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Mer 29 Jan 2020 - 23:30
C’était un soir de mai, un peu tard. Il faisait très frais, et l’air était encore humide des pluies du matin. Je marchais dans le centre-ville de Nakanoto, les mains nonchalamment glissées dans les manches d’un kimono bleu marine fermé, pour une fois, d’une large ceinture beige brodée de quelques rayures horizontales brunes. Contrairement aux idées reçues, les vampires ressentaient le froid, même si nous n’étions pas vraiment frileux pour des critères humains. Plus habituellement, je portais dessous un ample pantalon beige. Je portai aux pieds des getas de bois clair sur des tabis blancs. J’avais noué mes cheveux sur ma nuque pour ne pas que le vent ne me dérangeât.
J’avais dans l’idée de rendre visite à un vieil homme que j’avais croisé deux mois plus tôt. C’était un humain, mais sa rencontre dans un bar avait été un plaisir, une distraction bienvenue après une bien pitoyable séance du Sénat. Je lui avais alors dit que je lui donnerais des explications sur la situation de Nakanoto quand j’aurais le temps, mais en ces jours de crise, le temps était une denrée rare, et j’avais, je l’avouais, un peu mis de côté cette rencontre. Cependant, j'y tenais, car cet homme semblait avoir d'excellentes capacités d'observation, et une expérience hors du commun. J’avais pris le thé en privé avec la reine d’Angleterre, quelques jours plus tôt, et cela m’avait rappelé ses questions prudentes afin de déterminer ma vraie nature. J’avais fait part de ces souvenirs à mon hôte, qui m’avait parlé de Ghost et des évènements qui l’avait mené à être récompensé par la souveraine.
En rentrant, j’avais feuilleté les dossiers qu’Edgar m’avait constitué, il y avait un moment déjà, sur les services secrets anglais. Mon majordome et espion favori avait toujours eu espoir que je m’impliquasse plus encore dans les intrigues humaines et vampiriques, mais la politique n’étant déjà pas ma tasse de thé, je n’avais pas spécialement envie d’entrer dans les jeux de pouvoirs de mes congénères. Je préférais ma tranquillité, si on pouvait encore en parler alors des lycans fous massacraient des humains à deux pas de mon manoir et que mon plus fidèle ami y avait perdu sa fiancée. C’était dans ce tiroir abandonné de mon bureau que j’avais trouvé sa fiche, Ghost, de son vrai nom Matthew Harker. Qu’il faisait sérieux, sur cette petite photo de jeunesse… Dans le fond, il n’avait pas tant changé que cela, cela dit, excepté ses rides et ses cheveux grisonnants.
Sa trace n’avait pas été très dure à retrouver. J’aurais sans doute dû m’attendre à ce qu’il ouvrît son propre bar. Après tout, il n’y en avait pas un qui servait un vrai bon scotch dans cette ville. Mais cela m’avait quand même tiré un sourire. J’avais prié Edgar de m’apporter une bonne bouteille de whisky de la cave. J’avais là des trésors qui dormaient depuis des décennies, attendant des amateurs au palais suffisamment fin pour les apprécier. Elle valait sans doute plusieurs centaines de milliers de yens à elle seule, mais j’avais la chance d’avoir tellement d’argent que je ne l’avais jamais compté. La glissant dans un sac, je m’étais téléporté aux abords de la ville avant d’entreprendre ma petite promenade nocturne. La tentation de me transformer en corbeau pour aller survoler les montagnes était forte, mais j’avais d’autres projets prometteurs pour ce soir.
Il était déjà vingt-trois heures quand j’atteignis la porte de sa demeure. Au numéro d’à côté, un papier scotché sur la vitrine cachait l’intérieur du futur bar, probablement encore en travaux. Pas de doute que je jetterais un coup d’oeil à l’ouverture. Cette ville manquait diablement d’un bon pub. Je sonnai à la porte et attendis qu’il ouvrît. Je le saluai en souriant, une étincelle de malice dans le regard.
“Bien le bonsoir, Matthew. Je viens honorer mes engagements. Navré du retard.”
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Ven 31 Jan 2020 - 13:39
Nous étions en plein mois de Mai, dans le printemps et ses vents frais, ses petites pluies fines mais rares qui annonçaient doucement que l’été et ses moussons n’étaient plus si loin que cela. Je me suis fait assez vite à mon quotidien d’enseignant à l’université, aux consignes du conseil changelin que je comptais bien intégrer très vite une fois mon sanctuaire inauguré d’ici trois semaines tout au plus.
J’étais chez moi, à préparer mes cours avec un scone dans une petite assiette et une tasse de thé déjà vide, bien qu’encore chaude. Les étudiants japonais sont assez intéressants car très investis. L'université étant privée, il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir y étudier facilement sans avoir à débourser une jolie somme ou avoir une bourse d’étude.
Heureusement je me faisais bien à la ville et à l’université. J’ai fait récemment la connaissance de Sebastian Rhodes, un changelin qui enseigne à l’université, l’histoire et l’anthropologie de ce que j’ai compris. C’est un homme qui a l’air rigoureux bien qu’ayant de faux airs d’Indiana Jones avec ce chapeau et ses habits d’aventurier qu’il porte parfois. Il siège au conseil depuis plusieurs mois déjà et j’échange pas mal avec lui pour ce qui est d’y entrer bientôt.
Alors que j’étais passé sur de la correction de devoir ramasser il y a quelques jours, quelqu’un vint se présenter à la porte. Je regardais l’heure à ma montre à gousset et constatais qu’il était bien tard pour une visite. Ce n’était pas vraiment normal. Je n’ai pas d’amis qui pourrait venir sans prendre le temps de s’annoncer à l’avance et je n’ai pas encore donné mon adresse aux autres. Je me méfie donc de cette arrivée tardive, tout en n’excluant pas qu’il puisse juste s’agir d’un voisin de quartier.
Je me rendis à la porte tout en ajustant rapidement mon gilet et ma cravate avant d’être comme toujours, impeccable avant d’ouvrir.
Que ne fut pas ma surprise de voir ce visage si marquant devant moi. L’ovale de ce visage souligné par des cheveux d’or, ses traits marqués par des piercings audacieux çà et là. Ce personnage haut en couleurs que je n’avais pas vu depuis le mois de mars avant de prendre mon poste à l’université. Je ne pouvais retenir un sourire lorsque d’un seul coup, le fait qu’il soit vingt-trois heures ne m’étonnait plus pour une visite.
Le vampire avait de toute évidence fait ses devoirs. En me saluant par mon prénom, je compris qu’il avait le bras long au sein du gouvernement britannique plus encore que d’avoir des relations avec la reine. C’était donc une façon de confirmer l’étendu de sa puissance. Qu’un individu aussi orignal et faisait aussi déconnecter du monde en apparence que n’importe quel jeune d’une vingtaine d’année aimant ces modes japonaises étranges puisse avoir autant d’informations était un paradoxe amusant.
Je ne pouvais m’empêcher de jeter un coup d’œil à ma montre à la mention de son regard, comme un vieil anglais n’appréciant pas trop qu’on ne soit pas ponctuel avant de lui lancer avec un sourire.
D’un geste je l’invitais à entrer à l’intérieur de ma maison, décorée d’une façon assez typique de l'Irlande, mais également teintée d’une mode plus londonienne.
Tandis que je m’afférais à nous ramener de quoi grignoter tout en discutant ou pour étancher notre soif, je ne pouvais résister à entâmer la conversation.
J’étais chez moi, à préparer mes cours avec un scone dans une petite assiette et une tasse de thé déjà vide, bien qu’encore chaude. Les étudiants japonais sont assez intéressants car très investis. L'université étant privée, il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir y étudier facilement sans avoir à débourser une jolie somme ou avoir une bourse d’étude.
Heureusement je me faisais bien à la ville et à l’université. J’ai fait récemment la connaissance de Sebastian Rhodes, un changelin qui enseigne à l’université, l’histoire et l’anthropologie de ce que j’ai compris. C’est un homme qui a l’air rigoureux bien qu’ayant de faux airs d’Indiana Jones avec ce chapeau et ses habits d’aventurier qu’il porte parfois. Il siège au conseil depuis plusieurs mois déjà et j’échange pas mal avec lui pour ce qui est d’y entrer bientôt.
Alors que j’étais passé sur de la correction de devoir ramasser il y a quelques jours, quelqu’un vint se présenter à la porte. Je regardais l’heure à ma montre à gousset et constatais qu’il était bien tard pour une visite. Ce n’était pas vraiment normal. Je n’ai pas d’amis qui pourrait venir sans prendre le temps de s’annoncer à l’avance et je n’ai pas encore donné mon adresse aux autres. Je me méfie donc de cette arrivée tardive, tout en n’excluant pas qu’il puisse juste s’agir d’un voisin de quartier.
Je me rendis à la porte tout en ajustant rapidement mon gilet et ma cravate avant d’être comme toujours, impeccable avant d’ouvrir.
Que ne fut pas ma surprise de voir ce visage si marquant devant moi. L’ovale de ce visage souligné par des cheveux d’or, ses traits marqués par des piercings audacieux çà et là. Ce personnage haut en couleurs que je n’avais pas vu depuis le mois de mars avant de prendre mon poste à l’université. Je ne pouvais retenir un sourire lorsque d’un seul coup, le fait qu’il soit vingt-trois heures ne m’étonnait plus pour une visite.
Le vampire avait de toute évidence fait ses devoirs. En me saluant par mon prénom, je compris qu’il avait le bras long au sein du gouvernement britannique plus encore que d’avoir des relations avec la reine. C’était donc une façon de confirmer l’étendu de sa puissance. Qu’un individu aussi orignal et faisait aussi déconnecter du monde en apparence que n’importe quel jeune d’une vingtaine d’année aimant ces modes japonaises étranges puisse avoir autant d’informations était un paradoxe amusant.
Je ne pouvais m’empêcher de jeter un coup d’œil à ma montre à la mention de son regard, comme un vieil anglais n’appréciant pas trop qu’on ne soit pas ponctuel avant de lui lancer avec un sourire.
John ▬ Il est bien l’heure de boire un verre quelque part pour les tenir.Evidemment qu’il ne parlait pas de l’heure en tant que telle et que c’était une allusion aux deux mois qui s’étaient écoulés depuis notre seule autre entrevues, mais je ne doutais pas qu’il comprendrait le message.
D’un geste je l’invitais à entrer à l’intérieur de ma maison, décorée d’une façon assez typique de l'Irlande, mais également teintée d’une mode plus londonienne.
John ▬ Vous me pardonnerez, mais je n’ai pas de quoi vous offrir une boisson vous rassasiant. En revanche je peux vous proposer un excellent whisky des Highlands ou du thé bien entendu.Je ne voulais pas faire défaut à l’accueil qu’il est dû à toute personne franchissant le seuil d’une maison d’irlandais. Nous sommes des gens qui lorsqu’ils accueillent, ne le font pas à moitié.
Tandis que je m’afférais à nous ramener de quoi grignoter tout en discutant ou pour étancher notre soif, je ne pouvais résister à entâmer la conversation.
John ▬ Alors monsieur Ryan, est-ce qu’il vous aura fallu deux mois pour trouver à qui vous parliez vraiment la dernière fois ? Où est-ce malheureusement quelque chose de plus sombre qui vous a décidé à venir voir un vieil irlandais exilé ici ?
Etilya sur DK RPG
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Ven 28 Fév 2020 - 17:40
Je souris à sa boutade. S'il me connaissait mieux, il saurait que cela prenait un sens tout particulier pour moi qui pouvait me téléporter partout où je m'étais déjà rendu. Il était fort pratique de ne pas avoir à dépendre du rythme du soleil. Combien de fois étais-je retourné à Londres lors de journées sans sommeil pour profiter de l'obscurité à tout moment ?
J'entrai chez lui sans plus de cérémonie. L'ambiance était prévisible, mais tout de même surprenante, chez un humain, au Japon. A part quelques différences dues à la maison elle-même, on se serait cru dans un intérieur britannique, bien que les racines irlandaise de mon hôte se ressentaient fortement dans sa décoration. Tandis qu'il me proposait de quoi boire, je fouillai dans mon sac pour en sortir la bouteille de whisky que je lui tendis.
"Je ne suis pas venu les mains vides. J'ai pensé que cette bouteille méritait d'être dégustée en compagnie d'un connaisseur plutôt que de dormir une décennie de plus dans ma cave."
J'avais bien conscience de la valeur de ce whisky. Il était probable qu'il fût plus vieux que mon interlocuteur. Cependant, après des siècles de vie, j'étais maintenant certain que le whisky ne se bonifiait plus vraiment passé un certain âge, surtout lorsqu'il n'était pas maintenu dans son fût. Tout ce cirque autour des très vieux alcools était un peu surfait. Tout comme les critiques étaient influencés par le prix d'une bouteille de vin, ils l'étaient par l'âge pour les alcools plus forts. Je ne doutais cependant pas du goût de mon cadeau. Je savais bien les choisir.
Je ris à sa question.
"N'en prenez pas ombrage, mais j'ai d'autres préoccupations que faire des recherches sur un humain croisé dans un bar. La situation de la ville est inquiétante et elle ne se règle pas aussi simplement que nous l'aurions pensé. Pour tout vous dire, j'avais quelques informations en réserve sur vos anciens employeurs."
Je n'en dis pas plus. Je ne souhaitais pas lui donner trop d'informations directes sur mon clan tant que je ne me serais pas assuré de son entière loyauté, ce qui prendrait tout de même un peu de temps. Même si ce que j'avais entendu à son sujet était fort engageant, il n'était pas certain qu'il mît la même énergie à mon service qu'à celui de son pays. Je ne le lui avais même pas encore proposé quoi que ce fût, mais cela n'allait pas tarder. Je n'étais pas du genre à tourner autour du pot.
"En toute honnêteté, je suis venu vous proposer de quitter votre retraite, mais à mon service cette fois. La reine a fait grand cas de vos talents, et nous en aurions bien besoin, ces temps-ci. Il va sans dire que je n'attends pas que vous acceptiez avant de vous avoir dépeint la situation, bien entendu."
Mon ton n'impliquait pas de menaces, juste une grande confiance dans le fait qu'il allait accepter. La dernière fois que je l'avais vu, j'avais pressenti qu'il se contentait peu de ce qu'il savait sur ce qui se passait en ville. L'offre comprenait également le salaire qui allait avec, bien entendu, ainsi que ma protection et des informations fraîches sur ce que tramaient les vampires et ce qu'il se passait dans le Nakanoto nocturne. Je l'aurais trouvée fort alléchante à sa place.
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Sam 29 Fév 2020 - 17:44
L’homme avait beaucoup de prestance. J’hésitais même à penser jeune homme dans mon esprit en le voyant, étant donné l’évidence de son âge comparé au mien. En revanche, cela s’annonçait très bien pour la suite de la soirée lorsqu’il prit avec humour mes remarques avant de sortir d’un sac une bouteille d’alcool qui était plus vieille que moi. Il n’y avait pas besoin de laisser autant vieillir un whisky, surtout en bouteille, mais pour le moment c’était encore un âge admirablement propice à se bonifier.
John ▬ C’est une véritable merveille que vous amenez là ! Fantastique ! Buvons ensemble dans ce cas !Je pris la bouteille généreusement offerte par mon invité surprise pour la porter au salon où le lui fit signe de s’installer confortablement le temps de prendre deux verres avant des poser sur la table base. Je nous servis deux bons verres pour trinquer et avoir de quoi boire et donner du courage au vieil homme que je commençais à devenir.
Oh je sais bien que pour quelqu’un de soixante-sept ans, j’étais vraiment très bien conservé, malgré les cheveux et les poils très gris maintenant. J’avais finalement assez peu de rides, si ce n’étaient celles qui trahissait un visage sévère au repos, tout autant que celles témoignant déjà de ma capacité à sourire sincèrement assez souvent.
Evidemment que je n’allais pas prendre ombrage de sa remarque. Que pouvait représenter un humain dans l’existence d’un vampire à part une réserve de sang et à la limite être un enfant à instruire ? Pas grand-chose. Je doutais bien du fait qu’il puisse être ami avec un humain par ailleurs. Non pas parce que je le pensais dénuer de sentiments ou raciste, mais tout simplement car il n’y avait que peu d’intérêt pour un vampire à bien y regardé d’avoir un ami humain. Qui voudrait d’ami qui serait enterré bien trop vite par rapport à n’importe quel autre ? La vie humaine est belle justement par l’éphémérité qu’elle suppose, mais lorsqu’on est un immortel, s’entourer de personnes destinées à disparaître aurait été étrange.
Il ne devait pas y avoir d’amitié entre lui et la reine, mais surement une sorte d’échange de bon procédé ou une entente cordiale en tout cas. Enfin, c’est ce que je supposais en tout cas.
Je m’asseyais en face de lui tout en prenant mon verre et en souriant.
John ▬ Il n’y a pas de mal ne vous en faites pas.Il n’y alla pas par quatre chemins en tout cas. C’était un bon point pour bien des choses dans la vie que de ne pas laisser perdre trop de temps, d’autant plus à ceux pour qui il était limité. Le fait est qu’il voulait que je travaille pour lui.
Le fait était qu’il avait bel et bien fait ses recherches et savait maintenant parfaitement qui il avait en face de lui. Il y avait eu peu d’espion aussi renommés que moi au sein du MI-6 et aucun à ma hauteur à cause de mes talents de changelins bien évidemment. J’avais lutté face à des espions talentueux, mais un seul à ce jour avait réussi à ne jamais m’avoir, tout comme je ne l’avais jamais eu non plus... Mirage. Quoi qu’il en fut, il voulait de moi et mes talents, le tout en donnant comme indice pour la suite qu’il avait beaucoup à dire sur la situation qui l’amenait à souhaiter disposer de ces talents.
Je bus une autre lampée du whisky, gardant un moment en bouche le breuvage, à la fois dans le but de savourer son goût d’exception, mais aussi pour ne pas avoir à répondre trop vite et choisir mes mots avec soin sans que cela ne soit perçu comme tel.
John ▬ Eh bien à moi de vous répondre dans ce cas que je suis tout ouïe à votre exposé de situation si la reine gage de mes talents. Je ne peux pas nier qu’il était à mon sens beaucoup trop pour moi de prendre ma retraite dans la fleur de l’âge. Je vous écoute donc avec attention.Je n’attendais plus qu’à en savoir un maximum sur ce qui le poussa à venir me voir ce soir et pourquoi il pourrait avoir besoin d’un espion avec ce qu’était capable de faire un vampire si la moitié des histoires sur eux seulement étaient vraies.
John ▬ Le fait est que je m’étonne qu’un vampire puisse avoir besoin d’un humain. A moins que vous ne disposiez pas du savoir-faire pour une chose bien précise et que vous ne souhaitez pas que vos gens soient mis au courant de vos intentions pour une chose en particulier.C’était pour moi la seule façon d’expliquer pourquoi un vampire peut être aussi vieux que la bible était devant moi. Son âge importait peu dans le fond, dans la mesure où il était capable de s’entretenir avec la reine à loisir et peut être depuis des siècles. S’il était capable de déployer les talents d’un espion, il n’en aurait pas besoin d’un et s’il était simplement trop occupé pour le faire lui-même, alors pourquoi ne pas confier la tâche à quelqu’un de son entourage ou un autre vampire le servant ? Peut-être car il ne veut pas que ça s’ébruite dans son cercle. Tout convergeait pour désigner le fait qu’il lui fallait un espion de confiance, avec une connaissance du surnaturel au moins approximative et intéressé par la question et qui n’était pas dans son cercle, donc pour quelque chose de bien précis surement.
Avais-je raison monsieur Ryan ? J’attendais la réponse à l’intérieur de son discours, peut-être même caché entre les lignes.
Etilya sur DK RPG
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Sam 4 Avr 2020 - 17:34
J’eus un petit sourire en coin. Je savais qu’il saurait apprécier ce cadeau à sa juste valeur. Je le suivis au salon et m’installai dans un confortable fauteuil et écoutai la réponse du vieil homme. Bien, je ne m’étais pas trompé. Il était très futé. Je goûtai à mon tour le whisky. J’avais bien choisi. Il était délicieusement tourbé et assez rond, l’âge ayant quelque peu gommé la puissance de l’alcool.
« La première raison pour laquelle je souhaiterais acheter vos services, c’est justement pour cette manière que vous avez de comprendre les intentions des gens. Vous savez, les vampires ont peut-être plus d’expérience de vie, mais ils ne démontrent pas forcément une meilleure intelligence que les humains. En d’autres termes, votre cerveau est peut-être éphémère, mais il est précieux. »
Je reposai mon verre sur la table avant de m’appuyer sur le dossier du fauteuil.
« La seconde, comme vous l’avez deviné, c’est que je n’ai pas que des amis au sein de mon clan, Matthew. Il y a deux familles possédant des droits sur le trône des Backloy Ryan, et les Backloy ne voient pas mon règne d’un très bon œil. Nos façons de voir l’avenir du clan sont plutôt opposées, voyez-vous. Je ne doute pas que ma mort leur ferait très plaisir. »
Sir Henry Backloy dirigeait sa famille depuis maintenant plus d’un millénaire. Il était de la même génération que mon père. C’était son propre père qui avait décidé de faire d’Edgar Ryan son héritier, mettant du même coup à plusieurs générations de Backloy à la tête du clan. Henry en avait conçu une haine tenace pour les Ryan, alimentée par nos avis politiques diamétralement opposés. Les traditions et la hiérarchie du sang revêtaient à ses yeux une importance toute particulière, principes vieillots et conservateurs que je ne pouvaient vraiment supporter. Au nom de quoi un level C devrait-il se laisser écraser par un level B au prétexte qu’il maîtrisait un pouvoir supplémentaire ? En quoi le fait d’avoir plus de sang de notre ancêtre commun nous rendait-il plus apte à diriger le clan ? Autant de question auxquelles je n’avais pas de réponse, mais qui étaient sacrées à ses yeux. Mon excentricité et ma tendance à sympathiser avec des humains le mettaient hors de lui, le pauvre vieux. Je n’aurais pas été surpris de croiser des assassins. Malheureusement pour lui, mes pouvoirs me rendaient insaisissable. Tant que mon cerveau se porterait bien, il aurait bien du mal à me déloger du trône.
« Votre loyauté, cher ami. C’est ce qui m’a décidé à vous faire cette proposition. Vous n’êtes pas homme à changer de camp lorsque celui d’en face vous propose plus d’argent, et c’est une qualité particulièrement rare. Je ne doute pas que vous ayez déjà été confronté à ce problème dans votre carrière. »
Je levai mon verre vers lui.
« Bien, sur quoi voulez-vous en savoir plus en premier ? L’organisation des vampires, la crise lycane ? Et aussi, de quoi êtes-vous déjà au courant, vu que vous aviez évoqué mon homologue américain lors de notre dernière rencontre ? »
Je ne lui en dirais pas plus que nécessaire avant qu’il ait accepté de travailler pour moi, mais ça ne me gênait pas de lui parler de ce que savaient la plupart des vampires.
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Ven 10 Avr 2020 - 13:27
Le vampire prit ses aises en s’installant dans un fauteuil comme je l’y avais invité tout en dégustant le précieux alcool qu’il avait amené avec lui et semblait pour le moins l’apprécier de ce qu’il acceptait sans doute de laisser transparaître.
Il y avait comme une forme de pressions que je ne ressentais pas au moment de notre rencontre, comme si je pouvais être anéantis dans l’instant. C’était mon instinct qui me parlait à n’en pas douter. Le sérieux qu’avait cet homme ce soir changeait radicalement ma façon de le percevoir au plus profond de mes tripes. Mais c’était peut-être aussi à cause des enjeux qui tournaient autour de lui qui avec le temps avaient mûrit dans mon esprit.
Il commença par expliquer la raison qui le poussait à vouloir m’engager pour son compte, et cette raison suffisait à me faire sourire. Il n’y avait pas de honte à accepter un petit compliment, d’autant plus lorsqu’il était énoncé par une créature de légende tirant les ficelles du monde mortel depuis longtemps sans doute. Ephémère mais précieux, c’était une bonne manière de poser un cadre plus propice à un dialogue, à la manière d’un vampire en tout cas. J’essayais de décrypter le personnage que j’avais en face de moi justement. Il n’était pas si extravagant que cela, mais je notais qu’il choisissait ses mots avec un très grand soin, usant d’un lange soutenu. Ce n’était pas sans me donner une indication sur son âge ou son milieu social.
A en juger par ce qu’il venait de dire en guise d’introduction à la négociation, il était évident que ce qui caractérisait sans doute le plus cet homme était son pragmatisme.
Je restais pour le moment silencieux, me contentant de l’écouter en souriant alors qu’il m’expliquer le pourquoi du comment. Je ne serais pas digne de ses éloges si je n’essayais pas de le cerner en même temps à grâce à mon expérience après tout.
Voilà qui fut une information en or de mon point de vue. J’avais touché juste en pensant que c’était sans doute bien plus commode et pratique de prendre un “humain” à son service qu’un vampire qui pourrait donc avoir des intérêts chez la “concurrence”.
Deux familles pour un trône millénaire où une seule peut se faire régner. Voilà qui était ennuyeux à beaucoup d’égards.
Je restai très silencieux après ces paroles à étudier le pour et le contre de ce travail, car si on s’apercevait de la manigance du chef de clan, je serais une cible rapidement désignée par le chef ennemi et avec le bras aussi long que peut l’avoir un vieux vampire dans la cour de la reine, il ne serait pas étonnant d’être découvert bien vite. Il y avait donc un risque non négligeable à prendre en compte malgré tout.
Vantant une dernière fois mes qualités, il montrait qu’il avait bien étudié la question et mon dossier dans les services secrets. Changer de bords pour une question d’argent n’était pas envisageable dans mon cas. Même lorsque j’ai fait un peu d’espionnage à mon compte, j’ai toujours pris soin de ne jamais pouvoir mettre à défaut l’Irlande ou l’Angleterre. C’était un principe. Une mission acceptée est une mission terminée dans tous les cas également, argent ou non versé pour la menée à bien contre le premier commanditaire.
Je levais mon verre vers lui pour me joindre à son geste afin de trinquer. Avant qu’il ne m’invite à poser plus de questions encore.
Il y avait comme une forme de pressions que je ne ressentais pas au moment de notre rencontre, comme si je pouvais être anéantis dans l’instant. C’était mon instinct qui me parlait à n’en pas douter. Le sérieux qu’avait cet homme ce soir changeait radicalement ma façon de le percevoir au plus profond de mes tripes. Mais c’était peut-être aussi à cause des enjeux qui tournaient autour de lui qui avec le temps avaient mûrit dans mon esprit.
Il commença par expliquer la raison qui le poussait à vouloir m’engager pour son compte, et cette raison suffisait à me faire sourire. Il n’y avait pas de honte à accepter un petit compliment, d’autant plus lorsqu’il était énoncé par une créature de légende tirant les ficelles du monde mortel depuis longtemps sans doute. Ephémère mais précieux, c’était une bonne manière de poser un cadre plus propice à un dialogue, à la manière d’un vampire en tout cas. J’essayais de décrypter le personnage que j’avais en face de moi justement. Il n’était pas si extravagant que cela, mais je notais qu’il choisissait ses mots avec un très grand soin, usant d’un lange soutenu. Ce n’était pas sans me donner une indication sur son âge ou son milieu social.
A en juger par ce qu’il venait de dire en guise d’introduction à la négociation, il était évident que ce qui caractérisait sans doute le plus cet homme était son pragmatisme.
Je restais pour le moment silencieux, me contentant de l’écouter en souriant alors qu’il m’expliquer le pourquoi du comment. Je ne serais pas digne de ses éloges si je n’essayais pas de le cerner en même temps à grâce à mon expérience après tout.
Voilà qui fut une information en or de mon point de vue. J’avais touché juste en pensant que c’était sans doute bien plus commode et pratique de prendre un “humain” à son service qu’un vampire qui pourrait donc avoir des intérêts chez la “concurrence”.
Deux familles pour un trône millénaire où une seule peut se faire régner. Voilà qui était ennuyeux à beaucoup d’égards.
Je restai très silencieux après ces paroles à étudier le pour et le contre de ce travail, car si on s’apercevait de la manigance du chef de clan, je serais une cible rapidement désignée par le chef ennemi et avec le bras aussi long que peut l’avoir un vieux vampire dans la cour de la reine, il ne serait pas étonnant d’être découvert bien vite. Il y avait donc un risque non négligeable à prendre en compte malgré tout.
Vantant une dernière fois mes qualités, il montrait qu’il avait bien étudié la question et mon dossier dans les services secrets. Changer de bords pour une question d’argent n’était pas envisageable dans mon cas. Même lorsque j’ai fait un peu d’espionnage à mon compte, j’ai toujours pris soin de ne jamais pouvoir mettre à défaut l’Irlande ou l’Angleterre. C’était un principe. Une mission acceptée est une mission terminée dans tous les cas également, argent ou non versé pour la menée à bien contre le premier commanditaire.
Je levais mon verre vers lui pour me joindre à son geste afin de trinquer. Avant qu’il ne m’invite à poser plus de questions encore.
John ▬ Eh bien pour votre homologue américain, je dois bien avoué qu’il s’agit d’un coup de chance, un tentative pour placer un semblant de pression sur vous lors de notre rencontre et dissuader tout geste malencontreux. Je ne l’ai rencontré qu’une fois, en France, à la fin des années soixante et lui ait rapporté au cours d’un diner que ses sociétés faisaient des choses étranges depuis longtemps à en juger par leurs comptes sur les dernières décennies.
C’est un concours de circonstances, mais j’ai appris le jour de notre rencontre dans ce petit bar de Nakanoto qu’il avait en réalité gardé un œil sur moi depuis tout ce temps au point d’obtenir mon numéro de téléphone.
En outre, vous dites lycans, c’est déjà une chose en soi, car nous les évoquons bien plus souvent sous le terme de loup-garous. Je suis curieux d’en savoir plus sur eux qui semblent si dangereux. Sont-ils des ennemis à vous depuis des millénaires et dont le voile ne viendrait à se soulever qu’aujourd’hui ?
Etilya sur DK RPG
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Mer 22 Avr 2020 - 19:58
Nous trinquâmes et j’écoutai ce qu’il avait à me dire. Il fallait bien que je susse où il en était pour pouvoir l’instruire sans se répandre en informations inutiles. En fin de compte, lui-même n’était pas sans connaître quelque détail intéressant. La fin des années 60 correspondait étrangement avec la nomination de Dwight Hodgkin en tant que chef de clan. Il était à supposer que l’étrange comportement de ses sociétés n’était pas étrangères à cet évènement. En tout cas, il s’était intéressé au vieil homme pour des raisons que j’ignorais. Il était plutôt cocasse que John eût été contacté par l’Américain le jour-même de notre rencontre. Soit il avait beaucoup de chance, soit pas du tout. Intéresser les vampires n’était pas nécessairement une bonne chose pour tout le monde.
« Pour tout vous dire, l’existence des lycans est née d’une certaine ironie. Il s’agit d’une espèce créée artificiellement dont l’aboutissement date du dernier siècle, sans aucun doute l'espèce la plus récente actuellement sur cette planète. Loin d’être des ennemis millénaires, ils ont été créés par l’alliance improbable de certains clans de vampires et d’un ordre de chasseurs plutôt déplaisants dans le but d’être une arme contre notre espèce. Pas de chance pour leurs créateurs, ils se sont avérés beaucoup moins dociles que ce qui était prévu et se sont retournés contre eux, disparaissant dans la nature. Les laboratoires se trouvaient tous sur la péninsule, à ma connaissance, ce qui explique que Nakanoto est le seul endroit où ils font vraiment parler d’eux. Il doit y en avoir ailleurs, mais très peu.
Avec les derniers évènements, vous les imaginez sans doute comme des bêtes sanguinaires, mais en vérité, la plupart ressemblent plutôt à vous et moi, ni plus ni moins intelligents que des humains ou des vampires. Ceux qui sont nés dans ces laboratoires étaient humains, avant, d’ailleurs. Ils vivent en meute en ville et dans les forêts alentours, leur instinct les incitant à se soumettre à un alpha, comme chez les loups. Ils sont très intégrés à la population. Mon cuisinier en est un. Si vous travaillez pour moi, vous serez sans doute amené à le rencontrer. Il est un peu particulier, mais d’agréable compagnie, et c’est le plus grand génie de la cuisine que j’ai jamais rencontré. Je n’exagère pas ! »
Les sens aiguisés du lycan avaient permis à ce bon cuisinier humain de se propulser au-delà des limites des ses anciens semblables. Il y avait une justesse dans les goûts qu’un palais normal serait bien incapable de comprendre. De plus, il était extraordinairement ouvert puisqu’il s’était lancé dans la création d’une cuisine au sang humain destinée aux vampires.
« Pour en venir au problème actuel, malheureusement pour eux, un virus se répand dans leur rang comme une traînée de poudre. Il leur fait perdre la tête et les rend extrêmement agressifs envers tout ce qu’ils croisent, lycans, vampires ou humains. Ils ne se soucient plus non plus d’être discrets. D’où le fait que quasiment tous les habitants de la ville soient désormais au courant alors que les lycans sont là depuis des décennies et les vampires depuis bien plus longtemps encore. Et si ça ne suffisait pas, une vidéo dont vous avez peut-être déjà connaissance a fuité sur Internet. Tous ceux qui tiennent à ce que l’existence de telles créatures reste secrète font de leur mieux pour faire passer cela pour un canular, mais le mal est fait. Leurs efforts n’ont pas empêchés les férus de surnaturel et de complot du monde entier de se ruer vers Nakanoto. »
Je haussai les épaules, le regard espiègle. Je ne chantais pas mon identité sur tous les toits, mais les chasseurs de mythes m’amusaient, avec tout leur matériel soit disant d’expert. J’aurais bien aimé en croiser un, sans forcément lui révéler mon identité, ne serait-ce que pour discuter avec lui.
« La dernière fois que nous nous sommes croisés, je sortais d’une réunion de notre Sénat mondial à ce sujet. Le problème, c’est que les vampires ont traditionnellement bien du mal à travailler tous ensemble à résoudre un problème commun. Je me suis donc attelé personnellement à trouver une solution à celui-ci. Ou au moins ses causes. Je ne suis pas médecin après tout. »
Mon allié Månenheim travaillait à ma connaissance sur l’aspect scientifique de la chose, bien que je n’eusse pas encore eu de nouvelles d’un éventuel remède ou vaccin. Je lui laissais bien volontiers toutes ces recherches. J’étais plutôt un homme de terrain quand il s’agissait d’enquêter. Mais je ne pouvais me rendre discret que dans les lieux où la présence d’un corbeau était naturelle. Ailleurs, j’attirais les regards que je sois sous ma forme humanoïde ou corvine. Ma nature-même de level A fascinait les humains et s’imposait aux vampires à proximité. Il me faudrait donc une personne de confiance à qui moins de monde s’intéresserait de par sa simple apparence.
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Ven 24 Avr 2020 - 14:44
Le vampire ne tarda pas à prendre la parole pour pouvoir dérouler son savoir comme du papier à musique, sur une tonalité sombre qui ne manquait pas d’appesantir un peu plus l’ambiance à chaque séquence.
La vérité sur ces créatures étranges, bestiale et sanguinaires était donc qu’ils étaient le fruit d’expériences entre vampires et humains dans le but de façonner des armes vivantes contre les vampires. C’était un pari audacieux qu’une telle alliance, mais cela semblait avoir largement porté ses fruits jusqu’à une véritable réussite de projet. Le seul problème était qu’ils étaient donc incontrôlables ? Non c’était plus diffus que cela. Ils étaient tous humains à la base et n’avaient eu que soif de liberté et de vengeance au point de s’enfuir de leurs lieux de renaissance ou de mort, selon le regard que l’on portait sur ces endroits diaboliques.
J’avais du mal à penser que les vampires puissent être des égaux avec les humains sur le point de l’intelligence, mais après tout, pourquoi pas. Ce qui était certain c’était que la différence d’expérience était un avantage dans beaucoup d’aspects de la vie et les vampires nous tenaient en joug avec la leur.
Les loups-garous seraient donc parfaitement intégrés à la population donc. Ce n’était pas une bonne nouvelle car cela les rendrait donc plus difficiles à trouver. Toutefois, il n’était donc pas impossible de les percer à jour en secret grâce au flair aiguisé de quelques changelins spécialistes de la chose. Je n’ai encore aucun pouvoir dans la région, mais ce n’était que partie remise, pour l’heure, j’avais donc cette information précieuse et je la conserverais autant que nécessaire pour la jouer à un meilleur moment. Ce n’était pas dit qu’elle serait utile, mais c’était peut-être un autre moyen de m’accommoder avec l’une des conseillères.
Il me parla d’un cuisinier lycan donc, puisqu’il semblait que c’était là le terme en réalité, qui était un véritable génie de l’art culinaire et qui était surement le plus grand génie de la gastronomie qu’il eu jamais rencontré. Je ne connaissais dans mon esprit qu’une seule personne pouvant coller à cela pour moi et je pensais qu’il s’agissait d’un vampire. Fréquentant une église catholique, j’ai rencontré Ôkamiro Lacroix, mais je l’avais déjà rencontré lorsque j’avais la vingtaine seulement, lorsque j’ai fêté mon grade de lieutenant-colonel dans l’armée de l’air britannique malgré mes origines irlandaise. C’était à Paris, lors de vacances avec mes parents. J’ai tout de suite reconnu ce chef si taciturne et laconique venant trouver des réponses comme nous tous. Il était là depuis vraiment peu de temps en tout cas. Mais je songeais à lui comme une évidence.
John ▬ Lacroix Ôkamiro ? Le génie culinaire... c’est donc un loup-garou en vérité... je croyais que c’était un vampire.Il en vint très vite ensuite sur la problématique plus actuelle. Ce n’était pas une guerre entre eux qui éclatait au grand jour, mais un phénomène bien plus terrible et insidieux. Une maladie se propageait dans les rangs de leur espèce si jeune et leur faisait perdre la tête. D’après ce qu’il m’en décrivit, cela ressemblait à la rage, ou une maladie ayant des symptômes similaires. C’était donc quelque chose à prendre particulièrement au sérieux si cela était transmissible aux changelins. Je me suis tout de suite souvenu d’une épidémie de rage faisant rage dans une région d’Afrique dans laquelle je suis intervenue professionnellement. Avec Abraham, nous avions constaté que l’épidémie s’était propagée dans des familles changeline qui en développant plus d’agressivité avaient eu tendance à prendre de façon déraisonnable voir incontrôlable leur forme pour attaquer. Il ne faudrait pas que cela soit possible ici.
John ▬ Ah oui cette vidéo. Soufflais-je tout en le laissant poursuivreC’était l’étincelle ayant fait exploser ma retraite en France pour me décider à reprendre du service actif pour mon propre compte. Je devais beaucoup à ces fuites dans le fond.
Il me parla d’une chose bien intrigante, un Sénat mondiale. Comme il n’existait rien de telle à part peut-être l’ONU, je devinais qu’il s’agissait d’une organisation clandestine de vampires, très vite confirmé par la suite de ses propos. Les vampires ne sont pas du genre à marcher ensemble main dans la main ? Ce n’est pas le cas de grand monde à travers cette vaste terre. Les changelins fonctionnent en territoire et se fond la guerre entre territoires. De ma vie, je n’ai jamais rien connu d’autre, bien qu’il existe des récits que me narrait ma grand-mère sur des conflits si vastes et lointain que tous les changelins du monde se seraient alliés pour régler les conflits et qu’un jour cela viendrait surement à nouveau. Mais rien n’était vraiment aussi parfait et idyllique, ce n’étaient que des histoires pour un jeune enfant plein de rêves et de doutes.
Mr. Ryan était donc en train de chercher activement des informations sur la question d’un vaccin, sinon un remède bien qu'il reconnaissait ne pas être médecin. C’était une bonne chose.
Sentant que c’était maintenant l’occasion de parler un peu de tout ça et surtout réagir à ces mots, je me raclais la gorge avant de prendre une lampé de mon verre.
John ▬ Je dois bien avouer que tout cela est très intéressant. Comme vous l’avez dit, cette vidéo est devenue rapidement virale. Elle a été effacée et re-upload de très nombreuses fois sans parvenir à disparaître même si elle n’a que peu de crédit. Elle en a suffisamment pour les gens comme moi qui sont un minimum au courant de certaines vérités cachées. Ce fut cette vidéo qui m’a motivée à venir ici, donc vous gagner évidemment des points en voulant embaucher quelqu’un pour traquer l’information ici sur ce problème.S’il était revenu jusqu’à moi après avoir fait son enquête et pour avoir un “homme de confiance”, ce n’était pas pour rien. Il savait surement la réputation que j’avais dans le milieu et se disait surement avoir besoin d’un véritable fantôme.
Je comprends maintenant bien mieux le problème, bien qu’il ne soit pas simple de pouvoir prétendre à savoir par où commencer.
Vous avez surement parcouru mon dossier ou on vous aura fait un rapport dessus. Je suis quelqu’un d’extrêmement méticuleux Sir Ryan. Dis-je en lustrant avec deux doigts pincés, ma moustache.
John ▬ Donnez-moi une minute je suis brillant, avec une heure devant moi je suis génial, donnez-moi six mois je deviens imbattable. C’est pour ça que vous êtes venu me trouver. Je suppose que vous avez déjà des idées de ce sur quoi vous voudriez que je penche mon regard dans un avenir proche du coup.Quelles genre d’informations voulait-il que je récolte en priorité ? C’était là le grand mystère du moment. Car il pouvait autant me suggérer d’examiner au peigne fin une infrastructure que de garder un œil sur ses homologues présents en ville. Tout était possible en travaillant pour un vampire...
Etilya sur DK RPG
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Sam 9 Mai 2020 - 21:28
Sa remarque sur Ôkamiro me tira un petit sourire en coin amusé. Bien, s’il avait déjà repéré mon cuisinier, c’est que c’était l’homme de la situation. J’étais curieux de savoir qui d’autre avait bien pu attirer son regard perçant, mais cela attendrait la fin de mon explication.
« Précisément… Le problème est vaste. A ma connaissance, personne n’a pour le moment d’idée sur l’origine de ce virus. Difficile de trouver des pistes. Mais vous, vous savez voir là où les autres ne font que passer sans s’arrêter. Il y a bien des personnes qui pourraient être impliquées plus que d’autres dans cette affaire.
Le premier est un autre chef de clan vampire, celui-là même qui s’est le plus impliqué dans la création des lycans grâce à ses études mêlant sciences et magie, Metuselah Shidara. Son territoire s’étend ici-même au Japon ainsi qu’une bonne partie de l’Asie du Sud. C’est sans aucun doute le plus vieux vampire encore en vie, âgé de plus de deux millénaires. Une dangereuse personne, car sa longue vie le rend prompt à l’ennui et il est prêt à beaucoup de choses pour se divertir. Son goût poussé pour la théâtralité et sa tendance à se prendre pour le nombril du monde le rendent particulièrement insupportable. Mais ce n’est pas quelqu’un que vous pourrez approcher facilement, en tant qu’humain. Vous n’aurez pas à subir sa présence. C’est plutôt ma part de l’enquête, pas la plus agréable malheureusement... »
Je ris un peu jaune. Je n’avais jamais eu de très bonnes relations avec le vieux Shidara, mais mon dégoût à son égard était réellement né quand j’avais finalement assumé mes responsabilités et commencé à me rendre au Sénat autant que nécessaire. Il n’était pas toujours là, mais j’en étais venu à souhaiter son absence, car il avait le don extraordinaire de m’irriter très rapidement, moi qui était pourtant connu pour mon calme et ma capacité à rire de tout.
« Le second est l’Ordre Renfield, les hunters qui ont lancé les recherches sur la création des lycans. Ils se montrent bien plus discrets que les Chevaliers des Ombres. Je ne suis jamais parvenu à obtenir des informations précises sur eux. Je sais juste qu’à leurs yeux, un bon vampire est un vampire mort, quelle que soit la manière dont il se comporte envers les humains. Ils sont très croyants et je pense que tout ce qui est surnaturel rentre pour eux dans la case « diabolique ». Rien de concret n’a jamais été trouvé par mes espions, que ce soit l’identité de leurs membres ou l’emplacement de leur nouveau QG. Leur dernier en date connu est le laboratoire que les premiers lycans ont détruit en 1965 lors de leur fuite. Ils ne revendiquent pas leurs meurtres et doivent se débarrasser de ceux qui ne rentrent pas dans le rang, puisque nous n’avons jamais rencontré personne qui se soit retiré de leur organisation. Dans ce cas précis, les vampires ne peuvent pas grand-chose. Il est même fort possible qu’ils connaissent mon identité et mon apparence. Mais vous, peut-être pourriez-vous en découvrir plus à leur sujet. Ce serait un bon départ pour cette enquête. »
Je marquai une pause.
« Il va sans dire que vous disposeriez de toutes les ressources nécessaires et de toutes les informations à ma disposition. »
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Dim 10 Mai 2020 - 21:28
Le vampire acquiesça rapidement et valida comme une évidence le fait que j’avais raison et que c’était bien le motif de sa venue ici. Il n’y avait même pas besoin d’épiloguer sur le sujet en réalité. Il tenait sans doute l’ensemble des îles dans le creux de sa main et savait que j’étais le meilleur espion dans les fichiers à sa disposition. Si un vampire avait occupé un poste au sein du MI-6 il aurait été en compétition avec moi pour ce job et j’étais le meilleur. Cela pourrait sembler être de l’orgueil, mais la fausse modestie est un travers aussi détestable à mes yeux.
Il en vint rapidement aux faits. Il n’y avait aucune piste sérieuse au sujet de ce virus qui touchait les loups-garous, enfin, les lycans comme il disait.
Un nom était venu tout de suite sur le tapis, celui d’un certain Metuselah Shidara. J’avais déjà vu ce nom sur le cadastre de la région. Il y avait une propriété incroyablement grande en périphérie de la ville qui appartenait à une certaine famille Shidara. Ce ne pouvait qu’être la demeure de ce vampire. Un chef de clan manifestement que Sir Ryan n’avait pas en odeur de sainteté. Les expressions sur le visage du vampire se voulaient rassurantes, mais elles étaient fausses. C’était un expert du mensonge à n’en pas douter, mais moi aussi et il ne devait pas faire autant d’effort que lors de ses séances au sénat de ses congénères. Je pouvais voir qu’il n'y avait non pas de la colère, mais peut-être du mépris ? Ou du dégoût ? Ce genre de subtilité n’était pas évidente à saisir sur un visage comme le sien.
Le vampire contre lequel il me mettait en garde semblait être un véritable morceau d’histoire à lui seul. Deux millénaires de vie. C’était incroyable. Combien cela pouvait-il faire de générations d’humains ? Cent ? Dans ces eaux-là en tout cas. Il était difficile de pouvoir se projeter face à un ennemi comme celui-ci en effet, mais je ne désespérais pour autant. Enfin, il me fallut un moment tout de même pour passer outre la nouvelle qui m’ébranla quelque peu. Je bu une bonne gorgée d’alcool car il fallait bien ça.
En tant qu’humain, ce n’était en effet pas possible de me renseigner sur lui, mais un faucon perché sur un arbre ou une corniche dans un si grand domaine, c’était difficile à voir. Un rat se faufilant dans des canalisations ou des aérations, voilà qui était tout aussi difficile à prévoir. Mais je ne m’y risquerai certainement pas, d’autant moins lorsque Ryan confirma qu’il était davantage de son devoir de s’y atteler. Néanmoins, peut-être qu’avec ces information le conseil territorial aurait des idées et des espions encore plus discrets que moi. Une araignée tissant sa toile dans un recoin et écoutant tout ce qui se passe par exemple.
Je l’écoute reprendre sur le sujet d’un ordre de chasseurs de vampires. “Hunters” donc, c’était le terme qu’ils revendiquaient ? Intéressant. L’Ordre Renfield donc était une organisation de hunters, comparable aux Chevaliers des Ombres qui font tant parler d’eux.
Des fanatiques religieux pour qui tout ce qui n’est pas humains mérite de périr. Voilà qui n’était pas sans rappeler à ma mémoire les histoires de la Saint Inquisition et La Grande Chasse.
Je gardais en tête ce qu’il venait de dire avant de me décider à lui répondre à mon tour avec un ton calme, mais marqué d’une certaine assurance et détermination.
John ▬ Sir Ryan, je dois dire que vous nouvelles m’interpellent au plus haut point. Je sais à vous voir que vous vous méfiez comme de la peste de ce vampire millénaire et je vous le laisse bien volontiers, mais je verrai ce que je peux faire à ce niveau de façon plus dilettante.Je pris soin de sortir un petit carnet noir en cuir et un stylo de ma veste intérieur de gilet, un moyen efficace d’éviter les pickpockets. J’inscrivit un “LDR” suivit de la mention 5691 pour me souvenir qu’il y avait eu un laboratoire de détruit. C'était un moyen de prendre une note rapide de façon cryptée, même si j’allais me faire mon fichier plus tard et détruire cela.
En outre, je comprends mieux votre choix. Vous chassez de véritables fantômes et vous vous tournez astucieusement vers celui qui était tellement doué dans son domaine que c’était devenu son surnom.
John ▬ Important comme vous semblez l’être dans le monde vampirique, il est plus que certain que vous êtes une cible identifiée et sans doute suivie régulièrement. Si vous avez un moyen de partir d’ici sans être vu cela serait préférable et nous devrions convenir de lieu de rendez-vous aléatoire au tout dernier moment pour limiter le risque de mon identification.
Je reviens sur le sujet du laboratoire. Vous avez précisé “Leur dernier en date connu”, j’ai bien fait attention. Avez-vous eu connaissance de laboratoire l’ayant précédé dans la chute ? J’aurais besoin du nombre de laboratoires présumés ayant pu servir à tout ça ainsi qu’un rayon de recherche. C’était dans la péninsule où partout au Japon ?
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