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Mer 15 Avr 2020 - 0:01
Il était 17h et l’atmosphère était plus qu’étouffante dans le quartier commerçant de Nakanoto. Les gens se pressaient fébrilement dans les rues et se hâtaient dans les magasins bien que ce fut un dimanche. Ç’aurait été une aubaine pour les talents de pickpocket de Nadail en d’autres circonstances.
Mais pour le moment le loup russe avait bien du mal à détaler comme il l’aurait souhaité au milieu de cette foule devenue hostile. Une femme poussa un cri non loin attirant l’attention en le montrant du doigt, et provoquant ainsi davantage de tumulte. Instinctivement l'Omega rabattit les oreilles en arrière, avant de changer de direction au plus vite en pestant dans sa langue natale. Il ne manquerait plus que quelqu’un prévienne les autorités.
Pourtant, le tatoué c’était montré plus prudent depuis qu’il s’était fait prendre alors qu’il squattait outrageusement l’appartement d’une étudiante. Il avait ainsi vivoté dans les rues encore quelques jours avant de se réfugier en foret plusieurs semaines durant. Ça avait semblé être la meilleure des options; plus sure à la fois pour lui et pour les autres, après qu’il ait faillit tuer une hunter sous le coup de la peur. De fait s’il retournait en ville encore parfois pour dérober quelques portefeuilles et s’acheter le minimum, ce n’était jamais qu’en journée, lorsqu’il ne risquait pas de se transformer de façon importune.
C’était du moins ce que s’imaginait Nadail, car après tout il ne connaissait encore que bien peu sa propre espèce. Notamment, il ignorait totalement que si il ne risquait pas de se transformer entièrement tant que le soleil était levé, en revanche certains attributs - comme les oreilles ou la queue qu’il arboraient à l’instant - pouvaient, eux, se manifester à n’importe quel moment. Au plus mauvais moment surtout, alors qu’il était à la vue de tous.
Il avait suffit d’une pensée mal venue.
La journée lui avait semblé étrange, et les gens tendues sans qu’il ne puisse en deviner la raison. Et curieusement le jeune lycan s’était surprit réagir sensiblement à cette ambiance particulière. A se retrouver même un peu nerveux… Ce qui ne l’avait pas empêché de subtiliser une poignée de billet dans diverses poches. Jusqu’au moment où il s’était fait prendre la main dans le sac. En temps normal, il s’en serait sorti avec avec un trait d’esprit ou une passe habile. Seulement, là, face au mec qui lui avait un peu brutalement attrapé le bras, la première réaction qui lui était venue à l’esprit avait été de lui grogner dessus.
Ce qu’il n’avait pas fait. Et pourtant l’homme l’avait instantanément relâché, et avait reculé avec une expression horrifiée. A partir de là Nadail n’avait plus eu qu’à courir en semant le désordre à sa suite dès que quelqu’un avait le malheur de remarquer les larges oreilles qui dépassaient de ses cheveux noirs.
Il comprit bien vite qu’il ne pourrait poursuivre ainsi sous peine de provoquer pour de bon la panique. Et il n’allait pas tarder à faire nuit. Il devait changer de tactique. D’autant que dans son dos le chahut c’était inexplicablement transformé en poursuite quand on s'était aperçu qu'il préférait fuir qu'attaquer. Il devait trouver un lieu pour se cacher, le temps de trouver comment faire disparaître les preuves incriminantes de sa nature. Nadail tourna donc de nouveau, avant de s’engager dans la première boutique silencieuse auprès de laquelle il passa.
La cloche tinta, le faisant à moitié sursauté alors qu’il se retournait pour voir si on ne l’avait pas suivi. Mais personne d’autre ne chercha à entrer dans le minuscule commerce derrière lui. Nadail soupira et se permit de jeter un œil autour de lui. L’espace de vente était assez sombre pour qu’il ne risque pas d’être vu de l’extérieur et… Il était désert bien qu’il fut ouvert. Enfin le russe se dit qu’il pouvait souffler.
Avançant dans les rayons, il laissa glissé, curieux, ses doigts sur les étoffes précieuses de kimonos de toutes sortes et visiblement de belle facture. Une boutique de luxe assurément, et qui ne devait pas accueillir tant de clients que cela même les jours d’affluence… surtout les jours d’affluence…
Seulement alors qu’il pensait être tranquille, un bruit de froissement léger fit pivoter son oreille; le gérant devait être encore là. Et pour tout arrangé, alors que le loup s’était pressé sans bruit vers la porte qui s’apprêtait à s’ouvrir derrière le comptoir, un visiteur entrait dans la boutique au même moment. Sans ménagement Nadail attrapa la personne qui sortait de ce qui devait être la réserve et le bâillonna de sa main en les renversant tout les deux derrière la caisse pour les dissimuler.
- Monsieur Fuusaki?… Vous êtes là? On a reçu votre commande…
Nadail semblait avoir été assez rapide pour passer inaperçu, et il tenait fermement la personne qu’il devinait être Monsieur Fuusaki. Pourtant, dans son empressement il aurait juré que c’était une femme, jusqu’à ce qu’il sente son corps ferme contre le sien. Un corps froid. Le russe inspira doucement l’odeur du pauvre gérant qu’il maîtrisait et chercha à distinguer une respiration pour confirmer son intuition; il s’agissait d’un vampire. Cela détendit le jeune loup, plus familier encore avec les vampires qu’avec sa propre espèce.
- Monsieur Fuusakiiii…
Les pas approchaient. Le Russe adressa un regard au japonais ainsi nommé, conscient d’être toujours affublé de ses attributs lupins. Il posa un doigt sur sa bouche pour lui intimer le secret, avant de le relâcher très lentement, restant allongé pour ne pas être vu.
Une autre chose que Nadail savait sur les lycans; ils étaient plus forts que les vampires. Et il espérait bien que ce vampire-là le craindrait assez à l’instant pour ne pas le dénoncer. C’était un coup de Bluff comme un autre.
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Mer 15 Avr 2020 - 18:30
Akitsuna venait de se lever et pourtant la journée s’annonçait déjà morose. Et pour une fois ce n’était pas de son fait ! Il se sentait particulièrement comme d’habitude. Mais en jetant un coup d’œil aux nouvelles, on ne parlait plus que du cercle formé par les militaires autours de la ville. Cela sentait la quarantaine. Et tout cela pourquoi ? Surement cette histoire de Lycans. Akitsuna n’était pas tranquille mais avec la chance de n’en jamais avoir croisé, ou du moins pas d’atteint du virus, alors il avait naïvement supposé que la situation s’était calmé. Visiblement non. Il soupira et sortit une poche de sang du frigo pour se ressourcer. Ce n’était pas terrible comme repas mais faute de donneur il préférait toujours cette solution que d’avoir faim. Son appartement lui paraissait terriblement vide malgré les trois mois passé. Il n’avait toujours pas songé à la décoration, obnubilé par son travail. Et bien, si quarantaine il y avait il aurait le temps de se pencher sur le sujet.
Le Vampire se prit une douche rapide, sécha ses cheveux, s’habilla d’une chemise en soie bleu nuit brodé de grues, un pantalon sobre noir et des derbys. Pour le moment son style lui plaisait. Mais bientôt il gâcha tout cela avec une écharpe noir jusqu’au nez, des gants en satin rouge, un borsalino sur la tête, des lunettes de soleil sur le visage et une ombrelle. Le désavantage d’être un Vampire à 16h30. Tout ça pour aller réceptionner un colis ! Les livreurs humains n’étaient bien sûr pas faits pour travailler de nuit, donc c’était logique mais embêtant. Il soupira, embarqua son sac à dos en cuir chic et sortie de son appartement sous les yeux des passants. C’était ce qui se passait quand on était ainsi couvert à vingt-cinq degrés en été. Heureusement, il n’habitait qu’à dix minutes de son magasin, Soshiki no Iro, ce qui lui épargnerait plus de questions. Il y avait beaucoup de monde ! Sa plus grande crainte était d’entrer en collision avec n’importe qui dans les rues. Les gens souhaitaient sûrement faire le plein avant la quarantaine. Lui n’avait pas ce souci-là. Le Vampire esquiva habilement les humains et se réfugia bien vite dans son magasin. Il laissa la porte ouverte pour le livreur et alla mettre dans la réserve le superflue de sa tenue, à savoir les lunettes de soleil, les gants, l’écharpe, le chapeau et l’ombrelle.
Une fois ceci fait, il attendit patiemment dans l’ombre de la salle, se posa sur un tabouret à côté d’une table, sortie le carnet de croquis d’un tiroir, un crayon, une gomme, et se concentra vaguement sur la création d’autres motifs afin de varier. Akitsuna finit par se perdre dans les détails précis d’un paon, absorbé par les finitions afin d’apporter de la richesse au dessin. La cloche sonna. Surement le livreur. Le temps que l’humain dépose son carton il pouvait finir la petite fioriture sur la plume, ça ne lui prendrait qu’une minute… Il termina ce qu’il voulait faire et ouvrit la porte.
- J’ar-
Un Vampire était rapide pourtant, mais il fut pris de court, bâillonné d’une main et reversé sur un inconnu. Le japonais cligna des yeux, sidéré, essayant de comprendre le pourquoi du comment, et ses yeux ne manquèrent pas les oreilles touffues. Un Lycan. Un Lycan ayant du mal à se contrôler… Le virus ?! Il n’osa pas faire un geste brusque. Le Lycan donc était un jeune homme brun sentant la sueur et la forêt pas très imposant pour sa race. La cloche, encore.
- Monsieur Fuusaki?… Vous êtes là? On a reçu votre commande…
Et bien, la situation ne s’améliorait pas. Akitsuna tâcha de rester calme.
- Monsieur Fuusakiiii…
Le Lycan lui faisait signe de se taire et lâcha enfin son étreinte. Le Vampire hocha la tête lentement positivement pour lui signifier qu’il ne parlerait pas, ce qui ne l’empêcha pas de lui lancer un regard outré. Il se redressa lentement et se recoiffa :
- Oui, je suis là désolé. Une épingle était tombée.
Quelle drôle de scène était-ce là ? Obligé de dissimuler la présence d’un Lycan à ses pieds, Akitsuna contourna la caisse pour prendre le carton et le déposé non loin. Le vendeur commenta, dans un essai de sociabilité sans doute :
- Ce sera sûrement la dernière commande avec ce qui se passe.
Akitsuna, peu bavard en temps normal et encore moins de suite répondit évasivement :
- Oui oui.
Il signa la réception du colis sans chercher à appeler à l’aide. De toute façon un humain livreur ne pourrait pas grand-chose pour lui donc autant qu’il se sauve. Akitsuna lui adressa un « bonne journée » et à peine celui-ci fût il partit que le Vampire se précipita de sa vitesse inhumaine – en espérant que le Lycan ne sente pas le coup venir – dans sa réserve pour s’emparer de ciseaux de coutures se trouvant vers son plan de travail. Il y avait aussi une machine à coudre et un carton avec des chutes de tissus mais rien de tout cela ne lui serait très utile. Le Vampire maudit la lumière du jour, il ne pouvait s’enfuir sans son attirail ! Il brandit les ciseaux comme une arme. Il paraissait qu’en plus d’être en proie à ce virus, les Lycans détestaient sa race. Le brun était peut-être un représentant un peu chétif, jeune et pas trop agressif, le japonais ne préférait prendre aucun risque en prenant les devants. Avec toute sa conviction il déclara comme si il maîtrisait la situation :
- Je vous préviens, pas de coup en douce. Je ne sais pas ce que vous cherchez ici mais il n’y a que du tissu et rien dans la caisse.
Akitsuna n’avait pas peur. Pas tout de suite. Il n’avait pas encore rencontré d’autre représentant de cette race et se disait que maintenant qu’il était plus ou moins armé et non pris par surprise il pouvait rivaliser avec l’inconnu.
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Jeu 16 Avr 2020 - 20:24
On ne peut pas vraiment dire que Nadail était rassuré en voyant le tailleur acquiescer. Mais paradoxalement, sa familiarité avec les vampires le poussa à se détendre malgré tout; quoiqu’il arrive il était d’avantage dans son élément à présent. Le regard outragé du digne japonais le fit même sourire, mais ce dernier ne pu en être témoin, s’était déjà reprit pour faire face au visiteur. Le lycan ne bougea pas d’un iota, et tendit l’oreille durant l’échange pour être certain qu’en dépit de son accord tacite, Monsieur Fuusaki n’allait pas tenter d’appeler à l’aide. Évidement le gérant le pouvait se douter que Nadail ne parlait qu’assez mal japonais, mais on était jamais trop prudent.
Le vampire se débarrasse néanmoins très vite et sans cérémonie du livreur, et le jeune loup entendant la porte claquer soupire doucement de soulagement. Il a juste le temps de se redresser calmement pour voir passer un courant d’air drapé de soie sombre devant lui et se précipiter vers l’arrière boutique. L’ex hunter hausse les sourcils, tout de même un peu surprit d’une si vive réaction. Mais après tout c’est amplement justifier; autrefois jamais il n’aurait pu maîtriser un vampire aussi facilement qu’il vient de le faire. D’ailleurs il aurait su qui était le proprio de la boutique, il n’aurait sans doute pas osé au premier abord.
Nadail se relèva donc sans se presser, et tout aussi posément se glisse dans l’entrebâillement de la porte sans pour autant s’avancer dans l’atelier. Et à raison. Car l’élégant vampire qui le fusillait du regard l’instant précédent est maintenant sur ses gardes et… Et il arbore une mine presque effarouchée, armé en tout est pour tout de grands ciseaux de couture. Le tatoué n’aurait jamais pensé assister à une telle scène. Et si à l’instant il avait pu voir sa propre expression perplexe, sa tête penchée sur le coté, surlignée par ses oreilles dans une position asymétrique, il aurait sans doute trouvé cela parfaitement absurde et ridicule.
Mais le Russe n’aimait guère cette propension qu’il avait ces derniers temps à effrayer tout le monde. Encore moins un vampire; ça lui laissait la sensation désagréable qu’il n’était à présent qu’une créature vouée à la destruction. Et il ferait tout pour ne plus ressentir ça. Alors il lève un main apaisante, cherchant ses mots.
- Moi rien te faire.
Il remarqua alors les ongles un peu trop longs de sa main, ce qui lui fit précipitamment la baisser, l’air embarrassé. Décidément. Le jeune loup ne savait pas comment rattapper la situation et pourtant il le fallait, car si il ne craignait plus de mourir embrocher par des ciseaux affûtés, en revanche il craignait que la moindre agression ou blessure, aussi bénigne soit elle, ne brise son contrôle comme c’était arrivé quelques semaine plus tôt.
- … Pas vouloir mal. Juste cacher… Pardon.
Sa main sur la poitrine il fit une petite courbette pour illustrer... Et, peut-être aussi pour montrer qu’il n’était pas une bête sauvage, mais quelqu’un doté d’un minimum de politesse malgré sa mise dépenaillée et ses cheveux ébouriffés. Cependant alors qu’il se relevait à nouveau, il dû étouffer un couinement de douleur, avant de jurer en russe, alors qu’il se retrouvait obliger de dégager de son pantalon l’appendice qui s’y était coincé. Il regarda l’objet du délit en grimaçant avant d’adresser un regard incertain à Monsieur Fuusaki en rougissant fortement. Sa queue d’ébène se replia instinctivement entre ses jambes.
Nadail ignorait complètement qu’il pourrait se retrouver ainsi, à moitié transformer. Ça ne l’aidait pas du tout. Mais tant qu’il ne s’approchait pas du vampire, peut-être pouvait-il espérer être écouter par celui-ci, si il s’explique.
- Désolé. Être nouveau et pas savoir faire.
Il se désigne du regard avant de relever les yeux et de scruter la réaction du Japonais. Nadail le détailler aussi un peu mieux. Cheveux longs et noirs, des yeux bleus saphirs surprenants au milieu des traits asiatiques et séduisants; ça pourrait lui rappeler quelqu’un, si l’attitude du vampire n’était pas diamétralement opposée à celle d’Anzu. En d’autre temps il aurait volontiers offert son cou à celui-ci pour se faire pardonner le dérangement. Nadail ce dit que c’est vraiment dommage; être effrayé par une belle femme et finalement effrayer un bel homme…
Quel manque de chance.
Il en est assez attristé. Décidément faire peur lui déplaît fortement. Sans parler d’être un lycan. Aussi peut-être est-il mieux qu’il se montre courtois est quitte les lieux, bien qu’il aurait préféré évité de retourner dans les rues tant qu’il y avait du monde. Nadail baisse les yeux et désigne la porte de derrière que bloque actuellement le vampire.
- Mais moi pouvoir partir. Comprendre.
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Jeu 16 Avr 2020 - 23:32
Akitsuna resta sur ses gardes mais ne chercha pas à avancer, ni reculer d’ailleurs. Il attendait une explication. Le Lycan vient le voir avec une expression… Comment la décrire ? Elle était amusante malgré la situation, comme celle d’un personnage d’animés pour le peu qu’il en connaisse. Dans tous les cas cette tête ne montrait guère de crainte ni d’agressivité. Bon. Les yeux du Vampire passèrent des ongles à la tête du Lycan avant que celui-ci ne se décide à communiquer avec un accent qu’il supposa russe. L’inconnu ne voulait rien lui faire. D’accord… Akitsuna baissa son arme improvisée lentement mais lui aussi était rendu perplexe par la situation. Donc… Le Lycan voulait se cacher. Mais pourquoi ? La courbette et le fait qu’il sorte sa queue répondirent partiellement à la question.
- Désolé. Être nouveau et pas savoir faire.
Le Vampire fronça les sourcils de réflexion puis comprit que cela voulait sûrement dire que c’était vraiment un jeune et nouveau Lycan en plus d’être maladroit avec la langue. Qu’il ne savait pas se contrôler. Cela ne semblait pas être le virus. Le virus les rendait agressifs… Là.. Akitsuna ne pouvait s’empêcher de le comparer à un jeune chiot penaud, surtout la queue entre les jambes comme ça… Il n’arrivait même pas à se mettre en colère et hésita sur l’attitude à adopter. Le jeune homme voulait bien repartir. Finalement, Akitsuna répondit :
- Non, c’est bon, vous pouvez rester.
Le Vampire parcouru sa boutique des yeux.
- Je ne suis pas ouvert aujourd’hui, j’attendais juste un colis.
Il s’approcha dudit colis avec les ciseaux et l’ouvrit, déclarant en vérifiant les tissus, toujours en surveillant le Lycan du coin de l’œil :
- J’ignore comment vous aider…
Les tissus étant conformes il les prit et les déposa dans la réserve avant de revenir, osant finalement s’approcher un peu plus du Lycan. Intrigué. Il n’en avait jamais vu sous forme hybride ni même sous forme totalement transformé. Lui qui avait eu peur qu’ils soient des monstres sauvages prêt à occire du Vampire, ce spécimen semblait plus perdu. Voir dépaysé. Le chasser dans la foule serait un bon moyen d’avoir un Lycan stressé en ville donc tant qu’il ne faisait rien de répréhensible, Akitsuna pouvait le tolérer. Par contre il avait vraiment l’air d’un vagabond. L’inconnu ne mangerait-il pas à sa faim en plus d’avoir des difficultés de contrôle ? Si c’était comme les Vampires, le résultat pourrait être désastreux… Mmh…
- Dans la réserve, il y a un robinet et un verre si vous voulez vous rafraîchir. Au fond.
Les murs étaient couverts de rangement où étaient entreposés des tissus. Du côté gauche il y avait l’atelier avec la machine à coudre et le carnet de croquis ouvert sur le dessin de paon, au fond une autre porte qui s’ouvrait sur des toilettes basiques avec un petit évier, et à droite une porte donnant sur une ruelle.
- Comme vous avez de la chance, vous êtes dans un magasin de vêtements, en plus d’être dans mon atelier de styliste, je peux aussi vous fournir de quoi vous changer si ça peut vous aider à… vous sentir mieux.
Evidemment il prendrait dans les vêtements les plus basiques les moins chers. N’exagérons rien. Akitsuna ne savait pas comment se comporter pour apaiser quelqu’un alors il supposait pragmatiquement qu’un coup d’eau et des affaires propres pourrait l’aider à reprendre le contrôle de lui-même. Le Vampire préférait bien entendu un Lycan calme à côté de lui qu’un Lycan mal en point. Il s’assit sur le tabouret. Il lui sembla avoir fait le maximum à sa portée. Quoique. Une dernière information pour s’avérer être utile.
- Je m’appelle Fuusaki Akitsuna, et vous ?
Comme il ne savait pas si la transformation de celui-ci allait durer quelques minutes ou quelques heures, autant mettre un nom sur son visage.
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Sam 18 Avr 2020 - 22:15
Même si le vampire avait baissé son arme assez rapidement, il n’en demeure pas moins méfiant, et il serait tout à fait en droit de vouloir que Nadail quitte son commerce. Ce dernier ne lui en tiendrait certainement pas rigueur, ni ne tenterait quelques suppliques supplémentaire. Si d’ordinaire tout les moyens étaient bons selon lui pour arriver à ses fins, s’imposer à quelqu’un qui le craindrait l’aurait profondément dégoutté. Et puis il se disait qu’en sortant par la porte de derrière, avec un peu de chance, il aurait au moins le bénéfice d’échapper à foule. Le vagabond n’aurait qu’à se cacher derrière les poubelles le temps que la nuit tombe – ce serait pour le moins approprié – et souhaité que sa transformation s’arrête là le temps qu’il retrouve le couvert de bois ou quelle qu’autre cachette. Dans le cas évidement où il n’arrive pas à retrouver son apparence première rapidement.
Il faut juste que je reste calme.
Le jeune loup devait se convaincre que ce serait aussi simple que ça. Car en effet, il ne s’attendait pas à ce qu’après un long moment de réflexion, Monsieur Fuusaki, lui fasse la réponse qu’il lui fit. A tel point, que Nadail resta un instant bouche bée, doutant d’avoir bien comprit. Ensuite un éclat de compréhension illumina son regard gris-vert et il s’empressa de s’incliner à la manière japonaise, sobre et formelle, telle que sa dernière amante la lui avait apprise. Pour témoigner de sa reconnaissance.
- Merci.
Il ne sait que dire d’autre. Nadail se sent plus gêné à vrai dire sous cette forme hybride qu’il ne l’a jamais été nu
A cette instant le russe se sent aussi gauche et maladroit, que l’adolescent mal dégrossit qu’il était lorsqu’il avait fait ses débuts dans les milieux vampiriques. Même avec ses oreilles et sa queue, il y a en effet quelques chose dans ses manières du gamin incertain et fraîchement débarqué dans le monde des adultes qu’il était alors. Sauf qu’à présent, c’est dans le monde des monstres qu’il a mit les pieds. Mais cette réminiscence aussi déroutante qu’embarrassante, lui rappelle cependant qu’il faut juste qu’il s’adapte à la nouvelle donne, comme il l’a toujours fait. Et qu’il peut rester lui-même malgré tout.
Aussi, bien que Nadail s’écarte du vampire pour le laisser aller ouvrir son colis, gardant une distance prudente , il reprend un peu confiance. Il sourit d’ailleurs légèrement à Monsieur Fuusaki lorsqu’il s’aperçoit que celui-ci le garde à l’œil. Il n’est pas mécontent d'ailleurs quand celui-ci l’informe que des clients ou d’autres livreurs ne risquaient pas de surgir. Il peut se poser et profiter un peu d'une présence qu'il ne croyait plus jamais avoir. Sans abuser.
- Hum… Ça…
Le jeune loup préfère ne pas trop insister sur son manque de contrôle au risque d’inquiéter son hôte. De toute façon, tant qu’on n’excite pas la bête, il ne s’est pas montré agressif. Et là il n’a pas de raison d’être nerveux.
- Attendre. Calmer… Il désigne la rue. Avoir trop gens. Trop énervés.
Par contre dans la boutique Nadail sera tranquille. C’est bien comme ça que jusque là il a réussit à reprendre forme humaine la plupart du temps. Mais pour ça il doit se détendre complètement, ne plus y penser, alors que pour l’instant il se met un la pression. Et d’ailleurs il jette régulièrement un regard circonspect à sa queue, se retenant à grande peine de la toucher, tant cet appendice lui semble incongru. Cependant ça lui paraîtrait vraiment déplacé. Difficile de songer à autre chose pourtant.
A moins qu’il ne se concentre sur Monsieur Fuusaki, peut-être? L’idée en tout les cas n’est pas déplaisante. Mais c’est vrai que pour ne pas indisposer le vampire, le lycan ferait mieux de se rafraîchir un peu, car faire sa toilette à la sauvage dans les courts d’eau, même avec du savon reste un peu limite pour des sens surdéveloppées. Il opina donc sagement à la requête. En plus a entendre le tailleur se venter, et à voir même simplement sa boutique et sa mise, Nadail devinait aisément que celui-ci s’attache à un minimum d’élégance. Il adresse un sourire amusé et enthousiaste au vampire avant de se diriger vers les commodité.
- Chance, oui!
Nadail eut un temps d’arrêt en croisant un miroir, et tiqua un peu en se regardant. Seulement, et malgré qu’il ait voulu se regarder sous toute les coutures, il préféra faire abstraction de sa curiosité et s’épargner des émotions supplémentaires. Il détourna donc vivement le regard et ferma la porte pour se rafraîchir. Il tenta aussi vainement d’ordonner sa tignasse à l’aveugle et malgré ses oreilles… Sans grand résultat visiblement lorsqu’il ressortit.
- Mieux… Je m’appelle Nadail Anastasyi. Le loup préfère encore une fois garder son nom pour lui, mais il ajoute volontier; Être Russe.
Il avait repris les mots d’Akitsuna ce qui facilitait grandement les choses. Il fallait qu’il se réhabitue à parler correctement japonais. Il prit d’ailleurs le temps de réfléchir un peu plus pour formuler sa phrase, espérant réussir à tenir une conversation.
- Être gentil mais pas besoin vêtements. Il fait un petit sourire désolé avant d’expliqué; Trop beaux pour abîmer. Mais aimer kimonos. Toi.. euh..Vous? Être bon.
C’est pas trop mal. Et ça fait du bien d’avoir un contacte sociale à peu près civilisé. L’oreille de Nadail pivote spontanément pour écouter les bruits qui résonnent à nouveau dans la rue. Ça lui rappelle qu’une question le turlupine.
- Vous pouvoir dire pourquoi gens énervés? Je pas venir si savoir… Il mime une espèce d’explosion pour décrire sa pensé.
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Dim 19 Avr 2020 - 16:36
Akitsuna put voir que le Lycan, malgré les apparences, avait des bonnes manières. Ce qui créait un contraste étrange mais restait une agréable surprise. Comme quoi il ne fallait pas toujours se fier aux vêtements et à la situation, Akitsuna sut qu’il avait pris la bonne décision en l’acceptant dans sa boutique sans le renvoyer tout de suite dehors. D’après les dires de celui-ci, les gens étaient « énervés » à l’extérieur, peut être parlait il du fait qu’il y avait trop de monde ? Le Vampire se sentit fixé un instant mais songea que c’était normal. Après tout il était beau et élégant, qui ne le détaillerait pas quelques secondes ? Cela était flatteur mais guère le moment de s’attarder sur cette considération. Le Lycan partit dans les toilettes avec un sourire. Deuxième bonne décision . Peut-être s’améliorait il en sociabilité pour calmer les gens ?
Durant ce temps-là, Akitsuna reprit son croquis, du moins il essaya mais avait du mal à se concentrer. Il savait ce que cela faisait d’avoir désespérément besoin d’aide et de se faire abandonner par les siens. Il espéra toutefois que celui-ci n’était ni désespéré ni abandonné. Mais comment expliquer le fait qu’il se soit réfugié dans la boutique d’un Vampire alors qu’un Vampire ne pourrait pas lui fournir des conseils en contrôle ? Mmh… Le styliste tapota pensivement sa joue avec la gomme de son crayon. Rubbens lui dirait certainement qu’il avait bien agit. Le jeune homme ressortit de sa sommaire toilette, les cheveux encore en bataille et les attribues les lupins encore visibles. Le japonais se demanda vaguement si ses oreilles et sa queue seraient douces entre ses doigts et chassa cela de sa tête, se redressant de son carnet.
- Nadail Anastasyi….
Il répéta simplement histoire de se familiariser avec ce prénom d’une consonance étrangère. Donc en effet il était Russe. Le voilà bien loin de sa contrée d’origine… Nadail donc ne voulait pas forcément de vêtements parce qu’ils étaient trop beaux pour être abîmés – oh il savait parler au styliste… - bien qu’il avoua aimer les kimonos.
« Toi.. euh..Vous? Être bon. »
A cause de la formulation Akitsuna ne put s’empêcher de rougir à ce nouveau compliment. Il remit une mèche de ses cheveux longs en place.
- Oh, merci.
Le Vampire remarqua que l’oreille du Lycan pouvait même pivoter ! Logique en effet… C’était vraiment fascinant, donnant de l’expressivité aux sentiments du Russe. Quoique cela pourrait parfois le desservir…
« Vous pouvoir dire pourquoi gens énervés? Je pas venir si savoir… »
Akitsuna réfléchit. « Agités » était peut-être le bon mot. Il se releva pour dégager un autre tabouret afin de déclarer :
- Si vous voulez vous asseoir…
Ainsi il reprit sa place.
- Les rumeurs d’une quarantaine circulent…
Akitsuna réfléchit au fait que ce n’était pas un mot courant alors il ajouta pour simplifier :
- Des militaires sont autour de la ville, ils vont sûrement empêcher les gens d’entrer et sortir. Alors les gens se… préparent. Je pense que s’est dû aux… révélations des non-humains.
Et au fait qu’un virus faisait perdre le contrôle des Lycans. Il songea ne dire de crainte d’affoler le jeune homme. Il pourrait croire que sa perte de contrôle était un symptôme mais Akitsuna pensait qu’il s’agissait plus du stress, de la nouveauté de son état et du dépaysement. Après tous les infectés faisaient des morts, ils n’avaient pas de la politesse comme lui. Quoique… Nadail pourrait le découvrir bien vite si il demandait à quelqu’un d’autre. Le Vampire décida de l’annoncer :
- Il y a aussi quelques… ennuis avec les Lycans. Je vous rassure avant de vous le dire, d’après ce que j’en comprends vous n’êtes pas malade. Mais mmh j’éviterais de trop avoir de contact avec les Lycans si j’étais vous. Bien que vu votre situation c’est… compliqué.
Akitsuna bougea légèrement du tabouret, un peu mal à l’aise. Dire à un Lycan de ne pas aller voir des Lycans était un peu bizarre. Il y avait aussi un deuxième souci avec cette situation :
- J’ai aussi entendu de mes congénères que les Lycans n’aimaient pas spécialement les Vampires. Mais j’ignore pour quel motif. Peut-être les meutes d’ici se sont-ils fâchés avec certains de ma race…
Soudain, il réalisa quelque chose et déclara avec un accent :
- It’s better for you if I speak in English ?
[c’est mieux pour vous si je parle en Anglais ?]
Il lui semblait que les Russes n’étaient pas non plus forcément très bon en anglais mais autant essayer si cela pouvait permettre à Nadail de faire des phrases plus élaborer pour exprimer ses interrogations ou ses pensées. Akitsuna pouvait tenir une conversation basique avec cette langue mais sans se lancer dans des grandes idées élaborées.
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Jeu 23 Juil 2020 - 22:07
Un Client Indésirable
Ça plaît à Nadail d’entendre son prénom prononcé ainsi. Par un bel homme qui plus est. Avec un léger accent. C’est simplement agréable.
Mais c’est troublant d’avoir envie de remuer la queue juste pour ça. Tandis qu’ils discutaient, Nadail s’est saisit de l’appendice avant de se ridiculiser, frissonnant à la sensation nouvelle de la fourrure… Et de pouvoir sentir de façon aussi aiguë sa colonne vertébrale entre ses doigts.
C’est très étrange.
Au moins n’est-il pas le seul à rougir; son compliment bien que maladroit a fait mouche et les joues de Monsieur Fuusaki se colorent subtilement pour le plus grand plaisir du facétieux lycan. Il est rassurant de s’apercevoir que son charme fait toujours son petit effet malgré sa transformation. Et ça a l’avantage de détourner l’attention des mouvements inopiné dé sa queue du jeune loup. Dans le doute celui-ci s’assoit précautionneusement sur son appendice quand son hôte l’y invite, avec un petit signe de tête en remerciement. Plaire un peu au vampire est trop satisfaisant pour que Nadail gâche ça en ayant un réflexe d’enthousiasme trop visible et humiliant.
Akitsuna s’est attiré plus que la sympathie du jeune lycan, qu’il avait déjà acquise en l’accueillant. Ce dernier l’étudie avec un intérêt renouvelé et ne cache pas vraiment son regard appréciateur d’ailleurs. Il se laisse presque distraire par les doigts délicats qui replacent presque timidement les cheveux du tailleur. Cependant le sérieux du ton de ce dernier interpelle bien vite Nadail. Aussi écoute-t-il attentivement la suite des explications du vampire, essayant d’en comprendre un maximum. Et même ses traits restent peu expressif, ses oreilles s’aplatissent et il fronce les sourcils, l’air préoccupé. Il acquiesce en pinçant les lèvres en choisissant ses mots.
- Être fermé ici? A Nakanoto?
Il vérifie ce qu’il a comprit pour être sûr. Pourtant inquiétude le gagne déjà. Se retrouver coincé dans la ville japonaise en pleine psychose ne lui plaît guère. Surtout s’il ne peut retourner discrètement en forêt. Son manque de contrôle sur ses transformations pourrait lui causer alors bien du tord. Nadail prend une grande inspiration fébrile, puis soupire; il ne doit pas s’angoisser. Pas maintenant. Il sera peut-être obligé de reprendre contacte avec la lycane aux yeux bleus finalement, même si cette perspective n’est pas moins stressante.
- Oui. Savoir problème lycans, commente-t-il son regard se perdant dans le vide. Lycans malades alors? Violence et tout ça ? Nadail n’est pas franchement convaincu que ce soit l’explication quant au comportement des lycans. Lui-même craint ses pulsions primaires. Mais ça n’exclue pas le faite qu’une maladie puisse aggraver la situation. Sa situation. Le tatoué reporte son regard soucieux sur Akitsuna.
- Pas avoir envie voir autres lycans. Mais pas avoir choix si pas trouver où cacher. Et... Il désigne ses oreilles. Devoir pour apprendre. Et pas savoir qui… Qui confiance. Qui demander. Il hausse les épaules. Comment savoir lycan malade?
Il doute qu’Akitsuna puisse lui être d’une grande aide en la matière mais si un minimum d’informations circulent, il paierait cher pour les avoir… enfin si il avait de l’argent. Et après tout même si il y a effectivement très peu de chance qu’un vampire détiennent celles-ci, pour l’instant le tailleur l’a certainement plus aidé en une demi-heure que n’importe quels autres habitants de Nakanoto. Enfin presque; c’est sans compter toutes les personnes qui l’on aidé de façon involontaire, cela va s’en dire.
Nadail sourit tristement à l’évocation de l’hostilité latente entre les vampires et les lycans. C’est sûr que cela ne l’aide en rien et c’est sans doute son plus grand regret dans sa transformation. Si ça n’avais pas été aussi compliqué entre les deux espèces il aurait su à qui demander assistance. Avant qu’il ne trouve les mots pour en faire part à Akitsuna, celui-ci le coupe dans son élan en évoquant la possibilité qu’ils parlent en anglais. Le russe se frotte la nuque un peu gêné. C’est une bonne idée en soi, si Nadail avait été un peu plus doué en langue étrangère. Ou si il avait eu une éducation digne de ce nom, tout simplement.
- Mieux japonais. Et comme ça apprendre.
C’est vrai que sans Momoko et toute cette affaire, il n’aurait jamais songé utiliser une autre langue que la sienne. Il n’avait fondamentalement aucune intention de s’expatrier, ni même de voyager. L’attachement des Russes à leur Mère Patrie est certes un peu exagérée, mais pas tant que ça le concernant. Il aimait Moscou. Il aimait sa vie… L’omega se secoue pour ne pas déprimer et raccroche le regard indigo d’Akitsuna.
- Vampires pas aimer beaucoup lycans en Russie aussi. Moi bien connaître Vampire. Tout ma vie. Et Vampires chez moi penser Lycans dangereux. Bêtes Sauvages. C’est du moins ce qu’on lui a laissé entendre et les événements le poussent à y croire. Après moi pas connaître lycans. Pas savoir pourquoi Lycans pas aimer Vampires… Il sourit cependant de façon charmeuse au japonais. Juste moi savoir préférer vampires à lycans.
Oui, bon, ce n’est pas raisonnable de continuer à jouer les séducteurs ainsi. Seulement ça fait partie de sa personnalité depuis toujours et cela le rassure. Au moins ça lui semble être un comportement civilisé. Normal… Pas celui d’une bête sauvage.
- Espérer Nakanoto, vampires pas détester lycans même façon Russie. Toi savoir? Venir parce que beaucoup parler lycans ici et chercher comprendre. Mais pas vouloir problème.
Nadail se doute un peu qu’Akitsuna n’est qu’un level C. Seul un level C travaillerait en tant que tailleur. Mais ses compliments sur le travail du vampire étaient justifiés – ce n’était pas de la vaine flatterie – et il se dit que celui-ci doit assez souvent fabriquer des kimonos pour l’aristocratie vampirique. Et donc il aura peut-être entendu des choses.
BY .SOULMATES
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Ven 14 Aoû 2020 - 18:35
Akitsuna le regarda s’asseoir sur sa… queue ? Il avait une queue aussi ? Cela pouvait vraiment lui évoquer un yokai…. Ou une illustration moderne et mignonne d’un loup-garou. Si la situation n’était pas aussi complexe, le Vampire aurait put trouver ça amusant. En effet, il avait suscité de l’inquiétude chez son interlocuteur, mais lui répondit à propos de la fermeture de Nakanoto :
- Oui. Dans un large périmètre de ce que j’ai pu comprendre, ça englobe un peu plus que Nakanoto.
Heureusement, il songea que des Lycans piégés en ville seraient très énervés. Il ne manquerait plus que ça. Il y avait de la forêt comprise dans cette quarantaine impromptue. Ah… Le jeune homme ne voulait pas voir d’autres Lycans. C’était un problème. Il n’avait personne de confiance pour lui apprendre... Le Vampire croisa ses jambes en l’observant, réfléchissant. Mais non, il ne pouvait rien faire pour l’aider.
- Malheureusement, je ne sais pas ce que cela fait d’avoir des oreilles et une queue à cacher. Quant aux Lycans malades… Je pense que quand une personne extérieure s’en rend compte, c’est déjà trop tard, le malade est dans un état de rage incontrôlable et… il y a déjà eu des morts.
Akitsuna tritura son crayon entre ses doigts, pensif. Le jeune loup avait un sourire triste, ce qui ne l’empêcha pas de le regarder dans les yeux, ce qui fit un peu rougir à nouveau le japonais qui soutient son regard. Le Vampire lui trouvait un côté charmant et poli malgré ses phrases à la grammaire approximative. Dire qu’il l’avait pris pour un mécréant au début ! Bien sûr il ne le connaissait pas vraiment, mais Akitsuna était plus enclin à apporter son assistance si l’on faisait preuve de respect à son égard. Le fait que Nadail soit plutôt agréable à regarder était un bonus… Par contre, comme devinez, le russe ne parlait pas mieux l’autre langue proposée, ce qui risquait de ne pas faciliter les échanges plus complexes. Toutefois il avait compris l’essentiel de la situation, le Vampire avait dit quasiment tout ce qu’il savait sur celle-ci. Le Lycan ne savait pas vraiment les origines du conflit, bien que visiblement en Russie il y ait cette même tension.
« Juste moi savoir préférer vampires à lycans. »
Oh… Ce sourire fit naître un brin de chaleur qui partit se loger… Un peu bas dans l’anatomie d’Akitsuna. Celui-ci eut un air un peu troublé, surprit intérieurement. Diantre, son abstinence involontaire se rappelait à lui de façon inopinée aujourd’hui devant un jeune Lycan transformé à la recherche d’informations. Il se remit une mèche de cheveux derrière l’oreille même si il n’y en avait pas besoin et reposa le crayon pour cacher son inconfort momentané en se raclant la gorge pour répondre :
- Et bien… je… Il se reprit. Je ne voudrais pas donner de faux-espoirs. Je n’ai pas de problème avec les Lycans en particulier, mais on pourrait dire que les Vampires sont plutôt méfiants. De plus il y en a de toutes origines.
Akitsuna se mordit un peu la lèvre, réfléchissant sur quoi dire d’autres d’utiles. Ou quoi proposer à la mesure de ses moyens et son savoir comme piste de solution. Après un silence de cinq secondes il devait se rendre à l’évidence :
- Je vais vous avouer que je ne peux pas vraiment vous proposer quelque chose, Nadail.
Même si ses hormones lui jouaient des tours, le Vampire souhaitait se montrer raisonnable. Il regarda la porte pensivement. Mais il pouvait peut-être lui proposer un brin d’aide grâce à ses horaires décalés.
- Peut-être pourrais-je vous proposer de vous héberger dans ma chambre d’ami quelques jours si vous ne trouvez pas ailleurs, le temps que vous puissiez vous organiser.
Il ne pensait pas l’accueillir longtemps, juste lui laisser un endroit où souffler afin de trouver des solutions pour sa condition, un autre lieu pour se poser. Akitsuna n’était pas certain que Nadail ait de l’argent donc ça allait être compliqué pour lui. Toutefois le japonais n’avait pas l’habitude de partager son logement, c’était donc vraiment temporaire, surtout que le Lycan restait un inconnu, un inconnu plus fort que lui fatalement faute à sa race. Mais son ton respectueux et son attitude laissait penser à Akitsuna que cet inconnu était plus un mondain qu’un explorateur. Et puis si il préférait plus les Vampires aux Lycans, c'est que le jeune loup n'avait pas le côté "sauvage" comme le voulait le cliché sur ses semblables.
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Jeu 20 Aoû 2020 - 10:28
Un Client Indésirable
Le tailleur semble réellement préoccupé de n’avoir que de mauvaises nouvelles à lui donner. C’est aussi surprenant que touchant, car Nadail ne s’attendait certainement pas à tant de sollicitude. Akitsuna cependant se trompe s’il croit ne pas aider l’omega. Bien au contraire cela rassure un peu ce dernier d’être informé. Ainsi il sera plus simple pour lui d’aviser pour la suite. La tension quitte d’ailleurs ses épaules alors qu’il dresse attentivement l’oreille – et ce n’est pas qu’une image – afin de saisir chaque mots du japonais, et en deviner le sens… Ce qui n’est pas toujours simple lorsque son interlocuteur utilise des termes comme « périmètre » ou « englober ». Mais enfin « plus que Nakanoto », ça laisse au moins à penser que les bois alentours pourront encore servir de refuge au jeune lycan. Celui-ci garde donc bon espoir de s’en sortir.
Et pas seulement à ce sujet. Les détails, quoique sommaire, sur la maladie qui affecte les lycans, apporte une nouvelle lumière sur les violences imputés à ces derniers. Nadail réalise que si ses semblables n’ont guère fait parlé d’eux avant cela, c’est sans doute que ce ne sont pas d’ordinaire les bêtes sauvages aveugles qu’on lui a dépeint. Et si le tatoué reste sur une mauvaise impression faute de la brutalité sont il à fait l’expérience pour l’instant, cela lui laisse espérer de pouvoir vivre à nouveau d façon civilisé à un moment donné.
A condition que je ne tombe pas malade.
Et peut-être… Peut-être que Nadail pourrait alors renoué ses anciens contacts et reprendre une parties des ses anciennes activités. La lycane aux yeux bleus qu’il a croisé était une hunter après tout. Et si les vampires sont, comme le souligne Akitsuna, méfiants à l’égard des lycans, certains pourraient être également intéressées par la force d’un , surtout si celui-ci à déjà fait preuve de loyauté envers les leurs. Ça ne serait pas tout à fait comme avant, mais cela offre des perspectives à l’omega. Ça lui donne à pensé et une direction vers laquelle tendre.
- Toi faire beaucoup pour moi. Vrai. Savoir quoi moi faire maintenant.
Si Akitsuna se montre tolérant – et même attentif – envers le russe, bien qu’il fut évident que celui-ci ne se contrôle pas complètement, tout est envisageable… Surtout que le séduisant japonais n’est pas insensible aux avances de Nadail ce qui est on ne peu plus inattendu.
Car a présent cela se confirme ; le vampire à les même penchants que lui et si ses regards appuyé sur ses étrangetés anatomiques ont presque fait rougir de honte Nadail à un moment donné, il est finalement évident que la perplexité d’Akitsuna n’était pas teinté du dégout que craignait le jeune loup. Celui-ci jurerait même d’avoir humer l’odeur de l’excitation, ce qui pique son intérêt et agite ses instincts. Ça le trouble assez pour qu’il ne saisisse pas immédiatement l’invitation.
- hum ? ...какой ?*
Le mot « hébergé » ne lui est pas familier, et il met une bonne seconde avant de comprendre ce que lui propose son hôte. Et ça n’aide pas à calmer ses propres hormones. Ou son imagination, tandis que son regard s’égare dans les soies du kimono du tailleur. Autrefois Nadail aurait sauté sur une telle occasion, et cependant, à cette instant il rougit et s’éclaircit la gorge.
- Être agréable…
Mais là tout de suite ce ne serait pas très prudent, alors le lycan se contrôle peu et qu’il se laisse allé à croire qu’il y a d’autre intentions à cette proposition que de la simple charité. En plus Nadail n’a plus eu de contacte de cette ordre depuis sa transformation, trop méfiant à l’égard de la bete en lui pour ne pas brider sa sensualité d’ordinaire exacerbée… Ce n’est qu’une chambre, sans doute – et il est certain que l’intention du vampire est innocente – cependant le russe ne peut pas s’empêcher d’y voir une belle occasion quand il sens presque physiquement que son hôte serait réceptif. Ce qui n’a rien de très sage en l’état.
Mais ce serait dommage de passer à coté.
Aussi bien de la chambre que de l’occasion de se lier un peu plus au vampire. D’autant que Nadail y voit également l’avantage d’avoir un appui si jamais il doit reprendre des relations cordiale avec l’espèce comme il le souhaiterait.
- Pas pouvoir maintenant. Faire plaisir moi mais… Ville trop… Le tatoué mime l’agitation ambiante. Plus sage être loin ici. Foret et attendre calmer.
D’autant que Nadail craint la nuit venue de se transformé. Et ce ne serait guère indiqué de détruire la chambre dans laquelle on l’aurait – pour un fois – invité. Où de perdre un bon contacte en l’effrayant. Assurément ça refroidirait le japonais de voir le russe sous sa forme bestiale. Il est donc préférable que ce dernier attende que l’ambiance en ville soit plus tranquille pour se risquer à y traîner la nuit. Il serait alors plus à même de se contrôler.
- Mais aimer venir voir toi quand ville plus calme, Akia. Et peut-être avoir besoin chambre… hum… Quand après. Venir. Promesse. Si toi veut bien.
C’est peut-être la déception dans un sens, mêlée probablement au soulagement de tout ce qu’il a apprit et d’avoir une chance si besoin est d’avoir un toi sur la tête le temps de quelques jours, mais les traits lupins de Nadail se résorbent lentement… Ce qui chatouille un peu. Il se forte une oreille encore à moitié en pointe en grimaçant.
- Hamf…. Mieux. Merci.
Il rouvre les yeux pour adresser son chaleureux regard gris-vert à Akitsuna – Akia, car l’agréable vampire méritait bien cette marque de sympathie typiquement russe qui est de donner des donner des petits noms dès lors qu’on apprécie quelqu’un.
- Si toi vouloir aider plus, apprendre comment se passer avec lycans et vampires pour quand moi venir. Et hunter aussi. Pas bien savoir quand moi cacher en foret et pas bien comprendre aussi si pas expliquer. Nadail lui décroche un nouveau sourire charmeur. Mais toi avoir beaucoup aider. Moi aider toi quand vouloir.
Car le jeune lycan compte bien revenir le voir. En espérant pouvoir en profiter d’avantage.
* Quoi?
BY .SOULMATES
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Jeu 10 Sep 2020 - 14:04
Akitsuna remarqua que le jeune loup semblait un peu plus serein qu’à son arrivée. Il est vrai que l’ambiance de la ville n’avait pas dû l’aider. Si à présent il savait quoi faire, le vampire ne pouvait qu’être content pour lui et satisfait d’avoir pu apporter un soutien, surtout auprès d’une race qu’il connaissait mal. Le japonais ne put s’empêcher de rougir quand il sentit le regard du russe sur lui. Oh mince, c’est vrai qu’un Lycan avait des sens plus développé, il sentait peut-être le fait qu’il n’était pas indifférent ? Akistuna eut presque envie d’aller se cacher d’embarras quand il réalisa cela. Est-ce qu’il passait pour un pervers ? Ceci dit le vampire était sûr que Nadail avait flirté ne serait-ce que légèrement. Heureusement, l’un comme l’autre étaient sages. Ils ne se connaissaient qu’à peine, et Akitsuna avait pu constater que son interlocuteur ne se contrôlait pas encore parfaitement, ce serait dangereux. Il hocha la tête quand celui-ci déclina son offre, préférant aller en forêt en attendant que la ville soit moins… Agité, il vit l’idée.
- Je comprends.
Le styliste fut troublé d’entendre soudain un petit surnom, un diminutif. Personne ne l’avait jamais appelé comme ça. Etre appelé par son prénom, il commençait d’avoir l’habitude avec l’influence occidentale, mais passer carrément au surnom… Le voilà embarrassé de nouveau.
- Eto… Mmh… d’accord.
Akitsuna n’eut même pas le cœur à le reprendre, et puis, « Akia » c’était plutôt mignon non ? Houla il se ramollissait avec l’âge ! Il tritura son crayon et vit que les attribues lupins disparaissaient au fur et à mesure.
- Et bien… ravit d’avoir pu vous aider.
Il réfléchit à sa demande et reposa à nouveau le crayon.
- J’essayerais de poser quelques questions.
En revanche, il se méfiait des Hunters, Akitsuna ne pensait pas en avoir dans ses clients et n’irait pas les chercher pour les interroger là-dessus. Les rumeurs de ses pairs disaient que ceux-ci avaient des fanatiques dans leurs rangs. Brr. Ils servaient limite de conte pour menacer les enfants non-sages. Le styliste se releva pour effectuer sa dernière aide de la journée, il alla prendre son sac, fouilla dedans et sortie l’équivalent de vingt euros avant de le reposer avec un air plutôt sérieux.
- Prenez-les. Vous pourrez vous acheter à manger quand vous aurez faim. N’ayez pas honte, je pense que le ventre bien remplit cela sera plus facile pour vous, un peu comme les vampires.
Le japonais ne plaisantait pas du tout ni ne le prenait en pitié. Simplement, cela serait dommage que Nadail reparte calmé et se sente mal par le manque de nourriture. En tant que vampire il savait que la faim n’était pas à prendre à la légère. Si il c’était s’agit d’un de ses congénères il aurait été lui chercher une pochette de sang pour la route. Il recula ensuite, ne souhaitant pas rester trop près pour ne pas que ses envies latentes ne soient trop perceptibles par les sens du Lycan. Il déclara ensuite, se remettant à sa table.
- Vous pouvez rester ici mais j’ai du travail à faire, enfin… Je pense que ma production va ralentir à présent mais…
Il ne voulait pas être en retard dans ses commandes autant que possible sans pour autant lui dire de partir, bien que la conversation touchait sûrement à sa fin.
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