La croix et la bannière [18/07/2018]

J'étais tranquillement dans ma chambre à Bonsecours. Doucement, mais surement je commençais à m'y faire à ma vie d'étudiante. Je travaillais d'ailleurs mes premières leçons à cet effet. Ayant deux cursus, je n'avais pas le droit de me relâcher, je devais travailler très dur et prouver de quoi j'étais capable au père Riku. Néanmoins, sur tout ce qui avait été dit, une seule chose me faisait stresser. Voila presque deux semaines que l'idée de devoir m'entretenir avec l'un de ces vampires hypocrites, vicieux, manipulateurs et détestables à souhait avait été énoncé. Or, toujours rien jusqu'à aujourd'hui.

En un sens, cela m'arrangeais. Je n'avais pas envie de voir leurs sales gueules avec leurs grands aires de bien aisé et bien heureux de leurs condition à se sentir supérieur aux humains et toute autre espèce peuplant cette planète. Ces vermines contrairement à moi adorent planter leurs dents et faire du mal aux autres. Des lâches égoïstes... Je me perdais dans mes propos tellement que je les haïssais en tout point. J'avais honte d'être de leur espèce. UNE HONTE!!! A cause d'eux, j'étais méprisée, les gens m'évitaient et avaient peur de moi. Je le voyais dans leur regard. Seul les hunters me regardaient différemment, car s'était de la surveillance.

Pour en revenir sur ces stupides sangsues, je m'étais préparé à la recevoir cette Lawford je ne sais quoi qu'avait évoqué père Riku. J'en suis sur que c'est une garce de sangsue qui va vouloir imposer sa domination pour quelconques prétextes de me rabaisser et se sentir encore plus puissante. Tout pour son intérêt personnel. En effet, dès que j'étais dans ma chambre, la porte était directement barricadé par le bureau, l'armoire et mon lit. C'était le plan A qui assurément n'était la que pour retarder son entrée si un jour elle se pointé. Plan B, la porte était piégé, je voulais l'humilier un système de balance que j'avais préalablement testé et qui marchait était prêt avec un pot de peinture inodore près a se verser sur sa face suffisante. Une fois que j'aurai bien ris de cette crasse, le plan C était la fuite par la fenêtre. Il était hors de question de supporter une sangsue près de moi. Enfin au cas où cela ne marcherait pas, plan D. Je devrais essayer de me débarrasser d'elle d'une façon définitive.

La soirée se passerait peut-être bien finalement. Je le croyais jusqu'à ressentir une présence, une odeur anormal dans Bonsecours. L'odeurs se faisant doucement mais surement plus forte.

Je me mis à penser : Mince... Une sangsue... c'est surement elle...

Je restais calme volontairement, pour ne pas montrer que j'étais déjà braqué et sur mes gardes. Tout était en place, le plan de dernier recourt aussi. Des bruits quasiment silencieux de pas s'approchais et l'odeur empestait à présent. C'était bien elle. Elle était là. Un léger sourire mesquin sur le coin de mes lèvres se dessinait. Je l'entendais se présenter et comme je le présentais nian nian je parles avec la cuillère en argent, haute société etc.... Raaaaah!!! Début du plan.

Casses-toi sale sangsue!!!!!! Je veux rien avoir à faire avec une espèce méprisante!!! J'ai honte d'être de ton espèce!!! J'ai jamais voulu vous côtoyer les tiens et toi!!! Vous m'avez rejeté!!!! Je vois haïs !!!!! Tes paroles de bonne figure tu peux te les foutres au cul!!!! Je ne te croirais pas !!! Vous êtes des manipulateurs et des menteurs!!!! Tu peux te brosser, je t'ouvrirais pas!!! Allez tous crever sur un pieu aussi gros que votre énorme égo!!!!

Je m'étais levé comme une réaction normal pendant que j'insultais pour me préparer au plan C avant même que le A et le B ne s'enclanche. Je la haïssais déjà. Elle allait prendre cher pour tout les autres. De toute façon, lorsque serais devenue plus forte, je ferais en sorte de tous les tuer. Ils étaient une menace pour les humains que j'aimais tant. J'étais nerveuse à l'idée de la voir rentrer, de me mesurer à elle. Ils étaient dangereux ces sangsues. A ce moment je n'étais pas sereine. J'avais peur derrière toute cette haine mais il était sur que je comptais faire face si je n'avais plus le choix.

Cela ne se passait pas bien pour moi. Je me doutais que les deux premiers plans échoueraient. Néanmoins, que le piège cède comme s'il avait été saboté ce n'était pas normal, j'avais bien vérifié à plusieurs reprise. Voilà maintenant que sans réel force je voyais qu'elle entrouvrait la porte et je voyais enfin un visage sur mon interlocutrice. Purée, elle augmentait ma colère avec sa façon de parler. Si je restais ici, je serai surement foutu et forcée de l'écouter me bourrer le crane. En la voyant j'étais paniquée. J'avais fait un pas en arrière et regardais de droit à gauche, cherchant une solution du regard en vain. Je répliquais alors crachant une nouvelle fois mon venin.

Oh j'en suis plus que certaines qu'ils n'étaient pas dupes. Ils savaient très bien que ça se passerait ainsi avec ton arrivée sangsue! Tu ne sais rien de la rancœur que j'ai pour vous autres! Et je ne te permets pas!

Par l'action d'ouverture fracassante de la dite sangsue, j'avais une tache de peinture sur ma jupe. Déjà que j'avais très peu de vêtements, disons que c'était une punition par le karma. J'en était cependant déçu du résultat de la peinture. Je n'avais plus le temps à présent. Elle rentrait dans la chambre. Je pensais qu'elle prenait malgré tout son temps. Elle aurait pu surement rentrer rapidement. Je me précipitais alors vers la fenêtre ouverte dans le but de fuir. J'arrivais à l'encadrement de la fenêtre prête à sauter. Un étage, ce n'était pas haut pour une vampire et ce même si ma force était bridée.

Fakkyu !

Alyssa fit même je geste de la main avec son doigt. Allez savoir où elle a pu apprendre ça. Surement grâce à la télévision. Il était temps de sauter pour fuir avant que cette noble en mauve ai la capacité de pouvoir m'attraper. Bon dieu, je savais qu' Hermansson-sama et le père Riku allaient me faire passer un savon cet fois très sérieux et que je ne pourrais pas m'en sortir avec des galipettes. La punition serait terrible et surement ma dernière chance.

D'ailleurs, depuis quand je m'étais mise à haïr les miens ? Pour cela il fallait remonter dans le passé, très loin lorsque je n'étais encore qu'une petite fille qui voyait ses premières dents de lait pousser mais surtout au moment où les canines pour mordre avaient poussées. Je devais avoir 10 ans environ. Je me rappelais avoir eu mal lorsqu'elles ont poussé. C'est d'ailleurs à ce moment qu'Harold avait comprit ce que j'étais réellement. J'avais eu une longue conversation que j'avais pas entièrement compris à l'époque. A partir de ce moment, sans compter le mal être d'avoir été abandonné par mes parents qui me faisait mal, je ressentais la douleur de ne pas être à ma place, d'être seule, je percevais les odeurs des humains. Mais je savais que des vampires pourraient aussi me percevoir. Mais tous ont fait comme si de rien n'était. J'en avais capté plusieurs par leur odeur passer non loin de l'orphelinat. Aucun d'entre eux n'avait réagit à ma présence. C'était volontaire de leur part de me laisser seule. J'ai commencé à les détester à ce moment. Comprenant que jamais je ne serais adopté.

Cette histoire aurait pu s'arrêter la. Hélas, grâce à la bibliothèque de l'orphelinat, je recherchais des livres qui parlait des vampires curieuse d'en apprendre sur moi. Et plus je lisais, plus j'étais écœuré de ce que je voyais, de comment ils étaient perçu. Menaçant, égoïste, sans âme, massacre, bain de sang, humains considéré comme du bétail, toujours de la haute-société. Il n'y avait rien à envier à cette race, c'était juste des machines à tuer de la nuit cachées par de faux semblant pour se paraître rassurant et vous poignarder dans le dos. Seul Harold me réconfortait, je voyais bien que ça le peinait de voir ma souffrance sans ne pouvoir rien y faire. J'étais coincé seule entre deux mondes. Deux mondes qui ne m'accepterait pas à par l'exception de mon sauveur le jour de ma naissance. Je me suis mis à haïr les vampires pour toute cette souffrance. Si je ne pouvais et après ce que j'avais vu, ne voulais pas vivre comme une vampire, je vivrai comme une humaine. Je me suis juré qu'un jour, je leur ferait payer.

En me rappelant ceci, je me suis ravisé de mon plan C qu'est la fuite. Je pris place au plan D jusqu'à Z s'il pouvait exister. Je fis face à la mauve. Mon regard n'étais plus celui de la petite vampirette qui faisait sa crise, mais une regard remplis de haine et de colère. Oui j'allais attaquer de front. Attaquer pour tuer. Oui j'en était à ce point. Cependant, jamais Hermansson-sama et le père Riku n'aurait pu prévoir autant d'animosité dans ma haine. Moi qui en dehors d'aboyer continuellement ne faisait jamais de mal. Je sortis une paire de ciseaux qui était caché sur moi en guise de pieu. Et fonça sur Sarah dans le but de la tuer.

Pour tout les humains que vous avez piégé et tuer pendant des siècles, votre air de supérieur et toute la souffrance que vous m'avez fait vivre!!! Je vais tous vous crever!!! En commençant par toi!!!

J'avais pété les plombs. J'avais une haine immense ainsi qu'un colère et une souffrance colossal. Alors pourquoi lors de ma tentative d'attaquer pour tuer, mes larmes coulaient à flot sur mes joues ?

Je me souvenais que j'attaquais cette saleté de sangsue puis se fut le black out. M'avait-elle battue en un coup ? Non, elle ne m'avait pas touché. Mon propre corps m'aurait lâché à un tel moment? J'en doutais aussi. Non, elle avait usé d'une force caché, un pouvoir. C'était sûr et certain. J'étais à présent dans une zone sombre, le néant et l'obscurité. Je tournais sur moi même cherchant une issue, mais rien. Soudain, la voix de cette sangsue résonnait et j'étais dans l'incapacité de parler. Surement en lien avec son pouvoir.

Je ne pouvais qu'écouter me déplacer, bref faire tout ce que je voulais sauf parler. Ma haine toujours présentant mon regard était toujours aussi mauvais. Je ne pouvais que penser en fonction de ses paroles.

Sale pétasse de sangsue... attends que je sorte de ton emprise.

Je l'écoutais malgré moi et l'entendre dire que j'étais idiote d'un niveau jamais égalé. Mais elle parlait de rancœur a apaiser. Apaiser quoi ? Je ne pouvais pas pardonner toute cette souffrance ainsi. Les vampires avaient des comptes à rendre pour tout ce que j'ai vécu. C'est de leur faute et non la mienne si j'en suis là. On ne viendra pas me duper ou me manipuler en disant que j'ai une part de responsabilité. Seul mon action immédiate est préjudiciable, mais c'est les vampires qui ont créer ce que j'étais actuellement.

Soudainement, devant moi apparu une table et une chaise. Tout ce qu'il y a de plus normal. Une tasse de thé s'invita à la fête. Je compris alors immédiatement où nous étions. Sérieusement? Aussi facilement ? Mon intimité mentale était violée. Le pire c'est qu'elle manipulait ce qu'elle voulait. Je brailla alors une phrase inaudible car muette mais la pensée était là.

... !!! pensée Sors de ma tête!!!

Je m'énervais gestuellement de ne pouvoir rien faire. Je pleurais de rage tellement cette situation m'en faisait limite grincer de la mâchoire.

Tu n'as pas le droit d'être là! C'est personnel, c'est ma tête, SORS DE LA!!!!!!! SORS!!!! JE TE DETESTE!!! SORS!!! snif...

J'avais les larmes les larmes qui coulais. La pression montait de plus en plus. Je commençais à péter les plomb et commençait à me débattre de façon violente. J'attrapais cette chaise illusoire et commençait à frapper la table avec. Je détruisais tout, je ne supportais pas ça. Je m'énervais tellement qu'à un moment comme-ci j'étais humaine, je ne me sentais vraiment pas bien, j'angoissais très fortement et serrais une main au niveau de mon cœur lâchant se qui restait de chaise je fini en position fœtal sur ce sol sombre et invisible. Je n'écoutais rien. Toute les émotions lié à la peur, l'angoisse, la colère... tout ce qui pouvais amener des soucis, tout ça avait atteint le pic critique de la petite vampirette. Je voulais juste que la douleur cesse, j'avais mal. La douleur ne cessait pas parce que je me considérais comme humaine. Mes émotions néfastes trop fort, me faisait mal parce que je refusais de lâcher prise. Je me torturais toute seule en ce lieu.

Finalement, quelque minutes passaient et je me calmais et ça allait mieux, mais je ne bougeait pas, restant au sol toujours en position fœtal. J'étais fatiguée de me battre. J'abandonnais l'idée, je voulais juste sortir de là. J'en avais marre. Je ne supportais déjà plus cette torture. J'avais beau être solitaire, en réalité la solitude me pesait très fortement. Je voulais revoir de la vie. Je fermais les yeux restant calme. Espérant, qu'elle arrête ça.

Je ne pouvais que l'écouter à présent, elle pouvait me torturer comme bon lui semblait. J'étais sur que mon corps surement inerte actuellement, elle se faisait bien plaisir de me torturer aussi. De toute façon tout les vampires ne savent que me faire du mal et me blesser. Je n'avais aucune confiance en eux.

En réalité, si elle en était capable, j'avais peur de ce qu'elle pourrait voir.

J'étais enfin calmée et j'avais bien compris, qu'ici je ne pouvais rien faire contre cette sangsue. Le regard, vide, fatigué et toujours les sourcils froncé par la haine que je vouais aux vampire, je restais sur place inerte jusqu'à ce que le décor changea pour une nuit étoilé et une prairie infini vers cette horizon illusoire. Allez savoir pour quel raison, était la présence de la couverture. Essayait-elle de m'acheter ou me manipuler? Ou était-ce un acte de gentillesse à mon égard? Je n'arrivais pas à savoir la raison de ce geste. Puis, la tasse apparue à nouveau. Je commençais à me poser des questions sur sa présence. Pourquoi cette objet apparaissait une seconde fois ? Etait-ce une clé vers la sortie ou un piège ? Je n'en savais rien. Aussi j'approchais mes mains pour la saisir mais avec une hésitation. Je feinta de la prendre une ou deux fois avant de la saisir. Je commençais à jouer avec en la tournant dans mes mains sans y boire le breuvage.

Soudain, la voix de la vampire se fit entendre à nouveau, elle me rappela ce que je savais déjà ou plutôt les paroles que j'avais déjà entendu il y avait maintenant presque deux semaines de la part d'Hermansson-sama et du père Riku. Je me faisais encore sermonner. C'était pas croyable. J'avais une impression que ce texte avait-était apprit par cœur. S'en était fatiguant et j'étais dans l'incapacité de répondre vu qu'elle m'avait privé de ma voix. Puis en réfléchissant, une idée de génie me vint à l'esprit. Je buvais alors ce breuvage cul sec avant de reposer la tasse, me lever et prendre la couverture dans mes mains. Si je ne pouvais pas parler, je pouvais écrire pour répondre. J'usais alors de la couverture que j'avais enroulé pour former des lettres. Elle semblait pouvoir me voir, alors peut-être qu'elle verrait ça. Je me mis en idée de répondre à sa première tirade concernant le choix et la promesse.

"N.O.T...C.H.O.I.C.E...C.A.R.R.O.T.&.S.T.I.C.K..."

Puis, je me mettais après une brève pause à répondre à la seconde tirade concernant cette fois ci. Est ce que je désirais être traitée comme une enfant ?

"N.O."

Une fois cela fait, je m'allongeais à nouveau au sol n'ayant rien de plus à faire. Mes options étaient limité ici. J'attendais tranquillement enveloppé dans la couverture. J'étais résigné. La vampire avait gagné. Que ce soit ici ou dans la réalité, je n'avais aucune chance. J'espérais qu'elle me fasse sortir d'ici. Je ne savais pas ce qui allait m'attendre. A vrai dire, je n'étais pas enchantée de devoir côtoyer un vampire. Mais, quelque part à l'intérieur de moi, un très léger doute persistait. Je pensais qu'elle méritait surement d'avoir une chance de répondre à mes questions. J'avais besoin de réponse. Si celle-ci correspondaient, alors peut-être que je ferais l'effort de bien vouloir pardonner à cette vampire. Mais ce serait uniquement à elle. J'aurais eu bien du mal de faire aussi facilement confiance. J'attendais alors sa réaction à mes réponses. En un sens j'avais fait un pas vers elle en lui répondant d'une façon peu habituel. Alors peut être, que je pourrais parler librement à l'avenir.

On reprenait depuis le début ou plutôt par là où nous aurions dû commencer si je n'étais pas aussi têtu. Elle se présentait à moi et disait dans quel contexte et quel but elle était là. M'éduquer ? Me faire comprendre comment fonctionne la population vampirique et comment il faut se comporter? Autant dire qu'il y avait beaucoup à faire. Je n'avais juste que 18 ans de retard. Ce n'était pas si grave. Enfin elle décida qu'on devait s'installer de façon plus convenable. Elle approchait sa main ou du moins une version illusoire d'elle de moi. Je n'étais pas sereine, combien même j'étais crispé étant prête à faire un bond en arrière. Mais rien, elle fut douce et reprit juste la couverture pour s'assoir dessus. Elle m'invita à faire de même ce que je fis lentement dû à ma méfiance. J'étais calme, mais pas pour autant encore à l'aise voir même sur la défensive. Je pense qu'elle commençait à me cerner un peu afin que je ne me braque pas.

Elle reprit la parole alors qu'une tasse à nouveau pleine était devant moi. Je pris la tasse des deux mains . Un peu comme si c'était une protection et je l'écoutais. Elle n'avait pas tord, mais elle n'avait pas tout à fait raison pour autant. Alors lorsqu'elle me demandait de parler de moi, je ne savais pas trop sur quoi répondre. Globalement, elle savait déjà tout ce qu'il y avait à savoir. Alors pourquoi poser la question? M'enfin c'est surement histoire de pouvoir briser la glass ?

...Ah... ?!

Elle m'a rendu la paroles? Alors cela devenait plus facile. Je me voyais mal faire des gestes incompréhensible pour essayer de me faire comprendre.

Je... m'appelle Alyssa... Mon nom n'a pas d'importance parce que ce n'est ni un nom de naissance, ni d'adoption, je l'ai parce que la loi en a décidé ainsi. Mmm... J'ai toujours vécu à l'orphelinat ou Bonsecours... J'ai peur de sortir dehors à cause de ce que je suis. Je ne mords jamais... Je déteste notre race pour toute la souffrance enduré jusqu'à maintenant et pour ce que j'en ai vu dans les livres, j'ai honte d'en faire partie. J'aime beaucoup les humains, ce sont les seuls qui m'ont accepté malgré ce que je suis. Sinon et bien j'ai commencer à apprendre la médecine et le droit à l'université. C'est dur parce que mon inscription est un peu tardive. Mais bon, en un sens ce que je suis permet de rattraper le retard plus facilement....Mmm quoi d'autre encore? ... Le père Riku me sermonne beaucoup parce que j'enchaîne les bêtises. On dit que je suis un désastre culinaire sauf pour une recette. Mais sinon... oui j'aimerai pouvoir aider les autres. Je ne sais pas si je pense avoir tout dit... Certaines chose me reviendront sans doute plus tard. Bref je suis coincée entre deux monde. L'humanité me convient bien. Cependant, d'une façon assez brutale... on m'a dit que je ne le serais jamais... Et d'un autre, mon corps me rappel la dur réalité que je n'arrive pas à supporter... Le poids est trop lourd. Vampire, je ne me sens pas à ma place, rejeté, pas la bienvenue... Humain, on a peur de moi, méfiance constante, mais on me tolère. J'ai involontairement la mort d'un humain sur la conscience et je ne peux pas l'oublier. Je suis un monstre...

J'en avais terminé avec ma présentation. En soit je ne me sentais pas vraiment bien d'en parler malgré tout. Personne ne voudrait d'une vie comme la mienne. J'étais une fille à problème. Le destin s'acharnait contre moi. C'est ce que je pensais en tout cas. Rien de bon ne m'arrivait si ce n'est une légère bonne chose pour atténuer ce que je subissais. La bataille pour vivre était perpétuel et ne s'arrêtait jamais. Je n'ai jamais réussi à me détendre une fois. Je n'ai jamais été heureuse une seule fois dans ma vie.

Maintenant, vu que j'ai pour la première fois une vampire devant moi, j'aimerai poser des questions. Peut-être futile pour vous, mais d'une importance critique pour moi.
De ce que j'ai cru comprendre, je ne suis pas une vampire lambda voir même mon existence serait plus où moins importante pour vous en générale. Pourquoi m'avoir abandonnée ? Pourquoi est ce que personne n'est venu me chercher à l'orphelinat? J'en ai sentie des vampires passer devant le bâtiment, j'ai essayé de me faire remarqué, mais tous ont fuit où ont surtout fait mine de ne pas me remarquer. Qu'est ce que j'ai fait de mal? A ce niveau qu'est ce que cela vous importe de venir... m'apprendre des choses ? Tout le monde m'évite normalement. Je n'arrive pas à saisir, si vous êtes là juste pour faire plaisir aux hunters tel qu'ils m'ont obligé cet entretien et dans votre intérêt ou si finalement il y a quelque chose d'autre qui serait désintéressé ? Mais là encore je n'arriverai pas à comprendre pourquoi après tant d'années. Dix-huit ans pour moi c'est beaucoup et j'y ai perdu mon enfance. Concernant les humains, trouvez vous normal qu'on puisse leur faire du mal? Moi non. Depuis mon erreur je fais tout pour ne plus reproduire ça et j'ai de l'aide.

Il est vrai que j'essayais de cerner Sarah. Je n'arrivais pas trop à comprendre sa présence outre celle de démontrer aux hunters mon humeurs très instable et surtout concernant les vampires. Si pour le moment j'étais calme, c'est uniquement parce que je savais que je ne pouvais rien faire dans ce lieu et aussi parce que je testais Sarah pour savoir si ce que les livres disaient étaient vrai. Etait-elle un monstre caché derrière ce masque de dame bien élevé ou avais-je des idées erronées?