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Lun 26 Jan 2015 - 16:02
Un poids s'était retiré de mes épaules pour le simple goût de l'amour. Vivre dans le doute n'était sain pour personne, encore moins lorsqu'on avait d'autres soucis en tête comme c'était mon cas. Je ne savais plus compter le nombre de fois où cette chère Jess m'avait sauvé la mise. Elle me rendait service rien qu'en me changeant les idées, c'était une vraie bouffée d'air frais. Nous avions pu passer quelques jours ensembles comme je le lui avais promis, mais la routine avait fini par reprendre ses droits... Depuis, j'avais pris l'habitude de la rejoindre assez souvent à son appartement une fois son quart de travail terminé, que ce soit pour y rester tranquilles ou faire une sortie, même si je devais changer quelque peu mon rythme de vie pour cela. Cela en valait la peine, ne serait-ce que pour voir son sourire. Nous pouvions nous voir plus régulièrement qu'autrefois ainsi, en attendant que je sente que je ne mettrais plus notre relation en danger, un but que je touchais presque... C'était en quelque sorte devenu notre rituel, tout simplement, et une telle stabilité apaisait quelque peu mon esprit empoisonné. Alors je fus plutôt étonné de constater que les lumières du bâtiment étaient éteintes à mon arrivée ce soir. Elle n'était pas encore rentrée. Devoir attendre à l'extérieur était le cadet de mes soucis. Je possédais la clé. Là n'était pas la question. Je sortis ma montre et fronçai les sourcils, contrarié. Il n'était pourtant pas plus tôt qu'à l'accoutumée. Jess n'était pas trop du genre à me poser un lapin. Pas sans prévenir du moins. N'avait-elle pas pris son portable avant de partir ? Une mauvaise impression me tordait les entrailles. Quelque chose n'allait pas.
« Jess ... Dans quel pétrin es-tu encore allée mettre ton nez ... »
Peut-être devrais-je me mettre à sa recherche. D'un autre côté elle n'apprécierait peut-être pas que je la couve autant, si elle avait simplement été retardée. Ou alors elle avait peut-être eu d'autres plans pour la soirée. Il est vrai que j'avais tendance à être facilement nerveux lorsque cela concernait mes proches. Mais le ciel commençait à se couvrir, et cela n'aidait pas à calmer les horribles sentiments qui me prenaient le ventre, entre angoisse et haine. Dilemme. Attendons encore quelques minutes pour voir...
Jess Duchannes#92887#92887#92887#92887#92887#92887#92887
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Dim 1 Fév 2015 - 18:27
Éclats de rêves
Sachio & Jess
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“Pardonne-moi, j’arrive, ne m’attends pas dehors !”
lui envoyais-je par sms.
lui envoyais-je par sms.
Je pressais le pas pour éviter d’arriver plus en retard que je ne l’étais déjà. J’avais beau avoir une régénération rapide, je m’en souffrais pas moins, et cacher cela serait compliqué. Surtout à une certaine paire d'yeux vairons. Alors que mes talons claquaient le sol, je me sens dans un état second. Blessée, étourdie, épuisée, et en colère, anxieuse, révoltée. C’était un peu comme si rien de tout cela ne s’était passé, mais je ne rêvais pourtant que d’une chose : oublier que ce level A ignoble avait posé ses sales pattes sur moi. Au fond de moi, je savais qu’il ne s’était rien passé d’irréparable, et d’autant plus que je n’avais absolument rien ressenti tant cet imbécile m’avait blésée avant qu’il … Je frissonnais, grâce au ciel, même dans un piètre état, j’étais entière. Depuis que j’avais quitté la compagnie des levels A, je ne cessais de remercier la retenue et la patiente de Sachio en boucle dans ma tête. Je me refusais d’imaginer ce qu’il sera arrivé si mon “innocence” ne m’avait pas sauvée.
Je courais presque désormais, voulant au plus vite retirer cette sensation sur ma peau. Arrivée à l’angle de ma rue, je devinais un parfum plus que familier flotter dans l’air. J’avais toujours été sensible à son odeur, mais depuis que j’avais goûté à son essence vitale, j’étais bien plus réceptive à sa présence. Évidemment, il ne m’avait pas écouté, et attendait sagement devant ma porte. Je détachais mes cheveux pour leur donner un effet décoiffé naturel et vérifier ma tenue. Sauf quelques traces sur les bras que je pourrais cacher, le reste était couvert ou déjà résorbé. J’inspirais profondément, il était la dernière personne au monde à qui je mentirais, mais je n’irais pas lui avouer la raison de mon retard.
Un sourire, malgré tout soulagé, gravé sur mes lippes, je sortais de l’ombre et me dirigeais vers lui. “Excuse-moi.” soufflai-je doucement, évitant de me plonger dans son regard au risque de me faire démasquer. Je m’empressais de prendre sa main et l’apportais tendrement contre ma joue. Cela devait faire un moment qu’il attendait dehors, ses doigts étaient plus frais que d’ordinaire. Le contact de sa peau contre mon visage m'apaisa plus que je ne l’aurais cru. Un jour peut-être le lui dirais-je, mais j’avais terriblement besoin de lui et bien plus que je ne voulais l’admettre. Évitant toujours son regard, je me hissais sur la pointe des pieds et revendiquer ses lèvres. Mon coeur loupa un battement, j’avais le sentiment qu’une enveloppe de sécurité nous entourait, ou est-ce peut-être tout simplement ses bas autour de moi…
Notre échange fût court, et le visage caché par ma tignasse brune, je me détournais pour ouvrir la porte et enfin rentrer dans notre sanctuaire. Je n’allumais aucune lumière de l’entrée, ce n’était comme si nous autres vampires en avions besoin. Je vivais dans une ancienne maison que j’avais plus ou moins transformer en duplex. Le rez-de- chausé étant le lieu de vie, grand salon et salle à manger adjacente à la cuisine, et une petite salle d’eau, cela ne ressemblait pas tant à une demeure pour une demoiselle de mon rang, mais c’est cela que j’aimais. Le tout était assez moderne mais loin du froid que pouvait laisser ce genre de décoration, c'était chaleureux. C’était chez moi, organisée mais quelque peu bordélique. L’étage était consacrée à ma chambre principalement, avec une seconde salle de bain et un bureau/chambre d’amis, rien de bien extravagant.
Comme à mon habitude lorsque je rentrais, je posais directement mon mp3 sur sa tour et laissais la musique en fond. Je posais mon sac dans un coin et voler un autre baiser à Sachio avant de m’enfir dans le cabinet de toilette. “Fais comme chez toi !” lui disais-je en filant. A peine passée la porte, je retirais mon haut, grimaçant quand j’étirais mes côtes. Bon sang, des hématomes énormes tâchaient encore mon ventre et mes hanches. “Tu as passé une bonne journée?” demandai-je, en haussant le ton à mon invité, l’air de rien, contrôlant ma voix au maximum. Certainement m’avait-il répondu mais je restais tétanisée devant le reflet que rejeter le miroir. Comment avais-je pu laisser cela se faire?
La peur s’empara de moi un court instant laissant place à la colère. Sans Sachio à côté, j’aurais sans aucun doute brisé la glace, mais je retenais mon corps meurtri et détendais mes muscles. Je luttais contre le désagréable sentiment de la voix du level A dans ma tête. Pourquoi ne pourrais-je pas être perturbé par ma rencontre avec Sera, le chef de mon clan, ou tout simplement parce que l’être à qui je tenais le plus était juste à côté?! J’aurais dû tuer cet homme, ne penser à rien sauf à m’en débarrasser. À défaut de le détruire, c’était son toucher que j’essayais d’effacer de ma peau, je frottais ma chair violemment, me concentrant sur le parfum de Sachio et ses bras autour de moi. Lorsque sa paume avait touché mon visage, je me sentais de nouveau bien, oubliant presque les événements passés. J’avais juste besoin de cela, me blottir contre lui, entendre son coeur battre, l’écouter parler, être avec lui.
Après sans doute une éternité, je cessais de me torturer et enfiler une nouvelle tenue, j’avais opté pour porter une veste par-dessus mon tee-shirt mais plus rien ne paraissait sur mes bras, tant mieux ! Cela me soulagea. Calmée autant que possible pouvait l’être, je reprenais mon air enjoué de toujours. “Je meurs de soif, tu veux quelque chose?” Je me servais un thé mais attendais toujours sa réponse. Je fronçais les sourcils, seul le faible son de la musique brisait le silence. “Sachio?”
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Mar 17 Fév 2015 - 16:35
Une sonnerie me sortit de mes pensées noires. Un coup d'œil à mon portable me fit soupirer de soulagement et tout le poids du monde se retira de mes épaules. Je m'étais fait des idées. Elle allait bien. Pourtant, je n'entrai pas tout de suite comme elle me l'avait demandé, car un doute vint s'installer. Pourquoi ne m'avait-elle pas envoyé ce sms plus tôt ? Pourquoi me laisser me tourmenter ? Alors je devais la voir. M'assurer que tout cela n'était pas le fruit de mon imagination. De toute façon, il ne pleuvait pas, alors l'air frais ne me dérangeait pas vraiment. On m'avait suffisamment répété que je devrais sortir plus souvent.
Cela me parut une éternité avant que mon souhait ne me soit accordé. Quoique. Pas tout à fait. Jess se faisait fuyante. Je n'arrivai pas à capter son regard, et à peine ses baisers effleuraient ma peau qu'elle enchaînait sur autre chose, disparaissant à nouveau, ne me laissant le droit qu'à très peu. Un toucher sur sa joue, une étreinte écourtée. D'accord, je n'étais peut-être pas très porté sur le romantisme, mais là, je n'arrivais pas à suivre le rythme, et encore moins à comprendre. La nausée me prit le cœur, écoutant à peine les mots qu'elle m'adressait, et j'étais presque soulagé qu'elle ne puisse pas me voir dans cet état. Presque, oui, car l'autre côté de la médaille ne m'échappait pas. Quelque chose n'allait pas, vraiment. Peut-être étais-je trop envahissant ? Mais si elle n'avait pas envie de me voir aujourd'hui, elle n'avait qu'à me le dire, je n'en aurais pas été froissé... Cela me rendait fou.
Ne pouvant qu'attendre, je m'installai sur le canapé, soupirant de plus belle, laissant la musique envahir mes oreilles. Normalement, cela suffisait à me donner des idées plus claires. Il fallait que je sois capable de faire la part des choses. Après tout, elle avait peut-être tout simplement eu une dure journée de travail. La voix de Jess me sortit de mes pensées. Je ne l'avais pas entendue s'approcher. Elle s'était changée aussi. Simplement par confort ? Ma paranoïa était en train de reprendre le dessus, ma parole. Mais une odeur étrangère me frappa de plein fouet, maintenant que mon attention aux détails était bien plus aiguisée. Je compris alors ce qui me donnait cette impression malsaine depuis le début. Je me saisis de son poignet pour m'assurer qu'elle ne s'esquive plus. Un peu plus fort que je ne l'aurais voulu, peut-être. Je n'arrivais pas à lui cacher mon inquiétude.
« Depuis quand traines tu avec des Level A ? »
Une question bien simple pour laquelle elle n'avait pas forcément à me rendre de comptes. Pourtant mon regard se faisait plus inquisiteur, surveillant ses moindres mimiques pour tenter de voir si elle me cachait quelque chose. Je croyais que nous nous étions mis d'accord pour que ce ne soit pas le cas. Cela avait-il un lien avec le meurtre de ses parents ? Tout de même. Bon sang. Ne se souvenait-elle pas de quoi ils étaient capables ? La vie n'avait aucune valeur à leurs yeux. J'en avais payé le prix cher.
« Tu as l'air ... contrariée, c'est tout. »
C'était loin d'être le mot juste, mais je n'en trouvais pas d'autre, sans savoir ce qui la mettait dans cet état. Quoique elle n'avait peut-être pas envie d'en parler non plus, pas maintenant, et avec cette dernière phrase, j'essayais d'alléger les choses et de lui donner une chance d'éviter les détails. Je faisais des efforts pour mieux maîtriser mes sentiments parfois un peu trop explosifs, sous le coup de l'impulsion. Si l'on menaçait ce qui m'était le plus précieux, je n'escomptais pas rester les bras croisés, c'est vrai.
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Ven 13 Mar 2015 - 17:02
Éclats de rêves
Sachio & Jess
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“Sachio, je t’en prie” l'implorerai-je en tentant de me dégager en vain. Ma peau était peut-être immaculée mais je n’en restais pas moins sensible, et sa prise me faisait souffrir. Une légère grimace s’empara de mes traits l’espace d’une seconde avant que je ne pose doucement ma main libre sur ses doigts, les caressant pour lui montrer que je n’avais pas l’intention de lui échapper. Sa question résonnait comme un reproche, m’affligeant davantage. Je savais que jouer la carte de l’incompréhension serait inutile avec lui. Il était doué, j’allais devoir apprendre à être honnête, plus encore que ce qui était prévu. J’étais fervente des mensonges ou du silence qui protégeant ceux qu’on aime, mais j’avais oublié que Sachio parvenait à être plus têtu que n’importe qui. Je le comprenais parfaitement, j'agirais de même pour lui. Cependant comme lui avouer que j’avais laissé un homme posé ses mains sur moi? Je m’étais battue certes mais pas assez !
Je pinçais mes lèvres entre elles, des larmes commençaient déjà à me piquer les yeux. Il était fou d’inquiétude et c’était prévisible. Pour la première fois de la soirée, j’affrontais enfin son regard vairon pour y trouver du réconfort et la force de parler. Je n’y voyais que de la peine, de l'angoisse, un peu de colère? À plusieurs reprises j’ouvrais la bouche pour parler mais aucun son n’en sortait. J'ignorais complètement quoi lui dire, si je devais inventer un mensonge de toutes pièces qui tienne la route, ou tout avouer. Ne serait-il pas lassé à la fin? D’avoir un aimant à problème constamment accroché à lui?
Dès qu’il libéra mon poignet j’en profitais finalement pour m’éloigner. Je restais à sa portée, m’appuyant contre le plan de travail derrière moi, plongeant nerveusement une main dans mes cheveux. “J’ai retrouvé Sera Von Altiero, tout du moins, c’est elle qui m’a trouvée.” Je cachais mes lèvres du bout de mes doigts, et affrontais de nouveau son regard. Il n’était pas content, il détestait les levels A, je n’en connaissais pas toutes les raisons, mais me savoir en compagnie de vampires si puissants avait dû le faire complètement paniquer. “Je ne savais pas, je te le promets. Mais quand Sera a débarqué, Shidara m’était déjà tombé dessus.” Dis comme ça, c’était plutôt étrange. Mais comment révéler la présence de Metsuelah autrement? “J’ai été stupide ! Shidara attendait à la fin de mon service, je ne l’avais jamais vu. J’ai coupé court mais il m’a rattrapé et c’est là que je l'ai reconnu.” Me reprocherait-il peut-être d’avoir été si distraite. Je n’avais pas quitté ses prunelles, reflet de son âme. Je n’arrivais pas à discerner ce qu’il pensait. Je sentais cependant qu’il s’impatientait de connaître le fin fond de cette histoire. Je déglutis, ayant aucune envie de revivre ça à nouveau. J’allais faire court, lui comme moi n’avions nullement besoin d’avoir les détails.
Mais j’avais trop honte, je me détournais alors de lui, avant de frapper violemment le mur à côté de moi. Pas très intelligent comme comportement je sais bien. “Il a commencé son barintin et quand il a compris que je n’avais pas l’intention de lui donner ce qu’il attendait, il… “ J’haussais les épaules, espérant qu’il comprenne. “Il m’a laissé tranquille quand il compris que j'étais encore…” Vierge. Il suffisait de le dire mais impossible, cela dévoilerait davantage de questions. Shidara était un homme malsain et pervers, son… respect quant à ma pureté souligné le tout. “Sera est arrivée, et je suis partie, je n’ai même pas osé lui parler.”
J’essuyais une larme qui s’était échappée avant de me redresser et de faire face à Sachio de nouveau. “Elle était là ! Les Levels A sont dangereux je le sais mais…” Cette fois-ci, je mordais mes lèvres jusqu’au sang, j’étais bien plus en colère qu’effrayée au final. Je ne réagissais pas comme l’aurait fait n’importe quelle fille. J’aurais dû me blottir dans ses bras, pleurer à chaux de larmes et m’enrouler sous la couette pendant des jours. Mais là ma seule envie était d’arracher le coeur du Shidara, si coeur il avait encore. Et j’avais envie d’oublier. De profiter de cette présence que j’aimais tant. Et d’alcool, même s’il nous en fallait beaucoup à nous vampires pour se sentir affecté. “Je vais le tuer ce monstre”
Sachio pouvait croire que j’avais perdu la tête, après ce que je venais de raconter - et mon désir de meurtre -, je ne lui avais même pas laissé le temps de me répondre que j’étais déjà en train de sortir une bouteille de vin. Une bonne vieille bouteille. Pendant que je m’occupais à nous servir chacun un verre, le silence s’était installé, seule la musique occupait la pièce. Je perdais vraiment l’esprit. Ce bon vin qui était sans doute en bouteille depuis un moment, je le but d’une traite. Quel gâchis. C’était loin d’être classe aussi.
Quand je reposais ma coupe, je sentais toutes mes forces me filaient entre les doigts. Un sanglot déchira ma gorge et j’ai finalement - presque - couru à lui. “Je t’en prie, reste avec moi.” murmurai-je avant de le serrer contre moi. Je ne l’avais jamais enlacé ainsi, si fort, si désespérément. J’étais loin d’être aussi forte que j’aimais le faire croire.
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Mar 12 Mai 2015 - 9:25
Par tous les dieux. Non contente de fricoter avec des sangs purs, il fallait que ce soit des chefs de famille en plus ? C'étaient les pires probabilités que je n'avais jamais vu. Plusieurs auraient dit que c'était le karma, ou que Jess devait avoir fait quelque chose de mal dans une autre vie. Moi, je ne croyais pas à ces sottises. Mais même si tout cela me laissait perplexe et sceptique, je l'écoutai sans l'interrompre. Cela semblait franchement très dur à raconter, la voilà même qui pleurait. Alors même s'il ne me restait que des sous-entendus pour reconstruire toute cette histoire, la terrible évidence me sauta aux yeux, l'horreur me prenant le cœur, m'empêchant bien de dire quoique ce soit, sous le choc. Cela expliquerait du moins pourquoi elle m'avait évité autant que possible, et pourquoi elle était si émotive. Au point de dévoiler ses pensées les plus secrètes. Tuer ce Shidara ?
Jess, non. Ne sois pas idiote. Tu mourras. Voilà ce que j'aurais voulu lui dire. Mais elle n'aurait pas écouté. Elle aurait fait tout le contraire. Je ne connaissais que trop bien le goût de la vengeance, et elle était bien aussi têtue que moi. En d'autres circonstances, je me serais surement donné à cœur joie de l'encourager ou même de lui donner un coup de main dans toute cette affaire, seulement on ne parlait pas de n'importe qui. Si je voulais bien la convaincre, cela me prendrait un autre stratagème. Comme pour me donner raison, elle se leva pour aller chercher les boissons qu'elle avait déjà mentionné avant que je ne la force à déballer son sac. J'espérais qu'elle ne me déteste pas trop à cause de cela. Ne se sentait-elle pas un peu moins triste, ou au moins, moins seule, à présent ?
Sans même que je ne puisse comprendre comment ni pourquoi au juste, Jess se jeta à mes pieds en larmes. Le masque était tombé. Je refermai mes bras autour d'elle. Il y aurait un autre temps pour la colère. Je ne sais pas si je pouvais vraiment encore lui procurer un sentiment de sécurité, mais elle avait besoin de moi. Il allait falloir que je sois fort pour nous deux. Au moins, j'étais franchement soulagé qu'elle ne rejette plus ma présence, ni le moindre contact.
« Je ne compte aller nulle part. »
C'était bien vrai. Pour elle, si elle me l'avait demandé, j'aurais tout abandonné, tout laissé derrière moi. Nous aurions pu vivre comme des rois ou comme des hommes, cela n'aurait eu aucune importance, en autant que nous puissions être ensemble. C'était franchement étonnant à quelle vitesse l'on pouvait devenir, en quelque sorte, dépendant d'une personne. Je resterais aussi longtemps qu'elle en ressentait le besoin.
« Tu n'avais pas à affronter la situation toute seule, tu sais. »
On se serait probablement fait botter les fesses quand même, et j'étais franchement soulagé de ne pas avoir eu à assister impuissant à ce genre de spectacle, mais j'étais amoureux d'elle. Complètement fou même. Il semblerait que cela ne m'empêchait pas d'être un piètre petit ami, sur certains particuliers, par contre. Pourtant, j'étais prêt à tout pour la faire sourire et lui faire penser à autre chose que ses tracas...
« ... Peut-être que ce qu'il te faut, c'est une bague au doigt ? »
Boum. Exemple parfait de la théorie précédente. Comment poser une question qui tue en dix leçons. Mais cela faisait trop longtemps que je me cassais la tête sur la façon d'aborder la chose. Alors je me fichais bien qu'elle m'envoie promener parce que ce n'était absolument pas le moment pour penser à l'avenir, ou encore parce qu'elle pensait que ce n'était qu'une plaisanterie tombant un peu à plat. Tant mieux si elle se moquait de moi ! L'important c'était surtout que l'idée reste présente dans un coin de sa tête. Au diable ce qui se trouvait dans ma poche. Je savais me contenter de ce que j'avais, sans en demander plus, et tant pis pour mes nerfs en boîte. Une bonne chose apparemment, si cela lui avait évité d'être ... brisée.
Elle pouvait bien vivre sa vie à côté de la nôtre comme elle l'entendait, mais seulement si elle me revenait entière.
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Jeu 16 Juil 2015 - 10:22
Éclats de rêves
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« Tu n'avais pas à affronter la situation toute seule, tu sais. » J’hochais la tête, bien sure, je le savais. Et là était une source de problèmes. Je n’ignorais pas les tendances surproductrices de mon compagnon, j’en venais à me demander qui de lui ou Shidara devait craindre l’autre. Je déglutis, laissant un son vibrer dans ma gorge. Je me demande si c’était “humain”, c’était en tout ça un signe de soulagement. Soulagement qui dura trop peu de temps. Il avait sincèrement décidé de me torturer.
«Peut-être que ce qu'il te faut, c'est une bague au doigt ? » Boum. C’était le cas de le dire. Qu’est-ce que s’était ça? Je restais pétrifiée contre lui, les yeux grands ouverts sur sa chemise. Il plaisantait, ce n’était pas possible autrement. Je me souvenais de notre conversation, notre premier soir. Il me mettait en garde, essayer de me faire comprendre qu’il ne voulait rien précipiter. Quelques semaines étaient passées seulement, je ne me serais jamais attendu à ce genre de demande. Enfin de suggestion. Il était resté vague mais précis sur ce qu’il disait. Je ne comprenais rien. J’étais bouleversée dans tous les sens du terme, principalement à cause de Sachio désormais pourtant je ne pouvais m’empêcher de mordiller ma lèvre pour ne pas sourire. Je dois être un peu masochiste sur les bords. Comment pouvais-je seulement me plaire à l’idée de me lier à lui à tout jamais alors que nous venions de nous retrouver? L’un comme l’autre avaient encore des choses à dire et nous unir comme il le souhaitait n’étoufferait pas nos non-dits?
Pourtant le silence qui suivit m’indiquait bien sa réelle intention. «Sachio, dis moi que tu plaisantes, tu n’es pas sérieux tout de même ?» Je ne savais pas si mes mots lui étaient parvenus, mon visage était enfoui contre son torse, caché entre mes mains. Difficile de sortir un son audible. Bon sang, une demande en mariage, je n’y aurais jamais cru. Encore moins dans de telles circonstances. «J’aimerais te poser une question avant de te donner une réponse.» Une réponse? J’étais visiblement décidée. Je grimaçais devant ma sottise, il n’y avait que moi pour faire ce genre de choses. «Pourquoi me dis-tu cela, maintenant? Tu… Ce n’est pas sur un coup de tête? C’était prévu, je veux dire? Ou est-ce un moyen pour toi de m’empêcher de faire n’importe quoi?» Oui, c’était une possibilité. Sur bien des choses nous étions encore vieux jeux. Si je venais à - ho mon Dieu, le dire me fait froid dans le dos - l’épouser, je respecterais son avis et réfléchirais à deux fois avant de partir à l’aventure. Je resterais indépendante, mais un anneau à ma main gauche serait une piqûre de rappel. Je ne serais plus jamais seule. Enfin c’est censé dire ça, je crois. Et puis, avions-nous seulement le droit de faire ça? Je poussais un long soupire. Assez de questions. «Tu peux me répondre en toute sécurité, qu’importent tes intentions, ce que je ressens pour toi restera inchangé.»
Je n’arrivais pas à dire simplement les trois petits mots que j’avais pourtant envie de hurler. C’était violent, voir malsain tant mes sentiments pouvaient être forts pour lui. Mais je voulais que ce soit unique, un peu comme nous. C’était pourtant le meilleur moment non? Après une - je respire - demande en mariage. Mais non, ma fierté mal placée ou je ne sais quoi m’en empêcher. Idiote.
Afin d’affronter ce qu’il avait à me dire, je sortais mon visage de sa cachette et supporter son regard vairon. J’observais ses prunelles à tour de rôle. Mes yeux plantés dans le siens, je fuyais pourtant la lueur qui y brillait . J’étais dans l'incompréhension totale, ça n’avait pas de sens. Surtout après l’autre nuit. Qu’est-ce qui avait vraiment changé? C’était bien pourtant grâce à sa retenue sans pareille que je m’en étais plutôt bien sortie ce soir. Alors pourquoi ce revirement? Je n’avais pas l’intention de lui glisser entre les doigts. Bien au contraire, j’étais même prête à me faire prisonnière, de me donner en sacrifice pour lui. - Pour ce que vaut ce genre de pratique avec un vampire… - Enfin bref, l’idée est là. J’avais pourtant une étrange sensation.
- Spoiler:
- Mille pardons pour cette attente >< j'espère que ça ira ♥
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Lun 21 Sep 2015 - 4:17
Je le savais. J'aurais mieux fait de ne rien dire. Au moins attendre encore quelques temps. Pour une fois, j'avais décidé d'agir en homme, de prendre les devants, mais j'avais raté le tir, comme trop souvent, et j'en payais le prix. Ses mots me blessèrent plus que je ne le croyais, les uns après les autres. Me croyait-elle si cruel, pour jouer avec ses sentiments ? Certes, je l'avais mise en garde, autrefois, mais les choses avaient changées... Oh, j'aimais encore la taquiner, mais c'était fait très gentiment, si seulement elle savait. Une simple marque de tendresse. Qu'importe. Je ne pouvais la laisser voir la souffrance qui dévorait mon être tout entier. Ne lui devais-je pas cela ? Je devais la protéger maintenant, à défaut d'avoir pu le faire au moment crucial. Son regard, je n'aurais su le soutenir, alors je lui offrais un masque, stoïque mais bienveillant. Mes mots, eux, étaient plus honnêtes.
« Je n'ai jamais de paroles en l'air. »
Elle devrait pourtant s'en douter. J'étais méfiant, calculateur, parano. Mon cœur était une forteresse. Chaque décision que je prenais était soupesée avec soin, surtout lorsque cela la concernait. Plus important encore, je lui avais fait une promesse. Ne pas lui mentir. Hum. Je suppose que mon illusion pourrait entrer dans cette catégorie. Cependant, je ne voulais pas d'une réponse créée par la pitié seule. Quant à la mienne .. Elle n'était pas suffisante, je crois, je ne lui avais finalement rien dit encore.
« Cela peut être pour du faux, si tu préfères. Mais cela fait un moment que j'y réfléchis. Bon ... C'est vrai qu'on m'a un peu mis au pied du mur. La famille fait fort, côté traditions. Mais ça m'a forcé à regarder la réalité en face, et ... Je perds peu à peu le contrôle. »
Je ne pouvais plus le nier. Tout le monde le murmurait, autour de moi. Au diable l'immortalité. J'étais en train de dépérir. À force de m'enfermer dans le boulot, même la chasse avait perdu son intérêt, et j'avais laissé l'art de côté. Je resserrai mon étreinte sur ma petite dame, reposant son visage contre moi. Toujours ce besoin de contact.
« Tu es celle qui me permet de garder les deux pieds dans cette réalité, Jess... Et j'ai l'impression que j'ai failli te perdre, tout à l'heure. »
sans rien avoir pu y faire. Cette fois, c'était la lassitude qui reprenait le dessus. J'aurais abandonné ce combat dont l'issue était inéluctable depuis longtemps déjà, si je ne l'aimais pas. J'avais perdu mon univers en même temps que ma sœur. J'avais tenté de tisser des liens, mais je n'y avais jamais été bien doué. Quant à pactiser avec le diable pour régler mon problème, Selena Naito en personne ... Je n'étais pas encore désespéré à ce point-là. De toute façon, je doutais qu'elle puisse réellement m'offrir quoi que ce soit d'autre que des réponses à propos de père. Mon obsession. Autre chose qui me permettait de m'accrocher, même si c'était malsain. Ça et l'idée de ce qu'il arriverait à ma famille si je l'abandonnais.
« Je ne veux pas une réponse tout de suite. Ce serait précipité, irréfléchi. Je ne veux plus de regrets, c'est tout. Alors je devais te le dire, pendant qu'il en est encore temps... »
Ils avaient enchaîné mon âme depuis trop longtemps. Telle était la vérité. J'étais un fauve en cage et elle seule détenait les clés. Mais je ne lui avais pourtant pas révélé le détail le plus important, celui qui pourrait tout changer. Les illusions avaient un prix bien plus élevé que des migraines ou de la fatigue. Elle l'avait entraperçu, une fois. Mais si j'échappais à la folie... Le sort qui m'attendait ne s'annonçait pas tellement plus glorieux. J'avais peur de me retrouver seul à nouveau, face à ce destin. Mais je devais la mettre au courant, pour éviter de l'étouffer à mon tour. Avant de choisir, elle devait avoir toutes les cartes en main. Je déposai un baiser sur son front. Plus nerveux que jamais. Laissant de côté le masque. Avant de partir, j'avais pris ma décision, mais tout avait changé, et ma belle confiance s'était envolée.
« Excuse-moi. Cela te fait beaucoup d'émotion pour une soirée. Je ... Je vais te faire un thé. Comme cela tu pourras te reposer un peu. Tu verras, c'est encore plus efficace que l'alcool. Nous pourrons reparler plus tard. Ou pas. Ne te sens pas obligée. Je te donnerai la clé. Tu comprendras. »
Sans attendre une réponse, sans lui expliquer davantage, je filai me réfugier dans sa petite cuisine, mettant l'eau à réchauffer. La gorge nouée. Bougre d'imbécile. J'avais tellement honte. J'avais été ridicule, voilà. Les choses allaient-elles changer maintenant ? Seul l'avenir le dira ...
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Lun 29 Aoû 2016 - 23:43
Éclats de rêves
Sachio & Jess
Sachio & Jess
And I know you were worth it. And I know this gonna work it. I could only let you win. |
Mon corps était comme pétrifié. J’aurais, normalement, dû l’empêcher de me fuir et l’obliger à me faire face, mais je restai assise sur le canapé, immobile telle une statue. J’entendais vaguement qu’il s’activait dans la cuisine. Mon regard se posa sur lui alors qu’il évitait tout contact visuel. Nous sommes restés muets ainsi pendant un long moment. Je m’attendais à ressentir ce malaise que l’on a plongé dans un tel silence mais étrangement, je m’en trouvais apaisée. Alors que les minutes passées, mes pensées me guidaient dans nos souvenirs et ceux que je m’étais inventés, dans mes rêves les plus secrets. J’aimais cet homme, de façon déraisonné, ce qui prouvait bien la véracité des mes sentiments à son égard. Malgré tout ce qu’il pouvait représentait et ses avertissements, il était une partie de moi. Malgré mes jeunes siècles et mon inexpérience, je savais. Je n’avais pas besoin de plus de temps ou d’espace, j’avais seulement besoin de lui à mes côtés ou peut-être avais-je plus besoin d’être à ses côtés mais qu’importe. Même s’il semblait déjà le regretter, il avait parlé avec son cœur et son âme. me qu’il avait étouffé dans une armure épaisse.
Je décidais enfin de me mouvoir, doucement, j'entourais mes bras autour de sa taille, mon front posé au creux de son dos. Ma main gauche reposait sur sa poitrine. Je pouvais sentir les battements de son cœur dans ma paume. Je désirais ardemment qu’ils m’appartiennent tous. Je le voulais tout entier, avec et sans sa part d’ombre. Il était un tout qui formait mon monde. « Cette idée… de toi et moi… occupe tes pensées depuis un certain temps, je me trompe? » C’était certes une question rhétorique mais j’avais besoin de l’entendre dire qu’il y avait réfléchi que nous n'agissons pas comme ces amants maudits que la littérature chérit tant. Je ne voulais pas faire de notre histoire une nouvelle tragédie. Je ne voulais pas être celle qui répondrait non pour sauver une quelconque éthique.
« Si j’acceptais, as-tu réfléchi à ce que pourrait dire ou bien faire nos familles respectives? Nos clans? Ta mère? » Je n’avais pas encore rencontré sa famille mais je n’étais pas certaine de me retrouvait devant des visages enchantés par une telle annonce. J’avais un nom certes, mais j’étais loin d’être mon père ou ma mère. J’étais juste cette enfant que l’on avait exilée pour la protéger. J’avais dû obéir aux ordres et sans mes parents pour me garder en sécurité, les chefs de familles me terrifiaient. Ils pouvaient être capable de tout et n’importe quoi. Et je n’avais aucunement confiance en ces vampires aussi parfaits qu’imparfaits. L’on m’avait déjà arraché ce que j’avais eu de plus précieux au monde, je n’étais pas prête à faire de nouveau un tel sacrifice. Une petite voix en moi me susurra d’être égoïste et j’en mourais d’envie. Je voulais céder à la tentation. A échelle différente, je retrouvais à nouveau dans sa chambre, partagée entre l’envie de planter amoureusement mes crocs dans sa chaire pâle et celle de le préserver. Mais j’avais plié cette nuit-là et pour lui, je recommencerais.
« Lier nos deux familles sera compliqué. Il nous faudra tous les convaincre. » De mon côté, je pourrais facilement faire valoir le bon sens d’une telle union. Après tout, il était un aristocrate et pas n’importe lequel. Dans une société telle que la nôtre, il était l’un des meilleurs partis que je pouvais avoir. Mais l’inverse n’était pas forcément juste. Mon héritage loin d’être pauvre ne représentait pas la grandeur de sa maison. Mais dans un monde où les anciens n’avaient rien à dire, nous nous serions déjà enfui loin de tous ces tumultes qu’imposait notre rang...notre race.
« Madame Sachio Aoki… ça sonne plutôt bien non? Je m’étonne de ne trouver aucune de ces demoiselles bien nées à ta porte pour prétendre au titre. » Je mentais, il le savait bien. J’étais ravie de ne souffrir d’aucune rivale.
«Comment en sommes-nous arrivés là? Nous étions seulement censés dîner ensemble.» Au lieu de cela, je me remettais doucement d’une infortuné rencontre. Au fond, je me demandais si je ne voulais pas les tuer tous les deux. Je pouffais légèrement dans son dos avant de poser ma joue contre lui et de le serrer plus fort contre moi. Je n’y avais pas fait attention plutôt mais je pouvais sentir quelque chose dans sa poche. Intriguée, je reculais légèrement et me déplaçais devant lui. Je réussis enfin à accrocher ses prunelles aux miennes. Sans autorisation de sa part, je glissais délicatement ma main dans sa veste pour récupérer un petit objet carré. Un écrin… Whao. Voilà une réponse à l’une de mes nombreuses questions. « Ce sont les boucles d’oreilles que je voulais avoue-le.» Essayais-je de le taquiner. Quand bien même mon sourire illuminait mon visage, j’étais morte de peur qu’il ne pose un genou au sol pour de bon ou pire… que tout cela fût une mascarade, qu’à la seconde où il allait ouvrir la bouche, nous nous retrouvions devant ma porte… que tout ceci ne soit...qu’une illusion.
Invité
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Mar 29 Nov 2016 - 17:10
De tous les scénarios qui auraient pu se produire, celui-ci était sans doute celui avec lequel je pouvais être le moins à l'aise. J'aurais dû me contenter de lui dire que je l'aimais et que je voulais tout simplement cette promesse d'un avenir heureux. Pourquoi était-ce si difficile ? La réponse était déjà toute tracée. J'avais beau faire des efforts, je restais convaincu au plus profond de mon être que je n'offrais tout simplement pas un bon parti. Comment en faire autrement lorsque même sa propre famille se retournait contre soi ? Son nom serait traîné dans la boue en même temps que le mien. De plus, ma famille avait trop longtemps trempé dans le chantage pour qu'aucun de nous n'en soit éternellement protégé, c'était du moins ce que je continuais de croire.
Au cœur de ces doutes silencieux, son étreinte fut la bienvenue, offrant un cocon de douceur malgré l'incertitude de l'avenir. Je me contentai d'hocher la tête à sa question, encore trop pris par l'émotion pour lui offrir une véritable réponse. Jess restait pragmatique, elle m'énumérait tout ce qui pouvait s'opposer à .. à nous, vraiment, mais rien qui ne m'avait pas déjà traversé l'esprit. Je supposais qu'il valait mieux obtenir l'accord des chefs de nos clans respectifs, oui. En tant que fils aîné, cela faisait tout simplement partie des choses que l'on m'avait répété toute ma vie, parmi tout un tas de formalités ennuyantes. Était-ce vraiment si rare que deux personnes de deux familles différentes désirent s'unir ? J'avais du mal à le croire, et à y voir un problème. On se féliciterait plutôt, dans mon ombre, de ne plus avoir à gérer le problème que je posais, incombant cette tâche à une personne des plus banales pour me remettre sur le droit chemin et qui, cerise sur le gâteau, le ferait de son plein gré au nom de l'amour. Quant à ma mère ... Son avis était le seul qui m'importait vraiment encore parmi ma famille brisée, je n'aurais pas osé me présenter ainsi devant Jess sans sa bénédiction. De toute façon, comment aurais-je bien pu choisir une bague convenable autrement ? Je n'y connaissais franchement rien, en bijoux, je ne voulais rien de trop grandiose non plus, cela ne nous ressemblait pas et puis ... Malgré le romantisme de la chose, je n'aurais pas pu me permettre de suivre la tradition et de retirer son alliance à ma mère, pas alors qu'elle s'accrochait encore à cet espoir fou que son mari lui reviendrait un jour, même si elle devait dépérir un peu plus chaque jour. Elle préférait bien trop mon bonheur au sien, et elle était tout simplement ravie que je tente de m'y accrocher. Une pointe de normalité dans le chaos qu'était devenu ma vie. Jess, sans le savoir, touchait le cœur d'un problème du bout des doigts : je finirais probablement seul, si je devais faire fuir ma belle française pour ma franchise. Il y avait bien quelques demoiselles pour prétendre au titre Aoki, mais il y avait bien longtemps que je n'en faisais plus l'objet. J'étais ... Irrécupérable, comme un bien cassé.
Bref. Ces conditions, ce n'était pas ce que je voulais entendre, tout cela n'étaient que des détails, en bout du compte. Rien d'insurmontable, du moins, je voulais y croire. Ce qui était important, c'était ce que nous voulions, tous les deux. Peut-être n'était-ce pas exactement la même chose, mais il devait être possible de trouver un terrain d'entente, non ? Je ne pus toutefois pas m'empêcher de sourire à sa remarque suivante. Certes, oui, nous étions bien loin des plans d'une soirée banale ! J'étais conscient d'en avoir une part de responsabilité.
« Je te l'ai dit, je porte malheur. »
Cette fois, ce n'était pas un avertissement, ni une simple perception négative de ma personne. Juste un rappel du point où tout avait commencé. Malgré les obstacles, dont j'étais souvent responsable, nous ne nous en étions pas si mal tirés, non ? Mais autre chose semblait attirer davantage l'attention de Jess. Pour se venger de l'embarras dans lequel je nous mettais tous les deux, peut-être. Ou alors c'était juste sa fameuse curiosité. Quoi qu'il en soit, elle tenait entre ses doigts la petite boîte que je m'étais efforcé de cacher. J'aurais pu arrêter son geste, rien qu'en retenant ses mains entre les miennes. Peut-être aurais-je dû le faire. Mais n'était-ce pas plus simple ainsi ? Cela lui prouverait au moins que j'étais sérieux, non ? Cette fois, je ne répondis pas immédiatement à sa question. Peut-être un peu blessé qu'elle tente d'éviter la mienne, somme toute.
« Décidément, on peut dire que rien ne se passe comme prévu ce soir... »
Je soupirai, ce n'était pas forcément une mauvaise chose, certainement pas un reproche, mais cela faisait un peu moins grandiose comme déclaration, tout cela, sans notre fameux dîner romantique. Je ne pouvais maintenant que l'imaginer au plus profond de mon esprit. Je crois que j'avais trop souvent maudit mes illusions pour les laisser envahir ce moment précieux, même si j'en avais très envie. Je posai plutôt ma main contre son bras en un geste qui se voulait rassurant, mais déterminé. Je déposai un baiser timide au coin de ses lèvres. Mon corps tout entier en réclamait plus, insatisfait de ces demi-mesures qui avaient rythmé la soirée jusqu'à maintenant, mais je n'avais pas terminé, et je voulais entendre sa réponse. Peu importe la forme qu'elle devait prendre.
« C'est de toi dont je suis tombé amoureux. Je n'accepterai aucun compromis de la part des autres. »
Je n'avais peut-être pas le droit de prétendre au bonheur, mais était-ce si mal de vouloir se battre pour quelque chose qui en valait la peine ?
« Je chéris tous les moments que nous passons ensemble. Je ne peux qu'espérer que ce soit réciproque. Alors ... Très chère Jess ... Promets-moi au moins d'y réfléchir, à ton tour ? Si tu désires ... M'épouser. Enfin. Un jour. Hum. Bref. »
Les mots étaient tombés. Désormais, il était impossible de faire marche arrière. La théière siffla, un rappel que le monde continuait de tourner. Je me détournai pour la retirer du feu, grimaçant légèrement sous la brûlure que j'avais oublié mais qui s'estompait déjà. C'était une preuve de plus, que tout cela était bien réel, et c'était tout simplement la seule façon que j'avais trouvé pour lui prouver tout mon amour et toute ma tendresse. Je voulais pouvoir lui fournir la force qui lui manquerait parfois, même si je n'étais pas à ses côtés, tout comme elle le faisait pour moi. Je restais maladroit en toutes choses, mais cela ne m'empêchait pas d'avoir de bonnes intentions, parfois.
Finalement, je n'aurais peut-être pas dit non à quelque chose de plus fort que mon pauvre thé. D'un autre côté, ce n'était pas bon pour mes nerfs et je m'étais déjà suffisamment empêtré sans avoir à en rajouter.
Jess Duchannes#94425#94425#94425#94425#94425#94425#94425
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Jeu 1 Déc 2016 - 18:13
Éclats de rêves
Sachio & Jess
Sachio & Jess
Time goes by, nights take off but I miss you always a little more. |
J’avais tout gâchée… J’aurais dû dire “oui” dès le début... Lorsqu’il s’éloigna de moi pour retirer la théière du feu, j’eu le sentiment de l’avoir perdu alors qu’il venait de laisser la clé de notre avenir entre mes mains. Je lui présentai mes excuses avant d’embrasser le creux de sa main. Elle était légèrement chaude suite à la brûlure. Je m’y blottis un instant et poussai un soupire d’aise, savourant la douceur de sa peau. A notre Père à Tous, comme je pouvais aimer cet homme. Nous avons la chance d’avoir une relation relativement simple, contrairement à nos personnalités. Et c’était cela qui nous compliqué la vie et briser des instants parfaits. Nous et nos manies de sans cesse nous interroger. Cette discussion enveloppa le monde autour de nous. J’oubliai quelque jour nous étions, où nous étions et comment nous en étions arrivé là. Tout ce qui comptait était ce que nous voulions. Là, maintenant. En ce qui me concerne, la réponse était sans appel. Je n’avais besoin que de lui. Et lui seulement. Depuis notre rencontre dans le parc de l’école cette nuit-là, ma vie avait reprit des couleurs et il avait su ouvrir mon coeur comme personne ne l’avait avant. J’étais loin d’être une jeune femme à l’esprit posé, j’en avais toujours une et malgré cela et mon passé, il ne m’avait jamais rejetée. C’était assurément le poids de nos lourds destins qui nous avait rapprochés et si c’était le prix à payer j’étais prête à continuer de régler ma dette.
J'espérais seulement que personne ne se mette en travers de notre histoire. Ni Level A, ni sa famille, ni la mienne. Même s’il m’avait déjà emmenée chez lui, fait découvrir son monde, moi en revanche je ne lui avait rien offert et n’avait pour l’instant rien à lui offrir. Tout mon héritage était gelé, sous la bonne garde de mon tuteur. Si jamais mon clan refusait cette union je n’aurais rien à lui apporter sinon des soucis. Et même s’il refusait d’en discuter ouvertement, je savais qu’il avait déjà assez à faire. Sachio remplaçait son père en temps que chef de famille. Je ne rajoutais pas plus de supplices pour ce soir. Je l’avais déjà assez fait souffrir, il était temps que je fasse ce qui était bon pour lui. Si son souhait était de faire de moi… son épouse, je serais plus que ravie de le combler.
J’ignore combien de temps j’avais passé dans mes pensées mais lorsque je reviens à moi, j’étais plus sereine, moins tourmentée même si je ne sentais plus ses doigts contre ma joue. L’écrin entre mes doigts n’était plus soumis à mon stress. La tête baissée, je l’interrompis tandis qu’il buvait son thé, assit le dos raide sur le canapé. « Pardonne-moi. S’il te plait, Sachio. » lui demandai-je doucement en osant enfin le regarder droit dans les yeux, même si son nom n’était qu’un murmure brisé. Ma requête ne concernait pas seulement la douleur et l’embarras que je venais de lui faire subir. Il ne le savait tout simplement pas encore. J’avais décidé de mettre de côté cette perfection qui nous maintenait ensemble et laissé la vie, la spontanéité prendre le dessus.
Là était notre faiblesse, à nous les vampires, quand les émotions étaient trop fortes à gérer, notre nature nous imposait un refuge bien cruel et sanguinaire. Avant tout, pour refréner mon instinct, je devais me laisser envahir par mes sentiments. Avec délicatesse, je posai l’écrin de velours dans sa main et reculai légèrement. je ne laissai pas une seconde d’écrouler, je ne voulais pas qu’il considère mon geste comme un refus. Parce que c’était loin d’être mon intention. Je m’installai auprès de lui puis ouvris la boîte et lâchai une sorte de gémissement pathétique quand je découvris ce qu’elle cachait. Je savais parfaitement ce qu’elle renfermait, ma réaction était stupide, mais c’était la dague était tout simplement… magnifique. Elle était en or blanc, tressée devant et une petite pierre précieuse, un diamant? juste ciel…, ornait l’anneau. Je n’en revenais pas. Bien que je n’avais jamais réfléchi à ce que j’aurais pu aimer pour cette occasion, il avait parfaitement bien fait son choix. « Veux-tu me faire l’honneur? » Je lui offrit alors ma main, dans tous les sens du terme. Il ne réagit pas immédiatement cependant et je ne compris pas pourquoi. Qu’importe que ce soit pour une bonne raison ou non, je pris les devant, ne lui laissant pas le temps de réagir.
Précipitamment, je grimpai sur ses genoux capturant ses poignets entre mes doigts pour qu’il ne me repousse pas et revendiquai ses lèvres. Un soupir passionné m’échappa quand il me répondit mais ce n’était pas assez pour sceller cet accord. Je poussai nos mains derrière sa tête, à l’extérieur du canapé, veillant à ce que le symbole de notre future union ne glisse pas de son écrin et coupai court à mon baiser, pour l’instant. « Je t’aime. Les mots ne suffiront jamais à t’expliquer à quel point mes sentiments pour toi sont forts et puissants mais je t’aime. Je te veux autant que je veux t’appartenir et cela veut dire entièrement. Alors arrêtons de nous poser des questions et de nous compliquer la vie. Elle est pourtant simple. Et je dirais ce que je pense à ceux qui nous barreront la route. » Certaine qu’il m’écoute attentivement, je libérai mon emprise sur lui, glissant mes doigts dans ses magnifiques cheveux d’or et sur son visage. Nous étions pas un couple qui se murmurait des mots d’amour à tout bout de champ, nous étions plus discret et sur la retenu malgré le temps que nous avons passé ensemble. Je clos mon plaidoyer en frôlant sa bouche. Je ne voulais pas seulement qu’il entende mes mots, je voulais qu’il les ressente, qu’il ait confiance en lui, en nous. « Épouse-moi, Sachio Aoki. »
« Je t’aime tellement. » dis-je avec une pointe de désespoir avant de capturer ses lèvres à nouveau avec un peu plus de mordant que d'ordinaire.
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