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Dim 4 Oct 2020 - 15:32
Quelle journée cela avait été. Dès les premières minutes de ce mois de juillet, une quarantaine humaine militaire et un isolement total. Une réunion en urgence de l’Enclave alors que je voulais présenter rapidement un projet spécial pour la gestion poste épidémie et une délégation qui vient faire en sorte que l’on sache que d’autres Enclaves nous ont dans le collimateur. Si on ajoute à l’équation le fait qu’il a fallu que je bouge à droite à gauche du pays toute la journée pour gérer l’organisation des effectifs de sentinelles et d’effaceurs, c’était un véritable supplice.
J’avais pris mon service dès la quarantaine et me voilà à presque vingt-quatre heures de travail plus tard en ayant l’impression d’avoir fait du surplace. Je feignais de rester stoïque, forte et professionnelle, pour ne pas dire terrible, mais j’étais vraiment proche d’atteindre mes limites avec seulement deux petites heures de sommeil avant ça.
Je jetais mon masque, ce célèbre masque qui caractérise le Secret du Japon depuis ma venue à ce poste. Je me faisais dévisager par les yeux en miroir qui étaient mien d’ordinaire, faisant face à mon propre personnage comme un psy essayant de percevoir ses propres défauts. Tout ce que je vis à ce moment-là, c’était que ma coiffure était parsemée de cheveux rebelles, qu’une partie de mon maquillage avait coulé et que j’aurais vraiment bien besoin d’une bonne douche. Cela aurait été clairement mérité, mais c’était en réalité totalement nécessaire...
C’est alors que soudain on a frappé à ma porte avec rapidité, dans un geste pressé par l’urgence de toute évidence. Je me saisis de mon masque que je passais à nouveau sur mon visage pour inviter la personne à entrer.
La vidéo était d’une qualité qui était celle d’un portable la nuit, pas vraiment top, mais assez pour tout voir. Une soirée étudiante où l’alcool coulait à flot pour évacuer le stress de la quarantaine et protester contre l’idée d’un couvre-feu. Toutefois on voyait bien une aurore boréale émanant d’un versant lointain d’une montagne voisine. Sans doute provenant d’une ville proche, mais à sans doute une bonne distance de Nakanoto. Je crus voir quelque chose et je décidais de prendre son téléphone pour le brancher à mon ordinateur et extraire la vidéo.
En zoomant sur l’image je pus distinguer qu’un trait de lumière s’élevait depuis le sol jusqu’à cet événement céleste. Je me redressais d’un coup vers ma sentinelle venue m’alerter et il comprit tout de suite ce que je voulais.
Nous avons tous un point de rupture. Deux heures de repos seulement avant une journée de pratiquement vingt-quatre terriblement stressante et éprouvante après des semaines à me remettre en question au sujet de ma fille. Voilà qui favorisait amplement une fragilité psychique et émotionnelle. Il était rare que je me mette réellement en colère alors que ma voix s’élève dans le bâtiment on mesure les circonstances et peu irait jusqu’à défier mon autorité dans ces moments-là.
Je devais me ressaisir. Cinq minutes suffisaient pour que mon agent arrive à joindre Matsudara. Cinq minutes de plus pour que la demoiselle ne soit apte à aller chercher miss Prestonn. Cinq minutes également pour que ma sentinelle soit sans doute apte à venir me voir. À cela je rajoutais dix minutes de battement pour les éventuels détails à régler à chaque fois avant de venir, mais je me disais aisément que j’avais quinze à vingt-cinq minutes pour que mademoiselle Prestonn soit dans les locaux et ne vienne jusqu’ici. Cela me laissait le temps de me rendre dans la petite salle d’eau adjacente à mon bureau.
Je jetais rapidement mes affaires au sol tout en laissant de l’eau couler le temps qu’elle chauffe un minimum. Une fois nue, je m’engouffrais sous cette petite douche. Chaque goutte qui tombait sur mon corps était comme une caresse réconfortante qui me débarrassait d’un tourment personnel. Je laissais couler mes problèmes et être entrainés par les eaux à l’instar de mon maquillage et ma sueur.
Quand je sortis de l’eau je pouvais voir qu’il s’était déjà écoulé presque un quart d’heure alors j’optais pur une fois pour une tenue des plus sobre et surtout facile à enfiler à la hâte. Une chemise aux manches longue de couleur noir, que je ne boutonnais pas jusqu’en haut, laissant un peu une sorte de décolleté. Un pantalon aussi noir que le haut, mais agrémenté d’une ceinture plutôt vert bouteille avec des motifs en argent dessus. Je remis mes talons et un coup de rouge à l’être sombre et enfilais mon masque. Prête à recevoir mon agent.
Je me levais en lui indiquant la chaise sur laquelle s’assoir de la main droite.
J’avais pris mon service dès la quarantaine et me voilà à presque vingt-quatre heures de travail plus tard en ayant l’impression d’avoir fait du surplace. Je feignais de rester stoïque, forte et professionnelle, pour ne pas dire terrible, mais j’étais vraiment proche d’atteindre mes limites avec seulement deux petites heures de sommeil avant ça.
Je jetais mon masque, ce célèbre masque qui caractérise le Secret du Japon depuis ma venue à ce poste. Je me faisais dévisager par les yeux en miroir qui étaient mien d’ordinaire, faisant face à mon propre personnage comme un psy essayant de percevoir ses propres défauts. Tout ce que je vis à ce moment-là, c’était que ma coiffure était parsemée de cheveux rebelles, qu’une partie de mon maquillage avait coulé et que j’aurais vraiment bien besoin d’une bonne douche. Cela aurait été clairement mérité, mais c’était en réalité totalement nécessaire...
C’est alors que soudain on a frappé à ma porte avec rapidité, dans un geste pressé par l’urgence de toute évidence. Je me saisis de mon masque que je passais à nouveau sur mon visage pour inviter la personne à entrer.
Sentinelle ▬ Secret ! Il faut que je vous montre une chose que j’ai filmé lors d’une soirée que j’ai infiltré sur le versant d’une montagne !Il sortit un téléphone de sa poche avant de lancer une vidéo. Moi qui ai cru que le pire s’était déjà produit aujourd’hui.
La vidéo était d’une qualité qui était celle d’un portable la nuit, pas vraiment top, mais assez pour tout voir. Une soirée étudiante où l’alcool coulait à flot pour évacuer le stress de la quarantaine et protester contre l’idée d’un couvre-feu. Toutefois on voyait bien une aurore boréale émanant d’un versant lointain d’une montagne voisine. Sans doute provenant d’une ville proche, mais à sans doute une bonne distance de Nakanoto. Je crus voir quelque chose et je décidais de prendre son téléphone pour le brancher à mon ordinateur et extraire la vidéo.
En zoomant sur l’image je pus distinguer qu’un trait de lumière s’élevait depuis le sol jusqu’à cet événement céleste. Je me redressais d’un coup vers ma sentinelle venue m’alerter et il comprit tout de suite ce que je voulais.
Sentinelle ▬ Tous les humains ont été forcés d’oublier ce qu’ils ont vu et j’ai demandé aux sentinelles que j’ai croisé de trouver tous les humains circulants et de leur demander s’ils avaient vu quelque chose et de neutraliser ces souvenir en cas de confirmation.Mes effectifs étaient rapidement habitués à gérer mon non verbal et à satisfaire aux exigences qui étaient les miennes. Alors j’étais satisfaite de l’entendre me dire tout ça.
Irina ▬ Trouvez un téléportomage de garde ici et partez cherchez Hideko Matsudara pour qu’elle aille me ramener Abigail Prestonn chez elle. Une fois que fois que vous avez transmis cela vous partirez chercher les sentinelles capables d’effacer des souvenirs qui pourraient être encore chez elles en dehors de la quarantaine et vous me les faites rappliquer et sillonner toute la région à la rechercher de personne racontant cette histoire. Je ne veux pas de témoins de ça ! Je jure que si demain un article paraît à ce sujet je vous fais tous trimer sans repos jusqu’à la fin de mon mandat de Secret !!Mon subalterne parti en trombe pour remplir sa mission alors que je commençais à être hors de moi.
Nous avons tous un point de rupture. Deux heures de repos seulement avant une journée de pratiquement vingt-quatre terriblement stressante et éprouvante après des semaines à me remettre en question au sujet de ma fille. Voilà qui favorisait amplement une fragilité psychique et émotionnelle. Il était rare que je me mette réellement en colère alors que ma voix s’élève dans le bâtiment on mesure les circonstances et peu irait jusqu’à défier mon autorité dans ces moments-là.
Je devais me ressaisir. Cinq minutes suffisaient pour que mon agent arrive à joindre Matsudara. Cinq minutes de plus pour que la demoiselle ne soit apte à aller chercher miss Prestonn. Cinq minutes également pour que ma sentinelle soit sans doute apte à venir me voir. À cela je rajoutais dix minutes de battement pour les éventuels détails à régler à chaque fois avant de venir, mais je me disais aisément que j’avais quinze à vingt-cinq minutes pour que mademoiselle Prestonn soit dans les locaux et ne vienne jusqu’ici. Cela me laissait le temps de me rendre dans la petite salle d’eau adjacente à mon bureau.
Je jetais rapidement mes affaires au sol tout en laissant de l’eau couler le temps qu’elle chauffe un minimum. Une fois nue, je m’engouffrais sous cette petite douche. Chaque goutte qui tombait sur mon corps était comme une caresse réconfortante qui me débarrassait d’un tourment personnel. Je laissais couler mes problèmes et être entrainés par les eaux à l’instar de mon maquillage et ma sueur.
Quand je sortis de l’eau je pouvais voir qu’il s’était déjà écoulé presque un quart d’heure alors j’optais pur une fois pour une tenue des plus sobre et surtout facile à enfiler à la hâte. Une chemise aux manches longue de couleur noir, que je ne boutonnais pas jusqu’en haut, laissant un peu une sorte de décolleté. Un pantalon aussi noir que le haut, mais agrémenté d’une ceinture plutôt vert bouteille avec des motifs en argent dessus. Je remis mes talons et un coup de rouge à l’être sombre et enfilais mon masque. Prête à recevoir mon agent.
Je me levais en lui indiquant la chaise sur laquelle s’assoir de la main droite.
Irina ▬ Prestonn-san. Installez-vous je vous en prie. Je vous ai fait mander en urgence, mais croyez-moi, si vous vouliez faire vos preuves une bonne fois pour toute, c’est l’occasion...Evidemment depuis le temps qu’elle était là maintenant, elle avait déjà gagné ses galons d’authentique sentinelle du Secret, mais il était temps pour elle de briller à la hauteur de ses talents.
Etilya sur DK RPG
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Lun 5 Oct 2020 - 15:48
Mon esprit était occupé à sillonner les travers du sommeil jusqu'à pénétrer dans mon inconscient. Profondément endormie dans mes couvertures savoureuses, mon imagination me projetait cette scène où je me discernais recroquevillée comme un fœtus dans le ventre de sa mère. J'étais ainsi protégée dans cette bulle d'air qui restait suspendue dans les profondeurs d'une l'infinité absolue dont on ne déterminait pas la dimension. L'océan. Je me sentais paisible et reposée dans ce calme apaisant où seul le chant des baleines me berçait de leur mélodie agréable au loin. Puis tout à coup, un mouvement brutal et rapide me tira de cette tranquillité. Mes prunelles s'ouvrirent alors soudainement, dérangée par cette perturbation qui venait troubler mon osmose. Mais même en tournant la tête de droite à gauche, je ne vis que l'immensité de cette eau qui m'entourait. Rassurée, je fermais de nouveau les yeux mais cet amas d'air qui m'enveloppait fut projetée plus loin avec violence. Ce corps recroquevillé bondit alors pour se poster debout, alerte et sur ses gardes. La sérénité m'avait délaissée pour laisser place au sentiment d'inquiétude alors que mes rétines fouillaient les alentours. Quelle frustration que de constater que même avec mon champ dimensionnel, je fus dans l'incapacité de trouver cet intrus qui venait troubler cet instant paisible. Toutefois au loin, une lueur brilla intensément, forte et incandescente. Elle se rapprochait de moi à vive allure. Incapable de bouger malgré mon envie de fuir, je ne pus que contempler cette silhouette vaguement humaine qui arrivait bien trop vite à ma hauteur.
Derrière les parois de cette bulle, je me risquais à demander qui était cette personne venue casser ce moment de paix. Mais pour toute réponse je ne reçus que le silence. Je n'entrevoyais pas distinctement les traits de son visage, seulement une ombre. Pourtant, lorsque cette créature dirigea lentement son bras vers moi, je devinais qu'il ne s'agissait pas d'une tentative pour faire plus ample connaissance. Mon instinct me hurlait qu'il venait pour me faire du mal. Mais je ne pouvais pas bouger. Je me sentais clouée sur place, sans force, malgré ma volonté de partir. Ce fut donc à cet instant que son doigt crochu vint éclater la seule protection qui m'était donnée dans cette étendue océanique. Je me retrouvais désormais vulnérable, piégée et bien vite, l'eau s'engouffra dans ma bouche pour gorger mes poumons alors qu'en face de moi, assistant à ma noyade, celui que je devinais être un homme, souriait.
-NON !
Lux s'enfuit à ce cri que sa maîtresse venait de pousser au réveil de ce cauchemar oppressant. Quelques perles de sueurs s'étiraient sur mon front humide. Ma bouche était si sèche que j'avais la sensation de ne pas avoir bu depuis des lustres. Je relevais mon buste péniblement alors que mon cœur battait à me rompre. Ce n'était qu'un fichu rêve. Cela faisait bien longtemps qu'une telle tourmente ne s'était pas manifestée. Un profond soupira s'évanouit entre mes lèvres tandis que je posais mes deux pieds à terre pour rejoindre la salle de bain et me rafraîchir le visage. Je m'observais un instant dans le miroir, constatant mon teint plus pâle que la normale. Il fallait seulement que je m'en remette et un bon thé serait le bienvenu pour digérer cet épisode désagréable. Mais alors que je tournais les talons en direction de la cuisine, une voix inconnue derrière la porte s'éleva. Mes yeux clignèrent, assez surprise de recevoir une visite à cette heure. Je reconnus rapidement cette forme typique et familière de la masse énergétique d'un sang pur. Qui cela pouvait-il être ? J'allais donc pour ouvrir la porte et vis une jeune femme aux traits typiquement japonais qui m'invita à la suivre de ce pas sur ordre du Secret.
Cela n'était pas pour me ravir. Si Fujibayashi-sama me convoquait, quelque chose d'urgent devait se passer. Je pris tout de même le temps de m'habiller d'un pantalon noir et d'une chemise sur le même ton, neutre, avant de la rejoindre pour au moins avoir une tenue décente. Nous empruntions ensuite le téléportomage pour arriver directement dans les locaux de ma supérieure. Je remerciais mon hôte, Matsudara Hideko, un nom qui m'était vaguement familier puis hâtais le pas vers le bureau du Secret. J'annonçais mon arrivée de trois petits « toc » à sa porte et m'y invitais. Comme à son habitude, l'Enclaviste arborait l'un de ses masques à l'image de son rôle et m'accueillait sobrement en m'annonçant directement la couleur de cet entretien.
L'occasion de faire mes preuves ? Intriguée, je m'installais pour prendre place face à elle dans une posture attentive.
-Que se passe t-il Fujibayashi-sama ?
Malgré que son accessoire dissimule ses traits, elle me semblait fatiguée et agitée. Le langage des flux ne s'y trompait pas mais à la longue, je n'avais parfois pas besoin d'user de la magie pour détecter des fragilités de type humeur. Ces derniers temps avaient dû être mouvementés pour elle. Aussi, j'attendais donc qu'elle m'explique la situation.
Derrière les parois de cette bulle, je me risquais à demander qui était cette personne venue casser ce moment de paix. Mais pour toute réponse je ne reçus que le silence. Je n'entrevoyais pas distinctement les traits de son visage, seulement une ombre. Pourtant, lorsque cette créature dirigea lentement son bras vers moi, je devinais qu'il ne s'agissait pas d'une tentative pour faire plus ample connaissance. Mon instinct me hurlait qu'il venait pour me faire du mal. Mais je ne pouvais pas bouger. Je me sentais clouée sur place, sans force, malgré ma volonté de partir. Ce fut donc à cet instant que son doigt crochu vint éclater la seule protection qui m'était donnée dans cette étendue océanique. Je me retrouvais désormais vulnérable, piégée et bien vite, l'eau s'engouffra dans ma bouche pour gorger mes poumons alors qu'en face de moi, assistant à ma noyade, celui que je devinais être un homme, souriait.
-NON !
Lux s'enfuit à ce cri que sa maîtresse venait de pousser au réveil de ce cauchemar oppressant. Quelques perles de sueurs s'étiraient sur mon front humide. Ma bouche était si sèche que j'avais la sensation de ne pas avoir bu depuis des lustres. Je relevais mon buste péniblement alors que mon cœur battait à me rompre. Ce n'était qu'un fichu rêve. Cela faisait bien longtemps qu'une telle tourmente ne s'était pas manifestée. Un profond soupira s'évanouit entre mes lèvres tandis que je posais mes deux pieds à terre pour rejoindre la salle de bain et me rafraîchir le visage. Je m'observais un instant dans le miroir, constatant mon teint plus pâle que la normale. Il fallait seulement que je m'en remette et un bon thé serait le bienvenu pour digérer cet épisode désagréable. Mais alors que je tournais les talons en direction de la cuisine, une voix inconnue derrière la porte s'éleva. Mes yeux clignèrent, assez surprise de recevoir une visite à cette heure. Je reconnus rapidement cette forme typique et familière de la masse énergétique d'un sang pur. Qui cela pouvait-il être ? J'allais donc pour ouvrir la porte et vis une jeune femme aux traits typiquement japonais qui m'invita à la suivre de ce pas sur ordre du Secret.
Cela n'était pas pour me ravir. Si Fujibayashi-sama me convoquait, quelque chose d'urgent devait se passer. Je pris tout de même le temps de m'habiller d'un pantalon noir et d'une chemise sur le même ton, neutre, avant de la rejoindre pour au moins avoir une tenue décente. Nous empruntions ensuite le téléportomage pour arriver directement dans les locaux de ma supérieure. Je remerciais mon hôte, Matsudara Hideko, un nom qui m'était vaguement familier puis hâtais le pas vers le bureau du Secret. J'annonçais mon arrivée de trois petits « toc » à sa porte et m'y invitais. Comme à son habitude, l'Enclaviste arborait l'un de ses masques à l'image de son rôle et m'accueillait sobrement en m'annonçant directement la couleur de cet entretien.
L'occasion de faire mes preuves ? Intriguée, je m'installais pour prendre place face à elle dans une posture attentive.
-Que se passe t-il Fujibayashi-sama ?
Malgré que son accessoire dissimule ses traits, elle me semblait fatiguée et agitée. Le langage des flux ne s'y trompait pas mais à la longue, je n'avais parfois pas besoin d'user de la magie pour détecter des fragilités de type humeur. Ces derniers temps avaient dû être mouvementés pour elle. Aussi, j'attendais donc qu'elle m'explique la situation.
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Lun 5 Oct 2020 - 16:27
La soirée était douce et calme, légèrement tiède et très agréable. Il n’était pas encore très tard tout compte fait, mais la jeune sentinelle ne semblait pas vraiment dans un état normal. Elle qui était très protocolaire et dotée d’une éducation qu’on pourrait qualifier de guindée n’a pas daigné me saluer en entrant. Nous ne nous sommes pas vus très souvent, mais cela était symptomatique je dirais d’un léger trouble intérieur. J’aurais pu m’enquérir de son état en un contact et voir ce qui pourrait lui arriver. Peut-être dormait-elle déjà lorsque je l’ai fait appeler, même s'il était encore un peu tôt. Il est vrai que les britanniques ont quelques habitudes tendant à les faire se coucher de bonne heure.
Je me tournais vers un meuble sur lequel reposait une petite théière dans laquelle infusait déjà quelques herbes depuis ma douche et qui devaient avoir dispensées leur arôme dans l'eau. Je nous servais deux tasses à chacune. C’était un thé assez corsé et je mis à disposition un petit plateau sur mon bureau où se trouvait de lait, du citron et du sucre. Entre ce thé et du café, on pourrait aisément faire une comparaison égale en termes de force, mais à cette heure de la nuit, cela était appréciable.
Je me tournais vers un meuble sur lequel reposait une petite théière dans laquelle infusait déjà quelques herbes depuis ma douche et qui devaient avoir dispensées leur arôme dans l'eau. Je nous servais deux tasses à chacune. C’était un thé assez corsé et je mis à disposition un petit plateau sur mon bureau où se trouvait de lait, du citron et du sucre. Entre ce thé et du café, on pourrait aisément faire une comparaison égale en termes de force, mais à cette heure de la nuit, cela était appréciable.
Irina ▬ Il y a maintenant une quarantaine de minutes, une sentinelle m’a fait part d’un événement céleste et magique non autorisé.Je sortis d’un dossier fraichement composé par agent de garde dans les locaux pendant ma douche une photographie. C’est un agrandissement des prises de vue par portable lors de la soirée étudiante infiltrée par mon agent. On pouvait y voir un trait de lumière de couleur verdâtre ou bleu, ce n’était pas très clairement identifiable comme couleur, qui montait vers le ciel où s’était formé une sorte d’aurore boréal étrange.
Irina ▬ Comme vous pouvez le voir, ce n’est pas anodin comme événement. Les sentinelles et effaceurs ont déjà été mobilisés et travaillerons toute la nuit pour empêcher que quoi que ce soit ne paraisse à ce sujet et les journaux seront placés sous contrôle d’ici demain matin pour en être certain.Je pris une lampé de mon thé pour lui laisser le temps de détailler la photo tout en mettant à sa disposition d’autres clichés de l’événement.
Irina ▬ L’événement n‘a duré d’après mon agent que quelques minutes tout au plus et vu l’heure et ce qu’il s’est passé plus tôt aujourd'hui, je pense que peu de gens ont pu assister à cet événement localisé assez loin de la ville. Voilà ce que nous savons.Je reposais ma tasse calmement sur sa coupelle. De la même main, j’ouvris un de mes tiroir sur ma droite pour en sortir une petite boite en bois ouvragée.
Irina ▬ Avez-vous le permis de conduire ou êtes-vous véhiculé Prestonn-san ?
Etilya sur DK RPG
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Lun 5 Oct 2020 - 17:16
Je me sentais encore nauséeuse suite à ce rêve quelque peu énigmatique. J'étais encore légèrement entravée dans ma réflexion, mes pensées restaient encore endormies sous ma boîte crânienne. Il m'arrivait par moment que mon inconscient me joue des tours pour me faire passer un message dont j'ignorais le sens actuellement. Il s'agissait peut-être d'une manifestation de mes angoisses à travers ces images. Toutefois, je ne me trouvais pas particulièrement anxieuse en ce moment et même si tous ces événements éclataient notre équilibre autour de nous, je parvenais à me tenir tranquille. Tout du moins, j'en avais l'impression. Mais les rêves n'étaient-ils pas l'expression de nos véritables préoccupations ?
Je remerciais toutefois son attention que de mettre à disposition de quoi ravir mes papilles et surtout de me concentrer sur la mission qui m'attendait. D'une main délicate, je me saisissais de cette tasse fraîchement servie puis en inspirais les arômes tendres. Ces odeurs eurent l'effet de me réchauffer le moral et de remplir mon ventre d'une douce chaleur tandis que j'en savourais une gorgée. Apparemment, un événement peu anodin était survenu. Anormal dans le sens où cette manifestation de nature céleste et magique n'était pas formalisée par une autorisation de la part des Enclavistes. Je me demandais bien pourquoi une telle chose s'était produite et surtout dans quelle intention si elle s'inscrivait bien dans une manœuvre consentie. Quel sorcier pouvait bien prendre ce risque par les temps qui couraient sur nos têtes ?
Toute attentive, Fujibayashi-sama finit par attraper un dossier qu'elle posa sous mes yeux. Il était constitué de photos qui représentaient comme un trait verdâtre s'allongeant de façon très linéaire de la terre vers les cieux, ou l'inverse pour les plus imaginatifs. Perplexe, j'entrepris d'en observer une plus distinctement en subtilisant une des images entre mes doigts. Elle m'expliquait tout à la fois que des membres de son service étaient déjà sur le qui vive pour éviter d'éventuels débordements à ce propos que ce soient dans les médias ou bien, je le supposais seulement, dans les esprits.
Cela ne s'était produit que quelques minutes seulement mais c'était amplement suffisant pour que certaines personnes s'attardent dessus et ne répandent son apparition. Si des mortels pouvaient penser qu'il ne s'agissait là que d'un événement naturel, d'autres tels que les scientifiques chercheraient à percer le mystère. Mais il y avait pire encore, les sorciers pouvaient aussi s'en apercevoir. De ce que j'avais pu apprendre récemment, nous étions la cible d'une haute instance qui nous avait à la vue. Ce n'était donc pas le moment d'être négligent.
-J'en saurais sûrement davantage une fois sur place.
C'était bien une mission cohérente avec mes compétences. Je reposais soigneusement la photo sur le bureau avant de relever mes prunelles vers la sorcière du Secret à sa question.
-Non, désolée, murmurais-je un peu embêtée, mais je peux toujours faire appel à un taxi.
Un jour, je devrais vraiment concevoir l'idée d'opter pour un sort dimensionnel pour mes déplacements.
Je remerciais toutefois son attention que de mettre à disposition de quoi ravir mes papilles et surtout de me concentrer sur la mission qui m'attendait. D'une main délicate, je me saisissais de cette tasse fraîchement servie puis en inspirais les arômes tendres. Ces odeurs eurent l'effet de me réchauffer le moral et de remplir mon ventre d'une douce chaleur tandis que j'en savourais une gorgée. Apparemment, un événement peu anodin était survenu. Anormal dans le sens où cette manifestation de nature céleste et magique n'était pas formalisée par une autorisation de la part des Enclavistes. Je me demandais bien pourquoi une telle chose s'était produite et surtout dans quelle intention si elle s'inscrivait bien dans une manœuvre consentie. Quel sorcier pouvait bien prendre ce risque par les temps qui couraient sur nos têtes ?
Toute attentive, Fujibayashi-sama finit par attraper un dossier qu'elle posa sous mes yeux. Il était constitué de photos qui représentaient comme un trait verdâtre s'allongeant de façon très linéaire de la terre vers les cieux, ou l'inverse pour les plus imaginatifs. Perplexe, j'entrepris d'en observer une plus distinctement en subtilisant une des images entre mes doigts. Elle m'expliquait tout à la fois que des membres de son service étaient déjà sur le qui vive pour éviter d'éventuels débordements à ce propos que ce soient dans les médias ou bien, je le supposais seulement, dans les esprits.
Cela ne s'était produit que quelques minutes seulement mais c'était amplement suffisant pour que certaines personnes s'attardent dessus et ne répandent son apparition. Si des mortels pouvaient penser qu'il ne s'agissait là que d'un événement naturel, d'autres tels que les scientifiques chercheraient à percer le mystère. Mais il y avait pire encore, les sorciers pouvaient aussi s'en apercevoir. De ce que j'avais pu apprendre récemment, nous étions la cible d'une haute instance qui nous avait à la vue. Ce n'était donc pas le moment d'être négligent.
-J'en saurais sûrement davantage une fois sur place.
C'était bien une mission cohérente avec mes compétences. Je reposais soigneusement la photo sur le bureau avant de relever mes prunelles vers la sorcière du Secret à sa question.
-Non, désolée, murmurais-je un peu embêtée, mais je peux toujours faire appel à un taxi.
Un jour, je devrais vraiment concevoir l'idée d'opter pour un sort dimensionnel pour mes déplacements.
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Lun 5 Oct 2020 - 19:37
Je la regardais à travers mes carreaux qui lui renvoyaient sa propre image comme une inspectrice le ferait depuis l’autre côté du miroir d’une salle d’interrogatoire. Je savais qu’elle connaissait mon visage, mais je devais tenir mon personnage malgré tout et peu de monde ici me voyait sous mon vrai visage. Toutefois j’aurais bien eu envie de le retirer pour une fois, surtout après tant d’heure à le porter sans l’enlever.
Je me trouvais parfois ridicule à me plaindre d’un masque dont j’étais la seule responsable de la présence. Personne et aucune loi ne stipulait d’aucune façon que le Secret s’impose cela, mais j’avais délibérément créé un personnage, un symbole. Et le symbole est plus grande force et source de pression mentale car on ne peut pas tuer une idée ou un symbole. J’étais même amusée parfois en passant dans l’école de sorcellerie en voyant certains jeunes apprentis avec des masques. L’idée était très simple au bout du bout. Nous devons tous porter des masques pour cacher qui nous sommes et préserver le secret de notre existence. Mais il y avait aussi le fait que derrière le masque du corbeau, se trouvait la symbolique du médecin de peste. Cet être dont on ne voit pas le visage et qui inspire la peur de par sa simple présence en raison de la gravité de la situation.
Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, j’étais vraiment fatiguée par ma position et que je n’avais pas besoin de devoir gérer une crise de dernière minute.
Je regardais Prestonn-san prendre connaissance du dossier et me répondre qu’elle n’était pas véhiculée, ou bien détentrice d’un permis.
Je posais sur le bureau devant elle ce qui s’apparentait à un portefeuille et un porte plaque.
Je me trouvais parfois ridicule à me plaindre d’un masque dont j’étais la seule responsable de la présence. Personne et aucune loi ne stipulait d’aucune façon que le Secret s’impose cela, mais j’avais délibérément créé un personnage, un symbole. Et le symbole est plus grande force et source de pression mentale car on ne peut pas tuer une idée ou un symbole. J’étais même amusée parfois en passant dans l’école de sorcellerie en voyant certains jeunes apprentis avec des masques. L’idée était très simple au bout du bout. Nous devons tous porter des masques pour cacher qui nous sommes et préserver le secret de notre existence. Mais il y avait aussi le fait que derrière le masque du corbeau, se trouvait la symbolique du médecin de peste. Cet être dont on ne voit pas le visage et qui inspire la peur de par sa simple présence en raison de la gravité de la situation.
Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, j’étais vraiment fatiguée par ma position et que je n’avais pas besoin de devoir gérer une crise de dernière minute.
Je regardais Prestonn-san prendre connaissance du dossier et me répondre qu’elle n’était pas véhiculée, ou bien détentrice d’un permis.
Irina ▬ D’ordinaire je vous aurais dit de prendre avec vous la jeune femme qui vous a téléporté ici, mais s’il y avait des officiels sur place, cela ferait mauvais genre que vous arriviez ainsi.Je n’avais vraiment pas besoin d’une sentinelle ne pouvant pas couvrir ses traces en effaçant des souvenirs n’arrive au milieu de scientifiques ou de policiers ayant vu ce trait de lumière. Autant jouer la sécurité pour une fois. J’ouvris donc la boite en bois. Dedans étaient séparés plusieurs papiers par des petits morceaux de bois où figuraient les noms de sentinelles. Je parcourus du bout des doigts les tuiles de bois pour trouver Abigail Prestonn et sortir les papiers.
Je posais sur le bureau devant elle ce qui s’apparentait à un portefeuille et un porte plaque.
Irina ▬ Voici des faux papiers pour vous. Ils sont à votre nom, Prestonn Abigail. Vous êtes officiellement une consultante étrangère pour les forces d’auto-défenses du Japon, l’armée en somme. Votre rôle est de gérer les situations de crises et vous faites actuellement affiliée au bureau du maire pour assurer la liaison entre les enquêtes internes des forces d’auto-défense et la situation dans la région.Je lui tendis alors une carte de la région proche de la ville qui situe le point au sol à plusieurs kilomètres de Nakanoto dans un large périmètre sans vraiment rien à proximité à part un petit aérodrome isolé où certains riches de la ville y laissent leurs jets privés.
Il y a également plusieurs cartes de visites pour contacter vos supérieurs via les lignes de contact officielles des militaires depuis aujourd’hui. Evidemment tout est fictif et le numéro tombera sur un sorcier briefé et qui sait comment gérer ce genre de discours.
J’espère que vous ne tomberez sur personne en vous rendant sur les lieux.
Irina ▬ A priori en voiture vous en auriez pour une petite vingtaine ou trentaine de minutes pour vous y rendre d’ici Prestonn-san. Dans le cas où vous seriez amené à voir des officiels comme la police, vous devrez improviser avec ce personnage fictif qui est maintenant le vôtre.
:copyright: Etilya sur DK RPG
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Mer 7 Oct 2020 - 21:07
Elle n'excluait donc pas la possibilité que des agents soient déjà sur place pour étudier le phénomène... Mais qui pouvait s'y rendre aussi vite ? Des scientifiques aguerris sûrement, à l'affût du moine phénomène pouvant attirer leur curiosité. J'étais habituée à communiquer avec ces professionnels pour ma propre activité mais si j'arrivais en piste alors même que je me trouvais en face de personnes habituées sur ce genre d'événement, comment étais-je sensée justifier ma présence ? Il me faudrait être sur les lieux. assez proche pour en prélever toutes les nuances énergétiques qui en découlaient. Je pouvais éventuellement m'établir à raisonnable distance mais le résultat n'en serait qu'insatisfaisant.
Fujibayashi-sama ouvrit par la suite cette petite boîte où étaient disposés des morceaux de papiers répartis dans des compartiments en bois. J'obliquais légèrement la tête sur le côté, me demandant à quoi cela pouvait-il bien lui servir. Puis elle s'en saisit rapidement après avoir scruté la boîte pour venir déposer une pochette devant moi portant mon nom. Mes doigts glissèrent sur le portefeuille que j'ouvris doucement pour y découvrir... Une nouvelle identité. Cette femme pensait vraiment à tout. De ce que j'en saisissais, j'étais donc une consultante étrangère pour les forces d’auto-défenses militaires du Japon. Ce rôle invoquait la gestion de situations délicates comme celles que nous connaissions actuellement. J'étais donc, en toute logique, directement en rapport avec le bureau du maire et chargée d'établir la liaison entre les enquêtes découlant du service des forces d'auto-défense et les événements fâcheux qui fleurissent dans la région. Cela me paraissait être un choix très judicieux.
En tant qu'ancienne détective, j'étais habituée à arborer des couvertures en tous genres pour parvenir à mes fins. Celle-ci me correspondait plutôt, je me sentais plutôt à l'aise dans ce personnage. J'avais le style, l'intonation, la posture, le sérieux. En somme, si j'étais amenée à croiser quelques individus que ce soit sur le terrain, je n'aurais qu'à être moi-même et à composer mon image de femme de relation sur le tas. Le seul inconvénient qui me fit froncer des sourcils était que je devrais me présenter sous mon véritable nom. Si je devais apparaître dans un rapport ou qu'en sais-je, je ne souhaitais pas attirer l'attention sur moi.
-Est-ce bien précautionneux que d'indiquer mon véritable nom et prénom, Fujibayashi-sama ?
Mon visage se fit plus sceptique. Je savais que dans l'Enclave, un service spécifique était dédié à travailler scrupuleusement sur les identités des sorciers d'un point de vue administratif pour assurer leur discrétion. Mais je n'étais pas encore bien au fait concernant le système japonais. Je ne pouvais donc m'empêcher de poser la question par vigilance. Toutefois, le cas échéant, je possédais également à mon actif des cartes de contact dont les lignes étaient reliées à des sorciers à l'affût en cas de besoin. Ce fut plutôt rassurant et bien ficelé au bout du compte. La vigilance était de mise et cela me satisfaisait amplement. Si toutefois une urgence se profilait, je n'aurais qu'à faire appel à mon sort d'esprit. De plus, je pouvais également glisser l'une de ces cartes entre les mains des potentiels protagonistes présentes sur place en invoquant leur collaboration la plus totale. Judicieux n'est-ce pas ? Toutefois, si je pouvais m'éviter ce type de manigances, cela m'arrangerait profondément.
-Je l'espère aussi, murmurais-je en ramassant les documents dans mon sac tout en clippant le badge avec mon nom sur ma chemise en satin.
Je jetais ensuite un coup d'oeil rapide sur la carte avant de me redresser sur mes jambes.
-Ne vous en inquiétez pas. Je saurais être convaincante le cas échéant. Je m'en vais donc ce pas et vous souhaite la bonne soirée. Pensez également à vous reposer, vos énergies fluctuantes démontrent une fatigue intense.
Je m'inclinais ensuite respectueusement pour marquer la politesse. Il ne devait pas être dans les habitudes de ma supérieure de recevoir ces remarques. Mais cela n'était que bienveillance et conseils de ma part. Aussi forte fut-elle, elle avait ses limites. Il ne fallait pas se négliger.
-Je vous tiendrais informée en temps conforme.
Fujibayashi-sama ouvrit par la suite cette petite boîte où étaient disposés des morceaux de papiers répartis dans des compartiments en bois. J'obliquais légèrement la tête sur le côté, me demandant à quoi cela pouvait-il bien lui servir. Puis elle s'en saisit rapidement après avoir scruté la boîte pour venir déposer une pochette devant moi portant mon nom. Mes doigts glissèrent sur le portefeuille que j'ouvris doucement pour y découvrir... Une nouvelle identité. Cette femme pensait vraiment à tout. De ce que j'en saisissais, j'étais donc une consultante étrangère pour les forces d’auto-défenses militaires du Japon. Ce rôle invoquait la gestion de situations délicates comme celles que nous connaissions actuellement. J'étais donc, en toute logique, directement en rapport avec le bureau du maire et chargée d'établir la liaison entre les enquêtes découlant du service des forces d'auto-défense et les événements fâcheux qui fleurissent dans la région. Cela me paraissait être un choix très judicieux.
En tant qu'ancienne détective, j'étais habituée à arborer des couvertures en tous genres pour parvenir à mes fins. Celle-ci me correspondait plutôt, je me sentais plutôt à l'aise dans ce personnage. J'avais le style, l'intonation, la posture, le sérieux. En somme, si j'étais amenée à croiser quelques individus que ce soit sur le terrain, je n'aurais qu'à être moi-même et à composer mon image de femme de relation sur le tas. Le seul inconvénient qui me fit froncer des sourcils était que je devrais me présenter sous mon véritable nom. Si je devais apparaître dans un rapport ou qu'en sais-je, je ne souhaitais pas attirer l'attention sur moi.
-Est-ce bien précautionneux que d'indiquer mon véritable nom et prénom, Fujibayashi-sama ?
Mon visage se fit plus sceptique. Je savais que dans l'Enclave, un service spécifique était dédié à travailler scrupuleusement sur les identités des sorciers d'un point de vue administratif pour assurer leur discrétion. Mais je n'étais pas encore bien au fait concernant le système japonais. Je ne pouvais donc m'empêcher de poser la question par vigilance. Toutefois, le cas échéant, je possédais également à mon actif des cartes de contact dont les lignes étaient reliées à des sorciers à l'affût en cas de besoin. Ce fut plutôt rassurant et bien ficelé au bout du compte. La vigilance était de mise et cela me satisfaisait amplement. Si toutefois une urgence se profilait, je n'aurais qu'à faire appel à mon sort d'esprit. De plus, je pouvais également glisser l'une de ces cartes entre les mains des potentiels protagonistes présentes sur place en invoquant leur collaboration la plus totale. Judicieux n'est-ce pas ? Toutefois, si je pouvais m'éviter ce type de manigances, cela m'arrangerait profondément.
-Je l'espère aussi, murmurais-je en ramassant les documents dans mon sac tout en clippant le badge avec mon nom sur ma chemise en satin.
Je jetais ensuite un coup d'oeil rapide sur la carte avant de me redresser sur mes jambes.
-Ne vous en inquiétez pas. Je saurais être convaincante le cas échéant. Je m'en vais donc ce pas et vous souhaite la bonne soirée. Pensez également à vous reposer, vos énergies fluctuantes démontrent une fatigue intense.
Je m'inclinais ensuite respectueusement pour marquer la politesse. Il ne devait pas être dans les habitudes de ma supérieure de recevoir ces remarques. Mais cela n'était que bienveillance et conseils de ma part. Aussi forte fut-elle, elle avait ses limites. Il ne fallait pas se négliger.
-Je vous tiendrais informée en temps conforme.
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Jeu 8 Oct 2020 - 16:41
Elle avait de la ressource la petite, mais elle devait bien comprendre que je pensais à tout en toute situation dans ce genre de cadre, d’autant plus pour soutenir le travail de mes agents sur le terrain. Je lui pris de cette même petite boîte en bois un papier que je glissais entre les mains de ma collaboratrice. C’était un billet certifié par mon sceau de secret pour opérer un changement sur les papiers en accord avec les noms et prénoms désirés par son porteur, le tout étant nominatif.
Irina ▬ Vous pensez bien que ce n’est pas mon genre de laisser exposés mes agents. Vous passerez au service approprié en sortant d’ici pour faire modifier magiquement ces papiers. Vous aurez tout le loisir de vous choisir d’autres noms.Les papiers étaient tous falsifiés par magie de toute façon, cela ne prendrait qu’une seconde. Rien n’était vraiment contraignant et nous avions donc une qualité parfaite dans nos faux qui étaient donc des vrais en un sens.
C’est un sorcier faussaire que j’avais appréhendé à force d’utiliser ses talents pour les humains en fabriquant des faux plus vrais que de vrais. Un jour ou l’autre il aurait fini part attirer l’attention des humains sur nous. Mais un tel talent ne pouvait tout simplement pas être envoyé en prison ou privé de ses pouvoirs. Il est tellement mieux à œuvrer pour le compte des sentinelles devant intervenir dans les vies humaines pour effacer des mémoires.
Il serait largement préférable qu’elle ne tombe sur personne d’important sur les lieux. Ce serait contraignant. Je voulais des retours rapides sur cette affaire et la présence d’officiels pourrait s’avérer être un contretemps dont je me passerais bien.
Elle m’adressa ses vœux de bonne soirée avant de conclure sur le fait que j’étais d’une fatigue authentique. Elle n’avait pas tort dans le fond, mais je ne pouvais pas la laisser partir aussi simplement.
Irina ▬ Je vous saurais gré Prestonn-san de ne plus faire usage de vos talents sur votre supérieure. Contrôlez-vous un peu et que cela ne se reproduise plus. D’autant plus que je ne bougerai pas d’ici. J’attends donc un rapport de votre part sitôt que vous aurez terminé votre enquête sur place. Cette affaire est de la plus haute importance à en juger par ce qu’il s’est vraisemblablement passé.Je soupirais juste avant de prendre une petite gorgée de thé. Je ne pouvais pas non plus nier les faits plus longtemps. J’étais totalement épuisée par la situation de crise.
Irina ▬ Mais il est indéniable que vous avez raison. Je suis fatiguée, mais en même temps... vous avez peut-être appris la nouvelle en vous levant tranquillement dimanche, mais pour ma part, je dormais depuis deux heures lorsqu’on m’a prévenu que les militaires allaient mettre en place une quarantaine au milieu de la nuit. Depuis je n’ai pas fermé l‘œil à cause d’une succession d’événements malheureux survenant chaque jour. La quarantaine et de la visite pour l'Enclave, le lendemain un massacre de militaires et aujourd'hui ça.Clairement mes nuits allaient être brèves dans les jours à venir. Sans oublier le stress que me provoquait ma propre fille. John semblait penser qu’elle avait révélé son secret à deux changelins de son âge déjà. La chair de ma chair était une-risque-tout prompte à dire à qui voulait l’entendre ce qu’elle était en sommes. Un déshonneur sans bornes en soi. Que devais-je faire ? C’est ma fille, mais en même temps je suis le Secret. Riven avait déjà eu du mal à accepter de se montrer relativement indulgente avec Tsukishima-kun et je ne pouvais pas vraiment dire que la séance de l’Enclave s’était bien passée entre elle et moi. Rien d’extraordinaire, mais elle pourrait aussi bien décider de faire un exemple de ma fille pour dissuader tous les autres sorciers de faire le même genre de révélations.
Je pris lentement conscience en lui parlant que nous étions déjà le trois juillet. Sans même y faire attention, ou en prendre vraiment la mesure, j'avais déjà passé deux jours sans dormir à me croire encore au premier. Comme s'il n'y avait eu qu'une seule et interminable journée de labeur.
Irina ▬ Mais c’est ainsi que vont les choses, très chère. Chacun son rôle et aujourd’hui je suis plus que jamais sur la brèche, voilà tout. Mais je ne serais pas qui je suis si cela suffisait à me faire flancher.
Etilya sur DK RPG
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Dim 11 Oct 2020 - 20:07
Il était évident qu'elle n'était pas du genre à négliger les précautions à prendre concernant son service mais je préférais m'assurer que j'avais au moins la possibilité de modifier mon identité personnalisée sur mesure afin d'éviter d'attirer l'attention. Je m'acquitterais donc de cette visite pour faire le nécessaire comme elle me le proposait. Nous n'étions jamais trop prudents surtout avec la situation qui recouvrait la ville d'une noirceur pesante autant qu'une fine lumière sur notre communauté dont nous pourrions nous passer amplement.
Je me contentais donc d'acquiescer à son conseil en silence. Je ne pouvais pas y manquer, juste au cas où je serais amenée à rencontrer du beau monde sur place. Non pas que je ne me sentais pas capable de gérer la situation mais moins j'aurais à fournir d'efforts, mieux je me porterais. Mère me faisait souvent la remarque que j'étais bien trop portée sur la paresse. Mais je ne le voyais pas tellement de cet œil. Disons que je préférais m'optimiser pour rester la plus efficace possible. C'était d'ailleurs pour cette raison que lors de mes missions, je mettais un point d'honneur à mesurer une situation minutieusement pour arriver au but rapidement et efficacement sans perdre de temps tout en conservant une longueur d'avance si nécessaire.
Mais alors que j'allais pour tourner les talons, je me fis reprendre respectueusement sur mes manières. Bien que ce fut un commentaire élégant pour me remettre à ma place poliment, je sentais bien une forme d'avertissement. Comme approximativement dans la plupart de ses discours, bien qu'enjolivés par une tournure judicieuse et correcte, il planait toujours une mise en garde pour nous mettre au pas. Sur cette remarque, je me stoppais un instant en restant le dos tourné.
-Est-ce qu'il vous arrive parfois que de pouvoir lire les pensées des autres par habitude sans même user de vos sortilèges ?
Cette fois-ci, je fis deux pas sur moi-même pour poser mes prunelles sur son masque.
-Je n'oserais pas user de ma magie sur vous, sauf si vous m'y invitez. Seulement, je n'ai par moment pas le besoin d'en faire usage pour ressentir des fragilités. Cela devient comme inné.
Je lui souriais cependant maigrement pour souligner ma sympathie à son égard même si je me doutais qu'elle n'était pas le genre de femme à se laisser abattre en temps de crise même extrême. Mais un rappel pour un bourreau de travail n'était jamais de trop pour se ménager. Généralement, leur force de conviction et d'investissement restait tellement prenant que les gros travailleurs venaient à s'oublier eux-mêmes. Je me montrais toutefois pour le moins surprise qu'elle me confirme cet état de fatigue. Elle n'avait pas pour habitude de s'étendre même si cela ne restait que minime finalement comme ouverture. Néanmoins la concernant, cela était déjà beaucoup. Fujibayashi-sama aborda ensuite cette mise en quarantaine par les militaires venus bloqués les issues pour assurer la sécurité ou plutôt contenir cette vague d'angoisse qui secouait la ville. Il y avait également cette invitation à mettre les choses au clair par la hiérarchie et ce massacre sanglant qui avait eu lieu récemment dans le rang des forces de l'ordre. Une ou plusieurs personnes n'avaient pas dû apprécier qu'on leur fasse barrage durant une sortie ou alors simplement un acte de pure provocation pour les chasser. Je n'en savais rien mais cela était terrible pour les familles de ces hommes. Des dégâts, toujours des dégâts.
-Fujibayashi-sama, vous savez que je me tiens à votre entière disposition si vous avez besoin d'alléger le poids de vos responsabilités, annonçais-je humblement, même si j'ai bien conscience que votre force n'a d'égal que votre acharnement à maintenir notre communauté debout.
Parfois un peu de soutien était le bienvenu. D'ailleurs, il y avait bien un autre sujet qui m'inquiétait, que je souhaitais aborder avec elle étant donné que l'occasion se présentait.
-Hm... Permettez-moi de prendre un peu plus de votre temps. Mais j'ai également entendu des rumeurs qui circulent actuellement par rapport à Tsukishima-san... Je n'ai pas encore eu l'occasion de lui en parler mais... Est-il vrai qu'il se verra prochainement déchu de ses fonctions ? Pour être honnête, cela m'inquiète bien que je n'en connaisse pas réellement le véritable fondement.
Je me contentais donc d'acquiescer à son conseil en silence. Je ne pouvais pas y manquer, juste au cas où je serais amenée à rencontrer du beau monde sur place. Non pas que je ne me sentais pas capable de gérer la situation mais moins j'aurais à fournir d'efforts, mieux je me porterais. Mère me faisait souvent la remarque que j'étais bien trop portée sur la paresse. Mais je ne le voyais pas tellement de cet œil. Disons que je préférais m'optimiser pour rester la plus efficace possible. C'était d'ailleurs pour cette raison que lors de mes missions, je mettais un point d'honneur à mesurer une situation minutieusement pour arriver au but rapidement et efficacement sans perdre de temps tout en conservant une longueur d'avance si nécessaire.
Mais alors que j'allais pour tourner les talons, je me fis reprendre respectueusement sur mes manières. Bien que ce fut un commentaire élégant pour me remettre à ma place poliment, je sentais bien une forme d'avertissement. Comme approximativement dans la plupart de ses discours, bien qu'enjolivés par une tournure judicieuse et correcte, il planait toujours une mise en garde pour nous mettre au pas. Sur cette remarque, je me stoppais un instant en restant le dos tourné.
-Est-ce qu'il vous arrive parfois que de pouvoir lire les pensées des autres par habitude sans même user de vos sortilèges ?
Cette fois-ci, je fis deux pas sur moi-même pour poser mes prunelles sur son masque.
-Je n'oserais pas user de ma magie sur vous, sauf si vous m'y invitez. Seulement, je n'ai par moment pas le besoin d'en faire usage pour ressentir des fragilités. Cela devient comme inné.
Je lui souriais cependant maigrement pour souligner ma sympathie à son égard même si je me doutais qu'elle n'était pas le genre de femme à se laisser abattre en temps de crise même extrême. Mais un rappel pour un bourreau de travail n'était jamais de trop pour se ménager. Généralement, leur force de conviction et d'investissement restait tellement prenant que les gros travailleurs venaient à s'oublier eux-mêmes. Je me montrais toutefois pour le moins surprise qu'elle me confirme cet état de fatigue. Elle n'avait pas pour habitude de s'étendre même si cela ne restait que minime finalement comme ouverture. Néanmoins la concernant, cela était déjà beaucoup. Fujibayashi-sama aborda ensuite cette mise en quarantaine par les militaires venus bloqués les issues pour assurer la sécurité ou plutôt contenir cette vague d'angoisse qui secouait la ville. Il y avait également cette invitation à mettre les choses au clair par la hiérarchie et ce massacre sanglant qui avait eu lieu récemment dans le rang des forces de l'ordre. Une ou plusieurs personnes n'avaient pas dû apprécier qu'on leur fasse barrage durant une sortie ou alors simplement un acte de pure provocation pour les chasser. Je n'en savais rien mais cela était terrible pour les familles de ces hommes. Des dégâts, toujours des dégâts.
-Fujibayashi-sama, vous savez que je me tiens à votre entière disposition si vous avez besoin d'alléger le poids de vos responsabilités, annonçais-je humblement, même si j'ai bien conscience que votre force n'a d'égal que votre acharnement à maintenir notre communauté debout.
Parfois un peu de soutien était le bienvenu. D'ailleurs, il y avait bien un autre sujet qui m'inquiétait, que je souhaitais aborder avec elle étant donné que l'occasion se présentait.
-Hm... Permettez-moi de prendre un peu plus de votre temps. Mais j'ai également entendu des rumeurs qui circulent actuellement par rapport à Tsukishima-san... Je n'ai pas encore eu l'occasion de lui en parler mais... Est-il vrai qu'il se verra prochainement déchu de ses fonctions ? Pour être honnête, cela m'inquiète bien que je n'en connaisse pas réellement le véritable fondement.
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Lun 12 Oct 2020 - 12:57
Elle était brillante et astucieuse cette petite. Touché en plein dans le centre de la cible sur ce coup-là. J’étais moi-même assez souvent encline à utiliser mon pouvoir de lecture mémoriel pour sonder les pensées se trouvant dans la mémoire de travail des gens, ce qui s’apparentait à de la télépathie. Parfois cela dépassait ma simple pensée consciente pour venir sans prévenir et agir bien malgré moi, comme une seconde nature latente. J’étais en réalité l’intrusion incarnée et c’était à force de lire les esprits, les souvenirs, les secrets des autres que j’avais développé une intolérance pour les secrets dont je n’étais pas au courant.
J’esquissais un sourire, très vite suivit par mes lèvres se déchirant dans un petit rire délicat et léger. Je penchais la tête légèrement sur le côté comme dans un signe attendrit.
Ai-je seulement quelque chose à faire de son avis à vie ?
Il y avait beaucoup de chose qui se bousculait, mais je veillais à ne rien laisser transparaître. Heureusement que le masque aide beaucoup dans ce genre de situations.
Je redressais soudainement la tête vers elle, comme un oiseau fixant soudainement une proie et me levais de mon siège comme un serpent se lobant pour se montrer menaçant. Si elle était en train de sonder mes flux magiques pour en déduire quoi que ce soit sur mon attitude, elle ne pourrait sans aucun doute que nourrir de la crainte face à une colère sourde grondant en moi et effaçant d’un coup ma fatigue.
Irina ▬ Perspicace. Mais faites juste plus attention la prochaine fois à ne pas trop vous relâcher en la présence d’un enclaviste au moins.Elle choisit ses mots avec soin, signe que je ne m’étais pas trompé sur elle. Mais elle avait tout de même parler de mes flux. Elle avait bien parlé de démonstration de ma fragilité, ce qui signifiait l’observation de sa part en amont. Je n’étais pas dupe de cette pirouette, mais elle était de bonne guerre. Devant la maîtrise de la langue de cette très compétente personne, je décidais de laisser couler pour une fois. J’étais bien trop exténuée en fin de compte pour vouloir jouer au jeu de chat et de la souris avec elle pour le moment et bien trop de travail encore à faire avant de pouvoir me reposer.
J’esquissais un sourire, très vite suivit par mes lèvres se déchirant dans un petit rire délicat et léger. Je penchais la tête légèrement sur le côté comme dans un signe attendrit.
Irina ▬ Vous êtes gentille Prestonn-san. Je ne c’est une qualité en revanche. Cela vous a déjà joué des tours par le passé.Clairement il fallait que je dorme. Voilà que je lui envoyais une nouvelle pique tout à fait gratuite sur son passé. Un peu comme si la gentillesse envers moi appelait nécessairement une réaction épidermique m’horripilant au plus haut point.
Irina ▬ Votre prévenance pour moi vous honore. Mais je me soulage d’ores et déjà de mes responsabilités sur mes subordonnés comme vous. Je vous fais entièrement confiance pour remplir cette mission avec autant de talent et de compétence que je l’aurais fait. Je compte sur vous pour faire un travail exemplaire et digne de mes services.Maintenir notre communauté debout comme elle le disait était un travail que j’avais à cœur depuis de nombreuses années. J’avais traqué un homme que j’avais aimé et de qui j’ai eu des enfants pour me venger, certes, mais surtout pour protéger mon peuple. Ce n’est pas une tâche que je prends à légère, loin de là même. J’ai sacrifié tant de chose pour en arriver à ce niveau d’exigence et de sérieux dans mon travail, mais j’ai l’intuition que je ne suis pas encore arrivée à ma plus terrible épreuve. Ma fille sera ma perte dans cette histoire. Sa candeur et naïveté quelque part me dégoûtent autant que m’attendrissent. Je crains que la débâcle d’une révélation sur le fait qu’elle partage autant son secret avec n’importe qui ne me coûte ma place, même si ce serait mérité vu que j’ai engendré cette situation. Ce serpent qui me serre le cœur aujourd’hui, c’est de savoir que d’une certaine manière, chaque personne qui est au courant de l’existence de notre peuple à cause d’elle le sont à cause de moi. Cela m’est insoutenable. Il faut que j’arrive à convaincre l’Enclave de faire en sorte d’effacer la mémoire de tous ceux au courant grâce à un grand rituel, mais est-ce que ma fille ne m’en voudrait pas à vie après ça ?
Ai-je seulement quelque chose à faire de son avis à vie ?
Il y avait beaucoup de chose qui se bousculait, mais je veillais à ne rien laisser transparaître. Heureusement que le masque aide beaucoup dans ce genre de situations.
Je redressais soudainement la tête vers elle, comme un oiseau fixant soudainement une proie et me levais de mon siège comme un serpent se lobant pour se montrer menaçant. Si elle était en train de sonder mes flux magiques pour en déduire quoi que ce soit sur mon attitude, elle ne pourrait sans aucun doute que nourrir de la crainte face à une colère sourde grondant en moi et effaçant d’un coup ma fatigue.
Irina ▬ Pardon ?!Les rumeurs circulaient si vite et avec autant d’entrain dans les couloirs de mon département ? C’était un réel problème, car pour le moment, rien n’avait vraiment été décidé de façon définitive à cause de la situation et j’étais même prête à aller le chercher alors que sa mise à pied avait été prononcé il y a peu de temps.
Irina ▬ Cette affaire est liée à une enquête interne qui ne vous regarde pas en effet Prestonn-san. Je ne vous demanderai pas de donner les noms de ceux qui propagent ces rumeurs. Ici nous sommes au département des Secret ! On se fie aux faits et non aux rumeurs. Je veillerais à tuer dans l’œuf ces racontars et remettre tout le monde au travail. Visiblement, mes subordonnés semblent avoir assez de temps libre pour discuter de fadaises.
Etilya sur DK RPG
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Ven 16 Oct 2020 - 12:50
Le rapport que j'entretenais avec Fujibayashi-sama était bien différent de celui que j'avais avec mon ancienne Ruse. Cette sorcière tenait à sa position d'autorité alors que Junior, cet homme énergique et fougueux, se moquait bien des convenances hiérarchiques tant qu'on ne lui manquait pas de respect et qu'on lui obéissait au doigt et à l'oeil. J'avais gagné pour habitude de lui dire chaque fois le fond de ma pensée bien qu'il y répondait par une grimace bien souvent quand cela lui déplaisait, il ne cherchait pas à s'établir comme m'étant supérieur. Il me faisait assez confiance pour porter intérêt à mon jugement et quand bien même il ne s'agissait pas de travail mais d'une remarque personnelle, il râlait comme un enfant en me demandant de le laisser tranquille. Cela étant, je n'avais jamais dépassé les limites.
Mais cette femme là, le Secret, je devais me restreindre strictement à mes obligations pourvue que je ne déborde pas sur mes réflexions qui se voulaient surtout alertes et soucieuses. Cela ne signifiait pas pour autant qu'elle ne me faisait pas confiance, j'en étais certaine. Néanmoins, cela n'amenait pas pour autant plus de complicité ou d'amitié. Une vraie dame de fer, qui tenait que tout soit en ordre et qui en tant que représentante de l'Enclave tenait éperdument à ce que son statut reste en marge du mien, bien au-dessus de ma tête. Je ne demandais pas que nous soyons amies, toutefois, chaque mot déviant ou qui lui poserait un désagrément que ce soit pour un oui ou non selon ma perception pouvait me coûter cher. Elle désirait seulement des subordonnées qui lui obéissaient au doigt et à l'oeil sans chercher à contredire ses directives et qui ne se soucieraient pas d'état d'âme.
De sa bouche, me définir comme quelqu'un de gentil sentait comme une moquerie ou un reproche. La preuve en était alors qu'elle avançait que cela m'avait déjà joué des tours. Mais la véritable raison de ma déchéance n'était en rien ma sympathie.C'était plutôt l'excès de confiance porté à autrui qui m'avait fait défaut. Et cela, je l'avais bien retenu. Je l'avais remarqué dès notre première rencontre. Elle avait de ces réflexes désagréables que de mordre sur la sensibilité des plaies encore ouvertes alors même qu'elle pouvait reprocher aux autres une remarque déplacée en agrippant sa cible d'une morsure vive. Le pouvoir rendait bien les gens tout permis entre certaines mains. Toutefois ce fut une contrariété que j'apprenais doucement à assimiler en sa présence. Mais il était intéressant de constater cette tendance que de contrebalancer une attention qui se voulait bienveillante par un pique qui se voulait douloureux. Mais c'était le béton dans lequel elle s'était enveloppée comme si cette antipathie faisait partie intégrante du contrat pour avaler toutes ces horreurs au quotidien.
J'opinais simplement de la tête alors qu'elle déployait sa louange à mon égard. Je n'étais pas friande des compliments, j'avais toujours l'impression qu'ils donnaient un poids supplémentaire à porter sur nos épaules qui nous obligeaient à être infaillible vicieusement quand personne n'était à l'abri d'une erreur. Mais je recevais le compliment d'un signe de tête entendu. Si elle accordait bien une importance à quelqu'un, c'était dans le degré de ses talents et de sa servitude complète. J'étais bonne élève dans cette perspective. Toutefois étrangement, elle se fit plus silencieuse. Ce fut assez imprévisible, comme si une parenthèse minuscule s'était ouverte dans ses pensées en arrêtant le temps. Je me demandais bien à quoi elle méditait mais me retint pour ne pas faillir à ma promesse que de retenir ma magie sur ma responsable.
Mais il ne fallut que mon intervention au sujet de Tsukishima-sama pour qu'elle se lève d'un bond menaçant, ce qui me fit légèrement accélérer mon rythme cardiaque sous l'effet de surprise. J'avais la sensation que quelqu'un avait soudainement mis le volume d'une enceinte à fond sans prévenir, ce qui irrita aussitôt mes sens. Néanmoins lorsque sa langue de serpent qualifia cette enquête interne comme de fadaises, une ombre furtive passa sur mon visage. Tout de même, ce sorcier était chargé de m'insérer en bonne et due forme dans mon rôle de Sentinelle si j'omettais mon amitié à son égard. Mais ce sentiment d'agacement qui me submergea était bien généré par les respects que je lui portais au delà de son rôle d'enseignant. Je me résignais toutefois à la confronter, cela s'avérait bien trop usant et je ne souhaitais pas subir son courroux même si cela ne m'empêchait pas de toucher deux mots au principal intéressé quand je serais moins occupée.
Je tirais donc ma révérence une seconde fois bien humblement en lui faisant face.
-Je m'en excuse. C'est entendu, Fujibayashi-sama.
Mon buste se releva ensuite dans l'intention cette fois-ci de quitter les lieux.
-Je reviendrais vers vous pour la suite.
Mais cette femme là, le Secret, je devais me restreindre strictement à mes obligations pourvue que je ne déborde pas sur mes réflexions qui se voulaient surtout alertes et soucieuses. Cela ne signifiait pas pour autant qu'elle ne me faisait pas confiance, j'en étais certaine. Néanmoins, cela n'amenait pas pour autant plus de complicité ou d'amitié. Une vraie dame de fer, qui tenait que tout soit en ordre et qui en tant que représentante de l'Enclave tenait éperdument à ce que son statut reste en marge du mien, bien au-dessus de ma tête. Je ne demandais pas que nous soyons amies, toutefois, chaque mot déviant ou qui lui poserait un désagrément que ce soit pour un oui ou non selon ma perception pouvait me coûter cher. Elle désirait seulement des subordonnées qui lui obéissaient au doigt et à l'oeil sans chercher à contredire ses directives et qui ne se soucieraient pas d'état d'âme.
De sa bouche, me définir comme quelqu'un de gentil sentait comme une moquerie ou un reproche. La preuve en était alors qu'elle avançait que cela m'avait déjà joué des tours. Mais la véritable raison de ma déchéance n'était en rien ma sympathie.C'était plutôt l'excès de confiance porté à autrui qui m'avait fait défaut. Et cela, je l'avais bien retenu. Je l'avais remarqué dès notre première rencontre. Elle avait de ces réflexes désagréables que de mordre sur la sensibilité des plaies encore ouvertes alors même qu'elle pouvait reprocher aux autres une remarque déplacée en agrippant sa cible d'une morsure vive. Le pouvoir rendait bien les gens tout permis entre certaines mains. Toutefois ce fut une contrariété que j'apprenais doucement à assimiler en sa présence. Mais il était intéressant de constater cette tendance que de contrebalancer une attention qui se voulait bienveillante par un pique qui se voulait douloureux. Mais c'était le béton dans lequel elle s'était enveloppée comme si cette antipathie faisait partie intégrante du contrat pour avaler toutes ces horreurs au quotidien.
J'opinais simplement de la tête alors qu'elle déployait sa louange à mon égard. Je n'étais pas friande des compliments, j'avais toujours l'impression qu'ils donnaient un poids supplémentaire à porter sur nos épaules qui nous obligeaient à être infaillible vicieusement quand personne n'était à l'abri d'une erreur. Mais je recevais le compliment d'un signe de tête entendu. Si elle accordait bien une importance à quelqu'un, c'était dans le degré de ses talents et de sa servitude complète. J'étais bonne élève dans cette perspective. Toutefois étrangement, elle se fit plus silencieuse. Ce fut assez imprévisible, comme si une parenthèse minuscule s'était ouverte dans ses pensées en arrêtant le temps. Je me demandais bien à quoi elle méditait mais me retint pour ne pas faillir à ma promesse que de retenir ma magie sur ma responsable.
Mais il ne fallut que mon intervention au sujet de Tsukishima-sama pour qu'elle se lève d'un bond menaçant, ce qui me fit légèrement accélérer mon rythme cardiaque sous l'effet de surprise. J'avais la sensation que quelqu'un avait soudainement mis le volume d'une enceinte à fond sans prévenir, ce qui irrita aussitôt mes sens. Néanmoins lorsque sa langue de serpent qualifia cette enquête interne comme de fadaises, une ombre furtive passa sur mon visage. Tout de même, ce sorcier était chargé de m'insérer en bonne et due forme dans mon rôle de Sentinelle si j'omettais mon amitié à son égard. Mais ce sentiment d'agacement qui me submergea était bien généré par les respects que je lui portais au delà de son rôle d'enseignant. Je me résignais toutefois à la confronter, cela s'avérait bien trop usant et je ne souhaitais pas subir son courroux même si cela ne m'empêchait pas de toucher deux mots au principal intéressé quand je serais moins occupée.
Je tirais donc ma révérence une seconde fois bien humblement en lui faisant face.
-Je m'en excuse. C'est entendu, Fujibayashi-sama.
Mon buste se releva ensuite dans l'intention cette fois-ci de quitter les lieux.
-Je reviendrais vers vous pour la suite.
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