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Dim 16 Fév 2020 - 18:10
05/07/2018
Arkady allait mieux. Il avait de nouveaux amis, un toit, retrouvait des relations sociales et pourrait presque croire qu’il avait une vie normale à présent. Bon, si on oubliait les peluches innombrables de cette chambre qui n’était pas la sienne et qu’il squattait depuis quelques jours chez Thomas, avec l’approbation de celui-ci, qui était l’Enclaviste de la Sagesse. Rien que ça ! Alors il pouvait vagabonder l’esprit plus léger en ville, même si le climat n’était pas au mieux. Toujours ce problème avec les Lycans qu’il ne pouvait pas vraiment aider à résoudre, n’étant ni scientifique ni mercenaire. Il espérait que ça se calme pour éviter que le bleuté ne soit trop fatigué car il s’inquiétait pour celui-ci. Le blondinet se demanda si il ne devrait pas lui ramener de petits gâteaux pour le requinquer. Peut-être que si il aidait Miriam à en faire il aurait le droit ? En moins d’une heure ? Mmh… Difficile.
En début de soirée, Arkady décida de se balader en ville et d’ouvrir l’œil, guettant la moindre information, le moindre événement qui pourrait aider Thomas même si on ne lui avait pas forcément demandé. Il voulait se rendre utile ! Après tout, puisqu’il était dans cet état intangible autant en profiter pour le mettre à profil. Au début il préféra rester matériel pour son tour. Il profita de sentir le vent sur sa peau, la fraîcheur de l’aube, les odeurs des restaurants. Le suédois avait envie de manger mais n’avait pas d’argent sur lui, comme d’habitude. Il croisait parfois le regard des passants qui n’étaient pas forcément habitués de voir un blond. Alors il faisait de petit sourire gêné et passa pour un touriste un peu perdu. A un moment, préférant s’économiser, il partit flotter pour se poser sur un toit. Il pensait avoir une vue d’ensemble ici et se reposer. Mais en face de lui, de dos, un autre individu était aussi sur le toit et semblait sur le point de se jeter dans le vide. Oh. L’esprit d’Arkady imagina le pire et il s’écria :
- Attendez !
Il flotta jusqu’à l’individu et redevint tangible pour lui prendre le poignet. L’homme ne semblait pas beaucoup plus âgé que lui et avait lui aussi de clairs cheveux. Toutefois Arkady lui lâcha bien vite le poignet, ayant eu l’impression d’avoir pris un coup de jus – il doutait que ce soit un coup de foudre. Ce qui ne l’empêcha pas de continuer ses phrases avec un air inquiet.
- Vous n’êtes pas obligé de faire ça. Je… Je ne sais pas si je peux être très utile mais j’essayerais de vous aider.
Il lui fit un petit sourire encourageant. Après tout parfois parler faisait du bien. Arkady pouvait au moins écouter. Surtout que l’individu semblait plein d’énergie, littéralement. Il avait ressenti quelque chose de fort quand leurs peaux avaient été en contact. Phrase à ne pas sortir du contexte. Toutefois en croisant son regard, le jeune homme se demanda si…. Il ne s’était pas totalement trompé. Tant pis, il était habitué aux boulettes.
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Dim 23 Fév 2020 - 19:32
Les humains ne cesseront jamais de me divertir. Ils ont toujours des ressources pour me surprendre par leur naïveté ou leur stupidité. Voire peut-être même les deux. Ils se croient tellement supérieur aux autres qu’ils estiment pouvoir résoudre un problème par leurs propres moyens, avec des méthodes conventionnelles, bien qu’un peu extrêmes. Confrontés à plus forts qu’eux, ils ont cru intelligent de contenir le problème dans leurs frontières -encore une conception bien humaine. Et depuis le premier jour de ce mois, une importante délégation militaire encercle les limites de Nakanoto, jusque dans les montagnes, pour prévenir toute intrusion, mais également toute fuite.
Je me souviens avoir poussé le rire pendant de nombreuses secondes, en découvrant l’information dans le journal le matin même. Ils croient sincèrement qu’ils peuvent contenir des bêtes enragées, à la force surhumaine, capables de leur arracher la tête et guère affectées par les balles, avec des tanks et des mitraillettes ? J’ai grandement sous-estimé leur bêtise. Ils sont encore plus naïfs que je ne le pensais. Et pourtant je les côtoie depuis des siècles.
Hissé sur le rebord du toit, j’observe la rue en contrebas, à l’abri des regards. Main dans les poches, nullement impressionné par la hauteur, je penche la tête sur le côté. C’est fou ce qu’ils paraissent petits, comme ça. Ils s’activent, tels des fourmis, vacant à leurs futiles occupations, bien qu’un peu préoccupés par les récents événements. Ils ont commencé à se faire à la quarantaine, établie deux semaines auparavant. Mais beaucoup sont inquiets, voire se rebellent face à l’action du gouvernement. Par ailleurs, ils ont coupé l’Archipel d’internet. Loin d’être technophile, cette mesure me fait autant d’effet que la vision d’une mitraillette -aucun. Mais tout le monde ici en dépend. Si bien que les visites à l’agence ont explosé depuis.
Mon visage se fend d’un sourire satisfait. Oh oui, je suis l’un des rares bénéficiaires de cette situation de crise. Les clients se précipitent pour payer le prix fort afin de contourner ces mesures drastiques, la plupart du temps du moins. Cela n’est pas pour me déplaire, et je pense d’ailleurs que Tibalt aussi doit s’en frotter les mains. Quant à l’interdiction de sortir, eh bien… Le jour où ils pourront stopper un éclair, je serai au courant. Je peux m’éclipser sans que leurs yeux humains ne puissent suivre mon mouvement. Je suis totalement invulnérable à leurs armes, même s’il n’est guère agréable de s’en prendre dans cette enveloppe charnelle. Et je peux les éliminer d’un simple claquement de doigt s’ils s’évertuent à me mettre des bâtons dans les roues. Cette situation est donc loin de me contrarier.
Une douce brise vient caresser mon visage, que je lève vers le ciel, en même temps que mes mains. Ah, Fujin, si tu étais encore de ce monde, toi aussi tu rirais bien de cette situation ! J’imagine bien tes piques habituelles enrobées de ton esprit fin et subtile. Même après tout ce temps, elles continuent de me manquer. Je lève un pied, maintenu en équilibre par mon pouvoir de lévitation. J’irais bien te rejoindre séant dans les cieux, si seulement tu m’étais accessible.
Mais alors que je m’apprête à décoller, un cri fend l’air, puis une poigne me retient par le bras. Le responsable se prend aussitôt une décharge ; mon corps retient déjà avec peine mon énergie, alors c’est encore pire lorsque le contact est imprévu. Je repose mon pied sur le béton et je me tourne vers l’individu, l’expression hostile. Qui est-il pour m'interpeller ainsi ? Pour me toucher impunément ? Un jeune garçon, imberbe, se tient devant moi. Il n’est clairement pas japonais, mais ce n’est pas ce qui m’étonne le plus. Comment est-il arrivé jusqu’ici ? Il n’y a qu’un accès, sur ma droite, et il vient de l’autre côté. Par ailleurs, je n’ai même pas entendu le bruit de ses pas.
Puis vient son commentaire. Pardon. Qu’ouis-je ? Je le fixe longuement de mon regard électriquement, le jugeant sans aucune modération. Est-ce qu’il me prend sérieusement pour un de ces dépressifs sur le point de se jeter dans le vide pour mettre fin à ses jours ? Non, la comparaison est bien trop risible… J’oscille longuement entre l’irritation et l’hilarité, mais c’est finalement la seconde qui l’emporte. Il a de la chance, je suis de bonne humeur depuis quelques jours. Je pars alors dans un éclat de rire, suffisant et supérieur. Et lorsque je me calme, je le toise de haut de ma position supérieure.
"Tu me prends pour qui, au juste ? Ai-je vraiment l’air d’un suicidaire ?"
Je descends finalement de mon piédestal pour me rapprocher de lui, le forçant à reculer. Je continue de le toiser, tandis que je l’analyse de la tête au pied. Il ne renvoie pas l’image d’un homme sûr de lui. Il ne sait vraiment pas sur qui il est tombé. Mais je peux passer l’éponge pour une fois. De toute façon, il y a un autre point bien plus important à soulever.
"Comment es-tu arrivé jusqu’ici ? La seule entrée se trouve à l’opposée de ta position, et je ne t'ai pas vu arriver de ce côté. Je n’ai rien entendu non plus. Ni porte. Ni pas."
Je m’arrête à quelques centimètres de lui. Je ne le surplombe que de quelques centimètres, mais ce n’est pas tant la taille qui fait la carrure, mais l’attitude. Et de nous deux, ce n’est clairement pas lui qui s’impose. Et je pose sur lui mon regard électrique, à la fois curieux et intransigeant. Il ne pourra pas échapper à cette question.
Je me souviens avoir poussé le rire pendant de nombreuses secondes, en découvrant l’information dans le journal le matin même. Ils croient sincèrement qu’ils peuvent contenir des bêtes enragées, à la force surhumaine, capables de leur arracher la tête et guère affectées par les balles, avec des tanks et des mitraillettes ? J’ai grandement sous-estimé leur bêtise. Ils sont encore plus naïfs que je ne le pensais. Et pourtant je les côtoie depuis des siècles.
Hissé sur le rebord du toit, j’observe la rue en contrebas, à l’abri des regards. Main dans les poches, nullement impressionné par la hauteur, je penche la tête sur le côté. C’est fou ce qu’ils paraissent petits, comme ça. Ils s’activent, tels des fourmis, vacant à leurs futiles occupations, bien qu’un peu préoccupés par les récents événements. Ils ont commencé à se faire à la quarantaine, établie deux semaines auparavant. Mais beaucoup sont inquiets, voire se rebellent face à l’action du gouvernement. Par ailleurs, ils ont coupé l’Archipel d’internet. Loin d’être technophile, cette mesure me fait autant d’effet que la vision d’une mitraillette -aucun. Mais tout le monde ici en dépend. Si bien que les visites à l’agence ont explosé depuis.
Mon visage se fend d’un sourire satisfait. Oh oui, je suis l’un des rares bénéficiaires de cette situation de crise. Les clients se précipitent pour payer le prix fort afin de contourner ces mesures drastiques, la plupart du temps du moins. Cela n’est pas pour me déplaire, et je pense d’ailleurs que Tibalt aussi doit s’en frotter les mains. Quant à l’interdiction de sortir, eh bien… Le jour où ils pourront stopper un éclair, je serai au courant. Je peux m’éclipser sans que leurs yeux humains ne puissent suivre mon mouvement. Je suis totalement invulnérable à leurs armes, même s’il n’est guère agréable de s’en prendre dans cette enveloppe charnelle. Et je peux les éliminer d’un simple claquement de doigt s’ils s’évertuent à me mettre des bâtons dans les roues. Cette situation est donc loin de me contrarier.
Une douce brise vient caresser mon visage, que je lève vers le ciel, en même temps que mes mains. Ah, Fujin, si tu étais encore de ce monde, toi aussi tu rirais bien de cette situation ! J’imagine bien tes piques habituelles enrobées de ton esprit fin et subtile. Même après tout ce temps, elles continuent de me manquer. Je lève un pied, maintenu en équilibre par mon pouvoir de lévitation. J’irais bien te rejoindre séant dans les cieux, si seulement tu m’étais accessible.
Mais alors que je m’apprête à décoller, un cri fend l’air, puis une poigne me retient par le bras. Le responsable se prend aussitôt une décharge ; mon corps retient déjà avec peine mon énergie, alors c’est encore pire lorsque le contact est imprévu. Je repose mon pied sur le béton et je me tourne vers l’individu, l’expression hostile. Qui est-il pour m'interpeller ainsi ? Pour me toucher impunément ? Un jeune garçon, imberbe, se tient devant moi. Il n’est clairement pas japonais, mais ce n’est pas ce qui m’étonne le plus. Comment est-il arrivé jusqu’ici ? Il n’y a qu’un accès, sur ma droite, et il vient de l’autre côté. Par ailleurs, je n’ai même pas entendu le bruit de ses pas.
Puis vient son commentaire. Pardon. Qu’ouis-je ? Je le fixe longuement de mon regard électriquement, le jugeant sans aucune modération. Est-ce qu’il me prend sérieusement pour un de ces dépressifs sur le point de se jeter dans le vide pour mettre fin à ses jours ? Non, la comparaison est bien trop risible… J’oscille longuement entre l’irritation et l’hilarité, mais c’est finalement la seconde qui l’emporte. Il a de la chance, je suis de bonne humeur depuis quelques jours. Je pars alors dans un éclat de rire, suffisant et supérieur. Et lorsque je me calme, je le toise de haut de ma position supérieure.
"Tu me prends pour qui, au juste ? Ai-je vraiment l’air d’un suicidaire ?"
Je descends finalement de mon piédestal pour me rapprocher de lui, le forçant à reculer. Je continue de le toiser, tandis que je l’analyse de la tête au pied. Il ne renvoie pas l’image d’un homme sûr de lui. Il ne sait vraiment pas sur qui il est tombé. Mais je peux passer l’éponge pour une fois. De toute façon, il y a un autre point bien plus important à soulever.
"Comment es-tu arrivé jusqu’ici ? La seule entrée se trouve à l’opposée de ta position, et je ne t'ai pas vu arriver de ce côté. Je n’ai rien entendu non plus. Ni porte. Ni pas."
Je m’arrête à quelques centimètres de lui. Je ne le surplombe que de quelques centimètres, mais ce n’est pas tant la taille qui fait la carrure, mais l’attitude. Et de nous deux, ce n’est clairement pas lui qui s’impose. Et je pose sur lui mon regard électrique, à la fois curieux et intransigeant. Il ne pourra pas échapper à cette question.
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Dim 23 Fév 2020 - 21:52
…. Bizarrement Arkady se sentait juger. Encore parfois les gens jugeaient avec un minimum de discrétion mais là il avait l’impression d’être en entretien d’embauche avec le patron le plus exigeant du monde. La sensation n’était pas des plus agréables mais c’était une broutille par rapport au reste de ses emmerdes. Disons que c’était juste un peu gênant de s’être trompé mais que ça pouvait après tout arriver à tout le monde et peut être que l’autre le prenait bien comme il riait de manière…. Bon d’accord il se foutait complètement de sa gueule mais au moins il ne voulait pas se suicider donc la situation n’était pas si dramatique.
"Tu me prends pour qui, au juste ? Ai-je vraiment l’air d’un suicidaire ?"
Encore ce regard ! Ca y est, cela rappelait à Arkady les Sorciers, les Sang Purs qui le toisaient à l’Ecole parce que sa mère n’était qu’une humaine et qu’il n’aurait jamais accès à la puissance total de sa race, affaiblit par son héritage souillé. Pourtant l’inconnu n’était pas censé le savoir, il ne le connaissait même pas et c’était réciproque ! Visiblement sa boulette éveillait l’ego du monsieur, ce qui le fit grimacer légèrement. Le Suédois se risqua à répondre :
- Mmh, non, visiblement vous êtes en pleine forme.
Mince, il l’avait vouvoyé ! C’est vrai que l’inconnu dégageait une d’assurance naturelle qui ne souffrait d’aucune faille. Devait-il se faire tout petit ? Non, il n’avait plus dix ans quand même et l’idée de se faire rabaisser de nouveau le hérissait. Maintenant il était plus vieux et tâchait de garder contenance. Surtout qu’il y avait un autre problème, l’énergie de l’individu. Sans la voir il pouvait presque la sentir le picoter et Arkady ne comprenait pas à quoi c’était dû, toute cette électricité accumulée. Car il s’agissait bien d’électricité, il pouvait reconnaître cette sensation entre mille. Cette énergie brute l’attirait comme l’Anneau Unique, démangeait ses doigts et failli même éclipser la question, le sortant de sa rêverie.
- Et bien…
Depuis quand l’autre blond était-il si prêt ? Beaucoup trop près. Sa conscience lui chuchotait qu’il n’avait qu’à tendre le bras pour le toucher à nouveau, pour sentir le courant crépiter jusqu’à lui faire mal et la sensation était si tentante, si oppressante que sa gorge était sèche, ses pupilles dilatées et qu’il déglutit difficilement, cherchant à reprendre son souffle. Ok, on se ressaisit. Que ferait la Sagesse dans ces moments-là ? Avec son titre, l’Enclaviste était le seul modèle référent à prendre en exemple mentalement qui lui vint à l’esprit tout en y allant à sa sauce. Déjà, ne pas se laisser déstabiliser. Inventer un truc ? Difficile. Arrêter de se justifier ? Possible. Il sourit, ayant une trouvaille :
- Disons que je suis spécial aussi.
Car il n’avait rencontré personne comme son interlocuteur donc il pouvait affirmer sans trop d’erreurs que celui-ci avait une spécificité. Arkady aurait pu reculer pour éviter les désagréments dus à la proximité mais il n’en fit rien, parce que ce serait concédé sa faiblesse et surtout par plaisir coupable d’être proche de la source d’énergie qu’il avait envie de dévorer, comme s’il pouvait prendre une paille et boire l’électricité. Bordel il était sûr que Thomas n’aurait pas des images comme ça en tête, le jeune homme se faisait presque un peu peur pour le coup. Il finit par quand même s’écarter d’un pas pour son propre bien être mental avant de choisir par répondre un entre-deux :
- Je suis venu en volant.
Il désigna le sol en retrouvant un petit sourire gêné. Arkady se demandait s'il valait mieux coupé court à la conversation mais il avait envie de savoir ce qu’était l’inconnu. Un Sorcier très puissant ? Une autre race ? S'il venait d’une autre race, peut-être y aurait-il d’autres personnes avec cette énergie qui serait plus aimable.
- Et vous ?
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Dim 1 Mar 2020 - 9:22
- Mmh, non, visiblement vous êtes en pleine forme.
Ha ! Ce petit a le sens de l’humour. Il ne semble pas réaliser à qui il affaire, cependant. Il est vrai que personne ne me connaît, ici, pas encore du moins. Et surtout, personne ne sait de quoi je suis capable. Et ce depuis que mon nom est tombé dans l’oubli. Il pèche par ignorance. Il me paraît alors injuste de lui en tenir rigueur. Tant qu’il ne dépasse pas les bornes, je peux bien me montrer magnanime. Et’il utilise tout de même un keigo respectueux, qui le place en position d’infériorité.
L’étranger semble perdu un instant dans ses pensées. A-t-il seulement entendu ma question ? En plus de se montrer insolent, serait-il impoli au point d’ignorer son interlocuteur ? Son attitude m’agace. Heureusement pour lui, il reprend contact avec la réalité juste avant que mon irritation ne prenne le dessus. Je me demande ce qui peut le distraire autant, lui qui paraissait si mortifié à l’idée que je ne saute du toit. En y regardant de plus près, ses pupilles sont dilatées. Mais tout s’explique. Il est juste en bad trip. Mais cela n’explique pas sa présence ici… Et d’ailleurs…
"Aussi ?" je répète en haussant les sourcils.
Il m’inclut dans le lot. D’où tient-il la certitude que je ne suis pas un simple humain ? Finalement, ce n’est peut-être pas un junky. Une autre force semble à l’oeuvre ici. Il appartiendrait donc à une autre race. Un sorcier peut-être ? Non. Jamais il n’oserait m’avouer ça de but en blanc, même s’il pense que je ne suis pas humain. Un loup-garou ? A moins d’escalader l’immeuble, je ne vois pas comment il aurait pu arriver jusqu’ici sans passer par la porte. Un changelin oiseau, peut-être ? S’ils sont toujours en vie. Je n’en ai pas vu un seul depuis ma libération -je n’ai que des suspicions. Mais, tout comme les sorciers, il n’aurait sans doute pas pris le risque de s’exposer, lui et son peuple. Un vampire alors ? Certains sont capables de belles prouesses. Oui, ce semble être l’hypothèse la plus viable.
"En volant, tiens donc."
Cela nous ferait-il un point commun ? Cette pensée me dérange. Sans doute parce que je n’arrive pas à me comparer à un individu comme lui. Son manque flagrant de personnalité m’indispose. Enfin, il a tout de même de l’audace. Je peux au moins lui accorder ça. Me considérer de but en blanc aussi spécial que lui et me demander comment je suis arrivé ici. Il confie au premier venu qu’il n’est pas humain -même s’il me considère comme tel. Sans réfléchir aux conséquences, sans imaginer qu’on pourrait utiliser cette révélation contre lui. Finalement, je ne suis pas sûr qu’il s’agisse d’un audacieux. Idiot me paraît plus approprié.
"Moi ? Je suis venu par la porte, comme n’importe quel humain normalement constitué. Qu’est-ce qui te fait penser le contraire ?"
Bien sûr, c’est totalement faux. Mais mentir ne m’a jamais dérangé, surtout si cela sert mon intérêt. Et en l’occurrence, je préfère rester un simple humain à ses yeux. Du moins, tant que je n’en sais pas suffisamment sur son compte. Et pour cela il n’y a pas trente-six solution. Je fais quelques pas sur le côté en glissant mes mains dans mes poches.
"Tu es donc venu en volant… Qu’est-ce que tu es alors ? Un vampire ? Autre chose ? Tu ne trouves pas imprudent de te dévoiler au premier venu ?"
Je m’immobilise après avoir fait le tiers d’un cercle autour de lui. J’ai surtout pensé à “stupide”, mais si je veux obtenir des informations fiables de lui, il vaut mieux éviter de froisser son ego.
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Dim 1 Mar 2020 - 19:04
Arkady était fier de son petit effet, voilà, il avait rendu son interlocuteur interrogateur. Ca l’occupera à la place de se la péter. En plus son haussement de sourcil est amusant. En fait une fois avoir reculé et que l’autre soit moins occupé à étaler sa supériorité, le blondinet pouvait souffler et prendre du recul sur la situation. Avoir une information que l’inconnu ne possédait pas était quelque peu satisfaisant, en plus d’avoir éveillé sa curiosité.
"Moi ? Je suis venu par la porte, comme n’importe quel humain normalement constitué. Qu’est-ce qui te fait penser le contraire ?"
Mmh… Oups, c’est vrai qu’il aurait pu venir par la porte électricité ou pas. Mais le Suédois ne voulait pas perdre son avantage. Il sembla songeur un instant. Non. L’autre blond n’était pas humain. Pas le moins du monde il était…
Une putain de centrale électrique appétissante.
Même les Sorciers ne faisait pas ce genre de chose à sa connaissance de Métis. Ils n’emmagasinaient pas la matière brute ainsi. Ou alors c’était une technique étrange de haut niveau. Le doute s’infiltra dans son esprit. Si c’était un Sorcier de haut vol il était très dangereux pour lui. Mais un Sorcier de haut vol serait sûrement Enclaviste et ceux-ci auraient peut-être des informations le concernant et pourraient le reconnaître ? La question était : que croyait-il qu’il était lui ? Imprudent ? Peut-être aussi. La confiance d’être intangible jouait sur sa perception du danger sauf que cette fois passer à travers les murs ne semblait pas une solution adaptée face à quelqu’un pouvant le faire redevenir matériel. Toutefois l’idée que l’individu puisse voler n’était pas si bête vu qu’il avait vraiment semblé près à se jeter dans le vide sans se suicider. En fait, après vu Tibalt tout lui paraissait possible. Et tout lui paraissait relativement moins effrayant. Ce qui effrayait Arkady par apport au démon était son influence, ses caméras, sa fourberie. Le fait que ça allait sûrement lui retomber sur la face qu’il avait dédaigné sa proposition pour se faire héberger par un Sorcier. En même temps entre la compagnie de Thomas et celle de Tibalt, hein, le choix était vite fait. Ces considérations tournèrent un instant dans la tête du blondinet avant d’hausser les épaules sur une déclaration nonchalante :
- Vous n’êtes pas le premier venu.
Il partit s’adosser crânement contre le mur vers la porte de l’immeuble. Autant pour se donner l’air crédible, s'éloigner à nouveau de la tentation - l'individu avait le don pour se mettre trop près !- que pour pouvoir passer à travers si le besoin s’en faisait sentir. J’espère que ça le fait comme ça. Bien maintenant il allait falloir justifier. Arkady trichait, il avait déduit la non-humanité de l’inconnu par ses capacités mais il allait devoir se faire plus évasif.
- Vous sembliez près à sauter donc si ce n’était pas pour vous suicider, vous n’êtes pas humain. Votre peau n’est pas froide comme celle d’un Vampire. Je ne sais pas ce qu’un Lycan ferait en se jetant d’aussi haut mais je les connais pas trop puis de toute façon… ça serait con.
Ils ne faisaient pas d’électricité. Le jeune homme regarda fixement l’inconnu. Il devrait vraiment arrêter d’y penser mais son esprit ne pouvait pas ignorer toutes les possibilités qu’offrait cette petite centrale électrique. Il se lécha les lèvres par réflexe en ayant la bouche sèche. Arkady avait vu certains jouets diffuser de petit coup de jus et des images lui vinrent très succinctement en tête avant de les chasser. Si l’individu était télépathe en plus d’être plein d’énergie, il était foutu. Machinalement il regarda le ciel s’assombrir. Il devrait faire gaffe à l’heure aussi et mettre un terme à la conversation dans dix minutes si il ne voulait pas être embêté par une… révélation forcée. Evidemment il n’avait pas de montre. Bientôt il ferait nuit. Je me demande si il brille dans le noir… Il suffirait d’attendre un peu pour le savoir.
- Je ne suis pas un Vampire. J’aurais bien aimé ceci dit mais je crois que je n’aurais pas été assez classe et mystérieux pour eux.
Arkady pouffa légèrement en s’imaginant avec des canines. Non vraiment, ils l’auraient renié.
- Puis j’aurais pas pu aller aux conventions de jour, je me serais ennuyé !
Adieu les Japan Expo et autre rassemblement de ce genre. Il se serait assis dessus. Ne les aurait peut-être même pas connus ! Enfin il supposait que ça n’allait pas trop intéresser l’autre jeune homme. Mais était-il vraiment si jeune que ça ? Mystère. Toutefois, cela ne satisferait pas la curiosité de son interlocuteur, songea t'il. Mais il voulait le forcer à dire sa race avant lui !
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Dim 8 Mar 2020 - 15:37
Le doute s’insinue progressivement dans l’esprit étriqué de l’inconnu. Je le vois dans ses yeux. Il cherche la réponse à ses questions, mais ma réplique n’a généré que de nouvelles interrogations. A quoi pensait-il, au juste, en me questionnant de la sorte ? S’imagine-t-il vraiment qu’un être comme moi se dévoilerait aussi facilement ? Il n’a pas l’air bien dégourdi. C’est un handicap certain ici, dans cette ville, par les temps qui courent.
"Vous n’êtes pas le premier venu."
"Ah non ?"
Je hausse un sourcil, interloqué. Qu’a-t-il à l’esprit, au juste ? Le voilà qui s’éloigne pour s’appuyer contre le mur, l’air suffisant. Hum. Je gagerais qu’il tente de sauver les apparences. Mais il a plus de cran que je ne l’ai pensé à première vue. Voyons donc jusqu’où il peut aller. Je me rapproche, lentement, alors qu’il me livre ses arguments. Je plisse les yeux. Tiens donc. Il sait donc utiliser sa cervelle. Son argument tient, il faut le reconnaître. Un homme ne se jetterait dans le vide s’il n’avait pas de pensée suicidaire… ou s’il n’avait pas de pouvoir. L’agacement pointe le bout de son nez. Qu’il est énervant d’avoir été pris sur le point de m’envoler.
Il devient compliquer de dénier. Je pourrais jouer sur les apparences. Lui faire croire qu’il a mal interprété ce qu’il a vu. Que j’étais simplement en train de jouer avec le feu. Après tout, il y a un tas de mortels qui aiment frôler la mort. Ils appellent ça l’adrénaline. Tellement pathétique. Sa dernière réplique me laisse de marbre. Nous n’avons ni les mêmes références, ni le même humour -si c’en était vraiment. J’espère qu’il ne se trouve pas drôle, tout de même.
"Qu’est-ce qui te dit que tous les vampires ont la peau si froide ? Certains ont de grands pouvoirs, capables de plier les éléments à leur volonté. Imagine un vampire qui peut créer le feu… En toute logique, sa peau serait à sa mesure. Bouillante. Tu ne penses pas ?"
Je continue de m’approcher sans le quitter des yeux.
"Que sais-tu vraiment des vampires en réalité ? Je doute que tu sois capable d’en reconnaître un à vue… ou à l’odeur. Donc, non, tu n’es certainement pas un vampire, nous sommes au moins d’accord sur ce point."
Le problème étant que je ne peux non plus prétendre en être un. Car les vampires se reconnaissent entre eux, à l’odeur et à l’aura. Je ne lui aurais jamais posé la question, si j’en étais un. A moins que le jeune imberbe ne le sache pas… Je peux toujours tenter le bluff. Mais ce n’est pas le scénario le plus intéressant. En tout cas, s’il pense que je n’ai pas saisi son petit jeu, il se trompe lourdement. Je sais ce qu’il essaie de faire : noyer le poisson. Mais il va vite découvrir que je n’ai ni écaille, ni branchie.
"Mais tu n’as pas répondu à ma question."
Voyons. Nous avons abordé le sujet des vampires. Il a parlé de lycan également. S’il en était un, il saurait que je n’en suis pas un rien qu’à l’odorat. Et puis, les loup-garous ne volent pas, jusqu’à preuve du contraire. Il nous reste donc trois possibilités. La première, la plus vraisemblable…
"Serais-tu un change-forme oiseau ? "
Il n’a pas besoin de parler pour me répondre. Son expression ahurie parle pour lui. Il ne semble même pas savoir qu’ils existent. Ou qu’ils ont survécu. En tout cas il ne s’attendait pas à cette éventualité. Je raye donc cette possibilité de ma tête. La suivante, donc. Même s’il semble bien imprudent pour qu’elle soit vraie. Je suis désormais tout proche de lui.
"Ou alors... un sorcier ?"
Ma voix tonne presque comme le tonnerre. Nul besoin de nuage pour que l’orage plane. Sa réponse risque de sceller son destin. Car s’il le confirme… ce sont des êtres vils qui se croient supérieurs aux autres, en particulier à leurs créations. Je ne prendrai pas le risque de le laisser en vie.
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Dim 8 Mar 2020 - 19:15
Holy shit
Je n’ai pas vraiment de gros mot qui me vienne dans ma langue natale pour mon ressenti là tout de suite. Trop de temps loin de Suède p’tête ? Surement. Sauf que là ça m’aiderait à me sentir mieux intérieurement. L’individu n’a pas du tout la notion d’espace personnel et arrêtait pas de s’approcher de moi-même quand j’en avais pas envie. Ah bah j’ai pas l’air con de m’être mis contre un mur ! Instinctivement j’ai envie de le traverser pour reculer quand l’autre blond s’approche. Je l’ai peut être mis en colère ? En même temps il l’aura bien cherché ! J’ai horreur de cette sensation d’agression verbale, gestuel et de ce putain de paradoxe qui me rend dingue. Je pourrais me barrer et le planter là mais si il était un Sorcier je me révélerais. Je peux pas compromettre Thomas.
Oui baaah non je ne savais pas reconnaître des Vampires à vue et à l’odeur. Et je n’avais strictement aucune idée du touché d’un Vampire de haut niveau capable de faire du feu. Si c’était bien chaud ça devait être plutôt agréable mais je n’avais pas le luxe d’en connaître. Un change-forme oiseau ?! Pardon ? Ca existait encore ?! Je devrais pas être étonné mais je l’étais et pas de manière discrète ça s'est vu tout de suite.
"Ou alors... un sorcier ?"
Je savais qu’il était dangereux. Depuis le début, avec cette énergie qui ne pouvait pas appartenir à quelqu’un de faible. Enfin non, pas « énergie », « électricité » mais pour moi c’était la même chose. J’aurais vraiment dû me barrer mais j’en étais incapable, le mur solide derrière moi m’empêchait la retraite. Des excuses me soufflait mon bon sens. Je pouvais évidemment traverser ce mur. En réalité, la fascination m’en empêchait. Bordel, gravez ça sur mon épitaphe : « fût fasciné ». Depuis quand avais-je perdu la raison ? J’y réfléchirais plus tard car si je ne donnais pas de réponse mon interlocuteur méconnaissant mon espace privé allait me dézinguer. Je le corrige donc :
- Une Aberration.
Vu la menace dans ses yeux et sa voix, s’en était une aussi, chose que j’avais envisagé. Et vu sa haine des Sorciers je n’étais pas assez con pour dire que j’en fusse un. Deux Aberrations que je croisais. Deux qui haïssaient les Sorciers. Deux dans la même ville. Je laissais ces interrogations pour plus tard restant focalisé sur mon vis-à-vis. Ce n’était pas parce que j’avais lâché l’info que j’étais à l’aise, je pouvais me tromper ou me faire dézinguer quand même par pur principe. J’avais du mal à soutenir son regard électrique voir même à respirer. A ne pas faire de bêtise, restant les bras croisés mais je suis crispé. J’ai envie de le mordre comme si j’étais un Vampire pour boire cette énergie. On pourra ajouter sur ma tombe « fût fasciné et a perdu la raison ». Ou mieux « un fantôme qui perdit l’esprit ». Cette idée me fit sourire machinalement puis je réalisais que je n’avais pu de temps et je redevins transparent, le destin se jouant du timing. On pourra toujours croire que j’essayais d’avoir l’air classe. Je déclarais avec désinvolture (une désinvolture un peu de façade mais évitons d’avoir l’air faible) :
- Je suis quelque peu transparent voyez-vous.
Et s’était pas le pire tout de suite. Non, le pire est que sous cette forme son électricité était… M’excitait. Non mais je suis devenu complètement barré, on parle d’électricité. Pourtant j’ai jamais eu l’idée de mettre mes doigts dans les prises en mode « youpi je vais avoir un coup de jus ». Heureusement j’espère qu’il est assez fâché pour ne pas s’en rendre compte, ou assez sain d’esprit pour penser que je n’aurais jamais des idées chelous dans ce contexte parce que je ne l’avouerais pas. C’est peut-être ça une déviance. Bref. Encore un truc à mettre de côté pour plus tard dans ma boîte mentale de pensées étranges. Et elle était bien remplit en seulement quelques minutes ! Ca risquait de déborder s’t’affaire. Je ne trouvais pas mieux qu’un :
- Bon… Je vais peut-être vous laisser…
Pour tâcher de m’éclipser. Sans traverser le mur, juste en commençant de flotter avec prudence. Prudence oui, car s'il usait de ses pouvoirs ou qu’il me touchait voir les deux – j’ignore comment il se débrouille – j’allais redevenir tangible aussi sec et me casser la gueule. Et si je traversais le mur à ce moment-là…. Je ne voulais même pas y penser. Sauf que lui, normalement, il ne pouvait pas le savoir et peut être n’en aurait-il pas l’idée, ce qui me permettrait de me barrer.
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Aberration
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Sam 14 Mar 2020 - 13:08
Le petit se sent acculé, je vois la peur dans son regard. Et il a bien raison. Il n’imagine pas à quel point sa vie ne tient plus qu’à un fil, là maintenant. Je le toise de la même façon qu’un prédateur lorgne sur sa proie, au moment de lui sauter à la gorge. Il s’écoule alors quelques instants de silence pendant lequel le suspens perdure. Je sens mon énergie intérieure qui bouillonne, impatiente. Tic-tac. L’horloge tourne. S’il reste trop longtemps silencieux, le temps sera écoulé, et il vaut mieux pour lui ne pas arriver au bout de ma patience…
La vérité tombe. Je tique. “Aberration”. Mon être entier frissonne. Je hais ce mot. Employé par les sorciers pour désigner leurs créations, leurs “erreurs” qu’ils cherchent à tout pris à effacer. Comme si nous n’étions qu’une ligne écrite au crayon de papier, qu’ils viennent gommer de leur feuille d’examen pour avoir une meilleure note. Je. Hais. Ce mot. S’il l’emploie, c’est qu’il est sorcier. Ou l’a été. Je pourrais lui faire payer cette insulte. Mais, après réflexion... il ne fait qu’employer le seul terme qu’on lui a appris pour désigner notre genre. Il a probablement souffert comme nous tous. Et ma curiosité est piquée.
Je penche la tête sur le côté, alors que mes muscles se relâche. En quoi est-il unique ? Comment est-il devenu ainsi ? A quel point a-t-il souffert ? Quelles sont ses intentions aujourd’hui ? Que projette-t-il pour l’avenir ? Les questions se bousculent dans mon esprit. Mon pouvoir est toujours bouillonnant, mais cette fois d’excitation. Et puis soudainement, l’individu perd consistance, devant aussi transparent et intangible qu’un spectre. Oh, comme c’est intéressant. Un être immatériel.
Il m’a l’air bien dépité. Ne réalise-t-il pas toutes les possibilités que cet état lui ouvre ? Hum. A réflexion… être immatériel a sa part d’inconvénients. Peut-être qu’il ne contrôle pas son pouvoir. Sous ce point de vue, c’est effectivement contraignant. Il commence à s’élever au dessus du sol. Comment, il compte prendre congé ? Ah non. Non. J’en ai pas encore fini avec lui. Mais, il peut se sentir rassuré, car cette fois, ce n’est pas une mauvaise chose. Allons. Il m’a livré sa vérité. Je peux donc bien satisfaire sa curiosité.
"Tu avais raison."
Je le fixe en souriant. ça devrait suffire à l’interpeller pour qu’il ne s’enfuit pas à toute jambe -façon de parler. Je tourne la paume de mes mains vers le ciel et je commence à léviter moi aussi, reculant de quelques centimètres. Ainsi il comprendra que toute fuite par le ciel sera inutile. Il n’a pas encore conscience de ma célérité sans égale, mais savoir que je peux le poursuivre par la voie des airs devrait déjà l’en dissuader.
"Je suis spécial. Comme toi. Enfin, chacun à notre façon."
Voilà qui devrait lui faire plaisir, lui qui me tannait depuis le début pour obtenir cette vérité. Il l’a obtenue. Bien sûr, j’ai d’abord obtenu ce que je voulais, moi. Il comprendra ainsi comment ça fonctionne. Si on veut quelque chose de ma part, il faudra d’abord se montrer méritant. C’est donnant-donnant. Toutefois, je dois mettre les points sur les i en ce qui concerne ce terme inapproprié.
" “Aberration” -je frissonne de dégoût- c’est dégradant. Insultant. ça nous ramène au niveau d’une simple erreur de calcul. Je préfère parler de création. C’est plus approprié, tu ne trouves pas ?"
Mon sourire s’étire. Il est peut-être temps de lui révéler ma nature. Mes yeux s’allument, tandis que l’électricité afflux jusque dans l’extrémité de mes doigts, se manifestant par de petits arcs électriques. Je lévite de quelques centimètres sur la gauche, veillant toutefois à ne pas m’exposer aux regards indiscrets.
"Comment est-ce arrivé ?"
Je parle bien sûr de sa “création”, même si j’ai de bonnes raisons de penser qu’il n’a pas toujours été ainsi. Comme Judith. Mais lui n’a pas sa hargne. Sa soif de vengeance. il m’a l’air bien trop doux. Il relève plus de l’agneaux que du loup. Aussi il vaut mieux se montrer prudent sur ce que je pourrais lui révéler. Ce n’est pas parce que nous partageons quelque chose en commun qu’il me faut lui faire confiance. De toute façon, ça fait bien longtemps que je ne l’accorde plus à quiconque.
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Lun 16 Mar 2020 - 16:16
"Tu avais raison."
De quoi ? J’arrête de m’élever. Ca y est, il avoue enfin ? Content de son coup, le voilà qui s’élève, employant sa formidable énergie pour se faire. Bordel de bordel, heureusement que cet individu n’avait aucune conscience des effets de son électricité qui allait vite devenir une espèce d’obsession chez moi. Regardez donc cette débauche d’étincelles ravissantes, palpitantes dans l’obscurité tombante. Par contre il avait toujours l’air trop content de son petit effet de « j’ai de la puissance ». J’avais bien envie de lui dire « bien sûr que j’avais raison hey » mais je ne poussais pas ma chance, me rappelant très bien son regard assassin d’il y avait quelques secondes. Sa présence palpitante de vie semblait me rapprocher de la tangibilité. Une sensation difficile à décrire, comme si j’étais moins intangible et que je pourrais me rendre solide si je m’approchais encore. Peut-être que c’était possible d’ailleurs ? Afin d’éviter de tomber je redescendis, et puis on pourrait nous voir.
Donc il était spécial, mais différent de moi. Nul besoin de le spécifier, cela se voyait, nous ne faisions pas la même chose. Chaque Aberrations avait sûrement ses propres pouvoirs.
" “Aberration”, c’est dégradant. Insultant. Ça nous ramène au niveau d’une simple erreur de calcul. Je préfère parler de création. C’est plus approprié, tu ne trouves pas ?"
Ah ça, je n’étais pas d’accord. Peut-être que lui et même Tibalt était des Créations, mais pas moi. Avant d’ouvrir la bouche je préférais attendre la fin des questions. Encore moi, toujours à moi de m’expliquer avant. Toujours la même question, comment est-ce arrivée ? Mais je commençais à pouvoir le dire sans ciller. Trop de monde commençait à le savoir à son goût. Mais Tibalt le savait aussi alors je ne prenais pas vraiment de risque à le redire. En version synthétisée. Pourquoi s’enfoncer ? En plus je pouvais rebondir sur ce qu’il avait dit, en réfléchissant.
- Non. Je ne suis pas d’accord. Je suis vraiment une Aberration. Dans le genre… Erreur de calcul.
J’hausse les épaules, en parler ne me faisait plus ni chaud ni froid à force.
- J’étais un Sorcier. – et soudain j’ajoute précipitamment – Un Métis ! Je n’avais pas de grandes prétentions pour la magie parce que de toute façon mes gênes ne me le permettaient pas. Je voulais plus vivre une vie façon humain… Bref, y’a huit ans des Sorciers ont voulu tester un sort, ça a foiré, je me suis retrouvé éparpillé en molécules ou je ne sais quoi puis je me suis reformé et me voilà.
Je fais un mouvement de bras façon « tadam ! ». Autant le prendre avec humour, rha j’oublie que mon interlocuteur ne l’a pas ou n’a pas le même à chaque fois. Je souris quand même :
- C’est… Une histoire vraiment très nulle. Je suis sûr que la tienne est mieux.
Ce n’était pas du sarcasme, j’étais sincèrement convaincu que l’histoire de mon interlocuteur serait plus passionnante, et une façon de lui demander la sienne. Une Création. J’ignorais que ça existait, qu’il a été créé exprès dans je ne sais quel but. Il devait être plus vieux que moi, comme Tibalt. Je n’étais pas comme eux, je le savais, je n’étais pas forcément capable d’impressionner les gens d’un regard menaçant ou empli de vengeance. En même temps, être incapable d’agir pendant des années aurait sûrement fait descendre leur ego de plusieurs cran. S’agiter en étant incapable de déplacer ne serait-ce qu’un crayon ça les auraient calmé je pense. Mais là… L’inconnu était plein de puissance. Une puissance que je voulais toucher, palper, estimer. Alors je fis une chose stupide et tendis la main, amorçant un geste pour la lui serrer, peut-être la seule fois où je pourrais savoir si oui ou non ça serait intéressant comme sensation, savoir si je ne passais pas à travers lui :
- Arkady Ankalev. Enchanté. Même si les circonstances sont atypiques…
Si jamais il acceptait de me serrer la main, je tomberais sûrement au sol directement sur mes pieds – je n’étais pas haut - et serais tangible quelques secondes. S’il n’acceptait pas, je resterais en instant de flottement… sans mauvais jeux de mot.
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Dim 22 Mar 2020 - 18:46
Mon interpellation suffit à le retenir. Il cesse un instant de s’élever avant de redescendre pour m’écouter. Il y a quelque chose chez lui, outre son origine et sa particularité, qui me chatouille l’esprit. Peut-être sa façon de me regarder. ça me rend curieux. Ce qui est plutôt une bonne chose pour lui. Car dans cet état d’esprit, je fais tout ce qu’il faut pour assouvir ma soif de savoir, mais sans atteindre à l’intégrité de l’autre, bien au contraire. Sa réponse ne tarde pas. Je cligne des yeux, surpris. Comment ça, il n’est pas d’accord ?... Ah, certes, s’il n’est pas né ainsi… Toutefois, il devrait cesser de se diminuer.
Un métis donc. Hum. Je ne sais trop quoi en penser. A mon époque, les métis n’étaient pas si méprisés qu’aujourd’hui. Il s’agissait plus de les protéger que de les humilier. Mais maintenant, du fait de leur ascendance humaine, ils sont mis à l’écart par les leurs, de ce que j’ai pu apprendre. C’est bien les sorciers, ça. Ils se méprisent au sein de leur espèce. Quelle belle démonstration de solidarité, pour un peuple qui a frôlé l’extinction… Il est donc possible que cet individu eût été traité de la même manière. Et même pire. Qu’il fut choisi car son sang n’était pas pur, et donc, non indispensable.
Quelle histoire singulière. Il est le premier que je croise qui ait été victime d’une expérience accidentelle sans aucune intention de Créer. En tout cas, il ne semble pas plus affecté que ça par son état, en dehors de la lassitude qui perce clairement dans sa voix. Il prend même ça avec humour, ce qui me laisse songeur. Il n’a donc aucune rancoeur envers ceux qui lui ont fait ça ? Il n’a sans doute jamais vécu la traque des nôtres. Ceci dit, en huit ans, il n’a pas dû croiser beaucoup de sorciers ayant eu vent de son nouveau statut. Il finit par passer au tutoiement.
"Hum. C’est certes malheureux. En effet, la mienne est plus fournie et donc... autrement plus longue à raconter."
Je sais très bien lire entre les lignes. C’est une invitation implicite à narrer mon passé. Cependant, je ne suis pas certain de ce que je peux ou non lui raconter. Tant que je n’en saurai pas un peu plus sur lui -et sur son allégeance en particulier- je préfère conserver un maximum de prudence. Autant pour nos projets avec Tibalt et Judith, que pour ma propre survie.
L’étranger se présente finalement sous le nom d’Arkady Ankalev. Un nom scandinave, si je ne me trompe pas. Ce qui serait cohérent avec ses yeux bleus et ses cheveux clairs. Je fixe un instant cette main tendue, pensif. J’ai fréquenté de nombreux pays pendant trop longtemps pour rester japonais sur mes manières, aussi une poignée de main ne me révulse nullement, bien au contraire. Ce n’est pas l’objet de mon hésitation. Non, ce qui me laisse perplexe, c’est son état actuel. A-t-il oublié qu’il est immatériel et que par conséquent, nous ne pouvons nous toucher ? A moins qu’il en ait conscience, auquel cas, son geste vise un tout autre objectif. Qu’il ne m’est pas difficile de cerner, car il s’est nettement rapproché du sol...
Soit. Je veux bien me prêter à ce jeu. Ce sera l’occasion de vérifier ma propre théorie. Il me reste désormais à décliner mon identité. Une fois encore, j’hésite. Je ne peux plus me résoudre à lui donner mon alias japonais, Ikazutchi Naru. Ce nom ne représente qu’un jeune humain prétentieux issu d’une famille militaire aisée. Je ne voudrais pas qu’il soit compromis. J’aime autant rester sous-estimé le plus longtemps possible. D’un autre côté, lui livrer mon vrai nom… Bien qu’il ait disparu de la mémoire nationale, je ne sais pas ce qu’il en est du côté des sorciers. Je les soupçonne d’être assez arrogants et stupides pour avoir oublié l’existence de ma prison, qu’ils pensaient éternelle. Après tout, depuis mon évasion en 1938, je n’ai jamais été confronté à un sorcier en pleine chasse. Ils ont peut-être même égaré le peu d’ouvrages qu’il restait à mon sujet. Pauvres insectes.
C’est un risque, cependant, je doute qu’Arkady fréquente beaucoup son ancienne patrie. Les sorciers sont bien assez méprisables pour rejeter leurs semblables jugés faibles, je ne vois pas comment ils accepteraient qu’une de leurs “erreurs” se promène sous leur nez, quand bien même fût-il un sorcier autrefois. Il faut bien tester. Je redescends à son niveau et tends la main avec un sourire en coin, les yeux toujours illuminés.
"Raiden."
Et nos mains se touchent. Une étincelle plus tard, le jeune homme reprend brutalement consistance et retombe sur ses pieds. Mon hypothèse se vérifie. Voilà qui répond à nombre de question. A commencer comment il a deviné que je ne suis pas un simple humain. Et cela expliquerait peut-être son étrange façon de me regarder. Même si je ne saisis pas totalement la signification de son attitude. Mon sourire s’élargit.
"Intéressant. C’est donc pour ça que tu savais que je ne suis pas ordinaire. Tu es sensible à l'électricité. J’imagine que tu peux la sentir, un peu comme moi."
Mon intérêt monte d’un cran. Qu’adviendrait-il, si je laissais une infime partie de mon pouvoir s’exprimer ? Est-il vulnérable à mon élément ? Ou chasse-t-il simplement son intangibilité ? Souffrirait-il si je lui envoyais une décharge non létale pour un humain ? Pour le moment, je me garde de vérifier par moi-même. Je préfère d’abord en apprendre un peu plus sur lui. Et, si ça peut servir mon intérêt, m’attirer sa sympathie. Après tout, il connaît mon nom. S’il m’apprécie, il sera moins enclin à délier sa langue. Je lâche sa main.
"Je m’excuse pour mon agressivité. Vois-tu, les sorciers m’ont longtemps traqué comme une bête, alors même que je n’ai jamais cherché le conflit avec eux. Avec l’expérience j’ai appris à me méfier et frapper le premier face à une menace. Aujourd’hui, je vis sans fuir incessamment et j’aime autant que ça continue ainsi."
Il n’est pas dans mes habitudes de m’excuser, même si je ne nie pas quand je suis en tort. Toutefois, les excuses savent aussi me servir, autant que le mensonge et la vérité. Tout dépend de la situation.
"Tu sais peut-être de quoi je parle. As-tu été pourchassé par les tiens ? J’imagine que tu as dû quitter ton pays après cet incident. Tu dois leur en vouloir pour tout ça."
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