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Sam 23 Mai 2020 - 20:24
Il fallait que j'aille tenir informé Tibalt. Maintenant. Tout de suite. Le pas rapide, je longeais donc les rues pour monter rapidement dans le premier transport qui s'offrait à moi. J'étais tout de même plutôt soulagé de m'en être sorti sans égratignure. J'avais même pu récupérer la facture au passage, afin que mon « supérieur » puisse régler l'intégralité. Pourtant, ce n'était pas franchement gagné. J'étais même étonné d'être encore debout sur mes deux jambes. Je n'avais jamais autant frôlé la mort que ces derniers jours. Mais ce fut tout de même éprouvant. L'adrénaline retombait, ce qui ne tarda pas à me donner un vertige assez brutal. Malheureusement, je ne pouvais pas ouvrir la fenêtre du bus et je n'avais pas d'eau sur moi. J'avais la sensation que quelqu'un me serrait le cou. Ma respiration se fit ensuite plus lourde et rauque. Je dus me concentrer fortement pour éviter de céder à un malaise ou alors de partir en vrille. Rajoutons à cela la foule, les bruits, les odeurs, les discussions qui attaquaient également mes nerfs. Je peinais réellement à garder mon calme, temporisant une vague d'agressivité qui commençait à poindre. Les jours d'avant avaient été aussi assez mouvementés. Je manquais de sommeil et me nourrissais exclusivement de nouilles instantanées. Ma mère ne savait clairement pas se faire respecter, mais si elle apprenait que mon alimentation était mauvaise... C'était bien l'une des rares raisons pour laquelle elle pouvait étonnamment se montrer orageuse. Bref, tout ceci tendait à peser sur mon métabolisme déjà égratigné par les médicaments ingurgités à ma puberté. Mon corps ne s'en était pas vraiment remis et je sentais ma limite approcher de trop près.
Lorsque le bus s'arrêta, je me jetais littéralement dehors, accueillant dans mes poumons cette atmosphère fraîchement polluée mais vivifiante. J'en profitais tout de même pour m'acheter de quoi grignoter avant d'entamer la marche vers le Hell's Night. Tibalt m'avait intimé de ne pas venir par l'entrée, mais plutôt par un accès plus discret et sécurisé. Il ne voulait pas attirer l'attention sur mes passages qui se révéleront assez régulier. Ce que je comprenais amplement, sachant que je restais mineur et qu'en plus, je travaillais pour les forces de l'ordre. Mon entrée ici pouvait s'avérer suspecte et je me méfiais particulièrement du lieutenant. Après tout, il était assez proche de cette Riven Donazya, dont j'avais d'ailleurs épluché scrupuleusement le dossier. Autant être honnête, tout était fortement contrôlé, les indices restaient minces mais j'espérais en savoir plus prochainement. Personne ne se débarrassait de moi aussi facilement, j'étais tenace. Sachant que je comptais de surcroît faire une petite excursion dans les locaux de Golden Enterpries, qui représentait une sacré mine d'or.
Toutefois, pour l'heure, je devais rejoindre le maître des lieux. Je me faufilais donc par les égouts en compagnie d'un de ses hommes de main qui me conduisit à mi-chemin avant de me laisser poursuivre. Pensif, je mordis dans mon sandwich à pleine dent et marcha en direction des locaux. Mais alors que j'étais sur le point de rejoindre un couloir familier, une coupure de courant me plongea dans l'obscurité.
Il ne manquait plus que ça. Rageusement, je sortis mon téléphone de ma poche avant d'en activer le mode torche. J'y voyais déjà un petit peu plus clair. Puis soudainement, ce fut mon cellulaire qui me lâcha. Retour à la pénombre.
-Mais c'est pas possible... J'ai la poisse ou quoi !
Encore plus irrité, j'engouffrais mon casse dalle entièrement puis j'avançais précautionneusement d'un pas lent et alerte jusqu'à ce que je me heurte à un obstacle un instant plus tard qui me fit reculer de deux pas.
-Mais qu'est ce que... ?
Dans le contre-jour, je discernais alors une silhouette humaine qui semblait m'attendre en silence. Puis dans la noirceur du tunnel, j'aperçus deux fentes apparaître, lumineuses et claires. Mais je ne pris pas la peine de m'attarder sur ce détail, bien qu'étrange. Je n'avais pas le temps.
-Je suis pressé là, poussez vous. Sonnais-je sans masquer mon agacement grimpant.
Décidément, c'était bien ma veine. Sur quoi est-ce que j'allais encore tomber ? Qu'est ce qu'il foutait là ?
Lorsque le bus s'arrêta, je me jetais littéralement dehors, accueillant dans mes poumons cette atmosphère fraîchement polluée mais vivifiante. J'en profitais tout de même pour m'acheter de quoi grignoter avant d'entamer la marche vers le Hell's Night. Tibalt m'avait intimé de ne pas venir par l'entrée, mais plutôt par un accès plus discret et sécurisé. Il ne voulait pas attirer l'attention sur mes passages qui se révéleront assez régulier. Ce que je comprenais amplement, sachant que je restais mineur et qu'en plus, je travaillais pour les forces de l'ordre. Mon entrée ici pouvait s'avérer suspecte et je me méfiais particulièrement du lieutenant. Après tout, il était assez proche de cette Riven Donazya, dont j'avais d'ailleurs épluché scrupuleusement le dossier. Autant être honnête, tout était fortement contrôlé, les indices restaient minces mais j'espérais en savoir plus prochainement. Personne ne se débarrassait de moi aussi facilement, j'étais tenace. Sachant que je comptais de surcroît faire une petite excursion dans les locaux de Golden Enterpries, qui représentait une sacré mine d'or.
Toutefois, pour l'heure, je devais rejoindre le maître des lieux. Je me faufilais donc par les égouts en compagnie d'un de ses hommes de main qui me conduisit à mi-chemin avant de me laisser poursuivre. Pensif, je mordis dans mon sandwich à pleine dent et marcha en direction des locaux. Mais alors que j'étais sur le point de rejoindre un couloir familier, une coupure de courant me plongea dans l'obscurité.
Il ne manquait plus que ça. Rageusement, je sortis mon téléphone de ma poche avant d'en activer le mode torche. J'y voyais déjà un petit peu plus clair. Puis soudainement, ce fut mon cellulaire qui me lâcha. Retour à la pénombre.
-Mais c'est pas possible... J'ai la poisse ou quoi !
Encore plus irrité, j'engouffrais mon casse dalle entièrement puis j'avançais précautionneusement d'un pas lent et alerte jusqu'à ce que je me heurte à un obstacle un instant plus tard qui me fit reculer de deux pas.
-Mais qu'est ce que... ?
Dans le contre-jour, je discernais alors une silhouette humaine qui semblait m'attendre en silence. Puis dans la noirceur du tunnel, j'aperçus deux fentes apparaître, lumineuses et claires. Mais je ne pris pas la peine de m'attarder sur ce détail, bien qu'étrange. Je n'avais pas le temps.
-Je suis pressé là, poussez vous. Sonnais-je sans masquer mon agacement grimpant.
Décidément, c'était bien ma veine. Sur quoi est-ce que j'allais encore tomber ? Qu'est ce qu'il foutait là ?
Raiden Kaminari#104131#104131#104131#104131#104131#104131
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Mer 27 Mai 2020 - 23:38
Ah, les humains. Quelles créatures intrigantes. Si insignifiants, et pourtant si persévérants. Ils pullulent tels des fourmis, croissant toujours plus avec les décennies, si vivants, si attachés à leur vie et leur confort quotidien. Et pourtant, ils détruisent un peu plus chaque jour leur environnement en total inconscience, nullement préoccupé de l'avenir des générations futurs. De grands visionnaires, qui ne voient pas plus loin que leur nez. Ils ne cesseront jamais de m'amuser avec la multitude de paradoxes qui les habitent.
Après une petite demi-heure de vol à grande vitesse, j'amorce ma descente, pour repérer rapidement la cité où j'ai établi mes quartiers. Enfin, façon de parler. J'ai surtout investi la suite la plus luxueuse de l'hôtel jouxtant le club de Tibalt. Certes, je ne suis pas matérialiste et l'argent m'importe peu. Mais pourquoi se passer du confort quand il nous est proposé presque gratuitement ? Un toit à ma mesure, il aurait été dommage de refuser. J'oblique en accélérant pour rejoindre l'entrée du passage menant au club.
Je dois dire que cette petite collaboration avec Tibalt et Judith me plait bien. Je reviens tout juste d'un "voyage" à l'étranger pour régler un petit souci d'approvisionnement. Les comptes n'étaient pas bon et j'ai bien vite suspecté une main chapardeuse qui se servirait dans la cargaison. Ah, ces humains. Jamais satisfaits. Je doute que le responsable le soit là où il est désormais. Enfin. Il faut reconnaître qu'ils ne manquent pas de ressources, surtout en matière d'absurdité.
J'allume une cigarette tout en me dirigeant nonchalamment vers l'entrée. Une main dans une poche, la cibiche dans l'autre, le premier venu trouverait hautement suspect une telle attitude dans un endroit aussi exigu. Ou alors, étrange. Enfin, ce tunnel ne doit être connu que des employés municipaux chargés d'entretenir les égouts. Et des rats, aussi. Mes pas me rapprochent lentement mais sûrement de mon objectif ; l'entrée souterraine du club, un passage discret pour des gens souhaitant passer inaperçu. Mon regard glisse sur les parois qui m'entourent. D'ordinaire, je n'aime pas spécialement les espaces étroits. Mais, c'est un environnement devenu familier, et… disons qu'il a son lot de réconfort. Mes yeux pétillent en repérant l'architecture de l'alimentation électrique.
Tibalt m'a dit de ne pas abuser du club et de l'hôtel, ce que je conçois assurément. Mais les égouts, qui s'en préoccupe ? Je tends une main, l'ampoule crépite, et bientôt une bonne partie du chemin se retrouve plongée dans le noir. Ah, ça fait du bien après une course folle. Mon corps prend l'espace d'un instant la consistance du plasma. La perturbation électrique s'étend un peu plus, sensible à mon énergie magique. Je perçois alors une protestation non loin, provenant d'un tunnel perpendiculaire au mien sans doute. Je retrouve aussitôt mon enveloppe charnelle. Tiens donc, qui donc peut bien s'aventurer jusqu'ici, dans un passage quasi inutilisé ? Je m'avance, guère impressionné par l'obscurité dont je suis responsable. Je n'ai pas besoin de voir pour me déplacer, je n'ai qu'à sentir l'électricité qui circule encore dans les murs.
Tiens. Quelque chose me percute au niveau de la poitrine. Je baisse le regard pour découvrir un jeune garçon à la mine partagée entre surprise et contrariété. Il se recule pour prendre de la distance et se remettre de ses émotions. Puis nos regards se croisent. Le mien s'illumine alors que je m'interroge sur la raison de sa présence ici. Parce qu'il n'a rien à faire là. Et sa voix s'élève à nouveau pour… Un éclair zèbre mes iris. Un ordre. De surcroît donné sur le ton du mépris. Il ne sait assurément pas à qui il s'adresse.
"Ah oui ?" je susurre, l'expression ombrageuse.
Un sourire se dessine sur mes lèvres charnues, tandis que je le toise. Sa frêle silhouette est largement dominée par ma stature de guerrier d'antan. On dirait une crevette face à un requin. Ha ! La comparaison est hilarante. Mais son attitude ne me plaît guère. Il me prend de haut ? Soit. Je me penche pour lui cracher un nuage de fumée au visage.
"Et peut-on savoir pourquoi ?"
Je n'ai clairement pas l'intention de m'écarter. Je compte d'ailleurs obtenir l'information que je cherche, à savoir la raison de sa présence ici. J'espère pour lui qu'il va vite changer de comportement. Sans quoi, eh bien je devrai lui apprendre les bonnes manières avec un peu moins de tact.
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Jeu 28 Mai 2020 - 15:37
L'ombre ne tarda pas à réduire le peu de distance qui me séparait de lui avec une approche menaçante. Comme si j'avais le temps de m'attarder sur ce type. Il avait beau faire au moins une tête de plus que moi, il était hors de question qu'il me fasse de la résistance. De plus, je percevais rien qu'à son intonation qu'il se croyait nettement supérieur. Encore quelqu'un à qui il faudrait apprendre la modestie. D'ailleurs, je n'étais même pas certain que ce mot figurait dans son vocabulaire. Tout dans son attitude laissait suggérer une forme de domination, déjà par la taille mais également dans son comportement.
Un tressaillement désagréable s'empara soudainement de mes épaules. Ces derniers jours avaient été éprouvants et mes limites allaient bientôt être atteintes. Je sentais excessivement que je ne tarderais pas à rentrer dans cette zone rouge cataclysmique et violente dont je connaissais les moindres rebords. Cela faisait bien quelques mois que cela ne m'était pas arrivé mais les circonstances faisaient que la fatigue actuelle ne jouait pas en ma faveur. Une colère sourde et grondante commençait à rugir dans ma tête. Je sentais cette ombre me prendre dans ses bras, me susurrant à l'oreille de me jeter sur lui pour l'étrangler. Exactement comme cela s'était produit avec notre chien à l'époque, quand je ne supportais plus ses aboiements répétés. Mes nerfs trinquaient rudement mais je tenais bon pour garder éloignée cette agressivité afin qu'elle n'évite de m'emporter sur des rives dangereuses. Je ne connaissais pas cet homme et je n'étais pas non plus dans un environnement adéquat pour m'extirper facilement.
Les mains tremblantes, je serrais les poings très forts au point que mes ongles ne viennent déchirer la chair de ma paume. Non par crainte, ni par peur, mais par énervement suprême. Je devais seulement m'en débarrasser. Si je baissais la tête en m'accommodant de son sentiment de puissance, j'avais une chance de m'en défaire rapidement. Il suffisait seulement de nourrir sa prétention.
Je le toisais, l'air mauvais, alors qu'il était occupé à me cracher sa fumée exécrable au visage, ce qui me fit tout de suite tousser. Quelle odeur désagréable.
-Je dois voir Wishmaker-sama.
Mes yeux commençaient à pleurer, agressés par l'effluve de cigarette. Toutefois, je ne pouvais pas me permettre de lui mentionner la raison exacte de ma présence ici. Sans quoi, je me ferais sûrement arracher la tête. Mais quelque chose me disait qu'il n'était pas décidé à me lâcher alors je m'exécutais pour trouver une raison valable, sachant que c'en était une de toute façon.
-Bon, très bien.
Autant ne pas faire de vagues inutiles. Je me mis donc à fouiner tant bien que mal dans mon sac, n'y voyant pas grand chose à cause de l'obscurité. Je réussis enfin à mettre la main sur la facture transmise par le vendeur de la boutique informatique que je lui mis sous le nez.
-Il s'agit de mon futur laboratoire. Il a accepté de régler tout ce que je désirais comme matériel technologique de pointe pour l'aider dans ses démarches. Voici la facture comme preuve à l'appui. Je dois lui amener rapidement pour ne pas perdre de temps. Ce que vous êtes précisément en train de faire, actuellement. Commentais-je avec désinvolture.
Je lui laissais le temps d'y jeter un coup d'oeil pour qu'il puisse prendre connaissance que ce n'était pas une excuse en soi. Je rangeais ensuite le bout de papier soigneusement. Je me mis alors à pousser un autre profond soupir, mon sentiment d'agacement persistait encore trop et je doutais que cela joue en ma faveur.
-Bon... Désolé d'avoir été désagréable. Je ne m'attendais pas à croiser quelqu'un par ce tunnel et comme c'est assez important, je suis un peu sur les nerfs à vrai dire.
Ce qui en soi, était tout à fait vrai. Je m'étais un peu calmé, bien que toujours agacé, je fis au moins taire mon agressivité. J'espérais juste qu'il me lâche la grappe quand soudain, je réalisais dans un éclat de conscience que sa présence n'était pas plus légitime. Est-ce qu'il se serait introduit en douce ? Et dans quel but ? Suspicieux, mes sourcils se froncèrent à cette réflexion dans un regard aussi ombrageux que le sien, bien que moins... Électrique.
-Mais dites-moi, qu'est ce que vous faites ici, vous ? Je ne me rappelle pas que des gardes soient postés par là. Il s'agit d'une entrée exclusivement réservée à ses alliés.
Un tressaillement désagréable s'empara soudainement de mes épaules. Ces derniers jours avaient été éprouvants et mes limites allaient bientôt être atteintes. Je sentais excessivement que je ne tarderais pas à rentrer dans cette zone rouge cataclysmique et violente dont je connaissais les moindres rebords. Cela faisait bien quelques mois que cela ne m'était pas arrivé mais les circonstances faisaient que la fatigue actuelle ne jouait pas en ma faveur. Une colère sourde et grondante commençait à rugir dans ma tête. Je sentais cette ombre me prendre dans ses bras, me susurrant à l'oreille de me jeter sur lui pour l'étrangler. Exactement comme cela s'était produit avec notre chien à l'époque, quand je ne supportais plus ses aboiements répétés. Mes nerfs trinquaient rudement mais je tenais bon pour garder éloignée cette agressivité afin qu'elle n'évite de m'emporter sur des rives dangereuses. Je ne connaissais pas cet homme et je n'étais pas non plus dans un environnement adéquat pour m'extirper facilement.
Les mains tremblantes, je serrais les poings très forts au point que mes ongles ne viennent déchirer la chair de ma paume. Non par crainte, ni par peur, mais par énervement suprême. Je devais seulement m'en débarrasser. Si je baissais la tête en m'accommodant de son sentiment de puissance, j'avais une chance de m'en défaire rapidement. Il suffisait seulement de nourrir sa prétention.
Je le toisais, l'air mauvais, alors qu'il était occupé à me cracher sa fumée exécrable au visage, ce qui me fit tout de suite tousser. Quelle odeur désagréable.
-Je dois voir Wishmaker-sama.
Mes yeux commençaient à pleurer, agressés par l'effluve de cigarette. Toutefois, je ne pouvais pas me permettre de lui mentionner la raison exacte de ma présence ici. Sans quoi, je me ferais sûrement arracher la tête. Mais quelque chose me disait qu'il n'était pas décidé à me lâcher alors je m'exécutais pour trouver une raison valable, sachant que c'en était une de toute façon.
-Bon, très bien.
Autant ne pas faire de vagues inutiles. Je me mis donc à fouiner tant bien que mal dans mon sac, n'y voyant pas grand chose à cause de l'obscurité. Je réussis enfin à mettre la main sur la facture transmise par le vendeur de la boutique informatique que je lui mis sous le nez.
-Il s'agit de mon futur laboratoire. Il a accepté de régler tout ce que je désirais comme matériel technologique de pointe pour l'aider dans ses démarches. Voici la facture comme preuve à l'appui. Je dois lui amener rapidement pour ne pas perdre de temps. Ce que vous êtes précisément en train de faire, actuellement. Commentais-je avec désinvolture.
Je lui laissais le temps d'y jeter un coup d'oeil pour qu'il puisse prendre connaissance que ce n'était pas une excuse en soi. Je rangeais ensuite le bout de papier soigneusement. Je me mis alors à pousser un autre profond soupir, mon sentiment d'agacement persistait encore trop et je doutais que cela joue en ma faveur.
-Bon... Désolé d'avoir été désagréable. Je ne m'attendais pas à croiser quelqu'un par ce tunnel et comme c'est assez important, je suis un peu sur les nerfs à vrai dire.
Ce qui en soi, était tout à fait vrai. Je m'étais un peu calmé, bien que toujours agacé, je fis au moins taire mon agressivité. J'espérais juste qu'il me lâche la grappe quand soudain, je réalisais dans un éclat de conscience que sa présence n'était pas plus légitime. Est-ce qu'il se serait introduit en douce ? Et dans quel but ? Suspicieux, mes sourcils se froncèrent à cette réflexion dans un regard aussi ombrageux que le sien, bien que moins... Électrique.
-Mais dites-moi, qu'est ce que vous faites ici, vous ? Je ne me rappelle pas que des gardes soient postés par là. Il s'agit d'une entrée exclusivement réservée à ses alliés.
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Sam 30 Mai 2020 - 19:05
Nous nous affrontons un moment du regard. Je dois reconnaître qu'il a du cran, pour soutenir le mien sans broncher. Il danse dans ses prunelles une lueur ombrageuse, empreinte de colère et de mépris mélangé. Pourtant, il ne bronche pas, il reste de marbre comme une statue. Seule ses mains tremblent, trahissant le torrent émotionnel qui l'agite. Mais je n'y lis aucune peur. Hum. Il ne doit pas me considérer comme dangereux, malgré mon attitude plus qu'agressive. Mais pourquoi se contient-il dans ce cas ? A sa place, je lui aurais foutu une bonne raclée. Ce n'est d'ailleurs pas l'envie qui m'en manque. Mais un cadavre noirci par la foudre ferait un peu tâche et risquerait d'attirer l'attention sur le club.
Un nom franchit la barrière de ses lèvres. Wishmaker. Je plisse les yeux, suspicieux. D'où le connaît-il ? Et pourquoi l'appelle-t-il "sama" ? Je vois mal un gars de la trempe de Tibalt s'assimiler avec un vermisseau comme lui. Je reste parfaitement immobile, nullement décidé à m'écarter. Il va m'en falloir un peu plus pour me convaincre, petit. Le jeune homme comprend vite que je ne vais pas me contenter de si peu. Il fouille hâtivement dans son sac pour en sortir un papier qu'il me tend sans hésiter. Une facture pour son laboratoire ? Tiens donc... Mes yeux glissent sur la feuille, déchiffrant sans grande peine les inscriptions qui tranchent sur les fibres immaculées.
Nakida Lexter. L'esquisse d'un sourire se dessine sur le coin de mes lèvres. C'est donc ça. Le diable m'a parlé de lui. Un jeune humain très ambitieux, qui n'a pas froid aux yeux, et ne se prend visiblement pas pour de la merde. Le genre de personnalité que j'apprécie. Sauf quand on me donne des ordres. Son attitude méprisante ne joue pas non plus en sa faveur. Mais… je vais mettre ça sur le dos de l'ignorance. Malgré quelques indices explicites, il ne sait pas à qui il a affaire. Pas encore.
Il range son justificatif avant de pousser un soupir. Je ne cesse de le fixer, détaillant le moindre tressaillement sur son visage. Mon agressivité commence à s'estomper, pour faire place à de la curiosité. Comment Tibalt en est-il arrivé à le prendre sous son aile ? Ce petit humain doit avoir des qualités exceptionnelles pour qu'il accepte de lui accorder du temps. C'est précisément ce qui m'intrigue.
Et puis il capte enfin que je me trouve aussi dans un axe réservé à un nombre limité de personne. Il n'a pas l'air très dégourdi. Ou bien quelque chose perturbe sa réflexion. Quelque chose qui expliquerait peut-être la hâte qui le pousse jusqu'au club. Et le voilà qui me fait remarquer que seuls les alliés de Tibalt peuvent emprunter cette voie. Là, je ne me retiens plus. Mon rire rauque s'élève, tonitruant, tel le grondement du tonnerre. Je me redresse en même temps, l'expression hilare. En plus d'ignorer que je suis un associé de Tibalt, il me prend pour un garde. Ah, ce qu'il est amusant. Il n'a donc vraiment aucune idée de mon identité ? Lorsque je suis calmé, je lève mes paumes vers le plafond.
"- ça tombe bien, j'en fais justement partie !"
Un grand sourire satisfait illumine mon visage. Ma joie s'intensifie en voyant son expression atterrée, tandis qu'il commence à faire le lien. Je ne sais pas si Tibalt lui a parlé de moi. ça doit faire quoi, une semaine tout au plus que le petit a rejoint l'organisation. En revanche, il me semble que Nakida-san a connaissance de sa nature profonde. Néanmoins, il vaut mieux jouer la carte de la prudence.
"Comme tu le dis si bien, Nakida-san, seuls ses alliés sont censés emprunter ce passage. La surveillance de l'entrée est donc amplement suffisante. Raison pour laquelle je n'ai placé aucun garde ici."
Le coin de mes lèvres s'étire un peu plus vers le haut, dévoilant une portion de ma dentition. Est-ce qu'il arrive à additionner deux et deux, cette fois ? Tout dépend de ce qu'il sait à mon sujet. Soit, je décide donc de pousser le bouchon un peu plus loin.
"C'est donc toi, le petit Nakida Lexter."
Je fais un pas vers lui pour me placer de trois quart. Je pose ensuite un coude sur son épaule, l'autre main glissée dans la poche de mon pantalon.
"Alors quoi ? Tibalt ne t'a pas parlé de moi ? Je suis vexé."
Bien sûr, je ne le suis pas. Enfin, peut-être juste un peu contri. En réalité, je m'amuse surtout comme un fou. Deux alliés de Tibalt qui s'affrontent du regard dans une ambiance électrique -dans tous les sens du terme-, sans se douter de l'identité de l'autre au début. Les circonstances de notre rencontre sont définitivement cocasses.
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Lun 1 Juin 2020 - 14:24
Le grand gaillard se mit à éclater de rire alors que j'exprimais ma suspicion quant à sa présence ici. Je réhaussais un sourcil à cette réaction tandis que je le dévisageais -enfin du mieux que je le pouvais dans le noir- en attendant qu'il ne daigne se calmer. En conclusion, il m'avait été assez facile d'obtenir l'information comme quoi il appartenait bien à cette usine. Il était assez fou de constater qu'en se positionnant en frêle personne face à un géant qui se croyait forcément malin, il était beaucoup plus simple de le mener. La résistance n'apportait parfois pas le résultat désiré. Il fallait par moment, apprendre à baisser l'échine pour feindre son interlocuteur. Celui-là, devait posséder un égo qui dépassait le mien à des kilomètres. Mais cela me conforta dans l'idée de me méfier. Les rouages de mon cerveau tendaient à me faire comprendre quelque chose à son sujet et je me devais d'être très attentif à cette perception encore bancale.
De ce que je comprenais, en plus d'être un allié, il avait l'air d'avoir la main mise sur cette zone. Il mentionnait bien de ne pas avoir besoin de placer des gardes par ici. Tibalt lui aurait donc cédé une partie des bâtiments pour le laisser y jouer à sa guise ? Je ne le connaissais que depuis peu de temps, mais cela ne m'étonnait pas vraiment. Le diable avait les mots mais aussi les moyens pour ses partenaires de jeu.
Son sourire s'aiguisa davantage, autant que cette ambiance devenait plus électrique. Mon second sourcil se leva alors qu'il semblait me connaître. Voilà encore quelque chose qui n'était pas rentré dans mes paramètres, mais que je ne manquais pas d'ajouter à ma réflexion.
« Hmmm, il n'y avait pas un autre type avec Tibalt et Judith ? »
Oh. Maintenant que j'y pensais... J'en avais même touché un mot à Adrien, mais je n'avais pas percuté sur le moment. En l'espace de quelques secondes, les pièces s'imbriquèrent les unes aux autres jusqu'à ce que je réalise que se tenait devant moi... L'autre. Décidément, j'avais bien le chic pour me mettre dans des situations délicates. L'air toujours morne et nullement impressionné face à la créature qui étirait sa présence sur mon espace vital, je le toisais en biais de ce regard mauvais. De mémoire, son élément était l'électricité. Ce qui en somme, expliquait pourquoi nous nous trouvions désormais dans cet endroit sombre, privé d'alimentation.
-Ah. C'est vous. Vous venez dans les égouts pour prendre le goûter ? répliquais-je d'un ton condescendant.
D'un geste sec et brusque, je repoussais son bras de l'autre main pour le faire dégager. Je détestais qu'on puisse se donner le droit de me toucher. Quand bien même je ne désignais pas son nom, soit Raiden Kaminari, ma remarque laissait suggérer que je l'avais bien identifié.
-Il m'a brièvement parlé de vous, en effet. Mais une rencontre vaut mieux que mille mots, n'est ce pas.
En d'autres termes, il était assez évident de notifier qu'il se croyait tout permis. De plus, il était assez aisé de le cerner, tout du moins sur les rebords d'une première impression. D'un certain point de vue, il pouvait sûrement tout se permettre. S'il était du même fer que Tibalt, la loi de la nature dictait que sa condition était nettement supérieur à la mienne. Il pouvait bien me tuer en un claquement de doigt. Mais contrairement aux autres, je ne me fiais pas véritablement à ce fait établi. Que ce soient les vampires, les sorciers, les humains, les changelins ou eux... Aucune de ces espèces ne rattrapait l'autre dans le sens où ce qui les animait, demeurait toujours leurs intérêts propres. Nous étions peut-être différents, mais nous étions surtout les mêmes dans l'ensemble. Bien-sûr, Tibalt ne l'entendait pas réellement de cette oreille. Tout le monde pensait que leur cause était plus justifiée, ou plus légitime que d'autres. Et très sincèrement, de mon petit statut d'humain complètement déchiré d'état d'âme et détaché de ces notions de morale, cela me faisait bien marrer. Ils me faisaient tous rire.
Seulement voilà, j'avais un intérêt à suivre le sillage du Diable plutôt que celui d'un autre, pour le moment. Je l'aidais, et il m'apprenait. Le marché était largement équitable et il avait su jouer sur mes frustrations pour me tenir en laisse. Cela ne me gênait pas vraiment, tant que j'avais ce que je voulais. Je n'obéissais qu'à lui et même si Judith en venait à me donner un ordre, je l'exécuterais seulement si elle a quelque chose à me donner en échange ou sur requête de mon « mentor ». Et malgré toute la dangerosité qu'elle incarnait en tant que succube, elle ne m'était en rien utile, donc, à mes yeux, elle ne représentait pas grand chose. Je me demandais donc ce que cet homme lui, avait dans le ventre.
-En tout cas, tâchons de rester cordiaux, dis-je en passant à côté de lui pour rejoindre le bout du tunnel, j'ai des informations qui risqueraient de vous intéresser.
Je m'arrêtais un instant, tournant le buste au trois quart pour l'observer de côté. Un sourire narquois glissa sur ma bouche.
-Je suis tombé sur, il me semble, l'un des vôtres.
De ce que je comprenais, en plus d'être un allié, il avait l'air d'avoir la main mise sur cette zone. Il mentionnait bien de ne pas avoir besoin de placer des gardes par ici. Tibalt lui aurait donc cédé une partie des bâtiments pour le laisser y jouer à sa guise ? Je ne le connaissais que depuis peu de temps, mais cela ne m'étonnait pas vraiment. Le diable avait les mots mais aussi les moyens pour ses partenaires de jeu.
Son sourire s'aiguisa davantage, autant que cette ambiance devenait plus électrique. Mon second sourcil se leva alors qu'il semblait me connaître. Voilà encore quelque chose qui n'était pas rentré dans mes paramètres, mais que je ne manquais pas d'ajouter à ma réflexion.
« Hmmm, il n'y avait pas un autre type avec Tibalt et Judith ? »
Oh. Maintenant que j'y pensais... J'en avais même touché un mot à Adrien, mais je n'avais pas percuté sur le moment. En l'espace de quelques secondes, les pièces s'imbriquèrent les unes aux autres jusqu'à ce que je réalise que se tenait devant moi... L'autre. Décidément, j'avais bien le chic pour me mettre dans des situations délicates. L'air toujours morne et nullement impressionné face à la créature qui étirait sa présence sur mon espace vital, je le toisais en biais de ce regard mauvais. De mémoire, son élément était l'électricité. Ce qui en somme, expliquait pourquoi nous nous trouvions désormais dans cet endroit sombre, privé d'alimentation.
-Ah. C'est vous. Vous venez dans les égouts pour prendre le goûter ? répliquais-je d'un ton condescendant.
D'un geste sec et brusque, je repoussais son bras de l'autre main pour le faire dégager. Je détestais qu'on puisse se donner le droit de me toucher. Quand bien même je ne désignais pas son nom, soit Raiden Kaminari, ma remarque laissait suggérer que je l'avais bien identifié.
-Il m'a brièvement parlé de vous, en effet. Mais une rencontre vaut mieux que mille mots, n'est ce pas.
En d'autres termes, il était assez évident de notifier qu'il se croyait tout permis. De plus, il était assez aisé de le cerner, tout du moins sur les rebords d'une première impression. D'un certain point de vue, il pouvait sûrement tout se permettre. S'il était du même fer que Tibalt, la loi de la nature dictait que sa condition était nettement supérieur à la mienne. Il pouvait bien me tuer en un claquement de doigt. Mais contrairement aux autres, je ne me fiais pas véritablement à ce fait établi. Que ce soient les vampires, les sorciers, les humains, les changelins ou eux... Aucune de ces espèces ne rattrapait l'autre dans le sens où ce qui les animait, demeurait toujours leurs intérêts propres. Nous étions peut-être différents, mais nous étions surtout les mêmes dans l'ensemble. Bien-sûr, Tibalt ne l'entendait pas réellement de cette oreille. Tout le monde pensait que leur cause était plus justifiée, ou plus légitime que d'autres. Et très sincèrement, de mon petit statut d'humain complètement déchiré d'état d'âme et détaché de ces notions de morale, cela me faisait bien marrer. Ils me faisaient tous rire.
Seulement voilà, j'avais un intérêt à suivre le sillage du Diable plutôt que celui d'un autre, pour le moment. Je l'aidais, et il m'apprenait. Le marché était largement équitable et il avait su jouer sur mes frustrations pour me tenir en laisse. Cela ne me gênait pas vraiment, tant que j'avais ce que je voulais. Je n'obéissais qu'à lui et même si Judith en venait à me donner un ordre, je l'exécuterais seulement si elle a quelque chose à me donner en échange ou sur requête de mon « mentor ». Et malgré toute la dangerosité qu'elle incarnait en tant que succube, elle ne m'était en rien utile, donc, à mes yeux, elle ne représentait pas grand chose. Je me demandais donc ce que cet homme lui, avait dans le ventre.
-En tout cas, tâchons de rester cordiaux, dis-je en passant à côté de lui pour rejoindre le bout du tunnel, j'ai des informations qui risqueraient de vous intéresser.
Je m'arrêtais un instant, tournant le buste au trois quart pour l'observer de côté. Un sourire narquois glissa sur ma bouche.
-Je suis tombé sur, il me semble, l'un des vôtres.
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Sam 13 Juin 2020 - 17:23
Une vive lueur de lucidité illumine brièvement le regard morne du jeune Nakida. Mon sourire s'élargit. Bien, il a enfin additionné deux et deux. Dire qu'il a fallu que je le mette sur la voie. Enfin. Il n'est pas devin, n'est-ce pas ? Nous ne nous sommes jamais rencontrés. Nous n'avons chacun qu'entendu parler de l'autre, sans avoir eu une idée de son apparence. Je ne peux donc point lui en tenir rigueur, ni l'accabler d'ignorance ou me moquer de son manque de vivacité. C'est tout de même amusant, comme situation.
Sa réplique m'amuse tout de suite beaucoup moins, elle. Je plisse les yeux alors que mon bras se fait chasser de son perchoir. Il n'a pas froid aux yeux, le gamin. Non seulement il me prend de haut, mais en plus il ne montre aucun signe de peur. Il sait à qui il a affaire. Il a une petite idée de l'étendue de mes pouvoirs. Mais il ne me craint pas. J'ai rarement croisé un humain aussi inconscient. Il se croit donc à l'abri de tout ? Certes, il travaille pour Tibalt, cela fait de nous des "alliés". Heureusement pour lui.
Je reste pensif quelques secondes. Tant d'effronterie. Tant d'outrecuidance. Son statut "d'apprenti" le protège de mon agacement. L'autre sentiment commence donc à se manifester, pour finalement prendre le dessus. La curiosité. J'imagine facilement qu'il n'a pas montré beaucoup plus de réserve face à Tibalt, le jour où ils se sont rencontrés. Qu'est-ce que le vieux filou peut bien lui trouver ? En quoi est-il si intéressant ? Pourquoi travaille-t-il pour Tibalt ? Quelles sont ses réelles intentions ? Est-il dangereux ? Il n'existe pas trente six solutions pour trouver la réponse à ces questions. Il va falloir l'apprivoiser et le brosser dans le sens du poil.
Je retrouve rapidement mon sourire, magnanime, décidant de passer l'éponge sur cet… incident. Et je réponds à sa remarque fort bien justifiée.
- En effet.
Mon regard le suit tandis qu'il me dépasse pour rejoindre sa destination. Mes prunelles électriques fixent quelques secondes ses frêles épaules, avec la même intensité qu'un tigre lorgnant sur sa proie. Rester cordial, hum. ça sert bien mes intérêts, le concernant. C'est donc un effort que je peux faire sans concession, malgré son attitude. Je le fixe toujours, immobile, lorsqu'il s'arrête et se tourne en partie pour me regarder. Je hausse un sourcil face à cette demi-révélation.
- Ah oui ?
Un éclair furtif passe devant mes yeux. Je le rejoins en quelques enjambées, les mains dans les poches. Malgré l'excitation qui me gagne, je ne me presse pas. Je ne fais usage d'aucun pouvoir, soucieux de ne rien dévoiler à Lexter, tant que je n'en aurais pas appris davantage sur son compte. Arrivé à son niveau, mes épaules pivotent pour lui faire face. Bien que je reste parfaitement calme, mes yeux brillent d'intérêt. Je brûle d'impatience d'en savoir plus. Mais, je ne m'attends pas à ce qu'il déballe ce qu'il sait si facilement. Si je jauge bien le personnage, il préférera me rendre impatient, ne pas céder à mes questions, et gardera ses secrets jusqu'à trouver le maître des lieux.
- Je comprends mieux ton empressement. Tibalt aime être tenu rapidement au courant.
Je reprends ma marche tranquillement, sans chercher à savoir s'il me suit. Mais l'écho de ses pas proche de moi suffit à me renseigner.
- Pour le quand, je suppose, vu ta hâte, que c'est tout frais, d'environ une petite heure, je dirais même après tes achats, car autrement tu aurais fait un saut par ici, si j'en crois ta conscience professionnelle. Pour le où, probablement dans un quartier voisin, sur le chemin entre le magasin d'informatique et la rue menant à ce passage. Il reste donc le qui.
Je m'arrête et le fixe, l'expression neutre.
- Mais j'imagine que tu préfères attendre Tibalt pour en dire plus. Dans ce cas, ne le faisons pas plus attendre. Le baron déteste ça.
Je reprends ma marche, un sourire en coin, qu'il ne peut pas voir puisque je lui tourne le dos. Oui, je suis la raison qui l'a retenu, et je m'en fiche. Ce qui m'amuse vraiment, c'est que, si j'ai raison sur son compte, il refusera de parler, mais sera frustré de ne pouvoir me faire languir car je renonce moi-même à le questionner. Parce qu'il m'a l'air du genre à apprécier de tenir les gens dans sa main. D'avoir quelque chose qui les intéresse pour servir ses intérêts. Alors, peut-être que j'ai tort et qu'il s'en fiche, mais cette simple hypothèse suffit à me réjouir. Et ça se trouve, il préférera parler tout de suite. Quelle que soit la situation, elle me servira, d'une façon, ou d'une autre. Ah, j'aime être cent pour cent gagnant.
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Dim 14 Juin 2020 - 20:33
Il me contourna rapidement, tel un vent qui vous rattraperait sans crier gare. Je ressentis imperceptiblement un picotement sur l'épaule qu'il venait de frôler à peine. Telle une légère décharge électrique, comme lorsque vous vous saisissiez d'une poignée de porte qui vous enverrait un coup de jus. Cette sensation m'arracha une grimace furtive, tandis que je me frottais le bras. Je ne le percevais peut-être pas nettement dans la pénombre mais je pouvais largement décrire l'intensité qui se chargeait dans ses prunelles jaunâtres qui me fixaient intensément. Malgré son attitude décontractée alors qu'il m'invitait à lui emboîter le pas, je pouvais garantir sans trop me tromper qu'il arborait ce comportement seulement parce qu'il savait que j'étais un allié. Sûrement aussi parce qu'il avait quelque chose à y gagner mais j'avais bien conscience que ma couverture ici me garantissait une certaine protection. Toutefois, est-ce que j'aurais agi différemment si cela n'avait pas été le cas ? Clairement pas, ce n'était pas de mon tempérament.
Je ne connaissais pas cet homme ou alors seulement quelques détails que Tibalt avait bien désiré me donner à son sujet. Le baron avait l'air plutôt ravi d'avoir réussi à le ramener dans ses rangs pour sa quête. Je me demandais bien de quelle manière il avait réussi à convaincre Raiden Kaminari. Du peu qu'il m'avait été dit, il était né de l'élément de la foudre et les populations lui accordaient toutes sortes de noms à teneur divine. Mon instinct me disait que tous ces honneurs ne devaient pas faire de lui quelqu'un d'humble. Mais qui le serait, à sa place ? J'avançais donc tranquillement derrière lui, mes pas raisonnant en écho dans ces tuyaux sombres. A la réflexion, mes informations à son propos restaient bien maigres, si ce n'était qu'il faisait désormais parti du jeu de mon mentor et que son appartenance était similaire à la sienne. Est-ce que ce type partageait les mêmes convictions que le diable ? Je m'en trouvais bien curieux. Etait-ce la raison première pour avoir accepté son invitation ? Je savais pertinemment que c'était le cas pour Judith mais lui ? Etait-il aussi soumis à son penchant pour la vengeance ? Je me posais ainsi ces questions pour le moment en suspend alors qu'il relatait mon arrivée en ces lieux. Son raisonnement me tira un sourire amusé.
-Vous êtes perspicace, Kaminari-sama.
A n'en pas douter, il était loin d'être un imbécile. Je dirais même que sa lucidité était vraiment aiguisée. Il devait posséder une grande force stratégique et déductive pour en arriver à ces constats d'un naturel déconcertant. Enfin en soi, était-ce réellement surprenant ? Il m'en faudrait sûrement un peu plus pour éveiller mon intérêt bien qu'en soi, sa simple présence en cet univers confirmait son unité et sa nature exceptionnelle. Mais dans mon monde, même si vous aviez beau incarner la grandeur par excellence, si je n'y trouvais pas mes comptes, j'étais dans le regret d'annoncer que mon attention ne s'orienterait que vers le néant.
Il cessa ensuite d'avancer pour me faire entendre qu'il comprenait ma démarche. En effet, le diable détestait être aux dernières loges et cela, je l'avais bien imprimé. La suite du trajet se passa en silence. Je ne décrochais pas un mot, me contentant de le suivre. S'il avait voulu à ce moment là me soutirer des informations, c'était peine perdue. Je ne passerais aux confidences que sur approbation de Tibalt. Parce que voilà, je n'avais qu'un seul maître. Cette affirmation me ferait pouffer de rire s'il n'avait pas été là. Je me comportais comme un petit pion bien rangé, qui obéissait respectueusement à son professeur du crime. Ma servitude me paraissait être une bonne blague, mais les enjeux étaient bien trop lourds pour que je m'en préoccupe. Ce rôle me convenait bien et m'allait à ravir, n'est-ce pas ? Un bon petit mortel qui agissait au doigt et à l'oeil de celui qui le prenait sous son aile ténébreuse, alors que lui-même méprisait les humains. Mais notre échange était productif et j'étais à deux doigts de lui prouver ma loyauté tant qu'il avait encore des choses à m'apprendre.
Nous arrivions alors tous les deux face au bureau de Tibalt, à l'étage. Par réflexe, je retirais mon sweat pour rester en t-shirt, que je pliais soigneusement avant de le ranger dans mon sac. C'était qu'il faisait très chaud là-dedans. Un garde posté à l'entrée nous ouvrit ensuite pour nous laisser pénétrer dans le domaine du propriétaire. Celui-ci était occupé à lire le journal tout en tirant sur son cigare. A peine avions-nous fait un pas à l'intérieur, qu'il pivota sur son gros fauteuil en nous offrant un large sourire.
-Bonjour, Wishmaker-sama.
Je me penchais en avant pour le saluer puis je m'avançais vers lui. Je posais bien évidence la facture du matériel nécessaire pour le laboratoire informatique avant de ranger mes mains derrière mon dos, l'expression ensoleillée, comme un enfant viendrait rendre visite à son grand-père aimé sachant qu'il apportait de bonnes nouvelles. Raiden était quant à lui, resté un peu plus en retrait mais j'étais certain qu'il ne manquerait pas une miette de ce qui allait présager. Mais le plus important pour le moment concernait autre chose.
-J'ai du nouveau pour vous, qui je l'espère, vous sera utile.
Néanmoins... Je pivotais seulement la tête, restant bien droit, pour jeter un regard inquisiteur derrière mon épaule, à l'adresse de l'être électrique qui se tenait non loin. A Tibalt de déterminer s'il était de trop ou non désormais, en tout cas, je n'ouvrirais pas la bouche sans son consentement. Certes, nous étions une équipe mais j'étais bien trop sur mes gardes pour parler devant un être, à qui je n'accordais pas encore ma bénédiction.
Je ne connaissais pas cet homme ou alors seulement quelques détails que Tibalt avait bien désiré me donner à son sujet. Le baron avait l'air plutôt ravi d'avoir réussi à le ramener dans ses rangs pour sa quête. Je me demandais bien de quelle manière il avait réussi à convaincre Raiden Kaminari. Du peu qu'il m'avait été dit, il était né de l'élément de la foudre et les populations lui accordaient toutes sortes de noms à teneur divine. Mon instinct me disait que tous ces honneurs ne devaient pas faire de lui quelqu'un d'humble. Mais qui le serait, à sa place ? J'avançais donc tranquillement derrière lui, mes pas raisonnant en écho dans ces tuyaux sombres. A la réflexion, mes informations à son propos restaient bien maigres, si ce n'était qu'il faisait désormais parti du jeu de mon mentor et que son appartenance était similaire à la sienne. Est-ce que ce type partageait les mêmes convictions que le diable ? Je m'en trouvais bien curieux. Etait-ce la raison première pour avoir accepté son invitation ? Je savais pertinemment que c'était le cas pour Judith mais lui ? Etait-il aussi soumis à son penchant pour la vengeance ? Je me posais ainsi ces questions pour le moment en suspend alors qu'il relatait mon arrivée en ces lieux. Son raisonnement me tira un sourire amusé.
-Vous êtes perspicace, Kaminari-sama.
A n'en pas douter, il était loin d'être un imbécile. Je dirais même que sa lucidité était vraiment aiguisée. Il devait posséder une grande force stratégique et déductive pour en arriver à ces constats d'un naturel déconcertant. Enfin en soi, était-ce réellement surprenant ? Il m'en faudrait sûrement un peu plus pour éveiller mon intérêt bien qu'en soi, sa simple présence en cet univers confirmait son unité et sa nature exceptionnelle. Mais dans mon monde, même si vous aviez beau incarner la grandeur par excellence, si je n'y trouvais pas mes comptes, j'étais dans le regret d'annoncer que mon attention ne s'orienterait que vers le néant.
Il cessa ensuite d'avancer pour me faire entendre qu'il comprenait ma démarche. En effet, le diable détestait être aux dernières loges et cela, je l'avais bien imprimé. La suite du trajet se passa en silence. Je ne décrochais pas un mot, me contentant de le suivre. S'il avait voulu à ce moment là me soutirer des informations, c'était peine perdue. Je ne passerais aux confidences que sur approbation de Tibalt. Parce que voilà, je n'avais qu'un seul maître. Cette affirmation me ferait pouffer de rire s'il n'avait pas été là. Je me comportais comme un petit pion bien rangé, qui obéissait respectueusement à son professeur du crime. Ma servitude me paraissait être une bonne blague, mais les enjeux étaient bien trop lourds pour que je m'en préoccupe. Ce rôle me convenait bien et m'allait à ravir, n'est-ce pas ? Un bon petit mortel qui agissait au doigt et à l'oeil de celui qui le prenait sous son aile ténébreuse, alors que lui-même méprisait les humains. Mais notre échange était productif et j'étais à deux doigts de lui prouver ma loyauté tant qu'il avait encore des choses à m'apprendre.
Nous arrivions alors tous les deux face au bureau de Tibalt, à l'étage. Par réflexe, je retirais mon sweat pour rester en t-shirt, que je pliais soigneusement avant de le ranger dans mon sac. C'était qu'il faisait très chaud là-dedans. Un garde posté à l'entrée nous ouvrit ensuite pour nous laisser pénétrer dans le domaine du propriétaire. Celui-ci était occupé à lire le journal tout en tirant sur son cigare. A peine avions-nous fait un pas à l'intérieur, qu'il pivota sur son gros fauteuil en nous offrant un large sourire.
-Bonjour, Wishmaker-sama.
Je me penchais en avant pour le saluer puis je m'avançais vers lui. Je posais bien évidence la facture du matériel nécessaire pour le laboratoire informatique avant de ranger mes mains derrière mon dos, l'expression ensoleillée, comme un enfant viendrait rendre visite à son grand-père aimé sachant qu'il apportait de bonnes nouvelles. Raiden était quant à lui, resté un peu plus en retrait mais j'étais certain qu'il ne manquerait pas une miette de ce qui allait présager. Mais le plus important pour le moment concernait autre chose.
-J'ai du nouveau pour vous, qui je l'espère, vous sera utile.
Néanmoins... Je pivotais seulement la tête, restant bien droit, pour jeter un regard inquisiteur derrière mon épaule, à l'adresse de l'être électrique qui se tenait non loin. A Tibalt de déterminer s'il était de trop ou non désormais, en tout cas, je n'ouvrirais pas la bouche sans son consentement. Certes, nous étions une équipe mais j'étais bien trop sur mes gardes pour parler devant un être, à qui je n'accordais pas encore ma bénédiction.
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Lun 15 Juin 2020 - 21:04
Les rumeurs allaient bon train maintenant en ville et ce n’était pas faute d’essayer de démêler le vrai du faux dans tout ce brouhaha. Il y avait une tension en ville depuis quelques nuits déjà et je n’arrivais pas à être le doigts sur ce qui s’était passé. Mes indiques parlaient d’un attroupement de personnes dans les rues ainsi que de chevalier des ombres qui avaient bloqués ces dernières peu après et avant qu’ils n’en apprennent plus. S’il y avait eu mort d’homme, la police serait venue et j’en aurais su d’avantage, ce n’était donc pas le cas. La connaissance est le pouvoir et depuis des jours, j’étais donc faible sans cette information.
Je tuais le temps aujourd’hui en essayant de trouver un quelconque réconfort dans le journal, mais il n’y avait rien de bien intéressant. Un stupide concours de cuisine quelques jours plus tôt... bla bla bla... des spéculations insipides sur l’avenir du maire et de sa future campagne de réélection. Rien de très passionnant en sommes, bien que l’idée d’avoir le maire de la ville dans la poche était une idée qui me plaisait sincèrement depuis un moment. Il m’avait été très reconnaissant déjà de choisir sa ville pour y installer mon club plutôt qu’à Tokyo, alors on pouvait déjà dire qu’il m’avait à la bonne au moins. Toutefois, je nourrissais une attention toute particulière pour le père de Nakida-kun. Un politicien aux dents longues et qui cherche à faire une merveilleuse carrière est toujours plus intéressant en soi qu’un vieux grincheux sur le déclin.
C’est dans mon fauteuil à réfléchir que j’entendis frapper avant que mon homme de sécurité n’ouvre la porte pour y laisser entrer Lexter, mais aussi Raiden. Qu’elle étrange visite que voilà alors ai-je pensé. Je pivotais complètement mon fauteuil tout en jetant au feu mon journal d’un geste de la main et me trouvais pleinement face à eux derrière mon bureau.
Pour plus de confort, sans un seul geste de ma part, je calmais les flammes de ma cheminée avant d’ensuite absorber et me nourrir de la chaleur environnante pour faire descendre la pièce à environs 25 degrés. Cela serait fort plus convenable pour le jeune humain.
Puis mon regard revint alors sur mes deux ôtes du moment dans mon bureau, prêt à entendre ce qu’il y avait à entendre.
Je tuais le temps aujourd’hui en essayant de trouver un quelconque réconfort dans le journal, mais il n’y avait rien de bien intéressant. Un stupide concours de cuisine quelques jours plus tôt... bla bla bla... des spéculations insipides sur l’avenir du maire et de sa future campagne de réélection. Rien de très passionnant en sommes, bien que l’idée d’avoir le maire de la ville dans la poche était une idée qui me plaisait sincèrement depuis un moment. Il m’avait été très reconnaissant déjà de choisir sa ville pour y installer mon club plutôt qu’à Tokyo, alors on pouvait déjà dire qu’il m’avait à la bonne au moins. Toutefois, je nourrissais une attention toute particulière pour le père de Nakida-kun. Un politicien aux dents longues et qui cherche à faire une merveilleuse carrière est toujours plus intéressant en soi qu’un vieux grincheux sur le déclin.
C’est dans mon fauteuil à réfléchir que j’entendis frapper avant que mon homme de sécurité n’ouvre la porte pour y laisser entrer Lexter, mais aussi Raiden. Qu’elle étrange visite que voilà alors ai-je pensé. Je pivotais complètement mon fauteuil tout en jetant au feu mon journal d’un geste de la main et me trouvais pleinement face à eux derrière mon bureau.
Tibalt ▬ Eh bien eh bien ! Au moins je n’aurais pas à vous faire vous rencontrer ! Ahah ! Dis-je avec malice et non sans un large sourire appuyé par cet accent qui caractérise ce personnage que je me suis forgé.Ce fût ma façon de répondre à ses salutations d’usage lors de son arrivée. Il ne tarda pas en tous les cas à en venir aux faits. Il était venu là pour m’apprendre quelque chose, lui ? C’était assez curieux, mais l’étincelle dans son regard suffit à me convaincre de l’écouter avec attention.
Pour plus de confort, sans un seul geste de ma part, je calmais les flammes de ma cheminée avant d’ensuite absorber et me nourrir de la chaleur environnante pour faire descendre la pièce à environs 25 degrés. Cela serait fort plus convenable pour le jeune humain.
Tibalt ▬ Parlez Nakida-kun, je vous écoute ! Je vois en vous comme une découverte d’intérêt en effet, parlez donc mon jeune apprenti. Qu’est-ce qui peut m’être si utile si tôt après votre premier jour ?Tandis que j’attendais la réponse, je ramassai alors la facture qu’il avait déposée avant de me dire ces quelques mots forts intrigants. Ce n’était en rien très contraignant et je pouvais payer sans même vraiment m’intéresser au prix total. Je regardais juste la longueur du chiffre et c’était suffisant. Je plaçai cette facture sur une pile de papier qui étaient destinés au service comptable, à payer.
Puis mon regard revint alors sur mes deux ôtes du moment dans mon bureau, prêt à entendre ce qu’il y avait à entendre.
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Mar 23 Juin 2020 - 20:29
Perspicace. Il serait bien dommage, et inquiétant, qu'en plus d'un millénaire d'existence, je ne le sois pas. J'affiche néanmoins un sourire en coin, réceptif au compliment, et satisfait. Le jeune Nakida a changé d'attitude aussi soudainement que moi envers lui. Le voilà qui désormais m'interpelle par un suffixe d'usage. Je n'oublie pas, cependant, son premier regard. Et si sa formulation apaise quelque peu mon ego, je reste néanmoins sur mes gardes. Il faut plus que quelques courbettes pour endormir ma vigilance. Est-ce seulement possible, d'ailleurs ? J'ai déjà expérimenté, et je ne compte pas recommencer.
C'est en silence que nous franchissons les derniers mètres nous séparant de l'établissement du diable rouge. Comme je m'en doutais, Lexter n'est pas disposé à vendre la mèche tant que nous ne serons pas en présence de son employeur. Avant d'ouvrir la porte, je tire une dernière bouffée de ma cigarette avant de la jeter au sol, l'écrasant sous ma semelle. Je monte les marche menant au bureau de Tibalt sans me presser. J'observe avec un certain amusement le jeune humain se dévêtir. Il semble avoir déjà l'habitude.
A peine avons-nous mis un pied que le maître des lieux fait pivoter son fauteuil pour poser son regard de braise sur ses visiteurs. Il n'était pas prêt à ce que nous entrions tous les deux en même temps. Je retiens un sourire. Moi non plus. Et Lexter non plus. Comme ça nous sommes tous dans le même bateau. Il est néanmoins amusé par la situation. Je réponds à son sourire par un jumeau.
"Le hasard fait bien les choses, n'est-ce pas mon ami ?"
Le baron se montre magnanime en diminuant la température de la pièce. Bien que je sois relativement peu sensible, mon enveloppe charnelle s'en trouve tout de même mieux disposée. A vrai dire, je préfère largement la chaleur au froid. Ne serait-ce que parce que la première amène l'orage, là où le second n'offre qu'un désert d'énergie. Je cale mon dos contre le mur tandis que mes prunelles électriques les scrutent. Le jeune Lexter prend ensuite la parole pour annoncer qu'il doit lui révéler des nouvelles importantes. Avant de se retourner et de me fixer. Je hausse un sourcil, étouffant un ricanement. Il pense sérieusement que je représente un obstacle pour la révélation de son secret ? Pauvre petit.
Je retiens toutefois la pique qui me brûle la langue. Laissons-le donc faire son rapport. Tibalt a tôt fait de l'y encourager. Son premier jour ? Hum, je ne sais pas encore pour quelle mission Tibalt l'a embauché, mais je dois dire que le petit fait fort. Ou bien il a juste une chance de cocu. Je reste immobile comme une statue de marbre, curieux d'avoir le fin mot de l'histoire, et, surtout, de la réaction de Tibalt. Mon regard rivé sur lui exprime la plus grande excitation. Il comprendra peut-être, par l'insistance de ma vision, à quel genre d'information il aura droit : celle-là même qui constitue la première phase de son plan.
Invité
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Jeu 25 Juin 2020 - 13:41
Je fus soulagé qu'il ait l'élégance de diminuer la température. Je savais son besoin en chaleur pour son bien-être mais pour un humain comme moi, qui plus est de constitution plus chétive, j'avais des difficultés à trouver l'air respirable. J'accueillais donc cette attention avec reconnaissance. Evidemment, il était plutôt curieux que je revienne aussi vite au berceau alors même que je venais de le rencontrer. Mais ma place en tant que pion était de lui trouver des informations et il se trouvait que j'en avais, bien malgré moi cependant. Ce n'était pas vraiment prévu au programme. J'avais l'impression que depuis que j'avais mis un pas dans ce monde des ténèbres, les démons se faisaient un malin plaisir de se mettre sur ma route. En l'espace de quelques jours, j'ai failli y passer disons... Quatre fois ? C'était bien trop même pour quelqu'un comme moi.
Je me décidais alors à résumer brièvement ma rencontre avec Adrien. Mine de rien, j'en avais des choses à redire mais à la façon d'un entonnoir je devais déjà exposer le plus important et s'ils avaient des questions, j'affinerais par la suite. A l'attitude de Tibalt, je concluais que je pouvais également partager ces informations en présence de Raiden. Il lui accordait sa confiance, alors je lui laissais la mienne, en tout cas, en partie.
-Je me suis rendu à la boutique d'informatique pour y trouver du matériel par rapport au laboratoire que vous m'avez promis. En m'y rendant, j'ai fait une rencontre plutôt inattendue, disons. Il ne me semblait être qu'un vendeur un peu étrange avec une forme d'instabilité psychologique, mais lorsque j'ai voulu tenter l'expérience pour le pousser à une réaction excessive, il s'est révélé être tout autre.
A vrai dire, je n'aurais vraiment pas cru que cela fonctionnerait aussi bien. Mon cœur avait littéralement failli se décrocher de ma poitrine tant la surprise avait été intense. Je ne saurais dire si je pouvais appeler cela un coup de chance ou non. J'avais quand même failli y passer.
-De colère, il s'est comme transformé en une bête hybride, qui ne correspondait pas au profil des races que vous m'avez enseigné ou en tout cas, pas de manière aussi bien déterminée. Bien entendu, sa première réaction a été de vouloir se débarrasser de moi puis une discussion s'en est suivie.
Je ne savais par quel miracle d'ailleurs, j'avais étrangement du mal à retranscrire le scénario mais je me souvenais nettement de ce qu'il s'était dit.
-Il se fait nommer Adrien, et nous vient de l'antiquité. Il m'a fait comprendre qu'il était à la fois un sorcier, un changelin et un vampire. Ce qui reste pour le moins intriguant et inédit à ma gouverne puisque cela ne correspond pas à votre discours selon lequel, ce sont les sorciers qui vous ont créé. Sur ce point, vous êtes donc différents. Sa mutation ne provient pas d'une production sorcière mais vampirique. Selon moi, c'est une source à prendre en considération, puisque sa quête ne se détermine pas dans l'élaboration d'une vengeance envers les mages.
En tout cas, il n'était pas aussi hostile que Tibalt à l'égard des sorciers, ce qui pour ma part, révélait vraiment de la contradiction entre l'esprit de mon mentor et le sien. C'était un élément important pour la suite, si collaboration devait avoir lieu.
-Fort heureusement, je pense avoir décelé un terrain d'entente, qui je l'espère, pourrait lui être profitable autant qu'à vous, Wishmaker-sama. Adrien veut recouvrer la mémoire, emprisonné dans l'ignorance de sa propre identité. Son passé n'est qu'un trou noir et les circonstances de sa transformation également. Il pressent avoir un lien avec Eole et le mercure, sans en connaître la symbolique. Cela vous ferait donc un bon point d'amorce pour un échange de bons procédés. De plus, j'ai constaté une faille dans son esprit. Je serais clair en disant qu'il n'est pas seul dans sa tête, et il ne s'agit pas d'une image. Toutefois, il n'a pas désiré m'en parler, et je n'ai pas insisté. Néanmoins, cela le rend bien imprévisible. Il rencontre des difficultés à se contrôler, comme des sortes de pulsions dévastatrices. Il est également convaincu de ne pas avoir sa place en ce monde, ce qui le rend particulièrement méfiant. A mon sens, je trouve cela fort regrettable.
Je le pensais vraiment. Il était doté d'une particularité exceptionnelle et je ne pouvais m'empêcher de le comprendre. Au fil des siècles, les gens croisés sur son sillage l'avait chassé comme un monstre, le considérant seulement comme un être à éradiquer. A la longue, il était logique de finir par croire que vous ne méritiez pas d'exister. Si je n'avais pas été accepté auprès d'Irina, j'aurais sûrement commis des violences assassines pour imposer mon existence, même si sa réaction à lui contrairement à moi, demeurait la fuite. Je lui souhaitais véritablement de trouver son équilibre en ce monde et il se pouvait qu'il le trouve ici, auprès de ces créatures qui lui étaient similaires quelque part, bien que les convictions et la pensée soient différentes.
-Ah. C'est aussi un passionné d'informatique, il tient particulièrement à un masque dont j'ignore la signification et il déteste un certain Uther Pendragon. Un nom qui a l'air marqué au fer rouge dans sa chronologie immense.
Je ne reviendrais pas sur la manière dont j'avais obtenu toutes ces données, puisque j'avais été moi-même dans l'obligation de lui en fournir un peu pour en glaner davantage. Il connaissait l'identité de Tibalt mais seulement le port de ce prénom et son affiliation, cependant, rien d'autre qui pouvait nuire au spécimen devant moi. Par évidence, je devinais néanmoins qu'il ne se risquerait pas à balancer l'un des siens puisque lui-même se trouvait dans une fuite permanente, ce n'était donc pas pour condamner les autres s'il en avait su plus.
-C'est tout ce que je sais.
Je tournais le buste au trois quart vers l'être de foudre qui était resté en retrait derrière moi, attendant gentiment que les informations ne circulent dans leur compréhension.
Je me décidais alors à résumer brièvement ma rencontre avec Adrien. Mine de rien, j'en avais des choses à redire mais à la façon d'un entonnoir je devais déjà exposer le plus important et s'ils avaient des questions, j'affinerais par la suite. A l'attitude de Tibalt, je concluais que je pouvais également partager ces informations en présence de Raiden. Il lui accordait sa confiance, alors je lui laissais la mienne, en tout cas, en partie.
-Je me suis rendu à la boutique d'informatique pour y trouver du matériel par rapport au laboratoire que vous m'avez promis. En m'y rendant, j'ai fait une rencontre plutôt inattendue, disons. Il ne me semblait être qu'un vendeur un peu étrange avec une forme d'instabilité psychologique, mais lorsque j'ai voulu tenter l'expérience pour le pousser à une réaction excessive, il s'est révélé être tout autre.
A vrai dire, je n'aurais vraiment pas cru que cela fonctionnerait aussi bien. Mon cœur avait littéralement failli se décrocher de ma poitrine tant la surprise avait été intense. Je ne saurais dire si je pouvais appeler cela un coup de chance ou non. J'avais quand même failli y passer.
-De colère, il s'est comme transformé en une bête hybride, qui ne correspondait pas au profil des races que vous m'avez enseigné ou en tout cas, pas de manière aussi bien déterminée. Bien entendu, sa première réaction a été de vouloir se débarrasser de moi puis une discussion s'en est suivie.
Je ne savais par quel miracle d'ailleurs, j'avais étrangement du mal à retranscrire le scénario mais je me souvenais nettement de ce qu'il s'était dit.
-Il se fait nommer Adrien, et nous vient de l'antiquité. Il m'a fait comprendre qu'il était à la fois un sorcier, un changelin et un vampire. Ce qui reste pour le moins intriguant et inédit à ma gouverne puisque cela ne correspond pas à votre discours selon lequel, ce sont les sorciers qui vous ont créé. Sur ce point, vous êtes donc différents. Sa mutation ne provient pas d'une production sorcière mais vampirique. Selon moi, c'est une source à prendre en considération, puisque sa quête ne se détermine pas dans l'élaboration d'une vengeance envers les mages.
En tout cas, il n'était pas aussi hostile que Tibalt à l'égard des sorciers, ce qui pour ma part, révélait vraiment de la contradiction entre l'esprit de mon mentor et le sien. C'était un élément important pour la suite, si collaboration devait avoir lieu.
-Fort heureusement, je pense avoir décelé un terrain d'entente, qui je l'espère, pourrait lui être profitable autant qu'à vous, Wishmaker-sama. Adrien veut recouvrer la mémoire, emprisonné dans l'ignorance de sa propre identité. Son passé n'est qu'un trou noir et les circonstances de sa transformation également. Il pressent avoir un lien avec Eole et le mercure, sans en connaître la symbolique. Cela vous ferait donc un bon point d'amorce pour un échange de bons procédés. De plus, j'ai constaté une faille dans son esprit. Je serais clair en disant qu'il n'est pas seul dans sa tête, et il ne s'agit pas d'une image. Toutefois, il n'a pas désiré m'en parler, et je n'ai pas insisté. Néanmoins, cela le rend bien imprévisible. Il rencontre des difficultés à se contrôler, comme des sortes de pulsions dévastatrices. Il est également convaincu de ne pas avoir sa place en ce monde, ce qui le rend particulièrement méfiant. A mon sens, je trouve cela fort regrettable.
Je le pensais vraiment. Il était doté d'une particularité exceptionnelle et je ne pouvais m'empêcher de le comprendre. Au fil des siècles, les gens croisés sur son sillage l'avait chassé comme un monstre, le considérant seulement comme un être à éradiquer. A la longue, il était logique de finir par croire que vous ne méritiez pas d'exister. Si je n'avais pas été accepté auprès d'Irina, j'aurais sûrement commis des violences assassines pour imposer mon existence, même si sa réaction à lui contrairement à moi, demeurait la fuite. Je lui souhaitais véritablement de trouver son équilibre en ce monde et il se pouvait qu'il le trouve ici, auprès de ces créatures qui lui étaient similaires quelque part, bien que les convictions et la pensée soient différentes.
-Ah. C'est aussi un passionné d'informatique, il tient particulièrement à un masque dont j'ignore la signification et il déteste un certain Uther Pendragon. Un nom qui a l'air marqué au fer rouge dans sa chronologie immense.
Je ne reviendrais pas sur la manière dont j'avais obtenu toutes ces données, puisque j'avais été moi-même dans l'obligation de lui en fournir un peu pour en glaner davantage. Il connaissait l'identité de Tibalt mais seulement le port de ce prénom et son affiliation, cependant, rien d'autre qui pouvait nuire au spécimen devant moi. Par évidence, je devinais néanmoins qu'il ne se risquerait pas à balancer l'un des siens puisque lui-même se trouvait dans une fuite permanente, ce n'était donc pas pour condamner les autres s'il en avait su plus.
-C'est tout ce que je sais.
Je tournais le buste au trois quart vers l'être de foudre qui était resté en retrait derrière moi, attendant gentiment que les informations ne circulent dans leur compréhension.
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