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Alessio O. Di Altiero#96229#96229#96229#96229#96229#96229#96229
Vampire Level A - Chef du clan di Altiero
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Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
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Dim 15 Oct 2017 - 11:57
Pauvre Âme en Perdition
Feat Alessio & Kei
Je me dirige, avec nonchalance, vers le temple Kazuhide situé au cœur du sanctuaire shintoïste de la ville. J’ai envie de voir à quoi cela ressemble hors des livres et photos que j’ai pu voir. Il était, et est toujours, totalement impensable de rester dans cette ville sans venir dans ce sanctuaire.
Le chemin qui mène au temple est bondé d’un mélange hétéroclite de personnes. Certaines portent des habits traditionnels, yukata ou kimono, allant du blanc nacré pur au motif de fleurs ultra coloré, en passant bien sûr par les couleurs unis suivant une grande partie de celles de l’arc-en-ciel. D’autres viennent directement de leur travail au vu de leurs costumes, stricts et impeccablement repassés, et de leurs mallettes de bureau. Malgré tout on peut voir des gens habillés avec des vêtements normaux, du jeans à la jupe, assorti ou non de veste ou pull. Quand je pense hétéroclite, je ne pense pas seulement à leur accoutrement, mais aussi à la variation d’âge présente ici. Le plus jeune visiteur ne doit pas dépasser les 2 ans, et le plus âgé je le soupçonne d’approcher le siècle de vie. Ce qui est un âge remarquable pour un être humain.
Je croise le long de l’allée, un pin vénérable qui doit me devancer en âge de plusieurs dizaines d’année, si ce n’est centaines. Je constate que je suis l’un des rares à faire attention à la nature bordant la voie menant au sanctuaire. Elle représente pourtant les premières manifestations de la paix qui doit régner au sein du temple en lui-même.
En arrivant au bout du chemin, je suis soufflé par la beauté sobre ainsi que par la majesté que dégage le temple. Il est simple tout en étant très ouvragé par endroit. Ces couleurs sont celles typiques que l’on retrouve dans tous les temples présents dans les sanctuaires shintoïstes. Comme mes compagnons de chemin, je me purifie en me lavant mes mains, puis me dirige vers l’intérieur du temple. Je ne suis pas seulement venu pour l’architecture et la beauté du lieu, mais plus pour la sérénité, la paix intérieure et le recueillement qu’on peut y trouver.
Ce sont ces sentiments dont j’ai besoin en ce moment. La date de ma visite n’est pas non plus anodine. Aujourd’hui cela fait 185 ans que je suis seul. Presque deux siècles que j’ai perdu celle qui représentait tout pour moi, ma fleur, mon aimée, mon Irys. Toi et notre enfant me manquez autant à chaque instant qui passe, que lors des premières minutes sans vous. Je pensais, comme ma famille et mes rares amis, que le temps apaiserait ma douleur et mon chagrin. Il ne s’est contenté que de tarir les larmes venant de mes yeux, pas celles de mon cœur. Ne rien laisser paraitre et rire de mon célibat forcé sont devenus naturel. C’est aussi pour cela qu’il est important pour moi de me recueillir une fois par an, pour apaiser mon cœur meurtris par l’absence de ma femme.
Debout face à un autel dédié à Kazuhide, je laisse mes pensées vagabonder, et les larmes venir jusqu’à mes yeux. Ce qui m’entoure, aussi bien les gens que les détails architecturaux, n’a plus d’importance. J’aurai tellement aimé pouvoir la sauver … Comment vivre à nouveau sans elle ?
Peut-être qu’ici je trouverai une certaine forme de paix.
Le chemin qui mène au temple est bondé d’un mélange hétéroclite de personnes. Certaines portent des habits traditionnels, yukata ou kimono, allant du blanc nacré pur au motif de fleurs ultra coloré, en passant bien sûr par les couleurs unis suivant une grande partie de celles de l’arc-en-ciel. D’autres viennent directement de leur travail au vu de leurs costumes, stricts et impeccablement repassés, et de leurs mallettes de bureau. Malgré tout on peut voir des gens habillés avec des vêtements normaux, du jeans à la jupe, assorti ou non de veste ou pull. Quand je pense hétéroclite, je ne pense pas seulement à leur accoutrement, mais aussi à la variation d’âge présente ici. Le plus jeune visiteur ne doit pas dépasser les 2 ans, et le plus âgé je le soupçonne d’approcher le siècle de vie. Ce qui est un âge remarquable pour un être humain.
Je croise le long de l’allée, un pin vénérable qui doit me devancer en âge de plusieurs dizaines d’année, si ce n’est centaines. Je constate que je suis l’un des rares à faire attention à la nature bordant la voie menant au sanctuaire. Elle représente pourtant les premières manifestations de la paix qui doit régner au sein du temple en lui-même.
En arrivant au bout du chemin, je suis soufflé par la beauté sobre ainsi que par la majesté que dégage le temple. Il est simple tout en étant très ouvragé par endroit. Ces couleurs sont celles typiques que l’on retrouve dans tous les temples présents dans les sanctuaires shintoïstes. Comme mes compagnons de chemin, je me purifie en me lavant mes mains, puis me dirige vers l’intérieur du temple. Je ne suis pas seulement venu pour l’architecture et la beauté du lieu, mais plus pour la sérénité, la paix intérieure et le recueillement qu’on peut y trouver.
Ce sont ces sentiments dont j’ai besoin en ce moment. La date de ma visite n’est pas non plus anodine. Aujourd’hui cela fait 185 ans que je suis seul. Presque deux siècles que j’ai perdu celle qui représentait tout pour moi, ma fleur, mon aimée, mon Irys. Toi et notre enfant me manquez autant à chaque instant qui passe, que lors des premières minutes sans vous. Je pensais, comme ma famille et mes rares amis, que le temps apaiserait ma douleur et mon chagrin. Il ne s’est contenté que de tarir les larmes venant de mes yeux, pas celles de mon cœur. Ne rien laisser paraitre et rire de mon célibat forcé sont devenus naturel. C’est aussi pour cela qu’il est important pour moi de me recueillir une fois par an, pour apaiser mon cœur meurtris par l’absence de ma femme.
Debout face à un autel dédié à Kazuhide, je laisse mes pensées vagabonder, et les larmes venir jusqu’à mes yeux. Ce qui m’entoure, aussi bien les gens que les détails architecturaux, n’a plus d’importance. J’aurai tellement aimé pouvoir la sauver … Comment vivre à nouveau sans elle ?
Peut-être qu’ici je trouverai une certaine forme de paix.
"L'homme qui a l'âme en paix n'est importun ni à lui-même ni aux autres."
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Ven 10 Nov 2017 - 12:27
Pauvre Âme en Perdition
Feat Alessio Di Altiero & Kei Manabu
Aujourd’hui encore, je me retrouvais à travailler au Temple. Les visites étaient tellement affluentes en cette période de l’année que je n’avais pas vraiment eu l’occasion de prendre une journée de congé depuis deux semaines. Non pas que je n’appréciais pas de travailler au temple, bien sûr. Je voyais et j’aidais toujours le monde qui allait et venait. Cela me donnait un sentiment de chaleur intense quand je pouvais remonter le moral des personnes ici présentes. Le sourire des gens était mon trésor.
Cependant, il y avait maintenant Lucy, mon amie, dans ma vie. Et j’avais terriblement envie de la voir. Bien sûr, comme elle le pouvait plus simplement, elle venait au temple parfois tout simplement pour déjeuner. Mais j’avais terriblement envie de passer une journée en ville avec elle, comme la fois où on était parties faire les magasins pour se trouver des kimonos…
Alors que j’étais en train de vendre une dernière amulette, mon père vint prendre ma place, me permettant de quitter le comptoir pour dégourdir un peu mes jambes. Je le remerciais d’une bise sur la joue avant de le laisser se démener avec les groupes de lycéennes venues se faire tirer l’avenir. Pour ma part, je commençais à profiter de pouvoir bouger dans l’enceinte du sanctuaire pour observer attentivement le monde qui m’entourait.
C’était un rituel, pour moi, de travailler en observant les autres. Je me baladais ici et là, généralement en passant un coup de balai, et je regardais. Alors certes, je faisais attentions à leurs visages et à leurs vêtements. Mais ce qui m’intéressait le plus, c’était leurs auras. Il y en avait de très belles et très flamboyantes ! Il y en avait d’autres qui étaient plus délicates et petites. D’autres n’avaient tout simplement plus d’éclats. Les auras me donnaient beaucoup d’informations sur les personnes que j’observais… Malheureusement, il y avait encore et toujours des indices dont je ne comprenais pas le sens.
C’était le cas de cette triste aura rouge qui attira soudainement mon regard. Elle était très belle, mais j’avais terriblement l’impression qu’il lui manquait quelque chose pour être plus flamboyante encore.
Attentive, je m’intéresse un peu au possesseur de l’aura écarlate. Il est jeune, à première vue. Il est grand, svelte et élégamment habillé. Je peux aussi dire qu’il n’est pas originaire d’Asie par ses traits. Traits qui en disaient long sur son état d’esprit. Cela ne respirait pas le bonheur, j’en étais certaine…
Doucement, l’homme s’était avancé jusqu’u temple. Pour ma part, je ne pouvais m’empêcher de l’observer, comme si quelque chose allait se passer le concernant. Je ne sais pas si quelque chose me le soufflait ou si c’était juste une intuition mais le présentiment était bien là. Aussi, je m’approchais tout doucement, prête à agir si le besoin s’en faisait sentir. Un pas de plus encore et je pouvais à nouveau voir une partie de son visage. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était suffisant pour voir une larme perler au coin de son œil gauche, s’apprêtant à s’écouler le long de sa joue. Sans plus attendre, je sortis un mouchoir de ma poche pour le tendre au jeune homme, avec un léger sourire amical et compatissant sur les lèvres.
Maintenant que nous étions relativement proche, je pouvais voir toute la peine qui se trouvait dans ses yeux. La peine de le parte d’un être cher, reconnaissable entre mille. Je l’avais vue bien trop souvent maintenant pour ne pas pouvoir l’ignorer. Mon sourire s’effaça immédiatement, sa tristesse me faisait bien trop mal au cœur. Sans attendre, je me tournais légèrement pour montrer de la main une des bâtisses du temple, celle où mon père et moi-même logions.
L’ordre avait été donné sur un ton calme et posé, sonnant bien plus comme une invitation que comme une injonction. Puis, je le laissais passer devant, si ce dernier était d’accord, pour se rendre à l’intérieur.
Cependant, il y avait maintenant Lucy, mon amie, dans ma vie. Et j’avais terriblement envie de la voir. Bien sûr, comme elle le pouvait plus simplement, elle venait au temple parfois tout simplement pour déjeuner. Mais j’avais terriblement envie de passer une journée en ville avec elle, comme la fois où on était parties faire les magasins pour se trouver des kimonos…
Alors que j’étais en train de vendre une dernière amulette, mon père vint prendre ma place, me permettant de quitter le comptoir pour dégourdir un peu mes jambes. Je le remerciais d’une bise sur la joue avant de le laisser se démener avec les groupes de lycéennes venues se faire tirer l’avenir. Pour ma part, je commençais à profiter de pouvoir bouger dans l’enceinte du sanctuaire pour observer attentivement le monde qui m’entourait.
C’était un rituel, pour moi, de travailler en observant les autres. Je me baladais ici et là, généralement en passant un coup de balai, et je regardais. Alors certes, je faisais attentions à leurs visages et à leurs vêtements. Mais ce qui m’intéressait le plus, c’était leurs auras. Il y en avait de très belles et très flamboyantes ! Il y en avait d’autres qui étaient plus délicates et petites. D’autres n’avaient tout simplement plus d’éclats. Les auras me donnaient beaucoup d’informations sur les personnes que j’observais… Malheureusement, il y avait encore et toujours des indices dont je ne comprenais pas le sens.
C’était le cas de cette triste aura rouge qui attira soudainement mon regard. Elle était très belle, mais j’avais terriblement l’impression qu’il lui manquait quelque chose pour être plus flamboyante encore.
Attentive, je m’intéresse un peu au possesseur de l’aura écarlate. Il est jeune, à première vue. Il est grand, svelte et élégamment habillé. Je peux aussi dire qu’il n’est pas originaire d’Asie par ses traits. Traits qui en disaient long sur son état d’esprit. Cela ne respirait pas le bonheur, j’en étais certaine…
Doucement, l’homme s’était avancé jusqu’u temple. Pour ma part, je ne pouvais m’empêcher de l’observer, comme si quelque chose allait se passer le concernant. Je ne sais pas si quelque chose me le soufflait ou si c’était juste une intuition mais le présentiment était bien là. Aussi, je m’approchais tout doucement, prête à agir si le besoin s’en faisait sentir. Un pas de plus encore et je pouvais à nouveau voir une partie de son visage. Ce n’était pas grand-chose, mais c’était suffisant pour voir une larme perler au coin de son œil gauche, s’apprêtant à s’écouler le long de sa joue. Sans plus attendre, je sortis un mouchoir de ma poche pour le tendre au jeune homme, avec un léger sourire amical et compatissant sur les lèvres.
Kei ▬ « Tenez, Monsieur. »
Maintenant que nous étions relativement proche, je pouvais voir toute la peine qui se trouvait dans ses yeux. La peine de le parte d’un être cher, reconnaissable entre mille. Je l’avais vue bien trop souvent maintenant pour ne pas pouvoir l’ignorer. Mon sourire s’effaça immédiatement, sa tristesse me faisait bien trop mal au cœur. Sans attendre, je me tournais légèrement pour montrer de la main une des bâtisses du temple, celle où mon père et moi-même logions.
Kei ▬ « S’il-vous-plait, venez donc prendre un peu de thé à l’intérieur. »
L’ordre avait été donné sur un ton calme et posé, sonnant bien plus comme une invitation que comme une injonction. Puis, je le laissais passer devant, si ce dernier était d’accord, pour se rendre à l’intérieur.
"Peine"
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Alessio O. Di Altiero#96364#96364#96364#96364#96364#96364#96364
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Ven 22 Déc 2017 - 18:29
Pauvre Âme en Perdition
Feat Kei Manabu & Alessio Di Altiero
« - Tenez, Monsieur. »
Je détourne le regard de la représentation de Kazuhide et découvre une très jeune femme qui me tend un mouchoir. Elle porte un kimono traditionnel dans les tons de mauve, ne doit pas dépasser les 20 ans -ou de très peu- et dégage une aura de bienveillance hors norme. Le même type d’aura que l’on trouve tous auprès de notre mère lorsqu’on est enfant. Alors que je prends le mouchoir qu’elle me tend pour essuyer la traitresse qui a fuis mes yeux, je croise son regard.
Ce dernier est doux et avenant, donnant envie de se laisser aller pour de bon sans peur de jugement ou de moquerie. Cependant quelques secondes ont suffis à tout faire basculer. Là où avant, elle arborait un magnifique sourire, capable de réchauffer les cœurs se trouve maintenant une expression de tristesse intense. Comme en écho à ma détresse et ma peine tenaces, la marque de joie qu’elle portait s’est fanée.
La douleur que je ressens au quotidien serait-elle encore plus vive en ce lieu ?
Ou serais-je moins bon comédien ?
Mon interrogation reste en suspens, dans mon esprit, alors que je m’apprête à la remercier pour le mouchoir. Aucun son ne quitte mes lèvres pour autant. Ils n’en ont juste pas le temps car les siennes prennent les devants.
« - S’il-vous-plaît, venez donc prendre un peu de thé à l’intérieur. »
Elle m’indique l’une des bâtisses du temple, légèrement en retrait par rapport aux autres d’ailleurs. Probablement une où l’on peut boire un peu si on le souhaite. Sa voix est calme et posée, m’invitant à la suivre plus que me l’ordonnant. Cette invitation en devient touchante de gentillesse, car je sens qu’elle est sincère.
Mes lèvres restent closent pour le moment. Je la remercierai une fois arrivé au lieu qu’elle me montre.
J’ignore qui elle est, ce qu’elle souhaite vraiment en m’abordant ainsi mais … je me sens en pleine confiance. Ce qui relève de la surprise la plus totale pour moi qui accorde ma pleine confiance difficilement. J’ai la sensation qu’elle ne me veut aucun mal bien au contraire même. Elle me donne l’impression … non la certitude de vouloir m’aider.
Cependant comment le pourrait-elle ?
Ma fleur a disparu. La plaie dont son absence est responsable, ne s’est jamais refermée. Elle ne saigne plus, le sang de mon âme -mes larmes- s’est tarie la majorité du temps. Malgré tout elle est restée ouverte. Rien n’a réussi à l’apaiser ces dernières dizaines d’années. Pas même le massacre que j’ai réalisé sur les deux hunters, ainsi que sur le responsable de sa mort. Ce dont je ne suis pas spécialement fière d’ailleurs.
Notre séparation forcée et ma traque n’ont pas seulement laissé une marque profonde dans ma chair, mais aussi et surtout dans mon âme. Cela m’interdit de faite le repos et l’oubli, me laissant pour seules compagnes la douleur et ses sœurs l’amertume et la tristesse.
Alors comment une simple humaine, même douée d’une empathie très aiguë, pourrait réussir là où en plusieurs décennies tous ont échoué ?
Cette interrogation reste, elle a son tour, en suspens dans mon esprit. Elle tourne en boucle, sans s’arrêter, allant jusqu’à piquer Dame Curiosité qui s’était laissée aller à son sommeil annuel.
Je décide finalement d’accepter sa proposition et me dirige d’un pas mesuré vers le bâtiment qu’elle m’a désigné. Devant son entrée, je me stoppe pour la laisser entrer en premier et j’en profite pour lui rendre son mouchoir si gentiment prêté.
« - Merci jeune fille. »
Je détourne le regard de la représentation de Kazuhide et découvre une très jeune femme qui me tend un mouchoir. Elle porte un kimono traditionnel dans les tons de mauve, ne doit pas dépasser les 20 ans -ou de très peu- et dégage une aura de bienveillance hors norme. Le même type d’aura que l’on trouve tous auprès de notre mère lorsqu’on est enfant. Alors que je prends le mouchoir qu’elle me tend pour essuyer la traitresse qui a fuis mes yeux, je croise son regard.
Ce dernier est doux et avenant, donnant envie de se laisser aller pour de bon sans peur de jugement ou de moquerie. Cependant quelques secondes ont suffis à tout faire basculer. Là où avant, elle arborait un magnifique sourire, capable de réchauffer les cœurs se trouve maintenant une expression de tristesse intense. Comme en écho à ma détresse et ma peine tenaces, la marque de joie qu’elle portait s’est fanée.
La douleur que je ressens au quotidien serait-elle encore plus vive en ce lieu ?
Ou serais-je moins bon comédien ?
Mon interrogation reste en suspens, dans mon esprit, alors que je m’apprête à la remercier pour le mouchoir. Aucun son ne quitte mes lèvres pour autant. Ils n’en ont juste pas le temps car les siennes prennent les devants.
« - S’il-vous-plaît, venez donc prendre un peu de thé à l’intérieur. »
Elle m’indique l’une des bâtisses du temple, légèrement en retrait par rapport aux autres d’ailleurs. Probablement une où l’on peut boire un peu si on le souhaite. Sa voix est calme et posée, m’invitant à la suivre plus que me l’ordonnant. Cette invitation en devient touchante de gentillesse, car je sens qu’elle est sincère.
Mes lèvres restent closent pour le moment. Je la remercierai une fois arrivé au lieu qu’elle me montre.
J’ignore qui elle est, ce qu’elle souhaite vraiment en m’abordant ainsi mais … je me sens en pleine confiance. Ce qui relève de la surprise la plus totale pour moi qui accorde ma pleine confiance difficilement. J’ai la sensation qu’elle ne me veut aucun mal bien au contraire même. Elle me donne l’impression … non la certitude de vouloir m’aider.
Cependant comment le pourrait-elle ?
Ma fleur a disparu. La plaie dont son absence est responsable, ne s’est jamais refermée. Elle ne saigne plus, le sang de mon âme -mes larmes- s’est tarie la majorité du temps. Malgré tout elle est restée ouverte. Rien n’a réussi à l’apaiser ces dernières dizaines d’années. Pas même le massacre que j’ai réalisé sur les deux hunters, ainsi que sur le responsable de sa mort. Ce dont je ne suis pas spécialement fière d’ailleurs.
Notre séparation forcée et ma traque n’ont pas seulement laissé une marque profonde dans ma chair, mais aussi et surtout dans mon âme. Cela m’interdit de faite le repos et l’oubli, me laissant pour seules compagnes la douleur et ses sœurs l’amertume et la tristesse.
Alors comment une simple humaine, même douée d’une empathie très aiguë, pourrait réussir là où en plusieurs décennies tous ont échoué ?
Cette interrogation reste, elle a son tour, en suspens dans mon esprit. Elle tourne en boucle, sans s’arrêter, allant jusqu’à piquer Dame Curiosité qui s’était laissée aller à son sommeil annuel.
Je décide finalement d’accepter sa proposition et me dirige d’un pas mesuré vers le bâtiment qu’elle m’a désigné. Devant son entrée, je me stoppe pour la laisser entrer en premier et j’en profite pour lui rendre son mouchoir si gentiment prêté.
« - Merci jeune fille. »
"Espoir ?"
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Mar 23 Jan 2018 - 13:31
Pauvre Âme en Perdition
Feat Alessio Di Altiero & Kei Manabu
Tout doucement, l’homme prit mon mouchoir et essuya la larme qui perlait au coin de son œil. En même temps, il me regarda longtemps, intensément en silence. Silence que j’avais un peu forcé sans le savoir. Après tout, j’avais pris les devants et l’avais invité à me suivre. Alors nous nous étions mis en route vers la petite maison au style traditionnel, en silence. Cela ne servait à rien de parler pour le moment.
Nous arrivâmes à l’entrée et j’ouvris le Shoji pour permettre à mon invité et moi-même de passer. Celui-ci s’arrêta un instant afin de me rendre mon mouchoir en me remerciant. Comme simple réponse, je me contentais de sourire en retour avant de rentrer dans la pièce de séjour. Celle-ci était à l’image de la simplicité de vie que mon père et moi nous accordions. Une simple tasse basse entourée de quelques coussins incroyablement confortables pour pouvoir s’assoir. Il y avait aussi une petite armoire sur pieds contenant tout le nécessaire pour servir du thé et une commode sur lequel se trouvait un petit vase avec quelques Anémones du Japon fraichement fleuries et un cadre sur pied qui contenait une photo de mon père et moi en tenue traditionnelle, soit un haut de Kimono et un Hakama, blanc pour mon père et rouge pour moi.
Joignant le geste à la parole, je me rendis dans la pièce à côté, séparée de la notre par un simple shoji, pour y mettre chauffer une petite casserole d’eau. Je reviens tout aussi vite chargée d’un plateau pour aller chercher deux tasses et la théière assortie. Il ne me restait plus qu’à retourner en cuisine pour préparer le thé. Je savais déjà pertinemment quel thé j’allais préparer. Un Gyokuro. Délicat, élégant et légèrement sucré. De plus, il avait l’avantage de demander une température d’infusion assez basse. Mais il fallait cependant le laisser plus longtemps.
Alors que je commençais à mettre un peu de thé dans un infuseur, l’eau commença à émettre de légère vapeur. Je me dépêchais de verser dans la théière et d’y rajouter le thé pour deux minutes et demi. Préparer le thé était tout un art et celui qui s’y confrontait se devait respecter des règles bien précises pour chaque thé. Et bien sûr, il était coutume qu’on apprenne à une Miko comment bien préparer le thé.
Le temps d’infusion imparti, je retirais le thé et je plaçais la théière sur le plateau. Doucement, je me redirigeais, chargée, dans la pièce de séjour où mon hôte attendait. Avec quiétude, je m’installais sur un des coussins et je commençai à remplir les tasses avant d’en tendre une à l’homme. Le silence régnait encore, léger pour ma part, le silence ne me dérangeait jamais vraiment d’ailleurs. Cependant, nous n’allions pas rester comme ça à ne rien dire et boire le thé, n’est-ce pas ?
Nous arrivâmes à l’entrée et j’ouvris le Shoji pour permettre à mon invité et moi-même de passer. Celui-ci s’arrêta un instant afin de me rendre mon mouchoir en me remerciant. Comme simple réponse, je me contentais de sourire en retour avant de rentrer dans la pièce de séjour. Celle-ci était à l’image de la simplicité de vie que mon père et moi nous accordions. Une simple tasse basse entourée de quelques coussins incroyablement confortables pour pouvoir s’assoir. Il y avait aussi une petite armoire sur pieds contenant tout le nécessaire pour servir du thé et une commode sur lequel se trouvait un petit vase avec quelques Anémones du Japon fraichement fleuries et un cadre sur pied qui contenait une photo de mon père et moi en tenue traditionnelle, soit un haut de Kimono et un Hakama, blanc pour mon père et rouge pour moi.
Kei ▬ « Je vous en prie. Installez-vous confortablement. Je vais mettre de l’eau chauffer. »
Joignant le geste à la parole, je me rendis dans la pièce à côté, séparée de la notre par un simple shoji, pour y mettre chauffer une petite casserole d’eau. Je reviens tout aussi vite chargée d’un plateau pour aller chercher deux tasses et la théière assortie. Il ne me restait plus qu’à retourner en cuisine pour préparer le thé. Je savais déjà pertinemment quel thé j’allais préparer. Un Gyokuro. Délicat, élégant et légèrement sucré. De plus, il avait l’avantage de demander une température d’infusion assez basse. Mais il fallait cependant le laisser plus longtemps.
Alors que je commençais à mettre un peu de thé dans un infuseur, l’eau commença à émettre de légère vapeur. Je me dépêchais de verser dans la théière et d’y rajouter le thé pour deux minutes et demi. Préparer le thé était tout un art et celui qui s’y confrontait se devait respecter des règles bien précises pour chaque thé. Et bien sûr, il était coutume qu’on apprenne à une Miko comment bien préparer le thé.
Le temps d’infusion imparti, je retirais le thé et je plaçais la théière sur le plateau. Doucement, je me redirigeais, chargée, dans la pièce de séjour où mon hôte attendait. Avec quiétude, je m’installais sur un des coussins et je commençai à remplir les tasses avant d’en tendre une à l’homme. Le silence régnait encore, léger pour ma part, le silence ne me dérangeait jamais vraiment d’ailleurs. Cependant, nous n’allions pas rester comme ça à ne rien dire et boire le thé, n’est-ce pas ?
Kei ▬ « Je suis désolée. Je ne me suis pas présentée tout à l’heure. Je suis Manaku Kei, Miko et fille du grand prêtre de ce temple. J’espère que vous appréciez ce thé Gyokuro. »
"Préparation"
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Dim 11 Fév 2018 - 23:40
Pauvre Âme en Perdition
Feat Kei Manabu & Alessio Di Altiero
Après lui avoir rendu son mouchoir, la jeune fille me sourit avant d’entrer dans ce qui ressemble à un petit salon. Ce dernier est à l’image du temple et de l’atmosphère qui s’en dégage : simple. On y trouve une table basse entourée de coussins, une petite armoire à pieds où se trouve ce qu’il faut pour servir du thé, et enfin une commode sur laquelle reposer un vase fleurit. Il y a aussi une photo, un homme et la jeune fille y sont représentés en tenus traditionnelles. Je suppose que l’homme est son père.
« - Je vous en prie. Installez-vous confortablement. Je vais mettre de l’eau à chauffer. »
Mon hôtesse disparait alors dans la pièce adjacente, que j’imagine aisément être une cuisine. Elle revient dans la pièce avec un plateau et récupère dans l’armoire tout ce qu’il lui faut. Il me parait évident qu’elle sait avec précision le thé qu’elle va nous servir. Puis elle retourne à côté, une fois son plateau chargé de son nécessaire.
Comme elle me l’a si poliment demandé, avant d’aller préparer le thé, je m’installe. Comme tout à chacun, au Japon, il est de coutume de ne pas conserver ses chaussures sauf exception pour les tabis. J’ôte donc les miennes, les laissant à proximité du Shoji, puis je m’assois à genoux sur l’un des coussins. Durant le temps où elle est absente, je patiente en conservant mon silence.
J’ignore pourquoi elle m’a proposé avec gentillesse de venir partager une tasse de thé avec elle, visiblement dans ce qui lui sert de maison. Je m’interroge à nouveau sur la raison de sa soudaine tristesse. Suis-je le seul responsable de cette compassion étonnante ? Pourquoi est-elle venue vers moi d’un prime abord ?
Son retour dans la pièce me tire de mes pensées. Son plateau est toujours chargé, mais contient cette fois bien plus que les ustensiles du départ. La jeune femme me tend une des tasse qu’elle vient de servir, une fois qu’elle s’est elle-même installée sur un des moelleux coussins.
« - Je suis désolée, Je ne me suis pas présentée tout à l’heure. Je suis Manabu Kei, Miko et fille du grand prêtre de ce temple. J’espère que vous appréciez ce thé Gyokuro. »
Je lui adresse un léger sourire, après avoir goûté une gorgée du thé qu’elle a choisi.
« - Il n’y a pas de mal, mademoiselle. Je suis enchanté de vous rencontrer. Je me nomme Alessio Di Altiero et ce thé est vraiment excellent. Merci beaucoup de le partager avec moi. »
Je laisse le silence retomber entre nous. J’ignore s’il est très correct au pays du soleil levant de questionner une personne aussi directement que celle que je m’apprête à faire. Cependant j’aimerai réellement comprendre pourquoi elle m’a approché et surtout pourquoi autant de gentillesse à mon égard.
Après une nouvelle gorgée de thé, je réunis mon courage et me lance.
« - Veuillez excuser mon possible irrespect à votre égard, mais je ne comprends pas. Pourquoi m’avoir abordé devant la représentation de Kazuhide tout à l’heure ? Et pourquoi avoir instantanément perdu votre beau sourire en voyant mon visage ? »
Mon instinct me souffle qu’elle peut m’aider à passer –enfin- outre ma peine, alors que ma raison elle me rappelle qu’elle est humaine et probablement bien trop jeune pour comprendre ma peine.
J’ignore au fond de moi lequel des deux a raison, mais il me semble évident que Kei Manabu ne me veut aucun mal.
« - Je vous en prie. Installez-vous confortablement. Je vais mettre de l’eau à chauffer. »
Mon hôtesse disparait alors dans la pièce adjacente, que j’imagine aisément être une cuisine. Elle revient dans la pièce avec un plateau et récupère dans l’armoire tout ce qu’il lui faut. Il me parait évident qu’elle sait avec précision le thé qu’elle va nous servir. Puis elle retourne à côté, une fois son plateau chargé de son nécessaire.
Comme elle me l’a si poliment demandé, avant d’aller préparer le thé, je m’installe. Comme tout à chacun, au Japon, il est de coutume de ne pas conserver ses chaussures sauf exception pour les tabis. J’ôte donc les miennes, les laissant à proximité du Shoji, puis je m’assois à genoux sur l’un des coussins. Durant le temps où elle est absente, je patiente en conservant mon silence.
J’ignore pourquoi elle m’a proposé avec gentillesse de venir partager une tasse de thé avec elle, visiblement dans ce qui lui sert de maison. Je m’interroge à nouveau sur la raison de sa soudaine tristesse. Suis-je le seul responsable de cette compassion étonnante ? Pourquoi est-elle venue vers moi d’un prime abord ?
Son retour dans la pièce me tire de mes pensées. Son plateau est toujours chargé, mais contient cette fois bien plus que les ustensiles du départ. La jeune femme me tend une des tasse qu’elle vient de servir, une fois qu’elle s’est elle-même installée sur un des moelleux coussins.
« - Je suis désolée, Je ne me suis pas présentée tout à l’heure. Je suis Manabu Kei, Miko et fille du grand prêtre de ce temple. J’espère que vous appréciez ce thé Gyokuro. »
Je lui adresse un léger sourire, après avoir goûté une gorgée du thé qu’elle a choisi.
« - Il n’y a pas de mal, mademoiselle. Je suis enchanté de vous rencontrer. Je me nomme Alessio Di Altiero et ce thé est vraiment excellent. Merci beaucoup de le partager avec moi. »
Je laisse le silence retomber entre nous. J’ignore s’il est très correct au pays du soleil levant de questionner une personne aussi directement que celle que je m’apprête à faire. Cependant j’aimerai réellement comprendre pourquoi elle m’a approché et surtout pourquoi autant de gentillesse à mon égard.
Après une nouvelle gorgée de thé, je réunis mon courage et me lance.
« - Veuillez excuser mon possible irrespect à votre égard, mais je ne comprends pas. Pourquoi m’avoir abordé devant la représentation de Kazuhide tout à l’heure ? Et pourquoi avoir instantanément perdu votre beau sourire en voyant mon visage ? »
Mon instinct me souffle qu’elle peut m’aider à passer –enfin- outre ma peine, alors que ma raison elle me rappelle qu’elle est humaine et probablement bien trop jeune pour comprendre ma peine.
J’ignore au fond de moi lequel des deux a raison, mais il me semble évident que Kei Manabu ne me veut aucun mal.
"Interrogation"
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Sam 10 Mar 2018 - 2:19
Pauvre Âme en Perdition
Feat Alessio Di Altiero & Kei Manabu
L’homme assis en face de moi se présenta à son tour, juste après avoir gouté le thé. Sans simple signe de tête, j’acquiesçais en signe de compréhension. Je pris alors à mon tour une gorgée de ce thé. Il était un peu chaud, mais juste pas assez pour se bruler involontairement. Quoi qu’il en soit, le breuvage était à l’image de mon invité en ce jour. Raffiné, délicat, Di Altiero-san dégageait une éducation de bonne famille respectable. Je le pense droit et bon. Je n’ai peu de doute là-dessus. Hélas, il faut que cette part d’ombre, de vide présent en lui, en son cœur ternisse le tableau qui représente et son aura.
Bien décidé à ne pas faire en sorte que la conversation ne tourne pas autour du pot, le jeune homme me demande pourquoi je l’ai abordé de manière si abrupte et pourquoi mon sourire est parti si vite. Inconsciemment, ce dernier revient se dessiner sur mes lèvres, accompagné par quelques rougissements que provoque le compliment déguisé. Je ne peux donc contourner discrètement. Et mon cœur me crie de ne pas mentir… entièrement du moins.
Je pris le temps de faire une petite pause afin de tremper mes lèvres dans le liquide chaud et parfumé qui réchauffait mes mains à travers la porcelaine de ma tasse.
Cette révélation me mettait un rien mal à l’aise. Mais c’était une habitude quand il fallait parler de moi. Cependant, ce n’était rien comparé à d’autres secrets que je gardais bien enfui. Je tournais alors la tête vers la photo encadrée sur le meuble, incapable de regarder l’homme en face de moi.
Décidée à recentrer le sujet sur mon invité, je repris une gorgée du thé avant de reprendre mon récit.
Mon sourire s’estompa à nouveau. Et même si je l’avais voulu, j’étais incapable de le faire revenir.
Sur cette révélation, je laissais s’abattre le silence en attendant que le jeune homme réagisse et réponde.
Bien décidé à ne pas faire en sorte que la conversation ne tourne pas autour du pot, le jeune homme me demande pourquoi je l’ai abordé de manière si abrupte et pourquoi mon sourire est parti si vite. Inconsciemment, ce dernier revient se dessiner sur mes lèvres, accompagné par quelques rougissements que provoque le compliment déguisé. Je ne peux donc contourner discrètement. Et mon cœur me crie de ne pas mentir… entièrement du moins.
Kei ▬ « Quelque chose chez vous a attiré mon regard. Quelque chose qui me dit à quel point vous êtes bon, grand et droit, Di Altiero-san. »
Je pris le temps de faire une petite pause afin de tremper mes lèvres dans le liquide chaud et parfumé qui réchauffait mes mains à travers la porcelaine de ma tasse.
Kei ▬ « Cependant, il y a aussi une noirceur en vous, un vide. Je le ressens… encore maintenant alors que nous sommes en train de parler. Ce vide enfuit dans votre cœur. Je vais vous avouer qu’il me tient à cœur d’aider les pauvres âmes en perdition. »
Cette révélation me mettait un rien mal à l’aise. Mais c’était une habitude quand il fallait parler de moi. Cependant, ce n’était rien comparé à d’autres secrets que je gardais bien enfui. Je tournais alors la tête vers la photo encadrée sur le meuble, incapable de regarder l’homme en face de moi.
Kei ▬ « C’est une chose très importante pour mon père. Il me l’a appris alors que j’étais encore toute petite. »
Décidée à recentrer le sujet sur mon invité, je repris une gorgée du thé avant de reprendre mon récit.
Kei ▬ « Cependant, je ne savais pas encore de quelle peine souffrait votre cœur. Il aura fallu que je la vois dans vos yeux pour la reconnaitre. Il est hélas trop fréquent de le voir dans ce temple. Mais rien ne peut aller contre la vie, le temps et le destin. Ainsi, même si vous ne le voulez pas, elle vous arrache une partie de vous et vous devez ensuite apprendre à faire sans. »
Mon sourire s’estompa à nouveau. Et même si je l’avais voulu, j’étais incapable de le faire revenir.
Kei ▬ « Cette peine, il est facile de la reconnaitre à force de la côtoyer. Celle de la perte d’un être cher et aimé. Vous avez perdu quelqu’un qui comptait beaucoup pour vous. »
Sur cette révélation, je laissais s’abattre le silence en attendant que le jeune homme réagisse et réponde.
"Parlons sans détours"
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Alessio O. Di Altiero#96579#96579#96579#96579#96579#96579#96579
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Lun 12 Mar 2018 - 0:09
Pauvre Âme en Perdition
Feat Kei Manabu & Alessio Di Altiero
Son sourire précédemment disparut revient éclairer son visage de l’intérieur. C’est mieux ainsi je trouve, ce visage souriant fait plaisir à voir.
« - Quelque chose chez vous a attiré mon regard. Quelque chose qui me dit à quel point vous êtes bon, grand et droit, Di Altiero-san. »
Elle boit un peu de thé. J’avoue être … surpris par ses paroles. Je ne suis pas aussi bon et grand qu’elle le croit, loin de là, quant à droit … j’essaie de l’être le plus possible.
« - Cependant, il y a aussi une noirceur en vous, un vide. Je le ressens … encore maintenant alors que nous sommes en train de parler. Ce vide enfuit dans votre cœur. Je vais vous avouer qu’il me tient à cœur d’aider les pauvres âmes en perdition. C’est une chose très importante pour mon père. Il me l’a appris alors que j’étais encore toute petite. »
Oui j’ai une noirceur en moi, je suis un vampire. Une créature dite de la nuit. Mais je vois bien que ce n’est pas de point que la petite parle, mais bien de ma plaie béante et suppurante, celle de mon cœur. Ma peine est donc aussi visible que ça ?
Il lui tient à cœur d’aider les pauvres âmes en perdition … j’ai l’air dans une situation aussi désespéré ? Mon âme lui semble en perdition pour qu’elle désire m’aider sans rien savoir de ma personne ? Je ne peux aller contre l’enseignement de valeur par un père, je suis bien les préceptes et désirs du mien.
« - Cependant, je ne savais pas encore de quel peine souffrait votre cœur. Il aura fallu que je la voir dans vos yeux pour la reconnaitre. Il est hélas trop fréquent de le voir dans ce temple. Mais rien ne peut aller contre la vie, le temps et le destin. Ainsi, même si vous ne le voulez pas, elle vous arrache une partie de vous et vous devez ensuite apprendre à faire sans. »
Son sourire se fane une nouvelle fois.
Je comprends ce qu’elle veut dire. Je ne voulais pas la perdre et pourtant la vie en a décidé ainsi. Je savais pourtant que je finirai par la perdre, le temps aurait fait son œuvre. Mais j’aurais eu la possibilité de me préparer, d’envisager la chose et sa signification. Elle serait parti en douceur et entourer de ceux qu’elle aimait.
« - Cette peine, il est facile de la reconnaitre à force de la côtoyer. Celle de la perte d’un être cher et aimé. Vous avez perdu quelqu’un qui comptait beaucoup pour vous. »
J’avale ma gorgé de thé de travers. Comment peut-elle dire une affirmation pareille et viser aussi juste dans ses propos ?
Suis-je un livre ouvert pour elle ? Jusqu’à quel point ?
Je souhaitais de la franchise de sa part, j’ai été servi. Maintenant comment lui expliquer, sans rien trahir de ma nature disons … exotique, que cela fait presque deux siècles -186 ans pour être précis- que j’ai perdu ma femme ?
Que la vie, ou le destin –comme elle le dit-, a choisi de me l’arracher de la pire façon qu’il soit ? Me laissant, malgré tous mes pouvoirs et toute mon importance, sans aucune possibilité de la sauver ?
Je m’efforce de retrouver une contenance, même de façade. Mais comment ? Sa révélation me glace tellement elle est juste. D’un ton que je voudrai calme et posé, mais qui n’est qu’empreint de tristesse et de désillusion, je lui réponds.
« - En effet … j’ai perdu quelqu’un qui comptait plus que la vie à mes yeux. J’espérais que seul le temps et son œuvre se chargerait de me l’enlever … pas un coup du sort. »
Je me maudis intérieurement car je sens –je vois- des larmes se former à nouveau dans mes yeux. Ce n’est plus ni l’endroit ni le moment de craquer pourtant. Seul face à une statue passe encore, devant une jeune fille dont je suis l’aîné d’au bas mot deux siècles non.
Je bois une nouvelle gorgée de son thé. Il est apaisant & tout juste chaud, il m’aide à reprendre un peu mes esprits, à juguler la vague de tristesse qui se trouve encore en embuscade au fond de mon esprit. Prête à bondir sur moi, tel un prédateur sur sa proie et me rappeler de plein fouet toute la douleur que j’ai pu éprouver.
« - Je me permets de devancer votre interrogation silencieuse. Le sort m’a enlevé ma femme et le temps ne me fait pas oublier son absence pour autant. »
Comme preuve, je porte toujours au doigt mon alliance alors que je suis veuf. Bien que physiquement je puisse la retirer, j’en suis mentalement incapable. La retirer voudrait signifier que je perds Irys de manière définitive et cela m’est intolérable. Cette bague, mes souvenirs et mon tatouage sont les seuls atouts qui me restent contre le temps et son acte odieux.
« - Puisqu’il vous tient à cœur d’aider les pauvres âmes en perdition …. Je préfère être franc et vous avouer que j’ignore si vous pourrez seulement m’aider. Ma peine est aussi vive qu’au premier jour de son absence. »
Moi une âme en perdition … si un jour on m’avait annoncé que j’utiliserai ces mots pour me qualifier auprès d’une jeune fille possédant un dixième de mon âge, je crois que j’aurai ris.
« - Quelque chose chez vous a attiré mon regard. Quelque chose qui me dit à quel point vous êtes bon, grand et droit, Di Altiero-san. »
Elle boit un peu de thé. J’avoue être … surpris par ses paroles. Je ne suis pas aussi bon et grand qu’elle le croit, loin de là, quant à droit … j’essaie de l’être le plus possible.
« - Cependant, il y a aussi une noirceur en vous, un vide. Je le ressens … encore maintenant alors que nous sommes en train de parler. Ce vide enfuit dans votre cœur. Je vais vous avouer qu’il me tient à cœur d’aider les pauvres âmes en perdition. C’est une chose très importante pour mon père. Il me l’a appris alors que j’étais encore toute petite. »
Oui j’ai une noirceur en moi, je suis un vampire. Une créature dite de la nuit. Mais je vois bien que ce n’est pas de point que la petite parle, mais bien de ma plaie béante et suppurante, celle de mon cœur. Ma peine est donc aussi visible que ça ?
Il lui tient à cœur d’aider les pauvres âmes en perdition … j’ai l’air dans une situation aussi désespéré ? Mon âme lui semble en perdition pour qu’elle désire m’aider sans rien savoir de ma personne ? Je ne peux aller contre l’enseignement de valeur par un père, je suis bien les préceptes et désirs du mien.
« - Cependant, je ne savais pas encore de quel peine souffrait votre cœur. Il aura fallu que je la voir dans vos yeux pour la reconnaitre. Il est hélas trop fréquent de le voir dans ce temple. Mais rien ne peut aller contre la vie, le temps et le destin. Ainsi, même si vous ne le voulez pas, elle vous arrache une partie de vous et vous devez ensuite apprendre à faire sans. »
Son sourire se fane une nouvelle fois.
Je comprends ce qu’elle veut dire. Je ne voulais pas la perdre et pourtant la vie en a décidé ainsi. Je savais pourtant que je finirai par la perdre, le temps aurait fait son œuvre. Mais j’aurais eu la possibilité de me préparer, d’envisager la chose et sa signification. Elle serait parti en douceur et entourer de ceux qu’elle aimait.
« - Cette peine, il est facile de la reconnaitre à force de la côtoyer. Celle de la perte d’un être cher et aimé. Vous avez perdu quelqu’un qui comptait beaucoup pour vous. »
J’avale ma gorgé de thé de travers. Comment peut-elle dire une affirmation pareille et viser aussi juste dans ses propos ?
Suis-je un livre ouvert pour elle ? Jusqu’à quel point ?
Je souhaitais de la franchise de sa part, j’ai été servi. Maintenant comment lui expliquer, sans rien trahir de ma nature disons … exotique, que cela fait presque deux siècles -186 ans pour être précis- que j’ai perdu ma femme ?
Que la vie, ou le destin –comme elle le dit-, a choisi de me l’arracher de la pire façon qu’il soit ? Me laissant, malgré tous mes pouvoirs et toute mon importance, sans aucune possibilité de la sauver ?
Je m’efforce de retrouver une contenance, même de façade. Mais comment ? Sa révélation me glace tellement elle est juste. D’un ton que je voudrai calme et posé, mais qui n’est qu’empreint de tristesse et de désillusion, je lui réponds.
« - En effet … j’ai perdu quelqu’un qui comptait plus que la vie à mes yeux. J’espérais que seul le temps et son œuvre se chargerait de me l’enlever … pas un coup du sort. »
Je me maudis intérieurement car je sens –je vois- des larmes se former à nouveau dans mes yeux. Ce n’est plus ni l’endroit ni le moment de craquer pourtant. Seul face à une statue passe encore, devant une jeune fille dont je suis l’aîné d’au bas mot deux siècles non.
Je bois une nouvelle gorgée de son thé. Il est apaisant & tout juste chaud, il m’aide à reprendre un peu mes esprits, à juguler la vague de tristesse qui se trouve encore en embuscade au fond de mon esprit. Prête à bondir sur moi, tel un prédateur sur sa proie et me rappeler de plein fouet toute la douleur que j’ai pu éprouver.
« - Je me permets de devancer votre interrogation silencieuse. Le sort m’a enlevé ma femme et le temps ne me fait pas oublier son absence pour autant. »
Comme preuve, je porte toujours au doigt mon alliance alors que je suis veuf. Bien que physiquement je puisse la retirer, j’en suis mentalement incapable. La retirer voudrait signifier que je perds Irys de manière définitive et cela m’est intolérable. Cette bague, mes souvenirs et mon tatouage sont les seuls atouts qui me restent contre le temps et son acte odieux.
« - Puisqu’il vous tient à cœur d’aider les pauvres âmes en perdition …. Je préfère être franc et vous avouer que j’ignore si vous pourrez seulement m’aider. Ma peine est aussi vive qu’au premier jour de son absence. »
Moi une âme en perdition … si un jour on m’avait annoncé que j’utiliserai ces mots pour me qualifier auprès d’une jeune fille possédant un dixième de mon âge, je crois que j’aurai ris.
"Ouverture"
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Lun 12 Mar 2018 - 18:58
Pauvre Âme en Perdition
Feat Alessio Di Altiero & Kei Manabu
Il était intéressant de noter l’intérêt que portait Di Alterio-san à mes propos. Après, il m’avait demandé d’être franche et d’y aller sans détour, chose que je n’avais pas l’habitude de faire. Je préférai largement laisser les âmes infortunées parler eux même de ce qui les tracassait. Mais bon, chaque personne est différente des autres. Ma manière de faire ne pouvait donc pas correspondre à tous. J’espérais donc que cette discussion cependant aiderait le jeune homme ici devant.
Plus j’avance dans mes propos, plus je sens que je ne suis pas loin de la vérité. Du moins, à aucun moment il ne vient me contredire et me prévenir que je suis dans le faux. Mais ce qui m’a le plus marqué sera le manque de s’étouffer par mon interlocuteur avec le thé. Ne s’attendait-il pas à ce que ça soit aussi visible ? Mais mes yeux étaient avertis à force de la voir au fil du temps. Hélas, des gens se faisaient enlevés des êtres aimés tous les jours. Et comme des prêtres chrétiens ou des moines bouddhistes, il n’était pas rare malheureusement que mon grand-père et moi y soyons confrontés.
Ayant fini ce que j’avais à dire, j’attendis patiemment du choc que je semblais avoir provoqué chez le jeune homme. Il finit par briser le silence avec une voix calme et posée mais emprunte d’une légère tristesse. Ses mots confirment ce que je pensais et ce que j’avançais. Hélas… J’aurais tellement préféré faire erreur. Mais je ne m’étais pas trompée à mon grand regret. Les larmes lui montent aux yeux et je le vois essayer de réprimer et contenir sa tristesse. Il ne fallait pas, il fallait la laisser s’exprimer. Mais je ne fis aucune remarque actuellement. Je ne tenais pas à brusquer la conversation. Je laissais du temps à mon interlocuteur de dire ce qu’il avait envie de dire, n’attendant qu’un signe de sa part pour reprendre la parole.
Comme je ne dis mot, mon interlocuteur se permet de répondre à certaines de mes questions. Silencieusement, je le remercie. Il avait demandé d’être direct et franc. Je comprends qu’il parle de son épouse. Ils devaient donc se connaitre très jeunes… Des amis d’enfances, donc ? Du moins, c’est ce que je pense. Le jeune homme me semble avoir mon âge.
Un autre détail vient me perturber. La perte n’était donc pas récente. Une histoire se dessinait dans ma tête, celle de deux enfants qui se sont rencontrés très jeunes et qui se sont aimés au premier regard ; sui ont grandi ensemble en même temps que leurs sentiments l’un pour l’autre. Je ne pouvais m’empêcher de trouver cela touchant et horrible en même temps. Pas les esprits, que la vie et le destin pouvaient se montrer cruels. Je me pouvais m’empêcher de ressentir une peine dans mon cœur. Cependant, il était temps pour moi de reprendre la conversation. Mais, avant tout, je me permis de me lever pour aller cherche une boite de mouchoirs en papier de la commode afin de la poser avec douceur sur la table et me réinstaller.
Je pris une gorgée du thé afin de marquer une courte pause tout en plantant mo regard doux dans celui plaintif de l’homme à la chevelure flamboyante.
Je ne tus ici afin d’éviter de parler de mon pouvoir. Je n’avais pas particulièrement envie de le dévoiler à une nouvelle personne. A ce sujet, mon père et Lucy-chan me suffisait amplement. A la place, je me contentais de pousser légèrement la boite de mouchoirs vers mon invité en reprenant la parole.
Mon sourire se redessina sur mes lèvres, doux et apaisant. En aucun cas je ne voulais forcer Di Altiero-San. C’était à lui de décider s’il voulait être aidé et s’il voulait appliquer mes conseils. S’il venait à demander mon aide. Moi, j’accepte, quelle question !
Plus j’avance dans mes propos, plus je sens que je ne suis pas loin de la vérité. Du moins, à aucun moment il ne vient me contredire et me prévenir que je suis dans le faux. Mais ce qui m’a le plus marqué sera le manque de s’étouffer par mon interlocuteur avec le thé. Ne s’attendait-il pas à ce que ça soit aussi visible ? Mais mes yeux étaient avertis à force de la voir au fil du temps. Hélas, des gens se faisaient enlevés des êtres aimés tous les jours. Et comme des prêtres chrétiens ou des moines bouddhistes, il n’était pas rare malheureusement que mon grand-père et moi y soyons confrontés.
Ayant fini ce que j’avais à dire, j’attendis patiemment du choc que je semblais avoir provoqué chez le jeune homme. Il finit par briser le silence avec une voix calme et posée mais emprunte d’une légère tristesse. Ses mots confirment ce que je pensais et ce que j’avançais. Hélas… J’aurais tellement préféré faire erreur. Mais je ne m’étais pas trompée à mon grand regret. Les larmes lui montent aux yeux et je le vois essayer de réprimer et contenir sa tristesse. Il ne fallait pas, il fallait la laisser s’exprimer. Mais je ne fis aucune remarque actuellement. Je ne tenais pas à brusquer la conversation. Je laissais du temps à mon interlocuteur de dire ce qu’il avait envie de dire, n’attendant qu’un signe de sa part pour reprendre la parole.
Comme je ne dis mot, mon interlocuteur se permet de répondre à certaines de mes questions. Silencieusement, je le remercie. Il avait demandé d’être direct et franc. Je comprends qu’il parle de son épouse. Ils devaient donc se connaitre très jeunes… Des amis d’enfances, donc ? Du moins, c’est ce que je pense. Le jeune homme me semble avoir mon âge.
Un autre détail vient me perturber. La perte n’était donc pas récente. Une histoire se dessinait dans ma tête, celle de deux enfants qui se sont rencontrés très jeunes et qui se sont aimés au premier regard ; sui ont grandi ensemble en même temps que leurs sentiments l’un pour l’autre. Je ne pouvais m’empêcher de trouver cela touchant et horrible en même temps. Pas les esprits, que la vie et le destin pouvaient se montrer cruels. Je me pouvais m’empêcher de ressentir une peine dans mon cœur. Cependant, il était temps pour moi de reprendre la conversation. Mais, avant tout, je me permis de me lever pour aller cherche une boite de mouchoirs en papier de la commode afin de la poser avec douceur sur la table et me réinstaller.
Kei ▬ « Tout d’abord, je peux vous dire que, oui, j’aide les gens. Mais je ne fais pas de miracles. Je ne peux rien faire pour celui qui ne veut pas être aidé. Je n’ai ni baguettes magiques, ni pouvoirs capables d’enlever votre peine instantanément. A la place, je peux être une oreille attentive, une épaule qui soutien, une confidente à qui confier ses peines, voire même une conseillère pour tout personne qui accepte de me faire confiance et de se faire aider. »
Je pris une gorgée du thé afin de marquer une courte pause tout en plantant mo regard doux dans celui plaintif de l’homme à la chevelure flamboyante.
Kei ▬ « Il est vrai cependant que j’ai plus de facilité à remarquer la part noire que présente la peine et la souffrance chez les gens. Cela me chagrine même de m’en rendre compte aussi facilement. Je préfère les voir brillant et resplendissant de bonheur et de bien-être. »
Je ne tus ici afin d’éviter de parler de mon pouvoir. Je n’avais pas particulièrement envie de le dévoiler à une nouvelle personne. A ce sujet, mon père et Lucy-chan me suffisait amplement. A la place, je me contentais de pousser légèrement la boite de mouchoirs vers mon invité en reprenant la parole.
Kei ▬ « Aussi, je tiens à vous dire qu’il est normal pour chaque être d’avoir ses moments de faiblesses. Et vous ne devriez pas contenir cette peine en vous. Cela vous fait plus de mal que de bien. Certes, cela ne vous soulagera certainement pas entièrement. Mais cela aurait au moins le mérite d’alléger un peu ce poids sur votre cœur. »
Mon sourire se redessina sur mes lèvres, doux et apaisant. En aucun cas je ne voulais forcer Di Altiero-San. C’était à lui de décider s’il voulait être aidé et s’il voulait appliquer mes conseils. S’il venait à demander mon aide. Moi, j’accepte, quelle question !
Kei ▬ « Le choix est votre. Qu’en dites-vous ? »
"Do I help them ? Yes, I do !"
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Jeu 22 Mar 2018 - 2:06
Pauvre Âme en Perdition
Feat Kei Manabu & Alessio Di Altiero
Je la vois se lever, prendre une petite boîte sur une commode et la poser sur la table entre nous. C’est une boîte de mouchoir en papier. Elle a donc malgré ma volonté farouche de ne pas laisser les larmes quitter mes yeux, deviné que j’étais au bord de les laisser vaincre ? Cette jeune femme est décidément d’une perspicacité à toute épreuve. Une perspicacité qui est presque inquiétante …
Elle se réinstalle face à moi, calmement et posément, comme si nous devisions d’un sujet on ne peut plus banal. Certes dans un temple il ne doit pas être rare de croiser des gens dans la peine mais là … sa patience et son empathie me laisse sans voix.
La jeune Kei Manabu, me confirme qu’elle aide les gens, mais qu’elle ne peut faire de miracle. Ce qui est bien dommage, faire disparaître la peine et la souffrance des gens serait un don très efficace. En tout cas moi je signerai pour qu’on m’enlève ma peine, en me laissant tous les bons souvenirs que j’ai eu avec ma tendre Irys. La jeune fille affirme qu’elle peut être une oreille attentive, mais aussi une épaule voir même une confidente et une conseillère. A condition qu’on accepte de lui faire confiance et d’avoir besoin d’aide.
Il me semble difficile d’accepter la sienne … tout en cachant ma véritable nature.
Elle fait une pause, buvant un peu de thé dans sa tasse. Suite à quoi elle ancre son regard dans le mien. Elle m’explique qu’elle remarque plus aisément la part noir, liée à la peine et la souffrance, chez les gens. Kei préfère voir les gens brillants de bonheur et de bien-être. Je peux le concevoir, c’est certainement plus agréable pour elle de voir des personnes heureuses que des qui sont tristes … comme moi en ce jour.
Un nouveau silence s’installe, j’ose prendre un mouchoir pour absorber les quelques larmes restantes aux soins de mes yeux. Je n’ai pas appris à me laisser aller face à des personnes, de plus c’est une sorte de réserve que j’ai conservé de ma jeunesse.
« - Aussi, je tiens à vous dire qu’il est normal pour chaque être d’avoir ses moments de faiblesses. Et vous ne devriez pas contenir cette peine en vous. Cela vous fait plus de mal que de bien. Certes, cela ne vous soulagera certainement pas entièrement. Mais cela aurait au moins le mérite d’alléger un peu ce poids sur votre cœur. »
Si seulement c’était aussi simple … J’ai tellement pleuré par le passé sa perte, que cela aurait déjà dû apaiser depuis longtemps mon chagrin. Le rendre moins vif, moins difficile à affronter d’année en année.
Cependant il n’en est rien.
Le chagrin ne s’atténue pas, pire j’ai la sensation qu’il s’accentue un peu plus à chaque moment qui passe. Son sourire chaleureux et apaisant se redessine sur ses lèvres. Le regarder un instant me donne la sensation de ne pas avoir ma place face à cette jeune fille, comme si je pouvais lui transmettre ma douleur.
« - Le choix est vôtre. Qu’en dites-vous ? »
Je l’ignore … en toute sincérité j’ignore si je peux me laisser aller à cette faiblesse ou non. Cela va à l’encontre de tous les principes que l’on m’a appris petit. Cela remonte déjà à tant d’années … Je quitte le visage de la jeune miko du regard, le laissant se poser sur mon thé.
Je regarde le breuvage comme si j’allais pouvoir y déchiffrer l’attitude à suivre pour la suite de cet aparté. Pourtant que je sais que ça n’est en aucun cas possible. La décision ne viendra que de moi, et de moi seul.
Oserai-je tenter l’aventure avec elle ?
Voir si en effet elle peut m’aider à retrouver une certaine paix intérieure, toute relative, et au moins diminuer la douleur qui m’accompagne au quotidien ?
Ai-je seulement le droit de ne plus ressentir cette douleur après le calvaire qu’Irys a dû endurer par ma faute ?
Ne devrais-je pas vivre avec cette douleur jusqu’à la fin de mes jours, si lointain sera ce moment ?
Au fond je sens que oui … je devrais, je pourrai aller de l’avant. Découvrir que la vie peut, peut-être, m’apporter d’autres joies.
Irys l’aurait voulu pour moi, il voulait toujours le meilleur pour ceux qu’elle aimait. Je sais que me voir la pleurer ainsi après tant d’année, lui ferait probablement de la peine. Mais ne plus avoir mal … me fait maintenant presque peur. Comme si cette absence de ressentis serait une trahison envers celle qui fût et restera à jamais mon premier amour.
Si j’accepte l’aide de cette humaine, comment lui expliquer la situation réelle sans pour autant livrer ma nature ? Par quel miracle lui faire comprendre la profondeur de ma blessure ?
Il faudrait mentir partiellement, travestir la vérité pour qu’elle soit en phase avec ce siècle ci. Remplacer cette infâme et abjecte engeance laissée à l’abandon par son créateur pour un simple humain foncièrement mauvais.
Ne pas parler de notre fils … ce petit être qui a à peine pu respirer sa première goulée d’air frais. Minimiser les dommages reçus par le corps et le cœur de ma bien-aimée, pour ne pas trop la choquer. Taire ma vision de l’horreur qui m’a empêché de la sauver et de l’avoir encore à mes côtés. Inventer un départ en urgence vers l’un des hôpitaux de Venise à la place.
Oublier de mentionner ma longue chasse, ainsi que ma demi-folie dans lesquels je me suis longtemps perdu. Inventer une enquête de police et un procès gagné, aboutissant seulement à de la prison à vie pour le monstre qui m’a tout pris.
Mentionner mon deuil qui ne finit pas, parce qu’au fond de moi je refuse encore d’admettre cette situation, que je m’en sens responsable et coupable, mais aussi que ma colère n’est finalement pas retombée.
Serais-je assez fort pour mettre –pour la première fois- des mots pleins de sens sur mes sentiments ?
Aurais-je le courage de garder la tête froide et les yeux secs ?
Je m’interroge trop. Tout ça est futile si en définitive je refuse sa main tendue. La question finalement se résume à deux simples termes : oui ou non.
Aucun n’est pourtant évident pour moi.
Redressant la tête, je croise à nouveau ce regard emplit d’une sincère empathie et de bonté. Elle ne me veut pas de mal, j’en suis convaincu. La seule chose qu’elle souhaite, c’est pouvoir m’aider dans la mesure de ces capacités. Peut-être qu’avec elle j’arriverai à me sentir un peu mieux ? Mon choix, bien que je le remette encore en cause, est fait et avec une douceur rendant ma voix presque comme un chuchotement, je lui livre ma décision.
« - Je … je vous remercie de l’attention que vous me portez sans me connaitre. Et j’accepte votre aide, en espérant que vous pourrez m’aider à trouver un peu de repos et de paix dans mon deuil. »
J’affiche un très léger sourire, je sais qu’il est triste, mais c’est pour l’instant ce que je peux offrir de mieux en échange. J’augmenterai ainsi sa collection de pauvres âmes en perdition … pour un temps.
Elle se réinstalle face à moi, calmement et posément, comme si nous devisions d’un sujet on ne peut plus banal. Certes dans un temple il ne doit pas être rare de croiser des gens dans la peine mais là … sa patience et son empathie me laisse sans voix.
La jeune Kei Manabu, me confirme qu’elle aide les gens, mais qu’elle ne peut faire de miracle. Ce qui est bien dommage, faire disparaître la peine et la souffrance des gens serait un don très efficace. En tout cas moi je signerai pour qu’on m’enlève ma peine, en me laissant tous les bons souvenirs que j’ai eu avec ma tendre Irys. La jeune fille affirme qu’elle peut être une oreille attentive, mais aussi une épaule voir même une confidente et une conseillère. A condition qu’on accepte de lui faire confiance et d’avoir besoin d’aide.
Il me semble difficile d’accepter la sienne … tout en cachant ma véritable nature.
Elle fait une pause, buvant un peu de thé dans sa tasse. Suite à quoi elle ancre son regard dans le mien. Elle m’explique qu’elle remarque plus aisément la part noir, liée à la peine et la souffrance, chez les gens. Kei préfère voir les gens brillants de bonheur et de bien-être. Je peux le concevoir, c’est certainement plus agréable pour elle de voir des personnes heureuses que des qui sont tristes … comme moi en ce jour.
Un nouveau silence s’installe, j’ose prendre un mouchoir pour absorber les quelques larmes restantes aux soins de mes yeux. Je n’ai pas appris à me laisser aller face à des personnes, de plus c’est une sorte de réserve que j’ai conservé de ma jeunesse.
« - Aussi, je tiens à vous dire qu’il est normal pour chaque être d’avoir ses moments de faiblesses. Et vous ne devriez pas contenir cette peine en vous. Cela vous fait plus de mal que de bien. Certes, cela ne vous soulagera certainement pas entièrement. Mais cela aurait au moins le mérite d’alléger un peu ce poids sur votre cœur. »
Si seulement c’était aussi simple … J’ai tellement pleuré par le passé sa perte, que cela aurait déjà dû apaiser depuis longtemps mon chagrin. Le rendre moins vif, moins difficile à affronter d’année en année.
Cependant il n’en est rien.
Le chagrin ne s’atténue pas, pire j’ai la sensation qu’il s’accentue un peu plus à chaque moment qui passe. Son sourire chaleureux et apaisant se redessine sur ses lèvres. Le regarder un instant me donne la sensation de ne pas avoir ma place face à cette jeune fille, comme si je pouvais lui transmettre ma douleur.
« - Le choix est vôtre. Qu’en dites-vous ? »
Je l’ignore … en toute sincérité j’ignore si je peux me laisser aller à cette faiblesse ou non. Cela va à l’encontre de tous les principes que l’on m’a appris petit. Cela remonte déjà à tant d’années … Je quitte le visage de la jeune miko du regard, le laissant se poser sur mon thé.
Je regarde le breuvage comme si j’allais pouvoir y déchiffrer l’attitude à suivre pour la suite de cet aparté. Pourtant que je sais que ça n’est en aucun cas possible. La décision ne viendra que de moi, et de moi seul.
Oserai-je tenter l’aventure avec elle ?
Voir si en effet elle peut m’aider à retrouver une certaine paix intérieure, toute relative, et au moins diminuer la douleur qui m’accompagne au quotidien ?
Ai-je seulement le droit de ne plus ressentir cette douleur après le calvaire qu’Irys a dû endurer par ma faute ?
Ne devrais-je pas vivre avec cette douleur jusqu’à la fin de mes jours, si lointain sera ce moment ?
Au fond je sens que oui … je devrais, je pourrai aller de l’avant. Découvrir que la vie peut, peut-être, m’apporter d’autres joies.
Irys l’aurait voulu pour moi, il voulait toujours le meilleur pour ceux qu’elle aimait. Je sais que me voir la pleurer ainsi après tant d’année, lui ferait probablement de la peine. Mais ne plus avoir mal … me fait maintenant presque peur. Comme si cette absence de ressentis serait une trahison envers celle qui fût et restera à jamais mon premier amour.
Si j’accepte l’aide de cette humaine, comment lui expliquer la situation réelle sans pour autant livrer ma nature ? Par quel miracle lui faire comprendre la profondeur de ma blessure ?
Il faudrait mentir partiellement, travestir la vérité pour qu’elle soit en phase avec ce siècle ci. Remplacer cette infâme et abjecte engeance laissée à l’abandon par son créateur pour un simple humain foncièrement mauvais.
Ne pas parler de notre fils … ce petit être qui a à peine pu respirer sa première goulée d’air frais. Minimiser les dommages reçus par le corps et le cœur de ma bien-aimée, pour ne pas trop la choquer. Taire ma vision de l’horreur qui m’a empêché de la sauver et de l’avoir encore à mes côtés. Inventer un départ en urgence vers l’un des hôpitaux de Venise à la place.
Oublier de mentionner ma longue chasse, ainsi que ma demi-folie dans lesquels je me suis longtemps perdu. Inventer une enquête de police et un procès gagné, aboutissant seulement à de la prison à vie pour le monstre qui m’a tout pris.
Mentionner mon deuil qui ne finit pas, parce qu’au fond de moi je refuse encore d’admettre cette situation, que je m’en sens responsable et coupable, mais aussi que ma colère n’est finalement pas retombée.
Serais-je assez fort pour mettre –pour la première fois- des mots pleins de sens sur mes sentiments ?
Aurais-je le courage de garder la tête froide et les yeux secs ?
Je m’interroge trop. Tout ça est futile si en définitive je refuse sa main tendue. La question finalement se résume à deux simples termes : oui ou non.
Aucun n’est pourtant évident pour moi.
Redressant la tête, je croise à nouveau ce regard emplit d’une sincère empathie et de bonté. Elle ne me veut pas de mal, j’en suis convaincu. La seule chose qu’elle souhaite, c’est pouvoir m’aider dans la mesure de ces capacités. Peut-être qu’avec elle j’arriverai à me sentir un peu mieux ? Mon choix, bien que je le remette encore en cause, est fait et avec une douceur rendant ma voix presque comme un chuchotement, je lui livre ma décision.
« - Je … je vous remercie de l’attention que vous me portez sans me connaitre. Et j’accepte votre aide, en espérant que vous pourrez m’aider à trouver un peu de repos et de paix dans mon deuil. »
J’affiche un très léger sourire, je sais qu’il est triste, mais c’est pour l’instant ce que je peux offrir de mieux en échange. J’augmenterai ainsi sa collection de pauvres âmes en perdition … pour un temps.
"Première étape : acceptation"
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Jeu 29 Mar 2018 - 19:58
Pauvre Âme en Perdition
Feat Alessio Di Altiero & Kei Manabu
Il est temps pour moi d’attendre ma réponse. Mon sourire s’efface et mon regard scrute avec attention et douceur sur mon invité. Il n’est pas difficile d’imaginer que l’homme s’est emmuré dans un profond silence afin de réfléchir posément à la proposition que je lui ai faite. Hélas, la perte d’un être cher peut-être très dur pour certaines personnes. Tout dépend du lien qui les unissaient. A vrai dire, cela ne s’applique pas forcément à la mort d’une personne aimée. La perte d’un travail ou d’un bien matériel si ce dernier a une valeur sentimentale peut engendrer la nécessité de faire le deuil. Et Di Altiero-san ici présent avait besoin de le finir. Je ne savais pas depuis combien de temps il en souffrait, mais il était clair que cela ne datait pas d’hier. L’histoire en elle-même était un peu floue sur le temps si bien que je me posais quelques questions. Même si je n’étais pas du genre à forcer la main, je sentais que j’allais être à un moment ou un autre obligée de demander des détails.
Quoi qu’il en soit, il fallait d’abord que je découvre à quelle phase précise du deuil il pouvait bien se trouver. Choc, Déni, Colère et Marchandage, Tristesse, Résignation, Acceptation, Reconstruction. La réponse ne fut pas difficile à trouver d’ailleurs, il suffisait de le voir les yeux rivés sur sa tasse. Le jeune homme était coincé entre Tristesse et Résignation. Si je pouvais au moins l’aider, lors de cette discussion ou d’une autre, à passer à l’acceptation, il serait alors capable de se reconstruire. Peut-être pas seul… Mais il ne fallait pas se précipiter trop loin dans le futur : un long travail nous attendait déjà.
Le silence dure. Je n’ose le briser. D’ailleurs, ce n’est pas à moi de le faire. Si je contrains l’homme à accepter ou si je le force à se dépêcher, l’influence n’en sera que plus mauvaise. Je sais à quel point il est important de prendre le temps, de leur laisser le temps. Oh, ça serait cliché de dire qu’une femme qui sait tenir sa langue est toujours bien plus charmante. Cependant, dans mon cas, il valait mieux être savante. Dur d’aider sans savoir un minimum écouter et réfléchir. Aussi faire preuve de patience comme je le faisais actuellement en fermant les yeux et en sirotant le chaud nectar qu’était le thé.
Finalement, Di Altiero-san reprit la parole après avoir redresser un peu la tête. Affichant un petit sourire rempli de tristesse, il plaça en quelques mots ses espoirs et son salut sur mes épaules. Pour lui répondre, j’affichais à mon tour un sourire.
Je me permis une petite pause afin de regarder l’homme dans les yeux.
Puisque la discussion risquait de durer encore un petit moment, je me permettais de remplir à nouveau les tasses. Je m’excusais aussi rapidement afin d’aller chercher quelques petites sucreries comme des biscuits afin de grignoter. C’est ainsi que je reviens de la cuisine chargée d’un petit plateau que je plaçais sur la table entre nous deux. Je me rassis calmement afin de reprendre la conversation.
Quoi qu’il en soit, il fallait d’abord que je découvre à quelle phase précise du deuil il pouvait bien se trouver. Choc, Déni, Colère et Marchandage, Tristesse, Résignation, Acceptation, Reconstruction. La réponse ne fut pas difficile à trouver d’ailleurs, il suffisait de le voir les yeux rivés sur sa tasse. Le jeune homme était coincé entre Tristesse et Résignation. Si je pouvais au moins l’aider, lors de cette discussion ou d’une autre, à passer à l’acceptation, il serait alors capable de se reconstruire. Peut-être pas seul… Mais il ne fallait pas se précipiter trop loin dans le futur : un long travail nous attendait déjà.
Le silence dure. Je n’ose le briser. D’ailleurs, ce n’est pas à moi de le faire. Si je contrains l’homme à accepter ou si je le force à se dépêcher, l’influence n’en sera que plus mauvaise. Je sais à quel point il est important de prendre le temps, de leur laisser le temps. Oh, ça serait cliché de dire qu’une femme qui sait tenir sa langue est toujours bien plus charmante. Cependant, dans mon cas, il valait mieux être savante. Dur d’aider sans savoir un minimum écouter et réfléchir. Aussi faire preuve de patience comme je le faisais actuellement en fermant les yeux et en sirotant le chaud nectar qu’était le thé.
Finalement, Di Altiero-san reprit la parole après avoir redresser un peu la tête. Affichant un petit sourire rempli de tristesse, il plaça en quelques mots ses espoirs et son salut sur mes épaules. Pour lui répondre, j’affichais à mon tour un sourire.
Kei ▬ « C’est avec un plaisir que je vous accompagnerais sur le long chemin du deuil. Vous en avez parcouru une bonne partie seule. A partir de maintenant, si vous le souhaitez, considérez-moi comme une béquille qui vous aidera à avancer car je ferais tout mon possible pour vous mener à la reconstruction. »
Je me permis une petite pause afin de regarder l’homme dans les yeux.
Kei ▬ « Oui, votre deuil, vous avez déjà parcouru la moitié la plus difficile, parmi les sept étapes qui la compose. Les dernières sont l’acceptation et la reconstruction… Les plus agréables, si je puis dire. »
Puisque la discussion risquait de durer encore un petit moment, je me permettais de remplir à nouveau les tasses. Je m’excusais aussi rapidement afin d’aller chercher quelques petites sucreries comme des biscuits afin de grignoter. C’est ainsi que je reviens de la cuisine chargée d’un petit plateau que je plaçais sur la table entre nous deux. Je me rassis calmement afin de reprendre la conversation.
Kei ▬ « Bien… Il est temps de passer aux choses sérieuses, malheureusement. Si vous vous sentez prêts, bien sûr. »
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