[EVENT] Aberration au journal [09/07/2018]

Quelle soirée… Et quelle nuit ! Après cette double rencontre dont il se serait passé, Adrien était rentré chez lui au petit matin pour rapidement changer la batterie de son masque, se rafraichir et se changer. Il se dépêcha, ne mettant qu’un simple t-shirt uni, un jean et des baskets. Il prit rapidement un sac à dos, y rangeant à la hâte un autre t-shirt au cas où et son masque. Il y glissa aussi rapidement l’article à l’origine de sa dernière aventure parmi les fous. Il était pas serein. Pourtant, il avait assez laissé trainer cette affaire qui le perturbait tout doucement.

Chargé, il quitta et ferma sa boutique avant de se rendre jusqu’au bureau du journal à pied, toujours accompagné de ses trois acolytes qui discutaient vivement derrière lui. Il n’écoutait pas réellement ce qui était dit, mais il avait bien conscience que le principal sujet de conversation était qu’il s’était transformé en chimère devant une grosse bestiole poilue prête à le déchiqueté en morceau et un homme. Rien que ce fait était pour lui un crève-cœur. Parce que de plus en plus de monde étaient au courant. Si cela continuait, il allait devoir se faire discret et quitter le pays. Raison de plus pour tenter d’aller voir au plus vite ce journaliste. S’il pouvait tirer le fin mot de cette histoire avant de mettre les voiles, cela l’arrangerait bien. Si pas… C’était actuellement sa seule piste, à part peut-être la mère du défunt. Mais pour la retrouver, cela serait bien trop compliqué. Bizarrement, le sujet de conversation dans son dos semblait avoir changé. Mais il n’était pas certain de savoir exactement ce qui était dit.

Il arriva bien vite à destination. Non loin du bâtiment, il le jaugea rapidement d’un coup d’œil. Bien, la question était maintenant de savoir ce qu’il allait faire. Pour le moment, il n’était pas certain de la manœuvre à adopter. Peut-être qu’un rien de repérage serait une bonne idée ?

Xánthos ▬ « Le repérage, oui. T’entêter là-dessus… J’ai un doute. »
Adrien ▬ « Vous savez comme moi qu’il se passe quelque chose de louche. Je pense que ce journaliste le sait aussi. »
Xánthos ▬ « Et s’il se passe réellement quelque chose, tu comptes faire quoi ? »

Excellente question, à laquelle il n’avait aucune réponse. Et il n’en aurait pas tant qu’il n’était pas certain qu’il se passait ou qu’il s’était passé quelque chose. Quelque chose d’assez grave, en tout cas, pour visiblement tuer un homme cinglé, selon les rapports, et pour faire passer le tout pour un suicide. Après, l’avantage était qu’il avait rencontré une personne comme lui.

Adrien ▬ « Bon, allons voir à quoi ça ressemble de près. »

Il n’eut aucune réponse. Comme s’ils avaient abandonné l’idée de lui faire changer d’avis. Calmement, il s’approcha du Nakanoto Daily et regarda attentivement à l’intérieur et sur les côtés du bâtiment.

En ce lendemain d’un numéro riche en informations, le journal est pour ainsi dire pris d’assaut par une foule en colère. Ils ne sont pas encore trop nombreux et les gens se dispersent au fur et à mesure du temps. Les gens scandent des slogans invectivant le journal de divulguer plus d’informations sur ce qu’il se passe en ville et d’arrêter de jouer le jeu du Maire et des Chevaliers es ombres.

Aux portes du journal, deux agents de sécurité font le filtrage des gens qui peuvent entrer ou non. Toutefois, les gens qui entrent ne semblent pas être que des travailleurs du journal, mais également des civils qui ne sont pas aussi véhéments que la foule. Le journal reste et demeure un endroit dans lequel on peut se rendre facilement visiblement. Il y a également deux militaires armés qui se trouvent de part et d’autre de l’accès au journal, sans doute en renfort en cas de débordement.

En regardant ce qu’il se passe à l’intérieur du journal depuis une position extérieur, tout à l’air tranquille. Parfois un ou deux salariés se trouvant dans les étages viennent aux fenêtres dans le but de regarder ce qu'il se passe dehors.

Quelle foule ! Adrien resta un instant à bonne distante, dans un premier temps. Il entendait parlé du Maire et des chevaliers de l’Ombre. Visiblement, le numéro de la veille avait du être particulier. Il n’avait pas prit le temps de le lire encore. Il devait surement être non loin de son plan de travail, à côté de circuits intégrés et de transistors. Il y jetterait tr ès certainement un coup d’œil en rentrant. Dans cette ville, dernièrement, il valait mieux se tenir aux courant des dernières informations.

Il finit par se rapprocher et put voir deux agents de sécurité à l’entrée, ainsi que deux militaires armés. Il fallait, selon son avis, au moins ça pour dissuader la foule stagnante sur les trottoirs, allant et venant, se dispersant, repassant devant l’entrée, de forcer le passage. Il put aussi voir que, malgré tout, les deux gardes laissaient des personnes rentrer. Et certaines ne semblaient pourtant pas travailler sur les lieux.

Silas ▬ « Comment comptes-tu renter ? »

Encore une excellente question. Déjà, il pouvait oublier l’idée de rentrer avec le masque comme si de rien était. Il était certain que ni les vigiles, ni les militaires allait le laisser faire. Il pouvait toutefois se rendre dans une ruelle non loin pour mettre son masque et se transformer pour passer discrètement. Coccinelle, araignée, papillon, les choix étaient nombreux. Bon, le problème était, par après, de trouver Ito Seiya, le journaliste. A vrai dire, le plus simple, selon lui, serait de se présenter gentiment à l’entrée et de demander à s’entretenir avec lui. Après tout, qui ne tentait rien… Et si ça ne fonctionnait pas, il avait toujours d’autres plans. Il y avait aussi l’option, si tout se passait mal, de revenir plus tard, dans la nuit, pour fouiller les dossiers. Il espérait juste ne pas en arriver là. Il avait son compte d’aventure et d’infiltration pour l’instant.

Xánthos ▬ « Tu penses sérieusement que ça va marcher ? »

Oui, il fallait être optimiste, non ? Décidé, il s’avança jusqu’à la foule, qu’il traversa, esquivant certaines personnes qui venait l’accoster pour signer apparemment une pétition ou pour lui parler des actions répréhensible du Maire ou du mal qu’apportaient les Chevaliers, pour finir devant les agents de sécurité. Il leur adressa un sourire qu’il espérait assez aimable et innocent avant de leur exposer la raison de sa présence devant eux.

Adrien ▬ « Excusez-moi. J’aimerais savoir s’il était possible d’entendre Ito Seiya à propos d’un papier qu’il a rédigé il y a quelques jours. »

Il continuait à sourire, attendant gentiment la réponse des gardes.

L’agent de sécurité esquisse une moue dubitative à la vue d’Adrien qui approche et lui demande d’entrer pour voir un membre du personnel en particulier. Il hésite un instant et il indique du bras l’accueil tenue par une secrétaire d’environs 65 ans.

Agent de sécurité ▬ Allez à l’accueil monsieur. Là vous saurez si vous pouvez le voir.

Puis il s’écarte doucement pour laisser passer le visiteur avant de se remettre en position.

La secrétaire est âgée, mais très bien conservée comme beaucoup de japonaises de son âge. Elle a de petites lunettes en demie lune tenues par une chaînette fine passant derrière sa tête et une ses cheveux ramenés en un chignon serré. Elle est souriant à l’approche d’Adien et après l’explication sur la raison de sa venue elle passe un coup de téléphone interne au journal pour s’adresser à l’intéresser.

Secrétaire ▬ Ito-san va vous recevoir. Il est au deuxième étage.

Bon… Visiblement, c’était pas gagné vu la tête que fit le garde en le voyant approcher. Il sembla même hésiter un instant avant de lui indiquer l’accueil due bras. L’aberration le remercia d’un signe de tête avant de passer les portes du bureau du journal. Pas plus de contrôle, pas de fouille de sac. C’était pas plus mal. Il ne se voyait pas expliquer la présence de son masque dans son sac. Au moins, il était à l’intérieur. Ca se passait plutôt bien pour l’instant.

D’un pas assuré, il se dirigea avec toute sa clique vers l’hôtesse de réception. Une vieille femme âgée pour une humaine, mais un véritable bébé en comparaison de lui-même. Enfin, quand on était une entité ayant vécu depuis, au minimum, le Moyen-Âge, tout humain était des bambins éphémère à côté. Il lui adressa un sourire avant d’annoncer la raison de sa venue. Il voulait rencontrer Ito Seiya à propos d’un article qu’il avait dirigé quelques jours plus tôt. Cette dernière prit alors le téléphone pour passer un coup de fil. La personne qu’il voulait voir était dont bien présente sur les lieux. Elle lui indiqua ensuite que ce dernier acceptait de le rencontrer et qu’il l’attendait au deuxième étage.

Adrien ▬ « Je vous remercie sincèrement, gente dame. »

Il était maintenant temps de monter. Malheureusement, il lui restait tout de même un peu d’appréhension. Certes, il savait qu’il se devait se rendre au deuxième étage mais allait-il le retrouver dans un bureau personnel ou dans un open-space ? Devait-il profiter de l’ascension pour sortir le masque ? Si c’était dans un bureau personnel, cela ne poserait pas de soucis. Mais dans un open-space, ça risquait d’être un peu plus délicat. Il ne pourrait surement pas se soustraire à la vue de tous s’il se faisait remarquer. Certes, sa présence avait été annoncée. Mais pas son identité. De toute façon, son état civil n’était qu’une pure mascarade. Lui-même ne se souvenait plus le nombre de faux-papiers qui s’étaient succédé dans son portefeuille. Enfin, son esprit s’égarait.

Xánthos ▬ « Tu réfléchis trop, je crois. »
Adrien ▬ « C’est jamais en pensant que je m’en suis le mieux sorti, pourtant. »
Valerius ▬ « C’est parce que tu n’as jamais tenté le meurtre de masse. Tellement efficace et tellement jouissif. La torture aussi, très efficace pour soutirer des informations vitale… »
Adrien ▬ « La ferme…. »

Il reprit son ascension et arriva dans le couloir du deuxième étage, le visage toujours découvert. D’un pas lent, il arpentât les lieux à la recherche d’une plaque avec le nom du journaliste ou d’un grand espace ouvert avec de nombreux bureaux. Il devait d’abord trouver ou il devait se rendre. Peut-être qu’après, il aurait une meilleure idée de comment aborder la rencontre.

La secrétaire n’est pas insensible à cette marque de respect plus que distinguée et elle s’incline respectueusement avant d’appuyer sur le bouton qui dans un bruit électronique marqué déverrouille la double porte en verre donnant sur un couloir et des escaliers.  

Le Nakanoto Daily est un gros bâtiment de quatre étages et large de plusieurs dizaines de mètres, occupant une bonne partie de la zone de bâtiment en centre-ville où il se trouve. Il de manière tout à fait évidente neuf d’une année ou deux, totalement remis au goût du jour et à l’ère de la modernité. Des écrans de télévision plats se trouve au RDC et sur les paliers de l’établissement diffusant des enregistrements présentant le bâtiment en plus de quelques anecdotes sur les employés les mettant en valeur.  

Au deuxième étage se trouve un immense open-space au centre duquel se trouve un pilier de maintien sur lequel se trouvent tout un tas d’écrans éteints qui doivent en temps normal diffuser l’actualité de plusieurs chaînes différentes. Toutefois, une dizaine de box se trouvent ici seulement, mais sont bien plus gros que des box standard, offrant plus d’espace pour les journalistes qui affichent leurs triomphes et leurs diplômes pour la plupart venant de la prestigieuse université de Nakanoto qui n'est pas en reste sur son cursus de journalisme.  

Sortant d’un box, un homme d’une trentaine d’années portant la moustache et le bouc en plus de lunettes carrées, habillé d’une chemise dont le dernier bouton n’est pas fermé et un jean visiblement usé, s’avance. La main tendue il se présente.

Ito Seiya ▬ Bonjour, Ito Seiyea, vous vouliez me voir à quel sujet ? Oh je vous connais. Vous tenez une boutique d’informatique dans le quartier commercial non ?

 

La réponse ne tarda pas à arriver. Il s’agissait d’un grand open-space. Aux oubliettes, le masque, il allait devoir s’en passer et rester en civil. Était-ce une bonne chose ? Pas le moins du monde. Mais était-ce mieux que se pavaner avec devant autant de monde ? Limite, on pouvait lui demander de choisir entre la peste et le choléra, cela serait plus simple. Et il pouvait choisir en toute connaissance de cause étant donné qu’il avait vu les deux à l’œuvre. Ces deux maladies étaient encore assez récentes pour que son esprit s’en souvienne sans trop de difficultés.

Alors qu’il était encore en pleine réflexion, un homme sortit d’un des box. La trentaine avec une moustache et un bouc. Des lunettes carrées, une chemise, un jean usé. Il se dirigeait lentement vers lui et entra dans son champ de vision.

Xánthos ▬ « Grillé. »
Silas ▬ « Détecté. »
Valerius ▬ « Repéré. »
Silas ▬ « Débusqué. »
Valerius ▬ « Localisé. »
Xánthos ▬ « Vu. »
Silas ▬ « Dommage, ça ne rime pas, Xánthos. »

Adrien roula les yeux. Il n’était vraiment pas aidé. Entre-temps, l’homme s’était approché pour se présenter en lui présentant la main. L’Aberration la serra aussitôt, fait qui lui paru étrange dans un premier temps. Il n’avait plus l’habitude de ce genre de salutation, depuis le temps qu’il était installé au Japon. Ici, les habitants avait plutôt tendance à s’incliner, même au téléphone. Ito Seyia le reconnu aussitôt. Il était peut-être déjà passé par sa boutique. Sa tête ne disait pourtant rien au vendeur qu’il était. Bon, après, il voyait du monde passer. Et à part quelques cas marginaux comme le Nakida qui travaillait avec d’autres de son… espèce.

Xánthos ▬ « D’accord. Dans ce cas, je vais opter pour démasqué. »

Ils pouvaient vraiment pas la boucler pendant 5 minutes ?

Adrien ▬ « Tout à fait, Ito-san. Sato Adorian. Je vous remercie de me recevoir. »

Adrien lâcha la main de l’homme. Il prit son sac de son épaule et commença à fouiller dans la petite poche de devant. Il en sortit une page du journal paru le 1er juillet. Plus précisément celle qui parlait du décès de Tashidara Nobu. Il la montra au journaliste avant de reprendre la parole, à voix basse, pour ne pas se faire entendre des autres personnes présentes dans la pièce.

Adrien ▬ « Vous êtes bien la personne qui a rédigé ce manuscrit ? Si oui, j’aimerais m’entretenir avec vous. J’ai des raisons de penser qu’il ne se serait pas éliminé. »

A la vision de son article de journal, l’homme se raidit un bref instant avant d’être à nouveau décontracté en détaillant son interlocuteur. Une brève montée de stress avant d’être à nouveau détendu en somme. Il semble un peu plus détaillé le visage de l’homme qu’il a devant lui avant d’esquisser un sourire.

Ito Seiya ▬ Suivez-moi Sato-san.

Il ne semble pas spécialement inquiet en guidant son invité jusqu’à un box excentré des autres se trouvant juste à côté de la baie vitrée qui donne vue sur la foule en colère en bas du bâtiment. Elle ne semble pas plus importante qu’avant, mais pas spécialement réduite non plus.

L’homme s’installe dans son fauteuil et pousse le second pour inviter Adrien à s’installer dessus sans attendre. Un rapide coup d’œil sur le box permet de voir qu’il est diplômé de l'université de Nakanoto pour ce qui est journalisme, mais de lettres à Harvard et a même gagné des prix de journalisme pour certains articles là-bas. Sans doute une longue période à essayer de remporter un Pulitzer sans succès. De nombreux articles se trouvent également ici et là issu du journal de Nakanoto. Ce ne sont pas des articles très prestigieux, mais il semble qu’avant que ça n’atterrisse à la UNE de novembre dernier il avait déjà eu un de ses articles traitant de loup-garou quatre mois avant, mais n’ayant pas remporté un succès populaire. Le bureau n’est pas très rangé, ce qui dénote d’avec ses collègues mais peut se comprendre avec un passé de vie aux Etats-Unis.

Ito Seiya ▬ Bien, en quoi puis-je vous aider au sujet de cet article. Vous pensez qu’il ne s’est pas supprimé, ça pourrait aider la famille, mais il faut le prouver. Par contre vous savez, avec ce qu’il se passe en ce moment le journal ne peut rien donner contre vos informations alors j’espère que c’est pour aider la famille ou par pure générosité, car sinon je ne peux pas vous l’acheter cette information.

Silas ▬ « Il est tendu. »
Valerius ▬ « C’est la vue de l’article qui lui a fait cette effet ? »
Xánthos ▬ « Je n’aime pas ce type. »

En effet, il sembla à Adrien que l’homme s’était quelque peu raidi. Mais c’était peut-être juste son imagination. Ce dernier ne tarda pas toutefois pas à l’inviter à le suivre pour le guider jusqu’à un box excentré, plutôt correct pour une discussion un peu plus privée, juste à côté de la baie vitrée. Ito-san s’installa devant son bureau et proposa à Adrien de le faire de même, avant de reprendre la conversation là où elle en était. Adrien devait avouer que cela ne lui plaisait pas des masses. D’un côté, il ne s’attendait pas à une somme correcte et il se souciait bien peu de la famille en elle-même. Après, il n’était pas contre de rendre service. Mais il espérait au moins disposer d’informations en échange des siennes et des photos. Après tout, il avait, sur lui, des preuves que Tashidara Nobu ne s’était peut-être pas simplement pendu mais qu’il était mort d’une possible overdose. Et le centre où il avait rendu l’âme semblait visiblement vouloir absolument enterrer certaines informations à son sujet. A l’heure qu’il était, il ne savait pas s’ils s’étaient débarrassés du corps ou si le rapport était encore intact. Dans le pire des cas, les quelques photos qui se trouvaient sur son téléphone étaient tout ce qu’il restait.

Valerius ▬ « Tu comptes réellement lui dire ainsi que tu t’es introduit dans ce centre ? »
Silas ▬ « Où encore qu’il va te donner d’autres informations en échange ? »
Valerius ▬ « Tu as une tête d’ange. Il va juste tout te prendre et rien te donner en échange, oui ! »
Xánthos ▬ « Je dois le reconnaitre, ils ont raison. Si seulement tu avais mis ton masque, tu serais un peu plus menaçant… »
Silas ▬ « Il n’es pas encore trop tard, en réalité. »
Xánthos ▬ « Tu plaisantes ! Adrien ne va pas sortir son masque et le mettre devant lui ! Tout ce qu’il a fait pour préserver son identité… »
Silas ▬ « Avec une légère diversion… C’est ainsi que tous les bons magiciens fonctionnent, non ? »

Diversion ? Confusion ! Le sorcier avait raison ! Rien n’était encore joué ! Il allait devoir être rapide, cependant. Un sourire s’installa à ses lèvres alors qu’il rapprochait son sac et l’ouvrit.

Adrien ▬ « Je me doute bien, Ito-san. Je pense toutefois avoir les preuves qui vous faut… »

Une fois qu’il eut mis la main sur son masque, Adrien braqua ses prunelles grises vers celles de son interlocuteur, lançant le sort de confusion qu’il disposait. A partir de maintenant, il avait 5 secondes. Ce fut largement suffisant pour poser son masque allumé sur le visage, affichant une mine neutre, et balancer son sac au sol. Il se réinstalla rapidement sur son siège, croisant les mains au niveau de son ventre et posant sa cheville sur son genoux. En face, Ito Seyia papillonna des yeux et regarda autour de lui, comme s’il se demandait un instant ce qu’il était en train de faire, quelques secondes, voire minutes, plus tôt. Son regard se posa enfin sur l’aberration qui reprit la conversation, comme si de rien était.

Adrien ▬ « Bien, comme je le disais, je m’appelle Mercure et je suis venu travailler avec vous au sujet de Tashidara Nobu. Je pense qu’il serait peut-être possible de se troquer quelques informations à son sujet. Si vous permettez, j’ai une photo à vous montrer. »

Il sortit de sa poche son téléphone portable avant d’aller dans la galerie. Il afficha ensuite la photo du cadavre qu’il avait pris sur les lieux.

Adrien ▬ « Comme vous pouvez le lire, je l’ai rencontré sur place. »

L’homme est avenant et prend soin de se servir rapidement un café tout en en proposant à son interlocuteur alors que ce dernier lui livre la raison de sa venue. Il semble très intéressé par le mot “preuve” lorsqu’il est prononcé, comme tout bon journaliste qui se respecte à l’idée de pouvoir détailler une affaire et la rapporter dans son journal.  

Ito Seiya ▬ Je crois bien que vous n’avez pas froid aux yeux pour avoir su trouver ça. Vous avez d’autres informations venant de l’hôpital militaire ? C’est ça que vous me proposez ? Car ce n’est pas ce qu’il y a de plus évident à trouver.  

Quel genre d’information vous voulez en échange ?