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Invité
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Ven 4 Aoû 2017 - 22:15
« Je préférais juste que tu cesses constamment d'humilier toute notre famille, Sachio. »
« Oh, ça suffit, je sais me tenir un tant soit peu ! Je n'ai pas besoin d'un chaperon ! Qui plus est, d'autres grands noms participeront à cet événement, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, donc ravale un peu ta fierté, garde tes conseils pour toi et sors de mon bureau. »
Il aurait été préférable de ne pas montrer ma colère. Ce n'était qu'un argument de plus contre moi. Mais comment ne pas être énervé ?! Ils étaient doués pour me jeter la pierre, mais avaient-ils proposé de meilleures solutions ? Ah, ça non, hein ! Et puis, j'étais certainement celui qui y perdait le plus, dans toute cette affaire. Un juste retour des choses, sans doute. J'avais déterré les secrets de notre famille, en plus d'avoir participé à sa déchéance. Et on n'en attendrait pas moins du fils aîné, encore moins du chef de cette famille... C'était aussi cela, vivre dans les traditions.
Une vente aux enchères ... Avait-on franchement déjà vu un événement plus ridicule dans notre société ? Mais l'éternité comporte son lot d'ennui. Sans doute était-ce ce qui motivait l'événement ; la curiosité, pour voir quel types d'objets mystérieux pouvaient posséder les autres familles, bien qu'il était peu probable que quiconque sorte leurs trésors mystiques juste pour épater la galerie. Enfin, selon le succès de la soirée, peut-être serait-ce un type d'événement plus courant, va savoir. Je m'intéressais peu à ces jeux de pouvoir, lorsque je pouvais l'éviter à tout le moins... Et cette fois, mes mains étaient liées, pour une raison peut-être stupide, si on en jugeait mes frères, mais cela avait de l'importance à mes yeux.
Je n'avais pas réalisé jusqu'où pouvait bien aller toute cette histoire de chantage dans laquelle trempait une partie notre histoire avant de remettre en ordre tous les papiers que père avait laissé derrière lui. J'avais tardé à le faire, puisque c'était en quelque sorte tourner la page, un deuil à accepter, mais il fallait que j'apprenne tant de choses pour reprendre en main les affaires familiales et éviter que les mêmes erreurs soient commises à l'avenir. Pour faire une histoire courte, nous n'étions pas exactement ruinés, mais ce qu'il restait de notre fortune dilapidée était constituée en grande partie d'argent sale. C'était du moins mes soupçons, n'ayant personne pour le confirmer, mais les chiffres ne trompent pas. Bon sang. Dans quoi avait-il trempé exactement, pour le seul but de nous maintenir à flots, dans le style de vie que nous avions toujours connu ? Quoi qu'il en soit, il ne me semblait pas convenable de me servir de cette somme pour débuter ma vie de couple. Si je voulais devenir un homme meilleur ... Il fallait bien commencer quelque part, non ? De toute façon, il aurait été plutôt mal vu de refuser une invitation pareille, alors que je participais déjà bien peu à la vie de grandeur de notre société, et en tant qu'aristocrate, on attendait certaines choses de moi. J'avais vu le revers de la médaille et cela ne m'inspirait souvent que du dégoût, mais aussi bien joindre l'utile à l'agréable, dans la mesure du possible. Cela passerait plus inaperçu, et calmerait les inquiétudes de mon frère. Peut-être saurais-je également glaner quelques informations utiles, si j'agissais un peu moins en hermite. On ne sait jamais.
Un autre point m'empêchait de me retirer de mes obligations. Cette requête un peu étrange du tuteur légal de Jess, ou du moins qui prétendait l'être. Difficile à dire lorsque je ne pouvais me fier qu'à sa lettre. Je n'avais pourtant pas parlé de toute cette histoire à ma fiancée. Je l'ennuyais déjà bien suffisamment avec mes problèmes et autres tracas quotidiens. Sans doute avait-il vu mon nom sur le feuillet d'invitation, c'était un événement public et assez huppé après tout – assez pour qu'on y prête une salle du musée – et il aurait alors décidé qu'un terrain neutre était l'idéal pour rencontrer le fiancé de sa pupille. Enfin. Je verrais bien à qui j'avais affaire en temps et lieu. Si cela ressemblait à une arnaque pour tenter de m'escroquer de l'argent ou pour m'humilier en public, j'aurais tôt fait de le remballer. J'avais promis de me tenir à carreaux, après tout. Et il n'était plus question que de moi, désormais. Mes actes auraient leurs conséquences auprès de mon aimée.
« ... Le prochain article est un magnifique piano blanc classique en bois de chêne massif, une véritable pièce ancestrale qui vous est gracieusement offerte par un membre de la famille Naito. »
Mouais. Ils en faisaient un peu trop, à mon avis. Du fond de la salle, où je m'étais installé, appuyé au mur pour donner un air désintéressé, je jetai malgré tout un coup d'œil au reste de l'assistance et aux mains qui pouvaient bien se lever, ajustant presque distraitement le col de mon veston, plus nerveux que je n'aurais bien voulu l'avouer. Je préférerais tout de même que l'un de mes biens les plus précieux, hormis la montre de mon père, ne tombe pas entre les mains de n'importe quel voyou qui prétendait s'intéresser à la musique, après tout. Beaucoup de rires avaient transporté ces notes, autrefois. Tant pis pour les quelques toiles auxquelles je n'accordais vraiment que peu de valeur sentimentale qui seraient vendues plus tard. Et puis, comment ce Sir Williams se ferait-il connaître ? Comptait-il venir m'aborder à la fin de toute cette mascarade ? À moins qu'il se fasse lui-même acheteur d'un lot quelconque ...
Peut-être aurais-je dû parler à Jess, en fin de compte. Elle aurait pu m'apaiser par sa simple présence. Un soupir m'échappa, il était trop tard pour les regrets, mais, franchement, rien ne ressortait de bon de cette affaire jusqu'à maintenant, et j'avais le mauvais pressentiment que tout cela n'était que le commencement.
Jess Duchannes#96001#96001#96001#96001#96001#96001#96001
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Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
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Mar 22 Aoû 2017 - 20:01
J’étais assise dans la voiture, mon regard, caché par mes lunettes de soleil, perdu sur le paysage paisible de la ville. J’étais tendue, pour changer à mes habitudes mais là ce n’était pas exagéré. Sir Williams, mon tuteur, celui qui était pour moi presque comme un père, s’était enfin décidé à accepter mon invitation pour rencontrer celui qui avait eu la folie de désirer ma main. « Vous ne devriez pas porter cette bague. C’est inconvenant. Vous n’êtes pas fiancés, dois-je vous le rappeler? Il faut un certain culot pour vous passez l’anneau sans même avoir demandé à vos aînés. » Je soupirais de colère et levais la tête vers mon sempai. « C’est l’une des raisons qui me poussa à répondre favorablement à sa demande. Comment pouvez-vous ainsi le juger sans même l’avoir rencontré? Il aurait plu à Père… » Je coupais court à cette conversation que nous avions déjà eu sous multiples angles. Ma décision était prise. Quoi qu’il m’en coûte.
Mes rapports avec mon sempai s’étaient un peu dégradés depuis un certain temps déjà. Depuis, je dirais,que j’avais pris la décision de vivre par mes propres moyens. Me savoir serveuse lui déplaisait au plus haut point. Ce n’était pas ma place, ce n’était pas celle d’une aristocrate. Tous les moyens étaient bons pour lui pour me faire quitter le SunCafé. Je l’avais contré en le menaçant d’acheter le dit café, ainsi j’en serais la propriétaire. J’aimais ma vie et ce que j’en avais fait, malgré les quelques péripéties qui se pointaient ici et là sans crier gard. Alors commencer à faire fleurir quelques affaires ici n’était pas si insensé. Malgré nos différents, il restait ma famille et je n’appréciais pas ce climat conflictuel entre nous. Je changeais complètement de posture et posa ma main sur son bras, le visage faussement illuminé. « Avouez-le Maître, nous allons à cette vente aux enchères parce que vous avez trouvé quelque chose à nous offrir en cadeau de fiançailles. » Ma plaisanterie lui arracha un rire franc. Je fus soulagée. Avec douceur, il se pencha vers moi et embrassa mon front. « En quelques sortes… Jessica, si je suis aussi sévère avec vous, ce n’est que pour votre protection. Votre talent à vous attirer des ennuis n’arrange rien. Soyez plus vigilante, pensez à votre vieux serviteur. Epargnez-moi toutes ces inquiétudes. J’ai déjà perdu vos parents, ne m’arrachez pas my sweet child. » Ses yeux brillaient d'émotions, sa voix tremblait un peu. Je ne l’avais jamais vu ainsi. Ciel, comme j’aimais ce vieux gentleman, je l’aimais comme une enfant aimerait son père. « Vous êtes bien plus qu’un employé, vous avez toujours été plus que ça et vous le savez. C’est pour cela que votre bénédiction compte autant pour moi, ainsi que pour lui. Laissez-lui une chance. C’est une magnifique personne. Aux premiers abords, il peut sans doute impressionner mais c’est un homme bon et un homme bien. » Ma détermination à lui faire accepter Sachio ne faiblissait pas. Je savais au fond de mon coeur qu’il saurait l’apprécier à sa juste valeur. « Vous avez raison, accordons-nous du temps. Et nous verrons. Je vous promets de faire un effort. » « Merci, Sir. » Je souris tendrement et m’installa plus sereine désormais. Le trajet jusqu’au musée était moins lourd.
Après un certain temps, la voiture s’arrêta devant la galerie. Comme l'ordonne l’étiquette, je patientais jusqu'à l’ouverture de la portière pour sortir de l’habitacle. Afin d’honorer l’évènement et mon compagnon, j’avais revêtu une robe verte émeraude très simple arrivant à hauteur de genoux avec des escarpins élégants. Une pochette dorée accompagnée ma tenue. Simple, rapide, efficace et moderne. Je roulais des yeux derrière mes lunettes face à l’excentricité de certaines dames présentes. Nous étions à une vente aux enchères bon sang, ce n’était pas une cérémonie pour les Oscars…
Sa main au creux de mon dos, nous avançames silencieusement dans le musée et suivîmes les cordons rouges menant à la salle de réception privée pour les enchères. J’avais fait preuve de bonne foi en acceptant de l’accompagner ici, je n’avais pas contre pas l’intention d’acheter quoique ce soit donc je ne perdis pas mon temps à visiter les nombreux objets mis en vente. J’acceptais l’invitation d’un serveur à m’installer à notre table. Je lançais un regard explicite à mon maître. Il avait tout prévu. Je secouais la tête tandis qu’il me saluait d’un clin d’oeil. Seule donc, je m’installais tranquillement en sirotant un délicieux nectar à la robe rubi. D’accord, les réceptions réservées aux vampires avaient plus d’un avantage. J’en profitais donc, avec modération. Je profitais de ma solitude pour faire une rapide inspection des lieux. La vente avait commencé depuis un moment déjà à en juger les lots déjà couverts, donc vendus. La pièce était immense, avec un plafond très haut, parsemé de magnifiques fresques. Elles représentent notre bible. La naissance du premier vampire, les premières guerres sans aucun lycan illustré, la blague…
Alors que mon esprit s'enlisait dans des sombres pensées, Sir Williams me ramena sur Terre. « Regardez ceci.» Son ton était sans appel et froid. Il me tendit alors le carnet de vente. Obéissante, j’ouvrais le livret et découvrit la liste des antiquités mises en vente sur toute la journée. Bien évidement, je commançais l’inventaire illustré par celles du matin. Je perdis rapidement patience cela dit, qu’étais-je censé voir. L’homme que je considérais comme mon père pointa son doigt sur la photo d’une pièce en particulier, la prochaine à être mise aux enchères. Mon cœur cessa de battre. Comment est-ce possible? Je reconnaissais ce objet. Là, une grande colère s’empara de moi. Sans cérémonie, je me dirigeais vers le stand associé à ce qu’il m’avait montré. Son piano... « Vous n’étiez pas au courant, à en juger votre réaction. » Je rêvais, il jubilait, par dessus le marché ! « Cela ne me regarde aucunement, c’est l’héritage de sa famille. » Répondis-je sans y croire. « Famille qui suivant vos souhaits serait prochainement la vôtre. » Je n’eu le temps de répondre car le commissaire priseur demanda l’attention de l’assemblée. Mais il me devait des explications. Comment avait-il su que ce piano était à Sachio? « ... Le prochain article est un magnifique piano blanc classique en bois de chêne massif, une véritable pièce ancestrale qui vous est gracieusement offerte par un membre de la famille Naito. » C’était impossible. C’était un pur hasard, un autre membre de son clan avait la même pièce. Son instrument était unique. Ce ne pouvait être que le sien. Alors l’un de frères le vendaient sans qu’il ne le sache!Ne sois pas idiote ! C’était lui qui s’occupait désormais des affaires de sa famille, lui seul pouvait avoir mis cela en place. Pendant que les enchères commençaient déjà à grimper, je cherchais son visage parmi la foule. Et bien évidemment, je le trouvait adossé contre un mur au fond de la salle. Comme toujours, il était parfait, le voir ainsi au milieu de nos semblables confirmait pour moi qu’il était vraiment un être à part. Et je n’étais pas la seule à remarquer en vue des opportunistes qui le dévoraient du regard. Par chance pour lui, il ne quittait pas l’estrade des yeux. Très bien. J’avais une chose à régler, après cela, nous aurions tous les deux une conservation. Le visage assombri, je retournais m’assoir à ma table rejoindre mon fourbe de tuteur. « Ne pensez pas vous en sortir aussi facilement ! Je ne sais pas comment mais vous étiez au courant de ce qu’il allait faire ! Nous en parlerons plus tard!» La première enchère était à presque plus de 6 millions 500 milles yens. Les preneurs faisait monter les enchères en flèches.
Je jetais un coup d’oeil en arrière, plus le prix montaient plus Sachio semblait nerveux. Il ne savait pas encore pourquoi ! « 8 millions » Une jeune femme blonde, une beauté mortelle se dressa pour donner son prix. Ce n’était pas possible, avant que je n’ouvre la bouche, quelqu’un avait renchérit à 9 millions 500 milles. La déesse relança à 10 millions. J’arquais un sourcil, elle voulait vraiment ce piano. Tant pis pour elle, elle ne l’aura pas ! « 12 millions » Annonçais-je moi aussi debout désormais. J’étais dos au propriétaire du piano et de mon cœur, il était obligé de me remarquer. La vampiresse à la chevelure dorée me toisa de haut en bas et me lança un regard de défis. Pauvre d’elle j’étais déjà tellement en colère, elle ne devrait pas me chercher. Elle augmenta son prix à 15 millions de yens. Je n’avais qu’à espérer que Sachio m’accorde un échéancier pour le paiement. Je ne lâchais pas les chiens maintenant mais je n’allais pas devoir tarder. « 17 millions » « Nous avons un combat de lionne aujourd’hui! Madame, vous suivez? » « 20 millions » « 25 millions » « 35 millions » La garce ! La salle montra son émoi. Sir Williams se leva et me chuchota quelques mots à l’oreille. Il voulait que j’arrête mon enchère évidemment. La blondasse avait un sourire carnassier. « Range toi, enfant. Ecoute les conseils que l’on te donne. » A mon tour de laisser un sourire dément orner mes lèvres. « 50 millions de yens » Je vis ma rivale prendre une grande respiration. Elle n’allait tout de même pas me faire dépasser la moitié d’un million d’euros? Même elle, pourquoi vouloir payer autant pour un piano? Il avait une immense valeur pour moi, mais pour elle? Quelle était-elle? « Madame sur ma gauche? Rien? Vraiment? Personne? 50 millions une fois? 50 millions deux fois? 50 millions trois fois? Adjugé à Mademoiselle. » Le marteau frappa. Juste ciel. J'inspire profondément. J’étais soulagée. Je n’avais pas des fonds illimités et je venais quand même de balancer près de 400 milles euros… Ma fortune reflétait peut-être la longévité de ma famille, mais tout de même…
« Je vous laisse vous occuper de ça. » ordonnai-je à mon tuteur. D’une traite, je fini mon verre et quittais ma table. Ma rivale s’avança vers moi sans doute pour essayer de négocier ou m’insulter, j’en avais cure. Je lui tournais le dos et filais.Mes pas me menèrent à mon fiancé mais je ne m’arrêtais pas à sa hauteur, je lui passais clairement devant. Mes prunelles noires de colère plantées dans les siennes étaient un signe évident pour qu’il me suive sans traîner. Le pas rapide, je filais à l’étage, cherchant une salle vide. Ses chaussures faisaient écho à mes talons. Je trouvais enfin une sorte de salle de réunion qui dégageait autant le luxe que celle dans laquelle nous étions plutôt.
Mon coeur battait violemment, je n’avais pas été dans un tel état depuis longtemps. Trop de questions, trop d’émotions, je n’arrivais même pas à formuler une phrase. Je me retournais lentement quand je l’entendit fermer la porte derrière lui. Avait-il des problèmes d’argent? Pourquoi vendre son piano? Il l’aimait tant ! Pourquoi n’avoir rien dit? A moi ! Sa future épouse ! Ma respiration était forte, douloureuse même. Je glissais les mains dans mes cheveux, les tenant au sommet de ma tête, je bouillonnais, j’avais chaud, je ne comprenais pas. Je me sentais blessée. Terriblement même qu’il m’est mise ainsi à l’écart. N’avait-il pas assez confiance en moi pour me parler de ses problèmes? « "Tu n'avais pas à affronter la situation toute seule, tu sais." C’est bien ce que tu m’as dit avant de demander ma main? » Ma voix tremblait mais je n’avais pas l’intention de lâcher l’affaire, comment pouvais-je l’aider s’il ne me laissait pas faire, s’il m’écartait. « Je veux des explications, Sachio. Pourquoi devoir vendre ton piano? Qu’est-ce qui se passe? Parle-moi... »
Mes rapports avec mon sempai s’étaient un peu dégradés depuis un certain temps déjà. Depuis, je dirais,que j’avais pris la décision de vivre par mes propres moyens. Me savoir serveuse lui déplaisait au plus haut point. Ce n’était pas ma place, ce n’était pas celle d’une aristocrate. Tous les moyens étaient bons pour lui pour me faire quitter le SunCafé. Je l’avais contré en le menaçant d’acheter le dit café, ainsi j’en serais la propriétaire. J’aimais ma vie et ce que j’en avais fait, malgré les quelques péripéties qui se pointaient ici et là sans crier gard. Alors commencer à faire fleurir quelques affaires ici n’était pas si insensé. Malgré nos différents, il restait ma famille et je n’appréciais pas ce climat conflictuel entre nous. Je changeais complètement de posture et posa ma main sur son bras, le visage faussement illuminé. « Avouez-le Maître, nous allons à cette vente aux enchères parce que vous avez trouvé quelque chose à nous offrir en cadeau de fiançailles. » Ma plaisanterie lui arracha un rire franc. Je fus soulagée. Avec douceur, il se pencha vers moi et embrassa mon front. « En quelques sortes… Jessica, si je suis aussi sévère avec vous, ce n’est que pour votre protection. Votre talent à vous attirer des ennuis n’arrange rien. Soyez plus vigilante, pensez à votre vieux serviteur. Epargnez-moi toutes ces inquiétudes. J’ai déjà perdu vos parents, ne m’arrachez pas my sweet child. » Ses yeux brillaient d'émotions, sa voix tremblait un peu. Je ne l’avais jamais vu ainsi. Ciel, comme j’aimais ce vieux gentleman, je l’aimais comme une enfant aimerait son père. « Vous êtes bien plus qu’un employé, vous avez toujours été plus que ça et vous le savez. C’est pour cela que votre bénédiction compte autant pour moi, ainsi que pour lui. Laissez-lui une chance. C’est une magnifique personne. Aux premiers abords, il peut sans doute impressionner mais c’est un homme bon et un homme bien. » Ma détermination à lui faire accepter Sachio ne faiblissait pas. Je savais au fond de mon coeur qu’il saurait l’apprécier à sa juste valeur. « Vous avez raison, accordons-nous du temps. Et nous verrons. Je vous promets de faire un effort. » « Merci, Sir. » Je souris tendrement et m’installa plus sereine désormais. Le trajet jusqu’au musée était moins lourd.
Après un certain temps, la voiture s’arrêta devant la galerie. Comme l'ordonne l’étiquette, je patientais jusqu'à l’ouverture de la portière pour sortir de l’habitacle. Afin d’honorer l’évènement et mon compagnon, j’avais revêtu une robe verte émeraude très simple arrivant à hauteur de genoux avec des escarpins élégants. Une pochette dorée accompagnée ma tenue. Simple, rapide, efficace et moderne. Je roulais des yeux derrière mes lunettes face à l’excentricité de certaines dames présentes. Nous étions à une vente aux enchères bon sang, ce n’était pas une cérémonie pour les Oscars…
Sa main au creux de mon dos, nous avançames silencieusement dans le musée et suivîmes les cordons rouges menant à la salle de réception privée pour les enchères. J’avais fait preuve de bonne foi en acceptant de l’accompagner ici, je n’avais pas contre pas l’intention d’acheter quoique ce soit donc je ne perdis pas mon temps à visiter les nombreux objets mis en vente. J’acceptais l’invitation d’un serveur à m’installer à notre table. Je lançais un regard explicite à mon maître. Il avait tout prévu. Je secouais la tête tandis qu’il me saluait d’un clin d’oeil. Seule donc, je m’installais tranquillement en sirotant un délicieux nectar à la robe rubi. D’accord, les réceptions réservées aux vampires avaient plus d’un avantage. J’en profitais donc, avec modération. Je profitais de ma solitude pour faire une rapide inspection des lieux. La vente avait commencé depuis un moment déjà à en juger les lots déjà couverts, donc vendus. La pièce était immense, avec un plafond très haut, parsemé de magnifiques fresques. Elles représentent notre bible. La naissance du premier vampire, les premières guerres sans aucun lycan illustré, la blague…
Alors que mon esprit s'enlisait dans des sombres pensées, Sir Williams me ramena sur Terre. « Regardez ceci.» Son ton était sans appel et froid. Il me tendit alors le carnet de vente. Obéissante, j’ouvrais le livret et découvrit la liste des antiquités mises en vente sur toute la journée. Bien évidement, je commançais l’inventaire illustré par celles du matin. Je perdis rapidement patience cela dit, qu’étais-je censé voir. L’homme que je considérais comme mon père pointa son doigt sur la photo d’une pièce en particulier, la prochaine à être mise aux enchères. Mon cœur cessa de battre. Comment est-ce possible? Je reconnaissais ce objet. Là, une grande colère s’empara de moi. Sans cérémonie, je me dirigeais vers le stand associé à ce qu’il m’avait montré. Son piano... « Vous n’étiez pas au courant, à en juger votre réaction. » Je rêvais, il jubilait, par dessus le marché ! « Cela ne me regarde aucunement, c’est l’héritage de sa famille. » Répondis-je sans y croire. « Famille qui suivant vos souhaits serait prochainement la vôtre. » Je n’eu le temps de répondre car le commissaire priseur demanda l’attention de l’assemblée. Mais il me devait des explications. Comment avait-il su que ce piano était à Sachio? « ... Le prochain article est un magnifique piano blanc classique en bois de chêne massif, une véritable pièce ancestrale qui vous est gracieusement offerte par un membre de la famille Naito. » C’était impossible. C’était un pur hasard, un autre membre de son clan avait la même pièce. Son instrument était unique. Ce ne pouvait être que le sien. Alors l’un de frères le vendaient sans qu’il ne le sache!Ne sois pas idiote ! C’était lui qui s’occupait désormais des affaires de sa famille, lui seul pouvait avoir mis cela en place. Pendant que les enchères commençaient déjà à grimper, je cherchais son visage parmi la foule. Et bien évidemment, je le trouvait adossé contre un mur au fond de la salle. Comme toujours, il était parfait, le voir ainsi au milieu de nos semblables confirmait pour moi qu’il était vraiment un être à part. Et je n’étais pas la seule à remarquer en vue des opportunistes qui le dévoraient du regard. Par chance pour lui, il ne quittait pas l’estrade des yeux. Très bien. J’avais une chose à régler, après cela, nous aurions tous les deux une conservation. Le visage assombri, je retournais m’assoir à ma table rejoindre mon fourbe de tuteur. « Ne pensez pas vous en sortir aussi facilement ! Je ne sais pas comment mais vous étiez au courant de ce qu’il allait faire ! Nous en parlerons plus tard!» La première enchère était à presque plus de 6 millions 500 milles yens. Les preneurs faisait monter les enchères en flèches.
Je jetais un coup d’oeil en arrière, plus le prix montaient plus Sachio semblait nerveux. Il ne savait pas encore pourquoi ! « 8 millions » Une jeune femme blonde, une beauté mortelle se dressa pour donner son prix. Ce n’était pas possible, avant que je n’ouvre la bouche, quelqu’un avait renchérit à 9 millions 500 milles. La déesse relança à 10 millions. J’arquais un sourcil, elle voulait vraiment ce piano. Tant pis pour elle, elle ne l’aura pas ! « 12 millions » Annonçais-je moi aussi debout désormais. J’étais dos au propriétaire du piano et de mon cœur, il était obligé de me remarquer. La vampiresse à la chevelure dorée me toisa de haut en bas et me lança un regard de défis. Pauvre d’elle j’étais déjà tellement en colère, elle ne devrait pas me chercher. Elle augmenta son prix à 15 millions de yens. Je n’avais qu’à espérer que Sachio m’accorde un échéancier pour le paiement. Je ne lâchais pas les chiens maintenant mais je n’allais pas devoir tarder. « 17 millions » « Nous avons un combat de lionne aujourd’hui! Madame, vous suivez? » « 20 millions » « 25 millions » « 35 millions » La garce ! La salle montra son émoi. Sir Williams se leva et me chuchota quelques mots à l’oreille. Il voulait que j’arrête mon enchère évidemment. La blondasse avait un sourire carnassier. « Range toi, enfant. Ecoute les conseils que l’on te donne. » A mon tour de laisser un sourire dément orner mes lèvres. « 50 millions de yens » Je vis ma rivale prendre une grande respiration. Elle n’allait tout de même pas me faire dépasser la moitié d’un million d’euros? Même elle, pourquoi vouloir payer autant pour un piano? Il avait une immense valeur pour moi, mais pour elle? Quelle était-elle? « Madame sur ma gauche? Rien? Vraiment? Personne? 50 millions une fois? 50 millions deux fois? 50 millions trois fois? Adjugé à Mademoiselle. » Le marteau frappa. Juste ciel. J'inspire profondément. J’étais soulagée. Je n’avais pas des fonds illimités et je venais quand même de balancer près de 400 milles euros… Ma fortune reflétait peut-être la longévité de ma famille, mais tout de même…
« Je vous laisse vous occuper de ça. » ordonnai-je à mon tuteur. D’une traite, je fini mon verre et quittais ma table. Ma rivale s’avança vers moi sans doute pour essayer de négocier ou m’insulter, j’en avais cure. Je lui tournais le dos et filais.Mes pas me menèrent à mon fiancé mais je ne m’arrêtais pas à sa hauteur, je lui passais clairement devant. Mes prunelles noires de colère plantées dans les siennes étaient un signe évident pour qu’il me suive sans traîner. Le pas rapide, je filais à l’étage, cherchant une salle vide. Ses chaussures faisaient écho à mes talons. Je trouvais enfin une sorte de salle de réunion qui dégageait autant le luxe que celle dans laquelle nous étions plutôt.
Mon coeur battait violemment, je n’avais pas été dans un tel état depuis longtemps. Trop de questions, trop d’émotions, je n’arrivais même pas à formuler une phrase. Je me retournais lentement quand je l’entendit fermer la porte derrière lui. Avait-il des problèmes d’argent? Pourquoi vendre son piano? Il l’aimait tant ! Pourquoi n’avoir rien dit? A moi ! Sa future épouse ! Ma respiration était forte, douloureuse même. Je glissais les mains dans mes cheveux, les tenant au sommet de ma tête, je bouillonnais, j’avais chaud, je ne comprenais pas. Je me sentais blessée. Terriblement même qu’il m’est mise ainsi à l’écart. N’avait-il pas assez confiance en moi pour me parler de ses problèmes? « "Tu n'avais pas à affronter la situation toute seule, tu sais." C’est bien ce que tu m’as dit avant de demander ma main? » Ma voix tremblait mais je n’avais pas l’intention de lâcher l’affaire, comment pouvais-je l’aider s’il ne me laissait pas faire, s’il m’écartait. « Je veux des explications, Sachio. Pourquoi devoir vendre ton piano? Qu’est-ce qui se passe? Parle-moi... »
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Ven 13 Oct 2017 - 7:08
J'étais assez surpris de la tournure que prenaient les évènements. Très sincèrement, je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'autant d'argent soit mis en jeu pour un simple instrument qui n'avait vraiment de valeur que le nom qui l'accompagnait. Mais peut-être étais-je trop naïf de croire que personne n'en profiterait, vu le scandale qui entourait depuis toujours le nôtre. Les gens de la haute société raffolaient de ce genre d'histoire, non ? Plus souvent pour s'amasser comme des vautours pour profiter d'une faiblesse, mais bon. Je n'escomptais pas leur offrir ce plaisir. Je laissai donc retomber mes mains dans mon dos, attendant patiemment la fin de cette torture.
Une odeur familière me fit soudain plisser le nez, et sa silhouette accrocha mon regard avant même que sa voix ne résonne dans la salle, ne laissant plus aucun doute sur sa prioritaire. Mademoiselle Duchanne. Très chère à mon cœur. En d'autres circonstances, j'aurais été ravi de ce coup du sort qui nous rassemblait dans ce même lieu, mais ... Avais-je mal entendu, ou bien venait-elle de relancer la dernière mise ?! Mon cœur rata un battement. Mais je ne pouvais rien dire. Tout ce manège aurait eu l'air assez suspect.
Les sommes continuaient cependant à monter rapidement. Elle n'était pas vraiment sérieuse ... ? 35 millions. C'était le dernier chiffre annoncé, et le silence laissait sans doute croire que c'était le fin mot de l'histoire, malgré le défi lancé. C'était mal connaître ce petit bout de femme qui savait décidément me mettre dans tous mes états. Un homme aux côtés de Jess, que je ne reconnaissais pas, semblait presque aussi nerveux que moi, bien qu'il le cachait très mal, certains mots me parvenant même. Son tuteur, peut-être ? Tu parles d'une première impression. Je fis un pas pour m'interposer également, pour lui signifier de cesser cette folie, ne serait-ce qu'en déposant ma main sur son bras, et au diable si cela faisait finalement éclater un scandale de plus. Tous les regards étaient sur notre petit groupe, murmurant. Mais il était déjà trop tard. Jess annonça son prix, je cessai de respirer pendant une minute qui ne m'avait jamais paru aussi longue, le visage pâle et contrit, presque décomposé, mais ne trouvant pas les mots, et le maître de cérémonie clôtura la vente. Génial. Voilà tout mon plan qui s'écroulait, en une poignée de secondes. Inutile de m'attarder plus longtemps dans cette pièce étouffante. Il n'y avait qu'une personne qui comptait, et elle refusait de m'adresser le moindre regard.
Je fis donc un mouvement pour m'élancer aux côtés de Jess, espérant pouvoir lui demander des explications dès que nous serions seuls, mais c'était sans compter l'autre blondasse qui m'agrippa le bras, tentant peut-être de vouloir sauver les apparences puisqu'elle n'avait pas pu gagner ce jeu d'argent. N'en avait-elle pas déjà assez fait ?! Agacé, je ne lui laissai pas le temps de placer un mot, retirant son bras sans guère de cérémonie et quittant la pièce avant que d'autres nuisibles ne me retiennent plus longtemps, non sans manquer de près de faire sortir la porte de ses gonds lorsque je la refermai, tant ma poigne était tendue. Cela aurait au moins l'avantage que l'on ne nous suive pas. Suivant les pas précipités de ma fiancée bien trop silencieuse à mon goût, je devais avouer que j'étais perplexe. Si elle m'en voulait, pourquoi avoir acheté mon piano ? Elle aurait très bien pu le laisser glisser hors d'atteinte. C'était ce qui était prévu, de toute façon. Au moins, l'humiliation n'était pas complète. Nos fiançailles n'étaient pas encore officiellement annoncées. Toute cette histoire serait oubliée d'ici la semaine prochaine, au plus tard. D'accord, mon ego souffrirait un peu, mais j'étais devenu plutôt doué, pour surmonter ce genre d'épreuves en silence.
J'étais soulagé qu'elle nous ait trouvé une pièce à l'écart pour discuter, bien que maintenant, je regrettais de ne pas avoir au moins un verre d'eau pour me remettre de ces émotions qui me laissaient la gorge sèche. Devant sa question, je me contentai d'hausser les épaules, ne sachant pas vraiment quoi lui répondre. Non. Il n'y avait simplement rien à dire. J'avais été pris sur le fait. L'évidence crevait les yeux, non ? J'étais désespéré. Mais je ne pouvais pas me résoudre à tout avouer. Je préférais me raccrocher au peu de contrôle que j'avais sur la situation, plutôt que de me laisser aller à tout semblant de vulnérabilité, ne lui offrant pas pour autant un faux sourire. Lorsque je laissais mes sentiments prendre le dessus, cela se terminait toujours très mal. Aujourd'hui ... n'en était finalement qu'une preuve de plus. Un désastre.
« Je ne vois pas pourquoi tu en fais toute une histoire. Ce n'est qu'un piano, après tout. Rien ne m'empêcherait d'en acheter un autre lorsque j'en aurai les moyens. »
J'avais ma fierté et je ne laisserais certainement personne traîner notre nom dans la boue. Elle devait au moins savoir cela, depuis tout ce temps, non ? Pourquoi cela ne pouvait-il pas lui être suffisant ? Mais je doutais que ce serait réellement assez pour qu'elle laisse tomber l'affaire ... Je n'avais pas vraiment répondu à sa question, après tout, même si elle pouvait très bien lire entre les lignes. Il valait mieux tenter de détourner le sujet vers toute autre chose, alors.
« Qu'est-ce que tu fais vraiment ici, Jess ? À part me mettre des bâtons dans les roues. »
Le ton était sec. Accusateur à mon tour. Dire que je faisais des efforts pour ne pas lui montrer à quel point j'étais contrarié. C'était un peu raté. Je l'avais prévenue de ne pas pousser trop loin, qu'elle n'aimerait pas ce qui se trouvait juste sous la surface, dans les recoins les plus sombres de mon âme. Je ne voulais pas vraiment diriger ma colère envers elle. Mais peut-être était-ce mieux ainsi ? Avant qu'il ne soit vraiment trop tard.
Jess Duchannes#96666#96666#96666#96666#96666#96666#96666
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Dim 25 Mar 2018 - 22:05
Ses premiers mots me mirent la puce à l’oreille. L’inquiétude gomma presque ma colère. «Sachio, si tu avais des soucis de cet ordre, tu aurais pu m’en parler ! Pourquoi me mettre à l’écart? Je pourrais t’aider.» Trop facilement adoucie, je m'avançai vers lui, prête à poser ma main sur lui. Je me faisais déjà d’affreux films, je craignais depuis longtemps que quelqu’un ne lui veuille du mal mais là, mon stress était au maximum. Je n’arrivais pas à savoir de quoi ou de qui il voulait tant me protéger. De lui, en premier lui, il n’avait cessé de m’avertir dès le début, dès l’instant où il avait fait apparaître cette rose dans ma main, il s’était presque affairé pendant un temps à m’effrayer. Le temps nous avait prouvé que je savais être aussi têtue que lui. Et sans doute m’avait-il presque convaincue de le consoler sans rien demander en retour, d’être les barreaux de la cage dans laquelle il s’était enfermé.
Mais il remporta cette manche avec son reproche assassin. Ma main tomba et je le regardais ébahie. Bien qu’il n’ait jamais eu un tel comportement à mon encontre, j’étais bien plus choquée par le sens de ces mots que par le ton employé. Ma première pensée fut tout de même “donc j’aurais dû laisser cette blondasse repartir avec” mais je me tairais dans le silence. Premier instant d’une femme, je ne pouvais pas lutter contre, désolée.
Cependant, que pensait-il? Que j’étais au courant? Que j’étais là dans le but de le contrarier? Je laissais enfin paraître mes émotions sur mon visage blanc. L’amertume. Vaincue, j’otai mes escarpins trop haut, pas qu’ils puissent être trop haut, il m’avait simplement descendue du piédestal sur lequel il m’avait placé depuis toujours. J’étais là, pied nu, devant lui, sans défense, dans ma jolie robe avec une chaussure dans chaque main, j’étais désormais déchue de cette perfection. Je devais perdre de ma superbe, littéralement pour peut-être calmer le feu qui nous rongeait. « Je rêve... D'accord. Sir William vient d’arriver en ville et il m’a traîné ici. Je ne comprenais absolument pas ce qui pouvait le pousser à autant insister pour que je l’accompagne. Après je me demande tout de même comment a-t-il su, avant moi celle que tu veux épouser, si c’est toujours le cas, que tu participais à cette enchère? Ton nom ne figure même pas sur l’acte de vente ! » Notre première crise, extrême en tout point, cela ne devait pas me surprendre, c’était un parfait reflet de ce que nous étions. J’étais parfaitement consciente des difficultés que nous allions rencontrer, nous nous étions tous deux prévenus mais l’imaginer et le vivre sont deux choses très différentes. « Et puis non,tu sais quoi? Et bien, je m’entraîne à être une bonne épouse ! Ne dépensent-elles pas des fortunes pour des broutilles? Cela ne te convient donc pas? Comment étais-je censée savoir que tu voulais t’en débarrasser? » Je surjouai et comme toujours, cela ne me convenait pas du tout.
C’était plus fort que moi, être amère à défaut d’être sincère et d’insister sur ces noires ombres qui le poussaient à agir ainsi. Très mature comme comportement… Énervée plus contre moi-même que contre lui, je balançais mes chaussures sur le sol avant de m’appuyer contre la table au centre de la pièce, les bras croisés devant moi. Je l'observais à travers mes longs cils, et soupirais. J’avais fais une promesse en acceptant ce bijou qui ornait ma main. Je resterais pour le meilleur et pour le pire. Par les Aînes, comment était-il possible de désirer voir si ardemment le diable qui sommeillait en lui. Aussi doux et majestueux pouvait-il être, s’il était aussi parfait, son côté sombre n’en serait que plus terrible et cruel. Cela ne m’effraya pas pourtant. Quelle chance, nous alimentions la folie de l’autre. Alors soite, il était temps d’ouvrir la boîte de pandore. Montre-toi, mon amour.
Mais il remporta cette manche avec son reproche assassin. Ma main tomba et je le regardais ébahie. Bien qu’il n’ait jamais eu un tel comportement à mon encontre, j’étais bien plus choquée par le sens de ces mots que par le ton employé. Ma première pensée fut tout de même “donc j’aurais dû laisser cette blondasse repartir avec” mais je me tairais dans le silence. Premier instant d’une femme, je ne pouvais pas lutter contre, désolée.
Cependant, que pensait-il? Que j’étais au courant? Que j’étais là dans le but de le contrarier? Je laissais enfin paraître mes émotions sur mon visage blanc. L’amertume. Vaincue, j’otai mes escarpins trop haut, pas qu’ils puissent être trop haut, il m’avait simplement descendue du piédestal sur lequel il m’avait placé depuis toujours. J’étais là, pied nu, devant lui, sans défense, dans ma jolie robe avec une chaussure dans chaque main, j’étais désormais déchue de cette perfection. Je devais perdre de ma superbe, littéralement pour peut-être calmer le feu qui nous rongeait. « Je rêve... D'accord. Sir William vient d’arriver en ville et il m’a traîné ici. Je ne comprenais absolument pas ce qui pouvait le pousser à autant insister pour que je l’accompagne. Après je me demande tout de même comment a-t-il su, avant moi celle que tu veux épouser, si c’est toujours le cas, que tu participais à cette enchère? Ton nom ne figure même pas sur l’acte de vente ! » Notre première crise, extrême en tout point, cela ne devait pas me surprendre, c’était un parfait reflet de ce que nous étions. J’étais parfaitement consciente des difficultés que nous allions rencontrer, nous nous étions tous deux prévenus mais l’imaginer et le vivre sont deux choses très différentes. « Et puis non,tu sais quoi? Et bien, je m’entraîne à être une bonne épouse ! Ne dépensent-elles pas des fortunes pour des broutilles? Cela ne te convient donc pas? Comment étais-je censée savoir que tu voulais t’en débarrasser? » Je surjouai et comme toujours, cela ne me convenait pas du tout.
C’était plus fort que moi, être amère à défaut d’être sincère et d’insister sur ces noires ombres qui le poussaient à agir ainsi. Très mature comme comportement… Énervée plus contre moi-même que contre lui, je balançais mes chaussures sur le sol avant de m’appuyer contre la table au centre de la pièce, les bras croisés devant moi. Je l'observais à travers mes longs cils, et soupirais. J’avais fais une promesse en acceptant ce bijou qui ornait ma main. Je resterais pour le meilleur et pour le pire. Par les Aînes, comment était-il possible de désirer voir si ardemment le diable qui sommeillait en lui. Aussi doux et majestueux pouvait-il être, s’il était aussi parfait, son côté sombre n’en serait que plus terrible et cruel. Cela ne m’effraya pas pourtant. Quelle chance, nous alimentions la folie de l’autre. Alors soite, il était temps d’ouvrir la boîte de pandore. Montre-toi, mon amour.
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Ven 30 Mar 2018 - 22:28
Les mots de Jess sonnaient creux à mes oreilles. Elle ne faisait que répéter le même discours, elle voulait m'aider, mais elle ne le pouvait pas. Du moins, je n'arrivais pas à voir comment. Tout cela ne serait vu que comme une faiblesse, ou encore une union qui ne servait que mes avantages. Alors j'avais refusé la main tendue. Même si cela devait nous perdre.
Cela me faisait mal au cœur de voir ma bien-aimée dans un état pareil. Je n'étais pas un monstre, malgré tout ce que je pouvais laisser paraître ou dire. Je ne comprenais tout simplement pas comment elle pouvait se trouver ici sans que quelqu'un ait tiré les ficelles dans mon dos pour m'exposer sous mon plus mauvais jour. Le nom du coupable me fut offert sur un plateau d'argent : Sir Williams ! Ce scélérat ! Je me doutais déjà que son invitation cachait un coup pendable, mais je ne me serais jamais aventuré à imaginer une chose pareille. Ma méfiance avait fini par s'adoucir au fil du temps et nous en payions le prix. Nous avions suffisamment d'arguments contre nous aux yeux de nos clans respectifs, mais n'était-il pas bien plus simple de déchirer un couple de l'intérieur ? L'abcès était crevé maintenant, il était impossible de fermer les yeux et de tout pardonner dans une simple étreinte ... Ce serait mal me connaître. Sous le calme et les sourires se cachait aussi le souffle bouillant d'un volcan qui sommeillait depuis trop longtemps. Sa dernière remarque fut celle de trop.
« Par les Anciens ... Tu as gagné, tu es contente maintenant ? Je ne souhaitais pas m'en débarrasser ! Mais dans la vie on ne peut pas toujours avoir ce que l'on veut ! »
Je pinçai mon nez entre l'index et le pouce, fatigué d'avance par cette querelle. Pourquoi me demandait-elle si je souhaitais rompre notre engagement, d'abord ? Était-ce ce qu'elle souhaitait ? Un seul écart du droit chemin et ses beaux sentiments avaient tout à coup disparu ? Souhaitait-elle seulement me faire souffrir pour se venger ? Voulait-elle voir à quel point je pouvais être cruel ? Tant de questions sans réponse. Puisqu'elle réclamait la vérité, c'est ce que j'allais lui donner, tout simplement. Même si je n'obtenais rien en retour.
« Il y a une réponse toute simple à tes questions. Je ne voulais pas que tu sois ici. Je ne voulais pas de ta pitié. »
Ces mots me brûlaient la gorge, une poignée d'efforts réduits à néant rien que pour les grands yeux bruns de ma belle. Mais, très franchement ... En ce moment, je n'avais pas le cœur de m'en soucier. Ni du fait que des oreilles indiscrètes pouvaient très bien capter notre conversation, sans doute, à peine quelques pièces plus loin. Je préférais me planter devant celle qui cherchait à me provoquer, saisissant ses poignets entre mes mains, ne lui laissant plus le moindre rempart derrière lequel se cacher, haut et droit, la bouche étirée en une ligne fine où aucune émotion ne pouvait plus passer. Mais mon regard ne suffirait pas à mettre son âme à nu, pas cette fois. Puisque j'avais commencé à me vider le cœur, pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Les regrets viendraient plus tard.
« Et ne me parle pas de secrets ! Combien en gardes-tu toi-même ? Je n'ai pas le droit de m'inquiéter, mais toi si, c'est bien cela ? Comment suis-je supposé te faire confiance ensuite ? Puisque je suis le dernier des idiots, alors, dis-moi tout, Jess !! »
Le venin était sorti, il ne restait alors en mon cœur qu'une amertume profonde plutôt que le soulagement escompté. La jalousie avait déjà fait ses ravages. Il ne me restait plus de larmes. Pour le reste, j'attendais de voir si elle tenterait de s'expliquer, ou si elle nierait en bloc. Je n'étais pas sûr de savoir ce que je préférerais entendre. Ne disait-on pas que seule la vérité blesse vraiment ?
Un homme mal aimé peut-il seulement aimer en retour ?
Jess Duchannes#96718#96718#96718#96718#96718#96718#96718
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Dim 1 Avr 2018 - 21:07
A sa première réaction, je compris que Sir Williams nous avait tendu un piège… Comment avait-il pu agir ainsi? Je ne voyais que par lui. Je vivais certes ma vie de mon côté, mais bien qu’il ne m’ordonnerrait jamais rien, j’écoutais et appliquais toujours ou presque ses conseils. Je me sentais trahie mais je devais mettre mes sentiments de côté pour l’instant. Je ne devais pas déverser ma colère sur mon bien-aimé qui comme s’était fait avoir. Ce dernier s'enflammait, oui je l’avais peut-être un peu poussé, mais maintenant, les mains enfermées entre doigts trop étroitement serrés, je n’osais plus rien dire. Par peur, sans le moindre d’un doute, c’est vrai. Cependant ce n’était de sa faute, je l’avais blessé en insistant et il me le rendait. On ne peut pas toujours avoir ce que l’on veut, là étaient ces paroles avant tout… Je ne pouvais être que d’accord avec lui mais mon coeur commença à s’émietter. Est-ce un message? Regrettez-t-il notre engagement? Mon dieu et si j’étais allée trop loin? Cette fois-ci, je me suis mise à trembler sans pouvoir me reprendre. Il dû sentir mes os tressaillaient au moment où il s’empara de mes poignets.
Paradoxalement, savoir qu’il ne voulait pas de moi ici me rassurera. Ce que je pouvais penser compter. Il y a des sentiments que l’on ne préfère jamais connaître d’une personne, de celle que l’on aime. C’était en parti à cause de cela que je l’avais toujours protégée de mes mésaventures. Je ne voulais pas voir de la pitié dans son regard, je comprenais donc son comportement. Après tout, c’était un homme avec sa fierté. Vu de l’extérieur, vu par mon clan surtout, cela aurait donner un goût de profit, en sa faveur seulement, à notre union. Pour être franche, je ne m’en serais même pas inquiétée. Qu’il prenne tout ce qu’il pouvait, voulait, je lui donnerais volontiers. Tout. Absolument tout. Cet amour entre nous, si fort, si indescriptible, nous ferait faire des folies. Comment lutter contre notre instinct? Ma nature de vampire était moins puissante à côté de mes sentiments pour lui.
Cela n’empêcha pas son regard et ses mots acérés de me paralyser pour de bon. Je n’essayais même pas de me défaire de son emprise. Que pouvais-je répondre à ses accusations? A part qu’il avait mille fois raison? Je n’avais seulement pas envisagé une seule seconde qu’il mettrait sa confiance en doute. J’ouvrais la bouche pour répondre quelque chose, n’importe quoi, mais je ne pu rien dire. Il était las de cet éternel débat, je l’étais aussi. Pourtant, je ne savais pas par où commencer. Je n’avais pas senti le coup venir. C’était de lui qu’il était question, pas de moi mais il avait changé les règles du jeu. Et pour lui, je m’y soumettrais. Lui renvoyer la balle serait la dernière chose à faire. Il était hors de question de nous déchirer dans cette course du plus borné. « Je suis désolée. Je sais que tu ne te contenteras pas et c’est ton plein droit mais encore une fois… pardonne-moi.» dis-je en baissant la tête. « Je suis tellement terrorisée à l’idée de te perdre ou qu’il t’arrive malheur par ma faute. Je ne voulais jamais devoir affronter le regard que tu as maintenant. J’ai pleinement confiance en toi, plus qu’en moi-même. Je suis complètement instable quand il s'agit de toi. » Mais je devais l’affronter par amour pour lui. Je ne laissais pas de larmes sillonnaient mes joues, je plantais mes prunelles dans les siennes, à la recherche d’une quelconque chaleur. Amour, haine ou autre chose, peu m’importait du moment que c’était un signe qu’il brûlait pour moi. A défaut d’avoir sa douceur, je subirais son courroux parce que je le méritais. Je n’en resterais pas là en ce qui le concerne. Si je devais être transparente, il devait l’être aussi. Aucun de nous ne méritait de vivre dans la crainte de savoir ce que l’autre préparer en douce et à ses frais. « Tu te dépeins constamment à l’orée du mal, mais tu ne t’ai jamais dit que pour t’aimer comme je t’aime, j’avais aussi ma part de noirceur. Je ne suis pas parfaite et ne le serais jamais, tout comme toi. » Je n’étais pas certaine d'emprunter les bons mots pour lui expliquer le chaos qu’il animait en moi. Cet homme était mes victoires et mes défaites. « Je te raconterais tout. Je ne te cacherais plus rien, je n’aurais plus aucun secret pour toi. Tu devras accepter mon bon côté comme le mauvais. Après cela, je ne te laisserais pas t’enfuir, jamais. Tu m’appartiens, Sachio, c’est aussi ça que veut dire “Je t’aime” non? Sache que je ne suis pas aussi généreuse que toi, je suis très égoïste.» Je n’avais jamais été aussi catégorique. Mon regard s’était assombri, je ne luttais pas contre sa prise pour autant. Je cédais mais j’attendais quelque chose en retour. « Pendant que tu crains me voir partir, moi je crains t’obliger à rester. Tu es ma famille. La seule que j’ai. Alors d’accord, demande-moi ce que tu veux, si c’est ton prix, je te donnerais plus encore. » Mon coeur battait la chamade, je criais presque alors que je n’étais pas en colère. Depuis de longue années, j’avais chéri et entretenue ma solitude. Je venais seulement de comprendre pourquoi. Me montrer telle que j’étais, sans défense, m’offrant toute entière à lui, c’était lui donner la possibilité de me détruire, de me faire souffrir. Comprenant cela, je l’acceptais. « Promets moi seulement que tu me destine au même sort. Aux mêmes souffrances, aux mêmes bonheurs. Fais de moi ton réceptacle. Ments-moi même, fais-moi attendre toute notre vie s’il le faut… » A bout de souffle, je me tus enfin et cette fois-ci, je lui arrachais mes mains sèchement. Bien qu’avouer des pensées si sombres me soulagea un peu, la honte et l’amertume ne me quittaient pas. Je n’avais jamais imaginé dire de tels mots en pareils circonstances. Cela relevait plus du fantasme et bien naturellement j’étais déçue par le résultat. Je m’étais mise dans cette position de faiblesse et je détestais cela. Je croisais mes bras devant moi, me protégeant inconsciemment du rejet net et définitif. « Nous sommes tous les deux en faute, c'est pour cela qu'on en est là aujourd'hui.» marmonnais-je plus bas de peur que cela ne remet de l'huile sur le feu mais c'était mon dernier rempart. C’était lui que j’avais voulu dévoiler, pas l’inverse. Bon sang.« Je n'ai jamais pensé à mal. Tu es en colère mais avant de me répondre, dis moi que tu ne m’en veux pas pour le piano et que tu m’aimes, s’il te plait. » La Duchannes maléfique rangée au placard, je redevenais l’autre.
Paradoxalement, savoir qu’il ne voulait pas de moi ici me rassurera. Ce que je pouvais penser compter. Il y a des sentiments que l’on ne préfère jamais connaître d’une personne, de celle que l’on aime. C’était en parti à cause de cela que je l’avais toujours protégée de mes mésaventures. Je ne voulais pas voir de la pitié dans son regard, je comprenais donc son comportement. Après tout, c’était un homme avec sa fierté. Vu de l’extérieur, vu par mon clan surtout, cela aurait donner un goût de profit, en sa faveur seulement, à notre union. Pour être franche, je ne m’en serais même pas inquiétée. Qu’il prenne tout ce qu’il pouvait, voulait, je lui donnerais volontiers. Tout. Absolument tout. Cet amour entre nous, si fort, si indescriptible, nous ferait faire des folies. Comment lutter contre notre instinct? Ma nature de vampire était moins puissante à côté de mes sentiments pour lui.
Cela n’empêcha pas son regard et ses mots acérés de me paralyser pour de bon. Je n’essayais même pas de me défaire de son emprise. Que pouvais-je répondre à ses accusations? A part qu’il avait mille fois raison? Je n’avais seulement pas envisagé une seule seconde qu’il mettrait sa confiance en doute. J’ouvrais la bouche pour répondre quelque chose, n’importe quoi, mais je ne pu rien dire. Il était las de cet éternel débat, je l’étais aussi. Pourtant, je ne savais pas par où commencer. Je n’avais pas senti le coup venir. C’était de lui qu’il était question, pas de moi mais il avait changé les règles du jeu. Et pour lui, je m’y soumettrais. Lui renvoyer la balle serait la dernière chose à faire. Il était hors de question de nous déchirer dans cette course du plus borné. « Je suis désolée. Je sais que tu ne te contenteras pas et c’est ton plein droit mais encore une fois… pardonne-moi.» dis-je en baissant la tête. « Je suis tellement terrorisée à l’idée de te perdre ou qu’il t’arrive malheur par ma faute. Je ne voulais jamais devoir affronter le regard que tu as maintenant. J’ai pleinement confiance en toi, plus qu’en moi-même. Je suis complètement instable quand il s'agit de toi. » Mais je devais l’affronter par amour pour lui. Je ne laissais pas de larmes sillonnaient mes joues, je plantais mes prunelles dans les siennes, à la recherche d’une quelconque chaleur. Amour, haine ou autre chose, peu m’importait du moment que c’était un signe qu’il brûlait pour moi. A défaut d’avoir sa douceur, je subirais son courroux parce que je le méritais. Je n’en resterais pas là en ce qui le concerne. Si je devais être transparente, il devait l’être aussi. Aucun de nous ne méritait de vivre dans la crainte de savoir ce que l’autre préparer en douce et à ses frais. « Tu te dépeins constamment à l’orée du mal, mais tu ne t’ai jamais dit que pour t’aimer comme je t’aime, j’avais aussi ma part de noirceur. Je ne suis pas parfaite et ne le serais jamais, tout comme toi. » Je n’étais pas certaine d'emprunter les bons mots pour lui expliquer le chaos qu’il animait en moi. Cet homme était mes victoires et mes défaites. « Je te raconterais tout. Je ne te cacherais plus rien, je n’aurais plus aucun secret pour toi. Tu devras accepter mon bon côté comme le mauvais. Après cela, je ne te laisserais pas t’enfuir, jamais. Tu m’appartiens, Sachio, c’est aussi ça que veut dire “Je t’aime” non? Sache que je ne suis pas aussi généreuse que toi, je suis très égoïste.» Je n’avais jamais été aussi catégorique. Mon regard s’était assombri, je ne luttais pas contre sa prise pour autant. Je cédais mais j’attendais quelque chose en retour. « Pendant que tu crains me voir partir, moi je crains t’obliger à rester. Tu es ma famille. La seule que j’ai. Alors d’accord, demande-moi ce que tu veux, si c’est ton prix, je te donnerais plus encore. » Mon coeur battait la chamade, je criais presque alors que je n’étais pas en colère. Depuis de longue années, j’avais chéri et entretenue ma solitude. Je venais seulement de comprendre pourquoi. Me montrer telle que j’étais, sans défense, m’offrant toute entière à lui, c’était lui donner la possibilité de me détruire, de me faire souffrir. Comprenant cela, je l’acceptais. « Promets moi seulement que tu me destine au même sort. Aux mêmes souffrances, aux mêmes bonheurs. Fais de moi ton réceptacle. Ments-moi même, fais-moi attendre toute notre vie s’il le faut… » A bout de souffle, je me tus enfin et cette fois-ci, je lui arrachais mes mains sèchement. Bien qu’avouer des pensées si sombres me soulagea un peu, la honte et l’amertume ne me quittaient pas. Je n’avais jamais imaginé dire de tels mots en pareils circonstances. Cela relevait plus du fantasme et bien naturellement j’étais déçue par le résultat. Je m’étais mise dans cette position de faiblesse et je détestais cela. Je croisais mes bras devant moi, me protégeant inconsciemment du rejet net et définitif. « Nous sommes tous les deux en faute, c'est pour cela qu'on en est là aujourd'hui.» marmonnais-je plus bas de peur que cela ne remet de l'huile sur le feu mais c'était mon dernier rempart. C’était lui que j’avais voulu dévoiler, pas l’inverse. Bon sang.« Je n'ai jamais pensé à mal. Tu es en colère mais avant de me répondre, dis moi que tu ne m’en veux pas pour le piano et que tu m’aimes, s’il te plait. » La Duchannes maléfique rangée au placard, je redevenais l’autre.
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Mer 11 Avr 2018 - 5:20
Encore une fois, j’étais allé trop loin. Alors que Jess m’était entièrement dévouée, j’avais laissé gagner mes doutes des pires jours. Chacun de ses mots n’en laissaient aucun doute, pour finalement abandonner que nous étions tous deux en faute. Elle avait raison. Bien sûr qu'elle avait raison, elle avait toujours été la plus sage de nous deux. Comment pouvais-je la juger, alors que je la confrontais chaque jour un peu plus à mon silence ? Tout ce que je voulais, c'était éviter de voir le dégoût se peindre sur son visage. Mais il semblerait que dans un cas comme dans l'autre, j'avais échoué. Les secondes s’écoulèrent dans le silence après qu’elle se soit éloignée de moi. Peut-être était-ce mieux ainsi. Il restait toujours ce sentiment profond. Je ne méritais pas de la toucher. Encore moins maintenant, alors que je risquais peut-être de la blesser même si ce n'était qu'en serrant trop fort sur ses poignets. Je reculai d’un pas, puis d’un autre.
« Je ne t'en veux pas. »
À peine plus audible qu’un murmure, ce premier aveu était sans doute le plus facile. Même si ce n'était pas autour de celui-ci, c'étaient sous les notes d'un piano que notre histoire avait commencé. Maintenant que la colère était retombée, je pouvais voir un peu plus clairement pourquoi cela l’agitait autant ; moi, je m’étais résigné à la chose, j’avais tenté de me détacher de tout ce qui pouvait m’émouvoir, même si cela signifiait lui mentir comme à moi-même, mais … Au final, si j’étais capable de me départir d’un bien si précieux, tout ce qui l’était autour de moi ne risquait-il pas de subir le même sort ? N’était-ce pas une autre preuve que je pouvais me montrer monstrueux ? Sans même que je puisse m’en rendre compte. Ou justement pour cette raison.
« Bien sûr que je t'aime. Jess. Enfin … C'est pour cela que j'agis en égoïste. Tu vois, même sur ce point, tu te trompes. C’est moi qui devrais te demander pardon. Même si je ne sais pas si j’en ai encore le droit. »
Les épaules affaissées, la voix faible, presque cassée, je me détournai entièrement, incapable d’affronter son regard. Je l’avais mise au pied du mur et cela s’était finalement retourné contre moi. Elle avait mis son âme à nu. Je ne pouvais qu’en faire de même. Je doute que c’était tout à fait la réaction à laquelle elle s’attendait, par contre. Mais derrière l’homme fier, il ne se cachait finalement qu’un homme manquant cruellement de confiance en soi. Qu’elle puisse remettre en doute mes sentiments … Même si je n’étais jamais habile pour m’exprimer, si j’étais en colère, si je n’acceptais plus ses mensonges par omission, c’était parce que j’avais peur de la perdre, même si c’était pour une obsession. C’était le coup de trop, elle m’avait laissé en miettes et tremblant.
« Tu as parlé de ta famille, mais … tu sais ... Tu n'as jamais vraiment insisté pour savoir pourquoi j'avais entraîné le déshonneur aux yeux de la mienne, sauf pour ma mère qui perd la raison. » Croyait-elle vraiment que ce n'était que parce que j'avais défié à demi-mots un Level A ? Très franchement, il ne m'aurait peut-être pas laissé la vie sauve si elle en valait la peine et nous le savions sans doute aussi bien l'un que l'autre, aujourd’hui. De plus, Akahime avait ensuite disparu du jour au lendemain, ce qui était forcément lié d’une manière ou d’une autre. « Je sais bien que moi, j'aurais préféré ne jamais avoir à en reparler, comme tant d'autres choses. Même si tu devais l’entendre de la bouche d’un autre. Je suis beaucoup moins courageux que toi. »
Certes, ce n'était ni le lieu, ni le moment pour ces confidences, ni les siennes. Peut-être faudrait-il même mieux laisser retomber la poussière, pour éviter de se retrouver au même point, à nous blesser l'un l'autre. Mais Jess avait entrouvert la porte, et moi, je ne pouvais pas la refermer aussi facilement.
« On se demanderait bien pourquoi je continue de tant sacrifier dans l'espoir de recevoir un peu de reconnaissance ... »
De leur part, de la sienne … Était-ce la raison véritable â tout ce cirque ? Je m’étais trop longtemps complait de ma solitude pour remarquer à quel point elle me pesait ... Qui sait. J'étais instable et d'humeur changeante, en ce moment. Un sanglot profond secoua ma poitrine, avant de se changer en rire court et amer. Je passai une main lasse sur mon visage, effaçant toute larme qui pouvait embrouiller mon regard. Ce n’était pas le moment de perdre complètement pied. Je n’avais pas terminé.
« Alors, d'accord. Allons voir sur quoi portent les rumeurs sur mon compte. Peut-être ne sont-elles pas si loin de la vérité que tu pourrais le croire. Je suis sûr que ton cher tuteur se fera un plaisir de tout te raconter, puisqu'il souhaitait tant me mettre dans l'embarras. »
Sans vraiment l'attendre, j'ouvris la porte et m'engouffrai dans le couloir, le pas lourd, le regard sombre. Je ne sais trop lequel de nous deux je cherchais à punir, ni pourquoi, je ne réfléchissais plus. Tout était en train de s'effondrer. Le premier qui se mettrait en travers de ma route risquait de devenir la cible de mes envies de meurtre. Sauf peut-être Jess, après tout, tout cela ne concernait vraiment que nous deux, mais si elle voulait tout savoir, que choisirait-elle entre ma lancée destructrice et le risque que je change d’avis plus tard ? J’avais promis de me tenir tranquille, après tout, et voilà où nous en étions.
Jess Duchannes#96978#96978#96978#96978#96978#96978#96978
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Mer 25 Avr 2018 - 0:34
Je relevais les yeux quand il brisa le silence. Mes aveux furent bien plus virulents que je ne l’avais voulu et avec notre talent inné, notre amour débordant, nous nous étions encore une fois blessés. Bien qu’il me rassurât sur ses sentiments, il sembla encore une fois ne pas accepter les miens. J’avais fini par comprendre qu’il se sentait indigne. Indigne d’être aimé. Dommage pour lui, j’étais bien déterminé à l’obliger d’accepter cette fatalité.
Il souleva cependant un point que j’avais refusé d’aborder par respect pour lui. Le déshonneur. Etant enfant unique, surprotégée et vite orpheline, je devais l’avouer, je ne connais pas vraiment les rapports familiaux. Alors avoir un avis sur les siens… ce n’était pas de mon ressort. Mes lèvres brûlaient de questions à ce sujet mais jamais je n’avais osé le questionner, c’est vrai. Je ne craignais pas les réponses qu’il me donnerait, j’avais compris depuis longtemps qu’il n’était pas un ange, loin de là. Je ne désirais pas alimenter sa peine, tout simplement. Et l’entendre se qualifier de lâche, bien qu’il n’ait pas employé ce terme me contraria au plus haut point. « Sachio… Je t’en prie, arrête d’avoir de tels propos à ton encontre. Je t’en supplie. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour moi. Si tu dois te sacrifier pour que tes proches te considèrent alors ils ne te méritent pas. Tu es à la tête d’une famille brisée et désunie. Tu n’es pas le seul que je sache, il n’y a pas que ta mère et toi. Ils doivent tous prendre leurs responsabilités. » J’ignore s’il m’écoutait ou s’il était trop plongé dans ses tourments pour m’entendre quand il lâche un souffre chargé d’émotions. Nous étions deux épaves, échouées au fin fond des abîmes qui se soutenaient l’une l’autre contre vents et marrés.
Pourtant, il ne me laissa pas une seconde pour réagir, alors que je tendis la main vers lui, il passa la porte en un éclair. C’est pas vrai… « Sachio, qu’est-ce que tu fais? Attends ! Et merde… » Je me lançais à ses trousses, encore pieds nus, abandonnant mes chaussures sur place. Seigneur, s’il tombait sur Sir William. Je n’osais pas imaginer le scandale qui éclaterait. Pour notre bien, pour notre avenir, je devais à tout prix le calmer. Qui sait ce qu’il serait capable de faire. J’en frémis d’avance.
Une main s’empara de son bras avant que je ne parvienne à le rattraper. Cette maudite vampiresse ne lâchait pas l’affaire. Que voulait-elle à la fin sinon le piano? Lui? Ahah, quelle folie. Bien qu’il resta droit et stoïque, elle lui chuchota quelques mots à l’oreille alors que j’arrivais à leur hauteur pour m’interposer. J’ignorais vraiment qui était cette femme bien qu’étant certaine de l’avoir déjà vu avant aujourd’hui. Une actrice peut-être? Qu’importe. Elle me sortait des yeux et son regard papillonnant d’incompréhension. « Bon maintenant, cela suffit. Il n’est ni intéressé, ni disponible. Suis-je assez claire? » Il n’y avait pas foule dans le couloir mais le peu présent se tut. Sans attendre qu’elle ne me réponde, je me retournais vers mon aimé, glissais mes mains sur sa nuque et l’attirais contre mes lèvres. L’un comme l’autre pouvaient ressentir toute la tension qui régnait entre nous ces derniers temps. La jalousie mal placée me fit agir de façon idiote. Nous n’avons jamais vraiment décidé si nous voulions que notre histoire se sache ou pas. La cacher désormais serait inutile… Au point où nous en étions, j’aggravais sans doute mon cas en insistant, l’attirant plus contre moi alors que je me hissais sur la pointe des pieds. Après ce coup de théâtre, je libérais Sachio et refis face à la vulgaire déesse. Nos regards se croisèrent un instant avant qu’elle ne lève le menton et ne fasse demi-tour sans dire un mot, reconnaissant mon territoire.
Dernière moi, quelqu’un se racla la gorge. Je devinais parfaitement qui se tenait dans mon dos, le regard accusateur. Le regard sombre, il me tendit les escarpins que j’avais laissés choir sur le sol. « Est-ce là une tenue pour une demoiselle de votre rang. » Je restais silencieuse alors que je passais mes talons. Qu’il ne parle pas d’étiquette alors que lui, celui qui était comme un père avait sciemment tenté de saboter mes fiançailles. Je passais un bras autour de la taille de Sachio. Nous allions faire face ensemble, unis. Je me tenais si proche de Sachio que je pouvais sentir son souffle rapide et profond dans mes cheveux. Avec douceur, je caressais directement son dos. « Je ne vous présente pas, vous vous connaissez déjà n’est-ce pas? Êtes-vous satisfait alors, mylord? » Nous faisons face, ensemble et unis. Ma décision était prise depuis longtemps et qu’importe ce qu’avait prévu Sachio, je resterais à ses côtés. Je le soutiendrais, publiquement. Lui donnant le crédit qu’il manquait tant. « Cessez de vous donner en spectacle, Jessica ! N’aggravez pas les choses. » J’éclatais de rire, amère. « C’est grâce à vous si nous en sommes là. Arrêtez de tourner autour du pot, et dites-nous ce que vous avez à dire. Nous sommes tout ouïes. » J’ignorais totalement la suite des évènements mais je suspectais une avalanche de nouvelles bouleversantes. « Elle ne sait rien n’est-ce pas? Est-elle au courant? Sait-elle à qui elle a offert sa main et son coeur? » Cette fois, Sir William s’adressa directement à Sachio, comme si je n’étais pas là. Avec force, mes doigts saisirent eux de mon fiancé. Il devait tenir bon, moi à ses côtés, pour défendre notre amour. Il pouvait avoir tué, cela ne changeait rien à mes sentiments pour lui.
Il souleva cependant un point que j’avais refusé d’aborder par respect pour lui. Le déshonneur. Etant enfant unique, surprotégée et vite orpheline, je devais l’avouer, je ne connais pas vraiment les rapports familiaux. Alors avoir un avis sur les siens… ce n’était pas de mon ressort. Mes lèvres brûlaient de questions à ce sujet mais jamais je n’avais osé le questionner, c’est vrai. Je ne craignais pas les réponses qu’il me donnerait, j’avais compris depuis longtemps qu’il n’était pas un ange, loin de là. Je ne désirais pas alimenter sa peine, tout simplement. Et l’entendre se qualifier de lâche, bien qu’il n’ait pas employé ce terme me contraria au plus haut point. « Sachio… Je t’en prie, arrête d’avoir de tels propos à ton encontre. Je t’en supplie. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour moi. Si tu dois te sacrifier pour que tes proches te considèrent alors ils ne te méritent pas. Tu es à la tête d’une famille brisée et désunie. Tu n’es pas le seul que je sache, il n’y a pas que ta mère et toi. Ils doivent tous prendre leurs responsabilités. » J’ignore s’il m’écoutait ou s’il était trop plongé dans ses tourments pour m’entendre quand il lâche un souffre chargé d’émotions. Nous étions deux épaves, échouées au fin fond des abîmes qui se soutenaient l’une l’autre contre vents et marrés.
Pourtant, il ne me laissa pas une seconde pour réagir, alors que je tendis la main vers lui, il passa la porte en un éclair. C’est pas vrai… « Sachio, qu’est-ce que tu fais? Attends ! Et merde… » Je me lançais à ses trousses, encore pieds nus, abandonnant mes chaussures sur place. Seigneur, s’il tombait sur Sir William. Je n’osais pas imaginer le scandale qui éclaterait. Pour notre bien, pour notre avenir, je devais à tout prix le calmer. Qui sait ce qu’il serait capable de faire. J’en frémis d’avance.
Une main s’empara de son bras avant que je ne parvienne à le rattraper. Cette maudite vampiresse ne lâchait pas l’affaire. Que voulait-elle à la fin sinon le piano? Lui? Ahah, quelle folie. Bien qu’il resta droit et stoïque, elle lui chuchota quelques mots à l’oreille alors que j’arrivais à leur hauteur pour m’interposer. J’ignorais vraiment qui était cette femme bien qu’étant certaine de l’avoir déjà vu avant aujourd’hui. Une actrice peut-être? Qu’importe. Elle me sortait des yeux et son regard papillonnant d’incompréhension. « Bon maintenant, cela suffit. Il n’est ni intéressé, ni disponible. Suis-je assez claire? » Il n’y avait pas foule dans le couloir mais le peu présent se tut. Sans attendre qu’elle ne me réponde, je me retournais vers mon aimé, glissais mes mains sur sa nuque et l’attirais contre mes lèvres. L’un comme l’autre pouvaient ressentir toute la tension qui régnait entre nous ces derniers temps. La jalousie mal placée me fit agir de façon idiote. Nous n’avons jamais vraiment décidé si nous voulions que notre histoire se sache ou pas. La cacher désormais serait inutile… Au point où nous en étions, j’aggravais sans doute mon cas en insistant, l’attirant plus contre moi alors que je me hissais sur la pointe des pieds. Après ce coup de théâtre, je libérais Sachio et refis face à la vulgaire déesse. Nos regards se croisèrent un instant avant qu’elle ne lève le menton et ne fasse demi-tour sans dire un mot, reconnaissant mon territoire.
Dernière moi, quelqu’un se racla la gorge. Je devinais parfaitement qui se tenait dans mon dos, le regard accusateur. Le regard sombre, il me tendit les escarpins que j’avais laissés choir sur le sol. « Est-ce là une tenue pour une demoiselle de votre rang. » Je restais silencieuse alors que je passais mes talons. Qu’il ne parle pas d’étiquette alors que lui, celui qui était comme un père avait sciemment tenté de saboter mes fiançailles. Je passais un bras autour de la taille de Sachio. Nous allions faire face ensemble, unis. Je me tenais si proche de Sachio que je pouvais sentir son souffle rapide et profond dans mes cheveux. Avec douceur, je caressais directement son dos. « Je ne vous présente pas, vous vous connaissez déjà n’est-ce pas? Êtes-vous satisfait alors, mylord? » Nous faisons face, ensemble et unis. Ma décision était prise depuis longtemps et qu’importe ce qu’avait prévu Sachio, je resterais à ses côtés. Je le soutiendrais, publiquement. Lui donnant le crédit qu’il manquait tant. « Cessez de vous donner en spectacle, Jessica ! N’aggravez pas les choses. » J’éclatais de rire, amère. « C’est grâce à vous si nous en sommes là. Arrêtez de tourner autour du pot, et dites-nous ce que vous avez à dire. Nous sommes tout ouïes. » J’ignorais totalement la suite des évènements mais je suspectais une avalanche de nouvelles bouleversantes. « Elle ne sait rien n’est-ce pas? Est-elle au courant? Sait-elle à qui elle a offert sa main et son coeur? » Cette fois, Sir William s’adressa directement à Sachio, comme si je n’étais pas là. Avec force, mes doigts saisirent eux de mon fiancé. Il devait tenir bon, moi à ses côtés, pour défendre notre amour. Il pouvait avoir tué, cela ne changeait rien à mes sentiments pour lui.
Invité
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Sam 28 Avr 2018 - 14:46
Le piège s'était refermé autour de moi. J'étais en colère, contre moi-même, contre le monde entier, peu importe à vrai dire. Le sang battait contre mes tempes et je ne savais pas encore ce que j'allais faire lorsque j'allais tomber sur ce tuteur tyrannique, qui était à la source de ce désastre, mais cela risquait de ne pas être beau à voir. Désormais, c'était certain, un scandale ne pourrait pas être évité cette nuit. Une voix m'arrêta toutefois sur ma lancée, quelqu'un qui me connaissait personnellement ici, cela n'augurait rien de bon.
« Aoki-san ? »
Encore cette femme ? Il faut croire que la vente était terminée, de toute façon, si c'était le piano qui l'intéressait, inutile de s'attarder après tout. Elle était sans doute très belle, quel vampire ne l'était pas, dommage pour elle, je n'avais de yeux que pour une seule femme. Une femme que j'avais laissé derrière moi, d'ailleurs. Le brouillard rouge commençait à se lever, la colère s'était estompée un peu plus à chaque pas, se transformant en autre chose que je ne savais pas trop nommer. Perdu, cela s'en rapprochait beaucoup. J'aurais dû rentrer. Mais rentrer où ? Après une dispute, Jess ne risquait pas de m'ouvrir sa porte à bras ouvert, et il y a longtemps que je ne considérais plus vraiment le manoir comme « la maison » ...
« Vous êtes bien Aoki-san, le grand artiste n'est-ce pas ... ? »
Bon, si c'était une fan de mon travail, je pouvais peut-être la ménager un peu, cela n'excusait pas quand même qu'elle se pende à mon bras la bouche en coeur, c'était un peu trop de familiarité pour moi ... Mal à l'aise, je n'eus toutefois pas le temps d'ouvrir la bouche pour m'excuser. Jess m'avait suivi, maintenant, entre nous deux, c'est elle qui avait l'air la plus en colère. Ne devrait-elle pas être contente ? Elle avait réussi, elle avait brisé mes défenses et la vérité était tout près. Le moins qu'on puisse dire, c'est que je ne m'attendais pas à ce qu'elle m'embrasse fougueusement. Je sentis une forte chaleur envahir mon cou jusqu'aux oreilles et je détournai le regard quelques secondes, le temps de reprendre contenance. Sur certains points, je restais timide, il faut dire qu'en tant qu'artiste ma vie était déjà suffisamment examinée pour que je n'aime pas particulièrement étaler au grand jour mes affaires privées, mais cette fois on ne m'en avait pas laissé le choix.
Une voix forte éclata alors dans notre dos, lourde de reproches. Sir Williams, qui d'autre ... Comment osait-il humilier ma princesse en la remettant à sa place de la sorte ? J'avais envie de lui arracher son air suffisant. Peut-être en même temps que sa langue, pour qu'il ne puisse plus faire cette erreur. Seulement, nous étions en public, inutile d'aggraver mon cas, je ne suis pas sûr que Jess aurait su me le pardonner non plus. Il restait une figure importante dans sa vie, quoi qu'il en soit. Un ami de ses parents, peut-être ? S'il voulait jouer la carte de la loyauté, je ne le laisserais pas s'en tirer à bon compte, et si je devais brûler en enfer pour mes erreurs passées, alors je m'assurerais qu'il ne s'en tire pas indemne, même s'il croyait sûrement bien faire. S'il n'était pas question de menacer mon bonheur, peut-être aurions-nous pu trouver un terrain d'entente sur ce point, dommage qu'il ait décidé de faire de moi son ennemi.
« Je crois que si vous vous souciez réellement de son image, vous lui en auriez parlé au lieu de préparer toute cette mise en scène ridicule. »
Ma réponse était froide et implacable, malgré les formules d'usage. Pour une fois, j'essayais de me montrer à la hauteur de mon rang. Je resserrai ma main contre celle de mon aimée, respirant son parfum léger qui suffisait à m'apaiser même si cela devait être la toute dernière fois. J'aurais bien besoin de tout son courage et son soutien pour continuer à rester fier et droit pendant encore au moins quelques instants. Je m'adressais peut-être à son tuteur, mais je ne la quittais pas du regard, attendri. À mes yeux, elle n'avait nul besoin de s'entraîner, pour reprendre ses mots.
« Elle ne sait peut-être pas tout mais ... Je ne lui ai jamais caché que j'étais un très mauvais parti. Je n'ai jamais tenté de la convaincre que j'étais parfait, bien au contraire. Du reste, la décision n'est pas de notre ressort messire. Jess ... Jessica est celle qui a accepté ma main. J'estime qu'elle est capable de prendre ses propres décisions, n'êtes-vous pas d'accord ? »
Mon regard sévère affrontait celui de l'autre homme à cette dernière phrase, lui faisant bien comprendre qu'elle seule avait le droit de me chasser. Nos fiançailles n'avaient pas encore été approuvées, c'est un fait. Le seigneur Altiero pouvait très bien décider de la jeter dans les bras d'un autre pour ce que j'en sais. Alors je devais mettre de côté nos désaccords pour l'instant, de toute façon, il était inutile de nier l'évidence, Jess avait toujours agi comme elle le voulait. J'aurais simplement souhaité qu'elle fasse plus attention à elle, pour que je n'ai pas à vivre dans une inquiétude sans fin. Je devrais apprendre à l'accepter, sans doute, si nous nous relevions de ce cauchemar. Le sort m'avait suffisamment accordé de faveurs jusqu'à présent pour que cela se poursuive indéfiniment. Toute faiblesse était bonne à exploiter pour celui qui la cherche et nous avions encore beaucoup de choses à apprendre quant à notre engagement. Il ne devrait plus jamais y avoir de secret pareil entre nous.
« Vous lui avez offert une bague très élégante en effet. Hors de prix, je n'en doute pas. » Quelques secondes de silence passèrent, pour moi, elles semblaient s'étirer à l'infini. La potence avait été préparée, il ne restait plus qu'à y offrir ma tête en sacrifice. J'avais accusé le coup, ces souvenirs étaient douloureux, malgré tout, c'est presque serein que j'accueillais la sentence. « Aviez-vous l'intention d'en offrir une à votre soeur également, si elle n'avait pas repoussé vos avances ? »
S'il te plait ne lâche pas ma main.
S'il te plait ne hurle pas.
S'il te plait ... ne me déteste pas.
Mais même si on me laissait la chance de m'expliquer ... Rien ne pouvait changer le passé.
Jess Duchannes#97077#97077#97077#97077#97077#97077#97077
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Dim 29 Avr 2018 - 14:32
Akahime… C’était un sujet que l’on n’avait jamais abordé. Je l’avais rencontrée, une fois lorsque j’étais encore étudiante, je crois. Aussi belle et douce qu’il était possible de l’être. Je savais déjà à ce moment-là à quel point il tenait à elle. L’amour était un paradoxe, nous faisant ressentir toutes sortes d’émotions contradictoires, allant contre notre personnalité, nos idéaux. Un soupçon de jalousie noircit mon coeur, c’est vrai, mais inutilement et je le savais. Je n’en restais pas moins une jeune femme, follement éprise. Sa main tremblait légèrement , sa crainte face à ma réaction était compréhensible parce que je prenais à peine conscience de ce que cela voulait dire. Est-ce elle alors? Est-ce la femme dont il m’avait vaguement parlé, celle qui l’avait abandonné? Il n’y avait cependant aucune raison de dénigrer ses sentiments, nous avons chacun une vie avant l’autre et très franchement, un vampire un peu trop épris d’un membre de sa famille… c’était loin d’être une raison de crier au scandale. « Une chance pour moi qu’elle ne partageait pas ses sentiments. » marmonnais-je cynique. Mes mots auraient pu blesser mon aimé, j’en avais conscience mais je ne savais pas comment leur montrer à l’un comme l’autre que cela ne me choquait pas et ne changeait en rien ma position, au contraire. J’étais plutôt peinée qu’il ait dû en passer par là. Étroitement, je serrais mes doigts entre ceux de Sachio, je lui avais répété que son passé n’interferait en rien dans notre futur, je tenais ma promesse et lui demandais pardon à la fois.
A la hauteur de mon rang, un masque glacial s’empara de mes traits et de mon regard. « Je sais que vous avez toujours désiré faire de moi votre marionnette mais ce temps est révolu, Mylord. Je ne suis plus cette petite chose manipulable. Le voeu de Mère et Père est la seule raison qui me pousse à vous laisser à la tête de la famille. Seule, je ne serais pas prête à supporter ce fardeau. Une fois liée aux Aoki, cela pourrait changer. Cela vous effraye, vous n’avez aucun pouvoir sur eux, cela rimerait à perdre l’emprise sur moi.» J’en avais assez, il était temps de prendre ma vie en main. C'était alors à mon tour de frémir. Pour mon bien, pour le nôtre, je devais dorénavant être celle qu’ils voulaient tous que je sois, un chef de famille. Je pouvais être le seul membre, j’avais l’héritage de mes parents sur les épaules. Mon père adoptif resta sans voix. Jamais, jamais je n’avais invoqué mon droit, parce que je n’en voulais pas et il le savait autant que moi. Je continuais dans ma langue natale cette fois. « Depuis toutes ces années, vous prêchez l’importance d’être impitoyable dans il s’agit des décisions qui concernent la famille. Pas d’états d’âme. Il serait regrettable que j’applique vos si bonnes leçons, Maître. » Oui, c’était une menace, et l’une des seules que je redoutais mettre à exécution. C’était bien la dernière chose que je pouvais désirer. En langue commune cette fois-ci je repris. « Sachio se trompe en affirmant qu’il est un très mauvais parti pour moi. Ma confiance en lui dépasse vos ambitions. Je ne vous ai jamais demandé la permission, mais votre bénédiction… Père n’étant plus, mon destin est entre les mains du chef Altiero, ce n’est pas de votre ressort. Je suis désolée… Elliot. » J’avais imaginé bien des scénarios autour de cette discussion mais jamais je ne m’étais vue dans une pareille situation. Je n’avais pas d’autres choix que de le mettre dos au mur. Mon coeur battait à s’en rompre. « Tu ne l’auras pas, ma fille. » Toutes couleurs et chaleur pouvant illuminer mon visage s'échappaient. J’étais incapable de répondre. Pourtant, c’est avec douceur qu’il caressa ma joue glacée, la larme à l’oeil. « J’ai prévu pour toi quelque chose de bien plus grand. Tu te sers de ton défunt père comme d’une arme, pourtant tu ignores ce qu’il voulait pour toi. » C’était, depuis plus d’un siècle que je le voyais ainsi. Je n’avais jamais remis son affection en doute, mais je n’avais jamais pensé que cela empoisonnerait son esprit. « Il l’aurait laissé une chance. Il aurait essayé, j’en suis certaine.» Bien entendu, il n’était pas d’accord. Oh combien je pouvais chérir mon père, il n’était pas là pour défendre son opinion alors savoir lequel de nous deux avait raison ou tort était stérile.
Il reprit ses distances et sa posture droite et fière avant de planter son regard noir sur Sachio. « Jeune Aoki, ce n’est pas moi qu’il faut convaincre. Cela risque d’être compliqué sans mon appui, j’en suis navré. Profitez de votre petit moment tous les deux, quand nos Maîtres auront réfuté votre souhait, mademoiselle, nous parlerons de vos potentiels prétendants. » Sans nous laisser le temps de réagir face à son refus, mon professeur tendit une carte qu’il sortit de sa veste pour la tendre à Sachio. « Contactez-moi pour réclamer votre paiement, sir Aoki. » Cette fois-ci, j’intervenais, directe mais chaleureuse. Ma main quitta celle de mon promis pour celle tendue vers nous. « Je m’occuperais de cela moi-même, Sir. Inutile d'être aussi formel.» Williams me refusa son bras. « Compte tenu de votre ingérence, je vais être obligé de geler vos revenus, mademoiselle. Si vous voulez contester ma décision, je vous en prie, répudiez-moi… mais vos chances chuteront de très faibles à impossibles. Je vais séjourner à l’hôtel le temps que cette affaire se tasse avant de repartir en France. Nous nous reverrons rapidement, mon enfant. Monsieur.» Il nous quitta sur ces dernières paroles. « Je vous demande pardon? Non, attendez !» Mon monde s’écroula autour de moi. Je me moquais bien de l’argent, je savais nous avons dépassé la ligne rouge. Bon sang, j’avais les mains liées. Ma menace s’était retournée contre moi. Il avait raison, j’avais encore beaucoup de choses à apprendre. Une affreuse terreur s’empara de moi. Et s’il parvenait à ses fins? « Qui est le plus mauvais parti désormais? » Ma voix trembla, j’avais été incapable de me retourner vers lui. Je ne voulais pas voir la déception dans ses yeux, je ne pouvais pas.
A la hauteur de mon rang, un masque glacial s’empara de mes traits et de mon regard. « Je sais que vous avez toujours désiré faire de moi votre marionnette mais ce temps est révolu, Mylord. Je ne suis plus cette petite chose manipulable. Le voeu de Mère et Père est la seule raison qui me pousse à vous laisser à la tête de la famille. Seule, je ne serais pas prête à supporter ce fardeau. Une fois liée aux Aoki, cela pourrait changer. Cela vous effraye, vous n’avez aucun pouvoir sur eux, cela rimerait à perdre l’emprise sur moi.» J’en avais assez, il était temps de prendre ma vie en main. C'était alors à mon tour de frémir. Pour mon bien, pour le nôtre, je devais dorénavant être celle qu’ils voulaient tous que je sois, un chef de famille. Je pouvais être le seul membre, j’avais l’héritage de mes parents sur les épaules. Mon père adoptif resta sans voix. Jamais, jamais je n’avais invoqué mon droit, parce que je n’en voulais pas et il le savait autant que moi. Je continuais dans ma langue natale cette fois. « Depuis toutes ces années, vous prêchez l’importance d’être impitoyable dans il s’agit des décisions qui concernent la famille. Pas d’états d’âme. Il serait regrettable que j’applique vos si bonnes leçons, Maître. » Oui, c’était une menace, et l’une des seules que je redoutais mettre à exécution. C’était bien la dernière chose que je pouvais désirer. En langue commune cette fois-ci je repris. « Sachio se trompe en affirmant qu’il est un très mauvais parti pour moi. Ma confiance en lui dépasse vos ambitions. Je ne vous ai jamais demandé la permission, mais votre bénédiction… Père n’étant plus, mon destin est entre les mains du chef Altiero, ce n’est pas de votre ressort. Je suis désolée… Elliot. » J’avais imaginé bien des scénarios autour de cette discussion mais jamais je ne m’étais vue dans une pareille situation. Je n’avais pas d’autres choix que de le mettre dos au mur. Mon coeur battait à s’en rompre. « Tu ne l’auras pas, ma fille. » Toutes couleurs et chaleur pouvant illuminer mon visage s'échappaient. J’étais incapable de répondre. Pourtant, c’est avec douceur qu’il caressa ma joue glacée, la larme à l’oeil. « J’ai prévu pour toi quelque chose de bien plus grand. Tu te sers de ton défunt père comme d’une arme, pourtant tu ignores ce qu’il voulait pour toi. » C’était, depuis plus d’un siècle que je le voyais ainsi. Je n’avais jamais remis son affection en doute, mais je n’avais jamais pensé que cela empoisonnerait son esprit. « Il l’aurait laissé une chance. Il aurait essayé, j’en suis certaine.» Bien entendu, il n’était pas d’accord. Oh combien je pouvais chérir mon père, il n’était pas là pour défendre son opinion alors savoir lequel de nous deux avait raison ou tort était stérile.
Il reprit ses distances et sa posture droite et fière avant de planter son regard noir sur Sachio. « Jeune Aoki, ce n’est pas moi qu’il faut convaincre. Cela risque d’être compliqué sans mon appui, j’en suis navré. Profitez de votre petit moment tous les deux, quand nos Maîtres auront réfuté votre souhait, mademoiselle, nous parlerons de vos potentiels prétendants. » Sans nous laisser le temps de réagir face à son refus, mon professeur tendit une carte qu’il sortit de sa veste pour la tendre à Sachio. « Contactez-moi pour réclamer votre paiement, sir Aoki. » Cette fois-ci, j’intervenais, directe mais chaleureuse. Ma main quitta celle de mon promis pour celle tendue vers nous. « Je m’occuperais de cela moi-même, Sir. Inutile d'être aussi formel.» Williams me refusa son bras. « Compte tenu de votre ingérence, je vais être obligé de geler vos revenus, mademoiselle. Si vous voulez contester ma décision, je vous en prie, répudiez-moi… mais vos chances chuteront de très faibles à impossibles. Je vais séjourner à l’hôtel le temps que cette affaire se tasse avant de repartir en France. Nous nous reverrons rapidement, mon enfant. Monsieur.» Il nous quitta sur ces dernières paroles. « Je vous demande pardon? Non, attendez !» Mon monde s’écroula autour de moi. Je me moquais bien de l’argent, je savais nous avons dépassé la ligne rouge. Bon sang, j’avais les mains liées. Ma menace s’était retournée contre moi. Il avait raison, j’avais encore beaucoup de choses à apprendre. Une affreuse terreur s’empara de moi. Et s’il parvenait à ses fins? « Qui est le plus mauvais parti désormais? » Ma voix trembla, j’avais été incapable de me retourner vers lui. Je ne voulais pas voir la déception dans ses yeux, je ne pouvais pas.
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