Drown in the amber night (18 au 19/06/2018)

Après avoir poussé un long soupir de lassitude, un lieutenant poussa la porte du Fíor-nádúr, un lieu sacré, un sanctuaire, un abri pour toutes les personnes de son espèce. Il plissa légèrement les yeux, ébloui par la lumière qui tranchait la presque obscurité extérieure. Il prit le temps de s’habituer, ce qui demanda plus longtemps à cause de la fatigue, avant de faire un pas de plus à l’intérieur.

L’homme, au teint halé et aux cheveux flamboyants, jeta un coup d’œil dans la salle, scrutant de toute sa hauteur. Pas un chat dans ce pub. Un regard furtif à sa montre lui permis de comprendre le pourquoi. L’aiguille des heures étaient non loin de terminer son cycle, annonçant l’arrivée imminente d’un nouveau jour. L’homme soupira à nouveau, dépité et fatigué. Il se dirigea doucement vers le comptoir où un barman était en place, essuyant rêveusement un verre avec un torchon.

Nassim ▬ « Mettez-moi un Scotch, triple, s’il-vous-plait. »

La voix grave et profonde de l’homme fit sursauter l’employé, qui eu un nouveau soubresaut en observant la silhouette massive de son client. Il s’exécuta silencieusement et finir par déposer un verre bien rempli, avec de la glace, sur le comptoir. Le lieutenant le remercia avant de prendre une première gorgée. Le liquide ambré coula dans la gorge, la brulant au passage, et réchauffa l’homme de l’intérieur. Il en avait bien besoin en cet instant. La journée avait été horriblement longue, comme toutes les autres depuis un moment. Et celle qui commençait maintenant n’allait surement pas être mieux, malgré le repos qu’elle promettait.

Nassim, car tel était son prénom, posa le verre sur la table et ferma les yeux. S’il le pouvait, il aurait pu sombrer sur place. Mais il lutta, préférant plutôt chercher le propriétaire des lieux. Parce qu’il avait besoin de contact sociaux, de communication. Il émit un son extrêmement aigu, inaudible pour n’importe qu’elle humain lambda. Mais pas pour lui. Il était un changelin. Un changelin chauve-souris pour être plus exact. Il était capable d’entendre les sons de cette fréquence si élevée.

Il écouta attentivement l’écho revenir à lui, percevant facilement l’arrangement de la pièce qu’il commençait à connaitre à force d’y venir. Il sentait bien que l’homme qu’il recherchait n’était pas loin. John Smith avait dû remarquer l’arrivée de son collègue. La question était de savoir s’il allait se montrer ou laisser le pauvre Nassim siroter son verre tranquillement accoudé au bar.

Il commençait à se faire tard et nous étions fermé depuis peu pour de bon. J’ai cependant entendu la petite clochette de la porte d’entrée tinter au rez-de-chaussée ce qui m’étonnait un peu. Je venais de laisser partir Hitomi-san par une fenêtre pour aller porter le message pour Tsukishima-san quelques instants avant et je me demandais bien qui pouvait venir à une heure aussi tardive. Ce devait forcément être un changelin vu l'heure me suis-je dis.

J’ai pris les escaliers pour gagner la salle principale pour la clientèle normale dirons-nous. Je fis un signe de la main au barman qui était en train de terminer de nettoyer et qui venait de servir le client. C’était Essaadi-san. Je me suis tout de suite demandé ce qu’il pouvait bien venir faire ici à une heure pareille et c’est alors que je me suis dit que c’était évident. Il devait être ici pour surveiller mon avancement dans le cadre de mon enquête sur le tigre. Il faut dire qu'à peine avais-je intégré le conseil en devant un représentant félin que je ne m’étais pas caché de briguer rapidement la place du Sage ainsi que sous-entendre à demi-mot qu’un ami pourrait prendre la place du chef pour qu’on remette de l’ordre dans tout ça et qu’on aide vraiment la communauté.

Essaadi-san est un changelin chauve-souris et c’est à ce titre qu’il représente avec sa carrure imposante beaucoup de changelin nocturne. Je doutais donc guère de l’aspect fatigué qu’il pouvait avoir à force de travailler de jour en tant que policier et surement recevoir beaucoup de doléance la nuit de la part de ceux qui le connaissent et ont peur de sortir dans les bois à cause des lycans.

John ▬ Tu peux y aller je vais fermer. Rentre chez toi et fais attention à toi surtout. Dis-je à mon employé avant de le regarder sortir.

Nous étions seul dans le Fior Nadur maintenant. Je pris soin de fermer à clef et retourner le panneau pour indiquer la fermeture de l’établissement pour la nuit.

John ▬ Bonsoir Essaadi-san, content de vous voir ici. Je suppose toutefois qu’à votre mine fatiguée, si vous prenez le temps de venir c’est que cela doit être important. Voulez-vous passer à l'étage de nos congénères plutôt ?

J’avais rangé tout ce que j’avais bien pu montrer à Hitomi-san de toute façon. Je ne tenais pas particulièrement à prévenir le conseil de ma démarche. Si des sorciers étaient bel et bien impliqués dans l’histoire, je préférai régler le tout de mon côté avec Abraham et Tsukishima pour avoir du concret à offrir aux autres membres du conseil. Toutefois, Essaadi-san est un homme qui a la tête sur les épaules. Si l'occasion se présente ce soir, peut-être pourrais-je lui en toucher deux mots pour le mettre dans la confidence.

Je lui fis signe pour l’inviter à me suivre et nous retrouver dans ce bar clandestin qu’était la deuxième partie réservée aux changelins.

John ▬ Alors. Dites-moi donc ce qui vous amène ici.

J’étais impatient de savoir ce qui pouvait en effet l’amener. Cet homme avait une famille à charge et il était très marqué par la fatigue. Pour le peu que nous avions conversé jusque-là, c’était toujours plaisant, car étant dans les forces de police, il obtenait toujours des informations sur les enquêtes en cours et les actions que prévoyaient les humains vis-à-vis de l’affaire des lycans.

Le lieutenant le répara enfin. Son collègue était là, dans la mezzanine, droit comme un i, observant surement la salle de sa vue perçante depuis les hauteurs. Il se dirigea ensuite jusqu’au autres avant de congédier son employé pour cette nuit. Le barman se retira. D’un geste simple, il posa le verre qu’il avait recommencé à frotter avant de laisser pendre l’essui. Il salua le dernier client d’un simple signe de tête avant de disparaitre par la porte d’entrée.

Derrière, John ferma la porte et retourna le panneau pour signaler la fermeture. Les deux changelins étaient seuls, sans personne pour les épier. La conversation s’annonçait moins légère que souhaiter. Mais était-ce un mal ? Non. C’était l’occasion d’en apprendre plus sur ce dernier. Après tout, ils étaient amenés à travailler ensemble, étant donné que John avait rejoint le conseil très récemment. Il savait que ce dernier avait l’intention de faire bouger les choses. Ce que le lieutenant trouvait louable de sa part.

Alors que Nassim prit une nouvelle gorgée, le britannique était revenu jusqu’à lui pour l’inviter à monter dans la salle réserver aux changelins. Sa raison de la visite, importante ? Le changelin smilodon se fourvoyait bien en cet instant. Après, le lieutenant comprenait bien pour quelles raisons le propriétaire des lieux pensait ceci.

Sans un mot, le policier se leva de son tabouret et prit son verre en main pour suivre son collègue. Il en profita pour observer quelques peut les lieux. C’était, après tout, sa première visite en ces lieux. Nassim nota, après avoir monté un premier escalier, que la mezzanine offrait une vue sur la salle qui permettait à quiconque se tenait là de contempler et d’épier à loisir ce qu’il s’y passait en bas. D’ici, John pouvait s’assurer que tout se passait bien en bas.

Ensemble, ils montèrent un autre escalier qui les amena dans une autre salle. Cette dernière impressionna Nassim tant elle avait été pensée pour être adaptée au maximum d’espèces changelines possible. Il devait reconnaitre que c’était un beau boulot. Il ne s’attarda toutefois pas pour l’instant, préférant s’installer sur une chaise, non loin de John, afin de continuer la conversation.

Nassim ▬ « Ce qui m’amène, mon ami ? Je pense que vous êtes loin du compte. Je suis peut-être un changelin, mais je ne suis aussi qu’un homme. Un homme, complètement harassé ce soir, qui, en ces temps difficiles, a besoin de décompresser avec un bon verre. »

Pour lier le geste à la parole, le lieutenant porta son verre à ses lèvres pour siroter une lampée. Il le reposa ensuite sur la table avant de pousser un long soupire.

Nassim ▬ « La situation empire de jour en jour. Trois corps ont encore été retrouvés ce soir, lacérés et déchiquetés. Un couple, visiblement, et un de nos hommes qui a assisté à la scène. Il nous a prévenu avant de se faire attaquer à son tour. Chaque jour, j’ai l’impression que ces attaques se multiplient sans que nous puissions faire quelque chose. Les changelins nocturnes sont de plus en plus inquiets. Quand aux Chevaliers, ils ne sont pas plus avancés que nous. La seule différence et qu’ils peuvent espérer sortir vivant d’un affrontement avec ces bêtes sauvages. »

Le lieutenant prit une nouvelle gorgée. La situation avait l’air, pour lui, de dérailler de plus en plus et ne voyait pas de solutions pour l’instant. Pourtant, il continuait à mener l’enquête, il ne comptait pas baisser les bras. Que ce soit pour son fils ou pour tous les changelins sous sa protection. Il comprenait largement ceux qui préféraient partir de cette ville. Mais ce n’était pas la solution. C’était au mieux, un gain de temps. Mais encore fallait-il mettre ce gain à profit et ne pas faire la politique de l’autruche.

Nassim ▬ « De votre côté, avez-vous trouvé une nouvelle piste ? Vous étiez en train d’en suivre une, non ? »

L’homme était de toute évidence très abattu par la situation en ville et la charge de travail qui ne devait cesser d’augmenter encore et encore. Il me rappelait beaucoup Abraham au final, cette carrure impressionnante et l’air invulnérable qu’il peut donner l’impression d’être au quotidien à force de préserver les apparences pour les siens. Toutefois, ça ne fait que cacher l'humanité et sa fragilité qui est en chacun de nous. En un sens, j’étais content de voir qu’il s’autorisait à se montrer aussi fatigué devant moi, le Fior Nadur étant un parfait sanctuaire pour se laisser un peu aller au naturel. Dans sa culture d’origine, ce n’était pas évident de montrer qu’on pouvait être fatigué.  

Il avait une bonne descente d’alcool, un geste sec pour boire une bonne gorgée. Ce n’était que pour mieux repartir sur la situation qui n’était en effet pas bonne du tout.  

John ▬ Trois victimes de plus aujourd’hui... Mon dieu.  

Un couple se promenant sans doute et qui n’avait eu aucune chance face à la bête, même avec un agent assistant à toute la scène.  
Je me dirigeais vers la grande carte de la région que j’avais fait installer dans la pièce et placé les différents lieux d’attaques de lycan répertoriés par les changelins, les médias ou les forces de police. C’était un bon moyen pour que les changelins passant ici puissent se tenir informés des lieux ou zone à fort risque. Prenant une punaise en main, j’attendis un instant qu’Essaadi-san me désigne la localisation de l’incident du soir.  

Après avoir marqué le nouvel endroit d’une punaise et d’un post-it avec le nombre de victime et la date d’aujourd’hui, je revins au comptoir pour sortir une bouteille de whisky que je conserve en coffre-fort dans le mur du bar. Il avait besoin d’un vrai bon remontant vu la journée qu’il avait dû avoir. Je nous servis deux verres pour trinquer ensemble.

John ▬ Midleton 1992, une cuvée rare, mais c’est la rolls des whisky. Je suis désolé pour votre homme Essaadi-san. Voir ce qui se passe chaque jour me chagrine un peu et cela ne fait que mettre la ville plus à cran chaque jour qui passe.  

Je pris une petite gorgée avant de sortir mon portable pour lui montrer une scène de mes caméras dans le pub pour qu’il voit la scène qui s’est déroulé hier soir. La petite Farah se faisant malmené par un individus peu recommandable et un de ses amis.  

John ▬ Heureusement que Rhodes-san était là par chance, car je crois bien que sans cela, le smilodon en moi aurait décidé de faire quelque chose d’irréparable. Je vous enverrai les vidéos en déposant une plainte officielle, mais cela attendra demain.  
Dites-moi plutôt comment vous arrivez à faire fasse mon ami.  

Je ne pouvais que rester attentif au discours d’Essaadi-san, avec sa présence comment faire autrement ? Mais c’était aussi parce qu’il était très informé de son côté et toujours avec une lueur dans le regard, celle qui trahi le fait qu’on en sache beaucoup. Il avait raison sur un point, l’inquiétude montait chez les humains, mais surtout chez les nôtres en première ligne la nuit sous forme animal. Nous comptions dans notre territoire assez peu de changelin ours qui auraient eu la force de rendre les coups avec un lycan et non sans mal. Cela faisait des siècles que les changelins ne sont pas entrer en guerre et par ici plus qu’ailleurs, les différentes familles ou meutes semblent plus dociles.  
J’avais déjà entendu des légendes pas plus vieilles que trois générations, autant dire celle de mes grands-parents pour moi. Elle disait qu’à une époque les changelins loups de la région s’étaient mis à disparaître sans laisser de traces et que c'était un coup des territoire adjacents. Ce n'était pas impossible. Quoi qu’il soit, les nôtres n'étaient pas aptes pour l'heure à prendre le sentier de la guerre contre les lycans, encore moins aux côtés des humains. Il faudra que le conseil évolue encore pour aller en ce sens surement, mais pour ça il fallait que j’arrive à faire ressortir de mon enquête quelque chose d'intéressant pour briguer une place plus intéressante vu mon âge au sein du conseil qu’être un représentant.  

John ▬ Pour tout vous dire, après mon investigation, je suis certain que mon enquête n'est pas liée aux lycans malheureusement. Ce tigre n’a pas été enlevé par l’une de ces créatures. Néanmoins je poursuis mes recherches.
Cela me renvois néanmoins à une autre interrogation. Ce jeune homme qui est venu ici en même temps que son frère à l'inauguration du pub et qui désire rencontrer nos dirigeants. Je pense maintenant après une longue réflexion que c’est un sorcier. Et peut-être un haut placé qui plus est. Il faudrait parler de l'idée de prendre contact prochainement. Surtout que demain soir, comme vous le savez surement, je retrouve un sorcier occupant le rôle de Sentinelle pour mon enquête. 

Je tendis la carte de visite que m’avais laissé monsieur Tel lorsqu’il est venu. Essaadi-san avait beaucoup de ressources à sa disposition grâce aux ordinateurs de la police et à ses entrées en tant que lieutenant après tout.  

Le lieutenant finit son verre avant de se lever pour montrer un point sur une carte de la ville. John Smith tenait un récapitulatif de tous les attaques dont les Changelins étaient au courant. Il avait de la chance de pouvoir compter sur Nassim pour l’informer à ce sujet. Certaines attaques semblaient être passées sous silence, ce qui n’était étrange étant donné la situation.

Une fois à nouveau assis, le propriétaire des lieux se dirigea vers un coffre pour sortir une bouteille. Le policier ne vit pas l’étiquette sur le coup. Mais vu comme il était protégé, il se doutait largement que ce n’était pas rien. L’homme sortit deux verres et les servir afin de trinquer. Nassim pensa à nouveau à tous les changelins qu’ils avaient tous les deux à leur charge. Dans cette période sombre, il fallait garder espoir, pour continuer et avancer.

Nassim ▬ « Vous savez parler à un homme éreinté, John. Et savoir que vous êtes tout aussi soucieux que moi de l’avenir de cette ville et de nos changelins me met du baume au cœur. Seul, j’ai parfois l’impression de faire du sur place. Et ces Chevaliers n’ont pas l’air plus avancé non plus. »

Nassim porta l’attention sur ladite vidéo. Il était possible de voir quelques jeunes hommes s’approcher de la petite Farah. Heureusement, elle fut rapidement défendue par un autre homme. Le marocain ne put que saluer l’initiative. Tout n’était pas encore perdu dans ce monde. Et c’était une bonne chose de le constater encore aujourd’hui.

Nassim ▬ « Je comprends tout à fait. Si besoin, venez directement me voir. Je commence mon service dans l’après-midi. Nous nous occuperons de cette plainte ensemble. »

L’homme porta son nouveau verre à ses lèvres, goutant plus attentivement le liquide ambré. John Smith ne lui avait pas menti. Ce whisky se trouvait à un tout autre niveau, même si le lieutenant avait l’habitude de savourer des alcools de renom.

Nassim ▬ « Comment je fais face ? Je pense à mon fils, John. Et à tous les changelins qui sont sous notre garde. Nous ne pouvons pas baisser les bras. C’est à nous de faire en sorte de leur offrir un avenir meilleur. Un avenir où ils peuvent se promener en rue, en forêt ou dans le ciel, que ce soit de jour ou de nuit, et cela, sans se sentir en danger. J’aime à croire ce que dit ce dénommé Aaren Hermansson. Même si je ne peux pas être certain de ses véritables intentions. Du moins, tant qu’il œuvre pour trouver un remède à cette folie lycane, je lui laisse le bénéfice du doute. Après tout, nous ne sommes pas les seuls qui souffrent de ce fléau. Les humains et les vampires s’inquiètent aussi pour l’avenir. »

Nassim écouta avec attention l’avancement de l’enquête du Smilodon et ne peut s’empêcher de froncer les sourcils. Les sorciers n’étaient que des légendes éteintes depuis des siècles, selon sa grand-mère. Voilà qui était intéressant. Voire peut-être même inquiétant. Ils auraient donc caché leur existence, comme les changelins l’auraient fait.

Nassim ▬ « Oui, je me souviens. Le non-changelin qui désirait nous rencontrer. Un Sorcier, donc… Cela expliquerait pas mal de choses. »

Nassim prit la carte de visite que lui tendit John et la regarda avec attention. Il y avait dessus un numéro de téléphone et une profession, pianiste. Il remarqua tout de même un drôle de dessin incrusté dans la carte, une chouette avec une espèce de 4 sur le ventre. Le lieutenant se promis de regarder le lendemain au poste quels informations il pourrait trouver sur ce fameux Thomas Tel.

Nassim ▬ « Pensez-vous que les sorciers seraient liés à cette disparition ? Si tel est le cas, ce n’est pas bon signe pour eux. Cela ne restera pas impuni, comme vous le savez si bien. »

Le policier prit un temps de réflexion pour se souvenir des dires de sa grand-mère, tout le savoir qu’elle avait elle-même eut de ses aïeux. Hélas, tout se donc il se souvenait, c’était une histoire de peuples proches et de liens. Sa mère pourrait peut-être lui rafraichir un peu la mémoire, cela faisait d’ailleurs un moment qu’il ne l’avait pas appelée.

Nassim ▬ « Ma grand-mère me racontait des histoires et des légendes sur les Sorciers. Comme quoi, j’aurais peut-être mieux fait de l’écouter un peu plus étant plus jeune. Le vieux Sage aura peut-être des informations sur ces fables. Pour une fois qu’il pourrait servir à quelque chose. »

Nassim étant issu d’un peuple du désert, il avait l’habitude d’être franc envers les autres. Il n’avait jamais caché ce qu’il ressentait en ce qui concernait le vieux sage du conseil de Nakanoto. Il le trouvait trop mou, inutile. Il ne se gêna donc pas pour dire le fond de sa pensée à l’homme qui se tenait en face de lui. Tout le monde savait ce qu’il en pensait.