Kyle Harper, le loup renégat
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Kyle Harper#107398#107398#107398
Fraichement Arrivé
Date d'inscription : 14/03/2024
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Jeu 14 Mar 2024 - 22:50
Kyle Harper
« Lycan de l'ombre »
feat Shokudaikiri Mitsutada (Touken Ranbu) | Fiche d'identité ᚕ Nom(s) : Harper ᚕ Prénom(s) : Kyle ᚕ Date de naissance : 06/07/1924 ᚕ Surnom(s) : Nanaki (seul ceux et celles connaissant son passé savent, mais attention si vous en faites usage) ᚕ Orientation sexuelle : Hétérosexuel ᚕ Race : Lycans : Alpha ᚕ Métier :Patron de Pub ᚕ Nationalité : Néo-Zélandais ᚕ Famille/meute : Sans clan / Solitaire ᚕ Pouvoir(s) : |
Physique
« Petite citation »
Kyle est un homme d'un mètre quatre-vingt-six pour soixante-seize kilos. Il a des cheveux bleu-noir tel le plumage du corbeau coiffé en pétard avec une frange pour cacher son œil droit lui-même caché par un bandeau suite à une vieille blessure survenu en 1953. Néanmoins de son œil doré restant valide soutenu par ses fins sourcils et son regard sérieux au naturel. La finesse de son visage en fait un bel homme. Son nez et ses lèvres ne sont pas très volumineux et bien que cela pourrait peut-être choquer certains, il aurait peut-être pu devenir mannequin ne change qu'il attire certaines femmes de par son physique. Son corps est légèrement sculpté juste assez pour laisser place à une belle vue si on oublie la grande cicatrice sur son torse survenue 18 ans après son oeil. Tout le niveau inférieur à sa ceinture est tout aussi généreux que le haut en dehors des cicatrices bien sûr, mais il semble avoir une certaine condition sportive à vue d'œil. Question vestimentaire, Kyle porte très souvent une chemise blanche et un bas de costume ou pantalon noir, ceinture à boucle et des chaussures pour un costume. Il lui arrive parfois de mettre une cravate, mais porte toujours des gants en cuire fin. Ce vêtement est à la fois sa tenue de rigueur de barman et aussi son style vestimentaire de tout les jours bien qu'il ne soit pas spécifiquement riche. Quant à la veste de son costume, l'intérieur est décoré de motif asiatique sur la couture intérieure bordeaux. Ce vêtement est à la fois sa tenue de rigueur de barman et aussi son style vestimentaire de tout les jours bien qu'il ne soit pas spécifiquement riche. On se demande qu'elles sont ses autres goûts vestimentaires plus détendus ou de repos.
Sous sa forme de loup, Kyle garde un poile à la couleur de ses cheveux à savoir une espèce de couleur bleu-noir tel un plumage de corbeau et son œil valide d'un doré toujours plus intense. Naturellement sa forme met en évidence le résultat de ses grandes blessures. Je parle notamment de son oeil droit perdu lors de sa vie humaine pour lequel il garde la paupière fermé laissant apparaitre une cicatrice démarrant de son arcade sourcilière jusqu'au début de sa joue et se sa cicatrice au torse majoritairement camouflé sous son poil. Sa taille est imposante comme tout Alpha qui se respecte et doté d'une musculature svelte mais puissante à la hauteur de ses ambitions et caractère.
Sous sa forme de loup, Kyle garde un poile à la couleur de ses cheveux à savoir une espèce de couleur bleu-noir tel un plumage de corbeau et son œil valide d'un doré toujours plus intense. Naturellement sa forme met en évidence le résultat de ses grandes blessures. Je parle notamment de son oeil droit perdu lors de sa vie humaine pour lequel il garde la paupière fermé laissant apparaitre une cicatrice démarrant de son arcade sourcilière jusqu'au début de sa joue et se sa cicatrice au torse majoritairement camouflé sous son poil. Sa taille est imposante comme tout Alpha qui se respecte et doté d'une musculature svelte mais puissante à la hauteur de ses ambitions et caractère.
Caractère
« Petite citation »
Ecrire ici. Pour vous aider, pensez à parler de son comportement en société, individuellement, en petit groupe, en fonction du genre ou de la race, ses phobies, ses passions, ce qu'il dit et ce qu'il pense, ses goûts, etc.
Histoire
« VIS LIBRE OU CREVES»
Septembre 1953 La fin du chapitre
J’étais un jeune homme entreprenant sur le point de faire fortune grâce à une recette de whisky dont seul moi avais le secret depuis le départ prématuré de mon paternel. Le cancer du pancréas me l’avait arraché de ma vie depuis bientôt quatre longues et douloureuses années. Octobre allait lancer la nouvelle mise en vente d’un whisky de 10 ans d’âge et distillé à 4 reprises. Elle aurait fait la fierté de mon paternel qui aurait signé les dix ans de sa distillerie. Ce Whisky était clairement au-delà d’un secret de fabrication, une mémoire, l’aboutissement d’un savoir-faire et le début d’un chapitre de l’histoire. Les discussions avec les acheteurs, les employés pour la mise en bouteille et ce que je recherchais pour faire sortir mon produit du lot étaient nombreuses. Je voulais ou plutôt je désirais que les plus grands amateurs, et même connaisseurs puissent se procurer une bouteille. L’édition serait limitée et une soirée dégustation était de mise. Il était grand temps de chercher à accroître l’entreprise familiale.
Je ne sais pas si j’étais vraiment heureux et pourtant faire ce que je faisais, me remplissait de joie, comme pour un être satisfait d’être l’héritage vivant d’une idée qui n’était pas la sienne. Tout se succédait assez rapidement durant ce mois qui verrait se clore un chapitre d’une vie à titre post-mortem.
Le fameux soir de la dégustation, nombres sont ceux présents parmi les personnes les plus influentes, les commerçants, les grossistes, de riches familles étant présent sur le domaine familial. Nous devions bien être plus de 500 ou 600 âmes vivantes à cette soirée. Musique de fond, vin, amuses bouches, discussions à but lucratif et discussion de rien et tout le monde sur son trente et un. La soirée se passait merveilleusement bien.
Le discours sur l’année à venir, la présentation et l’anniversaire des 10 ans de la distillerie accompagné de la dégustation de ce Whisky de 10 ans d’âges, il y avait même des acheteurs potentiels qui espéraient certaines ristournes dont il était inconcevable. Le plus curieux, cependant, est lorsque je m’étais fait abordé par une femme accompagnée de deux gardes du corps qui voulait proprement parler de s’approprier ma marchandise contre une somme d’argent, mais bien de leur céder, la création de toute une vie par mon défunt père.
Bien entendu, ils me proposèrent une somme intéressante et défiante toute concurrence, pour autant, je refusais catégoriquement l’offre et ce même si on m’offrait la gestion du domaine. Je ne voulais pas travailler de ma passion ni même entaché la mémoire du paternel en m’entravant de chaînes et autres obligations. La distillerie connaissait une forte croissance et je ne voyais aucunement pour quelle raison j’aurais cédé à de parfaits inconnus mon terrain hérité, ma source de revenu et de vie. La réponse en retour ne fut pas des plus plaisantés, je m’en retrouvais menacé tout en ricanant face à de telles balivernes.
Alors que je pensais à de simples menaces d’entrepreneur à famille influente, je n’aurais jamais imaginé que ce présent instant venait de sceller mon destin. C’est sur ses coups de talon frappant le sol qu’elle s’éloigna avec ses gardes du corps un rictus amusé aux lèvres.
Voilà maintenant que les femmes s’essayent au business ? « Étonnant pour un monde d’homme » me dis ai-je de tout bon machiste de l’époque.
La soirée continuait sans accroc, et ce, jusqu’à la fin de celle-ci très tard dans la nuit. Mes rares employés et moi-même avions terminé de débarrasser les lieux de toute festivité, ils quittèrent les lieux pour retrouver leur famille un peu plus loin dans la modeste ville alors que je regagnais doucement ma demeure se trouvant à peine à 200 mètres de là dont un côté de la route était couvert par la forêt alors que l’autre laissait voir une lune lumineuse sur un paysage dégagé.
Alors que je profitais de ma brève marche nocturne, les phares d’un véhicule à l’arrêt m’éblouissaient sur le chemin. J’entendis trois portières se claquer avant de reconnaître une voie familière. Celle de la femme qui m’avait abordé plus tôt, faisant part de son mécontentement face à mon refus. Je faisais part à mon tour de sa tentative futile de vouloir me faire céder par la peur. Jamais, de mon vivant, j'aurais vendu mes terres. Mais pourquoi diable vouloir me forcer la main pour ma distillerie alors qu’elle n’avait qu’à ouvrir la sienne et ce même si cela devait se résoudre à la concurrence.
Il semblerait qu’elle n’eût pas apprécié qu’on lui dise non. Alors que je m’apprêtais à lui dire d’aller se faire voir, j’étais en un clignement d’œil saisi par les gardes du corps avec un rictus à la limite du sadisme. Comme s’ils savaient ce qui allait se passer. Leur force surhumaine, il m’était totalement impossible de me dégager. C’est à ce moment que la peur commençait à m’envahir et pauvre de moi, je ne comprenais rien et surtout, je ne savais rien. J’aurais bien préféré me dire que cela allait être une torture, mais il n’était nullement question de ça. Apparemment, j’étais un gêneur. J’empêcherais elle et sa famille de s’implanter sur le territoire sans accroc de par mon secteur de métier, ma richesse et mon réseau. Pour un acte de folie qu’était de la catégoriser de catin et lui cracher au visage, la sanction fut immédiate ou du moins comme-ci le temps s’était figé le temps de comprendre ce qui s’étais passé, j’avais pris l’équivalent d’une griffure au niveau du visage salement profonde de la part de ses ongles manucuré. Alors même que je commençais à hurler et qu’elle se riait de ma souffrance, elle se délecta à lécher ma joue ensanglantée comme si elle avait goûté un millésime parmi les meilleurs vins du pays. Elle parlait ensuite de me garder pour le dîner alors que je découvrais par stupéfaction qu’un mythe était vrai, les vampires existaient vraiment ? Je sentais des crocs me transpercer les poignets, cela même que ces gardes ou plutôt vampires à leur tour se saisissait de ce liquide qu’était mon sang. Par la douleur, je me mis à hurler de toutes mes tripes, je me voyais mourir jusqu’à ce que peu à peu les forces me quittent étant résignées à la mort. Et parce que cela ne suffisait pas à me vider pour me tuer et que je voulais que cela cesse, la femme ne voulant pas me voir tomber dans les vapes trop tôt creva mon œil gauche éveillant une douleur vive par laquelle, elle s’esclaffât. Dans un état de choc et conscient de la fin de ma vie, je demandais sans cesse de me laisser mourir. Je ne voulais plus souffrir.
C’était la fin, me dis ai-je. Alors que je les sentais se nourrir de ce qui restait de ma personne, ils semblaient s’arrêter un moment comme si un son provenant de la forêt les effrayait. Qu’est-ce qui pouvait bien les stopper ? Je sentais mon corps lourd presque vidé de tout mon sang tomber au sol, des ombres dû aux reflets des phares qui depuis le début m’aveuglait. Alors que je suppliais de mourir de ma faible voix gisant au sol comme un futur cadavre ambulant, ma vue de mon seul œil valide gêné par le sang et trouble de la vie qui me quittait aperçu une silhouette changer de forme s’approcher de moi avant de perdre connaissance.
Juillet 1971 Le nouveau chapitre
Voilà maintenant plusieurs années que l’humanité m’avait quittée, j’avais globalement perdu tout ce que je possédais. Le lendemain de ma mort, j’avais appris que la police locale avait fermé mon domaine pour un cas de multiple homicide. Mes employés ne sont jamais parvenus chez eux et des corps vidé de leur sang ont été retrouvé. Je culpabilisais intérieurement en pensant que leur mort était dû à mon refus face à ces buveurs de sang. Mon sang ayant été retrouvé sur les lieux, mais pas mon corps, j’étais considéré comme un disparu dont la mort n’était pas officiellement prononcée. Mais quand bien même qu’aurais je pu raconter aux autorités ? On m’aurait pris pour un fou ou pour le coupable d’autant plus que quelque chose en moi avait changé. Si au début, je pensais avoir été soigné in extremis, en vrai, on m’a refusé la mort. Les lycans comme on les appelait avaient fait de moi l’un dès leurs. Si dans un sens, il m’aurait été dit que le but était de m’offrir une nouvelle vie, l’Alpha avait juste sauté sur l’occasion d’ajouter un nouveau membre dans la meute. J’étais mourant de toute façon alors que la transformation échoue n’aurait pas été une grande perte dans la finalité. En vrai, la meute comportait des gens issus d’expérience ou dont l’amertume envers les vampires était forte. Tel un endoctrinement, la même histoire était racontée à tous les nouveaux membres dont certains y trouvaient leur compte, mais pas moi. Je n’ai pas eu le choix de les rejoindre, on m’avait forcé la main alors que je demandais à mourir à la fin de ma précédente vie.
Il était coutume dans cette meute à laquelle je faisais partie d’oublier notre ancienne vie et de renaître sous un nouveau nom. En ce qui me concerne, le nom lupin attribué était Nanaki. Montrant mon mécontentement, il n’était pas rare que l’Alpha me punisse pour insolence ou tentative de rébellion. Il n’était pas vraiment temps de faire dans la dentèle pour le mauvais canard de la meute d’un peu plus d’une trentaine de congénères. Le seul moment où je trouvais mon compte, c’était dans l’extermination de vampires. Je ne disais jamais non à la chasse et parfois d’initiative si on me cherchait, il fallait suivre les cadavres cendrés que je laissais derrière moi. J’attirais cependant souvent l’attention et il n’était pas rare que la encore l’Alpha me réprimande à coup de morsure. Toujours une histoire de meute, blabla et j’en passe alors que je n’ai jamais demandé à devenir un lycan. Le fait d’être subordonné et ne pouvoir désobéir aux ordres absolus d’Alpha me rendais dingue. C’est comme si mon corps ne m’appartenait plus. Mes pensées disaient non, mais mon corps disait oui. La meute se faisait connaître sous le nom de Gaïa. Cela était un peu présomptueux et effronté surtout quand on savait que les premiers lycans ne sont qu’expériences et que par la morsure cette expérience nous transforme à notre tour.
J’avais essayé de mettre fin à mes jours de lycan de diverses manière possible au cours des premières années d’Oméga, cependant toute tentatives humainement possible échouaient, sauté d’un pont, me faire transpercer, me faire plomber à l’arme à feu et j’en passe. À chaque fois, mon corps se régénérait et j’avais fini par accepter la dure réalité qu’il m’était impossible de mourir à moins qu’un semblable ne me retire la vie et forcément tous se refusaient à m’offrir le repos éternel. C’est là que l’Alpha était le plus dur avec moi. Sachant que je cherchais la mort, et même si je subissais ses punitions, il ne m’achevait jamais. J’étais prisonnier de tout, de cette vie, cette meute, d’une soumission que je n’arrivais pas à combattre et surtout de ces sales sangsues à cause de qui tout est arrivé. La colère, la haine et ma souffrance ne faisaient que croître de jour en jour. Je désirais un pouvoir plus grand un pouvoir me permettant de mettre un terme à tout ça. Et si trouver les responsables de cette expérience pour les tuer de mes mains me procurerait un bien fou, je saisirais cette chance. Quelque temps passait encore au sein de la meute, mais je n’en pouvais définitivement plus. Il était temps que je prenne mon envol, que je récupère ma liberté. Les ordres étaient de trop pour moi. Je préparais ainsi un sac à dos pour mon départ, je n’en avais parlé à personne, car je savais bien comment cela se terminerait. Je restais ainsi patient attendant le meilleur moment pour quitter la meute.
Le levé du petit matin était parfait à mon sens, car les bienfaits de la lune s’estompant et une bonne majorité des congénères préférant ainsi dormir au petit matin, j’éviterai ainsi d’avoir tout le monde sur le dos au cas où ça dégénérerait. Je pris mon sac aux premières lueurs en me faisant discret et m’enfonçais dans les bois, tout commençait pour le mieux, je progressais sans soucis ayant un objectif en tête, une destination où l’on ne pourrait pas me retrouver. Je savais que je devais quitter le pays dans un premier temps. Hélas, alors que j’étais presque arrivé, je fus rattrapé par l’Alpha qui savait exactement ce que je préparais sous sa forme lupine avant de reprendre forme humaine. Il m’ordonnait de lui obéir et de rentrer dans la meute. Il était sérieux, les menaces n’étaient pas en l’air. Mon corps d’instinct voulait obéir, mais il était hors de question de retourner dans des entraves. Je démontrais clairement mon refus ce qui énerva l’Alpha qui comptait clairement me soumettre de force afin que je reste à ma place. Il va sens dire que je comptais bien me défendre. Aussi, je retirais le sac de mon dos avant de me transformer pour un combat pour la première fois sérieux. Les deux Omégas qui suivaient observaient la scène sur ordre. Morsures, coup de griffes, coups bas pour essayer de prendre l’avantage. En soit, je savais que dans mon état actuel, je n’avais quasiment aucune chance, mon statut d’Oméga lui donnait un avantage de force et de vitesse. C’est justement parce que l’Alpha se savait supérieur qu’il pouvait être surpris de par mes petits tours. Ma taille moins imposante me permettait de me faufiler parfois dans des passages trop étroits pour lui. À pleine mâchoire, j’embarquais mon sac pour essayer de gagner de la distance, l’ordre de ne pas me lâcher fût ordonné et les Omégas s’en mêlèrent. L’Alpha arrivait vite et pour le peu que je pouvais respirer, les Omégas se jetaient sur moi à leur tour, cette situation commençait à vraiment m’énerver. Enfin, la stratégie de l’Alpha paya. En m’occupant de repousser les deux Oméga, l’Alpha de par sa taille et son poids parvint à se mettre sur moi pour m’immobiliser à quelques mètres d’une cascade d’eau.
J’essayais de me débattre en vain, je n’avais pas la force et cette colère contre mon impuissance grandissait. De par le dialecte limité sous cette forme lupine, l’Alpha me demandait ma soumission ou plutôt me l’ordonnait où ma torture et probable mort pour cette rébellion allait être légendaire. Je ne sais pas comment j’avais fait à ce moment, mais mon sang et mon corps ont dit non aux ordres pour la première fois de ma vie de Lycan. L’espace d’un instant, j’ai cru changer ce qui a fait réagir l’Alpha comme si je devenais vraiment un danger. Sans que je ne le réalise, c'était bien le cas à cet instant. Je commençais à m'éveiller au rang d'Alpha. Au même moment, un violent coup de griffe mutuelle s’est échangé, alors que je l’avais touché proche de sa mâchoire, je fus touché sur mon torse au moment de m’extirper miraculeusement. Heureusement ou malheureusement, en reculant, je fus pris dans le courant d’eau et de la cascade. Emporté sans possibilité de sortir de là, je ne me souviens pas de ce qui se passa jusqu’à ce que je me réveille sur la terre ferme aux pieds d’une rivière. J’avais repris forme humaine et mon sac que je cherchais à garder avec moi gisait à côté. Vêtements foutus, je décidais de me changer néanmoins l’Alpha m’avait laissé un souvenir qui laisserait une cicatrice sur mon corps. Ce n’était pas cher payé pour ma liberté, mais avec la blessure que j’avais osé provoquer sur son corps, il était certain que l’Alpha ne resterait pas sans rien faire et que ma tête serait à prix. Il me semblait entendre au plus loin son hurlement alors que j’accélérais le pas pour quitter la forêt et rejoindre un village portuaire. J’avais clairement besoin d’un bateau pour commencer à prendre le large vers d’autres horizons et ce n’était là que le début d’un long voyage pour une nouvelle identité et la liberté.
Volontairement, je restais dans l’ombre traversant au fil des ans l’Australie, la Nouvelle-Guinée, l’Indonésie, les Philippines, Taïwan jusqu’à rejoindre le Japon avec un minimum de relation et d’identités différentes pour enfin me construire une nouvelle vie. Au cours de ce long périple, je pris peu à peu conscience de ce changement. Mes sens s'étaient affiné, j'entendais encore mieux ce qui m'entourait, les odeurs étaient plus perceptible. Il va sans dire que je sentais une grande force en moi qui jusqu'alors m'était impossible d'atteindre. Je ne nierais pas que j'ai profité une nuit de me transformer pour prendre conscience de mon changement. J'avais gagné en taille, en musculature et ma forme était différente d'un simple Omégas. Alors c'était vrai, j'étais bien devenu un Alpha. Ce rang lycan qui donne un droit de commandement sur ses subordonnées. Était-ce ma volonté d'obtenir du pouvoir ou celle de refuser de me soumettre ? Je ne savais pas trop. Seul un autre lycan qui serait passé par ce stade pourrait m'en apprendre davantage sur ma nature. Je pris le temps de cultiver ce nouveau moi durant le voyage. Il était important de maîtriser cette nouvelle forme. Je me refusais cependant une seule chose, c'était de former une meute et de retirer l'humanité à ceux qui la chérissait.
Avril 2022 Une nouvelle histoire.
Le sens des affaires était toujours présent en moi malgré le nombre de décennies que j’ai passé par errer. Bien entendu, le temps d’apprendre une nouvelle langue et d’observer les commerces changer tout comme sa population était monnaie courante. Une information avait fini par parvenir à mes oreilles comme quoi Nakanoto était le lieu où se concentrait la majorité des êtres surnaturels se rassemblaient sans que les humains ne le sachent. Il était en un sens évidant que si je voulais arrêter de fuir, je devais me fondre dans la masse et qu’au passage rien ne m’empêcherait de tuer quelques vampires. Au vu de comment le nouveau monde tournait, je savais qu’il y avait moyen que je réussisse à trouver un coin pour m’installer et sûrement que d’autre Lycans s’y trouvent. De toute façon, je n’allais pas demander la permission de m’installer ou de m’accaparer un morceau de territoire. La seule chose qui importait, c'était que personne ne découvre mon passé pour m’éviter de futurs ennuis.
Finalement, j’avais fini par récolter suffisamment de fonds pour ouvrir un petit commerce qui me serait profitable qui en un sens se raccrocherait à mon humanité perdue dans un certain sens. J’avais trouvé un local correctement placé à la frontière entre un quartier populaire et le début des bas-fonds. Je pourrais dans un sens profiter d’une large clientèle autant bénéfique ou néfaste. Tout était bon à prendre pour récolter les informations de la population locale. Peut-être même que certains vampires suffisamment fous se présenteront devant leur bourreau en pensant pouvoir chasser des proies humaines sans conséquences.
Néanmoins, il aurait été trop aisé de pouvoir compter sur la facilité d’une vie loin du passé sans affronter son propre passé. L’Alpha de la meute dont j’avais fui la soumission et les obligations avait la rancune tenace, et ce, malgré toutes les années. Je ressentais au loin son animosité et son désir de tuer. L’alpha m’avait retrouvé du moins dans cette gigantesque ville où j’étais camouflé dans la masse. Il était donc ainsi aisé avec tout ce mélange d’odeurs de me préparer mentalement à ce qui allait arriver d’ici peu. Ce soir, l’un de nous deux allait mourir pour que l’autre survive. Il n’était pas question de voler la place de chef à un autre non. Il était une question de vie ou de mort, de la liberté ou la soumission, de la résistance ou la correction, d’une rébellion ou d’une reddition. On pouvait exprimer cela comme on le voulait et pourtant, deux pensées totalement opposées allaient se faire face. Des décennies avaient passé depuis mon éveil, j’avais appris à exploiter ce nouveau potentiel ou plutôt je laissais le potentiel m’exploiter. Ne faisant que le guider pour parvenir à son but. Je m’éloignais tranquillement de la ville pour gagner une zone plus désertique en vie humaine. C’était un combat des ombres où nous avions malgré tout un code universel entre les être surnaturels et c’était celui de la discrétion de notre existence. J’attendais patiemment mon adversaire, le moment de mon jugement. Si je devais mourir cette nuit alors j’aurai pu dire que j’ai gagné l’équivalent d’un temps qui aurait dû m’être retiré il y a bien longtemps. Cependant, pourquoi dans d’effort pour vivre aujourd’hui alors que je voulais mourir auparavant ? Non, il n’y avait pas de réelle raison à ma soif de vie puisque cette vie m’avait été arrachée. Il était plutôt question de ne pas gâcher le potentiel de celle-ci après avoir obtenu le pouvoir de réellement faire ce qu’il me plaît. Le vent parcourait les lieux de sa légère brise et de l’arrivée silencieuse de mon combat. Je me retournais pour faire face à l’Alpha qui avait conservé le souvenir de notre première confrontation. Je n’avais clairement pas envie de ruiner mes vêtements aussi, je me permis de retirer la chemise, pantalon et chaussure. Silencieux dans le regard, tout était dit entre nous. La transformation fut rapide entre les deux opposants que nous étions alors que l’on s’élançait pour donner le premier coup de griffe à l’autre. Le combat était intense et mon adversaire savait qu’il ne pouvait pas se fier à l’angle mort de mon œil meurtri. J’avais compensé les faiblesses de celui-ci grâce aux autres sens.
Coup de griffe, de poing, de pieds et de morsure tout était bon pour gagner même les coups tordus. Le combat faisait rage dans ce silence. Même les oiseaux de nuit n’osaient pas produire un son tant l’aura meurtrière des lieux se ressentait.
J’avoue ne plus savoir combien de temps le combat avait durée, juste qu’il était intense et que mes poumons hurlaient de cesser un effort aussi intense. Longtemps, ma vie fut dictée par une histoire de chance ou de malchance m’ayant conduit à ce moment précis. Je pouvais décider de tout abandonner et goûter à la mort. Alors pourquoi la redoutais-je aujourd’hui ? Je n’avais rien d’autre à perdre pourtant. Peut-être l’instinct de loup m’obligeait à me battre ? Le combat semblait durer un peu trop à mon goût et pourtant, je ne voulais pas baisser les griffes autant que mon opposant. Le sang ruisselait de nos blessures respectives. On peut dire que dans un certain sens, mon corps s’était plus ou moins habitué à subir entre la mort à un cheveu, les corrections infligées par l’Alpha à l’époque et ma soif de combattre à chaque instant. Mon corps était vraiment rodé pour le combat. J’arrivais dans une certaine mesure passée outre mes blessures et pour le reste, je serrais les crocs, car j’avais pour habitude de ne plus être à terre et devoir lever les yeux pour voir quelqu’un. Il était temps d’en finir sous cette lune claire. Alors que l’Alpha hurla sous la lune à plein poumon comme pour prendre toutes les forces qui pouvaient lui rester, je me contentais d’une grande inspiration et expiration me tenant prêt à donner toute la force sommeillant en moi. Dans cette dernière charge toute la détermination, la haine, la colère et pour finir le pardon fut insufflé dans ce dernier coup. Alors que l’Alpha avait essayé de mettre le coup de griffe le plus meurtrier, j’avais opté pour une frappe perçante. Aussi, ma main griffue transperça son abdomen. C’était fini, mon opposant et moi le savions. Nous reprenions notre forme humaine dans la foulée alors que je retirais ma main laissant apparaître un trop béant, les dégâts étant bien trop nombreux pour espérer une régénération qui nous permettrait de survivre. Nous échangeons des dernières paroles, dans un dernier respect pour ce duel mortel. L’Alpha savait dans un sens que même s’il venait à présent de tout perdre et l’étincelle de vie qui lui restait, le combat ne risquait pas de finir dans son trépas, car son ancien oméga renégat connaissait le fin mot de l’histoire. Si depuis le début, j’éprouvais une haine viscérale contre les vampires, elle fut intensifiée.
Finalement, le corps de l’Alpha avait beau avoir péri, il avait fini par gagner le combat d’esprit à la toute fin. Il était néanmoins sûr que contrairement à sa façon de penser, je n’emmènerais personne avec moi pour assouvir mes intérêts. Je trouvais alors un lieu pour l’enterrer qu’il ne fasse qu’un avec la forêt même si nous étions loin de notre Terre-Natale. Il était temps de rentrer penser mes blessures, mais les pensées d’un futur bain de sang où la tête des sangsues griserait sur un pic laissaient entrevoir un regard fixé sur la ville et un sourire en coin. Plus rien ne le retenait et plus rien ne l’obligeait à fuir. J’étais à présent le chasseur et ça allait faire mal.
Je hurlais alors à plein poumon sous la lune pour faire état de ma victoire, mais surtout de la présence d’un nouveau Lycan en ville.
J’étais un jeune homme entreprenant sur le point de faire fortune grâce à une recette de whisky dont seul moi avais le secret depuis le départ prématuré de mon paternel. Le cancer du pancréas me l’avait arraché de ma vie depuis bientôt quatre longues et douloureuses années. Octobre allait lancer la nouvelle mise en vente d’un whisky de 10 ans d’âge et distillé à 4 reprises. Elle aurait fait la fierté de mon paternel qui aurait signé les dix ans de sa distillerie. Ce Whisky était clairement au-delà d’un secret de fabrication, une mémoire, l’aboutissement d’un savoir-faire et le début d’un chapitre de l’histoire. Les discussions avec les acheteurs, les employés pour la mise en bouteille et ce que je recherchais pour faire sortir mon produit du lot étaient nombreuses. Je voulais ou plutôt je désirais que les plus grands amateurs, et même connaisseurs puissent se procurer une bouteille. L’édition serait limitée et une soirée dégustation était de mise. Il était grand temps de chercher à accroître l’entreprise familiale.
Je ne sais pas si j’étais vraiment heureux et pourtant faire ce que je faisais, me remplissait de joie, comme pour un être satisfait d’être l’héritage vivant d’une idée qui n’était pas la sienne. Tout se succédait assez rapidement durant ce mois qui verrait se clore un chapitre d’une vie à titre post-mortem.
Le fameux soir de la dégustation, nombres sont ceux présents parmi les personnes les plus influentes, les commerçants, les grossistes, de riches familles étant présent sur le domaine familial. Nous devions bien être plus de 500 ou 600 âmes vivantes à cette soirée. Musique de fond, vin, amuses bouches, discussions à but lucratif et discussion de rien et tout le monde sur son trente et un. La soirée se passait merveilleusement bien.
Le discours sur l’année à venir, la présentation et l’anniversaire des 10 ans de la distillerie accompagné de la dégustation de ce Whisky de 10 ans d’âges, il y avait même des acheteurs potentiels qui espéraient certaines ristournes dont il était inconcevable. Le plus curieux, cependant, est lorsque je m’étais fait abordé par une femme accompagnée de deux gardes du corps qui voulait proprement parler de s’approprier ma marchandise contre une somme d’argent, mais bien de leur céder, la création de toute une vie par mon défunt père.
Bien entendu, ils me proposèrent une somme intéressante et défiante toute concurrence, pour autant, je refusais catégoriquement l’offre et ce même si on m’offrait la gestion du domaine. Je ne voulais pas travailler de ma passion ni même entaché la mémoire du paternel en m’entravant de chaînes et autres obligations. La distillerie connaissait une forte croissance et je ne voyais aucunement pour quelle raison j’aurais cédé à de parfaits inconnus mon terrain hérité, ma source de revenu et de vie. La réponse en retour ne fut pas des plus plaisantés, je m’en retrouvais menacé tout en ricanant face à de telles balivernes.
Alors que je pensais à de simples menaces d’entrepreneur à famille influente, je n’aurais jamais imaginé que ce présent instant venait de sceller mon destin. C’est sur ses coups de talon frappant le sol qu’elle s’éloigna avec ses gardes du corps un rictus amusé aux lèvres.
Voilà maintenant que les femmes s’essayent au business ? « Étonnant pour un monde d’homme » me dis ai-je de tout bon machiste de l’époque.
La soirée continuait sans accroc, et ce, jusqu’à la fin de celle-ci très tard dans la nuit. Mes rares employés et moi-même avions terminé de débarrasser les lieux de toute festivité, ils quittèrent les lieux pour retrouver leur famille un peu plus loin dans la modeste ville alors que je regagnais doucement ma demeure se trouvant à peine à 200 mètres de là dont un côté de la route était couvert par la forêt alors que l’autre laissait voir une lune lumineuse sur un paysage dégagé.
Alors que je profitais de ma brève marche nocturne, les phares d’un véhicule à l’arrêt m’éblouissaient sur le chemin. J’entendis trois portières se claquer avant de reconnaître une voie familière. Celle de la femme qui m’avait abordé plus tôt, faisant part de son mécontentement face à mon refus. Je faisais part à mon tour de sa tentative futile de vouloir me faire céder par la peur. Jamais, de mon vivant, j'aurais vendu mes terres. Mais pourquoi diable vouloir me forcer la main pour ma distillerie alors qu’elle n’avait qu’à ouvrir la sienne et ce même si cela devait se résoudre à la concurrence.
Il semblerait qu’elle n’eût pas apprécié qu’on lui dise non. Alors que je m’apprêtais à lui dire d’aller se faire voir, j’étais en un clignement d’œil saisi par les gardes du corps avec un rictus à la limite du sadisme. Comme s’ils savaient ce qui allait se passer. Leur force surhumaine, il m’était totalement impossible de me dégager. C’est à ce moment que la peur commençait à m’envahir et pauvre de moi, je ne comprenais rien et surtout, je ne savais rien. J’aurais bien préféré me dire que cela allait être une torture, mais il n’était nullement question de ça. Apparemment, j’étais un gêneur. J’empêcherais elle et sa famille de s’implanter sur le territoire sans accroc de par mon secteur de métier, ma richesse et mon réseau. Pour un acte de folie qu’était de la catégoriser de catin et lui cracher au visage, la sanction fut immédiate ou du moins comme-ci le temps s’était figé le temps de comprendre ce qui s’étais passé, j’avais pris l’équivalent d’une griffure au niveau du visage salement profonde de la part de ses ongles manucuré. Alors même que je commençais à hurler et qu’elle se riait de ma souffrance, elle se délecta à lécher ma joue ensanglantée comme si elle avait goûté un millésime parmi les meilleurs vins du pays. Elle parlait ensuite de me garder pour le dîner alors que je découvrais par stupéfaction qu’un mythe était vrai, les vampires existaient vraiment ? Je sentais des crocs me transpercer les poignets, cela même que ces gardes ou plutôt vampires à leur tour se saisissait de ce liquide qu’était mon sang. Par la douleur, je me mis à hurler de toutes mes tripes, je me voyais mourir jusqu’à ce que peu à peu les forces me quittent étant résignées à la mort. Et parce que cela ne suffisait pas à me vider pour me tuer et que je voulais que cela cesse, la femme ne voulant pas me voir tomber dans les vapes trop tôt creva mon œil gauche éveillant une douleur vive par laquelle, elle s’esclaffât. Dans un état de choc et conscient de la fin de ma vie, je demandais sans cesse de me laisser mourir. Je ne voulais plus souffrir.
C’était la fin, me dis ai-je. Alors que je les sentais se nourrir de ce qui restait de ma personne, ils semblaient s’arrêter un moment comme si un son provenant de la forêt les effrayait. Qu’est-ce qui pouvait bien les stopper ? Je sentais mon corps lourd presque vidé de tout mon sang tomber au sol, des ombres dû aux reflets des phares qui depuis le début m’aveuglait. Alors que je suppliais de mourir de ma faible voix gisant au sol comme un futur cadavre ambulant, ma vue de mon seul œil valide gêné par le sang et trouble de la vie qui me quittait aperçu une silhouette changer de forme s’approcher de moi avant de perdre connaissance.
Juillet 1971 Le nouveau chapitre
Voilà maintenant plusieurs années que l’humanité m’avait quittée, j’avais globalement perdu tout ce que je possédais. Le lendemain de ma mort, j’avais appris que la police locale avait fermé mon domaine pour un cas de multiple homicide. Mes employés ne sont jamais parvenus chez eux et des corps vidé de leur sang ont été retrouvé. Je culpabilisais intérieurement en pensant que leur mort était dû à mon refus face à ces buveurs de sang. Mon sang ayant été retrouvé sur les lieux, mais pas mon corps, j’étais considéré comme un disparu dont la mort n’était pas officiellement prononcée. Mais quand bien même qu’aurais je pu raconter aux autorités ? On m’aurait pris pour un fou ou pour le coupable d’autant plus que quelque chose en moi avait changé. Si au début, je pensais avoir été soigné in extremis, en vrai, on m’a refusé la mort. Les lycans comme on les appelait avaient fait de moi l’un dès leurs. Si dans un sens, il m’aurait été dit que le but était de m’offrir une nouvelle vie, l’Alpha avait juste sauté sur l’occasion d’ajouter un nouveau membre dans la meute. J’étais mourant de toute façon alors que la transformation échoue n’aurait pas été une grande perte dans la finalité. En vrai, la meute comportait des gens issus d’expérience ou dont l’amertume envers les vampires était forte. Tel un endoctrinement, la même histoire était racontée à tous les nouveaux membres dont certains y trouvaient leur compte, mais pas moi. Je n’ai pas eu le choix de les rejoindre, on m’avait forcé la main alors que je demandais à mourir à la fin de ma précédente vie.
Il était coutume dans cette meute à laquelle je faisais partie d’oublier notre ancienne vie et de renaître sous un nouveau nom. En ce qui me concerne, le nom lupin attribué était Nanaki. Montrant mon mécontentement, il n’était pas rare que l’Alpha me punisse pour insolence ou tentative de rébellion. Il n’était pas vraiment temps de faire dans la dentèle pour le mauvais canard de la meute d’un peu plus d’une trentaine de congénères. Le seul moment où je trouvais mon compte, c’était dans l’extermination de vampires. Je ne disais jamais non à la chasse et parfois d’initiative si on me cherchait, il fallait suivre les cadavres cendrés que je laissais derrière moi. J’attirais cependant souvent l’attention et il n’était pas rare que la encore l’Alpha me réprimande à coup de morsure. Toujours une histoire de meute, blabla et j’en passe alors que je n’ai jamais demandé à devenir un lycan. Le fait d’être subordonné et ne pouvoir désobéir aux ordres absolus d’Alpha me rendais dingue. C’est comme si mon corps ne m’appartenait plus. Mes pensées disaient non, mais mon corps disait oui. La meute se faisait connaître sous le nom de Gaïa. Cela était un peu présomptueux et effronté surtout quand on savait que les premiers lycans ne sont qu’expériences et que par la morsure cette expérience nous transforme à notre tour.
J’avais essayé de mettre fin à mes jours de lycan de diverses manière possible au cours des premières années d’Oméga, cependant toute tentatives humainement possible échouaient, sauté d’un pont, me faire transpercer, me faire plomber à l’arme à feu et j’en passe. À chaque fois, mon corps se régénérait et j’avais fini par accepter la dure réalité qu’il m’était impossible de mourir à moins qu’un semblable ne me retire la vie et forcément tous se refusaient à m’offrir le repos éternel. C’est là que l’Alpha était le plus dur avec moi. Sachant que je cherchais la mort, et même si je subissais ses punitions, il ne m’achevait jamais. J’étais prisonnier de tout, de cette vie, cette meute, d’une soumission que je n’arrivais pas à combattre et surtout de ces sales sangsues à cause de qui tout est arrivé. La colère, la haine et ma souffrance ne faisaient que croître de jour en jour. Je désirais un pouvoir plus grand un pouvoir me permettant de mettre un terme à tout ça. Et si trouver les responsables de cette expérience pour les tuer de mes mains me procurerait un bien fou, je saisirais cette chance. Quelque temps passait encore au sein de la meute, mais je n’en pouvais définitivement plus. Il était temps que je prenne mon envol, que je récupère ma liberté. Les ordres étaient de trop pour moi. Je préparais ainsi un sac à dos pour mon départ, je n’en avais parlé à personne, car je savais bien comment cela se terminerait. Je restais ainsi patient attendant le meilleur moment pour quitter la meute.
Le levé du petit matin était parfait à mon sens, car les bienfaits de la lune s’estompant et une bonne majorité des congénères préférant ainsi dormir au petit matin, j’éviterai ainsi d’avoir tout le monde sur le dos au cas où ça dégénérerait. Je pris mon sac aux premières lueurs en me faisant discret et m’enfonçais dans les bois, tout commençait pour le mieux, je progressais sans soucis ayant un objectif en tête, une destination où l’on ne pourrait pas me retrouver. Je savais que je devais quitter le pays dans un premier temps. Hélas, alors que j’étais presque arrivé, je fus rattrapé par l’Alpha qui savait exactement ce que je préparais sous sa forme lupine avant de reprendre forme humaine. Il m’ordonnait de lui obéir et de rentrer dans la meute. Il était sérieux, les menaces n’étaient pas en l’air. Mon corps d’instinct voulait obéir, mais il était hors de question de retourner dans des entraves. Je démontrais clairement mon refus ce qui énerva l’Alpha qui comptait clairement me soumettre de force afin que je reste à ma place. Il va sens dire que je comptais bien me défendre. Aussi, je retirais le sac de mon dos avant de me transformer pour un combat pour la première fois sérieux. Les deux Omégas qui suivaient observaient la scène sur ordre. Morsures, coup de griffes, coups bas pour essayer de prendre l’avantage. En soit, je savais que dans mon état actuel, je n’avais quasiment aucune chance, mon statut d’Oméga lui donnait un avantage de force et de vitesse. C’est justement parce que l’Alpha se savait supérieur qu’il pouvait être surpris de par mes petits tours. Ma taille moins imposante me permettait de me faufiler parfois dans des passages trop étroits pour lui. À pleine mâchoire, j’embarquais mon sac pour essayer de gagner de la distance, l’ordre de ne pas me lâcher fût ordonné et les Omégas s’en mêlèrent. L’Alpha arrivait vite et pour le peu que je pouvais respirer, les Omégas se jetaient sur moi à leur tour, cette situation commençait à vraiment m’énerver. Enfin, la stratégie de l’Alpha paya. En m’occupant de repousser les deux Oméga, l’Alpha de par sa taille et son poids parvint à se mettre sur moi pour m’immobiliser à quelques mètres d’une cascade d’eau.
J’essayais de me débattre en vain, je n’avais pas la force et cette colère contre mon impuissance grandissait. De par le dialecte limité sous cette forme lupine, l’Alpha me demandait ma soumission ou plutôt me l’ordonnait où ma torture et probable mort pour cette rébellion allait être légendaire. Je ne sais pas comment j’avais fait à ce moment, mais mon sang et mon corps ont dit non aux ordres pour la première fois de ma vie de Lycan. L’espace d’un instant, j’ai cru changer ce qui a fait réagir l’Alpha comme si je devenais vraiment un danger. Sans que je ne le réalise, c'était bien le cas à cet instant. Je commençais à m'éveiller au rang d'Alpha. Au même moment, un violent coup de griffe mutuelle s’est échangé, alors que je l’avais touché proche de sa mâchoire, je fus touché sur mon torse au moment de m’extirper miraculeusement. Heureusement ou malheureusement, en reculant, je fus pris dans le courant d’eau et de la cascade. Emporté sans possibilité de sortir de là, je ne me souviens pas de ce qui se passa jusqu’à ce que je me réveille sur la terre ferme aux pieds d’une rivière. J’avais repris forme humaine et mon sac que je cherchais à garder avec moi gisait à côté. Vêtements foutus, je décidais de me changer néanmoins l’Alpha m’avait laissé un souvenir qui laisserait une cicatrice sur mon corps. Ce n’était pas cher payé pour ma liberté, mais avec la blessure que j’avais osé provoquer sur son corps, il était certain que l’Alpha ne resterait pas sans rien faire et que ma tête serait à prix. Il me semblait entendre au plus loin son hurlement alors que j’accélérais le pas pour quitter la forêt et rejoindre un village portuaire. J’avais clairement besoin d’un bateau pour commencer à prendre le large vers d’autres horizons et ce n’était là que le début d’un long voyage pour une nouvelle identité et la liberté.
Volontairement, je restais dans l’ombre traversant au fil des ans l’Australie, la Nouvelle-Guinée, l’Indonésie, les Philippines, Taïwan jusqu’à rejoindre le Japon avec un minimum de relation et d’identités différentes pour enfin me construire une nouvelle vie. Au cours de ce long périple, je pris peu à peu conscience de ce changement. Mes sens s'étaient affiné, j'entendais encore mieux ce qui m'entourait, les odeurs étaient plus perceptible. Il va sans dire que je sentais une grande force en moi qui jusqu'alors m'était impossible d'atteindre. Je ne nierais pas que j'ai profité une nuit de me transformer pour prendre conscience de mon changement. J'avais gagné en taille, en musculature et ma forme était différente d'un simple Omégas. Alors c'était vrai, j'étais bien devenu un Alpha. Ce rang lycan qui donne un droit de commandement sur ses subordonnées. Était-ce ma volonté d'obtenir du pouvoir ou celle de refuser de me soumettre ? Je ne savais pas trop. Seul un autre lycan qui serait passé par ce stade pourrait m'en apprendre davantage sur ma nature. Je pris le temps de cultiver ce nouveau moi durant le voyage. Il était important de maîtriser cette nouvelle forme. Je me refusais cependant une seule chose, c'était de former une meute et de retirer l'humanité à ceux qui la chérissait.
Avril 2022 Une nouvelle histoire.
Le sens des affaires était toujours présent en moi malgré le nombre de décennies que j’ai passé par errer. Bien entendu, le temps d’apprendre une nouvelle langue et d’observer les commerces changer tout comme sa population était monnaie courante. Une information avait fini par parvenir à mes oreilles comme quoi Nakanoto était le lieu où se concentrait la majorité des êtres surnaturels se rassemblaient sans que les humains ne le sachent. Il était en un sens évidant que si je voulais arrêter de fuir, je devais me fondre dans la masse et qu’au passage rien ne m’empêcherait de tuer quelques vampires. Au vu de comment le nouveau monde tournait, je savais qu’il y avait moyen que je réussisse à trouver un coin pour m’installer et sûrement que d’autre Lycans s’y trouvent. De toute façon, je n’allais pas demander la permission de m’installer ou de m’accaparer un morceau de territoire. La seule chose qui importait, c'était que personne ne découvre mon passé pour m’éviter de futurs ennuis.
Finalement, j’avais fini par récolter suffisamment de fonds pour ouvrir un petit commerce qui me serait profitable qui en un sens se raccrocherait à mon humanité perdue dans un certain sens. J’avais trouvé un local correctement placé à la frontière entre un quartier populaire et le début des bas-fonds. Je pourrais dans un sens profiter d’une large clientèle autant bénéfique ou néfaste. Tout était bon à prendre pour récolter les informations de la population locale. Peut-être même que certains vampires suffisamment fous se présenteront devant leur bourreau en pensant pouvoir chasser des proies humaines sans conséquences.
Néanmoins, il aurait été trop aisé de pouvoir compter sur la facilité d’une vie loin du passé sans affronter son propre passé. L’Alpha de la meute dont j’avais fui la soumission et les obligations avait la rancune tenace, et ce, malgré toutes les années. Je ressentais au loin son animosité et son désir de tuer. L’alpha m’avait retrouvé du moins dans cette gigantesque ville où j’étais camouflé dans la masse. Il était donc ainsi aisé avec tout ce mélange d’odeurs de me préparer mentalement à ce qui allait arriver d’ici peu. Ce soir, l’un de nous deux allait mourir pour que l’autre survive. Il n’était pas question de voler la place de chef à un autre non. Il était une question de vie ou de mort, de la liberté ou la soumission, de la résistance ou la correction, d’une rébellion ou d’une reddition. On pouvait exprimer cela comme on le voulait et pourtant, deux pensées totalement opposées allaient se faire face. Des décennies avaient passé depuis mon éveil, j’avais appris à exploiter ce nouveau potentiel ou plutôt je laissais le potentiel m’exploiter. Ne faisant que le guider pour parvenir à son but. Je m’éloignais tranquillement de la ville pour gagner une zone plus désertique en vie humaine. C’était un combat des ombres où nous avions malgré tout un code universel entre les être surnaturels et c’était celui de la discrétion de notre existence. J’attendais patiemment mon adversaire, le moment de mon jugement. Si je devais mourir cette nuit alors j’aurai pu dire que j’ai gagné l’équivalent d’un temps qui aurait dû m’être retiré il y a bien longtemps. Cependant, pourquoi dans d’effort pour vivre aujourd’hui alors que je voulais mourir auparavant ? Non, il n’y avait pas de réelle raison à ma soif de vie puisque cette vie m’avait été arrachée. Il était plutôt question de ne pas gâcher le potentiel de celle-ci après avoir obtenu le pouvoir de réellement faire ce qu’il me plaît. Le vent parcourait les lieux de sa légère brise et de l’arrivée silencieuse de mon combat. Je me retournais pour faire face à l’Alpha qui avait conservé le souvenir de notre première confrontation. Je n’avais clairement pas envie de ruiner mes vêtements aussi, je me permis de retirer la chemise, pantalon et chaussure. Silencieux dans le regard, tout était dit entre nous. La transformation fut rapide entre les deux opposants que nous étions alors que l’on s’élançait pour donner le premier coup de griffe à l’autre. Le combat était intense et mon adversaire savait qu’il ne pouvait pas se fier à l’angle mort de mon œil meurtri. J’avais compensé les faiblesses de celui-ci grâce aux autres sens.
Coup de griffe, de poing, de pieds et de morsure tout était bon pour gagner même les coups tordus. Le combat faisait rage dans ce silence. Même les oiseaux de nuit n’osaient pas produire un son tant l’aura meurtrière des lieux se ressentait.
J’avoue ne plus savoir combien de temps le combat avait durée, juste qu’il était intense et que mes poumons hurlaient de cesser un effort aussi intense. Longtemps, ma vie fut dictée par une histoire de chance ou de malchance m’ayant conduit à ce moment précis. Je pouvais décider de tout abandonner et goûter à la mort. Alors pourquoi la redoutais-je aujourd’hui ? Je n’avais rien d’autre à perdre pourtant. Peut-être l’instinct de loup m’obligeait à me battre ? Le combat semblait durer un peu trop à mon goût et pourtant, je ne voulais pas baisser les griffes autant que mon opposant. Le sang ruisselait de nos blessures respectives. On peut dire que dans un certain sens, mon corps s’était plus ou moins habitué à subir entre la mort à un cheveu, les corrections infligées par l’Alpha à l’époque et ma soif de combattre à chaque instant. Mon corps était vraiment rodé pour le combat. J’arrivais dans une certaine mesure passée outre mes blessures et pour le reste, je serrais les crocs, car j’avais pour habitude de ne plus être à terre et devoir lever les yeux pour voir quelqu’un. Il était temps d’en finir sous cette lune claire. Alors que l’Alpha hurla sous la lune à plein poumon comme pour prendre toutes les forces qui pouvaient lui rester, je me contentais d’une grande inspiration et expiration me tenant prêt à donner toute la force sommeillant en moi. Dans cette dernière charge toute la détermination, la haine, la colère et pour finir le pardon fut insufflé dans ce dernier coup. Alors que l’Alpha avait essayé de mettre le coup de griffe le plus meurtrier, j’avais opté pour une frappe perçante. Aussi, ma main griffue transperça son abdomen. C’était fini, mon opposant et moi le savions. Nous reprenions notre forme humaine dans la foulée alors que je retirais ma main laissant apparaître un trop béant, les dégâts étant bien trop nombreux pour espérer une régénération qui nous permettrait de survivre. Nous échangeons des dernières paroles, dans un dernier respect pour ce duel mortel. L’Alpha savait dans un sens que même s’il venait à présent de tout perdre et l’étincelle de vie qui lui restait, le combat ne risquait pas de finir dans son trépas, car son ancien oméga renégat connaissait le fin mot de l’histoire. Si depuis le début, j’éprouvais une haine viscérale contre les vampires, elle fut intensifiée.
Finalement, le corps de l’Alpha avait beau avoir péri, il avait fini par gagner le combat d’esprit à la toute fin. Il était néanmoins sûr que contrairement à sa façon de penser, je n’emmènerais personne avec moi pour assouvir mes intérêts. Je trouvais alors un lieu pour l’enterrer qu’il ne fasse qu’un avec la forêt même si nous étions loin de notre Terre-Natale. Il était temps de rentrer penser mes blessures, mais les pensées d’un futur bain de sang où la tête des sangsues griserait sur un pic laissaient entrevoir un regard fixé sur la ville et un sourire en coin. Plus rien ne le retenait et plus rien ne l’obligeait à fuir. J’étais à présent le chasseur et ça allait faire mal.
Je hurlais alors à plein poumon sous la lune pour faire état de ma victoire, mais surtout de la présence d’un nouveau Lycan en ville.
Et toi, mon enfant ?
« Petite citation »
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Mar 26 Mar 2024 - 15:57
Bon 12 jours sans même un commentaire sur ta fiche ça fait un peu beaucoup, donc Re-Bienvenue ici bas !
Mia Luna Ogawa#107400#107400#107400#107400#107400#107400#107400
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Mar 26 Mar 2024 - 16:03
Honte à moi j'avais oublié de passer plus tôt :')
Rebienvenue avec ce patoune, hâte de voir la suite !
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