glissé sa main sous son manteau, il leva les yeux aux ciels alors qu’il posait sa main dans le vide. Cela lui servirait de leçon, plus jamais il ne sortirait avec Katashi, c’était décidé. A ces côtés, la jeune femme n’avait pas l’air de percevoir la tension de l’hunter et pourtant. Sa bouche était redevenue qu’un simple fil de fer, son attention focalisée sur son environnement il écoutait à peine la jeune femme ou juste assez pour suivre la conversation. Il se sentait idiot, il tenta de se convaincre de respirer à fond et de retrouver un peu de raison. Malheureusement, c’était plus fort que lui. Il réussit à reprendre contenance mais, à l’intérieur, tout était activité chez l’hunter. Il discutait avec Lucy, lui répondait en essayant de faire des phrases, heureusement elle avait pris l’habitude de son caractère mais malgré ça, au moindre signe de danger, le jeune homme était dans la capacité d’intervenir en un temps record.
« Et sinon, ça t’arrive souvent de boire tout seul ? »
Cela avait le mérite d’être dit. Rare était les personnes qui lui parlaient ainsi, il en était même un peu surpris. Puis, il se mit à sourire doucement en comprenant que c’était ça qu’il appréciait en sa compagnie. Lucy lui disait les choses comme cela lui venait et advienne que pourra. Alors qu’il allait pour lui rendre, il se mit à soupirer. L’endroit était encore plus malfamé que tout à l’heure, il n’était vraiment pas aidé. Il prit un petit moment pour réfléchir à sa question, il buvait seul, oui, mais très peu. Donc pouvait-on considérer qu’il lui arrivait souvent de boire seul ? Il décida d’être honnête et de lui répondre le plus franchement possible.
- Non, je bois peu mais souvent seul. Je buvais auparavant avec mon frère, maintenant je me contente de boire en ma seul compagnie.
Fronçant les sourcils, il remarqua que la jeune femme pressait le pas. Avait-elle donc enfin un peu peur de cet endroit ? Ce n’était pas trop tôt, un peu plus et il la cataloguerait comme « inconsciente » ! Il s’apprêtait même à la rassurer alors qu’elle lui prenait le bras. Cependant, avant même qu’il est pu ouvrir la bouche, il vit la jeune s’accroupir. Ah non là, c’était trop pour lui. Ils étaient dans un fichu cul de sac de la mort qui tue ! Cela ne le dérangeait pas d’être dans un cul de sac quand ce n’était pas lui qui courrait le risque d’être en position de faiblesse. Il était même prêt à faire une remarque mais au même moment, il vit la jeune femme sortir de son lac une bouteille de lait et remplir un bol. Mais qu’est-ce qu’elle fichait ? Surpris, il attendait de voir à quoi elle jouait avant de faire une seule remarque. Voilà qu’arrivait enfin de petite bête à poil sur quatre pattes félines. La tendresse prit cependant très rapidement la place sur son étonnement. Il était heureux d’avoir vu ça, il avait presque envie de poser sa main sur son épaule pour lui montrer son accord mais elle ne se sentait pas le courage. Il se contenta d’hocher la tête en regardant les animaux s’abreuvaient joyeusement. Pour montrer très distinctement qu’il appréciait ce geste, il se contenta de caresser en se baissant l’une des bêtes.
- Bon appétit. Je comprends, je préfèrerai que tu les nourrices dans un endroit moins dangereux mais, je comprends.
L’intention était si délicate qu’il se retenait de se mettre à genoux pour caresser à son tour tous les petits félins extrêmement affectueux en remerciement d’autant d’attention. Alors que Lucy repartait, Shang marqua un temps d’arrêt, un chat noir à poil long ronronnait contre sa jambe. Lentement, en se collant bien correctement à lui comme pour le marquer de son odeur le chat le coller. L’invitation était clair mais, il devait partir fichtre. Comme pour lui faire plaisir et partir vite derrière, l’Hunter le caressa rapidement prêt à repartir mais peine perdue. L’animal continuait à s’emmêler à lui et voilà que Lucy l’appelait. Ah non, il préférait sa compagnie ça il n’y avait pas de doute mais, il ne savait juste pas quoi faire pour avoir la paix. Il se gratta les cheveux avant de s’accroupir pour caresser un petit moment l’animal.
- Désolé mon pote mais, je n’ai pas assez de temps pour m’occuper d’une bête. Tu vas devoir te contenter de ça.
Rapidement, presque en courant il rejoignit Lucy et la prit par le bras pour ne pas être poursuivis. Il regarda derrière lui, le chat avait repris son chemin. Il le regarda en fronçant les sourcils. L’animal l’avait déjà oublié pour repartir à sa vie de chat errant. Il avait été rapide tiens. Il regarda la jeune femme en lui lâchant le bras rapidement.
- Désolé. Je préfère ta compagnie, aussi surprenante soit-elle. J’espère qu’on est bientôt arrivés même.
Il lui sourit doucement en souriant. Il ne savait pas être aguicheur, ni rien, il ne savait pas si c’était un défaut ou une qualité mais à l’instant présent, il aurait aimé être capable de transpirer un charisme sensuel pour imprégner sa réplique d’un peu plus de quoi ? De drague. Hum, non, en fait ça ne lui aurait pas du tout ressemblé.
Comme un seul homme, ils reprirent leur chemin. De plus en plus proche, Shang aimait le calme entre eux. L’absence de parole ne tuez pas l’atmosphère agréable qui régnait entre eux. Il fallait dire aussi que notre pauvre bougre était incapable de trouver quelque chose à dire. Il aimait bien regarder la jeune femme à la dérober, il aurait bien parlé de l’épisode des chats mais, les gestes avaient suffis à lui apprendre tout ce qu’il devait savoir. Il pouvait très bien poser des questions sur son travail mais, il avait lui-même vu de ses propres yeux en quoi il consisté. Il aurait aussi pu lui demander pourquoi elle travaillait mais, c’était si logique. Pour l’argent et subvenir à ces besoins. Comment parler sans être ennuyant ? Et puis, ce n’était pas sa spécialité, il l’avait prévenu. En même temps, il s’en voulait presque d’être incapable de trouver un sujet de conversation assez noble pour l’entendre parler des heures.
Heureusement pour lui, ils arrivaient tout juste. Si ça ce n’était pas un coup du destin, c’était quoi franchement ? D’un rapide coup d’œil il détailla l’immeuble. Ni trop luxueux, ni trop vétuste, il était parfait pour être assez sécurisé. Sans broncher, il prit le pas en suivant la jeune femme dans la cage d’escalier puis dans le couloir et enfin devant sa porte. Alors qu’il entrait dans le petit appartement son implacable œil de lynx détailla tout ce qui se trouvait à porter d’œil. Ni trop grand, ni trop petit, Lucy avait un appartement dès plus agréable. De couleur neutre, il respirait la féminité et la pâte reconnaissable entre toute de la jeune femme. Dans l’air une odeur douce de femme rendait le lieu apaisant. Quoi ? Oui, il était très sensible aux odeurs et puis quoi ? Il aimait bien ça, ce n’était pas de sa faute. A ces côtés, la jeune femme retirait son manteau et tendait la main pour prendre le sien. Ah oui, c’est vrai ! En revenant à la réalité, il retira son manteau assez lourd tout de même et le lui tendis. Elle lui proposa de prendre ces aises et il hocha la tête en avançant dans ce qui semblait être un petit salon. En regardant autours de lui, il hocha positivement la tête, l’endroit était plaisant. Sur les meubles, il pensait trouver des tonnes de photo comme dans tous les appartements de bonne femme mais, en réalité, son œil ne tomba que sur un petit cadre. Sur la photo, il finit par reconnaître la jeune Lucy et ce qui semblait être ses parents.
- Tu as un intérieur très agréable. Ta famille ta suivis au Japon ? Demanda-t-il abruptement en montrant la photo du doigt.
Il souriait jusqu’aux oreilles ce coup-ci tandis qu’elle se tournait vers lui. Un psychopathe ? Lui ? Il en avait l’air ? Il était vraiment de très bonne humeur car toute cette situation l’amusé presque plus que de raison. Bien-sûr, il fut tout de même surpris par sa proposition. Aller chez elle, maintenant ? Alors qu’il venait tout juste de se rencontrer ? C’était un peu rapide, non ? Il se connaissait à peine, elle était incapable de savoir très précisément quel type d’homme il était. Mais d’où venait-elle, sérieusement ? Songeur, il se gratta légèrement le menton avant de hocher la tête.
- Heureusement que je ne suis pas un pervers psychopathe qui aime tuer des bonnes femmes dans la torture… car j’accepte.
Il se contenta de regarder la jeune femme en souriant d’un air légèrement taquin. Bah oui, il était fier de sa réponse quoi ! Elle ne faisait pas que deux mots et en plus, il avait fait un peu d’humour si ce n’était pas beau tout ça ! Sur ceux, il suivit la jeune femme puisqu’il ne connaissait pas la route. Ils marchaient tranquillement et à bon rythme, côte à côte. Alors qu’ils passaient par des rues qu’il considérait fréquentable, il commença à se raidir alors qu’il venait de passer par l’une des rues qu’il qualifiait de vraiment pas fréquentable. Et encore une deuxième. C’est tendu comme un string que l’hunter suivait la jeune femme. Il écoutait tout, attentif au moindre bruit ou murmure. Par habitude, il avait même glissé sa main sous son manteau, il leva les yeux aux ciels alors qu’il posait sa main dans le vide. Cela lui servirait de leçon, plus jamais il ne sortirait avec Katashi, c’était décidé. A ces côtés, la jeune femme n’avait pas l’air de percevoir la tension de l’hunter et pourtant. Sa bouche était redevenue qu’un simple fil de fer, son attention focalisée sur son environnement il écoutait à peine la jeune femme ou juste assez pour suivre la conversation. Il se sentait idiot, il tenta de se convaincre de respirer à fond et de retrouver un peu de raison. Malheureusement, c’était plus fort que lui. Il réussit à reprendre contenance mais, à l’intérieur, tout était activité chez l’hunter. Il discutait avec Lucy, lui répondait en essayant de faire des phrases, heureusement elle avait pris l’habitude de son caractère mais malgré ça, au moindre signe de danger, le jeune homme était dans la capacité d’intervenir en un temps record.
« Et sinon, ça t’arrive souvent de boire tout seul ? »
Cela avait le mérite d’être dit. Rare était les personnes qui lui parlaient ainsi, il en était même un peu surpris. Puis, il se mit à sourire doucement en comprenant que c’était ça qu’il appréciait en sa compagnie. Lucy lui disait les choses comme cela lui venait et advienne que pourra. Alors qu’il allait pour lui rendre, il se mit à soupirer. L’endroit était encore plus malfamé que tout à l’heure, il n’était vraiment pas aidé. Il prit un petit moment pour réfléchir à sa question, il buvait seul, oui, mais très peu. Donc pouvait-on considérer qu’il lui arrivait souvent de boire seul ? Il décida d’être honnête et de lui répondre le plus franchement possible.
- Non, je bois peu mais souvent seul. Je buvais auparavant avec mon frère, maintenant je me contente de boire en ma seul compagnie.
Fronçant les sourcils, il remarqua que la jeune femme pressait le pas. Avait-elle donc enfin un peu peur de cet endroit ? Ce n’était pas trop tôt, un peu plus et il la cataloguerait comme « inconsciente » ! Il s’apprêtait même à la rassurer alors qu’elle lui prenait le bras. Cependant, avant même qu’il est pu ouvrir la bouche, il vit la jeune s’accroupir. Ah non là, c’était trop pour lui. Ils étaient dans un fichu cul de sac de la mort qui tue ! Cela ne le dérangeait pas d’être dans un cul de sac quand ce n’était pas lui qui courrait le risque d’être en position de faiblesse. Il était même prêt à faire une remarque mais au même moment, il vit la jeune femme sortir de son lac une bouteille de lait et remplir un bol. Mais qu’est-ce qu’elle fichait ? Surpris, il attendait de voir à quoi elle jouait avant de faire une seule remarque. Voilà qu’arrivait enfin de petite bête à poil sur quatre pattes félines. La tendresse prit cependant très rapidement la place sur son étonnement. Il était heureux d’avoir vu ça, il avait presque envie de poser sa main sur son épaule pour lui montrer son accord mais elle ne se sentait pas le courage. Il se contenta d’hocher la tête en regardant les animaux s’abreuvaient joyeusement. Pour montrer très distinctement qu’il appréciait ce geste, il se contenta de caresser en se baissant l’une des bêtes.
- Bon appétit. Je comprends, je préfèrerai que tu les nourrices dans un endroit moins dangereux mais, je comprends.
L’intention était si délicate qu’il se retenait de se mettre à genoux pour caresser à son tour tous les petits félins extrêmement affectueux en remerciement d’autant d’attention. Alors que Lucy repartait, Shang marqua un temps d’arrêt, un chat noir à poil long ronronnait contre sa jambe. Lentement, en se collant bien correctement à lui comme pour le marquer de son odeur le chat le coller. L’invitation était clair mais, il devait partir fichtre. Comme pour lui faire plaisir et partir vite derrière, l’Hunter le caressa rapidement prêt à repartir mais peine perdue. L’animal continuait à s’emmêler à lui et voilà que Lucy l’appelait. Ah non, il préférait sa compagnie ça il n’y avait pas de doute mais, il ne savait juste pas quoi faire pour avoir la paix. Il se gratta les cheveux avant de s’accroupir pour caresser un petit moment l’animal.
- Désolé mon pote mais, je n’ai pas assez de temps pour m’occuper d’une bête. Tu vas devoir te contenter de ça.
Rapidement, presque en courant il rejoignit Lucy et la prit par le bras pour ne pas être poursuivis. Il regarda derrière lui, le chat avait repris son chemin. Il le regarda en fronçant les sourcils. L’animal l’avait déjà oublié pour repartir à sa vie de chat errant. Il avait été rapide tiens. Il regarda la jeune femme en lui lâchant le bras rapidement.
- Désolé. Je préfère ta compagnie, aussi surprenante soit-elle. J’espère qu’on est bientôt arrivés même.
Il lui sourit doucement en souriant. Il ne savait pas être aguicheur, ni rien, il ne savait pas si c’était un défaut ou une qualité mais à l’instant présent, il aurait aimé être capable de transpirer un charisme sensuel pour imprégner sa réplique d’un peu plus de quoi ? De drague. Hum, non, en fait ça ne lui aurait pas du tout ressemblé.
Comme un seul homme, ils reprirent leur chemin. De plus en plus proche, Shang aimait le calme entre eux. L’absence de parole ne tuez pas l’atmosphère agréable qui régnait entre eux. Il fallait dire aussi que notre pauvre bougre était incapable de trouver quelque chose à dire. Il aimait bien regarder la jeune femme à la dérober, il aurait bien parlé de l’épisode des chats mais, les gestes avaient suffis à lui apprendre tout ce qu’il devait savoir. Il pouvait très bien poser des questions sur son travail mais, il avait lui-même vu de ses propres yeux en quoi il consisté. Il aurait aussi pu lui demander pourquoi elle travaillait mais, c’était si logique. Pour l’argent et subvenir à ces besoins. Comment parler sans être ennuyant ? Et puis, ce n’était pas sa spécialité, il l’avait prévenu. En même temps, il s’en voulait presque d’être incapable de trouver un sujet de conversation assez noble pour l’entendre parler des heures.
Heureusement pour lui, ils arrivaient tout juste. Si ça ce n’était pas un coup du destin, c’était quoi franchement ? D’un rapide coup d’œil il détailla l’immeuble. Ni trop luxueux, ni trop vétuste, il était parfait pour être assez sécurisé. Sans broncher, il prit le pas en suivant la jeune femme dans la cage d’escalier puis dans le couloir et enfin devant sa porte. Alors qu’il entrait dans le petit appartement son implacable œil de lynx détailla tout ce qui se trouvait à porter d’œil. Ni trop grand, ni trop petit, Lucy avait un appartement dès plus agréable. De couleur neutre, il respirait la féminité et la pâte reconnaissable entre toute de la jeune femme. Dans l’air une odeur douce de femme rendait le lieu apaisant. Quoi ? Oui, il était très sensible aux odeurs et puis quoi ? Il aimait bien ça, ce n’était pas de sa faute. A ces côtés, la jeune femme retirait son manteau et tendait la main pour prendre le sien. Ah oui, c’est vrai ! En revenant à la réalité, il retira son manteau assez lourd tout de même et le lui tendis. Elle lui proposa de prendre ces aises et il hocha la tête en avançant dans ce qui semblait être un petit salon. En regardant autours de lui, il hocha positivement la tête, l’endroit était plaisant. Sur les meubles, il pensait trouver des tonnes de photo comme dans tous les appartements de bonne femme mais, en réalité, son œil ne tomba que sur un petit cadre. Sur la photo, il finit par reconnaître la jeune Lucy et ce qui semblait être ses parents.
- Tu as un intérieur très agréable. Ta famille ta suivis au Japon ? Demanda-t-il abruptement en montrant la photo du doigt.
Invité
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Dim 8 Jan 2017 - 20:56
Lucy lâcha un petit rire en entendant la réponse de Shang. Elle appréciait qu’il rentre dans son jeu, au moins ils semblaient être sur la même longueur d’onde ! Elle fût également ravie d’entendre qu’il acceptait de venir boire ce fameux verre chez elle. Après réflexion, elle s’était dit que cela ferait sûrement bizarre qu’une jeune femme invite un inconnu chez elle. Mais elle ne s’était pas attardée dessus. Après tout, il n’avait vraiment pas l’air d’un homme à vouloir la mettre dans son lit ou profiter d’elle. Et à vrai dire, ce genre de chose ne l’inquiétait pas le moins du monde. Elle se savait assez forte et maligne pour se défendre. Était-elle inconsciente ? Carrément, mais c’était ce qui faisait son charme. Elle fonçait tête baissée vers son objectif, sans se soucier du danger ou des conséquences à venir. Et puis, un ami de Mr Yajima ne pouvait pas être un homme aux mauvaises intentions.
Sur le chemin de son appartement, Lucy marchait gaiement à côté de lui et tentait de faire la conversation. Elle ne remarquait même pas le comportement de Shang, ni même la méfiance dont il faisait preuve. Elle parlait peu, sachant pertinemment que monsieur n’était pas un grand bavard. Bien qu’elle aime discuter, elle respectait cet aspect de lui. Elle ne réfléchissait pas vraiment à ce qu’elle pouvait lui dire. Si quelque chose lui traversait l’esprit, elle lui en parlerait sans plus de cérémonie et en toute franchise. Elle ne retournerait pas dix mille fois la question dans sa tête, ni ne tournerait autour du pot. C’est d’ailleurs ce qu’elle fit peu de temps après leur départ du bar. Alors qu’elle attendait avec impatience sa réponse, elle le regarda du coin de l’œil et aperçu un sourire se dessiner sur son visage. Ah, de mieux en mieux ! Elle remarqua également le soupire qu’il lâcha, mais comme elle ne le prit pas pour elle, elle se s’attarda pas davantage dessus. Elle regarda de nouveau la route, attrapant la lanière de son sac à main avec sa main gauche.
- Non, je bois peu mais souvent seul. Je buvais auparavant avec mon frère, maintenant je me contente de boire en ma seul compagnie.
Lucy leva alors les yeux vers lui en toute discrétion. Elle avait ressentit une certaine tristesse dans ses mots et se demanda alors si elle n’avait pas touché un point sensible. Elle ne regrettait pas de lui avoir posé cette question –elle ne regrettait pas grand-chose à vrai dire- mais se dit que peut-être, elle avait été un peu trop indiscrète sur ce coup-là. Lucy baissa les yeux eu sol et se perdit dans sa propre réflexion. Elle avait envie de lui en demander davantage comme « Pourquoi tu ne bois plus avec ton frère ? » ou « Vous êtes fâchés ? » ; enfin ce genre de chose quoi… Mais elle sentait que ce n’était pas le bon moment. Même si elle était de nature directe et impulsive, elle savait se contenir quand elle jugeait cela nécessaire. Elle n’était pas une sauvage non plus.
« Je vois…. » Répondit-elle tout simplement.
Elle releva la tête et reconnu alors les lieux. Enfin ils arrivaient, non pas à son appartement –pas encore- mais à l’endroit où elle venait nourrir les chats. Elle fut amusée de voir que ce détour n’avait pas dérangé Shang et qu’il semblait même plutôt content d’avoir assisté à cela. Quand elle le vit caresser l’un des félins, elle esquissa un sourire, attendrie de voir ça. Elle n’était donc pas la seule à avoir de la considération pour ces petites bêtes. C’était la première fois qu’elle emmenait quelqu’un ici et elle n’était pas déçue de l’avoir fait. Il semblait comprendre pourquoi elle faisait ça et cela rassura Lucy. Non pas que ce que les autres pensent d’elle lui soit d’une grande importance… Mais de temps en temps, cela faisait du bien d’avoir quelqu’un auprès de soi qui ne vous juge pas et qui accepte vos lubies un peu étranges. D’autres l’auraient certainement pris pour une folle. Contente, Lucy s’éloigna et appela Shang pour qu’il la suive. Elle remarqua alors que le pauvre était prit en otage par l’un des petits chats qui ne semblait pas vouloir le laisser tranquille. En voyant le minou insister de la sorte et surtout Shang ne sachant pas quoi faire, elle se mit à rire. Elle ne se moquait pas, au contraire ; elle trouvait cette scène vraiment adorable et assez drôle. Elle l’observa de loin, en silence, le sourire aux lèvres. Alors qu’elle l’attendait sagement, il s’empressa de revenir auprès d’elle et sans qu’elle ne s’y attende, il lui attrapa le bras et avança un peu. Lucy cligna des yeux, surprise, puis le regarda. Ce geste ne la dérangeait pas vraiment –surtout qu’elle avait eu le même envers lui un peu plus tôt- mais le fait que cela vienne de lui la perturbait légèrement. Et puis ses sourires n’arrangeaient en rien la situation.
« Hm.. Tu m’en vois rassurée ! Mais tu n’es pas triste de perdre ton nouveau copain ? Vous aviez l’air de bien vous entendre. » Dit-elle détournant le regard, essayant de cacher ses insupportables rougeurs, toujours sur un ton taquin.
Ils continuèrent ensuite leur trajet. Lucy essayait tant bien que mal de se retenir afin de ne pas le harceler de question. Elle estimait que Shang en savait plus sur elle et trouvait cela injuste. Il savait dans quoi elle travaillait et dans quel bar, qu’elle venait donner du lait aux chats de rues et bientôt, il saurait où elle habite. Non, décidément il fallait qu’elle remédie à cela et vite. Elle avait l’impression qu’il avait l’avantage sur elle et ça ne lui plaisait pas ! Cependant… Elle ne voulait pas non plus le mettre mal à l’aise. Elle soupira légèrement. Bon, ce n’était que le trajet après tout. Ils allaient se retrouver tous les deux chez elle et là, ils n’auraient pas le choix que de discuter. Ils n’allaient pas se regarder dans le blanc des yeux à attendre que le temps passe ! Bientôt, ils se retrouveraient sur un pied d’égalité et cette pensée réjouissait Lucy. Oui, mademoiselle avait parfois un comportement digne d’une petite fille.
Après plusieurs minutes de marche, ils arrivèrent enfin au pied de l’immeuble. Sans plus attendre, Lucy sorti ses clés et s’empressa d’ouvrir la porte. L’invitant à entrer, elle s’assura de bien refermer la porte derrière. Elle ne voulait plus jamais avoir à faire à sa voisine du dessous qui devenait une véritable furie en colère lorsque quelqu’un avait le malheur de mal fermer cette fichue porte. Cela était arrivé une fois à Lucy… Cette femme était tellement timbrée qu’elle avait réussi à impressionner Lucy et même à lui foutre la peur de sa vie. Lucy s’était juré de ne plus jamais revivre ça. Une fois la porte vérifiée, ils grimpèrent les escaliers, empruntèrent un long couloir et s’arrêtèrent devant une porte que la jeune femme se dépêcha d’ouvrir. Une fois à l’intérieur, Lucy posa son sac sur le meuble de l’entrée et retira son manteau. Elle se tourna vers son invité, tout sourire.
« Voilà mon petit chez moi. Donnes moi ton manteau et fais comme chez toi. » Dit-elle en prenant le vêtement dans ses bras. « Sans oublier quand même que c’est chez moi bien sûr ! » Ajouta-t-elle en riant.
Elle se dirigea vers le porte-manteau et y accrocha le sien et celui de Shang. Elle retourna à l’entrée et farfouilla dans son sac afin de récupérer son téléphone. Elle ne le quittait jamais, il était bien trop précieux ! Si un jour il lui arrivait de le perdre, elle ne s’en remettrait pas comme ça. Toute sa vie tenait dans ce petit appareil. Alors qu’elle le cherchait, elle sentit la panique l’envahir en ne le trouvant pas. Elle attrapa son sac et le vida complètement sur le petit meuble, espérant apercevoir son portable sous sa tonne d’affaires. Ouf ! Il était là. Elle l’attrapa rapidement en lâchant un léger soupire de soulagement. Folle ? Oui, elle pouvait l’être, mais ne s’en rendait pas vraiment compte. Elle se retourna ensuite vers Shang en l’entendant et le regarda. Bien que cela n’était pas difficile, il avait deviné qu’elle n’était pas du coin.
« Non, je suis venue seule. Mes parents sont restés aux Etats-Unis.» Dit-elle en détournant rapidement le regard, glissant l’un de ses mèches derrière son oreille.
On pouvait ressentir une certaine tristesse et nostalgie lorsqu’elle avait prononcé ces mots. Elle n’aimait pas trop parler de sa famille, à croire qu’elle lui manquait plus qu’elle ne voudrait bien l’avouer. Elle avait toujours été très proche de ses parents et même s’il le fallait, les quitter lui avait brisé le cœur. Elle n’aurait jamais pensé que vivre à des milliers de kilomètres d’eux serait aussi dur, enfin jusqu’à aujourd’hui. Et même si cela était très difficile, il tait hors de question pour Lucy de tout abandonner et de retourner auprès d’eux. Afin de changer de sujet, la jeune femme l’invita à prendre place sur le canapé et lui demanda ce qu’il désirait boire. Elle se dirigea ensuite vers la cuisine afin de servir ce qu’il lui avait demandé. Elle sorti deux verres d’un placard et commença à les remplir. Pour sa part, ca sera un bon rhum à l’ananas.
« Et toi, ta famille vit ici aussi ? » Demanda-t-elle depuis la cuisine, tout en continuant à préparer les boissons.
Elle retourna ensuite au salon, les deux verres à la main, et s’approcha du canapé sur lequel Shang était installé. Elle lui tendit l’un des verres puis s’installa juste à côté de lui. Elle bu une gorgée de son rhum puis le posa sur la table basse face à elle. Elle s’installa plus confortablement et se tourna légèrement vers lui l’air tout à fait innocente. Alors qu’elle croisa les jambes, le tissu de sa robe remonta légèrement le long de ses cuisses, découvrant ainsi quelques centimètres de plus de sa peau.
« Au fait, je me dis que tu sais en quoi consiste mon travail mais que moi, je ne sais rien à propos du tient. Tu ne trouves pas cela injuste ? » Dit-elle sur un ton de malice.
Sur le chemin de son appartement, Lucy marchait gaiement à côté de lui et tentait de faire la conversation. Elle ne remarquait même pas le comportement de Shang, ni même la méfiance dont il faisait preuve. Elle parlait peu, sachant pertinemment que monsieur n’était pas un grand bavard. Bien qu’elle aime discuter, elle respectait cet aspect de lui. Elle ne réfléchissait pas vraiment à ce qu’elle pouvait lui dire. Si quelque chose lui traversait l’esprit, elle lui en parlerait sans plus de cérémonie et en toute franchise. Elle ne retournerait pas dix mille fois la question dans sa tête, ni ne tournerait autour du pot. C’est d’ailleurs ce qu’elle fit peu de temps après leur départ du bar. Alors qu’elle attendait avec impatience sa réponse, elle le regarda du coin de l’œil et aperçu un sourire se dessiner sur son visage. Ah, de mieux en mieux ! Elle remarqua également le soupire qu’il lâcha, mais comme elle ne le prit pas pour elle, elle se s’attarda pas davantage dessus. Elle regarda de nouveau la route, attrapant la lanière de son sac à main avec sa main gauche.
- Non, je bois peu mais souvent seul. Je buvais auparavant avec mon frère, maintenant je me contente de boire en ma seul compagnie.
Lucy leva alors les yeux vers lui en toute discrétion. Elle avait ressentit une certaine tristesse dans ses mots et se demanda alors si elle n’avait pas touché un point sensible. Elle ne regrettait pas de lui avoir posé cette question –elle ne regrettait pas grand-chose à vrai dire- mais se dit que peut-être, elle avait été un peu trop indiscrète sur ce coup-là. Lucy baissa les yeux eu sol et se perdit dans sa propre réflexion. Elle avait envie de lui en demander davantage comme « Pourquoi tu ne bois plus avec ton frère ? » ou « Vous êtes fâchés ? » ; enfin ce genre de chose quoi… Mais elle sentait que ce n’était pas le bon moment. Même si elle était de nature directe et impulsive, elle savait se contenir quand elle jugeait cela nécessaire. Elle n’était pas une sauvage non plus.
« Je vois…. » Répondit-elle tout simplement.
Elle releva la tête et reconnu alors les lieux. Enfin ils arrivaient, non pas à son appartement –pas encore- mais à l’endroit où elle venait nourrir les chats. Elle fut amusée de voir que ce détour n’avait pas dérangé Shang et qu’il semblait même plutôt content d’avoir assisté à cela. Quand elle le vit caresser l’un des félins, elle esquissa un sourire, attendrie de voir ça. Elle n’était donc pas la seule à avoir de la considération pour ces petites bêtes. C’était la première fois qu’elle emmenait quelqu’un ici et elle n’était pas déçue de l’avoir fait. Il semblait comprendre pourquoi elle faisait ça et cela rassura Lucy. Non pas que ce que les autres pensent d’elle lui soit d’une grande importance… Mais de temps en temps, cela faisait du bien d’avoir quelqu’un auprès de soi qui ne vous juge pas et qui accepte vos lubies un peu étranges. D’autres l’auraient certainement pris pour une folle. Contente, Lucy s’éloigna et appela Shang pour qu’il la suive. Elle remarqua alors que le pauvre était prit en otage par l’un des petits chats qui ne semblait pas vouloir le laisser tranquille. En voyant le minou insister de la sorte et surtout Shang ne sachant pas quoi faire, elle se mit à rire. Elle ne se moquait pas, au contraire ; elle trouvait cette scène vraiment adorable et assez drôle. Elle l’observa de loin, en silence, le sourire aux lèvres. Alors qu’elle l’attendait sagement, il s’empressa de revenir auprès d’elle et sans qu’elle ne s’y attende, il lui attrapa le bras et avança un peu. Lucy cligna des yeux, surprise, puis le regarda. Ce geste ne la dérangeait pas vraiment –surtout qu’elle avait eu le même envers lui un peu plus tôt- mais le fait que cela vienne de lui la perturbait légèrement. Et puis ses sourires n’arrangeaient en rien la situation.
« Hm.. Tu m’en vois rassurée ! Mais tu n’es pas triste de perdre ton nouveau copain ? Vous aviez l’air de bien vous entendre. » Dit-elle détournant le regard, essayant de cacher ses insupportables rougeurs, toujours sur un ton taquin.
Ils continuèrent ensuite leur trajet. Lucy essayait tant bien que mal de se retenir afin de ne pas le harceler de question. Elle estimait que Shang en savait plus sur elle et trouvait cela injuste. Il savait dans quoi elle travaillait et dans quel bar, qu’elle venait donner du lait aux chats de rues et bientôt, il saurait où elle habite. Non, décidément il fallait qu’elle remédie à cela et vite. Elle avait l’impression qu’il avait l’avantage sur elle et ça ne lui plaisait pas ! Cependant… Elle ne voulait pas non plus le mettre mal à l’aise. Elle soupira légèrement. Bon, ce n’était que le trajet après tout. Ils allaient se retrouver tous les deux chez elle et là, ils n’auraient pas le choix que de discuter. Ils n’allaient pas se regarder dans le blanc des yeux à attendre que le temps passe ! Bientôt, ils se retrouveraient sur un pied d’égalité et cette pensée réjouissait Lucy. Oui, mademoiselle avait parfois un comportement digne d’une petite fille.
Après plusieurs minutes de marche, ils arrivèrent enfin au pied de l’immeuble. Sans plus attendre, Lucy sorti ses clés et s’empressa d’ouvrir la porte. L’invitant à entrer, elle s’assura de bien refermer la porte derrière. Elle ne voulait plus jamais avoir à faire à sa voisine du dessous qui devenait une véritable furie en colère lorsque quelqu’un avait le malheur de mal fermer cette fichue porte. Cela était arrivé une fois à Lucy… Cette femme était tellement timbrée qu’elle avait réussi à impressionner Lucy et même à lui foutre la peur de sa vie. Lucy s’était juré de ne plus jamais revivre ça. Une fois la porte vérifiée, ils grimpèrent les escaliers, empruntèrent un long couloir et s’arrêtèrent devant une porte que la jeune femme se dépêcha d’ouvrir. Une fois à l’intérieur, Lucy posa son sac sur le meuble de l’entrée et retira son manteau. Elle se tourna vers son invité, tout sourire.
« Voilà mon petit chez moi. Donnes moi ton manteau et fais comme chez toi. » Dit-elle en prenant le vêtement dans ses bras. « Sans oublier quand même que c’est chez moi bien sûr ! » Ajouta-t-elle en riant.
Elle se dirigea vers le porte-manteau et y accrocha le sien et celui de Shang. Elle retourna à l’entrée et farfouilla dans son sac afin de récupérer son téléphone. Elle ne le quittait jamais, il était bien trop précieux ! Si un jour il lui arrivait de le perdre, elle ne s’en remettrait pas comme ça. Toute sa vie tenait dans ce petit appareil. Alors qu’elle le cherchait, elle sentit la panique l’envahir en ne le trouvant pas. Elle attrapa son sac et le vida complètement sur le petit meuble, espérant apercevoir son portable sous sa tonne d’affaires. Ouf ! Il était là. Elle l’attrapa rapidement en lâchant un léger soupire de soulagement. Folle ? Oui, elle pouvait l’être, mais ne s’en rendait pas vraiment compte. Elle se retourna ensuite vers Shang en l’entendant et le regarda. Bien que cela n’était pas difficile, il avait deviné qu’elle n’était pas du coin.
« Non, je suis venue seule. Mes parents sont restés aux Etats-Unis.» Dit-elle en détournant rapidement le regard, glissant l’un de ses mèches derrière son oreille.
On pouvait ressentir une certaine tristesse et nostalgie lorsqu’elle avait prononcé ces mots. Elle n’aimait pas trop parler de sa famille, à croire qu’elle lui manquait plus qu’elle ne voudrait bien l’avouer. Elle avait toujours été très proche de ses parents et même s’il le fallait, les quitter lui avait brisé le cœur. Elle n’aurait jamais pensé que vivre à des milliers de kilomètres d’eux serait aussi dur, enfin jusqu’à aujourd’hui. Et même si cela était très difficile, il tait hors de question pour Lucy de tout abandonner et de retourner auprès d’eux. Afin de changer de sujet, la jeune femme l’invita à prendre place sur le canapé et lui demanda ce qu’il désirait boire. Elle se dirigea ensuite vers la cuisine afin de servir ce qu’il lui avait demandé. Elle sorti deux verres d’un placard et commença à les remplir. Pour sa part, ca sera un bon rhum à l’ananas.
« Et toi, ta famille vit ici aussi ? » Demanda-t-elle depuis la cuisine, tout en continuant à préparer les boissons.
Elle retourna ensuite au salon, les deux verres à la main, et s’approcha du canapé sur lequel Shang était installé. Elle lui tendit l’un des verres puis s’installa juste à côté de lui. Elle bu une gorgée de son rhum puis le posa sur la table basse face à elle. Elle s’installa plus confortablement et se tourna légèrement vers lui l’air tout à fait innocente. Alors qu’elle croisa les jambes, le tissu de sa robe remonta légèrement le long de ses cuisses, découvrant ainsi quelques centimètres de plus de sa peau.
« Au fait, je me dis que tu sais en quoi consiste mon travail mais que moi, je ne sais rien à propos du tient. Tu ne trouves pas cela injuste ? » Dit-elle sur un ton de malice.
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Lun 9 Jan 2017 - 22:17
« Non, je suis venue seule. Mes parents sont restés aux Etats-Unis.»
Le jeune homme hocha la tête, il avait donc bien senti les choses. Il la regardait même en biais, elle semblait si triste, ce qui était compréhensible. Etre aussi loin de sa famille c’était une épreuve pour tout un chacun. Il avait même envie de lui apporter un peu de réconfort pour éloigner rapidement cette petite mine. Il préférait nettement sa bonne humeur à son petit air tristounet qu’elle essayait tant bien que mal de cacher. Attiré comme un aimant, il était prêt à la prendre doucement dans ses bras pour lui apporter ce réconfort qu’on ne trouve qu’auprès des siens mais alors qu’il commençait à bouger dans sa direction la jeune femme reprit contenance. Le nuage était passé aussi vite qu’il était apparu et elle reprenait le contrôle des choses à merveille. Sage mais un peu triste de la situation manqué, Shang prit place sur le petit sofa de la jeune serveuse avant de réfléchir sérieusement à sa proposition. En toute honnêteté, il ne savait vraiment pas quoi prendre. Il avait fait tous ses intemporel dans la soirée, il était d’humeur à changer mais l’imagination n’était plus de la partie. Résolu, il lui demanda la même chose qu’elle. Il s’attendait à un alcool assez sucré ou peut-être qu’elle allait lui sortir le cocktail bien puissant qui arrache la cervelle ! Oh tout de même pas, ce n’était plus l’heure de faire de trop grosse folie. De plus, il travaillait le lendemain !
Curieuse elle l’était aussi puisqu’elle lui posait tout de même pas mal de question. Etrangement cette idée plaisait au jeune homme. Il n’était certes pas prêt de lui en dire trop… mais il était touché qu’elle s’intéresse autant à sa petite personne. Alors qu’elle revenait enfin, il prit le temps de la regarder plus attentivement. Il n’avait même pas fait attention à la petite robe qu’elle avait mis à la fin de son service. Pourtant, elle lui allait comme un gant. Bon, sauf quand elle s’asseyait trop confortablement. Alors qu’il prenait une petite gorgée de la boisson légère comme il l’avait espéré, il ne put s’empêcher de sourire dans sa barbe. Lucy savait-elle l’effet qu’elle avait sur les hommes ? Se rendait-elle compte que chacun de ses mouvements étaient sensuels ? Que si Shang n’était pas qui il était, il aurait depuis longtemps perdu les pédales. Pour couronner le tout, elle était magnifique, le peu de peau que laisser entrevoir de plus la robe continua de convaincre Shang qu’il avait devant lui une merveille de la nature.
« Au fait, je me dis que tu sais en quoi consiste mon travail mais que moi, je ne sais rien à propos du tient. Tu ne trouves pas cela injuste ? »
Une merveille très curieuse. Cela n’aurait pas été si intéressant, si cela n’avait pas était le cas. En parlant d’injustice, Shang ne put s’empêcher de hausser un sourcil taquin. La plus grande injustice c’était qu’elle soit aussi naturellement belle, si elle avait voulu jouer l’injustice c’était le fait qu’elle soit beaucoup plus à son avantage que lui. Cependant, ce n’était pas le moment de penser à ça. Shang éloigna ses pensées mal placé d’un battement d’œil avant de réfléchir à ses réponses. Oui parce que cela faisait deux questions en l’espace de deux minutes et c’était deux questions auxquels il n’avait pas répondu. Si l’une était simple, l’autre demandait un peu de réflexion. Il scruta la jeune femme, que pouvait-il donc bien lui dire ? Que savait-elle de Nakonoto ? Ce n’était qu’après tout une étrangère. De plus, notre homme avait la fâcheuse tendance à penser que ce qu’on ne sait pas, ne peut pas nous faire de mal. Enfin, pour les autres. Pour lui, ce qu’il ne savait pas pouvait le tuer.
- Je suis gigolo. Je suis pas mal bon en plus. Dit-il en buvant une gorgée avec une petite mou. [/color=deepskyblue]Tu ne me crois pas, hein ? Bah regarde, je suis chez toi. Si ça, ce n'est pas une preuve de mon talent... [/color]
La réaction de Lucy ne se fit pas attendre. Elle demandait un peu de sérieux et puis, il n’était pas crédible, ils le savaient tous les deux ! Choqué, Shang fit mine d’être vexé. Il avait pourtant assez d’atout en sa faveur. Il essaya de défendre son point de vue mais, rien à faire. Il n’était pas gigolo, elle en aurait mis sa main à couper. Théâtralement, notre hunter soupira avant de sourire en la regardant en coin.
- Bon ok, je ne suis pas gigolo. Je ne suis pas assez « cool » pour ça. Dit-il en mimant des guillemets avec ses doigts.
Il prit le temps de se frotter le menton. Non, c’était leur première rencontre. Ce n’était vraiment pas le moment de lui annoncer de but en blanc qu’il était hunter, que les vampires existaient vraiment et que surtout il passait ses journées à pourchasser les plus fous d’entre eux pour les tuer. Pourtant, il n’avait pas envie de lui mentir. Depuis le début, la jeune femme avait été si vrais et honnête avec lui, il ne pouvait que lui rendre l’appareil. Et puis, il l’aimait bien, vraiment bien et on ne commençait pas une relation amicale sur un mensonge. C’était un engrenage infernal ensuite et cela risquait de mettre à mal cette amitié qu’il commençait à apprécier. Depuis quand le jeune homme n’avait pas ris ainsi ? Non pas qu’il soit toujours seul dans son coin mais, ses amis le connaissaient depuis des années. Alors qu’elle, elle arrivait et lui donner un sourire qu’il ne se savait pas avoir pour des inconnues. Cependant, il pouvait bien donner une semi-vérité.
- Sérieusement ? Je suis une sorte d’agent de défense et de protection. J’essaie de rendre ce monde un peu plus droit, sûr et en paix. D’où crois-tu que je tienne ces muscles, hein ? Bon ok, c’était nul là.
Prenant une autre gorgée, il se mit à réfléchir aux meilleurs moyens de conseiller la prudence à la jeune femme. Vu son tempérament un simple « ne va pas là ! » ne risquait pas vraiment de faire effet. Dire que normalement cela aurait le don de l’agacer… Au fond, ça l’agaçait en réalité. Comment pourrait-il la protéger si elle va là où il ne faut pas ? L’une des raisons pour laquelle Shang avait donné sa vie à sa cause était de protéger les gens qu’il aimait ou appréciait. Faillir à cette mission pouvait avoir des conséquences catastrophiques sur sa personne. Il préférait ne pas y penser.
- Et pour répondre à toutes tes questions. J’aurai parlé ce soir décidément au passage ! C’est justement une histoire de famille mon métier. Mes parents et mon grand-père vivent dans un petit village pas loin de Nakonoto, c’est mon grand-père qui a fait de moi tout ce que je suis.
Il se rapprocha doucement de Lucy pour avoir toute son attention. C’était plus fort que lui, il ne pouvait se permettre de ne pas faire tout ce qu’il pouvait pour lui empêcher de subir quoi que ce soit.
- C’est pour ça… J’en vois dans mon métier. Fais attention à toi, où tu vas, à qui tu parles. Et si tu doutes, que tu as peur, appel moi. Quoi qu’il y est en face de toi, un homme, un animal ou même un monstre, je peux t’assurer que je suis la personne la plus qualifié pour intervenir dans les plus brefs délais. Dès que tu as le moindre doute, je ne rigole pas, même si ce n'est qu'un pat qui te semble suspect dans la rue, appelle-moi.
Secrètement, notre jeune hunter espérait aussi qu’elle prenne son numéro… Pour les cas d’urgence, bien-sûr ! La bonne blague, cependant, il était tout de même très sérieux. Certes, il ne pouvait sauver tout le monde, il se répétait cela à chaque fois qu’il devait présenter ses condoléances à une famille mais, il fallait mieux prévenir que guérir. Il se racla la gorge, gêné d’avoir était aussi proche d’elle. Nul doute qu’il avait été très convaincant. Il fallait que je précise qu’alors qu’il lui parlait, son côté hunter avait pris le dessus pendant un bref instant faisant ressortir tout ce qu’il y avait d’animal et de force en lui. Il avait donc repris sa place en essayant de sourire pour rendre son petit monologue plus léger.
- Je suis curieux aussi, tu sais. Pourquoi es-tu venu ici ? Les Etats-Unis c’est pas la même chose qu’ici.
Quoi ? Il ne faisait pas que détourner l’intention ! Il était vraiment curieux de savoir le pourquoi du comment de sa venue au japon et surtout dans cette ville.
Le jeune homme hocha la tête, il avait donc bien senti les choses. Il la regardait même en biais, elle semblait si triste, ce qui était compréhensible. Etre aussi loin de sa famille c’était une épreuve pour tout un chacun. Il avait même envie de lui apporter un peu de réconfort pour éloigner rapidement cette petite mine. Il préférait nettement sa bonne humeur à son petit air tristounet qu’elle essayait tant bien que mal de cacher. Attiré comme un aimant, il était prêt à la prendre doucement dans ses bras pour lui apporter ce réconfort qu’on ne trouve qu’auprès des siens mais alors qu’il commençait à bouger dans sa direction la jeune femme reprit contenance. Le nuage était passé aussi vite qu’il était apparu et elle reprenait le contrôle des choses à merveille. Sage mais un peu triste de la situation manqué, Shang prit place sur le petit sofa de la jeune serveuse avant de réfléchir sérieusement à sa proposition. En toute honnêteté, il ne savait vraiment pas quoi prendre. Il avait fait tous ses intemporel dans la soirée, il était d’humeur à changer mais l’imagination n’était plus de la partie. Résolu, il lui demanda la même chose qu’elle. Il s’attendait à un alcool assez sucré ou peut-être qu’elle allait lui sortir le cocktail bien puissant qui arrache la cervelle ! Oh tout de même pas, ce n’était plus l’heure de faire de trop grosse folie. De plus, il travaillait le lendemain !
Curieuse elle l’était aussi puisqu’elle lui posait tout de même pas mal de question. Etrangement cette idée plaisait au jeune homme. Il n’était certes pas prêt de lui en dire trop… mais il était touché qu’elle s’intéresse autant à sa petite personne. Alors qu’elle revenait enfin, il prit le temps de la regarder plus attentivement. Il n’avait même pas fait attention à la petite robe qu’elle avait mis à la fin de son service. Pourtant, elle lui allait comme un gant. Bon, sauf quand elle s’asseyait trop confortablement. Alors qu’il prenait une petite gorgée de la boisson légère comme il l’avait espéré, il ne put s’empêcher de sourire dans sa barbe. Lucy savait-elle l’effet qu’elle avait sur les hommes ? Se rendait-elle compte que chacun de ses mouvements étaient sensuels ? Que si Shang n’était pas qui il était, il aurait depuis longtemps perdu les pédales. Pour couronner le tout, elle était magnifique, le peu de peau que laisser entrevoir de plus la robe continua de convaincre Shang qu’il avait devant lui une merveille de la nature.
« Au fait, je me dis que tu sais en quoi consiste mon travail mais que moi, je ne sais rien à propos du tient. Tu ne trouves pas cela injuste ? »
Une merveille très curieuse. Cela n’aurait pas été si intéressant, si cela n’avait pas était le cas. En parlant d’injustice, Shang ne put s’empêcher de hausser un sourcil taquin. La plus grande injustice c’était qu’elle soit aussi naturellement belle, si elle avait voulu jouer l’injustice c’était le fait qu’elle soit beaucoup plus à son avantage que lui. Cependant, ce n’était pas le moment de penser à ça. Shang éloigna ses pensées mal placé d’un battement d’œil avant de réfléchir à ses réponses. Oui parce que cela faisait deux questions en l’espace de deux minutes et c’était deux questions auxquels il n’avait pas répondu. Si l’une était simple, l’autre demandait un peu de réflexion. Il scruta la jeune femme, que pouvait-il donc bien lui dire ? Que savait-elle de Nakonoto ? Ce n’était qu’après tout une étrangère. De plus, notre homme avait la fâcheuse tendance à penser que ce qu’on ne sait pas, ne peut pas nous faire de mal. Enfin, pour les autres. Pour lui, ce qu’il ne savait pas pouvait le tuer.
- Je suis gigolo. Je suis pas mal bon en plus. Dit-il en buvant une gorgée avec une petite mou. [/color=deepskyblue]Tu ne me crois pas, hein ? Bah regarde, je suis chez toi. Si ça, ce n'est pas une preuve de mon talent... [/color]
La réaction de Lucy ne se fit pas attendre. Elle demandait un peu de sérieux et puis, il n’était pas crédible, ils le savaient tous les deux ! Choqué, Shang fit mine d’être vexé. Il avait pourtant assez d’atout en sa faveur. Il essaya de défendre son point de vue mais, rien à faire. Il n’était pas gigolo, elle en aurait mis sa main à couper. Théâtralement, notre hunter soupira avant de sourire en la regardant en coin.
- Bon ok, je ne suis pas gigolo. Je ne suis pas assez « cool » pour ça. Dit-il en mimant des guillemets avec ses doigts.
Il prit le temps de se frotter le menton. Non, c’était leur première rencontre. Ce n’était vraiment pas le moment de lui annoncer de but en blanc qu’il était hunter, que les vampires existaient vraiment et que surtout il passait ses journées à pourchasser les plus fous d’entre eux pour les tuer. Pourtant, il n’avait pas envie de lui mentir. Depuis le début, la jeune femme avait été si vrais et honnête avec lui, il ne pouvait que lui rendre l’appareil. Et puis, il l’aimait bien, vraiment bien et on ne commençait pas une relation amicale sur un mensonge. C’était un engrenage infernal ensuite et cela risquait de mettre à mal cette amitié qu’il commençait à apprécier. Depuis quand le jeune homme n’avait pas ris ainsi ? Non pas qu’il soit toujours seul dans son coin mais, ses amis le connaissaient depuis des années. Alors qu’elle, elle arrivait et lui donner un sourire qu’il ne se savait pas avoir pour des inconnues. Cependant, il pouvait bien donner une semi-vérité.
- Sérieusement ? Je suis une sorte d’agent de défense et de protection. J’essaie de rendre ce monde un peu plus droit, sûr et en paix. D’où crois-tu que je tienne ces muscles, hein ? Bon ok, c’était nul là.
Prenant une autre gorgée, il se mit à réfléchir aux meilleurs moyens de conseiller la prudence à la jeune femme. Vu son tempérament un simple « ne va pas là ! » ne risquait pas vraiment de faire effet. Dire que normalement cela aurait le don de l’agacer… Au fond, ça l’agaçait en réalité. Comment pourrait-il la protéger si elle va là où il ne faut pas ? L’une des raisons pour laquelle Shang avait donné sa vie à sa cause était de protéger les gens qu’il aimait ou appréciait. Faillir à cette mission pouvait avoir des conséquences catastrophiques sur sa personne. Il préférait ne pas y penser.
- Et pour répondre à toutes tes questions. J’aurai parlé ce soir décidément au passage ! C’est justement une histoire de famille mon métier. Mes parents et mon grand-père vivent dans un petit village pas loin de Nakonoto, c’est mon grand-père qui a fait de moi tout ce que je suis.
Il se rapprocha doucement de Lucy pour avoir toute son attention. C’était plus fort que lui, il ne pouvait se permettre de ne pas faire tout ce qu’il pouvait pour lui empêcher de subir quoi que ce soit.
- C’est pour ça… J’en vois dans mon métier. Fais attention à toi, où tu vas, à qui tu parles. Et si tu doutes, que tu as peur, appel moi. Quoi qu’il y est en face de toi, un homme, un animal ou même un monstre, je peux t’assurer que je suis la personne la plus qualifié pour intervenir dans les plus brefs délais. Dès que tu as le moindre doute, je ne rigole pas, même si ce n'est qu'un pat qui te semble suspect dans la rue, appelle-moi.
Secrètement, notre jeune hunter espérait aussi qu’elle prenne son numéro… Pour les cas d’urgence, bien-sûr ! La bonne blague, cependant, il était tout de même très sérieux. Certes, il ne pouvait sauver tout le monde, il se répétait cela à chaque fois qu’il devait présenter ses condoléances à une famille mais, il fallait mieux prévenir que guérir. Il se racla la gorge, gêné d’avoir était aussi proche d’elle. Nul doute qu’il avait été très convaincant. Il fallait que je précise qu’alors qu’il lui parlait, son côté hunter avait pris le dessus pendant un bref instant faisant ressortir tout ce qu’il y avait d’animal et de force en lui. Il avait donc repris sa place en essayant de sourire pour rendre son petit monologue plus léger.
- Je suis curieux aussi, tu sais. Pourquoi es-tu venu ici ? Les Etats-Unis c’est pas la même chose qu’ici.
Quoi ? Il ne faisait pas que détourner l’intention ! Il était vraiment curieux de savoir le pourquoi du comment de sa venue au japon et surtout dans cette ville.
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Mar 10 Jan 2017 - 21:18
Lucy s’était installée tout près de Shang, sans se soucier de savoir si cette proximité dérangeait le jeune homme ou non. A vrai dire, aucun homme ne lui avait encore demandé de s’asseoir plus loin ou même carrément d’aller voir ailleurs. Ils étaient plutôt du style à apprécier cette proximité et même à en demander davantage. Excepté lorsqu’elle se permettait de faire des réflexions légèrement déplacées. Dans ces cas-là, les gens avait tendance à l’envoyer gentiment se faire voir ; mais généralement, elle ne comprenait pas trop pourquoi étant donné qu’elle ne voyait pas ce qu’elle avait fait de mal. Du coup, elle ne voyait pas l’intérêt de prendre ses distances avec Shang, d’autant que celui-ci était charmant et surtout respectueux. Elle ne le voyait pas avoir de geste déplacé envers elle ou profiter de la situation pour lui sauter dessus comme un sauvage. Il était bien plus gentleman que la plupart des mâles qu’elle avait côtoyé par le passé. Cela la changeait un peu de se retrouver avec un homme tel que lui. Il avait ce petit quelque chose – difficile à décrire – qui faisait de sa compagnie un moment plus que plaisant.
Alors qu’elle attendait les réponses à ses questions, elle se pencha pour prendre son verre. Voyant qu’elle était trop loin de la table basse pour l’attraper, elle posa sa main sur le bas de la cuisse de Shang et prit appuie sur celle-ci afin de saisir son verre ; puis se rassit au fond du canapé comme si de rien n’était. Pour sa part, ce geste n’avait rien de dérangeant, au contraire. Elle qui avait beaucoup de mal avec les contacts physiques, se sentait assez à l’aise et en confiance avec Shang pour passer au-delà de ce malaise qui la suit depuis sa plus tendre enfance. Il était bien une des rares personnes, hormis ses parents et quelques amis, qu’elle pouvait effleurer ou toucher sans que cela la gêne plus que ça. Sans se demander si ce geste - qu’elle avait eut par réflexe, sans aucune arrière pensée – avait pu gêner son invité, elle apporta le verre à ses lèvre et bu tranquillement.
-Je suis gigolo. Je suis pas mal bon en plus.
En entendant ces mots, elle fût à deux doigts de recracher la gorgée qu’elle venait de boire. Elle avala le rhum avec difficulté et toussota un peu. Elle porte ensuite ses doigts à sa bouche et s’essuya rapidement. Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait eu cette réaction, après tout chacun était libre d’exercer le métier qu’il souhaitait… Mais voilà, le fait d’imaginer Shang dans ce rôle de gigolo avait eut pour effet de la déstabiliser. Elle ne le voyait pas du tout faire ça ! Pourtant, il avait le physique pour, rien à dire là-dessus ; mais cela ne collait pas du tout avec son caractère. Depuis le début, il avait été si timide avec elle - même si apparemment, il avait fait pas mal d’efforts de côté – que cela ne pouvait pas être vrai. S’il avait vraiment été gigolo comme il le prétendait, il n’aurait eu aucun mal à venir lui faire la conversation, c’était certain.
« Désolée, mais j’te crois pas du tout ! Le prend pas mal surtout… Avec ton physique, pas de soucis mais là c’est plus profond que ça. T’as pas le caractère approprié pour ce genre de boulot. » Dit-elle en lui souriant. « Et puis, tu m’as l’air d’en avoir pas mal là-dedans alors je suis sûre que tu fais un boulot qui demande autre chose que les compétences physique » Ajouta-t-elle et posant le bout de son doigts sur le front de Shang.
L’avait-elle froissé à lui dire tout ça ? Elle était certaine que non. Certes, sa réaction sur le coup de la surprise en aurait vexé plus d’un. Elle aurait pu avoir une attitude plus retenue, mais ce n’était pas son genre. Mais ce qu’elle lui avait dit ensuite n’était pas méchant. Elle l’aimait bien et comme elle ne voulait pas qu’il le prenne mal, elle avait essayé de choisir ses mots en conséquence. Bon, le tact ce n’était toujours pas ça, mais quand même, l’effort était là. En le voyant sourire et en l’entendant confirmer ce qu’elle pensait, elle se sentait légèrement rassurée. Au moins, il ne se vexait pas pour un rien. Elle se tourna alors complètement vers lui, décroisant ses jambes au passage et posa ses mains sur celles-ci. Elle le regarda alors de ses grands yeux noisette, avec une telle insistance, l’air de dire « Bon, tu vas me le dire ou faut que je te supplie ?! ».
- Sérieusement ? Je suis une sorte d’agent de défense et de protection. J’essaie de rendre ce monde un peu plus droit, sûr et en paix. D’où crois-tu que je tienne ces muscles, hein ? Bon ok, c’était nul là.
Lucy lâcha un petit rire en l’entendant. Elle aimait bien ce qu’elle voyait ; un jeune homme timide, essayant de faire un peu d’humour alors que visiblement ce n’était pas trop son truc. Il semblait faire beaucoup d’effort avec elle et cela ne devait pas être simple. Enfin, c’est ce qu’elle pensait. Elle essayait de se mettre à sa place quoi. Elle se connaissait et savait pertinemment qu’à ce niveau, elle n’avait aucune difficulté. Mais ce n’était pas le cas de tout le monde et elle commençait à le comprendre. C’est alors que subitement, il se rapprocha d’elle. Lucy se figea légèrement, surprise. Elle ne s’attendait pas à ce que cette proximité – déjà si courte – se réduise autant. Sans pouvoir l’éviter, leurs regards se croisèrent et la jeune femme se mit à rougir. Sans un mot, elle resta ainsi, à le regarder et l’écouter.
Shang avait l’air si sérieux dans ces propos, elle n’avait pas l’habitude. A chacun de ses mots, elle sentait une certaine force émaner de lui, ce qui le rendait encore plus imposant et impressionnant qu’il ne l’était déjà. A la fin de ces paroles, alors qu’elle n’avait pas bougé d’un centimètre, elle détourna les yeux et esquissa un léger sourire, l’air de rien. Wahou… Il savait être convaincant et avait le don de dire les choses d’une manière qu’on ne pouvait pas oublier. Et puis, elle était touchée de voir qu’il s’inquiétait autant pour elle alors qu’il ne la connaissait que depuis quelques heures. Sur le coup, elle ne savait pas trop quoi répondre. Elle essaya alors de détendre l’atmosphère en plaisantant un peu.
«Tu veux devenir mon garde du corps c’est ça ? » Dit-elle en souriant. « Et puis, encore faudrait-il que j’ai ton numéro… Je me vois pas faire un feu et t’envoyer des signaux de fumée. » Termina-t-elle en riant.
Elle se réinstalla correctement sur le canapé, sans s’éloigner pour autant de lui. Une mèche de ses cheveux glissa sur son visage ; elle s’empressa donc de la remettre à sa place, derrière son oreille. Elle ne supportait pas avoir les cheveux dans les yeux, elle trouvait cela extrêmement gênant.
- Je suis curieux aussi, tu sais. Pourquoi es-tu venu ici ? Les Etats-Unis c’est pas la même chose qu’ici.
Elle esquissa alors un léger sourire. Ah, passer du coq à l’âne en deux minutes… Si ça ce n’était pas pour détourner l’intention ! Avant de répondre, elle bu à nouveau dans son verre et le termina d'une traite. Parler de sa venue ici… Il n’y avait pas grand-chose à dire en réalité. Depuis qu’elle avait quitté son pays natal, elle n’avançait pas beaucoup dans ses recherches. Alors qu’elle avait pensé se rapprocher de son but en venant à Nakanoto, elle avait l’impression de s’en éloigner encore plus. C’était assez frustrant. Heureusement qu’elle avait son travail de serveuse pour arrêter d’y penser au moins durant quelques heures.
« Et bien… Pour faire simple, je fais quelques recherches sur mes origines. J’ai été adoptée quand j’étais bébé et j’aimerais beaucoup en apprendre plus sur mes vraies parents. Et tout cela m’a conduite ici, à Nakanoto. Mais bon, je rame un peu en ce moment » Dit-elle en souriant.
Alors qu’elle attendait les réponses à ses questions, elle se pencha pour prendre son verre. Voyant qu’elle était trop loin de la table basse pour l’attraper, elle posa sa main sur le bas de la cuisse de Shang et prit appuie sur celle-ci afin de saisir son verre ; puis se rassit au fond du canapé comme si de rien n’était. Pour sa part, ce geste n’avait rien de dérangeant, au contraire. Elle qui avait beaucoup de mal avec les contacts physiques, se sentait assez à l’aise et en confiance avec Shang pour passer au-delà de ce malaise qui la suit depuis sa plus tendre enfance. Il était bien une des rares personnes, hormis ses parents et quelques amis, qu’elle pouvait effleurer ou toucher sans que cela la gêne plus que ça. Sans se demander si ce geste - qu’elle avait eut par réflexe, sans aucune arrière pensée – avait pu gêner son invité, elle apporta le verre à ses lèvre et bu tranquillement.
-Je suis gigolo. Je suis pas mal bon en plus.
En entendant ces mots, elle fût à deux doigts de recracher la gorgée qu’elle venait de boire. Elle avala le rhum avec difficulté et toussota un peu. Elle porte ensuite ses doigts à sa bouche et s’essuya rapidement. Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait eu cette réaction, après tout chacun était libre d’exercer le métier qu’il souhaitait… Mais voilà, le fait d’imaginer Shang dans ce rôle de gigolo avait eut pour effet de la déstabiliser. Elle ne le voyait pas du tout faire ça ! Pourtant, il avait le physique pour, rien à dire là-dessus ; mais cela ne collait pas du tout avec son caractère. Depuis le début, il avait été si timide avec elle - même si apparemment, il avait fait pas mal d’efforts de côté – que cela ne pouvait pas être vrai. S’il avait vraiment été gigolo comme il le prétendait, il n’aurait eu aucun mal à venir lui faire la conversation, c’était certain.
« Désolée, mais j’te crois pas du tout ! Le prend pas mal surtout… Avec ton physique, pas de soucis mais là c’est plus profond que ça. T’as pas le caractère approprié pour ce genre de boulot. » Dit-elle en lui souriant. « Et puis, tu m’as l’air d’en avoir pas mal là-dedans alors je suis sûre que tu fais un boulot qui demande autre chose que les compétences physique » Ajouta-t-elle et posant le bout de son doigts sur le front de Shang.
L’avait-elle froissé à lui dire tout ça ? Elle était certaine que non. Certes, sa réaction sur le coup de la surprise en aurait vexé plus d’un. Elle aurait pu avoir une attitude plus retenue, mais ce n’était pas son genre. Mais ce qu’elle lui avait dit ensuite n’était pas méchant. Elle l’aimait bien et comme elle ne voulait pas qu’il le prenne mal, elle avait essayé de choisir ses mots en conséquence. Bon, le tact ce n’était toujours pas ça, mais quand même, l’effort était là. En le voyant sourire et en l’entendant confirmer ce qu’elle pensait, elle se sentait légèrement rassurée. Au moins, il ne se vexait pas pour un rien. Elle se tourna alors complètement vers lui, décroisant ses jambes au passage et posa ses mains sur celles-ci. Elle le regarda alors de ses grands yeux noisette, avec une telle insistance, l’air de dire « Bon, tu vas me le dire ou faut que je te supplie ?! ».
- Sérieusement ? Je suis une sorte d’agent de défense et de protection. J’essaie de rendre ce monde un peu plus droit, sûr et en paix. D’où crois-tu que je tienne ces muscles, hein ? Bon ok, c’était nul là.
Lucy lâcha un petit rire en l’entendant. Elle aimait bien ce qu’elle voyait ; un jeune homme timide, essayant de faire un peu d’humour alors que visiblement ce n’était pas trop son truc. Il semblait faire beaucoup d’effort avec elle et cela ne devait pas être simple. Enfin, c’est ce qu’elle pensait. Elle essayait de se mettre à sa place quoi. Elle se connaissait et savait pertinemment qu’à ce niveau, elle n’avait aucune difficulté. Mais ce n’était pas le cas de tout le monde et elle commençait à le comprendre. C’est alors que subitement, il se rapprocha d’elle. Lucy se figea légèrement, surprise. Elle ne s’attendait pas à ce que cette proximité – déjà si courte – se réduise autant. Sans pouvoir l’éviter, leurs regards se croisèrent et la jeune femme se mit à rougir. Sans un mot, elle resta ainsi, à le regarder et l’écouter.
Shang avait l’air si sérieux dans ces propos, elle n’avait pas l’habitude. A chacun de ses mots, elle sentait une certaine force émaner de lui, ce qui le rendait encore plus imposant et impressionnant qu’il ne l’était déjà. A la fin de ces paroles, alors qu’elle n’avait pas bougé d’un centimètre, elle détourna les yeux et esquissa un léger sourire, l’air de rien. Wahou… Il savait être convaincant et avait le don de dire les choses d’une manière qu’on ne pouvait pas oublier. Et puis, elle était touchée de voir qu’il s’inquiétait autant pour elle alors qu’il ne la connaissait que depuis quelques heures. Sur le coup, elle ne savait pas trop quoi répondre. Elle essaya alors de détendre l’atmosphère en plaisantant un peu.
«Tu veux devenir mon garde du corps c’est ça ? » Dit-elle en souriant. « Et puis, encore faudrait-il que j’ai ton numéro… Je me vois pas faire un feu et t’envoyer des signaux de fumée. » Termina-t-elle en riant.
Elle se réinstalla correctement sur le canapé, sans s’éloigner pour autant de lui. Une mèche de ses cheveux glissa sur son visage ; elle s’empressa donc de la remettre à sa place, derrière son oreille. Elle ne supportait pas avoir les cheveux dans les yeux, elle trouvait cela extrêmement gênant.
- Je suis curieux aussi, tu sais. Pourquoi es-tu venu ici ? Les Etats-Unis c’est pas la même chose qu’ici.
Elle esquissa alors un léger sourire. Ah, passer du coq à l’âne en deux minutes… Si ça ce n’était pas pour détourner l’intention ! Avant de répondre, elle bu à nouveau dans son verre et le termina d'une traite. Parler de sa venue ici… Il n’y avait pas grand-chose à dire en réalité. Depuis qu’elle avait quitté son pays natal, elle n’avançait pas beaucoup dans ses recherches. Alors qu’elle avait pensé se rapprocher de son but en venant à Nakanoto, elle avait l’impression de s’en éloigner encore plus. C’était assez frustrant. Heureusement qu’elle avait son travail de serveuse pour arrêter d’y penser au moins durant quelques heures.
« Et bien… Pour faire simple, je fais quelques recherches sur mes origines. J’ai été adoptée quand j’étais bébé et j’aimerais beaucoup en apprendre plus sur mes vraies parents. Et tout cela m’a conduite ici, à Nakanoto. Mais bon, je rame un peu en ce moment » Dit-elle en souriant.
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