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Alessio O. Di Altiero#96230#96230#96230#96230#96230#96230#96230
Vampire Level A - Chef du clan di Altiero
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Dim 15 Oct 2017 - 12:36
Première rencontre : Rejet ou Acceptation ?
Feat Alessio & Vilhelm
J’arrive en vue du point de rendez-vous prévu avec ma très vieille connaissance nordique. L’endroit, un café donnant sur une place dégager et très fréquentée, semble accueillant. Sa façade de couleur beige est rehaussée par l’ébène profond des boiseries et complété par le mobilier en métal forgé de la terrasse. Tout donne l’impression de s’être arrêter dans le temps, comme si ce dernier n’avait pas de prise sur le lieu. Je m’attendrais presque à voir sortir des samouraïs de l’établissement, arborant leurs katanas aux côtés. Je m’installe en terrasse et laisse vagabonder mes pensées en observant distraitement la foule dans ses va-et-vient. Rapidement je commande un thé, afin de faire passer le temps plus vite. Je bénéficie de près d’une heure d’avance par rapport à l’heure prévu. Il vaut mieux que je commence par un thé, une fois mon correspondant arrivé nous passeront très certainement à une boisson beaucoup plus forte.
Cette première rencontre me remplit d’excitation et d’impatience. J’ai découvert un jeune garçon en recherche de repère paternel et je vais être face à face à un homme dans la force de l’âge. Notre correspondance a durée plus de trente années. Il a grandi et changé avec le passage du temps, alors qu’en ce qui me concerne ça n’a pas été le cas. J’ignore à quoi il ressemble avec exactitude, nous nous sommes décrit plus d’une fois dans nos lettres au cours du temps. Cependant sa dernière description me permet d’avoir une idée assez claire de son apparence actuelle, cicatrices comprit. De plus, vu la taille qu’il a mentionné, il sera facile à repérer parmi la foule. Un géant parmi les gens de taille normal devrait s’apercevoir de loin. Il est très probable qu’il n’ait pas plus de difficulté à me retrouver, puisqu’il sait que mes cheveux sont d’un roux flamboyant. Ce qui dans ce pays n’est pas très fréquent.
Cependant, l’impatience et l’excitation ne sont rien en comparaison de l’extrême appréhension, à la limite de la peur qui s’insinue dans mes veines. Tel le serpent se préparant à rejoindre sa proie. Je connais suffisamment Vilhelm depuis toutes ces années pour savoir que cette rencontre, bien que très attendu, promet d’être … mouvementée. Vilhelm est quelqu’un de très gentil et amicale, néanmoins je connais son moteur et son métier. Deux points extrêmement négatifs pour moi.
Il y a quelques choses importantes à connaitre sur Vilhelm. La première est qu’il est un Hunter de l’Ordre de Reinfield et un de leur plus exceptionnel élément, très appliqué dans sa tâche. La seconde est sa passion pour les alcools forts, avec une préférence prononcée pour le rhum et surtout le whiskey. Ce point-là est important à savoir quand à ma survis futur, puisque cela fait partie des rares moyens de l’arrêter quand il est en mode chasseur. La dernière chose à ne surtout pas négliger, et encore moins ignorer, est sa haine inconditionnelle des vampires.
Je connais son origine et j’avoue sincèrement la comprendre. Moi-même je garde une forte rancune pour ce qui est arrivé à ma femme et notre enfant. Cependant j’étais nettement plus âgé que lui lors de cette confrontation. Je n’ai pas été moins affecté, juste j’ai été capable de mieux me gérer. Par contre, bien que n’ayant jamais caché lors de nos échanges par courrier ma nature vampirique, je ne suis pas certain qu’il s’en souvienne vraiment. Cette rencontre pourrait parfaitement, malgré l’amitié qui nous lie, tourner au vinaigre et se terminer de manière sanglante.
J’ignore si il va avoir amené sa hache, sa fidèle compagne comme il la nomme parfois dans ses lettres, ou si je vais avoir la chance qu’elle ne soit point-là. Son absence m’apporterait une tranquillité d’esprit bienvenue, même si elle n’est que passagère. Comment va-t-il réagir en réalisant, possiblement pour la première fois, que malgré nos trente-cinq ans de correspondance, je ressemble à un jeune homme de vingt ans, alors que j’étais déjà un adulte au début. Un ami de l’un de ses précepteurs en plus, donc pour l’esprit d’un jeune garçon, forcément beaucoup plus âgé que lui. Techniquement c’est bien le cas, je suis bien plus âgé que lui, mais pas en apparence. Et c’est justement ce point, qui risque d’être le problème de notre rendez-vous.
J’espère que malgré tout, il acceptera de discuter normalement sans tenter de me tuer avec toute la délectation dont il est capable. Ou me rejettera-t-il en partant du principe que je l’ai trahit et que je suis un vampire parmi les autres ?
Cette première rencontre me remplit d’excitation et d’impatience. J’ai découvert un jeune garçon en recherche de repère paternel et je vais être face à face à un homme dans la force de l’âge. Notre correspondance a durée plus de trente années. Il a grandi et changé avec le passage du temps, alors qu’en ce qui me concerne ça n’a pas été le cas. J’ignore à quoi il ressemble avec exactitude, nous nous sommes décrit plus d’une fois dans nos lettres au cours du temps. Cependant sa dernière description me permet d’avoir une idée assez claire de son apparence actuelle, cicatrices comprit. De plus, vu la taille qu’il a mentionné, il sera facile à repérer parmi la foule. Un géant parmi les gens de taille normal devrait s’apercevoir de loin. Il est très probable qu’il n’ait pas plus de difficulté à me retrouver, puisqu’il sait que mes cheveux sont d’un roux flamboyant. Ce qui dans ce pays n’est pas très fréquent.
Cependant, l’impatience et l’excitation ne sont rien en comparaison de l’extrême appréhension, à la limite de la peur qui s’insinue dans mes veines. Tel le serpent se préparant à rejoindre sa proie. Je connais suffisamment Vilhelm depuis toutes ces années pour savoir que cette rencontre, bien que très attendu, promet d’être … mouvementée. Vilhelm est quelqu’un de très gentil et amicale, néanmoins je connais son moteur et son métier. Deux points extrêmement négatifs pour moi.
Il y a quelques choses importantes à connaitre sur Vilhelm. La première est qu’il est un Hunter de l’Ordre de Reinfield et un de leur plus exceptionnel élément, très appliqué dans sa tâche. La seconde est sa passion pour les alcools forts, avec une préférence prononcée pour le rhum et surtout le whiskey. Ce point-là est important à savoir quand à ma survis futur, puisque cela fait partie des rares moyens de l’arrêter quand il est en mode chasseur. La dernière chose à ne surtout pas négliger, et encore moins ignorer, est sa haine inconditionnelle des vampires.
Je connais son origine et j’avoue sincèrement la comprendre. Moi-même je garde une forte rancune pour ce qui est arrivé à ma femme et notre enfant. Cependant j’étais nettement plus âgé que lui lors de cette confrontation. Je n’ai pas été moins affecté, juste j’ai été capable de mieux me gérer. Par contre, bien que n’ayant jamais caché lors de nos échanges par courrier ma nature vampirique, je ne suis pas certain qu’il s’en souvienne vraiment. Cette rencontre pourrait parfaitement, malgré l’amitié qui nous lie, tourner au vinaigre et se terminer de manière sanglante.
J’ignore si il va avoir amené sa hache, sa fidèle compagne comme il la nomme parfois dans ses lettres, ou si je vais avoir la chance qu’elle ne soit point-là. Son absence m’apporterait une tranquillité d’esprit bienvenue, même si elle n’est que passagère. Comment va-t-il réagir en réalisant, possiblement pour la première fois, que malgré nos trente-cinq ans de correspondance, je ressemble à un jeune homme de vingt ans, alors que j’étais déjà un adulte au début. Un ami de l’un de ses précepteurs en plus, donc pour l’esprit d’un jeune garçon, forcément beaucoup plus âgé que lui. Techniquement c’est bien le cas, je suis bien plus âgé que lui, mais pas en apparence. Et c’est justement ce point, qui risque d’être le problème de notre rendez-vous.
J’espère que malgré tout, il acceptera de discuter normalement sans tenter de me tuer avec toute la délectation dont il est capable. Ou me rejettera-t-il en partant du principe que je l’ai trahit et que je suis un vampire parmi les autres ?
"Advienne que Pourra"
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Vilhelm A. Jarlsonfel#96252#96252#96252#96252#96252#96252#96252
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Mer 18 Oct 2017 - 0:43
Première rencontre : Rejet ou Acceptation ?
Feat Alessio ~
Le stress me noue la gorge, ce qui je dois bien l’avouer est une première. Moi, le Hunter tant redouté, j’ai peur de ma première confrontation avec un ami de très longue date ? Non ce n’est pas réellement de la peur, plutôt une extrême appréhension. Ca fait maintenant 35 ans que chaque mois j’écris une lettre à mon correspondant, et que j’en reçoit une en retour de sa part. Histoire, évènements, amis, ennemis, gouts et couleurs, nous connaissons tout l’un de l’autre et ce sans jamais s’être vu. Je sais exactement qui il est et ce à quoi il ressemble, et c’est justement là que ce situe mon angoisse. Assis sur un banc dans une ruelle calme de la bordure de Nakanoto, je compare avec patience deux des lettres que j’ai reçu : la première datée de 1983 et la seconde de cette année. Un soupire m’échappe, mes doutes sont donc bien fondés, en 35 ans il n’a pas changé d’un trait selon ses dires… Je suis censé rechercher un Roux flamboyant aux yeux bleus azur, dans la normale niveau taille mais sapé avec classe, avec apparemment la vingtaine. Notre correspondance ayant commencé à mes 12 ans je me serait plutôt attendu à un vieillard, pas à un jeune homme. Je ne pourrai cependant confirmer mes craintes qu’en le voyant bien entendu, et cela dit l’heure approche.
Chemin faisant, trotte dans ma tête une multitude de questions. Est-ce de l’humour ? Mon correspondant est-il vraiment le même depuis toutes ces années ? Quelle étrange vérité se cache donc derrière toutes ces lettres, depuis tant d’années ? Nulle réponse ne me venait, tout se résoudrait surement au premier coup d’oeil et lors des premiers mots. Mais une autre pensée me vint : et s’il s’agissait d’un Vampire ? Je secoue ma tête, c’est peu probable, il aurait instantanément stoppé notre correspondance en apprenant mon choix de devenir Hunter, et d’autant plus à chaque massacre que j’ai opéré. De plus il était un bon ami de feu mon précepteur d’art classique, ça ne fait aucun sens. Aussi, pourquoi m’inviter à le rencontrer s’il sait que je suis Hunter ? Ce serait courir un sacré risque, à moins que ce soit un piège ?! Non, Alessio n’est vraiment de ce genre là.
Plus je marche et plus mes pensées se précisent, sans doute le stress ramenait-il à ma mémoire des éléments que j’avais occultés, considérés sans importance alors. Il est Italien, et son nom de famille me dis vaguement quelque chose, pour ne pas dire précisément. Les Di Altiero sont une famille de vampires basés en Italie, mais possèdent des branches annexes un peu partout, ainsi qu’à Nakanoto.
Je chasse ces mauvaises pensées rapidement en arrivant sur la grande place parsemée de monde. Marchant d’un pas tranquille, je cherche le bar convenu dans notre dernière correspondance. Pas vraiment de soucis pour voir clairement, dans ce pays l’homme moyen est un nain comparé à mes deux mètres, et trouver Al serait un d’enfant avec tous ces bruns. Je sens soudain un regard intense se poser sur moi. Trouvé, il est là en terrasse assis à une table, tasse de thé à la main. Mon coeur ralentit, je soupirais une nouvelle fois. Craintes confirmées, il ressemble à un gamin, un gamin propre sur lui avec plus de classe que la plupart des branleurs d’aujourd’hui, mais un gamin quand même. Physiquement, il y a vraiment 25 ans entre nous, et c’est pas lui le plus vieux…
Serrant autant mes poings que mes dents, j’avançais d’un pas déterminé vers lui. Nul doute, je ne me suis pas trompé de personne : sa chemise entrouverte laisse voir la naissance d’une cicatrice au niveau du sternum, il est exactement comme l’idée que je me faisais de lui.
J’arrive à sa hauteur, un mètre seulement nous sépare.
« Salut, Al. Enfin je peux mettre un visage sur tant de mots. »
Je prend une chaise et m’assois, assez inconfortablement je dois dire puisque la chaise trop basse me fait paraitre plus grand que je ne le suis. Posant un coude sur la table, je hélais un serveur passant par là.
« Un double scotch, sans glaçon. Et pas de la merde de préférence, j’ai besoin d’un bon. »
Je ne pensais pas avoir parlé aussi sèchement, tous les clients me dévisagent et le serveur semble stresser aussi. Mon regard noir en fait baisser le regard à plus d’un, mais l’important n’est pas là, et je me retourne vers Alessio pour river mon regard au sien. Souvent j’avais imaginé ses yeux, et me voici donc plongé dedans, comme perdu dans l’océan. Mes yeux d’argent, perçants comme des flèches, ne vacillent pas, jaugeant mon « ami » à son regard. Le stress est palpable, autant chez lui que chez moi. C’en est assez, je décide alors de rompre le silence lorsque le serveur dépose timidement mon verre à ma droite :
« Je te pensais plus vieux, enfin bon l’habit ne fait pas le moine c’est bien connu. Et puis quand on est Hunter, on est habitué aux coups tordu du destin, tu ne crois pas ? »
Je prend mon verre et un boit une grande gorgée avant de le reposer. Mon sous-entendu a l’air d’avoir été compris, je sais maintenant que c’est un vampire et je tiens à ce qu’il le sache. Cependant la masse populaire qui nous entoure représente clairement une gène pour moi, peu importe le chemin que l’on risque d’emprunter tous les deux. On ne peut pas parler librement sans risquer les oreilles indiscrètes, et si un combat éclate les risques de dommages collatéraux sont important. Le choix des mots est crucial pour éviter tout dérapage, et je vais devoir contenir la rage qui me dévore de l’intérieur…
Perdu dans mon songe, c’est le craquement cristallin de mon verre qui me fit revenir de mes pensées. A force de le serrer frénétiquement je l’ai fissuré sur toute la longueur. Le lâchant, je regarde de nouveau Al :
« Tu te doutes bien que j’ai un bon nombre de question à te poser, mais avant ça… »
Je passe ma main sous mon polo, dans mon dos. Après un mouvement de recul, par méfiance évidemment, je fis signe à Alessio de ne pas s’alarmer (du moins pas maintenant).
Je sors alors de son fourreau une lame unique, une des deux facettes du double tranchant d’Hecatomb que j’avais pris « au cas où », un Hunter ne sort jamais sans au moins une arme. Personnellement ce n’est pas pour me défendre, mon corps seul est suffisant pour ça, c’est pour détruire une potentielle menace sur mon chemin si j’en croise une.
Je pose la lame sur la table, entre Al et moi, poignée vers lui.
« Je suis armé comme tu peux le voir. Je préfère jouer carte sur table, simple question de respect envers l’homme que tu es. Je préfère de loin ne pas avoir à m’en servir. »
Maintenant que tout est clair, je bois une nouvelle gorgée en évitant la fissure, pose mon verre et croise mes doigts sur le rebord de la table.
« Qui es-tu Vraiment ? »
Chemin faisant, trotte dans ma tête une multitude de questions. Est-ce de l’humour ? Mon correspondant est-il vraiment le même depuis toutes ces années ? Quelle étrange vérité se cache donc derrière toutes ces lettres, depuis tant d’années ? Nulle réponse ne me venait, tout se résoudrait surement au premier coup d’oeil et lors des premiers mots. Mais une autre pensée me vint : et s’il s’agissait d’un Vampire ? Je secoue ma tête, c’est peu probable, il aurait instantanément stoppé notre correspondance en apprenant mon choix de devenir Hunter, et d’autant plus à chaque massacre que j’ai opéré. De plus il était un bon ami de feu mon précepteur d’art classique, ça ne fait aucun sens. Aussi, pourquoi m’inviter à le rencontrer s’il sait que je suis Hunter ? Ce serait courir un sacré risque, à moins que ce soit un piège ?! Non, Alessio n’est vraiment de ce genre là.
Plus je marche et plus mes pensées se précisent, sans doute le stress ramenait-il à ma mémoire des éléments que j’avais occultés, considérés sans importance alors. Il est Italien, et son nom de famille me dis vaguement quelque chose, pour ne pas dire précisément. Les Di Altiero sont une famille de vampires basés en Italie, mais possèdent des branches annexes un peu partout, ainsi qu’à Nakanoto.
Je chasse ces mauvaises pensées rapidement en arrivant sur la grande place parsemée de monde. Marchant d’un pas tranquille, je cherche le bar convenu dans notre dernière correspondance. Pas vraiment de soucis pour voir clairement, dans ce pays l’homme moyen est un nain comparé à mes deux mètres, et trouver Al serait un d’enfant avec tous ces bruns. Je sens soudain un regard intense se poser sur moi. Trouvé, il est là en terrasse assis à une table, tasse de thé à la main. Mon coeur ralentit, je soupirais une nouvelle fois. Craintes confirmées, il ressemble à un gamin, un gamin propre sur lui avec plus de classe que la plupart des branleurs d’aujourd’hui, mais un gamin quand même. Physiquement, il y a vraiment 25 ans entre nous, et c’est pas lui le plus vieux…
Serrant autant mes poings que mes dents, j’avançais d’un pas déterminé vers lui. Nul doute, je ne me suis pas trompé de personne : sa chemise entrouverte laisse voir la naissance d’une cicatrice au niveau du sternum, il est exactement comme l’idée que je me faisais de lui.
J’arrive à sa hauteur, un mètre seulement nous sépare.
« Salut, Al. Enfin je peux mettre un visage sur tant de mots. »
Je prend une chaise et m’assois, assez inconfortablement je dois dire puisque la chaise trop basse me fait paraitre plus grand que je ne le suis. Posant un coude sur la table, je hélais un serveur passant par là.
« Un double scotch, sans glaçon. Et pas de la merde de préférence, j’ai besoin d’un bon. »
Je ne pensais pas avoir parlé aussi sèchement, tous les clients me dévisagent et le serveur semble stresser aussi. Mon regard noir en fait baisser le regard à plus d’un, mais l’important n’est pas là, et je me retourne vers Alessio pour river mon regard au sien. Souvent j’avais imaginé ses yeux, et me voici donc plongé dedans, comme perdu dans l’océan. Mes yeux d’argent, perçants comme des flèches, ne vacillent pas, jaugeant mon « ami » à son regard. Le stress est palpable, autant chez lui que chez moi. C’en est assez, je décide alors de rompre le silence lorsque le serveur dépose timidement mon verre à ma droite :
« Je te pensais plus vieux, enfin bon l’habit ne fait pas le moine c’est bien connu. Et puis quand on est Hunter, on est habitué aux coups tordu du destin, tu ne crois pas ? »
Je prend mon verre et un boit une grande gorgée avant de le reposer. Mon sous-entendu a l’air d’avoir été compris, je sais maintenant que c’est un vampire et je tiens à ce qu’il le sache. Cependant la masse populaire qui nous entoure représente clairement une gène pour moi, peu importe le chemin que l’on risque d’emprunter tous les deux. On ne peut pas parler librement sans risquer les oreilles indiscrètes, et si un combat éclate les risques de dommages collatéraux sont important. Le choix des mots est crucial pour éviter tout dérapage, et je vais devoir contenir la rage qui me dévore de l’intérieur…
Perdu dans mon songe, c’est le craquement cristallin de mon verre qui me fit revenir de mes pensées. A force de le serrer frénétiquement je l’ai fissuré sur toute la longueur. Le lâchant, je regarde de nouveau Al :
« Tu te doutes bien que j’ai un bon nombre de question à te poser, mais avant ça… »
Je passe ma main sous mon polo, dans mon dos. Après un mouvement de recul, par méfiance évidemment, je fis signe à Alessio de ne pas s’alarmer (du moins pas maintenant).
Je sors alors de son fourreau une lame unique, une des deux facettes du double tranchant d’Hecatomb que j’avais pris « au cas où », un Hunter ne sort jamais sans au moins une arme. Personnellement ce n’est pas pour me défendre, mon corps seul est suffisant pour ça, c’est pour détruire une potentielle menace sur mon chemin si j’en croise une.
Je pose la lame sur la table, entre Al et moi, poignée vers lui.
« Je suis armé comme tu peux le voir. Je préfère jouer carte sur table, simple question de respect envers l’homme que tu es. Je préfère de loin ne pas avoir à m’en servir. »
Maintenant que tout est clair, je bois une nouvelle gorgée en évitant la fissure, pose mon verre et croise mes doigts sur le rebord de la table.
« Qui es-tu Vraiment ? »
"Début du débat."
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Alessio O. Di Altiero#96285#96285#96285#96285#96285#96285#96285
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Lun 30 Oct 2017 - 10:59
Première rencontre : Rejet ou Acceptation ?
Feat Vilhelm
J’aperçois de loin Vilhelm. Il semble tellement grand, à la limite du géant parmi la foule. Je sais à sa démarche qu’il m’a repéré lui aussi, et que clairement ce qu’il voit ne l’enchante guère. Je me doutais que ma nature vampirique poserai problème, d’où le choix de ce bar très fréquenté et donnant sur un place qui l’est tout autant. Un peu de prévoyance ne fait pas de mal après tout.
Il arrive à ma table, me salut sobrement avant de s’assoir sur la chaise face à moi. Il paraît inconfortable et tellement plus grand qu’il ne l’est. De manière sèche, pour ne pas dire très abrupte, il commande un double scotch, et précise qu’il en veut un bon. Je vois qu’on en est déjà là, ce qui n’est évidemment pas très bon signe pour moi. Autour de nous, je peux constater que les autres clients nous dévisagent. Vu le ton employé par Vilhelm, c’est parfaitement normal et presque naturel. Surtout quand on prend en compte la différence de taille à notre table et l’apparente différence d’âge qui nous sépare. Rien que pour ces deux points, nous attirons les regards, alors si en plus Vilhelm commence directement à l’alcool fort en étant d’une amabilité à toute épreuve …. On n’est pas rendu.
Mon vis-à-vis les ignore, pour river ses yeux dans les miens. J’ai l’impression de contempler deux lacs d’argent pur, ou plutôt deux lames aiguisées à l’extrême. Ces armes silencieuses et indolores me transpercent pourtant de plein fouet, n’ayant pour seule conséquence, d’augmenter un peu plus encore le stress que j’ai développé. Je sais qu’il me jauge, son regard aguerrit ne trompe pas. Il a l’habitude de ce genre d’exercice, son passé, sa formation, son métier l’exigent. Sa boisson arrive, le serveur la dépose à sa droite avant de repartir rapidement. D’un coup, sans que je m’y attende vraiment, Vilhelm rompt le silence. Sa voix est cependant moins abrupte que tout à l’heure.
« - Je te pensais plus vieux, enfin bon l’habit ne fait pas le moine c’est bien connu. Et puis quand on est Hunter, on est habitué aux coups tordu du destin, tu ne crois pas ? »
Comment dois-je prendre cette remarque ? Suis-je un coup tordu du destin ?
Probablement qu’il imaginait un vieillard, limite grabataire et dégarnis du crâne, perdant à moitié la tête dû à son âge très avancé. Je ne corresponds pas, très loin de là, à cette idée du vieux correspondant. Je me demande s’il ne m’imaginait pas déjà vieux et décrépit, à l’instar de son professeur d’art feu mon ami, quand il était jeune. Je suppose que oui un Hunter doit avoir l’habitude, mais n’en étant pas un, et ne souhaitant pas le devenir, je ne puis que le croire sur parole. Je préfère garder encore un peu le silence pour ma part. Je le connais bien, il n’a pas fini de mettre l’ambiance et de montrer le ton de la conversation futur.
Il avale une bonne rasade de sa boisson. Il semble tout à fait satisfait de m’avoir fait comprendre qu’il n’avait plus aucun doute sur mon origine vampirique. Une nouvelle fois, intérieurement je me félicite du choix du bar. Définitivement, la foule autour de nous est une sorte de rempart, une assurance vie pour moi. Cette protection pose aussi un souci, il est impossible de parler sans prendre en compte les oreilles indiscrètes qui peuvent trainer. Je sais que l’exercice de contrôle auquel il va devoir se livrer est complexe pour lui. Après tout, d’après ses propres dires, sa rage vis-à-vis de mon espèce, est du genre … explosive. Le self-control est une qualité de base pour un chef de clan, après tout je ne peux pas massacrer mes homologues juste parce qu’on ne partage pas le même point de vue.
Visiblement plongé dans ses pensées, je laisse glisser mon regard sur ses bras, terriblement musclé, qui peuvent me faire bien des dégâts si jamais l’envie lui prend de m’en coller une. Ce qui peut arriver à tout instant, on ne peut jamais vraiment prévoir ce qui va arriver avec Vilhelm, spécialement lorsqu’il est face à un vampire. Soudain mon regard est happé par son verre. Ce dernier subit une telle pression, qu’il vient de se fissurer sur toute sa hauteur. Je suis heureux que ça ne soit pas ma nuque sous cette poigne ! Le léger crissement qu’il produit, semble sortir Vilhelm de ses pensées. Il reporte son regard sur moi.
« - Tu te doutes bien que j’ai un bon nombre de question à te poser, mais avant ça … »
Oh que je n’aime pas ce ton. Il est trop posé, trop calme, trop … limite dangereux. C’est un présage de mauvais augure qu’il m’annonce. Je sens un potentiel danger poindre à l’horizon. J’observe ses gestes avec attention, certainement un peu trop tendu puisque j’esquisse un léger mouvement de recul qu’il perçoit. Il me fait signe que tout va bien …. Enfin pour le moment bien sûr. Et là que vois-je sortir de derrière son dos et bien caché sous son polo ? Sa maîtresse de carnage ! La moitié de sa hache a même fait le voyage pour me rencontrer … quelle chance ai-je ! Je devrais me sentir honoré de la rencontrer sans qu’on s’embrasse, nombre de vampire n’ont pas passé le cap de la rencontre en tête à tête. Décidément ma grand-mère avait raison je dois avoir une tendance suicidaire. Et comme si, me montrer qu’il est armé n’était pas suffisant, voilà la lame maudite sur la table, entre nous deux, à porter de main. Oh joie !
« - Je suis armé comme tu peux le voir. Je préfère jouer carte sur table, simple question de respect envers l’homme que tu es. Je préfère de loin ne pas voir à m’en servir. »
Non sans blague ?! Je suis un vampire chanceux, vu que je suis prévenu avant un éventuel glissement de terrain terriblement prometteur de décès précoce. Les choses sont claires comme de l’eau de roche au moins. Si je ne fais pas gaffe, ça va dégénérer rapidement. Même si la poignée de la demi-hache est plus proche de moi que de lui, je ne doute pas un seul instant qu’il saurait s’en saisir avant moi.
« - Qui es-tu vraiment ? »
Je le regarde un instant, comme si sa question ne parvenait que très difficilement à mon cerveau. Et bien ça commence fort !
C’est LA question sans la moindre réponse satisfaisante pour toi mon cher hunter. Qui je suis ?
Tout dépend de ce que tu voudrais que je dise. Mais fondamentalement et bien … je suis ton correspondant, ton ami depuis plus d’un quart de siècle mais aussi un confident qui te connait aussi bien que toi-même. Un vampire aussi, que tu haïs plus que tout, mais tu m’adores aussi. Je ne sais pas vraiment ce que ça révèle de ta personnalité profonde. Une profonde contradiction ?
Un peu de sérieux, il faut que je choisisse bien mes mots, pour que cette charmante discussion sous le tranchant avisé de demi-Hécatombe, ne dégénère pas. J’opte pour la franchise absolue, jusqu’à présent elle ne m’a pas trop mal réussi, et je suis intimement convaincu qu’elle seule pourra l’apaiser … un peu au moins. Mais avant ça, il va falloir avoir l’arme infaillible ! Je hèle donc le serveur et je commande le whiskey pur malt, 20 ans d’âge et cuvé prestige, venant d’Ecosse que je sais qu’ils importent. Je conserve le silence encore un instant, jusqu’à ce que notre boisson arrive. Je remercie le serveur, nous sers à un verre à chacun et tends le sien à Vilhelm.
« - Puis-je t’offrir à boire avant que nous ne commencions à clarifier tous les points que tu souhaites ? Je suppose que ta décision finale n’est pas à quelques minutes près, non ? »
Je pose le verre face à lui, à côté de son verre précédant. Suite à quoi je bois une gorgée du divin breuvage et lui montre mes mains.
« - Comme tu peux le voir, je ne suis pas armé. Je sais que tu penses que je n’en reste pas moins aussi dangereux. Et je te le concède, sur le fond c’est effectivement le cas, armé ou non je reste un danger. Mais tu me connais, beaucoup mieux que bon nombre de personne, tu sais que je ne ferai pas de mal sans une sacrément bonne raison. Tu sais aussi que la seule fois où j’ai cédé, ne valant ainsi pas tellement mieux que ceux que tu rencontres en général, c’était pour punir le meurtrier de ma femme et mon enfant. »
C’est une entrée en matière des plus sincères. Nos nombreuses lettres font de lui, l’une des rares personnes sur terre, encore en vie, qui me connaisse aussi bien. Je reprends une gorgée, le serpent de la peur s’est dissipé. Est-ce l’action de l’alcool qui agît ou seulement ma folie profonde ?
« - Pour en revenir à ta question, je suis ton correspondant de longue date. Je ne suis pas différent de celui qui t’a écrit toutes ces lettres, réconforté quand le besoin s’en faisait sentir ou encouragé dans ta voie. Une nouvelle fois je te le concède, sachant ton métier et ton appartenance à l’Ordre, j’aurai pu tout arrêter. Mais pourquoi l’aurais-je fait ? Je te connais depuis bien longtemps, et en ce qui me concerne, tu es quelqu’un de proche et à qui je tiens, j’oserai même dire un ami. Jamais je ne te ferai de mal. »
Je marque une nouvelle pose. Je préfère qu’il puisse digérer les informations une à une. C’est plus prudent.
« - Tout comme toi, je vais jouer carte sur table. Je suis un level A, tu sais qu’il sera difficile même pour toi de m’avoir. De plus je suis un des sept chefs de famille, je dirige la famille des Di Altiero. Je crois qu’au fond de toi, bien que tu n’y es probablement jamais fait très attention, tu le savais. Je te l’ai écrit, certes probablement pas de manière aussi explicite que la façon dont je viens de te le dire. Je n’ai pas souhaité te rencontrer pour d’autres raisons que celles que je t’ai données dans notre dernier échange. J’estime que nous avons tous les deux passés l’âge des chassé-croisé et de jouer à cache-cache. Tu sais que je suis quelqu’un de tolérant et de très ouvert au monde autour. De plus tu me concèderas que depuis que tu travailles pour l’Ordre, tu n’as eu que très peu de membres, peu importe leur niveau, de ma famille à trouver et réprimander. Oserai-je rajouter que je partage, en quelque sorte, ta haine profonde ? Ce n’est pas parce qu’il fût de la même espèce que moi, que j’ai hésité. Ma traque a duré 50 longues années, mais une fois que ma proie était à ma portée, je ne lui ai fait aucun quartier. Tout comme tu le fais avec le soutien indéfectible de ta hache familiale Hécatombe. »
Je peux lire sur son visage sa profonde attention pour mes mots. J’effleure alors la lame du bout des doigts. Portant mon regard uniquement sur ce résultat de l’apogée de l’art de la guerre.
« - C’est une bien belle lame, qui ne perd visiblement pas son tranchant malgré les années qui passent. Tu l’entretiens avec la plus grande minutie. J’avoue que j’appréhendais de la rencontrer, elle possède, tout comme toi, une solide réputation parmi les miens. Mais finalement, la voir de près est une chance. J’ignore si ma parole d’honneur te suffira, mais je te la donne quand même. Je ne ferai rien, ni contre toi, ni contre les personnes nous entourant. »
Une nouvelle pose. J’ai beaucoup parlé pour un préambule. Il est temps de conclure et de savoir ce qu’il va décider : poursuivre la conversation ou y mettre fin ?
« - Est-ce que j’ai répondu à ta question, à savoir qui étais-je vraiment ? »
Il arrive à ma table, me salut sobrement avant de s’assoir sur la chaise face à moi. Il paraît inconfortable et tellement plus grand qu’il ne l’est. De manière sèche, pour ne pas dire très abrupte, il commande un double scotch, et précise qu’il en veut un bon. Je vois qu’on en est déjà là, ce qui n’est évidemment pas très bon signe pour moi. Autour de nous, je peux constater que les autres clients nous dévisagent. Vu le ton employé par Vilhelm, c’est parfaitement normal et presque naturel. Surtout quand on prend en compte la différence de taille à notre table et l’apparente différence d’âge qui nous sépare. Rien que pour ces deux points, nous attirons les regards, alors si en plus Vilhelm commence directement à l’alcool fort en étant d’une amabilité à toute épreuve …. On n’est pas rendu.
Mon vis-à-vis les ignore, pour river ses yeux dans les miens. J’ai l’impression de contempler deux lacs d’argent pur, ou plutôt deux lames aiguisées à l’extrême. Ces armes silencieuses et indolores me transpercent pourtant de plein fouet, n’ayant pour seule conséquence, d’augmenter un peu plus encore le stress que j’ai développé. Je sais qu’il me jauge, son regard aguerrit ne trompe pas. Il a l’habitude de ce genre d’exercice, son passé, sa formation, son métier l’exigent. Sa boisson arrive, le serveur la dépose à sa droite avant de repartir rapidement. D’un coup, sans que je m’y attende vraiment, Vilhelm rompt le silence. Sa voix est cependant moins abrupte que tout à l’heure.
« - Je te pensais plus vieux, enfin bon l’habit ne fait pas le moine c’est bien connu. Et puis quand on est Hunter, on est habitué aux coups tordu du destin, tu ne crois pas ? »
Comment dois-je prendre cette remarque ? Suis-je un coup tordu du destin ?
Probablement qu’il imaginait un vieillard, limite grabataire et dégarnis du crâne, perdant à moitié la tête dû à son âge très avancé. Je ne corresponds pas, très loin de là, à cette idée du vieux correspondant. Je me demande s’il ne m’imaginait pas déjà vieux et décrépit, à l’instar de son professeur d’art feu mon ami, quand il était jeune. Je suppose que oui un Hunter doit avoir l’habitude, mais n’en étant pas un, et ne souhaitant pas le devenir, je ne puis que le croire sur parole. Je préfère garder encore un peu le silence pour ma part. Je le connais bien, il n’a pas fini de mettre l’ambiance et de montrer le ton de la conversation futur.
Il avale une bonne rasade de sa boisson. Il semble tout à fait satisfait de m’avoir fait comprendre qu’il n’avait plus aucun doute sur mon origine vampirique. Une nouvelle fois, intérieurement je me félicite du choix du bar. Définitivement, la foule autour de nous est une sorte de rempart, une assurance vie pour moi. Cette protection pose aussi un souci, il est impossible de parler sans prendre en compte les oreilles indiscrètes qui peuvent trainer. Je sais que l’exercice de contrôle auquel il va devoir se livrer est complexe pour lui. Après tout, d’après ses propres dires, sa rage vis-à-vis de mon espèce, est du genre … explosive. Le self-control est une qualité de base pour un chef de clan, après tout je ne peux pas massacrer mes homologues juste parce qu’on ne partage pas le même point de vue.
Visiblement plongé dans ses pensées, je laisse glisser mon regard sur ses bras, terriblement musclé, qui peuvent me faire bien des dégâts si jamais l’envie lui prend de m’en coller une. Ce qui peut arriver à tout instant, on ne peut jamais vraiment prévoir ce qui va arriver avec Vilhelm, spécialement lorsqu’il est face à un vampire. Soudain mon regard est happé par son verre. Ce dernier subit une telle pression, qu’il vient de se fissurer sur toute sa hauteur. Je suis heureux que ça ne soit pas ma nuque sous cette poigne ! Le léger crissement qu’il produit, semble sortir Vilhelm de ses pensées. Il reporte son regard sur moi.
« - Tu te doutes bien que j’ai un bon nombre de question à te poser, mais avant ça … »
Oh que je n’aime pas ce ton. Il est trop posé, trop calme, trop … limite dangereux. C’est un présage de mauvais augure qu’il m’annonce. Je sens un potentiel danger poindre à l’horizon. J’observe ses gestes avec attention, certainement un peu trop tendu puisque j’esquisse un léger mouvement de recul qu’il perçoit. Il me fait signe que tout va bien …. Enfin pour le moment bien sûr. Et là que vois-je sortir de derrière son dos et bien caché sous son polo ? Sa maîtresse de carnage ! La moitié de sa hache a même fait le voyage pour me rencontrer … quelle chance ai-je ! Je devrais me sentir honoré de la rencontrer sans qu’on s’embrasse, nombre de vampire n’ont pas passé le cap de la rencontre en tête à tête. Décidément ma grand-mère avait raison je dois avoir une tendance suicidaire. Et comme si, me montrer qu’il est armé n’était pas suffisant, voilà la lame maudite sur la table, entre nous deux, à porter de main. Oh joie !
« - Je suis armé comme tu peux le voir. Je préfère jouer carte sur table, simple question de respect envers l’homme que tu es. Je préfère de loin ne pas voir à m’en servir. »
Non sans blague ?! Je suis un vampire chanceux, vu que je suis prévenu avant un éventuel glissement de terrain terriblement prometteur de décès précoce. Les choses sont claires comme de l’eau de roche au moins. Si je ne fais pas gaffe, ça va dégénérer rapidement. Même si la poignée de la demi-hache est plus proche de moi que de lui, je ne doute pas un seul instant qu’il saurait s’en saisir avant moi.
« - Qui es-tu vraiment ? »
Je le regarde un instant, comme si sa question ne parvenait que très difficilement à mon cerveau. Et bien ça commence fort !
C’est LA question sans la moindre réponse satisfaisante pour toi mon cher hunter. Qui je suis ?
Tout dépend de ce que tu voudrais que je dise. Mais fondamentalement et bien … je suis ton correspondant, ton ami depuis plus d’un quart de siècle mais aussi un confident qui te connait aussi bien que toi-même. Un vampire aussi, que tu haïs plus que tout, mais tu m’adores aussi. Je ne sais pas vraiment ce que ça révèle de ta personnalité profonde. Une profonde contradiction ?
Un peu de sérieux, il faut que je choisisse bien mes mots, pour que cette charmante discussion sous le tranchant avisé de demi-Hécatombe, ne dégénère pas. J’opte pour la franchise absolue, jusqu’à présent elle ne m’a pas trop mal réussi, et je suis intimement convaincu qu’elle seule pourra l’apaiser … un peu au moins. Mais avant ça, il va falloir avoir l’arme infaillible ! Je hèle donc le serveur et je commande le whiskey pur malt, 20 ans d’âge et cuvé prestige, venant d’Ecosse que je sais qu’ils importent. Je conserve le silence encore un instant, jusqu’à ce que notre boisson arrive. Je remercie le serveur, nous sers à un verre à chacun et tends le sien à Vilhelm.
« - Puis-je t’offrir à boire avant que nous ne commencions à clarifier tous les points que tu souhaites ? Je suppose que ta décision finale n’est pas à quelques minutes près, non ? »
Je pose le verre face à lui, à côté de son verre précédant. Suite à quoi je bois une gorgée du divin breuvage et lui montre mes mains.
« - Comme tu peux le voir, je ne suis pas armé. Je sais que tu penses que je n’en reste pas moins aussi dangereux. Et je te le concède, sur le fond c’est effectivement le cas, armé ou non je reste un danger. Mais tu me connais, beaucoup mieux que bon nombre de personne, tu sais que je ne ferai pas de mal sans une sacrément bonne raison. Tu sais aussi que la seule fois où j’ai cédé, ne valant ainsi pas tellement mieux que ceux que tu rencontres en général, c’était pour punir le meurtrier de ma femme et mon enfant. »
C’est une entrée en matière des plus sincères. Nos nombreuses lettres font de lui, l’une des rares personnes sur terre, encore en vie, qui me connaisse aussi bien. Je reprends une gorgée, le serpent de la peur s’est dissipé. Est-ce l’action de l’alcool qui agît ou seulement ma folie profonde ?
« - Pour en revenir à ta question, je suis ton correspondant de longue date. Je ne suis pas différent de celui qui t’a écrit toutes ces lettres, réconforté quand le besoin s’en faisait sentir ou encouragé dans ta voie. Une nouvelle fois je te le concède, sachant ton métier et ton appartenance à l’Ordre, j’aurai pu tout arrêter. Mais pourquoi l’aurais-je fait ? Je te connais depuis bien longtemps, et en ce qui me concerne, tu es quelqu’un de proche et à qui je tiens, j’oserai même dire un ami. Jamais je ne te ferai de mal. »
Je marque une nouvelle pose. Je préfère qu’il puisse digérer les informations une à une. C’est plus prudent.
« - Tout comme toi, je vais jouer carte sur table. Je suis un level A, tu sais qu’il sera difficile même pour toi de m’avoir. De plus je suis un des sept chefs de famille, je dirige la famille des Di Altiero. Je crois qu’au fond de toi, bien que tu n’y es probablement jamais fait très attention, tu le savais. Je te l’ai écrit, certes probablement pas de manière aussi explicite que la façon dont je viens de te le dire. Je n’ai pas souhaité te rencontrer pour d’autres raisons que celles que je t’ai données dans notre dernier échange. J’estime que nous avons tous les deux passés l’âge des chassé-croisé et de jouer à cache-cache. Tu sais que je suis quelqu’un de tolérant et de très ouvert au monde autour. De plus tu me concèderas que depuis que tu travailles pour l’Ordre, tu n’as eu que très peu de membres, peu importe leur niveau, de ma famille à trouver et réprimander. Oserai-je rajouter que je partage, en quelque sorte, ta haine profonde ? Ce n’est pas parce qu’il fût de la même espèce que moi, que j’ai hésité. Ma traque a duré 50 longues années, mais une fois que ma proie était à ma portée, je ne lui ai fait aucun quartier. Tout comme tu le fais avec le soutien indéfectible de ta hache familiale Hécatombe. »
Je peux lire sur son visage sa profonde attention pour mes mots. J’effleure alors la lame du bout des doigts. Portant mon regard uniquement sur ce résultat de l’apogée de l’art de la guerre.
« - C’est une bien belle lame, qui ne perd visiblement pas son tranchant malgré les années qui passent. Tu l’entretiens avec la plus grande minutie. J’avoue que j’appréhendais de la rencontrer, elle possède, tout comme toi, une solide réputation parmi les miens. Mais finalement, la voir de près est une chance. J’ignore si ma parole d’honneur te suffira, mais je te la donne quand même. Je ne ferai rien, ni contre toi, ni contre les personnes nous entourant. »
Une nouvelle pose. J’ai beaucoup parlé pour un préambule. Il est temps de conclure et de savoir ce qu’il va décider : poursuivre la conversation ou y mettre fin ?
« - Est-ce que j’ai répondu à ta question, à savoir qui étais-je vraiment ? »
"Un brin de folie égaye la vie"
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Vilhelm A. Jarlsonfel#96323#96323#96323#96323#96323#96323#96323
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Mar 14 Nov 2017 - 12:35
Feat Alessio~
Comme perdu dans un écho sans fin, mes mots ne semblent pas atteindre mon interlocuteur. Ou peut être ont-ils eut sur lui l’effet d’un coup de massue sur le crâne ? J’avoue que cette question est sans forme, sans âme, froide, elle ne pouvait pas être plus abrupte mais elle est nécessaire. Je me dois de faire l’impasse sur les fioritures pour une fois, aller droit au but et tout clarifier, car j’attend beaucoup de cette question et de la réponse qui en découle.
A l’affut, je scrute chacune de ses expressions : ses yeux rivés aux miens et perdus dans le vague, ses lèvres fines immobiles pour l’instant, sa respiration qui tente de rester constante, tout m’indique que nous partageons une certaine tension, et qu’il rumine avec attention chaque mot qu’il pourrait dire. La situation est tendue, je me sens sur les nerfs, prêt à exploser à tout instant comme une cocote minute mal serrée qui aurait du mal à contenir toute la pression de vapeur qui l’emplie.
J’ai des centaines, des milliers de questions qui se bouleversent en moi et je ne pense pas pouvoir toute les poser. Quel âge as-tu ? Te nourris-tu d’humains ? Est-ce que tu tues des innocents ? Et la pire de toute : Est-ce que tu as déjà transformé des Humains en vampires ? Si je pouvais poser cette question, je ne suis même pas sûr de vouloir entendre la réponse. Au fond de moi, je sent le besoin de réponse mais aussi l’envie aveugle de croire que l’on peut toujours être amis. Mais… je les hait pas vrai ? Ces sales buveurs de sang, ces enfoirés d’assassins, ces crevures de la pire espèce, est-ce que je serai capable d’être ami avec l’un deux ? En ai-je seulement le droit après avoir massacré ses semblables par dizaines ? Je sais que Al n’est pas comme tous ceux que j’ai envoyé en enfer, je connais son histoire et son passé, ses peines et ses douleurs, mais il reste un vampire, et nul ne peut survivre sans sang a ce que j’en sais. Mais je refuse de croire qu’il est foncièrement mauvais ! Du moins pour l’instant, j’opte pour la franchise et j’espère qu’il fera de même, et je jugerai en fonction de ce qu’il dira. Je ne pense pas vraiment qu’il m’ait menti, en y repensant il ne m’a jamais menti sur son physique ni rien caché de sa nature vampirique. J’suis vraiment con au final, je le savais mais je voulais pas le croire… enfin, il est temps de jouer cartes sur table et d’en finir avec les secrets.
Mon stress s’envola aussi sec lorsque Alessio commande un whisky de classe premium, que j’avais eu la chance de gouter il y a longtemps et que je n’avais jamais pu retrouver. Il sait comment capter mon attention ça c’est sûr, mais voilà qui me soulève un doute. Outre le prix outrageusement astronomique de cette bouteille de scotch, que je n’ai pas les moyens de me payer cela dit, la qualité est suffisamment élevée pour me maintenir coude sur la table jusqu’à ce que la bouteille soit finie. Bordel qui m’a foutu une passion pareille… je me sens redevable en plus de ça. Au moins, peut être que les quelques révélations qu’il va me faire passeront plus facilement avec ce pur malt tourbé.
Et pendant que je divague, Al ne dit pas un mot. Je ne vais pas te mordre, tu peux parler tu sais ? Je ne te fais pas peur au moins ? Si ? Arrête ton char, t’es un vampire et je suis humain alors la logique voudrait que celui qui se chie dessus ce soit moi. Sauf que je suis hunter c’est vrai, et c’est ça qui te fait peur Al ? Je suis venu pour parler, alors même si tu es un level B ou C je vais pas te sauter dessus. Et voila donc notre Whisky qui arrive.
La bouteille est belle, et contient le divin liquide ambré qui semble luire comme un éclair céleste avec le soleil de cette belle journée. Al sert deux verres et m’en tend un.
" Puis-je t’offrir à boire avant que nous ne commencions à clarifier tous les points que tu souhaites ? Je suppose que ta décision finale n’est pas à quelques minutes près, non ?"
Je prend le verre qu’il pose en face de moi en gardant le silence, tout en le remerciant d’une légère inclinaison de la tête. Ma décision finale ne sera pas facile, mais elle n’est pas pressée. Je ne suis vraiment pas pressé. J’ai même toute la journée s’il faut pour avoir en mains tous les éléments nécessaires pour choisir quelle voie emprunter.
Levant mon verre, j’en prend une gorgée. A mesure que le liquide se répand sur ma langue, je sens cette chaleur presque magique qui m’emplie. Chaque goutte est une explosion de saveur et un bouquet aromatique d’une subtilité extravagante. Un léger sourire s’esquisse sur mes lèvres, et je repose mon verre en douceur. Tous mes doutes se sont éclipsés, revoilà mon esprit alerte et prêt à encaisser n’importe quoi. Je porte alors toute mon attention sur Al, qui me tend ses deux mains blanches et nues face.
" Comme tu peux le voir, je ne suis pas armé. Je sais que tu penses que je n’en reste pas moins aussi dangereux. Et je te le concède, sur le fond c’est effectivement le cas, armé ou non je reste un danger. Mais tu me connais, beaucoup mieux que bon nombre de personne, tu sais que je ne ferai pas de mal sans une sacrément bonne raison. Tu sais aussi que la seule fois où j’ai cédé, ne valant ainsi pas tellement mieux que ceux que tu rencontres en général, c’était pour punir le meurtrier de ma femme et mon enfant."
Il marque un point, même deux devrais-je dire : Premièrement, il est un vampire. Armé ou non il reste plus dangereux que n’importe qui dans les environs, moi exclu bien entendu. Je ne suis pas inquiet cependant, du moins plus maintenant. Un homme qui t’offre une bouteille de cette valeur ne peut pas vouloir ta mort, ni même s’en prendre à toi. A cet instant je suis convaincu qu’il ne veut que parler, et j’en suis bien soulagé. Un simple regard sur ma demi Hecatomb me rappelle la méfiance que je dois quand même conserver, mais je n’y prête qu’une faible attention.
Deuxièmement, si j’avais vécu la même chose que lui, je ne me serai pas limité à un vampire. Perdre sa femme et son enfant de cette manière fut un grand choc pour lui, c’est ainsi qu’il partit en traque du responsable et l’effaça de la surface de ce monde. Je m’étais imaginé une exécution lente et cruelle, sous forme de torture, mais maintenant que j’ajoute à ça le facteur « vampire » j’imagine une toute nouvelle histoire. Je peux cependant le comprendre, si ça m’arrivait à moi je ne serait calme qu’une fois toute la race des vampires éliminée. C’est d’ailleurs un peu l’histoire de ma vie… Oui je suis sans doute dans l’excès mais j’y peux rien, et pour son calme Al à toujours eu mon respect.
« Pour en revenir à ta question, je suis ton correspondant de longue date. Je ne suis pas différent de celui qui t’a écrit toutes ces lettres, réconforté quand le besoin s’en faisait sentir ou encouragé dans ta voie. Une nouvelle fois je te le concède, sachant ton métier et ton appartenance à l’Ordre, j’aurai pu tout arrêter. Mais pourquoi l’aurais-je fait ? Je te connais depuis bien longtemps, et en ce qui me concerne, tu es quelqu’un de proche et à qui je tiens, j’oserai même dire un ami. Jamais je ne te ferai de mal. »
Là encore il a raison. Nous nous remontions mutuellement le moral, par ailleurs le plus souvent c’était lui qui remontait le mien. Il est mon seul confident, il connait ma vie du début jusqu’aujourd’hui et on a partagé beaucoup de choses pendant tout ce temps. Comme un grand frère, un meilleur ami, il est vrai qu’il m’a toujours supporté dans mes entreprises, dangereuses ou non. Quand j’ai failli perdre mes yeux je n’ai pas pu lui écrire durant 6 longs mois, et lui n’eut de cesse de m’envoyer des lettres. Ce qui nous lie dépasse la barrière de l’espèce, et c’est un grand coup pour moi qui pensait haïr chaque vampire de ce monde. Mon visage, impassible, ne laisse transparaitre aucune émotion. Il est vrai que dans mes réflexions mon visage semble froid et inexpressif, mais actuellement chaque information que je reçoit étaye mon jugement, qui pour l’instant est en sa faveur. S’il est resté sachant que je représente un danger pour lui et les siens, je pense pouvoir accepter ça comme preuve d’une amitié sincère. Je ne pense pas que je serai resté, si la situation avait été inversée. Une fois de plus, ma réflexion penche en sa faveur.
« Tout comme toi, je vais jouer carte sur table. Je suis un level A, tu sais qu’il sera difficile même pour toi de m’avoir. De plus je suis un des sept chefs de famille, je dirige la famille des Di Altiero. Je crois qu’au fond de toi, bien que tu n’y es probablement jamais fait très attention, tu le savais. Je te l’ai écrit, certes probablement pas de manière aussi explicite que la façon dont je viens de te le dire. Je n’ai pas souhaité te rencontrer pour d’autres raisons que celles que je t’ai données dans notre dernier échange. J’estime que nous avons tous les deux passés l’âge des chassé-croisé et de jouer à cache-cache. Tu sais que je suis quelqu’un de tolérant et de très ouvert au monde autour. De plus tu me concèderas que depuis que tu travailles pour l’Ordre, tu n’as eu que très peu de membres, peu importe leur niveau, de ma famille à trouver et réprimander. Oserai-je rajouter que je partage, en quelque sorte, ta haine profonde ? Ce n’est pas parce qu’il fût de la même espèce que moi, que j’ai hésité. Ma traque a duré 50 longues années, mais une fois que ma proie était à ma portée, je ne lui ai fait aucun quartier. Tout comme tu le fais avec le soutien indéfectible de ta hache familiale Hécatombe »
Et la jsuis sur le cul. Littéralement. De ma vie de Hunter, c’est la première fois que je rencontre un level A, et pas n’importe lequel en plus le chef de la famille Di Altiero. Mon crâne ne semble pas supporter le choc, je descend cul sec le verre que je tiens dans ma main. A mesure que l’alcool descend, mon esprit fait le clair dans toutes ces information en procédant comme suit :
Primo, éliminer la colère et la haine. Mon jugement serait faussé par mes émotions, et réagir au quart de tour n’est pas digne de la franchise dont Al fait preuve. Dans un mouvement hésitant, j’empoigne la bouteille et me sert un second verre. Ce n’est pas vraiment un réflexe, c’est une façon de m’occuper les mains pour ne pas laisser exploser mon vrai réflexe naturel : empoigner mon arme qui n’attend que ça. Je sens son appel, sa soif de sang, je l’entend qui me hurle qu’une occasion pareille ne se représentera sans doute jamais. Je feint la sourde oreille, et bois quelque peu. Ma main tremble. Jamais ça ne m’était arrivé avant. Je la cache sous la table, sur ma cuisse qui tremble elle aussi. Excitation ? Colère ? J’sais pas pourquoi je tremble comme ça, il fait pourtant pas froid… mais tout ça ne doit pas me gêner dans ma réflexion. J’ignore tous les signaux qu’envoie mon corps, et me perds dans les yeux de Al, qui semblent si sûrs et attentifs.
Deuxio, peser le pour et le contre. Certes c’est un chef de famille et un level A. Il est un danger d’un ordre nouveau, jamais croisé jusqu’ici, et il commende à une multitude de vampire, mais d’un autre côté le tuer ne sera pas chose facile même pour moi, déjà que j’en ai chié contre un level B qui m’a laissé deux belles cicatrices en travers de la gueule, même si j’étais jeune à l’époque. Ensuite, le tuer maintenant ne détruirait pas son clan, et je m’attirerai les foudres de trop de vampires d’un coup, ce qui évidemment est une folie même pour un branque comme moi. De plus, être ami avec un level A, ou un vampire de n’importe quel rang, serait mal vu pour le hunter que je suis, je perdrait ma réputation… mais encore une fois vu sous un autre angle ce serait un atout conséquent pour la régulation pacifique des vampires sur Nakanoto, du moins dans cette famille. Enfin, j’adorais Alessio, et je pense que malgré tout ça c’est toujours le cas, car au fond je n’arrive pas à me résoudre ne serais-ce qu’à lui encastrer mon poing dans la tronche.
Tertio, réagir comme un adulte calme et réfléchi, ce qui est un exercice particulièrement ardu pour le berserker que je suis, qui ne sait rien faire de mieux que boire et tuer. Al n’avait pas hésité à tuer l’un des membres de son espèce, ce qui nous fait un point commun. Les levels E sont une plaie, et apparemment il partage mon point de vue ce qui me conforte dans l’idée que ce n’est pas un mauvais bougre.
Maintenant que le tri est fait, que ma respiration saccadée retrouve un rythme normal, je croise les bras sur mon torse en calant mon dos au fond de ma petite chaise. Al baisse alors les yeux. Suivant son regard, je le voit poser le doigt sur hecatomb.
« C’est une bien belle lame, qui ne perd visiblement pas son tranchant malgré les années qui passent. Tu l’entretiens avec la plus grande minutie. J’avoue que j’appréhendais de la rencontrer, elle possède, tout comme toi, une solide réputation parmi les miens. Mais finalement, la voir de près est une chance. J’ignore si ma parole d’honneur te suffira, mais je te la donne quand même. Je ne ferai rien, ni contre toi, ni contre les personnes nous entourant. »
Un sourire nait sur mon visage. Il est vrai que jusqu’aujourd’hui aucun vampire m’ayant rencontré n’a vécu assez longtemps pour toucher ma lame sans que je ne leur encastre entre les côtes. Et je dois bien avouer que cette petite flatterie fait son effet, effectivement ma réputation me précède, j’ai assez peu d’emmerde avec les vampires de la ville car la plupart m’évitent.
Mais de la à me donner sa parole d’honneur, pour un homme comme lui, ma confiance doit vraiment lui tenir à coeur. Je ne sais pas si je dois le croire, même si j’en ai envie. Avec tout ce qu’il m’a dit, ses confidences, ses aveux, je ne peut qu’essayer de lui donner ma confiance. Il le mérite bien en tous cas, j’ai peine à croire que c’était pour lui chose facile de m’avouer tout ça de but-en-blanc. En tous cas, maintenant ma décision est prise, j’ai entendu ce que je voulais entendre.
« Premièrement, laisse moi te remercier pour ta franchise, ça me va sincèrement droit au coeur. Je ne m’attendais pas à ce que tu sois si clair, et pour être franc j’étais assez perplexe et désorienté. Je t’ai écouté avec grande attention. Tu sais Al, t’as toujours été comme un grand frère pour moi, peut être même comme un père si j’ose dire, et encore aujourd’hui je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi, et ce sans même jamais me voir. C’est long 35 ans, pour un humain du moins, c'est pour ainsi dire les trois quarts de ma vie. Et c’est avec toi que je les ai partagés. J’ai aucune envie de couper les ponts, j’ai encore moins envie de te tuer, j’y arriverai pas. T’es mon plus vieil ami espèce d’enflure, même si t’es un buveur de sang. Je dois quand même t’avouer que je t’en veux pas mal de m’avoir caché ça, même si je comprend les raisons qui t’ont poussé à le faire. Cela dit moi aussi il y a une chose que je t’ai caché. »
Je prend une gorgée de plus, puis repose mon verre avant de poser ma main sur la lame en face de moi. Sous mes doigts vibrent les nombreuses gravures du métal froid, l’énergie de mon arme s’éveille et son augure mortelle se ressent, comme une ode au sang qu’elle a fait couler, un hymne silencieux aux victimes qu’elle a fait tomber. Cette énergie et moi vibrons ensemble, elle me parle et je lui répond. Voilà ce que Al va devoir comprendre.
« Je t’ai déjà dit une fois que le Hunter et son arme ne font qu’un, qu’entre eux un lien fort et indéfectible se créer quand ils se choisissent mutuellement. Et pourtant, ce n’est pas moi qui l’ai créée. Nul ne sait qui est son créateur par ailleurs, et tu sais pourquoi ? Son créateur est mort il y a des siècles, et il a emporté le secret de sa fabrication avec lui. Ce secret, voilà mon rêve, mon objectif, le but final de mon art. Je ne suis pas forgeron pour rien, je cherche depuis des années, sans relâche, la méthode qu’utilisaient mes ancêtres pour fabriquer ces merveilles. »`
Voila qui est dit, le secret que je cache au monde entier depuis presque 20 ans. Al est le seul au monde à qui je voulais le dévoiler, et maintenant que je sais qu’il est un vampire je n’ai plus nulle raison de lui cacher. Après avoir été si franc, à mon tour de dévoiler mes cartes. Ma main est maintenant vide, il sait tout de moi, à cent pour-cent.
« Est-ce que tu souhaite quand même rester ami avec moi ? Moi qui ne pense qu’à tous vous éliminer depuis plus de 30 ans, et dont le rêve est de pouvoir créer les armes de votre destruction ? Pourrais-tu être ami avec un humain qui a massacré tant des tiens, et qui en tuera encore ? »
Je retiens presque mon souffle. Ca ne me ressemble pas de poser tant de questions, ni même d’essayer de dégouter quelqu'un de moi à ce point, surtout si cette personne c’est Al. Je ne veux pas qu’il reste près de moi s’il ne connait pas tous les risques qu’il encourt. Que nous courrons tous les deux d’ailleurs, mais là n’est pas le souci. Mon ami, je t’en conjure, réfléchi bien à ce que tu vas dire, car ma décision est prise. Mais la tienne, l’est-elle vraiment ?
A l’affut, je scrute chacune de ses expressions : ses yeux rivés aux miens et perdus dans le vague, ses lèvres fines immobiles pour l’instant, sa respiration qui tente de rester constante, tout m’indique que nous partageons une certaine tension, et qu’il rumine avec attention chaque mot qu’il pourrait dire. La situation est tendue, je me sens sur les nerfs, prêt à exploser à tout instant comme une cocote minute mal serrée qui aurait du mal à contenir toute la pression de vapeur qui l’emplie.
J’ai des centaines, des milliers de questions qui se bouleversent en moi et je ne pense pas pouvoir toute les poser. Quel âge as-tu ? Te nourris-tu d’humains ? Est-ce que tu tues des innocents ? Et la pire de toute : Est-ce que tu as déjà transformé des Humains en vampires ? Si je pouvais poser cette question, je ne suis même pas sûr de vouloir entendre la réponse. Au fond de moi, je sent le besoin de réponse mais aussi l’envie aveugle de croire que l’on peut toujours être amis. Mais… je les hait pas vrai ? Ces sales buveurs de sang, ces enfoirés d’assassins, ces crevures de la pire espèce, est-ce que je serai capable d’être ami avec l’un deux ? En ai-je seulement le droit après avoir massacré ses semblables par dizaines ? Je sais que Al n’est pas comme tous ceux que j’ai envoyé en enfer, je connais son histoire et son passé, ses peines et ses douleurs, mais il reste un vampire, et nul ne peut survivre sans sang a ce que j’en sais. Mais je refuse de croire qu’il est foncièrement mauvais ! Du moins pour l’instant, j’opte pour la franchise et j’espère qu’il fera de même, et je jugerai en fonction de ce qu’il dira. Je ne pense pas vraiment qu’il m’ait menti, en y repensant il ne m’a jamais menti sur son physique ni rien caché de sa nature vampirique. J’suis vraiment con au final, je le savais mais je voulais pas le croire… enfin, il est temps de jouer cartes sur table et d’en finir avec les secrets.
Mon stress s’envola aussi sec lorsque Alessio commande un whisky de classe premium, que j’avais eu la chance de gouter il y a longtemps et que je n’avais jamais pu retrouver. Il sait comment capter mon attention ça c’est sûr, mais voilà qui me soulève un doute. Outre le prix outrageusement astronomique de cette bouteille de scotch, que je n’ai pas les moyens de me payer cela dit, la qualité est suffisamment élevée pour me maintenir coude sur la table jusqu’à ce que la bouteille soit finie. Bordel qui m’a foutu une passion pareille… je me sens redevable en plus de ça. Au moins, peut être que les quelques révélations qu’il va me faire passeront plus facilement avec ce pur malt tourbé.
Et pendant que je divague, Al ne dit pas un mot. Je ne vais pas te mordre, tu peux parler tu sais ? Je ne te fais pas peur au moins ? Si ? Arrête ton char, t’es un vampire et je suis humain alors la logique voudrait que celui qui se chie dessus ce soit moi. Sauf que je suis hunter c’est vrai, et c’est ça qui te fait peur Al ? Je suis venu pour parler, alors même si tu es un level B ou C je vais pas te sauter dessus. Et voila donc notre Whisky qui arrive.
La bouteille est belle, et contient le divin liquide ambré qui semble luire comme un éclair céleste avec le soleil de cette belle journée. Al sert deux verres et m’en tend un.
" Puis-je t’offrir à boire avant que nous ne commencions à clarifier tous les points que tu souhaites ? Je suppose que ta décision finale n’est pas à quelques minutes près, non ?"
Je prend le verre qu’il pose en face de moi en gardant le silence, tout en le remerciant d’une légère inclinaison de la tête. Ma décision finale ne sera pas facile, mais elle n’est pas pressée. Je ne suis vraiment pas pressé. J’ai même toute la journée s’il faut pour avoir en mains tous les éléments nécessaires pour choisir quelle voie emprunter.
Levant mon verre, j’en prend une gorgée. A mesure que le liquide se répand sur ma langue, je sens cette chaleur presque magique qui m’emplie. Chaque goutte est une explosion de saveur et un bouquet aromatique d’une subtilité extravagante. Un léger sourire s’esquisse sur mes lèvres, et je repose mon verre en douceur. Tous mes doutes se sont éclipsés, revoilà mon esprit alerte et prêt à encaisser n’importe quoi. Je porte alors toute mon attention sur Al, qui me tend ses deux mains blanches et nues face.
" Comme tu peux le voir, je ne suis pas armé. Je sais que tu penses que je n’en reste pas moins aussi dangereux. Et je te le concède, sur le fond c’est effectivement le cas, armé ou non je reste un danger. Mais tu me connais, beaucoup mieux que bon nombre de personne, tu sais que je ne ferai pas de mal sans une sacrément bonne raison. Tu sais aussi que la seule fois où j’ai cédé, ne valant ainsi pas tellement mieux que ceux que tu rencontres en général, c’était pour punir le meurtrier de ma femme et mon enfant."
Il marque un point, même deux devrais-je dire : Premièrement, il est un vampire. Armé ou non il reste plus dangereux que n’importe qui dans les environs, moi exclu bien entendu. Je ne suis pas inquiet cependant, du moins plus maintenant. Un homme qui t’offre une bouteille de cette valeur ne peut pas vouloir ta mort, ni même s’en prendre à toi. A cet instant je suis convaincu qu’il ne veut que parler, et j’en suis bien soulagé. Un simple regard sur ma demi Hecatomb me rappelle la méfiance que je dois quand même conserver, mais je n’y prête qu’une faible attention.
Deuxièmement, si j’avais vécu la même chose que lui, je ne me serai pas limité à un vampire. Perdre sa femme et son enfant de cette manière fut un grand choc pour lui, c’est ainsi qu’il partit en traque du responsable et l’effaça de la surface de ce monde. Je m’étais imaginé une exécution lente et cruelle, sous forme de torture, mais maintenant que j’ajoute à ça le facteur « vampire » j’imagine une toute nouvelle histoire. Je peux cependant le comprendre, si ça m’arrivait à moi je ne serait calme qu’une fois toute la race des vampires éliminée. C’est d’ailleurs un peu l’histoire de ma vie… Oui je suis sans doute dans l’excès mais j’y peux rien, et pour son calme Al à toujours eu mon respect.
« Pour en revenir à ta question, je suis ton correspondant de longue date. Je ne suis pas différent de celui qui t’a écrit toutes ces lettres, réconforté quand le besoin s’en faisait sentir ou encouragé dans ta voie. Une nouvelle fois je te le concède, sachant ton métier et ton appartenance à l’Ordre, j’aurai pu tout arrêter. Mais pourquoi l’aurais-je fait ? Je te connais depuis bien longtemps, et en ce qui me concerne, tu es quelqu’un de proche et à qui je tiens, j’oserai même dire un ami. Jamais je ne te ferai de mal. »
Là encore il a raison. Nous nous remontions mutuellement le moral, par ailleurs le plus souvent c’était lui qui remontait le mien. Il est mon seul confident, il connait ma vie du début jusqu’aujourd’hui et on a partagé beaucoup de choses pendant tout ce temps. Comme un grand frère, un meilleur ami, il est vrai qu’il m’a toujours supporté dans mes entreprises, dangereuses ou non. Quand j’ai failli perdre mes yeux je n’ai pas pu lui écrire durant 6 longs mois, et lui n’eut de cesse de m’envoyer des lettres. Ce qui nous lie dépasse la barrière de l’espèce, et c’est un grand coup pour moi qui pensait haïr chaque vampire de ce monde. Mon visage, impassible, ne laisse transparaitre aucune émotion. Il est vrai que dans mes réflexions mon visage semble froid et inexpressif, mais actuellement chaque information que je reçoit étaye mon jugement, qui pour l’instant est en sa faveur. S’il est resté sachant que je représente un danger pour lui et les siens, je pense pouvoir accepter ça comme preuve d’une amitié sincère. Je ne pense pas que je serai resté, si la situation avait été inversée. Une fois de plus, ma réflexion penche en sa faveur.
« Tout comme toi, je vais jouer carte sur table. Je suis un level A, tu sais qu’il sera difficile même pour toi de m’avoir. De plus je suis un des sept chefs de famille, je dirige la famille des Di Altiero. Je crois qu’au fond de toi, bien que tu n’y es probablement jamais fait très attention, tu le savais. Je te l’ai écrit, certes probablement pas de manière aussi explicite que la façon dont je viens de te le dire. Je n’ai pas souhaité te rencontrer pour d’autres raisons que celles que je t’ai données dans notre dernier échange. J’estime que nous avons tous les deux passés l’âge des chassé-croisé et de jouer à cache-cache. Tu sais que je suis quelqu’un de tolérant et de très ouvert au monde autour. De plus tu me concèderas que depuis que tu travailles pour l’Ordre, tu n’as eu que très peu de membres, peu importe leur niveau, de ma famille à trouver et réprimander. Oserai-je rajouter que je partage, en quelque sorte, ta haine profonde ? Ce n’est pas parce qu’il fût de la même espèce que moi, que j’ai hésité. Ma traque a duré 50 longues années, mais une fois que ma proie était à ma portée, je ne lui ai fait aucun quartier. Tout comme tu le fais avec le soutien indéfectible de ta hache familiale Hécatombe »
Et la jsuis sur le cul. Littéralement. De ma vie de Hunter, c’est la première fois que je rencontre un level A, et pas n’importe lequel en plus le chef de la famille Di Altiero. Mon crâne ne semble pas supporter le choc, je descend cul sec le verre que je tiens dans ma main. A mesure que l’alcool descend, mon esprit fait le clair dans toutes ces information en procédant comme suit :
Primo, éliminer la colère et la haine. Mon jugement serait faussé par mes émotions, et réagir au quart de tour n’est pas digne de la franchise dont Al fait preuve. Dans un mouvement hésitant, j’empoigne la bouteille et me sert un second verre. Ce n’est pas vraiment un réflexe, c’est une façon de m’occuper les mains pour ne pas laisser exploser mon vrai réflexe naturel : empoigner mon arme qui n’attend que ça. Je sens son appel, sa soif de sang, je l’entend qui me hurle qu’une occasion pareille ne se représentera sans doute jamais. Je feint la sourde oreille, et bois quelque peu. Ma main tremble. Jamais ça ne m’était arrivé avant. Je la cache sous la table, sur ma cuisse qui tremble elle aussi. Excitation ? Colère ? J’sais pas pourquoi je tremble comme ça, il fait pourtant pas froid… mais tout ça ne doit pas me gêner dans ma réflexion. J’ignore tous les signaux qu’envoie mon corps, et me perds dans les yeux de Al, qui semblent si sûrs et attentifs.
Deuxio, peser le pour et le contre. Certes c’est un chef de famille et un level A. Il est un danger d’un ordre nouveau, jamais croisé jusqu’ici, et il commende à une multitude de vampire, mais d’un autre côté le tuer ne sera pas chose facile même pour moi, déjà que j’en ai chié contre un level B qui m’a laissé deux belles cicatrices en travers de la gueule, même si j’étais jeune à l’époque. Ensuite, le tuer maintenant ne détruirait pas son clan, et je m’attirerai les foudres de trop de vampires d’un coup, ce qui évidemment est une folie même pour un branque comme moi. De plus, être ami avec un level A, ou un vampire de n’importe quel rang, serait mal vu pour le hunter que je suis, je perdrait ma réputation… mais encore une fois vu sous un autre angle ce serait un atout conséquent pour la régulation pacifique des vampires sur Nakanoto, du moins dans cette famille. Enfin, j’adorais Alessio, et je pense que malgré tout ça c’est toujours le cas, car au fond je n’arrive pas à me résoudre ne serais-ce qu’à lui encastrer mon poing dans la tronche.
Tertio, réagir comme un adulte calme et réfléchi, ce qui est un exercice particulièrement ardu pour le berserker que je suis, qui ne sait rien faire de mieux que boire et tuer. Al n’avait pas hésité à tuer l’un des membres de son espèce, ce qui nous fait un point commun. Les levels E sont une plaie, et apparemment il partage mon point de vue ce qui me conforte dans l’idée que ce n’est pas un mauvais bougre.
Maintenant que le tri est fait, que ma respiration saccadée retrouve un rythme normal, je croise les bras sur mon torse en calant mon dos au fond de ma petite chaise. Al baisse alors les yeux. Suivant son regard, je le voit poser le doigt sur hecatomb.
« C’est une bien belle lame, qui ne perd visiblement pas son tranchant malgré les années qui passent. Tu l’entretiens avec la plus grande minutie. J’avoue que j’appréhendais de la rencontrer, elle possède, tout comme toi, une solide réputation parmi les miens. Mais finalement, la voir de près est une chance. J’ignore si ma parole d’honneur te suffira, mais je te la donne quand même. Je ne ferai rien, ni contre toi, ni contre les personnes nous entourant. »
Un sourire nait sur mon visage. Il est vrai que jusqu’aujourd’hui aucun vampire m’ayant rencontré n’a vécu assez longtemps pour toucher ma lame sans que je ne leur encastre entre les côtes. Et je dois bien avouer que cette petite flatterie fait son effet, effectivement ma réputation me précède, j’ai assez peu d’emmerde avec les vampires de la ville car la plupart m’évitent.
Mais de la à me donner sa parole d’honneur, pour un homme comme lui, ma confiance doit vraiment lui tenir à coeur. Je ne sais pas si je dois le croire, même si j’en ai envie. Avec tout ce qu’il m’a dit, ses confidences, ses aveux, je ne peut qu’essayer de lui donner ma confiance. Il le mérite bien en tous cas, j’ai peine à croire que c’était pour lui chose facile de m’avouer tout ça de but-en-blanc. En tous cas, maintenant ma décision est prise, j’ai entendu ce que je voulais entendre.
« Premièrement, laisse moi te remercier pour ta franchise, ça me va sincèrement droit au coeur. Je ne m’attendais pas à ce que tu sois si clair, et pour être franc j’étais assez perplexe et désorienté. Je t’ai écouté avec grande attention. Tu sais Al, t’as toujours été comme un grand frère pour moi, peut être même comme un père si j’ose dire, et encore aujourd’hui je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi, et ce sans même jamais me voir. C’est long 35 ans, pour un humain du moins, c'est pour ainsi dire les trois quarts de ma vie. Et c’est avec toi que je les ai partagés. J’ai aucune envie de couper les ponts, j’ai encore moins envie de te tuer, j’y arriverai pas. T’es mon plus vieil ami espèce d’enflure, même si t’es un buveur de sang. Je dois quand même t’avouer que je t’en veux pas mal de m’avoir caché ça, même si je comprend les raisons qui t’ont poussé à le faire. Cela dit moi aussi il y a une chose que je t’ai caché. »
Je prend une gorgée de plus, puis repose mon verre avant de poser ma main sur la lame en face de moi. Sous mes doigts vibrent les nombreuses gravures du métal froid, l’énergie de mon arme s’éveille et son augure mortelle se ressent, comme une ode au sang qu’elle a fait couler, un hymne silencieux aux victimes qu’elle a fait tomber. Cette énergie et moi vibrons ensemble, elle me parle et je lui répond. Voilà ce que Al va devoir comprendre.
« Je t’ai déjà dit une fois que le Hunter et son arme ne font qu’un, qu’entre eux un lien fort et indéfectible se créer quand ils se choisissent mutuellement. Et pourtant, ce n’est pas moi qui l’ai créée. Nul ne sait qui est son créateur par ailleurs, et tu sais pourquoi ? Son créateur est mort il y a des siècles, et il a emporté le secret de sa fabrication avec lui. Ce secret, voilà mon rêve, mon objectif, le but final de mon art. Je ne suis pas forgeron pour rien, je cherche depuis des années, sans relâche, la méthode qu’utilisaient mes ancêtres pour fabriquer ces merveilles. »`
Voila qui est dit, le secret que je cache au monde entier depuis presque 20 ans. Al est le seul au monde à qui je voulais le dévoiler, et maintenant que je sais qu’il est un vampire je n’ai plus nulle raison de lui cacher. Après avoir été si franc, à mon tour de dévoiler mes cartes. Ma main est maintenant vide, il sait tout de moi, à cent pour-cent.
« Est-ce que tu souhaite quand même rester ami avec moi ? Moi qui ne pense qu’à tous vous éliminer depuis plus de 30 ans, et dont le rêve est de pouvoir créer les armes de votre destruction ? Pourrais-tu être ami avec un humain qui a massacré tant des tiens, et qui en tuera encore ? »
Je retiens presque mon souffle. Ca ne me ressemble pas de poser tant de questions, ni même d’essayer de dégouter quelqu'un de moi à ce point, surtout si cette personne c’est Al. Je ne veux pas qu’il reste près de moi s’il ne connait pas tous les risques qu’il encourt. Que nous courrons tous les deux d’ailleurs, mais là n’est pas le souci. Mon ami, je t’en conjure, réfléchi bien à ce que tu vas dire, car ma décision est prise. Mais la tienne, l’est-elle vraiment ?
"ennemis" mais amis pour la vie
© Etilya sur DK RPG
Alessio O. Di Altiero#96377#96377#96377#96377#96377#96377#96377
Vampire Level A - Chef du clan di Altiero
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Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
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Dim 7 Jan 2018 - 18:54
Feat Vilhelm
Pendant que je discours, j’observe les changements d’expression sur le visage de ce grand gaillard scandinave. Visiblement mon choix de whiskey ne le laisse pas indifférent, et c’était bien le but. Au moins il m’écoute avec attention. Le breuvage semble avoir fait chuter son stress, autant que le mien. On dit bien que l’alcool aide à surmonter ses craintes.
J’aperçois sur son visage un éclairage nouveau, comme si certaines pièces d’un puzzle complexe se mettaient en place. Je suppose qu’il voit d’un œil différent le massacre que j’ai réalisé pour venger ma tendre épouse et notre enfant. Bien que je sache au fond qu’il aurait été encore plus loin que je ne l’ai fait … qu’il va encore plus loin que je ne l’ai fait.
Il absorbe chaque mot que je prononce, semblant les analyser et chercher à mettre en relief le lien qui nous unis qui est pourtant si particulier. Cette correspondance était une surprise totale au départ. Son précepteur ne m’avait rien dit leur de notre dernier échange, maintenant que j’y repense, il m’avait tout de même demandé si il pouvait m’écrire dans toutes mes résidences. La question était bizarre venant de lui, mais j’avais d’autres problèmes en tête et je n’y avais pas prêté plus attention que ça. Pourtant quelques semaines plus tard, je recevais la première lettre de Vilhelm, une lettre d’enfant, qui ne savait pas vraiment par quoi commencer ni même à qui il s’adressait. Elle possédait une certaine fraicheur et une grande naïveté. C’était plaisant de revoir le monde à travers des yeux d’enfants.
Bien que mes pensées vagabondent, je lui livre l’information qu’il ne soupçonne pas je pense. Bien que sachant que je suis un vampire et un sang-pur, je doute très sérieusement qu’il devine que je suis un level A. Et en effet, sa raideur soudaine, bien qu’inconsciente, m’informe que je viens de le choquer. Il est vrai que rare sont les hunters ayant rencontré un vampire de mon niveau et être encore là pour en parler.
Sa main tremble, en fait je perçois un tremblement général de tout son corps. J’ignore si c’est de peur, de colère ou d’excitation. J’espère qu’il ne va pas, dans un accès de rage, empoigner demi-Hécatombe et tenter de me trancher la gorge.
Sa réflexion est longue, son regard ne me trompe pas, il semble terriblement loin de moi et du bar où l’on se trouve. J’ai bien fait de laisser des temps mort dans mon discours pour lui laisser le temps de bien tout comprendre. Après avoir lâché sa hache du regard, je reporte mon attention sur lui. Il semble plus déterminé que jamais. J’espère que cette détermination n’est pas dirigée dans le sens d’un combat futur.
« - Premièrement, laisse-moi te remercier pour ta franchise, ça me va sincèrement droit au cœur. Je ne m’attendais pas à ce que tu sois si clair, et pour être franc j’étais assez perplexe et désorienté. Je t’ai écouté avec grande attention. Tu sais Al, t’as toujours été comme un grand frère pour moi, peut-être même comme un père si j’ose dire, et encore aujourd’hui je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi, et ce sans même jamais me voir. »
Je l’écoute avec attention et ces paroles me vont droit au cœur. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me considère presque à l’égale d’un père. J’affiche un sourire un peu plus large.
« - C’est long 35 ans, pour un humain du moins, c’est pour ainsi dire les trois quarts de ma vie. Et c’est avec toi que je les ai partagés. J’ai aucune envie de couper les ponts, j’ai encore moins envie de te tuer, j’y arriverai pas. »
Alors là … à mon tour d’être sous le choc.
Il a bien dit qu’il n’avait pas envie de couper les ponts ni de me tuer ? Cela veut dire qu’il accepte qu’on reste ami malgré ma race ?
Alléluia !
C’est un magnifique cadeau qu’il me fait là ! Mais où diable est passé le Vil que je connais ? Celui qui ne met aucun emballage pour dire ce qu’il pense.
« - T’es mon plus vieil ami espèce d’enflure, même si t’es un buveur de sang. Je dois quand même t’avouer que je t’en veux pas mal de m’avoir caché ça, même si je comprends les raisons qui t’ont poussé à la faire. Cela dit moi aussi il y a une chose que je t’ai caché. »
Ha et bien voilà ! Je le retrouve mon berserker favori ! Lui et son language fleuri !
Par contre qu’entends-je ? Il ne m’a pas tout dit ? Il possède encore un secret dont il est l’unique dépositaire ? Je le vois boire une gorgée de plus, à ce rythme il va falloir que je songe à commander une seconde bouteille.
Je l’imite en buvant moi aussi un peu de mon verre. Je l’observe toucher la lame entre nous. Son silence se prolonge comme si … comme si il communiquait avec son arme.
« - Je t’ai déjà dit une fois que le Hunter et son arme ne font qu’un, qu’entre eux un lien fort et indéfectible se créer quand ils se choisissent mutuellement. Et pourtant, ce n’est pas moi qui l’ai créée. Nul ne sait qui est son créateur par ailleurs, et tu sais pourquoi ? »
Oui en effet tu l’avais mentionné une fois dans une de tes lettres, suite à la surprise que tu avais eu en te rendant compte de l’osmose entre ta hanche et toi au combat. Depuis le temps que tu possèdes cette arme, il me parait on ne peut plus logique que tu ne l’aies pas forgée toi-même. Après non, j’avoue mon manque de connaissance sur la raison qui fait qu’on ne sait pas qui l’a réalisée.
« - Son créateur est mort il y a des siècles, et il a emporté le secret de sa fabrication avec lui. Ce secret, voilà mon rêve, mon objectif, le but final de mon art. Je ne suis pas forgeron pour rien, je cherche depuis des années, sans relâche, la méthode qu’utilisaient mes ancêtres pour fabriquer ces merveilles. »
Je le regarde un peu hébété.
Le secret permettant de forger des armes aussi dévastatrices que la tienne ? Parce qu’une seule ne te suffit pas ?
Mon cerveau agit comme si il refusait de laisser l’information le pénétrer. Cette arme est certes esthétiquement appréciable, mais je n’irai pas jusqu’à la qualifié de merveille pour autant. Sa fonction primaire est tout de même de donner la mort. Peu importe la race d’ailleurs. D’où l’adjectif « mortel » qui est souvent associé à son tranchant.
« - Est-ce que tu souhaites quand même rester ami avec moi ? Moi qui ne pense qu’à tous vous éliminer depuis plus de 30 ans, et dont le rêve est de pouvoir créer les armes de votre destruction ? Pourrais-tu être ami avec un humain qui a massacré tant des tiens, et qui en tuera encore ? »
D’accord … mon intellect ne peut donc plus ignorer de quel type d’arme il parle. Il parle vraiment de percer le secret des armes anti-vampire ? Celle dont j’ai pu entendre l’histoire et dont les ravages sont légendaires ? Et bien … sacré programme ! Qui pourrait bien lui prendre toute sa vie sans pour autant aboutir.
Mais maintenant en effet qu’est-ce que je fais de cette information moi ?
Ces dernières questions sont plus que légitimes. Je me ressers un verre et en profite pour recommander la même bouteille. Après tout autant ne pas nous refuser ce petit plaisir partagé. Je bois une nouvelle gorgée.
Est-ce que je souhaite rester ami avec Vil ? La réponse est évidente. Oui, bien sûr ! Je n’ai pas clarifié la situation tout à l’heure, pour renoncer à la première difficulté venu à cette amitié de longue date. Il est en tout bonnement hors de question !
Pourrai-je être ami avec lui qui massacre des vampires, qui en a massacré et qui en massacrera ?
Jusqu’à présent ça ne m’a pas tellement perturbé ni empêché de dormir. Les victimes sont majoritairement, si ce n’est pas exclusivement, des level E, parfois des level C. Et jusqu’à maintenant, il n’y a eu aucune victime issu de ma famille, proche ou lointaine. Je suppose que c’est aussi pour cette raison que ça ne me pose pas réellement de soucis et que je ne me sens pas autant concerné que je le devrais peut-être, n’étant pas touché par les massacres. Je crois donc pouvoir rester amis avec Vil, malgré son boulot. Puisqu’il s’agit bien de cela, c’est son travail dont il parle. Même si il y prend un maximum de plaisir en le faisant.
J’avoue par contre que je ne sais quoi répondre en ce qui concerne son but de forger, ou plutôt reforger, ces armes de destruction massive. Ces dernières, je sais que tout vampire, sain de corps et d’esprit, ne voudrait pas s’y frotter. Elles sont extrêmement dangereuse, ne s’émoussent pas avec le temps, restent toujours assoiffées de notre sang. Est-ce que j’accepte son but ultime, malgré le risque que ça implique ?
Le regard que Vil pose sur moi semble douloureux, comme si ces dernières paroles étaient difficiles à avaler pour lui aussi. Je sais qu’au fond le danger n’est pas présent que pour moi. Lui aussi encoure un risque, potentiellement plus grand encore que moi. Ne serais ce que si l’Ordre de Reinfield découvre notre relation. Les sanctions qui pourraient en découler seraient violentes et catastrophiques pour Vil. Je suppose que ça l’anéantirait mentalement durant un temps, sans pour autant le détruire.
Je prends une bonne inspiration après une dernière gorgée. Il me faut au moins ça. Après tout ma décision est prise.
« - A mon tour de te remercier Vil. Tes mots me touchent, je ne pensais pas, ou plutôt je n’espérais pas, avoir une telle place dans ta vie. J’en suis honoré. »
C’est la base, et encore mes mots ne peuvent pas exprimer ce que je ressens vraiment.
« - Tu as raison 35 ans pour toi c’est une éternité. Je n’échangerai notre relation contre rien au monde. Je suis heureux que tu décides, en pleine connaissance de cause maintenant, de rester ami avec moi. Je comprends aussi pourquoi tu m’as caché ton but ultime en tant que forgeron et hunter. Et je conçois ton appréhension en ce qui concerne mon point de vu dessus. »
Je marque une pause pour boire une nouvelle gorgée, et le laisser souffler un peu.
« - Pour répondre à tes questions, oui je souhaite rester ami avec toi. Je continuerai à prendre soin de notre amitié, parce qu’elle m’est précieuse. Je suis têtu comme personne, je crois que tu le sais. Je te soutiens dans ton projets, mais j’espère que tu m’excuseras, je ne t’aiderai pas contrairement à d’habitude. J’accepter ton rêve, je le comprends et en un sens il est très noble. Si tu y parviens cela sera un atout considérable pour toi, mais aussi pour les autres hunters. Je t’encourage à poursuivre ton rêve, je te soutiendrai dans ton projet, mais même si j’ai des réponses à des questions le concernant je me tairai. »
Ma réponse à l’avantage d’être on ne peut plus claire. Je ne vais tout de même pas œuvré sciemment contre ma race et pour ma mort prématurée.
« - Je ne vois pas d’inconvénient à rester ami avec toi malgré les massacres que tu as fait, que tu fais et que tu feras encore. Je l’ai accepté depuis longtemps. C’est lié à ton passé, à ton métier, à ce que tu es. Je serai bien bête de ne pas t’accepter maintenant telle que tu es, alors que je l’ai fait depuis des années. Ton métier ne me dérange pas. Tu es Vilhelm, mon ami. Vil, le berserker, qui ne s’embarrasse pas des fioritures pour résoudre une situation. Le reste n’importe que peu. »
Notre nouvelle bouteille arrive, le serveur repart avec celle vide. Je lui ressers un verre en souriant, puis m’en sers un.
« - Alors dis-moi tu es bien installé ici à Nakanoto ? Tu as pris le temps de visiter un peu, ou tu n’as pensé que boulot et installation de ta forge ? As-tu d’autres questions pour moi ? J’y répondrais avec plaisir ! »
J’aperçois sur son visage un éclairage nouveau, comme si certaines pièces d’un puzzle complexe se mettaient en place. Je suppose qu’il voit d’un œil différent le massacre que j’ai réalisé pour venger ma tendre épouse et notre enfant. Bien que je sache au fond qu’il aurait été encore plus loin que je ne l’ai fait … qu’il va encore plus loin que je ne l’ai fait.
Il absorbe chaque mot que je prononce, semblant les analyser et chercher à mettre en relief le lien qui nous unis qui est pourtant si particulier. Cette correspondance était une surprise totale au départ. Son précepteur ne m’avait rien dit leur de notre dernier échange, maintenant que j’y repense, il m’avait tout de même demandé si il pouvait m’écrire dans toutes mes résidences. La question était bizarre venant de lui, mais j’avais d’autres problèmes en tête et je n’y avais pas prêté plus attention que ça. Pourtant quelques semaines plus tard, je recevais la première lettre de Vilhelm, une lettre d’enfant, qui ne savait pas vraiment par quoi commencer ni même à qui il s’adressait. Elle possédait une certaine fraicheur et une grande naïveté. C’était plaisant de revoir le monde à travers des yeux d’enfants.
Bien que mes pensées vagabondent, je lui livre l’information qu’il ne soupçonne pas je pense. Bien que sachant que je suis un vampire et un sang-pur, je doute très sérieusement qu’il devine que je suis un level A. Et en effet, sa raideur soudaine, bien qu’inconsciente, m’informe que je viens de le choquer. Il est vrai que rare sont les hunters ayant rencontré un vampire de mon niveau et être encore là pour en parler.
Sa main tremble, en fait je perçois un tremblement général de tout son corps. J’ignore si c’est de peur, de colère ou d’excitation. J’espère qu’il ne va pas, dans un accès de rage, empoigner demi-Hécatombe et tenter de me trancher la gorge.
Sa réflexion est longue, son regard ne me trompe pas, il semble terriblement loin de moi et du bar où l’on se trouve. J’ai bien fait de laisser des temps mort dans mon discours pour lui laisser le temps de bien tout comprendre. Après avoir lâché sa hache du regard, je reporte mon attention sur lui. Il semble plus déterminé que jamais. J’espère que cette détermination n’est pas dirigée dans le sens d’un combat futur.
« - Premièrement, laisse-moi te remercier pour ta franchise, ça me va sincèrement droit au cœur. Je ne m’attendais pas à ce que tu sois si clair, et pour être franc j’étais assez perplexe et désorienté. Je t’ai écouté avec grande attention. Tu sais Al, t’as toujours été comme un grand frère pour moi, peut-être même comme un père si j’ose dire, et encore aujourd’hui je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi, et ce sans même jamais me voir. »
Je l’écoute avec attention et ces paroles me vont droit au cœur. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me considère presque à l’égale d’un père. J’affiche un sourire un peu plus large.
« - C’est long 35 ans, pour un humain du moins, c’est pour ainsi dire les trois quarts de ma vie. Et c’est avec toi que je les ai partagés. J’ai aucune envie de couper les ponts, j’ai encore moins envie de te tuer, j’y arriverai pas. »
Alors là … à mon tour d’être sous le choc.
Il a bien dit qu’il n’avait pas envie de couper les ponts ni de me tuer ? Cela veut dire qu’il accepte qu’on reste ami malgré ma race ?
Alléluia !
C’est un magnifique cadeau qu’il me fait là ! Mais où diable est passé le Vil que je connais ? Celui qui ne met aucun emballage pour dire ce qu’il pense.
« - T’es mon plus vieil ami espèce d’enflure, même si t’es un buveur de sang. Je dois quand même t’avouer que je t’en veux pas mal de m’avoir caché ça, même si je comprends les raisons qui t’ont poussé à la faire. Cela dit moi aussi il y a une chose que je t’ai caché. »
Ha et bien voilà ! Je le retrouve mon berserker favori ! Lui et son language fleuri !
Par contre qu’entends-je ? Il ne m’a pas tout dit ? Il possède encore un secret dont il est l’unique dépositaire ? Je le vois boire une gorgée de plus, à ce rythme il va falloir que je songe à commander une seconde bouteille.
Je l’imite en buvant moi aussi un peu de mon verre. Je l’observe toucher la lame entre nous. Son silence se prolonge comme si … comme si il communiquait avec son arme.
« - Je t’ai déjà dit une fois que le Hunter et son arme ne font qu’un, qu’entre eux un lien fort et indéfectible se créer quand ils se choisissent mutuellement. Et pourtant, ce n’est pas moi qui l’ai créée. Nul ne sait qui est son créateur par ailleurs, et tu sais pourquoi ? »
Oui en effet tu l’avais mentionné une fois dans une de tes lettres, suite à la surprise que tu avais eu en te rendant compte de l’osmose entre ta hanche et toi au combat. Depuis le temps que tu possèdes cette arme, il me parait on ne peut plus logique que tu ne l’aies pas forgée toi-même. Après non, j’avoue mon manque de connaissance sur la raison qui fait qu’on ne sait pas qui l’a réalisée.
« - Son créateur est mort il y a des siècles, et il a emporté le secret de sa fabrication avec lui. Ce secret, voilà mon rêve, mon objectif, le but final de mon art. Je ne suis pas forgeron pour rien, je cherche depuis des années, sans relâche, la méthode qu’utilisaient mes ancêtres pour fabriquer ces merveilles. »
Je le regarde un peu hébété.
Le secret permettant de forger des armes aussi dévastatrices que la tienne ? Parce qu’une seule ne te suffit pas ?
Mon cerveau agit comme si il refusait de laisser l’information le pénétrer. Cette arme est certes esthétiquement appréciable, mais je n’irai pas jusqu’à la qualifié de merveille pour autant. Sa fonction primaire est tout de même de donner la mort. Peu importe la race d’ailleurs. D’où l’adjectif « mortel » qui est souvent associé à son tranchant.
« - Est-ce que tu souhaites quand même rester ami avec moi ? Moi qui ne pense qu’à tous vous éliminer depuis plus de 30 ans, et dont le rêve est de pouvoir créer les armes de votre destruction ? Pourrais-tu être ami avec un humain qui a massacré tant des tiens, et qui en tuera encore ? »
D’accord … mon intellect ne peut donc plus ignorer de quel type d’arme il parle. Il parle vraiment de percer le secret des armes anti-vampire ? Celle dont j’ai pu entendre l’histoire et dont les ravages sont légendaires ? Et bien … sacré programme ! Qui pourrait bien lui prendre toute sa vie sans pour autant aboutir.
Mais maintenant en effet qu’est-ce que je fais de cette information moi ?
Ces dernières questions sont plus que légitimes. Je me ressers un verre et en profite pour recommander la même bouteille. Après tout autant ne pas nous refuser ce petit plaisir partagé. Je bois une nouvelle gorgée.
Est-ce que je souhaite rester ami avec Vil ? La réponse est évidente. Oui, bien sûr ! Je n’ai pas clarifié la situation tout à l’heure, pour renoncer à la première difficulté venu à cette amitié de longue date. Il est en tout bonnement hors de question !
Pourrai-je être ami avec lui qui massacre des vampires, qui en a massacré et qui en massacrera ?
Jusqu’à présent ça ne m’a pas tellement perturbé ni empêché de dormir. Les victimes sont majoritairement, si ce n’est pas exclusivement, des level E, parfois des level C. Et jusqu’à maintenant, il n’y a eu aucune victime issu de ma famille, proche ou lointaine. Je suppose que c’est aussi pour cette raison que ça ne me pose pas réellement de soucis et que je ne me sens pas autant concerné que je le devrais peut-être, n’étant pas touché par les massacres. Je crois donc pouvoir rester amis avec Vil, malgré son boulot. Puisqu’il s’agit bien de cela, c’est son travail dont il parle. Même si il y prend un maximum de plaisir en le faisant.
J’avoue par contre que je ne sais quoi répondre en ce qui concerne son but de forger, ou plutôt reforger, ces armes de destruction massive. Ces dernières, je sais que tout vampire, sain de corps et d’esprit, ne voudrait pas s’y frotter. Elles sont extrêmement dangereuse, ne s’émoussent pas avec le temps, restent toujours assoiffées de notre sang. Est-ce que j’accepte son but ultime, malgré le risque que ça implique ?
Le regard que Vil pose sur moi semble douloureux, comme si ces dernières paroles étaient difficiles à avaler pour lui aussi. Je sais qu’au fond le danger n’est pas présent que pour moi. Lui aussi encoure un risque, potentiellement plus grand encore que moi. Ne serais ce que si l’Ordre de Reinfield découvre notre relation. Les sanctions qui pourraient en découler seraient violentes et catastrophiques pour Vil. Je suppose que ça l’anéantirait mentalement durant un temps, sans pour autant le détruire.
Je prends une bonne inspiration après une dernière gorgée. Il me faut au moins ça. Après tout ma décision est prise.
« - A mon tour de te remercier Vil. Tes mots me touchent, je ne pensais pas, ou plutôt je n’espérais pas, avoir une telle place dans ta vie. J’en suis honoré. »
C’est la base, et encore mes mots ne peuvent pas exprimer ce que je ressens vraiment.
« - Tu as raison 35 ans pour toi c’est une éternité. Je n’échangerai notre relation contre rien au monde. Je suis heureux que tu décides, en pleine connaissance de cause maintenant, de rester ami avec moi. Je comprends aussi pourquoi tu m’as caché ton but ultime en tant que forgeron et hunter. Et je conçois ton appréhension en ce qui concerne mon point de vu dessus. »
Je marque une pause pour boire une nouvelle gorgée, et le laisser souffler un peu.
« - Pour répondre à tes questions, oui je souhaite rester ami avec toi. Je continuerai à prendre soin de notre amitié, parce qu’elle m’est précieuse. Je suis têtu comme personne, je crois que tu le sais. Je te soutiens dans ton projets, mais j’espère que tu m’excuseras, je ne t’aiderai pas contrairement à d’habitude. J’accepter ton rêve, je le comprends et en un sens il est très noble. Si tu y parviens cela sera un atout considérable pour toi, mais aussi pour les autres hunters. Je t’encourage à poursuivre ton rêve, je te soutiendrai dans ton projet, mais même si j’ai des réponses à des questions le concernant je me tairai. »
Ma réponse à l’avantage d’être on ne peut plus claire. Je ne vais tout de même pas œuvré sciemment contre ma race et pour ma mort prématurée.
« - Je ne vois pas d’inconvénient à rester ami avec toi malgré les massacres que tu as fait, que tu fais et que tu feras encore. Je l’ai accepté depuis longtemps. C’est lié à ton passé, à ton métier, à ce que tu es. Je serai bien bête de ne pas t’accepter maintenant telle que tu es, alors que je l’ai fait depuis des années. Ton métier ne me dérange pas. Tu es Vilhelm, mon ami. Vil, le berserker, qui ne s’embarrasse pas des fioritures pour résoudre une situation. Le reste n’importe que peu. »
Notre nouvelle bouteille arrive, le serveur repart avec celle vide. Je lui ressers un verre en souriant, puis m’en sers un.
« - Alors dis-moi tu es bien installé ici à Nakanoto ? Tu as pris le temps de visiter un peu, ou tu n’as pensé que boulot et installation de ta forge ? As-tu d’autres questions pour moi ? J’y répondrais avec plaisir ! »
"Petit plaisir entre amis"
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Sam 13 Jan 2018 - 12:58
Première rencontre : Rejet ou Acceptation ?
Feat Alessio ~
Al semble perdu, je vois en lui le même regard hébété qui m’animait il y a peu encore. Je m’attendais au choc, et j’avoue que sa réaction ne me surprends en rien. A puissance égale, les informations que l’on vient de se révéler ont l’effet d’une bombe nucléaire. Impossible qu’il se soit attendu à ça, personne de saint d’esprit n’envisagerait de percer un secret aussi bien gardé, aussi fou soit-il. Ca fait 20 ans maintenant que je cherche, en vain. Cet acier ne fond pas, ne peut pas casser, même lors de l’affutage je ne récupère aucune limaille ou éclat de ponce, à croire que l’acier s’affute toujours seul et ne perd jamais son tranchant. Il ne rouille pas non plus, ne craint aucune forme de trempe, il est impossible de connaitre sa composition exacte même avec mon oeil aguerri de forgeron expérimenté. Si je pouvais un jour en trouver la formule, il est clair que forger des armes anti-vampire deviendrait ma raison d’être, sans peut-être pour autant réussir du premier coup. La cause de l’Ordre prendrait une toute nouvelle ampleur, et nos effectifs si minimes pourraient enfin retrouver un équilibre stable et même croissant, et avec cette augmentation d’effectif s’entrainerait une diminution des levels End. Je ne peux me résoudre à abandonner, pour le bien de l’organisation, pour le bien de chaque citoyen de Nakanoto. Mais le hic, c’est que Al est un vampire, et je sais que tout level A qu’il est, il craint ces armes comme un homme craint les créatures de la nuit. Il redouterait sans doute de se retrouver face à une armée de hunters armés jusqu’aux dents dont le seul but serait l’élimination complète de sa race. Il est fort je le sent, mais contre une armée même lui pourrait tomber. Je ne veux pas que ça arrive bien entendu, et je ferai tout mon possible pour que ça n’arrive jamais, mais l’inquiétude que je lis dans ses yeux est fondée.
Je sens Al perdu, perplexe, dans le vague pour ainsi dire. Je vois en lui le doute, la réserve que lui inspire mes révélations. Je sais qu’il m’a écouté avec la plus grande attention, et c’est pour cette raison qu’il semble si perdu. Les informations qu’il vient d’entendre, aucun vampire n’est prêt à les recevoir, surtout venant d’un de ses amis les plus proches. Je me doute de ce qu’il pense, des avantages et inconvénients que cela impliques, des risques nouveaux qu’il encours. Sa réflexion est ardue, longue, et son visage si souriant vient de s’assombrir. Il semble se replier sur son intellect, perdu dans ses pensées. Le choix semble si difficile qu'il en vient à finir son verre, et la bouteille par la même occasion. Un soupire m’échappe, je suis déçu que notre boisson se soit si rapidement volatilisée sans pour autant avoir pu l’apprécier comme il se doit… Mais c’était sans compter sur Al qui en recommande une autre. Encore ?! Mais ça va lui couter une blinde ! Il est vraiment riche à ce point pour se permettre une telle dépense ?!
Pendant que je le regarde assez incrédule, lui boit une nouvelle gorgée. Sa mine est redevenue sérieuse, ça y est sa pensée s’organise. Bientôt je connaitrait la réponse que j’attend si impatiemment, je saurai si nos chemins se séparent ou si l’on pourra emprunter un nouveau chemin ensemble. J’en reviens pas d’avoir dit tout ça sur un ton si dégoûtant, je le regrette presque, mais s’il reste ce sera pour moi la preuve que notre amitié compte pour lui bien plus que je ne pouvait l’espérer. Je suis un monstre qui tente de rester ami avec surement la seule personne au monde qu’il considère comme un membre de sa famille à part entière.
Une dernière gorgée et un soupir plus tard et Al déliait sa langue.
« - A mon tour de te remercier Vil. Tes mots me touchent, je ne pensais pas, ou plutôt je n’espérais pas, avoir une telle place dans ta vie. J’en suis honoré. »
C’est un sentiment partagé mon cher Al, heureux que ma considération pour toi appelle un tel écho. Je n’osais pas vraiment le dire avant, surement par fierté, et ce n’est pas vraiment mon genre de montrer de l’affection, mais pour un tel ami je peux bien me permettre de faire une entorse à ma ligne de conduite habituelle.
« - Tu as raison 35 ans pour toi c’est une éternité. Je n’échangerai notre relation contre rien au monde. Je suis heureux que tu décides, en pleine connaissance de cause maintenant, de rester ami avec moi. Je comprends aussi pourquoi tu m’as caché ton but ultime en tant que forgeron et hunter. Et je conçois ton appréhension en ce qui concerne mon point de vu dessus. »
Je retiens mon souffle. Certes je suis on ne peut plus heureux que la situation soit au clair et que notre amitié tienne le choc pour le moment, mais rien n’est encore sauvé. Mon vampire préféré n’a pas encore clarifié le sujet le plus important. Mon coeur accélère à mesure que son verre se vide. Je ne suis pas d’un naturel patient, mais jamais je ne me suis senti déborder d’autant d’impatience.
« - Pour répondre à tes questions, oui je souhaite rester ami avec toi. » [ALLELUIA !!!] « Je continuerai à prendre soin de notre amitié, parce qu’elle m’est précieuse. Je suis têtu comme personne, je crois que tu le sais. Je te soutiens dans ton projets, mais j’espère que tu m’excuseras, je ne t’aiderai pas contrairement à d’habitude. J’accepter ton rêve, je le comprends et en un sens il est très noble. Si tu y parviens cela sera un atout considérable pour toi, mais aussi pour les autres hunters. Je t’encourage à poursuivre ton rêve, je te soutiendrai dans ton projet, mais même si j’ai des réponses à des questions le concernant je me tairai. »
Bordel de foutre j’ai failli exploser ! Alléluia bordel de cul ! Oh j’suis en joie ! J’ai un sourire large comme le canal de Suez !
« - Je ne vois pas d’inconvénient à rester ami avec toi malgré les massacres que tu as fait, que tu fais et que tu feras encore. Je l’ai accepté depuis longtemps. C’est lié à ton passé, à ton métier, à ce que tu es. Je serai bien bête de ne pas t’accepter maintenant telle que tu es, alors que je l’ai fait depuis des années. Ton métier ne me dérange pas. Tu es Vilhelm, mon ami. Vil, le berserker, qui ne s’embarrasse pas des fioritures pour résoudre une situation. Le reste n’importe que peu. »
J’éclate d’un rire franc et chaleureux. Je retrouve mon Al, enfin ! Au final rien n’a changé, tel que je l’imaginait ainsi il est, et je ne pouvais pas rêver mieux ! Mon visage est complètement décrispé, toute trace de doute ou d’inquiétude s’est envolé. Mon habituel sourire est de retour, aussi jovial qu’à l’accoutumée. Sans déconner, s’il n’y avait pas eu autant de monde autour je l’aurai serré dans mes bras. Et voila qu’avec ça notre nouvelle bouteille arrive ! Je l’attrape sans attendre et en sert deux bons verres. C’est une bonne journée, il y a de quoi fêter alors autant ne pas se priver.
Mon attitude se passe de commentaire, Al doit avoir compris que je suis heureux des choses telles qu’elles sont. Aussi allons nous pouvoir passer à autre chose. Il a été très clair, je n’ai rien a rajouter, je ne veux plus l’importuner avec ça. Il est temps pour nous de faire plus ample connaissance, enfin… en tête a tête si je puis dire.
« - Alors dis-moi tu es bien installé ici à Nakanoto ? Tu as pris le temps de visiter un peu, ou tu n’as pensé que boulot et installation de ta forge ? As-tu d’autres questions pour moi ? J’y répondrais avec plaisir ! »
« Je me plais bien ici, j’ai eu la chance de me trouver un local vraiment sympa dans le quartier commerçant. J’y ai établi ma boutique même s’il a fallu faire quelques travaux pour y faire une forge plus que décente. A part ça je vis au-dessus de ma boutique dans un petit 36 mètres carrés assez confortable. Ca suffit pour moi tout seul, et je n’y passe pas ma vie comme tu peux l’imaginer. »
Je marque une courte pose pour boire une gorgée de cet excellent whisky. Maintenant que le stress est parti, je découvre son goût plus profond et parfumé. Cette puissance est un délice, je réalise une nouvelle fois la chance que j’ai de pouvoir en boire une autre bouteille.
« Pour ce qui est du reste, j’ai visité tous les coins de cette ville. Je dois avouer que mon terrain de jeu préféré - tant pour la chasse que la picole - reste les bas-fonds. On trouve de tout là-bas, notamment des bars miteux. Mais je m’y sens bien, j’aime pas les endroits trop peuplés et trop mondains. A part ça, les quartiers sombres de la ville font aussi parti de mon terrain de chasse, j’y passe pas mal de temps en ce moment à cause de ces saloperies de level E, ils pullulent par je ne sais quel moyen. Ca me bouffe pour ainsi dire la quasi-totalité de mon temps de travail, entre ça et leur diplomatie à la con. J’ai presque plus le temps de forger ça m’emmerde profondément. »
Il est vrai que je suis assez occupé en ce moment, pas assez de Hunters pour le nombre de vampires fous qui explose. Mes recherches sont au point mort depuis quelque temps, c’est assez rageant. Mais je vais laisser mes soucis où ils sont, après tout je suis en congés pour aujourd’hui !
« Bon et toi Al ? Comment ça se passe ici pour toi ? Pas trop dur de diriger une telle famille ? Ca doit pas être simple, tu dois pas avoir des masses de temps libre. »
Une dernière question me traverse alors l’esprit, une question que je me pose depuis toujours.
« Mais au fait… comment ça se passe dans une famille de vampire ?? Quelle est votre hiérarchie ? En clair : Qu’est-ce qu’un chef de famille ? »
Je sens Al perdu, perplexe, dans le vague pour ainsi dire. Je vois en lui le doute, la réserve que lui inspire mes révélations. Je sais qu’il m’a écouté avec la plus grande attention, et c’est pour cette raison qu’il semble si perdu. Les informations qu’il vient d’entendre, aucun vampire n’est prêt à les recevoir, surtout venant d’un de ses amis les plus proches. Je me doute de ce qu’il pense, des avantages et inconvénients que cela impliques, des risques nouveaux qu’il encours. Sa réflexion est ardue, longue, et son visage si souriant vient de s’assombrir. Il semble se replier sur son intellect, perdu dans ses pensées. Le choix semble si difficile qu'il en vient à finir son verre, et la bouteille par la même occasion. Un soupire m’échappe, je suis déçu que notre boisson se soit si rapidement volatilisée sans pour autant avoir pu l’apprécier comme il se doit… Mais c’était sans compter sur Al qui en recommande une autre. Encore ?! Mais ça va lui couter une blinde ! Il est vraiment riche à ce point pour se permettre une telle dépense ?!
Pendant que je le regarde assez incrédule, lui boit une nouvelle gorgée. Sa mine est redevenue sérieuse, ça y est sa pensée s’organise. Bientôt je connaitrait la réponse que j’attend si impatiemment, je saurai si nos chemins se séparent ou si l’on pourra emprunter un nouveau chemin ensemble. J’en reviens pas d’avoir dit tout ça sur un ton si dégoûtant, je le regrette presque, mais s’il reste ce sera pour moi la preuve que notre amitié compte pour lui bien plus que je ne pouvait l’espérer. Je suis un monstre qui tente de rester ami avec surement la seule personne au monde qu’il considère comme un membre de sa famille à part entière.
Une dernière gorgée et un soupir plus tard et Al déliait sa langue.
« - A mon tour de te remercier Vil. Tes mots me touchent, je ne pensais pas, ou plutôt je n’espérais pas, avoir une telle place dans ta vie. J’en suis honoré. »
C’est un sentiment partagé mon cher Al, heureux que ma considération pour toi appelle un tel écho. Je n’osais pas vraiment le dire avant, surement par fierté, et ce n’est pas vraiment mon genre de montrer de l’affection, mais pour un tel ami je peux bien me permettre de faire une entorse à ma ligne de conduite habituelle.
« - Tu as raison 35 ans pour toi c’est une éternité. Je n’échangerai notre relation contre rien au monde. Je suis heureux que tu décides, en pleine connaissance de cause maintenant, de rester ami avec moi. Je comprends aussi pourquoi tu m’as caché ton but ultime en tant que forgeron et hunter. Et je conçois ton appréhension en ce qui concerne mon point de vu dessus. »
Je retiens mon souffle. Certes je suis on ne peut plus heureux que la situation soit au clair et que notre amitié tienne le choc pour le moment, mais rien n’est encore sauvé. Mon vampire préféré n’a pas encore clarifié le sujet le plus important. Mon coeur accélère à mesure que son verre se vide. Je ne suis pas d’un naturel patient, mais jamais je ne me suis senti déborder d’autant d’impatience.
« - Pour répondre à tes questions, oui je souhaite rester ami avec toi. » [ALLELUIA !!!] « Je continuerai à prendre soin de notre amitié, parce qu’elle m’est précieuse. Je suis têtu comme personne, je crois que tu le sais. Je te soutiens dans ton projets, mais j’espère que tu m’excuseras, je ne t’aiderai pas contrairement à d’habitude. J’accepter ton rêve, je le comprends et en un sens il est très noble. Si tu y parviens cela sera un atout considérable pour toi, mais aussi pour les autres hunters. Je t’encourage à poursuivre ton rêve, je te soutiendrai dans ton projet, mais même si j’ai des réponses à des questions le concernant je me tairai. »
Bordel de foutre j’ai failli exploser ! Alléluia bordel de cul ! Oh j’suis en joie ! J’ai un sourire large comme le canal de Suez !
« - Je ne vois pas d’inconvénient à rester ami avec toi malgré les massacres que tu as fait, que tu fais et que tu feras encore. Je l’ai accepté depuis longtemps. C’est lié à ton passé, à ton métier, à ce que tu es. Je serai bien bête de ne pas t’accepter maintenant telle que tu es, alors que je l’ai fait depuis des années. Ton métier ne me dérange pas. Tu es Vilhelm, mon ami. Vil, le berserker, qui ne s’embarrasse pas des fioritures pour résoudre une situation. Le reste n’importe que peu. »
J’éclate d’un rire franc et chaleureux. Je retrouve mon Al, enfin ! Au final rien n’a changé, tel que je l’imaginait ainsi il est, et je ne pouvais pas rêver mieux ! Mon visage est complètement décrispé, toute trace de doute ou d’inquiétude s’est envolé. Mon habituel sourire est de retour, aussi jovial qu’à l’accoutumée. Sans déconner, s’il n’y avait pas eu autant de monde autour je l’aurai serré dans mes bras. Et voila qu’avec ça notre nouvelle bouteille arrive ! Je l’attrape sans attendre et en sert deux bons verres. C’est une bonne journée, il y a de quoi fêter alors autant ne pas se priver.
Mon attitude se passe de commentaire, Al doit avoir compris que je suis heureux des choses telles qu’elles sont. Aussi allons nous pouvoir passer à autre chose. Il a été très clair, je n’ai rien a rajouter, je ne veux plus l’importuner avec ça. Il est temps pour nous de faire plus ample connaissance, enfin… en tête a tête si je puis dire.
« - Alors dis-moi tu es bien installé ici à Nakanoto ? Tu as pris le temps de visiter un peu, ou tu n’as pensé que boulot et installation de ta forge ? As-tu d’autres questions pour moi ? J’y répondrais avec plaisir ! »
« Je me plais bien ici, j’ai eu la chance de me trouver un local vraiment sympa dans le quartier commerçant. J’y ai établi ma boutique même s’il a fallu faire quelques travaux pour y faire une forge plus que décente. A part ça je vis au-dessus de ma boutique dans un petit 36 mètres carrés assez confortable. Ca suffit pour moi tout seul, et je n’y passe pas ma vie comme tu peux l’imaginer. »
Je marque une courte pose pour boire une gorgée de cet excellent whisky. Maintenant que le stress est parti, je découvre son goût plus profond et parfumé. Cette puissance est un délice, je réalise une nouvelle fois la chance que j’ai de pouvoir en boire une autre bouteille.
« Pour ce qui est du reste, j’ai visité tous les coins de cette ville. Je dois avouer que mon terrain de jeu préféré - tant pour la chasse que la picole - reste les bas-fonds. On trouve de tout là-bas, notamment des bars miteux. Mais je m’y sens bien, j’aime pas les endroits trop peuplés et trop mondains. A part ça, les quartiers sombres de la ville font aussi parti de mon terrain de chasse, j’y passe pas mal de temps en ce moment à cause de ces saloperies de level E, ils pullulent par je ne sais quel moyen. Ca me bouffe pour ainsi dire la quasi-totalité de mon temps de travail, entre ça et leur diplomatie à la con. J’ai presque plus le temps de forger ça m’emmerde profondément. »
Il est vrai que je suis assez occupé en ce moment, pas assez de Hunters pour le nombre de vampires fous qui explose. Mes recherches sont au point mort depuis quelque temps, c’est assez rageant. Mais je vais laisser mes soucis où ils sont, après tout je suis en congés pour aujourd’hui !
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« Mais au fait… comment ça se passe dans une famille de vampire ?? Quelle est votre hiérarchie ? En clair : Qu’est-ce qu’un chef de famille ? »
Le calme après le tempête
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Dim 14 Jan 2018 - 8:00
Feat Vilhelm
Une fois ma décision connue, Vil éclate d’un bon rire. Celui qui prend aux tripes et qui vient du cœur. Un gigantesque sourire illumine alors son visage. Le voilà totalement détendu, et serein. Plus de secret entre nous. Après 35 ans, il était temps en même temps. Notre nouvelle bouteille arrive et de suite, sans se faire prier ni attendre, il nous sert deux verres. Une bonne grande rasade.
« - Je me plais bien ici, j’ai eu la chance de me trouver un local vraiment sympa dans le quartier commerçant. J’y ai établi ma boutique même s’il a fallu faire quelques travaux pour y faire une forge plus que décente. A part ça je vis au-dessus de ma boutique dans un petit 36 mètres carrés assez confortable. Ca suffit pour moi tout seul, et je n’y passe pas ma vie comme tu peux l’imaginer. »
En effet je l’imagine très bien. Je suppose qu’on ne trouve dans ton petit chez toi que le strict minimum, à la Spartiate en somme. Un lit, une table, une chaine, une cuisine avec le minimum vital, une salle d’eau avec probablement une douche plus qu’une baignoire. On a fait le tour je crois. De toute façon, tu me l’as dit plusieurs fois Vil, un appartement ne sert qu’à se reposer parfois. A rien d’autre.
Si tu savais tout ce que je peux faire dans chacune de mes demeures.
Il boit une gorgé de son verre et clairement il se délecte. Mon ami du Nord profite enfin de ce divin breuvage.
« - Pour ce qui est du reste, j’ai visité tous les coins de cette ville. Je dois avouer que mon terrain de jeu préféré –tant pour la chasse que la picole- reste les bas-fonds. On trouve de tout là-bas, notamment des bars miteux. Mais je m’y sens bien, j’aime pas les endroits trop peuplés et trop mondains. A part ça, les quartiers sombres de la ville font aussi parti de mon terrain de chasse, j’y passe pas mal de temps en ce moment à cause de ces saloperies de level E, ils pullulent par je ne sais quel moyen. Ca me bouffe pour ainsi dire la quasi-totalité de mon temps de travail, entre ça et leur diplomatie à la con. J’ai presque plus le temps de forger ça m’emmerde profondément. »
J’éclate de rire. Oh oui ça aussi je l’imagine très bien que ça t’emmerde profondément. Toi en charge de tâches diplomatiques ? Ils n’ont franchement pas peur dans ta hiérarchie pour te confier ce type de tâche ! Je sais bien que tu as reçu toute l’éducation pour dans ta jeunesse mais depuis … disons que ce n’est pas vraiment utile pour toi au quotidien.
Une pullulation de Level E ? Ca signifie une concentration importante de vampire. Pas très étonnant quand on sait que ce territoire est disputé par au moins deux familles vampiriques, dont celle des Shidara. Maintenant c’est aussi étonnant puisqu’en théorie, chaque famille est sensé tenir un tant soit peu ses membres, pour éviter ce genre d’augmentation non contrôlé des level E. Après au fond, chaque famille choisi ses lois, même si certains préceptes nous sont partiellement commun.
« - Bon et toi Al ? Comment ça se passe ici pour toi ? Pas trop dur de diriger une telle famille ? Ca doit pas être simple, tu dois pas avoir des masses de temps libre. »
Comment ça se passe. Pour le moment tranquillement. Je ne suis pas sur le sol nippon depuis très longtemps. J’aime beaucoup l’atmosphère qui règne ici, même si ma bonne vieille ville de Florence me manque. Difficile de diriger ma famille ? Ils sont globalement assez sages, après il est vrai que bien que très tolérant, il ne faut pas non plus abuser. Comme tout le monde j’ai mes limites, et en fonction des sujets elles peuvent être courtes. Quand à mon temps libre … disons que je le prends même si je ne devrais pas le faire.
« - Mais au fait … comment ça se passe dans une famille de vampire ?? Quelle est votre hiérarchie ? En clair : Qu’est-ce qu’un chef de famille ? »
Epineuse question. Et en plus je ne peux parler que pour ma famille, mais pas pour les autres, chacune ayant ses propres règles et codes. Sa hiérarchie aussi qui se complexifie en fonction du nombre de familles affiliées, du nombre de descendant dans la famille d’origine, le nombre de branche en son sein …
Comment diable vais-je pouvoir t’expliquer simplement, une ramification aussi complexe ! Rien qu’en ce qui concerne ma famille, c’est juste du domaine de la folie.
Je bois une gorgée de mon verre, afin de pouvoir ordonner un peu mes pensées, bien que je conserve mon sourire. Après tout entre ami de longue date, et ayant maintenant bien établi que nous ne nous voulions aucun mal, pourquoi pas lui en parler ?
Après les secrets de famille, comme les affaires que je traite continuerons d’être tuent. Je doute fortement qu’il me parle, sans aucun filtre, des affaires en cours de l’Ordre. Nous restons de deux factions distinctes et ennemies, toutes nos cartes d’homme ont été jouées. Nous savons que nous pouvons nous faire confiance les yeux fermés. Mais nos cartes appartement aux jeux –beaucoup plus étendu- de la politique planétaire, non.
« - Je suis content que tu sois bien installé ici. Je serai ravi à l’occasion de voir ta forge. Tu m’en as tellement parlé que je suis presque sûr de m’y sentir comme chez moi. »
Petite pause pour boire une gorgée de plus.
« - Je ne suis guère étonné que tu manques de temps pour ton second métier. Le premier est chronophage. Par contre que l’on te demande de faire appel à tes talents de diplomate me surprend. Avec toute mon affection, tu ne m’as pas parlé souvent de tes talents diplomatiques. Ce sont plus tes muscles qui parlent habituellement. »
Je nous commande de quoi manger un peu, avec tout l’alcool que l’on boit, un peu de solide nous sera salutaire.
« - En ce qui me concerne, pour le moment tout va bien. Mais comme je te l’avais dit dans ma dernière lettre, je ne suis ici que depuis peu de temps. Diriger est toujours une tâche difficile, quoi qu’on puisse en dire ou en penser. Par contre, je suis assez … dissipé. Je suis incapable de ne pas m’amuser. Cela désespère ma mère d’ailleurs. Il est vrai qu’un chef de famille, qui décide juste parce qu’il fait bon dehors de délaisser les affaires en cours pour se balader, ça ne fait pas très sérieux. »
Je ne peux retenir un léger rire. Quand je pense à ma mère qui m’a réprimandé comme un enfant tellement de foi en me trouvant n’importe où ailleurs que dans mon bureau.
Ma commande d’amuse-bouche arrive, le serveur la pose entre nous, à côté de la demi-Hécatombe. Je l’avais presque oubliée pour le coup ! Je prends une bouché de l’assiette qu’on nous a amené avant de reprendre mes réponses à ses questions.
« - Il n’y a pas de règle fixe pour que tout se passe au mieux dans une famille vampirique. Chaque famille possède ses propres règles et ses codes. Et chaque chef de la famille impose ses lois, et les conduites à suivre. Donc je ne peux te parler que de ma propre famille. Mais garde bien à l’esprit que mes règles et mes valeurs ne sont pas celles des autres familles. »
Nouvelle gorgée. Il va falloir que je me souvienne de toutes les règles de la famille … que je n’applique même pas.
« - Pour les miens, on va plutôt penser à un système hiérarchique pyramidale. Le chef de la famille, donc moi, est au sommet. Tout le monde appartement à la famille doit me rendre des comptes, y compris ceux qui sont mes aînés. En dessus de moi, tu trouves les membres de ma famille, au sens traditionnel du terme. Ceux avec qui je partage un lien de sang direct. Ma mère, ma grand-mère, mes frères et sœurs, oncles et tantes, cousins et cousines. Ils peuvent donner des ordres, voir se suppléer à moi si besoin. Ce qui n’empêche qu’ils doivent m’en informer ou me consulter dans ce cas-là et qu’au final je peux donner le contrordre sans les informer. En-dessus, se trouve les familles vampiriques avec qui j’ai aussi un lien de sang, mais plus éloigné. Comme des cousins au 5ème ou 6ème degrés par exemple. Après il y a celles avec qui il n’y a aucun lien autre qu’une affiliation. Elles ont choisi de se joindre à la Famille, par conviction ou besoin de protection ou encore par proximité géographique. Enfin à la base de cette organisation on trouve les humains ayant choisi de se joindre à nous. Ils ignorent notre nature … particulière. Ils permettent à ceux des miens qui sont sensibles aux rayons du soleil de pouvoir organiser leurs affaires de jours comme de nuit. Voilà pour la … hiérarchie on va dire. »
Bizarrement explicité ainsi les différents niveaux des miens me permet de me les remettre bien en tête.
« - Qu’est-ce qu’un chef de famille ? Et bien c’est le père, le frère, le fils, le commandant, l’érudit, l’ami, le diplomate, le bourreau et le stratège. Il faut tout gérer, tout le temps et ce peu importe l’état physique ou mental. A chaque niveau de la famille, mais aussi à chaque niveau diplomatique avec les autres familles, sans oublier de prendre en compte l’Ordre. Ce n’est pas simple, car chaque chef de famille reste longtemps en théorie, puisque notre vie est longue, les homologues du coup varient peut eux aussi. Atout ou désavantage, tout dépend des relations qui ont existé entre les familles. Seul les Sang-Pur peuvent être chef, et dans ma famille cette charge incombe au premier né du chef en fonction. Cela peut donc être une femme, comme un homme, aucune importance. L’âge par contre est important, je ne suis pleinement devenu le chef des Di Altiero qu’une fois atteint mes 18 ans. Avant ma grand-mère et ma mère assuraient l’intendance, presque la régence pour moi. »
Toujours souriant, je grignote un peu et avale une nouvelle gorgée de notre boisson.
« - Comprendra aisément que tout est une question d’équilibre. Pour moi être chef de ma famille, est juste joué à l’équilibriste en permanence et prier de ne pencher ni à droite ni à gauche pour ne pas chuter. Sache que l’Ordre est certes une épine, bien grosse, dans nos pieds mais mes homologues sont pour moi bien plus dangereux. »
Moment de respiration et de temps mort. Mon pauvre ami, je viens te t’expliquer beaucoup en peu de temps. J’espère que tu as pu suivre.
« - A mon tour de te poser une question, qui je l’avoue m’a toujours intrigué. Quand est-ce que tu vas prendre une femme à tes côtés, pour avoir des petits Vilhelm à qui transmettre ton savoir ? »
Et en prime je t’offre mon plus beau sourire d’innocent. De celui qu’on utilise quand on sait qu’on pose LA question, celle qui met généralement mal à l’aise. Mais j’admets que celle-ci me tenait particulièrement à cœur !
« - Je me plais bien ici, j’ai eu la chance de me trouver un local vraiment sympa dans le quartier commerçant. J’y ai établi ma boutique même s’il a fallu faire quelques travaux pour y faire une forge plus que décente. A part ça je vis au-dessus de ma boutique dans un petit 36 mètres carrés assez confortable. Ca suffit pour moi tout seul, et je n’y passe pas ma vie comme tu peux l’imaginer. »
En effet je l’imagine très bien. Je suppose qu’on ne trouve dans ton petit chez toi que le strict minimum, à la Spartiate en somme. Un lit, une table, une chaine, une cuisine avec le minimum vital, une salle d’eau avec probablement une douche plus qu’une baignoire. On a fait le tour je crois. De toute façon, tu me l’as dit plusieurs fois Vil, un appartement ne sert qu’à se reposer parfois. A rien d’autre.
Si tu savais tout ce que je peux faire dans chacune de mes demeures.
Il boit une gorgé de son verre et clairement il se délecte. Mon ami du Nord profite enfin de ce divin breuvage.
« - Pour ce qui est du reste, j’ai visité tous les coins de cette ville. Je dois avouer que mon terrain de jeu préféré –tant pour la chasse que la picole- reste les bas-fonds. On trouve de tout là-bas, notamment des bars miteux. Mais je m’y sens bien, j’aime pas les endroits trop peuplés et trop mondains. A part ça, les quartiers sombres de la ville font aussi parti de mon terrain de chasse, j’y passe pas mal de temps en ce moment à cause de ces saloperies de level E, ils pullulent par je ne sais quel moyen. Ca me bouffe pour ainsi dire la quasi-totalité de mon temps de travail, entre ça et leur diplomatie à la con. J’ai presque plus le temps de forger ça m’emmerde profondément. »
J’éclate de rire. Oh oui ça aussi je l’imagine très bien que ça t’emmerde profondément. Toi en charge de tâches diplomatiques ? Ils n’ont franchement pas peur dans ta hiérarchie pour te confier ce type de tâche ! Je sais bien que tu as reçu toute l’éducation pour dans ta jeunesse mais depuis … disons que ce n’est pas vraiment utile pour toi au quotidien.
Une pullulation de Level E ? Ca signifie une concentration importante de vampire. Pas très étonnant quand on sait que ce territoire est disputé par au moins deux familles vampiriques, dont celle des Shidara. Maintenant c’est aussi étonnant puisqu’en théorie, chaque famille est sensé tenir un tant soit peu ses membres, pour éviter ce genre d’augmentation non contrôlé des level E. Après au fond, chaque famille choisi ses lois, même si certains préceptes nous sont partiellement commun.
« - Bon et toi Al ? Comment ça se passe ici pour toi ? Pas trop dur de diriger une telle famille ? Ca doit pas être simple, tu dois pas avoir des masses de temps libre. »
Comment ça se passe. Pour le moment tranquillement. Je ne suis pas sur le sol nippon depuis très longtemps. J’aime beaucoup l’atmosphère qui règne ici, même si ma bonne vieille ville de Florence me manque. Difficile de diriger ma famille ? Ils sont globalement assez sages, après il est vrai que bien que très tolérant, il ne faut pas non plus abuser. Comme tout le monde j’ai mes limites, et en fonction des sujets elles peuvent être courtes. Quand à mon temps libre … disons que je le prends même si je ne devrais pas le faire.
« - Mais au fait … comment ça se passe dans une famille de vampire ?? Quelle est votre hiérarchie ? En clair : Qu’est-ce qu’un chef de famille ? »
Epineuse question. Et en plus je ne peux parler que pour ma famille, mais pas pour les autres, chacune ayant ses propres règles et codes. Sa hiérarchie aussi qui se complexifie en fonction du nombre de familles affiliées, du nombre de descendant dans la famille d’origine, le nombre de branche en son sein …
Comment diable vais-je pouvoir t’expliquer simplement, une ramification aussi complexe ! Rien qu’en ce qui concerne ma famille, c’est juste du domaine de la folie.
Je bois une gorgée de mon verre, afin de pouvoir ordonner un peu mes pensées, bien que je conserve mon sourire. Après tout entre ami de longue date, et ayant maintenant bien établi que nous ne nous voulions aucun mal, pourquoi pas lui en parler ?
Après les secrets de famille, comme les affaires que je traite continuerons d’être tuent. Je doute fortement qu’il me parle, sans aucun filtre, des affaires en cours de l’Ordre. Nous restons de deux factions distinctes et ennemies, toutes nos cartes d’homme ont été jouées. Nous savons que nous pouvons nous faire confiance les yeux fermés. Mais nos cartes appartement aux jeux –beaucoup plus étendu- de la politique planétaire, non.
« - Je suis content que tu sois bien installé ici. Je serai ravi à l’occasion de voir ta forge. Tu m’en as tellement parlé que je suis presque sûr de m’y sentir comme chez moi. »
Petite pause pour boire une gorgée de plus.
« - Je ne suis guère étonné que tu manques de temps pour ton second métier. Le premier est chronophage. Par contre que l’on te demande de faire appel à tes talents de diplomate me surprend. Avec toute mon affection, tu ne m’as pas parlé souvent de tes talents diplomatiques. Ce sont plus tes muscles qui parlent habituellement. »
Je nous commande de quoi manger un peu, avec tout l’alcool que l’on boit, un peu de solide nous sera salutaire.
« - En ce qui me concerne, pour le moment tout va bien. Mais comme je te l’avais dit dans ma dernière lettre, je ne suis ici que depuis peu de temps. Diriger est toujours une tâche difficile, quoi qu’on puisse en dire ou en penser. Par contre, je suis assez … dissipé. Je suis incapable de ne pas m’amuser. Cela désespère ma mère d’ailleurs. Il est vrai qu’un chef de famille, qui décide juste parce qu’il fait bon dehors de délaisser les affaires en cours pour se balader, ça ne fait pas très sérieux. »
Je ne peux retenir un léger rire. Quand je pense à ma mère qui m’a réprimandé comme un enfant tellement de foi en me trouvant n’importe où ailleurs que dans mon bureau.
Ma commande d’amuse-bouche arrive, le serveur la pose entre nous, à côté de la demi-Hécatombe. Je l’avais presque oubliée pour le coup ! Je prends une bouché de l’assiette qu’on nous a amené avant de reprendre mes réponses à ses questions.
« - Il n’y a pas de règle fixe pour que tout se passe au mieux dans une famille vampirique. Chaque famille possède ses propres règles et ses codes. Et chaque chef de la famille impose ses lois, et les conduites à suivre. Donc je ne peux te parler que de ma propre famille. Mais garde bien à l’esprit que mes règles et mes valeurs ne sont pas celles des autres familles. »
Nouvelle gorgée. Il va falloir que je me souvienne de toutes les règles de la famille … que je n’applique même pas.
« - Pour les miens, on va plutôt penser à un système hiérarchique pyramidale. Le chef de la famille, donc moi, est au sommet. Tout le monde appartement à la famille doit me rendre des comptes, y compris ceux qui sont mes aînés. En dessus de moi, tu trouves les membres de ma famille, au sens traditionnel du terme. Ceux avec qui je partage un lien de sang direct. Ma mère, ma grand-mère, mes frères et sœurs, oncles et tantes, cousins et cousines. Ils peuvent donner des ordres, voir se suppléer à moi si besoin. Ce qui n’empêche qu’ils doivent m’en informer ou me consulter dans ce cas-là et qu’au final je peux donner le contrordre sans les informer. En-dessus, se trouve les familles vampiriques avec qui j’ai aussi un lien de sang, mais plus éloigné. Comme des cousins au 5ème ou 6ème degrés par exemple. Après il y a celles avec qui il n’y a aucun lien autre qu’une affiliation. Elles ont choisi de se joindre à la Famille, par conviction ou besoin de protection ou encore par proximité géographique. Enfin à la base de cette organisation on trouve les humains ayant choisi de se joindre à nous. Ils ignorent notre nature … particulière. Ils permettent à ceux des miens qui sont sensibles aux rayons du soleil de pouvoir organiser leurs affaires de jours comme de nuit. Voilà pour la … hiérarchie on va dire. »
Bizarrement explicité ainsi les différents niveaux des miens me permet de me les remettre bien en tête.
« - Qu’est-ce qu’un chef de famille ? Et bien c’est le père, le frère, le fils, le commandant, l’érudit, l’ami, le diplomate, le bourreau et le stratège. Il faut tout gérer, tout le temps et ce peu importe l’état physique ou mental. A chaque niveau de la famille, mais aussi à chaque niveau diplomatique avec les autres familles, sans oublier de prendre en compte l’Ordre. Ce n’est pas simple, car chaque chef de famille reste longtemps en théorie, puisque notre vie est longue, les homologues du coup varient peut eux aussi. Atout ou désavantage, tout dépend des relations qui ont existé entre les familles. Seul les Sang-Pur peuvent être chef, et dans ma famille cette charge incombe au premier né du chef en fonction. Cela peut donc être une femme, comme un homme, aucune importance. L’âge par contre est important, je ne suis pleinement devenu le chef des Di Altiero qu’une fois atteint mes 18 ans. Avant ma grand-mère et ma mère assuraient l’intendance, presque la régence pour moi. »
Toujours souriant, je grignote un peu et avale une nouvelle gorgée de notre boisson.
« - Comprendra aisément que tout est une question d’équilibre. Pour moi être chef de ma famille, est juste joué à l’équilibriste en permanence et prier de ne pencher ni à droite ni à gauche pour ne pas chuter. Sache que l’Ordre est certes une épine, bien grosse, dans nos pieds mais mes homologues sont pour moi bien plus dangereux. »
Moment de respiration et de temps mort. Mon pauvre ami, je viens te t’expliquer beaucoup en peu de temps. J’espère que tu as pu suivre.
« - A mon tour de te poser une question, qui je l’avoue m’a toujours intrigué. Quand est-ce que tu vas prendre une femme à tes côtés, pour avoir des petits Vilhelm à qui transmettre ton savoir ? »
Et en prime je t’offre mon plus beau sourire d’innocent. De celui qu’on utilise quand on sait qu’on pose LA question, celle qui met généralement mal à l’aise. Mais j’admets que celle-ci me tenait particulièrement à cœur !
"Retour à l'envoyeur"
© Etilya sur DK RPG
Vilhelm A. Jarlsonfel#96582#96582#96582#96582#96582#96582#96582
Humain - Hunter de l'Ordre Renfield
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Nombre de messages : 95
Emploi/loisirs : Forgeron/metallurgiste et Hunter
Yens : 15
Feuille de personnage
Pouvoirs / sorts / dons:
Objets utilisables en rp:
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Lun 12 Mar 2018 - 3:16
Première rencontre : Rejet ou Acceptation ?
Feat Alessio~
Question épineuse je le concède, je ne le ménage pas vraiment. Je me doute que la réponse prendra quelques instants à se structurer, sous peine de se transformer en fouilli d’informations désorganisées et dénuées de sens. En même temps, je me doute que la hiérarchie d’une famille vampirique doit se rapprocher de celle d’une monarchie classique, avec le chef de famille à la tête. Mais il doit bien entendu y avoir d’autres choses, comme par exemple le système d’alliance qui doit être assez coton à gérer, ou encore les délégation et représentants à l’étranger. Ce sujet m’intrigue, comprendre le fonctionnement d’un tel organisme pourrait m’aider dans mon métier. Et puis j’ai en face de moi un des 7 chef de famille, le plus haut gradé du monde des vampires, s’il y en a bien un qui peut m’expliquer de manière exacte et compréhensible, et en qui je peux avoir entièrement confiance, c’est bien lui !
« Je suis content que tu sois bien installé ici. Je serai ravi à l’occasion de voir ta forge. Tu m’en as tellement parlé que je suis presque sûr de m’y sentir comme chez moi. »
Ah ça, tu le peux ! Ma forge me ressemble, brut et simple, et vu le nombre de fois que je te l’ai décrite j’imagine que tu ne peux que te l’imaginer telle qu’elle est mon cher Al. D’ailleurs parlant de ma forge, j’avais complètement oublié le présent que j’ai apporté pour mon ami. Je fourre la main dans la poche de mon jean et en sort une petite pochette de soie fermée d’un lacet de même matière. Je la pose sur la table, attendant le moment opportun pour la lui offrir.
« Je ne suis guère étonné que tu manques de temps pour ton second métier. Le premier est chronophage. Par contre que l’on te demande de faire appel à tes talents de diplomate me surprend. Avec toute mon affection, tu ne m’as pas parlé souvent de tes talents diplomatiques. Ce sont plus tes muscles qui parlent habituellement. »
Je laisse échapper un rire amusé, il est vrai que le seul langage que je sais parler c’est celui des poings et de l’acier qui s’entre-choc, le dialogue c’est pas vraiment pour moi. Je ne l’utilise qu’en cas d’extrême nécessité. Normal donc que je ne lui en ai jamais vraiment parlé.
« En ce qui me concerne, pour le moment tout va bien. Mais comme je te l’avais dit dans ma dernière lettre, je ne suis ici que depuis peu de temps. Diriger est toujours une tâche difficile, quoi qu’on puisse en dire ou en penser. Par contre, je suis assez … dissipé. Je suis incapable de ne pas m’amuser. Cela désespère ma mère d’ailleurs. Il est vrai qu’un chef de famille, qui décide juste parce qu’il fait bon dehors de délaisser les affaires en cours pour se balader, ça ne fait pas très sérieux. »
Je veux bien te croire mon pauvre ami, que ce fût une partie de plaisir m’aurait bien étonné. Diriger est un boulot d’homme d’influence, faut en avoir dans le caleçon pour s’imposer sans éclater le premier contrevenant, personnellement je ferais un bien piètre chef en quoi que ce soit. Après, que tu sois dissipé est un aspect de ta personnalité, il faut composer avec et ça rend le boulot plus intéressant il parait.
Aaaah ta pauvre mère, ne fut-elle pas immortelle ou peu s’en faut qu’elle aurait déjà claqué d’une crise cardiaque à te recadrer tout le temps ! Je ne sais pas si la rencontrer serait une bonne idée, maintenant que je sais qu’il s’agit d’une vampire level A, mais l’envie était bien présente jusqu’il y a peu. A voir si dans le futur cette option devient possible, ce serait intéressant et incroyablement édifiant.
Arrive alors un plateau d’amuse-bouche commandé préalablement par mon vampire préféré, déposée à coté de mon arme toujours présente sur la table, qui au passage ne laisse pas le serveur indifférent. Blanc comme un linge depuis mon arrivée -je ne peux le blâmer pour ça, j’y suis pas allé mollo- il semblait presque retissant à l’idée de revenir auprès de nous. Alors qu’il fait demi-tour et se barre en catimini, je range enfin mon arme qui n’a plus nulle raison de rester à la vue de tous.
« Il n’y a pas de règle fixe pour que tout se passe au mieux dans une famille vampirique. Chaque famille possède ses propres règles et ses codes. Et chaque chef de la famille impose ses lois, et les conduites à suivre. Donc je ne peux te parler que de ma propre famille. Mais garde bien à l’esprit que mes règles et mes valeurs ne sont pas celles des autres familles. »
Je tourne de nouveau mon regard dans la direction de Al, pose mes coudes sur la table en croisant les doigts au niveau de mon menton. Je me doute bien que s’il est l’unique législateur de sa famille, il en va de même pour les 6 autres chefs, et que leur façon de gouverner doit être bien différente sur certain points. Je connais les valeurs de mon ami, si sa famille les partage alors je n’ai plus aucune raison de m’inquiéter des affaires des Di Altiero, ce qui en soit m’enlève une sacré dose de travail.
J’écoute alors attentivement toutes les informations qu’il accepte de partager avec moi : le système pyramidal, les exécutifs, les rapports de force, les membres des plus proches jusqu’au plus éloignés, et jusqu’aux… jusqu’aux humains ?! hein ? Des humains bossant pour des vampires ?! Aussi fascinant que je trouve le phénomène, il me fait légèrement vriller un sourcil. Comment de simples humains peuvent travailler dans une organisation vampirique si complexe, sans même avoir la moindre idée de la nature de leurs supérieurs ?
Le temps de réflexion porte ma main jusqu’à mon verre, que je vide d’une traite. Je m’en sert un autre, tout en pensant aux possibilités que cette situation inattendue cache. Elle est la preuve infaillible qu’humains et vampire peuvent coopérer et coexister dans la paix. Un sourire nait sur mon visage, cette perspective me ravit et redonne quelque part de l’espoir ou je n’en avais vraiment plus.
Puis vient la réponse que j’attendais, son rôle exacte dans les grandes lignes. Je me doutais de la plupart, mais l’entendre expliciter chaque point en détail m’aide à y voir plus clair. L’idée que je me faisait de leur fonctionnement n’en est que plus confortée. Et je ne peux me retenir de sourire quand il annonce l’âge minimum auquel il put accéder à son rang de chef. 18 ans, c’est relativement ridicule quand on sait qu’ils peuvent vivre jusqu’à 5000 ans et des poussières.
Enfin, toujours est-il que je lui laisse son rôle avec plaisir, maintenir un tel équilibre nécessite des capacités impressionnantes et un calme olympien. N’ayant ni l’un ni l’autre, je ne peux que m’incliner devant tant de compétences.
Quand à l’Ordre, je veux bien croire que l’on est pour lui comme une épine dans le pied, mais je suis surpris que l’on ne soit pas leur emmerde la plus imposante. C’est vrai cela dit qu’en terme de puissance, un autre chef de famille représente bien plus de danger qu’un détachement de Hunter. Enfin, si on parle de Hunter de base. J’aimerai voir la réaction des Shidara si tout l’Ordre leur tombait sur le coin de la gueule d’un seul coup. Un beau bordel à n’en pas douter, des pertes monumentales pour les deux partis. Mais laissons les divagations, j’ai à peu près tout suivi et j’en suis assez fier. Une fois de plus, je réalise que j’ai de la chance qu’un homme pareil veule bien de moi comme son ami.
J’empoigne alors mon verre et le porte à mes lèvres. A peine l’alcool emplit-il ma bouche qu’Al me pose LA question. Celle qu’un quarantenaire -presque cinquantenaire- comme moi ne veux jamais affronter, j’ai nommé :
« Quand est-ce que tu vas prendre une femme à tes côtés, pour avoir des petits Vilhelm à qui transmettre ton savoir ? »
Le choc est tel que j’en recrache mon whisky, tant par la bouche que par le nez. Oh bordel ça arrache ! Les larmes me montent aux yeux instantanément, j’attrape une serviette de table qui traine près de notre assiette et tente d’essuyer tant bien que mal ma barbe et mon polo maculé d’une belle tâche. Al de son côté se marre, son sourire innocent parait plus cruel qu’il ne veut bien l’admettre. Il le sait le fourbe, que j’évite le sujet depuis toujours, que c’est de loin l’une de mes plus grosses angoisses secrètes.
Finissant d’essuyer mon vêtement, je toussote un peu. Je suis devenu rouge pivoine, je le sent, et sans savoir pourquoi pourquoi je détourne le regard et bégaye comme un enfant que l’on aurait surprit à voler des bonbons.
« Mais… mais n’importe quoi ! Non mais… j’te jure ce qui… ce qui faut pas entendre hein ! T’es con, c’est heu.. pas du tout dans mon interêt ! J’vois pas de quoi tu parle ! C’est grotesque… »
Et je me met à bougonner comme ces vieux qui sont persuadés d’avoir raison et que l’on met face à leurs tords qu’ils refusent d’admettre. Je plonge mes lèvres dans mon verre et le boit cul sec une fois de plus, en tournant la tête vers la place en face du café. Il a réussi à me rendre nerveux, bien joué ! Et je peux même pas lui renvoyer la question, connaissant son histoire ce serait de très mauvais goût.
Ma jambe se met a trembler, comme trépignant de nervosité. J’ai l’impression fausse que tous les passants me dévisagent, comme s’ils savaient, comme s’ils avaient entendu Al et qu’ils désirent eux aussi la réponse. Je ne tient plus, les nerfs tendu je me retourne et empiffre la moitié des amuse-gueule de l’assiette jusqu’à en avoir la bouche pleine, et avale sans prendre la peine de mastiquer. On s’en serait douté, je suis a deux doigts de m’étouffer. Cherchant autour de moi à boire pour tout faire passer le plus vite possible, j’empoigne la bouteille et boit sans soif. Un gâchis phénoménal, je me sens encore plus honteux. Je réagis comme un gamin, pour le plus grand plaisir de mon « ami » qui se fend la poire. Il à réussi son coup, et moi j’ai perdu tous mes moyens. Je me cache le visage dans les mains, quelques instants pour me calmer. J’aurai du m’en douter, j’aurai du m’y préparer. Je ne sais même pas quoi répondre à ça…
Dévoilant ma face peu à peu, je décide de répondre avec le coeur. Ca n’aura certainement pas de sens, mais il fallait bien qu’un jour je mette des mots sur mes peurs. Et si ce n’est à lui, alors je ne pourrai jamais en parler à personne. Je prend une grande inspiration, et m’ouvre enfin sur le sujet tant redouté.
« Sincèrement, je ne sais pas… pour tout dire j’en ai presque peur. Les enfant me font peur, principalement parce qu’ils sont fragiles, et moi je suis un monstre. De ma vie je n’ai jamais considéré qu’une femme puisse vouloir de moi. Mes crimes, mon métier, mes pêchés, moi dans tout mon être, personne ne peut vouloir de ça. Je suis bête et con, têtu comme un bourricot, et brute de décoffrage. Je tue à tour de bras, c’est tout ce que j’ai toujours su faire. »
Je lève alors mes mains tremblantes, et je les scrute. Leurs cicatrices, la corne qui nait sur mes phalanges, tant de marque d’une brutalité inée.
« Ces mains ne connaissent que le sang et l’acier, elles ne sont pas faite pour enlacer une femme, ni pour lui procurer réconfort et plaisir. JE ne suis pas fait pour ça, tout ce que je peux offrir c’est une vie de peur et de risques, et je ne souhaite mettre personne en danger. Plus encore, aimer avec passion pourrait être une faiblesse. Tu l’as vécu, j’en suis désolé, mais je n’aurai pas la force de passer, comme toi, par dessus si un tiers s’en prenait à la personne que j’aime. Mes ennemis sont nombreux, et je ne veux pas qu’ils se servent de ma potentielle femme pour faire pression sur moi. Je ne le supporterai pas… Non, il est mieux pour tout le monde que je finisse ma vie seul. La lignée des hunters Jarlsonfel finira surement avec moi.»
Un silence lourd se pose. J’ai bien conscience que je viens de plomber l’ambiance. J’avise alors le petit paquet que j’avais sorti de ma poche il y a un moment. Je bois une gorgée de mon verre, saisit la pochette et la tend à mon ami.
« Tu parlais tout à l’heure de visiter ma forge, j’ai un cadeau pour toi qui en provient. Ce n’est pas grand chose pour un homme comme toi, mais j’aimerai que tu l’accepte en signe d’amitié. »
Il se saisit du présent, qu’il déballe délicatement. A l’intérieur, une bague luisante couleur argent en sort. Assez fine, ornée de pierres couleur de flamme.
« L’anneau est en iridium, c’est pour ainsi dire indestructible. Quant aux pierres serties dessus, il s’agit d’une agate de feu, de deux opales de feu, et au centre d’un rubis. Elle est… unique. »
J’ai passé des semaines sur ce projet, je sais que Al a certaines affinités avec le feu, d’où ce choix de pierres semi-précieuses et précieuses. J’espère de tout coeur qu’elle lui plaira, un homme influent et riche de son acabit ne doit pas être intéressé par ce genre de bijoux mais j’ose croire que la valeur sentimentale que je lui ai accordée suffira à la faire briller jusque dans ses yeux.
« J’espère qu’elle te plait. C’est un peu comme une partie de moi, prends en soin, mon ami. »
Il est temps de se ressaisir, rien ne sert de se lamenter sur les échecs, les peurs et les hésitations. Je suis en vie, en pleine santé et pour une fois pas trop amoché. Aujourd’hui la vie est belle, alors relativisons ! Je me sers un autre verre, finissant ainsi la bouteille. Al ne m’a déjà que trop invité, a mon tour de payer ma tournée. Je hèle le serveur, qui feint ne pas m’avoir vu. Légèrement agacé, je prie alors mon ami de m’excuser un instant et me lève pour entrer dans le bar. Tout en « délicatesse », j’explique au petit homme que s’il s’évertue à m’ignorer encore une fois je lui livrerai un bouquet de phalanges à domicile. Le message semblant être passé je retourne à table, le serveur collé aux talons, une bouteille neuve dans une main et un plateau de charcuterie/fromage dans l’autre. Au moment de m’asseoir, je réalise que boire comme un trou n’est pas vraiment sans conséquences. Je me sens maintenant plus léger, comme si un lourd poids s’était envolé. L’effet de l’alcool à n’en pas douter. Mais aujourd’hui je suis en paix, et ce surtout grâce à Al. Je ressert donc mon ami, lui livrant par la même occasion le plus beau sourire que je puisse faire, et je lève mon verre.
« A notre santé, et à celle de tous les imbéciles qui nous entourent. Puisse cette chienne de vie les épargner de nos tourments. »
Oui aujourd’hui la vie est belle, et je me battrai pour qu’elle le soit a jamais.
« Je suis content que tu sois bien installé ici. Je serai ravi à l’occasion de voir ta forge. Tu m’en as tellement parlé que je suis presque sûr de m’y sentir comme chez moi. »
Ah ça, tu le peux ! Ma forge me ressemble, brut et simple, et vu le nombre de fois que je te l’ai décrite j’imagine que tu ne peux que te l’imaginer telle qu’elle est mon cher Al. D’ailleurs parlant de ma forge, j’avais complètement oublié le présent que j’ai apporté pour mon ami. Je fourre la main dans la poche de mon jean et en sort une petite pochette de soie fermée d’un lacet de même matière. Je la pose sur la table, attendant le moment opportun pour la lui offrir.
« Je ne suis guère étonné que tu manques de temps pour ton second métier. Le premier est chronophage. Par contre que l’on te demande de faire appel à tes talents de diplomate me surprend. Avec toute mon affection, tu ne m’as pas parlé souvent de tes talents diplomatiques. Ce sont plus tes muscles qui parlent habituellement. »
Je laisse échapper un rire amusé, il est vrai que le seul langage que je sais parler c’est celui des poings et de l’acier qui s’entre-choc, le dialogue c’est pas vraiment pour moi. Je ne l’utilise qu’en cas d’extrême nécessité. Normal donc que je ne lui en ai jamais vraiment parlé.
« En ce qui me concerne, pour le moment tout va bien. Mais comme je te l’avais dit dans ma dernière lettre, je ne suis ici que depuis peu de temps. Diriger est toujours une tâche difficile, quoi qu’on puisse en dire ou en penser. Par contre, je suis assez … dissipé. Je suis incapable de ne pas m’amuser. Cela désespère ma mère d’ailleurs. Il est vrai qu’un chef de famille, qui décide juste parce qu’il fait bon dehors de délaisser les affaires en cours pour se balader, ça ne fait pas très sérieux. »
Je veux bien te croire mon pauvre ami, que ce fût une partie de plaisir m’aurait bien étonné. Diriger est un boulot d’homme d’influence, faut en avoir dans le caleçon pour s’imposer sans éclater le premier contrevenant, personnellement je ferais un bien piètre chef en quoi que ce soit. Après, que tu sois dissipé est un aspect de ta personnalité, il faut composer avec et ça rend le boulot plus intéressant il parait.
Aaaah ta pauvre mère, ne fut-elle pas immortelle ou peu s’en faut qu’elle aurait déjà claqué d’une crise cardiaque à te recadrer tout le temps ! Je ne sais pas si la rencontrer serait une bonne idée, maintenant que je sais qu’il s’agit d’une vampire level A, mais l’envie était bien présente jusqu’il y a peu. A voir si dans le futur cette option devient possible, ce serait intéressant et incroyablement édifiant.
Arrive alors un plateau d’amuse-bouche commandé préalablement par mon vampire préféré, déposée à coté de mon arme toujours présente sur la table, qui au passage ne laisse pas le serveur indifférent. Blanc comme un linge depuis mon arrivée -je ne peux le blâmer pour ça, j’y suis pas allé mollo- il semblait presque retissant à l’idée de revenir auprès de nous. Alors qu’il fait demi-tour et se barre en catimini, je range enfin mon arme qui n’a plus nulle raison de rester à la vue de tous.
« Il n’y a pas de règle fixe pour que tout se passe au mieux dans une famille vampirique. Chaque famille possède ses propres règles et ses codes. Et chaque chef de la famille impose ses lois, et les conduites à suivre. Donc je ne peux te parler que de ma propre famille. Mais garde bien à l’esprit que mes règles et mes valeurs ne sont pas celles des autres familles. »
Je tourne de nouveau mon regard dans la direction de Al, pose mes coudes sur la table en croisant les doigts au niveau de mon menton. Je me doute bien que s’il est l’unique législateur de sa famille, il en va de même pour les 6 autres chefs, et que leur façon de gouverner doit être bien différente sur certain points. Je connais les valeurs de mon ami, si sa famille les partage alors je n’ai plus aucune raison de m’inquiéter des affaires des Di Altiero, ce qui en soit m’enlève une sacré dose de travail.
J’écoute alors attentivement toutes les informations qu’il accepte de partager avec moi : le système pyramidal, les exécutifs, les rapports de force, les membres des plus proches jusqu’au plus éloignés, et jusqu’aux… jusqu’aux humains ?! hein ? Des humains bossant pour des vampires ?! Aussi fascinant que je trouve le phénomène, il me fait légèrement vriller un sourcil. Comment de simples humains peuvent travailler dans une organisation vampirique si complexe, sans même avoir la moindre idée de la nature de leurs supérieurs ?
Le temps de réflexion porte ma main jusqu’à mon verre, que je vide d’une traite. Je m’en sert un autre, tout en pensant aux possibilités que cette situation inattendue cache. Elle est la preuve infaillible qu’humains et vampire peuvent coopérer et coexister dans la paix. Un sourire nait sur mon visage, cette perspective me ravit et redonne quelque part de l’espoir ou je n’en avais vraiment plus.
Puis vient la réponse que j’attendais, son rôle exacte dans les grandes lignes. Je me doutais de la plupart, mais l’entendre expliciter chaque point en détail m’aide à y voir plus clair. L’idée que je me faisait de leur fonctionnement n’en est que plus confortée. Et je ne peux me retenir de sourire quand il annonce l’âge minimum auquel il put accéder à son rang de chef. 18 ans, c’est relativement ridicule quand on sait qu’ils peuvent vivre jusqu’à 5000 ans et des poussières.
Enfin, toujours est-il que je lui laisse son rôle avec plaisir, maintenir un tel équilibre nécessite des capacités impressionnantes et un calme olympien. N’ayant ni l’un ni l’autre, je ne peux que m’incliner devant tant de compétences.
Quand à l’Ordre, je veux bien croire que l’on est pour lui comme une épine dans le pied, mais je suis surpris que l’on ne soit pas leur emmerde la plus imposante. C’est vrai cela dit qu’en terme de puissance, un autre chef de famille représente bien plus de danger qu’un détachement de Hunter. Enfin, si on parle de Hunter de base. J’aimerai voir la réaction des Shidara si tout l’Ordre leur tombait sur le coin de la gueule d’un seul coup. Un beau bordel à n’en pas douter, des pertes monumentales pour les deux partis. Mais laissons les divagations, j’ai à peu près tout suivi et j’en suis assez fier. Une fois de plus, je réalise que j’ai de la chance qu’un homme pareil veule bien de moi comme son ami.
J’empoigne alors mon verre et le porte à mes lèvres. A peine l’alcool emplit-il ma bouche qu’Al me pose LA question. Celle qu’un quarantenaire -presque cinquantenaire- comme moi ne veux jamais affronter, j’ai nommé :
« Quand est-ce que tu vas prendre une femme à tes côtés, pour avoir des petits Vilhelm à qui transmettre ton savoir ? »
Le choc est tel que j’en recrache mon whisky, tant par la bouche que par le nez. Oh bordel ça arrache ! Les larmes me montent aux yeux instantanément, j’attrape une serviette de table qui traine près de notre assiette et tente d’essuyer tant bien que mal ma barbe et mon polo maculé d’une belle tâche. Al de son côté se marre, son sourire innocent parait plus cruel qu’il ne veut bien l’admettre. Il le sait le fourbe, que j’évite le sujet depuis toujours, que c’est de loin l’une de mes plus grosses angoisses secrètes.
Finissant d’essuyer mon vêtement, je toussote un peu. Je suis devenu rouge pivoine, je le sent, et sans savoir pourquoi pourquoi je détourne le regard et bégaye comme un enfant que l’on aurait surprit à voler des bonbons.
« Mais… mais n’importe quoi ! Non mais… j’te jure ce qui… ce qui faut pas entendre hein ! T’es con, c’est heu.. pas du tout dans mon interêt ! J’vois pas de quoi tu parle ! C’est grotesque… »
Et je me met à bougonner comme ces vieux qui sont persuadés d’avoir raison et que l’on met face à leurs tords qu’ils refusent d’admettre. Je plonge mes lèvres dans mon verre et le boit cul sec une fois de plus, en tournant la tête vers la place en face du café. Il a réussi à me rendre nerveux, bien joué ! Et je peux même pas lui renvoyer la question, connaissant son histoire ce serait de très mauvais goût.
Ma jambe se met a trembler, comme trépignant de nervosité. J’ai l’impression fausse que tous les passants me dévisagent, comme s’ils savaient, comme s’ils avaient entendu Al et qu’ils désirent eux aussi la réponse. Je ne tient plus, les nerfs tendu je me retourne et empiffre la moitié des amuse-gueule de l’assiette jusqu’à en avoir la bouche pleine, et avale sans prendre la peine de mastiquer. On s’en serait douté, je suis a deux doigts de m’étouffer. Cherchant autour de moi à boire pour tout faire passer le plus vite possible, j’empoigne la bouteille et boit sans soif. Un gâchis phénoménal, je me sens encore plus honteux. Je réagis comme un gamin, pour le plus grand plaisir de mon « ami » qui se fend la poire. Il à réussi son coup, et moi j’ai perdu tous mes moyens. Je me cache le visage dans les mains, quelques instants pour me calmer. J’aurai du m’en douter, j’aurai du m’y préparer. Je ne sais même pas quoi répondre à ça…
Dévoilant ma face peu à peu, je décide de répondre avec le coeur. Ca n’aura certainement pas de sens, mais il fallait bien qu’un jour je mette des mots sur mes peurs. Et si ce n’est à lui, alors je ne pourrai jamais en parler à personne. Je prend une grande inspiration, et m’ouvre enfin sur le sujet tant redouté.
« Sincèrement, je ne sais pas… pour tout dire j’en ai presque peur. Les enfant me font peur, principalement parce qu’ils sont fragiles, et moi je suis un monstre. De ma vie je n’ai jamais considéré qu’une femme puisse vouloir de moi. Mes crimes, mon métier, mes pêchés, moi dans tout mon être, personne ne peut vouloir de ça. Je suis bête et con, têtu comme un bourricot, et brute de décoffrage. Je tue à tour de bras, c’est tout ce que j’ai toujours su faire. »
Je lève alors mes mains tremblantes, et je les scrute. Leurs cicatrices, la corne qui nait sur mes phalanges, tant de marque d’une brutalité inée.
« Ces mains ne connaissent que le sang et l’acier, elles ne sont pas faite pour enlacer une femme, ni pour lui procurer réconfort et plaisir. JE ne suis pas fait pour ça, tout ce que je peux offrir c’est une vie de peur et de risques, et je ne souhaite mettre personne en danger. Plus encore, aimer avec passion pourrait être une faiblesse. Tu l’as vécu, j’en suis désolé, mais je n’aurai pas la force de passer, comme toi, par dessus si un tiers s’en prenait à la personne que j’aime. Mes ennemis sont nombreux, et je ne veux pas qu’ils se servent de ma potentielle femme pour faire pression sur moi. Je ne le supporterai pas… Non, il est mieux pour tout le monde que je finisse ma vie seul. La lignée des hunters Jarlsonfel finira surement avec moi.»
Un silence lourd se pose. J’ai bien conscience que je viens de plomber l’ambiance. J’avise alors le petit paquet que j’avais sorti de ma poche il y a un moment. Je bois une gorgée de mon verre, saisit la pochette et la tend à mon ami.
« Tu parlais tout à l’heure de visiter ma forge, j’ai un cadeau pour toi qui en provient. Ce n’est pas grand chose pour un homme comme toi, mais j’aimerai que tu l’accepte en signe d’amitié. »
Il se saisit du présent, qu’il déballe délicatement. A l’intérieur, une bague luisante couleur argent en sort. Assez fine, ornée de pierres couleur de flamme.
« L’anneau est en iridium, c’est pour ainsi dire indestructible. Quant aux pierres serties dessus, il s’agit d’une agate de feu, de deux opales de feu, et au centre d’un rubis. Elle est… unique. »
J’ai passé des semaines sur ce projet, je sais que Al a certaines affinités avec le feu, d’où ce choix de pierres semi-précieuses et précieuses. J’espère de tout coeur qu’elle lui plaira, un homme influent et riche de son acabit ne doit pas être intéressé par ce genre de bijoux mais j’ose croire que la valeur sentimentale que je lui ai accordée suffira à la faire briller jusque dans ses yeux.
« J’espère qu’elle te plait. C’est un peu comme une partie de moi, prends en soin, mon ami. »
Il est temps de se ressaisir, rien ne sert de se lamenter sur les échecs, les peurs et les hésitations. Je suis en vie, en pleine santé et pour une fois pas trop amoché. Aujourd’hui la vie est belle, alors relativisons ! Je me sers un autre verre, finissant ainsi la bouteille. Al ne m’a déjà que trop invité, a mon tour de payer ma tournée. Je hèle le serveur, qui feint ne pas m’avoir vu. Légèrement agacé, je prie alors mon ami de m’excuser un instant et me lève pour entrer dans le bar. Tout en « délicatesse », j’explique au petit homme que s’il s’évertue à m’ignorer encore une fois je lui livrerai un bouquet de phalanges à domicile. Le message semblant être passé je retourne à table, le serveur collé aux talons, une bouteille neuve dans une main et un plateau de charcuterie/fromage dans l’autre. Au moment de m’asseoir, je réalise que boire comme un trou n’est pas vraiment sans conséquences. Je me sens maintenant plus léger, comme si un lourd poids s’était envolé. L’effet de l’alcool à n’en pas douter. Mais aujourd’hui je suis en paix, et ce surtout grâce à Al. Je ressert donc mon ami, lui livrant par la même occasion le plus beau sourire que je puisse faire, et je lève mon verre.
« A notre santé, et à celle de tous les imbéciles qui nous entourent. Puisse cette chienne de vie les épargner de nos tourments. »
Oui aujourd’hui la vie est belle, et je me battrai pour qu’elle le soit a jamais.
~Dolce Vita~
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Alessio O. Di Altiero#96723#96723#96723#96723#96723#96723#96723
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Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
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Lun 2 Avr 2018 - 22:33
Première rencontre : Rejet ou Acceptation ?
Feat Vilhelm A. Jarlsonfel & Alessio Di Altiero
Observer la réaction que ma question provoque est extrêmement amusant. Vil recrache sa gorgée aussi bien par la bouche que par le nez, devient rouge de gêne, agit comme un petit vieux boudeur et un gamin pris en faute. Si j’avais su ce qu’une innocente petite question comme celle-là, provoquerait chez lui …. Je l’aurai rencontré bien plus tôt et je la lui aurai déjà posée !
Je ne peux m’empêcher de rire un peu, de mémoire, je n’ai jamais lu Vil dire qu’il était gêné et embrassé ainsi. Je le vois boire et manger trop, et surtout trop vite. Je me demande bien quelle véritable réponse il va m’offrir. Sa première manquait terriblement de conviction. Il enlève enfin ses mains de devant son visage et je sens … non pour la première fois depuis bien longtemps j’ai face à moi le petit garçon qui m’a contacté, cherchant des repères. Je ne pensais pas soulever un tel problème avec ma question, même si je savais qu’elle serait épineuse.
« - Sincèrement, je ne sais pas … pour tout dire j’en ai presque peur. Les enfants me font peur, principalement parce qu’ils sont fragiles, et moi je suis un monstre. De ma vie je n’ai jamais considéré qu’une femme puisse vouloir de moi. Mes crimes, mon métier, mes pêchés, moi dans tout mon être, personne ne peut vouloir de ça. Je suis bête et con, têtu comme un bourricot, et brute de décoffrage. Je tue à tour de bras, c’est tout ce que j’ai toujours su faire. »
Alors là … je reste sans voix. L’hilarité que j’avais il y a encore quelques secondes m’a quitté. Là où l’incrédulité, voir la compassion devrait venir m’habiter et bien ... les voilà rejetées au profit de l’agacement et d’une colère froide. Comment diable peut-il se voir ainsi ?
L’amour d’une femme, peu importe qui on est, n’est pas quelque chose qui se contrôle. Généralement il est même incompréhensible, tout simplement parce qu’elles arrivent à voir ce qu’il y a de meilleur en nous, même si on l’ignore. Oui, mon bon ami, tu as énuméré tes défauts et crois-moi je vais faire rentrer dans ta caboche tes qualités aussi.
Il regarde ses mains, comme si ces dernières ne pouvaient que confirmer ses propos. Je ne sais pas si à la place d’entendre de telles sornettes, je n’aurai pas préféré être sourd !
« - Ces mains ne connaissent que le sang et l’acier, elles ne sont pas faite pour enlacer une femme, ni pour lui procurer réconfort et plaisir. JE ne sais pas fait pour ça, tout ce que je peux offrir c’est une vie de peur et de risques, et je ne souhaite mettre personne en danger. Plus encore, aimer avec passion pourrait être une faiblesse. Tu l’as vécu, j’en suis désolé, mais je n’aurais pas la force de passer, comme toi, par-dessus si un tiers s’en prenait à la personne que j’aime. Mes ennemis sont nombreux, et je ne veux pas qu’ils se servent de ma potentielle femme pour faire pression sur moi. Je ne le supporterai pas … Non, il est mieux pour tout le monde que je finisse ma vie seul. La lignée des hunters Jarlsonfel finira surement avec moi. »
C’est donc ça, tes mains de travailleur te confirment ton hypothèse erronée ? Vraiment tu m’auras tout fait entendre ! Alors tu as donc encore plus à apprendre sur les femmes que moi. Une femme c’est bien plus solide –nerveusement- et résistante que n’importe quel homme. Quoi qu’on puisse en dire. Elles sont capables de tout gérer, y compris l’épée du danger pour elle et leurs enfants. Aimer n’est pas et ne sera jamais une faiblesse, c’est même une force à l’inverse.
Oui je ne sais que trop bien la douleur qu’engendre la perte d’un être aimé, Et j’ai mis beaucoup de temps à passer outre la douleur, bien que le temps soit passé je n’ai toujours pas terminé mon deuil d’Irys. Mais je ne regrette absolument pas notre histoire et notre amour. Elle m’a apporté bien plus que je ne saurais le dire.
Je vais te faire comprendre moi que tu peux très bien t’autoriser à aimer jeune imbécile !
Alors que je m’apprête à lui remonter les bretelles, mon ami me tend une petite pochette de soie qui semble précieuse à ses yeux. Mon ire sous-jacente se calme momentanément et laisse place à un air dubitatif et interrogatif, me demandant ce que c’est.
« - Tu parlais tout à l’heure de visiter ma forge, j’ai un cadeau pour toi qui en provient. Ce n’est pas grand-chose pour un homme comme toi, j’aimerai que tu l’acceptes en signe d’amitié. »
Comment ça « pas grand-chose pour un homme comme moi » ? Pour qui donc me prends-tu Vilhelm ? Je ne suis pas un vampire archaïque et coincé !
Il va falloir qu’on remette le point sur le « i » de ton prénom !
Cependant je prends la pochette et l’ouvre doucement, parce que quoi qu’il en pense, ce qu’elle renferme est précieux à mes yeux. Je découvre une bague couleur argent, fine et ornée de pierres précieuses et semi-précieuses faisant écho à ma chevelure. Cet anneau est tout simplement magnifique et ne peut avoir de valeur quantifiable, il n’a aucun prix. Sans détourner mon regard du présent que je viens de recevoir, j’entends Vil me donner les spécificités de cet anneau.
La monture est faite d’iridium, l’un des métaux les plus résistants au monde. Les pierres serties sont aux nombres de quatre : une agate et deux opales de feu ainsi d’un rubis en leur centre. Il précise qu’il est unique ... mais j’avoue que c’était une évidence pour moi. Je le vois mal forger deux anneaux de ce genre, bien qu’un jumeau pour lui soit une jolie façon de nous lier.
Je ne saurais dire combien cela me touche. Je ne porte presque aucun bijou. Seulement quatre pour dire vrai.
Mon alliance à l’annulaire gauche -bien sûr-, un anneau en argent à l’oreille droite –perçage très récent, par rébellion envers ma mère-, une chaine en or avec mon prénom –ultime présent de mon père- et ma chevalière avec l’emblème de mon clan à l’index gauche. Rien d’autre. Je ne suis pas très porté sur l’extériorisation de mes richesses ou de celles de la famille au sens large. Chaque bijou que je porte a une valeur à mes yeux seuls, et je me moque éperdument des avis de mes proches sur ce point. Cet anneau m’est aussi précieux que mon alliance ou ma chaine, et gare à celui ou celle qui remettra ce fait en cause.
« - J’espère qu’elle te plait. C’est un peu comme une partie de moi, prends en soin, mon ami. »
Sa phrase me couple le souffle. En prendre soin ? Mais voyons Vil, cet anneau est à l’égal de mon alliance, c’est ma seconde prunelle. Je suis honoré par un tel présent, et moi qui n’est rien pour toi.
C’est à mon tour d’être gêné.
Mon silence s’éternise malgré moi, sans que je ne m’en rende vraiment compte en fait. D’un coup je le vois se lever, s’excuser et entrer dans le bar. Mon regard se porte sur la bouteille … vide. J’éclate de rire, sacré descente décidément ! Je retrouve mon sourire.
Il revient avec le serveur. Ce dernier porte une nouvelle bouteille ainsi qu’un plateau de charcuterie et de fromage. Oui il est vrai qu’avec cette descente impressionnante, des amuses bouches ne seront pas suffisant, surtout qu’il n’en reste qu’à peine la moitié. Le voilà qui se réinstalle à notre table, nous ressort un verre chacun et lève le siens avec le plus grand de ses sourires.
« - A notre santé, et à celle de tous les imbéciles qui nous entourent. Puisse cette chienne de vie les épargner de nos tourments. »
A mon tour, je lève mon verre et trinque avec lui. Si seulement la vie pouvait t’entendre mon ami. Je bois une gorgée puis j’enfile à mon majeur droit son présent. Elle me va parfaitement, ce qui ne devrait pourtant pas m’étonner vu tes compétences en forge. Je fais jouer un peu la lumière sur elle en souriant –probablement un peu bêtement-. Je l’aime véritablement beaucoup cette bague.
Je fixe alors mon regard dans celui de mon ami, clairement l’alcool fait son œuvre et dans ses yeux je vois son action euphorisante. Parfait, ainsi il grincera un peu moins des dents une fois ses bretelles remontées et le point de son i remis à sa juste place. En attendant je lui adresse un sourire franc et sincère à mon tour. D’abord les compliments et ensuite seulement une petite remontrance.
« - Sache Vil que cet anneau est aussi précieux pour moi que mon alliance ou ma chaine. Elle va rester à mon majeur et ne le quittera que lorsque je serai un tas de cendre … le plus tard possible bien sûr. Je ne saurai te dire à quel point je suis honoré et touché par ton présent. Je suis navré, je n’ai rien pour toi en retour, mais je trouverai et tu l’aura lors de notre prochaine rencontre. »
Je le connais bien ce bourrin, il va m’affirmer que ce n’est pas nécessaire … mais il ignore encore qu’il n’a pas voix au chapitre. Il aura un présent, je n’ai pas encore réfléchis à ce qu’il sera et je ne doute pourtant pas de trouver celui qui lui ira à la perfection.
« - Visiter ta forge me tient maintenant d’autant plus à cœur, que voir l’endroit où tu as créé cet objet magnifique me semble un passage obligé. J’espère bien que tu m’y invitera rapidement, que j’apprenne un peu plus sur ton métier et qui sait je pourrais peut-être te filer quelques tuyaux en diplomatie. »
Je lui fais un clin d’œil bienveillant. Après tout c’est l’un de mes plus proches amis, et le seul à qui je peux me confier sans retenue. Cependant il est grand temps de mettre les choses au clair.
« - Je suis tout aussi touché que tu aies partagé avec moi ta peur et ton ressentis sur le fait de prendre une femme à tes côtés. Néanmoins je ne suis pas d’accord avec toi. Je me dois de t’avouer que tes propos m’ont autant touchés qu’énervés. Je te présente de fait mes excuses aussi pour mon langage … il est probable que j’use de ma langue maternelle pour t’exprimer ma pensée. »
Je prends un peu de charcuterie et avale une gorgée de notre boisson. Je crois qu’il va falloir user de mes talents de diplomate pour faire bien comprendre le fond de ma pensée … et lui faire avaler la pilule.
« - Invece che avanzi degli argomenti tanto cavi che quelli-là, no ! Di dove hai visto giocare che possedevi solamente dei defitti ? E di dove, diavolo, mi esco-tu che tu un mostro è ? Chi ti ha messo un’insulsaggine simile in testa ? » (Que tu aies peur, je peux le comprendre c’est même logique et dans l’ordre des choses. Par contre que tu avances des arguments aussi creux que ceux-là, non ! D’où as-tu vu jouer que tu ne possédais que des défauts ? Et d’où, diable, me sors-tu que tu es un monstre ? Qui t’as mis une ineptie pareille en tête ?)
Certes mes mots sont durs … je crois qu’il va me falloir repasser pour la diplomatie dans ce cas-là, mais je ne peux pas le laisser penser ça de lui. Hors de question !
« - Tu n’as pas que des défauts, tu as aussi des qualités Vilhelm. Il faut que tu les vois ! La première d’entre elles est ta profonde compassion vis-à-vis de tes semblables. Ton dévouement à ta cause en est une belle aussi. Ta cause est une sorte de maîtresse voir même d’amante pour toi. Tu as un cœur tendre, ne demandant qu’à donner de l’amour et à protéger. Sinon pourquoi au début de notre rencontre aurais-tu joué carte sur table avec ta fidèle Hécatombe ? Si ce n’est pas pour protéger les civils autour de nous. Le petit garçon que j’ai connu au début de notre correspondance savait cela. Il savait aussi que peu importe la vie difficile que l’on avait, on méritait toujours d’être aimé par quelqu’un. Que ce n’était pas à nous de juger si on en était digne ou non, mais à l’autre justement. Aurais-tu, mon ami, oublié ton bon sens en Norvège ? Tu es une personne formidable qui gagne à être connue, je t’interdis de douter de ta valeur ou de te penser un monstre. Un monstre c’est un level E, qu’on s’entende bien sur le terme !»
Je le laisse appréhender un peu ma réponse, mais avant qu’il ne puisse répliquer, j’enchaine.
« - De plus une femme c’est tellement plus fort que tu ne le soupçonne. Irys …. Avait tellement plus de courage que je n’en aurai jamais. Ma mère a plus de bon sens que je n’en ai, ma sœur disparue a préféré se sacrifier pour que ce soit moi qui hérite du rôle de chef et non elle, parce qu’elle savait que ça serait mieux. Pourtant je sais qu’elle a été plus que fustigé pour ça. Il n’y a aucun grand homme ici-bas, peu importe son origine raciale, sans une grande femme –et même plusieurs- derrière lui. J’aurais aimé te faire rencontrer ma défunte épouse, elle t’aurait plu. Elle était d’une douceur sans égale et capable de voir le meilleur en moi. Je sais qu’elle n’aurait pas aimé ce que j’ai fait après son décès, ce que j’étais devenu. Parfois je croyais l’entendre me réprimander de sa petite voix fluette. « Alessio che fa tu? Vediamo il mio amore, sei partito troppo lontano. » ce qui signifie « Alessio que fais-tu ? Voyons mon amour, tu es parti trop loin ». Voilà ce qu’elle me disait toujours. »
Penser à Irys est toujours délicat, chargé de souvenirs bon et mauvais, de joie et de malheur, de douceur et de douleur. Mais je ne regrette rien, sauf de ne pas avoir pu la sauver.
« - Tout le monde, mérite de connaitre l’amour, le vrai au moins une fois dans sa vie. Et je te le souhaite de tout mon cœur Vilhelm de pouvoir le connaître. Peu importe les risques ou les dangers, ne pas les traverser seul c’est réconfortant. »
Je regarde un peu mon verre, un sourire teinté de peine sur les lèvres. J’avale une gorgée, il faut que je me ressaisisse un peu, sinon notre rencontre va se transformer en mélodrame.
« - Tu trouveras un jour quelqu’un comme Irys l’a été pour moi. Moi-même peut-être que je retrouverai quelqu’un pour être à mes côtés. Après tout j’ai accepté, au plus grand bonheur de ma mère tu t’en doutes, de me fiancer à une jeune femme de rang équivalent au mien. Je dois encore la rencontrer, mais peut-être qu’avec elle j’arriverai à avancer à nouveau ou non. Rien n’est sûr pour le moment. »
Je déguste un peu de fromage en buvant, j’en profite pour nous resservir un verre à chacun.
« - Si tu as besoin d’aide pour celle qui ravira ton cœur, de quelque forme que ce soit, je serai là pour toi. »
Je lui offre un large sourire serein et lève mon verre pour trinquer avec lui.
« - Trinquons à ce que la vie offre de meilleur et oublions le pire pour aujourd’hui ! Salute ! » (Santé)
Je ne peux m’empêcher de rire un peu, de mémoire, je n’ai jamais lu Vil dire qu’il était gêné et embrassé ainsi. Je le vois boire et manger trop, et surtout trop vite. Je me demande bien quelle véritable réponse il va m’offrir. Sa première manquait terriblement de conviction. Il enlève enfin ses mains de devant son visage et je sens … non pour la première fois depuis bien longtemps j’ai face à moi le petit garçon qui m’a contacté, cherchant des repères. Je ne pensais pas soulever un tel problème avec ma question, même si je savais qu’elle serait épineuse.
« - Sincèrement, je ne sais pas … pour tout dire j’en ai presque peur. Les enfants me font peur, principalement parce qu’ils sont fragiles, et moi je suis un monstre. De ma vie je n’ai jamais considéré qu’une femme puisse vouloir de moi. Mes crimes, mon métier, mes pêchés, moi dans tout mon être, personne ne peut vouloir de ça. Je suis bête et con, têtu comme un bourricot, et brute de décoffrage. Je tue à tour de bras, c’est tout ce que j’ai toujours su faire. »
Alors là … je reste sans voix. L’hilarité que j’avais il y a encore quelques secondes m’a quitté. Là où l’incrédulité, voir la compassion devrait venir m’habiter et bien ... les voilà rejetées au profit de l’agacement et d’une colère froide. Comment diable peut-il se voir ainsi ?
L’amour d’une femme, peu importe qui on est, n’est pas quelque chose qui se contrôle. Généralement il est même incompréhensible, tout simplement parce qu’elles arrivent à voir ce qu’il y a de meilleur en nous, même si on l’ignore. Oui, mon bon ami, tu as énuméré tes défauts et crois-moi je vais faire rentrer dans ta caboche tes qualités aussi.
Il regarde ses mains, comme si ces dernières ne pouvaient que confirmer ses propos. Je ne sais pas si à la place d’entendre de telles sornettes, je n’aurai pas préféré être sourd !
« - Ces mains ne connaissent que le sang et l’acier, elles ne sont pas faite pour enlacer une femme, ni pour lui procurer réconfort et plaisir. JE ne sais pas fait pour ça, tout ce que je peux offrir c’est une vie de peur et de risques, et je ne souhaite mettre personne en danger. Plus encore, aimer avec passion pourrait être une faiblesse. Tu l’as vécu, j’en suis désolé, mais je n’aurais pas la force de passer, comme toi, par-dessus si un tiers s’en prenait à la personne que j’aime. Mes ennemis sont nombreux, et je ne veux pas qu’ils se servent de ma potentielle femme pour faire pression sur moi. Je ne le supporterai pas … Non, il est mieux pour tout le monde que je finisse ma vie seul. La lignée des hunters Jarlsonfel finira surement avec moi. »
C’est donc ça, tes mains de travailleur te confirment ton hypothèse erronée ? Vraiment tu m’auras tout fait entendre ! Alors tu as donc encore plus à apprendre sur les femmes que moi. Une femme c’est bien plus solide –nerveusement- et résistante que n’importe quel homme. Quoi qu’on puisse en dire. Elles sont capables de tout gérer, y compris l’épée du danger pour elle et leurs enfants. Aimer n’est pas et ne sera jamais une faiblesse, c’est même une force à l’inverse.
Oui je ne sais que trop bien la douleur qu’engendre la perte d’un être aimé, Et j’ai mis beaucoup de temps à passer outre la douleur, bien que le temps soit passé je n’ai toujours pas terminé mon deuil d’Irys. Mais je ne regrette absolument pas notre histoire et notre amour. Elle m’a apporté bien plus que je ne saurais le dire.
Je vais te faire comprendre moi que tu peux très bien t’autoriser à aimer jeune imbécile !
Alors que je m’apprête à lui remonter les bretelles, mon ami me tend une petite pochette de soie qui semble précieuse à ses yeux. Mon ire sous-jacente se calme momentanément et laisse place à un air dubitatif et interrogatif, me demandant ce que c’est.
« - Tu parlais tout à l’heure de visiter ma forge, j’ai un cadeau pour toi qui en provient. Ce n’est pas grand-chose pour un homme comme toi, j’aimerai que tu l’acceptes en signe d’amitié. »
Comment ça « pas grand-chose pour un homme comme moi » ? Pour qui donc me prends-tu Vilhelm ? Je ne suis pas un vampire archaïque et coincé !
Il va falloir qu’on remette le point sur le « i » de ton prénom !
Cependant je prends la pochette et l’ouvre doucement, parce que quoi qu’il en pense, ce qu’elle renferme est précieux à mes yeux. Je découvre une bague couleur argent, fine et ornée de pierres précieuses et semi-précieuses faisant écho à ma chevelure. Cet anneau est tout simplement magnifique et ne peut avoir de valeur quantifiable, il n’a aucun prix. Sans détourner mon regard du présent que je viens de recevoir, j’entends Vil me donner les spécificités de cet anneau.
La monture est faite d’iridium, l’un des métaux les plus résistants au monde. Les pierres serties sont aux nombres de quatre : une agate et deux opales de feu ainsi d’un rubis en leur centre. Il précise qu’il est unique ... mais j’avoue que c’était une évidence pour moi. Je le vois mal forger deux anneaux de ce genre, bien qu’un jumeau pour lui soit une jolie façon de nous lier.
Je ne saurais dire combien cela me touche. Je ne porte presque aucun bijou. Seulement quatre pour dire vrai.
Mon alliance à l’annulaire gauche -bien sûr-, un anneau en argent à l’oreille droite –perçage très récent, par rébellion envers ma mère-, une chaine en or avec mon prénom –ultime présent de mon père- et ma chevalière avec l’emblème de mon clan à l’index gauche. Rien d’autre. Je ne suis pas très porté sur l’extériorisation de mes richesses ou de celles de la famille au sens large. Chaque bijou que je porte a une valeur à mes yeux seuls, et je me moque éperdument des avis de mes proches sur ce point. Cet anneau m’est aussi précieux que mon alliance ou ma chaine, et gare à celui ou celle qui remettra ce fait en cause.
« - J’espère qu’elle te plait. C’est un peu comme une partie de moi, prends en soin, mon ami. »
Sa phrase me couple le souffle. En prendre soin ? Mais voyons Vil, cet anneau est à l’égal de mon alliance, c’est ma seconde prunelle. Je suis honoré par un tel présent, et moi qui n’est rien pour toi.
C’est à mon tour d’être gêné.
Mon silence s’éternise malgré moi, sans que je ne m’en rende vraiment compte en fait. D’un coup je le vois se lever, s’excuser et entrer dans le bar. Mon regard se porte sur la bouteille … vide. J’éclate de rire, sacré descente décidément ! Je retrouve mon sourire.
Il revient avec le serveur. Ce dernier porte une nouvelle bouteille ainsi qu’un plateau de charcuterie et de fromage. Oui il est vrai qu’avec cette descente impressionnante, des amuses bouches ne seront pas suffisant, surtout qu’il n’en reste qu’à peine la moitié. Le voilà qui se réinstalle à notre table, nous ressort un verre chacun et lève le siens avec le plus grand de ses sourires.
« - A notre santé, et à celle de tous les imbéciles qui nous entourent. Puisse cette chienne de vie les épargner de nos tourments. »
A mon tour, je lève mon verre et trinque avec lui. Si seulement la vie pouvait t’entendre mon ami. Je bois une gorgée puis j’enfile à mon majeur droit son présent. Elle me va parfaitement, ce qui ne devrait pourtant pas m’étonner vu tes compétences en forge. Je fais jouer un peu la lumière sur elle en souriant –probablement un peu bêtement-. Je l’aime véritablement beaucoup cette bague.
Je fixe alors mon regard dans celui de mon ami, clairement l’alcool fait son œuvre et dans ses yeux je vois son action euphorisante. Parfait, ainsi il grincera un peu moins des dents une fois ses bretelles remontées et le point de son i remis à sa juste place. En attendant je lui adresse un sourire franc et sincère à mon tour. D’abord les compliments et ensuite seulement une petite remontrance.
« - Sache Vil que cet anneau est aussi précieux pour moi que mon alliance ou ma chaine. Elle va rester à mon majeur et ne le quittera que lorsque je serai un tas de cendre … le plus tard possible bien sûr. Je ne saurai te dire à quel point je suis honoré et touché par ton présent. Je suis navré, je n’ai rien pour toi en retour, mais je trouverai et tu l’aura lors de notre prochaine rencontre. »
Je le connais bien ce bourrin, il va m’affirmer que ce n’est pas nécessaire … mais il ignore encore qu’il n’a pas voix au chapitre. Il aura un présent, je n’ai pas encore réfléchis à ce qu’il sera et je ne doute pourtant pas de trouver celui qui lui ira à la perfection.
« - Visiter ta forge me tient maintenant d’autant plus à cœur, que voir l’endroit où tu as créé cet objet magnifique me semble un passage obligé. J’espère bien que tu m’y invitera rapidement, que j’apprenne un peu plus sur ton métier et qui sait je pourrais peut-être te filer quelques tuyaux en diplomatie. »
Je lui fais un clin d’œil bienveillant. Après tout c’est l’un de mes plus proches amis, et le seul à qui je peux me confier sans retenue. Cependant il est grand temps de mettre les choses au clair.
« - Je suis tout aussi touché que tu aies partagé avec moi ta peur et ton ressentis sur le fait de prendre une femme à tes côtés. Néanmoins je ne suis pas d’accord avec toi. Je me dois de t’avouer que tes propos m’ont autant touchés qu’énervés. Je te présente de fait mes excuses aussi pour mon langage … il est probable que j’use de ma langue maternelle pour t’exprimer ma pensée. »
Je prends un peu de charcuterie et avale une gorgée de notre boisson. Je crois qu’il va falloir user de mes talents de diplomate pour faire bien comprendre le fond de ma pensée … et lui faire avaler la pilule.
« - Invece che avanzi degli argomenti tanto cavi che quelli-là, no ! Di dove hai visto giocare che possedevi solamente dei defitti ? E di dove, diavolo, mi esco-tu che tu un mostro è ? Chi ti ha messo un’insulsaggine simile in testa ? » (Que tu aies peur, je peux le comprendre c’est même logique et dans l’ordre des choses. Par contre que tu avances des arguments aussi creux que ceux-là, non ! D’où as-tu vu jouer que tu ne possédais que des défauts ? Et d’où, diable, me sors-tu que tu es un monstre ? Qui t’as mis une ineptie pareille en tête ?)
Certes mes mots sont durs … je crois qu’il va me falloir repasser pour la diplomatie dans ce cas-là, mais je ne peux pas le laisser penser ça de lui. Hors de question !
« - Tu n’as pas que des défauts, tu as aussi des qualités Vilhelm. Il faut que tu les vois ! La première d’entre elles est ta profonde compassion vis-à-vis de tes semblables. Ton dévouement à ta cause en est une belle aussi. Ta cause est une sorte de maîtresse voir même d’amante pour toi. Tu as un cœur tendre, ne demandant qu’à donner de l’amour et à protéger. Sinon pourquoi au début de notre rencontre aurais-tu joué carte sur table avec ta fidèle Hécatombe ? Si ce n’est pas pour protéger les civils autour de nous. Le petit garçon que j’ai connu au début de notre correspondance savait cela. Il savait aussi que peu importe la vie difficile que l’on avait, on méritait toujours d’être aimé par quelqu’un. Que ce n’était pas à nous de juger si on en était digne ou non, mais à l’autre justement. Aurais-tu, mon ami, oublié ton bon sens en Norvège ? Tu es une personne formidable qui gagne à être connue, je t’interdis de douter de ta valeur ou de te penser un monstre. Un monstre c’est un level E, qu’on s’entende bien sur le terme !»
Je le laisse appréhender un peu ma réponse, mais avant qu’il ne puisse répliquer, j’enchaine.
« - De plus une femme c’est tellement plus fort que tu ne le soupçonne. Irys …. Avait tellement plus de courage que je n’en aurai jamais. Ma mère a plus de bon sens que je n’en ai, ma sœur disparue a préféré se sacrifier pour que ce soit moi qui hérite du rôle de chef et non elle, parce qu’elle savait que ça serait mieux. Pourtant je sais qu’elle a été plus que fustigé pour ça. Il n’y a aucun grand homme ici-bas, peu importe son origine raciale, sans une grande femme –et même plusieurs- derrière lui. J’aurais aimé te faire rencontrer ma défunte épouse, elle t’aurait plu. Elle était d’une douceur sans égale et capable de voir le meilleur en moi. Je sais qu’elle n’aurait pas aimé ce que j’ai fait après son décès, ce que j’étais devenu. Parfois je croyais l’entendre me réprimander de sa petite voix fluette. « Alessio che fa tu? Vediamo il mio amore, sei partito troppo lontano. » ce qui signifie « Alessio que fais-tu ? Voyons mon amour, tu es parti trop loin ». Voilà ce qu’elle me disait toujours. »
Penser à Irys est toujours délicat, chargé de souvenirs bon et mauvais, de joie et de malheur, de douceur et de douleur. Mais je ne regrette rien, sauf de ne pas avoir pu la sauver.
« - Tout le monde, mérite de connaitre l’amour, le vrai au moins une fois dans sa vie. Et je te le souhaite de tout mon cœur Vilhelm de pouvoir le connaître. Peu importe les risques ou les dangers, ne pas les traverser seul c’est réconfortant. »
Je regarde un peu mon verre, un sourire teinté de peine sur les lèvres. J’avale une gorgée, il faut que je me ressaisisse un peu, sinon notre rencontre va se transformer en mélodrame.
« - Tu trouveras un jour quelqu’un comme Irys l’a été pour moi. Moi-même peut-être que je retrouverai quelqu’un pour être à mes côtés. Après tout j’ai accepté, au plus grand bonheur de ma mère tu t’en doutes, de me fiancer à une jeune femme de rang équivalent au mien. Je dois encore la rencontrer, mais peut-être qu’avec elle j’arriverai à avancer à nouveau ou non. Rien n’est sûr pour le moment. »
Je déguste un peu de fromage en buvant, j’en profite pour nous resservir un verre à chacun.
« - Si tu as besoin d’aide pour celle qui ravira ton cœur, de quelque forme que ce soit, je serai là pour toi. »
Je lui offre un large sourire serein et lève mon verre pour trinquer avec lui.
« - Trinquons à ce que la vie offre de meilleur et oublions le pire pour aujourd’hui ! Salute ! » (Santé)
"A coeur ouvert"
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Vilhelm A. Jarlsonfel#99291#99291#99291#99291#99291#99291#99291
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Lun 12 Nov 2018 - 4:13
Première rencontre : Rejet ou Acceptation ?
Feat Alessio~
Al lève son verre et trinque à ces bonnes paroles, avant de boire et de mettre mon présent à son doigt. Elle lui va à ravir, le reflet rouge sur son visage lorsqu’il la fait reluire au soleil réchauffe un peu mon coeur serré. J’osais à peine espérer qu’il l’accepte, et le voila qui la porte fièrement.
Lorsqu’enfin il cesse de la regarder, il rive son regard au mien. Enfin je crois, depuis quelques minutes déjà je vois quelque peu trouble. Une à deux secondes s’écoulent avant que mon cerveau ramolli par cet excessivement bon whisky ne fasse la mise au point de mes yeux, et enfin je pu river mon regard aux beaux yeux bleus de mon ami. Son sourire me satisfait d’autant plus ! Mais je suis loin d’être prêt pour ce qu’il s’apprête à me dire.
- Sache Vil que cet anneau est aussi précieux pour moi que mon alliance ou ma chaine. Elle va rester à mon majeur et ne le quittera que lorsque je serai un tas de cendre … le plus tard possible bien sûr. Je ne saurai te dire à quel point je suis honoré et touché par ton présent. Je suis navré, je n’ai rien pour toi en retour, mais je trouverai et tu l’aura lors de notre prochaine rencontre.
Une larme monte a mes yeux, que j’évacue aussi discrètement que faire se peut. Cette alliance lui vient de sa femme décédée, la belle Irys dont j’ai tant entendu parler, et sa chaine vient de son père, un homme illustre qui depuis longtemps déjà avait tout mon respect. Qu’il considère mon présent je le conçoit, mais qu’il le considère au même niveau que ces artéfacts inestimables me laisse incrédule et sans voix. Je ne comptais pas sur le fait qu’il m’offre quoi que ce soit, et ne peut m’empêcher cependant d’essayer d’imaginer ce qu’il tentera de trouver pour moi. Je ne veux rien, le simple fait qu’elle lui plaise me comble déjà complètement.
« - Visiter ta forge me tient maintenant d’autant plus à cœur, que voir l’endroit où tu as créé cet objet magnifique me semble un passage obligé. J’espère bien que tu m’y invitera rapidement, que j’apprenne un peu plus sur ton métier et qui sait je pourrais peut-être te filer quelques tuyaux en diplomatie. »
Je souris, imaginant déjà son visage illuminé par les petites merveilles que je cache dans ma réserve. J’aimerai lui montrer comment je forge, la beauté de l’acier rougi par les flammes, les étincelles qui volent comme un feu d’artifice à chaque coup de marteau. Et qui sait, tout en m’expliquant comment fonctionne ce démon nommé diplomatie, le faire forger sa première lame ?Je souris à son clin d’oeil gentiment piquant, ce serait un plaisir d’apprendre de cet homme qui, à la manière d’un gouverneur dirige toute une famille sans écorchure. Ceci dit, entre nous pas besoin de diplomatie, et j’allais très vite l’apprendre.
- Je suis tout aussi touché que tu aies partagé avec moi ta peur et ton ressentis sur le fait de prendre une femme à tes côtés. Néanmoins je ne suis pas d’accord avec toi. Je me dois de t’avouer que tes propos m’ont autant touchés qu’énervés. Je te présente de fait mes excuses aussi pour mon langage … il est probable que j’use de ma langue maternelle pour t’exprimer ma pensée.
Ouch, celle la je la sent mal. Déjà il en faut beaucoup pour énerver le Signore Di Altiero, mais si de plus il doit usiter de son langage natal pour exprimer son ressenti c’est que les mots lui manquent en japonais. Je soupçonne l’alcool d’être responsable en grande partie pour ceci, mais je dois avouer que lui et moi sommes dans le même état. Grand heureusement, l’Italien fait parti des langues que je parle assez couramment - un grand merci à toi mon cher ami -. Après une bouchée d’amuse-bouche et une gorgée de whisky, que je présume être nécessaire au calme de son esprit et à la réflexion de ses propos, mon vampire préféré entonne un sermon de son superbe accent italien.
- Invece che avanzi degli argomenti tanto cavi che quelli-là, no ! Di dove hai visto giocare che possedevi solamente dei defitti ? E di dove, diavolo, mi esco-tu che tu un mostro è ? Chi ti ha messo un’insulsaggine simile in testa ? Tu n’as pas que des défauts, tu as aussi des qualités Vilhelm. Il faut que tu les vois ! La première d’entre elles est ta profonde compassion vis-à-vis de tes semblables. Ton dévouement à ta cause en est une belle aussi. Ta cause est une sorte de maîtresse voir même d’amante pour toi. Tu as un cœur tendre, ne demandant qu’à donner de l’amour et à protéger. Sinon pourquoi au début de notre rencontre aurais-tu joué carte sur table avec ta fidèle Hécatombe ? Si ce n’est pas pour protéger les civils autour de nous. Le petit garçon que j’ai connu au début de notre correspondance savait cela. Il savait aussi que peu importe la vie difficile que l’on avait, on méritait toujours d’être aimé par quelqu’un. Que ce n’était pas à nous de juger si on en était digne ou non, mais à l’autre justement. Aurais-tu, mon ami, oublié ton bon sens en Norvège ? Tu es une personne formidable qui gagne à être connue, je t’interdis de douter de ta valeur ou de te penser un monstre. Un monstre c’est un level E, qu’on s’entende bien sur le terme !
Difficile de ne pas comprendre le sens de ses propos, tant l’homme semble éberlué par les profonds non-sens qu’il semble interpréter dans mes propos. Certes il n’a pas vraiment tort, le jeune moi était plein de certitudes et d’espérances, il était naïf, j’étais bien trop naïf ! Aujourd’hui que me reste-t-il de cet enfant insouciant, si ce n’est mon nom ? Dans le fond, exterminer du vampire était pour moi une évidence, protéger la population était mon but, mais je ne suis plus sûr de rien. Le faisais-je vraiment par amour de mon prochain ? Ou par pur instinct de domination et de massacre ? J’y ai tellement concentré toutes mes forces tout au long de mon existence que je n’ai jamais profité des joies de la vie. Il est dur de l’avouer mais je ne connait rien en femme malgré mon âge, je ne les ai pratiquement jamais approché. Là ou les autres hommes de ma génération ont fondé une famille depuis des années déjà je n’ai fait que créer des armes de destruction et détruire à tour de bras. Je n’ai d’expérience que dans ce domaine, je suis passé à côté de tant de choses que je ressent cette profonde peur d’essayer de rattraper le temps perdu. Par où commencer ? Comment faire ? En suis-je seulement capable ?
Je ne peux répondre à cette question. J’ai laissé tant de chose dans mon pays. Mon innocence, mes rêves, ma famille, mon passé, j’ai choisi de tout laisser derrière moi pour pouvoir avancer. Mais le chemin que j’ai emprunté, est-il le bon ? Où ai-je foiré ? Depuis quand je ne vis que pour voir les autres mourir sur mon passage ? Je ne sais plus, je ne me suis jamais posé la question jusqu’à présent… Et ce satané alcool qui me fait divaguer bien plus que nécessaire !
- De plus une femme c’est tellement plus fort que tu ne le soupçonne. Irys …. Avait tellement plus de courage que je n’en aurai jamais. Ma mère a plus de bon sens que je n’en ai, ma sœur disparue a préféré se sacrifier pour que ce soit moi qui hérite du rôle de chef et non elle, parce qu’elle savait que ça serait mieux. Pourtant je sais qu’elle a été plus que fustigé pour ça. Il n’y a aucun grand homme ici-bas, peu importe son origine raciale, sans une grande femme –et même plusieurs- derrière lui. J’aurais aimé te faire rencontrer ma défunte épouse, elle t’aurait plu. Elle était d’une douceur sans égale et capable de voir le meilleur en moi. Je sais qu’elle n’aurait pas aimé ce que j’ai fait après son décès, ce que j’étais devenu. Parfois je croyais l’entendre me réprimander de sa petite voix fluette. « Alessio che fa tu? Vediamo il mio amore, sei partito troppo lontano. » ce qui signifie « Alessio que fais-tu ? Voyons mon amour, tu es parti trop loin ». Voilà ce qu’elle me disait toujours.
Irys… s’il existait bien un contre-exemple à ma connerie c’est bien l’audace et la détermination que cette femme possédait. Al était tombé sur une véritable pépite, a n’en pas douté. Mais mon cher ami, je ne suis pas comme toi. Certes nous sommes issu d’un milieu quasi-similaire - les crocs et la soif de sang en moins - mais je n’ai pas ton vécu ni ta famille. La mienne fut déchirée par un vampire, ma mère rendue folle et Enkel… Enkel est mort, et sans mon oncle, Øswald serait mort aussi. Ce jour-là j’ai perdu tout ce qui faisait de moi le jeune garçon qu’il avait côtoyé dès les débuts de notre relation épistolaire. Je me suis retrouvé seul, sans personne pour calmer ma rage, alors je me suis forgé une armure que je croyais impénétrable, une armure de haine et de rancoeur. Me venger ne me suffisait pas, j’en voulait à la terre entière, et me voici aujourd’hui. Je n’ai pas un caractère aussi fort que le tient, sous mon armure je frissonne de faiblesse et jamais je ne veut que le monde puisse le voir à nouveau, plus jamais.
- Tout le monde, mérite de connaitre l’amour, le vrai au moins une fois dans sa vie. Et je te le souhaite de tout mon cœur Vilhelm de pouvoir le connaître. Peu importe les risques ou les dangers, ne pas les traverser seul c’est réconfortant.
Je ne peux comprendre ceci, j’ai toujours traversé le danger par moi-même, brulant mes peurs et mes doutes comme carburant pour ma haine. Comment pourrais-je continuer de vivre cette vie si je dois protéger quelqu’un ? L’amour n’a jamais été une solution, depuis trop longtemps je me considère souillé pour pouvoir ne serais-ce que songer à avoir le droit d’être aimé. Comme un meurtrier ne mérite que la corde, j’ai accepté depuis longtemps la solitude comme sentence. Je ne sais pas si je serai capable de passer au-dessus de ces années d’auto-flagellation, je ne suis même pas sûr de le vouloir.
- Tu trouveras un jour quelqu’un comme Irys l’a été pour moi. Moi-même peut-être que je retrouverai quelqu’un pour être à mes côtés. Après tout j’ai accepté, au plus grand bonheur de ma mère tu t’en doutes, de me fiancer à une jeune femme de rang équivalent au mien. Je dois encore la rencontrer, mais peut-être qu’avec elle j’arriverai à avancer à nouveau ou non. Rien n’est sûr pour le moment.
Je ne peux que l’espérer mon cher ami, si seulement tu pouvais avoir raison. Si ce monde décide de me pardonner, alors sans doute mettra-t-il une femme comme tu me la dépeint sur mon chemin. Mais en attendant, mon attention est happée par cette nouvelle inattendue. Al, fiancé ?! J’en déglutit difficilement, quel genre de vampire, de level A qui plus est, va-t-il me ramener ?! C’est l’angoisse totale… Je ne peux qu’espérer qu’elle ressemble à ce vampire cher à mon coeur, surtout sur l’aspect psychologique.
Sur ces dernières paroles, nous revoici avec un énième verre entre les mains. J’ai perdu le compte depuis le temps, mon sang doit être si alcoolisé qu’il tuerait un éléphantin si je le lui perfusait.
- Si tu as besoin d’aide pour celle qui ravira ton cœur, de quelque forme que ce soit, je serai là pour toi.
Je note cette information dans un coin de ma tête, qui sait un jour je pourrai bien avoir à recourir au docteur en amour Di Altiero. Levant mon verre en même temps que mon ami, je porte un toast à ce que la vie nous offre de meilleur, puis bois une grande gorgée avant de reposer mon verre.
Quelques instants de quiétude me permettent de lever le visage vers le ciel. Les nuages tournent autour de ma tête, mais lorsque je ferme les yeux je sens la chaleur du soleil et la caresse du vent sur ma peau. Cela faisait une éternité que je n’avais pas ressenti cela, alors qu’il s’agit sans aucun doute d’un des choses les plus simples de la vie. Un sourire se dessine sur mes lèvres, Al a raison : rien ne sert de se questionner et de s’accuser à tort ou à raison. Jusque là j’étais aveugle, et grâce à lui je peux enfin ouvrir des yeux que j’avais fermé depuis mon enfance. Et le monde n’en est que plus beau. Redressant ma tête, je tourne vers Al un regard enflammé, les yeux brillants.
« Nul besoin de cadeau, tu viens de m’offrir le plus beau des présents. »
Je ne pense pas avoir quoi que ce soit à rajouter. Al à tout dit, rien ne sert de débattre encore du sujet. Ma pensée, pour sûr, est amenée à changer très prochainement, et je suis aussi persuadé qu'à la mine que je tire Al l'a très bien compris.
Je prend sans me priver une belle tranche de Prosciutto di Parma, et sans me faire prier la dévore avec appétit. Maintenant que le pasteur à fini son sermon, re-concentrons nous sur les nouvelles les plus importantes : sa nouvelle épouse. L’anxiété me saisit de nouveau, et j’estime devoir en informer le principal intéressé.
« Permet moi de changer de sujet mais... Dis Al, j’ai une question. Cette femme que ta mère est si heureuse que tu accepte de rencontrer, de quelle famille elle vient ? »
Chez les vampires, le famille est un ordre sacré, mais surtout pour nous Hunter elle est un indicateur du niveau de danger et d’emmerdement de ses membres. Je ne pourrait me résoudre à laisser mon meilleur ami épouser une Shidara, jamais au grand jamais !
« On vient a peine de faire connaissance pour de vrai, et je crois qu’on peut s’accorder sur le fait que c’était tendu. Mais si ta nouvelle « épouse » apprend qui est ton meilleur ami, j’ai peur que ça ne nous sépare, ou pire encore que ça ne vous sépare vous… »
Les mots sont durs à dire, ouvrir son coeur n’est pas une activité que je pratique habituellement. Alors à l’instar de mon ami un peu plus tôt, je vais aussi user de ma langue maternelle en espérant que Al puisse comprendre.
« Jeg vil ikke miste deg, men jeg vil ikke skade deg. Din lykke er verdifull for meg, og hvis jeg må forsvinne fra livet ditt slik at du endelig kan være glad, da vil jeg gjøre det. » ( Je ne veux pas te perdre, mais je ne veux en aucun cas te nuire. Ton bonheur m'es précieux, et si je devais disparaitre de ta vie pour que tu puisse enfin être heureux alors je le ferai. )
Je bois une nouvelle gorgée. Ma décision est prise, un jour il faudra que je rencontre cette vampire. Et si ce jour là ma présence s’avère néfaste pour Alessio, alors je m’en irai.
« I mellomtiden har jeg tenkt å nyte litt mer av denne dagen! (En attendant, je compte profiter encore un peu de cette journée!) Que dirais-tu de finir ton verre et de rentrer avec moi ? Pourquoi attendre, viens voir ma forge aujourd’hui ! Qu’en dis-tu ? Le seigneur Di Altiero a-t-il encore un peu de place dans son agenda de ministre pour le simple forgeron que je suis ? »
Je lui adresse un grand sourire, autant provoquant qu’avenant. Cette journée déjà bien remplie ne touche pas encore à son terme. L’aventure continue !
Lorsqu’enfin il cesse de la regarder, il rive son regard au mien. Enfin je crois, depuis quelques minutes déjà je vois quelque peu trouble. Une à deux secondes s’écoulent avant que mon cerveau ramolli par cet excessivement bon whisky ne fasse la mise au point de mes yeux, et enfin je pu river mon regard aux beaux yeux bleus de mon ami. Son sourire me satisfait d’autant plus ! Mais je suis loin d’être prêt pour ce qu’il s’apprête à me dire.
- Sache Vil que cet anneau est aussi précieux pour moi que mon alliance ou ma chaine. Elle va rester à mon majeur et ne le quittera que lorsque je serai un tas de cendre … le plus tard possible bien sûr. Je ne saurai te dire à quel point je suis honoré et touché par ton présent. Je suis navré, je n’ai rien pour toi en retour, mais je trouverai et tu l’aura lors de notre prochaine rencontre.
Une larme monte a mes yeux, que j’évacue aussi discrètement que faire se peut. Cette alliance lui vient de sa femme décédée, la belle Irys dont j’ai tant entendu parler, et sa chaine vient de son père, un homme illustre qui depuis longtemps déjà avait tout mon respect. Qu’il considère mon présent je le conçoit, mais qu’il le considère au même niveau que ces artéfacts inestimables me laisse incrédule et sans voix. Je ne comptais pas sur le fait qu’il m’offre quoi que ce soit, et ne peut m’empêcher cependant d’essayer d’imaginer ce qu’il tentera de trouver pour moi. Je ne veux rien, le simple fait qu’elle lui plaise me comble déjà complètement.
« - Visiter ta forge me tient maintenant d’autant plus à cœur, que voir l’endroit où tu as créé cet objet magnifique me semble un passage obligé. J’espère bien que tu m’y invitera rapidement, que j’apprenne un peu plus sur ton métier et qui sait je pourrais peut-être te filer quelques tuyaux en diplomatie. »
Je souris, imaginant déjà son visage illuminé par les petites merveilles que je cache dans ma réserve. J’aimerai lui montrer comment je forge, la beauté de l’acier rougi par les flammes, les étincelles qui volent comme un feu d’artifice à chaque coup de marteau. Et qui sait, tout en m’expliquant comment fonctionne ce démon nommé diplomatie, le faire forger sa première lame ?Je souris à son clin d’oeil gentiment piquant, ce serait un plaisir d’apprendre de cet homme qui, à la manière d’un gouverneur dirige toute une famille sans écorchure. Ceci dit, entre nous pas besoin de diplomatie, et j’allais très vite l’apprendre.
- Je suis tout aussi touché que tu aies partagé avec moi ta peur et ton ressentis sur le fait de prendre une femme à tes côtés. Néanmoins je ne suis pas d’accord avec toi. Je me dois de t’avouer que tes propos m’ont autant touchés qu’énervés. Je te présente de fait mes excuses aussi pour mon langage … il est probable que j’use de ma langue maternelle pour t’exprimer ma pensée.
Ouch, celle la je la sent mal. Déjà il en faut beaucoup pour énerver le Signore Di Altiero, mais si de plus il doit usiter de son langage natal pour exprimer son ressenti c’est que les mots lui manquent en japonais. Je soupçonne l’alcool d’être responsable en grande partie pour ceci, mais je dois avouer que lui et moi sommes dans le même état. Grand heureusement, l’Italien fait parti des langues que je parle assez couramment - un grand merci à toi mon cher ami -. Après une bouchée d’amuse-bouche et une gorgée de whisky, que je présume être nécessaire au calme de son esprit et à la réflexion de ses propos, mon vampire préféré entonne un sermon de son superbe accent italien.
- Invece che avanzi degli argomenti tanto cavi che quelli-là, no ! Di dove hai visto giocare che possedevi solamente dei defitti ? E di dove, diavolo, mi esco-tu che tu un mostro è ? Chi ti ha messo un’insulsaggine simile in testa ? Tu n’as pas que des défauts, tu as aussi des qualités Vilhelm. Il faut que tu les vois ! La première d’entre elles est ta profonde compassion vis-à-vis de tes semblables. Ton dévouement à ta cause en est une belle aussi. Ta cause est une sorte de maîtresse voir même d’amante pour toi. Tu as un cœur tendre, ne demandant qu’à donner de l’amour et à protéger. Sinon pourquoi au début de notre rencontre aurais-tu joué carte sur table avec ta fidèle Hécatombe ? Si ce n’est pas pour protéger les civils autour de nous. Le petit garçon que j’ai connu au début de notre correspondance savait cela. Il savait aussi que peu importe la vie difficile que l’on avait, on méritait toujours d’être aimé par quelqu’un. Que ce n’était pas à nous de juger si on en était digne ou non, mais à l’autre justement. Aurais-tu, mon ami, oublié ton bon sens en Norvège ? Tu es une personne formidable qui gagne à être connue, je t’interdis de douter de ta valeur ou de te penser un monstre. Un monstre c’est un level E, qu’on s’entende bien sur le terme !
Difficile de ne pas comprendre le sens de ses propos, tant l’homme semble éberlué par les profonds non-sens qu’il semble interpréter dans mes propos. Certes il n’a pas vraiment tort, le jeune moi était plein de certitudes et d’espérances, il était naïf, j’étais bien trop naïf ! Aujourd’hui que me reste-t-il de cet enfant insouciant, si ce n’est mon nom ? Dans le fond, exterminer du vampire était pour moi une évidence, protéger la population était mon but, mais je ne suis plus sûr de rien. Le faisais-je vraiment par amour de mon prochain ? Ou par pur instinct de domination et de massacre ? J’y ai tellement concentré toutes mes forces tout au long de mon existence que je n’ai jamais profité des joies de la vie. Il est dur de l’avouer mais je ne connait rien en femme malgré mon âge, je ne les ai pratiquement jamais approché. Là ou les autres hommes de ma génération ont fondé une famille depuis des années déjà je n’ai fait que créer des armes de destruction et détruire à tour de bras. Je n’ai d’expérience que dans ce domaine, je suis passé à côté de tant de choses que je ressent cette profonde peur d’essayer de rattraper le temps perdu. Par où commencer ? Comment faire ? En suis-je seulement capable ?
Je ne peux répondre à cette question. J’ai laissé tant de chose dans mon pays. Mon innocence, mes rêves, ma famille, mon passé, j’ai choisi de tout laisser derrière moi pour pouvoir avancer. Mais le chemin que j’ai emprunté, est-il le bon ? Où ai-je foiré ? Depuis quand je ne vis que pour voir les autres mourir sur mon passage ? Je ne sais plus, je ne me suis jamais posé la question jusqu’à présent… Et ce satané alcool qui me fait divaguer bien plus que nécessaire !
- De plus une femme c’est tellement plus fort que tu ne le soupçonne. Irys …. Avait tellement plus de courage que je n’en aurai jamais. Ma mère a plus de bon sens que je n’en ai, ma sœur disparue a préféré se sacrifier pour que ce soit moi qui hérite du rôle de chef et non elle, parce qu’elle savait que ça serait mieux. Pourtant je sais qu’elle a été plus que fustigé pour ça. Il n’y a aucun grand homme ici-bas, peu importe son origine raciale, sans une grande femme –et même plusieurs- derrière lui. J’aurais aimé te faire rencontrer ma défunte épouse, elle t’aurait plu. Elle était d’une douceur sans égale et capable de voir le meilleur en moi. Je sais qu’elle n’aurait pas aimé ce que j’ai fait après son décès, ce que j’étais devenu. Parfois je croyais l’entendre me réprimander de sa petite voix fluette. « Alessio che fa tu? Vediamo il mio amore, sei partito troppo lontano. » ce qui signifie « Alessio que fais-tu ? Voyons mon amour, tu es parti trop loin ». Voilà ce qu’elle me disait toujours.
Irys… s’il existait bien un contre-exemple à ma connerie c’est bien l’audace et la détermination que cette femme possédait. Al était tombé sur une véritable pépite, a n’en pas douté. Mais mon cher ami, je ne suis pas comme toi. Certes nous sommes issu d’un milieu quasi-similaire - les crocs et la soif de sang en moins - mais je n’ai pas ton vécu ni ta famille. La mienne fut déchirée par un vampire, ma mère rendue folle et Enkel… Enkel est mort, et sans mon oncle, Øswald serait mort aussi. Ce jour-là j’ai perdu tout ce qui faisait de moi le jeune garçon qu’il avait côtoyé dès les débuts de notre relation épistolaire. Je me suis retrouvé seul, sans personne pour calmer ma rage, alors je me suis forgé une armure que je croyais impénétrable, une armure de haine et de rancoeur. Me venger ne me suffisait pas, j’en voulait à la terre entière, et me voici aujourd’hui. Je n’ai pas un caractère aussi fort que le tient, sous mon armure je frissonne de faiblesse et jamais je ne veut que le monde puisse le voir à nouveau, plus jamais.
- Tout le monde, mérite de connaitre l’amour, le vrai au moins une fois dans sa vie. Et je te le souhaite de tout mon cœur Vilhelm de pouvoir le connaître. Peu importe les risques ou les dangers, ne pas les traverser seul c’est réconfortant.
Je ne peux comprendre ceci, j’ai toujours traversé le danger par moi-même, brulant mes peurs et mes doutes comme carburant pour ma haine. Comment pourrais-je continuer de vivre cette vie si je dois protéger quelqu’un ? L’amour n’a jamais été une solution, depuis trop longtemps je me considère souillé pour pouvoir ne serais-ce que songer à avoir le droit d’être aimé. Comme un meurtrier ne mérite que la corde, j’ai accepté depuis longtemps la solitude comme sentence. Je ne sais pas si je serai capable de passer au-dessus de ces années d’auto-flagellation, je ne suis même pas sûr de le vouloir.
- Tu trouveras un jour quelqu’un comme Irys l’a été pour moi. Moi-même peut-être que je retrouverai quelqu’un pour être à mes côtés. Après tout j’ai accepté, au plus grand bonheur de ma mère tu t’en doutes, de me fiancer à une jeune femme de rang équivalent au mien. Je dois encore la rencontrer, mais peut-être qu’avec elle j’arriverai à avancer à nouveau ou non. Rien n’est sûr pour le moment.
Je ne peux que l’espérer mon cher ami, si seulement tu pouvais avoir raison. Si ce monde décide de me pardonner, alors sans doute mettra-t-il une femme comme tu me la dépeint sur mon chemin. Mais en attendant, mon attention est happée par cette nouvelle inattendue. Al, fiancé ?! J’en déglutit difficilement, quel genre de vampire, de level A qui plus est, va-t-il me ramener ?! C’est l’angoisse totale… Je ne peux qu’espérer qu’elle ressemble à ce vampire cher à mon coeur, surtout sur l’aspect psychologique.
Sur ces dernières paroles, nous revoici avec un énième verre entre les mains. J’ai perdu le compte depuis le temps, mon sang doit être si alcoolisé qu’il tuerait un éléphantin si je le lui perfusait.
- Si tu as besoin d’aide pour celle qui ravira ton cœur, de quelque forme que ce soit, je serai là pour toi.
Je note cette information dans un coin de ma tête, qui sait un jour je pourrai bien avoir à recourir au docteur en amour Di Altiero. Levant mon verre en même temps que mon ami, je porte un toast à ce que la vie nous offre de meilleur, puis bois une grande gorgée avant de reposer mon verre.
Quelques instants de quiétude me permettent de lever le visage vers le ciel. Les nuages tournent autour de ma tête, mais lorsque je ferme les yeux je sens la chaleur du soleil et la caresse du vent sur ma peau. Cela faisait une éternité que je n’avais pas ressenti cela, alors qu’il s’agit sans aucun doute d’un des choses les plus simples de la vie. Un sourire se dessine sur mes lèvres, Al a raison : rien ne sert de se questionner et de s’accuser à tort ou à raison. Jusque là j’étais aveugle, et grâce à lui je peux enfin ouvrir des yeux que j’avais fermé depuis mon enfance. Et le monde n’en est que plus beau. Redressant ma tête, je tourne vers Al un regard enflammé, les yeux brillants.
« Nul besoin de cadeau, tu viens de m’offrir le plus beau des présents. »
Je ne pense pas avoir quoi que ce soit à rajouter. Al à tout dit, rien ne sert de débattre encore du sujet. Ma pensée, pour sûr, est amenée à changer très prochainement, et je suis aussi persuadé qu'à la mine que je tire Al l'a très bien compris.
Je prend sans me priver une belle tranche de Prosciutto di Parma, et sans me faire prier la dévore avec appétit. Maintenant que le pasteur à fini son sermon, re-concentrons nous sur les nouvelles les plus importantes : sa nouvelle épouse. L’anxiété me saisit de nouveau, et j’estime devoir en informer le principal intéressé.
« Permet moi de changer de sujet mais... Dis Al, j’ai une question. Cette femme que ta mère est si heureuse que tu accepte de rencontrer, de quelle famille elle vient ? »
Chez les vampires, le famille est un ordre sacré, mais surtout pour nous Hunter elle est un indicateur du niveau de danger et d’emmerdement de ses membres. Je ne pourrait me résoudre à laisser mon meilleur ami épouser une Shidara, jamais au grand jamais !
« On vient a peine de faire connaissance pour de vrai, et je crois qu’on peut s’accorder sur le fait que c’était tendu. Mais si ta nouvelle « épouse » apprend qui est ton meilleur ami, j’ai peur que ça ne nous sépare, ou pire encore que ça ne vous sépare vous… »
Les mots sont durs à dire, ouvrir son coeur n’est pas une activité que je pratique habituellement. Alors à l’instar de mon ami un peu plus tôt, je vais aussi user de ma langue maternelle en espérant que Al puisse comprendre.
« Jeg vil ikke miste deg, men jeg vil ikke skade deg. Din lykke er verdifull for meg, og hvis jeg må forsvinne fra livet ditt slik at du endelig kan være glad, da vil jeg gjøre det. » ( Je ne veux pas te perdre, mais je ne veux en aucun cas te nuire. Ton bonheur m'es précieux, et si je devais disparaitre de ta vie pour que tu puisse enfin être heureux alors je le ferai. )
Je bois une nouvelle gorgée. Ma décision est prise, un jour il faudra que je rencontre cette vampire. Et si ce jour là ma présence s’avère néfaste pour Alessio, alors je m’en irai.
« I mellomtiden har jeg tenkt å nyte litt mer av denne dagen! (En attendant, je compte profiter encore un peu de cette journée!) Que dirais-tu de finir ton verre et de rentrer avec moi ? Pourquoi attendre, viens voir ma forge aujourd’hui ! Qu’en dis-tu ? Le seigneur Di Altiero a-t-il encore un peu de place dans son agenda de ministre pour le simple forgeron que je suis ? »
Je lui adresse un grand sourire, autant provoquant qu’avenant. Cette journée déjà bien remplie ne touche pas encore à son terme. L’aventure continue !
~Sermon~
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