[EVENT] Vikings et Cow boys - Le temps des réponses [Feat Aaren & Vilhelm] (27/06/2018)
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Dim 22 Déc 2019 - 11:55
Faites vos jeux m’sieurs dames car rien n’va plus ! Voilà qui définissait assez bien l’ambiance de Nakanoto. Nous voilà rendu à un an après le premier cas de Lycan malade qui fit un peu de grabuge nous en sommes rendus où maintenant ? Un incident à Halloween qui manque de plonger le monde entier dans la connaissance de l’existence du surnaturel, du moins en partie. Une campagne de retrait des vidéos a été mis en place, mais sur internet... c’est pas si simple. Maintenant, nous avons un cadavre de lycan tout décrépit et avec une nouvelle arme en circulation qui promet de pouvoir faire des victimes si le procédé est répété encore et encore et qu’il arme des légions de chasseurs d’un nouveau genre.
Pendant que l’avion nous ramena à Nakanoto, je repassais ces trois derniers jours en compagnie de Vilhelm dans ma tête et ce que nous avions acquis comme certitudes vis-à-vis de l’arme. Ces analyses avaient été justes, ses suppositions en partie fausse et pour cause, comment deviner un tel processus pour créer une simple dague. La surprise avait été totale et pourtant ces trois jours avaient déjà débuté d’une façon bien étrange lorsque j’accueillis sur le tarmac de la piste d’envol non pas l’humain nordique vu une petite semaine auparavant, mais un omega flambant neuf. Le bougre avait sans doute dû en chier car il n’est pas entré dans les détails de sa transformation et cela se sentait qu’il peinait encore un peu à gérer ses nouveaux instincts bestiaux par moment et la bête en lui. Toutefois, c’est bien le remord qui se lisait plus que tout dans ses yeux à chaque fois que le sujet du lycan tué venait sur le tapis. Pour un chasseur, il s’en voulait. Cela tranche particulièrement d’avec les membres de Renfield que j’avais pu rencontrer au cours des siècles passés.
Au gré de nos conversations pour détendre l’atmosphère, j’avais plaisanté à de nombreuses reprises sur le fait qu’il devrait changer de crèmerie et venir chez les Chevaliers des ombres. C’est à cette occasion que mon nordique d’ami me fit une confidence. Il avait essayé quelques mois plus tôt de devenir un membre des chevaliers pour donner des informations à l’Ordre Renfield. Je l’ai une nouvelle fois relancé sur le fait qu’il devrait me dire où il se trouvait en ville, que cela serait plus simple pour tout le monde, mais il a encore refusé, prétextant qu’il voulait encore réfléchir et trouver une solution pour sauver ceux qui méritaient encore de l’être. Quoi qu’il en soit, c’est lors de cet échange que je lui ai dit que je connaissais bien Aaren Hermansson. Sans doute le chef de clan qui le connait le mieux car j’ai un accord avec leur ordre depuis cinquante ans. En échange de bon procédé, je fais régner une justice singulière sur mon territoire. Les vampires tuent le moins d’humain possibles ou au moins ne laisse pas de traces ou sont envoyé en pâture aux hunters.
Il faut bien dire une chose et j’ai été assez clair avec mon camarade forgeron à ce moment-là. Me prendre pour un gentil tout miel serait une erreur. On peut dire que le sujet est revenu sur nos trois jours ensemble car il fallait bien discuter de choses et d’autres plutôt que rester dans le silence. C’est ainsi que je lui ai raconté par exemple comment je me nourrissais à la source, préférant des criminels. Non pas car ôter la vie d’humain lambda me retournait la morale, mais bien juste car ils présentaient un certain challenge.
C’est naturellement en rentrant que je suis revenu sur le sujet des chevaliers des ombres et que nous avons convenus du fait qu’étant donné la complexité de la tâche pour forger une arme tueuse de lycan, le dire au chef des chevaliers des ombres s’imposait. En échange, j’ai dit à Vilhelm que j’en profiterai pour suggérer à nouveau qu’il entre au sein de leur rangs pour être “protégé” jusqu’à ce qu’il se décide à en dire plus sur la localisation de l’ordre.
Quoi qu’il en soit je lui ai raconté une anecdote pour lui faire comprendre le regard que posaient beaucoup de vampires sur l’Ordre Renfield. Ils sont mystérieux. Cela a l’air de rien comme ça, mais j’avais pris une mise assez grave en le disant à mon passé au moment de notre départ. Si quelqu’un comme moi, un vampire ayant passé des siècles à voyager en savait aussi peu tandis que beaucoup de vampires savent quantités de choses sur les chevaliers des ombres, c’est qu’il y a quelque chose d’étrange. L’Ordre n’a pas l’air comme ça, mais les spéculations vont bon train dans le milieu vampirique. Mais c’est bien le fanatisme qui définit le mieux les Renfield de longue date. Je lui ai raconté comme un de leur chef passé m’avait défié lors de la quatrième croisade avec un contingent de dix chasseurs. Défier un level A est rarement une bonne idée, mais lorsque c’est celui qui est capable de déployer une vitesse hors du commun et de lancer une simple pierre avec une force telle qu’à l’impact le crâne explose, cela l’est encore moins.
C’est un ordre vivace, mais qui n’a aucun honneur et je ne me suis jamais privé pour le dire à qui que soit et encore moins à Vilhelm dont je n’ai pas manqué de lui montrer mon étonnement quant à son recrutement en leur sein. Nordique dans l’âme j’aurais franchement vu ce gars chez les chevaliers comme une évidence.
En atterrissant non loin de Nakanoto, je n’avais pas manqué de lui dire l’heure à laquelle me retrouver dans le centre-ville le lendemain. Aujourd’hui. Pendant le vol, j’avais appelé sur sa ligne direct Aaren pour l’informer de mon intention de venir en personne et qu’il me fallait un créneau d’une bonne heure voir deux en début de soirée. Je lui avais assuré que cela ne serait pas plus long car Rosalie m’avait déjà prévenu de la venue d’une lycane, la fameuse comparse du cuisinier infecté. Encore une fois mon emploi du temps était très serré, mais c’est le lot de tous ceux qui se bougent un minimum le cul pour rattraper les erreurs des autres. Le rendez-vous était fixé au coucher du soleil, moment qui était de fait plus agréable pour moi.
Comme une horloge, mon ami camarade à la stature imposante arriva à la hâte comme ne voulant absolument pas me faire attendre et encore moins le chef de la prestigieuse organisation de chasseurs de vampires.
Bradley ▬ Bien l’bonsoir mon vieux ! J’me demandais presque si t’allais réussir à trouver l’endroit ou si Ogawa allait te laisser venir ici Ah Ah !Il valait mieux balancer tout de suite une petite plaisanterie avant d’aller déposer cette bombe sur le bureau d’Aaren avec toute la sinistre vérité qui se trouve derrière.
Nous entrâmes dans l’édifice tout en nous dirigeant à la hâte vers l’ascenseur menant à l’étage du big boss sans plus prêter attention à ce qu’on nous laisse passer au pas. Tout le monde était forcément prévenu de notre arrivée, mais je suis prêt à parier que de toute façon, si un level A entrait comme ça ici, on ne l’arrêterait pas forcément.
Une fois émergés de la boite en métal, le bureau s’offrait presque à nous et c’est sans frapper que j’entrasse presque comme dans un saloon en ce lieu que je foulais pour la première fois en personne. C’était beaucoup moins classe que son bureau en Norvège, mais ça faisait l’affaire je suppose.
Bradley ▬ Hallo min venn! Lui dis-je en me dirigeant vers lui à la hâte.Nous ne nous étions pas vu depuis la scène de crime que j’ai dû quitté à la suite de l’appel à l’aide de Rosalie. Sans plus d’informations je n’avais pu ensuite le prévenir dans les détails de ce que je faisais, mais j’étais bien décidé à me faire pardonner.
Bradley ▬ Permets mois de te présenter à mon ami ici présent. Vihelm Jarlsonfel, Aaren Hermansson ; Aaren Hermansson, Vilhelm Jarlsonfel, le tueur du lycan.Voilà qui était un entrée en matière dans plus grande théâtralité, puisque j’avais omis le détails de ma venue accompagné et encore moins du fait que j’avais retrouvé le coupable de l’acte en question. Même Rosalie n’est pas encore au courant de cela car je voulais garder un maximum l’information sous contrôle. Ainsi donc officiellement je suis retourné gérer mes actifs sans rien dire de plus. L’information est pouvoir en temps de guerre et clairement Renfield l’a déclaré. Je ne doute pas d’Aaren ou de Rosalie, mais je doute de la fiabilité de certains cryptages et rien de vaut de parler directement au gens et de conserver aucunes traces de quoi que ce soit pour le moment.
“Réunion au Sommet”
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Vilhelm A. Jarlsonfel#102968#102968#102968#102968#102968#102968#102968
Humain - Hunter de l'Ordre Renfield
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Emploi/loisirs : Forgeron/metallurgiste et Hunter
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Lun 24 Fév 2020 - 0:25
Vikings et Cox Boys - Le temps des réponses
Feat Aaren & Bradley ~
Peu à peu notre avions perds de l’altitude et j’entrevois au loin la piste d’atterrissage. Je n’ai jamais été très versé dans le voyage, et revenir dans mon pays d’accueil me procure un léger effet de soulagement. Alors que nous approchons de la fin de nos péripéties, je passe en revue l’aventure que j’ai vécu pendant trois jours avec Bradley. Le souvenir de son regard interloqué lorsque, juste à l’odeur, il avait compris que je n’étais plus humain me fais doucement sourire. J’aurai aimé lui raconter comme j’en était arrivé à abandonne ma mortalité pour une existence bestiale et éternelle mais le simple fait que je n’y sois pas totalement accoutumé m’embarrassait encore trop. Les odeurs, les sons, tout est si différent maintenant, le monde se dévoile sous un autre aspect bien difficile à maitriser, et mon propre corps agis comme un étranger.
Je suis lycan désormais, et malgré quelques tentatives d’ouvrir la discussion sur celui que j’ai tué, le remord m’empêchait d’aborder le sujet. C’était trop frais, trop récent pour pouvoir mettre des mots sur ce qui s’était passé. Bien entendu j’en voulais à Renfield, pour tout ce qu’ils mont fait subir et tout ce qu’ils m’ont forcé à faire, mais je m’en voulais encore plus. Bien entendu, Bradley essayait de me mettre à l’aise par quelques plaisanteries, et je reconnais bien là ce trait commun que nous partageons, mais rejoindre une nouvelle organisation de Hunter après avoir trahi la précédente ne m’enchantait pas vraiment. Certes, ils sont plus intègres et plus humains dans leur manière d’opérer, mais comment pourrais-je les approcher sans regretter d’avoir essayé de les infiltrer pour le compte de leurs ennemis ?
Je comprenais tout à fait que Bradley me relance sur le besoin urgent de lui dire où se terre Renfield, mais j’ai besoin de temps. Tout à changé si vite, et pourtant je ne peux me résoudre à balancer mes anciens collègues. Certains sont pourris jusqu’à la moelle, la majorité pour dire vrai, mais d’autres sont comme moi. Ils peuvent changer, ils ne méritent pas de mourir, et c’est ce sentiment qui me retient de tout déballer sur mon ancienne organisation.
Bradley m’a beaucoup parlé de lui -enfin, autant qu’il est possible de dire en trois jours- et. Je dois avouer m’être pris d’affection pour cette homme aussi robuste que franc. Droit dans ses bottes, un homme comme on en voit trop peu ces derniers temps, avec son côté jovial et son côté sombre. J’ai pleinement conscience qu’il reste un vampire, qu’il se nourrit d’être humains, mais le temps et l’expérience m’ont appris que certains sacrifices sont nécessaires. Lui se nourrit de taulards, de rebuts, et c’est plus adéquat que de terminer sa vie par une injection létale. Au moins ils auront terminé leurs vies de manière utile, du moins en partie.
Le sujet le plus redondant restait quand même le cas de l’ordre des Chevaliers des ombres. Bradley en parlait avec tant de ferveur qu’il m’était difficile de ne pas écouter avec attention. Bien que perdu et incapable de faire un choix sur l’instant, l’idée de rencontrer son ami et chef de l’ordre ne me déplaisait plus tellement. J’ai des choses à lui dire, à cet Hermansson, et il se peut que j’en apprenne plus sur tout le foutoir que j’ai moi-même causé.
Plus je l’écoutais, et plus je prenais de recul sur l’organisation qui avait fait appel à mes services il y a quelques années. Je les avait rejoint sans trop réfléchir, n’y voyant qu’un moyen de laisser exploser ma haine du genre vampirique et de mettre ma rage et ma force au service d’une cause qui en ferait bon usage. J’étais un fanatique, un monstre humain plus prompt au massacre aveugle qu’à la diplomatie. Sur ce point je trouvais mon compte chez Renfield. Pas de palabres futiles, du sang et des morts. Mon quotidien jusqu’à ce que je rencontre pour la première fois mon meilleur ami. Alessio Di Altiero. C’est à ce moment là que ma vie à commencé à perdre son sens. Moi qui ne voyait le monde que par le filtre noir de la haine, j’ai pu constater que tout n’est pas monochrome. Puis vint Sarah, la duchesse que j’apprécie tant. Et ensuite… Mia.
En repensant à la louve, je me dis que si en ce bas-monde il n’y avait qu’une personne qui aurait pu donner un sens à ma vie, c’était bien elle. Je l’ai blessée, écorchée, trahis et déçu, et malgré tout elle m’a acceptée parmi les siens sans réfléchir.
Cette pensée pèse dans la balance. Je n’ai jamais été un meneur, tout juste bon à suivre les ordres, mais si je ne devais plus suivre qu’une personne ce serait elle. C’est ainsi le choix que j’ai fait. Rejoindre les chevaliers me serait impossible, j’appartient corps et âme à la meute, mais coopérer avec eux est tout à fait envisageable.
Ainsi se finissait donc notre périple. L’avion se pose sur la piste et nous convenons d’une heure pour notre visite chez les chevaliers. Les informations que nous nous apprêtons à leur révéler ne sont rien de moins qu’une bombe à retardement prête à exploser, et je me fait une obligation d’y arriver en temps et en heure. Quelques paroles et salutations plus tard, et je m’en allait retrouver mon Alpha pour lui faire un débriefing de mes découvertes. Passons les détails, je me suis fait engueuler, mais le plus important reste l’entrée dans la meute d’un petit nouveau, et cette nouvelle me fit grincer des dents. D’un certains côté, un nouveau loup dans la meute ne pouvait que la renforcer, mais de l’autre c’était comme apprendre qu’un rival avait profité de mon absence pour s’approcher de ma louve. Méfiance et frustration se mêlaient en moi, mais j’ai une confiance aveugle en Mia, j’attendrai alors impatiemment de rencontrer mon nouveau frère.
Je rentrais ensuite chez moi, retrouver le confort de mon appart et le plaisir d’une bonne douche chez soi. J’aurai aimé que ce soit le cas, mais la légère appréhension de la rencontre du lendemain m’étreignait la poitrine -ça et le jet lag entre autre-, et j’eu toutes les peines du monde à trouver le sommeil.
Quelques heures de repos seulement n’auront pas eu raison de la pression qui m’envahissait, et dès l’aurore j’étais déjà en train de battre le fer dans ma forge. Il est étrange de dire que c’est ce qui m’avait le plus manqué de mon quotidien, entendre l’acier gémir sous mes coups. A bien y réfléchir, c’était par ailleurs la première fois que je forgeais depuis que j’étais devenu un loup-garou, et là encore quelques menues adaptations devaient être faites. En l’espace de quelques coups j’ai brisé deux marteaux, ne sentant pour ainsi dire pas la force que je mettait dans chaque frappe. D’un oeil tant émerveillé que désolé, je regardais mon marteau-pilon dont j’allais désormais pouvoir me passer. C’est ainsi que j’achevais l’ouvrage que j’avais entamé, et il était à peine dix heures du matin.
La journée passa aussi lentement que douloureusement, j’en venais presque à compter les minutes en attendant le crépuscule qui n’arrivait pas. Et lorsqu’enfin l’heure est venue j’empoignait Hecatomb pour la glisser dans son fourreau et détale de chez moi à toute vitesse. Là encore ma nouvelle condition me surprend, chaque enjambé que je fait me propulse à des vitesses ahurissantes tandis que ma respiration peine à s’affoler. Il m’est difficile de réguler mon rythme pour ne pas alerter les badauds que je croise. Cependant, il ne me faut que quelques minutes pour rallier le quartier des affaires, et le QG des chevaliers.
Aussi précis qu’une montre Suisse, le chef Américain que je quittais la veille m’attend de pied ferme devant le bâtiment. Il m’accueille par une boutade, dont le stress qui m’habite peine à laisser transparaître un rictus bienveillant. Y’a pas à dire, tomber sur un gars aussi jovial ça fait du bien au moral, et du moral on va en avoir besoin dans pas longtemps.
Collé à Bradley comme son ombre, je lui emboite le pas en passant la porte de l’édifice. Plus efficace encore qu’un laisser-passer, suivre un chef vampire procure la sensation que personne ne peut vous arrêter. C’est donc tout naturellement que nous entrons dans l’ascenseur et descendons à l’étage du chef de l’organisation. Je m’attendais à voir un peu de cérémonie dans cette première rencontre, mais au final je ne fus pas surpris de voir le géant entrer sans frapper comme si c’était chez lui. J’hésitais un instant avant de faire de même, mais il était trop tard pour reculer. Tandis que Bradley saluait son vieil ami, j’attendais que l’occasion se présente pour le faire à mon tour, et me présenter.
L’honneur m’est dérobé séant par le level A, qui sans plus de cérémonie me présente comme… le meurtrier du lycan… Merci pour la pub Bradley….
Je me tourne donc vers cet homme que je découvre pour la première fois en vrai. Conformément aux journaux, ses yeux de glace percent mes pupilles argentées, et bien que je le supplante de toute ma hauteur je peux sentir la grandeur de l’homme par sa présence et sa prestance. Inclinant quelque peu la tête en guise de respect, j’entrepris enfin de m’exprimer dans ma langue natale.
« Herr Hermansson, det er en glede å endelig møte deg. »
Je suis lycan désormais, et malgré quelques tentatives d’ouvrir la discussion sur celui que j’ai tué, le remord m’empêchait d’aborder le sujet. C’était trop frais, trop récent pour pouvoir mettre des mots sur ce qui s’était passé. Bien entendu j’en voulais à Renfield, pour tout ce qu’ils mont fait subir et tout ce qu’ils m’ont forcé à faire, mais je m’en voulais encore plus. Bien entendu, Bradley essayait de me mettre à l’aise par quelques plaisanteries, et je reconnais bien là ce trait commun que nous partageons, mais rejoindre une nouvelle organisation de Hunter après avoir trahi la précédente ne m’enchantait pas vraiment. Certes, ils sont plus intègres et plus humains dans leur manière d’opérer, mais comment pourrais-je les approcher sans regretter d’avoir essayé de les infiltrer pour le compte de leurs ennemis ?
Je comprenais tout à fait que Bradley me relance sur le besoin urgent de lui dire où se terre Renfield, mais j’ai besoin de temps. Tout à changé si vite, et pourtant je ne peux me résoudre à balancer mes anciens collègues. Certains sont pourris jusqu’à la moelle, la majorité pour dire vrai, mais d’autres sont comme moi. Ils peuvent changer, ils ne méritent pas de mourir, et c’est ce sentiment qui me retient de tout déballer sur mon ancienne organisation.
Bradley m’a beaucoup parlé de lui -enfin, autant qu’il est possible de dire en trois jours- et. Je dois avouer m’être pris d’affection pour cette homme aussi robuste que franc. Droit dans ses bottes, un homme comme on en voit trop peu ces derniers temps, avec son côté jovial et son côté sombre. J’ai pleinement conscience qu’il reste un vampire, qu’il se nourrit d’être humains, mais le temps et l’expérience m’ont appris que certains sacrifices sont nécessaires. Lui se nourrit de taulards, de rebuts, et c’est plus adéquat que de terminer sa vie par une injection létale. Au moins ils auront terminé leurs vies de manière utile, du moins en partie.
Le sujet le plus redondant restait quand même le cas de l’ordre des Chevaliers des ombres. Bradley en parlait avec tant de ferveur qu’il m’était difficile de ne pas écouter avec attention. Bien que perdu et incapable de faire un choix sur l’instant, l’idée de rencontrer son ami et chef de l’ordre ne me déplaisait plus tellement. J’ai des choses à lui dire, à cet Hermansson, et il se peut que j’en apprenne plus sur tout le foutoir que j’ai moi-même causé.
Plus je l’écoutais, et plus je prenais de recul sur l’organisation qui avait fait appel à mes services il y a quelques années. Je les avait rejoint sans trop réfléchir, n’y voyant qu’un moyen de laisser exploser ma haine du genre vampirique et de mettre ma rage et ma force au service d’une cause qui en ferait bon usage. J’étais un fanatique, un monstre humain plus prompt au massacre aveugle qu’à la diplomatie. Sur ce point je trouvais mon compte chez Renfield. Pas de palabres futiles, du sang et des morts. Mon quotidien jusqu’à ce que je rencontre pour la première fois mon meilleur ami. Alessio Di Altiero. C’est à ce moment là que ma vie à commencé à perdre son sens. Moi qui ne voyait le monde que par le filtre noir de la haine, j’ai pu constater que tout n’est pas monochrome. Puis vint Sarah, la duchesse que j’apprécie tant. Et ensuite… Mia.
En repensant à la louve, je me dis que si en ce bas-monde il n’y avait qu’une personne qui aurait pu donner un sens à ma vie, c’était bien elle. Je l’ai blessée, écorchée, trahis et déçu, et malgré tout elle m’a acceptée parmi les siens sans réfléchir.
Cette pensée pèse dans la balance. Je n’ai jamais été un meneur, tout juste bon à suivre les ordres, mais si je ne devais plus suivre qu’une personne ce serait elle. C’est ainsi le choix que j’ai fait. Rejoindre les chevaliers me serait impossible, j’appartient corps et âme à la meute, mais coopérer avec eux est tout à fait envisageable.
Ainsi se finissait donc notre périple. L’avion se pose sur la piste et nous convenons d’une heure pour notre visite chez les chevaliers. Les informations que nous nous apprêtons à leur révéler ne sont rien de moins qu’une bombe à retardement prête à exploser, et je me fait une obligation d’y arriver en temps et en heure. Quelques paroles et salutations plus tard, et je m’en allait retrouver mon Alpha pour lui faire un débriefing de mes découvertes. Passons les détails, je me suis fait engueuler, mais le plus important reste l’entrée dans la meute d’un petit nouveau, et cette nouvelle me fit grincer des dents. D’un certains côté, un nouveau loup dans la meute ne pouvait que la renforcer, mais de l’autre c’était comme apprendre qu’un rival avait profité de mon absence pour s’approcher de ma louve. Méfiance et frustration se mêlaient en moi, mais j’ai une confiance aveugle en Mia, j’attendrai alors impatiemment de rencontrer mon nouveau frère.
Je rentrais ensuite chez moi, retrouver le confort de mon appart et le plaisir d’une bonne douche chez soi. J’aurai aimé que ce soit le cas, mais la légère appréhension de la rencontre du lendemain m’étreignait la poitrine -ça et le jet lag entre autre-, et j’eu toutes les peines du monde à trouver le sommeil.
Quelques heures de repos seulement n’auront pas eu raison de la pression qui m’envahissait, et dès l’aurore j’étais déjà en train de battre le fer dans ma forge. Il est étrange de dire que c’est ce qui m’avait le plus manqué de mon quotidien, entendre l’acier gémir sous mes coups. A bien y réfléchir, c’était par ailleurs la première fois que je forgeais depuis que j’étais devenu un loup-garou, et là encore quelques menues adaptations devaient être faites. En l’espace de quelques coups j’ai brisé deux marteaux, ne sentant pour ainsi dire pas la force que je mettait dans chaque frappe. D’un oeil tant émerveillé que désolé, je regardais mon marteau-pilon dont j’allais désormais pouvoir me passer. C’est ainsi que j’achevais l’ouvrage que j’avais entamé, et il était à peine dix heures du matin.
La journée passa aussi lentement que douloureusement, j’en venais presque à compter les minutes en attendant le crépuscule qui n’arrivait pas. Et lorsqu’enfin l’heure est venue j’empoignait Hecatomb pour la glisser dans son fourreau et détale de chez moi à toute vitesse. Là encore ma nouvelle condition me surprend, chaque enjambé que je fait me propulse à des vitesses ahurissantes tandis que ma respiration peine à s’affoler. Il m’est difficile de réguler mon rythme pour ne pas alerter les badauds que je croise. Cependant, il ne me faut que quelques minutes pour rallier le quartier des affaires, et le QG des chevaliers.
Aussi précis qu’une montre Suisse, le chef Américain que je quittais la veille m’attend de pied ferme devant le bâtiment. Il m’accueille par une boutade, dont le stress qui m’habite peine à laisser transparaître un rictus bienveillant. Y’a pas à dire, tomber sur un gars aussi jovial ça fait du bien au moral, et du moral on va en avoir besoin dans pas longtemps.
Collé à Bradley comme son ombre, je lui emboite le pas en passant la porte de l’édifice. Plus efficace encore qu’un laisser-passer, suivre un chef vampire procure la sensation que personne ne peut vous arrêter. C’est donc tout naturellement que nous entrons dans l’ascenseur et descendons à l’étage du chef de l’organisation. Je m’attendais à voir un peu de cérémonie dans cette première rencontre, mais au final je ne fus pas surpris de voir le géant entrer sans frapper comme si c’était chez lui. J’hésitais un instant avant de faire de même, mais il était trop tard pour reculer. Tandis que Bradley saluait son vieil ami, j’attendais que l’occasion se présente pour le faire à mon tour, et me présenter.
L’honneur m’est dérobé séant par le level A, qui sans plus de cérémonie me présente comme… le meurtrier du lycan… Merci pour la pub Bradley….
Je me tourne donc vers cet homme que je découvre pour la première fois en vrai. Conformément aux journaux, ses yeux de glace percent mes pupilles argentées, et bien que je le supplante de toute ma hauteur je peux sentir la grandeur de l’homme par sa présence et sa prestance. Inclinant quelque peu la tête en guise de respect, j’entrepris enfin de m’exprimer dans ma langue natale.
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Humain - Chef des chevaliers de l'ombre
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Avatar : Un personnage de Ohimesama to Akuma no Kishi
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Emploi/loisirs : Chef de l'Ordre des chevaliers de l'ombre
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Sam 7 Mar 2020 - 23:29
Aaren mit fin à l’appel, l’expression songeuse. Si Bradley l’appelait sur sa ligne directe pour lui annoncer sa venue le lendemain dans leurs locaux, ce devait être pour une affaire de la plus haute importance. Il savait que le chef du clan américain revenait tout juste d’un court séjour aux Etats-Unis, il l’avait prévenu avant son départ. A la façon dont les événements se précipitaient, son passage prochain dans le bureau du norvégien avait certainement un rapport avec son aller-retour express. Il restait donc à savoir l’objet exact de sa visite. L’humain plissa les yeux, le menton appuyé sur ses doigts joints. Quelle genre de surprise son ami lui réservait-il donc ? Car il avait l’habitude avec le sang-pur ; il avait le don de le surprendre.
Le chef des chevaliers mit de côté ses réflexions pour se reconcentrer sur le dossier du jour. A savoir, la mort du lycan. Ils n’avaient pas beaucoup avancé depuis une semaine. L’autopsie n’avait pas apporté beaucoup d’éléments supplémentaires… Elle confirmait la mort par hémorragie, suite à la blessure à la jugulaire. Les tissus de la plaie était bien partiellement nécrosés, fait étrange et inédit. L’individu était infecté depuis longtemps au moins deux mois. Ce qui coïncidait avec l’attaque d’Emeraude Tsunya, la fiancée de ce pauvre Raphaël.
Le nordique s’empara d’un reçu de caisse ; il provenait d’une pharmacie, qui était fermée pour travaux depuis fin mars. Junya et Raphaël l’avaient trouvé non loin du lieu du drame. Le lycan infecté avait cherché à se procurer des médicaments contre la fièvre, des anti-douleurs et des somnifères. Sachant qu’un lycan ne tombait jamais malade -du moins à sa connaissance- et que son métabolisme résistait fortement à la plupart des drogues connues, cela relevait d’une tentative désespérée d’atténuer des symptômes conséquents. Il était donc déjà infecté à ce moment là, et sans doute pas depuis la veille. Après, Aaren ignorait quelle était la progression de l’infection ; peut-être les effets se faisaient-ils ressentir très rapidement, et de façon conséquente.
Cela faisait beaucoup d’inconnues dans le dossier. Il espérait grandement que la visite de Bradley lui apporterait plus d’élément pour reconstituer le puzzle. En attendant… Il referma le dossier et le rangea dans le tiroir de son bureau. Il ne pouvait malheureusement pas y consacrer tout son temps. D’autres affaires importantes requéraient son attention, et notamment, la formation de Daisuke. Il avait justement une heure à lui consacrer avant la fin de la journée. L’affaire du lycan mort pouvait bien attendre encore un peu.
***
La journée du lendemain se déroula guère différemment du quotidien ; le temps passa très vite. Entre les dossiers des nouveaux candidats -de plus en plus nombreux-, les recrues à assigner à un hunter, les bilans de formation, les rendez-vous, la paperasse administrative… L’agenda du chef des chevaliers étaient toujours très chargé. Surtout qu’il consacrait toujours une heure au lever pour entraînement physique et méditation. Un esprit sain dans un corps sain, comme le disait ce bon vieux dicton.
Finalement, l’heure de son entrevue avec Bradley approchait. Aaren avait donné des consignes claires à ses hommes. Personne ne devait s’alarmer de l’irruption remarquable de l’américain et simplement le prévenir de son arrivée imminente. De toute façon, il avait déjà briefé ses hommes par le passé. Lorsqu’on sang-pur, connu tout du moins, s’invitait dans leurs locaux, ils ne devaient en aucun cas leur barrer la route. Ils n’étaient pas de taille à les affronter s’ils ne venaient pas pacifiquement, et sinon, seul Aaren et son bras droit étaient habilités à traiter avec eux.
Conformément à ses instructions, à quelques minutes de l’heure fixée, son téléphone fixe sonna. C’était le standard, qui l’informait certainement de l’arrivée de Bradley. Il décrocha sans plus attendre.
Hermansson-sama, Dwight Hodgkin-sama vient d’arriver, il se dirige tout droit vers l’ascenseur...
Aaren sourit ; il avait l’habitude des manières quelques peu rustres de son ami. Il ne s’embarrassait jamais des formalités. Cela froissait beaucoup de monde, surtout dans la haute, mais lui s’en fichait.
… et il est accompagné.
Aaren fronça les sourcils. ça, il ne s’y attendait pas. Bradley n’avait mentionné à aucun moment qu’il ne serait pas seul. Tiens donc. Qui pouvait donc être ce mystérieux accompagnateur -ou accompagnatrice ? L’avenir le lui dirait très bientôt. Il remercia l’hôtesse avant de raccrocher, pensif. A peine plus d’une minute plus tard, le vampire fit irruption dans la pièce sans frapper -ça aussi, Aaren avait l’habitude. Le norvégien se leva aussitôt pour l’accueillir main tendue.
Hallo Bradley, kjære venn!
Il lui serra vigoureusement la main, nullement indisposé par la poigne féroce du sang-pur. Puis son regard coula sur l’individu qui entrait à sa suite. Il fronça de nouveau les sourcils. Ah. Mais il connaissait ce visage… N’était-ce pas le hunter qui avait souhaité les rejoindre deux mois auparavant ? S’il n’avait jamais rencontré l’homme en personne, Aaren avait consulté rapidement le dossier lorsque Jorgen l’avait débriefé. Et il y avait sa photo dessus. On ne pouvait que le reconnaître avec son physique si particulier.
Tu ne m'avais pas dit que tu serais accompagné, sacré cachottier.
Bradley enchaîna aussitôt sur les présentations. Il ne lui apprit donc pas le nom du visiteur impromptu -Vilhelm Jarsonfel, un camarade norvégien. En revanche, le qualificatif de fin fut un véritable électrochoc. Il en perdit son japonais.
Unnskyld meg? Lycan-morderen?
Le regard perçant du hunter changea diamétralement. Une fois la nouvelle encaissée, il réalisait tout ce que ça impliquait. L’ordre auquel appartenait le fameux candidat recalé serait donc Renfield. S’il était encore en vie, en parfait état et venu de son plein gré, visiblement, c’était donc que Bradley l’appréciait et ne le considérait pas comme un ennemi, bien au contraire. Voilà qui demandait aussi des éclaircissements.
Je ne savais pas que tu avais ce genre de fréquentations, Bradley...
Sa pique était à double sens ; il faisait allusion au statut de Vilhelm, à la fois Renfield, ordre peu recommandable, et tueur du lycan. Pourtant, l’évaluation psychologique lors de l’entretien avait été plutôt favorable, en dehors de son allégeance conflictuelle. L’esprit en ébullition, Aaren se tourna vers son invité surprise, qui se présenta formellement dans leur langue natale.
Delte glede, Herr Jarsonfel. répondit-il en tendant la main. Jeg ville foretrukket å møte deg under andre omstendigheter …
C’était vrai ; quand Jorgen lui avait parlé de la candidature de cet autre norvégien, il avait été enchanté à l’idée d’avoir un kamerat dans leurs rangs. Il avait vite déchanté quand Jorgen lui avait annoncé le résultat des questions. Il trouvait vraiment dommage qu’un homme de cet trempe fut associé à Renfield. D’autant qu’il venait de Norvège. Les tentacules toxiques de ces fanatiques n’avaient donc aucune limite. Aaren les invita à s'asseoir d’une main.
Je vous en prie, installez vous.
Il se dirigea vers le minibar de la pièce pour sortir une bonne bouteille d’aquavit. Il savait qu’elle aurait du succès auprès des deux hommes. Il posa rapidement trois verres puis la bouteille sur son bureau et entreprit de les servir.
Bien. J’imagine que tu as de bonnes raisons Bradley de m’avoir caché cette information capitale. Cela a certainement un rapport avec ton séjour express chez toi…
Il adressa un regard explicite au vieux vampire, lui laissant entendre qu’il se doutait de quelque chose. Et qu’ils allaient devoir s’expliquer. Enfin, de toute manière, ils étaient forcément là pour ça. Il tendit les verres pleins aux deux protagonistes puis prit place derrière son bureau.
Skoll ! s’exclama-t-il en levant son verre avant d’en prendre une petite gorgée, histoire de marquer le coup. Puis il posa ses coudes sur le bois massif de son bureau et posa l'extrémité de ses doigts contre leurs jumeaux. Alors, dites-moi, je suis impatient d’entendre votre histoire.
Invité
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Lun 9 Mar 2020 - 15:20
Il était facile d’anticiper la surprise d’Aaren quant à la présence de ce cher Vilhelm. Je ne l’avais pas annoncé délibérément. Ce n’était pas tant pour lui faire la surprise que pour être certain de ne pas parler de lui. Tous les réseaux téléphoniques ne sont pas inviolables après tout et il était très possible que Renfield soit aux aguets vis-à-vis de leur norvégien.
Je n’ai pas vraiment toutes les entrées qu’il faudrait pour un téléphone à 100% fiable, surtout pas tant que ce serait l’abruti à la mèche qui sera à la tête des États-Unis. Je me méfie de toute le monde de toute façon. Il valait bien mieux la jouer en douceur et garder pour moi ce que je savais de Vilhelm jusqu’à pouvoir le dire de vive voix à Aaren.
Aussi n’ai-je vraiment rien fait d’autre que d’hausser les épaules de façon totalement nonchalante et ordinaire lorsqu’il souleva la présence de Vilhelm. Il devait le connaître en plus de ça car il m’avait dit avoir postulé pour entrer chez les chevaliers des ombres quelques temps plus tôt. Il avait été recalé après un entretien avec le bras droit d’Aaren. A croire que ce dernier avait des critères plus importants que d’avoir la capacité de tuer et la passion pour cela comme ce cher Vilhelm.
De toute façon il était bien plus amusant de voir littéralement buggé Aaren et en revenir à sa langue maternelle pour être certain d'avoir bien saisi le sens de ma phrase. Le fait est qu’il ne pouvait pas s’attendre à une telle nouvelle, mais bien que je fusse convaincu de ne pas être le seul à savoir pour Vilhelm, personne n'avait su le trouver visiblement après moi.
Je riais de bon cœur lorsqu’il retrouva son sérieux et me fit part de son avis sur la question de mes fréquentations. Le fait est que dans son ton pourtant il y avait quelque chose d’autre que je n’arrivais pas à expliquer. Peut-être avait-il fait une enquête aboutie sur le norvégien et découvert son appartenance à une organisation de fanatiques.
Bradley ▬ Ne te fie pas aux faits mon ami. Ce gars a un bon fond. Le temps viendra bien assez vite pour les têtes de Renfield installés ici de voler dans tous les sens.Il nous fit nous assoir rapidement avant de nous proposer à boire et de nous servir, chose que j’acceptais avec grand plaisir.
Car qu’une chose soit bien claire Aaren, notre accord ne m’empêchera pas de faire un carnage lorsque j'aurais découvert l'endroit où ils se cachent. Mais nous y reviendrons surement.
Je n’avais pas souvent bu de cet alcool, mais je me souviens d’une longue conversation avec les premiers artisans de ce breuvage à l’époque. Des hommes de bien, simples, mais avec l’envie de partager presque sans réserve leur savoir-faire. Je ne me fis pas prier pour trinquer et de boire une bonne rasade de cet alcool si bon au palais.
Toutefois, il n’avait pas tort sur le fond, ce qui montrait bien qu’il avait un vrai talent à la fois d’enquêteur et de leader. Son sens de la répartie étant assez aiguisé, il y avait quelque chose de mordant dans la façon de présenter la chose.
Bradley ▬ C’est vrai, c’était lié. J’étais avec lui ces derniers jours au pays ! Faut dire que tout le monde de dispose pas de bons ordinateurs et de laboratoire de développement d’armement pour faire des analyses poussées.Je n’étais pas homme à faire des manières ou des ronds de jambes, mais j’avais déjà empêché Vilhelm de se présenter lui-même, alors il fallait bien qu'il raconte son histoire lui-même. Comment on lui avait mis l’arme entre les mains et quels ordres il avait bien pu recevoir le soir où il a été chargé de tuer ce lycan.
Mais j‘vais laisser ce grand gaillard te narre le début de l’histoire avant de m’épancher sur la composition de l’arme qui permet de tuer un lycan !
Etilya sur DK RPG
Vilhelm A. Jarlsonfel#104486#104486#104486#104486#104486#104486#104486
Humain - Hunter de l'Ordre Renfield
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Mer 15 Juil 2020 - 18:40
Vikings et Cox Boys - Le temps des réponses
Feat Aaren & Bradley ~
Rien qu’à entendre le qualificatif peu glorieux -enfin, tout dépend du point de vue- dont m’affuble d’emblée le vampire américain, Aaren perd son japonais pour laisser quelques mots de norvégien exprimer sa surprise. Il semble un instant prit de court, mais se ressaisit assez vite pour me dévisager avec méfiance. Nul doute qu’il me connait déjà, de nom ou de réputation, et j’étais préparé au fait que l’homme m’ayant fait passer les entretiens il y a deux mois de cela l’ait mit au courant du déroulé de notre entrevue. Avec une telle organisation, rien ne passe inaperçu, c’était sans nul doute une erreur de vouloir infiltrer les Chevaliers de manière aussi frontale et irréfléchie.
En y repensant, ce Jorgen avait une intuition quasi-infaillible comme s’il pouvait lire dans les pensées. Ceci dit, ça ne m’étonnerait pas vraiment vu le monde dans lequel on vit…
Je ne réagit pas lorsqu’il adresse à Bradley une pique concernant ses fréquentations, faisant sans équivoque référence à ma personne certes peu recommandable aux vues des actes qui m’incriminent. Pique qui provoque une soudaine hilarité bien joviale chez notre ami vampire commun. Le voilà maintenant qui rassure le chef des chasseurs sur ma fiabilité, chose qui je l’avoue me permet un peu de me détendre. Jusqu’ici j’étais crampé comme un soldat au garde à vous, ne sachant réellement où me mettre ou comment me tenir, mais cette intervention volatile m’arrache un soupir rassuré et assuré.
J’hoche la tête lorsque Brad embraye sur les têtes de Renfield qui ne tarderont pas à voler. Il est vrai que je serai parmi les premiers à les arracher de ma hache, mais il est encore trop tôt pour que cela arrive. Beaucoup trop tôt. Les pensées fusent depuis des lunes dans ma tête, des moyens de les décrédibiliser, de récupérer l’esprit de mes anciens camarades encore manipulés par cette sordide organisation. Je ne mentais pas lorsque je disais à Bradley que je lui révèlerait où se trouvent les locaux de mon ancien ordre, pas plus que je ne mentirais à Aaren en lui offrant la même réponse, mais le temps de cette révélation cruciale n’est pas encore arrivé. J’ai encore trop à faire, et trop de bonnes âmes à tenter de sauver.
Her Hermansson s’avance vers moi, plutôt solennel, et m’accueil d’une main tendue. J’avoue que le geste était assez inespéré, j’aurai plutôt pensé à de la méfiance, des menaces, voir une attaque délibérée, mais il semblerait que la confiance que m’accorde Brad pèse largement assez dans la balance pour que je vaille la peine d’être reçu.
Le discours qu’il tient dans notre langue maternelle n’est pas moins bienveillant, loin de là. Je suis du même avis, cette rencontre aurait pu être extraordinaire sous d’autres augures, mais l’ancien moi n’aurait pas su l’apprécier. Quand au nouveau… et bien disons que son lourd bagage ne l’aidera pas pour autant à se faire accepter. Toutefois, je me décide à serrer cette main tendue en bonne et due forme, avec vigueur et fermeté, avant de suivre l’invitation à nous asseoir.
Cependant que le chef de clan et moi nous installons, Aaren se dirige vers un buffet joliment ouvragé pour en sortir une bouteille dont les inscriptions ne sont pas sans me rappeler de nombreux souvenir. Contre mon gré, et en dépit des circonstances, je salive déjà à l’idée de m’enfiler une lampée de cet élixir d’une richesse incroyable issue de la culture de mon pays. L’Aquavit, abréviation d’eau-de-vie, c’est notre Gin à nous autre nordiques. Mon oncle en buvait des litres, principalement parce que c’était l’un des alcools les plus forts et les moins chers à l’époque. J’ai moi aussi commencé par ce breuvage, dont le gout -comme tout alcool- dépendait fortement de la qualité, avant de me passionner pour le whisky.
Mais trêve de rêvasseries, le plaisir de l’alcool ne viendrait surement qu’après les questions amères méritant des réponses. Tandis que Her Hermansson remplit les trois verres sur son bureau, il laisse flotter en suspend une question aux allures de simple remarque concernant le secret de ma venue aux côtés du chef Dwight Hodgkin et de notre récent voyage aux USA. Question dont mon compère aux canines longues s’empresse de réponde positivement tout en trinquant, précisant ma présence à ses côtés. Effectivement, mon expérience de la métallurgie se limite aux seuls métaux que j’use au quotidien, difficile pour un simple forgeron dans mon genre d’effectuer des analyses aussi pointues que celles effectuées dans les labos de ce cher Brad. Les résultats obtenus me laissent encore sur le cul, et se procurer les composants reste du domaine du quasi impossible, mais cet aspect de la question attendra, puisque Bradley me tend une perche phénoménale en me laissant la parole. Le but étant simple : présenter en détail mon histoire et le pourquoi du comment mon cul se retrouve posé sur une chaise dans le bureau d’Aaren aujourd’hui.
J’inspire longuement, étonnement sans avoir bu une goutte du verre que je tiens en mains, réfléchissant à la tournure de ma première phrase. Après tout, jusque là le chef des chevaliers ne connait de moi que le portrait certainement dépeint par Jorgen et les à-prioris augurés par mon acolyte vampire. S’il était une façon simple d’expliquer la chose, elle ne vient clairement pas à l’esprit. Seule me revient ma promesse à Mia de ne plus jamais mentir, et il me semble que le moment est tout à fait adéquat pour commencer à l’honorer. J’expire donc doucement, décidé à exposer toute la vérité pour la toute première fois, et le récit promet d’être long.
« Her Hermansson, Bradley, ce que je m’apprête à vous dire personne ne l’sait hors Renfield. Mais pour pouvoir vous l’expliquer faut que j’remonte à une époque où j’étais pas encore des leurs. »
Je prends deux secondes pour me plonger dans ma mémoire, porte ouverte vers des souvenirs lointains dont la plupart restent douloureux. Mais quitte à répondre aux questions que se posent deux des personnes les plus importantes du monde des ombres, autant mettre le paquet.
« Comme vous le savez tout deux, je suis Norvégien d’origine. J’suis né à Øvre Årdal dans une famille de riche marchands, éducation aristocratique et tout ce qui s’en suis, j’vous passe les détails. La vérité c’est que j’descend d’une grande lignée de chasseurs de vampire, de plusieurs millénaires, et que notre arme de famille s’est accoutumée à notre sang. Elle n’obéit plus qu’à un descendant Jarlsonfel, « les argentés » comme mon oncle nous appelle. »
Lentement, je glisse ma main dans mon dos et empoigne le manche de ma hache noire. Avec tout autant de délicatesse pour montrer que je ne présente aucun danger, je l’extirpe de son fourreau pour la poser sur le bureau d’Aaren.
« Voici Hecatomb, la hache noire, mon arme. J’ai été formé par mon oncle, son ancien porteur, et j’ai hérité d’elle à tout juste 16 ans sans avoir trop le choix. J’étais l’ainé d’une famille de 3 enfants, mais j’ai perdu l’un de mes petits frères et l’autre a été amputé des deux pieds, tout ça à cause d’un vampire qui sévissait dans la région. J’étais jeune, idiot, impulsif, et cet épisode de ma vie m’a conduit à vouer une haine farouche à la race des vampires. »
Je jette un oeil sur Bradley, stoïque comme à son habitude. Je lui avais brièvement parlé de cette histoire sans pour autant rentrer dans les détails, et je savais qu’il pourrait comprendre. Après tout, un level E reste un monstre même pour ses pairs. Je tourne le regard vers Aaren, la partie suivante pouvant lui apporter les réponses qu’il attend, voyant au fond de ses yeux toutes les questions qu’il peut se poser.
« J’ai été le chef d’orquestre de pas mal de massacres au pays, je marchais à la haine et tuait tout ce qui pouvait sucer du sang de près ou de loin. J’étais aveuglé par la rancoeur, et au final c’est devenu un mode de vie qui ne m’a jamais quitté, et j’ai fini par attirer l’attention d’un organisation. Renfield. J’en avais entendu parler par-ci par-là, sans jamais m’attarder sur les ragots, mais quand une organisation aussi secrète que puissante fait appel à vos services en échange d’adresse et de noms à exécuter, c’était dur de résister. C’est comme ça qu’ils m’ont eu. »
Je m’arrête une seconde, le temps de reprendre mon souffle qui devenait presque court sous l’appréhension et de laisser quelques instant aux autres pour entériner les infos déjà dévoilées.
« Je suis arrivé au Japon en 2015 sans même maitriser la langue, dans l’unique but de faire la seule chose pour laquelle j’étais vraiment bon. J’apprends vite, j’suis du genre efficace, et en à peine un an je suis arrivé au grade le plus élevé qu’un outsider peut atteindre, celui d’officier inférieur. J’en avais clairement rien à branler d’être considéré comme de la chair à canon, mais posséder une arme et savoir s’en servir est généralement suffisent pour se faire une place, en plus de la paie qui était sensiblement plus attrayante. Mais le plus important, c’est l’accès à l’information. »
J’allais rentrer dans le vif du sujet, alors un peu de remontant ne serait pas de trop. Je porte jusqu’à mon nez le verre et hume profondément les effluves éthyliques délicates qui s’en dégagent, avant d’y tremper mes lèvres. La chaleur se diffuse instantanément sur mon palais, revigorant l’homme jusqu’au tréfonds de son âme. « La première pour décrasser, les autres pour apprécier. » disait mon oncle, et par Odin rien n’a jamais été plus vrai.
« Vous n’avez pas idée de comment fonctionne réellement Renfield. C’est un système grosso-merdo familial et pyramidal, basé sur l’eugénisme et la religion. C’est des adorateurs de Dieu, et par Dieu j’entend celui qui a laissé son gosse crever sur une croix. En bref ils manipulent la génétique pour créer des super-hunters et n’hésitent pas à enlever des femmes pour les transformer en mères pondeuses et des enfants dont les gênes sont prometteurs. Les progénitures ont un destin tout tracé avant même leur naissance en fonction de leurs gênes, ou un truc du genre. Les plus forts deviennent Hunter, et croyez moi ils en ont un sacré nombre. »
J’ai jamais été bon pour le bla-bla, du coup je largue la bombe avec un condensé d’infos comme elles me viennent à l’esprit, et on développera plus tard au rythme des questions. Il me reste deux ou trois choses à dire avant de laisser leurs esprits grouillants faire de boulot d’investigation. Naturellement, je répondrait à toutes leurs question. Enfin, toutes sauf une.
« Ils estiment le nombre d’arme anti-vampire existantes à environ 2000 unités, celles en leur possession dépassent les stocks accumulés de la plupart de toutes les autres organisations de chasseurs réunis. Heureusement ils ignorent encore le processus de fabrication de ces armes, et je dois avouer que j’ai passé des années à essayer de percer ce secret moi-même, sans résultats probants pour le moment. Ceci dit ils ont mis au point un autre type d’arme pour résoudre un problème dont ils sont en partie responsable. »
Je rive mon regard argenté à celui glacial de Aaren.
« Les lycans, c’est eux qui sont responsables. Renfield est derrière les expériences et la création des loup-garous, me demandez pas comment, j’en sais foutre rien. Une chose est sure cependant, enfin… à peu près sure, c’est qu’ils y sont pour rien pour le virus. Mais ils ont créés une arme capable de tuer les lycans, une arme que j’ai eu entre les mains et dont j’imagine vous avez pu observer les dégâts occasionnés. »
Je m’adosse au siège en soufflant, surement par dépit. La suite me met toujours mal à l’aise, rappelant des moments difficiles et des erreurs que je regrette toujours.
« Cette arme… je ne voulait la laisser à personne d’autre. Non pas que je mourrais d’envie de tuer un lycan, loin de là. Si un autre Hunter l’avaient eu en main, il aurait fait du mal à un lycan sain, et je refuse que ça arrive. Ceci dit, j’ai pas eu le choix, sauf pour la cible. Ils doutent de moi depuis un peu plus d’un an, pour diverses raisons. La principale étant que j’ai perdu foi en leurs motivation en rencontrant mon actuel meilleur ami. Je vous passe les détails -sauf si ils vous intéressent- et la longue histoire, mais la personne dont je suis le plus proche et ce depuis plus de 35 ans, c’est Alessio Di Altiero, chef du clan Di Altiero, mon meilleur et plus vieil ami. » Je m’arrête un instant, posant un léger silence étrangement respecté religieusement par mes deux compagnons de l’instant. « Toujours est-il qu’ils m’ont convié il y a un peu plus d’un mois, m’ont remis cette arme et une mission simple : tester son efficacité. J’avais déjà fait la connaissance de mon Alpha, ce qui a conditionné mon choix de cible. Je pense que… ouais, c’est à ce moment que j’ai dérapé, et que j’ai perdu le contrôle. J’ai jamais rien voulu de ce merdier, mais j’ai plus d’autre choix que de l’arranger par moi-même. »
Je sais que je n’ai éclairé que la partie émergée de l’iceberg, et que bon nombre de révélations méritent des précisions, mais autant parler ne me ressemble pas et j’avoue être légèrement confus. Je m’étais pourtant préparé à tout dévoiler, mais les mots et les pensées se mêlent et se mélangent trop pour que je puisse les présenter de manière concordante. J’ai soulevé de nombreux points, les questions feront le reste, et qui sait peut-être pourront-elles rappeler à ma mémoire des détails qui en cet instant me font défaut.
En y repensant, ce Jorgen avait une intuition quasi-infaillible comme s’il pouvait lire dans les pensées. Ceci dit, ça ne m’étonnerait pas vraiment vu le monde dans lequel on vit…
Je ne réagit pas lorsqu’il adresse à Bradley une pique concernant ses fréquentations, faisant sans équivoque référence à ma personne certes peu recommandable aux vues des actes qui m’incriminent. Pique qui provoque une soudaine hilarité bien joviale chez notre ami vampire commun. Le voilà maintenant qui rassure le chef des chasseurs sur ma fiabilité, chose qui je l’avoue me permet un peu de me détendre. Jusqu’ici j’étais crampé comme un soldat au garde à vous, ne sachant réellement où me mettre ou comment me tenir, mais cette intervention volatile m’arrache un soupir rassuré et assuré.
J’hoche la tête lorsque Brad embraye sur les têtes de Renfield qui ne tarderont pas à voler. Il est vrai que je serai parmi les premiers à les arracher de ma hache, mais il est encore trop tôt pour que cela arrive. Beaucoup trop tôt. Les pensées fusent depuis des lunes dans ma tête, des moyens de les décrédibiliser, de récupérer l’esprit de mes anciens camarades encore manipulés par cette sordide organisation. Je ne mentais pas lorsque je disais à Bradley que je lui révèlerait où se trouvent les locaux de mon ancien ordre, pas plus que je ne mentirais à Aaren en lui offrant la même réponse, mais le temps de cette révélation cruciale n’est pas encore arrivé. J’ai encore trop à faire, et trop de bonnes âmes à tenter de sauver.
Her Hermansson s’avance vers moi, plutôt solennel, et m’accueil d’une main tendue. J’avoue que le geste était assez inespéré, j’aurai plutôt pensé à de la méfiance, des menaces, voir une attaque délibérée, mais il semblerait que la confiance que m’accorde Brad pèse largement assez dans la balance pour que je vaille la peine d’être reçu.
Le discours qu’il tient dans notre langue maternelle n’est pas moins bienveillant, loin de là. Je suis du même avis, cette rencontre aurait pu être extraordinaire sous d’autres augures, mais l’ancien moi n’aurait pas su l’apprécier. Quand au nouveau… et bien disons que son lourd bagage ne l’aidera pas pour autant à se faire accepter. Toutefois, je me décide à serrer cette main tendue en bonne et due forme, avec vigueur et fermeté, avant de suivre l’invitation à nous asseoir.
Cependant que le chef de clan et moi nous installons, Aaren se dirige vers un buffet joliment ouvragé pour en sortir une bouteille dont les inscriptions ne sont pas sans me rappeler de nombreux souvenir. Contre mon gré, et en dépit des circonstances, je salive déjà à l’idée de m’enfiler une lampée de cet élixir d’une richesse incroyable issue de la culture de mon pays. L’Aquavit, abréviation d’eau-de-vie, c’est notre Gin à nous autre nordiques. Mon oncle en buvait des litres, principalement parce que c’était l’un des alcools les plus forts et les moins chers à l’époque. J’ai moi aussi commencé par ce breuvage, dont le gout -comme tout alcool- dépendait fortement de la qualité, avant de me passionner pour le whisky.
Mais trêve de rêvasseries, le plaisir de l’alcool ne viendrait surement qu’après les questions amères méritant des réponses. Tandis que Her Hermansson remplit les trois verres sur son bureau, il laisse flotter en suspend une question aux allures de simple remarque concernant le secret de ma venue aux côtés du chef Dwight Hodgkin et de notre récent voyage aux USA. Question dont mon compère aux canines longues s’empresse de réponde positivement tout en trinquant, précisant ma présence à ses côtés. Effectivement, mon expérience de la métallurgie se limite aux seuls métaux que j’use au quotidien, difficile pour un simple forgeron dans mon genre d’effectuer des analyses aussi pointues que celles effectuées dans les labos de ce cher Brad. Les résultats obtenus me laissent encore sur le cul, et se procurer les composants reste du domaine du quasi impossible, mais cet aspect de la question attendra, puisque Bradley me tend une perche phénoménale en me laissant la parole. Le but étant simple : présenter en détail mon histoire et le pourquoi du comment mon cul se retrouve posé sur une chaise dans le bureau d’Aaren aujourd’hui.
J’inspire longuement, étonnement sans avoir bu une goutte du verre que je tiens en mains, réfléchissant à la tournure de ma première phrase. Après tout, jusque là le chef des chevaliers ne connait de moi que le portrait certainement dépeint par Jorgen et les à-prioris augurés par mon acolyte vampire. S’il était une façon simple d’expliquer la chose, elle ne vient clairement pas à l’esprit. Seule me revient ma promesse à Mia de ne plus jamais mentir, et il me semble que le moment est tout à fait adéquat pour commencer à l’honorer. J’expire donc doucement, décidé à exposer toute la vérité pour la toute première fois, et le récit promet d’être long.
« Her Hermansson, Bradley, ce que je m’apprête à vous dire personne ne l’sait hors Renfield. Mais pour pouvoir vous l’expliquer faut que j’remonte à une époque où j’étais pas encore des leurs. »
Je prends deux secondes pour me plonger dans ma mémoire, porte ouverte vers des souvenirs lointains dont la plupart restent douloureux. Mais quitte à répondre aux questions que se posent deux des personnes les plus importantes du monde des ombres, autant mettre le paquet.
« Comme vous le savez tout deux, je suis Norvégien d’origine. J’suis né à Øvre Årdal dans une famille de riche marchands, éducation aristocratique et tout ce qui s’en suis, j’vous passe les détails. La vérité c’est que j’descend d’une grande lignée de chasseurs de vampire, de plusieurs millénaires, et que notre arme de famille s’est accoutumée à notre sang. Elle n’obéit plus qu’à un descendant Jarlsonfel, « les argentés » comme mon oncle nous appelle. »
Lentement, je glisse ma main dans mon dos et empoigne le manche de ma hache noire. Avec tout autant de délicatesse pour montrer que je ne présente aucun danger, je l’extirpe de son fourreau pour la poser sur le bureau d’Aaren.
« Voici Hecatomb, la hache noire, mon arme. J’ai été formé par mon oncle, son ancien porteur, et j’ai hérité d’elle à tout juste 16 ans sans avoir trop le choix. J’étais l’ainé d’une famille de 3 enfants, mais j’ai perdu l’un de mes petits frères et l’autre a été amputé des deux pieds, tout ça à cause d’un vampire qui sévissait dans la région. J’étais jeune, idiot, impulsif, et cet épisode de ma vie m’a conduit à vouer une haine farouche à la race des vampires. »
Je jette un oeil sur Bradley, stoïque comme à son habitude. Je lui avais brièvement parlé de cette histoire sans pour autant rentrer dans les détails, et je savais qu’il pourrait comprendre. Après tout, un level E reste un monstre même pour ses pairs. Je tourne le regard vers Aaren, la partie suivante pouvant lui apporter les réponses qu’il attend, voyant au fond de ses yeux toutes les questions qu’il peut se poser.
« J’ai été le chef d’orquestre de pas mal de massacres au pays, je marchais à la haine et tuait tout ce qui pouvait sucer du sang de près ou de loin. J’étais aveuglé par la rancoeur, et au final c’est devenu un mode de vie qui ne m’a jamais quitté, et j’ai fini par attirer l’attention d’un organisation. Renfield. J’en avais entendu parler par-ci par-là, sans jamais m’attarder sur les ragots, mais quand une organisation aussi secrète que puissante fait appel à vos services en échange d’adresse et de noms à exécuter, c’était dur de résister. C’est comme ça qu’ils m’ont eu. »
Je m’arrête une seconde, le temps de reprendre mon souffle qui devenait presque court sous l’appréhension et de laisser quelques instant aux autres pour entériner les infos déjà dévoilées.
« Je suis arrivé au Japon en 2015 sans même maitriser la langue, dans l’unique but de faire la seule chose pour laquelle j’étais vraiment bon. J’apprends vite, j’suis du genre efficace, et en à peine un an je suis arrivé au grade le plus élevé qu’un outsider peut atteindre, celui d’officier inférieur. J’en avais clairement rien à branler d’être considéré comme de la chair à canon, mais posséder une arme et savoir s’en servir est généralement suffisent pour se faire une place, en plus de la paie qui était sensiblement plus attrayante. Mais le plus important, c’est l’accès à l’information. »
J’allais rentrer dans le vif du sujet, alors un peu de remontant ne serait pas de trop. Je porte jusqu’à mon nez le verre et hume profondément les effluves éthyliques délicates qui s’en dégagent, avant d’y tremper mes lèvres. La chaleur se diffuse instantanément sur mon palais, revigorant l’homme jusqu’au tréfonds de son âme. « La première pour décrasser, les autres pour apprécier. » disait mon oncle, et par Odin rien n’a jamais été plus vrai.
« Vous n’avez pas idée de comment fonctionne réellement Renfield. C’est un système grosso-merdo familial et pyramidal, basé sur l’eugénisme et la religion. C’est des adorateurs de Dieu, et par Dieu j’entend celui qui a laissé son gosse crever sur une croix. En bref ils manipulent la génétique pour créer des super-hunters et n’hésitent pas à enlever des femmes pour les transformer en mères pondeuses et des enfants dont les gênes sont prometteurs. Les progénitures ont un destin tout tracé avant même leur naissance en fonction de leurs gênes, ou un truc du genre. Les plus forts deviennent Hunter, et croyez moi ils en ont un sacré nombre. »
J’ai jamais été bon pour le bla-bla, du coup je largue la bombe avec un condensé d’infos comme elles me viennent à l’esprit, et on développera plus tard au rythme des questions. Il me reste deux ou trois choses à dire avant de laisser leurs esprits grouillants faire de boulot d’investigation. Naturellement, je répondrait à toutes leurs question. Enfin, toutes sauf une.
« Ils estiment le nombre d’arme anti-vampire existantes à environ 2000 unités, celles en leur possession dépassent les stocks accumulés de la plupart de toutes les autres organisations de chasseurs réunis. Heureusement ils ignorent encore le processus de fabrication de ces armes, et je dois avouer que j’ai passé des années à essayer de percer ce secret moi-même, sans résultats probants pour le moment. Ceci dit ils ont mis au point un autre type d’arme pour résoudre un problème dont ils sont en partie responsable. »
Je rive mon regard argenté à celui glacial de Aaren.
« Les lycans, c’est eux qui sont responsables. Renfield est derrière les expériences et la création des loup-garous, me demandez pas comment, j’en sais foutre rien. Une chose est sure cependant, enfin… à peu près sure, c’est qu’ils y sont pour rien pour le virus. Mais ils ont créés une arme capable de tuer les lycans, une arme que j’ai eu entre les mains et dont j’imagine vous avez pu observer les dégâts occasionnés. »
Je m’adosse au siège en soufflant, surement par dépit. La suite me met toujours mal à l’aise, rappelant des moments difficiles et des erreurs que je regrette toujours.
« Cette arme… je ne voulait la laisser à personne d’autre. Non pas que je mourrais d’envie de tuer un lycan, loin de là. Si un autre Hunter l’avaient eu en main, il aurait fait du mal à un lycan sain, et je refuse que ça arrive. Ceci dit, j’ai pas eu le choix, sauf pour la cible. Ils doutent de moi depuis un peu plus d’un an, pour diverses raisons. La principale étant que j’ai perdu foi en leurs motivation en rencontrant mon actuel meilleur ami. Je vous passe les détails -sauf si ils vous intéressent- et la longue histoire, mais la personne dont je suis le plus proche et ce depuis plus de 35 ans, c’est Alessio Di Altiero, chef du clan Di Altiero, mon meilleur et plus vieil ami. » Je m’arrête un instant, posant un léger silence étrangement respecté religieusement par mes deux compagnons de l’instant. « Toujours est-il qu’ils m’ont convié il y a un peu plus d’un mois, m’ont remis cette arme et une mission simple : tester son efficacité. J’avais déjà fait la connaissance de mon Alpha, ce qui a conditionné mon choix de cible. Je pense que… ouais, c’est à ce moment que j’ai dérapé, et que j’ai perdu le contrôle. J’ai jamais rien voulu de ce merdier, mais j’ai plus d’autre choix que de l’arranger par moi-même. »
Je sais que je n’ai éclairé que la partie émergée de l’iceberg, et que bon nombre de révélations méritent des précisions, mais autant parler ne me ressemble pas et j’avoue être légèrement confus. Je m’étais pourtant préparé à tout dévoiler, mais les mots et les pensées se mêlent et se mélangent trop pour que je puisse les présenter de manière concordante. J’ai soulevé de nombreux points, les questions feront le reste, et qui sait peut-être pourront-elles rappeler à ma mémoire des détails qui en cet instant me font défaut.
Révélations amères
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Ven 14 Aoû 2020 - 20:47
Bradley se montra transparent sur ses intentions concernant l'ordre Renfield. Le chef des chevaliers retint une grimace. Bien qu'il reconnaissait cet ordre rival comme extrêmement dangereux, il n'était pas pour autoriser un massacre. Certains n'étaient que des sous-fifres lobotomisés envoyés comme chaire à canon. Néanmoins, il savait que l'américain ne lui laissait pas le choix. Que pouvait-il faire pour raisonner un chef de clan comme lui ? Pas grand chose.
Après quoi, le cowboy confirma ses soupçons. Sa présence ici avec ce hunter de Renfield -enfin, ex Renfield- avait un lien direct avec son aller-retour aux Etats-Unis. Et leurs langues se déliant, il comprit que leur court séjour leur avait permis d'en apprendre plus sur l'arme capable de tuer les lycans. Aussi fut-il particulièrement attentif au discours imminent de son camarade norvégien, son regard céleste rivé sur le colosse.
Vilhelm commença par remonter dans le temps, apportant quelques explications sur sa lignée. Les yeux d'Aaren se posèrent sur la hache lorsque son possesseur l'exposa sur son bureau. Le chevalier put apprécier la finesse de sa lame, et il sentait rien qu'en la fixant ce semblant de conscience qu'elle avait développé au fil des siècles, à l'instar de Stillhet. Il était vraiment dommage qu'une famille si ancienne fût restée loin des chevaliers. Ils auraient pu leur apporter beaucoup, et surtout, ils auraient évité leur lobotomisation. Enfin, celle de Vilhelm en tout cas.
Aaren lui adressa un regard compatissant lorsqu'il mentionna le drame qui avait frappé sa famille. Nombreux étaient ceux qui avaient perdu quelqu'un à cause des vampires. Pour autant, tous ne cédaient pas à l'hérésie meurtrière colportée par les hunters comme ceux de Renfield. Dans son cas, il avait eu la chance de croiser la route de son père adoptif, le précédent chef des chevaliers, qui lui avait tout appris, et notamment à faire la part des choses.
A partir de là, Aaren imaginait bien la suite des événements ; Vilhelm se faisant remarquer par l'ordre Renfield, grâce à ses exploits sanguinaires localisés en Norvège et dans les contrées adjacentes. Il lui sembla d'ailleurs faire le lien avec une certaine rumeur, mentionnant un colosse au regard fou qui tuait tout vampire passant à la portée de sa hache noir. L'histoire le nommait "bûcheron pourpre", du fait de son arme particulier et des cadavres qu'il laissait derrière lui.
"Den lilla trelastjakken", commenta-t-il d'une voix songeuse. "Le bûcheron pourpre. J'imagine que vous êtes à l'origine de cette légende urbaine ?"
Vilhelm n'eut pas besoin de répondre pour confirmer. Il enchaîna rapidement, pour déboucher sur les circonstances de son arrivée au Japon. Aaren retint un soupir de lassitude. Profiter des compétences exceptionnelles d'un homme comme lui pour en faire un boucher sans ambition… quel formidable gâchis. Il se demanda comment un hunter aussi extrémiste que lui en était venu à douter, remettre en question ses actes pour finalement ouvrir les yeux sur la réalité.
Il rangea cette question dans un coin de son esprit, les informations sur Renfield présentant nettement plus d'intérêt pour lui. Son attention se fit croissante à mesure que Vilhelm avançait. Il confirma malheureusement certaines hypothèses qu'il avait dressé ces dernières années à leur sujet. L'enlèvement d'enfant et l'eugénisme. Néanmoins, la manipulation génétique pour former des super soldats, c'était nouveau. Aaren plissa les yeux, préoccupé. Jusqu'où la folie de leur hérésie conduirait le monde ?
Le regard d'Aaren s'alluma lorsqu'il mentionna sa quête pour découvrir le secret de fabrication de leurs armes. Voilà qui était intéressant. Il esquissa un sourire éphémère. Plus cette conversation se prolongeait, plus il décelait d'avantages à une future collaboration. Le rapport psychologique de Jorgen avait relevé une unique contrainte, fatale à son embauche : son appartenance cachée à une autre organisation, mettant en doute sa réelle motivation pour les rejoindre. Mais à présent qu'il les avait trahi, il n'y avait plus d'objection à son recrutement. Et il lui faudrait bien un ordre tel que les chevaliers de l'ombre pour le protéger, à l'avenir. Il était devenu une cible mouvante pour son ancienne patrie.
Finalement, ils en venaient à l'arme capable d'occir les lycans. L'implication de Renfield fut ainsi confirmée tant dans la mort du lycan au Sénat, que dans la conception de la dague qui lui avait fauché la vie. Aaren ne broncha pas lorsque Vilhelm livra la responsabilité de Renfield sur la création des lycans. Bradley l'avait déjà mis au courant quelques années auparavant. En revanche, il fronça les sourcils en entendant parler de leur "innocence" concernant l'origine du virus. C'était pourtant l'hypothèse la plus plausible qu'il avait dressé, partagée avec d'autres vampires. Encore une question à remettre pour plus tard.
Mais lorsqu'il mentionna son indéfectible amitié avec le chef de clan italien, le chevalier haussa ses deux sourcils, à la fois surpris et impressionné. Décidément, ce Vilhelm regorgeait de ressources. Comment deux personnages que tout opposaient, voués à s'entretuer, en étaient arrivés à se lier comme les deux doigts de la main ? Une nouvelle question peu pertinente qu'il se réservait pour une autre occasion.
"Mon alpha". Aaren tiqua. Ainsi donc, il était devenu un lycan ? Il glissa un regard sur Bradley, blasé. Décidément, l'américain avait le chic pour lui cacher des informations importantes. Il avait désormais une petite idée de la raison qui l'avait poussé à retourner sa veste. Le ton employé ne laissait que peu de place au doute. Il garda le silence de longues secondes, le menton logé entre ses pouces et ses indexs, digérant la quantité d'informations qu'il venait de recevoir.
"Eh bien, quelle histoire. Elle répond à certaines questions, tout en soulevant de nombreuses autres. J'espère que vous ne comptez pas vous arrêter là, car je ne vous laisserai pas quitter cette pièce sans avoir eu la chute. Et c'est valable pour vous deux."
Sa main gauche quitta son menton pour saisir le verre d'aquavit et il vida le peu d'alcool qu'il restait au fond.
"Avant de poursuivre, vous pourriez éclairer ma lanterne sur quelques détails. Pour commencer, cet alpha que vous mentionnez, je suppose qu'il… ou plus vraisemblablement "elle", est la principale raison qui vous a poussé à changer de camp ?"
Touché. Aaren obtint la réaction attendue, et un regard vers Bradley confirma ses soupçons. Son expression se nuança d'une légère pointe d'espièglerie. Ah, l'amour. Une raison plus que suffisante pour bousculer habitudes et allégeances. Quelle chance que cette femme eut croisé la route du bûcheron. Elle avait précipité son changement de camp, leur octroyant un avantage non négligeable.
"Bien sûr, en plus de Bradley, votre meilleur ami pèse beaucoup dans la balance. Un hunter, ex Renfield, désormais lycan, ami avec non pas un, mais deux chefs de clan. Voilà qui est inhabituel. Vous êtes décidément plein de surprises, cher Vilhelm. J'espère que vous me raconterez cette histoire à l'occasion."
Le visage du norvégien retrouva tout son sérieux alors qu'il en venait à une autre question, bien plus importante.
"Vous avancez que Renfield n'a rien à voir avec ce virus. Qu'est-ce qui vous le dit ? Bradley vous l'a peut-être appris, je travaille assidûment à la résolution de cette affaire. Toute information à ce sujet, et plus généralement tout ce qui concerne Renfield, me serait grandement utile. D'autant que les maigres indices en ma possession tendent à désigner Renfield comme responsables. Avez-vous des preuves de leur innocence ? "
Ce n'était pas l'objet de leur visite, mais tant qu'à faire, autant récupérer un maximum d'informations sur cet ennemi invisible. S'il était vraiment hors de cause, il pourrait tourner ses efforts sur les autres pistes, lui faisant gagner du temps. Et c'était une denrée précieuse ces temps-ci.
Invité
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Ven 14 Aoû 2020 - 22:06
Je vis bien à la tête d'Aaren qu'il n'approuvait pas mes derniers mots, sur l'idée de faire un véritable carnage chez les Renfield. Ce n’était pas évident en réalité de me positionner vis-à-vis de cette histoire. Je n’ai en réalité pas grand intérêt à faire le ménage sinon de le faire parce que personne d'autre n’avait l’air assez compétent pour le faire. Si Aaren voulait s’en charger avec ses hommes, ou si les lycans le faisaient eux-mêmes, alors je m'effacerai bien volontiers de l'équation pour quitter ce pays de merde et rentrer chez moi. La seule chose qui pourrait faire pencher la balance serait pour plus tard dans la soirée, car j’avais une entrevue de prévue pour une alliance avec une meute.
Le passé du chasseur n’avait que peu d’importance. Pas que son avenir en avait plus, mais maintenant qu’il n’était plus humain, il était devenu nettement moins dérisoire à mes yeux. Il faut dire que leur existence est si... éphémère. En tout cas, c’était un homme de noble naissance ayant acquis sa noblesse par ses actes récents seulement à mon sens. Un véritable berserker frénétique descendant surement de puissants guerriers que j’avais peut-être côtoyé lors de mon passage dans cette région du globe où l’on avait fini par me considérer comme étant Sigurd le héros légendaire pourfendeur de dragon.
Il marqua le fait que nous ne pouvions pas savoir comment cela se passait au sein de Renfield, mais en réalité j’en avais une idée assez proche de ce qu’il put nous décrire. Quant à Aaren, il devait avoir également une documentation assez poussée sur eux, autant que cela était possible. Le reste était de la déduction éclairée.
2000 le chiffre était donc posé. Une vague idée du nombre de potentiels chasseurs pouvant mettre fin aux jours d’un vampire et rien de plus. C’était terrible peu en réalité de point de vue, surtout avec le nombre que j’avais déjà été capable de tuer par le passer en une même occasion.
Aux mots du colosse argenté sur la provenance des loup-garous je ne pus pas m’empêcher de laisser filer quelques mots à ce propos.
Il y avait maintenant peu de chance que j’intervienne si on arrivait à les trouver, car les lycans s’en chargeraient surement... surtout avec Vilhelm voulant réparer ses fautes.
Contrairement à moi, Aaren avait attendu que Vilhelm semble s’arrêter dans son histoire avant de prendre la parole. Il espérait en savoir un peu plus sur tout ce qui avait été dit ici par son homologue norvégien.
Je lui ai lancé un léger regard approbateur lorsqu’il formula la spéculation sur l’origine du revirement du chasseur venu le voir pour livrer tout un tas d’informations. L’amour était le maître mot de beaucoup de personnes dans ce monde et bien peu de chose à mon regard pour le moment encore. Je ne dis pas que je n’aime pas les gens qui sont important pour moi, mais rien qui n’arrive à transcender mes convictions au point de me sortir d’elles. A moins que ce ne soit tout simplement parce que j’étais dans le vrai dans tous les aspects de ma vie.
Avant de laisser répondre Vilhelm à la question directe d’Aaren, il me fallait intervenir moi aussi, ne pouvant me contenir.
Le passé du chasseur n’avait que peu d’importance. Pas que son avenir en avait plus, mais maintenant qu’il n’était plus humain, il était devenu nettement moins dérisoire à mes yeux. Il faut dire que leur existence est si... éphémère. En tout cas, c’était un homme de noble naissance ayant acquis sa noblesse par ses actes récents seulement à mon sens. Un véritable berserker frénétique descendant surement de puissants guerriers que j’avais peut-être côtoyé lors de mon passage dans cette région du globe où l’on avait fini par me considérer comme étant Sigurd le héros légendaire pourfendeur de dragon.
Il marqua le fait que nous ne pouvions pas savoir comment cela se passait au sein de Renfield, mais en réalité j’en avais une idée assez proche de ce qu’il put nous décrire. Quant à Aaren, il devait avoir également une documentation assez poussée sur eux, autant que cela était possible. Le reste était de la déduction éclairée.
Bradley ▬ Il faut au moins reconnaître que depuis qu'ils pratiquent l’eugénisme, je m’amuse un peu plus à les tuer. Autant dire que leur dernière attaque avec ces supers chasseurs avait été particulièrement amusante de mon point de vue.C’était peut-être cynique et je m'attendais à des regards incrédules et sombres d’avance de la part des deux autres interlocuteurs. Toutefois il ne fallait pas se mentir à soi-même. Nous sommes tous autant que nous sommes des animaux. Les vampires sont juste des prédateurs calibrés pour être celui de l'Homme.
2000 le chiffre était donc posé. Une vague idée du nombre de potentiels chasseurs pouvant mettre fin aux jours d’un vampire et rien de plus. C’était terrible peu en réalité de point de vue, surtout avec le nombre que j’avais déjà été capable de tuer par le passer en une même occasion.
Aux mots du colosse argenté sur la provenance des loup-garous je ne pus pas m’empêcher de laisser filer quelques mots à ce propos.
Bradley ▬ Oui avec l’aide du savoir de Shidara, des cheptels d’humains fanatiques à la botte des Izbranov et des fonds colossaux de mon propre clan...Il y avait toujours cette tâche sur le tableau qui ne partirait jamais au grand jamais. C'était en partie pour cette raison que j’étais venu au Japon pour faire le ménage. Pas uniquement parce qu’un lycan infecté par ce virus était venu sur mon territoire et que cela aurait pu dégénérer. Mais en entendant Vilhelm parler de vouloir réparer tout le merdier qu’il avait foutu alors que ce n’était pas sa faute, j’ai compris. De toute façon les lycans étaient une réalité qu’on ne pourrait jamais effacer, tout comme les laboratoires et ce qu’il s’était passé là-bas. Que je le veuille ou non cela resterait dans l’histoire de mon clan. Je ne suis en rien responsable de tout ça, mais je m’étais impliqué. En réalité, je n’avais rien à faire dans tout ce merdier et ce n’était pas à moi de faire tomber Renfield ici.
Il y avait maintenant peu de chance que j’intervienne si on arrivait à les trouver, car les lycans s’en chargeraient surement... surtout avec Vilhelm voulant réparer ses fautes.
Contrairement à moi, Aaren avait attendu que Vilhelm semble s’arrêter dans son histoire avant de prendre la parole. Il espérait en savoir un peu plus sur tout ce qui avait été dit ici par son homologue norvégien.
Je lui ai lancé un léger regard approbateur lorsqu’il formula la spéculation sur l’origine du revirement du chasseur venu le voir pour livrer tout un tas d’informations. L’amour était le maître mot de beaucoup de personnes dans ce monde et bien peu de chose à mon regard pour le moment encore. Je ne dis pas que je n’aime pas les gens qui sont important pour moi, mais rien qui n’arrive à transcender mes convictions au point de me sortir d’elles. A moins que ce ne soit tout simplement parce que j’étais dans le vrai dans tous les aspects de ma vie.
Avant de laisser répondre Vilhelm à la question directe d’Aaren, il me fallait intervenir moi aussi, ne pouvant me contenir.
Bradley ▬ Je suis d’accord avec Hermansson. Le virus est sans doute de leur fait pour une raison ou une autre. Ce n’est pas parce que tu n’es pas au courant que ce n’est pas eux.
Tout me pousse à penser que chaque branche de leur organisation est compartimentée et que seules quelques personnes même au sein d'un même complexe sont au courant de tout et que pour la plupart c’est l’ignorance de ce qu’il se passe d’un pôle à l'autre.
Tu évoquais mon ami leur façon de manipuler la génétique pour faire des supers soldats, de reproduire les meilleurs entre eux etc etc, chose à laquelle j’avais réagi aussi. Mais en réalité, le simple fait que tu ne sois pas un membre né d’un autre membre de leur ordre devait être un motif suffisant pour te cacher tout un tas de chose.
Tout ce que je peux dire c’est que ce n’est pas Shidara apparemment. Le simple fait qu’il ait convoqué le Sénat pour parader sur d’autres sujets et demander quoi faire au point de me remettre des données capitales à moi lors de mon arrivée imprévue est suffisant pour me faire dire qu’il n’est pas impliqué. En réalité ce mec est tellement imbu de sa personne qu’il s‘en serait vanté. D’autant plus que Shidara est malin, il n’aurait pas libéré un virus sans avoir la réponse à y apporter et avec ma venue, mes menaces et la tournure générale des événements, je pense qu’il aurait réglé le problème si ça avait été lui.
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Sam 31 Oct 2020 - 21:56
Vikings et Cox Boys - Le temps des réponses
Feat Aaren & Bradley ~
« Den lilla trelastjakken »
Je lève les yeux vers Aaren, perdu entre surprise et nostalgie. Ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu ce nom-là. Très longtemps. À sa question sur mon rôle dans cette légende, j’incline simplement la tête. En effet, je suis celui que l’on dépeint -non sans une part de vérité- dans ce conte. La rage et la haine étaient à l’époque les seuls moteurs qui faisaient que chaque jour je continuais d’avancer. Chasse après chasse, meurtre après meurtre, jusqu’à ce jour où j’ai débusqué un de ces nids de vipère. Un couvant envahi de vampires, du moins c’est ce que je pensais. Il s’agissait d’un hospice pour les level D en cours de transition, qui par manque de sang sombraient dans la folie. Sur place il devait y avoir une quinzaine d’individus, dont la plupart incapable de me tenir tête. Ce fut un vrai massacre, je n’ai laissé… aucun survivant.
En y repensant aujourd’hui, je ressent comme un léger pincement au coeur. Comme du remords. Je ne suis plus le même qu’à cette époque, c’est un lointain passé qu’il est préférable de laisser où il se trouve.
À la mention des manipulations génétiques, les deux hommes eurent une réaction bien différente. Là où le chef des chevaliers fronça les sourcils, Brad s’exclama que depuis l’existence des super soldats il s’amusait bien plus à les tuer. Même si mon regard se voulait un peu sombre, je comprenais ce qu’il voulait dire par là. Quand tu es si puissant que rien ni personne ne peut te tenir tête, tomber sur quelqu’un qui a la force et le courage de t’affronter doit être particulièrement grisant.
Je continuais donc mon récit jusque’à parler des lycans, et de l’implication de Renfield dans leur création. A cet instant, le chef vampire nous gratifia d’un commentaire qui ne me laisse pas de marbre : l’implication de son propre clan. Pour Renfield, j’étais au courant. Pour Shidara, j’étais au courant. Je savais qu’il y avait d’autres acteurs, d’autres actionnaires cachés dans l’ombre, mais de là à apprendre que les Dwight Hodgkin en faisaient parti, c’est une grosse pilule à avaler. Et ne parlons pas des Izbranova.
Je ne doute pas un instant de la sincérité de Bradley, lui aussi à fait ses erreurs dans la vie, depuis le temps qu’il arpente ce monde. Mais j’aurai jamais cru possible qu’il cautionne un truc aussi fou et immoral que les expérimentations humaines pour créer une race de monstres. Ceci dit, c’est un vampire à l’avis bien tranché, dont il est certain que les humains ne représentent aucun intérêt pour lui. Je ne lui en tiendrais pas rigueur naturellement, il a ses raisons. Mais il reste que cette question méritera d’être posée, un jour, dans d’autres circonstances.
Une fois mon récit fini, j’attend patiemment les réactions de mes interlocuteurs, même si l’un d’eux a déjà réagi en temps réel. Aaren semble pensif, j’ai surement soulevé bon nombre de questions. Et effectivement, je ne partirais pas avant d’y avoir toute répondu semble-t-il. Qu’à cela ne tienne, j’ai tout mon temps devant moi.
Le chef des chevaliers vide son verre d’une traite avant d’attaque le plus sensible des sujets -enfin pour moi-, à savoir si mon alpha est à l’origine de mon retournement de veste. Ce n’est pas une habitude de dévoiler ma vie priver, mais parler de Mia est plus difficile et violent encore que de parler du lycan que j’ai abattu. Le rose me monte aux joues, ça suffirait presque comme réponse. Cependant, j’ai décidé avant de venir d’apporter clarté et exactitude dans mes réponses, alors une petite précision s’imposera lorsque Aaren aura fini son questionnement.
Vinrent ensuite les énumérations de mes précédents titres, et énoncés tels quels, il est vrai que j’ai un palmarès pour le moins insolite. Du jeune aristocrate à la machine à tuer, en passant par le fanatique puis la transformation en lycan, il y avait de quoi noircir quelques pages d’encre. Je hoche une nouvelle fois la tête à la proposition de Herr Hermansson concernant le fait de lui conter un jour ces histoires. Autour d’une bonne douzaine de bouteilles d’Aquavit, ça promet de créer une soirée de franche camaraderie comme je les aimes !
Mais avant d’en arriver là, on touche au nerfs de la guerre. Le sujet principal, celui autour duquel le mystère se fait si épais. L’implication de Renfield dans l’élaboration du virus. Aaren semble persuadé de leur culpabilité, et il est vrai que les faits sont là, ils sont désignés coupables d’emblée. De même Bradley expose son analyse et son ressenti de la situation, et il faut dire qu’il est sacrément dans le vrai pour bon nombre de ses argument. Renfield est bon dans ce qui concerne la traque des vampires et leur exécution, mais le domaine où ils excellent c’est le secret et les cachotteries. Nul n’est meilleur pour faire disparaitre sans trace documents et personnes, et ce avec la même efficacité. Je n’ai aucune preuve matérielle à apporter, mais un certain raisonnement et quelques rumeurs. Ça devrait déjà faire une ébauche assez satisfaisante de réponse.
Les deux hommes ayant fini leurs spéculations, l’heure est à mes réponses. J’avale une nouvelle gorgée d’eau de vie et prend mon verre à deux mains, les avant-bras posés sur mes cuisses. La réponse à la première question me fait monter le rose aux joues une nouvelle fois, effet accentué par la chaleur de l’alcool qui envahit mon palais.
« Vous avez raison sur le premier point, Herr Hermansson. C’est en effet depuis sa rencontre que les choses se sont accélérées. Ça avait commencé depuis plus d’un an, mais depuis qu’elle est apparue dans ma vie tout a changé. L’injustice, la peur, l’immoral, tout ça m’est apparu comme impossible à vivre, alors que je les subissaient jusque’à présent. Elle m’a ouvert les yeux sur bien des choses, là où Alessio m’avait déjà éclairé sur d’autres. C’est à eux deux que je dois ma liberté actuelle, et ma vie. »
J’aurai pu parler de Sarah, mais ce n’est ni l’heure ni le lieu. Elle aussi m’a fait changer, et pour le meilleur. Mais nous parlerons de Dame Chance une autre fois, je vois à leurs regards qu’il est temps de m’expliquer sur mes propres spéculation à l’encontre de mon ancien employeur.
« Concernant ce virus, Bradley a raison. En effet, chaque branche possède ses propres infos, et chaque pôle est constituée d’une famille si mes infos sont exactes. Seul le big boss doit être au courant de tout, c’est celui qu’on appelle le Haut Sénéchal. Il décide de tout, à travers le monde entier. Renfield est présent sur la surface entière du globe, presque dans chaque pays existant. Ils se divisent le monde en territoires, et chaque famille en dirige un de par son Sénéchal. En gros, les ordres filent en cascade jusqu’aux généraux, qui représentent l’ordre d’un seul pays. »
Ça commence à devenir compliqué, j’espère ne pas les perdre autant que je me perds. Au pire, je passe les détails et ils poseront des questions si c’est pas clair, parce que là c’est moi que je suis en train de perdre.
« Le général divise les ordres entre les scientifiques, les bureaucrates et les chasseurs de par ses subordonnés, et ainsi de suite jusque’à ce que ça arrive à moi, officier inférieur. Soit j’exécute l’ordre, soit je transmet à la chair à canon. C’est du pareil au même. Le hic, c’est que dans cette cascade d’ordres, on perd des infos à chaque paliers. Un minimum ultra condensé arrive jusque’à moi, le minimum requis pour que je comprenne ma tâche. Et ma tâche était de tuer un lycan avec un arme conçue pour les tuer. Sauf qu’il a bien fallu me renseigner sur ses effets, et j’ai du me rendre au pôle scientifique. C’est là que j’ai entendu quelques bruits de couloirs. »
La meilleure partie arrivait, et jamais je n’aurai cru qu’un jour je ferai les potins avec deux autres gars. C’est… complètement cliché. Mais inévitable semble-t-il.
« Renfield cherche un remède au virus, et c’est pas les seules recherches qu’il font. Cette maladie qui touche les lycans c’est une énorme épine bien plantée dans leurs pattes, et ils semblent bien loin d’une éventuelle cure. Le seul remède qu’ils ont trouvé en contre partie c’est une lame comme on en a jamais vu avant, et vous pouvez me croire j’ai de la bouteille dans le métier, ça à du leur couter toutes les économies qu’ils leur restent. Mon raisonnement est le suivant : s’ils avaient créé un virus, n’auraient-ils pas déjà le vaccin ? Si Shidara pouvait penser comme tel, je suis persuadé que les scientifiques de Renfield aussi, ils sont pas plus con qu’un vieux vampire aigri. Y’a quelque chose dans cette histoire qui est pas logique, vous trouvez pas ? »
J’observais un instant les deux chefs qui m’entourent, les coudes toujours posés sur mes genoux. Quelque chose tourne pas rond, et c’est pas les maigres infos que j’ai sur le sujet qui vont m’éclairer. J’espère que mes acolytes ont quelques données supplémentaires à ajouter au dossier.
Je lève les yeux vers Aaren, perdu entre surprise et nostalgie. Ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu ce nom-là. Très longtemps. À sa question sur mon rôle dans cette légende, j’incline simplement la tête. En effet, je suis celui que l’on dépeint -non sans une part de vérité- dans ce conte. La rage et la haine étaient à l’époque les seuls moteurs qui faisaient que chaque jour je continuais d’avancer. Chasse après chasse, meurtre après meurtre, jusqu’à ce jour où j’ai débusqué un de ces nids de vipère. Un couvant envahi de vampires, du moins c’est ce que je pensais. Il s’agissait d’un hospice pour les level D en cours de transition, qui par manque de sang sombraient dans la folie. Sur place il devait y avoir une quinzaine d’individus, dont la plupart incapable de me tenir tête. Ce fut un vrai massacre, je n’ai laissé… aucun survivant.
En y repensant aujourd’hui, je ressent comme un léger pincement au coeur. Comme du remords. Je ne suis plus le même qu’à cette époque, c’est un lointain passé qu’il est préférable de laisser où il se trouve.
À la mention des manipulations génétiques, les deux hommes eurent une réaction bien différente. Là où le chef des chevaliers fronça les sourcils, Brad s’exclama que depuis l’existence des super soldats il s’amusait bien plus à les tuer. Même si mon regard se voulait un peu sombre, je comprenais ce qu’il voulait dire par là. Quand tu es si puissant que rien ni personne ne peut te tenir tête, tomber sur quelqu’un qui a la force et le courage de t’affronter doit être particulièrement grisant.
Je continuais donc mon récit jusque’à parler des lycans, et de l’implication de Renfield dans leur création. A cet instant, le chef vampire nous gratifia d’un commentaire qui ne me laisse pas de marbre : l’implication de son propre clan. Pour Renfield, j’étais au courant. Pour Shidara, j’étais au courant. Je savais qu’il y avait d’autres acteurs, d’autres actionnaires cachés dans l’ombre, mais de là à apprendre que les Dwight Hodgkin en faisaient parti, c’est une grosse pilule à avaler. Et ne parlons pas des Izbranova.
Je ne doute pas un instant de la sincérité de Bradley, lui aussi à fait ses erreurs dans la vie, depuis le temps qu’il arpente ce monde. Mais j’aurai jamais cru possible qu’il cautionne un truc aussi fou et immoral que les expérimentations humaines pour créer une race de monstres. Ceci dit, c’est un vampire à l’avis bien tranché, dont il est certain que les humains ne représentent aucun intérêt pour lui. Je ne lui en tiendrais pas rigueur naturellement, il a ses raisons. Mais il reste que cette question méritera d’être posée, un jour, dans d’autres circonstances.
Une fois mon récit fini, j’attend patiemment les réactions de mes interlocuteurs, même si l’un d’eux a déjà réagi en temps réel. Aaren semble pensif, j’ai surement soulevé bon nombre de questions. Et effectivement, je ne partirais pas avant d’y avoir toute répondu semble-t-il. Qu’à cela ne tienne, j’ai tout mon temps devant moi.
Le chef des chevaliers vide son verre d’une traite avant d’attaque le plus sensible des sujets -enfin pour moi-, à savoir si mon alpha est à l’origine de mon retournement de veste. Ce n’est pas une habitude de dévoiler ma vie priver, mais parler de Mia est plus difficile et violent encore que de parler du lycan que j’ai abattu. Le rose me monte aux joues, ça suffirait presque comme réponse. Cependant, j’ai décidé avant de venir d’apporter clarté et exactitude dans mes réponses, alors une petite précision s’imposera lorsque Aaren aura fini son questionnement.
Vinrent ensuite les énumérations de mes précédents titres, et énoncés tels quels, il est vrai que j’ai un palmarès pour le moins insolite. Du jeune aristocrate à la machine à tuer, en passant par le fanatique puis la transformation en lycan, il y avait de quoi noircir quelques pages d’encre. Je hoche une nouvelle fois la tête à la proposition de Herr Hermansson concernant le fait de lui conter un jour ces histoires. Autour d’une bonne douzaine de bouteilles d’Aquavit, ça promet de créer une soirée de franche camaraderie comme je les aimes !
Mais avant d’en arriver là, on touche au nerfs de la guerre. Le sujet principal, celui autour duquel le mystère se fait si épais. L’implication de Renfield dans l’élaboration du virus. Aaren semble persuadé de leur culpabilité, et il est vrai que les faits sont là, ils sont désignés coupables d’emblée. De même Bradley expose son analyse et son ressenti de la situation, et il faut dire qu’il est sacrément dans le vrai pour bon nombre de ses argument. Renfield est bon dans ce qui concerne la traque des vampires et leur exécution, mais le domaine où ils excellent c’est le secret et les cachotteries. Nul n’est meilleur pour faire disparaitre sans trace documents et personnes, et ce avec la même efficacité. Je n’ai aucune preuve matérielle à apporter, mais un certain raisonnement et quelques rumeurs. Ça devrait déjà faire une ébauche assez satisfaisante de réponse.
Les deux hommes ayant fini leurs spéculations, l’heure est à mes réponses. J’avale une nouvelle gorgée d’eau de vie et prend mon verre à deux mains, les avant-bras posés sur mes cuisses. La réponse à la première question me fait monter le rose aux joues une nouvelle fois, effet accentué par la chaleur de l’alcool qui envahit mon palais.
« Vous avez raison sur le premier point, Herr Hermansson. C’est en effet depuis sa rencontre que les choses se sont accélérées. Ça avait commencé depuis plus d’un an, mais depuis qu’elle est apparue dans ma vie tout a changé. L’injustice, la peur, l’immoral, tout ça m’est apparu comme impossible à vivre, alors que je les subissaient jusque’à présent. Elle m’a ouvert les yeux sur bien des choses, là où Alessio m’avait déjà éclairé sur d’autres. C’est à eux deux que je dois ma liberté actuelle, et ma vie. »
J’aurai pu parler de Sarah, mais ce n’est ni l’heure ni le lieu. Elle aussi m’a fait changer, et pour le meilleur. Mais nous parlerons de Dame Chance une autre fois, je vois à leurs regards qu’il est temps de m’expliquer sur mes propres spéculation à l’encontre de mon ancien employeur.
« Concernant ce virus, Bradley a raison. En effet, chaque branche possède ses propres infos, et chaque pôle est constituée d’une famille si mes infos sont exactes. Seul le big boss doit être au courant de tout, c’est celui qu’on appelle le Haut Sénéchal. Il décide de tout, à travers le monde entier. Renfield est présent sur la surface entière du globe, presque dans chaque pays existant. Ils se divisent le monde en territoires, et chaque famille en dirige un de par son Sénéchal. En gros, les ordres filent en cascade jusqu’aux généraux, qui représentent l’ordre d’un seul pays. »
Ça commence à devenir compliqué, j’espère ne pas les perdre autant que je me perds. Au pire, je passe les détails et ils poseront des questions si c’est pas clair, parce que là c’est moi que je suis en train de perdre.
« Le général divise les ordres entre les scientifiques, les bureaucrates et les chasseurs de par ses subordonnés, et ainsi de suite jusque’à ce que ça arrive à moi, officier inférieur. Soit j’exécute l’ordre, soit je transmet à la chair à canon. C’est du pareil au même. Le hic, c’est que dans cette cascade d’ordres, on perd des infos à chaque paliers. Un minimum ultra condensé arrive jusque’à moi, le minimum requis pour que je comprenne ma tâche. Et ma tâche était de tuer un lycan avec un arme conçue pour les tuer. Sauf qu’il a bien fallu me renseigner sur ses effets, et j’ai du me rendre au pôle scientifique. C’est là que j’ai entendu quelques bruits de couloirs. »
La meilleure partie arrivait, et jamais je n’aurai cru qu’un jour je ferai les potins avec deux autres gars. C’est… complètement cliché. Mais inévitable semble-t-il.
« Renfield cherche un remède au virus, et c’est pas les seules recherches qu’il font. Cette maladie qui touche les lycans c’est une énorme épine bien plantée dans leurs pattes, et ils semblent bien loin d’une éventuelle cure. Le seul remède qu’ils ont trouvé en contre partie c’est une lame comme on en a jamais vu avant, et vous pouvez me croire j’ai de la bouteille dans le métier, ça à du leur couter toutes les économies qu’ils leur restent. Mon raisonnement est le suivant : s’ils avaient créé un virus, n’auraient-ils pas déjà le vaccin ? Si Shidara pouvait penser comme tel, je suis persuadé que les scientifiques de Renfield aussi, ils sont pas plus con qu’un vieux vampire aigri. Y’a quelque chose dans cette histoire qui est pas logique, vous trouvez pas ? »
J’observais un instant les deux chefs qui m’entourent, les coudes toujours posés sur mes genoux. Quelque chose tourne pas rond, et c’est pas les maigres infos que j’ai sur le sujet qui vont m’éclairer. J’espère que mes acolytes ont quelques données supplémentaires à ajouter au dossier.
Toujours plus d'interrogations
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Aaren S. Hermansson#105077#105077#105077#105077#105077#105077
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Sam 14 Nov 2020 - 12:07
Fidèle à lui-même, Bradley ne put retenir une réplique cinglante sur les prouesses des hunters de Renfield depuis leurs avancées en génétique, appliquée pour l'amélioration des conditions physiques de leurs membres officiant sur le terrain. Aaren était bien au fait de ces super-soldats. Il avait quelques rapports dans ses dossiers qui faisaient état de hunters rivaux aux capacités physiques hors norme qui ne pouvaient être imputables uniquement à leurs armes. Aaren ne prit pas la peine de lui adresser un regard désapprobateur. Il avait l'habitude avec le chef américain, et ce n'était pas lui, aujourd'hui, qui allait changer le vieux vampire.[/color]
L'illustre ancêtre fit part de son amertume sur l'implication de son clan. Aaren savait à quel point le sujet était sensible. Il avait découvert le pot-aux-roses en s'inquiétant de n'avoir aucune nouvelle des siens, pour apprendre la terrible vérité : parents et frère massacrés. Les rumeurs qui couraient sur le châtiment réservé aux traîtres n'encourageaient pas à lui planter un couteau dans le dos.
Bradley finit par rejoindre son avis sur l'innocence présumée de Renfield dans la conception de ce virus. Lui non plus n'y croyait absolument pas. Il hocha la tête lorsque le vampire décrit le fonctionnement hypothétique de l'ordre.
"La culture du secret, c'est le principe de base d'une secte."
Car c'était bien là la véritable nature de Renfield. Une secte qui lobotomisait ses membres pour les manipuler à leurs fins, profitant de leurs failles, effaçant leurs principes, réécrivant leur identité par des années de conditionnement. Bradley s'avança également sur le rôle de Metuselah Shidara. S'il tiqua en l'entendant parler de ces données transmises au Sénat, il ne put qu'acquiescer. C'était fidèle au personnage, du moins ce qu'il avait pu décrypter.
Ce fut au tour de Vilhelm de s'exprimer. Et il commença par répondre à la question concernant son alpha, même si Aaren n'en attendait pas vraiment. Il l'écouta avec un sourire en coin figé sur les lèvres. Le portrait qu'il dépaignait de sa cheffe de meute renvoyait l'image d'une héroïne salvatrice. Mais il pressentait qu'il ignorait encore beaucoup à son sujet.
"Eh bien, quelle femme dites-moi ! Je serais curieux de la rencontrer."
Il ne pouvait bien évidemment pas deviner le tempérament réel du personnage, et la haine viscérale qui l'aveuglait et creusait le fossé entre vampires et lycans. Aaren devint nettement plus attentif sur la suite, particulièrement lorsque l'ex Renfield livra un titre : Haut sénéchal. A partir de là, le chef hunter visualisa mentalement l'organigramme hiérarchique qui définissait Renfield, alimenté par les maigres connaissances de Vilhelm. Il n'était guère compliqué de saisir le principe de fonctionnement, du moins pour un esprit averti comme le sien. Un organisme secret et aussi répandu que Renfield avait tout intérêt à bétonner son organisation interne. Le bûcheron confirmait ainsi ses craintes sur leur ubiquité quasi totale.
Aaren nota la distribution tripartite des principales fonctions de l'ordre. Une organisation somme toute classique en réalité. Vilhelm déboucha petit à petit sur le détail qui le faisait pencher en faveur de "l'innocence" de son ancien ordre vis-à-vis du virus.
"Admettons que Renfield ne soit pas coupable et qu'ils cherchent un virus pour résoudre eux aussi la crise actuelle. Alors, qui ? Les responsables ont forcément accès aux gènes des lycans. Sans quoi il serait impossible de concevoir un pathogène qui ne s'en prend spécifiquement qu'à eux. Cela restreint les possibilités à tous ceux qui ont pris part aux expérimentations. "
Il jeta un coup d'oeil à l'américain.
"Déjà, nous savons que ce n'est pas le clan de Bradley. Ensuite, il est peu probable que ce soit Shidara. Il considère les lycans comme ses enfants, aussi fou que cela puisse paraître, et par ailleurs il avait l'air aussi dépité que nous. Il n'a aucun motif pour libérer un tel virus. Ce qui nous laisserait Izbranova. Mais son clan a surtout fourni les cobayes. Je doute qu'elle ait vraiment accès aux données en elles-mêmes, et quand bien même, pourquoi ? Les lycans sèment désormais la terreur et les vampires en sont autant victimes que les humains. Quel autre suspect avons-nous ?"
Son esprit pensa brièvement aux sorciers. Cependant, du fait de leur existence secrète, il voyait mal pourquoi ils auraient volé de telles données pour fabriquer un microorganisme, l'injecter dans un lycan et le libérer ensuite, pour qu'il semât le chaos. Ils n'avaient pas intérêt à ce que les humains découvrissent le surnaturel. Encore une fois, pas de suspect plausible, en dehors de Renfield.
"J'ai mentionné tout à l'heure la culture du secret, et vous convenez vous-même que votre position en bas de l'échelle vous isole de la grande majorité des informations avérées de l'ordre Renfield. Il est fort possible que ces incohérences que vous soulevez, proviennent simplement de votre ignorance sur les détails clés de cette affaire. "
Aaren se pencha sur son bureau pour s'appuyer sur ses bras joints.
"Vous avez mis le doigt sur le détail qui nous manque pour trouver une logique à tout ça : le motif. Pourquoi créer ce virus à l'origine ? Plusieurs possibilités. "
Il sortit une feuille de son tiroir ainsi qu'un stylo pour écrire les mots clés, afin d'organiser leur réflexion. Il titra le haut de la feuille avec le mot "virus".
"En premier lieu, éliminer les lycans. Ils ont participé à leur création, pour, si j'ai bien compris, avoir des super-soldats. Mais ils ont perdu le contrôle. Sachant que Renfield prône la suprématie de la race humaine et vise à éliminer toute créature qui ne relève pas de la création divine, ce qu'ils qualifient de démoniaque, ils peuvent très bien considérer les lycans comme un échec cuisant qu'il faut à tout prix éradiquer."
Son stylo inscrit le chiffre un, suivi du mot "éliminer". Il prépara la suite de sa réflexion avec le chiffre deux.
"En second lieu, les affaiblir sans chercher à les tuer, sans doute le temps de trouver un autre moyen de les tuer. Après tout, les lycans ont une constitution hors norme, à l'instar des vampires. Difficile de concevoir qu'une simple maladie puisse avoir raison d'eux. Et ils ont réussi à fabriquer une arme capable de les blesser mortellement."
Aaren marqua un temps de pause, concentré sur le fil de ses pensées qui défilaient à toute vitesse. Un détail lui échappait et il n'arrivait pas à mettre la main dessus. C'était frustrant. Il mit de côté ce sentiment désagréable pour attaquer l'autre questionnement logique soulevé par Vilhelm. Son stylo marqua un trait horizontal pour séparer la feuille en deux, et le chevalier écrivit "vaccin" juste en dessous.
"Vous vous demandiez tout à l'heure : "S'ils avaient créé le virus, n'auraient-ils pas déjà un vaccin ?" Peut-être n'ont-ils pas eu le temps de le concevoir, leur cobaye a pu s'échapper avant qu'ils n'achèvent leurs recherches. C'est l'hypothèse la plus probable. "
Son stylo traça quelques lettres, précédées du chiffre un.
"Il est également possible qu'ils aient déjà ce vaccin et que, par la culture du secret, vous ayez obtenu une information erronée transmise volontairement aux subalternes du département scientifique. "
Il inscrivit le chiffre deux et les mots "culture du secret", suivi d'un point d'interrogation, car il n'avait pas idée du pourquoi ils souhaiteraient tromper leurs collaborateurs. Même si brouiller les pistes étaient la raison la plus évidente. Il enchaîna avec le chiffre trois tandis qu'il poursuivait.
"Ou bien… ils n'ont jamais cherché à créer un vaccin au début, mais les circonstances les ont poussé à le faire. Réparer leurs erreurs ? Pas pour soigner les lycans, c'est certain, ils se foutent du mal qu'ils subissent. A mon avis ce serait juste pour ne plus avoir d'autres lycans fous sur les bras. Ou alors..."
Il marqua une courte pause. Une idée folle venait de traverser son esprit.
"...pour avoir un sauf-conduit ?"
C'était une hypothèse un peu farfelue mais, après tout, les dirigeants de Renfield avaient le potentiel d'un esprit tordu. S'ils étaient bien les responsables et se sentaient acculés par les derniers événements, ils pourraient décider de concevoir un vaccin pour avoir une monnaie d'échange. Si tel était le cas, il restait à savoir ce qu'ils voudraient en échange...
Invité
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Sam 14 Nov 2020 - 18:33
J’étais presque désabusé d’entendre Vilhelm prendre la parole et parler de l’espagnole ainsi, avec beaucoup de sincérité et en ventant le mérite qu’elle a eu à lui faire ouvrir les yeux sur les horribles comportements de l’Ordre Renfield. Cela ne manqua pas de me faire sourire. Cette fille portait pourtant la sinistre réputation d’une tueuse de vampires sans cœur, à l’image des plus féroces chasseurs de cet ordre séculaire faisant régner la peur dans le cœur de leurs ennemis.
Il confirma assez vite qu’il était possible que bon nombre de chasseurs dans son cas puissent ne pas être au courant des détails et n’étaient là que pour mourir pour les bons soins de l’ordre. J’ai fait beaucoup de victimes dans les rangs des minions de cet ordre. Ceux qui n’ont pas d’armes tueuses de vampires, seulement des conventionnelles et envoyés en première ligne pour que les chasseurs aient une ouverture face à moi. Pas étonnant donc d’avoir la confirmation que beaucoup de choses pouvaient encore lui échapper à lui aussi. Toutefois il nous apportait là les bruits de couloirs d’une partie dédiée à la science dans le complexe de la région. Je bouillonnais littéralement de ne pas savoir où il pouvait bien se trouver, mais j’avais promis à cet humain d’attendre qu’il ait fini d’essayer de trouver un moyen de sauver les innocents d’une attaque sur site. Il se doutait bien que si les détracteurs de l’ordre leurs tombaient dessus demain, ce serait un carnage, à commencer par ma présence. Je savais donc bien qu’il n’était pas question d’avoir de réponses à ce sujet aujourd’hui et je l’avais accepté, mais ça n’en rendit pas la chose plus simple. En tout cas, il parlait bien d’un vaccin qui était activement recherché par les scientifiques de l’ordre et soulevait donc le fait qu’ils pourraient être aussi innocents que les autres à ce sujet.
Aaren compris très bien les principes de l’ordre dans le dialogue du viking, mais ce n’était pas étonnant. Après tout, il était lui-même à la tête d’un ordre resté secret pendant des siècles et qui avait tout d’une secte. Le côté fanatique en moins.
Il avait par ailleurs l’esprit très vif pour un humain. Ce serait presque un gâchis de le laisser mourir et se perdre dans la mortalité. Il commença par rappeler qui ne pouvaient être les coupables de tout ça à commencer par moi, suivit par Shidara. Cela me fit presque l’effet d’un coup de trique dans les couilles que d’être mis sur le même plan que cette ordure millénaire, mais soit.
En partant du principe qu’ils avaient créé le virus, il fallait en connaître la raison, le mobile du crime en somme. Ce n’était pas évident à deviner avec le peu d’informations que nous avions à disposition, mais je l’écoutais avec attention tout en tirant une latte énorme de mon cigare.
Un virus pour éliminer les lycans, c’était en effet bien le genre de ces pourris pour le coup. Ces gars sont des tarés convaincu que l’être humain a été placé par Dieu pour régner sur le monde et qu’il faut le purger de tout le reste qui ne peut être que l’œuvre du Diable. Je ne peux pas vraiment leur donner tort sur mes actes passés, mais ma sœur ou Rosalie étaient des vampires innocentes de tout crime. Mais la façon de penser aussi absolue que celle qu’ils avaient était parfois mienne et je ne pouvais qu’être capable de comprendre. Si les lycans étaient un échec cuisant de leur point de vue, c’était une espèce qu’il fallait exterminer pour le bien du monde.
Je laissais échapper un soupir amusé alors qu’il parla de la constitution hors norme des lycans en la comparant à celle des vampires. Malgré toute la bonne volonté que je pouvais mettre dans cette conversation pour conserver mon sérieux, cela m’amusait. J’ai été obligé de me guérir en faisant rebondir une blessure de lycan sur ce dernier avant de lui tirer une balle de mon calibre qui suffirait à tuer un éléphant dans les articulations et la tête pour l’assommer suffisamment longtemps pour l’entraver d’une façon abusive. Le système de guérison du lycan était capable de ronger petit à petit le titane des barres qui entravaient ses articulations. C’est loin devant ce qu’un vampire est capable d’encaisser, mais je comprends son raisonnement. Ce virus aurait en effet pu essayer de les affaiblir dans le but de les mettre à portée de mort par une nouvelle arme.
Par contre, l’idée du sauf-conduit, là c’était trop pour moi au point de m’étouffer presque de rire et en laisser échapper mon cigare quelques instants avant de le rattraper. À croire qu’il voulait ma mort.
Je pris un instant pour me ressaisir avant de rebondir.
Il confirma assez vite qu’il était possible que bon nombre de chasseurs dans son cas puissent ne pas être au courant des détails et n’étaient là que pour mourir pour les bons soins de l’ordre. J’ai fait beaucoup de victimes dans les rangs des minions de cet ordre. Ceux qui n’ont pas d’armes tueuses de vampires, seulement des conventionnelles et envoyés en première ligne pour que les chasseurs aient une ouverture face à moi. Pas étonnant donc d’avoir la confirmation que beaucoup de choses pouvaient encore lui échapper à lui aussi. Toutefois il nous apportait là les bruits de couloirs d’une partie dédiée à la science dans le complexe de la région. Je bouillonnais littéralement de ne pas savoir où il pouvait bien se trouver, mais j’avais promis à cet humain d’attendre qu’il ait fini d’essayer de trouver un moyen de sauver les innocents d’une attaque sur site. Il se doutait bien que si les détracteurs de l’ordre leurs tombaient dessus demain, ce serait un carnage, à commencer par ma présence. Je savais donc bien qu’il n’était pas question d’avoir de réponses à ce sujet aujourd’hui et je l’avais accepté, mais ça n’en rendit pas la chose plus simple. En tout cas, il parlait bien d’un vaccin qui était activement recherché par les scientifiques de l’ordre et soulevait donc le fait qu’ils pourraient être aussi innocents que les autres à ce sujet.
Aaren compris très bien les principes de l’ordre dans le dialogue du viking, mais ce n’était pas étonnant. Après tout, il était lui-même à la tête d’un ordre resté secret pendant des siècles et qui avait tout d’une secte. Le côté fanatique en moins.
Il avait par ailleurs l’esprit très vif pour un humain. Ce serait presque un gâchis de le laisser mourir et se perdre dans la mortalité. Il commença par rappeler qui ne pouvaient être les coupables de tout ça à commencer par moi, suivit par Shidara. Cela me fit presque l’effet d’un coup de trique dans les couilles que d’être mis sur le même plan que cette ordure millénaire, mais soit.
Bradley ▬ Aaren a raison. Mon clan ne peut pas être le responsable, même s’il y avait à nouveau un traitre à l’intérieur, chose dont je doute fort à cause de ce que vous savez déjà de réputation. Suite à un accord, une trêve entre le clan Izbranov et le mien, j’ai retiré au cours du siècle toutes nos billes dans l’innovation médicale. Quant à Shidara... comme l’a dit Aaren, il est trop impliqué pour que ce soit lui. De plus il m’a transmis ses données de recherche lors du sénat. C’est une sinistre merde, mais une merde avec un semblant de volonté de régler le problème.Après cela, il prit le soin de décortiquer nos possibilités de par le culte du secret de Renfield afin de comprendre un peu comment tout avait pu se produire.
En partant du principe qu’ils avaient créé le virus, il fallait en connaître la raison, le mobile du crime en somme. Ce n’était pas évident à deviner avec le peu d’informations que nous avions à disposition, mais je l’écoutais avec attention tout en tirant une latte énorme de mon cigare.
Un virus pour éliminer les lycans, c’était en effet bien le genre de ces pourris pour le coup. Ces gars sont des tarés convaincu que l’être humain a été placé par Dieu pour régner sur le monde et qu’il faut le purger de tout le reste qui ne peut être que l’œuvre du Diable. Je ne peux pas vraiment leur donner tort sur mes actes passés, mais ma sœur ou Rosalie étaient des vampires innocentes de tout crime. Mais la façon de penser aussi absolue que celle qu’ils avaient était parfois mienne et je ne pouvais qu’être capable de comprendre. Si les lycans étaient un échec cuisant de leur point de vue, c’était une espèce qu’il fallait exterminer pour le bien du monde.
Je laissais échapper un soupir amusé alors qu’il parla de la constitution hors norme des lycans en la comparant à celle des vampires. Malgré toute la bonne volonté que je pouvais mettre dans cette conversation pour conserver mon sérieux, cela m’amusait. J’ai été obligé de me guérir en faisant rebondir une blessure de lycan sur ce dernier avant de lui tirer une balle de mon calibre qui suffirait à tuer un éléphant dans les articulations et la tête pour l’assommer suffisamment longtemps pour l’entraver d’une façon abusive. Le système de guérison du lycan était capable de ronger petit à petit le titane des barres qui entravaient ses articulations. C’est loin devant ce qu’un vampire est capable d’encaisser, mais je comprends son raisonnement. Ce virus aurait en effet pu essayer de les affaiblir dans le but de les mettre à portée de mort par une nouvelle arme.
Bradley ▬ Si je suis ton idée, tu penses que l’arme qu’il a utilisée pourrait ne tuer que les infectés par le virus qui seraient plus faible ? En tout cas c’est une idée.Pour ce qui était de l’idée générale qui suivie, c’était très clair qu’il n’était pas nécessaire d’avoir créé un vaccin pour créer un virus. Franchement, ces cons seraient bien foutus de réussir à créer un virus trop résistant pour un vaccin et se compliquer la tâche pour eux-mêmes. Je rejoignis silencieusement donc l’avis du leader norvégien tout en souriant à mon viking préféré en serrant mon cigare entre les dents.
Par contre, l’idée du sauf-conduit, là c’était trop pour moi au point de m’étouffer presque de rire et en laisser échapper mon cigare quelques instants avant de le rattraper. À croire qu’il voulait ma mort.
Je pris un instant pour me ressaisir avant de rebondir.
Bradley ▬ A mon sens il y a une dernière possibilité en ce qui concernerait la raison du virus. Tu as parlé de réparer leur erreur. Mais ce virus était peut-être une erreur à la base. Après tout, rien ne dit qu’il a l’effet escompté et que l’effet initialement voulu pouvait être tout autre. Ça n’apporte pas grand-chose au moulin de voir çà sous ce regard, je vous l’accorde, mais... Tout ça pour dire que personnellement j’m’en branle pas mal de leurs raisons. Ils l’ont sans doute fait et c’est tout ce qui compte. Je laisse ce genre de volonté de savoir la raison à ceux qui ça intéresse, pour moi ça se résumera toujours à la même chose... le Pouvoir. Y a que ça qui intéresse les humains et qui motive leur volonté de créer ou de détruire.Je pris un instant pour tirer à nouveau sur mon cigare avant de l’écraser de ma main et de jeter le mégot dans ce qui était la corbeille à papier. La blessure guérissait dans la seconde et je poursuivis mon propos.
Bradley ▬ Aujourd’hui ce qui compte pour moi mon ami, c’est que cet homme, enfin ce lycan soit en sécurité. Il veut du temps pour réfléchir à comment sauver ceux qui pourraient être “innocents” et j’ai décidé pour ma part de le lui laisser à la condition qu’on vienne te trouver pour te partager à toi seul sous quelques conditions le secret de l’arme qu’il a utilisé.Je regardais droit dans les yeux ce bon vieux Aaren alors que je terminais de parler, ne serait-ce que pour voir exploser dans ses pupilles l’étincelle de l’illumination en comprenant que nous avions la recette du dit objet.
Bradley ▬ Ma condition, c’est que tu le place sous la protection des Chevaliers, bien qu’étant un lycan, je ne veux prendre aucun risque. Quant à l’autre conditio, il va te l’exposer tout seul.L’égo des humains était une chose aussi détestable qu’admirable, mais j’avais presque hâte de voir le forgeron à l’œuvre dans le travail du métal qui pourrait tuer un lycan pour la toute première qui serait forgée dans le camp le plus honorable.
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