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Lun 11 Nov 2019 - 16:58
J'attendais sagement dans mon bureau, la venue du lieutenant Essaadi Nassim. J'avais formulé cette requête officielle suite aux événements tragiques qui s'entassaient sans demi-mesure dans la ville de Nakanoto. Nos forces de l'ordre se trouvaient totalement dépassées et on ne pouvait clairement pas compter sur nos aimables politiciens qui tendaient plutôt à étouffer l'affaire dans l’œuf.
En toute honnêteté, il n'incombait pas du tout de mon rôle de stimuler les troupes mais j'en ramassais clairement les conséquences. Encore plus depuis ce lycan retrouvé mort sous sa forme lupine. Que ce soit dans le monde des mortels ou dans celui des sorciers, les effectifs s'agitaient dans tous les sens. Et le plus intéressant, était le rapport qu'Irina m'avait transmis par rapport aux excursions furtives d'un changelin sous forme d'écureuil qui faisait office d'éclaireur. Bien évidemment, connaissant notre chère Secret, elle avait fait volte face dans ses quartiers pour le menacer en conséquence pour qu'il évite de fourrer un peu trop son nez dans nos affaires. Et grâce à son travail, elle m'avait dressée les liens qui reliaient ce petit écureuil impétueux à d'autres.
Et par d'autres, j'entendais donc ce lieutenant qui se trouvait être également de la partie changeline en tant que conseiller au sein du Conseil territorial. C'était donc une aubaine et une occasion d'enclencher une rencontre malgré l'ignorance de mon identité.
Mais l'important, était que je connaisse la sienne en tant que bonne stratège. Après tout, une réunion digne de ce nom ne tardera pas à se profiler à l'horizon grâce à notre diplomate. Autant tâter le terrain et augmenter le nombre de cartes à disposition si tenté est que j'aurais l'occasion de les tirer à mon partie.
Néanmoins, même en mettant de côté mes dispositions d'Enclaviste de la Justice, je devais également resserrer les rangs dans cette ville pour éviter le plus de dégâts possibles. Si je parvenais à motiver le moral des forces de l'ordre, je gagnerais en temps pour mon travail le plus volumineux. L'investissement que je portais à cet entretien se devait donc d'être rentable au maximum, que ce soit pour les humains mais aussi pour l'alliance potentielle entre nos deux communautés. S'il devait apprendre un jour à quelle souche j'appartenais, il serait plus facile d'accorder sa confiance à un visage connu.
Que de ficelles à tirer dans les coulisses pour parvenir à ses fins. Je saluais Irina de loin car dans ce domaine, elle était la meilleure et c'était loin d'être évident. Toutefois, je ne pouvais pas trop non plus m'avancer sur le devant de la scène. Je laissais cette épine à la Sagesse qui sait beaucoup mieux s'accommoder de ces choses là.
Et il restait également un point sur lequel je devais lui toucher deux ou trois mots. Au sujet de ce Tibalt Wishmaker. Je n'avais pas encore fait part de mon avis aux autres Enclavistes, ni même à Fujibayashi mais cet homme, ne m'inspirait pas du tout confiance. Quelque chose chez lui me dérangeait, au delà du simple fait qu'il savait défier les lois. Il s'agissait plutôt de ses petites affaires qu'il agençait avec soin dans une parfaite entreprise. Bien-sûr, j'avais mis la main sur l'un de ses clients, mais je n'avais pas su en apprendre davantage sur son identité. Mais mon instinct m'intimait qu'il cachait quelque chose. J'avais essayé d'user de ma divination pour l'espionner à distance mais ce sort ne fonctionnait qu'en connaissant l'identité exacte de la cible. Autant vous dire que « Wishmaker » n'était qu'un emblème, pas son nom réel. J'espérais que de par son statut, ce Nassim pouvait au moins m'éclairer un peu en me donnant plus de détails sur ce qu'il pouvait savoir.
Si mes suspicions s'avéraient trop entreprenantes, j'en tiendrais informé l'Enclave. Mais sa venue ne me disait véritablement rien de bon.
Mais d'abord, il s'agissait d'une mise au point sur la situation, plutôt que de glaner des informations.
J'entendais alors un pas lourd se diriger vers ma porte, avant d'entendre quelqu'un frapper. Je lui donnais ensuite l'autorisation de rentrer et lui offrit un sourire bienveillant tandis qu'il franchissait la porte tout en le saluant à la nippone.
Rien qu'à sa mine, je devinais que ses journées ne devaient pas être joyeuses. J'aurais presque pu ranger mes clés dans ses cernes tellement les poches sous ses yeux étaient creusées.
-Bonjour Essaadi-san. Je vous remercie d'avoir donné suite à ma demande. Installez-vous confortablement, je vous en prie.
Je me dirigeais gracieusement jusqu'à la cafetière que je déposais sur le bureau et sortis deux tasses en porcelaine. Ensuite, je me rasseyais en rabattant ma jambe sur l'autre avant de m'accouder sur la table.
-Je ne vous demande pas comment ça va, ce serait légèrement inconvenant. J'ai bien conscience que les temps sont durs en ce moment. Je n'irais d'ailleurs pas par quatre chemins avec vous, Essaadi-san. Si je vous ai convoqué, c'est bien pour discuter de ces événements qui pèsent sur nos épaules et celles des citoyens.
D'un geste, je nous servais tous les deux en espérant que cette liqueur réchauffe un peu l'ambiance.
-Je parle bien évidemment de ces attaques multiples depuis ce fameux incident d'Halloween. Je sais que vos troupes sont énormément sollicitées et encore plus à ce jour. Mais malheureusement... Malgré vos efforts certains, nos citoyens ne se sentent pas en sécurité et les corps s'entassent. Et nous ne pouvons pas compter sur nos politiques qui entretiennent l'idée que tout va pour le mieux. J'aimerais donc que vous m'exposiez les difficultés que vous rencontrez dans les bureaux ou sur le terrain. Ou peut-être même vos idées pour contenir la population. Normalement, comme vous le savez, il n'est pas de mon ressort de me soucier de ces choses là mais pour que vos équipes soient productives, je me dois de me pencher sur la question. Après tout, malgré nos responsabilités respectives, nous nous devons de travailler en collaboration.
Je portais la tasse à ma bouche, m'octroyant un petit temps de latence.
-Vous pouvez me parler sans crainte, je suis disposée à vous écouter et à vous entendre. Il est important que vous puissiez vous décharger pour mener à bien votre mission et voir ce que nous pouvons entreprendre pour améliorer vos conditions.
Je soufflais sur la fumée qui s'échappait de mon café brûlant.
Il savait certainement pour le lycan, je ne pouvais pas en douter. Mais la barrière de la race imposait que je doive me taire et d'initier cet entretien comme je l'entreprendrais avec n'importe quel humain. J'aurais bien voulu en discuter à esprit plus ouvert mais je préférais conserver une certaine distance, sous peine de me faire taper sur les doigts.
En toute honnêteté, il n'incombait pas du tout de mon rôle de stimuler les troupes mais j'en ramassais clairement les conséquences. Encore plus depuis ce lycan retrouvé mort sous sa forme lupine. Que ce soit dans le monde des mortels ou dans celui des sorciers, les effectifs s'agitaient dans tous les sens. Et le plus intéressant, était le rapport qu'Irina m'avait transmis par rapport aux excursions furtives d'un changelin sous forme d'écureuil qui faisait office d'éclaireur. Bien évidemment, connaissant notre chère Secret, elle avait fait volte face dans ses quartiers pour le menacer en conséquence pour qu'il évite de fourrer un peu trop son nez dans nos affaires. Et grâce à son travail, elle m'avait dressée les liens qui reliaient ce petit écureuil impétueux à d'autres.
Et par d'autres, j'entendais donc ce lieutenant qui se trouvait être également de la partie changeline en tant que conseiller au sein du Conseil territorial. C'était donc une aubaine et une occasion d'enclencher une rencontre malgré l'ignorance de mon identité.
Mais l'important, était que je connaisse la sienne en tant que bonne stratège. Après tout, une réunion digne de ce nom ne tardera pas à se profiler à l'horizon grâce à notre diplomate. Autant tâter le terrain et augmenter le nombre de cartes à disposition si tenté est que j'aurais l'occasion de les tirer à mon partie.
Néanmoins, même en mettant de côté mes dispositions d'Enclaviste de la Justice, je devais également resserrer les rangs dans cette ville pour éviter le plus de dégâts possibles. Si je parvenais à motiver le moral des forces de l'ordre, je gagnerais en temps pour mon travail le plus volumineux. L'investissement que je portais à cet entretien se devait donc d'être rentable au maximum, que ce soit pour les humains mais aussi pour l'alliance potentielle entre nos deux communautés. S'il devait apprendre un jour à quelle souche j'appartenais, il serait plus facile d'accorder sa confiance à un visage connu.
Que de ficelles à tirer dans les coulisses pour parvenir à ses fins. Je saluais Irina de loin car dans ce domaine, elle était la meilleure et c'était loin d'être évident. Toutefois, je ne pouvais pas trop non plus m'avancer sur le devant de la scène. Je laissais cette épine à la Sagesse qui sait beaucoup mieux s'accommoder de ces choses là.
Et il restait également un point sur lequel je devais lui toucher deux ou trois mots. Au sujet de ce Tibalt Wishmaker. Je n'avais pas encore fait part de mon avis aux autres Enclavistes, ni même à Fujibayashi mais cet homme, ne m'inspirait pas du tout confiance. Quelque chose chez lui me dérangeait, au delà du simple fait qu'il savait défier les lois. Il s'agissait plutôt de ses petites affaires qu'il agençait avec soin dans une parfaite entreprise. Bien-sûr, j'avais mis la main sur l'un de ses clients, mais je n'avais pas su en apprendre davantage sur son identité. Mais mon instinct m'intimait qu'il cachait quelque chose. J'avais essayé d'user de ma divination pour l'espionner à distance mais ce sort ne fonctionnait qu'en connaissant l'identité exacte de la cible. Autant vous dire que « Wishmaker » n'était qu'un emblème, pas son nom réel. J'espérais que de par son statut, ce Nassim pouvait au moins m'éclairer un peu en me donnant plus de détails sur ce qu'il pouvait savoir.
Si mes suspicions s'avéraient trop entreprenantes, j'en tiendrais informé l'Enclave. Mais sa venue ne me disait véritablement rien de bon.
Mais d'abord, il s'agissait d'une mise au point sur la situation, plutôt que de glaner des informations.
J'entendais alors un pas lourd se diriger vers ma porte, avant d'entendre quelqu'un frapper. Je lui donnais ensuite l'autorisation de rentrer et lui offrit un sourire bienveillant tandis qu'il franchissait la porte tout en le saluant à la nippone.
Rien qu'à sa mine, je devinais que ses journées ne devaient pas être joyeuses. J'aurais presque pu ranger mes clés dans ses cernes tellement les poches sous ses yeux étaient creusées.
-Bonjour Essaadi-san. Je vous remercie d'avoir donné suite à ma demande. Installez-vous confortablement, je vous en prie.
Je me dirigeais gracieusement jusqu'à la cafetière que je déposais sur le bureau et sortis deux tasses en porcelaine. Ensuite, je me rasseyais en rabattant ma jambe sur l'autre avant de m'accouder sur la table.
-Je ne vous demande pas comment ça va, ce serait légèrement inconvenant. J'ai bien conscience que les temps sont durs en ce moment. Je n'irais d'ailleurs pas par quatre chemins avec vous, Essaadi-san. Si je vous ai convoqué, c'est bien pour discuter de ces événements qui pèsent sur nos épaules et celles des citoyens.
D'un geste, je nous servais tous les deux en espérant que cette liqueur réchauffe un peu l'ambiance.
-Je parle bien évidemment de ces attaques multiples depuis ce fameux incident d'Halloween. Je sais que vos troupes sont énormément sollicitées et encore plus à ce jour. Mais malheureusement... Malgré vos efforts certains, nos citoyens ne se sentent pas en sécurité et les corps s'entassent. Et nous ne pouvons pas compter sur nos politiques qui entretiennent l'idée que tout va pour le mieux. J'aimerais donc que vous m'exposiez les difficultés que vous rencontrez dans les bureaux ou sur le terrain. Ou peut-être même vos idées pour contenir la population. Normalement, comme vous le savez, il n'est pas de mon ressort de me soucier de ces choses là mais pour que vos équipes soient productives, je me dois de me pencher sur la question. Après tout, malgré nos responsabilités respectives, nous nous devons de travailler en collaboration.
Je portais la tasse à ma bouche, m'octroyant un petit temps de latence.
-Vous pouvez me parler sans crainte, je suis disposée à vous écouter et à vous entendre. Il est important que vous puissiez vous décharger pour mener à bien votre mission et voir ce que nous pouvons entreprendre pour améliorer vos conditions.
Je soufflais sur la fumée qui s'échappait de mon café brûlant.
Il savait certainement pour le lycan, je ne pouvais pas en douter. Mais la barrière de la race imposait que je doive me taire et d'initier cet entretien comme je l'entreprendrais avec n'importe quel humain. J'aurais bien voulu en discuter à esprit plus ouvert mais je préférais conserver une certaine distance, sous peine de me faire taper sur les doigts.
Nassim Essaadi#102227#102227#102227#102227#102227#102227#102227
Changelin chauve-souris - Conseiller
Race : Changelin
Couleur : #F0C300
Avatar : Ganondorf (The Legend of Zelda)
Date d'inscription : 28/06/2019
Nombre de messages : 135
Emploi/loisirs : Lieutenant de police
Yens : 30
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Emploi/loisirs : Lieutenant de police
Yens : 30
Mer 13 Nov 2019 - 11:50
Une braise réconfortante pour raviver l'éclat d'un soldat
Feat Riven Donazya & Nassim Essaadi
Le lieutenant parcourait les couloirs du Palais de Justice. Il avait été convoqué aujourd’hui par la juge Riven Donazya, une personne qui était à son poste depuis à peu près deux ans, selon les souvenir du Changelin. Il devait avouer que cela ne tombait pas vraiment à pic. Avec tout ce qui se passait pour le moment, l’homme se retrouvait quelques peu débordé. Et il devait bien avouer que les forces de l’ordre étaient dépassées par les événements. Les enquêtes piétinaient. Le moral des troupes baissait. Bref, rien n’allait bien pour l’instant. Bizarrement, notre enquêteur se doutait que cela avait un lien avec la convocation reçue. Mais il ne pouvait être sûr qu’en s’y rendant.
Une fois devant la porte, il frappa et fut autorisé à entrer. Il regarda la bonne femme, qui, d’une certaine manière, n’avait pas l’air commode, avant de s’installer dans un des sièges. La dame se leva et ramena deux tasses et une cafetière. Voilà qui contredisait bien la première impression de l’homme et prouvait qu’il ne fallait parfois pas s’y fier.
« Merci pour ce café, Madame la juge. »
Une fois réinstallée, elle entama la conversation. Comme il s’y était attendu, la conversation glissa rapidement sur le sujet du virus lycan. Point de reproches, cependant. La dame avait l’air d’avoir bien conscience que des simples policiers n’avaient tout simplement pas préparés à ça et devaient donc faire avec… Ou sans, ici. Ceux qu’elle pointait du doigt, plutôt, c’était les politiciens et le maire. Il était sûr que ce dernier n’allait peut-être plus rester en place bien longtemps.
Le tout avait été présenté pour que Nassim ne se retrouve pas dos au mur. Une bonne manière de l’amener à parler sans craintes. Toutefois, il poussa un long soupir de lassitude. Il accumulait la fatigue suite à son impression de servir à rien. Pourtant, il était un changelin. Il y a vait des choses à faire. Mais c’était loin d’être suffisant à son goût. Peut-être que la prochaine réunion du Conseil avec le représentant sorcier pourrait donner un coup de main. Enfin, faudrait-il encore que les autres ne sont pas trop réticents à cette idée.
Un nouveau soupir avant de prendre une gorgée du café servi, pour humidifier ses lèvres. Et il se lança pour raconter les déboires de ses hommes.
Son ton état las, représentant bien la dure réalité des choses. Ce n’était qu’une simple constatation.
Le lieutenant venait de poser les bases du problème. Il y avait encore bien des choses à dire. Mais il laissait déjà réfléchir la juge sur ces faits.
Une fois devant la porte, il frappa et fut autorisé à entrer. Il regarda la bonne femme, qui, d’une certaine manière, n’avait pas l’air commode, avant de s’installer dans un des sièges. La dame se leva et ramena deux tasses et une cafetière. Voilà qui contredisait bien la première impression de l’homme et prouvait qu’il ne fallait parfois pas s’y fier.
« Merci pour ce café, Madame la juge. »
Une fois réinstallée, elle entama la conversation. Comme il s’y était attendu, la conversation glissa rapidement sur le sujet du virus lycan. Point de reproches, cependant. La dame avait l’air d’avoir bien conscience que des simples policiers n’avaient tout simplement pas préparés à ça et devaient donc faire avec… Ou sans, ici. Ceux qu’elle pointait du doigt, plutôt, c’était les politiciens et le maire. Il était sûr que ce dernier n’allait peut-être plus rester en place bien longtemps.
Le tout avait été présenté pour que Nassim ne se retrouve pas dos au mur. Une bonne manière de l’amener à parler sans craintes. Toutefois, il poussa un long soupir de lassitude. Il accumulait la fatigue suite à son impression de servir à rien. Pourtant, il était un changelin. Il y a vait des choses à faire. Mais c’était loin d’être suffisant à son goût. Peut-être que la prochaine réunion du Conseil avec le représentant sorcier pourrait donner un coup de main. Enfin, faudrait-il encore que les autres ne sont pas trop réticents à cette idée.
Nassim ▬ « Je vous remercie de votre solicitude, Madame la Juge. »
Un nouveau soupir avant de prendre une gorgée du café servi, pour humidifier ses lèvres. Et il se lança pour raconter les déboires de ses hommes.
Nassim ▬ « Vous avez raison. Nous avons sérieusement un problème.
Tout d’abord, je vais vous avouer que si les forces de l’ordre sont dépassées, c’est que le surnaturel n’était que des fables et des légendes pour eux. Aucun de nos hommes est prêt en ce qui concerne ces créatures. Des vampires et des lycans ? Que voulez-vous qu’ils fassent ? Rien. »
Son ton état las, représentant bien la dure réalité des choses. Ce n’était qu’une simple constatation.
Nassim ▬ « Par conséquent, leur moral est aussi en baisse. Assez bien sont comme moi, désireux de faire du mieux qu’ils peuvent. Bien sûr, les Chevaliers des Ombres se sont actuellement pas contre de donner les infos qu’ils possèdent et collectent. Mais, même eux, qui sont bien mieux préparés que nous, semblent avoir du mal à résoudre le problème.
Une autre chose, les habitants commencent à avoir peur pour leur vie et à devenir paranoïaques. Beaucoup ont déjà quitter la ville mais d’autres ne peuvent pas se le permettre, pour leurs propres raisons. Aussi, nous nous retrouvons aussi assez bien débordés. Et bien souvent pour des fausses alertes.
Nous commençons à manquer d’effectifs pour gérer tout cela. »
Le lieutenant venait de poser les bases du problème. Il y avait encore bien des choses à dire. Mais il laissait déjà réfléchir la juge sur ces faits.
"Lassitude"
Etilya sur DK RPG
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Dim 17 Nov 2019 - 22:34
Heureusement que j'avais pris soin de ranger mon bureau décemment et qu'aucun objet tranchant n'y traînait. Il me faisait un peu de peine, son visage respirait une fatigue terrible, aussi physique que mentale.
-Vous pouvez m'appeler Donazya-san, je vous en prie.
Je lui offrais un sourire bienveillant. Je n'étais pas vraiment adepte de la politesse pompeuse typiquement japonaise. En bonne russe digne de ce nom, nous préférons une bonne poigne de main et une bonne bouteille sur la table plutôt que des titres baveux. Et puis après tout, nous étions un peu comme des collègues dans ce monde, sans parler de cette affiliation entre changelins et sorciers dans un autre temps ou peut-être dans un futur proche.
Toutefois, je sentais son humeur s'effriter à mesure qu'il tombait dans la lassitude de sa situation. Son discours était pessimiste, emprunt d'une impuissance totale face à la situation. Il était assez ironique de constater ce désarroi quand vous saviez que cet homme robuste faisait pourtant parti du monde du surnaturel et pourtant, de ne pas savoir y faire face. Alors imaginez l'état dans lequel devait se trouver ses camarades de miséricorde qui eux, étaient bien humains.
En soi, la sécurité des mortels n'était pas une priorité pour moi, mais je me devais de remplir mes responsabilités en répondant aux plaintes des civils, complètement terrorisés. Toutefois, je gardais bien en vue mon objectif premier qui restait de préserver mon espèce et la sienne.
-Rien ne prépare à affronter des mythes sensés n'exister que dans des bouquins, lieutenant Essaadi. Ne vous blâmez pas.
Même moi je ne ferais certainement pas la fière face à un lycan ou un vampire. J'avais bien conscience que ma seule faculté offensive reposait sur mes flammes brûlantes. Donc, pas suffisante pour affronter un métabolisme capable de se régénérer à la vitesse des ténèbres. A la rigueur, je pouvais affaiblir un vampire en le privant de ses capacités en espérant que cela fasse effet mais alors un lycan... Je n'aurais plus qu'à prier pour mon âme.
-Le gouvernement ne restera pas les bras croisés bien longtemps, il faudra s'attendre à ce qu'il emploie des méthodes plus musclées comme déployer des forces supplémentaires. Même si, pour être honnête avec vous, je crains fort que malgré le nombre d'hommes sur le terrain ou même d'armes, n'arrange pas véritablement le problème. Bien au contraire, ça pourrait même envenimer la situation.
Cette ville fera certainement bientôt l'objet d'une curiosité malsaine et des intervenants ne tarderont pas à agir. Je voyais bien des forces spéciales se ramener armées jusqu'aux dents, des espions et des journalistes curieux pour se faire leur beurre. Ça sentait vraiment mauvais, même pour nous les sorciers qui nous nous efforçons de rester discrets. Si nous nous faisions démasqués, le monde entier aura connaissance de notre existence, déjà que le murmure d'un monde surnaturel se répandait comme une traînée de poudre. La seule question était, quand est-ce que les répercussions allaient nous frapper au visage ? Ce n'était plus qu'une question de temps.
-Ce qu'il vous faut, ce sont des connaissances primordiales et des alliés. Avez-vous déjà pris contact avec le chef des chevaliers des ombres ? S'il se proclame comme étant un pacifiste capable de rallier des humains aux moins humains, peut-être compte- t-il dans ses effectifs, des êtres capables de compenser nos rangs ? Combattre le surnaturel par le surnaturel, ce serait plus équitable. Ou alors, qu'un membre de leur organisation fasse une intervention chez vous pour vous former et vous préparer au mieux. En espérant que la solidarité fasse partie de ses prérogatives. Ce serait déjà un bon point pour rassurer les troupes si vous disposez d'éléments capables d'affronter ces espèces, en plus de s'y préparer un peu mieux grâce à un intervenant expérimenté face à ce genre de dilemme. Encore faut-il qu'il l'accepte.
S'il le fallait, je pourrais éventuellement demander une entrevue avec cet homme ou y envoyer la Sagesse beaucoup plus efficace que moi en conversation, même si de leur côté je supposais que ce devait être également compliqué.
Mais il ne s'agissait pas que d'une histoire d'effectif ou même de capacité. Cet homme, aussi solide qu'il pouvait l'être se fissurait lentement jusqu'à anéantir même sa volonté. Et ça me posait un sacré problème. Si le meneur se décomposait, je ne donnais pas cher du reste du groupe. J'allongeais mon buste, affichant une mine conciliante en croisant les doigts. Je me devais d'être délicate avant qu'il ne chute dans son impuissance. Et vue la hauteur de cette silhouette, ça ne pouvait faire que très mal.
-Par rapport à la population, le mieux qu'il reste à faire est de supprimer de leur vue l'existence de ce monde aux portes nouvelles. Si à chaque fois qu'un citoyen tombe sur des documentations visant à rappeler le cauchemar qu'il vit, ça ne peut que rendre anxieux. Il faudrait donc réunir à néant la possibilité qu'il ne tombe sur ce genre de rappel douloureux, en faisant un sérieux ménage sur les réseaux. Il y a bien assez de la presse pour créer un climat de malaise.
Ca ne supprimait pas le problème et ne faisait que de le dissimuler à la vue de tous, certes, mais on limitait les crises potentielles en faisant disparaître les preuves.
-Essaadi-san. Cette dimension est très compliquée, pour tout le monde. Mais je suis certaine que vous faites de votre mieux. A vos yeux, ce n'est sûrement pas suffisant, mais aux yeux des personnes sous votre gouverne, cela leur donne du courage. Je ne peux décemment pas vous laisser dans cet état. Vous êtes le pilier de ces forces qui vous suivent. Vous avez besoin de regagner en confiance, en assurance et en repos. Bien évidemment, je ne peux pas vous payer des vacances dans un pays chaud étant donné le contexte, mais si vous l'acceptez, je peux vous conseiller un contact dont la réputation n'est plus à prouver pour vous soutenir moralement. Ce n'est qu'une proposition, vous n'êtes pas obligé d'accepter, même si je suis persuadée que ça vous aiderait à remonter la pente.
Je faisais référence bien-sûr à ma chère collègue et estimée Irina Fujibayashi, que je nommais silencieusement mon amie. Je prenais un certain risque en proposant cette requête et je comprendrais qu'il me jette son café dans la figure. Mais grâce à ses compétences hors normes, Irina pouvait faire des merveilles. Même si au fond, je percevais que cet homme avait simplement besoin de se détendre plutôt que d'être passé au crible par cette femme.
-Essayez de vous reposer quand vous n'êtes pas en fonction. Restez proche de ceux qui vous soutiennent et que vous aimez. Apparemment, c'est un remède qui fonctionne assez bien quand on se sent doucement glisser sur une mauvaise pente. N'hésitez pas à parler quand quelque chose vous tracasse et ne vous renfermez pas sur vous-mêmes.
J'hochais la tête pour lui signifier qu'il ne devait sûrement pas être seul à confronter cette situation délicate. Il devait aussi prendre conscience qu'il était loin d'être seul.
-J'ai de la vodka, si vous voulez quelque chose de plus fort pour regagner des couleurs.
-Vous pouvez m'appeler Donazya-san, je vous en prie.
Je lui offrais un sourire bienveillant. Je n'étais pas vraiment adepte de la politesse pompeuse typiquement japonaise. En bonne russe digne de ce nom, nous préférons une bonne poigne de main et une bonne bouteille sur la table plutôt que des titres baveux. Et puis après tout, nous étions un peu comme des collègues dans ce monde, sans parler de cette affiliation entre changelins et sorciers dans un autre temps ou peut-être dans un futur proche.
Toutefois, je sentais son humeur s'effriter à mesure qu'il tombait dans la lassitude de sa situation. Son discours était pessimiste, emprunt d'une impuissance totale face à la situation. Il était assez ironique de constater ce désarroi quand vous saviez que cet homme robuste faisait pourtant parti du monde du surnaturel et pourtant, de ne pas savoir y faire face. Alors imaginez l'état dans lequel devait se trouver ses camarades de miséricorde qui eux, étaient bien humains.
En soi, la sécurité des mortels n'était pas une priorité pour moi, mais je me devais de remplir mes responsabilités en répondant aux plaintes des civils, complètement terrorisés. Toutefois, je gardais bien en vue mon objectif premier qui restait de préserver mon espèce et la sienne.
-Rien ne prépare à affronter des mythes sensés n'exister que dans des bouquins, lieutenant Essaadi. Ne vous blâmez pas.
Même moi je ne ferais certainement pas la fière face à un lycan ou un vampire. J'avais bien conscience que ma seule faculté offensive reposait sur mes flammes brûlantes. Donc, pas suffisante pour affronter un métabolisme capable de se régénérer à la vitesse des ténèbres. A la rigueur, je pouvais affaiblir un vampire en le privant de ses capacités en espérant que cela fasse effet mais alors un lycan... Je n'aurais plus qu'à prier pour mon âme.
-Le gouvernement ne restera pas les bras croisés bien longtemps, il faudra s'attendre à ce qu'il emploie des méthodes plus musclées comme déployer des forces supplémentaires. Même si, pour être honnête avec vous, je crains fort que malgré le nombre d'hommes sur le terrain ou même d'armes, n'arrange pas véritablement le problème. Bien au contraire, ça pourrait même envenimer la situation.
Cette ville fera certainement bientôt l'objet d'une curiosité malsaine et des intervenants ne tarderont pas à agir. Je voyais bien des forces spéciales se ramener armées jusqu'aux dents, des espions et des journalistes curieux pour se faire leur beurre. Ça sentait vraiment mauvais, même pour nous les sorciers qui nous nous efforçons de rester discrets. Si nous nous faisions démasqués, le monde entier aura connaissance de notre existence, déjà que le murmure d'un monde surnaturel se répandait comme une traînée de poudre. La seule question était, quand est-ce que les répercussions allaient nous frapper au visage ? Ce n'était plus qu'une question de temps.
-Ce qu'il vous faut, ce sont des connaissances primordiales et des alliés. Avez-vous déjà pris contact avec le chef des chevaliers des ombres ? S'il se proclame comme étant un pacifiste capable de rallier des humains aux moins humains, peut-être compte- t-il dans ses effectifs, des êtres capables de compenser nos rangs ? Combattre le surnaturel par le surnaturel, ce serait plus équitable. Ou alors, qu'un membre de leur organisation fasse une intervention chez vous pour vous former et vous préparer au mieux. En espérant que la solidarité fasse partie de ses prérogatives. Ce serait déjà un bon point pour rassurer les troupes si vous disposez d'éléments capables d'affronter ces espèces, en plus de s'y préparer un peu mieux grâce à un intervenant expérimenté face à ce genre de dilemme. Encore faut-il qu'il l'accepte.
S'il le fallait, je pourrais éventuellement demander une entrevue avec cet homme ou y envoyer la Sagesse beaucoup plus efficace que moi en conversation, même si de leur côté je supposais que ce devait être également compliqué.
Mais il ne s'agissait pas que d'une histoire d'effectif ou même de capacité. Cet homme, aussi solide qu'il pouvait l'être se fissurait lentement jusqu'à anéantir même sa volonté. Et ça me posait un sacré problème. Si le meneur se décomposait, je ne donnais pas cher du reste du groupe. J'allongeais mon buste, affichant une mine conciliante en croisant les doigts. Je me devais d'être délicate avant qu'il ne chute dans son impuissance. Et vue la hauteur de cette silhouette, ça ne pouvait faire que très mal.
-Par rapport à la population, le mieux qu'il reste à faire est de supprimer de leur vue l'existence de ce monde aux portes nouvelles. Si à chaque fois qu'un citoyen tombe sur des documentations visant à rappeler le cauchemar qu'il vit, ça ne peut que rendre anxieux. Il faudrait donc réunir à néant la possibilité qu'il ne tombe sur ce genre de rappel douloureux, en faisant un sérieux ménage sur les réseaux. Il y a bien assez de la presse pour créer un climat de malaise.
Ca ne supprimait pas le problème et ne faisait que de le dissimuler à la vue de tous, certes, mais on limitait les crises potentielles en faisant disparaître les preuves.
-Essaadi-san. Cette dimension est très compliquée, pour tout le monde. Mais je suis certaine que vous faites de votre mieux. A vos yeux, ce n'est sûrement pas suffisant, mais aux yeux des personnes sous votre gouverne, cela leur donne du courage. Je ne peux décemment pas vous laisser dans cet état. Vous êtes le pilier de ces forces qui vous suivent. Vous avez besoin de regagner en confiance, en assurance et en repos. Bien évidemment, je ne peux pas vous payer des vacances dans un pays chaud étant donné le contexte, mais si vous l'acceptez, je peux vous conseiller un contact dont la réputation n'est plus à prouver pour vous soutenir moralement. Ce n'est qu'une proposition, vous n'êtes pas obligé d'accepter, même si je suis persuadée que ça vous aiderait à remonter la pente.
Je faisais référence bien-sûr à ma chère collègue et estimée Irina Fujibayashi, que je nommais silencieusement mon amie. Je prenais un certain risque en proposant cette requête et je comprendrais qu'il me jette son café dans la figure. Mais grâce à ses compétences hors normes, Irina pouvait faire des merveilles. Même si au fond, je percevais que cet homme avait simplement besoin de se détendre plutôt que d'être passé au crible par cette femme.
-Essayez de vous reposer quand vous n'êtes pas en fonction. Restez proche de ceux qui vous soutiennent et que vous aimez. Apparemment, c'est un remède qui fonctionne assez bien quand on se sent doucement glisser sur une mauvaise pente. N'hésitez pas à parler quand quelque chose vous tracasse et ne vous renfermez pas sur vous-mêmes.
J'hochais la tête pour lui signifier qu'il ne devait sûrement pas être seul à confronter cette situation délicate. Il devait aussi prendre conscience qu'il était loin d'être seul.
-J'ai de la vodka, si vous voulez quelque chose de plus fort pour regagner des couleurs.
Nassim Essaadi#102342#102342#102342#102342#102342#102342#102342
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Jeu 5 Déc 2019 - 10:03
Une braise réconfortante pour raviver l'éclat d'un soldat
Feat Riven Donazya & Nassim Essaadi
La juge offrit un sourire au policier. Elle semblait comprendre parfaitement le problème de cette situation. Même elle, tout aussi non-humaine qu’elle était – Mais ça, le changelin ne le savait pas encore – elle n’était pas de taille face à un lycan enragé et sauvage. Au mieux, comme Nassim, elle avait une meilleure chance d’en sortir vivant. Tous les deux savaient bien que quand ils n’étaient pas aptes à faire le poids, il était plus simple de prendre la fuite. Pas très courageux, certes. Mais il valait mieux survivre que de se jeter bêtement sous les crocs et les griffes qui allaient vous ôter la vie.
Nassim ne put s’empêcher d’avoir un ricanement quand Riven Donazya se mit à parler du gouvernement. Il se permit de l’interrompre, sans manque de respect bien sûr, pour préciser le fond de sa pensée d’une voix calme et posée, bien qu’horriblement moqueuse.
Oui, cela ne servirait à rien. A part peut-être énerver un peu plus la communauté surnaturelle. C’était une excellente idée de titiller les vampires et les lycans. Comme si le monde entier n’était pas assez sur les nerfs.
Le lieutenant se mit à réfléchir à l’autre proposition de la juge. Il voyait où cette dernière voulait venir, mais était-ce une bonne chose à faire ? Pour le coup, il était mitigé. Après, il était possible de créer un climat d’attention et de sécurité malgré cela. Si seulement les dirigeants voulaient bien se bouger.
Nassim soupira d’un air las. La chose n’était pas encore prête à avancer mais il y avait à nouveau des champs d’actions. Entre-temps, la femme qui se trouvaient en face décida de parler de sa santé. Le tout était prononcé sur un tout doux et conciliant, invitant à prendre soin de lui pour être au meilleur de sa forme. Il tira tout de même une drôle de tête. Était-elle en train de lui proposé d’aller voir un psy ?
Pendant un court instant, l’homme se fragilisa. Et il sentit le besoin de de confier un peu dans le cadre réconfortant qu’offrait la juge et son bureau.
Il se tut rapidement, se rendant compte des confidences qu’il était en train de faire.
Il se sentait légèrement dans l’embarras. Mais qu’est-ce qui lui était passé par la tête ?
Nassim ne put s’empêcher d’avoir un ricanement quand Riven Donazya se mit à parler du gouvernement. Il se permit de l’interrompre, sans manque de respect bien sûr, pour préciser le fond de sa pensée d’une voix calme et posée, bien qu’horriblement moqueuse.
Nassim ▬ « Parlons-en du gouvernement ! Toute une bande de faux-culs et d’hypocrites qui vivent dans un autre monde. Savez-vous, Donayza-san, qu’ils nous reprochent de ne pas avancer ? Mais quand on leur demande des moyens, ce n’est pas la peine de compter sur eux. Quant au Maire, il ne fera pas long feu. Ce type fait l’autruche et ne veut tout simplement pas en entendre parler. Sans oublier sa fuite durant le bal d’Halloween, on en entend encore parler aujourd’hui.
Et vous avez raison, ils peuvent se décider à bouger. Mais si c’est pour envoyer des hommes qui ne sont pas plus formés que nous, cela ne servira à rien. Surtout que si la force brute fonctionnait sur un lycan ou un vampire, cela se saurait de suite. »
Oui, cela ne servirait à rien. A part peut-être énerver un peu plus la communauté surnaturelle. C’était une excellente idée de titiller les vampires et les lycans. Comme si le monde entier n’était pas assez sur les nerfs.
Nassim ▬ « Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de discuter avec le chef des Chevaliers. Ce dernier est hélas un homme très demandé. Et je ne pense pas que cela s’arrange avec la situation qui se détériore. Toutefois, c’est une excellente idée. Former nos hommes et avoir l’un des leurs pour nous aider à notre tâche. Peut-être aussi favoriser l’échange d’informations, afin que nous puissions nous entraider au mieux. Si je peux me permettre et si vous avez le temps, bien sûr, peut-être pourriez-vous m’aider à le contacter. Plus nous sommes pour insister, plus nous aurons de chance d’avoir un contact. »
Le lieutenant se mit à réfléchir à l’autre proposition de la juge. Il voyait où cette dernière voulait venir, mais était-ce une bonne chose à faire ? Pour le coup, il était mitigé. Après, il était possible de créer un climat d’attention et de sécurité malgré cela. Si seulement les dirigeants voulaient bien se bouger.
Nassim ▬ « Je pense une personne apte pour ce genre de boulot. Je ne suis pas sûr qu’il apprécie de me voir, toutefois. Mais je ne pense pas qu’il refusera. D’ailleurs, je sais que pas mal de choses ont déjà été censurées dans cette histoire. Peut-être pourra-t-il nous mettre sur les responsables, qui avaient visiblement intérêt à cacher quand les attaques n’étaient encore qu’anecdotiques. »
Nassim soupira d’un air las. La chose n’était pas encore prête à avancer mais il y avait à nouveau des champs d’actions. Entre-temps, la femme qui se trouvaient en face décida de parler de sa santé. Le tout était prononcé sur un tout doux et conciliant, invitant à prendre soin de lui pour être au meilleur de sa forme. Il tira tout de même une drôle de tête. Était-elle en train de lui proposé d’aller voir un psy ?
Nassim ▬ « Je… vous remercie de votre sollicitude. Peut-être aurais-je besoin d’un peu de vacances. Et sans nul doute j’en prendrais à la fin de toute cette histoire. Pour le moment, je vais tâcher de me ménager. »
Pendant un court instant, l’homme se fragilisa. Et il sentit le besoin de de confier un peu dans le cadre réconfortant qu’offrait la juge et son bureau.
Nassim ▬ « Vous savez, à l’heure actuel, je n’ai que mon fils. Ma femme n’est plus, depuis un moment. Quant à ma famille, la distance est trop grande… »
Il se tut rapidement, se rendant compte des confidences qu’il était en train de faire.
Nassim ▬ « Je suis désolé, Madame la Juge. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Je ne veux pas vous ennuyer avec mon histoire personnelle. Par contre, je crois que je ne refuserai pas un verre de vodka. »
Il se sentait légèrement dans l’embarras. Mais qu’est-ce qui lui était passé par la tête ?
"Confessions"
Etilya sur DK RPG
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Lun 9 Déc 2019 - 22:09
Et bien, et bien. Il devait avoir accumulé énormément de rancoeur pour réagir de la sorte. Il vomissait littéralement ce qu'il pensait sur mon bureau, accentué par un certain mépris aiguisé. Je ne pouvais clairement pas lui en tenir rigueur, malgré le ton, il ne faisait que décrire la triste réalité qui se déroulait dans cette ville.
Toutefois, j'ajustais l'ambiance de cette conversation d'une voix douce et compréhensive, histoire d'étouffer un peu les braises qui émanaient de ces lourdes accusations.
-Même en admettant qu'ils y mettent les moyens, comme vous le soulignez très justement, ils ne sont pas plus compétents que vous pour affronter la menace. Toutefois, je concède qu'il n'est pas très propre de vous faire ce genre de reproches quand on a le fessier tranquillement installé dans sa tour d'ivoire, surplombant la misère, sans même savoir comment gérer la situation. Les politiques sont d'un culot monstre, en plus de ne pas avoir conscience de leur propre bêtise.
Je jetais une de mes nattes derrière mon épaule en riant doucement. Ces êtres humains étaient vraiment d'un pathétique sans borne et jusqu'au bout.
-Je serais ravie de vous apporter cette aide. Enfin, il serait indécent de m'octroyer ce mérite. Disons que je connais effectivement une personne toute qualifiée pour ce type d'échange. Le connaissant, il n'hésiterait pas une seule seconde pour accéder à cette requête. Il est d'un naturel avenant et compréhensif, il saura y faire. Je lui en toucherais deux mots et je demanderais éventuellement à ce que vous puissiez l'accompagner.
De plus, nous avions cet avantage que d'avoir conclu un pacte avec cet Aaren Hermanson, concernant le secret de notre existence. Il était temps de mettre à profit ce lien qui nous unit, pour le bien commun de tous. Évidemment, je pensais à la Sagesse pour cette mission, qui restait largement plus apte à négocier que moi-même. La diplomatie, n'était clairement pas mon terrain de jeu. Toutefois, du peu que j'avais entendu de ce chevalier des ombres, je supposais que ce potentiel entretien pouvait largement découler sur une entente cordiale. La solidarité devait être de mise en cette période de crise.
Il enchaîna rapidement au sujet de ces éléments intempestifs qui traînaient sur internet. Apparemment, il avait l'air de connaître une personne compétente dans ce genre de domaine, même si leur relation me paraissait un peu compliquée. Néanmoins, tout contact était bon à prendre, si tout le monde était au moins capable d'arrondir les angles.
-Vous pensez que cette personne serait capable de remonter jusqu'à ces profils dissimulés ? Ca me semble être une bonne piste pour déblayer le terrain.
Je ne connaissais pas d'autre individu capable d'une telle prouesse hormis Hideko Matsudara, cette petite génie du numérique. Pour l'avoir surveillé de très près, je savais largement de quoi cette gamine était capable. En y réfléchissant, je pourrais également m'entretenir avec elle pour ce boulot. Après tout, ce ne serait qu'une bouchée de pain pour son potentiel. Sans parler de mon intention d'user de mon sort de divinisation pour épingler les premiers coupables en tête de liste, les membres de l'Ordre Renfield, en demandant l'autorisation d'accès aux archives du Temps. Plus on était nombreux à s'y mettre, mieux ce serait pour neutraliser la menace. Aucune aide n'était de refus.
Le lieutenant se mit à soupirer une énième fois, signant encore son désarroi face à la situation. Décidément, ses espoirs poursuivaient de fuir son optimisme, malgré mes efforts pour illuminer rien qu'un peu son humeur. Toutefois, il semblait assez réceptif à mon empathie qu'il en bégayait presque de surprise. Mais sur cette note d'étonnement, je le sentais se recroqueviller sur lui-même, comme un enfant perdu, cherchant désespérément son chemin pour rentrer à la maison.
Cet homme devait effectivement se ménager, dans la mesure qui lui était bien évidemment possible, sans quoi il finirait par s'effondrer à ses propres pieds. Mais comment parvenir à se préserver quand on sentait tout le poids de la responsabilité d'une ville entière et de l'impuissance peser sur ses épaules ? Il se devait également de prendre du recul, même si c'était bien facile à dire.
Et dans cet état de faiblesse, j'en appris davantage sur cet homme à l'allure solide. Mais il se tut rapidement, décontenancé certainement par les mots qui sortaient de sa bouche. A vrai dire, j'avais l'habitude d'entendre des confidences données à la volée, dans une désolation et une plainte extrême. Pour le rassurer, j'étirais mes lèvres dans un sourire bienveillant.
-Ne vous excusez pas. Il est normal de se confier quand on en ressent le besoin. Et je suis vraiment désolée pour votre conjointe.
Je ne savais pas vraiment ce que cela faisait, de perdre un être cher. Je ne m'étais jamais vraiment attachée à qui que ce soit. Pas même mes propres parents. Peut-être Irina, à la rigueur. Mais de là à ressentir ce que cet homme avait pu éprouver, je ne pensais pas que cela puisse être bien comparable, en terme d'affection et surtout, de douleur. Après tout, je ne connaissais pas ces sentiments. Ils s'étaient perdus en chemin, si on considérait qu'ils étaient nés un jour. Et même ça, j'en doutais largement.
-Je vais nous chercher deux verres.
Sans attendre, je me levais pour prendre le nécessaire et une bouteille de vodka jalousement gardée dans un mini frigo, dans le coin de mon bureau. Je ne la sortais que très rarement, lorsque je recevais surtout des visites du haut personnel. Mais pour cette fois-ci, depuis très très longtemps maintenant, je le faisais naturellement pour adoucir les tensions d'une personne tendue. Je revenais d'un pas galant, pour lui verser son contenu avant de reprendre place sur mon fauteuil en cuir rouge saillant.
-A vrai dire, je n'ai pas d'enfant , soufflais-je en faisant tanguer ma vodka au fond de mon verre, je n'ai donc rien d'autre à défendre, si ce n'est mon devoir légitime. Enfin, en soi, c'est déjà quelque chose d'énorme, si vous voulez mon avis. Mais vous, vous avez votre fils. Et vous allez l'air d'énormément y tenir, cela se traduit aisément dans vos yeux. Ce doit être la raison pour laquelle vous vous donnez autant, en plus d'avoir l'honneur d'un justicier. D'ailleurs, quel âge a t-il ?
Je marquais une courte pause, le temps de poser mes mots.
-J'ai bien conscience que c'est facile à dire, mais, souvenez-vous que vous avez quelqu'un qui vous admire sûrement pour ce que vous êtes. Qui vous attend le soir, avant de s'endormir. Qui se demande comment vous allez. Et pour qui vous devez être son héros. Je ne sais pas vraiment quel effet cela fait mais, j'ai entendu dire que c'est un précieux cadeau, que d'avoir quelqu'un qui compte pour vous et aussi, qui compte sur vous. Alors ne vous laissez pas tomber. Les choses s'arrangeront, croyez-moi. Elles ne tarderont pas à bouger.
Je plissais mes paupières, l'air soudainement songeur. Il l'ignorait bien-sûr, pour l'instant. Mais moi, Riven Donazya, en tant que Justice implacable de l'Enclave de Nakanoto, j'y veillerai minutieusement dans les jours à venir.
Toutefois, j'ajustais l'ambiance de cette conversation d'une voix douce et compréhensive, histoire d'étouffer un peu les braises qui émanaient de ces lourdes accusations.
-Même en admettant qu'ils y mettent les moyens, comme vous le soulignez très justement, ils ne sont pas plus compétents que vous pour affronter la menace. Toutefois, je concède qu'il n'est pas très propre de vous faire ce genre de reproches quand on a le fessier tranquillement installé dans sa tour d'ivoire, surplombant la misère, sans même savoir comment gérer la situation. Les politiques sont d'un culot monstre, en plus de ne pas avoir conscience de leur propre bêtise.
Je jetais une de mes nattes derrière mon épaule en riant doucement. Ces êtres humains étaient vraiment d'un pathétique sans borne et jusqu'au bout.
-Je serais ravie de vous apporter cette aide. Enfin, il serait indécent de m'octroyer ce mérite. Disons que je connais effectivement une personne toute qualifiée pour ce type d'échange. Le connaissant, il n'hésiterait pas une seule seconde pour accéder à cette requête. Il est d'un naturel avenant et compréhensif, il saura y faire. Je lui en toucherais deux mots et je demanderais éventuellement à ce que vous puissiez l'accompagner.
De plus, nous avions cet avantage que d'avoir conclu un pacte avec cet Aaren Hermanson, concernant le secret de notre existence. Il était temps de mettre à profit ce lien qui nous unit, pour le bien commun de tous. Évidemment, je pensais à la Sagesse pour cette mission, qui restait largement plus apte à négocier que moi-même. La diplomatie, n'était clairement pas mon terrain de jeu. Toutefois, du peu que j'avais entendu de ce chevalier des ombres, je supposais que ce potentiel entretien pouvait largement découler sur une entente cordiale. La solidarité devait être de mise en cette période de crise.
Il enchaîna rapidement au sujet de ces éléments intempestifs qui traînaient sur internet. Apparemment, il avait l'air de connaître une personne compétente dans ce genre de domaine, même si leur relation me paraissait un peu compliquée. Néanmoins, tout contact était bon à prendre, si tout le monde était au moins capable d'arrondir les angles.
-Vous pensez que cette personne serait capable de remonter jusqu'à ces profils dissimulés ? Ca me semble être une bonne piste pour déblayer le terrain.
Je ne connaissais pas d'autre individu capable d'une telle prouesse hormis Hideko Matsudara, cette petite génie du numérique. Pour l'avoir surveillé de très près, je savais largement de quoi cette gamine était capable. En y réfléchissant, je pourrais également m'entretenir avec elle pour ce boulot. Après tout, ce ne serait qu'une bouchée de pain pour son potentiel. Sans parler de mon intention d'user de mon sort de divinisation pour épingler les premiers coupables en tête de liste, les membres de l'Ordre Renfield, en demandant l'autorisation d'accès aux archives du Temps. Plus on était nombreux à s'y mettre, mieux ce serait pour neutraliser la menace. Aucune aide n'était de refus.
Le lieutenant se mit à soupirer une énième fois, signant encore son désarroi face à la situation. Décidément, ses espoirs poursuivaient de fuir son optimisme, malgré mes efforts pour illuminer rien qu'un peu son humeur. Toutefois, il semblait assez réceptif à mon empathie qu'il en bégayait presque de surprise. Mais sur cette note d'étonnement, je le sentais se recroqueviller sur lui-même, comme un enfant perdu, cherchant désespérément son chemin pour rentrer à la maison.
Cet homme devait effectivement se ménager, dans la mesure qui lui était bien évidemment possible, sans quoi il finirait par s'effondrer à ses propres pieds. Mais comment parvenir à se préserver quand on sentait tout le poids de la responsabilité d'une ville entière et de l'impuissance peser sur ses épaules ? Il se devait également de prendre du recul, même si c'était bien facile à dire.
Et dans cet état de faiblesse, j'en appris davantage sur cet homme à l'allure solide. Mais il se tut rapidement, décontenancé certainement par les mots qui sortaient de sa bouche. A vrai dire, j'avais l'habitude d'entendre des confidences données à la volée, dans une désolation et une plainte extrême. Pour le rassurer, j'étirais mes lèvres dans un sourire bienveillant.
-Ne vous excusez pas. Il est normal de se confier quand on en ressent le besoin. Et je suis vraiment désolée pour votre conjointe.
Je ne savais pas vraiment ce que cela faisait, de perdre un être cher. Je ne m'étais jamais vraiment attachée à qui que ce soit. Pas même mes propres parents. Peut-être Irina, à la rigueur. Mais de là à ressentir ce que cet homme avait pu éprouver, je ne pensais pas que cela puisse être bien comparable, en terme d'affection et surtout, de douleur. Après tout, je ne connaissais pas ces sentiments. Ils s'étaient perdus en chemin, si on considérait qu'ils étaient nés un jour. Et même ça, j'en doutais largement.
-Je vais nous chercher deux verres.
Sans attendre, je me levais pour prendre le nécessaire et une bouteille de vodka jalousement gardée dans un mini frigo, dans le coin de mon bureau. Je ne la sortais que très rarement, lorsque je recevais surtout des visites du haut personnel. Mais pour cette fois-ci, depuis très très longtemps maintenant, je le faisais naturellement pour adoucir les tensions d'une personne tendue. Je revenais d'un pas galant, pour lui verser son contenu avant de reprendre place sur mon fauteuil en cuir rouge saillant.
-A vrai dire, je n'ai pas d'enfant , soufflais-je en faisant tanguer ma vodka au fond de mon verre, je n'ai donc rien d'autre à défendre, si ce n'est mon devoir légitime. Enfin, en soi, c'est déjà quelque chose d'énorme, si vous voulez mon avis. Mais vous, vous avez votre fils. Et vous allez l'air d'énormément y tenir, cela se traduit aisément dans vos yeux. Ce doit être la raison pour laquelle vous vous donnez autant, en plus d'avoir l'honneur d'un justicier. D'ailleurs, quel âge a t-il ?
Je marquais une courte pause, le temps de poser mes mots.
-J'ai bien conscience que c'est facile à dire, mais, souvenez-vous que vous avez quelqu'un qui vous admire sûrement pour ce que vous êtes. Qui vous attend le soir, avant de s'endormir. Qui se demande comment vous allez. Et pour qui vous devez être son héros. Je ne sais pas vraiment quel effet cela fait mais, j'ai entendu dire que c'est un précieux cadeau, que d'avoir quelqu'un qui compte pour vous et aussi, qui compte sur vous. Alors ne vous laissez pas tomber. Les choses s'arrangeront, croyez-moi. Elles ne tarderont pas à bouger.
Je plissais mes paupières, l'air soudainement songeur. Il l'ignorait bien-sûr, pour l'instant. Mais moi, Riven Donazya, en tant que Justice implacable de l'Enclave de Nakanoto, j'y veillerai minutieusement dans les jours à venir.
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Sam 18 Jan 2020 - 14:08
Une braise réconfortante pour raviver l'éclat d'un soldat
Feat Riven Donazya & Nassim Essaadi
Parlant toujours de manière douce et compréhensive, Riven Donazya acquiesçait dans son discour de manière plus modérée que le faisait le policier. Mais le plus important était là : elle était d’accord avec lui sur ce point et trouvait osé, comme lui, les reproches qui leurs étaient faits.
D’ailleurs, il eut un soulagement en entendant la réponse à sa requête. Même si cela devait passer par un tiers, une aide des chevaliers serait plus que bienvenue. Et encore, le maghrébin ne savait pas encore qu’il allait rencontrer ce tiers plus tard, dans d’autres circonstances. Le monde était si petit sans qu’il n’en ait actuellement conscience.
La juge demanda plus d’avis sur la personne à laquelle Nassim pensait, le petit Lexter. Un travail de recherche sur des profils dissimulés ? Peut-être. Le policier devait en discuter avec lui.
Suite à son accès de faiblesse, l’ambiance changea légèrement dans le bureau. La juge s’était levée pour leur servir deux verres de vodka et Nassim attendit qu’elle soit à nouveau assise pour se servir. Aussi pensait-il qu’elle ne ferait aucune remarque sur la confession qu’il venait de faire. Mais elle continua le sujet, en étant un peu plus personnelle et parlant légèrement d’elle. Cela toucha d’une certaine manière, le colosse. Il ne sus vraiment dire comment, ni pourquoi. Mais cela le touchait, en bien. Aussi, bien que cela ne soit qu’inconsciemment, il avait besoin d’en parler.
Nassim prit son verre et se permit de le tendre pour trinquer avec la juge. Pour quel motif ? Aucun, il en avait juste envie. En fait, cette rencontre, il ne savait pas quoi en attendre avant d’arriver dans ce bureau. Finalement, ce fut peut-être une bonne idée de le convoquer. La dame avait réussi à lui rendre un peu d’espoir et de motivation pour l’instant.
Une fois eurent-ils trinqué, le policier but son verre. Il était peut-être temps de revenir à la raison même de cette convocation.
D’ailleurs, il eut un soulagement en entendant la réponse à sa requête. Même si cela devait passer par un tiers, une aide des chevaliers serait plus que bienvenue. Et encore, le maghrébin ne savait pas encore qu’il allait rencontrer ce tiers plus tard, dans d’autres circonstances. Le monde était si petit sans qu’il n’en ait actuellement conscience.
La juge demanda plus d’avis sur la personne à laquelle Nassim pensait, le petit Lexter. Un travail de recherche sur des profils dissimulés ? Peut-être. Le policier devait en discuter avec lui.
Nassim ▬ « Bonne question. Je le pense apte même si je ne connais qu’une partie de ses capacités. Dans son domaine, je pense qu’il est un petit génie. Peut-être pas le meilleur mais il se défend certainement. Je pense aussi qu’il pourrait me mettre en contact avec d’autres hackers pour ce boulot. Après tout, je me dis que plus, ils seront à travailler là-dessus, plus vite, nous aurons des résultats. Je vais le contacter au plus tôt pour demander ses services. Si vous le désirez, je peux aussi demander à ce qu’il entre en contact avec vous. »
Suite à son accès de faiblesse, l’ambiance changea légèrement dans le bureau. La juge s’était levée pour leur servir deux verres de vodka et Nassim attendit qu’elle soit à nouveau assise pour se servir. Aussi pensait-il qu’elle ne ferait aucune remarque sur la confession qu’il venait de faire. Mais elle continua le sujet, en étant un peu plus personnelle et parlant légèrement d’elle. Cela toucha d’une certaine manière, le colosse. Il ne sus vraiment dire comment, ni pourquoi. Mais cela le touchait, en bien. Aussi, bien que cela ne soit qu’inconsciemment, il avait besoin d’en parler.
Nassim ▬ « Il a eu 7 ans il n’y a pas si longtemps. C’est un petit garçon gentil et adorable. Vous avez raison, son père est, pour lui, est un héros qu’il élève comme il peut, seul. Vous savez, les gosses, c’est pas con. Je fais au mieux et il le sait. Ce n’est pas toujours facile de jongler entre lui et mon boulot, surtout dernièrement. Mais j’aime ma vie et l’idée de tout faire pour lui permettre de vivre plus tard dans un monde plus juste.
Quant à vous, vous avez encore largement le temps d’y penser plus tard. Et quand bien, vous n’avez pas envie d’avoir d’enfants, c’est votre droit le plus stricte et personne ne peut vous juger pour cela. »
Nassim prit son verre et se permit de le tendre pour trinquer avec la juge. Pour quel motif ? Aucun, il en avait juste envie. En fait, cette rencontre, il ne savait pas quoi en attendre avant d’arriver dans ce bureau. Finalement, ce fut peut-être une bonne idée de le convoquer. La dame avait réussi à lui rendre un peu d’espoir et de motivation pour l’instant.
Une fois eurent-ils trinqué, le policier but son verre. Il était peut-être temps de revenir à la raison même de cette convocation.
Nassim ▬ « Avez-vous encore un sujet à aborder ou cela sera tout ? »
"Intimité"
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Mar 21 Jan 2020 - 18:24
S'il avait son atout dans ce domaine de compétence, je savais avoir le meilleur élément dans mes rangs. Hideko Matsudara. Sur demande d'Irina, j'avais passé une partie de mon temps à surveiller son attitude et surtout ses déplacements. Elle avait une affinité trop développée avec les humains, ce qui suffisait au Secret pour la placer sous mon œil averti, en plus de la mettre en garde. Par précaution, je me devais de garder un contrôle sur elle et ses activités.
Toutefois, elle demeurait une candidate idéale pour ce projet. Je souhaitais donc, par la même occasion, la mettre à contribution. Plus on est de fous, plus on rit.
-Vous avez raison. J'ai également une connaissance qui vous serait fortement utile dans cette optique. Elle s'appelle Hideko Matsudara. C'est un génie intellectuel dans le domaine informatique, pour ne pas dire la meilleure. Peut-être avez-vous entendu parler d'elle lors de remises de prix ? C'est une véritable trempe, et pour sûre, elle se ferait un loisir de vous aider en collaboration avec votre élément. Comme cela, nous pourrons nous tenir mutuellement informés de l'avancée de cette tâche.
Je tirais l'un de mes tiroirs et entreprit de noter sur un post-it ses coordonnées pour la joindre avant de lui glisser sur le bureau.
Suite à cet échange, la conversation avait fini par dévier sur davantage de confidences. Après tout, je lui avais ouvert la porte afin qu'il puisse relâcher un peu du poids sur ses épaules larges. Je sentais, rien qu'à sa voix, qu'il tenait énormément à son fils. Vous pouvez me dire qu'il n'y a rien de plus normal à cela, je vous répondrais que ce n'est pas aussi évident. J'avais croisé nombre de familles déchiquetées pour des raisons plus ou moins désastreuses, où les enfants trinquaient toujours les premiers. Le lien du sang, n'était en rien une garantie de lien ou même d'affection. Je savais bien de quoi je parlais. Mes parents ne voyaient qu'en moi une position supplémentaire dans leur hiérarchie et s'était évertuée à faire de moi une fierté obsessionnelle. Cela n'avait donc rien à voir avec de l'amour, mais un pur égoïsme. Ils avaient fini d'ailleurs par en payer le prix fort.
Je ne savais pas ce que cela représentait, que de tenir véritablement à quelqu'un. Je ne connaissais même pas d'affection pour mes propres parents. Comment voulez-vous que je comprenne l'attachement quand on avait mobilisé la volonté de m'y arracher ?
Toutefois, je trouvais leur relation très noble, bien que je ne sache pas en ressentir les effets salvateurs.
-Je vois. Cela est tout à votre honneur. Vous pouvez être fière de vous.
Un sourire fugace passa comme une ombre sur mon visage. Je savais qu'il se voulait certainement bienveillant en pointant que j'avais le temps pour pondre des œufs. Mais je n'avais en rien la fibre maternelle. Je ne me voyais clairement pas éduquer un enfant. Je faisais toujours passer mon devoir avant, en plus de ne pas en ressentir le besoin ni même l'envie. Mais je le remerciais de ne pas me juger pour cela. Bien que je ne comprenais pas pourquoi les foules s'évertuaient à vous regarder avec surprise quand vous vous disiez seule. Ce n'était pas un mauvais sort, juste un choix.
Les gens me couraient vraiment sur la raison.
-En effet, j'aurais bien quelque chose à ajouter.
Je tendais le bras en arrière pour m'emparer d'un dossier parmi tant d'autres encore inachevés que je posais lourdement sur mon office. Un gros dossier.
-J'aimerais savoir si vous avez des informations au sujet de cet homme. Tibalt Wishmaker. Il me donne du fil à retordre et je déteste qu'on puisse me résister surtout quand j'ai la ferme conviction qu'il n'est pas blanc comme neige. J'ai déjà envoyé au bagne l'un de mes procureurs après l'avoir épinglé dans une affaire douteuse en corrélation avec ce mafieux. Toutefois, je me doute que ce n'est pas le seul élément véreux qui ronge les mécanismes de la justice. Toutes informations à son sujet, sont donc bonnes à prendre.
A vrai dire, ce n'était pas tellement ses affaires qui m'embêtaient le plus. En définitive, j'avais le sentiment personnel que cet homme était loin de celui qu'il laissait paraître.
Toutefois, elle demeurait une candidate idéale pour ce projet. Je souhaitais donc, par la même occasion, la mettre à contribution. Plus on est de fous, plus on rit.
-Vous avez raison. J'ai également une connaissance qui vous serait fortement utile dans cette optique. Elle s'appelle Hideko Matsudara. C'est un génie intellectuel dans le domaine informatique, pour ne pas dire la meilleure. Peut-être avez-vous entendu parler d'elle lors de remises de prix ? C'est une véritable trempe, et pour sûre, elle se ferait un loisir de vous aider en collaboration avec votre élément. Comme cela, nous pourrons nous tenir mutuellement informés de l'avancée de cette tâche.
Je tirais l'un de mes tiroirs et entreprit de noter sur un post-it ses coordonnées pour la joindre avant de lui glisser sur le bureau.
Suite à cet échange, la conversation avait fini par dévier sur davantage de confidences. Après tout, je lui avais ouvert la porte afin qu'il puisse relâcher un peu du poids sur ses épaules larges. Je sentais, rien qu'à sa voix, qu'il tenait énormément à son fils. Vous pouvez me dire qu'il n'y a rien de plus normal à cela, je vous répondrais que ce n'est pas aussi évident. J'avais croisé nombre de familles déchiquetées pour des raisons plus ou moins désastreuses, où les enfants trinquaient toujours les premiers. Le lien du sang, n'était en rien une garantie de lien ou même d'affection. Je savais bien de quoi je parlais. Mes parents ne voyaient qu'en moi une position supplémentaire dans leur hiérarchie et s'était évertuée à faire de moi une fierté obsessionnelle. Cela n'avait donc rien à voir avec de l'amour, mais un pur égoïsme. Ils avaient fini d'ailleurs par en payer le prix fort.
Je ne savais pas ce que cela représentait, que de tenir véritablement à quelqu'un. Je ne connaissais même pas d'affection pour mes propres parents. Comment voulez-vous que je comprenne l'attachement quand on avait mobilisé la volonté de m'y arracher ?
Toutefois, je trouvais leur relation très noble, bien que je ne sache pas en ressentir les effets salvateurs.
-Je vois. Cela est tout à votre honneur. Vous pouvez être fière de vous.
Un sourire fugace passa comme une ombre sur mon visage. Je savais qu'il se voulait certainement bienveillant en pointant que j'avais le temps pour pondre des œufs. Mais je n'avais en rien la fibre maternelle. Je ne me voyais clairement pas éduquer un enfant. Je faisais toujours passer mon devoir avant, en plus de ne pas en ressentir le besoin ni même l'envie. Mais je le remerciais de ne pas me juger pour cela. Bien que je ne comprenais pas pourquoi les foules s'évertuaient à vous regarder avec surprise quand vous vous disiez seule. Ce n'était pas un mauvais sort, juste un choix.
Les gens me couraient vraiment sur la raison.
-En effet, j'aurais bien quelque chose à ajouter.
Je tendais le bras en arrière pour m'emparer d'un dossier parmi tant d'autres encore inachevés que je posais lourdement sur mon office. Un gros dossier.
-J'aimerais savoir si vous avez des informations au sujet de cet homme. Tibalt Wishmaker. Il me donne du fil à retordre et je déteste qu'on puisse me résister surtout quand j'ai la ferme conviction qu'il n'est pas blanc comme neige. J'ai déjà envoyé au bagne l'un de mes procureurs après l'avoir épinglé dans une affaire douteuse en corrélation avec ce mafieux. Toutefois, je me doute que ce n'est pas le seul élément véreux qui ronge les mécanismes de la justice. Toutes informations à son sujet, sont donc bonnes à prendre.
A vrai dire, ce n'était pas tellement ses affaires qui m'embêtaient le plus. En définitive, j'avais le sentiment personnel que cet homme était loin de celui qu'il laissait paraître.
Nassim Essaadi#102602#102602#102602#102602#102602#102602#102602
Changelin chauve-souris - Conseiller
Race : Changelin
Couleur : #F0C300
Avatar : Ganondorf (The Legend of Zelda)
Date d'inscription : 28/06/2019
Nombre de messages : 135
Emploi/loisirs : Lieutenant de police
Yens : 30
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Mar 21 Jan 2020 - 22:04
Une braise réconfortante pour raviver l'éclat d'un soldat
Feat Riven Donazya & Nassim Essaadi
Nassim prit le papier avec les coordonnées de la jeune Hideko Matsudara et le plaça bien à l’abri dans son portefeuille. Pour sûr qu’il allait la convoquer. Après tout, plus il y avait du monde pour aider dans cette affaire, plus de chances ils avaient d’obtenir des résultats rapidement.
Quand il lui demanda si elle avait une autre chose à lui demander, la juge s’affaira et alla chercher un dossier plutôt volumineux. Elle le posa sur son bureau, dans un bruit plutôt impressionnant, accentuant la lourdeur du dossier en question. La question de la juge n’étonna pas réellement le nom du policier. Le nom Wishmaker et celui de son club revenaient assez souvent dans les couloirs du commissariat.
Le Lieutenant était un peu hypocrite, pour le coup. Mais il ne pouvait décemment par révéler l’existence d’être surnaturels à une personne qu’il pensait humaine. Déjà que leur secret étaient mis à mal à cause des vampires et des lycans. Mais cela l’intriguait. Avec l’information comme quoi les sorciers étaient bel et bien encore vivants, il ne pouvait que douter. Un sorcier pouvait peut-être en être capable. Hélas, il en savait si peu sur eux. Si seulement sa grand-mère était encore là… Enfin, de toute façon, le conseil devait justement en rencontrer un, de sorcier. Il allait déjà voir comment allait se passer la rencontre avec ce dernier. Et il pouvait ensuite enquêter un peu sur ce Wishmaker. Enfin, c’est pas comme s’il avait vraiment du temps pour cela, à l’heure actuelle.
Sur ces mots, il se leva. Il avait déjà bien abusé du temps de la juge. Il avait déjà un regain de motivation et il fallait avouer qu’elle en était pour quelque chose. Il la remercia mentalement avant de prendre une dernière fois la parole.
Il s’inclina poliment avant de se diriger vers la porte. Une fois dehors, il se retourna une dernière fois pour fermer le bureau et laisser le juge en paix.
Quand il lui demanda si elle avait une autre chose à lui demander, la juge s’affaira et alla chercher un dossier plutôt volumineux. Elle le posa sur son bureau, dans un bruit plutôt impressionnant, accentuant la lourdeur du dossier en question. La question de la juge n’étonna pas réellement le nom du policier. Le nom Wishmaker et celui de son club revenaient assez souvent dans les couloirs du commissariat.
Nassim ▬ « En effet, c’est un nom qui revient souvent. Il faut avouer que les rumeurs qui court sur lui sont assez flatteuse, bien que trop énormes pour être vraies. Un homme capable d’exhaucer n’importe quel souhait. J’avoue que, rien qu’à le dire, cela fait rêver. Mais il ne faut pas se bercer d’illusions. Si les Djinns existaient, cela se saurait depuis bien longtemps, je pense. »
Le Lieutenant était un peu hypocrite, pour le coup. Mais il ne pouvait décemment par révéler l’existence d’être surnaturels à une personne qu’il pensait humaine. Déjà que leur secret étaient mis à mal à cause des vampires et des lycans. Mais cela l’intriguait. Avec l’information comme quoi les sorciers étaient bel et bien encore vivants, il ne pouvait que douter. Un sorcier pouvait peut-être en être capable. Hélas, il en savait si peu sur eux. Si seulement sa grand-mère était encore là… Enfin, de toute façon, le conseil devait justement en rencontrer un, de sorcier. Il allait déjà voir comment allait se passer la rencontre avec ce dernier. Et il pouvait ensuite enquêter un peu sur ce Wishmaker. Enfin, c’est pas comme s’il avait vraiment du temps pour cela, à l’heure actuelle.
Nassim ▬ « Je n’ai malheureusement aucune information à vous donner. Je n’ai encore jamais mené d’enquête où il était mêlé. Toutefois, si l’occasion se présente, je verrais à vous faire parvenir toute information que je trouve afin d’étoffer votre dossier déjà bien fourni. »
Sur ces mots, il se leva. Il avait déjà bien abusé du temps de la juge. Il avait déjà un regain de motivation et il fallait avouer qu’elle en était pour quelque chose. Il la remercia mentalement avant de prendre une dernière fois la parole.
Nassim ▬ « Bien, si vous n’y voyez pas d’inconvénients, je pense que je vais retourner au commissariat. Nous avons tout deux encore beaucoup à faire, hélas. Je vous tiens au courant de toute information susceptible de vous intéresser. N’hésitez pas à me joindre si jamais vous avez besoin d’un renseignement ou si vous avez des nouvelles pour Hermansson. »
Il s’inclina poliment avant de se diriger vers la porte. Une fois dehors, il se retourna une dernière fois pour fermer le bureau et laisser le juge en paix.
Nassim ▬ « Au revoir, Madame le juge. »
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