Désarmée comme Drexler [05/07/2018]
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Sacha Drexler#105656#105656#105656#105656#105656#105656
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Mar 13 Avr 2021 - 17:59
Désarmée comme Drexler
Feat Enzio Faber & Holga Eliaaven
05 juillet 2018, 6h30
Je relis une dernière fois mes résultats d’analyse. C’est impossible, ces résultats sont contradictoire avec l’histoire que je peux extrapoler grâce aux photos. Pourtant les analyses ne mentent pas, je les ai refaite trois fois, il n’y a aucun doute possible. Comment je viens bien pouvoir annoncer cela à Enzio ? Je n’ai quasiment pas de bonnes nouvelles à lui apporter, majoritairement des mauvaises … voire des terriblement mauvaises.
Je réprime un bâillement et regarde l’heure. Il est très tôt mais … ils doivent être réveiller depuis au moins une bonne heure, si ce n’est pas plus. Holga est arrivée hier je crois … je ne sais même plus. Je travaille sur ces foutus analyses depuis que j’ai quitté la scène de crime. J’ai besoin d’un thé corsé, d’une douche et d’une sieste. D’ailleurs pas nécessairement dans cet ordre précis. Des moments de détentes que je ne peux pas m’accorder en totalité pour le moment. Autant me contenter d’étirements sommaire, avant d’aller chez mon grand frère, en bon oiseau de mauvais augure que je vais pouvoir l’être.
Je me lève et m’étire donc le dos et les bras. Pour la forme je ramasse mes rapports d’analyses, et les mets dans une chemise que je glisse ensuite dans mon sac. Mon regard se porte sur l’état lamentable de ma paillasse … mieux vaut tout nettoyer maintenant, ne laisser aucune trace.
C’est après ce rangement que je vais remiser ma blouse dans un des casiers prévu à cet effet, juste à la sortie du laboratoire que j’ai occupé ces 24 dernières heures. Et je croise mon reflet dans le miroir. Parfait, j’ai de quoi faire peur. Des cernes, les yeux légèrement injecté de sang, les cheveux en désordres … Ma tête reflète bien mon abattement. Je me dirige, sciemment, à l’abattoir ou du moins j’en prends le risque. Ai-je vraiment envie d’aider l’Ordre cette fois-ci ? Non, absolument pas. En revanche je veux aider mon frère et Holga … donc je n’ai pas le choix, je dois le faire.
Je sors prudemment du quartier général, et quitte rapidement le site de l’université, faisant attention à ne pas être suivit. J’espère qu’Enzio saura me trouver une explication logique, parce que je n’en vois qu’une seule … et elle est loin d’être plaisante. Dieu nous abandonnerait. Qu’avons-nous pu faire pour lui déplaire, à part remplir sa mission sacrée ? Je réprime un frisson, il ne faut pas que je pense à cela pour le moment.
Le trajet jusqu’à la maison de mon frère est d’une longueur correct, et je sais que je me force à ralentir la cadence pour paraître normale qu’il me fait cet effet. Si ça n’avait tenue qu’à moi, sans prendre en compte les apparences, j’aurai couru à en perdre haleine jusque chez lui. J’entre par la porte de derrière, dont j’ai la clef comme convenu entre nous.
Rapidement je salue mes neveux, fait un gros bisous à Lias qui est ici depuis avant-hier, et me précipite dans le bureau d’Enzio. Je ne suis pas surprise de l’y trouver avec Holga, en revanche eux sont surpris de me voir. Ou est-ce seulement dû à mon état, proche de la panique ? Qu’importe, ils vont venir dans mon désarmement et ils comprendront.
J’approche de l’imposant bureau d’Enzio, et m’affale sur un des fauteuils qui lui font face. Comment je vais pouvoir commencer ? Par quoi ? Je comprends leur question muette … mais que puis-je répondre ? Je ferme un instant les yeux et me passe une main sur le visage.
« Faut qu’on parle. On est vraiment dans la merde Enzio … Y’a du bon mais … y’a du terrible aussi. Et pardon, sincèrement pardon, j’ai rien pu faire pour empêcher que ça n’arrive … »
Je réprime un bâillement et regarde l’heure. Il est très tôt mais … ils doivent être réveiller depuis au moins une bonne heure, si ce n’est pas plus. Holga est arrivée hier je crois … je ne sais même plus. Je travaille sur ces foutus analyses depuis que j’ai quitté la scène de crime. J’ai besoin d’un thé corsé, d’une douche et d’une sieste. D’ailleurs pas nécessairement dans cet ordre précis. Des moments de détentes que je ne peux pas m’accorder en totalité pour le moment. Autant me contenter d’étirements sommaire, avant d’aller chez mon grand frère, en bon oiseau de mauvais augure que je vais pouvoir l’être.
Je me lève et m’étire donc le dos et les bras. Pour la forme je ramasse mes rapports d’analyses, et les mets dans une chemise que je glisse ensuite dans mon sac. Mon regard se porte sur l’état lamentable de ma paillasse … mieux vaut tout nettoyer maintenant, ne laisser aucune trace.
C’est après ce rangement que je vais remiser ma blouse dans un des casiers prévu à cet effet, juste à la sortie du laboratoire que j’ai occupé ces 24 dernières heures. Et je croise mon reflet dans le miroir. Parfait, j’ai de quoi faire peur. Des cernes, les yeux légèrement injecté de sang, les cheveux en désordres … Ma tête reflète bien mon abattement. Je me dirige, sciemment, à l’abattoir ou du moins j’en prends le risque. Ai-je vraiment envie d’aider l’Ordre cette fois-ci ? Non, absolument pas. En revanche je veux aider mon frère et Holga … donc je n’ai pas le choix, je dois le faire.
Je sors prudemment du quartier général, et quitte rapidement le site de l’université, faisant attention à ne pas être suivit. J’espère qu’Enzio saura me trouver une explication logique, parce que je n’en vois qu’une seule … et elle est loin d’être plaisante. Dieu nous abandonnerait. Qu’avons-nous pu faire pour lui déplaire, à part remplir sa mission sacrée ? Je réprime un frisson, il ne faut pas que je pense à cela pour le moment.
Le trajet jusqu’à la maison de mon frère est d’une longueur correct, et je sais que je me force à ralentir la cadence pour paraître normale qu’il me fait cet effet. Si ça n’avait tenue qu’à moi, sans prendre en compte les apparences, j’aurai couru à en perdre haleine jusque chez lui. J’entre par la porte de derrière, dont j’ai la clef comme convenu entre nous.
Rapidement je salue mes neveux, fait un gros bisous à Lias qui est ici depuis avant-hier, et me précipite dans le bureau d’Enzio. Je ne suis pas surprise de l’y trouver avec Holga, en revanche eux sont surpris de me voir. Ou est-ce seulement dû à mon état, proche de la panique ? Qu’importe, ils vont venir dans mon désarmement et ils comprendront.
J’approche de l’imposant bureau d’Enzio, et m’affale sur un des fauteuils qui lui font face. Comment je vais pouvoir commencer ? Par quoi ? Je comprends leur question muette … mais que puis-je répondre ? Je ferme un instant les yeux et me passe une main sur le visage.
« Faut qu’on parle. On est vraiment dans la merde Enzio … Y’a du bon mais … y’a du terrible aussi. Et pardon, sincèrement pardon, j’ai rien pu faire pour empêcher que ça n’arrive … »
"Ne tirer pas sur la messagère"
Etilya sur DK RPG
Enzio Faber#105700#105700#105700
Humain - Haut-Sénéchal de l'Ordre Renfield
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Sam 17 Avr 2021 - 12:59
Désarmée comme Drexler
Feat Sacha Drexler & Holga Eliaaven
05 juillet 2018, 6h30
Enzio était, comme à peu près tous les jours, levé très tôt pour se rendre dans son bureau. Une habitude qu’il avait déjà prise depuis qu’il était dans l’Ordre, mais qui s’était accentué énormément depuis qu’il tenait les rênes. La paperasse, l’administratif, cette chose ignoble et chronophage mais qui était, ô hélas, tellement nécessaire au bon fonctionnement de toute architecture. Bien sûr, il avait une fâcheuse tendance à déléguer à Sacha, qui ne se plaignait pas de recevoir, parfois, ces tâches ingrates. Cela lui permettait de dégager un peu de temps pour ses premiers amours : la science et la recherche. Bien sûr, cela ne l’empêchait pas de jeter un coup d’œil de temps en temps. Un chef ne serait pas un bon chef s’il ne savait pas ce qui se passait, un minimum, dans son organisation.
Cela avait toutefois empiré avec son arrivée à Nakanoto. La situation était devenue critique, ici. Il en avait rapidement discuté avec les autres Sénéchaux et expliqué les décisions qu’il avait pris en réaction. Malgré les tensions qu’il pouvait avoir avec sa nomination, il semblait que la plupart semblaient contents et d’accord avec ses choix. Toutefois, Enzio savait qu’il ne fallait pas pour autant s’y fier. Si les choses se passaient mal, ils seraient les premiers à le descendre et à l’évincer. Mais Enzio ne se laisserait nullement faire. Il prenait note, discrètement, de tous ceux qui n’allait pas lever le petit doigt pour aider l’ordre à se rétablir au mieux et à disparaitre des radars de ceux qui les avait découverts. Il imposerait sa présence en haut de l’organisation. Ils avaient été touts là. Ils avaient tous vu. Il avait été choisi et n’avait absolument rien à redire. Et il comptait bien hisser l’ordre à des sommets encore jamais atteint pour prouver qu’il était à la hauteur, quitte à le purifier d’abord par le feu, le sang et le poison avant de le reconstruire pierre par pierre.
En tout cas, il avait donc appliqué ses mesures. Tous les travaux en cours, dans le QG de Nakanoto avaient été transférés à celui en Suisse, afin d’éliminer un maximum de preuve lors que l’endroit serait découvert. Et vu comment allait les choses, il savait que cela n’allait pas tarder. Il n’avait pas prévenu le personnel. Il allait servir de chair à canon face à l’ennemi. Et tant pis s’ils n’en ressortaient pas vivant. C’était leur punition pour ne pas avoir fait plus attention et avoir laissé la situation leur échapper. Sacha et lui avaient largement œuvré, tous les deux, pour sauver ce qui était sauvable. Pour le reste, il n’en avait rien à faire. Il allait maintenant éviter de remettre un pied là-bas. Il n’en avait plus besoin. Il avait juste repris chez lui certain dossier, qui se retrouvaient maintenant dans un coffre-fort dans son petit bureau, en compagnie du prototype d’arme anti-lycans. Sacha avait fait des merveilles, comme toujours. En parlant d’elle, il se dit qu’il y avait un moment qu’elle ne lui avait plus donné de nouvelles. Toutefois, Enzio savait que sa couverture risquait de lui prendre un peu de temps. Mais elle finirait par réapparaitre. De toute façon, comme disait l’adage, pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Il ne s’en faisait pas tant que ça.
Heureusement d’ailleurs, puisqu’il s’était vu chargé, à côté, par le doyen de la faculté des sciences, la présentation d’une conférence sur le virus qui affectaient les lycans. Il en aurait bien ri s’il cela ne lui était pas tombé dessus. Très sérieusement, il l’aurait plutôt bien empalé d’un coup de lance. Il avait refusé, bien sûr. Il n’avait pas le temps de s’occuper de ce genre de chose, sachant que son alter ego ne devait rien connaitre du surnaturel. Mais on ne lui avait pas laissé le choix. Si cela n’avait pas paru si suspect de faire disparaitre cette vielle chouette, il s’en serait chargé sur le champ. Le seul point positif était que ça donnait une occasion de ne pas être tout le temps présent sur le campus. Après tout, le novice en surnaturel qu’il paraissait être devait bien préparer cette maudite présentation, puisqu’on ne lui avait pas laissé le choix. Temps qu’il mît en œuvre pour travailler sur les dossiers de Renfield, puisque le Haut-Sénéchal savait déjà tout sur le virus et les lycans. Sa famille avait travaillé sur le sujet et il avait hérité des travaux de ses aïeuls.
Il préférait ne pas penser à sa de bon matin. Il décida d’aller chercher un café, avant de se repencher un peu sur l’arme qui le fascinait tant ses derniers jours. De retour dans son bureau, une tasse remplie de café noir à la main, il ouvrit le coffre caché dans son bureau afin de sortit l’arme et les rapports qui la concernait. Quelques coups durent alors donner à la porte et il vit Holga, sa femme, rentrer dans attendre d’y être invité. Elle n’en avait toutefois pas besoin, c’était la seule, avec Sacha, qui pouvait se le permettre. Enzio lui adressa un sourire froid, rempli de machiavélisme.
Il rangea ensuite aussitôt l’arme en sureté, avec les dossiers. Holga s’installa sans attendre dans la chaise qui se situait en face de lui.
Ce fut à peu près à ce moment que Sacha débarqua en trombe dans le bureau. Quand on parlait du loup… Enzio afficha une mine surprise à l’apparition soudaine de sa sœur adoptive. Surtout que cette dernière n’avait pas prévenu. Il pouvait voir, avec son expression, que quelque chose n’allait pas. Les mots qui suivirent n’étaient pas plus rassurant. Jamais elle n’avait été dans cet état. Ou, plutôt, jamais Enzio ne l’avait vu dans cet état. Sans un mot, il se leva de sa chaise pour aller en chercher une pour Sacha. Il en profita pour sortir trois verres et une bouteille de Genièvre. Visiblement, ils allaient en avoi besoin. Surtout lui. Il sentait déjà qu’il allait sortir de ses gonds. Il tenta bien fort de se rappeler qu’il ne fallait pas tirer sur le messager. Chose qu’il n’avait jamais fait. Sinon, Sacha aurait été déjà morte depuis bien longtemps, vu sa capacité à jouer les oiseaux de mauvais augure. Il se rassit ensuite, une fois les verres remplis.
Cela avait toutefois empiré avec son arrivée à Nakanoto. La situation était devenue critique, ici. Il en avait rapidement discuté avec les autres Sénéchaux et expliqué les décisions qu’il avait pris en réaction. Malgré les tensions qu’il pouvait avoir avec sa nomination, il semblait que la plupart semblaient contents et d’accord avec ses choix. Toutefois, Enzio savait qu’il ne fallait pas pour autant s’y fier. Si les choses se passaient mal, ils seraient les premiers à le descendre et à l’évincer. Mais Enzio ne se laisserait nullement faire. Il prenait note, discrètement, de tous ceux qui n’allait pas lever le petit doigt pour aider l’ordre à se rétablir au mieux et à disparaitre des radars de ceux qui les avait découverts. Il imposerait sa présence en haut de l’organisation. Ils avaient été touts là. Ils avaient tous vu. Il avait été choisi et n’avait absolument rien à redire. Et il comptait bien hisser l’ordre à des sommets encore jamais atteint pour prouver qu’il était à la hauteur, quitte à le purifier d’abord par le feu, le sang et le poison avant de le reconstruire pierre par pierre.
En tout cas, il avait donc appliqué ses mesures. Tous les travaux en cours, dans le QG de Nakanoto avaient été transférés à celui en Suisse, afin d’éliminer un maximum de preuve lors que l’endroit serait découvert. Et vu comment allait les choses, il savait que cela n’allait pas tarder. Il n’avait pas prévenu le personnel. Il allait servir de chair à canon face à l’ennemi. Et tant pis s’ils n’en ressortaient pas vivant. C’était leur punition pour ne pas avoir fait plus attention et avoir laissé la situation leur échapper. Sacha et lui avaient largement œuvré, tous les deux, pour sauver ce qui était sauvable. Pour le reste, il n’en avait rien à faire. Il allait maintenant éviter de remettre un pied là-bas. Il n’en avait plus besoin. Il avait juste repris chez lui certain dossier, qui se retrouvaient maintenant dans un coffre-fort dans son petit bureau, en compagnie du prototype d’arme anti-lycans. Sacha avait fait des merveilles, comme toujours. En parlant d’elle, il se dit qu’il y avait un moment qu’elle ne lui avait plus donné de nouvelles. Toutefois, Enzio savait que sa couverture risquait de lui prendre un peu de temps. Mais elle finirait par réapparaitre. De toute façon, comme disait l’adage, pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Il ne s’en faisait pas tant que ça.
Heureusement d’ailleurs, puisqu’il s’était vu chargé, à côté, par le doyen de la faculté des sciences, la présentation d’une conférence sur le virus qui affectaient les lycans. Il en aurait bien ri s’il cela ne lui était pas tombé dessus. Très sérieusement, il l’aurait plutôt bien empalé d’un coup de lance. Il avait refusé, bien sûr. Il n’avait pas le temps de s’occuper de ce genre de chose, sachant que son alter ego ne devait rien connaitre du surnaturel. Mais on ne lui avait pas laissé le choix. Si cela n’avait pas paru si suspect de faire disparaitre cette vielle chouette, il s’en serait chargé sur le champ. Le seul point positif était que ça donnait une occasion de ne pas être tout le temps présent sur le campus. Après tout, le novice en surnaturel qu’il paraissait être devait bien préparer cette maudite présentation, puisqu’on ne lui avait pas laissé le choix. Temps qu’il mît en œuvre pour travailler sur les dossiers de Renfield, puisque le Haut-Sénéchal savait déjà tout sur le virus et les lycans. Sa famille avait travaillé sur le sujet et il avait hérité des travaux de ses aïeuls.
Il préférait ne pas penser à sa de bon matin. Il décida d’aller chercher un café, avant de se repencher un peu sur l’arme qui le fascinait tant ses derniers jours. De retour dans son bureau, une tasse remplie de café noir à la main, il ouvrit le coffre caché dans son bureau afin de sortit l’arme et les rapports qui la concernait. Quelques coups durent alors donner à la porte et il vit Holga, sa femme, rentrer dans attendre d’y être invité. Elle n’en avait toutefois pas besoin, c’était la seule, avec Sacha, qui pouvait se le permettre. Enzio lui adressa un sourire froid, rempli de machiavélisme.
Enzio ▬ « Bientôt. Cette petite chose sera produite en plus d’un exemplaire. J’ai particulièrement hâte, pas toi ? Hannibal était ravi aussi quand je lui ai transmis les informations liées à la création de cette arme. Bientôt, en plus des vampires, ce sont les lycans qui disparaitront de la surface de la terre. »
Il rangea ensuite aussitôt l’arme en sureté, avec les dossiers. Holga s’installa sans attendre dans la chaise qui se situait en face de lui.
Enzio ▬ « Sacha a vraiment bien travaillé en la récupérant. Elle a fait vite, et bien. Mais trêve de bavardage… Tu voulais me parler de quelque chose, Holga ? »
Ce fut à peu près à ce moment que Sacha débarqua en trombe dans le bureau. Quand on parlait du loup… Enzio afficha une mine surprise à l’apparition soudaine de sa sœur adoptive. Surtout que cette dernière n’avait pas prévenu. Il pouvait voir, avec son expression, que quelque chose n’allait pas. Les mots qui suivirent n’étaient pas plus rassurant. Jamais elle n’avait été dans cet état. Ou, plutôt, jamais Enzio ne l’avait vu dans cet état. Sans un mot, il se leva de sa chaise pour aller en chercher une pour Sacha. Il en profita pour sortir trois verres et une bouteille de Genièvre. Visiblement, ils allaient en avoi besoin. Surtout lui. Il sentait déjà qu’il allait sortir de ses gonds. Il tenta bien fort de se rappeler qu’il ne fallait pas tirer sur le messager. Chose qu’il n’avait jamais fait. Sinon, Sacha aurait été déjà morte depuis bien longtemps, vu sa capacité à jouer les oiseaux de mauvais augure. Il se rassit ensuite, une fois les verres remplis.
Enzio ▬ « Je t’écoute. Que se passe-t-il ? »
"Calme nécessaire"
Etilya sur DK RPG
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Mer 21 Avr 2021 - 23:44
Les doigts fins de la jeune femme flattaient les touches du piano telle une caresse qui viendrait se déposer sur le clavier. De bon matin, chaque note montait sur une harmonie vibrante de douceur, tantôt tirée sur un élan plus dramatique et lourd pour enlacer l'équilibre du chaos et de l'ordre à travers la musique. La symphonie se confondait alors sur une mélancolie qui faisait écho à ce visage blanc, blême et effacé d'émotions colorées. Un morceau qui s'ajustait parfaitement avec l'apparente absence de ses prunelles qui contemplaient l'immensité du vide de ses pensées, absorbées seulement par l'inspiration de cette mélodie qui naissait sous ses paumes. La délicatesse de son doigté laissait courir l'imagination d'une élégance et d'une sensibilité qui pouvaient charmer votre âme au point de la transcender. Cette image délicate qui vous amadouait en vous laissant chérir la certitude que sa bonté n'avait d'égal que sa pureté dont elle faisait preuve sur son sillage comme un ange dont les ailes seraient tombés trop tôt. Mais dont vous vous faisiez l'extase de recevoir sur Terre lorsqu'elle posait le regard sur vous en vous comblant de sa charité et de l'expansion d'un bout de son être. Holga, figure emblématique d'une luminosité étendue lorsqu'il s'agissait de tendre la main à la pauvreté pour lui venir en aide. Ces nécessiteux qui appelaient son indulgence pour apaiser la douleur d'une existence. Cette aura généreuse envahissante gonflait sur chacun de ses pas pour venir déposer ses rayons éclairés sur les autres.
Mais la religieuse avait aussi ses secrets. Si elle se découpait quelque peu de l'étendue macabre de l'Ordre quand elle pouvait bien en sortir, son essence même respirait le sang et la destruction. L'ombre de la doctrine dont elle se faisait la foi, était toujours plus mordante que l'arme elle-même. Cette volonté de rincer les tourments de ces bêtes se faisait obsédante et vorace, aussi violente qu'une lave furieuse venant fondre la roche elle-même. Elle ne tirait pas son surnom "Le Fauve" de légendes mais bien de ses boucheries sanglantes qui étaient affreusement réelles. Il lui arrivait même, parfois, de se souvenir en rêve seulement de ces pulsions effrénées, ne sachant par moment différencier l'illusion de la vérité à cause de l'influence de son arme. Un jour peut-être, que son Insatiable viendra également la dévorer à la manière d'un de ces monstres aux globes oculaires de braise. Mais la demoiselle demeurait un monument de volonté difficile à abattre. Son arme, à la manière d'une conscience superficielle, pouvait se porter témoin de sa résistance terrifiante.
Les notes poursuivaient leur nostalgie plate, s'élevant jusqu'au plafond pour ricocher sur les murs du salon pour glisser jusqu'à ses oreilles attentives à la justesse de son activité. Ce passe-temps lui permettait de mieux réfléchir, mieux visualiser et mieux se concentrer sur les prochains objectifs à venir. Sa venue à cet endroit n'était clairement pas un hasard. Son mari, le chef de l'organisation, avait sollicité sa présence incontestable sur ce territoire qui semait le désordre. Holga aurait préféré qu'il délègue cette tâche ingrate aux infortunés de la base localisée à Nakanoto. Il n'avait qu'à claquer des doigts pour que les subordonnés se soumettent à ses exigences. Les preuves auraient été effacées d'emblée et ils n'auraient eu qu'à envoyer un traqueur avisé pour tous les abattre sur place.
La mélodie montait d'un cran pour grimper plus haut, comme si les Si et les La se battaient entre eux pour prendre la tête de la musique.
Mais Enzio en avait décidé autrement et si elle était sa conjointe, il n'en restait pas moins son supérieur alors la meneuse du pôle chasseur avait répondu à cette exigence malgré l'invitation à y réfléchir davantage. Il s'agissait également de devoir maintenir son règne en Suisse à cause des protestations muettes de leurs collègues qui ne suggéraient rien de correct au sens de la hunter. Elle avait donc désigné quelqu'un pour veiller à la stabilité de l'Ordre et si le moindre débordement se préparait, elle avait ordonné que son collaborateur la prévienne dans l'immédiat. Évidemment, elle n'avait pas manqué d'omettre qu'il était tout autant sous surveillance par d'autres encore, tout cela dans une chaîne sans fin de contrôle omniprésent. Si l'un des maillons lâchaient, elle le saurait bien assez vite.
Holga venait seulement d'arriver. Elle regardait ainsi autour d'elle, cette pièce qui serait son cocon l'espace de quelques temps seulement si tout se passait bien. Elle n'avait pas encore ouvert tous les colis de sa nouvelle vie, mais se disait qu'elle s’enquérait de cette tâche plus tard. Soudainement, ses mains restaient suspendues dans les airs, arrêtée mécaniquement par une forme d'éveil qui lui intimait de rejoindre son époux pour lui parler. Alors elle se leva, sur un léger soupir las, pour rejoindre l'empereur de l'organisation occupé à être enfermé dans son bureau. Certaines habitudes ne changeront donc jamais. Ainsi soit-il. Elle ne prit pas la peine d'attendre son accord pour le déranger et se glissa à son office tout en se posant comme une plume légère en face de lui alors qu'il l'observait d'une expression défigurée par le vice. Holga reconnaissait cette figure, celle de la satisfaction. Néanmoins, elle ne cillait pas, se contentant d'arborer une monotonie habituelle même si en son for intérieur, elle reconnaissait le soulagement d'une telle nouvelle.
-Notre devoir puise sa force dans la purification du Mal. Une telle progression est un honneur que nous rendons au Ciel. Quand penses-tu pouvoir en créer davantage ?
En traduction, cela signifiait une envie pressante de s'essayer au calibrage d'une telle arme en s'attelant à un entraînement qu'elle procurerait par la suite à ses soldats. Il s'agissait d'une nouveauté à laquelle elle devra d'abord goûter avant de transmettre à son tour. Malheureusement, elle n'eut pas le temps d'ouvrir les lèvres pour répondre à son interrogation que déjà, Sacha les interrompait, le teint livide. Elle avait l'air perturbé. Les paupières d'Holga se plissèrent ainsi à l'entente de ses propos qui n'enchantaient guère la guerrière dont les prunelles se durcissaient subitement sur un éclat tranchant.
Pour autant, malgré ce message qui ne présageait que du mauvais, notre Renfield ne comptait clairement pas toucher à son verre. Elle préférait le laisser à Enzio, dont le sang n'était pas aussi froid que le sien.
Mais la religieuse avait aussi ses secrets. Si elle se découpait quelque peu de l'étendue macabre de l'Ordre quand elle pouvait bien en sortir, son essence même respirait le sang et la destruction. L'ombre de la doctrine dont elle se faisait la foi, était toujours plus mordante que l'arme elle-même. Cette volonté de rincer les tourments de ces bêtes se faisait obsédante et vorace, aussi violente qu'une lave furieuse venant fondre la roche elle-même. Elle ne tirait pas son surnom "Le Fauve" de légendes mais bien de ses boucheries sanglantes qui étaient affreusement réelles. Il lui arrivait même, parfois, de se souvenir en rêve seulement de ces pulsions effrénées, ne sachant par moment différencier l'illusion de la vérité à cause de l'influence de son arme. Un jour peut-être, que son Insatiable viendra également la dévorer à la manière d'un de ces monstres aux globes oculaires de braise. Mais la demoiselle demeurait un monument de volonté difficile à abattre. Son arme, à la manière d'une conscience superficielle, pouvait se porter témoin de sa résistance terrifiante.
Les notes poursuivaient leur nostalgie plate, s'élevant jusqu'au plafond pour ricocher sur les murs du salon pour glisser jusqu'à ses oreilles attentives à la justesse de son activité. Ce passe-temps lui permettait de mieux réfléchir, mieux visualiser et mieux se concentrer sur les prochains objectifs à venir. Sa venue à cet endroit n'était clairement pas un hasard. Son mari, le chef de l'organisation, avait sollicité sa présence incontestable sur ce territoire qui semait le désordre. Holga aurait préféré qu'il délègue cette tâche ingrate aux infortunés de la base localisée à Nakanoto. Il n'avait qu'à claquer des doigts pour que les subordonnés se soumettent à ses exigences. Les preuves auraient été effacées d'emblée et ils n'auraient eu qu'à envoyer un traqueur avisé pour tous les abattre sur place.
La mélodie montait d'un cran pour grimper plus haut, comme si les Si et les La se battaient entre eux pour prendre la tête de la musique.
Mais Enzio en avait décidé autrement et si elle était sa conjointe, il n'en restait pas moins son supérieur alors la meneuse du pôle chasseur avait répondu à cette exigence malgré l'invitation à y réfléchir davantage. Il s'agissait également de devoir maintenir son règne en Suisse à cause des protestations muettes de leurs collègues qui ne suggéraient rien de correct au sens de la hunter. Elle avait donc désigné quelqu'un pour veiller à la stabilité de l'Ordre et si le moindre débordement se préparait, elle avait ordonné que son collaborateur la prévienne dans l'immédiat. Évidemment, elle n'avait pas manqué d'omettre qu'il était tout autant sous surveillance par d'autres encore, tout cela dans une chaîne sans fin de contrôle omniprésent. Si l'un des maillons lâchaient, elle le saurait bien assez vite.
Holga venait seulement d'arriver. Elle regardait ainsi autour d'elle, cette pièce qui serait son cocon l'espace de quelques temps seulement si tout se passait bien. Elle n'avait pas encore ouvert tous les colis de sa nouvelle vie, mais se disait qu'elle s’enquérait de cette tâche plus tard. Soudainement, ses mains restaient suspendues dans les airs, arrêtée mécaniquement par une forme d'éveil qui lui intimait de rejoindre son époux pour lui parler. Alors elle se leva, sur un léger soupir las, pour rejoindre l'empereur de l'organisation occupé à être enfermé dans son bureau. Certaines habitudes ne changeront donc jamais. Ainsi soit-il. Elle ne prit pas la peine d'attendre son accord pour le déranger et se glissa à son office tout en se posant comme une plume légère en face de lui alors qu'il l'observait d'une expression défigurée par le vice. Holga reconnaissait cette figure, celle de la satisfaction. Néanmoins, elle ne cillait pas, se contentant d'arborer une monotonie habituelle même si en son for intérieur, elle reconnaissait le soulagement d'une telle nouvelle.
-Notre devoir puise sa force dans la purification du Mal. Une telle progression est un honneur que nous rendons au Ciel. Quand penses-tu pouvoir en créer davantage ?
En traduction, cela signifiait une envie pressante de s'essayer au calibrage d'une telle arme en s'attelant à un entraînement qu'elle procurerait par la suite à ses soldats. Il s'agissait d'une nouveauté à laquelle elle devra d'abord goûter avant de transmettre à son tour. Malheureusement, elle n'eut pas le temps d'ouvrir les lèvres pour répondre à son interrogation que déjà, Sacha les interrompait, le teint livide. Elle avait l'air perturbé. Les paupières d'Holga se plissèrent ainsi à l'entente de ses propos qui n'enchantaient guère la guerrière dont les prunelles se durcissaient subitement sur un éclat tranchant.
Pour autant, malgré ce message qui ne présageait que du mauvais, notre Renfield ne comptait clairement pas toucher à son verre. Elle préférait le laisser à Enzio, dont le sang n'était pas aussi froid que le sien.
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Feat Enzio Faber & Holga Eliaaven
05 juillet 2018, 6h30
Ah oui ? Ma tête et mes paroles déclenche directement la sortie de Genièvre ? Par tous les Saints, je dois avoir l’air encore plus alarmante que je le pensais. Je n’ose même pas soutenir leurs regards respectifs. Entre celui d’Holga aussi tranchant que son arme, et celui d’Enzio aussi froid que la glace … Bon sang pourquoi ça tombe toujours sur moi les mauvaises nouvelles ! Personne ne touche aux verres qu’il nous a servi. Je partage l’avis muet de mon sœur aîné de cœur : Enzio en aura plus besoin que nous.
Déjà parce qu’Holga sait museler ses émotions à la perfection, et que moi … moi si je bois c’est fini, je fais carpette et je reparais seulement demain matin vu mon état de fatigue. L’alcool va seulement réussir à m’embrouiller le cerveau. Comme si ce n’était pas déjà suffisamment le cas.
Que se passe-t-il ? Mais par où est-ce que je vais bien pouvoir commencer ? Par Saint Michel, rien dans ce que j’ai à annoncer ne peut être un bon début ! Je prends une longue inspiration. On va commencer par le commencement. Autant que je me fasse taper sur les doigts de suite, qu’on n’en parle plus ! En plus, ce n’est pas comme si mon bandage, non changé, sur mon avant-bras droit n’était pas visible, puisque je suis en manche courte. Cependant si je peux éviter d’avoir à me justifier sur ce point en supplément de tous les autres … ça me convient très bien.
« Tellement de choses … La semaine a été particulièrement longue. La police scientifique est littéralement débordée. On est en sous-effectif constant, résultat lors des prélèvements sur le terrain pour l’analyse des scènes de crime, il n’y a pas suffisamment de personne pour faire des binômes. Encore moins pour ne pas écoper de doubles services, ou de garde supplémentaire. C’est en partie à cause de ça que je n’ai pas eu l’occasion de donner des nouvelles. Enfin … là n’est pas le sujet. Le 3 juillet, j’ai donc été envoyé seule sur une scène de crime en dehors de la ville, en direction de Nanao. Je suis arrivée sur place vers 23h30.
Il y avait une limousine abandonnée au milieu de la route, plaque d’immatriculation standard de couleur verte avec un N, signifiant que c’était une voiture diplomatique. Son coffre était ouvert. Du sang, en grande quantité et partiellement coagulé autour. Sur le parebrise, il y avait une gravure à côté d’une épée l’ayant traversé. La gravure disait « Deus Vult », ce qui signifie « Dieu veut ». De nombreuses traces de pas autour du véhicule indiquaient un nombre important de protagonistes. Aucune trace de corps.
J’ai été voir le lieutenant de la police criminelle en charge de l’affaire, Nassim Essaadi. Grand, teint mat, roux, une quarantaine d’année à peu près. Il était accompagné de … »
Je laisse ma phrase en suspend quelques instants. Je sais qu’Enzio va avaler le premier verre, ou du moins je le présume très fortement. Il réagit toujours pareil lorsqu’on parle de cet homme.
« Aaren Hermansson, le Chef des Chevaliers des Ombres. Rassure-vous, il me prend seulement pour une simple, mais consciencieuse, policière scientifique. Ma couverture tient toujours. J’ai fait attention, c’est d’ailleurs pour cette raison que je n’ai rien pu faire par la suite.
J’ai donc fait des photos, avec le matériel fournis par mon unité et le nôtre, des prélèvements en quantité suffisante pour pouvoir faire les analyses en double sans risque. Tout en laissant trainer mes oreilles pour avoir le maximum d’informations possible. A partir du moment où j’ai vu le Chef de nos ennemis sur place, j’ai pensé à l’implication de vampires ou de lycans dans l’affaire.
J’ai donc appris que la limousine diplomatique, avait été louée par le chef du Clan des Manenheim et son épouse. Il semblerait qu’il travaillait sur un vaccin pour les lycans, d’après Hermansson. Le résultat de ses recherches se trouvait dans le coffre, et a été volé. En outre, un médaillon ancien a été trouvé sur place, sans son propriétaire. »
Je reprends mon souffle. J’ai l’impression d’avoir parlé pour ne rien dire et pourtant … pourtant il était nécessaire de remettre les informations que je vais donner dans leur contexte . C’est non négociable pour la compréhension de ce qu’il va suivre. Cependant, même si je m’apprête à leur offrir sur une plateau d’argent une excellente nouvelle … je sais que tout va s’effondrer par la suite.
« J’ai passé les 24 dernières heures dans mon labo, à faire les analyses de tous les prélèvements fait sur place. Et c’est pour cette raison que rien ne va plus. J’ai refait certaines analyses trois fois, et les résultats sont impossibles ! Ou alors cela signifie que Dieu nous abandonne, ce qui n’est-ce pas possible n’est-ce pas ? Il ne peut pas abandonner ses plus fidèles serviteurs ? »
J’ai l’air alarmé, je l’entends au ton de ma voix et je doute que mon expression faciale n’aille pas dans le même sens. Je n’ose même pas sortir ma pochette avec les résultats de mes analyses de mon sac, encore fermé. Je vois à leurs visages qu’ils ont un peu de mal à me suivre. Je ne peux même pas leur reprocher, je suis moi-même perdu avec tout ça. J’ai l’impression de voir encore la scène de crime devant moi, avec les résultats d’analyse en superposition.
« J’ai quand même des analyses plus probantes … D’après les photos que j’ai prise, j’ai pu faire une reconstitution plausible de ce qui s’est passé.
La voiture a été arrêté par un groupe d’individus, je reviendrai sur eux après. L’un d’eux a jeté l’épée dans le parebrise et tué le conducteur sur le coup. Les occupants du véhicule sont sortis, pour riposter, ils ont été aveuglé par un projecteur proche, prévu en amont par les assaillants. Ils les ont combattus, d’où les nombreuses projections de sang trouvées. »
Maintenant que j’ai bien posé le cadre, je suppose qu’il va falloir que je passe aux mauvaises nouvelles. A moins que je commence par la bonne, pour adoucir l’ambiance du bureau ? Mais c’est mon unique cartouche positive, si je la grille là … dans quel état je vais les mettre après ? Et moi dans quel état je serai ? J’hésite finalement à prendre un des verres de Genièvre, présent sur le bureau, et d’en avaler quelques gorgées … peut-être que ça m’aiderait à me calmer. Non non, voyons Sacha tu sais que ça n’aidera pas le moins du monde. Quand faut se jeter dans le vide, il n’y a pas à hésiter ! Trêve donc de réflexions et circonvolutions, autant entrer dans le début du vif du sujet.
« Hermansson a été d’une célérité exemplaire, je ne peux que l’admettre, puisqu’il m’a fait parvenir hier le profil ADN, ainsi que les empreintes, de Kjell Manenheim et de son épouse. Afin d’éliminer une hypothèse forte, la présence de ces derniers dans la voiture, puisqu’elle a été loué par eux.
Je n’avais pas besoin de ces données, puisque nous les possédons, mais je suis obligée de travailler en coopération avec le chef de nos ennemis sur cette affaire. Tout comme il faudra que je lui adresse une copie de tous les résultats d’analyses obtenus. Je peux retarder l’obtention de certains, faut de matériels dans les locaux de la police scientifique, mais je ne vais rien pouvoir dissimuler longtemps. Si je ne le fais pas, je prends le risque de m’exposer en tant que membre de notre vénérable organisation, ce qui n’est pas dans notre intérêt.
Hors il n’est pas à exclure que cette enquête puisse me permettre d’avoir accès, de manière limitée, à leur quartier général. »
Autant que ce point soit bien clair dans l’esprit d’Enzio, même si cela le répugne au plus haut point. Peut-être que la perspective que j’offre aidera à faire avaler la pilule.
« Grâce à nos bases de données, j’ai pu déterminé que les occupants de la limousine étaient trois vampires. Un level A, une level D et un level C. Voici donc l’unique bonne nouvelle que je peux vous annoncer : Kjell Manenheim, sa femme et l’un de ses serviteurs sont morts. »
Prochainement : la vertigineuse descente aux Enfers. Saint-Michel, prend-moi en pitié et protège-moi du courroux à venir, aussi juste soit-il.
Déjà parce qu’Holga sait museler ses émotions à la perfection, et que moi … moi si je bois c’est fini, je fais carpette et je reparais seulement demain matin vu mon état de fatigue. L’alcool va seulement réussir à m’embrouiller le cerveau. Comme si ce n’était pas déjà suffisamment le cas.
Que se passe-t-il ? Mais par où est-ce que je vais bien pouvoir commencer ? Par Saint Michel, rien dans ce que j’ai à annoncer ne peut être un bon début ! Je prends une longue inspiration. On va commencer par le commencement. Autant que je me fasse taper sur les doigts de suite, qu’on n’en parle plus ! En plus, ce n’est pas comme si mon bandage, non changé, sur mon avant-bras droit n’était pas visible, puisque je suis en manche courte. Cependant si je peux éviter d’avoir à me justifier sur ce point en supplément de tous les autres … ça me convient très bien.
« Tellement de choses … La semaine a été particulièrement longue. La police scientifique est littéralement débordée. On est en sous-effectif constant, résultat lors des prélèvements sur le terrain pour l’analyse des scènes de crime, il n’y a pas suffisamment de personne pour faire des binômes. Encore moins pour ne pas écoper de doubles services, ou de garde supplémentaire. C’est en partie à cause de ça que je n’ai pas eu l’occasion de donner des nouvelles. Enfin … là n’est pas le sujet. Le 3 juillet, j’ai donc été envoyé seule sur une scène de crime en dehors de la ville, en direction de Nanao. Je suis arrivée sur place vers 23h30.
Il y avait une limousine abandonnée au milieu de la route, plaque d’immatriculation standard de couleur verte avec un N, signifiant que c’était une voiture diplomatique. Son coffre était ouvert. Du sang, en grande quantité et partiellement coagulé autour. Sur le parebrise, il y avait une gravure à côté d’une épée l’ayant traversé. La gravure disait « Deus Vult », ce qui signifie « Dieu veut ». De nombreuses traces de pas autour du véhicule indiquaient un nombre important de protagonistes. Aucune trace de corps.
J’ai été voir le lieutenant de la police criminelle en charge de l’affaire, Nassim Essaadi. Grand, teint mat, roux, une quarantaine d’année à peu près. Il était accompagné de … »
Je laisse ma phrase en suspend quelques instants. Je sais qu’Enzio va avaler le premier verre, ou du moins je le présume très fortement. Il réagit toujours pareil lorsqu’on parle de cet homme.
« Aaren Hermansson, le Chef des Chevaliers des Ombres. Rassure-vous, il me prend seulement pour une simple, mais consciencieuse, policière scientifique. Ma couverture tient toujours. J’ai fait attention, c’est d’ailleurs pour cette raison que je n’ai rien pu faire par la suite.
J’ai donc fait des photos, avec le matériel fournis par mon unité et le nôtre, des prélèvements en quantité suffisante pour pouvoir faire les analyses en double sans risque. Tout en laissant trainer mes oreilles pour avoir le maximum d’informations possible. A partir du moment où j’ai vu le Chef de nos ennemis sur place, j’ai pensé à l’implication de vampires ou de lycans dans l’affaire.
J’ai donc appris que la limousine diplomatique, avait été louée par le chef du Clan des Manenheim et son épouse. Il semblerait qu’il travaillait sur un vaccin pour les lycans, d’après Hermansson. Le résultat de ses recherches se trouvait dans le coffre, et a été volé. En outre, un médaillon ancien a été trouvé sur place, sans son propriétaire. »
Je reprends mon souffle. J’ai l’impression d’avoir parlé pour ne rien dire et pourtant … pourtant il était nécessaire de remettre les informations que je vais donner dans leur contexte . C’est non négociable pour la compréhension de ce qu’il va suivre. Cependant, même si je m’apprête à leur offrir sur une plateau d’argent une excellente nouvelle … je sais que tout va s’effondrer par la suite.
« J’ai passé les 24 dernières heures dans mon labo, à faire les analyses de tous les prélèvements fait sur place. Et c’est pour cette raison que rien ne va plus. J’ai refait certaines analyses trois fois, et les résultats sont impossibles ! Ou alors cela signifie que Dieu nous abandonne, ce qui n’est-ce pas possible n’est-ce pas ? Il ne peut pas abandonner ses plus fidèles serviteurs ? »
J’ai l’air alarmé, je l’entends au ton de ma voix et je doute que mon expression faciale n’aille pas dans le même sens. Je n’ose même pas sortir ma pochette avec les résultats de mes analyses de mon sac, encore fermé. Je vois à leurs visages qu’ils ont un peu de mal à me suivre. Je ne peux même pas leur reprocher, je suis moi-même perdu avec tout ça. J’ai l’impression de voir encore la scène de crime devant moi, avec les résultats d’analyse en superposition.
« J’ai quand même des analyses plus probantes … D’après les photos que j’ai prise, j’ai pu faire une reconstitution plausible de ce qui s’est passé.
La voiture a été arrêté par un groupe d’individus, je reviendrai sur eux après. L’un d’eux a jeté l’épée dans le parebrise et tué le conducteur sur le coup. Les occupants du véhicule sont sortis, pour riposter, ils ont été aveuglé par un projecteur proche, prévu en amont par les assaillants. Ils les ont combattus, d’où les nombreuses projections de sang trouvées. »
Maintenant que j’ai bien posé le cadre, je suppose qu’il va falloir que je passe aux mauvaises nouvelles. A moins que je commence par la bonne, pour adoucir l’ambiance du bureau ? Mais c’est mon unique cartouche positive, si je la grille là … dans quel état je vais les mettre après ? Et moi dans quel état je serai ? J’hésite finalement à prendre un des verres de Genièvre, présent sur le bureau, et d’en avaler quelques gorgées … peut-être que ça m’aiderait à me calmer. Non non, voyons Sacha tu sais que ça n’aidera pas le moins du monde. Quand faut se jeter dans le vide, il n’y a pas à hésiter ! Trêve donc de réflexions et circonvolutions, autant entrer dans le début du vif du sujet.
« Hermansson a été d’une célérité exemplaire, je ne peux que l’admettre, puisqu’il m’a fait parvenir hier le profil ADN, ainsi que les empreintes, de Kjell Manenheim et de son épouse. Afin d’éliminer une hypothèse forte, la présence de ces derniers dans la voiture, puisqu’elle a été loué par eux.
Je n’avais pas besoin de ces données, puisque nous les possédons, mais je suis obligée de travailler en coopération avec le chef de nos ennemis sur cette affaire. Tout comme il faudra que je lui adresse une copie de tous les résultats d’analyses obtenus. Je peux retarder l’obtention de certains, faut de matériels dans les locaux de la police scientifique, mais je ne vais rien pouvoir dissimuler longtemps. Si je ne le fais pas, je prends le risque de m’exposer en tant que membre de notre vénérable organisation, ce qui n’est pas dans notre intérêt.
Hors il n’est pas à exclure que cette enquête puisse me permettre d’avoir accès, de manière limitée, à leur quartier général. »
Autant que ce point soit bien clair dans l’esprit d’Enzio, même si cela le répugne au plus haut point. Peut-être que la perspective que j’offre aidera à faire avaler la pilule.
« Grâce à nos bases de données, j’ai pu déterminé que les occupants de la limousine étaient trois vampires. Un level A, une level D et un level C. Voici donc l’unique bonne nouvelle que je peux vous annoncer : Kjell Manenheim, sa femme et l’un de ses serviteurs sont morts. »
Prochainement : la vertigineuse descente aux Enfers. Saint-Michel, prend-moi en pitié et protège-moi du courroux à venir, aussi juste soit-il.
"Tout ne va pas si mal …"
Etilya sur DK RPG
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Dim 2 Mai 2021 - 11:57
Désarmée comme Drexler
Feat Sacha Drexler & Holga Eliaaven
05 juillet 2018, 6h30
Holga posa une question tout à fait légitime à son mari. Quand cette petite merveille allait-elle être produite en masse ? Là était une bonne question. Il avait envoyé les notes qui concernait la production au pôle armement. Celui-ci devait maintenant réunir les ressources nécessaires afin de fournir un exemplaire à tous ceux qui le méritait. Nul doute que les Sénéchaux et les Cardinaux seraient les premiers servis. Toutefois, il n’avait pas de réponses précises à apporter pour l’instant. Il attendait toujours celle d’Hannibal, en premier. Et puis, il y avait eu l’interruption de Sacha.
Il s’était donc levé et était parti chercher verres et alcool. Une fois rassit, il s’était mis à observer avec plus de précision sa cousine. La première fois, dans l’encadrement de la porte, il s’était arrêté à son air désarmé et désespéré. Ce qui était nul doute le plus important dans l’histoire. Maintenant, il pouvait voir que celle dernière était habillée de manière très légère. Cela ne l’étonna pas plus que ça. Après tout, il faisait plutôt chaud au Japon, comparé à la Suisse et la Finlande. Lui-même avait du mal à ne pas troquer ces tenues habituelles pour quelque chose de plus court. Et l’été était à peine arrivé.
Non, ce qui l’intriguait plus, c’était la présence d’une compresse au niveau du bras, parfaitement visible. Compresse qui n’était pas présente la dernière fois qu’il l’avait vu. Que c’était-il donc passé ? Il sentait qu’il n’allait pas aimer la discussion à venir, ni la tournure que cela allait prendre. Mais il n’était plus à une mauvaise nouvelle près.
Sacha commença à répondre, faisant d’abord le point sur sa nouvelle couverture. Jusque-là, rien d’anormal. Les humains étaient bien ignorants quant au surnaturel et continuaient à faire l’autruche même avec des preuves devant leur nez. Pauvres âmes ! Encore heureux qu’ils pouvaient compter sur l’Ordre pour les protéger. En tout cas, il comprenait le silence de sa sœur adoptive. Elle devait, elle aussi, être surchargée de travail. Uh ? Une scène de crime ? Pourquoi cela l’intéresserait-il ?
Il posa les coudes sur son bureau, croisa les mains et posa son menton dessus, signe d’une attention soutenue. Il ne quittait cette position que pour prendre une légère lampée du genièvre servi quelques minutes plus tôt. Une limousine diplomatique dévalisée, du sang, une épée, une gravure. Cela sentait l’Ordre à plein nez. Il n’était pourtant pas au courant. Il n’aimait pas ça. Il devait être au courant. La vitesse d’alcoolisation augmenta d’un cran alors qu’elle parlait du lieutenant, le décrivant avec précision. Et le verre se retrouva vide quand le nom honni fut mentionné. Lui… Si Enzio pouvait le transpercer de sa lance, il le ferait, en signe de punition divine pour son hérésie. Bien que l’imaginer mourir en constatant que son idéal n’était qu’une utopie qui ne se réaliserait jamais était aussi très plaisant à imaginer.
Sacha continua. Louée par le clan Manenheim ? Voulait-elle dire ce qu’elle était en train de dire ? Un sourire qui ne dit rien qui vaille s’afficha sur le visage d’Enzio. C’était, au contraire, une excellente nouvelle. Chaque jour avec un vampire de moins, Level A et chef de clan de surcroix, était un merveilleux jour. Une telle annonce sonnait comme une douce mélodie aux oreilles du Haut-Sénéchal. Ceci dit, il ne comptait pas se réjouir trop vite. Il ne faisait qu’extrapoler en cet instant. Il attendait sagement que la nouvelle tombe. Et quand bien même elle tombait, il restait bien assis dans son siège. Parce que si bonne nouvelle il y avait, il y en avait une mauvaise à côté. Il n’y avait rien d’autres pour expliquer la détresse actuelle de sa cousine. Il travaillait sur un vaccin ? Et les recherches ont été volées ? Ces sourcils se froncèrent.
Le problème était que si c’était une action de Renfield, il était tout, sauf au courant. Et il n’aimait pas être tenu à l’écart de ses collègues. Surtout qu’il était leur supérieur. Une action qu’il considérait tout simplement comme une trahison pure et simple. Et la sentence, irrévocable, était la mort. La personne en question avait intérêt à venir le voir et lui présenter le fruit de ses actions avant qu’il ne la trouve. Dans ce cas, cela ne serait pas une trahison, mais une délicieuse surprise qui serait récompensé. Et si ce n’était pas une action de Renfield… Et bien, cela était tout sauf une bonne nouvelle. De telles recherches entre les mains de n’importe. Il craignait le pire. Enfin, c’était déjà le cas à son arrivée sur le territoire. Cela ne changeait, au final, pas grand-chose.
Son air alarmé est de plus en plus présent. Enzio s’était douté, des le début du récit, que sa sœur adoptive se serait chargée de mener des analyses. Toutefois, les résultats semblaient l’effrayer au plus au point. Impossible ? Qu’est-ce qui pouvait être impossible ? Qu’est-ce qui pouvait bien la mettre dans cet état. Sa foi semblait quelque peu vacillante. Enzio ne comprenait pas pourquoi. Non, il ne pouvait pas les avoir abandonnés. Il en était certain. Les voies du Seigneur étaient impénétrables. Mais chaque épreuve qu’il envoyait n’était qu’une occasion supplémentaire de prouver sa foi, et une manière de guider ses plus fidèles serviteurs. Il les mettait sur la voie. C’était à eux de comprendre où il voulait les emmener.
Enzio se resservit un verre pendant que Sacha se lançait sur les données des analyses. Elle détailla un peu plus les événements de la scène de crime. Si effectivement c’était ce qu’il pensait, il ne s’étonnait pas du combat. Des vampires et des Hunters de Renfield. La question était maintenant de savoir qui avait gagné. Elle fit toutefois un long détour pour parler à nouveau de ce blondinet peroxydé. A croire qu’elle n’avait que lui à la bouche. Il comprit toutefois, bien vite, ce que tout cela pouvait apporter. En effet, si Sacha coopérait, elle avait ses passe-droits dans le QG ennemi. Le scientifique n’aimait pas vraiment cette idée mais savoir une personne proche et de confiance infiltrée était une excellente nouvelle. Elle pourrait le prévenir des actions qu’ils allaient commettre et pourraient alors déjouer leurs plans. Il acquiesça silencieusement au propos de Sacha alors que son sourire revint. C’était maintenant dit : Kjell Manenheim était réduit en cendres !
Il profita tant qu’il put de la bonne nouvelle. Peu de temps en réalité. L’air sombre qu’affichait toujours sa cousine lui indiquait que la discussion était loin d’être finie. Et elle semblait avoir garder le pire pour la fin, courageuse – ou folle – qu’elle était. Le sourire du Haut-Sénéchal s’effaça à nouveau.
Il s’était donc levé et était parti chercher verres et alcool. Une fois rassit, il s’était mis à observer avec plus de précision sa cousine. La première fois, dans l’encadrement de la porte, il s’était arrêté à son air désarmé et désespéré. Ce qui était nul doute le plus important dans l’histoire. Maintenant, il pouvait voir que celle dernière était habillée de manière très légère. Cela ne l’étonna pas plus que ça. Après tout, il faisait plutôt chaud au Japon, comparé à la Suisse et la Finlande. Lui-même avait du mal à ne pas troquer ces tenues habituelles pour quelque chose de plus court. Et l’été était à peine arrivé.
Non, ce qui l’intriguait plus, c’était la présence d’une compresse au niveau du bras, parfaitement visible. Compresse qui n’était pas présente la dernière fois qu’il l’avait vu. Que c’était-il donc passé ? Il sentait qu’il n’allait pas aimer la discussion à venir, ni la tournure que cela allait prendre. Mais il n’était plus à une mauvaise nouvelle près.
Sacha commença à répondre, faisant d’abord le point sur sa nouvelle couverture. Jusque-là, rien d’anormal. Les humains étaient bien ignorants quant au surnaturel et continuaient à faire l’autruche même avec des preuves devant leur nez. Pauvres âmes ! Encore heureux qu’ils pouvaient compter sur l’Ordre pour les protéger. En tout cas, il comprenait le silence de sa sœur adoptive. Elle devait, elle aussi, être surchargée de travail. Uh ? Une scène de crime ? Pourquoi cela l’intéresserait-il ?
Il posa les coudes sur son bureau, croisa les mains et posa son menton dessus, signe d’une attention soutenue. Il ne quittait cette position que pour prendre une légère lampée du genièvre servi quelques minutes plus tôt. Une limousine diplomatique dévalisée, du sang, une épée, une gravure. Cela sentait l’Ordre à plein nez. Il n’était pourtant pas au courant. Il n’aimait pas ça. Il devait être au courant. La vitesse d’alcoolisation augmenta d’un cran alors qu’elle parlait du lieutenant, le décrivant avec précision. Et le verre se retrouva vide quand le nom honni fut mentionné. Lui… Si Enzio pouvait le transpercer de sa lance, il le ferait, en signe de punition divine pour son hérésie. Bien que l’imaginer mourir en constatant que son idéal n’était qu’une utopie qui ne se réaliserait jamais était aussi très plaisant à imaginer.
Sacha continua. Louée par le clan Manenheim ? Voulait-elle dire ce qu’elle était en train de dire ? Un sourire qui ne dit rien qui vaille s’afficha sur le visage d’Enzio. C’était, au contraire, une excellente nouvelle. Chaque jour avec un vampire de moins, Level A et chef de clan de surcroix, était un merveilleux jour. Une telle annonce sonnait comme une douce mélodie aux oreilles du Haut-Sénéchal. Ceci dit, il ne comptait pas se réjouir trop vite. Il ne faisait qu’extrapoler en cet instant. Il attendait sagement que la nouvelle tombe. Et quand bien même elle tombait, il restait bien assis dans son siège. Parce que si bonne nouvelle il y avait, il y en avait une mauvaise à côté. Il n’y avait rien d’autres pour expliquer la détresse actuelle de sa cousine. Il travaillait sur un vaccin ? Et les recherches ont été volées ? Ces sourcils se froncèrent.
Le problème était que si c’était une action de Renfield, il était tout, sauf au courant. Et il n’aimait pas être tenu à l’écart de ses collègues. Surtout qu’il était leur supérieur. Une action qu’il considérait tout simplement comme une trahison pure et simple. Et la sentence, irrévocable, était la mort. La personne en question avait intérêt à venir le voir et lui présenter le fruit de ses actions avant qu’il ne la trouve. Dans ce cas, cela ne serait pas une trahison, mais une délicieuse surprise qui serait récompensé. Et si ce n’était pas une action de Renfield… Et bien, cela était tout sauf une bonne nouvelle. De telles recherches entre les mains de n’importe. Il craignait le pire. Enfin, c’était déjà le cas à son arrivée sur le territoire. Cela ne changeait, au final, pas grand-chose.
Son air alarmé est de plus en plus présent. Enzio s’était douté, des le début du récit, que sa sœur adoptive se serait chargée de mener des analyses. Toutefois, les résultats semblaient l’effrayer au plus au point. Impossible ? Qu’est-ce qui pouvait être impossible ? Qu’est-ce qui pouvait bien la mettre dans cet état. Sa foi semblait quelque peu vacillante. Enzio ne comprenait pas pourquoi. Non, il ne pouvait pas les avoir abandonnés. Il en était certain. Les voies du Seigneur étaient impénétrables. Mais chaque épreuve qu’il envoyait n’était qu’une occasion supplémentaire de prouver sa foi, et une manière de guider ses plus fidèles serviteurs. Il les mettait sur la voie. C’était à eux de comprendre où il voulait les emmener.
Enzio se resservit un verre pendant que Sacha se lançait sur les données des analyses. Elle détailla un peu plus les événements de la scène de crime. Si effectivement c’était ce qu’il pensait, il ne s’étonnait pas du combat. Des vampires et des Hunters de Renfield. La question était maintenant de savoir qui avait gagné. Elle fit toutefois un long détour pour parler à nouveau de ce blondinet peroxydé. A croire qu’elle n’avait que lui à la bouche. Il comprit toutefois, bien vite, ce que tout cela pouvait apporter. En effet, si Sacha coopérait, elle avait ses passe-droits dans le QG ennemi. Le scientifique n’aimait pas vraiment cette idée mais savoir une personne proche et de confiance infiltrée était une excellente nouvelle. Elle pourrait le prévenir des actions qu’ils allaient commettre et pourraient alors déjouer leurs plans. Il acquiesça silencieusement au propos de Sacha alors que son sourire revint. C’était maintenant dit : Kjell Manenheim était réduit en cendres !
Enzio ▬ « Voilà une excellente nouvelle ! J’ai hâte de pouvoir l’annoncer aux autres. Un pas de plus fait en ce qui concerne l’extermination de ses créatures du Diable ! »
Il profita tant qu’il put de la bonne nouvelle. Peu de temps en réalité. L’air sombre qu’affichait toujours sa cousine lui indiquait que la discussion était loin d’être finie. Et elle semblait avoir garder le pire pour la fin, courageuse – ou folle – qu’elle était. Le sourire du Haut-Sénéchal s’effaça à nouveau.
Enzio ▬ « Tu disais donc, Sacha. Tu voulais nous parler des personnes qui ont éliminer ses vampires, il me semble… »
"Montagnes russes"
Etilya sur DK RPG
Invité
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Mar 11 Mai 2021 - 20:54
Elle restait assise sur sa chaise, immobile comme une statut de cire. Elle écoutait attentivement les propos de la cardinale et seuls les quelques battements de ses cils démontraient qu'elle vivait encore. Holga attendait un verdict qui ne semblait jamais venir de la bouche qui mastiquait des données qu'elle gardait dans un coin de son crâne mais qui n'avait pas tant de réelle saveur. Tel un aigle patientant sagement que sa proie se dépose sur le sol, elle laissait glisser ces slaves de propos creux qui sortaient de ses lèvres pour enfin pouvoir intervenir.
Sacha plantait simplement un décor qui lui paraissait dense et sans aucune précision. Cela n'était qu'un ramassis de mots sans envergures, tout du moins jusqu'à ce qu'elle ne mentionne la fameuse épée ainsi que la gravure. Un éclat naissait dans ses yeux gris orageux à cette mention mais pour une raison ignorée, la scientifique n'y prêtait même pas de détails plus symboliques. Pourtant, il s'agissait d'une importance capitale et ce constat la fit se redresser un peu plus sur sa chaise en plissant les paupières, attendant simplement la suite avant de rebondir sur ce « détail ». Que se passait-il, donc ? Elle enchaîna ensuite sur la présence d'un protagoniste dont ils détestaient clairement l'identité : Aaren Hermansson. La jeune femme se devait de jouer une double identité qui n'avait rien d'évident et finalement, Holga considérait que cette approche pouvait potentiellement avoir un intérêt. Mieux valait-il être proche de ses ennemis par moment. Elle leur signifiait qu'il n'y avait rien à craindre concernant son rôle de surface et ce fut tout à son honneur.
Encore une fois la conversation s'étirait sur un temps qui paraissait infini à la Dame des Renfield mais son intuition lui commandait surtout de bien écouter. Des photos. Des prélèvements. Des analyses... Des preuves. Il était évident que si la figure des chevaliers des ombres se présentaient, cela ne pouvait que concerner des vampires ou des lycans. Le nom du chef de clan Manenheim tomba également de sa langue. Apparemment, cette entité perdue travaillait à la recherche d'un remède. Il fallait accélérer pour la liaison logique de toutes ces données, Sacha. Mais le virage fut pris ailleurs, contournant encore la conclusion qui se faisait encore désirer. La demoiselle s'emballait même sur les résultats traduits par ses prélèvements. Que pouvait-il bien y avoir de si alarmant pour la mettre dans un tel état ? La hunter sentait l'oiseau de mauvaise augure planer au-dessus de leur têtes mais ils avaient tous ici présents la conviction que jamais Dieu ne les laisserait tomber. Encore fallait-il détenir le mot de cette histoire et de toutes ces zones d'ombre laissées dans l'obscurité de son récit.
La situation se précisait davantage, plantant les acteurs de cette sombre affaire au fur et à mesure ainsi que son scénario. Une attaque était survenue. Holga ne cillait toujours pas, scrutant simplement le visage affolé de la jeune femme. Évidemment, elle se devra d'exercer son activité professionnelle jusqu'au bout en partageant ses données à cette assemblée ennemie. Soit. La cheffe des garnisons l'entendait amplement, il ne faudrait pas s'entêter sous peine de courir un risque sur leur infiltration d'autant plus que cette coopération leur serait profitable. Un bon point à son sens. Puis enfin, le verdict s'amorça sur une bonne nouvelle : trois vampires étaient morts, dont un chef. Mais elle n'en oubliait pas pour autant les plus mauvaises. Son regard glissa vers Enzio, muette, espérant capter dans ses yeux une suspicion quelconque mais il semblait bien trop heureux d'apprendre qu'un level A était tombé pour le capter. Elle comprenait sa réaction mais la raison d'Holga, inflexible, était loin d'être en sommeil.
-Bien. C'est une bonne nouvelle. Quant à ta collaboration avec cet homme, nous pourrons penser à exploiter cette faille, exprimait-elle comme seule satisfaction, l'esprit tactique en éveil. L'expression du Haut Sénéchal changeait par ailleurs radicalement alors qu'il souhaitait poursuivre sur les auteurs de ces actes. Lui aussi, avait besoin de mettre en lumière cette affaire. Il était clair que cela manquait de précisions.Il était temps d'éclairer quelques parties du tableau.
Sacha, de quelle épée s'agit-il ?
Elle ne prenait pas de détour, elle voulait seulement des réponses maintenant qu'elle cherchait à ponctuer. La nature de cette réponse prendrait sûrement des proportions plus néfastes que ces hunters ne l'auraient sûrement songé. Selon l'énonciation du nom de cette arme, ils sauraient tout de suite faire le lien avec son porteur et c'était très exactement ce qui l'intéressait.
-Et que disent ces analyses dont tu sembles si terrifiée ?
Les interrogations cognaient, aussi courtes soient-elles, elles étaient sèches dans l'étau de ses mots, mais déterminantes.
Sacha plantait simplement un décor qui lui paraissait dense et sans aucune précision. Cela n'était qu'un ramassis de mots sans envergures, tout du moins jusqu'à ce qu'elle ne mentionne la fameuse épée ainsi que la gravure. Un éclat naissait dans ses yeux gris orageux à cette mention mais pour une raison ignorée, la scientifique n'y prêtait même pas de détails plus symboliques. Pourtant, il s'agissait d'une importance capitale et ce constat la fit se redresser un peu plus sur sa chaise en plissant les paupières, attendant simplement la suite avant de rebondir sur ce « détail ». Que se passait-il, donc ? Elle enchaîna ensuite sur la présence d'un protagoniste dont ils détestaient clairement l'identité : Aaren Hermansson. La jeune femme se devait de jouer une double identité qui n'avait rien d'évident et finalement, Holga considérait que cette approche pouvait potentiellement avoir un intérêt. Mieux valait-il être proche de ses ennemis par moment. Elle leur signifiait qu'il n'y avait rien à craindre concernant son rôle de surface et ce fut tout à son honneur.
Encore une fois la conversation s'étirait sur un temps qui paraissait infini à la Dame des Renfield mais son intuition lui commandait surtout de bien écouter. Des photos. Des prélèvements. Des analyses... Des preuves. Il était évident que si la figure des chevaliers des ombres se présentaient, cela ne pouvait que concerner des vampires ou des lycans. Le nom du chef de clan Manenheim tomba également de sa langue. Apparemment, cette entité perdue travaillait à la recherche d'un remède. Il fallait accélérer pour la liaison logique de toutes ces données, Sacha. Mais le virage fut pris ailleurs, contournant encore la conclusion qui se faisait encore désirer. La demoiselle s'emballait même sur les résultats traduits par ses prélèvements. Que pouvait-il bien y avoir de si alarmant pour la mettre dans un tel état ? La hunter sentait l'oiseau de mauvaise augure planer au-dessus de leur têtes mais ils avaient tous ici présents la conviction que jamais Dieu ne les laisserait tomber. Encore fallait-il détenir le mot de cette histoire et de toutes ces zones d'ombre laissées dans l'obscurité de son récit.
La situation se précisait davantage, plantant les acteurs de cette sombre affaire au fur et à mesure ainsi que son scénario. Une attaque était survenue. Holga ne cillait toujours pas, scrutant simplement le visage affolé de la jeune femme. Évidemment, elle se devra d'exercer son activité professionnelle jusqu'au bout en partageant ses données à cette assemblée ennemie. Soit. La cheffe des garnisons l'entendait amplement, il ne faudrait pas s'entêter sous peine de courir un risque sur leur infiltration d'autant plus que cette coopération leur serait profitable. Un bon point à son sens. Puis enfin, le verdict s'amorça sur une bonne nouvelle : trois vampires étaient morts, dont un chef. Mais elle n'en oubliait pas pour autant les plus mauvaises. Son regard glissa vers Enzio, muette, espérant capter dans ses yeux une suspicion quelconque mais il semblait bien trop heureux d'apprendre qu'un level A était tombé pour le capter. Elle comprenait sa réaction mais la raison d'Holga, inflexible, était loin d'être en sommeil.
-Bien. C'est une bonne nouvelle. Quant à ta collaboration avec cet homme, nous pourrons penser à exploiter cette faille, exprimait-elle comme seule satisfaction, l'esprit tactique en éveil. L'expression du Haut Sénéchal changeait par ailleurs radicalement alors qu'il souhaitait poursuivre sur les auteurs de ces actes. Lui aussi, avait besoin de mettre en lumière cette affaire. Il était clair que cela manquait de précisions.Il était temps d'éclairer quelques parties du tableau.
Sacha, de quelle épée s'agit-il ?
Elle ne prenait pas de détour, elle voulait seulement des réponses maintenant qu'elle cherchait à ponctuer. La nature de cette réponse prendrait sûrement des proportions plus néfastes que ces hunters ne l'auraient sûrement songé. Selon l'énonciation du nom de cette arme, ils sauraient tout de suite faire le lien avec son porteur et c'était très exactement ce qui l'intéressait.
-Et que disent ces analyses dont tu sembles si terrifiée ?
Les interrogations cognaient, aussi courtes soient-elles, elles étaient sèches dans l'étau de ses mots, mais déterminantes.
Sacha Drexler#105921#105921#105921#105921#105921#105921
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Ven 21 Mai 2021 - 2:55
Désarmée comme Drexler
Feat Enzio Faber & Holga Eliaaven
05 juillet 2018, 6h30
Une excellente nouvelle oui oui … Et maintenant par laquelle des mauvaises je vais continuer hein ? Enzio … tu en es déjà à ton second verre en plus.
C’est fou comme ils ont la joie modeste tous les deux. En revanche, les questions qui me guident directement vers l’échafaud ça va, ça ils maîtrisent à la perfection ! Les personnes qui ont éliminé les vampires … mais bien sûr ! Les morts-vivants sont debout, ça y est on est en plein dans l’Apocalypse. Je ne peux même pas réfréner le frisson qui me parcours l’échine, tellement cette perspective me glace le sang. Ah Holga tu veux savoir pour l’épée ? Parfait !
Ai-je l’air d’un lapin pris dans les phares d’une voiture ? Parfaitement. Je ris nerveusement en plus. Je ne vais jamais pouvoir ressortir de ce bureau en vie … Calme-toi … Ca va aller … Juste un peu de courage …
O Marie, Reine des Anges, daignez envoyez le Saint Archange Michel pour me secourir et me défendre dans le cours de cette vie et pour m’assister à ma dernière heure ! Ainsi soit-il. Amen.
« Er … et bien …. Les hommes hein ? Oui er … Ca va avec les … enfin certaines analyses. Terrifiée … je n’ai jamais autant prié le Saint Archange Michel que depuis que j’ai vu les résultats … Je lui ai adressé une salutation … C’est … je suis au-delà de la terreur Holga.
La terreur c’est … c’est quand tu n’es pas formée et qu’un vampire te tombe dessus. Là oui j’étais terrifiée ! Mais là … là c’est … c’est à la limite de l’Apocalypse de Saint Jean ! Là je ressens de l’effroi d’accord ? »
Je me passe les mains sur le visage. Elles sont glacées et je les sens trembler contre mon visage. Incapable de rester assise, je me lève et j’essaie de maîtriser mes tremblements. Je dois avoir l’air d’une folle. Mais comment me calmer alors qu’ils sont aussi hostile l’un que l’autre vis-à-vis de ce que je vais dire ? Comment oublier cette peur viscérale que je ressens et qui me paralyse ?
Mes mains continuent de trembler malgré moi, pendant que mon regard lui tomber sur une hypothétique solution. Je m’approche de la croix et pose ma main dessus. Une prière à Dieu me revient en mémoire, ironique quand cela met en lumière mes doutes sur notre mission sacré. Machinalement, je la récite à voix basse.
« Père, me voici devant ton trône avec le cœur lourd et l’esprit inquiet.
Viens, Seigneur, et remplis-moi de ta Sainte Présence. Laisse-moi me reposer et être en paix. Laisse-moi sentir ta protection. Laisse-moi sentir que je suis sous l’ombre de tes ailes. En sécurité, cachée et en sécurité en toi. Toi seul peux tout donner et tout prendre.
Je t’en prie, Père, fais disparaître ma peur et donne-moi ta paix qui surpasse toute compréhension. Tu sais que ma vie est entre tes mains. Ma confiance et mon espoir reposent sur toi seul, Père.
Merci, au nom de Jésus. Amen. »
La dernière fois que je l’ai fait c’était sous cette caravane, à même la terre aux côtés de mon double, pendant que mes parents se faisant massacrer par un démon. Comme quoi … les prières les plus simples sont celles qui apporte le plus de réconfort. Je tremble moins, ce n’est pas encore ça, mais du moins je devrais être capable de leur répondre sans partir en vrille. Je l’espère.
« Pardon. Je … je suis fatiguée, vraiment fatiguée et … et ces analyses ont de quoi faire vaciller n’importe qui. Même vous deux je crois. »
Je pose mes mains sur le dossier de la chaise que j’occupais. Je suis encore bien trop agitée pour me rassoir et rester debout aide à la concentration, ce qui n’est pas plus mal.
« Les hommes qui sont responsables de la mort de Manenheim sont … de chez nous. Ils sont cinq, tous membres de l’Ordre. Tous venant de l’élite des nôtres et de bonnes familles, sans exception.
Il s’agit de Nathaniel, et de sa troupe d’intervention.
Il a été le disciple d’Hannibal Rosenhart, et il est tout aussi fanatique que lui. C’est un né-hunter, de 12ème génération, sa famille n’est pas très importante, mais elle compte quelques généraux qui sont aux Etats-Unis. Il est … était assez fou pour monter une équipe d’intervention pour aller attaquer un chef de clan. Mais il ne l’aurait jamais fait sans un ordre direct de toi Enzio … ou à minima de Jäger.
Sauf que j’ai vérifié. Il n’y a eu aucun ordre, ni contrat, ni recommandation d’aucune sorte pour l’élimination de Manenheim. Pire ! D’après nos renseignements, il ne devait même pas être ici, au Japon. L’Ordre n’est pas à l’origine de cette opération. »
Je reprends mon souffle un instant. Je sais que ma voix a commencé à vaciller sur la fin. Et leurs regards perçants, tels deux rapaces près à fondre sur leur proie ne m’aident pas du tout à conserver mon calme.
« Les analyses sanguines que j’ai effectué d’après les prélèvements que j’ai fait sur la scène de crime … confirment que c’est bien eux qui étaient sur les lieux et qui ont mené le combat. En revanche … ils sont indubitablement tous morts.
Depuis au moins une semaine.
Non je ne plaisante pas. Scientifiquement parlant, le sang prélevé est vraiment très dégradé. Il y a des impuretés, des bactéries à foisons, beaucoup de caillots, mais aussi un teneur en dioxyde de carbone et acide lactique que seul des cadavres ont.
Le problème est donc le suivant : Nathaniel et sa troupe ont assassiné Manenheim le 3 juillet en début de soirée … alors qu’ils étaient tous morts depuis une semaine. »
Je vois bien dans ton regard Enzio que tu cherches une explication logique à cette affirmation. Oh mais ne te casse pas, j’ai cherché et il n’y en a pas. Aller maintenant la touche finale, juste pour voir lequel va bondir de sa chaise en premier.
« Tu voulais savoir de quelle épée il s’agissait dans le pare-brise Holga ? Je parle de Purge. Oui oui, le mort-vivant Nathaniel, dont le corps a littéralement disparu de la scène de crime, aucune trace nulle part, a laissé son arme de hunter sur place.
Tous ignorent que j’ai reconnu la lame et que j’ai sincèrement pensé à m’enfuir avec.
Et c’est là, précisément, que je n’ai rien pu faire. C’était agir, et griller ma couverture, ou prendre sur moi et espérer que l’on trouverai une solution ultérieure pour régler ce problème. J’en ai eu mal au cœur vraiment … Ces mains d’hérétiques dessus … j’ai cru que j’allais devenir folle rien que de l’imaginer là-bas. »
Je vois bien qu’ils ont cessé de me suivre. Tout comme moi d’ailleurs, je crois qu’il va me falloir une journée off pour me remettre un peu de tout cela. Enfin si seulement cela était possible bien entendu.
« Oui pardon. La police de Nakanoto est dépassée, le Lieutenant Essaadi a donc, logiquement, accepté la proposition faite par Hermansson concernant Purge. Du coup, vous imaginez bien la nouvelle non ? Pas la peine de froncer les sourcils, oui je me permets d’ironiser parce que ça m’aide.
Vous savez donc la meilleure. Purge est sous la garde des Chevaliers des Ombres et de leur chef Hermansson. »
Oh ba oui on est dans la panade. Des morts qui se baladent comme des vivants, une de nos précieuses armes anti-vampire au chaud chez les adorateurs des sangsues. Tout va bien ! Je vais y laisser mon cerveau dans cette affaire, vraiment.
Je me masse l’avant-bras droit au niveau de mon bandage. Faudra que je le change lui aussi tient. Quand je pense que je n’ai pas encore parlé de l’inconnu qui a pris les recherches du bon docteur, ni de cette zone de végétation morte quelques centaines de mètre plus loin.
La journée va être longue.
C’est fou comme ils ont la joie modeste tous les deux. En revanche, les questions qui me guident directement vers l’échafaud ça va, ça ils maîtrisent à la perfection ! Les personnes qui ont éliminé les vampires … mais bien sûr ! Les morts-vivants sont debout, ça y est on est en plein dans l’Apocalypse. Je ne peux même pas réfréner le frisson qui me parcours l’échine, tellement cette perspective me glace le sang. Ah Holga tu veux savoir pour l’épée ? Parfait !
Ai-je l’air d’un lapin pris dans les phares d’une voiture ? Parfaitement. Je ris nerveusement en plus. Je ne vais jamais pouvoir ressortir de ce bureau en vie … Calme-toi … Ca va aller … Juste un peu de courage …
O Marie, Reine des Anges, daignez envoyez le Saint Archange Michel pour me secourir et me défendre dans le cours de cette vie et pour m’assister à ma dernière heure ! Ainsi soit-il. Amen.
« Er … et bien …. Les hommes hein ? Oui er … Ca va avec les … enfin certaines analyses. Terrifiée … je n’ai jamais autant prié le Saint Archange Michel que depuis que j’ai vu les résultats … Je lui ai adressé une salutation … C’est … je suis au-delà de la terreur Holga.
La terreur c’est … c’est quand tu n’es pas formée et qu’un vampire te tombe dessus. Là oui j’étais terrifiée ! Mais là … là c’est … c’est à la limite de l’Apocalypse de Saint Jean ! Là je ressens de l’effroi d’accord ? »
Je me passe les mains sur le visage. Elles sont glacées et je les sens trembler contre mon visage. Incapable de rester assise, je me lève et j’essaie de maîtriser mes tremblements. Je dois avoir l’air d’une folle. Mais comment me calmer alors qu’ils sont aussi hostile l’un que l’autre vis-à-vis de ce que je vais dire ? Comment oublier cette peur viscérale que je ressens et qui me paralyse ?
Mes mains continuent de trembler malgré moi, pendant que mon regard lui tomber sur une hypothétique solution. Je m’approche de la croix et pose ma main dessus. Une prière à Dieu me revient en mémoire, ironique quand cela met en lumière mes doutes sur notre mission sacré. Machinalement, je la récite à voix basse.
« Père, me voici devant ton trône avec le cœur lourd et l’esprit inquiet.
Viens, Seigneur, et remplis-moi de ta Sainte Présence. Laisse-moi me reposer et être en paix. Laisse-moi sentir ta protection. Laisse-moi sentir que je suis sous l’ombre de tes ailes. En sécurité, cachée et en sécurité en toi. Toi seul peux tout donner et tout prendre.
Je t’en prie, Père, fais disparaître ma peur et donne-moi ta paix qui surpasse toute compréhension. Tu sais que ma vie est entre tes mains. Ma confiance et mon espoir reposent sur toi seul, Père.
Merci, au nom de Jésus. Amen. »
La dernière fois que je l’ai fait c’était sous cette caravane, à même la terre aux côtés de mon double, pendant que mes parents se faisant massacrer par un démon. Comme quoi … les prières les plus simples sont celles qui apporte le plus de réconfort. Je tremble moins, ce n’est pas encore ça, mais du moins je devrais être capable de leur répondre sans partir en vrille. Je l’espère.
« Pardon. Je … je suis fatiguée, vraiment fatiguée et … et ces analyses ont de quoi faire vaciller n’importe qui. Même vous deux je crois. »
Je pose mes mains sur le dossier de la chaise que j’occupais. Je suis encore bien trop agitée pour me rassoir et rester debout aide à la concentration, ce qui n’est pas plus mal.
« Les hommes qui sont responsables de la mort de Manenheim sont … de chez nous. Ils sont cinq, tous membres de l’Ordre. Tous venant de l’élite des nôtres et de bonnes familles, sans exception.
Il s’agit de Nathaniel, et de sa troupe d’intervention.
Il a été le disciple d’Hannibal Rosenhart, et il est tout aussi fanatique que lui. C’est un né-hunter, de 12ème génération, sa famille n’est pas très importante, mais elle compte quelques généraux qui sont aux Etats-Unis. Il est … était assez fou pour monter une équipe d’intervention pour aller attaquer un chef de clan. Mais il ne l’aurait jamais fait sans un ordre direct de toi Enzio … ou à minima de Jäger.
Sauf que j’ai vérifié. Il n’y a eu aucun ordre, ni contrat, ni recommandation d’aucune sorte pour l’élimination de Manenheim. Pire ! D’après nos renseignements, il ne devait même pas être ici, au Japon. L’Ordre n’est pas à l’origine de cette opération. »
Je reprends mon souffle un instant. Je sais que ma voix a commencé à vaciller sur la fin. Et leurs regards perçants, tels deux rapaces près à fondre sur leur proie ne m’aident pas du tout à conserver mon calme.
« Les analyses sanguines que j’ai effectué d’après les prélèvements que j’ai fait sur la scène de crime … confirment que c’est bien eux qui étaient sur les lieux et qui ont mené le combat. En revanche … ils sont indubitablement tous morts.
Depuis au moins une semaine.
Non je ne plaisante pas. Scientifiquement parlant, le sang prélevé est vraiment très dégradé. Il y a des impuretés, des bactéries à foisons, beaucoup de caillots, mais aussi un teneur en dioxyde de carbone et acide lactique que seul des cadavres ont.
Le problème est donc le suivant : Nathaniel et sa troupe ont assassiné Manenheim le 3 juillet en début de soirée … alors qu’ils étaient tous morts depuis une semaine. »
Je vois bien dans ton regard Enzio que tu cherches une explication logique à cette affirmation. Oh mais ne te casse pas, j’ai cherché et il n’y en a pas. Aller maintenant la touche finale, juste pour voir lequel va bondir de sa chaise en premier.
« Tu voulais savoir de quelle épée il s’agissait dans le pare-brise Holga ? Je parle de Purge. Oui oui, le mort-vivant Nathaniel, dont le corps a littéralement disparu de la scène de crime, aucune trace nulle part, a laissé son arme de hunter sur place.
Tous ignorent que j’ai reconnu la lame et que j’ai sincèrement pensé à m’enfuir avec.
Et c’est là, précisément, que je n’ai rien pu faire. C’était agir, et griller ma couverture, ou prendre sur moi et espérer que l’on trouverai une solution ultérieure pour régler ce problème. J’en ai eu mal au cœur vraiment … Ces mains d’hérétiques dessus … j’ai cru que j’allais devenir folle rien que de l’imaginer là-bas. »
Je vois bien qu’ils ont cessé de me suivre. Tout comme moi d’ailleurs, je crois qu’il va me falloir une journée off pour me remettre un peu de tout cela. Enfin si seulement cela était possible bien entendu.
« Oui pardon. La police de Nakanoto est dépassée, le Lieutenant Essaadi a donc, logiquement, accepté la proposition faite par Hermansson concernant Purge. Du coup, vous imaginez bien la nouvelle non ? Pas la peine de froncer les sourcils, oui je me permets d’ironiser parce que ça m’aide.
Vous savez donc la meilleure. Purge est sous la garde des Chevaliers des Ombres et de leur chef Hermansson. »
Oh ba oui on est dans la panade. Des morts qui se baladent comme des vivants, une de nos précieuses armes anti-vampire au chaud chez les adorateurs des sangsues. Tout va bien ! Je vais y laisser mon cerveau dans cette affaire, vraiment.
Je me masse l’avant-bras droit au niveau de mon bandage. Faudra que je le change lui aussi tient. Quand je pense que je n’ai pas encore parlé de l’inconnu qui a pris les recherches du bon docteur, ni de cette zone de végétation morte quelques centaines de mètre plus loin.
La journée va être longue.
"Au bord de la crise de nerfs"
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Dim 4 Juil 2021 - 19:55
Désarmée comme Drexler
Feat Sacha Drexler & Holga Eliaaven
05 juillet 2018, 6h30
Si c’était seulement possible, Enzio aurait été certain que sa sœur se serait enfuie par le premier trou de souris qu’elle aurait vu. Elle semblait littéralement se décomposé alors que les questions fusaient. Mais il n’y avait plus de possibilité pour elle de faire marcher arrière. Elle avait annoncé le début de l’apocalypse, il fallait maintenant qu’elle le dise. Ce qu’elle tenta de faire, difficilement.
Enzio, lui, n’aurait jamais pu croire cela possible. Pour la première fois, il voyait la petite Sacha Drexler bafouiller un semblant de réponse, incapable d’oser dire la vérité. Cela irrita très fortement le chef présent sur les lieux. Il n’avait jamais élevé la voix sur elle. Enfin, si. Mais sa colère n’avait jamais été dirigé contre elle. Il avait toujours gardé à l’esprit qu’il ne fallait pas tirer sur le messager. C’était, après tout, la personne la plus loyale. Celle qui osait lui dire ce qui n’allait pas. A la colère se joint la peur. Parce que rien ne terrifiait Sacha. Ou, du moins, rien au point qu’elle ne puisse pas le cacher. Il pouvait voir sur son visage la panique, déjà bien présente à son arrivée, se fait de plus en plus présente et prenante. Par tous les Saints, qu’elle abrège ! De préférence avant que l’une des trois personnes ici présentes ne fasse une crise cardiaque.
Elle tremblait, paniquait, passait ses mains sur son visage. Elle n’arrivait plus à les regarder dans les yeux. Son regard fuyait, cherchant une issue, une sortie. Elle tentait tant bien que mal de ralentir sa respiration. Dans la pièce, le silence est lourd, pesant, au point qu’on aurait pu entendre une mouche voler. Dans un sursaut, elle s’approcha d’une croix. A genoux devant elle, mains jointes, elle résista une prière à voix basse, mais parfaitement audible. Enzio la laissa faire, abasourdi. La crainte de sa sœur s’infiltrait en lui tel un poison dans son sang. Sacha finit par se révéler. Elle tremblait moins mais restait incapable de se tenir debout sans appui. Elle s’excusa, continua d’annoncer le malheur, sans en parler vraiment. Le Haut-Sénéchal se retient de lui crier dessus pour lui demander d’abréger. Il fallait que ça tombe avant qu’il ne perde patience. Puis, finalement, elle se lança.
C’étaient des hommes de l’Ordre. Des membres d’élites dont le chef était proche d’un des Sénéchaux. Ils avaient vaincu un chef de clan sans ordres. Parce qu’aucun ordre n’avait été donné. Ils ne devaient même pas être dans les parages. Pire encore. Ils étaient morts. Touts morts. Depuis une semaine, au moins.
Enzio regarda Sacha. Il restait figé, stoïque. Il était facile de deviner que son esprit tournait à toutes vitesse. Il regardait Sacha comme si elle allait annoncer que c’était une blague. Une simple blague. Mais ça ne l’était pas. Sa terreur n’était pas feinte. Pas à ce point, impossible. Et l’épée… Purge. C’était l’épée récupérée par ces partisans du malin. Parce que la police locale était dépassée. S’il avait été en état, il en aurait ri. Mais pas le moindre son sortit de sa bouche.
Soudain, un verre passa en travers de la pièce et fut réduit en morceau en rencontrant la porte. Les regards se tournèrent vers Enzio, qui était maintenant debout. Il était rempli de haine, de colère. Mais aussi de panique. Ce qui venait d’apprendre, il ne pouvait l’expliquer. Il n’y avait aucune explication logique, rationnelle. Pourquoi étaient-ils au Japon , alors qu’ils n’avaient reçu aucun ordre ? Comment étaient-ils arrivés en ville ? Qui avait osé souiller leur corps pour s’en servir comme des marionnettes ? Comment allait-il l’expliquer ? Enzio se leva, la colère retombait lentement, laissant place à la terreur. Mais elle continuait de bouillonner doucement. Machinalement, il prit la lance en main, commençant à faire les cents pas dans la pièce. Il avait besoin de réfléchir. De la nécromancie ? Un vampire disposaient-ils de ce genre de pouvoir ? Il devait se renseigner. Il devait prévenir aussi Hannibal. Et il était loin d’être ravi à cette idée. Ils ne s’entendaient pas réellement. Mais il ne pouvait pas faire sans le prévenir comme il n’avait pas pu faire sans le prévenir pour les armes anti-lycans. Il ne voulait pas lui laisser une miette de terrain. Il avait été choisi comme chef et il ne voulait pas lui laisser une occasion de croire qu’il n’était pas apte, comme il le pensait. Car apte, Enzio l’était.
Il finit par s’assoir, lance toujours en main. Il se jeta sur le verre que Saha n’avait pas touché et le but cul sec.
Mais sur qui pouvait-il compter ? Certainement pas sur ses cancrelats de Nakanoto. Ils avaient déjà fait assez de mal comme ça. Il était le capitaine du Titanic. Le bateau coulait, et il devait trouver une solution rapide et radicale pour colmater la brèche et remettre le paquebot à flot.
Enzio, lui, n’aurait jamais pu croire cela possible. Pour la première fois, il voyait la petite Sacha Drexler bafouiller un semblant de réponse, incapable d’oser dire la vérité. Cela irrita très fortement le chef présent sur les lieux. Il n’avait jamais élevé la voix sur elle. Enfin, si. Mais sa colère n’avait jamais été dirigé contre elle. Il avait toujours gardé à l’esprit qu’il ne fallait pas tirer sur le messager. C’était, après tout, la personne la plus loyale. Celle qui osait lui dire ce qui n’allait pas. A la colère se joint la peur. Parce que rien ne terrifiait Sacha. Ou, du moins, rien au point qu’elle ne puisse pas le cacher. Il pouvait voir sur son visage la panique, déjà bien présente à son arrivée, se fait de plus en plus présente et prenante. Par tous les Saints, qu’elle abrège ! De préférence avant que l’une des trois personnes ici présentes ne fasse une crise cardiaque.
Elle tremblait, paniquait, passait ses mains sur son visage. Elle n’arrivait plus à les regarder dans les yeux. Son regard fuyait, cherchant une issue, une sortie. Elle tentait tant bien que mal de ralentir sa respiration. Dans la pièce, le silence est lourd, pesant, au point qu’on aurait pu entendre une mouche voler. Dans un sursaut, elle s’approcha d’une croix. A genoux devant elle, mains jointes, elle résista une prière à voix basse, mais parfaitement audible. Enzio la laissa faire, abasourdi. La crainte de sa sœur s’infiltrait en lui tel un poison dans son sang. Sacha finit par se révéler. Elle tremblait moins mais restait incapable de se tenir debout sans appui. Elle s’excusa, continua d’annoncer le malheur, sans en parler vraiment. Le Haut-Sénéchal se retient de lui crier dessus pour lui demander d’abréger. Il fallait que ça tombe avant qu’il ne perde patience. Puis, finalement, elle se lança.
C’étaient des hommes de l’Ordre. Des membres d’élites dont le chef était proche d’un des Sénéchaux. Ils avaient vaincu un chef de clan sans ordres. Parce qu’aucun ordre n’avait été donné. Ils ne devaient même pas être dans les parages. Pire encore. Ils étaient morts. Touts morts. Depuis une semaine, au moins.
Enzio regarda Sacha. Il restait figé, stoïque. Il était facile de deviner que son esprit tournait à toutes vitesse. Il regardait Sacha comme si elle allait annoncer que c’était une blague. Une simple blague. Mais ça ne l’était pas. Sa terreur n’était pas feinte. Pas à ce point, impossible. Et l’épée… Purge. C’était l’épée récupérée par ces partisans du malin. Parce que la police locale était dépassée. S’il avait été en état, il en aurait ri. Mais pas le moindre son sortit de sa bouche.
Soudain, un verre passa en travers de la pièce et fut réduit en morceau en rencontrant la porte. Les regards se tournèrent vers Enzio, qui était maintenant debout. Il était rempli de haine, de colère. Mais aussi de panique. Ce qui venait d’apprendre, il ne pouvait l’expliquer. Il n’y avait aucune explication logique, rationnelle. Pourquoi étaient-ils au Japon , alors qu’ils n’avaient reçu aucun ordre ? Comment étaient-ils arrivés en ville ? Qui avait osé souiller leur corps pour s’en servir comme des marionnettes ? Comment allait-il l’expliquer ? Enzio se leva, la colère retombait lentement, laissant place à la terreur. Mais elle continuait de bouillonner doucement. Machinalement, il prit la lance en main, commençant à faire les cents pas dans la pièce. Il avait besoin de réfléchir. De la nécromancie ? Un vampire disposaient-ils de ce genre de pouvoir ? Il devait se renseigner. Il devait prévenir aussi Hannibal. Et il était loin d’être ravi à cette idée. Ils ne s’entendaient pas réellement. Mais il ne pouvait pas faire sans le prévenir comme il n’avait pas pu faire sans le prévenir pour les armes anti-lycans. Il ne voulait pas lui laisser une miette de terrain. Il avait été choisi comme chef et il ne voulait pas lui laisser une occasion de croire qu’il n’était pas apte, comme il le pensait. Car apte, Enzio l’était.
Il finit par s’assoir, lance toujours en main. Il se jeta sur le verre que Saha n’avait pas touché et le but cul sec.
Enzio ▬ « Visiblement, un suppôt de Satan a souillé les corps d’un des nôtres. Il va falloir découvrir qui, au plus vite. Parmi les vampires connus, il y en a-t-il un qui disposerait de ce genre de pouvoir ? Il va falloir aussi mener une enquête, cette histoire ne doit pas restée impunie. Je ne laisserais personne utiliser un de nos hommes sans en payer les conséquences. Il va falloir aussi monter un plan pour récupérer purge, pour qu’elle retourne à sa famille. »
Mais sur qui pouvait-il compter ? Certainement pas sur ses cancrelats de Nakanoto. Ils avaient déjà fait assez de mal comme ça. Il était le capitaine du Titanic. Le bateau coulait, et il devait trouver une solution rapide et radicale pour colmater la brèche et remettre le paquebot à flot.
"Touché par un iceberg"
Etilya sur DK RPG
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Dim 4 Juil 2021 - 22:27
Holga rivait son regard d'orage et inflexible sur la face livide de celle qui se portait comme la messagère du mauvais sort. Elle bégayait tellement que la femme avait l'impression que quelqu'un lui toquait régulièrement sur le haut du crâne tant Sacha avait du mal à s'exprimer et à aligner des phrases correctes. Pourtant, elle n'invitait aucune expression sur ses traits angéliques. Elle restait assise et droite sur sa chaise, attendant que ses explications prennent forme dans sa bouche. Cela semblait tout de même paraître une éternité pour les deux grands pontes. Enzio était agacé et il n'avait même pas besoin d'ouvrir la bouche pour que la hunter puisse le ressentir. Mais lorsque sa nièce se mettait à psalmodier tout bas, la reine du massacre peinait à retenir un soupir qui s'échappait légèrement d'entre ses lèvres tout en adressant un bref coup d'oeil ennuyé à son compagnon qui lui, était sur le point d'imploser. Evidemment, Holga n'avait pas l'habitude de constater un tel manque de sang-froid de la part de la demoiselle. Il s'agissait donc d'un problème très sérieux en tout cas du peu d'informations qui étaient parvenues à se formaliser sur sa langue, c'était ce qu'elle en avait conclu. Pourtant elle ne bronchait pas. Elle était de fait, bien trop habituée à des situations urgentes qui mettaient parfois les nerfs de ses soldats à rude épreuve. Mais contrairement aux deux autres, elle avait subi assez d'entraînement pour conserver un contrôle absolu de sa personne en plus d'avoir l'expérience sur le terrain qui impliquait devoir rester calme à tout prix. Il n'était en rien utile de paniquer ainsi, cela ne faisait que remuer la terre de ses cadavres en faisant perdre un temps précieux et une lucidité nécessaire à la mise en place d'une stratégie objective et directe.
Sacha revenait ensuite des tréfonds de son traumatisme -enfin tout du moins elle essayait- en s'excusant, ce à quoi Holga répondait en élevant une main élégamment « Parle-nous maintenant Sacha » Il fallait impérativement qu'elle formule savamment l'objet de sa terreur et tentait de l'y encourager en restant la plus noble possible. La scientifique s'élançait donc enfin, moins péniblement qu'au début de la conversation même si chaque mot s'assimilait à un coup de couteau dans sa gorge. Elle restait essoufflée mais semblait recouvrir ses esprits pour enfin mettre à plat tout ce qu'elle savait. Mais à son écoute, le visage de marbre de la poupée allemande se fendit de quelques rides aux coins de ses yeux gris tandis qu'elle fronçait légèrement des sourcils. Un groupe de cinq hunters de chez eux avait commandité le meurtre d'un chef de clan sans autorisation. Parmi eux se trouvait Nataniel. Elle en conclut rapidement donc que l'arme concernée était Purge bien avant qu'elle ne l'annonce dans son discours. Cette révélation la crispa mais il ne fallait pas s'énerver, personne ici présent n'y pouvait quelque chose. Cet homme se trouvait également être le disciple d'Hannibal. De plus, ce petit groupe ne devrait même pas être présent sur le territoire et le plus bluffant... Leur métabolisme affichait une mort certaine datant d'une semaine déjà. Comment cela était-il même possible ? C'était décidément très mauvais, à tel point que la jeune femme repliait ses bras sur sa poitrine pour les croiser sur un moment de réflexion silencieux le temps de mettre ses idées en place. La logique voulait que les morts ne tuaient certainement pas et au delà de cela, il allait falloir prévenir Hannibal Rosenhart. Il était assez extrême certes mais pas fou au point de s'octroyer le droit de lancer l'assaut sans l'accord du Haut Sénéchal. Il devait apprendre cette nouvelle qui le concernait.
Enfin, c'était d'abord sans compter sur la réaction de crise de nerf de son mari qui, malgré un retard de réaction, fit soudainement voler son verre à travers son bureau, ce qui la fit écarquiller légèrement ses rétines. Il était rare de le voir flancher mais cela ne faisait que refléter l'horreur de la situation. Elle comprenait amplement ce geste. La silhouette de son époux se déplaçait ensuite alors qu'il se saisissait de la lance en marchant comme un beau diable dans la pièce, le teint pâle et la mine inquiète. Le silence tombait, mortuaire et oppressant comme une main étouffante sur la gorge. Holga ne disait rien, attendant encore et toujours que la tempête passe jusqu'à ce qu'il reprenne place derrière son bureau. « Pas à ma connaissance » répondait-elle doucement « aucun des vampires recensés ne présentent une telle faculté, ce qui est d'autant plus troublant » C'était étrange. Elle connaissait les profils de tous les suceurs de sang qui méritaient une attention particulière et qui représentaient une menace significative. Cela ne pouvait être l'oeuvre d'un bas rang si un tel monstre existait, il ne s'agissait que d'un level A pour arborer une telle capacité. Toutefois, aucun pouvoir de ce genre n'avait été mentionné dans les grandes archives sinon, elle l'aurait su. Et puis, ce raisonnement ne collait pas.
« D'après vous, pourquoi des vampires chercheraient à éradiquer Manenheim ? Ce n'est pas logique, cela ne ferait que déclarer une guerre ouverte entre tous les clans et cela ne leur serait aucunement profitable. A mon avis, il ne s'agit pas d'eux mais qui serait-ce ? » Qui pouvait bien parvenir à mettre la main basse sur les membres de Renfield ? Qui avait le potentiel même pour les manier à leur guise ? « La problématique ne se pose pas seulement concernant l'arrogance d'avoir pu nous porter un coup bas. L'urgence se porte plutôt très justement sur la possibilité même d'avoir pu nous évincer juste sous nos yeux malgré nos précautions et nos moyens. Les coupables sont donc des personnes disposant d'un réseau de connaissances dont nous détenons seulement un bref aperçu mais bien assez pour savoir que nous sommes vulnérables. De plus, ils possèdent même des dons maléfiques dont nous ignorons tout » C'était embêtant. « Il va falloir renforcer les rangs et invoquer la plus grande prudence. Il est clair qu'une enquête doit être menée et que nos meilleurs agents de renseignement soient immédiatement mis à contribution dans la plus grande discrétion. Il peut tout aussi bien s'agir d'un traître parmi nous » C'était tout à fait possible. Il n'y avait donc pas de temps à perdre. « Concernant Purge, nous savons déjà où elle est, elle n'est pas perdue et n'est pas une priorité première. Il est clair que ces hérétiques nous attendront de pied ferme. Ils ne sont pas stupides et rehausseront également leur niveau de sécurité. Après, la décision t'appartient en tant que Haut Sénéchal de mener cette quête » L'urgence n'était pas là aux yeux de la chasseuse qui avait la tête du Pôle des hunters combattants. Cela restait très ennuyeux certes mais il fallait diriger les instructions vers la plaie béante qui s'était ouverte sur le clan. Toutefois, elle ne faisait que donner son avis sur le sujet. « Je pense que faire l'historique des missions remplies par ces cinq membres serait une bonne chose afin de les resituer et repérer éventuellement des rencontres qu'ils auraient pu avoir par exemple en passant par les rapports officiels. Peut-être que nous pourrons mettre en corrélation certains éléments qui les auraient amenés à se faire tuer et manipuler. Qu'en penses-tu, Enzio ? » Cela nécessiterait donc de faire un tour aux archives.
Sacha revenait ensuite des tréfonds de son traumatisme -enfin tout du moins elle essayait- en s'excusant, ce à quoi Holga répondait en élevant une main élégamment « Parle-nous maintenant Sacha » Il fallait impérativement qu'elle formule savamment l'objet de sa terreur et tentait de l'y encourager en restant la plus noble possible. La scientifique s'élançait donc enfin, moins péniblement qu'au début de la conversation même si chaque mot s'assimilait à un coup de couteau dans sa gorge. Elle restait essoufflée mais semblait recouvrir ses esprits pour enfin mettre à plat tout ce qu'elle savait. Mais à son écoute, le visage de marbre de la poupée allemande se fendit de quelques rides aux coins de ses yeux gris tandis qu'elle fronçait légèrement des sourcils. Un groupe de cinq hunters de chez eux avait commandité le meurtre d'un chef de clan sans autorisation. Parmi eux se trouvait Nataniel. Elle en conclut rapidement donc que l'arme concernée était Purge bien avant qu'elle ne l'annonce dans son discours. Cette révélation la crispa mais il ne fallait pas s'énerver, personne ici présent n'y pouvait quelque chose. Cet homme se trouvait également être le disciple d'Hannibal. De plus, ce petit groupe ne devrait même pas être présent sur le territoire et le plus bluffant... Leur métabolisme affichait une mort certaine datant d'une semaine déjà. Comment cela était-il même possible ? C'était décidément très mauvais, à tel point que la jeune femme repliait ses bras sur sa poitrine pour les croiser sur un moment de réflexion silencieux le temps de mettre ses idées en place. La logique voulait que les morts ne tuaient certainement pas et au delà de cela, il allait falloir prévenir Hannibal Rosenhart. Il était assez extrême certes mais pas fou au point de s'octroyer le droit de lancer l'assaut sans l'accord du Haut Sénéchal. Il devait apprendre cette nouvelle qui le concernait.
Enfin, c'était d'abord sans compter sur la réaction de crise de nerf de son mari qui, malgré un retard de réaction, fit soudainement voler son verre à travers son bureau, ce qui la fit écarquiller légèrement ses rétines. Il était rare de le voir flancher mais cela ne faisait que refléter l'horreur de la situation. Elle comprenait amplement ce geste. La silhouette de son époux se déplaçait ensuite alors qu'il se saisissait de la lance en marchant comme un beau diable dans la pièce, le teint pâle et la mine inquiète. Le silence tombait, mortuaire et oppressant comme une main étouffante sur la gorge. Holga ne disait rien, attendant encore et toujours que la tempête passe jusqu'à ce qu'il reprenne place derrière son bureau. « Pas à ma connaissance » répondait-elle doucement « aucun des vampires recensés ne présentent une telle faculté, ce qui est d'autant plus troublant » C'était étrange. Elle connaissait les profils de tous les suceurs de sang qui méritaient une attention particulière et qui représentaient une menace significative. Cela ne pouvait être l'oeuvre d'un bas rang si un tel monstre existait, il ne s'agissait que d'un level A pour arborer une telle capacité. Toutefois, aucun pouvoir de ce genre n'avait été mentionné dans les grandes archives sinon, elle l'aurait su. Et puis, ce raisonnement ne collait pas.
« D'après vous, pourquoi des vampires chercheraient à éradiquer Manenheim ? Ce n'est pas logique, cela ne ferait que déclarer une guerre ouverte entre tous les clans et cela ne leur serait aucunement profitable. A mon avis, il ne s'agit pas d'eux mais qui serait-ce ? » Qui pouvait bien parvenir à mettre la main basse sur les membres de Renfield ? Qui avait le potentiel même pour les manier à leur guise ? « La problématique ne se pose pas seulement concernant l'arrogance d'avoir pu nous porter un coup bas. L'urgence se porte plutôt très justement sur la possibilité même d'avoir pu nous évincer juste sous nos yeux malgré nos précautions et nos moyens. Les coupables sont donc des personnes disposant d'un réseau de connaissances dont nous détenons seulement un bref aperçu mais bien assez pour savoir que nous sommes vulnérables. De plus, ils possèdent même des dons maléfiques dont nous ignorons tout » C'était embêtant. « Il va falloir renforcer les rangs et invoquer la plus grande prudence. Il est clair qu'une enquête doit être menée et que nos meilleurs agents de renseignement soient immédiatement mis à contribution dans la plus grande discrétion. Il peut tout aussi bien s'agir d'un traître parmi nous » C'était tout à fait possible. Il n'y avait donc pas de temps à perdre. « Concernant Purge, nous savons déjà où elle est, elle n'est pas perdue et n'est pas une priorité première. Il est clair que ces hérétiques nous attendront de pied ferme. Ils ne sont pas stupides et rehausseront également leur niveau de sécurité. Après, la décision t'appartient en tant que Haut Sénéchal de mener cette quête » L'urgence n'était pas là aux yeux de la chasseuse qui avait la tête du Pôle des hunters combattants. Cela restait très ennuyeux certes mais il fallait diriger les instructions vers la plaie béante qui s'était ouverte sur le clan. Toutefois, elle ne faisait que donner son avis sur le sujet. « Je pense que faire l'historique des missions remplies par ces cinq membres serait une bonne chose afin de les resituer et repérer éventuellement des rencontres qu'ils auraient pu avoir par exemple en passant par les rapports officiels. Peut-être que nous pourrons mettre en corrélation certains éléments qui les auraient amenés à se faire tuer et manipuler. Qu'en penses-tu, Enzio ? » Cela nécessiterait donc de faire un tour aux archives.
Sacha Drexler#106187#106187#106187#106187#106187#106187
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Dim 25 Juil 2021 - 16:03
Désarmée comme Drexler
Feat Enzio Faber & Holga Eliaaven
05 juillet 2018, 6h30
Que dire de plus ? Il faut vraiment que je continue ? Comme j’aurai aimé que tout ceci ne soit qu’une vaste farce ! Cependant s’il y a bien une chose dont je suis certaine c’est le résultat de mes analyses. L’absence de réaction de notre Haut-Sénéchal m’inquiète et m’angoisse pour le coup. Comme si je ne l’étais pas déjà assez seule ! Et Holga n’arrange rien avec son visage de marbre, seulement craquelé de quelques marques lié à ses sourcils froncés, et ses bras croisés.
Je sursaute en voyant un verre, vide, filer à travers la pièce et s’éclater au contact de la porte. Mon regard se reporte sur mon aîné, maintenant debout, et dont la fureur exsude par tous les ports de sa peau. Difficile pour moi de quitter mon état de panique. Je ne suis qu’une scientifique, pas une chasseuse. La colère, et la panique, de mon frère de cœur étaient tels des poisons alimentant ceux qui coulaient déjà dans mes veines. Je recommençais malgré moi à trembler, et ma blessure me démangeait atrocement en prime. J’ai beau savoir que toutes ces réactions ne sont que psychosomatiques, impossible d’y résister pour l’instant. Je ne suis pas en état. De fait je me gratte au niveau de mon bandage.
J’observe mon frère quitter l’arrière de son bureau, voyant passer la colère chassée par la terreur. La même qui me glace depuis hier et qui refuse de me quitter. Saint Archange Michel, n’abandonne pas tes enfants dans leur lutte contre les suppôts du Malin. Soutient tes enfants et montre leur le chemin à suivre de ta lumière.
Voilà Enzio qui empoigne sa lance et débute une série de pas dans la pièce. J’ai beau savoir que c’est pour réfléchir, ça ne m’en arrache pas moins un frisson. Je connais les capacités de sa lance, le voir avec elle en main est loin de me rendre sereine connaissant ma demi-duplicité vis-à-vis de l’organisation. Paradoxale alors que je cherche à la sauver d’ailleurs… Il faudra bien que je règle mes états d’âme un jour. Pas maintenant, la situation est trop périlleuse, trop pressante et terrifiante.
Finalement, notre Haut-Sénéchal se rassoit, lance toujours à la main alors qu’il n’y a personne à impressionner dans la pièce, et avale cul sec l’unique verre plein restant. Suite à quoi il prend enfin la parole. Ses mots ne m’aident pas vraiment à calmer mon esprit, bien qu’ils ne fassent relater les faits et les conséquences qu’ils engendrent. Le silence que ma sœur d’adoption a conservée est limite encore plus glaçant.
Je sens ma respiration encore rapide, la panique et la terreur ancrée en moi comme deux serpents tentateurs. Heureusement pour moi, malgré cette sensation, l’implacable logique des premiers mots que prononce la tendre et dure Holga réussissent à maintenir mon esprit à flot. J’y ai moi-même pensé, entre deux bouffé d’angoisse, qu’il n’y avait pas de logique à l’élimination de ce vampire par un des autres. Tous les clans sont dans une sorte de paix précaire depuis plusieurs décennies, voire même siècles. Pourquoi briseraient-ils tous ainsi ? Cela irait contre leur auto-préservation. Je sais bien qu’ils sont des créatures du Diable, mais même lui cherche à survivre et se préserver.
Le questionnement d’Holga m’amène à faire lien, peut-être sens, avec le reste de mes analyses. Plus précisément avec cet endroit de mort à la végétation à l’agonie. L’hypothèse d’une nouvelle faction, agissant plus encore que nous dans l’ombre est de fait logique, bien que terriblement embarrassante. Tellement focalisée sur notre tâche divine, l’Ordre aurait occulté de surveiller tous ces ennemies potentiels ? Si tel est le cas, nous sommes devenus bien négligent avec le temps. Je ne peux donc plus négliger la possibilité d’une punition divine ayant touché Nathaniel et ses hommes, pour nous punir de nos pêchés.
En savoir plus sur nos disparus pour tenter de trouver où aurait pu avoir lieu la prise d’ascendant sur eux ? C’est possible oui. Les archives sont précieuses, mais pourraient nous éclairer légèrement. Je me rends compte que mes tremblements ont à nouveau diminué, certainement parce que j’ai une réflexion à mener et une recherche mémoriel à faire.
« Je crois que tu as raison Holga. De mémoire, aucun vampire connu ne possèderait un pouvoir aussi maléfique que cela. Il est possible de vérifier dans les archives et le Grand Livre, mais je suis intimement persuadée que nous ne ferons que confirmer qu’ils ne sont, cette fois, pas coupable.
Nous avons probablement à faire à une autre faction, dont nous ignorons bien trop de choses. En tout cas, cela ferait sens avec le reste de la scène de crime. Environ 500 m plus en retrait de la scène primaire, ou secondaire, dans la forêt il y avait une sorte de… de cratère. Dans cette zone circulaire, et uniquement là, la végétation était en putréfaction avancée. Il y a peut-être un les responsables du décès de nos hommes et de l’absence de leur corps sur place. »
Je me mordille la lèvre inférieure, n’osant pas vraiment encore avancer mon autre déduction. Enzio va forcément mal le prendre, et vu son attitude, il n’est pas forcément dans les meilleurs dispositions pour.
« De plus, si on va plus loin… cela veut dire que l’Ordre a été négligent. Nous avons été négligent. Notre attention n’a été focalisé que sur notre tâche, c’est louable mais terriblement dangereux. Le Malin possède plus d’un type de créature à son service, on ne peut pas exclure que l’une d’elle agisse encore plus dans les ombres que nous-même. Il va falloir éliminer l’hypothèse du traitre en priorité, avant de nous lancer à la recherche de cette nouvelle némésis.
Concernant les archives, je ne sais pas si tout l’historique est nécessaire. En tout cas, j’ai rapidement vu le dernier rapport de Nathaniel et ses hommes. Il date du 06 juin de cette année, et disait qu’ils allaient passer à l’action dans leur mission d’élimination d’un level B du Clan Shidara. Ils étaient arrivés à Tokyo le 02 juin en prévision, afin d’avoir le temps de tout mettre en place. L’intervention devait avoir lieu dans le quartier de Shinjuku, dans le secteur de Kabukicho. Depuis il n’y a cessation totale de communication. On peut supposer que c’est à ce moment-là qu’ils ont rencontré notre nouvel ennemi. Néanmoins on ne peut pas exclure pour autant des informations antérieures dans des rapports plus anciens. »
Enzio conserve encore un peu le silence. Je suppose qu’il est en train de digérer nos paroles avec Holga. Ils sait que nous lui sommes toutes deux fidèles et que nous ne disons pas cela contre lui. Bien au contraire même.
« D’ailleurs… dans le cadre d’une nouvelle faction agissant de manière indépendante, il est possible que ce soit leur homme qui a récupéré les recherches de feu le chef des Manenheim. Bien sûr à condition que cette hypothèse de travail s’avère correct.
Dans tous les cas, un individu a laissé des empreinte de doigts gantés sur le coffre et il a prit soin de marcher dans les traces de l’un de nos hommes, afin de dissimuler sa présence. Il doit faire entre 1m83 et 1m90 pour 75 kilos environ, et devrait être relativement filiforme. J’ai pu le déduire grâce aux informations sur nos hommes et à la densité du sol. Il y avait, à minima, une sixième personne de présente. Et elle est notre principal problème. »
J’ai étrangement retrouver un peu de contenance, un peu de sérénité. Oh je ne me leurre pas pour autant, ma terreur est toujours là, tapis dans un coin de mon cœur. Elle n’est probablement pas prête de me quitter, parce qu’il me faudra recommencer ces explications, bien que partielles, avec le lieutenant Essaadi et le chef des adorateurs des sangsues.
Je sursaute en voyant un verre, vide, filer à travers la pièce et s’éclater au contact de la porte. Mon regard se reporte sur mon aîné, maintenant debout, et dont la fureur exsude par tous les ports de sa peau. Difficile pour moi de quitter mon état de panique. Je ne suis qu’une scientifique, pas une chasseuse. La colère, et la panique, de mon frère de cœur étaient tels des poisons alimentant ceux qui coulaient déjà dans mes veines. Je recommençais malgré moi à trembler, et ma blessure me démangeait atrocement en prime. J’ai beau savoir que toutes ces réactions ne sont que psychosomatiques, impossible d’y résister pour l’instant. Je ne suis pas en état. De fait je me gratte au niveau de mon bandage.
J’observe mon frère quitter l’arrière de son bureau, voyant passer la colère chassée par la terreur. La même qui me glace depuis hier et qui refuse de me quitter. Saint Archange Michel, n’abandonne pas tes enfants dans leur lutte contre les suppôts du Malin. Soutient tes enfants et montre leur le chemin à suivre de ta lumière.
Voilà Enzio qui empoigne sa lance et débute une série de pas dans la pièce. J’ai beau savoir que c’est pour réfléchir, ça ne m’en arrache pas moins un frisson. Je connais les capacités de sa lance, le voir avec elle en main est loin de me rendre sereine connaissant ma demi-duplicité vis-à-vis de l’organisation. Paradoxale alors que je cherche à la sauver d’ailleurs… Il faudra bien que je règle mes états d’âme un jour. Pas maintenant, la situation est trop périlleuse, trop pressante et terrifiante.
Finalement, notre Haut-Sénéchal se rassoit, lance toujours à la main alors qu’il n’y a personne à impressionner dans la pièce, et avale cul sec l’unique verre plein restant. Suite à quoi il prend enfin la parole. Ses mots ne m’aident pas vraiment à calmer mon esprit, bien qu’ils ne fassent relater les faits et les conséquences qu’ils engendrent. Le silence que ma sœur d’adoption a conservée est limite encore plus glaçant.
Je sens ma respiration encore rapide, la panique et la terreur ancrée en moi comme deux serpents tentateurs. Heureusement pour moi, malgré cette sensation, l’implacable logique des premiers mots que prononce la tendre et dure Holga réussissent à maintenir mon esprit à flot. J’y ai moi-même pensé, entre deux bouffé d’angoisse, qu’il n’y avait pas de logique à l’élimination de ce vampire par un des autres. Tous les clans sont dans une sorte de paix précaire depuis plusieurs décennies, voire même siècles. Pourquoi briseraient-ils tous ainsi ? Cela irait contre leur auto-préservation. Je sais bien qu’ils sont des créatures du Diable, mais même lui cherche à survivre et se préserver.
Le questionnement d’Holga m’amène à faire lien, peut-être sens, avec le reste de mes analyses. Plus précisément avec cet endroit de mort à la végétation à l’agonie. L’hypothèse d’une nouvelle faction, agissant plus encore que nous dans l’ombre est de fait logique, bien que terriblement embarrassante. Tellement focalisée sur notre tâche divine, l’Ordre aurait occulté de surveiller tous ces ennemies potentiels ? Si tel est le cas, nous sommes devenus bien négligent avec le temps. Je ne peux donc plus négliger la possibilité d’une punition divine ayant touché Nathaniel et ses hommes, pour nous punir de nos pêchés.
En savoir plus sur nos disparus pour tenter de trouver où aurait pu avoir lieu la prise d’ascendant sur eux ? C’est possible oui. Les archives sont précieuses, mais pourraient nous éclairer légèrement. Je me rends compte que mes tremblements ont à nouveau diminué, certainement parce que j’ai une réflexion à mener et une recherche mémoriel à faire.
« Je crois que tu as raison Holga. De mémoire, aucun vampire connu ne possèderait un pouvoir aussi maléfique que cela. Il est possible de vérifier dans les archives et le Grand Livre, mais je suis intimement persuadée que nous ne ferons que confirmer qu’ils ne sont, cette fois, pas coupable.
Nous avons probablement à faire à une autre faction, dont nous ignorons bien trop de choses. En tout cas, cela ferait sens avec le reste de la scène de crime. Environ 500 m plus en retrait de la scène primaire, ou secondaire, dans la forêt il y avait une sorte de… de cratère. Dans cette zone circulaire, et uniquement là, la végétation était en putréfaction avancée. Il y a peut-être un les responsables du décès de nos hommes et de l’absence de leur corps sur place. »
Je me mordille la lèvre inférieure, n’osant pas vraiment encore avancer mon autre déduction. Enzio va forcément mal le prendre, et vu son attitude, il n’est pas forcément dans les meilleurs dispositions pour.
« De plus, si on va plus loin… cela veut dire que l’Ordre a été négligent. Nous avons été négligent. Notre attention n’a été focalisé que sur notre tâche, c’est louable mais terriblement dangereux. Le Malin possède plus d’un type de créature à son service, on ne peut pas exclure que l’une d’elle agisse encore plus dans les ombres que nous-même. Il va falloir éliminer l’hypothèse du traitre en priorité, avant de nous lancer à la recherche de cette nouvelle némésis.
Concernant les archives, je ne sais pas si tout l’historique est nécessaire. En tout cas, j’ai rapidement vu le dernier rapport de Nathaniel et ses hommes. Il date du 06 juin de cette année, et disait qu’ils allaient passer à l’action dans leur mission d’élimination d’un level B du Clan Shidara. Ils étaient arrivés à Tokyo le 02 juin en prévision, afin d’avoir le temps de tout mettre en place. L’intervention devait avoir lieu dans le quartier de Shinjuku, dans le secteur de Kabukicho. Depuis il n’y a cessation totale de communication. On peut supposer que c’est à ce moment-là qu’ils ont rencontré notre nouvel ennemi. Néanmoins on ne peut pas exclure pour autant des informations antérieures dans des rapports plus anciens. »
Enzio conserve encore un peu le silence. Je suppose qu’il est en train de digérer nos paroles avec Holga. Ils sait que nous lui sommes toutes deux fidèles et que nous ne disons pas cela contre lui. Bien au contraire même.
« D’ailleurs… dans le cadre d’une nouvelle faction agissant de manière indépendante, il est possible que ce soit leur homme qui a récupéré les recherches de feu le chef des Manenheim. Bien sûr à condition que cette hypothèse de travail s’avère correct.
Dans tous les cas, un individu a laissé des empreinte de doigts gantés sur le coffre et il a prit soin de marcher dans les traces de l’un de nos hommes, afin de dissimuler sa présence. Il doit faire entre 1m83 et 1m90 pour 75 kilos environ, et devrait être relativement filiforme. J’ai pu le déduire grâce aux informations sur nos hommes et à la densité du sol. Il y avait, à minima, une sixième personne de présente. Et elle est notre principal problème. »
J’ai étrangement retrouver un peu de contenance, un peu de sérénité. Oh je ne me leurre pas pour autant, ma terreur est toujours là, tapis dans un coin de mon cœur. Elle n’est probablement pas prête de me quitter, parce qu’il me faudra recommencer ces explications, bien que partielles, avec le lieutenant Essaadi et le chef des adorateurs des sangsues.
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