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Mar 18 Juin 2019 - 1:46
Maria faisait les cent pas dans les coulisses en se rongeant les ongles lorsque son portable sonna enfin. Il restait encore une heure avant le lever du rideau, d'habitude elle n'était pas aussi nerveuse, mais son invité d'honneur se laissait désirer.
« Ah ! Père ! Je commençais à me faire du souci, vous ne m'aviez pas dit l'heure de votre vol. Owen tenait pourtant à vous accompagner jusqu'au théâtre, vous savez. »
« Écoute Maria ... »
Oh. Encore des excuses ... Elle n'écouta pas vraiment ce qu'il avait à lui dire, se contentant de le rassurer avec entrain, un faux sourire dans la voix. Ce n'était pas grave. Elle lui enverrait l'enregistrement comme d'habitude, après tout, c'était le travail de son agent de monter son portfolio ! Elle se demandait tout de même s'il prenait vraiment la peine de les regarder. C'était toujours la même histoire ... Julien Blanchet ne quittait pas sa France chérie. Il n'était pas venu pour sa toute première représentation. Il n'était pas venu pour son anniversaire. Pourquoi en serait-il différemment cette fois, malgré ses promesses ? Mais elle y avait cru. Pauvre fille naïve qu'elle était. Alors oui, elle était déçue. Elle avait même failli lui demander s'il avait changé ses plans à cause de Bradley Dwight Hodgkin, qui n'était pas encore reparti de la ville apparemment, mais cela aurait été mesquin et inutile. Ses questions sur les vampires rencontraient un mur à chaque fois. Si John Smith ne lui avait pas envoyé ce courriel confirmant ses doutes, elle aurait été plus perdue et triste que jamais. Là, elle était juste un peu amère, presque blasée. Peut-être un peu en colère aussi. Mais le spectacle continue, c'est ce qu'on dit ...
« Mademoiselle ? »
« Vous pouvez ranger les fleurs, Owen. Il ne viendra pas. »
Maria soupira et essuya les quelques larmes qui lui avait échappé sans même qu'elle s'en rende compte, après avoir raccroché. Était-ce donc trop demander d'avoir un peu de reconnaissance pour ses efforts ? Mince, c'était justement pour lui qu'elle avait choisi cette pièce qui la mettrait en valeur sans façade ni artifice .. Pendant quelques secondes, elle eut l'impression de ne plus pouvoir respirer. Elle ne pouvait pas monter sur scène, elle ne pouvait pas, elle était ridicule. Son portable encore entre ses mains menues, elle hésita à appeler Raphaël. Il aurait quelques mots encourageants à son égard. Peut-être accepterait-il même de venir assister à la représentation ? Mais elle était venue ici avec l'objectif de vivre de ses propres ailes. Elle ne pouvait pas juste se reposer sur son ami à la moindre crainte ...
Maria alla donc plutôt enfiler sa belle robe blanche aux plumes d'oies. Ce serait son tout premier ballet, mais elle avait bien l'intention d'offrir la plus grande prestation de sa carrière. Elle avait suffisamment répété pour en être capable, même si au début, elle avait eu peur de s'essouffler trop rapidement pour pouvoir tenir son rôle. Au moins, il n'y avait pas de chants ni de discours, et puis, elle avait toujours été bonne danseuse, si dans aucun autre art, elle ne savait exceller. Elle était légère et gracile, élégante en toutes choses. Son père se mordrait les doigts de ne pas être venu. C'était peut-être puéril, mais parfois, la vengeance est douce. Elle avait d'ailleurs été étonnée qu'on accepte aussi facilement sa requête de présenter d'autres pièces qui s'éloignaient du registre traditionnel japonais qui se résumaient souvent aux mythes sur les dieux. L'amour attirait bien plus les passions ...
Les premières notes de l'orchestre se firent entendre, mais le cygne blanc n'apparaissait pas dans les premières scènes ... Une bonne chose, cela lui éviterait de faire le moindre faux pas. En tout cas, elle ressentait la présence de plusieurs vampires dans la salle, et au moins un Level A ... Simplement pas celui qu'elle espérait. Elle soupira. Il y en avait toujours, elle ne pouvait pas y échapper, apparemment. Mais elle devait se concentrer pour faire le vide et reprendre le contrôle de ses émotions. Au moins, elle n'aurait pas à chercher bien loin ce soir pour exprimer pleinement le chagrin du désespoir.
Après, quand tout serait fini, elle demanderait à ce qu'on la laisse seule et elle trouverait bien un moyen de se remonter le moral, comme d'habitude ...
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Mer 19 Juin 2019 - 0:26
C’était une soirée que j’avais concédé à accorder à Rosalie. Pour éviter qu’elle ne pulvérise tout le mobilier qu’il restait au domaine à la suite de la soirée avec ce fameux lycan terrassé par un hunter. Qu’elle saleté celle-là aussi à faire une scène pour rien, tout ça parce que je l’avais envoyé en un endroit que j’eusse pensé plus sûre. Comment aurais-je pu penser un seul instant que le lycan malade que j’avais ramené s’échapperait au nez et à la barbe de ma sécurité pour manquer de tuer Rosalie. Franchement elle avait fait beaucoup de bruit pour pas grand-chose.
Quoi qu’il en soit, une sortie au théâtre allait lui rendre le sourire, d’autant plus que pour le coup nous avions de la chance car, fait étonnant, mais un ballet se déroulait au théâtre de Nakanoto. Je m'étonnais de voir un ballet avoir lieu dans un théâtre, c'était pour le moins incongru, cela ayant plutôt lieu dans un opéra. Mais le Lac des Cygnes allait pouvoir ravir ma reine des casse-pieds et m’apporter la paix.
Pour que Rosalie vive pleinement cette soirée comme il se devait, j’avais décidé de faire des efforts pour la sortir. Je me suis paré d’une tenue élégante en smoking moderne, de ceux que je porte pour les soirées mondaines d’entreprise aux Etats-Unis, une rose rouge à la boutonnière.
L’orchestre commença à jouer ces notes et déjà nous pouvions admirer et profiter depuis la galerie centrale supérieure du théâtre dont j’avais pris soin d’acheter toutes les places pour être certain de profiter en toute tranquillité. Nous sentîmes plusieurs vampires de présents dans les lieux, et notamment un level B sans doute qui se trouvait en coulisse.
Bradley ▬ Je pense que nous allons passer une très agréable soirée très chère...
Rosalie ▬ Il y a plutôt intérêt.
Cela annonçait la couleur, elle m’en voulait encore comme je l’imaginais pour le soir de la réunion du sénat et la façon dont j’avais décidé de gérer les choses.
C’était donc une level B qui interprétait le rôle du cygne blanc. C'était une prestation absolument magistrale, tout en finesse et élégance, interprétée par une vampire albinos, chose vraiment rare chez les notre, mais avec un charisme incroyable. Une femme d’une très grande beauté.
Nous profitâmes de ce ballet avec délectation jusqu'à ce que cela s’achève par de la stupéfaction lorsque le nom des artistes principaux fut révélé lors des acclamations. Maria Blanchet. Cela était-il seulement possible ? Pouvait-elle être la petite fille de Vincent ? Et par extension une petite cousine. Quelle heureuse coïncidence de retrouver un membre de mon clan en un tel endroit sans que Rosalie ne m’en ait fait par avant. Il faut dire qu’elle n’avait pas eu la fibre théâtrale, c'était la musique son truc.
J’ai laissé rentrer Rosalie, prétextant que c’était avant tout une histoire de famille et que cela serait déjà assez impressionnant pour la petite jeune sans qu’on rajoute une langue acerbe à la conversation.
Je me suis avancé jusqu’aux loges, dissuadant ceux qui m’empêchaient de passer d'un regard terriblement terrifiant les faisant détaler de mon chemin. Comme souvent dans les théâtres, il y avait un vendeur de fleur qui travaillait ici et offrait d’envoyer des fleurs à différents artistes avec des cartes ou ce genre de choses. J’avais pris une véritable cargaison de fleurs pour ne pas venir les mains vides, avec la ferme intention de les offrir en main propre.
Un vampire se trouvait devant la loge de mademoiselle Blanchet, sans doute son agent et protecteur. Il se tourna vers moi à mon approche.
L'agent ▬ Monsieur, vous ne pouvez pas voir l’artiste.
Je l’ai soulevé par le col d’une seule main de trente bons centimètres pour le mettre à la hauteur de mon regard. Utilisant mon regard de prédateur pour faire naître en lui l’effroi et l’envie de fuir comme s’il n’était qu’une petite proie.
Bradley ▬ Je crois bonhomme que tu ne sais pas à qui tu causes comme ça ! Je suis Bradley Dwight Hodgkin ! Et je vais voir Miss Blanchet.
Je l’ai laché d'un coup, le laissant tomber au sol tout en entrant après avoir toqué à la porte.
Bradley ▬ Miss Blanchet ? Pardonnez mon entrée non prévue, mais j’ai quelques fleurs pour vous !
J’essayai au mieux de ne pas paraître grossier le moins du monde, même si cela restait très cavalier de ma part d’arriver ainsi. Je ne voulais pas effrayer ou me montrer impoli envers un membre de ma famille nouvellement retrouvé.
“Un cygne du destin”
© Etilya sur DK RPG
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Mer 19 Juin 2019 - 23:29
Sur scène, Maria pouvait oublier ses tracas. Elle était de ces acteurs passionnés qui incarnaient pleinement leur rôle : elle était devenue Odette, prête à prendre son envol dans les bras de son prince. Pirouette. Jeté. Plié, plié. Trois pas. Elle se laissait porter par la mélodie et son partenaire. Le ballet se termina sous un tonnerre d'applaudissements, alors elle réussit à afficher un petit sourire lorsqu'il fallut remonter sur scène pour le grand salut. Même en coulisse, l'atmosphère était électrique.
« Maria ! Tu étais magnifique ! »
Elle remercia tout le monde pour ses efforts, mais elle préféra se retirer rapidement, plutôt que suivre tout le monde pour célébrer, prétextant qu'elle était fatiguée. Maria était triste et sa loge vide ne lui rappelait que trop bien pourquoi, mais il était un peu tard pour préparer une soirée, maintenant. Les cheveux défaits, elle s'assit quelques secondes sur son canapé, avant qu'elle aperçoive enfin une petite boîte déposée sur son bureau. Il y avait une carte : son père lui adressait une fois de plus à quel point il était navré. Il lui envoyait toujours des cadeaux sans comprendre que ce qu'elle voulait, c'était sa famille. Bon, qu'est-ce qu'il avait trouvé comme idée brillante, cette fois ... ?
Est-ce que c'était une mauvaise blague ? Il lui avait envoyé du whisky. Du putain de whisky ! Elle faillit lancer la bouteille contre le mur, mais on ne gâche pas une bonne bouteille. Maudit soit-il, lui et son whisky ! N'était-ce pas pour cela même qu'on l'avait finalement abandonnée ce soir ?! Le travail ... c'était son excuse préférée, lorsque ce n'était pas sa chère épouse.
Maria se versa un verre et laissa l'alcool brûler le restant de honte qui lui enserrait la gorge. Elle allait boire ce maudit whisky jusqu'à la dernière goutte, ou du moins jusqu'à ce qu'elle soit complètement saoule et oublie son chagrin, voilà. Ça ne devrait pas être trop long vu que sa constitution était plus faible que les autres vampires ! Demain, elle le regretterait peut-être. Mais demain était un autre jour.
Elle entendit alors quelqu'un frapper à la porte de sa loge. Quelqu'un avait réussi à dépasser la sécurité ? Mais qu'est-ce que ces abrutis ne comprenaient pas dans une phrase simple comme « Je ne veux pas être dérangée » ? Non ... Il y avait une seule personne qu'elle voyait déroger à ses règles, en fait. Quelqu'un qui le faisait constamment.
« Allez vous faire foutre Owen ! Je ne suis vraiment pas d'humeur ! »
Elle se leva, prête à le remettre à sa place une bonne fois pour toute. Mais ce n'était pas Owen. Il était un peu plus loin dans le couloir en ne faisant pas trop le fier, mais l'attention de Maria était centrée sur bien autre chose, de toute façon, elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir ; un Level C ne faisait tout simplement pas le poids dans ce genre de situation. Elle resta figée, la main suspendue dans les airs, retenant la gifle, la bouche entrouverte devant cet espèce de colosse qui venait d'ouvrir la porte et dont le visage n'était que trop connu. Elle faillit s'évanouir. On l'avait retrouvée. Mais les paroles qui lui furent adressées remuèrent les cendres au fond de son cœur pour y rallumer le feu.
« Comment osez-vous ? »
Elle se rapprocha dangereusement, furieuse, et tambourina son index contre son torse, se fichant bien d'avoir l'air ridicule et peut-être d'exposer toute sa faiblesse. Au moins elle ne s'était pas remise à pleurer.
« Foutaises ! Vous n'êtes pas ici pour moi. Vous êtes venu pour les lycans. Alors réglez vos affaires et dans un mois, repartez dans votre pays. Oubliez à nouveau que j'existe. J'ai l'habitude ! »
Il n'avait pas le droit de lui donner de faux espoirs, lui aussi. Il n'avait pas le droit de débarquer dans sa vie sans prévenir pour la mettre sans dessus dessous. Elle n'avait jamais été une Dwight Hodgkin. Ses parents ne portaient déjà plus la bannière depuis longtemps avant sa naissance. Pourquoi les choses changeraient-elles maintenant ? Pourquoi était-il ici ? L'exil de tous les siens n'était-il pas suffisant ? Elle ne voulait pas être mêlée à toutes ces vieilles querelles qui étaient souvent sans queue ni tête ...
« Si vous êtes venu me remettre des chaînes, je vous préviens tout de suite. Je préférerais encore mourir. »
Elle saisit soudainement l'une des grandes mains de Bradley pour la placer autour de son cou, avec presque une lueur de défi dans le regard, malgré sa peur. Il n'en faudrait pas beaucoup pour lui briser tous les os, ou même pour la vider de son sang. Elle serait incapable de se défendre, juste se débattre bien futilement, et lui se régalerait probablement ! Sans doute croirait-il qu'elle était folle. Peut-être l'était-elle devenue un peu, en voyant le peu de contrôle qui lui restait sur sa vie lui glisser entre les doigts ce soir ...
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Jeu 20 Juin 2019 - 0:36
Visiblement elle n'était pas une grande fane des fleurs. Elle commença alors à tapoter mon torse avec un air particulièrement outré. Je n’avais pas vu une femme aussi furieuse contre moi depuis quatre bonnes heures, ce qui était un sacré record par les temps qui courent. Elle était pour le moment très en dessous du niveau dont j’avais l’habitude au domaine. Toutefois, la situation était amusante et au moins j’avais évité les sanglots au premier regard ou la fuite en courant par une lucarne dérobée.
Bradley ▬ Et bien ici-bas, il n’y a rien que j’ose oser. Voilà comment.
Je pense qu’elle pouvait sans doute encore monter en puissance sur l’échelle de la colère et visiblement il fallait encore qu’elle en évacue. C’était évident. J’ai ôté mon chapeau que j'ai lancé sur le porte manteau d’un geste rapide en passant le cadre de la porte, la faisant reculer un peu plus face à ma stature. Avec l’autre bras, je posais les fleurs sur le meuble tout à côté de l'entrée de la loge.
C’est là que la petite a décidé de s’envoler dans un lyrisme digne de son évident talent de comédienne. Elle n’avait pas tort sur le font, je suis venu dans ce trou à rat à cause des lycans et de leur infection. Toutefois je n’étais en ce lieu à cause des lycans. Je suis prêt à parier qu'une pièce avec ces bêtes serait vraiment très... singulière. Quoiqu’il en soit, Vincent avait dû soucis à se faire pour espérer rencontrer sa petite-fille un jour. Elle semblait résolue à demeurer ignorée de tous.
Elle a continué de s’emporter jusqu’à ce qu’elle me sorte une chose très étrange à propos de chaînes à lui passer et du fait qu’elle préférait mourir plutôt que cela n'arrive.
Bradley ▬ Désolée de te decevoir très chère, mais le tripe avec les chaînes c'est plutôt le genre de sa cousine, pas moi.
J’affichai un sourire assez marqué après une boutade pour le moins déplacée vis-à-vis d’une petite-cousine aussi jeune comparativement à mon propre âge. Toutefois ce sourire c’est bien vite effacé lorsqu’elle a saisi ma main pour la passer autour de son cou et bien que sans doute terrifiée, elle mettait dans la conviction dans son regard ce qui n’était déplaisant.
Elle avait sans doute un grain, un signe typique du fait d’être de la famille en sommes et ça me plaisait beaucoup. Je suis donc entré dans son jeu.
J’ai fermé la porte derrière moi d’un petit coup de pied pour qu’on soit plus à l’aise tous les deux pour la suite de notre conversation.
Je l’ai soulevé de quelques centimètres du sol, juste assez pour que même sur la pointe des pieds elle ne puisse pas toucher terre. De l’autre main, j’ai sorti un calibre qui se trouvait dans mon manteau, pas le gros modèle que seul moi peu manier, mais celui fait pour vampire normal et je lui ai mis dans sa main libre avant de le porter sur ma tempe.
Bradley ▬ Si tu veux jouer sur ce jeu-là, vasy, j’suis certain que le coup pourra me sonner assez longtemps pour que tu m’arrache la tête ensuite ma grande ! Dans l’cas contraire tu peux juste dire merci pour les fleurs et accepter un vers avec un lointain parent non ?
“Quitte ou Double”
© Etilya sur DK RPG
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Dim 23 Juin 2019 - 20:29
L'arme était lourde. Maria n'en avait jamais tenu une avant et sa main tremblait un peu. À moins que ce soit l'émotion, les pupilles un peu dilatées entre l'adrénaline et la terreur. Il faut dire qu'elle avait aussi un peu de difficulté à respirer. Tout ça, c'était dangereux ! Elle pouvait aussi bien décider de retourner le canon vers son visage de poupée si elle n'avait plus les idées claires. Au lieu de cela, elle dirigea l'arme sous le menton de son adversaire, appuyant sur la gâchette, sourcils froncés, visiblement agacée. Click.
« Vous n'avez même pas enlevé le cran de sécurité. »
En voilà un grand coup de bluff. En vrai, il voulait juste voir si elle avait assez de couilles pour mettre sa menace à exécution ou quelque chose comme ça ? Ou si elle était assez futée pour remarquer ce détail ? Il l'avait prise pour une gamine ? Certes à ses yeux sans doute l'était-elle ! Et puis jouer avec la vie des gens, c'était un grand classique chez les Level A ! Mais de toute façon, elle n'aurait pas eu la force de lui arracher la tête comme il l'avait si gentiment suggère. Même si c'était possible, tuer un chef de clan, ça ne lui aurait attiré que des ennuis supplémentaires. Elle aurait peut-être pu lui arracher sa langue de vipère, remarque. Elle n'aurait pas été obligée de l'écouter se moquer de ses états d'âme. Mais qui était-elle pour dire non à un sang pur ?
« Je suis juste une pièce rapportée, mais si ça peut vous faire plaisir. J'ai du whisky. »
Après tout, ne s'était-il jamais demandé pourquoi elle était restée écartée des cercles où on aurait pu parler de la descendance d'un Level A ? Il ne savait pas ? Comme si le fait de ne pas avoir d'héritier mâle n'était pas déjà suffisamment embarrassant pour son père, il s'était ramassé avec l'équivalent d'une infirme ... Et puis après elle avait disparu de la France sans vraiment laisser de traces ... Mais après tout peut-être que Bradley n'en avait rien à cirer de ce que pouvait bien faire le reste de sa famille. Sa réputation le précédait, après tout ! Et jusqu'à maintenant il n'avait pas fait grand chose pour les démentir.
Maria désigna la bouteille de son petit doigt. Il était assez grand pour se servir tout seul. Sinon, elle ne se ferait pas prier pour bien se foutre de sa gueule. Maintenant s'il pouvait la déposer ce serait bien aimable ... Elle se sentait encore toute vulnérable et n'aimait pas ça. Elle croisa les bras sous sa poitrine, encore un peu contrariée. De quoi voulait-il parler, sincèrement ? Sûrement pas de la pluie et du beau temps.
« Vous avez ... Regardé le spectacle ? »
Elle se mordit les lèvres. Elle aurait mieux fait de se taire et attendre. Elle se détestait pour simplement ressentir le besoin de savoir ce qu'il pouvait bien penser de son jeu d'actrice. Les critiques étaient excellentes, elle vendait toujours une tonne de billets et elle était recouverte de fleurs. Cela aurait dû être suffisant.
Elle devrait peut-être mettre ses tulipes dans un vase d'ailleurs, à moins que ce soit des fleurs artificielles, elle n'avait pas trop fait attention. Ce genre de gestes anodin et juste « normal » suffisait souvent à la calmer, et leur parfum aussi.
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Dim 23 Juin 2019 - 22:35
J’ai rapidement entendu un click dans le vide avant que ce soit sa voix qui vint directement me faire réagir. Voilà pourquoi d’ordinaire je n’apprécie que la précision et la perfection d’un colt d’antan plutôt que les nouveaux calibres auxquels sont habitués les gens plus jeunes que moi.
J’étais à la fois fier de pouvoir assister et me rendre compte du fait qu’elle ait assez de couilles pour me tirer dessus pour sa survie. D’un autre côté, j’étais soudainement incroyablement déçu du fait d’être toujours debout alors que tout aurait pu s’arrêter d’un seul coup de la part de quelqu’un qui en avait assez dans le froc pour faire ce qu’il fallait.
Bradley ▬ Et merde... je savais que j’aurais sortir avec les colts...
Je l’écoutais dire ses idioties tout en me montrant l’alcool du doigts. Je la lâchais d’un coup au-dessus d’un fauteuil de sa loge en passant devant sur mon chemin vers le whisky. J’ai arraché le bouchon de bouteille avec les dents avant de le cracher dans un coin de la loge.
Bradley ▬ Ta mère est une pièce rapportée, tout comme ta grand-mère était une pièce rapportée avant elle. L’histoire de toute famille est construite avec des pièces nées et des pièces rapportées. Mais toi ma p’tite, t’es tout sauf rapportée.
J’ai bu une grande gorgée directement au goulot de la bouteille avant de la tendre à mon arrière petite cousine.
Bradley ▬ Je pense que t’en a plus besoin qu’moi. Lui ai-je dit pendant le geste.
Elle avait l’air de penser tout un tas de choses d’avance sur moi, c’était évident comme le nez au milieu de la figure. J’avais une réputation dans le monde vampirique c’était certain, mais en soi, je ne pensais qu’une cousine pourrait avoir des doutes quant au fait que j’étais quelqu’un pour qui la famille était une chose importante. La seule explication était que son père ne lui avait pas dit qui elle était réellement et donc ne lui avait jamais parlé du rappel de ceux bannis par mon père du temps jadis.
Son père avait été banni pour une première amourette avec une humaine il y a presque quatre cent ans de ce que je crois me souvenir... Mais j’avais du mal à penser qu’une fille comme cette Maria que j’avais en face de moi soit passé inaperçue pendant autant de temps, alors elle devait être assez jeune.
Bradley ▬ Evidemment que j’ai vu le ballet ! Je t’avoue que je n’avais pas vu le Lac des cygnes depuis sa première. C’est que Piotr savait composer.
C’est pas courant de voir un ballet dans un théâtre... bizarre que les bridés aient accepté un truc pareil... c’était ton idée de faire ça ? Pourquoi ?
En tout cas on peut dire que tu as un sacré talent de danseuse. J’essaierai de voir si je peux arriver à suivre ta carrière dans l’avenir, même si elle sera brève.
J’ai repris le colt qu’elle avait conservé pour le ranger à sa place dans son étui à la ceinture.
© Etilya sur DK RPG
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Mar 2 Juil 2019 - 13:10
Des colts ? Purée ... Il méritait bien son surnom de cowboy tiens ! Quel genre d'homme apporte un pistolet dans une soirée glamour au théâtre si ce n'est pas pour faire un massacré ? Le genre de taré qui est prêt à remettre sa vie entre les mains d'une étrangère apparemment ... Ils se ressemblaient peut-être un peu sur cet angle, blasés de cette vie, même si c'était pour des raisons différentes. Mais s'il était déçu, s'il tenait tant à mourir, qu'il demande à ses camarades du Sénat de le réduire en cendres. Ils se feraient sûrement une joie d'éliminer la compétition ! Quoique les options restantes n'étaient peut-être pas bien meilleures, entre la sœur ... Et le grand-père de Maria, apparemment. Parce que la petite Rosalie avait beau avoir du chien, personne ne la suivrait, juste pour le principe.
Ça lui faisait encore tout bizarre de penser au fait qu'elle soit une descendante indirecte des Dwight Hodgkin, avec une telle lignée derrière elle. D'autres auraient été fiers de se découvrir un tel pedigree. Pour Maria ... c'était différent. Et avec ses mots, Bradley faillit réveiller la bête une deuxième fois. Elle planta ses iris rouge sang dans les siens alors qu'il la déposait sur le canapé, le menton haut, glaciale. Si elle n'était pas une pièce rapportée, alors, elle était quoi ? Une bête de foire peut-être ? Aujourd'hui, elle avait encore plus l'impression d'être une sorte de monstre qui n'aurait jamais du voir le jour. Une aberration.
« Vous ne me connaissez pas. »
Était-ce mieux ainsi ? Il serait bien vite affreusement déçu. Sa petite cousine n'avait rien d'une reine et pas juste parce que son sang était « souillé », impur. Ils n'auraient pas eu besoin de jouer à la roulette russe sinon ! Combien de temps allait-il encore mettre à réaliser que quelque chose n'allait pas chez elle ? Maria accepta pourtant la bouteille, parce qu'elle avait besoin d'un bon remontant, sinon tout son courage risquait de la déserter. C'était un fantôme qui était venu lui rendre visite ce soir et il rouvrait toutes les vieilles blessures. Elle resta silencieuse quelques minutes, le regard dans le vide.
« Le ballet ... C'était un cadeau pour mon père mais vous l'avez fait chier dans son froc, je pense. Il s'est pas pointé. »
Ouais. Voilà pourquoi elle lui en voulait le plus, sans doute. Satisfait ? Elle avait raté sa chance. Son grand moment avait été gâché. Maria se mit à rire, bien trop légèrement vu les circonstances. L'alcool lui déliait la langue et la rendait un peu plus vulgaire. Elle en avait sûrement trop bu, avec le verre de tout à l'heure, comme si elle était mise au défi. Maria n'avait pas l'habitude des alcools forts non plus. Mais ça, personne n'avait l'air de s'en soucier !
« Le public m'aime. J'y peux rien. Alors on peut bien m'accorder un caprice de temps en temps. »
Surtout, elle avait amplement de quoi faire tomber les patrons, s'ils arrêtaient de lui manger dans la main. Personne n'est complètement clean. Mais puisqu'elle était douée, ça ne risquait pas d'arriver de sitôt ... C'était le plan. Mais maintenant, tout changeait. Si on la forçait à réintégrer le clan, pourrait-elle rester ? Ah ah. Cela devrait être le dernier de ses soucis, mais elle s'était attachée à la scène ... C'était une grande cible qu'on venait de lui peindre dans le dos. Elle était juste une foutue faiblesse à exploiter.
« Moi, il y a une chose que je comprends pas. Vous avez pas l'air de vouloir rajouter ma jolie petite tête à votre collection de traîtres, Bradley. Remarque, rien ne vous empêche de changer d'avis ... »
Elle laissa le nom s'étirer sur sa langue avant de s'allonger de tout son long sur les coussins, pensive. Peut-être que Julien était de la même trempe que les ancêtres, lui aussi, forcé de voir le monde en demi-teintes. Fou. Il lui avait toujours dit qu'il cherchait à la protéger. Avait-il menti ? Juste pour la monter contre tous ? Mais elle n'était pas assez forte pour devenir l'instrument de sa vengeance ... Déjà, elle était bien trop seule pour ça. Sa colère semblait déjà prête à flancher juste à la main tendue, même si le plus dur restait à faire, son secret encore intact. Ou bien était-ce une façon tordue de la préserver ? Ça n'avait aucun sens ... Alors même si ça lui coûtait d'avouer toute l'étendue de son ignorance, il fallait qu'elle parle.
« Dites-moi pourquoi mes parents ont été exilés. Pourquoi y'a une semaine, je savais même pas encore que j'avais une autre famille. En échange, je répondrai peut-être à vos questions. »
Qu'est-ce qui était vrai et qu'est-ce qui était faux ? Comment pouvait-elle faire le tri ? Peut-être pouvait-il lui parler un peu de son grand-père aussi ... ? Ses questions, il allait finir par les poser qu'elle le veuille ou non, de toute façon. Il l'avait dit lui-même, en moins élégant. C'était un chef de clan, il en avait bien les droits, peu importe où il passe. Maria ne serait pas surprise qu'il se moque un peu de sa demande. Mais elle n'avait plus rien à perdre ... Alors elle se retranchait juste derrière ce qu'elle connaissait le mieux. Un bon vieux deal. Il parlait, elle parlait ... Tout le monde finissait par y trouver son compte, même s'il n'avait peut-être pas forcément toutes les réponses non plus.
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Mar 9 Juil 2019 - 14:56
Décidément cette fille avait beaucoup de cran pour tenir tête à un chef de clan. Certes elle était ma cousine d’une certaine façon, mais d’ordinaire, on témoignait une certaine peur naturelle pour un être comme moi, ou de l'appréhension mélangée à beaucoup de respect. Toutefois, ce n’était pas son cas, non. Elle était téméraire et passionnée, du genre à avoir en vérité aussi peu d’espoirs sur son futur que moi-même.
Elle énonçait une certaine vérité personnelle, très orientée donc, sur le fait que c’était ma présence qui expliquait celle de son père. Je ne suis pas un fin psychologue, mais nul besoin d’être Sigmund Freud pour comprendre que cette femme avait un sérieux problème avec son père. Dommage pour lui s’il n’est pas capable de bouger son cul pour venir voir sa propre fille à un ballet organisé pour lui, mais ce n’est pas vraiment mon problème.
Bradley ▬ T’as raison ! J’te connais pas. Mais on ne peut pas dire que ton paternel nous a facilité la tâche pour te connaître non plus. Je ne sais pas ce qu’il en est pour Vincent, mais j’ignorais même ta naissance.
C’est très étonnant dans le fond de ne jamais avoir entendu parler d’elle avant. Vincent est tout de même un level A. La famille Blanchet est très ancienne et connue un minimum par tous les level A. Il a dû faire incroyablement profil bas pour que sa fille level B reste dans l’ombre, aussi longtemps méconnue de tous. Elle doit même se garder éloignée du sénat et des sénateurs pour que Rosalie n’eut pas vent de son existence.
Bradley ▬ Pourquoi le voudrais-je ? Je ne suis pas une bête assoiffée de sang... du moins pas tout le temps.
Ses familiarités étaient quelque peu emmerdantes par contre, car si elle était de la famille par le sang, ce n’était pas le cas dans le cœur et encore moins une proche. De là à m’appeler par mon prénom d’entrée de jeu sans même une once de respect, je commençais bien à voir le caractère qui était le sien, mais ce n’était qu’un masque c’est certain. Lorsqu’on est une dure, on n'a pas besoin de commencer en force, bien au contraire.
Il était bien plus logique et évident donc qu’elle devait être une petite chose fragile à l’intérieur, mue par l’envie de faire plaisir à papa sans jamais y parvenir lorsqu’elle est hors du nid et de son ombre. Elle a grandi sans pouvoir d’une quelconque manière savoir d’où elle venait et c’était en grande partie de la faute du clan, mais elle avait dû être aussi très gâtée par ses parents dans le but de la garder proche d’eux et dans l’ignorance de l’envie d’aller voir plus loin.
Bradley ▬ Pourquoi ? Parce le vieux Conrad, feu mon père, était un vrai connard voilà tout. La seule raison pour laquelle votre père a été exilé, était parce qu’il était indigne que quelqu’un de son rang s’entiche d’une humaine à l’époque. Et vous voyant, je suppose qu’il a remis ça des années plus tard en trouvant vraiment l’amour cette fois.
Toutefois, je m’étonnai que votre père n’ait pas souhaité revenir au pays lorsque j’ai pris le pouvoir et annulé les exils de mon père. Mais il paraît que les Blanchet on la rancune aussi tenace que les Dwight Hodgkin alors quoi de plus normal finalement.
Je ne pouvais pas faire autre chose que d’annuler tous les exils qui avait été fait par ce vieux con. A l’époque où le fils de Vincent s’était entiché d’une humaine, il avait été chassé, mais mon cousin n’avait rien fait pour le défendre. Des décennies plus tard, ce fût également au tour de Vincent de connaître l'exil pour une raison obscur, avoir juste voulu le pardon pour son fils et son retour parmi nous. Ce vieux con aura fait chier tout le monde pendant les millénaires de son règne sur notre famille et je dois encore réparer les pots cassés.
© Etilya sur DK RPG
Invité
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Sam 10 Aoû 2019 - 20:35
Ce n'était pas grave s'il réduisait ses espoirs en miettes. Finalemeêtnt, il ne ferait que prouver qu'il était vraiment aussi terrible qu'on l'avait fait croire à Maria. Elle avait l'habitude d'être déçue. Bien sûr, rien ne l'obligeait vraiment à parler non plus, mais s'il était ici, aussi bien se rendre utile. De plus, Maria n'était pas encore tout à fait réceptive à l'idée d'avoir une conversation des plus banales avec un Level A pour lui raconter sa vie ou ses déboires. Toutes ces histoires ne l'intéresseraient sans doute pas beaucoup. Elle ne voulait pas donner l'impression de tout le temps se plaindre non plus. Ce n'est pas comme s'il pouvait vraiment l'aider si ? Au mieux, il pouvait peut-être faciliter un peu la vie de Maria envers les autres vampires, mais il pouvait aussi terriblement compliquer les choses. Après tout, si lui ne la connaissait pas, l'inverse était tout aussi vrai. Heureusement, son interlocuteur semblait avoir la langue bien pendue. Sûrement parce qu'il était curieux.
« Je vois ... Et cela vous étonne toujours que mon père ait tenté de cacher mon existence, monsieur Dwight Hodgkin ? »
La distance était rétablie. Nerveuse. Méfiante. Ainsi donc, son père avait raison, en fin de compte. On l'aurait probablement exécutée bien vite après que sa faiblesse ait été découverte, si cela tenait du vieux Dwight Hodgkin. Sans doute que plusieurs autres vampires du clan partageaient cette façon de penser, du moins ceux qui avaient survécu au massacre. La loi du plus fort et toutes ces conneries. Le fils qui se tenait devant elle ? Son héritier ? Difficile à dire. Il avait des mots durs à l'égard de son propre paternel, il jurait de ne pas être un monstre, mais cela ne signifiait pas pour autant qu'il accepterait de reconnaître le sang de Maria et sa place parmi les siens.
« Écoutez ... Je veux bien vous donner le bénéfice du doute en ce qui concerne vos intentions en venant ici, sans doute étaient-elles bien louables ... Mais le monde serait bien simple si quelques fleurs suffisaient à acheter le pardon d'une femme ... »
Ce qui était fait était fait, ce qui était dit, était dit. Ils ne pouvaient pas vraiment recommencer à zéro, ce n'était que de belles paroles. Un peu amère, elle laissa un de ses doigts tracer le contour d'un pétale sur le bouquet qui lui avait été offert. Cela lui rappelait celles qu'elle avait préparé elle-même, en vain. Bien sûr, il n'était pas seulement question de la situation présente. Julien aussi avait tenté encore et encore d'acheter son pardon, sans même comprendre pourquoi sa fille pouvait lui en vouloir. On ne se demandait jamais ce qu'elle pouvait bien penser. Les hommes étaient-ils donc tous les mêmes sur le fond ? Ou alors c'était peut-être un trait de famille. En attendant, cela lui offrait au moins un prétexte pour s'éloigner un peu de l'aura un peu intimidante qui avait rempli la pièce. Maria avait besoin de bouger un peu, de s'activer, de respirer sans penser à cet « invité ». Il fallait qu'elle mette ses fleurs dans un vase et il valait aussi mieux qu'elle dépose la bouteille de whisky sur un bureau avant que ses mains tremblantes l'échappent.
Encore un peu fébrile, Maria regarda le verre qu'elle avait abandonné plus tôt. Elle devait probablement ramasser tout ce bazar aussi. Dans sa précipitation, et à cause de la nervosité sans doute, le verre lui cassa dans la main, la laissant surprise. C'était quand même la deuxième fois que ce genre de situation lui arrivait, il fallait vraiment qu'elle apprenne à mieux contrôler ses émotions. Mince, il y en avait partout sur le bureau maintenant ... Elle faisait tout de travers décidément. Sans trop réfléchir, Maria se saisit des bouts de verre pour les ranger dans la corbeille, faisant attention à ne pas percuter la bouteille et le vase par accident.
« Aie ! »
Elle ramena sa paume fendue vers elle, refermant les doigts avec une légère grimace pour éviter de mettre du sang partout. Ce n'était pas comme si elle pouvait vraiment cacher son état à l'odorat de n'importe quel vampire dans les parages pourtant. Sa plaie n'était pas très profonde et aurait dû se refermer presque immédiatement. Le chef du clan américain comprendrait bien assez vite de quoi il retournait. Du moins cela risquait de lui mettre la puce à l'oreille. Qu'allait-il faire d'elle maintenant ... ?
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Dim 11 Aoû 2019 - 0:09
Vl'a qu'elle se mit à me donner dans le “monsieur Dwight Hodgkin” maintenant cette petite effrontée, elle qui se faisait si tutoyant au premières minutes de notre rencontre. Mais ça question finalement ne fut pas si bête que cela à bien y réfléchir. Je pris un instant pour penser avec soin à tout ce dont je pouvais bien arriver à me souvenir au sujet de son père. Julien je crois... oui je crois bien que c’était son nom. Faut dire qu’il a été exclu par mon connard de père depuis tellement de siècles maintenant, mais aussi tellement peut après sa naissance à mon goût que je n'eus pas vraiment le luxe de pouvoir le connaître.
Bradley ▬ Le fait est que je ne connais pas vraiment Julien. Cette vermine de Connrad l’a banni tellement peu de temps après sa naissance que je n’ai dû le voir qu’une ou deux fois. Il avait quel âge... cent... deux ans peut-être.. pour une humaine.. mais faut croire que son goût pour les humaines ne lui ait pas passé vu que tu es là aujourd’hui et je doute que tu sois née de son humaine de l‘époque.
Je me gratai un peu la tête avec ma main gauche, la passant ensuite sur ma nuque, un peu gêné de ne pas connaître son père. C’est vrai qu’à part son nom, je serais bien incapable de le reconnaître si je l'avais en face de moi en réalité.
Les femmes ne sont pas si compliquées que cela à satisfaire. Quelques voyages organisés ou bijoux et sorties diverses font en général bien l’affaire avec Rosalie lorsque je l’eus contrarié d’une quelconque manière que ce soit. Non pas qu’elle soit stupide et vénale. En réalité je suis même convaincu du fait que jamais cela ne suffit réellement à me faire pardonner, mais je ne suis pas un homme qui se soucis beaucoup de se faire pardonner pour ce qu’il fait ou non dans la vie.
Bradley ▬ S’tu l’dis.
Je vais être franc avec toi, j’suis pas là pour m’faire pardonner quoi que ce soit ma grande ! Les fleurs, c’était un beau geste qu’on fait au théâtre pour saluer la prestation c’est tout. J’vais pas m’excuser pour les erreurs de mon père. Il est mort et bien là où il est. Et je vais encore moins m’excuser pour l’fait que Julien ne soit pas foutu de revenir dans le giron du clan lorsque je bas le rappel. Si tu sais rien du clan, tiens lui rigueur, pas à moi !
Je bus d’un trait mon verre avant de m’en servir un autre rapidement dans un geste souple. Le fait est que nous nous tendions tous les deux pour des broutilles et des fadèses incroyables. J’avais presque du mal à croire que cela pouvait être une réalité. J’avais retrouvé ma petite petite cousine et rien ne semblait pouvoir lui faire entendre raison au sujet du fait que j’étais tout à fait extérieur à cette histoire et à cette situation.
Dans un moment de tension sans doute, elle a brisé son verre entre ses doigts délicats. C’est avec surprise que cela s’est passé et elle se mit assez rapidement à essayer de ramasser les morceaux avec soin jusqu’à ce qu’elle ne finisse par se couper.
C’est là que j’ai compris une chose sur la faiblesse relative que je percevais chez elle depuis mon arrivée dans cette loge. Sa blessure contrairement à ce qui était normalement attendu ne ce n’était toujours pas refermé. C’est une rang B pourtant et une fois le morceau de verre retiré de sa paume, elle aurait dû se refermer en un clin d’oeil. Elle devait être atteinte d'une tare de naissance qui fragilisait son corps, ne serait-ce qu’au niveau de sa régénération.
Je me suis approché d’elle en enlevant le gant de ma main droite.
Bradley ▬ Si tu permets.
J’ai doucement pris sa petite main dans la mienne, utilisant mon pouvoir de guérison. On vit bientôt sa plaie se refermer toute seule tandis qu’une entaille se dessina doucement dans la mienne tout aussi vite. Une fois sa plaie refermée, en deux ou trois secondes, la mienne ne tarda pas à disparaître tout aussi vite, comme ce n’était qu’une plaie légère causée par un vulgaire morceau de verre.
Bradley ▬ Je comprends mieux maintenant pourquoi Julien... enfin ton père quoi, n’a pas voulu te parler du clan ni y revenir. Mais je m’interroge sur comment il a réussi à cacher cela aux autres vampires, une naissance d’une level B ça a du marqué les esprits là où vous étiez. Tu as l’air de porter fièrement le nom de Blanchet en plus... alors comment est-ce passé inaperçu ? Pourquoi je n’apprends ton existence que maintenant ?
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