Au bord du gouffre {Jess} [23/04/2018]
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Raphaël de La Roche#98902#98902#98902#98902#98902#98902#98902
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Dim 14 Oct 2018 - 16:44
Un silence pesant s’était installé ; je ne pus que m’enfoncer davantage dans l’observation du paysage au dehors qui m’apparaissait alors terne et dénué d’attraits. Un triste reflet de ce que me semblait mon existence aujourd’hui. Pourtant un son m’arracha de cette sinistre contemplation. Un mouvement rapide, et le son de ses pas sur le parquet. J’eus tout juste le temps de me retourner pour voir Jess foncer sur moi, tous crocs dehors, les yeux d’un rouge terrifiant. Je n’eus pas le temps de réagir, mes réflexes paralysés par le chagrin et la surprise. Sous l’impact de sa gifle je fus projeté contre le carreau, qui gémit dangereusement ; seule ma propre force vampirique me permit de résister pour ne pas passer au travers. J’eus tout juste le temps de porter une main sur ma joue, tétanisé, avant qu’elle ne m’aggripât par le col et me plaqua contre la fenêtre, qui émit un craquement de mauvais augure, mais resta néanmoins en place. Je la fixai, les yeux écarquillés.
- Jess… ?
Elle me coupa nette pour me hurler dessus. Sa réaction extrême eut au moins le mérite de me sortir de ma torpeur et de chasser les brumes dans lesquelles s’enfonçait mon esprit. Son regard brûlait d’une terrible colère, pourtant je distinguai également une grande douleur. La bouche entrouverte, je ne pus qu’assister impuissant au déluge de mots plus incisifs les uns que les autres, mais surtout, véridiques. Tu es tellement plus que ça ! Elle avait raison… Je me laissais aller, je m’enfonçais dans un cercle vicieux, et ce n’était pas leur rendre honneur, ce n’était pas ce qu’ils auraient souhaité.
Je remarquai soudain un stylo qui flottait derrière elle ; d’un simple regard, je constatai que c’était le cas de nombreux objets -verres, feuilles, livres, disques de musique… Mes yeux revinrent sur le visage de ma meilleure amie, juste au moment où des larmes jaillissaient. Mon coeur se serra en réalisant dans quelle état mes paroles et mon apathie l’avaient mise, jusqu’à lui faire perdre la main sur son pouvoir. La culpabilité pesait lourd sur mes épaules ; Jess n’était ni cruelle, ni antipathique de nature, surtout envers moi. Jamais je ne l’avais vu aussi furieuse, hors d’elle. En venir à ces extrémités… Avais-je réellement perdu le cap à ce point, pour la forcer à se montrer aussi mauvaise pour me faire réagir ? Elle projeta un vase de l’ère Edo contre le mur, ce qui me fit sursauter.
Puis, la violence céda la place à la tendresse et je retrouvai la Jess que j’avais toujours connu, ses bras m’entourant d’une étreinte douce et désespérée. Ses mots eurent raison de mes dernières défenses et quelques larmes glissèrent sur mes joues -comme quoi il me restait quelques réserves. C’était une demande implicite lancée au moment le plus inopportun -ou, au contraire, était-ce ce dont j’avais besoin pour me reprendre ? Je l’enlaçai aussitôt, sentant son emprise disparaître.
- Pardon Jess, je… Je suis désolé, je ne voulais pas… Je ne voulais pas te faire du mal, tu ne méritais pas ça…
Tandis que je parlais, je caressais sa tête d’une main pour la consoler et la calmer, l’autre la gardant contre moi, comme si je craignais qu’elle ne s’échappât, qu’elle ne m’abandonnât de désespoir. Mon menton calé sur son épaule, je fermai les yeux, laissant mes dernières larmes humidifier le tissu qui la recouvrait.
- Je suis là… Je regrette de t’avoir mise dans cet état. Pardonne-moi…
Elle avait eu moins le mérite d’avoir réveillé mon côté protecteur, ce besoin de m’occuper des autres pour voir leur sourire qui m’avait toujours fait gravir des montagnes. Finalement, c’était prendre soin de mes proches qui me permettrait d’aller de l’avant. Elle avait raison, je devais vivre pour tout ceux qui n’avaient pu aller jusque là. Avec le chagrin, qui ne me quitterait probablement jamais, mais sourire à la vie quand elle s’acharnait sur moi, c’était probablement la meilleure victoire que je pouvais obtenir. Je reculai pour prendre son visage entre mes mains.
- Bien sûr que je serai là en témoin pour ton mariage, je ne manquerais ça pour rien au monde. Tu as décidément de drôles de façon de demander ce genre de choses… ajoutai-je avec un soupçon d’humour.
J’affichai un sourire navré. Retrouver ma répartie était déjà un signe positif, même si j’étais loin d’être au sommet de mon génie littéraire. J’essuyai ses larmes réclacitrantes avec mes pouces sans la lâcher. Je retrouvai un air sérieux avant de la regarder avec tendresse et reconnaissance.
- Merci… Merci pour tout. D’être là pour moi, pour me soutenir et… me secouer les puces aussi. J’ai beaucoup de chance de t’avoir, tu sais ?
Je la serrai à nouveau dans mes bras, comme pour m’assurer qu’elle ne s’étiolerait pas comme un songe. J’avais perdu beaucoup d’être chers, oui ; c’était irréparable. Mais je devais me concentrer sur les vivants, sur tout ceux qui me restaient, et voir la vie non pas comme elle aurait pu être, mais comme elle le sera. C’était ça que Jess m’avait fait comprendre, de gré ou de force, et je lui en serai éternellement reconnaissant.
- Jess… ?
Elle me coupa nette pour me hurler dessus. Sa réaction extrême eut au moins le mérite de me sortir de ma torpeur et de chasser les brumes dans lesquelles s’enfonçait mon esprit. Son regard brûlait d’une terrible colère, pourtant je distinguai également une grande douleur. La bouche entrouverte, je ne pus qu’assister impuissant au déluge de mots plus incisifs les uns que les autres, mais surtout, véridiques. Tu es tellement plus que ça ! Elle avait raison… Je me laissais aller, je m’enfonçais dans un cercle vicieux, et ce n’était pas leur rendre honneur, ce n’était pas ce qu’ils auraient souhaité.
Je remarquai soudain un stylo qui flottait derrière elle ; d’un simple regard, je constatai que c’était le cas de nombreux objets -verres, feuilles, livres, disques de musique… Mes yeux revinrent sur le visage de ma meilleure amie, juste au moment où des larmes jaillissaient. Mon coeur se serra en réalisant dans quelle état mes paroles et mon apathie l’avaient mise, jusqu’à lui faire perdre la main sur son pouvoir. La culpabilité pesait lourd sur mes épaules ; Jess n’était ni cruelle, ni antipathique de nature, surtout envers moi. Jamais je ne l’avais vu aussi furieuse, hors d’elle. En venir à ces extrémités… Avais-je réellement perdu le cap à ce point, pour la forcer à se montrer aussi mauvaise pour me faire réagir ? Elle projeta un vase de l’ère Edo contre le mur, ce qui me fit sursauter.
Puis, la violence céda la place à la tendresse et je retrouvai la Jess que j’avais toujours connu, ses bras m’entourant d’une étreinte douce et désespérée. Ses mots eurent raison de mes dernières défenses et quelques larmes glissèrent sur mes joues -comme quoi il me restait quelques réserves. C’était une demande implicite lancée au moment le plus inopportun -ou, au contraire, était-ce ce dont j’avais besoin pour me reprendre ? Je l’enlaçai aussitôt, sentant son emprise disparaître.
- Pardon Jess, je… Je suis désolé, je ne voulais pas… Je ne voulais pas te faire du mal, tu ne méritais pas ça…
Tandis que je parlais, je caressais sa tête d’une main pour la consoler et la calmer, l’autre la gardant contre moi, comme si je craignais qu’elle ne s’échappât, qu’elle ne m’abandonnât de désespoir. Mon menton calé sur son épaule, je fermai les yeux, laissant mes dernières larmes humidifier le tissu qui la recouvrait.
- Je suis là… Je regrette de t’avoir mise dans cet état. Pardonne-moi…
Elle avait eu moins le mérite d’avoir réveillé mon côté protecteur, ce besoin de m’occuper des autres pour voir leur sourire qui m’avait toujours fait gravir des montagnes. Finalement, c’était prendre soin de mes proches qui me permettrait d’aller de l’avant. Elle avait raison, je devais vivre pour tout ceux qui n’avaient pu aller jusque là. Avec le chagrin, qui ne me quitterait probablement jamais, mais sourire à la vie quand elle s’acharnait sur moi, c’était probablement la meilleure victoire que je pouvais obtenir. Je reculai pour prendre son visage entre mes mains.
- Bien sûr que je serai là en témoin pour ton mariage, je ne manquerais ça pour rien au monde. Tu as décidément de drôles de façon de demander ce genre de choses… ajoutai-je avec un soupçon d’humour.
J’affichai un sourire navré. Retrouver ma répartie était déjà un signe positif, même si j’étais loin d’être au sommet de mon génie littéraire. J’essuyai ses larmes réclacitrantes avec mes pouces sans la lâcher. Je retrouvai un air sérieux avant de la regarder avec tendresse et reconnaissance.
- Merci… Merci pour tout. D’être là pour moi, pour me soutenir et… me secouer les puces aussi. J’ai beaucoup de chance de t’avoir, tu sais ?
Je la serrai à nouveau dans mes bras, comme pour m’assurer qu’elle ne s’étiolerait pas comme un songe. J’avais perdu beaucoup d’être chers, oui ; c’était irréparable. Mais je devais me concentrer sur les vivants, sur tout ceux qui me restaient, et voir la vie non pas comme elle aurait pu être, mais comme elle le sera. C’était ça que Jess m’avait fait comprendre, de gré ou de force, et je lui en serai éternellement reconnaissant.
Jess Duchannes#98912#98912#98912#98912#98912#98912#98912
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Dim 14 Oct 2018 - 21:44
Au bord du gouffre
Feat Raphaël De La Roche & Jess Duchannes
Je compris que j’avais réussi au son de sa voix, c’est donc soulagée que je laissais mes larmes coulées, même si dès lors j’étais inconsolable. Je pleurais comme une enfant, me rendant compte que j'avais aussi eu besoin de lui, de son soutien mais que j’avais, volontairement, affronté mes problèmes seule , avec Sachio, même si a mon grand soulagement c’était de l’histoire ancienne, avec Maître Alessio, avec Zuko-kun et cet ordure de Shidara… Mais il avait davantage besoin de moi et je me devais d’être forte pour le soutenir.
Et bien entendu avant que je puisse lui répondre quoique ce soit, il plaisanta et m’attira de nouveau dans ses bras. Je me blottis tout contre lui, incapable de sécher mes larmes. Même si l’inquiétude s’était dissipée, même si j’étais certaine d’avoir eu le résultat que j’espérais, je devais être honnête et dire que j’y avais laissé quelques plumes. Il me fallut quelques minutes pour retrouver mon calme et stopper mes pleures. Le front contre son cou, je marmonnais quelque chose cependant.
« Je n’ai rien demandé, je te préviens que tu seras mon témoin, c’est tout. »
Je ris malgré ma mine défaite. Lentement, je me retire du le confort de son étreinte pour reprendre un semblant de prestance. J’étais à ça près mais tout de même, je n’avais pas l’habitude de me laisser aller de la sorte, même devant Raphaël. J’essayais tant bien que mal de sécher ses larmes à mon tour quand je remarquais de nouveau la légère entaille qu’il avait sur la joue. En douceur, je passais mon pouce sur sa joue encore chaude, terriblement coupable de l’avoir blessé. Je jetais un regard sur la fenêtre derrière lui en grinçant des dents. Bon sang, je n’y étais pas allée de main morte.
« Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas… je n’ai pas contrôlé ma force. Tu vois ce qui arrive quand tu racontes n’importe quoi? Ne m'oblige pas à agir de la sorte encore une fois, je te le dis franchement, je n’y arrivera pas. C’est vraiment trop dûr. »
Allait-il culpabiliser? Oui, sans aucun doute, mais c’était le but. Au combien cette journée avait été éprouvante à l’un comme l’autre, je ne voulais pas qu’il oublie la colère dans laquelle il m’avait plongée. Je n’en avais cependant pas fini avec lui. Je voulais être certaine qu’il acte pour son bien-être, j’allais m’y atteler pour les prochains jours, s’il le fallait.
Mais j’ai d’abord plongé mon regard dans le sien une fois encore. Ce n’était qu’une toute petite lueur mais elle était là. Je préférais voir cela que le néant qu’il affichait plutôt. Comme je m’en voulais d’avoir tant tardé. J’aurais dû être à ses côtés dès le début. C’était un terrible manquement de ma part...
Gardant mes pensées pour moi, je quittais la douceur de ses bras et allais récupérer le verre de sang posé sur la table. Depuis combien de temps lui avait-on apporté pour qu’il ne fasse que l’ignorer finalement? Impassible, je lui tendis la coupe d’une main tremblante, j’étais quelque peu lasse mais complètement déterminée. Il n’avait pas le choix. Je fis plusieurs pas en avant, appuyant le cristal, en douceur cette fois-ci, contre son torse, au niveau de son coeur.
« S’il te plait, bois. Si tu n’en veux pas, mords mais ne reste pas comme ça. Je t’en demande beaucoup je sais, mais c’est mon droit et il est de ton devoir d’en tenir compte. Si tu refuses, je finirais par t’y contraindre alors utilise ton bon sens et fais ce qu’il faut pour ton propre bien sans que j’intervienne. S’il te plait. »
Je fis un pas de plus, pliant alors mon bras afin de le poser complètement contre lui, le verre et mon poignet à un rien de ses lèvres. Oui, j’étais cruelle d’ainsi le tenter mais c’était pour son bien. Et oui, j’étais vraiment, mais vraiment très têtue. Surtout quand il s’agit de la santé des personnes que j’aime comme ma propre famille. Parce qu’il en faisait parti, de cette famille qui était la mienne. De plus, Raphaël savait que je n’étais du genre à me sacrifier de la sorte. Je ne l’avais fait qu’une fois et mon précieux ami le savait. J’avais été là encore obligée d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
Décidément, les vampires sont vraiment très cons…
« Penses-tu que tu es vraiment chanceux de m'avoir maintenant? »
Et bien entendu avant que je puisse lui répondre quoique ce soit, il plaisanta et m’attira de nouveau dans ses bras. Je me blottis tout contre lui, incapable de sécher mes larmes. Même si l’inquiétude s’était dissipée, même si j’étais certaine d’avoir eu le résultat que j’espérais, je devais être honnête et dire que j’y avais laissé quelques plumes. Il me fallut quelques minutes pour retrouver mon calme et stopper mes pleures. Le front contre son cou, je marmonnais quelque chose cependant.
« Je n’ai rien demandé, je te préviens que tu seras mon témoin, c’est tout. »
Je ris malgré ma mine défaite. Lentement, je me retire du le confort de son étreinte pour reprendre un semblant de prestance. J’étais à ça près mais tout de même, je n’avais pas l’habitude de me laisser aller de la sorte, même devant Raphaël. J’essayais tant bien que mal de sécher ses larmes à mon tour quand je remarquais de nouveau la légère entaille qu’il avait sur la joue. En douceur, je passais mon pouce sur sa joue encore chaude, terriblement coupable de l’avoir blessé. Je jetais un regard sur la fenêtre derrière lui en grinçant des dents. Bon sang, je n’y étais pas allée de main morte.
« Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas… je n’ai pas contrôlé ma force. Tu vois ce qui arrive quand tu racontes n’importe quoi? Ne m'oblige pas à agir de la sorte encore une fois, je te le dis franchement, je n’y arrivera pas. C’est vraiment trop dûr. »
Allait-il culpabiliser? Oui, sans aucun doute, mais c’était le but. Au combien cette journée avait été éprouvante à l’un comme l’autre, je ne voulais pas qu’il oublie la colère dans laquelle il m’avait plongée. Je n’en avais cependant pas fini avec lui. Je voulais être certaine qu’il acte pour son bien-être, j’allais m’y atteler pour les prochains jours, s’il le fallait.
Mais j’ai d’abord plongé mon regard dans le sien une fois encore. Ce n’était qu’une toute petite lueur mais elle était là. Je préférais voir cela que le néant qu’il affichait plutôt. Comme je m’en voulais d’avoir tant tardé. J’aurais dû être à ses côtés dès le début. C’était un terrible manquement de ma part...
Gardant mes pensées pour moi, je quittais la douceur de ses bras et allais récupérer le verre de sang posé sur la table. Depuis combien de temps lui avait-on apporté pour qu’il ne fasse que l’ignorer finalement? Impassible, je lui tendis la coupe d’une main tremblante, j’étais quelque peu lasse mais complètement déterminée. Il n’avait pas le choix. Je fis plusieurs pas en avant, appuyant le cristal, en douceur cette fois-ci, contre son torse, au niveau de son coeur.
« S’il te plait, bois. Si tu n’en veux pas, mords mais ne reste pas comme ça. Je t’en demande beaucoup je sais, mais c’est mon droit et il est de ton devoir d’en tenir compte. Si tu refuses, je finirais par t’y contraindre alors utilise ton bon sens et fais ce qu’il faut pour ton propre bien sans que j’intervienne. S’il te plait. »
Je fis un pas de plus, pliant alors mon bras afin de le poser complètement contre lui, le verre et mon poignet à un rien de ses lèvres. Oui, j’étais cruelle d’ainsi le tenter mais c’était pour son bien. Et oui, j’étais vraiment, mais vraiment très têtue. Surtout quand il s’agit de la santé des personnes que j’aime comme ma propre famille. Parce qu’il en faisait parti, de cette famille qui était la mienne. De plus, Raphaël savait que je n’étais du genre à me sacrifier de la sorte. Je ne l’avais fait qu’une fois et mon précieux ami le savait. J’avais été là encore obligée d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
Décidément, les vampires sont vraiment très cons…
« Penses-tu que tu es vraiment chanceux de m'avoir maintenant? »
© Etilya sur DK RPG
Raphaël de La Roche#99095#99095#99095#99095#99095#99095#99095
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Sam 27 Oct 2018 - 1:08
Je ne pus m'empêcher de rire à sa réplique. Affirmer et non demander, c'était du Jess tout craché. De toute manière elle savait qu’elle n'avait pas besoin de me poser la question ; il était évident que je répondrai présent à son mariage. Et j'aurais été vexé qu’elle ne me choisit pas comme témoin. Je n'aurais pas été jusqu'à m'imposer comme tel, car ce n'était pas dans ma nature, mais la tentation aurait été grande. Puis elle se dégagea et posa une main sur ma joue, l'air coupable et désolé. Je posai la mienne par-dessus en la couvant d'un regard explicite. Je ne lui en voudrais pas, qui plus est je cicatrisais déjà et dans une minute ce ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Et la douleur avait au moins eu le mérite de me réveiller, comme une piqûre de rappel que j'étais bien vivant.
Mon sourire s'effaça sous son ton de reproche et je baissai les yeux. elle n'avait pas besoin de me rendre coupable, je l'étais déjà bien assez par moi-même.
- Ne t'excuse pas pour si peu, tu t'adresses à un vampire je te rappelle. D'ici une minute cette entaille aura disparu. C'est à moi de me faire pardonner. Mais ne t'inquiète pas ça ne se reproduira plus, je te le promets.
Elle pouvait en être assurée. Je ne promettais rien sur un coup de tête. Désormais, chaque fois que je me laisserais attraper par les tentacules avides du.chagrin, las de me battre, je repenserais à cet instant. À son regard carmin, fou de rage et de douleur. À cette gifle magistrale et l'entaille qui m'avait marqué l'espace d'un instant. À ses mots durs, mais justes, qui m'avaient sorti des griffes cruelles de la résignation. Et ça me donnerait la force de me débattre à nouveau, de poursuivre ce combat de toute une vie jusqu’à obtenir une victoire.
Jess s'extirpa de mon étreinte pour récupérer le verre de sang qui trônait depuis de nombreuses heures sur la table basse. Je savais ce qu’elle comptait faire, et je savais que cette fois je ne pourrais pas m'y soustraire. Ne lui avais-je pas promis de faire des efforts ? Elle se rapprocha et colla le récipient contre ma poitrine. Et son bras se plaça sur mon épaule, mettant à porté de nez l'effluve du sang qui pulsait dans ses veines. Mon regard glissa sur son poignet avant de revenir sur elle, le visage grave. Je luttais contre mon instinct qui me poussait à mordre sans cérémonie dans sa chaire pour en aspirer le liquide vital. C'était tentant, comme en témoignait le rouge de mes iris. Mais ce n'était pas ce que je voulais aujourd'hui. Je pris délicatement le bras offert en sacrifice pour le reposer le long de son corps. Mon autre main accepta le verre sans broncher.
- Pas toi, ma chère Jess. Je sais ô combien tu es prête à ce sacrifice, et je t'en remercie, mais tant qu’une alternative se présentera je ne te l'imposerai pas.
J'étais moi aussi prêt à ça pour elle à l'époque, je ne pouvais donc pas renier sa main tendue. Mais j'avais ce verre à disposition, et ce serait gâcher son contenu par ailleurs. Je le portai donc à mes lèvres pour en vider l'intégralité de son contenu, jusqu'à la dernière goutte, conscient que Jess me forcerait à finir le moindre reste.
- Assez chanceux pour que ma meilleure amie soit prête à m'offrir son sang pour mon propre bien ? Oui je le pense toujours, rétorquai-je avec un sourire en coin.
Je fis quelques pas vers la table basse pour reposer le verre. Puis je revins vers elle. A peine eus-je le dos tourné que j'entendis Seito, à défaut de le voir, récupérer le récipient pour disparaître à nouveau, telle une ombre. Je n'avais pas besoin de m'interroger sur ses intentions car je les connaissais déjà. Je me frottai le front du bout du pousse avant de poursuivre.
- C'est aussi valable pour Seito, visiblement. Enfin bref. (Je marquai une pause pour prendre ses mains dans les miennes) J'aimerais te demander quelque chose. Quelque chose de difficile. Le corps d'Emeraude est toujours auprès des chevaliers des ombres pour examen… Quand ils auront terminé, ils me la rendront et elle pourra être enterrée comme elle le mérite… Pourrais-tu m'aider pour les obsèques ? Je sais que c'est beaucoup te demander. Junya et Kevin seront là aussi, mais… j'ai besoin de vous trois.
Je n'avais sans doute pas besoin de lui demander. Elle me dira sans doute que son aide était plus qu’une évidence. J'avais pourtant besoin de formuler ma demande. Comme si parler d'obsèques m'aiderait à accepter la triste vérité… Ne souhaitant pas finir sur une note sinistre, je lui offris un petit sourire.
- Promis, après ce sera toi le centre de mes occupations et je travaillerai d'arrache pieds pour que tu aie un beau mariage.
Mon doigt glissa sur la bague qui ornait son annulaire. Oui, c'était bien le moindre que je pusse faire pour me faire pardonner mon égarement.
Mon sourire s'effaça sous son ton de reproche et je baissai les yeux. elle n'avait pas besoin de me rendre coupable, je l'étais déjà bien assez par moi-même.
- Ne t'excuse pas pour si peu, tu t'adresses à un vampire je te rappelle. D'ici une minute cette entaille aura disparu. C'est à moi de me faire pardonner. Mais ne t'inquiète pas ça ne se reproduira plus, je te le promets.
Elle pouvait en être assurée. Je ne promettais rien sur un coup de tête. Désormais, chaque fois que je me laisserais attraper par les tentacules avides du.chagrin, las de me battre, je repenserais à cet instant. À son regard carmin, fou de rage et de douleur. À cette gifle magistrale et l'entaille qui m'avait marqué l'espace d'un instant. À ses mots durs, mais justes, qui m'avaient sorti des griffes cruelles de la résignation. Et ça me donnerait la force de me débattre à nouveau, de poursuivre ce combat de toute une vie jusqu’à obtenir une victoire.
Jess s'extirpa de mon étreinte pour récupérer le verre de sang qui trônait depuis de nombreuses heures sur la table basse. Je savais ce qu’elle comptait faire, et je savais que cette fois je ne pourrais pas m'y soustraire. Ne lui avais-je pas promis de faire des efforts ? Elle se rapprocha et colla le récipient contre ma poitrine. Et son bras se plaça sur mon épaule, mettant à porté de nez l'effluve du sang qui pulsait dans ses veines. Mon regard glissa sur son poignet avant de revenir sur elle, le visage grave. Je luttais contre mon instinct qui me poussait à mordre sans cérémonie dans sa chaire pour en aspirer le liquide vital. C'était tentant, comme en témoignait le rouge de mes iris. Mais ce n'était pas ce que je voulais aujourd'hui. Je pris délicatement le bras offert en sacrifice pour le reposer le long de son corps. Mon autre main accepta le verre sans broncher.
- Pas toi, ma chère Jess. Je sais ô combien tu es prête à ce sacrifice, et je t'en remercie, mais tant qu’une alternative se présentera je ne te l'imposerai pas.
J'étais moi aussi prêt à ça pour elle à l'époque, je ne pouvais donc pas renier sa main tendue. Mais j'avais ce verre à disposition, et ce serait gâcher son contenu par ailleurs. Je le portai donc à mes lèvres pour en vider l'intégralité de son contenu, jusqu'à la dernière goutte, conscient que Jess me forcerait à finir le moindre reste.
- Assez chanceux pour que ma meilleure amie soit prête à m'offrir son sang pour mon propre bien ? Oui je le pense toujours, rétorquai-je avec un sourire en coin.
Je fis quelques pas vers la table basse pour reposer le verre. Puis je revins vers elle. A peine eus-je le dos tourné que j'entendis Seito, à défaut de le voir, récupérer le récipient pour disparaître à nouveau, telle une ombre. Je n'avais pas besoin de m'interroger sur ses intentions car je les connaissais déjà. Je me frottai le front du bout du pousse avant de poursuivre.
- C'est aussi valable pour Seito, visiblement. Enfin bref. (Je marquai une pause pour prendre ses mains dans les miennes) J'aimerais te demander quelque chose. Quelque chose de difficile. Le corps d'Emeraude est toujours auprès des chevaliers des ombres pour examen… Quand ils auront terminé, ils me la rendront et elle pourra être enterrée comme elle le mérite… Pourrais-tu m'aider pour les obsèques ? Je sais que c'est beaucoup te demander. Junya et Kevin seront là aussi, mais… j'ai besoin de vous trois.
Je n'avais sans doute pas besoin de lui demander. Elle me dira sans doute que son aide était plus qu’une évidence. J'avais pourtant besoin de formuler ma demande. Comme si parler d'obsèques m'aiderait à accepter la triste vérité… Ne souhaitant pas finir sur une note sinistre, je lui offris un petit sourire.
- Promis, après ce sera toi le centre de mes occupations et je travaillerai d'arrache pieds pour que tu aie un beau mariage.
Mon doigt glissa sur la bague qui ornait son annulaire. Oui, c'était bien le moindre que je pusse faire pour me faire pardonner mon égarement.
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Mar 13 Nov 2018 - 20:06
Au bord du gouffre
Feat Raphaël De La Roche & Jess Duchannes
Je ne lui montrais pas et ne lui dirais jamais mais quel soulagement ai-je pu ressentir lorsqu’il choisi le verre. J’aurais fait ce qu’il fallait, sans hésiter mais ce n’est pas rien pour un vampire de donner son sang. Et c’est d’une traite qu’il bu le nectar pourpre. Très bien. J’étais enfin et définitivement rassurée pour le reste de la journée tout du moins. Ses mains commençaient déjà à se réchauffer contre les mienne et ma gifle disparaissait de sa joue peu à peu. Sa demande était légitime, inutile mais légitime. Sans attendre qu’il ne termine, je le pris dans mes bras pour cacher ce qu'il restait de couleur dans mes yeux. J’étais retournée à l’idée d’affronter cette épreuve, je ne pouvais pas lui rajouter mon deuil. Même si, intimement, j’étais contre le concept d’enterrement, je comprenais parfaitement pourquoi ce rituel était indispensable.
« Raphäel, tu n’as pas besoin de me le demander. Je serais à tes côtés jusqu’au bout, je t’apporterais tout mon soutien. Je vais rester quelques jours ici d’accord? »
Encore une fois, ma question était rhétorique. C’est une affirmation. Je n’étais, bien sûre, pas de celles qui s’imposent de la sorte mais c’était nécessaire et puis ici, c’était un peu comme une seconde maison. La profonde amitié que nous entretenions depuis toutes ses années avait toujours été simple. Les choses étaient d’un naturel entre nous, un peu comme un vieux couple, mais sans les complications. Je m'éloignais à peine de lui, glissant mes mains dans ses cheveux dorés et poser un doux baiser sur son front avant de reculer d’un pas.
« Je vais prévenir Sachio de mon absence pour qu’il ne s’inquiète pas. Tu sais comment il est. »
Nous échangions un rire partagé. Même s’ils ne s'étaient que trop peu côtoyés, j’en avais assez dit à Raphäel pour qu’il cerne le personnage. Je n’avais, certes pas eu le temps de lui raconter l’histoire des enchères et ce qui s’en était écoulé depuis, bien qu’au fond, je pense qu’il eu été au courant. Malheureusement, le scandale avec Sir Williams n’était pas passé inaperçu alors… je n’avais pas eu d’échos sur le sujet pour l’instant, pas que j’y fasse attention, c’était surtout pour la réputation de Sachio que je m’inquiétais. Comme si nous avons besoin de ça…
Gardant un oeil sur mon ami, je m’isolais à l’extérieur pour passer mon appel. Une unique sonnerie retentit avant que la communication ne commence. J’espérais sincèrement que Sachio ne s’était pas trop pris la tête malgré mon absence de réponse à ses différents messages.
« Allo ? Jess ? Tout va bien ? Tu n'as pas répondu à mes messages alors je commençais à me poser des questions ... »
Trop tard, je percevais que trop bien l’inquiétude dans sa voix. Je l’avais, en effet, laissé dans le flou total.
« Excuse-moi, je ne voulais pas t'inquiéter. Je... je ne vais pas pouvoir rentrer ce soir, alors ne m'attends pas... »
« Non, c'est moi qui m'excuse. Je me fais des films, tu sais bien ... Je n'aurais pas dû insister autant alors que tu as laissé entendre qu'il avait des soucis. »
Il se tue, comme pour me laisser du temps, mais j’avais besoin qu’il fasse le premier pas dans cette conversation. Qu’il ouvre simplement la porte et c’est ce qui fit.
« Tu veux en parler ? Tu préfères peut-être attendre demain ? »
« Je voulais entendre ta voix... »
N’avais-je pas versé assez de larmes? D’une voix étouffée, je tentais de lui donner la funeste nouvelle.
« Sachio... Emeraude est... elle est... partie »
Un sanglot s’échappa de mes lèvres tremblantes. Même si l’entendre si près de moi, je craignais désormais la distance qu’il y avait entre nous. Cette distance qui pouvait me l’arracher en un claquement de doigt. Avec le talent qui était le sien, il me réconfortait. Dire que je ne voulais être que dans ses bras ne serait mentir.
« Jess. Je suis là. Tu as bien fait de m'appeler ... enfin ... Je ne sais pas bien quoi dire. Si ce n'est que je suis terriblement désolé. » Mes pleures redoublèrent, j’essayais tant bien que mal de calmer mes émotions, échanger quelques mots nous serait impossible sinon. Il se racla la gorge, ne sachant pas vraiment quoi dire je suppose.
« J'aurais préféré être présent pour vous soutenir tous les deux. Ne retiens pas tes larmes pour moi, ma belle... » Il ignorait à quel point l’avoir à mes côtés soulagerait mon coeur et mes pensées. Mais mon ami le plus précieux avait besoin de moi, je me devais d’être forte.
« Raphael a besoin de soutien alors je vais rester quelques jours chez lui pour l'aider. Il veut faire une cérémonie... enfin faire l'enterrement comme les humains quoi... »
Je n’étais pas pour ce genre de cérémonie pour faire le deuil. Quel était l'intérêt? Quel soulagement pouvait-on trouver à se tenir devant le marbre glaciale sous lequel un corps est lentement consumé par le temps ?
« Tu me manques déjà... C'était assez difficile de ne pas te réveiller ce matin. » La journée avait pourtant si bien commencé. Un claquement de doigt suffisait à tout faire basculer.
« Bien entendu. La question ne se pose même pas. Prends tout le temps nécessaire. Bon sang, il doit être dans un état affreux ... »
Sachio se dévoilait rarement, sous l’armure, se tenait un homme au coeur immense et très sensible. Si j’en avais eu le coeur assez égoïste, je lui aurais demandé de venir mais j’étais bien placée pour savoir qu’un deuil, qu’il nous concerne de près ou de loin, était prétexte à rouvrir des plaies tout juste pansées.
« Oui, il ne va pas bien, c'est dur de le voir comme ça, c'est affreux. »
C’était le mot, bien que le plus dur était passé, enfin, je l'espérais.
« J'espère que le reste de ta journée s'est mieux passée. Je suppose que je ne devrais pas te retenir trop longtemps même si j'ai envie de te poser des centaines de question. Ce n'est pas le moment. As-tu besoin de quelques affaires ? »
Un maigre sourire orna mes lèvres, j’aimais le savoir si attentionné, c’était plus que réconfortant.
« Je te raconterais ce qu'il s'est passé avec Deagan, plus tard oui, c'est promis mais c'est vraiment super de l'avoir retrouvé. Et ne t'embête pas pour mes affaires, je dois bien avoir des vieux vêtements qui traînent ici, j'ai juste besoin d'une chose, s'il te plait, Sachio. » Un silence s’installa, Sachio attendait patiemment que je poursuive. Je tentais simplement de reprendre mon calme, ma main tremblait.
« Sois prudent d’accord? Excuse-moi... mais je vais vraiment être paranoïaque... plus qu'avant en tout cas. »
L’entendre rire me submergea, c’était irrévocablement l’un des sons que j’aimais le plus au monde. Il manquait de chaleur, de joie mais il était sincère et emplit d’amour.
« Dire que je croyais que c'était moi, le paranoïaque. Je te promets d'être prudent. N'hésite surtout pas à me rappeler si tu en ressens le besoin ou même si Raphaël a envie de parler entre hommes. Transmets-lui toutes mes sympathies. Je t'aime. Sois forte. »
Sa générosité me surpris l’espace d’un instant. Pas qu’il soit sans coeur, bien loin de là, non. Il tendait la main, il s’ouvrait au monde qu’il avait évité avec arrangement malgré son métier.
« Merci pour lui, tu es un amour, ça le touchera beaucoup, j'en suis certaine. »
Il était temps désormais que je retourne dans la sinistre réalité, les joues rosies je prenais alors congés.
« Je t'appellerais plus tard. Pour t'entendre me redire ça »
« Je te le redirai autant de fois que nécessaire. Le deuil n'est jamais facile, n'est-ce pas ? » Malgré la douleur partagé je pouvais entendre un faible sourire dans sa voix.
« Au revoir, Jess. »
« Merci Sachio. »
Je m'apprêtais à mettre fin à la communication mais je repris aussitôt .
« Sachio attends ! Je t'aime aussi. »
Je mis fin à notre appel et rejoignais Raphaël. Je remarquais alors que Seito, telle une ombre, avait récupéré le verre vide. Je souris légèrement, il me faisait penser à Alfred, le majordome de Batman. Dans d’autres circonstances, j’aurais pouffé et partager mes pensées avec mon meilleur ami mais je sentais encore un faible malaise. Je l’observais alors en silence, presque stoïque. Je ne savais pas à quoi m’attendre.
« Je ne lui ai pas donné tous les détails… Mais il est là pour toi si tu as besoin de lui alors ne te gène pas. »
Essayant tant bien que mal de lui offrir un sourire, je cherchais de nouveau sa chaleur et le pris dans mes bras. Mes lèvres contre sa tempe, je lui transmets tout mon amour. Je n’avais jamais eu besoin de lui montrer ou de lui dire explicitement à quel point il comptait pour moi. Pour lui, même si le doute n’était pas de mise, je me devais de le choyer.
« Tu le sais déjà mais je veux que les choses soit claires. Je ferais tout pour toi, d’accord? Alors surtout, Raphaël, je ne veux pas que tu hésites à me demander quoique ce soit. Tu es… tu es ma famille et je suis là pour toi. Laisse-moi t’être utile et remplir mon rôle.»
D’un revers de la main, je chassais une nouvelle larme traîtresse, même si l’émotion était toujours nouée au creux de ma gorge, je ne voulais surement pas rajouter une couche. Il était de mon devoir de le consoler, pas l’inverse, pourtant la personnalité de mon tendre ami m’obligeait en quelque sorte à inverser nos rôles. Son côté protecteur lui ferait peut-être oublié un fragment de seconde sa peine.
« Ton sourire me manque déjà… S’il te plaît, fais moi la promesse que tu ne te laisseras dépérir, même quand… quand tout ça sera derrière nous, quand tu devrais reprendre le cours de ta vie. »
Il était déjà convenu qu’il ne laisserait pas tomber mais j’avais ce besoin irrépressible de l’entendre formuler cette promesse. Naïvement, je levais alors le petit doigt vers lui, les yeux remplis de tristesse malgré le sourire qui ornait mes lèvres.
« Raphäel, tu n’as pas besoin de me le demander. Je serais à tes côtés jusqu’au bout, je t’apporterais tout mon soutien. Je vais rester quelques jours ici d’accord? »
Encore une fois, ma question était rhétorique. C’est une affirmation. Je n’étais, bien sûre, pas de celles qui s’imposent de la sorte mais c’était nécessaire et puis ici, c’était un peu comme une seconde maison. La profonde amitié que nous entretenions depuis toutes ses années avait toujours été simple. Les choses étaient d’un naturel entre nous, un peu comme un vieux couple, mais sans les complications. Je m'éloignais à peine de lui, glissant mes mains dans ses cheveux dorés et poser un doux baiser sur son front avant de reculer d’un pas.
« Je vais prévenir Sachio de mon absence pour qu’il ne s’inquiète pas. Tu sais comment il est. »
Nous échangions un rire partagé. Même s’ils ne s'étaient que trop peu côtoyés, j’en avais assez dit à Raphäel pour qu’il cerne le personnage. Je n’avais, certes pas eu le temps de lui raconter l’histoire des enchères et ce qui s’en était écoulé depuis, bien qu’au fond, je pense qu’il eu été au courant. Malheureusement, le scandale avec Sir Williams n’était pas passé inaperçu alors… je n’avais pas eu d’échos sur le sujet pour l’instant, pas que j’y fasse attention, c’était surtout pour la réputation de Sachio que je m’inquiétais. Comme si nous avons besoin de ça…
Gardant un oeil sur mon ami, je m’isolais à l’extérieur pour passer mon appel. Une unique sonnerie retentit avant que la communication ne commence. J’espérais sincèrement que Sachio ne s’était pas trop pris la tête malgré mon absence de réponse à ses différents messages.
« Allo ? Jess ? Tout va bien ? Tu n'as pas répondu à mes messages alors je commençais à me poser des questions ... »
Trop tard, je percevais que trop bien l’inquiétude dans sa voix. Je l’avais, en effet, laissé dans le flou total.
« Excuse-moi, je ne voulais pas t'inquiéter. Je... je ne vais pas pouvoir rentrer ce soir, alors ne m'attends pas... »
« Non, c'est moi qui m'excuse. Je me fais des films, tu sais bien ... Je n'aurais pas dû insister autant alors que tu as laissé entendre qu'il avait des soucis. »
Il se tue, comme pour me laisser du temps, mais j’avais besoin qu’il fasse le premier pas dans cette conversation. Qu’il ouvre simplement la porte et c’est ce qui fit.
« Tu veux en parler ? Tu préfères peut-être attendre demain ? »
« Je voulais entendre ta voix... »
N’avais-je pas versé assez de larmes? D’une voix étouffée, je tentais de lui donner la funeste nouvelle.
« Sachio... Emeraude est... elle est... partie »
Un sanglot s’échappa de mes lèvres tremblantes. Même si l’entendre si près de moi, je craignais désormais la distance qu’il y avait entre nous. Cette distance qui pouvait me l’arracher en un claquement de doigt. Avec le talent qui était le sien, il me réconfortait. Dire que je ne voulais être que dans ses bras ne serait mentir.
« Jess. Je suis là. Tu as bien fait de m'appeler ... enfin ... Je ne sais pas bien quoi dire. Si ce n'est que je suis terriblement désolé. » Mes pleures redoublèrent, j’essayais tant bien que mal de calmer mes émotions, échanger quelques mots nous serait impossible sinon. Il se racla la gorge, ne sachant pas vraiment quoi dire je suppose.
« J'aurais préféré être présent pour vous soutenir tous les deux. Ne retiens pas tes larmes pour moi, ma belle... » Il ignorait à quel point l’avoir à mes côtés soulagerait mon coeur et mes pensées. Mais mon ami le plus précieux avait besoin de moi, je me devais d’être forte.
« Raphael a besoin de soutien alors je vais rester quelques jours chez lui pour l'aider. Il veut faire une cérémonie... enfin faire l'enterrement comme les humains quoi... »
Je n’étais pas pour ce genre de cérémonie pour faire le deuil. Quel était l'intérêt? Quel soulagement pouvait-on trouver à se tenir devant le marbre glaciale sous lequel un corps est lentement consumé par le temps ?
« Tu me manques déjà... C'était assez difficile de ne pas te réveiller ce matin. » La journée avait pourtant si bien commencé. Un claquement de doigt suffisait à tout faire basculer.
« Bien entendu. La question ne se pose même pas. Prends tout le temps nécessaire. Bon sang, il doit être dans un état affreux ... »
Sachio se dévoilait rarement, sous l’armure, se tenait un homme au coeur immense et très sensible. Si j’en avais eu le coeur assez égoïste, je lui aurais demandé de venir mais j’étais bien placée pour savoir qu’un deuil, qu’il nous concerne de près ou de loin, était prétexte à rouvrir des plaies tout juste pansées.
« Oui, il ne va pas bien, c'est dur de le voir comme ça, c'est affreux. »
C’était le mot, bien que le plus dur était passé, enfin, je l'espérais.
« J'espère que le reste de ta journée s'est mieux passée. Je suppose que je ne devrais pas te retenir trop longtemps même si j'ai envie de te poser des centaines de question. Ce n'est pas le moment. As-tu besoin de quelques affaires ? »
Un maigre sourire orna mes lèvres, j’aimais le savoir si attentionné, c’était plus que réconfortant.
« Je te raconterais ce qu'il s'est passé avec Deagan, plus tard oui, c'est promis mais c'est vraiment super de l'avoir retrouvé. Et ne t'embête pas pour mes affaires, je dois bien avoir des vieux vêtements qui traînent ici, j'ai juste besoin d'une chose, s'il te plait, Sachio. » Un silence s’installa, Sachio attendait patiemment que je poursuive. Je tentais simplement de reprendre mon calme, ma main tremblait.
« Sois prudent d’accord? Excuse-moi... mais je vais vraiment être paranoïaque... plus qu'avant en tout cas. »
L’entendre rire me submergea, c’était irrévocablement l’un des sons que j’aimais le plus au monde. Il manquait de chaleur, de joie mais il était sincère et emplit d’amour.
« Dire que je croyais que c'était moi, le paranoïaque. Je te promets d'être prudent. N'hésite surtout pas à me rappeler si tu en ressens le besoin ou même si Raphaël a envie de parler entre hommes. Transmets-lui toutes mes sympathies. Je t'aime. Sois forte. »
Sa générosité me surpris l’espace d’un instant. Pas qu’il soit sans coeur, bien loin de là, non. Il tendait la main, il s’ouvrait au monde qu’il avait évité avec arrangement malgré son métier.
« Merci pour lui, tu es un amour, ça le touchera beaucoup, j'en suis certaine. »
Il était temps désormais que je retourne dans la sinistre réalité, les joues rosies je prenais alors congés.
« Je t'appellerais plus tard. Pour t'entendre me redire ça »
« Je te le redirai autant de fois que nécessaire. Le deuil n'est jamais facile, n'est-ce pas ? » Malgré la douleur partagé je pouvais entendre un faible sourire dans sa voix.
« Au revoir, Jess. »
« Merci Sachio. »
Je m'apprêtais à mettre fin à la communication mais je repris aussitôt .
« Sachio attends ! Je t'aime aussi. »
Je mis fin à notre appel et rejoignais Raphaël. Je remarquais alors que Seito, telle une ombre, avait récupéré le verre vide. Je souris légèrement, il me faisait penser à Alfred, le majordome de Batman. Dans d’autres circonstances, j’aurais pouffé et partager mes pensées avec mon meilleur ami mais je sentais encore un faible malaise. Je l’observais alors en silence, presque stoïque. Je ne savais pas à quoi m’attendre.
« Je ne lui ai pas donné tous les détails… Mais il est là pour toi si tu as besoin de lui alors ne te gène pas. »
Essayant tant bien que mal de lui offrir un sourire, je cherchais de nouveau sa chaleur et le pris dans mes bras. Mes lèvres contre sa tempe, je lui transmets tout mon amour. Je n’avais jamais eu besoin de lui montrer ou de lui dire explicitement à quel point il comptait pour moi. Pour lui, même si le doute n’était pas de mise, je me devais de le choyer.
« Tu le sais déjà mais je veux que les choses soit claires. Je ferais tout pour toi, d’accord? Alors surtout, Raphaël, je ne veux pas que tu hésites à me demander quoique ce soit. Tu es… tu es ma famille et je suis là pour toi. Laisse-moi t’être utile et remplir mon rôle.»
D’un revers de la main, je chassais une nouvelle larme traîtresse, même si l’émotion était toujours nouée au creux de ma gorge, je ne voulais surement pas rajouter une couche. Il était de mon devoir de le consoler, pas l’inverse, pourtant la personnalité de mon tendre ami m’obligeait en quelque sorte à inverser nos rôles. Son côté protecteur lui ferait peut-être oublié un fragment de seconde sa peine.
« Ton sourire me manque déjà… S’il te plaît, fais moi la promesse que tu ne te laisseras dépérir, même quand… quand tout ça sera derrière nous, quand tu devrais reprendre le cours de ta vie. »
Il était déjà convenu qu’il ne laisserait pas tomber mais j’avais ce besoin irrépressible de l’entendre formuler cette promesse. Naïvement, je levais alors le petit doigt vers lui, les yeux remplis de tristesse malgré le sourire qui ornait mes lèvres.
© Etilya sur DK RPG
- Spoiler:
- Merci à Sachio pour sa plume ♥
Raphaël de La Roche#99506#99506#99506#99506#99506#99506#99506
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Sam 15 Déc 2018 - 17:53
La réponse de ma meilleure amie ne me surprit guère. Je la connaissais déjà avant même de la poser, pourtant j’en avais eu besoin. Comme pour me rassurer, être sûr de sa présence. C’était égoïste, car elle avait le droit d’être heureuse, de s’occuper de son mariage sans être encombré par mes malheurs -encore une fois. Mais pour une fois, j’avais besoin de l’être. Elle déposa un baiser affectueux sur mon front avant de s’écarter pour téléphoner à son fiancé.
- Bien sûr. Transmets-lui mes salutations.
Soucieux de ne pas capter des bribes d’une conversation privée avec mon ouïe vampirique, je me dirigeai vers la chaîne hifi afin de mettre un peu de musique. Je jetai mon dévolu sur mon disque favori, Les Quatre Saisons de Vivaldi. Je fermai les yeux quelques secondes lorsque les premières notes s’élevèrent. Combien de fois n’avais-je pas joué moi-même cet air symphonique ? Il me rappelait tant de souvenirs… heureux, comme tristes. Je retournai m’assoir sur le canapé pour appuyer mon dos contre le dossier et inspirant un grand coup.
Jess me rejoignit au bout de quelques minutes. Ses mots allégèrent quelque peu les souffrances de mon cœur. Je lui adressai un sourire léger pour la remercier. Sachio et moi nous connaissions depuis plusieurs années, mais nous n’avions pas eu l’occasion de nous rapprocher autant que je l’aurais souhaité, vis-à-vis Jess. Je l’appréciai, sans aucun doute, mais c’était un homme réservé qui fuyait le dialogue assez régulièrement. Peut-être que ces malheureuses circonstances nous y aideraient… Ce serait un mal pour un bien… Tout du moins, ça me permettrait de relativiser.
- Merci à lui, c’est… ça fait toujours du bien de se sentir soutenu.
Jess m’entoura de son étreinte chaleureuse et réconfortante. Je passai également mes bras autour d’elle et reposai mon menton sur son épaule, fermant les yeux pour me laisser aller complètement. J’avais épuisé mon stock de larmes, aussi mes yeux restèrent sec, mais mon cœur lourd aurait bien voulu évacuer encore une fois le trop plein d’émotions. Elle déposa ses lèvres contre ma tempe. Comme si elle souhaitait remplir par son amour le trou béant que la mort d’Emeraude avait laissé dans mon cœur. Je souris instinctivement ; j’avais décidément de la chance de l’avoir. J’hochai la tête à son discours.
- Entendu. Je viendrai te voir si j’en ai besoin.
Je comprenais son besoin de se sentir utile dans de telles circonstances. J’avais ressenti la même chose lorsqu’elle avait perdu ses parents. Le besoin impérieux de protéger mes proches ne me quittait jamais vraiment, mais les drames l’exacerbaient. Plus que tout, je souhaitais les aider à se relever, leur redonner le sourire. Comme ma meilleure amie à présent, qui formula une nouvelle demande. Je me dégageai pour pouvoir la regarder dans les yeux. Pouvais-je lui faire une promesse que je n’étais pas certain de pouvoir tenir ? Mais, justement, si je la prononçais, je redoublerais d’effort pour ne pas me dérober. Alors soit. Je plaçai mes mains de part et d’autre de son visage en souriant, effaçant les traces de larmes rebelles.
- Je te le promets.
Pour sceller notre accord, je levai mon petit doigt à mon tour, pour l’accrocher au sien, comme nous avions l’habitude de faire chaque fois que nous nous faisions des promesses mutuellement. Je répondis à son sourire triste mais sincère. Ce geste me rappelait la belle époque. Après quelques instants de silence, je m’écartai.
- Tu veux boire ou manger quelque chose ?
La nourriture classique ne nous sustentait pas, bien sûr, mais nous n’en avions pas moins de plaisir à la déguster. Surtout en dignes français que nous étions ; notre pays était mondialement réputé pour sa cuisine d’excellence. J’appelai également Seito pour lui demander de préparer la chambre d’ami. Jess ayant exprimé son désir de passer la nuit ici, il fallait que je la reçusse dignement. Conforté par sa présence, j’étais confronté au désir de renouer de vieux moments. Aussi, je me levai pour me diriger vers le meuble abritant ma collection de films.
- Que dirais-tu de regarder un vieux film pour nous changer les idées, comme dans le bon vieux temps ?
Je lui adressai un sourire mutin ; je faisais bonne figure, désireux de tenir parole et surtout, de lui changer les idées autant qu’à moi. Je savais que le chagrin n’était pas prêt de me laisser tranquille. Mais au moins, pouvait-il nous accorder une soirée de répit.
- Bien sûr. Transmets-lui mes salutations.
Soucieux de ne pas capter des bribes d’une conversation privée avec mon ouïe vampirique, je me dirigeai vers la chaîne hifi afin de mettre un peu de musique. Je jetai mon dévolu sur mon disque favori, Les Quatre Saisons de Vivaldi. Je fermai les yeux quelques secondes lorsque les premières notes s’élevèrent. Combien de fois n’avais-je pas joué moi-même cet air symphonique ? Il me rappelait tant de souvenirs… heureux, comme tristes. Je retournai m’assoir sur le canapé pour appuyer mon dos contre le dossier et inspirant un grand coup.
Jess me rejoignit au bout de quelques minutes. Ses mots allégèrent quelque peu les souffrances de mon cœur. Je lui adressai un sourire léger pour la remercier. Sachio et moi nous connaissions depuis plusieurs années, mais nous n’avions pas eu l’occasion de nous rapprocher autant que je l’aurais souhaité, vis-à-vis Jess. Je l’appréciai, sans aucun doute, mais c’était un homme réservé qui fuyait le dialogue assez régulièrement. Peut-être que ces malheureuses circonstances nous y aideraient… Ce serait un mal pour un bien… Tout du moins, ça me permettrait de relativiser.
- Merci à lui, c’est… ça fait toujours du bien de se sentir soutenu.
Jess m’entoura de son étreinte chaleureuse et réconfortante. Je passai également mes bras autour d’elle et reposai mon menton sur son épaule, fermant les yeux pour me laisser aller complètement. J’avais épuisé mon stock de larmes, aussi mes yeux restèrent sec, mais mon cœur lourd aurait bien voulu évacuer encore une fois le trop plein d’émotions. Elle déposa ses lèvres contre ma tempe. Comme si elle souhaitait remplir par son amour le trou béant que la mort d’Emeraude avait laissé dans mon cœur. Je souris instinctivement ; j’avais décidément de la chance de l’avoir. J’hochai la tête à son discours.
- Entendu. Je viendrai te voir si j’en ai besoin.
Je comprenais son besoin de se sentir utile dans de telles circonstances. J’avais ressenti la même chose lorsqu’elle avait perdu ses parents. Le besoin impérieux de protéger mes proches ne me quittait jamais vraiment, mais les drames l’exacerbaient. Plus que tout, je souhaitais les aider à se relever, leur redonner le sourire. Comme ma meilleure amie à présent, qui formula une nouvelle demande. Je me dégageai pour pouvoir la regarder dans les yeux. Pouvais-je lui faire une promesse que je n’étais pas certain de pouvoir tenir ? Mais, justement, si je la prononçais, je redoublerais d’effort pour ne pas me dérober. Alors soit. Je plaçai mes mains de part et d’autre de son visage en souriant, effaçant les traces de larmes rebelles.
- Je te le promets.
Pour sceller notre accord, je levai mon petit doigt à mon tour, pour l’accrocher au sien, comme nous avions l’habitude de faire chaque fois que nous nous faisions des promesses mutuellement. Je répondis à son sourire triste mais sincère. Ce geste me rappelait la belle époque. Après quelques instants de silence, je m’écartai.
- Tu veux boire ou manger quelque chose ?
La nourriture classique ne nous sustentait pas, bien sûr, mais nous n’en avions pas moins de plaisir à la déguster. Surtout en dignes français que nous étions ; notre pays était mondialement réputé pour sa cuisine d’excellence. J’appelai également Seito pour lui demander de préparer la chambre d’ami. Jess ayant exprimé son désir de passer la nuit ici, il fallait que je la reçusse dignement. Conforté par sa présence, j’étais confronté au désir de renouer de vieux moments. Aussi, je me levai pour me diriger vers le meuble abritant ma collection de films.
- Que dirais-tu de regarder un vieux film pour nous changer les idées, comme dans le bon vieux temps ?
Je lui adressai un sourire mutin ; je faisais bonne figure, désireux de tenir parole et surtout, de lui changer les idées autant qu’à moi. Je savais que le chagrin n’était pas prêt de me laisser tranquille. Mais au moins, pouvait-il nous accorder une soirée de répit.
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Dim 6 Jan 2019 - 20:55
Au bord du gouffre
Feat Raphaël De La Roche & Jess Duchannes
Après lui avoir confirmé mon envie d’une bonne bouteille de vin et de n’importe quoi digne de notre palais français en encas, je l’observais se diriger vers sa collection de films. De nombreux souvenirs heureux étaient entrelacés à nos soirée films, c’était une excellente idée.
« Oh oui ! Depuis combien de temps n’avons-nous pas fait ça? Je te laisse choisir pour une fois, surprends-moi ! »
Alors qu’il préparait le film, je filais rapidement dans la buanderie prendre une multitude d’oreillers et une immense couverture. J’installais tout ceci sur le canapé pendant que Seito nous présentait quelques douceurs en tous genre sur la table basse et à boire. A ce rythme là, il nous serait peut-être presque facile d’oublier l’horreur qui assombrissait nos vies. Comme à son habitude et dans sa grande discrétion, Seito nous avez versé nos boissons et s’était éclipsé aussi vite qu’il était apparu plutôt, fermant derrière lui les portes du salon, nous laissant dans notre sanctuaire d’un moment.
J’ôtais mes chaussures en toute modestie et me blottis sous la couverture de cachemire, les jambes repliées sous moi-même. Raphaël ne tarda pas à me rejoindre rapidement. A peine eut-il le temps de me donner un verre que je posais ma tête sur son épaule, le saisissant au bras, comme pour l’empêcher de s’échapper ou comme une enfant accrochée à son doudou, selon le point de vue. Quoi qu’il en soit, il était malgré tout compliqué de se détendre, nous étions l’un comme l’autre toujours aussi tendu mais entre l'ambiance et les délicieux mets devant nous, pour ma part, je parvins peu à peu à oublier ce poids au creux de mes entrailles. Sachio hantait malgré tout mon esprit, m’arrachant que trop souvent du divertissement.
Une pointe de culpabilité me coupa le souffle un instant. J’avais été hypocrite envers mon ami, poussé ainsi Raphaël à tenir le coup, à faire plus que survivre alors qu’au fond, en ce qui me concerne, j’aurais sans l’ombre d’un doute déjà sombré dans une noire et profonde folie meurtrière. Et au combien je tentais de me concentrer sur les images qui défilaient, mon esprit commença peu à peu à faire naître de terribles pensées.
Arriva enfin le moment où, abrutie par la douleur, l’inquiétude peut-être même bien même l’alcool ou un cocktail de tout cela, je me sentais de plus en plus dériver dans les bras de Morphée. Enfin, cette journée était terminée, j’espérais simplement que Raphaël s’était endormi aussi ou qu’il y parviendrait et sans rêves accablants. Que je sois la seule à ne pas trouver le repos.
Vu de l’extérieur, nous devions offrir une scène amusant finalement, recroquevillés sur nous-même, plusieurs bouteilles et assiettes vident, alors que le générique de fin défilait sur l’écran. Il ne manquerait plus que l’on se mette à ronfler.
« Oh oui ! Depuis combien de temps n’avons-nous pas fait ça? Je te laisse choisir pour une fois, surprends-moi ! »
Alors qu’il préparait le film, je filais rapidement dans la buanderie prendre une multitude d’oreillers et une immense couverture. J’installais tout ceci sur le canapé pendant que Seito nous présentait quelques douceurs en tous genre sur la table basse et à boire. A ce rythme là, il nous serait peut-être presque facile d’oublier l’horreur qui assombrissait nos vies. Comme à son habitude et dans sa grande discrétion, Seito nous avez versé nos boissons et s’était éclipsé aussi vite qu’il était apparu plutôt, fermant derrière lui les portes du salon, nous laissant dans notre sanctuaire d’un moment.
J’ôtais mes chaussures en toute modestie et me blottis sous la couverture de cachemire, les jambes repliées sous moi-même. Raphaël ne tarda pas à me rejoindre rapidement. A peine eut-il le temps de me donner un verre que je posais ma tête sur son épaule, le saisissant au bras, comme pour l’empêcher de s’échapper ou comme une enfant accrochée à son doudou, selon le point de vue. Quoi qu’il en soit, il était malgré tout compliqué de se détendre, nous étions l’un comme l’autre toujours aussi tendu mais entre l'ambiance et les délicieux mets devant nous, pour ma part, je parvins peu à peu à oublier ce poids au creux de mes entrailles. Sachio hantait malgré tout mon esprit, m’arrachant que trop souvent du divertissement.
Une pointe de culpabilité me coupa le souffle un instant. J’avais été hypocrite envers mon ami, poussé ainsi Raphaël à tenir le coup, à faire plus que survivre alors qu’au fond, en ce qui me concerne, j’aurais sans l’ombre d’un doute déjà sombré dans une noire et profonde folie meurtrière. Et au combien je tentais de me concentrer sur les images qui défilaient, mon esprit commença peu à peu à faire naître de terribles pensées.
Arriva enfin le moment où, abrutie par la douleur, l’inquiétude peut-être même bien même l’alcool ou un cocktail de tout cela, je me sentais de plus en plus dériver dans les bras de Morphée. Enfin, cette journée était terminée, j’espérais simplement que Raphaël s’était endormi aussi ou qu’il y parviendrait et sans rêves accablants. Que je sois la seule à ne pas trouver le repos.
Vu de l’extérieur, nous devions offrir une scène amusant finalement, recroquevillés sur nous-même, plusieurs bouteilles et assiettes vident, alors que le générique de fin défilait sur l’écran. Il ne manquerait plus que l’on se mette à ronfler.
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Raphaël de La Roche#99800#99800#99800#99800#99800#99800#99800
Vampire Level B - Clan B. Ryan
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Dim 3 Fév 2019 - 10:15
Cette fois, ma meilleure amie me laissa le choix de notre soirée filmographique. Je pris mon menton entre le pouce et l'index tandis que je réfléchissais. Ce qu’il nous fallait, c'était un film sans prise de tête, un classique comique sans drame ni histoire d'amour à l'eau de rose qui, je le craignais, ne me replongât dans une torpeur indésirable. Quelque chose qui nous ferait oublier l'espace de quelques heures la cruauté de ce monde et tous les maux qui nous rongeaient. Et une oeuvre en particulier me vint à l'esprit ; nous ne l'avions pas vu depuis longtemps, et il remplissait tous les critères. Je m'accroupis, un index glissant sur le dos des boîtes de DVD, jusqu'à trouver celui qui m'intéressait. Je le fis glisser hors de son abri et le brandissait en me relevant, souriant à Jess.
- Soit, alors ce sera La grande vadrouille !
Le duo formé par De Funès et Bourville m'avait toujours enchanté. La vivacité du premier associée à l'attitude ahuri du second formait un mélange délicieux et hilarant. Je refermai le meuble avant de rejoindre d’un pas leste la télévision pour insérer le film dans le lecteur. Entre temps, la futur mariée avait préparé le canapé pour notre plus grand confort. Je souris, nostalgique, en voyant la grosse couverture qui le recouvrait et n'attendait que nous. Seito déposa sur la table basse quelques encas pour ravir nos papilles, puis il s'éclipsa en refermant le salon derrière lui. Je récuperai les deux verres à notre attention, puis je rejoignis rapidement ma meilleure amie sous la couette. Elle posa sa tête sur mon épaule et emprisonna mon bras, tandis que le film commençait.
Ce tableau m'arracha un tendre sourire. Vraiment, cela faisait trop longtemps. C'était triste d'avoir dû attendre un drame pour remettre ça. Cette pensée me serra le coeur, mais je la chassai de toute mes forces. J'avais fait une promesse à Jess et je comptais bien la tenir. Mais je me promis intérieurement de réitérer cette soirée plus régulièrement à l'avenir, autant que Sachio me permettrait de partager sa future femme. À côté de moi, je sentais Jess relativement tendue ; elle aussi parvenait difficilement à se détendre, probablement assaillie par ses propres démons. Mais petit à petit, nous nous laissâmes gagner par la torpeur. Entre la chaleur réconfortante de la couverture, la fatigue, et certainement les vapeurs de l'alcool, nos esprits, distraits par le film, finirent par décrocher. Je luttai contre le sommeil, désireux de profiter jusqu'au bout de ce moment trop rare d'intimité avec Jess.
Malgré mes efforts, je finis par fermer les yeux, les voix des acteurs étouffées par la brume qui enveloppait ma conscience usée. La musique me berçait, facilitant le voyage vers le royaume de Morphée. La présence de Jess me réconfortait, si bien que les rêves m'assaillirent très vite. Tantôt positifs, tantôt malheureux, je ne bénéficiai pas d'une nuit très réparatrice, mais au moins je pus dormir un peu. Finalement, nos lits ne servirent à rien cette nuit la. Nous la passâmes entièrement sur le canapé, collés l'un contre l'autre, tels deux pauvres âmes tourmentées par les cruautés de la vie qui se protégeaient désespérément.
- Soit, alors ce sera La grande vadrouille !
Le duo formé par De Funès et Bourville m'avait toujours enchanté. La vivacité du premier associée à l'attitude ahuri du second formait un mélange délicieux et hilarant. Je refermai le meuble avant de rejoindre d’un pas leste la télévision pour insérer le film dans le lecteur. Entre temps, la futur mariée avait préparé le canapé pour notre plus grand confort. Je souris, nostalgique, en voyant la grosse couverture qui le recouvrait et n'attendait que nous. Seito déposa sur la table basse quelques encas pour ravir nos papilles, puis il s'éclipsa en refermant le salon derrière lui. Je récuperai les deux verres à notre attention, puis je rejoignis rapidement ma meilleure amie sous la couette. Elle posa sa tête sur mon épaule et emprisonna mon bras, tandis que le film commençait.
Ce tableau m'arracha un tendre sourire. Vraiment, cela faisait trop longtemps. C'était triste d'avoir dû attendre un drame pour remettre ça. Cette pensée me serra le coeur, mais je la chassai de toute mes forces. J'avais fait une promesse à Jess et je comptais bien la tenir. Mais je me promis intérieurement de réitérer cette soirée plus régulièrement à l'avenir, autant que Sachio me permettrait de partager sa future femme. À côté de moi, je sentais Jess relativement tendue ; elle aussi parvenait difficilement à se détendre, probablement assaillie par ses propres démons. Mais petit à petit, nous nous laissâmes gagner par la torpeur. Entre la chaleur réconfortante de la couverture, la fatigue, et certainement les vapeurs de l'alcool, nos esprits, distraits par le film, finirent par décrocher. Je luttai contre le sommeil, désireux de profiter jusqu'au bout de ce moment trop rare d'intimité avec Jess.
Malgré mes efforts, je finis par fermer les yeux, les voix des acteurs étouffées par la brume qui enveloppait ma conscience usée. La musique me berçait, facilitant le voyage vers le royaume de Morphée. La présence de Jess me réconfortait, si bien que les rêves m'assaillirent très vite. Tantôt positifs, tantôt malheureux, je ne bénéficiai pas d'une nuit très réparatrice, mais au moins je pus dormir un peu. Finalement, nos lits ne servirent à rien cette nuit la. Nous la passâmes entièrement sur le canapé, collés l'un contre l'autre, tels deux pauvres âmes tourmentées par les cruautés de la vie qui se protégeaient désespérément.
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