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Lun 4 Nov 2019 - 18:46
Comme toujours, mon réveil sonnait pour la treizième fois consécutive avant que je ne me lève véritablement. C’est un peu ça le problème en fait, j’ai cru que c’était la treizième sonnerie, mais c’était en réalité la vingt-et-unième. Autant dire que j’allais être en retard. À peine sortie du lit que j’étais dans ma douche actionnant l’eau et ôtant mon pyjama en même temps. Je suis sortie, j’ai commencé à me brosser les dents pour finir par cracher dans l’évier de la cuisine et prendre une pomme en même temps avant de me retrouver dans les toilettes des professeurs que je verrouille de l’intérieur tout le temps.
Cette fois j’ai réussi à avoir pratiquement dix minutes de retard, parfait pour le premier cours de l’année, ça met dans l’ambiance. Je commence donc directement en lançant mon sac à dos sur mon bureau, dégommant au passage le pot de fourniture se trouvant dessus pour écrire alors mon nom rapidement au tableau et commencer à écrire une équation qui sert à générer une matrice de calcul servant à calculer la dérive des galactiques et l’expansion de l’univers ainsi que la force de cohésion des structures galactique.
Ce n’est qu’au bout de plusieurs minutes interminable qu’un élève a finalement levé la main pour signaler que c’était le cours de première année sur les langages de codage. Autant dire que c’était vraiment la honte. Voilà qu’en seulement un quart d’heure, j’étais la prof qui n’était pas fichue d’arriver à l’heure ou de savoir qu’on ne fait pas des calculs de physique quantique en première année en se trompant de classe.
Bref.
Il n’est pas forcément courant de voir une fille aussi jeune parmi le camp des professeurs, bien qu’en réalité, quelqu’un qui aurait fait ses études d’une traite peut être plus jeune que moi d’un an maintenant. Enfin, pas avec le statut de Professeur en tant que tel en fait maintenant que j’y pense, puisqu’il faut dix ans d’ancienneté avec un doctorat pour avoir ce titre honorifique. Je crois que c’est plutôt quand en me présentant rapidement après coup je leur ai dit que cela faisait dix ans que j’enseignais ici et là aussi bien aux premières années qu’aux chercheurs finissant leur doctorat que cela a jeté un froid dans la salle.
Je me suis rapidement mise à user de ma magie également pour repérer dans mon interface RA ceux qui étaient connecté et ainsi avoir leur nom facilement. Ça aide de passer pour une prof qui connait ses élèves dès le premier jour, on croit ainsi que je prépare mes cours avec beaucoup de soin. Evidemment c’est parfaitement faux et j’ai un prompteur d’affiché dans mon champ de vision pour savoir ce que j’ai à dire pendant mes cours.
Le cours se passe assez bien dans l’ensemble. Il y a déjà quelques têtes qui semblent assez en avance. À commencer par cette petite aux longs cheveux qui n’a que quinze ans. Elle est connectée à plein de choses en plus de ça avec son ordinateur et en analysant rapidement ses flux, j’ai vite vu qu’elle avait des manies à visiter le deep web. Tout comme un autre élève de la promotion qui reste bien discret.
A la fin du cours, c’est une surprise lorsque je vois monsieur le silencieux venir prêt de mon bureau pour parler. Avec une main dans mon dos, j’utilise mon interface et pianote pour avoir rapidement son nom et son dossier d’étudiant dans un coin de mon champ de vision.
Cette fois j’ai réussi à avoir pratiquement dix minutes de retard, parfait pour le premier cours de l’année, ça met dans l’ambiance. Je commence donc directement en lançant mon sac à dos sur mon bureau, dégommant au passage le pot de fourniture se trouvant dessus pour écrire alors mon nom rapidement au tableau et commencer à écrire une équation qui sert à générer une matrice de calcul servant à calculer la dérive des galactiques et l’expansion de l’univers ainsi que la force de cohésion des structures galactique.
Ce n’est qu’au bout de plusieurs minutes interminable qu’un élève a finalement levé la main pour signaler que c’était le cours de première année sur les langages de codage. Autant dire que c’était vraiment la honte. Voilà qu’en seulement un quart d’heure, j’étais la prof qui n’était pas fichue d’arriver à l’heure ou de savoir qu’on ne fait pas des calculs de physique quantique en première année en se trompant de classe.
Bref.
Hideko ▬ Je suis désolée chers étudiants. D’habitude j’enseigne le jeudi matin aux étudiants de dernière année au MIT... vraiment désolée.Après m’être excusée auprès de tous ces braves étudiants n’ayant pour la plupart que dix-huit ans du coup, j’ai attaqué l’objet de mon cours, du moins le véritable. Je leur ai donc fait un exposé de tous les langages que nous pourrons voir dans l’année, mais aussi tout au long du cursus avec mes différents collègues.
Il n’est pas forcément courant de voir une fille aussi jeune parmi le camp des professeurs, bien qu’en réalité, quelqu’un qui aurait fait ses études d’une traite peut être plus jeune que moi d’un an maintenant. Enfin, pas avec le statut de Professeur en tant que tel en fait maintenant que j’y pense, puisqu’il faut dix ans d’ancienneté avec un doctorat pour avoir ce titre honorifique. Je crois que c’est plutôt quand en me présentant rapidement après coup je leur ai dit que cela faisait dix ans que j’enseignais ici et là aussi bien aux premières années qu’aux chercheurs finissant leur doctorat que cela a jeté un froid dans la salle.
Je me suis rapidement mise à user de ma magie également pour repérer dans mon interface RA ceux qui étaient connecté et ainsi avoir leur nom facilement. Ça aide de passer pour une prof qui connait ses élèves dès le premier jour, on croit ainsi que je prépare mes cours avec beaucoup de soin. Evidemment c’est parfaitement faux et j’ai un prompteur d’affiché dans mon champ de vision pour savoir ce que j’ai à dire pendant mes cours.
Le cours se passe assez bien dans l’ensemble. Il y a déjà quelques têtes qui semblent assez en avance. À commencer par cette petite aux longs cheveux qui n’a que quinze ans. Elle est connectée à plein de choses en plus de ça avec son ordinateur et en analysant rapidement ses flux, j’ai vite vu qu’elle avait des manies à visiter le deep web. Tout comme un autre élève de la promotion qui reste bien discret.
A la fin du cours, c’est une surprise lorsque je vois monsieur le silencieux venir prêt de mon bureau pour parler. Avec une main dans mon dos, j’utilise mon interface et pianote pour avoir rapidement son nom et son dossier d’étudiant dans un coin de mon champ de vision.
Hideko ▬ Nakida-kun, que puis-je pour toi ? Dis-je avec un grand sourire.Je n’ai jamais vraiment mis de distance entre moi et les élèves et les appelle toujours avec familiarité bien que ce soit toujours évidemment à sens unique en tant que professeur, les élèves montrant toujours beaucoup de respect à leurs enseignant. Je ne me fais pas prier pour remettre les étudiants étrangers à leur place. Après tout, c’est moi l’enseignante non ?
Etilya sur DK RPG
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Jeu 7 Nov 2019 - 22:18
Cela faisait maintenant deux ans, que j'étais sortie de l'asile, comme se plaisait à répéter mon père. J'avais réussi à m'accommoder de toute cette extravagante structure qu'était la société propre aux gens civilisés. J'avais eu quelques difficultés d'adaptation, il est vrai. Mais le suivi rigoureux de ma tutrice avait porté ses fruits à l'honneur. Avec le recul, mon internement s'était révélé à ma composition actuelle. Je le percevais maintenant d'un meilleur œil, bien que les les premiers mois s'étaient montrés rudes. Ou plus précisément, où Fujibayashi-sensai s'était révélée très stricte.
Mais j'y avais survécu, et avais conclu à un accord avec elle, largement réfuté par mon père. Mais grâce à sa force de conviction, elle avait fini par lui faire courber l'échine. Je n'avais jamais réellement compris comment elle pouvait être capable d'autant de divination. C'était comme si elle pouvait tout voir, tout entendre et tout connaître rien qu'en plongeant son regard dans ceux des autres. A ce stade, ce n'était plus pour moi de la manipulation mais bien autre chose, qui restait flou à ma compréhension.
Toutefois, je n'étais pas forcément jeté dans la nature. Chaque mois, je me ramenais dans son bureau, parfois même sans qu'elle ne me demande, pour établir un bilan ou simplement discuter. Quand je lui avais suggéré mon envie de me reprendre en main et de m'investir dans le monde informatique, elle avait soutenu cette décision sur cette condition. Manifestement, cette remise en selle avait pour bon goût d'être un entraînement complémentaire pour contrôler mes ardeurs les plus suprêmes. Autant vous dire, j'ai quand même eu quelques difficultés au début. Ca m'avait d'ailleurs valu un détour fracassant au poste de police, où encore grâce à elle, j'avais investi leur rang en tant que consultant. Une vraie magicienne, alors que j'aurais clairement pu avoir une sévère sanction à ce stade.
J'attendais sagement, le menton sur mes bras croisés, que le professeur se pointe au cours. Ça la foutait assez mal, les élèves commençaient à s'impatienter salement. Personnellement, je m'en fichais. Je faisais glisser mon doigt sur l'interface tactile de mon ordinateur, faisant un détour sur les dossiers sur lesquels Essaadi-san m'avait demandé d'exploiter les cas. Des affaires de vols à l'étalage pour des identifications visuelles et par ce biais, tracer les ravisseurs en les traquant surtout sur la base des réseaux sociaux. Il était effarant de constater que ces algorithme pouvait facilement être contrecarrer quand on s'y connaissait rien qu'un peu. Le seul problème, était le respect de la loi. Pas de hacking. Nassim était très à cheval sur ce principe et autant vous dire que ça me bloquait pas mal dans mes manipulations. Fort heureusement, je pouvais me détourner de ces répliques en passant par d'autres moyens bien moins légaux. Le résultat restait plus efficace. Mais je me méfiais de ce gars, il n'était pas du genre à rigoler alors je devais prendre soin d'assurer mes arrières. Il y avait un côté grisant à travailler pour l'ordre, tout en étant hors la loi. Franchement.
Enfin, la personne désirée arriva de je ne sais où et elle écrivit son nom et prénom au tableau comme si de rien, avant de se mettre à graver une équation qui sortait de nulle part. Cette femme, en l’occurrence, était à côté de la plaque. Mais ce n'était pas à moi de lui dire. Je jetais un coup d'oeil sur ma droite et repéra une gamine qui ne semblait pas dérangée non plus par cette démonstration. Mais nous étions de loin les seuls à ne pas être gênés.
Un élève l’interpella quelques minutes après pour lui rappeler l'objet de son cours, ce qui me fit sourire en coin. Elle décida enfin à lancer les présentations et c'était là que j'appris, avec un étonnement prononcé, qu'elle enseignait déjà depuis dix ans. Et qui plus est, autant qu'à nous, qu'aux plus expérimentés. Je soulevais un sourcil à cette évocation. Elle me paraissait bien jeune pour enseigner depuis dix ans. Pas que ça me dérangeait outre mesure, mais est-ce qu'elle était vraiment obligée de se la ramener autant ? Ca n'avait fait que soulever un silence bien lourd. Mais même ça, je m'en fichais.
Elle démarra alors le cours, pendant que je continuais à naviguer sur les dossiers fédéraux en me grignotant les lèvres. Tout ce qu'elle racontait, je le savais déjà, mais ça n'empêchait pas mes oreilles de suivre en même temps que je faisais bien autre chose. Je jetais néanmoins des coups d'oeil dans sa direction par-ci, par-là. Elle était très sûre d'elle et très décontractée. Le genre de personne qui ne craignait pas du tout pour sa réputation, tellement elle transpirait une overdose de confiance en elle. Mais était-ce justifié ? De ses dires, largement. Et que disait la réalité ? Je lançais donc une recherche sur elle, qui mentionnait directement son parcours, ses exploits, des articles, des interviews... Je faisais cliqueter mon stylo sur ma joue, assez agacé. Bon, d'accord. A ce niveau, on ne pouvait pas tricher. Autant en profiter alors.
Je fermais mon ordinateur portable en le claquant avant de le ranger dans ma sacoche en cuir. Un cadeau de mon père. Il tenait absolument à l'image de son fils, enfin de la famille, et je me devais d'être impeccable. Je serrais donc ma cravate et tapota sur mon pantalon pour le remettre en place avant de me diriger vers son bureau.
Avec surprise, elle m'appela directement par mon nom alors qu'aussi loin que je me souvienne, ce n'était que notre première rencontre. Mais je passais bien vite outre. Après tout, c'était un génie mais mon respect ne gagnait que Fujibayashi-san pour le moment.
-Excusez-moi de vous déranger Matsudara-sensei. Auriez-vous la suite du programme, par hasard, que je puisse me donner de l'avance ? N'y voyez aucune offense. Votre cours est inspirant, mais j'aimerais porter mes connaissances bien au delà. Et je ne veux pas que le rythme de la classe me ralentisse.
A la rigueur, j'aurais pu me servir moi-même, mais j'étais curieux de déterminer quel genre de personnalité m'enseignait. Est-ce qu'elle se proclamera dans le mépris vers un élève qui souhaitait en apprendre davantage ou serait-elle encline à l'aider ? Était-elle aussi douée que vaniteuse et égocentrique ? Autant d'éléments qui me permettrait de dresser le tableau de sa personne au cas où elle pouvait s'avérer utile.
-Ah et aussi, faites attention à ce que vous mentionnez à votre sujet... Vous êtes un génie certes mais vous savez, les gens sont assez susceptibles quand ils ont devant eux quelqu'un qui les surpasse. Il vaut mieux ne pas trop en dire, parfois.
J'esquissais un sourire pour ponctuer mon amusement. Parce que ça m'amusait. Moi-même à mon niveau, j'avais connu des personnes assez envieuses qui réagissaient de manière excessive quand je leur mettais mon savoir sous le nez, à commencer par mes collègues au sein de la police. Mes compétences liées à mon jeune âge en agaçaient plus d'un ou une. J'avais donc appris à mesurer cette facette, pour ne pas les offenser davantage et gagner leur confiance. Une bonne entente était toujours plus productive mais surtout : plus bénéfique pour en tirer des avantages.
Mais j'y avais survécu, et avais conclu à un accord avec elle, largement réfuté par mon père. Mais grâce à sa force de conviction, elle avait fini par lui faire courber l'échine. Je n'avais jamais réellement compris comment elle pouvait être capable d'autant de divination. C'était comme si elle pouvait tout voir, tout entendre et tout connaître rien qu'en plongeant son regard dans ceux des autres. A ce stade, ce n'était plus pour moi de la manipulation mais bien autre chose, qui restait flou à ma compréhension.
Toutefois, je n'étais pas forcément jeté dans la nature. Chaque mois, je me ramenais dans son bureau, parfois même sans qu'elle ne me demande, pour établir un bilan ou simplement discuter. Quand je lui avais suggéré mon envie de me reprendre en main et de m'investir dans le monde informatique, elle avait soutenu cette décision sur cette condition. Manifestement, cette remise en selle avait pour bon goût d'être un entraînement complémentaire pour contrôler mes ardeurs les plus suprêmes. Autant vous dire, j'ai quand même eu quelques difficultés au début. Ca m'avait d'ailleurs valu un détour fracassant au poste de police, où encore grâce à elle, j'avais investi leur rang en tant que consultant. Une vraie magicienne, alors que j'aurais clairement pu avoir une sévère sanction à ce stade.
J'attendais sagement, le menton sur mes bras croisés, que le professeur se pointe au cours. Ça la foutait assez mal, les élèves commençaient à s'impatienter salement. Personnellement, je m'en fichais. Je faisais glisser mon doigt sur l'interface tactile de mon ordinateur, faisant un détour sur les dossiers sur lesquels Essaadi-san m'avait demandé d'exploiter les cas. Des affaires de vols à l'étalage pour des identifications visuelles et par ce biais, tracer les ravisseurs en les traquant surtout sur la base des réseaux sociaux. Il était effarant de constater que ces algorithme pouvait facilement être contrecarrer quand on s'y connaissait rien qu'un peu. Le seul problème, était le respect de la loi. Pas de hacking. Nassim était très à cheval sur ce principe et autant vous dire que ça me bloquait pas mal dans mes manipulations. Fort heureusement, je pouvais me détourner de ces répliques en passant par d'autres moyens bien moins légaux. Le résultat restait plus efficace. Mais je me méfiais de ce gars, il n'était pas du genre à rigoler alors je devais prendre soin d'assurer mes arrières. Il y avait un côté grisant à travailler pour l'ordre, tout en étant hors la loi. Franchement.
Enfin, la personne désirée arriva de je ne sais où et elle écrivit son nom et prénom au tableau comme si de rien, avant de se mettre à graver une équation qui sortait de nulle part. Cette femme, en l’occurrence, était à côté de la plaque. Mais ce n'était pas à moi de lui dire. Je jetais un coup d'oeil sur ma droite et repéra une gamine qui ne semblait pas dérangée non plus par cette démonstration. Mais nous étions de loin les seuls à ne pas être gênés.
Un élève l’interpella quelques minutes après pour lui rappeler l'objet de son cours, ce qui me fit sourire en coin. Elle décida enfin à lancer les présentations et c'était là que j'appris, avec un étonnement prononcé, qu'elle enseignait déjà depuis dix ans. Et qui plus est, autant qu'à nous, qu'aux plus expérimentés. Je soulevais un sourcil à cette évocation. Elle me paraissait bien jeune pour enseigner depuis dix ans. Pas que ça me dérangeait outre mesure, mais est-ce qu'elle était vraiment obligée de se la ramener autant ? Ca n'avait fait que soulever un silence bien lourd. Mais même ça, je m'en fichais.
Elle démarra alors le cours, pendant que je continuais à naviguer sur les dossiers fédéraux en me grignotant les lèvres. Tout ce qu'elle racontait, je le savais déjà, mais ça n'empêchait pas mes oreilles de suivre en même temps que je faisais bien autre chose. Je jetais néanmoins des coups d'oeil dans sa direction par-ci, par-là. Elle était très sûre d'elle et très décontractée. Le genre de personne qui ne craignait pas du tout pour sa réputation, tellement elle transpirait une overdose de confiance en elle. Mais était-ce justifié ? De ses dires, largement. Et que disait la réalité ? Je lançais donc une recherche sur elle, qui mentionnait directement son parcours, ses exploits, des articles, des interviews... Je faisais cliqueter mon stylo sur ma joue, assez agacé. Bon, d'accord. A ce niveau, on ne pouvait pas tricher. Autant en profiter alors.
Je fermais mon ordinateur portable en le claquant avant de le ranger dans ma sacoche en cuir. Un cadeau de mon père. Il tenait absolument à l'image de son fils, enfin de la famille, et je me devais d'être impeccable. Je serrais donc ma cravate et tapota sur mon pantalon pour le remettre en place avant de me diriger vers son bureau.
Avec surprise, elle m'appela directement par mon nom alors qu'aussi loin que je me souvienne, ce n'était que notre première rencontre. Mais je passais bien vite outre. Après tout, c'était un génie mais mon respect ne gagnait que Fujibayashi-san pour le moment.
-Excusez-moi de vous déranger Matsudara-sensei. Auriez-vous la suite du programme, par hasard, que je puisse me donner de l'avance ? N'y voyez aucune offense. Votre cours est inspirant, mais j'aimerais porter mes connaissances bien au delà. Et je ne veux pas que le rythme de la classe me ralentisse.
A la rigueur, j'aurais pu me servir moi-même, mais j'étais curieux de déterminer quel genre de personnalité m'enseignait. Est-ce qu'elle se proclamera dans le mépris vers un élève qui souhaitait en apprendre davantage ou serait-elle encline à l'aider ? Était-elle aussi douée que vaniteuse et égocentrique ? Autant d'éléments qui me permettrait de dresser le tableau de sa personne au cas où elle pouvait s'avérer utile.
-Ah et aussi, faites attention à ce que vous mentionnez à votre sujet... Vous êtes un génie certes mais vous savez, les gens sont assez susceptibles quand ils ont devant eux quelqu'un qui les surpasse. Il vaut mieux ne pas trop en dire, parfois.
J'esquissais un sourire pour ponctuer mon amusement. Parce que ça m'amusait. Moi-même à mon niveau, j'avais connu des personnes assez envieuses qui réagissaient de manière excessive quand je leur mettais mon savoir sous le nez, à commencer par mes collègues au sein de la police. Mes compétences liées à mon jeune âge en agaçaient plus d'un ou une. J'avais donc appris à mesurer cette facette, pour ne pas les offenser davantage et gagner leur confiance. Une bonne entente était toujours plus productive mais surtout : plus bénéfique pour en tirer des avantages.
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Mar 12 Nov 2019 - 11:34
Voilà un étudiant comme on en voit peu je suppose. À peine fut-il arrivé à ma hauteur qu’il était déjà en train de me demander de lui procurer la suite du programme pour prendre de l’avance. C’était ambitieux pour une séance se déroulant dès le premier jour. Mais il devait être doté de quelques disposition en la matière.
Il faut dire qu’en regardant son flux de données plus tôt, j'avais pu constater qu'il était enclin à se rendre sur le Deep Web. En soi, rien de mal là-dedans, je le fais moi-même très souvent.
Je me suis retenue de glousser grassement comme une collégienne avec une bonne blague car là c’était vraiment trop.
Hideko ▬ Inspirant le cours ? Nan il est chiant comme la pluie ! Mais c’est le programme, c’est ce qu’on demande de faire lors d’une première séance.La politesse et la retenue, voilà donc ce qui caractérisait ce petit bonhomme. Trop aimable. Toutefois, le cours est vraiment trop ennuyeux pour les premières années en informatiques et clairement, la première séance est la pire de toutes.
Avec ma main faisant négligemment des signes dans l’air comme pour illustrer ma retenue, je manipulais en réalité mon interface avec l’autre main toujours dans mon dos afin d’en savoir un peu plus sur celui en face de moi. Le moins qu’on puisse dire c’est que c’était une tête vu son classement au niveau national dans plusieurs disciplines. Toutefois, je n’ai pas vu d’établissement de référence, mais une éducation à la maison. Intéressant. En poussant un peu plus, voilà que je trouve un dossier médical scellé. Je fouillerai peut-être plus tard à l'occasion.
Hideko ▬ Le travail universitaire doit être un peu dépaysant pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude des structures académiques. Toutefois, si vraiment tu veux prendre de l’avance, le département dispose d’une bibliothèque physique et numérique de qualité où tu peux consulter des travaux de tes senpais.Voilà alors un regard plus sûr et qui n'est pas pour me plaire. Déguisé en une sombre mise en garde, il n’avait pas aimé... quoi donc ? Le fait que je sois jeune et que je donne des cours au MIT en même temps et que cela sous-tende que je suis un génie ? La belle affaire.
Hideko ▬ T’en fait pas trop pour moi mon chou. J’ai l’habitude que les gens se sentent flétrir dans mon ombre, mais je n’ai jamais eu de problème avec ça. Il va falloir vivre avec le fait qu’il y a plus fort que toi mon ange. Tu n’as qu’à regarder autour de toi dans la classe. Je suis certaine qu’il y a d’autres petits génies tout partout à commencer par Yukimura-chan par exemple.J’esquissais un large sourire tout en plissant les yeux et penchant la tête sur le côté comme une jeune fille traditionnelle. Toutefois, c'est un sourire d’apparat. Je dois bien avouer ne pas trop aimer ce genre de personnes qui se sente comme lui obligé de venir faire la leçon à ceux qui sont plus malin.
Etilya sur DK RPG
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Mar 12 Nov 2019 - 21:13
Intéressant. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle ne mâchait pas ses mots. Sa réaction fut tellement immédiate, que j'écarquillai légèrement les yeux de surprise. Moi qui avais pris soin de poser mes mots pour ne pas la vexer, autant dire qu'elle ne prenait pas de gants de son côté. Il est vrai que les premiers cours étaient clairement ennuyeux, mais je fus assez satisfait qu'elle le déclare de sa propre bouche.
Elle se mit ensuite à sous-entendre mon parcours pour le moins particulier de ces dernières années et des difficultés que j'avais dû rencontrer. Il est vrai que mon nom ne figurait dans aucun établissement, tout simplement parce que mes cours s'étaient tous passés entre quatre murs à mon internement. J'avais vu le jour il y a seulement deux ans, quand ma psychiatre eut donné son autorisation. Je me demandais comment pouvait-elle être au courant de ce fait, tout du moins si elle l'était dans les plus grandes ou petits lignes. Mais après tout, pourquoi s'en étonner ? Son niveau n'avait pas d'égal, peut-être avait-elle des informations au sujet de tous ses élèves, dans la limite de la confidence évidemment. Ou peut-être bien au-delà, étant donné le niveau, il ne m'étonnerait guère qu'elle puisse casser les codes de son parcours professionnel en naviguant sur un terrain plus houleux.
Je notais également une forme d'empathie chez cette personne cependant, malgré sa confiance surdimensionnée en elle-même et ses compétences. Mais ce que j'appréciais, était son ouverture bénéfique à l'évolution de ceux qu'elle enseignait. Une bonne pâte, en soi. Pas méchante pour un sous.
-Il est vrai que j'ai rencontré quelques... Complications suite à mon immersion dans la structure de cette école. Mais j'ai eu un très bon maître en la matière pour conditionner mes points de repères.
Je lui souriais chaleureusement à nouveau. Bien entendu, sauf si elle avait été mise au courant, elle ne pouvait pas se douter de ce que ces « complications » impliquaient réellement à mon stade. Des efforts surhumains pour m'aligner sur des codes déterminés par une sphère en particulier. Mais avec le temps, j'avais appris à me fondre dans la masse et à exécuter le mouvement comme une ligne de code qu'on envoyait dans le système sans commettre d'impair et arriver à un résultat satisfaisant.
-Je vous remercie pour l'information. Je tâcherai d'y jeter un coup d'oeil. Je suppose que vos travaux figurent également dans cette bibliothèque. Je dois vous avouer que je suis un petit peu curieux.
Bon ça pour le coup, c'était largement pensé. Et oui, il m'arrivait parfois de montrer de l'intérêt pour ce qui me semblait en valoir la chandelle. Et cette femme pouvait être, malgré tout, une source d'inspiration.
Mais je ne pouvais m'empêcher de dissimuler bien rapidement un petit air narquois quand elle tenta de me remettre à ma place. Madame était tout de même un brin condescendante dans son génie. Je n'appréciais néanmoins pas cette marque de familiarité qu'elle empruntait pour m'humilier, plus que la démarche en elle-même. Je transpirais peut-être la confiance en moi, mais comme chaque manipulateur digne de ce nom, je savais reconnaître mes limites et les modeler à ma guise, en les poussant plus hauts.
Elle n'avait donc pas besoin de me le faire remarquer. Ce n'était pas tellement approprié, de toute façon. J'avais tenté de flatter son expérience mais au lieu de ça, elle s'imaginait pouvoir exercer une forme de mépris à mon égard.
Je posais donc une main sur mon torse en conservant toujours ce faciès aimable.
-Détrompez-vous, Matsudara-sensei. Je ne me sentais pas particulièrement visé, à vrai dire. Mais ce comportement peut décourager la plupart des élèves, il en faut parfois peu pour déstabiliser quelqu'un. A moins que ce ne soit une tactique de votre part pour sélectionner les meilleurs ?
Je pris un air innocent, pour souligner une incrédulité calculée, en battant trois fois des cils.
-En réalité, j'apprécie de recevoir un enseignement de la part d'une personne qui baigne dans ses compétences à l'extrême. Après tout, il est plus bénéfique d'apprendre quand l'étendu du savoir de l'intervenant dépasse le sien. Sinon, il n'y aurait aucun intérêt. Et je ne doute pas des capacités de mademoiselle Yukimura-san. Elle est très douée.
Je pivotais la tête sur le côté, observant cette gamine qui manifestement, promettait largement. Cette petite restera une rivale à virer du tableau ou bien à subtiliser. Elle me paraissait cruellement crédule et innocente, ce serait plutôt facile de gagner son amitié pour remplir mon intérêt. Je reportais ensuite mon attention sur cette professeure, plissant légèrement des yeux. Je restais le regard cousu dans ses yeux émeraudes, une mine plus sombre et sérieuse.
-On s'ennuie très vite, quand on n'a personne à rattraper. L'enjeu n'est pas vraiment le même quand vous êtes au sommet, vous vous devez de conserver votre place. Mais quand vous savez qu'une majeure partie de la population se soumet à votre intelligence, il y a un côté assez blasant. Je ne souhaite pas en arriver là. Néanmoins, Sensei, j'estime avoir tout à apprendre et tout à connaître. J'apprécie les défis, plutôt que la mortelle routine où l'on trône sur ses acquis.
Je ne saurais pas vraiment déterminer si elle était sur cette même longueur d'onde. Celle où vous vous trouvez désarmé face à l'impuissance de dépasser son propre niveau. Quoi de plus frustrant dans cette ascension ? Franchement, même moi, ça m'emmerderait clairement de ne pas connaître d'échelon au-dessus du mien. Un ennui bien mortel, en somme. Plutôt se tirer une balle tout de suite. Je savais quand je m'attaquais à plus gros poisson que moi, mais là était toute la révérence à en tirer. On en tirait bien des avantages.
Je reprenais toutefois une humeur plus ensoleillée, répondant à ce sourire si faux par une expression enchantée. Si elle était au-dessus en terme d'acquis, j'étais bien au-dessus de ces mesquineries.
-Je tiens donc à vous remercier au passage d'être présente dans l'équipe enseignante de cette école. J'espère que nous saurons nous entendre.
Elle ne m'aimerait pas. J'en avais la quasi certitude et elle ne se garderait pas de me le signifier. Ou peut-être que me trompais lourdement. Allez savoir, je n'étais pas non plus devin. Notre seul point commun se limitait à cette salle de cours, pour le moment, dans un rapport élève et professeure.
Elle se mit ensuite à sous-entendre mon parcours pour le moins particulier de ces dernières années et des difficultés que j'avais dû rencontrer. Il est vrai que mon nom ne figurait dans aucun établissement, tout simplement parce que mes cours s'étaient tous passés entre quatre murs à mon internement. J'avais vu le jour il y a seulement deux ans, quand ma psychiatre eut donné son autorisation. Je me demandais comment pouvait-elle être au courant de ce fait, tout du moins si elle l'était dans les plus grandes ou petits lignes. Mais après tout, pourquoi s'en étonner ? Son niveau n'avait pas d'égal, peut-être avait-elle des informations au sujet de tous ses élèves, dans la limite de la confidence évidemment. Ou peut-être bien au-delà, étant donné le niveau, il ne m'étonnerait guère qu'elle puisse casser les codes de son parcours professionnel en naviguant sur un terrain plus houleux.
Je notais également une forme d'empathie chez cette personne cependant, malgré sa confiance surdimensionnée en elle-même et ses compétences. Mais ce que j'appréciais, était son ouverture bénéfique à l'évolution de ceux qu'elle enseignait. Une bonne pâte, en soi. Pas méchante pour un sous.
-Il est vrai que j'ai rencontré quelques... Complications suite à mon immersion dans la structure de cette école. Mais j'ai eu un très bon maître en la matière pour conditionner mes points de repères.
Je lui souriais chaleureusement à nouveau. Bien entendu, sauf si elle avait été mise au courant, elle ne pouvait pas se douter de ce que ces « complications » impliquaient réellement à mon stade. Des efforts surhumains pour m'aligner sur des codes déterminés par une sphère en particulier. Mais avec le temps, j'avais appris à me fondre dans la masse et à exécuter le mouvement comme une ligne de code qu'on envoyait dans le système sans commettre d'impair et arriver à un résultat satisfaisant.
-Je vous remercie pour l'information. Je tâcherai d'y jeter un coup d'oeil. Je suppose que vos travaux figurent également dans cette bibliothèque. Je dois vous avouer que je suis un petit peu curieux.
Bon ça pour le coup, c'était largement pensé. Et oui, il m'arrivait parfois de montrer de l'intérêt pour ce qui me semblait en valoir la chandelle. Et cette femme pouvait être, malgré tout, une source d'inspiration.
Mais je ne pouvais m'empêcher de dissimuler bien rapidement un petit air narquois quand elle tenta de me remettre à ma place. Madame était tout de même un brin condescendante dans son génie. Je n'appréciais néanmoins pas cette marque de familiarité qu'elle empruntait pour m'humilier, plus que la démarche en elle-même. Je transpirais peut-être la confiance en moi, mais comme chaque manipulateur digne de ce nom, je savais reconnaître mes limites et les modeler à ma guise, en les poussant plus hauts.
Elle n'avait donc pas besoin de me le faire remarquer. Ce n'était pas tellement approprié, de toute façon. J'avais tenté de flatter son expérience mais au lieu de ça, elle s'imaginait pouvoir exercer une forme de mépris à mon égard.
Je posais donc une main sur mon torse en conservant toujours ce faciès aimable.
-Détrompez-vous, Matsudara-sensei. Je ne me sentais pas particulièrement visé, à vrai dire. Mais ce comportement peut décourager la plupart des élèves, il en faut parfois peu pour déstabiliser quelqu'un. A moins que ce ne soit une tactique de votre part pour sélectionner les meilleurs ?
Je pris un air innocent, pour souligner une incrédulité calculée, en battant trois fois des cils.
-En réalité, j'apprécie de recevoir un enseignement de la part d'une personne qui baigne dans ses compétences à l'extrême. Après tout, il est plus bénéfique d'apprendre quand l'étendu du savoir de l'intervenant dépasse le sien. Sinon, il n'y aurait aucun intérêt. Et je ne doute pas des capacités de mademoiselle Yukimura-san. Elle est très douée.
Je pivotais la tête sur le côté, observant cette gamine qui manifestement, promettait largement. Cette petite restera une rivale à virer du tableau ou bien à subtiliser. Elle me paraissait cruellement crédule et innocente, ce serait plutôt facile de gagner son amitié pour remplir mon intérêt. Je reportais ensuite mon attention sur cette professeure, plissant légèrement des yeux. Je restais le regard cousu dans ses yeux émeraudes, une mine plus sombre et sérieuse.
-On s'ennuie très vite, quand on n'a personne à rattraper. L'enjeu n'est pas vraiment le même quand vous êtes au sommet, vous vous devez de conserver votre place. Mais quand vous savez qu'une majeure partie de la population se soumet à votre intelligence, il y a un côté assez blasant. Je ne souhaite pas en arriver là. Néanmoins, Sensei, j'estime avoir tout à apprendre et tout à connaître. J'apprécie les défis, plutôt que la mortelle routine où l'on trône sur ses acquis.
Je ne saurais pas vraiment déterminer si elle était sur cette même longueur d'onde. Celle où vous vous trouvez désarmé face à l'impuissance de dépasser son propre niveau. Quoi de plus frustrant dans cette ascension ? Franchement, même moi, ça m'emmerderait clairement de ne pas connaître d'échelon au-dessus du mien. Un ennui bien mortel, en somme. Plutôt se tirer une balle tout de suite. Je savais quand je m'attaquais à plus gros poisson que moi, mais là était toute la révérence à en tirer. On en tirait bien des avantages.
Je reprenais toutefois une humeur plus ensoleillée, répondant à ce sourire si faux par une expression enchantée. Si elle était au-dessus en terme d'acquis, j'étais bien au-dessus de ces mesquineries.
-Je tiens donc à vous remercier au passage d'être présente dans l'équipe enseignante de cette école. J'espère que nous saurons nous entendre.
Elle ne m'aimerait pas. J'en avais la quasi certitude et elle ne se garderait pas de me le signifier. Ou peut-être que me trompais lourdement. Allez savoir, je n'étais pas non plus devin. Notre seul point commun se limitait à cette salle de cours, pour le moment, dans un rapport élève et professeure.
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Mer 13 Nov 2019 - 9:57
Il admit ses difficultés tout en parlant immédiatement du fait qu’il était déjà aidé à entrer dans le bain avec d’autres enseignants. Je suppose que beaucoup sont bien plus pédagogue que moi, mais en même temps, avec dix minutes de retard, on a plus le temps de présenter la vie à l’université.
Je fouillais rapidement dans mon sac à dos pour en sortir une petite cas clé usb sur laquelle se trouvait des informations pratique que j’utilise vis-à-vis de l’université. Je la connectais à mon petit pc portable encore posé sur mon bureau pour lui envoyer un mail avec le plan de l’université revu et corrigé par mes soins pour cibler les centres d’intérêt vis-à-vis de l’informatique sur le campus.
Je suis intimement persuadée qu’il n’est pas si satisfait que ça de tomber sur plus malin que lui, et surtout quelqu’un qui a été plus malin à son âge. Toutefois, je ne doute pas du fait qu’il veuille apprendre encore et encore. Cela se sent qu’il veut en savoir plus de façon tout à fait sincère. Il veut se hisser au sommet de son monde et dominer les autres.
Il toucha du doigt une vérité absolue que je fuis depuis des années. Nous sommes seuls au sommet. Personne à rattraper est de loin une chose des plus cruel dans le monde. Ce sentiment que personne ne peut vous arriver à la cheville ou comprendre votre flux de penser est un calvaire. Lorsque je parle avec pourtant des collègues travaillant sur la même discipline que moi, je constate tout le temps l’écart qu’il y a entre eux et moi. Ma façon d’avancer, de concevoir, mais surtout de percevoir le monde est totalement différente.
Finalement, est-ce que le monde de la recherche et de l’université ne serait aussi noir et fourbe que celui de la criminalité.
Je fouillais rapidement dans mon sac à dos pour en sortir une petite cas clé usb sur laquelle se trouvait des informations pratique que j’utilise vis-à-vis de l’université. Je la connectais à mon petit pc portable encore posé sur mon bureau pour lui envoyer un mail avec le plan de l’université revu et corrigé par mes soins pour cibler les centres d’intérêt vis-à-vis de l’informatique sur le campus.
Hideko ▬ Tu regarderas tes mails, je t’ai envoyé une carte pour t’aider vis à vis du cursus à te repérer. Si tu veux, il y a un cyber café sur le campus où beaucoup d’étudiants se retrouve pour discuter. Tu pourras éventuellement débattre avec tes aînés en la matière pour t'aider à envisager ton avenir dans la filière.Il questionna la présence de mes travaux dans les bibliothèques présentes sur le site de l’université. C’était un peu trop pointu pour lui comme sujets, mais j’ai rédigé lors de mon mémoire un petit résumé pratique.
Hideko ▬ Je peux te conseiller en effet un de mes livres, qui te permettra d’avoir une bonne vision du champ des possibles ici. Il est intitulé “Introduction au monde du numérique”. C’est en réalité une bibliographie de deux cent pages qui présente des travaux publiés avec à chaque fois une petite synthèse et présentation de l’auteur. Il y a environs une page par document référence. Il n’est qu’en version numérique et permet d’avoir accès à des liens direct vers les ouvrages cités. C’est le mieux que je puisse te conseiller pour le moment.Mon cerveau commençait à se réveiller à nouveau après ce cours malheureusement un peu trop longuet et pénible aussi bien à faire qu’à recevoir.
Hideko ▬ Hmm... le problème avec mes travaux, c’est qu’ils sont un peu trop complexe pour un étudiant encore de ton niveau, mais ils sont centré depuis quelques années sur le développement et l’enrichissement des algorithme neuronaux complexes. Toutefois...J’avais d’afficher alors dans mon champ de vision une information très intéressante. Mon algorithme de recherche sur ce petit bonhomme avait trouvé un truc intéressant. Depuis peu, il y avait eu une ordonnance spéciale d’émise pour ce jeune homme afin d’être consultant stagiaire honoraire au sein du service de cybercriminalité de Nakanoto. Autant dire qu’il devait se faire un peu chier dans le coin. Toutefois, il était donc sans doute très doué pour écumer le Deep Web à longueur de journée et de façon bien moins dilettante que lors du cours.
Hideko ▬ Pour toi en revanche je suppose que tu seras bien plus intéressé par des travaux centrés sur les encryptages multi-canaux ou le reroutage organique.Il avait affiché une façon de s’excuser qui me fit penser à moi lorsque je faisais la même chose avec les enseignants que j’avais corrigé à la fac à son âge. C'était là une fausse façon de s'excuser et surtout une manière de me brosser dans le sens du poil.
Je suis intimement persuadée qu’il n’est pas si satisfait que ça de tomber sur plus malin que lui, et surtout quelqu’un qui a été plus malin à son âge. Toutefois, je ne doute pas du fait qu’il veuille apprendre encore et encore. Cela se sent qu’il veut en savoir plus de façon tout à fait sincère. Il veut se hisser au sommet de son monde et dominer les autres.
Il toucha du doigt une vérité absolue que je fuis depuis des années. Nous sommes seuls au sommet. Personne à rattraper est de loin une chose des plus cruel dans le monde. Ce sentiment que personne ne peut vous arriver à la cheville ou comprendre votre flux de penser est un calvaire. Lorsque je parle avec pourtant des collègues travaillant sur la même discipline que moi, je constate tout le temps l’écart qu’il y a entre eux et moi. Ma façon d’avancer, de concevoir, mais surtout de percevoir le monde est totalement différente.
Hideko ▬ Je vais être honnête avec toi. Ne soit pas mielleux, pas avec moi. Pas plus que tu ne devrais l’être avec les autres. Lorsqu'il y a de la grandeur en nous, il ne faut pas s'abaisser à réconforter ceux qui sont flétris dans notre ombre.Beaucoup se sont appropriés mes travaux dans le passé jusqu’à ce que je démontre les propres failles de mon résonnement du moment et ne les corrige à nouveau.
Tu vas peut-être te faire des amis, certes, même si étrangement je doute que cela soit un but pour toi, même accessoire. L'université, c'est le tremplin professionnel. Au Japon plus encore que dans les autres pays, ici, c’est un bassin géant dans lequel seuls les requins arrivent à survivre. Tout le monde se fiche bien des roussettes, seul le grand blanc attire l’attention.
Alors bien entendu, je ne te dis pas de marcher sur la tête des autres pour arriver au sommet, car ce serait une victoire qui pourrait être ternie par l'opinion de la masse. Mais ne sous-estime pas tes aînés, des confrères. Nourris-toi du savoir qu’ils voudront bien partager, engrange ce savoir et forge toi ton avenir avec. Mais aussi méfies-toi de ceux qui auront des faux airs d’amis, car ils peuvent aussi te donner un coup de couteau dans le dos.
Finalement, est-ce que le monde de la recherche et de l’université ne serait aussi noir et fourbe que celui de la criminalité.
Etilya sur DK RPG
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Dim 17 Nov 2019 - 17:40
Le moins qu'on puisse dire, c'était qu'elle semblait très réactive à mon désir d'en apprendre davantage. Elle s'exécutait naturellement, malgré un manque de pédagogie, pour me mettre sur le bon chemin jusqu'à l'ascension.
Elle sortit une clé USB et m'envoya un mail comme un bon plan à cibler pour me former. Je n'étais pas quelqu'un de spécifiquement friand des cybercafés, où s'amassaient des étudiants bruyants qui machaient leurs sandwichs sans aucune distinction ni classe. J'étais habitué à être isolé donc parfois, être noyé dans la masse me donnait l'impression de suffoquer. Mais ce genre d'endroit restait une très bonne couverture pour limiter les risques d'être repéré quand je m'attelais à des manipulations douteuses. Je devenais monsieur personne et monsieur tout le monde à la fois et il restait plus simple de me dissimiler dans cet amas de connexions souvent puériles et infertiles des autres étudiants. Je la remerciais d'un signe de tête bref, pendant que je vérifiais sa réception sur mon portable.
Son conseil par rapport à l'un de ses ouvrages, me fit sourire en coin, assez amusé par le titre qu'elle lui avait donné. Introduction au monde numérique. Au bien-sûr, je n'avais pas la prétention de connaître le sujet sur le bout des doigts, mais je savais pertinemment avoir une longueur d'avance face à une simple introduction. Mais on reconnaissait un bon apprentissage lorsqu'on commençait par maîtriser toutes les bases pour les creuser davantage. Ce livre restait donc assez pratique et efficace, même pour une personne comme moi.
Toutefois, le reconnaissais que les travaux sur lesquels elle se penchait était vraiment très intéressant. Je ne cherchais pas à dissimuler mon intérêt, marqué par une bouche ronde, comprenant l'envergure d'un tel projet. Même si finalement,elle semblait plutôt vouloir m'orienter vers des souches qui m'intéresseraient beaucoup plus selon elle. A vrai dire, elle avait totalement raison mais ce qui m'échappait, restait comment elle pouvait le savoir. A ma tête, on ne pouvait décemment pas le deviner, sauf si elle possédait la faculté de lire dans mon esprit ou alors... Mon historique numérique.
Mon sourcil tressauta à cette réflexion, tiquant sur ce conseil validé sur mesure.
-Tout ça est très intéressant, Matsudara-sensei. Mais qu'est ce qui vous fait penser que ce genre de domaine me conviendrait mieux ? Vous m'intriguez.
Après tout, elle ne me connaissait pas. Cette demoiselle était certes futée, mais cette révérence, aussi petite soit-elle, sous-entendait que soit elle était parvenu à me cerner sur mes acquis soit elle en savait un peu plus sur mon compte. Je ne savais pas si je devais m'en méfier ou plutôt m'en satisfaire. Mais je ne tenais pas spécifiquement à ce que quelqu'un soit au courant de mon palmarès passé, sous peine de faire des vagues.
Mais ce fut la suite, qui me paraissait le plus surprenant. Je discernais quelques ombres dans son sillage, malgré la sympathie qu'elle pouvait dégager. Elle imposait sa grandeur et ne s'en soustrayait jamais, arborant fièrement sa supériorité quitte à noyer les autres dans sa lumière. Elle s'en fichait, éperdument. Elle était une plante qui ne demandait qu'à grandir, arrachant les mauvaises herbes sur son passage pour s'emparer du plus de matière possible à son développement. Pour ma part, c'était fortement légitime. Les autres ne se gênaient parfois pas pour vous marcher dessus dans le but d'atteindre les sommets. La seule différence que je notais cependant, était qu'elle restait juste elle-même dans sa seule intégrité, alors que les autres personnes doublaient leurs efforts pour arriver à leurs fins en perdant leur droiture.
-Ce que vous appelez être mielleux, il ne s'agit là que de mon éducation. J'ai été taillé ainsi, dans cet accoutrement. Mais je comprends que vous puissiez penser cela. Après tout, vous êtes quelqu'un de très spontané et direct. Mais malheureusement, je ne suis pas certain que ce monde souhaiterait me voir autrement que de cette façon.
J'avais travaillé sur moi d'arrache-pied pour arborer ce sourire lumineux, cette attitude décontractée et cette posture de l'enfant modèle, poli et courtois. Cette quête avait été douloureuse, me valant une sacré souffrance mentale et physique. Entre les murs de l'hôpital psychiatrique, je m'étais senti comme un animal pris au piège et qui avais usé de tous les moyens pour en sortir. Mais au final, cette femme remettait toujours la main sur mon esprit qu'elle avait réussi à manier habilement. Ca n'avait pas été de repos. Tous les jours. Toutes les nuits. Pendant des semaines, des mois et des années, Fujibayashi m'avait mis à l'épreuve, bien face à moi. Et même encore maintenant, je les ressentais vivement, ces pulsions qui me saisissaient jusqu'à la moelle quand j'échouais dans mes désirs. Mais j'avais trouvé ce catalyseur, ces chiffres, emprunts de neutralité totale, pour canaliser ma nervosité.
-Pour tout vous dire, je ne me fie généralement à personne. Mon milieu familial est paré de faux-semblants. Le milieu scolaire, comme vous dites, est infesté de personnes malhonnêtes pour parvenir à leur but. A mon travail, on ne m'apprécie pas vraiment, alors je préfère rester sur mes gardes. Mais je reconnais hautement le savoir des mes aînées et m'en inspire pour ma gouverne. Cependant, ça s'arrête là.
Peut-être que j'enjolivais un peu trop la vérité, pour décorer mes dires. Mon milieu familial, surtout lors des réunions politiques de mon père, restait un terrain de jeu assez excitant. Cette école sera également un très bon vivier dont je devrais repérer les têtes pensantes. Et dire que je m'inspirais de ces hommes de savoir restait un terme trop maintenu à mon goût. Si je devais être honnête, je dirais plutôt que je me servais d'eux, pour détourner leurs capacités dans la direction que je souhaitais. Il ne suffisait pas d'être au sommet de la culture pour obtenir ce que l'on souhaitait. Quelqu'un comme moi, pouvait aussi se contenter de déplacer cette culture ou cette intelligence sur la route qu'il souhaite, en tirant quelques ficelles. Irina me l'avait enseignée. Parfois, être un petit caillou s'avère être plus utile qu'être un gros rocher qui écrabouille tout sur son passage. Le caillou lui, s'insinue dans la masse pour en démanteler les rouages, discrètement sans personne pour le soupçonner puisque personne ne l'aura vu venir.
Au final, les couteaux, c'était moi qui les taillais mais en m'arrangeant toujours pour faire croire que vous vous êtes blessés tout seuls.
-J'imagine que vous avez dû en voir des choses pour m'avertir de la sorte. Mais il n'y a rien d'étonnant à cela. Les gens jaloux, envieux, insuffisants... ne se gênent jamais pour vous faire défaut, si ça peut servir à les élever. Mais vous, avez-vous besoin des autres pour confirmer votre prodige ? Je ne pense pas. Ils peuvent bien récupérer vos miettes, ça ne changera rien pour vous. Vous resterez, là-haut.
Je lui souris gentiment, bien que je la plaignais intérieurement. Qu'est ce qu'on devait s'ennuyer à être sur les hauteurs. Ça avait peut-être quelque chose de plaisant et d'excitant mais sacrément démoralisant également.
L'ennui. Quel ennui. Seule sur un nuage, attendant qu'il se mette à pleuvoir pour donner l'impression qu'on fait parti du même univers, où les gouttes d'eau mouillent toutes les têtes.
Elle sortit une clé USB et m'envoya un mail comme un bon plan à cibler pour me former. Je n'étais pas quelqu'un de spécifiquement friand des cybercafés, où s'amassaient des étudiants bruyants qui machaient leurs sandwichs sans aucune distinction ni classe. J'étais habitué à être isolé donc parfois, être noyé dans la masse me donnait l'impression de suffoquer. Mais ce genre d'endroit restait une très bonne couverture pour limiter les risques d'être repéré quand je m'attelais à des manipulations douteuses. Je devenais monsieur personne et monsieur tout le monde à la fois et il restait plus simple de me dissimiler dans cet amas de connexions souvent puériles et infertiles des autres étudiants. Je la remerciais d'un signe de tête bref, pendant que je vérifiais sa réception sur mon portable.
Son conseil par rapport à l'un de ses ouvrages, me fit sourire en coin, assez amusé par le titre qu'elle lui avait donné. Introduction au monde numérique. Au bien-sûr, je n'avais pas la prétention de connaître le sujet sur le bout des doigts, mais je savais pertinemment avoir une longueur d'avance face à une simple introduction. Mais on reconnaissait un bon apprentissage lorsqu'on commençait par maîtriser toutes les bases pour les creuser davantage. Ce livre restait donc assez pratique et efficace, même pour une personne comme moi.
Toutefois, le reconnaissais que les travaux sur lesquels elle se penchait était vraiment très intéressant. Je ne cherchais pas à dissimuler mon intérêt, marqué par une bouche ronde, comprenant l'envergure d'un tel projet. Même si finalement,elle semblait plutôt vouloir m'orienter vers des souches qui m'intéresseraient beaucoup plus selon elle. A vrai dire, elle avait totalement raison mais ce qui m'échappait, restait comment elle pouvait le savoir. A ma tête, on ne pouvait décemment pas le deviner, sauf si elle possédait la faculté de lire dans mon esprit ou alors... Mon historique numérique.
Mon sourcil tressauta à cette réflexion, tiquant sur ce conseil validé sur mesure.
-Tout ça est très intéressant, Matsudara-sensei. Mais qu'est ce qui vous fait penser que ce genre de domaine me conviendrait mieux ? Vous m'intriguez.
Après tout, elle ne me connaissait pas. Cette demoiselle était certes futée, mais cette révérence, aussi petite soit-elle, sous-entendait que soit elle était parvenu à me cerner sur mes acquis soit elle en savait un peu plus sur mon compte. Je ne savais pas si je devais m'en méfier ou plutôt m'en satisfaire. Mais je ne tenais pas spécifiquement à ce que quelqu'un soit au courant de mon palmarès passé, sous peine de faire des vagues.
Mais ce fut la suite, qui me paraissait le plus surprenant. Je discernais quelques ombres dans son sillage, malgré la sympathie qu'elle pouvait dégager. Elle imposait sa grandeur et ne s'en soustrayait jamais, arborant fièrement sa supériorité quitte à noyer les autres dans sa lumière. Elle s'en fichait, éperdument. Elle était une plante qui ne demandait qu'à grandir, arrachant les mauvaises herbes sur son passage pour s'emparer du plus de matière possible à son développement. Pour ma part, c'était fortement légitime. Les autres ne se gênaient parfois pas pour vous marcher dessus dans le but d'atteindre les sommets. La seule différence que je notais cependant, était qu'elle restait juste elle-même dans sa seule intégrité, alors que les autres personnes doublaient leurs efforts pour arriver à leurs fins en perdant leur droiture.
-Ce que vous appelez être mielleux, il ne s'agit là que de mon éducation. J'ai été taillé ainsi, dans cet accoutrement. Mais je comprends que vous puissiez penser cela. Après tout, vous êtes quelqu'un de très spontané et direct. Mais malheureusement, je ne suis pas certain que ce monde souhaiterait me voir autrement que de cette façon.
J'avais travaillé sur moi d'arrache-pied pour arborer ce sourire lumineux, cette attitude décontractée et cette posture de l'enfant modèle, poli et courtois. Cette quête avait été douloureuse, me valant une sacré souffrance mentale et physique. Entre les murs de l'hôpital psychiatrique, je m'étais senti comme un animal pris au piège et qui avais usé de tous les moyens pour en sortir. Mais au final, cette femme remettait toujours la main sur mon esprit qu'elle avait réussi à manier habilement. Ca n'avait pas été de repos. Tous les jours. Toutes les nuits. Pendant des semaines, des mois et des années, Fujibayashi m'avait mis à l'épreuve, bien face à moi. Et même encore maintenant, je les ressentais vivement, ces pulsions qui me saisissaient jusqu'à la moelle quand j'échouais dans mes désirs. Mais j'avais trouvé ce catalyseur, ces chiffres, emprunts de neutralité totale, pour canaliser ma nervosité.
-Pour tout vous dire, je ne me fie généralement à personne. Mon milieu familial est paré de faux-semblants. Le milieu scolaire, comme vous dites, est infesté de personnes malhonnêtes pour parvenir à leur but. A mon travail, on ne m'apprécie pas vraiment, alors je préfère rester sur mes gardes. Mais je reconnais hautement le savoir des mes aînées et m'en inspire pour ma gouverne. Cependant, ça s'arrête là.
Peut-être que j'enjolivais un peu trop la vérité, pour décorer mes dires. Mon milieu familial, surtout lors des réunions politiques de mon père, restait un terrain de jeu assez excitant. Cette école sera également un très bon vivier dont je devrais repérer les têtes pensantes. Et dire que je m'inspirais de ces hommes de savoir restait un terme trop maintenu à mon goût. Si je devais être honnête, je dirais plutôt que je me servais d'eux, pour détourner leurs capacités dans la direction que je souhaitais. Il ne suffisait pas d'être au sommet de la culture pour obtenir ce que l'on souhaitait. Quelqu'un comme moi, pouvait aussi se contenter de déplacer cette culture ou cette intelligence sur la route qu'il souhaite, en tirant quelques ficelles. Irina me l'avait enseignée. Parfois, être un petit caillou s'avère être plus utile qu'être un gros rocher qui écrabouille tout sur son passage. Le caillou lui, s'insinue dans la masse pour en démanteler les rouages, discrètement sans personne pour le soupçonner puisque personne ne l'aura vu venir.
Au final, les couteaux, c'était moi qui les taillais mais en m'arrangeant toujours pour faire croire que vous vous êtes blessés tout seuls.
-J'imagine que vous avez dû en voir des choses pour m'avertir de la sorte. Mais il n'y a rien d'étonnant à cela. Les gens jaloux, envieux, insuffisants... ne se gênent jamais pour vous faire défaut, si ça peut servir à les élever. Mais vous, avez-vous besoin des autres pour confirmer votre prodige ? Je ne pense pas. Ils peuvent bien récupérer vos miettes, ça ne changera rien pour vous. Vous resterez, là-haut.
Je lui souris gentiment, bien que je la plaignais intérieurement. Qu'est ce qu'on devait s'ennuyer à être sur les hauteurs. Ça avait peut-être quelque chose de plaisant et d'excitant mais sacrément démoralisant également.
L'ennui. Quel ennui. Seule sur un nuage, attendant qu'il se mette à pleuvoir pour donner l'impression qu'on fait parti du même univers, où les gouttes d'eau mouillent toutes les têtes.
Invité
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Lun 18 Nov 2019 - 15:56
Ce petit c’est être singulier. Il ne relève pas les remarque de façon directe, mais les analyse et y répond au mieux de ses capacités. Il est intéressant de voir comment il répondait maintenant de façon très direct en dépit de l’image que cela pouvait renvoyer de lui.
Au début de la conversation, il était tout sourire avec moi, flattant mon égo de quelques douces paroles teintées d’assurance et de volonté de prouver qui il est et que sont ses convictions dans la vie.
La question est pertinente. Son esprit est très vif et il remarque donc les pointes de mon langage qui trahissent mes connaissance que je peux avoir de lui. Je fais en sorte donc de mettre en affichage sur mon ordinateur le logiciel qui me permet de scanner les données qui transitent par la bande passante de l’université et plus particulièrement par le relais wifi qui est capté ici. Je tourne alors l’écran vers lui.
Hideko ▬ Je suis l’administratrice du réseau ici et mon logiciel permet d’unlock le contrôle fournisseur internet pour savoir quelles données sont en transite via le wiki de l’université. Après ce n’est qu’une question de logique. Il est mit dans ton dossier une autorisation de travail de mineur au sein du département de cybercriminalité de la police de Nakanoto. En plus de ça il n’y avait qu’une seule connexion parallèle sur le dark net alors, comme tu confirmes, j’en déduit facilement que c’est juste.Une explication tablant sur des statistiques et des probabilités mais qui en réalité couvre habillement le fait que mon sortilège me permet tout simplement de visualiser l’endroit où vont les données en question par le wifi.
C’était peut être un original qui a une pensée singulière qui ne saurait tolérer d’être mise en avant dans la société si formatée qui régit le Japon dans ses traditions les plus ancestrales. Nous sommes tous façonnés par nos expériences, notre environnements, notre biologie, tout cela s’intriquant à l’infini pour définir comment notre personnalité va réagir aux événements. Ce n’est pas simple de révéler le véritable nous lorsqu’il est hors d’atteinte de savoir qui nous sommes vraiment.
Hideko ▬ C’est intéressant et je suppose que nous pourrions en débattre longtemps. Un théoricien savant a dit un jour qui a fini par donner une structure de la personnalité selon la forme qui dit que nous avons la personne que nous voulons êtres, celle que nous pensons être, celle que nous renvoyons aux autres. Le tout est bien entendu un peu vrai et le monde est une nécessité en réalité.Pour un jeune homme ayant les acquis du lycée, bien que sans doute au dessus de ça, il a un esprit intéressant, un regard bien plus fin que la plupart des jeunes gens de son âge qui se cherche encore.
Hideko ▬ Nous pourrions débattre sans doute pendant longtemps sur le sujet de l’identité et de l’intérêt à porter aux autres. Une réflexion philosophique que j’aime est la suivante, posée sous la forme d’une question. “Quel est le son d’un arbre qui choit dans une forêt où personne ne vit ?”. La réponse à se poser est surtout celle de l’existence d’un son sans personne pour l’entendre. Même si le monde est dangereux ou peuplé d’ingrat et de sots, il n’en est pas moins indispensable d’avoir des gens avec qui entrer en interaction pour ne pas commencer à douter de sa propre existence en un sens.C’est précisément là le terrible sort d’une personnage aussi intelligente que moi. Il a bien raison de dire que c’est une vie particulièrement triste et morne, en tout cas dans mon domaine d’expertise. Dans d’autre discipline, cela me challenge davantage, mais faisant de la physique quantique pour tuer le temps et me détendre, autant dire que tout ce qui est intellectuel me conduit fatalement à la même issue assez souvent. J’arrive cependant à avoir des interactions riches dans le monde des hackers. Certes, je reste inviolée en ce monde numérique, mais il y a de véritables artistes. C’est là que c’est stimulant. Certain code avec beaucoup de talent même s’il est moindre que le mien. Mais la beauté qui se cache dans leurs lignes de code me surpasse et érige cela à un autre niveau. J’aime ce monde virtuel dans lequel je me complet et découvre de nouveau horizons.
Je suis une fane de musique et je ne suis pas mauvaise du tout. Mais je suis une virtuose, rien de plus. L’interprétation que je fais de certain morceaux sont très souvent sans âme et sans passion comparativement à des artistes comme Anja Limonov la grande pianiste russe. En tout cas, c’est ma perception des choses.
J’eus un large sourire tout de même, quasiment enfantin tant il s’étirait presque d’une oreille à l’autre.
Hideko ▬ Le point positif reste donc d’être challengé comme une montagne face à un aventurier téméraire.
Etilya sur DK RPG
Invité
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Lun 25 Nov 2019 - 23:30
Mon cerveau se mit à enclencher subitement une analyse qui laissait porter le pour et le contre de son observation. Un seul mot frisait ma réflexion : grillé. Qu'elle sache encore que je travaillais de temps à autre au département de cybercriminalité ne me dérangeait pas outre mesure. Toutefois, qu'elle ait connaissance de mes activité frauduleuses alors que j'avais pourtant pris soin d'isoler ma connexion pour ne pas me faire repérer me froissait assez. Cela ne se lisait pas vraiment sur mon visage, qui conservait son aspect candide. Mais après étude de la situation dans son ensemble, les dispositions que je prenais restaient donc encore faillibles et ce fut un bien pour un mal qu'elle me l'apprenne, même de cette manière. Néanmoins, la possibilité qu'elle lance ces informations ne restait pas nulle. Si ce type de données remontait aux oreilles de mes supérieurs, je risquais d'essuyer des répercussions foireuses. Même si au fond, elle n'avait clairement aucun intérêt à me dénoncer. Ca n'avait pas l'air d'être son genre. Elle n'avait clairement pas besoin de ça, en fin de compte et n'en éprouverais certainement aucune satisfaction. Quel mérite il y avait-il pour cette femme d'écraser moins discipliné qu'elle, si ce n'était pour prouver sa propre carence de confiance ? Magistralement, aucun, puisqu'elle n'avait rien à prouver.
Je me mis donc à toussoter en arborant un sourire entendu.
-On dirait que j'ai manqué de vigilance. Vos statistiques sont très justes, même si je suis assez vexé de m'être fait avoir aussi facilement. Mais ça prouve que j'ai encore du travail à faire pour me mettre au point. Vos conseils sont donc plus que justifiés.
Je ne démentais pas, de toute façon, ça ne m'aurait servi à rien. Mais comme je m'y attendais, cela n'avait pas l'air de l'intéresser plus que ça. Elle partit bien vite sur un autre sujet où se juchait un discours précis sur la personnalité sous toutes les formes.
-Je suis complètement d'accord avec ce théoricien, Matsudara-sensei. Malheureusement, j'ai l'impression que les gens se préoccupent beaucoup trop de l'image qu'ils renvoient, en omettant de prendre en compte ce qu'ils ont déjà et chercher ce qu'ils n'ont pas ou ce qu'ils ne sont pas pour devenir une pâle copie de ce qu'ils veulent atteindre. Et finalement, ils finissent par se noyer dans une identité qui n'est pas la leur, en plus de mutiler leur personnalité profonde et de subir un échec qui les rattrape bien vite. Mais ce n'est que mon point de vue. Bien-sûr, énormément de facteurs rentrent dans l'équation, mais ça comme vous dites, on pourrait en discuter encore longtemps.
J'en avais mangé de ce genre de pédagogie avec Fujibayashi. Elle était complètement à la pointe de ces prismes. J'étais donc plutôt rodé concernant ces aspects. Après tout, ces notions avaient fait partie intégrante de ma construction, de mon rôle à jouer et de ma propre définition.
-Les autres sont comme des mesures de référence pour se situer. Un peu comme quand vous constatez que vous êtes petit, à côté de quelqu'un de plus grand. Cette dimension prend également toute son envergure avec l'intelligence et bien d'autres facettes, lorsque nous nous comparons. Ils nous renvoient une partie de ce que nous sommes ou de ce que nous ne sommes pas, générant des fractures ou bien des points de ralliement, mais surtout, la possibilité d'évoluer dans un sens comme dans l'autre.
Des outils. Nous ne sommes que des outils en somme, pour nous jauger les uns et les autres. Nous ne sommes que des objets qui s'entrechoquent pour se dépasser ou se soustraire, mais surtout, pour ne pas oublier quelle place nous tenons. Une forme de rivalité. Un simple numéro. Un objet telle une règle pour mesurer les centimètres. Mais nécessaire, pour connaître notre place. Je m'ennuierais certainement d'être seul au monde.
Je souriais néanmoins en retour à sa dernière réplique. C'était exactement mon état d'esprit : le challenge. Dépasser mes limites tout en les modelant à ma guise. Je joignais les mains derrière mon dos et me pencha légèrement en avant comme pour lui murmurer un secret.
-Je suppose que vous êtes la montagne. J'espère avoir l'honneur un jour d'être cet aventurier téméraire.
Je me redressais tranquillement, jetant un coup d'oeil derrière mon épaule au passage. La classe était totalement vide et je grignotais déjà sur mon prochain cours. Mais très franchement, cela m'importait peu. Je reportais ensuite mon attention sur elle, attisé par une certaine curiosité, dans une mine sérieuse.
-Comment quelqu'un comme vous déterminerait l'intelligence ?
Je me mis donc à toussoter en arborant un sourire entendu.
-On dirait que j'ai manqué de vigilance. Vos statistiques sont très justes, même si je suis assez vexé de m'être fait avoir aussi facilement. Mais ça prouve que j'ai encore du travail à faire pour me mettre au point. Vos conseils sont donc plus que justifiés.
Je ne démentais pas, de toute façon, ça ne m'aurait servi à rien. Mais comme je m'y attendais, cela n'avait pas l'air de l'intéresser plus que ça. Elle partit bien vite sur un autre sujet où se juchait un discours précis sur la personnalité sous toutes les formes.
-Je suis complètement d'accord avec ce théoricien, Matsudara-sensei. Malheureusement, j'ai l'impression que les gens se préoccupent beaucoup trop de l'image qu'ils renvoient, en omettant de prendre en compte ce qu'ils ont déjà et chercher ce qu'ils n'ont pas ou ce qu'ils ne sont pas pour devenir une pâle copie de ce qu'ils veulent atteindre. Et finalement, ils finissent par se noyer dans une identité qui n'est pas la leur, en plus de mutiler leur personnalité profonde et de subir un échec qui les rattrape bien vite. Mais ce n'est que mon point de vue. Bien-sûr, énormément de facteurs rentrent dans l'équation, mais ça comme vous dites, on pourrait en discuter encore longtemps.
J'en avais mangé de ce genre de pédagogie avec Fujibayashi. Elle était complètement à la pointe de ces prismes. J'étais donc plutôt rodé concernant ces aspects. Après tout, ces notions avaient fait partie intégrante de ma construction, de mon rôle à jouer et de ma propre définition.
-Les autres sont comme des mesures de référence pour se situer. Un peu comme quand vous constatez que vous êtes petit, à côté de quelqu'un de plus grand. Cette dimension prend également toute son envergure avec l'intelligence et bien d'autres facettes, lorsque nous nous comparons. Ils nous renvoient une partie de ce que nous sommes ou de ce que nous ne sommes pas, générant des fractures ou bien des points de ralliement, mais surtout, la possibilité d'évoluer dans un sens comme dans l'autre.
Des outils. Nous ne sommes que des outils en somme, pour nous jauger les uns et les autres. Nous ne sommes que des objets qui s'entrechoquent pour se dépasser ou se soustraire, mais surtout, pour ne pas oublier quelle place nous tenons. Une forme de rivalité. Un simple numéro. Un objet telle une règle pour mesurer les centimètres. Mais nécessaire, pour connaître notre place. Je m'ennuierais certainement d'être seul au monde.
Je souriais néanmoins en retour à sa dernière réplique. C'était exactement mon état d'esprit : le challenge. Dépasser mes limites tout en les modelant à ma guise. Je joignais les mains derrière mon dos et me pencha légèrement en avant comme pour lui murmurer un secret.
-Je suppose que vous êtes la montagne. J'espère avoir l'honneur un jour d'être cet aventurier téméraire.
Je me redressais tranquillement, jetant un coup d'oeil derrière mon épaule au passage. La classe était totalement vide et je grignotais déjà sur mon prochain cours. Mais très franchement, cela m'importait peu. Je reportais ensuite mon attention sur elle, attisé par une certaine curiosité, dans une mine sérieuse.
-Comment quelqu'un comme vous déterminerait l'intelligence ?
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Sam 30 Nov 2019 - 14:19
Il était si mignon à vouloir reprendre contenance après que lui ai balancé cette véritable bombe au visage au sujet de son petit passe-temps de geek décomplexé et addict au danger du Deep Web. Je lui fis un doux sourire amusé après son toussotement avant qu’il ne se décide à être un peu plus honnête envers moi et lui-même.
Pour son âge, il est vraiment lucide sur la nature du monde et sur les mécanismes qui régissent le fonctionnement de la psyché. C’est à croire qu’il a quelques passions particulières pour le décryptage des émotions et des rouages formants la cognition. Lorsqu’on a un sens aiguisé de l’observation et beaucoup de logique, on finit par s’intéresser rapidement à comment fonctionnent les gens. Cela était un petit jeu à une époque, mais c’est un jeu pervers à la longue, car lorsqu’on comprend facilement les gens qui nous entourent, on finit par être tenté de les manipuler. Finalement c’est un peu comme avec des élèves, ou le genre humain en général. Puisqu’ils ne sont tous que des primates stupides, il est si facile de leur faire faire tout ce que je désir, mais c’est comme ça qu’on finit par ne plus s’arrêter et inéluctablement à faire quelque chose qu’on regrettera ensuite. C’est pour ça que finalement, j’aime bien avoir les autres comme repère et éteindre mon génie parfois pour ne pas trop me situer hors d’atteinte.
J’esquisse un sourire lorsqu’il rebondit sur ma métaphore. Ce petit ne manque pas de cran c’est certain. Il en veut. Il va dévorer les autres s’ils ne prennent pas garde à ce lionceau en quête de force et de savoir.
Je lui jetais un regard espiègle qui en disait long sur le fait que cette question est bien trop complexe pour pouvoir en débattre à la sauvette comme ça entre deux cours. Le fait est que c’est une affaire d’opinion.
Hideko ▬ Ne t’en fais pas trop mon chou ! Il y a des énigmes plus complexes qui n’ont pas tenu face à moi ! Lui dis-je en lui tapotant le bout du nez avec mon index.C’était une marque de familiarité qui me fit me raviser tout de suite après. Je n’avais pas à faire ça avec un élève de son âge, c'était déplacé. Je m'en excuserais probablement si je n’avais pas à conserver bonne figure. J’éludais la gêne du moment en faisant des brassages de l’air avec ma main pour repousser cette flatterie de fin.
Hideko ▬ Tu es là pour apprendre voilà tout. Tu ne pouvais pas savoir que l’enseignante que je suis gardait un œil sur les paquets de données qui transitent via le nœud wifi que l’on capte ici.Je lâchais un énorme soupir lorsqu'il relança le débat d’une façon plus intense encore. Il est vrai que c’est là toute la réalité de la société humaine d’une façon générale. Les humains, contrairement aux sorciers finalement, sont obnubilés par leur image au sein de leur société. Nous ne sommes pas vraiment différents, mais comme nous ne sommes pas vraiment affecté par tout le consumérisme que les sociétés humaines prônent comme un aboutissement, nous sommes moins touchés par leurs fléaux sociaux.
Pour son âge, il est vraiment lucide sur la nature du monde et sur les mécanismes qui régissent le fonctionnement de la psyché. C’est à croire qu’il a quelques passions particulières pour le décryptage des émotions et des rouages formants la cognition. Lorsqu’on a un sens aiguisé de l’observation et beaucoup de logique, on finit par s’intéresser rapidement à comment fonctionnent les gens. Cela était un petit jeu à une époque, mais c’est un jeu pervers à la longue, car lorsqu’on comprend facilement les gens qui nous entourent, on finit par être tenté de les manipuler. Finalement c’est un peu comme avec des élèves, ou le genre humain en général. Puisqu’ils ne sont tous que des primates stupides, il est si facile de leur faire faire tout ce que je désir, mais c’est comme ça qu’on finit par ne plus s’arrêter et inéluctablement à faire quelque chose qu’on regrettera ensuite. C’est pour ça que finalement, j’aime bien avoir les autres comme repère et éteindre mon génie parfois pour ne pas trop me situer hors d’atteinte.
J’esquisse un sourire lorsqu’il rebondit sur ma métaphore. Ce petit ne manque pas de cran c’est certain. Il en veut. Il va dévorer les autres s’ils ne prennent pas garde à ce lionceau en quête de force et de savoir.
Hideko ▬ Un jour, qui sait ? Tout est possible dans la vie pour qui se donne les moyens d’atteindre ses objectifs. Du moins, c’est ce qu’on dit.Voilà ensuite une question bien compliquée pour un jeune élève. C’est pas évident de définir l’intelligence. À croire que ce gamin a adoré la philosophie lorsqu’il suivait ses cours à distance. Je tapote mon menton du bout de mon index tout en réfléchissant avec soin à la question.
Hideko ▬ Eh bien assurément l’intelligence peut être et devrait être distinct du savoir. L'intelligence est définie actuellement et de façon scientifique au sens large comme la capacité de comprendre, apprendre ou s’adapter à une situation nouvelle. Dans ce système large, on peut inclure les animaux, les plantes ou l’informatique de pointe en sommes, mais est-ce la véritable intelligence ? Personnellement, cette définition me suffit car je pense que l’on peut être très intelligent, d'une façon quantifiable par un test de QI par exemple dans notre cas, mais également très peu évolué en termes de savoir. Je déterminerai donc l’intelligence selon ce concept d’adaptabilité de l’individus car c’est la façon la moins restrictive de la définir, car si l’on se passe de nos tests humains pour mesurer le quotient intellectuel par exemple, on pourrait se pencher sur l’intelligence des plantes également. Même si cela va un peu loin à mon sens. Je reste plus bercée par l'idée de dire que cela reste propre à la conscience, mais si on arrive à me démontrer une forme d’intelligence non-consciente des plantes, pourquoi pas.Si cela avait continué, j’aurais pu digresser pendant des heures sur un tel sujet. C’est si vaste de se demander de définir l’intelligence avec un grand “I”, une question pour pourrait être étudier pendant encore des décennies ou même des siècles par des générations de penseurs, et c’est plus ou moins déjà le cas.
Je lui jetais un regard espiègle qui en disait long sur le fait que cette question est bien trop complexe pour pouvoir en débattre à la sauvette comme ça entre deux cours. Le fait est que c’est une affaire d’opinion.
Hideko ▬ Si maintenant du me demande de déterminé à partir quel seuil je considère un être comme doté d‘intelligence, c‘est une autre histoire. Dis-je avec un sourire mutin.Le fait est que je considère beaucoup de mes semblables comme inférieur à des primates au regard de ce qu’ils gâchent comme potentiel cérébrale. A contrario, je me méfie comme de la Peste du Secret qui n’est peut-être pas dotée d’un QI comme le mien, mais qui sait parfaitement jouer son jeu et se montrer plus maligne que moi.
Hideko ▬ Je vais être honnête. Au regard de mes capacités cognitives, il y a plus d’écart entre une personne lambda et moi qu’entre elle et un singe. De fait, j‘ai tendance à la considérer comme inférieur au singe pour qui ce n’est qu’une affaire d’évolution de son cerveau et qui arrive facilement lorsqu’il est exposé à notre monde à se montrer bien plus intelligent. Plus le temps avance, moins l’humain est intelligent, voilà le constat que je fais lorsque je déambule au milieu des gens. C’est pour ça que j’ai décidé de tabler sur plusieurs critères d’adaptabilités pour évaluer mon prochain.
Etilya sur DK RPG
Invité
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Mar 3 Déc 2019 - 18:32
Je pouvais aisément la croire sur parole. Bien évidemment qu'elle avait dû déjouer des interrogations beaucoup plus coriaces. Toutefois, ce qui m'étonnait le plus était cette démonstration familière mais spontanée qu'elle s'était octroyée. Sous la surprise de ce geste, j'avais écarquillé légèrement les yeux, mais rapidement, elle avait soutiré son mouvement certainement pour conserver des limites entre élève et enseignant. Cette petite taquinerie et son air enjoué me firent doucement sourire.
A l'hôpital, le personnel avait la fâcheuse tendance à me passer une main dans les cheveux ou bien à m'attraper gentiment une joue, me considérant davantage qu'un simple patient au fil du temps. En effet, à force de les fréquenter, je m'étais montré plus docile pour obtenir quelques écarts interdits aux autres en tempérant mon caractère.
Je supposais que cette demoiselle devait donc assez m'estimer pour se permettre d'agir ainsi à mon égard. Cela ne me dérangeait pas le moins du monde, bien au contraire. C'était le signe que je pouvais peut-être gagner sa confiance un minimum, tout en restant tout de même sur mes gardes.
Je me demandais bien comment elle pouvait réagir face aux informations complexes de mon dossier médical. Mais je supposais que Fujibayashi était assez sérieuse et surtout, assez consciencieuse pour ne pas laisser accès à ces données à n'importe qui. Même s'il s'agissait de cette professeure. Après tout, j'en étais venu à la conclusion que celle que je pouvais qualifier de mentor, était un individu particulièrement menaçant voir dangereux, mieux valait-il ne pas s'attirer ses foudres. Je le savais, parce que j'en avais régulièrement fait les frais. Et je supposais que si elle n'avait pas eu des comptes à rendre à mon père, qui lui avait accordé une fortune et sa confiance, elle se serait encore moins privée pour me faire la misère.
Elle répondit par un long soupir à la réflexion que je venais de lui donner sur mon point de vue concernant le psychisme des autres. Matsudara avait l'air légèrement dépité, comme si de son côté, elle mesurait le potentiel terrible des êtres vivants dans le pathétique et le ridicule. Sa mine déconfite était tellement mignonne que je ne pus m'empêcher d'en rire gentiment.
En tout cas, j'étais assez rassuré sur les intentions de cette femme. Elle semblait même plutôt ravie que quelqu'un puisse lui suggérer l'idée de s'aventurer sur son terrain pour l'affronter. Bien-sûr, j'étais très loin d'arriver au sommet mais je n'étais pas du genre à me laisser abattre. Bien au contraire, la seule véritable patience que j'avais concernait précisément ma passion des chiffres.
Enfin, elle arrivait à mon interrogation, dont la réponse faisait bouillir mon intérêt. Elle tombait pile dans la vision que je m'en faisais personnellement. Je n'étais pas sur les plus grandes hauteurs concernant mon quotient intellectuel, même si je n'étais certainement pas au plus bas. Mais je me savais doué pour manier l'esprit et déplacer les éléments à ma disposition dans le sens désiré. Je saluais de loin Irina pour ce coaching infernal, mais nécessaire à mon développement et mon insertion. Cela m'avait permis de m'inviter dans la société tout en projetant une ombre sur le conscient ou l'inconscient des individus qui composaient savamment mon entourage pour les mener où je voulais. Je ne me faisais pas le grand roi de cet échiquier, mais incarner un fou était suffisant pour sous-estimer mon potentiel et se laisser prendre dans ma toile méticuleusement ficelée. Toutefois, je ne prenais à moi que ce qui était suffisamment à ma portée pour ne pas trop ramener l'attention sur ma personne. Un jeu assez précis, qui coûtait du temps et de l'énergie, sans parler d'une certaine patience.
En soi, la capacité de comprendre et de s'adapter aux autres et au bassin qu'ils appartiennent, comme elle l'indiquait.
A cette entente, j'hochais rapidement la tête pour acquiescer son analyse.
-Nous sommes sur la même longueur d'onde. Même si je pense qu'on pourrait rajouter une autre facette à votre raisonnement. A savoir : l'intelligence émotionnelle. Mais cela reste un sujet également très vaste, relié à la capacité d'adaptation mais à ne pas négliger selon moi.
Je ne possédais d'ailleurs clairement pas cette faculté, qui passait lourdement par le sentiment d'empathie ou la capacité de remord. Des limites à respecter. Je ne pouvais que l'étudier en comprenant ces émotions, mais certainement pas en les ressentant. Juste faire semblant. Un exercice très laborieux mais obligatoire si je souhaitais m'insérer tranquillement sans faire de vague. C'était utile.
Mais son rapport aux autres concernant l'intelligence selon son point de vue, restait sans équivoque : ils étaient juste inférieurs, pour la plupart. Je le comprenais aisément, si nous devions faire la comparaison de l'évolution cognitive entre un primate et un être humain, certains laissaient à désirer.
-Si les singes devaient élever leur potentiel cérébrale à celui d'un humain, nous aurions certainement du soucis à nous faire. On a bien vu ce que cela donnait avec la planète des singes.
Je lui offris un clin d'oeil pour souligner ma plaisanterie. Même si au fond, je pensais largement ce que je disais, aussi saugrenu soit-il.
-Et à quels motifs pensez-vous qui entraineraient cette diminution de capacités ?
Sûrement parce que nous passons notre temps à diversifier des moyens technologiques pour nous assister plus que pour nous aider. Par ce fait, nous laissons à la dérive notre potentiel qui se ratatine au fond de notre tête, sans lui laisser la possibilité de s'exprimer et donc de se développer.
-Et ces critères sont ? Roulement de tambour...
Je plissais légèrement mes paupières, assez amusé, dans l'attente d'une autre réflexion de sa part. Il n'y avait pas à dire, au delà du fait d'être un génie sur patte, elle restait intéressante à découvrir.
A l'hôpital, le personnel avait la fâcheuse tendance à me passer une main dans les cheveux ou bien à m'attraper gentiment une joue, me considérant davantage qu'un simple patient au fil du temps. En effet, à force de les fréquenter, je m'étais montré plus docile pour obtenir quelques écarts interdits aux autres en tempérant mon caractère.
Je supposais que cette demoiselle devait donc assez m'estimer pour se permettre d'agir ainsi à mon égard. Cela ne me dérangeait pas le moins du monde, bien au contraire. C'était le signe que je pouvais peut-être gagner sa confiance un minimum, tout en restant tout de même sur mes gardes.
Je me demandais bien comment elle pouvait réagir face aux informations complexes de mon dossier médical. Mais je supposais que Fujibayashi était assez sérieuse et surtout, assez consciencieuse pour ne pas laisser accès à ces données à n'importe qui. Même s'il s'agissait de cette professeure. Après tout, j'en étais venu à la conclusion que celle que je pouvais qualifier de mentor, était un individu particulièrement menaçant voir dangereux, mieux valait-il ne pas s'attirer ses foudres. Je le savais, parce que j'en avais régulièrement fait les frais. Et je supposais que si elle n'avait pas eu des comptes à rendre à mon père, qui lui avait accordé une fortune et sa confiance, elle se serait encore moins privée pour me faire la misère.
Elle répondit par un long soupir à la réflexion que je venais de lui donner sur mon point de vue concernant le psychisme des autres. Matsudara avait l'air légèrement dépité, comme si de son côté, elle mesurait le potentiel terrible des êtres vivants dans le pathétique et le ridicule. Sa mine déconfite était tellement mignonne que je ne pus m'empêcher d'en rire gentiment.
En tout cas, j'étais assez rassuré sur les intentions de cette femme. Elle semblait même plutôt ravie que quelqu'un puisse lui suggérer l'idée de s'aventurer sur son terrain pour l'affronter. Bien-sûr, j'étais très loin d'arriver au sommet mais je n'étais pas du genre à me laisser abattre. Bien au contraire, la seule véritable patience que j'avais concernait précisément ma passion des chiffres.
Enfin, elle arrivait à mon interrogation, dont la réponse faisait bouillir mon intérêt. Elle tombait pile dans la vision que je m'en faisais personnellement. Je n'étais pas sur les plus grandes hauteurs concernant mon quotient intellectuel, même si je n'étais certainement pas au plus bas. Mais je me savais doué pour manier l'esprit et déplacer les éléments à ma disposition dans le sens désiré. Je saluais de loin Irina pour ce coaching infernal, mais nécessaire à mon développement et mon insertion. Cela m'avait permis de m'inviter dans la société tout en projetant une ombre sur le conscient ou l'inconscient des individus qui composaient savamment mon entourage pour les mener où je voulais. Je ne me faisais pas le grand roi de cet échiquier, mais incarner un fou était suffisant pour sous-estimer mon potentiel et se laisser prendre dans ma toile méticuleusement ficelée. Toutefois, je ne prenais à moi que ce qui était suffisamment à ma portée pour ne pas trop ramener l'attention sur ma personne. Un jeu assez précis, qui coûtait du temps et de l'énergie, sans parler d'une certaine patience.
En soi, la capacité de comprendre et de s'adapter aux autres et au bassin qu'ils appartiennent, comme elle l'indiquait.
A cette entente, j'hochais rapidement la tête pour acquiescer son analyse.
-Nous sommes sur la même longueur d'onde. Même si je pense qu'on pourrait rajouter une autre facette à votre raisonnement. A savoir : l'intelligence émotionnelle. Mais cela reste un sujet également très vaste, relié à la capacité d'adaptation mais à ne pas négliger selon moi.
Je ne possédais d'ailleurs clairement pas cette faculté, qui passait lourdement par le sentiment d'empathie ou la capacité de remord. Des limites à respecter. Je ne pouvais que l'étudier en comprenant ces émotions, mais certainement pas en les ressentant. Juste faire semblant. Un exercice très laborieux mais obligatoire si je souhaitais m'insérer tranquillement sans faire de vague. C'était utile.
Mais son rapport aux autres concernant l'intelligence selon son point de vue, restait sans équivoque : ils étaient juste inférieurs, pour la plupart. Je le comprenais aisément, si nous devions faire la comparaison de l'évolution cognitive entre un primate et un être humain, certains laissaient à désirer.
-Si les singes devaient élever leur potentiel cérébrale à celui d'un humain, nous aurions certainement du soucis à nous faire. On a bien vu ce que cela donnait avec la planète des singes.
Je lui offris un clin d'oeil pour souligner ma plaisanterie. Même si au fond, je pensais largement ce que je disais, aussi saugrenu soit-il.
-Et à quels motifs pensez-vous qui entraineraient cette diminution de capacités ?
Sûrement parce que nous passons notre temps à diversifier des moyens technologiques pour nous assister plus que pour nous aider. Par ce fait, nous laissons à la dérive notre potentiel qui se ratatine au fond de notre tête, sans lui laisser la possibilité de s'exprimer et donc de se développer.
-Et ces critères sont ? Roulement de tambour...
Je plissais légèrement mes paupières, assez amusé, dans l'attente d'une autre réflexion de sa part. Il n'y avait pas à dire, au delà du fait d'être un génie sur patte, elle restait intéressante à découvrir.
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