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Dim 8 Juil 2018 - 17:35
Ce monsieur Ryan était quelqu'un de très énigmatique et je n'ai que peu de fois eu l'occasion de tomber sur quelqu'un d'aussi redoutable dans la capacité de garder pour lui le fond de sa pensée. Ce jeu commençait à me renvoyer plusieurs années en arrière sur des cas m'ayant donné beaucoup de fil à retordre. Mais il ne fallait pas que je me laisse envahir par le stress, ce n'était qu'un interrogatoire de routine en un sens, qu'il soit celui qu'il prétende ou non.
John - Pardonnez cette question étrange, mais c'est que vous me donnez une impression de déjà vu, comme quelqu'un de célèbre dont on ne se souvient que vaguement de lui sans se souvenir comment on le connaît.
J'étais alors tout assuré que ce genre de palabre était suffisante pour satisfaire la question vis-à-vis de mon interrogation première. Toutefois, il faut toujours se méfiant des gens brillants. Je n'étais pas bien persuadé que ma pirouette eut l'effet escompté mais j'ai bien pu percevoir qu'il se demandait pourquoi cet enchaînement de question et il m'a répondu par l'affirmative en conformant bien qu'il l'ait déjà rencontré.
John - Vous me voyez heureux d'apprendre qu'elle se porte bien. Dis-je en esquissant un sourire.
Je ne savais pas vraiment comment répondre à sa question. Oui bien évidemment que je connaissais la reine, mais je ne l'ai rencontré qu'une seule et unique fois lorsque j'ai reçu une distinction secrète de sa part. En y repensant, ma retraite d'agent secret ne serait sans doute pas aussi dense sans cette distinction, bien que je ne sache pas vraiment quoi faire d'une retraite de premier ministre, je m'occupais comme il se devait en repensant à ma carrière. J'avais empêché un attentat à Buckingham Palace et démantelé la cellule terroriste à moi seule grâce à près de quatre années sacrifiées sous couverture.
John - Et bien pour tout vous dire, je ne l'ai rencontré qu'une seule et unique fois dans son cabinet. Cela m'a laissé un souvenir impérissable qui à force d'y repenser ce soir est chaque fois plus clair et précis. Si je vous dis ça c'est parce que je pus y voir une photo de vous et de la reine.
Je reprends une gorgée, tel un personnage d'un vieux film noir marquant une pause dramatique avant d'annoncer sa réplique choc qui peut lui coûter la vie.
John - Enfin cela pourrait vous sembler banal si je ne vous disais pas que c'était il y a près de vingt ans maintenant. À moins que vous ne ressembliez beaucoup à votre père bien entendu. Dis-je d'un ton léger comme une bonne blague entre amis de longue date.
Je décidais alors d'aller à la recherche ultime d'une preuve de ce que je ne faisais que redouter depuis que l'idée s'était greffée dans ma tête.
John - Connaissez vous monsieur Dwight Hodgkin ?
Cette question pouvait être anodine pour n'importe qui, surtout aux vues de l'aisance de vie présumée de mr. Ryan, les Dwight Hodgkin avaient un domaine à l'extérieur de Nakanoto. Toutefois, je savais que c'était un vampire et avec mes propos plus avant et s'il en était un lui aussi, il se trahira surement ou n'aura plus l'envie de se cacher.
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Mar 24 Juil 2018 - 18:57
Je commençais à comprendre où il voulait en venir. Je visualisais très bien ce cabinet et cette photo, la seule qu’on pût trouver dans le palais. Je me sentais honoré de l’attention, mais il allait falloir que je lui en touchasse deux mots. La reine Elisabeth II et moi entretenions une relation amicale et politique depuis son plus jeune âge, proche de celle que j’avais avec son père George VI. Historiquement, depuis l’accession de mon père à la place de chef de clan, le souverain des humains d’Angleterre avait toujours œuvré main dans la main avec le souverain des vampires du pays, sur un pied d’égalité. Comme ses royaux ancêtres, Elisabeth avait bien conscience de ce que lui apportait une alliance secrète avec le clan. Une oreille sur la politique surnaturelle internationale, un moyen de savoir qui dans son entourage ou ses ennemis n’étaient pas humains, une garantie de non-agression sur la famille royale, et bien d’autres choses… En échange, la reine veillait que les vampires vivent sans être inquiétés au sein du royaume, contre la garantie qu’ils ne tueraient pas plus que nécessaire. Elle s’occupait de leur fournir les documents officiels dont ils pourraient avoir besoin, couvrait les disparitions maladroites causées par des vampires inexpérimentés et avait perpétré la tradition de leur laisser des places à la chambre des Lords pour qu’ils aient leur mot à dire sur la politique de leur pays.
J’avais quand même assez peu de fortune. J’étais entré ici pour me détendre après un mauvais début de nuit, et voilà que j’allais devoir me justifier devant probablement l’unique personne de cette région à être entrée dans ce cabinet. Combien de chances avais-je de croiser cet homme, au juste ? J’appréciais l’improbabilité de la situation. Je me demandais qui il pouvait bien être. S’il ne l’avait rencontré qu’une fois, il devait avoir rendu un grand service à son pays. J’avais plusieurs idées. Il pouvait un inventeur, un artiste… Mais mon hypothèse favorite était tout autre. La manière dont il s’était souvenu d’une photo qu’il avait tout juste entrevue il y avait maintenant vingt ans était peu banale et m’intriguait. Un vieil homme de ce standing, avec un grand sens de la déduction, une perception du détail et une mémoire hors paire… J’aurais parié sur un ancien membre des services secrets britanniques.
Oh ? Il connaissait le Dwight Hodgkin ? Intéressant, dans la mesure où personne ne l’avait vu depuis bien longtemps, en dehors de son clan. En tout cas, sa question à demi-mots était très claire et avait le mérite de ne pas surprendre le barman, qui, je le voyais bien, ne pouvait s’empêcher de nous écouter, tandis qu’il lavait ses verres. On ne pouvait lui en vouloir. Après tout, nous discutions à un mètre de lui de sujets hors du commun. Le commun des mortels est fasciné par tout ce qui touche à la royauté et aux hautes sphères. Sans compter que John venait de dire qu’il avait vu une photo de moi adulte il y a vingt ans. J’espérais de tout cœur que notre hôte n’était pas un mordu de surnaturel, prendrait cela pour une boutade, et se dirait que mon père me ressemblait décidément beaucoup. En tout cas, si mon interlocuteur connaissait déjà l’existence des vampires, je n’avais aucune raison de cacher ma véritable nature. Je repris une gorgée de mon médiocre whisky et choisis mes mots soigneusement.
« Je ne l’ai jamais rencontré. Mais c’est en effet un… collègue, si c’est la question que vous vous posez. »
J’aurais pu parler dans son esprit, mais la première fois est toujours impressionnante, pour un humain. Mon but n’était pas de lui faire peur. Je ne pouvais rien évoquer d’autre en public. Tout ce que je pouvais lui faire, c’était une proposition. A lui de voir s’il l’acceptait ou non. Peut-être penserait-il à un piège, venant d’un prédateur comme moi ? Il me connaissait si peu. Il serait intelligent de refuser. Je n’avais pas l’intention de lui faire du mal, mais la plupart des vampires n’avaient pas mon intérêt pour les humains. Je jetai un discret coup d’œil équivoque en direction du barman et adressai au vieil homme un sourire chaleureux.
« Je vais devoir y aller. Si vous souhaitez poursuivre cette conversation, libre à vous de m’accompagner. J’apprécie votre compagnie, John . »
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Mer 25 Juil 2018 - 19:05
Je n'étais pas particulièrement serein face à ce que je supposais être véritable ce Junya Ryan. Il était complètement calme face à la logique de ma rhétorique et ce malgré ce que cela pouvait supposer. Je n'en menais pas large intérieurement car ce redoutable prédateur pouvait à n'importe quel moment faire un massacre dans ce bar et tuer celui qui avait repérer sa véritable nature. En tout cas c'est ce que je supposais.
Je suivais du regard le siens, il avait bien compris que je parlais sciemment devant le barman d'éléments d'importance pour jouer la sécurité et l'obliger à se révéler ou à battre en retraite. Ainsi j'avais une chance de pouvoir fuir l'individu. Si il battait en retraite, il m'attendrait surement à la sortie dans les ruelles sombre de Nakanoto comme tout les autres de son espèce j'imaginais. Cependant il ne pouvait prévoir qui j'étais véritablement et une cuvette de toilette aussi peu ragoutant cela est, offrait une porte de sortie tout à fait acceptable pour un rat.
Je fût donc bien évidemment surpris lorsqu'il confirma en fait directement le sous-entendu avec Dwight Hodgkin, ce qui signifiait qu'il était bien un vampire lui aussi. Mais la surprise était en réalité avec quel détachement il me fit cette révélation, comme si cela ne le dérangeait point. Pire encore, je songeais un instant au fait que cela eut l'air de le satisfaire que de savoir que j'avais deviné. Cela fut confirmé lorsqu'il m'invita à l'accompagner ailleurs. Je ne savais quoi penser, car si cela était un piège, ce serait un merveilleux menteur alors, mais avec son espèce il valait mieux se méfier.
John - Tant que la conversation est cordiale et agréable, il me plaît en effet que de vous suivre un peu plus pour poursuivre notre échange.
Je songeais au fait qu'une fois dehors, au moindre signe suspect je pourrais toujours fuir par la voie des airs dans l'obscurité avant de trouver une gouttière et m'y jeter en rat pour rejoindre les égouts plus sûrs.
Une fois dehors je prenais une grande et profonde inspiration, de celles qui se trouvent juste avant un événement où votre vie est en jeu.
John - Et donc, de quel genre êtes vous ? Car je tiens à vous prévenir, au vu de mon âge il est fort possible que je n'ai vraiment bon goût.
Je disais cela avec un petit rire étouffé de vieillard. Mais intérieurement, je ne riais pas vraiment....
Tout ce bousculait dans ma tête tandis que nous nous regardions et marchions l'un avec l'autre, car il ne semblait pas hostile du tout alors peut-être qu'il n'était pas de ceux à faire un affrontement dans les rues comme ceux qu'on voyaient sur la vidéo de l'an dernier. Il avait un regard des plus singulier et au vu de son âge relatif je me trouvais bien sot que de l'avoir appelé "jeune homme" plus tôt dans la soirée. Quelqu'un de son âge et de sa position au vu de la photo avec la reine, je pense qu'il avait déjà du en déduire qui j'étais ou en tout cas ce que je faisais il y a encore peu de temps.
John - Je suppose que vous avez compris quel genre de personne j'ai été pour l'Angleterre, Sir Ryan. Sachez que je ne suis pas en service, mais véritablement retraité. Oui je sais, à 57 ans c'est tout de même fort, mais ma vie c'était le terrain et non les bureau alors j'ai pris ma retraite quand bien même cela m'indispose.
J'étais véritablement encore énervé à l'idée qu'on puisse me mettre moi ! Au rebut comme un vieux tacot alors qu'à 57 ans, on a encore la vie devant soi ! En tout cas c'est que je me disais pour me convaincre.
John - Dans l'éventualité où vous vous poseriez des question donc, non l'agence n'a pas l'intention de donner du crédit à toute cette histoire pour l'instant. Il faut dire qu'il faut être sans doute surnaturel soi-même pour donner du crédit à une histoire de loup-garou et de vampire se battant et faisant des ravages à une fête d'halloween vous ne croyez pas ?
J'avais un regard convenu avec monsieur Ryan, bien qu'il lui était totalement impossible à mon sens de comprendre ce que je pouvais bien être mise à part si il avait déjà vu un changelin dans sa vie que je présumais assez longue. J'étais convaincu qu'il se poserait des questions sur la phrase que je venais de dire alors pour une fois je décidais de savourer un peu un instant comme celui-là.
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Sam 28 Juil 2018 - 1:07
Nous sortîmes côté à côte. John ne fut pas long à montrer son inquiétude.
« Et donc, de quel genre êtes-vous ? Car je tiens à vous prévenir, au vu de mon âge il est fort possible que je n’aie vraiment bon goût. »
Je ne pouvais lui reprocher d’avoir une telle image des vampires. Nous étions véritablement les prédateurs des humains. Personnellement, j’espérais être tout de même un peu plus complexe que cela.
« Rassurez-vous, John. Je ne saute pas sur tout ce qui bouge et a du sang qui coule dans ses veines. Je n’ai pas pour habitude de discuter avec ma nourriture. Et si cela peut vous aider, sachez que je tue rarement des humains. »
Je n’avais pas grand intérêt pour la chasse à l’homme. L’humain ordinaire est fragile et ne sait pas se défendre. C’est aussi simple que de cueillir des oisillons dans un nid. Rien de très captivant. Je chassais régulièrement dans les montagnes en compagnie de Ruby, sous nos formes animales respectives, mais il s’agissait d’un tout autre gibier. Du genre que John ne me reprocherait pas de tuer, à moins qu’il ne soit un activiste écologiste, peut-être, et encore. Je me sentais souvent plus proche du corbeau que du vampire, particulièrement lorsque je passais plus de temps sous cette forme. De fait, tout devenait beaucoup plus simple lorsque je me métamorphosais. L’instinct et le plaisir de voler en bonne compagnie reprenait le dessus. Je me fournissais en sang à l’hôpital, la plupart du temps. Nous y avions tous nos contacts. Une telle organisation était nécessaire, en présence d’autant de vampires en ville, sans quoi la population diminuerait à vue d’œil. Quand j’avais envie de me faire plaisir, je commandais du sang venant de destinations variées. Des grands crus, comme certains d’entre nous les appelaient, dignes de la table d’un seigneur. Si je mordais des humains, je m’assurais qu’ils ne s’en souviendraient pas le lendemain, ou étaient volontaires. Et je ne mordais pas les gens que je trouvais intéressants. C’était une règle chez moi.
« Cependant, vous avez raison sur un point. Il est rare que le sang se bonifie avec l’âge. »
C’était toutefois une question de goût. Certains vampires le préféraient ainsi, tout comme d’autres avaient des lubies particulières. Les légendes sur le sang des vierges ne sortaient pas de nulle part, même si à mon avis, cela ne faisait aucune différence. Une connaissance appréciait particulièrement le sang de ceux qu’ils trouvaient en boîte de nuit, imprégné d’alcool ou de stupéfiant. C’était une manière bien commode de se nourrir quand on voulait s’assurer que notre proie ne se souvînt de rien. Mais ce n’était pas très à mon goût.
« Je suppose que vous avez compris quel genre de personne j'ai été pour l'Angleterre, Sir Ryan. Sachez que je ne suis pas en service, mais véritablement retraité. Oui je sais, à 67 ans c'est tout de même fort, mais ma vie c'était le terrain et non les bureaux alors j'ai pris ma retraite quand bien même cela m'indispose. »
Je lui retournai un sourire en coin. Il devait vraiment aimer son boulot. 67 ans était tout de même un bel âge pour la retraite d’un agent de terrain. En tout cas, j’avais deviné juste, une fois de plus.
« Oui, je m’en doutais. A mon âge, vous savez, on voit beaucoup de choses. Vous, cependant, avez un véritable don pour ça. Qui d’autre se souviendrait d’une obscure photo entraperçue une unique fois lors d’une rencontre importante, qui devrait accaparer l’attention ? Avouez que ça met la puce à l’oreille. »
Il m’expliqua que l’agence gouvernementale n’accordait aucun crédit aux histoires de vampires japonaises. Je ris de bon cœur. Encore une fois, ce n’était pas si simple.
« Je dois avouer avoir ma part de responsabilité là-dedans. S’ils avaient creusé un tout petit peu, ils auraient vite vu la vérité où elle se trouve, mais… Sa Majesté a dû leur souffler à quel point cela semblait ridicule… »
Elisabeth participait activement à ce que le secret ne s’ébruitât pas, dans son intérêt comme dans le nôtre. Le peuple ne réagirait sans doute pas très bien en apprenant que la famille royale pactisait en secret avec des prédateurs de l’Homme depuis des générations.
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Sam 28 Juil 2018 - 3:15
Il avait l’air tout à fait sincère lorsqu’il me disait cela ce qui était suffisant pour moi pour le moment tout du moins et me permettait de continuer à converser avec lui.
John - Ah, vous me voyez très heureux de vous entendre dire cela à propos de votre nourriture, j’aurais eu grand mal à mon âge à vous combattre malgré mes ressources.
C’était difficile de savoir de quoi était véritablement capable un vampire, car je savais vraiment trop peu de chose si ce n’est qu’ils avaient l’air bien plus fort que l’humain lambda, mais il me paraissait évident que les légendes devaient avoir un semblant de vrai. Alors malgré ma faculté à me transformer en le gros des mammifères plantigrade du monde, je pense que j’aurai du mal.
En plus de cela il se trouve qu’il rebondissait sur ma plaisanterie à propos du sang, à moins qu’il ne fût sérieux, j’avoue que je n’aurais su dire ce à quoi pouvait bien ressembler l’humour vampire. Je ne peux pas dire que ceux que j’avais rencontré avec monsieur Ryan avant été de véritable rigolos.
Ce qui fût le plus troublant était sans doute le compliment fait sur mon incroyable sens de l’observation ainsi que ma mémoire. Je ne pouvais pas m’empêcher de lui expliquer alors le fond de pensée de l’Agence sur la question de Nakanoto. Ce à quoi il me révéla qu’il n’était sans doute pas étranger à cela. Tout devint alors tout à fait limpide pour moi, si les vampires existaient, ils avaient du infiltré beaucoup de hautes sphères et d’organisations pour pouvoir assurer leur anonymat. En tout cas une chose était certaine maintenant, monsieur Ryan avait le bras long si il pouvait à ce point demander des faveurs à Sa Majesté en personne pour que l’Agence ne fourre pas son nez n’importe où, mais j’étais par la même rassuré. Cela signifiait que j’avais avoir carte libre sur ce coup là et l’Agence ne viendrait pas me surveiller par acquis de conscience.
John - Ce n’est finalement pas plus mal tout ça, les humains ne sont pas prêt pour affronter ce genre d’événements comme il arrive à Nakanoto. Mais vous dans tout ça alors, vous allez peut-être pouvoir m’aider à comprendre ce qui se passe en ville. On voit des loups-garous tuer des gens sur une vidéo à Halloween et maintenant il y a régulièrement des victimes retrouvées dans les rues de la ville.
Je n’étais pas très serein à l’idée qu’on avait vu par ailleurs un affrontement entre les deux espèce sur une vidéo et me trouver avec un représentant de l’une des deux espèces. Toutefois, j’ai relativisé en me disant que si jamais nous tombions face à l’un des loups-garous, il se jetterait sûrement sur monsieur Ryan en priorité et j’aurais alors le temps de m’envoler loin d’ici.
J’ai préféré revenir plus vite sur le sujet dont nous parlions avant, car selon moi j’en savais assez pour pouvoir lui faire confiance. Il n’aurait eu aucun intérêt à révéler qui j’étais et je pensais qu’il ne le ferait pas même s’il en trouvait un.
John - Si vous avez le bras long, peut-être que le nom de Ghost vous évoque-t-il quelque chose dans le milieu de l’espionnage alors ?
Je disais cela avec un léger sourire en coin signifiant clairement qu’il l’avait face à lui si jamais il eut entendu parler de ce nom. Je me demandais véritablement à quel point il était renseigné sur la question. Après tout on peut être un vieux vampire sans pour autant en savoir plus qu’un humain. C’est à cet instant précis que mon cerveau n’a fait qu’un tour, mais je ne savais même pas quel âge il pouvait bien avoir en réalité. Toutefois, bien que notre conversation fût tout à fait satisfaisante, je devais songé à demeurer sérieux et rentrer.
John - Je sais qu’il est très peu courtois de couper court à une conversation aussi divertissante. Toutefois, j’ai un rendez-vous important demain très tôt. Je ne manquerai pas de suivre votre conseil concernant “La Fleur du Mal”. Peut-être qu’un jour nous nous retrouverons pour poursuivre notre conversation. Je ne doute pas que vous saurez me retrouver Sir Ryan.
Je disais ça tout en lui souriant et tendant ma main vers lui pour le saluer une dernière fois.
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Lun 30 Juil 2018 - 12:14
Je ne lui dis pas que j’aurais pu sans aucun doute le pulvériser même quand il était à l’apogée de sa carrière sur le terrain. Le but n’était pas de lui faire peur.
« Ce n’est finalement pas plus mal tout ça, les humains ne sont pas prêts pour affronter ce genre d’événements comme il arrive à Nakanoto. Mais vous dans tout ça alors, vous allez peut-être pouvoir m’aider à comprendre ce qui se passe en ville. On voit des loups-garous tuer des gens sur une vidéo à Halloween et maintenant il y a régulièrement des victimes retrouvées dans les rues de la ville. »
Je fus ravi de constater sa lucidité sur le sujet des humains et de ce qu’ils pouvaient savoir. Je marquai une pause, réfléchissant à ce que je pouvais lui ou pas. Et après tout, pourquoi pas ? John semblait rompu à l’enquête. Il ne pouvait qu’être d’une aide précieuse sur cette affaire, et s’il pensait vraiment ce qu’il disait, ça ne poserait aucun problème au niveau du secret des vampires. Le Sénat ne parvenait toujours pas à se mettre d’accord pour travailler de concert, et j’avais cruellement besoin d’alliés pour avancer.
« Je pourrais, oui, très certainement. Mais pas ici. C’est une longue histoire. »
Je ne craignais pas d’être entendu par les habitants. Je savais parfaitement que les rues étaient désertes. Les seuls sons provenaient de fenêtres derrière lesquels les humains regardaient la télévision, ou discutaient. Mais j’allais devoir partir de l’histoire de la création des lycans, si je voulais qu’il pût comprendre tous les détails de l’enquête, et terminer sur les informations que m’avait donné Hermansson. J’en avais pour un moment. Autant le faire autour d’un thé dans mon salon, par exemple.
« Si vous avez le bras long, peut-être que le nom de Ghost vous évoque-t-il quelque chose dans le milieu de l’espionnage alors ? »
En fouillant les tiroirs de mon bureau, j’aurais peut-être pu trouver un rapport en parlant, mais je n’étais pas suffisamment amateur de politique et d’intrigues pour aller jusqu’à apprendre par cœur les pseudonymes des espions des services secrets britanniques. Je ne doutais pas de sa notoriété au sein du gouvernement. Elisabeth ne re recevait pas n’importe qui dans son cabinet. Il devait avoir accompli quelque chose d’important pour mériter une telle rencontre.
« Je devrais sans doute, mais non. Je ne fais vraiment attention qu’à ce qui concerne directement mon espèce, pour ce qui est de la politique humaine. »
John proposa de prendre congé. Je regrettais de ne pas pouvoir continuer la conversation plus avant, nous avions tout deux d’autres choses à faire, manifestement. Je lui serrai la main et lui souris chaleureusement.
« C’était un plaisir. Je ne manquerai pas de venir partager mes informations sur l’affaire qui nous intéresse quand j’aurai un moment de libre. Un esprit aiguisé de plus n’est jamais de trop, dans cette enquête. »
Après l’avoir salué, je me rendis dans la ruelle la plus proche, et, m’assurant que personne ne regardait à sa fenêtre, disparus vers mon manoir.
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