[EVENT] Aberration au journal [09/07/2018]

Non, en effet, quand un cas l’intriguait, l’aberration n’avait pas froid au yeux. Un sourire s’afficha sur son visage, ce qui se traduit aussitôt sur son masque. Il répondit d’un simple signe de tête. L’homme en face de lui semblait visiblement intéressé par ce qu’il avait potentiellement à lui apporter.

Xánthos ▬ « Apparemment, tu as attiré son attention. »
Adrien ▬ « Et bien. Je me suis dit qu’il serait peut-être pensable de collaborer pour essayer de comprendre vaguement ce qu’a subi cet homme. Comme vous pouvez le lire dans ce média, j’ai quelques difficultés à m’introduire dans des lieux où… je ne suis pas censé être. Séparément, nous pourrions peut-être faire la lumière sur cette affaire. Je crois comprendre que vous êtes, autrement, peut-être proche de la famille. Je sais aussi que vous lui avez rendu assez souvent visite. »
Silas ▬ « C’est ce qui s’appelle mettre les pieds dans le plat. »

Pour accompagner ces mots, il reprit son téléphone pour montrer, cette fois, la photo qui reprenait la liste des visites qu’avait reçu Tashidara à Gifu. Le nom de Ito apparaissait plusieurs fois dessus et il était facile de le constater en zoomant un peu.

Adrien ▬ « Je ne sais pas grand-chose sur son état. Je vous avoue que son dossier a été nettoyé. Quand je l’ai trouvé, il y avait une indication 404. C’est ainsi que j’ai découvert que le corps était encore sur place. Il y avait aussi un document qui indique que le protocole consiste à la destruction des dossiers le concernant. A croire qu’ils ont quelques choses à mettre en évidence. »
Xánthos ▬ « C’est même certain. Souviens-toi de l’état du corps. Le pauvre s’était gravé des crabes sur le corps. Quoi qu’il ait vécu, ça l’a marqué à vie. »

Il montra les photos prises du fameux dossier. Adrien se souvenait très bien que ce dernier était plutôt maigre, par rapport aux autres. On pouvait voir, sur une des feuilles, que le corps resterait à la morgue tant que la quarantaine serait en place. Après, il serait rendu à la famille comme le voulait le protocole.

Adrien ▬ « Avez-vous eu l’occasion de le rencontrer et de voir comment il allait ? Vous Avez-vous l’impression, comme moi, qu’ils cherchent à nous cacher quelque chose ? Une vérité qui dérange, peut-être ? »

L’aberration reprit son téléphone. Il lui restait encore quelques photos à montrer au journaliste. Notamment celle du rapport d’autopsie qui révélait la possible véritable cause de la mort.

La position de l’homme est plutôt dans l'expectative à l'écoute des mots de son interlocuteur, mais il n’a pas l’air hostile à la coopération lorsque l’idée est avancée.

Ito Seiya ▬ Vous voulez dire que vous n’avez pas de mal à entrer dans ce genre d’endroit plutôt ? Enfin, je conçois que ce n'est pas simple remarquez. J’ai essayé plusieurs fois d’en apprendre un peu plus mais les militaires ne sont pas très loquaces et avec la quarantaine maintenant, c’est une impasse.

Il a un moment de pause à nouveau et légèrement troublé en écoutant son interlocuteur comme s’il ne comprenait qu’à moitié certains éléments de son discours et prend le temps de réfléchir avant de répondre.

Ito Seiya ▬Heu si je vous comprends bien, oui je suis assez proche de la famille, enfin comme un journaliste peut l’être. J'ai été poser des questions à sa mère notamment, mais ils n’ont pas beaucoup d’informations et se trouvent dans une profonde détresse.

Il écoute avec attention une nouvelle fois et semble réfléchir à ce qu’il va répondre.

Ito Seiya ▬ Oui je l’ai rencontré plusieurs fois. Mon père a travaillé sur ton cas il y a quelques années lors de son internement pour tout vous dire. Mais ça n’a jamais été très loin. Quand j’ai essayé de creuser la question pour voir s’il y avait un papier à écrire d’intéressant, j’ai trouvé des choses troublantes pour tout vous dire et c’est pour ça que je suis allé à sa rencontre. Mais l’homme était très perturbé à chaque fois que je l’ai vu. Délirant et incompréhensible bien souvent. Les décennies de médications lourdes lui ont sans doute cramer le cerveau à la longue si vous voulez mon avis. Mais je pense que les militaires cachent quelque chose, c’est toujours comme ça.

Pour vous répondre donc il allait très mal et je n’ai pas réussi à tirer quoi que ce soit d’utile. Il est terrorisé par ce genre de chose.

A ses mots, il soulève la manche de sa chemise et dévoile une manchette tatouée représentant de nombreuses créatures de la mer, crabes, poissons, hippocampes etc.

Ito Seiya ▬ Il a l’air d’avoir développé une phobie totale avec tout ce qui a un rapport avec l’eau, ce qui est étrange pour un sous-marinier...

L’homme a l’air d’en savoir beaucoup plus que ce qu’il ne livre pour l’instant comme information. Il a l’air pensif quand il évoque l’état de sous marinier et la phobie de l’homme, comme s’il des éléments de réponses lui viennent à l’esprit dans le même instant.

L’aberration était toujours bien installée dans le fauteuil, se penchant occasionnellement pour montrer les différentes photos. Il écoutait avec attention les réponses du journaliste. Toute information était bonne à prendre. Il était toujours certain qu’il y avait anguille sous-roches.

Son interlocuteur parla, dans un premier temps, pour sa première question, que les militaires n’étaient pas très bavards sur le sujet Tashidara. Il y avait une zone d’ombre et, de ce que Mercure en déduisait, ils n’étaient pas partant pour qu’on fasse la lumière dessus. Il parla aussi de ses relations avec la famille. Mais il recadra de suite : c’était purement professionnel. Visiblement, ce n’était pas la peine de les trouver. Du moins, pour l’instant.

Enfin, les rencontres avec le mort. Il confirma l’avoir rencontré maintes fois. Des choses troublantes ? Lesquels ? La curiosité était attisée. Toutefois, Mercure n’eut pas plus d’informations à ce sujet. Ito Seiya embrailla directement sur l’état mentale de Tashidara, rejoignant l’avis de l’aberration sur le fait que quelques choses était tu.

En parlant de la phobie du sous-marinier, il souleva la manche de sa chemise pour montrer un magnifique tatouage représentant des créatures aquatiques. Il était plutôt joli et bien réalisé. A côté, dans l’esprit de Mercure, les images des crabes gravés dans la peau lui revinrent comme des flashs. Il avait justement en discuté avec le médecin qu’il avait rencontré…

Il pencha légèrement la tête en arrière. Quelque chose clochait, en effet. Pourquoi partir à l’aventure sous l’eau s’il craignait les créatures marines ?

Silas ▬ « Ce n’était peut-être pas le cas au départ. »
Valerius ▬ « Ça ou il tentait d’affronter sa peur ? Que les humains sont pathétiques… »
Xánthos ▬ « C’est peut-être un peu violent comme méthode. Il se taillait des crabes dans la chair ! »
Adrien ▬ « J’avoue. Une telle peur… Il n’aurait jamais été pris dans l’armée, je pense. »

Son regard se reporta sur le journaliste. Peut-être pouvait-il l’éclairer sur ce point.

Adrien ▬ « Depuis combien de temps était-il sous-marinier ? C’était sa première mission ? Il avait déjà cette peur avant de partir ? Sa famille vous a vendu ces informations ? »
Silas ▬ « Même si c’était sa première. Je ne l’imagine pas être pris ainsi. Dans l’armée, il doit y avoir des tests ! Physiques et psychologiques ! Ils ne l’auraient jamais pris ainsi. »
Xánthos ▬ « Tu suggères quoi ? »
Valerius ▬ « Je penses que notre « érudit » pense à un Stress Post-Traumatique. »
Adrien ▬ « Un Stress post traumatique ? »
Valerius ▬ « Mais oui ! Jamais une rencontre avec un vulgaire crabe l’aurait mis dans un état pareil. Il était déjà fou et idiot avant. »

Mercure se redressa soudainement. Silas pouvait-il avoir raison ? Mais si c’était le cas, qu’est-ce qui l’avait provoqué ?

Adrien ▬ « S’il était… sain d’esprit, avant sa mission, alors… Il a dû se passer quelque chose durant la mission. C’est ça que l’armée cherche à cacher… Il faudrait arriver à découvrir où ils ont été envoyés. Il n’était pas le seul dans cet hélicoptère… »
Xánthos ▬ « Tu peux peut-être trouver son ordre de mission. »
Adrien ▬ « Non… Avec ce protocole 404, ils ont surement du effacer les traces… »

Le journaliste est pour le moins intrigué et semble perplexe en écoutant Adrien, comme s’il devait décoder une partie de ces mots inappropriés. Cependant il semble surtout très ennuyé par quelque chose qui le pèse surement depuis assez longtemps.

Ito Seiya ▬ Vous n’avez pas tort. J’ai eu des informations, mais ne me demandez pas comment je les ai eus. Il semblerait qu’il se soit bien passé quelque chose que les militaires ont décidé d’étouffer. J’ai retrouvé des traces du sous-marin, il s’agit de ça, pas d’un hélicoptère, mais l’armée semble avoir tout fait pour que cette mission et ce bâtiment ne fasse partie d’aucun registre. Je n’ai longtemps eu que des témoignages de famille éloignées qui étaient au courant pour la mission, ce qui ne veut rien dire à cause de l’âge de ces personnes et l’approximation de leurs déclaration. Toutefois ça a été suffisant pour me motiver à continuer de creuser.  

Je suis resté longtemps sans avoir grand-chose, avant de trouver un document interne en partie censurée qui faisait partie des affaires de mon père lorsqu’il a travaillé sur l’internement de cet homme. Une retranscription d’un entretien entre un patient et son médecin lors d’un suivi psychiatrique. Mais ce que j’ai trouvé dedans m’a confirmé la folie de notre gars et j’ai fini par simplement classer l’affaire également.

Le journaliste fouille dans son bureau un long moment avant de sortir un dossier papier contenant plusieurs feuilles semblant retranscrire une conversation comme il l’a dit plus tôt.  

Spoiler:

Visiblement, Mercure avait mis le doigt sur quelque chose. Bon, il ne s’intéressait pas à l’expression perplexe sur le visage de son interlocuteur. Mais à celle qui lui indiquait que quelque chose lui le pesait. Il semblait comme avoir un poids sur ses épaules. Comme s’il y avait fait une découverte, du genre celle qu’on garde pour soi et qu’on ne peut partager, même si on le désirait. Avait-il l’impression qu’on allait le prendre pour un fou s’il en parlait ?

Il prit parole, confirmant le cheminement de pensée de l’aberration et de ses amis. Quelque chose s’était visiblement bien passé et les militaires avaient tout fait, sembla-t-il, pour cacher l’information. Le journaliste avait retrouvé des traces du sous-marin ? Où ? L’amalgamé avait envie de voir l’endroit de plus près.

Silas ▬ « Mauvaise idée. »

Certes, mais la curiosité surpassait en cet instant la raison. Ito Seuiya, quant à lui, continuait de parler. Peu de personnes étaient au courant, en dehors de l’organisation et il était resté longtemps sans informations supplémentaire, jusqu’à tomber sur un document interne, en partie censurée, dans les affaires de son père. Il s’agissait donc d’une retranscription d’un entretien entre un médecin et l’homme décédé. Il commença à fouiller dans son bureau avant de sortir un dossier, qui tendit à son vis-à-vis. Adrien ne tarda pas à s’en emparer pour commencer à le lire.

Le début de la conversation confirma que le patient était Tashidara. Son nom n’avait pas été censuré. Le récit de l’aventure était simple. Le but était de surpasser une autre nation dans la découverte maritime. Il pouvait voir le nom de la Fosse des Mariannes. Il avait enfin le prochain lieu à explorer.

Silas ▬ « Tu es déjà passé par là. »
Xánthos ▬ « Plusieurs fois, même. Il me semble... »

Mercure releva la tête d’un air penseur ? Ils en étaient sûrs ? Il ne s’en souvenait pas.

Silas ▬ « C’est une zone qui se trouvent approximativement entre le Japon et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Tu es passé non loin quand tu es arrivé au Japon depuis l’Amérique. C’est à l’est des Philippines. »

Voilà, il situait, maintenant. En effet, cela lui disait vaguement quelque chose. Sans plus, toutefois. Sa mémoire continuait de lui jouer des tours.

Silas ▬ « On y trouve à l’extrémité le Challenger Deep. C’est le point le plus pronfond découvert par l’homme. »

Il ne savait pas comment il pouvait avoir cette information. Il devait l’avoir lu il y a pas longtemps. Pour le coup, le sorcier l’étonnait sérieusement.

Adrien ▬ « Le Challenger Deep… »

Il continua sa lecture. Le sous-marin avait donc atteint sa destination. Mais cela s’était ensuite mal passé. Cela parlait d’erreur de mesure, d’avarie imprévue. Cela s’était fait, visiblement, de manière non protocolaire étant donné que plusieurs personne avait perdu l’ouïe.

Mercure continua dans un silence religieux sa lecture, suivant avec attention le récit retranscrit de Nobu. Au fur et à mesure qu’il avançait, ses sourcils se fronçaient. Son masque affichait son expression perplexe. Les matelots semblaient comme… envoutés. Certains avaient chercher à sortir, malgré la profondeur où ils étaient. Cela provoqua le début de la fin, l’eau rentré. Ils avaient été obligés de condamner des camarades pour espérer survivre.

Xánthos ▬ « Tashidara ne l’était pas. Pourquoi ? »
Silas ▬ « Parce qu’il était sourd ? »
Xánthos ▬ « J’ai l’impression… Ça me fait penser… »
Adrien ▬ « Au mythe des Sirènes. »

Mercure avait terminé à voix haute. Il sentit le regard interrogateur du journaliste sur lui et releva la tête. Il se sentit obligé de préciser un peu plus.

Adrien ▬ « Dans la mythologie grecque, les Sirène étaient des divinités des mers, mi-femme, mi-oiseaux, doté d’une voix et d’un talent pour la musique. Elles envoutaient les navigateurs par leurs chants. Ceux-ci perdaient la tête. Ils plongeaient dans l’eau pour les rejoindre ou fracassaient leur bateau sur les récits où ils étaient dévorés par ces créatures… »

Il se replongea ensuite dans sa lecture. Plus il avançait, plus son impression se précisaient. Pourtant… Pourtant…

Silas ▬ « Les Sorciers existent. Les Changelins existent. Les Vampires existent. Les Lycans existent aussi… Pourquoi pas elles ? »

Mais si elles existaient. Il en aurait croisé… Ou il aurait… oublié ? Quand était-il passé par là encore ? Quel était son plus vieux souvenir…

Xánthos ▬ « Nimue… »

Il n’arrivait pas à revenir sur ses passages dans l’Océan Pacifique. Il savait pourtant qu’il était passé par là. Cela lui donnait un mal de crâne horrible. Il avait l’impression que son cerveau était en feu. Son corps commençait à trembler, peut-être même autant que Tashidara Nobu tremblait à ce moment de son entretient.

Silas ▬ « Termine ta lecture. »

Oui, il devait connaitre le mot de la fin. Il verrait plus tard pour son problème. Les yeux parcouraient à nouveau les mots. Les matelots n’étaient maintenant plus que cinq. Et ils risquaient de couler à pic. Il y avait bien une solution. Mais l’un d’eux avait dû se sacrifier. Et cette personne était Nobu ?

Silas ▬ « Arrête de penser. Termine le récit. »

Nobu était allé au poste et avait tiré les torpilles, sauvant ses collègues et se retrouvant seul. L’ouïe était revenue. Il entendait à nouveau. Et une chance de survivre lui était apparu. Il tenta de la saisir, seul dans ce bâtiment en partie inondé, quand il entendit des coups donnés sur une cloison, le séparant d’une partie sous l’eau. Quelque chose de vivant et d’intelligent était derrière. Ayant l’impression de devenir fou, il mit un casque sur les oreilles et sortit avec le module. En fuyant, ils les vit. Mercure ne sut pas exactement ce qu’il vit. A part que c’était accompagné d’un crabe. Un crabe aussi gros qu’un char. Les poils de l’aberration se dressèrent. Cet homme n’était pas fou. C’était son expérience qui avait atteint sa santé mentale.

Le journaliste reste silencieux et calme pendant toute la durée de la lecture d’Adrien dès lors qu’il lui a remis le dossier contenant la retranscription d’un entretien psychiatrique.

Il marque d’un ton léger et solennel le premier commentaire d’Adrien à propos du Challenger Deep par un simple “En effet”, ne cherchant pas spécialement à apporter d’autres éléments.

Il affiche une mine plus grave lorsque le mot “sirène” est prononcé et attendant sagement la fin de l’explication d’Adrien avant de répondre.

Ito Seiya ▬ Oui je connais aussi ce mythe et ainsi que les histoires d’hommes poissons qui enlèvent des marins ou certains Kamis de l’océan qui font de même.

Je pense que notre malheureux est devenu plus fou qu’on ne le pense, mais si le sous-marin a connu des problèmes au point que les militaires nient l’existence de ce bâtiment, je pense que rester seul aussi profond sous l’eau pendant longtemps peu changer un homme. Son esprit a dû vivre un sacré traumatisme pour qu’il ait imaginé ce genre de chose qu’il décrit dans cet entretien.

Il est évident pour le journaliste qu’il n’y a rien d’autre pour lui qu’une explication logique et médicale pour les événements narrer dans cet entretien.

Mercure se retint de rire. Visiblement, l’homme ne croyait pas plus que ça à cette explication. Pour l’aberration, c’était tout autre chose. Il savait pour les vampires, pour les lycans, les sorciers, les changelins. Les deux premiers étaient même sous les feux des projecteurs à l’heure actuelle. L’homme assis en face de lui était, à son avis, soit un simple d’esprit, soit équipé de solides œillères. Après tout, quand on avait la preuve que le surnaturel existait, le nier était d’une absurdité sans nom. Oh, il n’était pas à croire qu’effectivement des sirènes existaient. Mais actuellement, il doutait sérieusement de la folie de l’homme. Il a dû finir par l’être, sans aucun doute. Mais plus parce qu’il avait fait une expérience traumatisante à laquelle il n’aurait jamais pu être préparé.

Adrien ▬ « En tout cas, je vous remercie pour les informations. Vous permettez ? »

Rapidement, il sortit un câble et montra le pc. Avec la permission du journaliste, il brancha son téléphone pour lui fournir les photos qu’il avait pris à Gifu. Sur son bureau se trouvait maintenant un dossier et il ouvrit la dernière, celle qu’il n’avait pas encore montré.

Adrien ▬ « Il restait une dernière chose à vous cacher. Une photographie du rapport d’autopsie du corps. Je pense que cela pourrait grandement vous ennuyer. Ainsi que la famille de cet homme. »

Il se décala pour reprendre place dans son siège. Il profita d’un moment d’inattention de l’homme, trop concentré par sa lecture, pour glisser le dossier dans son sac disparaitre sous la forme d’un insecte. Il n’avait plus rien à faire ici. Il connaissait sa prochaine destination. Allait-il vraiment y aller ? Il n’en savait rien encore ? Pouvait-il en informer quelqu’un ? Il n’était pas sûr. A qui pouvait-il en parler déjà ? Que pouvait-il dire ? Qu’est-ce qui se cachait dans les profondeurs sous-marines ? En tout cas, s’il tentait l’exploration, il se montrerait prudent. Il ne savait pas exactement à quelle profondeur il devrait descendre ni ce qu’il allait rencontrer, mais, s’il se fiait à cette interview, il s’agirait surement d’un très gros crabe.

Il décida de laisser tout ça sur le côté pour l’instant. Sa priorité était de s’éclipser discrètement, sous une forme de fourmi. Il allait rentrer chez lui et prendre un peu de repos bien mérité. Pour la suite, il verrait après avoir fait un premier tri des infos qu’il avait réussi à récupérer.