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Dim 16 Fév 2020 - 19:10
Elle se redressa de son siège où elle s'était encore une fois affalée. Le temps avait beau filer comme à son habitude, les habitudes, elles, avaient la peau dure. Si bien que son corps lui rappela ce détail immédiatement. Courbatures, douleurs, soucis. Elle tenta bien de s'étirer, mais alors que ses os craquaient sous le changement de position, un râle douleur lui échappa. Quelle idée de se laisser aller à nouveau. Et pourtant, elle y travaillait.
Se traînant du siège où elle s'était endormie jusqu'au meuble portant son horloge parlante, elle tâtonna brièvement avant de trouver le bouton, et l'enfonça du bout des doigts.
- Il est 4h30, le mercredi 20 juin 2018.
Un soupir. Suite à la réception de la lettre d'une aimée secrète et l'écriture de sa réponse en compagnie de l'étrange chanteuse, elle avait bien voulu faire vivre ses émotions. Et la seule façon qu'elle connaissait, celle qui prenait le pas sur les autres, était toujours la musique. Alors, elle avait joué, sa'y perdant pour son plus grand plaisir, fonçant dans les limbes de son habituelle inspiration, en reconnaissant les moindres passages, murs. Tantôt, elle en saluait une, qui agrémentait la partie piano de la sonate pour Violon d'Elgar de quelques notes, ou de phrases, pour changer la réponse au violon. Tantôt, c'était une impromptu qui s'en trouvait modifié, pour faire ce que ses contemporains appelaient, medley. Étrange amas de morceaux qui s'ensuivaient, respectant les compositeurs, mais sans vraiment prendre la peine de retrouver l'essence même de ce qui était.
- Il est 4h31, le mercredi 20 juin 2018.
Avec un autre soupir, elle délaissa son meuble pour glisser ses pas jusqu'à sa cuisine. Connaissant son aide, Elle avait dû lui laisser quelques médications et plats préparés. Elle avait eu beau ne pas l'entendre arriver ou sortir la veille, Anja la connaissait assez bien maintenant. Tâtonnant sur la longue planche de bois qui servait d'espace de travail, elle trouva sans mal le verre, avec le petit récipient en plastique contenant les pilules prescrites à de tels cas. Hop, elle avala son contenu entier, en pleine confiance de Kaitlin, après avoir rempli le verre d'une eau peu fraîche. Quelques autres gorgées suffirent à faire passer le tout.
Que faire. Elle ne pouvait tourner en rond à se faner en attente d'une réponse. Et quant à travailler la Sonate pour Violon prévue avec le violoniste de la Roche, ou bien ses autres morceaux. Elle devait s'écarter un peu du piano. Quelques heures au moins.
Tout aussi paresseusement, elle passa dans sa chambre, pour ouvrir sa penderie, et prendre quelques affaires, un peu au hasard. Souvent, les teintes dont elle se paraît étaient assez proche, noires, blanches, et pour des occasions elle rajoutait un peu de couleur. Le tout sous son bras, elle glissa jusqu'à sa salle d'eau pour se changer, y entrer et en allumer le jet. Autre feulement douloureux. Ou appréciateur, tandis que l'eau dégringolait sur sa peau trop blanche pour être en bonne santé. Alors, ainsi, immobile, elle se laissa à penser, revenant sur ces jours bien trop agités pour elle. Ces rencontres plus particulièrement étrange, entre le deux pour le prix d'un, un peu gougeât, un peu grognon, mais un peu sauveur aussi. Ou à l'autre, qui lui avait sauté dessus, pour lui arracher la jambe. Loué soit Yamabushi-sama, le premier s'était interposé. Et enfin, il y avait eu aussi l'autre. Un brin gentille, un brin trop surnaturelle pour comprendre les humains, et un troisième brin mordante ou léchante.
Et c'est sur cette dernière que sa pensée s'arrêta, se remémorant brièvement sa dernière visite, ici même. Où elle avait finalement dû offrir de la nourriture à tant de voisins pour s'en débarrasser. Dire qu'elle pensait qu'un Lycan avait un estomac assez grand pour manger un homme. Leur âme était parfois bien humaine. L'étaient-ils ? Elle ne savait pas grand chose sur eux. Mais quoi qu'il en soit, ses paroles avaient été un peu trop directes, un peu trop justes, pour son hôte. Et si cette dernière avait bien méritée une partie des remarques, voire toutes, Anja avait tout de même outrepasser quelques limites en se comportant ainsi. La recontacter, s'excuser. Ou du moins, accepter la première main qu'avait tendue Anzu.
Paresseuse, au corps fatigué, la musicienne resta longtemps sous cette douche brûlante qui pouvait au moins rendre quelques couleurs vivantes à sa peau. Et puis elle en sortit, la tête embuée par les vapeurs d'idées, sans savoir encore comme elle allait bien commencer cette nouvelle prise de contact. Y aller, à cette heure, était hors de question. Une nuit dehors à se faire courser par un vampire affamé lui avait bien suffit. Le mail était souvent trop impersonnel, et une fois sur deux, le logiciel qu'elle utilisait pour dicter le corps du texte se trompait, et voulait l'écrire ailleurs. Restait son cher téléphone, qu'elle utilisait décidément bien souvent. A peine séchée, à peu près habillée, elle se glissa jusqu'au salon, repassant devant le meuble où trônait son horloge pour y enfoncer ses doigts.
- Il est 5h03, le mercredi 20 juin 2018.
Seulement trente minutes étaient passées... Encore si long à attendre. Continuant son chemin, elle tâtonna ça et là, lançant des "Ok Google" par moment en espérant que son téléphone réagisse pour lui indiquer sa position. Et c'est ce qui finit par arriver, pour son plus grand soulagement. Suivant la voix robotique à moitié étouffée, elle le trouva dans une poche de son sac. Elle était sortie ? Haussant les épaules pour mieux ignorer cette question qui n'avait pas vraiment d'importance, elle plaça son téléphone devant son visage, pour parler devant lui, et écrire son sms.
Bonjour, ou nuit.
Je ne sais, si finalement, les lycans dorment, ou si la nuit, comme j'avais pu le "voir" leur appartiennent en partie.
Je ne sais non plus, si le chemin sur lequel je souhaite de façon candide m'aventurer aurait un quelconque intérêt pour l'espèce de cygne aveugle que je suis. visage souriant
Je ne sais pas vraiment non plus, s'il est intelligent de vous recontacter, Anzu-san, mais je sais qu'il y a des mots que j'ai tenus, et auxquels je me tiens. Remise, je viens à vous.
Cependant... visage soucieux je crois qu'il serait bon que l'on se revoit. La seule condition, ou première, est que vous ne grognez pas sur la patiente que je suis, car je ne suis pas la plus ... bienveillante sur ma propre santé. visage angélique
En espérant que que ce message vous parvienne, j'ai tant à apprendre, et je ne parle pas du surnaturel. Mais juste de vous.
Visage saluant
Anja Limonov
THANKS XO MONSTER
Se traînant du siège où elle s'était endormie jusqu'au meuble portant son horloge parlante, elle tâtonna brièvement avant de trouver le bouton, et l'enfonça du bout des doigts.
- Il est 4h30, le mercredi 20 juin 2018.
Un soupir. Suite à la réception de la lettre d'une aimée secrète et l'écriture de sa réponse en compagnie de l'étrange chanteuse, elle avait bien voulu faire vivre ses émotions. Et la seule façon qu'elle connaissait, celle qui prenait le pas sur les autres, était toujours la musique. Alors, elle avait joué, sa'y perdant pour son plus grand plaisir, fonçant dans les limbes de son habituelle inspiration, en reconnaissant les moindres passages, murs. Tantôt, elle en saluait une, qui agrémentait la partie piano de la sonate pour Violon d'Elgar de quelques notes, ou de phrases, pour changer la réponse au violon. Tantôt, c'était une impromptu qui s'en trouvait modifié, pour faire ce que ses contemporains appelaient, medley. Étrange amas de morceaux qui s'ensuivaient, respectant les compositeurs, mais sans vraiment prendre la peine de retrouver l'essence même de ce qui était.
- Il est 4h31, le mercredi 20 juin 2018.
Avec un autre soupir, elle délaissa son meuble pour glisser ses pas jusqu'à sa cuisine. Connaissant son aide, Elle avait dû lui laisser quelques médications et plats préparés. Elle avait eu beau ne pas l'entendre arriver ou sortir la veille, Anja la connaissait assez bien maintenant. Tâtonnant sur la longue planche de bois qui servait d'espace de travail, elle trouva sans mal le verre, avec le petit récipient en plastique contenant les pilules prescrites à de tels cas. Hop, elle avala son contenu entier, en pleine confiance de Kaitlin, après avoir rempli le verre d'une eau peu fraîche. Quelques autres gorgées suffirent à faire passer le tout.
Que faire. Elle ne pouvait tourner en rond à se faner en attente d'une réponse. Et quant à travailler la Sonate pour Violon prévue avec le violoniste de la Roche, ou bien ses autres morceaux. Elle devait s'écarter un peu du piano. Quelques heures au moins.
Tout aussi paresseusement, elle passa dans sa chambre, pour ouvrir sa penderie, et prendre quelques affaires, un peu au hasard. Souvent, les teintes dont elle se paraît étaient assez proche, noires, blanches, et pour des occasions elle rajoutait un peu de couleur. Le tout sous son bras, elle glissa jusqu'à sa salle d'eau pour se changer, y entrer et en allumer le jet. Autre feulement douloureux. Ou appréciateur, tandis que l'eau dégringolait sur sa peau trop blanche pour être en bonne santé. Alors, ainsi, immobile, elle se laissa à penser, revenant sur ces jours bien trop agités pour elle. Ces rencontres plus particulièrement étrange, entre le deux pour le prix d'un, un peu gougeât, un peu grognon, mais un peu sauveur aussi. Ou à l'autre, qui lui avait sauté dessus, pour lui arracher la jambe. Loué soit Yamabushi-sama, le premier s'était interposé. Et enfin, il y avait eu aussi l'autre. Un brin gentille, un brin trop surnaturelle pour comprendre les humains, et un troisième brin mordante ou léchante.
Et c'est sur cette dernière que sa pensée s'arrêta, se remémorant brièvement sa dernière visite, ici même. Où elle avait finalement dû offrir de la nourriture à tant de voisins pour s'en débarrasser. Dire qu'elle pensait qu'un Lycan avait un estomac assez grand pour manger un homme. Leur âme était parfois bien humaine. L'étaient-ils ? Elle ne savait pas grand chose sur eux. Mais quoi qu'il en soit, ses paroles avaient été un peu trop directes, un peu trop justes, pour son hôte. Et si cette dernière avait bien méritée une partie des remarques, voire toutes, Anja avait tout de même outrepasser quelques limites en se comportant ainsi. La recontacter, s'excuser. Ou du moins, accepter la première main qu'avait tendue Anzu.
Paresseuse, au corps fatigué, la musicienne resta longtemps sous cette douche brûlante qui pouvait au moins rendre quelques couleurs vivantes à sa peau. Et puis elle en sortit, la tête embuée par les vapeurs d'idées, sans savoir encore comme elle allait bien commencer cette nouvelle prise de contact. Y aller, à cette heure, était hors de question. Une nuit dehors à se faire courser par un vampire affamé lui avait bien suffit. Le mail était souvent trop impersonnel, et une fois sur deux, le logiciel qu'elle utilisait pour dicter le corps du texte se trompait, et voulait l'écrire ailleurs. Restait son cher téléphone, qu'elle utilisait décidément bien souvent. A peine séchée, à peu près habillée, elle se glissa jusqu'au salon, repassant devant le meuble où trônait son horloge pour y enfoncer ses doigts.
- Il est 5h03, le mercredi 20 juin 2018.
Seulement trente minutes étaient passées... Encore si long à attendre. Continuant son chemin, elle tâtonna ça et là, lançant des "Ok Google" par moment en espérant que son téléphone réagisse pour lui indiquer sa position. Et c'est ce qui finit par arriver, pour son plus grand soulagement. Suivant la voix robotique à moitié étouffée, elle le trouva dans une poche de son sac. Elle était sortie ? Haussant les épaules pour mieux ignorer cette question qui n'avait pas vraiment d'importance, elle plaça son téléphone devant son visage, pour parler devant lui, et écrire son sms.
Anzu
Bonjour, ou nuit.
Je ne sais, si finalement, les lycans dorment, ou si la nuit, comme j'avais pu le "voir" leur appartiennent en partie.
Je ne sais non plus, si le chemin sur lequel je souhaite de façon candide m'aventurer aurait un quelconque intérêt pour l'espèce de cygne aveugle que je suis. visage souriant
Je ne sais pas vraiment non plus, s'il est intelligent de vous recontacter, Anzu-san, mais je sais qu'il y a des mots que j'ai tenus, et auxquels je me tiens. Remise, je viens à vous.
Cependant... visage soucieux je crois qu'il serait bon que l'on se revoit. La seule condition, ou première, est que vous ne grognez pas sur la patiente que je suis, car je ne suis pas la plus ... bienveillante sur ma propre santé. visage angélique
En espérant que que ce message vous parvienne, j'ai tant à apprendre, et je ne parle pas du surnaturel. Mais juste de vous.
Visage saluant
Anja Limonov
Invité
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Dim 16 Fév 2020 - 20:41
Le quotidien allait bon train. Les jours passaient doucement mais sûrement. Régulièrement, elle rendait visite aux Ôka dans leur restaurant au fin fond de la forêt. Parfois, ils riaient joyeusement et parfois, ils se prenaient la tête promptement. Mais ça ne finissait jamais avec des conséquences désastreuses. Finalement, leurs caractères opposés promettaient seulement qu'ils ne s'ennuieraient jamais dans leur meute future, malgré les divergences de tempérament. C'était très vivant à la limite parfois de l'enfantillage. Ses journées se composaient aussi de tours de garde avec les chevaliers des ombres. Son planning demeurait principalement nocturne avec les risques qui s'y ajoutaient farouchement avec le virus. Elle avait soumis à la hiérarchie l'importance directe de former les hunters à confronter les lycans, dans un soucis de précaution. En effet, après sa rencontre avec Nadail, une de son équipe avait adopté une attitude terriblement dangereuse, qui aurait pu lui coûter la vie si la jeune femme ne s'était pas interposée à temps. D'ailleurs, elle se demandait encore comment il allait. Elle n'avait pas été tendre avec lui, avant de prendre conscience de son comportement ô combien brutal pour un homme n'ayant même pas connaissance de sa condition actuelle. Elle avait fini par lui proposer de l'accompagner dans sa croissance et s'il souhaitait disparaître après son apprentissage, elle n'y voyait pas d'inconvénient. Mais la louve ne pouvait délibérément pas le laisser être un danger pour les autres et pour lui-même, surtout en cette période de tension extrême. Suite à son rapport soumis à son mentor, il avait acquiescé en estimant qu'une formation en vue de fuir les contaminés, puisque tenter de les affronter en direct était bien trop périlleux, devenaient nécessaires.
Soucieuse, Anzu cracha sa fumée par le nez alors qu'elle sillonnait les rues calmes de Nakanoto. Son ouïe fine ne détectait rien d'alarmant mais son instinct restait en alerte aux moindres signaux suspects. Elle avait encore du mal à s'habituer d'être en compagnie de mortels, mais elle avait fini par s'en accommoder. Ses collègues, loin d'être rassurés au début, avaient également trouvé une alliée de taille chez elle, mais surtout bien plus taillée pour maîtriser une rencontre fortuite avec un congénère corrompu. Finalement, les excursions se passaient plutôt bien et même si elle se faisait plutôt distante avec les humains, elle parvenait à rester cordiale.
Il était 4h45 et il était bientôt temps de passer le flambeau à une autre équipe. La lycane rentra donc aux locaux des chevaliers pour prendre une douche et revenir à son appartement. Puis soudain, alors qu'elle se déshabillait dans les vestiaires, elle entendit son téléphone personnel vibrer dans la poche de sa veste. Qui cela pouvait-il être, à une heure aussi tardive ? Elle n'avait donné son numéro qu'à très peu de personnes. Rapidement, elle songea à Sachio. Peut-être avait-il un problème ? Inquiète, elle ne perdit pas une seconde pour brandir son téléphone. A la vue du message, ses sourcils se froncèrent farouchement.
Anja Limonov.
Ah, c'est vrai. Elle avait accepté de lui taper ses coordonnées en cas de besoin. Même si au final, le texte comprenait bien d'autres choses qu'une simple alerte. Anzu était à la limite de le regretter, elle n'avait pas envie de se souvenir de cette satanée humaine. Tandis qu'elle allait pour répondre d'une manière tout à fait tranchante, elle se ravisa instantanément, pour finalement l'effacer. Est-ce que cela en valait vraiment la peine ? Avec énervement, elle jeta son cellulaire dans son casier et le referma d'un coup sec, manquant de casser le verrou. Puis elle se mit à soupirer et se dirigea vers les douches communes. Personne. Tant mieux, elle avait besoin d'un peu d'intimité avec elle-même.
Une brume intense commençait à envahir l'endroit, alors que l'eau bouillante coulait doucement sur ses courbes. Un petit havre de paix bien mérité. Ses prunelles bleues se replièrent, pour profiter un maximum du silence qui régnait actuellement.
Anja Limonov...
Son esprit susurrait son nom dans un murmure presque imperceptible et bifurqua ses pensées vers la poétesse. Anzu se remémora leur rencontre, quand son ami l'avait amené à la pharmacie. Puis comme convenu, elle lui avait amené ce dont elle avait besoin pour soulager sa méchante blessure. Et puis... Ah. Elle lui avait proposé de lui donner une petite prestation, pour avoir ses impressions. La lycane avait senti ses sens s'ébouillanter à cette scène, avec le désir mordant d'en faire une proie de choix et d'y planter les crocs. Anja n'avait pas cillé, sur le moment. Une fois cette séquence macabre terminée, elle avait fait preuve d'une insolence sans rebord qui avait piqué la jeune louve à vif. Elle lui avait arraché des larmes et de loin qu'elle se souvienne, elle n'avait jamais lâché une seule perle salée depuis la mort de sa mère. Ca l'avait mise terriblement en colère. L'avait terriblement touchée, aussi.
Ses paupières se rouvrirent, pour observer le plafond.
La poétesse ne reviendrait pas sur ses propos, comme notifié dans son message, mais Anzu avait regretté son comportement après coup. Ensuite, l'être surnaturel avait décidé de se renfermer dans sa coquille avant de jeter ces émotions néfastes à la mer. Elle n'y avait pas réfléchi, et n'avait pas voulu chercher à voir ni à comprendre. Mais là voilà qui revenait et remettait cela sur le tapis. Se rencontrer à nouveau, mais pour quoi ? Parce qu'elle avait à apprendre ? Anzu se demandait qui avait le plus à apprendre de l'autre finalement. Sa tolérance exiguë avait encore ses limites. Et cette claque monumentale qu'elle avait reçu de la part d'une fichue mortelle, la secouait encore. Peut-être appréhendait-elle, d'assumer son attitude branlante ?
Anzu n'était pas mauvaise mais elle demeurait purement une prédatrice qui se satisfaisait aussi du goût du sang. Elle avait perdu le contrôle, prise dans l'étau suppliant d'une bête vorace et violente qu'elle incarnait. Il fallait bien qu'elle réponde de ses actes, comme elle y avait répondu lorsqu'elle avait brutalisé cet omega. Pourquoi, à chaque fois, elle se trouvait obligée de montrer les crocs ? Par nature ? Par habitude ? Par protection ? Par assurance ?
Son comportement avait été démesuré, face à cette mortelle qui l'avait remise prestement dans le droit chemin. Un petit soupir s'échappa à nouveau et elle se décida enfin à rejoindre le vestiaire. Elle habilla ses cheveux d'une serviette sèche avec un peignoir mis à sa disposition. Puis, d'une main hésitante, elle rouvrit son casier et ramassa son téléphone. Mollement, son fessier s'assied sur le banc et elle toisa l'écran avec le message inscrit pendant au moins dix minutes. Son doigt vint tapoter son menton, se demandant si elle avait juste l'envie d'établir un nouveau contact avec cette femme. Sa première réaction aurait été de se montrer hostile mais avec le temps de la réflexion, elle se décida de se montrer plus raisonnable. Après tout, elle avait abusé.
Soucieuse, Anzu cracha sa fumée par le nez alors qu'elle sillonnait les rues calmes de Nakanoto. Son ouïe fine ne détectait rien d'alarmant mais son instinct restait en alerte aux moindres signaux suspects. Elle avait encore du mal à s'habituer d'être en compagnie de mortels, mais elle avait fini par s'en accommoder. Ses collègues, loin d'être rassurés au début, avaient également trouvé une alliée de taille chez elle, mais surtout bien plus taillée pour maîtriser une rencontre fortuite avec un congénère corrompu. Finalement, les excursions se passaient plutôt bien et même si elle se faisait plutôt distante avec les humains, elle parvenait à rester cordiale.
Il était 4h45 et il était bientôt temps de passer le flambeau à une autre équipe. La lycane rentra donc aux locaux des chevaliers pour prendre une douche et revenir à son appartement. Puis soudain, alors qu'elle se déshabillait dans les vestiaires, elle entendit son téléphone personnel vibrer dans la poche de sa veste. Qui cela pouvait-il être, à une heure aussi tardive ? Elle n'avait donné son numéro qu'à très peu de personnes. Rapidement, elle songea à Sachio. Peut-être avait-il un problème ? Inquiète, elle ne perdit pas une seconde pour brandir son téléphone. A la vue du message, ses sourcils se froncèrent farouchement.
Anja Limonov.
Ah, c'est vrai. Elle avait accepté de lui taper ses coordonnées en cas de besoin. Même si au final, le texte comprenait bien d'autres choses qu'une simple alerte. Anzu était à la limite de le regretter, elle n'avait pas envie de se souvenir de cette satanée humaine. Tandis qu'elle allait pour répondre d'une manière tout à fait tranchante, elle se ravisa instantanément, pour finalement l'effacer. Est-ce que cela en valait vraiment la peine ? Avec énervement, elle jeta son cellulaire dans son casier et le referma d'un coup sec, manquant de casser le verrou. Puis elle se mit à soupirer et se dirigea vers les douches communes. Personne. Tant mieux, elle avait besoin d'un peu d'intimité avec elle-même.
Une brume intense commençait à envahir l'endroit, alors que l'eau bouillante coulait doucement sur ses courbes. Un petit havre de paix bien mérité. Ses prunelles bleues se replièrent, pour profiter un maximum du silence qui régnait actuellement.
Anja Limonov...
Son esprit susurrait son nom dans un murmure presque imperceptible et bifurqua ses pensées vers la poétesse. Anzu se remémora leur rencontre, quand son ami l'avait amené à la pharmacie. Puis comme convenu, elle lui avait amené ce dont elle avait besoin pour soulager sa méchante blessure. Et puis... Ah. Elle lui avait proposé de lui donner une petite prestation, pour avoir ses impressions. La lycane avait senti ses sens s'ébouillanter à cette scène, avec le désir mordant d'en faire une proie de choix et d'y planter les crocs. Anja n'avait pas cillé, sur le moment. Une fois cette séquence macabre terminée, elle avait fait preuve d'une insolence sans rebord qui avait piqué la jeune louve à vif. Elle lui avait arraché des larmes et de loin qu'elle se souvienne, elle n'avait jamais lâché une seule perle salée depuis la mort de sa mère. Ca l'avait mise terriblement en colère. L'avait terriblement touchée, aussi.
Ses paupières se rouvrirent, pour observer le plafond.
La poétesse ne reviendrait pas sur ses propos, comme notifié dans son message, mais Anzu avait regretté son comportement après coup. Ensuite, l'être surnaturel avait décidé de se renfermer dans sa coquille avant de jeter ces émotions néfastes à la mer. Elle n'y avait pas réfléchi, et n'avait pas voulu chercher à voir ni à comprendre. Mais là voilà qui revenait et remettait cela sur le tapis. Se rencontrer à nouveau, mais pour quoi ? Parce qu'elle avait à apprendre ? Anzu se demandait qui avait le plus à apprendre de l'autre finalement. Sa tolérance exiguë avait encore ses limites. Et cette claque monumentale qu'elle avait reçu de la part d'une fichue mortelle, la secouait encore. Peut-être appréhendait-elle, d'assumer son attitude branlante ?
Anzu n'était pas mauvaise mais elle demeurait purement une prédatrice qui se satisfaisait aussi du goût du sang. Elle avait perdu le contrôle, prise dans l'étau suppliant d'une bête vorace et violente qu'elle incarnait. Il fallait bien qu'elle réponde de ses actes, comme elle y avait répondu lorsqu'elle avait brutalisé cet omega. Pourquoi, à chaque fois, elle se trouvait obligée de montrer les crocs ? Par nature ? Par habitude ? Par protection ? Par assurance ?
Son comportement avait été démesuré, face à cette mortelle qui l'avait remise prestement dans le droit chemin. Un petit soupir s'échappa à nouveau et elle se décida enfin à rejoindre le vestiaire. Elle habilla ses cheveux d'une serviette sèche avec un peignoir mis à sa disposition. Puis, d'une main hésitante, elle rouvrit son casier et ramassa son téléphone. Mollement, son fessier s'assied sur le banc et elle toisa l'écran avec le message inscrit pendant au moins dix minutes. Son doigt vint tapoter son menton, se demandant si elle avait juste l'envie d'établir un nouveau contact avec cette femme. Sa première réaction aurait été de se montrer hostile mais avec le temps de la réflexion, elle se décida de se montrer plus raisonnable. Après tout, elle avait abusé.
Anja Limonov/
Bonsoir, Anja-san. On peut parler de nuit, après tout, c'est ce qu'il en est avec la hauteur de la lune. Je ne sais pas non plus où cela vous mènera, mais ne dit-on pas que l'ignorance est le pire ennemi de l'homme et l'ennemi de nous autres ? Il serait incongru de dire que ce n'est pas intelligent, alors que je peine à assumer ma propre bêtise. Je n'ai pas l'intention de vous grogner dessus, comme vous dites. A vrai dire, je râle plutôt à mon encontre. visage soupirant Mais en y réfléchissant sous une douche revigorante, je conviens avoir été trop loin. Cela me coûte de l'admettre, mais je ne tiens pas à tâcher votre esprit de ce souvenir outrageant. Ainsi, je serais donc prompt à laver mon affront. Peut-être que ce ne sera pas suffisant, mais si vous m'offrez cette occasion, alors je veux bien la saisir. Aussi, me verrez-vous ironiquement moralesque quant à votre état de santé. L'esprit ne peut être porté que par votre seul corps, souvenez-vous en.
Je préciserais également, malgré mon appréhension, que j'ai aussi à apprendre du cygne aveugle que vous êtes. Malgré la vue perçante que je possède, il m'arrive parfois, de ne pas voir au delà de ce que mes préjugés me dictent.
Je préciserais également, malgré mon appréhension, que j'ai aussi à apprendre du cygne aveugle que vous êtes. Malgré la vue perçante que je possède, il m'arrive parfois, de ne pas voir au delà de ce que mes préjugés me dictent.
Hop. Envoyé. C'était rude à écrire mais finalement, les mots avaient fini par glisser naturellement sous ses doigts.
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Jeu 20 Fév 2020 - 22:20
Ouvrant la fenêtre, Anja offrit à sa pièce une atmosphère un peu plus respirable, ou fraîche, ainsi que cette ambiance si particulières aux nuits japonaises. Elle se plaisait à penser cela : quel que soit le lieu où elle se trouvait, d'un pays à un autre, voire d'une région à une autre, les ambiances nocturnes en disait long sur les endroits qu'elles animaient. Et celle-ci pour une fois, était particulièrement calme, même si, sans savoir si cela venait de la ville, d'un côté ou plutôt de la forêt, non loin, il lui semblait presque entendre des grognements. Ou peut-être était-ce de hululement. Entre hiboux et lycans... Ces derniers se laissaient-ils parfois aller à s'exprimer de la sorte comme des cousins loups ?
Anja laissa échapper un rire, alors qu'elle grimpa sur le rebord de sa fenêtre, pour s'y asseoir, laissant ses pieds se balancer contre le mur extérieur. Maintenant qu'elle avait envoyé le sms, il lui fallait attendre. Et encore, peut-être Anzu-san dormait déjà. Mais prendre un peu de temps pour souffler, apprécier le temps qui coulait, n'était pas une mauvaise chose, bien au contraire, dans son cas. La pianiste se laissa aller sur le côté, reposant son épaule nue contre le mur un peu rêche. Une présence soudaine, douce et légère sauta près d'elle, la faisant sursauter par la même occasion. Mais avant qu'elle n'ait le temps de faire un geste, un miaulement suivi d'une pression douce sur sa jambe la fit sourire. Fir.
- Désolée, Fir, pour cette petite plongée. Je t'ai un peu trop ignorée, je crois ! chuchota-t-elle vers son chat, en glissant une main tâtonnant sur lui, pour le grattouiller aux endroits qu'elle lui savait si plaisants. Je sais que tu ne l'avais pas trop appréciée, je suppose, entre loup et chat... C'est quelque chose d'assez normal. Mais je l'ai recontactée.
La pianiste nocturne se pencha vers son cher compagnon pour le papouiller et rajouter quelques mots.
- C'est une lycane, même si ce mot sonne étrange. Ce n'était même pas quelque chose dont je pouvais imaginer l'existence... Même si elle a ... une sociabilité différente de la notre. Mais ça...
Son portable vibra à ce moment. Redressant son nez, elle se pencha en arrière, vers sa maison, pour tapoter le meuble où elle l'avait posé plus tôt. Un instant, avec la longueur que la réponse avait mise à venir, Anja avait pensé que la lycane dormait mais finalement... L'humaine nocturne tapota le portable pour qu'il lise le message nouvellement reçu, continuant à balancer ses pieds pour tapoter le rebord du mur en rythme de la voix légèrement robotique déclamant les mots d'Anzu-san.
Son sourire s'étira sur ses lèvres, alors que sa main libre continuait à enfoncer ses doigts dans le pelage de son fauve, qui pour une fois ne fuyait pas la voix qui l'avait fait détalé quelques jours ou semaines plus tôt. Pour mieux répondre, elle tenta bien de repousser Fir, avec douceur, mais celui-ci, ne fit que s'allonger un peu plus sur ses cuisses, la faisant grimacer ou hoqueter légèrement, quand une griffe glissa sur sa peau.
- Fir ! Tu fais mal ! Bouge un p... Raaah... Laisse moi d'abord répondre, puis je reprends hein.
Bonne nuit alors, Anzu-san sourire
Je ne suis pas certaine avoir compris toute vos phrases, je vous avoue bien cela. Mais mon état, -et je sens déjà votre regard désapprobateur- permet d'expliquer la faiblesse de mon esprit, comme vous le dites si bien. Et je suis heureuse de même, que nous nous retrouvions, à défaut de nous revoir, cette dernière chose étant quelque chose de toujours un peu compliquée pour moi, malgré tous mes efforts, je vous en conjure de me croire, clin d'oeil.
Cependant, plus sérieusement, pensez-vous que vous pourriez passer, ou bien qu'un taxi ou autre, m'amène à un endroit de votre choix, si ma maison rapporte de ces souvenirs qui selon-vous, tâchent mon esprit. (Pourtant, je vous assure du contraire. Seuls les actions le font. Les souvenirs, eux, maintiennent un contact avec la réalité, et chez moi, gomment quelques mauvaise côtés, vite oubliés.)
Je crains effacer je pense que si vous apportiez une petite chose à manger, quoi que ce soit, mon corps vous en serait très reconnaissant. Je ne me souviens plus la dernière fois que j'ai mangé quelque chose. Et je ne suis que trop peu assurée, pour à cette heure, et dans cet état, pour fouiller chez moi, à la recherche d'un plat laissé à tout hasard par une aide pourtant bien salvatrice.
En espérant que vous flappiez des ailes avec moi, pour chasser ces brumes indolentes que représentent vos tâches et les miennes. Et qu'au delà de ce brouillard d'ignorance, quelques reflets d'apprentissage soient reconnus
Anja sourire
THANKS XO MONSTER
Et Anja retourna à ses grattouilles et douces caresses, profitant toujours de l'air nocturne, tandis que son estomac gronda en coeur avec les ronronnements de Fir.
Anja laissa échapper un rire, alors qu'elle grimpa sur le rebord de sa fenêtre, pour s'y asseoir, laissant ses pieds se balancer contre le mur extérieur. Maintenant qu'elle avait envoyé le sms, il lui fallait attendre. Et encore, peut-être Anzu-san dormait déjà. Mais prendre un peu de temps pour souffler, apprécier le temps qui coulait, n'était pas une mauvaise chose, bien au contraire, dans son cas. La pianiste se laissa aller sur le côté, reposant son épaule nue contre le mur un peu rêche. Une présence soudaine, douce et légère sauta près d'elle, la faisant sursauter par la même occasion. Mais avant qu'elle n'ait le temps de faire un geste, un miaulement suivi d'une pression douce sur sa jambe la fit sourire. Fir.
- Désolée, Fir, pour cette petite plongée. Je t'ai un peu trop ignorée, je crois ! chuchota-t-elle vers son chat, en glissant une main tâtonnant sur lui, pour le grattouiller aux endroits qu'elle lui savait si plaisants. Je sais que tu ne l'avais pas trop appréciée, je suppose, entre loup et chat... C'est quelque chose d'assez normal. Mais je l'ai recontactée.
La pianiste nocturne se pencha vers son cher compagnon pour le papouiller et rajouter quelques mots.
- C'est une lycane, même si ce mot sonne étrange. Ce n'était même pas quelque chose dont je pouvais imaginer l'existence... Même si elle a ... une sociabilité différente de la notre. Mais ça...
Son portable vibra à ce moment. Redressant son nez, elle se pencha en arrière, vers sa maison, pour tapoter le meuble où elle l'avait posé plus tôt. Un instant, avec la longueur que la réponse avait mise à venir, Anja avait pensé que la lycane dormait mais finalement... L'humaine nocturne tapota le portable pour qu'il lise le message nouvellement reçu, continuant à balancer ses pieds pour tapoter le rebord du mur en rythme de la voix légèrement robotique déclamant les mots d'Anzu-san.
Son sourire s'étira sur ses lèvres, alors que sa main libre continuait à enfoncer ses doigts dans le pelage de son fauve, qui pour une fois ne fuyait pas la voix qui l'avait fait détalé quelques jours ou semaines plus tôt. Pour mieux répondre, elle tenta bien de repousser Fir, avec douceur, mais celui-ci, ne fit que s'allonger un peu plus sur ses cuisses, la faisant grimacer ou hoqueter légèrement, quand une griffe glissa sur sa peau.
- Fir ! Tu fais mal ! Bouge un p... Raaah... Laisse moi d'abord répondre, puis je reprends hein.
Anzu
Bonne nuit alors, Anzu-san sourire
Je ne suis pas certaine avoir compris toute vos phrases, je vous avoue bien cela. Mais mon état, -et je sens déjà votre regard désapprobateur- permet d'expliquer la faiblesse de mon esprit, comme vous le dites si bien. Et je suis heureuse de même, que nous nous retrouvions, à défaut de nous revoir, cette dernière chose étant quelque chose de toujours un peu compliquée pour moi, malgré tous mes efforts, je vous en conjure de me croire, clin d'oeil.
Cependant, plus sérieusement, pensez-vous que vous pourriez passer, ou bien qu'un taxi ou autre, m'amène à un endroit de votre choix, si ma maison rapporte de ces souvenirs qui selon-vous, tâchent mon esprit. (Pourtant, je vous assure du contraire. Seuls les actions le font. Les souvenirs, eux, maintiennent un contact avec la réalité, et chez moi, gomment quelques mauvaise côtés, vite oubliés.)
Je crains effacer je pense que si vous apportiez une petite chose à manger, quoi que ce soit, mon corps vous en serait très reconnaissant. Je ne me souviens plus la dernière fois que j'ai mangé quelque chose. Et je ne suis que trop peu assurée, pour à cette heure, et dans cet état, pour fouiller chez moi, à la recherche d'un plat laissé à tout hasard par une aide pourtant bien salvatrice.
En espérant que vous flappiez des ailes avec moi, pour chasser ces brumes indolentes que représentent vos tâches et les miennes. Et qu'au delà de ce brouillard d'ignorance, quelques reflets d'apprentissage soient reconnus
Anja sourire
Et Anja retourna à ses grattouilles et douces caresses, profitant toujours de l'air nocturne, tandis que son estomac gronda en coeur avec les ronronnements de Fir.
Invité
Invité
Dim 23 Fév 2020 - 16:41
Anzu se rhabilla en prenant son temps, dans l'attente d'une réponse de la part de la poétesse. Elle ne savait pas bien où cela allait la mener, mais elle espérait simplement ne pas regretter. Ce n'était pas dans ses habitudes de secouer un drapeau blanc. La jeune femme se souvenait des paroles glaçantes de la mortelle, qui l'avait prise aux tripes et l'avait blessée. Tant d'ignorance. Tant de mal dont Anzu parvenait difficilement à se détacher. Mais cela n'avait été que les conséquences d'une attitude sournoise d'un animal s'apprêtant à bondir et qui avait été stoppé net dans son élan.
Elle se posa de nouveau sur un banc et pencha la tête en avant en dégainant sa brosse. Elle prit soin de démêler sa tignasse en y passant doucement les dents dans ses cheveux longs. A chaque fois, c'était la même galère pour maîtriser sa chevelure sauvage, mais elle y tenait énormément. Ô grand jamais, la louve ne voudrait les couper. Il dégageait cette odeur de fleur d'oranger qu'elle affectionnait tant, qui embaumait tout l'air ambiant sans pour autant être entêtant et désagréable. Le parfum de sa mère. Frais et rassurant, tout comme elle.
Elle releva ensuite la tête rapidement pour les faire tomber dans son dos et y repassa un coup de peigne pour les arranger. Anzu les ferait sécher librement, comme d'habitude, elle ne craignait pas d'attraper un simple rhume même avec la fraîcheur de la nuit.
Une fois prête, elle se saisit de sa veste et s'en habilla pour quitter les locaux. Elle prit l'ascenseur et salua brièvement les collègues qu'elle croisait d'un signe de tête. Elle revit alors cette hunter qui s'était jetée sous les crocs de Nadail lors d'une de ses missions et Anzu lui demanda tout de même comment elle se portait depuis la dernière fois. Timidement, la demoiselle lui répondit un peu gênée qu'elle était parvenue à s'en remettre et se rendit compte qu'elle n'avait pas pris le temps de la remercier et de s'excuser. L'alpha accueillit ses excuses avec un petit sourire conciliant, bien qu'elle avait eu clairement envie de l'étrangler sur le moment pour son manque de vigilance effroyable ! Mais la chasseuse avait compris la leçon et avait demandé à s'entraîner durement pour parvenir à composer avec le danger en contrôlant sa peur et perfectionner ses compétences.
Au détour de cette conversation, la lycane lui proposa même éventuellement de lui donner quelques conseils si le besoin s'en faisait sentir. A cette proposition inattendue, l'humaine écarquilla ses grands yeux carmins avant d'hôcher énergiquement la tête en guise d'acceptation. Sur cette entrevue, elles se saluèrent alors et la lycane regagna les ruelles sombres de Nakanoto pour rejoindre sa voiture sur le parking.
A cet instant, son portable se remit à vibrer dans sa poche. Anzu s'installa alors confortablement sur le siège moelleux de sa voiture pour lire soigneusement les lignes de la poétesse. Toutefois, elle ne comprenait pas tant en quoi son état physique avait une influence sur son esprit. Sous-entendait-elle que sa faiblesse corporelle l'incitait à reprendre plus facilement contact avec la louve que plus par simple envie ? Cela lui serra un peu le cœur en y songeant. A moins que la signification ne soit toute autre finalement ? Mais cette sensation s’effaça bien vite alors qu'elle accueillait la suite du message avec un petit sourire étiré sur ses lèvres. Anja savait manier les mots tant dans le tranchant que dans la douceur, à n'en pas douter. Elle lui proposait même, éventuellement de passer la voir accompagnée d'un plat, bien qu'Anzu percevait cela comme une invitation entreprenante plus qu'une simple proposition. Elle n'était donc pas sensée refuser mais la louve n'y comptait pas, de toute façon. Cela lui ferait même peut-être du bien. Par chance, Ôkamio lui filait parfois des restes lorsqu'il en faisait trop pour ses invités. C'était sensé être son repas de ce soir mais elle lui laisserait volontiers. Ses mets étaient farouchement délicieux et lui plairaient forcément.
THANKS XO MONSTER
Anzu actionna donc la première et tourna son volant pour quitter l'endroit en direction de la maison Limonov. C'était un peu à l'écart de la ville mais en voiture, le tour était vite joué. Elle quitta ensuite l'habitacle et ferma à clé avant de remarquer la demoiselle au bord de la fenêtre les pieds dans le vide, en train d'écouter l'univers plutôt que de le voir.
A pas de loup, elle se dirigea alors vers elle avec son plat dans les mains et l'observa un temps en levant le nez. Elle affichait cette expression lointaine et pensive, comme si elle était enveloppée d'une brume épaisse qui la dissociait du monde. D'un petit bond, Anzu prit appui sur ses jambes et elle atterrit délicatement comme une plume à ses côtés, presque sans bruit, plutôt que de prendre la porte. Son dos vint ensuite se poser sur le rebord de la fenêtre, au mur, alors qu'elle replia ses jambes contre son buste pour laisser un peu de place entre elles. Elle aperçut également son chat, Fir, de mémoire, qui la regardait avec un air farouche de celui qui craint pour sa maîtresse. Ce qui l'amusa.
-Bonsoir, Anja-san.
Elle lui laissa un temps pour considérer sa présence nouvelle en sa compagnie, bien que cela ne pouvait qu'être Anzu qui puisse lui rendre visite à cette heure et de cette façon.
-J'ai apporté de quoi faire plaisir à votre palais, en espérant que cela puisse réchauffer votre corps. Il doit bien en avoir besoin, pour porter votre talent.
Elle se posa de nouveau sur un banc et pencha la tête en avant en dégainant sa brosse. Elle prit soin de démêler sa tignasse en y passant doucement les dents dans ses cheveux longs. A chaque fois, c'était la même galère pour maîtriser sa chevelure sauvage, mais elle y tenait énormément. Ô grand jamais, la louve ne voudrait les couper. Il dégageait cette odeur de fleur d'oranger qu'elle affectionnait tant, qui embaumait tout l'air ambiant sans pour autant être entêtant et désagréable. Le parfum de sa mère. Frais et rassurant, tout comme elle.
Elle releva ensuite la tête rapidement pour les faire tomber dans son dos et y repassa un coup de peigne pour les arranger. Anzu les ferait sécher librement, comme d'habitude, elle ne craignait pas d'attraper un simple rhume même avec la fraîcheur de la nuit.
Une fois prête, elle se saisit de sa veste et s'en habilla pour quitter les locaux. Elle prit l'ascenseur et salua brièvement les collègues qu'elle croisait d'un signe de tête. Elle revit alors cette hunter qui s'était jetée sous les crocs de Nadail lors d'une de ses missions et Anzu lui demanda tout de même comment elle se portait depuis la dernière fois. Timidement, la demoiselle lui répondit un peu gênée qu'elle était parvenue à s'en remettre et se rendit compte qu'elle n'avait pas pris le temps de la remercier et de s'excuser. L'alpha accueillit ses excuses avec un petit sourire conciliant, bien qu'elle avait eu clairement envie de l'étrangler sur le moment pour son manque de vigilance effroyable ! Mais la chasseuse avait compris la leçon et avait demandé à s'entraîner durement pour parvenir à composer avec le danger en contrôlant sa peur et perfectionner ses compétences.
Au détour de cette conversation, la lycane lui proposa même éventuellement de lui donner quelques conseils si le besoin s'en faisait sentir. A cette proposition inattendue, l'humaine écarquilla ses grands yeux carmins avant d'hôcher énergiquement la tête en guise d'acceptation. Sur cette entrevue, elles se saluèrent alors et la lycane regagna les ruelles sombres de Nakanoto pour rejoindre sa voiture sur le parking.
A cet instant, son portable se remit à vibrer dans sa poche. Anzu s'installa alors confortablement sur le siège moelleux de sa voiture pour lire soigneusement les lignes de la poétesse. Toutefois, elle ne comprenait pas tant en quoi son état physique avait une influence sur son esprit. Sous-entendait-elle que sa faiblesse corporelle l'incitait à reprendre plus facilement contact avec la louve que plus par simple envie ? Cela lui serra un peu le cœur en y songeant. A moins que la signification ne soit toute autre finalement ? Mais cette sensation s’effaça bien vite alors qu'elle accueillait la suite du message avec un petit sourire étiré sur ses lèvres. Anja savait manier les mots tant dans le tranchant que dans la douceur, à n'en pas douter. Elle lui proposait même, éventuellement de passer la voir accompagnée d'un plat, bien qu'Anzu percevait cela comme une invitation entreprenante plus qu'une simple proposition. Elle n'était donc pas sensée refuser mais la louve n'y comptait pas, de toute façon. Cela lui ferait même peut-être du bien. Par chance, Ôkamio lui filait parfois des restes lorsqu'il en faisait trop pour ses invités. C'était sensé être son repas de ce soir mais elle lui laisserait volontiers. Ses mets étaient farouchement délicieux et lui plairaient forcément.
Anja Limonov
Comment pourrais-je ignorer votre estomac vide ? Je pense avoir de quoi mettre un peu de couleurs sur vos joues pâles, autour d'un repas de choix. Je m'en vais donc vous rejoindre au pas de course, plutôt qu'à tire d'ailes. Les lycans ne volent pas encore, Anja-san. Clin d'oeil.
Anzu actionna donc la première et tourna son volant pour quitter l'endroit en direction de la maison Limonov. C'était un peu à l'écart de la ville mais en voiture, le tour était vite joué. Elle quitta ensuite l'habitacle et ferma à clé avant de remarquer la demoiselle au bord de la fenêtre les pieds dans le vide, en train d'écouter l'univers plutôt que de le voir.
A pas de loup, elle se dirigea alors vers elle avec son plat dans les mains et l'observa un temps en levant le nez. Elle affichait cette expression lointaine et pensive, comme si elle était enveloppée d'une brume épaisse qui la dissociait du monde. D'un petit bond, Anzu prit appui sur ses jambes et elle atterrit délicatement comme une plume à ses côtés, presque sans bruit, plutôt que de prendre la porte. Son dos vint ensuite se poser sur le rebord de la fenêtre, au mur, alors qu'elle replia ses jambes contre son buste pour laisser un peu de place entre elles. Elle aperçut également son chat, Fir, de mémoire, qui la regardait avec un air farouche de celui qui craint pour sa maîtresse. Ce qui l'amusa.
-Bonsoir, Anja-san.
Elle lui laissa un temps pour considérer sa présence nouvelle en sa compagnie, bien que cela ne pouvait qu'être Anzu qui puisse lui rendre visite à cette heure et de cette façon.
-J'ai apporté de quoi faire plaisir à votre palais, en espérant que cela puisse réchauffer votre corps. Il doit bien en avoir besoin, pour porter votre talent.
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