Un noël Dwight Hodgkin [24/12/2022]
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Bradley Dwight Hodgkin#107299#107299#107299
Vampire Level A - Chef du clan Dwight Hodgkin
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Sam 24 Déc 2022 - 21:13
Un noël Dwight Hodgkin
Voilà venu enfin le soir de Noël. Ce n’est pas un jour comme les autres pour beaucoup de personnes, mais pour moi, c’est vraiment encore pire. Je ne vois aucun intérêt à cette célébration mercantile qui n’a d’intérêt qu’augmenter les profits de fabriquant de jouet. On ne va pas se mentir, maintenant qui passe vraiment un bon réveillon avec le cadre actuel du monde ? Les taux de suicide chez les mortels crèvent le plafond ! C’est révélateur à mon sens. Du temps où c’était une fête scandinave, aaaah là c’était quelque chose. Mais comme d’habitude, le christianisme a tout foutu par terre.
Je n’ai jamais été très Noël, évidemment, mais cette année c’est différent. Il s’est passé trop de choses et ça ne marche plus comme avant. En quelques années tout a drastiquement changé, mais encore plus depuis la mort de Yesfir en début d’année. Je ne me reconnais même plus. Depuis combien de temps déjà je n’ai pas vu Elysabeth et Vincent ? Aucune idée. La plupart du temps maintenant je ne fais que les appeler. Je passe d’un bunker à un autre, restant toujours à scruter les mouvements de mes homologues, à appeler des indiques à toujours vouloir plus de contrôle sur mes terres et me murer dans le secret et la paranoïa. Même Rosalie a fini par craquer devant mon attitude et je ne la vois que lorsqu’elle est en manque de sang maintenant. Cela vaut mieux comme ça. Elle navigue entre les Etat-Unis et la France en permanence depuis la fin de l’affaire des lycans, sans doute pour voir son ami qui est retourné s’y installer avec l’ensemble de sa meute et a fermé le Fangtasia.
J’ai décidé de faire un effort et surtout donner signe de vie. A mon initiative, le manoir a été décoré dans l’esprit d’un noël chic, avec beaucoup de teinte à l’ancienne ce qui ne fait pas trop tape à l’oeil. On n’est pas dans un magasin de jouet quand même. Il y a du standing. Les domestiques sont tous prêt à nous apporter un repas des plus divins et ce n’est pas plus mal car j’ai beaucoup à me faire pardonner. Vincent a bien compris mon petit manège, mais il m’a fait part de son absence pour le réveillon. Il passe beaucoup de son temps libre à rattraper le temps perdu avec sa petite fille et il est actuellement en France pour ça. C’est dommage, mais je le comprends. Il en a assez bavé comme ça, pas la peine de l’obliger à rentrer au bercail, pas même s’il aurait pu venir avec sa protégée.
C’est donc un tête-à-tête avec ma sœur au programme ce soir. La connaissant, c’est surement ce qu’elle préfère, d’autant que je la laisse de côté depuis longtemps. Elle œuvre en mon nom depuis quelques années maintenant à bien des égards et il faut dire qu’elle s’en sort vraiment bien la petite jeune. Mais elle se rapproche aussi beaucoup de certaines personnes et il vaut mieux que je garde un œil sur elle, chose que je fais depuis l’obscurité depuis trop longtemps. Il faut que je passe outre le décès de Yesfir, ce que j’ai fait à Natalia et ma paranoïa qui prend beaucoup trop le pas sur ma vie depuis plusieurs mois. Plus encore, il faut peut-être que je fasse preuve de toute cette honnêteté envers ma sœur.
Rien que d’y penser, j’ai l’impression d’entre les mots de Rosalie. Il faut dire qu’heureusement qu’elle est à mes côtés et qu’elle a cette faculté incroyable d’être l’une des seules à me hurler dessus autant d’obscénités que de vérités.
Je me suis apprêté comme pour les grands jours et par grands jours j’entends, comme pour les célébrations les plus importantes, comme des mariages ou les lunes de sang. J’espère à ce moment qu’Elysabeth remarquera l’effort et l’attention portée à cette soirée. Le style rustique a ses limites un temps aussi et pour des retrouvailles, je suppose qu’elle serait capable de me faire une scène si je la retrouve avec mon vieux manteau et des bottes boueuses. Evidemment il y a toujours des détails qui ne trompent pas sur ma grande appréciation du style textant et même si pour l’occasion j’ai laissé le chapeau au vestiaire, les atours décoratifs sont toujours les mêmes, avec les symboles du clan bien entendu. Il est noté que les bijoux que je porte disposant de pierres précieuse sont toujours sertis de rubis dont la valeur est immense et que j’ai acquis au long de ma longue vie. Autant le dire, même le gouverneur du Texas n’a pas les moyens de s’offrir une tenue approchant de près ou de loin celle que j’ai décidé de revêtir pour la soirée. L’argent n’a pas d’importance à mes yeux, mais les apparences peuvent parfois en avoir car c’est un moyen de faire passer un message parfois. Que ce soit un signe de puissance ou de fortune, ou dans ce cas, un signe d’efforts fait pour honorer une soirée comme il se doit.
Alors qu’on vient tout juste de m’annoncer l’arrivée d’Ely au manoir, il me vient comme un doute quant aux efforts que j’ai fait pour l’occasion. Douter n’est pas quelque chose de familier chez moi, je n’ai d’ordinaire que des certitudes, mais bon, tel un vieux disque rayé, la paranoïa a changé ça. J’espère qu’Ely ne se fera pas d’idée bizarre à cause de mon apprêtement et des dispositions prise pour un repas d’exception. Encore que pour ce dernier, on pourrait toujours mégoter en disant que si vraiment il y avait un évènement exceptionnel dans l’air, j’aurai fait appel au chef Lacroix pour le repas.
Je me dirige donc hors de mon bureau pour accueillir Elysabeth dans le Grand Hall.
Je n’ai jamais été très Noël, évidemment, mais cette année c’est différent. Il s’est passé trop de choses et ça ne marche plus comme avant. En quelques années tout a drastiquement changé, mais encore plus depuis la mort de Yesfir en début d’année. Je ne me reconnais même plus. Depuis combien de temps déjà je n’ai pas vu Elysabeth et Vincent ? Aucune idée. La plupart du temps maintenant je ne fais que les appeler. Je passe d’un bunker à un autre, restant toujours à scruter les mouvements de mes homologues, à appeler des indiques à toujours vouloir plus de contrôle sur mes terres et me murer dans le secret et la paranoïa. Même Rosalie a fini par craquer devant mon attitude et je ne la vois que lorsqu’elle est en manque de sang maintenant. Cela vaut mieux comme ça. Elle navigue entre les Etat-Unis et la France en permanence depuis la fin de l’affaire des lycans, sans doute pour voir son ami qui est retourné s’y installer avec l’ensemble de sa meute et a fermé le Fangtasia.
J’ai décidé de faire un effort et surtout donner signe de vie. A mon initiative, le manoir a été décoré dans l’esprit d’un noël chic, avec beaucoup de teinte à l’ancienne ce qui ne fait pas trop tape à l’oeil. On n’est pas dans un magasin de jouet quand même. Il y a du standing. Les domestiques sont tous prêt à nous apporter un repas des plus divins et ce n’est pas plus mal car j’ai beaucoup à me faire pardonner. Vincent a bien compris mon petit manège, mais il m’a fait part de son absence pour le réveillon. Il passe beaucoup de son temps libre à rattraper le temps perdu avec sa petite fille et il est actuellement en France pour ça. C’est dommage, mais je le comprends. Il en a assez bavé comme ça, pas la peine de l’obliger à rentrer au bercail, pas même s’il aurait pu venir avec sa protégée.
C’est donc un tête-à-tête avec ma sœur au programme ce soir. La connaissant, c’est surement ce qu’elle préfère, d’autant que je la laisse de côté depuis longtemps. Elle œuvre en mon nom depuis quelques années maintenant à bien des égards et il faut dire qu’elle s’en sort vraiment bien la petite jeune. Mais elle se rapproche aussi beaucoup de certaines personnes et il vaut mieux que je garde un œil sur elle, chose que je fais depuis l’obscurité depuis trop longtemps. Il faut que je passe outre le décès de Yesfir, ce que j’ai fait à Natalia et ma paranoïa qui prend beaucoup trop le pas sur ma vie depuis plusieurs mois. Plus encore, il faut peut-être que je fasse preuve de toute cette honnêteté envers ma sœur.
Rien que d’y penser, j’ai l’impression d’entre les mots de Rosalie. Il faut dire qu’heureusement qu’elle est à mes côtés et qu’elle a cette faculté incroyable d’être l’une des seules à me hurler dessus autant d’obscénités que de vérités.
Je me suis apprêté comme pour les grands jours et par grands jours j’entends, comme pour les célébrations les plus importantes, comme des mariages ou les lunes de sang. J’espère à ce moment qu’Elysabeth remarquera l’effort et l’attention portée à cette soirée. Le style rustique a ses limites un temps aussi et pour des retrouvailles, je suppose qu’elle serait capable de me faire une scène si je la retrouve avec mon vieux manteau et des bottes boueuses. Evidemment il y a toujours des détails qui ne trompent pas sur ma grande appréciation du style textant et même si pour l’occasion j’ai laissé le chapeau au vestiaire, les atours décoratifs sont toujours les mêmes, avec les symboles du clan bien entendu. Il est noté que les bijoux que je porte disposant de pierres précieuse sont toujours sertis de rubis dont la valeur est immense et que j’ai acquis au long de ma longue vie. Autant le dire, même le gouverneur du Texas n’a pas les moyens de s’offrir une tenue approchant de près ou de loin celle que j’ai décidé de revêtir pour la soirée. L’argent n’a pas d’importance à mes yeux, mais les apparences peuvent parfois en avoir car c’est un moyen de faire passer un message parfois. Que ce soit un signe de puissance ou de fortune, ou dans ce cas, un signe d’efforts fait pour honorer une soirée comme il se doit.
Alors qu’on vient tout juste de m’annoncer l’arrivée d’Ely au manoir, il me vient comme un doute quant aux efforts que j’ai fait pour l’occasion. Douter n’est pas quelque chose de familier chez moi, je n’ai d’ordinaire que des certitudes, mais bon, tel un vieux disque rayé, la paranoïa a changé ça. J’espère qu’Ely ne se fera pas d’idée bizarre à cause de mon apprêtement et des dispositions prise pour un repas d’exception. Encore que pour ce dernier, on pourrait toujours mégoter en disant que si vraiment il y avait un évènement exceptionnel dans l’air, j’aurai fait appel au chef Lacroix pour le repas.
Je me dirige donc hors de mon bureau pour accueillir Elysabeth dans le Grand Hall.
Codage par Libella sur Graphiorum
Elysabeth Dwight Hodgkin#107300#107300#107300#107300#107300#107300#107300
Vampire level A - Clan Dwight Hodgkin
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Mer 28 Déc 2022 - 23:57
Un Noël Dwight Hodgkin
Feat Bradley
Je fixai mon image dans le miroir d'un air sceptique, la main tenant toujours le téléphone. Je venais d'avoir une conversation avec mon frère. Mon cher Bradley allait me faire l'honneur de sa présence pour le réveillon de Noël. Rien que ça ! Après des mois de silence à sillonner nos terres de bunker en bunker, à préparer ses troupes et veiller à l'exécution de ses ordres, il pensait soudainement à sa sœur ? Je ne savais pas si je devais être enthousiaste ou amère. Je ne l'avais eu que trois fois au téléphone ces trois derniers mois. Pas une seule visite. Rien. Il n'avait changé ses dernières habitudes que pour venger la mort de Yesfir, avant de revenir aux Etats-Unis pour ruminer dans sa barbe. Je ne m'étais même pas réjoui des hurlements de douleur de cet imbécile suicidaire qu'il avait torturé en live. Même morte, cette femme attirait toutes ses pensées.
Je poussai un soupir excédé avant de me lever. J'étais toujours dans le domaine nippon, mais j'avais déjà prévu de rentrer dans les jours prochains. Il fallait croire que je me laissais moi aussi gagner par les habitudes des fêtes de fin d'année. Quelle horreur ! Il allait vraiment falloir que je me reprenne. Enfin. Je gagnai ma chambre pour ouvrir mon armoire et choisir ma tenue en conséquence. J'avais réparti équitablement mes tenues entre les deux demeures, puisque je passais de plus en plus de temps au Japon -au grand soulagement des domestiques qui n'avaient plus à trimballer trois malles à chaque voyage-, mais il me fallait vérifier si je n'avais pas déjà ici la tenue la mieux adaptée à l'occasion, pour éviter toute déconvenue en arrivant au Texas. En vérité je n'étais pas certaine de la robe à porter. Mais mes prunelles tombèrent rapidement sur la tenue de circonstance. Mes lèvres s'étirèrent en un rictus satisfait. *Ah Bradley, tu vas te souvenir de cette soirée à bien des égards !*
J'arrivai au domaine américain la veille de Noël, comme convenu avec mon frère. Je portais un long manteau blanc, pas spécialement pour me protéger du froid, mais plutôt par style -et aussi pour garder le suspens jusqu'à la fin. En entrant dans le hall, je constatai que les domestiques s'étaient échiné à préparer la demeure pour la mettre aux couleurs de Noël. Je haussai un sourcil, l'air circonspect. *Allons bon, depuis quand tu t'intéresses tant aux fêtes de fin d'année cher Bradley ?* Le seul véritable intérêt que je trouve à cette période hivernale, c'était la "magie" qu'elle dégageait ; elle échauffait les esprits, tout pour ravir mes appétits.
Une bonne se présenta pour prendre mon manteau, mais je l'arrêtai d'une main. Non, je préférais attendre que mon frère arrive pour m'accueillir. D'ailleurs il ne tarda pas. Je reconnus son pas lourd et vif bien avant de le voir passer l'encadrement de la porter. Je me retournai lentement avec un léger sourire complaisant. Ce fut plus fort que moi. Je poussai un long sifflement en apercevant l'accoutrement de mon frère pour la soirée. Mon regard le balaya de la tête aux pieds et je ne pus retenir un rictus. L'air goguenard, je lui adressai mon plus ravissant sourire.
« Eh bien Brady, tu as sorti le grand jeu ! Si j'avais su que tu me ferais une telle concurrence, j'aurais un peu plus soigné mon apparence. »
Sur ces mots je daignai enfin abandonner mon manteau, qu'un majordome récupéra dans mon dos. Je dévoilais ainsi théâtralement mes atours pour la soirée. Une fabuleuse robe à manches longues d'un carmin éclatant, avec de la fourrure blanche sur les poignets et au niveau du col très, très échancré, qui mettait parfaitement en valeur ma poitrine généreuse. Une ceinture en cuir noir accentuait ma taille de guêpe. Le drapé m'arrivait aux chevilles, mais loin d'être chaste, la longueur était largement fendue jusqu'à la cuisse. Bien sûr je portai bijoux en or et rouge à lèvre pourpre pour relever un peu plus le tableau.
Je m'approchai de mon frère pour une embrassade fraternelle. Mais derrière son épaule mon expression changea brièvement ; de l'enthousiasme impressionné, elle fit place à une colère sourde. *Pour qui me prends-tu frérot, au juste ?* Je retrouvai ma première expression et je reculai pour admirer la tenue de mon aîné. Ostentatoire au possible, bien plus chic qu'il ne l'avait été dans toute sa vie, recherchée à n'en pas douter. C'était très clairement un ensemble qu'on ne sortait qu'à de très rares occasions, rien que pour le prix qu'elle devait coûter. Je n'allais pas le critiquer sur ce point. J'en avais dix fois plus que lui dans le même style, au féminin. Je replaçai une mèche sur son épaule, le regard fuyant sur son buste.
« Je reconnais que tu as sorti le grand jeu, je te félicite. Je croirais presque que tu as quelque chose à m'annoncer ! »
Je me détournai pour me diriger vers la salle à manger en me mordant l'intérieur des joues. C'était bien cela qui me mettait hors de moi. Pourquoi me balancer autant de paillettes après des semaines de silence ? Devais-je y décrypter un message subliminal, ou ne faisait-il que ce qui lui passait par la tête, comme d'habitude ? Et pourquoi y pensais-je autant ? ça m'énervait ! J'arrivai au niveau de la table et je chippai une amuse gueule au passage, avant de gagner une chaise. Mon regard embrassa la pièce, appréciant la table bien dressée et la décoration chic. J'affichai une moue admiratrice et hochai lentement la tête à son égard.
« Très bel effort. Si tu pensais te faire pardonner ces années d'indifférence, c'est vraimeeeent trèèès… raté. »
Je croquai dans l'amuse-gueule, comme une lame de guillotine tranchait le cou d'un condamné à mort. Mon regard noir dévoilait un soupçon des véritables pensées qui m'agitaient en l'instant présent. *C'est trop facile, Bradley, beaucoup trop facile. Ça ne marche pas comme ça, et tu vas l'apprendre à tes dépends.* Noël ne représentait rien pour moi. Cette fête païenne reprise par les chrétiens pour fêter la naissance du Christ ne me faisait ni chaud ni froid. Alors j'en avais strictement rien à cirer de foutre en l'air l'ambiance. Mon frère avait choisi ce soir en particulier pour refaire surface et daigner m'accorder un tant soit peu d'attention, soit. J'allais lui rendre la monnaie de sa pièce. Je m'enfonçai dans mon siège en posant les bras sur les accoudoirs.
« Ah, je sens que nous allons passer une excellente soirée ! »
*Moi, en tout cas, c'est certain.*
Je poussai un soupir excédé avant de me lever. J'étais toujours dans le domaine nippon, mais j'avais déjà prévu de rentrer dans les jours prochains. Il fallait croire que je me laissais moi aussi gagner par les habitudes des fêtes de fin d'année. Quelle horreur ! Il allait vraiment falloir que je me reprenne. Enfin. Je gagnai ma chambre pour ouvrir mon armoire et choisir ma tenue en conséquence. J'avais réparti équitablement mes tenues entre les deux demeures, puisque je passais de plus en plus de temps au Japon -au grand soulagement des domestiques qui n'avaient plus à trimballer trois malles à chaque voyage-, mais il me fallait vérifier si je n'avais pas déjà ici la tenue la mieux adaptée à l'occasion, pour éviter toute déconvenue en arrivant au Texas. En vérité je n'étais pas certaine de la robe à porter. Mais mes prunelles tombèrent rapidement sur la tenue de circonstance. Mes lèvres s'étirèrent en un rictus satisfait. *Ah Bradley, tu vas te souvenir de cette soirée à bien des égards !*
J'arrivai au domaine américain la veille de Noël, comme convenu avec mon frère. Je portais un long manteau blanc, pas spécialement pour me protéger du froid, mais plutôt par style -et aussi pour garder le suspens jusqu'à la fin. En entrant dans le hall, je constatai que les domestiques s'étaient échiné à préparer la demeure pour la mettre aux couleurs de Noël. Je haussai un sourcil, l'air circonspect. *Allons bon, depuis quand tu t'intéresses tant aux fêtes de fin d'année cher Bradley ?* Le seul véritable intérêt que je trouve à cette période hivernale, c'était la "magie" qu'elle dégageait ; elle échauffait les esprits, tout pour ravir mes appétits.
Une bonne se présenta pour prendre mon manteau, mais je l'arrêtai d'une main. Non, je préférais attendre que mon frère arrive pour m'accueillir. D'ailleurs il ne tarda pas. Je reconnus son pas lourd et vif bien avant de le voir passer l'encadrement de la porter. Je me retournai lentement avec un léger sourire complaisant. Ce fut plus fort que moi. Je poussai un long sifflement en apercevant l'accoutrement de mon frère pour la soirée. Mon regard le balaya de la tête aux pieds et je ne pus retenir un rictus. L'air goguenard, je lui adressai mon plus ravissant sourire.
« Eh bien Brady, tu as sorti le grand jeu ! Si j'avais su que tu me ferais une telle concurrence, j'aurais un peu plus soigné mon apparence. »
Sur ces mots je daignai enfin abandonner mon manteau, qu'un majordome récupéra dans mon dos. Je dévoilais ainsi théâtralement mes atours pour la soirée. Une fabuleuse robe à manches longues d'un carmin éclatant, avec de la fourrure blanche sur les poignets et au niveau du col très, très échancré, qui mettait parfaitement en valeur ma poitrine généreuse. Une ceinture en cuir noir accentuait ma taille de guêpe. Le drapé m'arrivait aux chevilles, mais loin d'être chaste, la longueur était largement fendue jusqu'à la cuisse. Bien sûr je portai bijoux en or et rouge à lèvre pourpre pour relever un peu plus le tableau.
Je m'approchai de mon frère pour une embrassade fraternelle. Mais derrière son épaule mon expression changea brièvement ; de l'enthousiasme impressionné, elle fit place à une colère sourde. *Pour qui me prends-tu frérot, au juste ?* Je retrouvai ma première expression et je reculai pour admirer la tenue de mon aîné. Ostentatoire au possible, bien plus chic qu'il ne l'avait été dans toute sa vie, recherchée à n'en pas douter. C'était très clairement un ensemble qu'on ne sortait qu'à de très rares occasions, rien que pour le prix qu'elle devait coûter. Je n'allais pas le critiquer sur ce point. J'en avais dix fois plus que lui dans le même style, au féminin. Je replaçai une mèche sur son épaule, le regard fuyant sur son buste.
« Je reconnais que tu as sorti le grand jeu, je te félicite. Je croirais presque que tu as quelque chose à m'annoncer ! »
Je me détournai pour me diriger vers la salle à manger en me mordant l'intérieur des joues. C'était bien cela qui me mettait hors de moi. Pourquoi me balancer autant de paillettes après des semaines de silence ? Devais-je y décrypter un message subliminal, ou ne faisait-il que ce qui lui passait par la tête, comme d'habitude ? Et pourquoi y pensais-je autant ? ça m'énervait ! J'arrivai au niveau de la table et je chippai une amuse gueule au passage, avant de gagner une chaise. Mon regard embrassa la pièce, appréciant la table bien dressée et la décoration chic. J'affichai une moue admiratrice et hochai lentement la tête à son égard.
« Très bel effort. Si tu pensais te faire pardonner ces années d'indifférence, c'est vraimeeeent trèèès… raté. »
Je croquai dans l'amuse-gueule, comme une lame de guillotine tranchait le cou d'un condamné à mort. Mon regard noir dévoilait un soupçon des véritables pensées qui m'agitaient en l'instant présent. *C'est trop facile, Bradley, beaucoup trop facile. Ça ne marche pas comme ça, et tu vas l'apprendre à tes dépends.* Noël ne représentait rien pour moi. Cette fête païenne reprise par les chrétiens pour fêter la naissance du Christ ne me faisait ni chaud ni froid. Alors j'en avais strictement rien à cirer de foutre en l'air l'ambiance. Mon frère avait choisi ce soir en particulier pour refaire surface et daigner m'accorder un tant soit peu d'attention, soit. J'allais lui rendre la monnaie de sa pièce. Je m'enfonçai dans mon siège en posant les bras sur les accoudoirs.
« Ah, je sens que nous allons passer une excellente soirée ! »
*Moi, en tout cas, c'est certain.*
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Jeu 29 Déc 2022 - 2:39
Un Noël Dwight Hodgkin
Dans la vie il y a les choses que vous faites et celles que vous échouez à faire, mais il n’y a pas d’entre deux, pas de “si j’avais pu je l’aurais fait” ça c’est pour les faibles qui n’arrivent pas à admettre les choses en face. Pour ma part, s’il est de nature public que je réussis tout ce que j’entreprends, c’est encore une fois une belle légende véhiculée par des idiots. Bien entendu, on peut le penser grâce à mes faits d’armes millénaires, mes inventions pour l’humanité en termes d’armement innovent utilisant la poudre, mes vendettas sanglantes ayant toute abouties à une purge totale de l’infection, mais c’est se méprendre.
La réalité c’est que j’ai échoué dans ma vie bien plus que je n’ai réussi de choses. Tuer est tout sauf difficile. Surtout pour moi il est vrai, mais vivre est aujourd’hui une tâche qu’il m’est chaque jour un peu plus difficile à accomplir et il ne s’en faut de peu à chaque fois pour que j’embarque dans un avion direction le Japon pour retrouver Ogawa et lui proposer un combat à mort. Est-ce que c’est comme pour tous les vampires commençant à avoir un âge approchant les deux milles ans ? J’aimerai pouvoir dire que c’est aussi simple que ça, mais la lassitude n’y est finalement pas pour tout même si elle n’est pas étrangère au problème.
Non, la vérité c’est que je commence à ouvrir les yeux sur le poids de ma propre conscience et des échecs qui commencent à me hanter. J’ai échoué en tant que fils ainé à faire la fierté d’une famille aussi difonctionnelle que possible. Échoué à être un bon frère ainé également et dans les deux cas cela a conduit à la perte tragique des miens. Qu’on se le dise, même si mon frère avait commencé à me sortir par les yeux et que mes deux parents étaient des enfoirés notoires, ce n’est pas pour autant que je n’ai pas échoué en tant que fils et frère à maintenir intacte cette farce de famille.
Dire que je n’ai pas été à la hauteur avec Rosalie est un doux euphémisme et aujourd’hui elle a du mal à me parler en face sans me lancer tout ce qui lui passe sous la main et ses colères sont terribles dans ces cas.
J’ai échoué en tant qu’ami avec Yesfir, mais aussi en tant que père avec son enfant qui était évidemment le mien et aujourd’hui les deux sont morts et je porte le poids d’un nouvel échec qu’il m’est insupportable de porter.
Tout ça est loin d’être en surface et lorsque mes yeux se posent sur ma sœur qui me salue à son arrivée, je ne laisse rien transparaître, comme depuis des décennies à cogiter tout ça ou presque. Elle me serre “chaleureusement” dans ses bras, mais je sais presque ce qu’elle pense. Il n’y a qu’à sentir la crispation de son corps tout entier que je perçois dans cette brève étreinte pour qu’il me soit aisé de comprendre qu’elle me hait prodigieusement.
En nous séparant je peux détailler un peu plus sa tenue qui est loin d’être anodine à mon sens. Je me décide donc de répondre à ses compliments précédents son étreinte.
En tout cas, elle n’a pas si tort que ça. Elysabeth est perspicace, mais ce n’est pas étonnant, c’est ma sœur après tout. Pas que je sois un modèle de génie, mais je suis un grand pragmatique doté d’une très longue expérience surtout. Il suffirait qu’elle me touche sans doute pour s’offrir une vision des plus précises de ce que je voudrais lui dire.
Quand ma sœur prend place dans son confortable siège, elle me toise d’un regard tout à fait familial, ce qui bien sûr signifie qu’elle pourrait m’arracher les yeux pour les déguster avec son apéritif. Il me semble bien que ce soit ce que mère faisait par moment avec ses invités. Finalement elle tient peut-être plus d’elle que du paternel. Qui sait ? Lorsque je m’assois, je me laisse presque tomber dans mon fauteuil avant de croiser directement son regard.
Elysabeth a opté pour l’affrontement et je dois dire qu’une fois encore elle sait se montrer digne de la famille. Mais soit, si c’est la guerre qu’elle veut, elle s’adresse à la bonne personne. Les batailles sont une seconde nature pour moi, mais aussi sans doute la seule façon dont je peux bien m’exprimer maintenant.
La réalité c’est que j’ai échoué dans ma vie bien plus que je n’ai réussi de choses. Tuer est tout sauf difficile. Surtout pour moi il est vrai, mais vivre est aujourd’hui une tâche qu’il m’est chaque jour un peu plus difficile à accomplir et il ne s’en faut de peu à chaque fois pour que j’embarque dans un avion direction le Japon pour retrouver Ogawa et lui proposer un combat à mort. Est-ce que c’est comme pour tous les vampires commençant à avoir un âge approchant les deux milles ans ? J’aimerai pouvoir dire que c’est aussi simple que ça, mais la lassitude n’y est finalement pas pour tout même si elle n’est pas étrangère au problème.
Non, la vérité c’est que je commence à ouvrir les yeux sur le poids de ma propre conscience et des échecs qui commencent à me hanter. J’ai échoué en tant que fils ainé à faire la fierté d’une famille aussi difonctionnelle que possible. Échoué à être un bon frère ainé également et dans les deux cas cela a conduit à la perte tragique des miens. Qu’on se le dise, même si mon frère avait commencé à me sortir par les yeux et que mes deux parents étaient des enfoirés notoires, ce n’est pas pour autant que je n’ai pas échoué en tant que fils et frère à maintenir intacte cette farce de famille.
Dire que je n’ai pas été à la hauteur avec Rosalie est un doux euphémisme et aujourd’hui elle a du mal à me parler en face sans me lancer tout ce qui lui passe sous la main et ses colères sont terribles dans ces cas.
J’ai échoué en tant qu’ami avec Yesfir, mais aussi en tant que père avec son enfant qui était évidemment le mien et aujourd’hui les deux sont morts et je porte le poids d’un nouvel échec qu’il m’est insupportable de porter.
Tout ça est loin d’être en surface et lorsque mes yeux se posent sur ma sœur qui me salue à son arrivée, je ne laisse rien transparaître, comme depuis des décennies à cogiter tout ça ou presque. Elle me serre “chaleureusement” dans ses bras, mais je sais presque ce qu’elle pense. Il n’y a qu’à sentir la crispation de son corps tout entier que je perçois dans cette brève étreinte pour qu’il me soit aisé de comprendre qu’elle me hait prodigieusement.
En nous séparant je peux détailler un peu plus sa tenue qui est loin d’être anodine à mon sens. Je me décide donc de répondre à ses compliments précédents son étreinte.
Bradley ▬ Ma chère sœur, même nue et dépossédée de vos parures, je serais loin de pouvoir vous faire concurrence.Je ne sais même pas pourquoi je la vouvoie particulièrement, mais j’avance dans nos couloirs décorés pour les fêtes un peu comme un zombie qui n’a pas vraiment de raison d’exister autre que de marcher un pas après l’autre jusqu’à un autre endroit en quête d’un stimulus quelconque.
En tout cas, elle n’a pas si tort que ça. Elysabeth est perspicace, mais ce n’est pas étonnant, c’est ma sœur après tout. Pas que je sois un modèle de génie, mais je suis un grand pragmatique doté d’une très longue expérience surtout. Il suffirait qu’elle me touche sans doute pour s’offrir une vision des plus précises de ce que je voudrais lui dire.
Quand ma sœur prend place dans son confortable siège, elle me toise d’un regard tout à fait familial, ce qui bien sûr signifie qu’elle pourrait m’arracher les yeux pour les déguster avec son apéritif. Il me semble bien que ce soit ce que mère faisait par moment avec ses invités. Finalement elle tient peut-être plus d’elle que du paternel. Qui sait ? Lorsque je m’assois, je me laisse presque tomber dans mon fauteuil avant de croiser directement son regard.
Bradley ▬ Me faire pardonner ? Ma sœur, je crois que si tu penses que tout ça est pour me faire pardonner quoi que ce soit, c’est que ton esprit se fourvoie totalement. Je n’estime n’avoir rien à me faire pardonner le moins du monde.Le ton est aussi sec que terrible et si répartie laissait entendre que le couperet du bourreau était sur le point de séparer ma tête du reste de mon corps, c’est croire que n’importe quelle lame en serait capable. Ce n’est pas le cas et il faut aussi que j’informe ma sœur qu’elle s’adresse toujours à moi.
Elysabeth a opté pour l’affrontement et je dois dire qu’une fois encore elle sait se montrer digne de la famille. Mais soit, si c’est la guerre qu’elle veut, elle s’adresse à la bonne personne. Les batailles sont une seconde nature pour moi, mais aussi sans doute la seule façon dont je peux bien m’exprimer maintenant.
Bradley ▬ Honneur aux dames, tire la première je te prie. Pourquoi devrais-je m’excuser ? Dis-je en levant mon verre.Se pourrait-il contre toute attente que la soirée soit... bonne ?
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Elysabeth Dwight Hodgkin#107307#107307#107307#107307#107307#107307#107307
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Mer 18 Jan 2023 - 22:45
Un Noël Dwight Hodgkin
Feat Bradley
Les salutations de mon frère me laissèrent un sourire figé et un goût étrange dans la bouche. Que. Pardon. Quoi ? D'où me vouvoyait-il ? Alors ça y'est, après quatre dans d'errance et d'absence quasi totales, nous sommes des étrangers ? Cela ne devrait pas m'affecter autant. Après il avait fallu cent cinquante ans avant de nous rencontrer pour la première fois. Mais… j'étais… contrariée. Non. ça me coûtait de le reconnaître. Blessée par son attitude. Je préférais largement qu'il me hurle dessus et me traite de catin plutôt que l'entendre s'adresser à moi à la deuxième personne du pluriel. Mais, en fière Dwight Hodgkin, je pris sur moi et conservai mon habituel aplomb.
Les réjouissances se déplacèrent dans la salle à manger à notre rythme. Je le toisais désormais depuis mon siège, comme un chat lorgnait sur une souris, partagé entre l'envie puérile de jouer avec et l'instinct primaire de le dévorer. Mais Bradley était… Bradley. Il resta de marbre devant mon petit numéro -je n'en attendais pas moins de lui. Il plongea son regard sombre droit dans mes prunelles sanguines avant de me répondre.
La commissure de mes lèvres s'agita d'un soubresaut nerveux. Pardon ? Rien à se faire pardonner ? Il osait même me demander explicitement pourquoi il devrait s'excuser ? Je le toisai d'un oeil noir. Je sentis la colère me monter au nez. Il se payait ma tête en plus ! Mais non je ne devais pas me faire prendre. Je le fixai pendant une seconde en croquant le noyau d'une olive, d'une expression figée quasi indéchiffrable. Intérieurement je bouillonnais, mais je parvins avec un extrême effort à me contenir. J'étais connue dans la maisonnée pour mes emportées sanguines, cependant je n'allais pas me donner en spectacle dès les premières minutes. Non. Je n'allais pas lui donner ce plaisir.
Ely, tu vaux mieux que ça. Montre lui ce que tu as dans le ventre. Finalement mon visage perdit son immobilité et mon sourire s'élargit, avant qu'un éclat de rire ne vienne secouer mon corps entier. Après quelques instants d'hilarité, je pris mon verre d'apéritif pour le porter à mes lèvres et l'alléger d'une gorgée.
« Voyons, Brad. Je ne vais pas te faire l'insulte de te le rappeler. Tu vaux mieux que ça quand même. »
Je le gratifiais en même temps d'une petite moue moralisatrice. Je portai ensuite un nouvel en-cas croustillant à ma bouche et le croquai avec entrain, sans quitter mon frère des yeux.
« Alors dis moi, comment se portent nos "troupes"? Pas de faille à signaler sur les lignes de front ? Et Rider alors ? Quelles nouvelles le concernant ? Tu dois en avoir des choses à raconter sur nos amis après quatre ans à les côtoyer presque jour et nuit. »
Je m'appliquais à enrober mes phrasés mélodieux d'insinuations piquantes, comme l'acidité d'une pomme contrastait son goût sucré. Mon frère n'était pas aussi intelligent que moi, mais il avait plus d'expérience. Il n'était pas né de la dernière pluie comme disait les humains. Il savait parfaitement lire entre les lignes. Mais je sentais bien que cela le touchait bien peu. ça devait même le faire rire. Mais peut-être que si je tentais une approche un peu différente, plus… personnelle me concernant, cela devrait le faire réagir.
« En tout cas, le manoir du Japon se porte très bien en ton absence, au cas où ça t'intéresserait. Bien sûr, ses murs sont un peu vides sans le maître des lieux, et la compagnie y est très terne. »
Je marquai un temps d'arrêt, avant de sourire plus tendrement.
« Enfin, non. Il y a tout de même le Signore Alessio di Altiero. Il est d'excellente compagnie. C'est un charmant chef de clan, très distingué et érudit, mais avec un côté sombre exquis. Nous nous sommes trouvés des sujets de conversation très stimulants. J'oserais même dire que… »
Je levai les yeux vers un point imaginaire du plafond alors que je cherchais la meilleure façon de qualifier notre relation.
« … nous nous apprécions. »
Je portai mon regard sur des petits fours, évitant volontairement celui de mon frère. Je voulais le laisser mijoter encore un peu avant de retirer le couvercle pour vérifier l'état de la cuisson.
Les réjouissances se déplacèrent dans la salle à manger à notre rythme. Je le toisais désormais depuis mon siège, comme un chat lorgnait sur une souris, partagé entre l'envie puérile de jouer avec et l'instinct primaire de le dévorer. Mais Bradley était… Bradley. Il resta de marbre devant mon petit numéro -je n'en attendais pas moins de lui. Il plongea son regard sombre droit dans mes prunelles sanguines avant de me répondre.
La commissure de mes lèvres s'agita d'un soubresaut nerveux. Pardon ? Rien à se faire pardonner ? Il osait même me demander explicitement pourquoi il devrait s'excuser ? Je le toisai d'un oeil noir. Je sentis la colère me monter au nez. Il se payait ma tête en plus ! Mais non je ne devais pas me faire prendre. Je le fixai pendant une seconde en croquant le noyau d'une olive, d'une expression figée quasi indéchiffrable. Intérieurement je bouillonnais, mais je parvins avec un extrême effort à me contenir. J'étais connue dans la maisonnée pour mes emportées sanguines, cependant je n'allais pas me donner en spectacle dès les premières minutes. Non. Je n'allais pas lui donner ce plaisir.
Ely, tu vaux mieux que ça. Montre lui ce que tu as dans le ventre. Finalement mon visage perdit son immobilité et mon sourire s'élargit, avant qu'un éclat de rire ne vienne secouer mon corps entier. Après quelques instants d'hilarité, je pris mon verre d'apéritif pour le porter à mes lèvres et l'alléger d'une gorgée.
« Voyons, Brad. Je ne vais pas te faire l'insulte de te le rappeler. Tu vaux mieux que ça quand même. »
Je le gratifiais en même temps d'une petite moue moralisatrice. Je portai ensuite un nouvel en-cas croustillant à ma bouche et le croquai avec entrain, sans quitter mon frère des yeux.
« Alors dis moi, comment se portent nos "troupes"? Pas de faille à signaler sur les lignes de front ? Et Rider alors ? Quelles nouvelles le concernant ? Tu dois en avoir des choses à raconter sur nos amis après quatre ans à les côtoyer presque jour et nuit. »
Je m'appliquais à enrober mes phrasés mélodieux d'insinuations piquantes, comme l'acidité d'une pomme contrastait son goût sucré. Mon frère n'était pas aussi intelligent que moi, mais il avait plus d'expérience. Il n'était pas né de la dernière pluie comme disait les humains. Il savait parfaitement lire entre les lignes. Mais je sentais bien que cela le touchait bien peu. ça devait même le faire rire. Mais peut-être que si je tentais une approche un peu différente, plus… personnelle me concernant, cela devrait le faire réagir.
« En tout cas, le manoir du Japon se porte très bien en ton absence, au cas où ça t'intéresserait. Bien sûr, ses murs sont un peu vides sans le maître des lieux, et la compagnie y est très terne. »
Je marquai un temps d'arrêt, avant de sourire plus tendrement.
« Enfin, non. Il y a tout de même le Signore Alessio di Altiero. Il est d'excellente compagnie. C'est un charmant chef de clan, très distingué et érudit, mais avec un côté sombre exquis. Nous nous sommes trouvés des sujets de conversation très stimulants. J'oserais même dire que… »
Je levai les yeux vers un point imaginaire du plafond alors que je cherchais la meilleure façon de qualifier notre relation.
« … nous nous apprécions. »
Je portai mon regard sur des petits fours, évitant volontairement celui de mon frère. Je voulais le laisser mijoter encore un peu avant de retirer le couvercle pour vérifier l'état de la cuisson.
"Comment cuisiner son frère en trois leçons"
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Mer 25 Jan 2023 - 15:15
Un Noël Dwight Hodgkin
Le ton est donné pour cette soirée, elle sera épicée. Nul doute que ma sœur au cours de ces dernières années a eu le temps de murmure réfléchir à tout un tas de choses me concernant et il est admirable qu’elle fasse preuve d’autant de retenu pour le moment. Je peux sentir vibrer de là son sang qui ne fait qu’un tour alors que nous nous dirigeons vers la salle de réception où le repas de ce réveillon vas nous être servi. Finalement elle se fait vite à la vie de la cour, aux intrigues et aux faux semblants en tout genre pour être capable d’arborer un masque aussi courtois alors qu’elle me déteste à ce point en ce moment. Je ne saurais dire si c’est appréciable ou non, c’est dans la nature des vampires de mentir tout le temps pour arriver à leurs fins après tout. Elle joue simplement le jeu pour lequel la génétique et l’hérédité ainsi que nos parents l’ont préparé toute sa vie.
Je peux voir à l’agitation entre ses lèvres un bref instant qu’elle tique instantanément lorsque j’évoque sans l’once d’un remord le fait que je n’ai rien à me reprocher. Visiblement ce n’est pas ce qu’elle pense et pourtant elle ne jette pas sur moi pour me lacérer le visage, pas plus qu’elle ne me plante un pique dans la main sous la colère et l’envie de remettre les pendules à l’heure. Non, elle fait l’effort de se contenir, soutient son maintien et allure, le paraître est devenu une nouvelle nature.
Un peu d’hypocrisie à saupoudrer sur cet amuse-bouche de non-dit. C’est de bon ton et elle a bien appris sa leçon auprès de Rosalie et au Sénat sans aucun doute.
Voilà qu’elle entre un peu plus dans le vif du sujet après une entrée en matière aussi acidulée que longue.
Elle en vient ensuite sur le sujet du manoir au Japon. Cette fange, comme je la nomme souvent, ne manque pas le moins du monde. C’est un nid de vipères et je suis bien content de ne plus y vivre depuis toutes ces années. Je me demande encore pourquoi Elysabeth s’inflige ça, mais à l’écouter, elle en vient bien rapidement au cœur de son envie de rester. Le rouquin. Forcément. Je relève le regard vers elle.
En tout cas, je ne donne pas d’explosion volcanique à ma sœur qui cherchait je ne sais quoi comme réaction de ma part en évoquant Di Altiero. Tout ce qu’elle fait remonter, c’est l’inquiétude et la tension que me procure les plans de l’italien. Il y a presque toutes les mafias du monde sur notre territoire, ce qui m’oblige à faire le ménage d’une façon extrême. Une idée me traverse néanmoins l’esprit et se forme à voix haute.
Je peux voir à l’agitation entre ses lèvres un bref instant qu’elle tique instantanément lorsque j’évoque sans l’once d’un remord le fait que je n’ai rien à me reprocher. Visiblement ce n’est pas ce qu’elle pense et pourtant elle ne jette pas sur moi pour me lacérer le visage, pas plus qu’elle ne me plante un pique dans la main sous la colère et l’envie de remettre les pendules à l’heure. Non, elle fait l’effort de se contenir, soutient son maintien et allure, le paraître est devenu une nouvelle nature.
Un peu d’hypocrisie à saupoudrer sur cet amuse-bouche de non-dit. C’est de bon ton et elle a bien appris sa leçon auprès de Rosalie et au Sénat sans aucun doute.
Bradley ▬ Parfait, alors il n’y a rien de plus à dire dans ce cas. Dis-je simplement en avalant goulument un petit-fourSi elle veut jouer sur les non-dits avec moi, alors il n’y aura simplement rien à dire. Si elle veut des excuses, elle n’aura qu’à être clair sur ce qu’elle estime être son dû. Je ne doute pas à sa moue qui se veut me faire la leçon qu’elle en a bien une en tête. Mais ce n’est pas mon cas.
Voilà qu’elle entre un peu plus dans le vif du sujet après une entrée en matière aussi acidulée que longue.
Bradley ▬ Parce que ça t’intéresse ? Répondis-je assez froidement.Pas un seul instant d’après moi. Si elle veut des nouvelles de Rider, il lui suffit de l’appeler. Je ne serais d’ailleurs pas étonné que ce dernier l’ait tenu au courant de mes activités ainsi que Vincent.
Elle en vient ensuite sur le sujet du manoir au Japon. Cette fange, comme je la nomme souvent, ne manque pas le moins du monde. C’est un nid de vipères et je suis bien content de ne plus y vivre depuis toutes ces années. Je me demande encore pourquoi Elysabeth s’inflige ça, mais à l’écouter, elle en vient bien rapidement au cœur de son envie de rester. Le rouquin. Forcément. Je relève le regard vers elle.
Bradley ▬ Dommage. J’espère pour votre appréciation mutuelle que nous n’entrerons pas en guerre avec son clan dans ce cas. Je suppose que tu n’apprécierais pas trop que sa tête soit séparée du reste de son corps ?Je peux être mordant quand je m’y mets il est vrai, mais les actions du seigneurs Italien montre ses velléités d’expansion et de prise de contrôle. J’ai été obligé de revoir mes plans de plusieurs décennies à cause de lui.
Bradley ▬ Sa prise de contrôle des mafias à travers le monde complique les choses. J’ai été obligé d’accélérer mes plans à cause de lui. J’espère qu’à travers vos coucheries chère sœur vous ne divulguez pas de secret de notre clan. De mon point de vue, ce sont tous des ennemis, votre ami compris.Et s’il le faut j’arracherai une nouvelle tête de seigneur vampire. Je ne suis plus à ça prêt maintenant que le ton a été donné depuis une année pratiquement. Techniquement le Sénat est contre ce genre de pratiques, mais personne n’a encore entamé quelques procédures que ce soit à mon encontre et aucune guerre des six autres clans contre le nôtre ne semble se profiler à l’horizon. Pourtant c’est une possibilité et c’est la raison même pour laquelle je suis obligé de couper les têtes de serpents qui s’infiltre dans notre jardin. Cela m’oblige à me passer de la mafia et à devoir m’offrir la justice et les forces de l’ordre et du gouvernement. Cependant, cela est bien plus cher maintenant et bien plus cher pour nous que pour nos opposants.
En tout cas, je ne donne pas d’explosion volcanique à ma sœur qui cherchait je ne sais quoi comme réaction de ma part en évoquant Di Altiero. Tout ce qu’elle fait remonter, c’est l’inquiétude et la tension que me procure les plans de l’italien. Il y a presque toutes les mafias du monde sur notre territoire, ce qui m’oblige à faire le ménage d’une façon extrême. Une idée me traverse néanmoins l’esprit et se forme à voix haute.
Bradley ▬ Un mariage avec lui pourrait néanmoins nous offrir la paix et la tranquillité.Je ponctue m’a palabre arrivée à l’improviste par un regard cinglant dans la direction de ma sœur. Après tout, c’est elle qui vient de suggérer qu’ils s’apprécient, ce n’est pas moi qui l’offre à un seigneur pour un mariage politique.
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Dim 29 Jan 2023 - 20:22
Un Noël Dwight Hodgkin
Feat Bradley
Parfait. Ce mot résonnait encore dans mon esprit, même plusieurs minutes avoir été énoncé. Non ! Ce n'était pas parfait ! Il m'ignorait, et ça me mettait en rogne. Je m'étais contenté de serrer le poing, mais je n'avais pas pu cacher cette étincelle de colère lorsque j'avais croisé son regard. Je rongeais mon frein, mais je sentais ma maigre patience arriver au bout de son chemin.
Je fus très surprise par sa réaction lorsque je mentionnais mes entrevues régulières avec Alessio di Altiero. Comment ça dommage ? Ne me dites pas qu'il était réellement déçu, ou en proie au regret. C'était incohérent avec ce regard perçant qu'il me jetait. Il en vint rapidement au fond de sa pensée, et j'en fus autant dépitée que contrariée. Je fronçais les sourcils alors qu'il parlait de guerre. Certes le sénat qui régissait nos règles depuis deux siècles était à deux doigts d'imploser, et nous avions de bonnes raisons de craindre l'éclatement de nouveaux conflits partout dans le monde. La guerre en Ukraine en était un parfait exemple. Pour autant, j'imaginais mal les raisons qui le pousserait à déclarer la guerre au clan italien. Je croquai dans une olive, attentive malgré mes humeurs.
Je plissai les yeux à l'image qu'il dépeignit de mon nouvel allié. Séparer la tête de son corps ? C'était ridicule. D'ailleurs j'accompagnai cette pensée avec un ricanement dédaigneux. Mais je fus surprise par mon propre ressenti. J'étais sanguinaire, comme mon frère, et trancher quelques têtes, y compris des nôtres, ne me posait pas spécialement de problème. Cependant, cette perspective concernant Alessio… me déplaisait effectivement. Bien plus que je ne l'avouerai jamais. Je le laissai poursuivre, une petite moue sur le visage, partagée entre l'incrédulité et la frustration.
Il put ainsi développer ses arguments. Ah, la mafia. D'où lui venait-il l'idée qu'Alessio en avait pris le contrôle intégral ? Un italien chef des organisations internationales de la pègre. C'était un affreux, honteux cliché. J'en lâchai un léger soupir. Il avait certainement de bonnes raisons. Son millénaire d'existence représentait un fort atout face à nos pairs ; il avait emmagasiné de nombreuses expériences, bonnes comme mauvaises, dont je ne savais pas grand chose. Je le voyais mal lancer de telles accusations à l'aveugle. Néanmoins, j'étais contrariée que Bradley ne soit ni fâchée de ma fréquentation, ni réceptif. En fait ça lui faisait un peu comme une épine dans le pied. Je me retenai de lever les yeux au ciel et prit plutôt mon verre de vin pour m'y abreuver. Mais qu'est-ce qu'il a le don de m'énerver celui là, rahhh !
J’espère qu’à travers vos coucheries chère sœur vous ne divulguez pas de secret de notre clan.
Cette phrase insidieuse me heurta de plein fouet. Je recrachai ma gorgée. Que. Venait-il. D'insinuer. Au juste ? Je posai sur lui un regard choqué. Puis sa pensée se fraya un chemin jusqu'à mon esprit, et je sentis mes joues bouillonner. Mon sang ne fit qu'un tour. Ma poigne se crispa brutalement sur le verre que je tenais encore, le brisant net. Je ne réagis même pas au liquide qui dégoulinait sur ma main, ni au mordant du fragile matériau qui perçait ma peau. Le souffle coupé par ses sous-entendus odieux, je restai muette de stupeur, incapable de briser ce silence, comme si cela donnerait plus de consistance à ses pensées abjectes. Comment… comment pouvait-il imaginer une seule seconde que je pouvais divulguer les secrets de notre clan ?! La bouche tremblante de rage, je le fixais avec une rare intensité. Avant j'étais frustrée. Contrariée. Maintenant j'étais blessée. Terriblement blessée. C'était donc ça qu'il pensait de moi ? Une femme lubrique prête à le trahir pour assouvir ses désirs impis ? Jamais, ô grand jamais je ne m'étais sentie aussi meurtrie qu'en cet instant précis.
Il s'écoula ainsi plusieurs secondes de silence, pendant lesquelles j'imagine mille tourments à lui infliger pour cette trahison inacceptable. Mon masque stoïque avait volé en éclat en même temps que le respect chimérique que je lui avais attribué à mon propos. Je n'étais pas loin de l'explosion. Encore un seul petit mot de travers, et c'était sa tête qui sauterait dans la seconde. Je ne l'avais pas quitté un instant des yeux, aussi vis-je distinctement cette nouvelle lueur dans son regard, une petite lampe qui s'allumait dans crâne de nigaud, et j'avais le mauvais pressentiment que sa nouvelle idée me déplairait. Et effectivement, elle me fit sortir de mes gonds.
« AH NON ASSEZ !»
Je redressai d'un coup en frappant violemment la table, qui gémit sous la pression de ma force surhumaine. Les plats vibrèrent, sautèrent pour les plus légers, pour un peu on aurait pu leur attribuer un sentiment humain de terreur. Mon regard incendiait mon frère, à tel point que je n'aurais pas été surprise de le voir s'embraser spontanément. Je levai un doigt menaçant dans sa direction. Je n'en espérais aucune réaction, car Bradley était le plus impassible des vampires, mais j'étais bien trop furieuse pour mesurer mes gestes.
« Non seulement tu t'en vas sur un coup de tête, pour t'isoler aux USA sans même me laisser un mot, tu pètes ton câble à la mort de cette Izbranova, à tu portes plus d'affection, une femme MORTE, qu'à ta propre sœur ! Pendant 4 ans, QUATRE ANS, tu m'adresses à peine la parole, comme si je n'étais qu'une simple noblionne de ta cours dont tu t'es vite lassé !»
Je marquai une courte pause pour reprendre mon souffle après cette tirade sans inspiration.
« EN PLUS, tu M'INSULTES en sous entendant que les secrets de notre clan m'échappent pendant mes "coucheries" ! Tu as donc aussi PEU confiance en moi Bradley ?! Tu me portes VRAIMENT une si BASSE ESTIME ?!»
Mon autre main se dressa entre nous, le pouce plaqué contre ma paume.
« Pour ta gouverne, depuis QUATRE ANS, je m'efforce grâce à ces "petites coucheries" de rassembler tous les petits secrets de ces nobliaux hauts perchés, tout clan confondu, pour que TU aies des éléments contre eux, des leviers, des moyens de pression, et j'imagine que tu n'as MEME PAS jeté un oeil à tout ce que je t'ai envoyé! Qu'est-ce que je dois faire pour te plaire HEIN? »
Je le défiai du regard, écumante de rage. Toute ma retenue travaillée ces dernières années n'avait pas tenue longtemps face à lui. Il avait le don de me mettre hors de moi. J'agitai de nouveau une main, paume vers lui, comme pour repousser un mur invisible. Ou plus une idée. Son idée.
« Mais alors, JE T'ARRÊTE TOUT D'SUITE ! Cette idée de fiançailles avec Di Altiero, c'est… »
Je m'arrêtai à nouveau, alors que ma poitrine se soulevait à un rythme aussi effréné sur celui de mon cœur. Hurler sur lui m'avait rarement demandé autant d'énergie. Ma voix se répercuter sur les murs du vieux manoirs, si bien que la quasi totalité du personnel devait certainement saisir le sens de mes remontrances. Je
« C'EST ! MON ! IDEE ! »
Mon index martela ma poitrine à chaque mot articulé. Puis je me saisis du couteau le plus proche pour brandir la pointe sur lui.
« Ça fait DES MOIS que je le prépare mentalement pour la lui amener sur un plateau d'argent de sorte à ce qu'il n'ait aucune raison de refuser. JE NE TE LAISSERAI PAS ME VOLER LA VEDETTE TU ENTENDS ! »
Je scandai le dernier mot en plantant la pointe du couteau devant lui, avant de le toiser les poings serrés, la bouche déformée par mes crocs saillants. J'étais d'autant plus énervée que, maintenant qu'il avait exprimé sa nouvelle idée, celle-là même que je concevais depuis le début de l'année, j'avais soudainement moins envie de mettre mon plan à exécution. L'un des objectifs était de le faire tourner en bourrique. Mais maintenant qu'il l'avait eu lui même, sans que je lui en parle, et qu'il la trouvait judicieuse, ça n'avait plus aucun effet. Plus aucun sens. Et comme j'avais avoué à demi-mot que j'appréciais sa compagnie, je n'avais aucun argument pour contrer sa réflexion. MAIS QU'EST-CE QUE CA M'ENERVAIT!
Je fus très surprise par sa réaction lorsque je mentionnais mes entrevues régulières avec Alessio di Altiero. Comment ça dommage ? Ne me dites pas qu'il était réellement déçu, ou en proie au regret. C'était incohérent avec ce regard perçant qu'il me jetait. Il en vint rapidement au fond de sa pensée, et j'en fus autant dépitée que contrariée. Je fronçais les sourcils alors qu'il parlait de guerre. Certes le sénat qui régissait nos règles depuis deux siècles était à deux doigts d'imploser, et nous avions de bonnes raisons de craindre l'éclatement de nouveaux conflits partout dans le monde. La guerre en Ukraine en était un parfait exemple. Pour autant, j'imaginais mal les raisons qui le pousserait à déclarer la guerre au clan italien. Je croquai dans une olive, attentive malgré mes humeurs.
Je plissai les yeux à l'image qu'il dépeignit de mon nouvel allié. Séparer la tête de son corps ? C'était ridicule. D'ailleurs j'accompagnai cette pensée avec un ricanement dédaigneux. Mais je fus surprise par mon propre ressenti. J'étais sanguinaire, comme mon frère, et trancher quelques têtes, y compris des nôtres, ne me posait pas spécialement de problème. Cependant, cette perspective concernant Alessio… me déplaisait effectivement. Bien plus que je ne l'avouerai jamais. Je le laissai poursuivre, une petite moue sur le visage, partagée entre l'incrédulité et la frustration.
Il put ainsi développer ses arguments. Ah, la mafia. D'où lui venait-il l'idée qu'Alessio en avait pris le contrôle intégral ? Un italien chef des organisations internationales de la pègre. C'était un affreux, honteux cliché. J'en lâchai un léger soupir. Il avait certainement de bonnes raisons. Son millénaire d'existence représentait un fort atout face à nos pairs ; il avait emmagasiné de nombreuses expériences, bonnes comme mauvaises, dont je ne savais pas grand chose. Je le voyais mal lancer de telles accusations à l'aveugle. Néanmoins, j'étais contrariée que Bradley ne soit ni fâchée de ma fréquentation, ni réceptif. En fait ça lui faisait un peu comme une épine dans le pied. Je me retenai de lever les yeux au ciel et prit plutôt mon verre de vin pour m'y abreuver. Mais qu'est-ce qu'il a le don de m'énerver celui là, rahhh !
J’espère qu’à travers vos coucheries chère sœur vous ne divulguez pas de secret de notre clan.
Cette phrase insidieuse me heurta de plein fouet. Je recrachai ma gorgée. Que. Venait-il. D'insinuer. Au juste ? Je posai sur lui un regard choqué. Puis sa pensée se fraya un chemin jusqu'à mon esprit, et je sentis mes joues bouillonner. Mon sang ne fit qu'un tour. Ma poigne se crispa brutalement sur le verre que je tenais encore, le brisant net. Je ne réagis même pas au liquide qui dégoulinait sur ma main, ni au mordant du fragile matériau qui perçait ma peau. Le souffle coupé par ses sous-entendus odieux, je restai muette de stupeur, incapable de briser ce silence, comme si cela donnerait plus de consistance à ses pensées abjectes. Comment… comment pouvait-il imaginer une seule seconde que je pouvais divulguer les secrets de notre clan ?! La bouche tremblante de rage, je le fixais avec une rare intensité. Avant j'étais frustrée. Contrariée. Maintenant j'étais blessée. Terriblement blessée. C'était donc ça qu'il pensait de moi ? Une femme lubrique prête à le trahir pour assouvir ses désirs impis ? Jamais, ô grand jamais je ne m'étais sentie aussi meurtrie qu'en cet instant précis.
Il s'écoula ainsi plusieurs secondes de silence, pendant lesquelles j'imagine mille tourments à lui infliger pour cette trahison inacceptable. Mon masque stoïque avait volé en éclat en même temps que le respect chimérique que je lui avais attribué à mon propos. Je n'étais pas loin de l'explosion. Encore un seul petit mot de travers, et c'était sa tête qui sauterait dans la seconde. Je ne l'avais pas quitté un instant des yeux, aussi vis-je distinctement cette nouvelle lueur dans son regard, une petite lampe qui s'allumait dans crâne de nigaud, et j'avais le mauvais pressentiment que sa nouvelle idée me déplairait. Et effectivement, elle me fit sortir de mes gonds.
« AH NON ASSEZ !»
Je redressai d'un coup en frappant violemment la table, qui gémit sous la pression de ma force surhumaine. Les plats vibrèrent, sautèrent pour les plus légers, pour un peu on aurait pu leur attribuer un sentiment humain de terreur. Mon regard incendiait mon frère, à tel point que je n'aurais pas été surprise de le voir s'embraser spontanément. Je levai un doigt menaçant dans sa direction. Je n'en espérais aucune réaction, car Bradley était le plus impassible des vampires, mais j'étais bien trop furieuse pour mesurer mes gestes.
« Non seulement tu t'en vas sur un coup de tête, pour t'isoler aux USA sans même me laisser un mot, tu pètes ton câble à la mort de cette Izbranova, à tu portes plus d'affection, une femme MORTE, qu'à ta propre sœur ! Pendant 4 ans, QUATRE ANS, tu m'adresses à peine la parole, comme si je n'étais qu'une simple noblionne de ta cours dont tu t'es vite lassé !»
Je marquai une courte pause pour reprendre mon souffle après cette tirade sans inspiration.
« EN PLUS, tu M'INSULTES en sous entendant que les secrets de notre clan m'échappent pendant mes "coucheries" ! Tu as donc aussi PEU confiance en moi Bradley ?! Tu me portes VRAIMENT une si BASSE ESTIME ?!»
Mon autre main se dressa entre nous, le pouce plaqué contre ma paume.
« Pour ta gouverne, depuis QUATRE ANS, je m'efforce grâce à ces "petites coucheries" de rassembler tous les petits secrets de ces nobliaux hauts perchés, tout clan confondu, pour que TU aies des éléments contre eux, des leviers, des moyens de pression, et j'imagine que tu n'as MEME PAS jeté un oeil à tout ce que je t'ai envoyé! Qu'est-ce que je dois faire pour te plaire HEIN? »
Je le défiai du regard, écumante de rage. Toute ma retenue travaillée ces dernières années n'avait pas tenue longtemps face à lui. Il avait le don de me mettre hors de moi. J'agitai de nouveau une main, paume vers lui, comme pour repousser un mur invisible. Ou plus une idée. Son idée.
« Mais alors, JE T'ARRÊTE TOUT D'SUITE ! Cette idée de fiançailles avec Di Altiero, c'est… »
Je m'arrêtai à nouveau, alors que ma poitrine se soulevait à un rythme aussi effréné sur celui de mon cœur. Hurler sur lui m'avait rarement demandé autant d'énergie. Ma voix se répercuter sur les murs du vieux manoirs, si bien que la quasi totalité du personnel devait certainement saisir le sens de mes remontrances. Je
« C'EST ! MON ! IDEE ! »
Mon index martela ma poitrine à chaque mot articulé. Puis je me saisis du couteau le plus proche pour brandir la pointe sur lui.
« Ça fait DES MOIS que je le prépare mentalement pour la lui amener sur un plateau d'argent de sorte à ce qu'il n'ait aucune raison de refuser. JE NE TE LAISSERAI PAS ME VOLER LA VEDETTE TU ENTENDS ! »
Je scandai le dernier mot en plantant la pointe du couteau devant lui, avant de le toiser les poings serrés, la bouche déformée par mes crocs saillants. J'étais d'autant plus énervée que, maintenant qu'il avait exprimé sa nouvelle idée, celle-là même que je concevais depuis le début de l'année, j'avais soudainement moins envie de mettre mon plan à exécution. L'un des objectifs était de le faire tourner en bourrique. Mais maintenant qu'il l'avait eu lui même, sans que je lui en parle, et qu'il la trouvait judicieuse, ça n'avait plus aucun effet. Plus aucun sens. Et comme j'avais avoué à demi-mot que j'appréciais sa compagnie, je n'avais aucun argument pour contrer sa réflexion. MAIS QU'EST-CE QUE CA M'ENERVAIT!
"Comment cuisiner son frère en trois leçons"
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Bradley Dwight Hodgkin#107315#107315#107315
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Lun 30 Jan 2023 - 13:34
Un Noël Dwight Hodgkin
Un instant le silence et celui d’après l’explosion. Voilà la Elysabeth que je connais vraiment qui revient sur le devant de la scène. Pas cette petite sournoise formée aux ronds de jambes du Sénat qui est arrivée avec un air mielleux, conquérant et faux. Elle explose enfin, se libère et finalement, elle a bien besoin de ça ma sœur. Sa voix part dans tous les sens, oscillant sur les points en souffrance qui lui rongeaient le cœur pendant tout ce temps et c’est là que je la sens enfin et totalement sincère.
Ma sœur manie maintenant mieux que jamais la langue de bois et je déteste ça. Cela m’énerve au plus au point et je serais prêt à lui enserrer la gorge par moment à cause de ses manières de véritable princesse politicienne. Démêler le vrai du faux dans des paroles bien réfléchies est fatiguant et les vampires ne sont que ça maintenant. Pourquoi entrer dans ce genre de farandole absurde quand on peut amener les gens à exposer leurs nerfs à vifs dans toutes la brutalité et la souffrance que cela implique ? Dans cet état nous sommes foncièrement honnêtes avec les autres lorsque tout s’échappe et nous échappe.
Je reste néanmoins stoïque devant l’agressivité de ma sœur, continuant de boire mon verre tandis qu’elle se livre et me divulgue le fond de sa pensée.
Ainsi donc elle ourdissait depuis tout ce temps une collecte d’informations titanesque à l’aide de ses petites escapades nocturnes dans le seul but que nous ayons de quoi lutter contre tous nos ennemis ?
Son idée les fiançailles ? Je peine presque à suivre sa pensée alors qu’elle tente de reprendre son souffle comme une championne d’apnée après une performance lui valant un titre. Malgré son envolée lyrique je me pose une question sur la sincérité de sa palabre bien menée. Est-ce qu’elle m’a tout dit ? Ou est-ce qu’elle est encore dans le paraître ? Se pourrait-il qu’elle ait singé toute sa colère dans le seul but de me leurrer ? Le dilemme dans mon esprit est aussi corrosif que le venin de ma sœur ce soir et je n’arrive plus à tolérer ce petit jeu. D’un bond je me lève tout en entreprenant d’un revers de la main de faire s’envoler la table à plusieurs mètres comme s’il s’agissait d’une serviette. Je saisi ma sœur par la hanche tout en la collant à moi, nos yeux séparés par la seule distance de notre différence de taille.
Yesfir ne comptait pas plus qu’elle loin sans faux. C’était une amie, l’une des rares que j’avais et elle n’est plus là maintenant. Mais notre amitié n’était pas si longue que ça, bien qu’elle ait été forte. Paris les cendres et le sang de mon amie, seules traces qui restaient d’elle après son assassinat, j’ai retrouvé le pistolet que je lui ai fabriqué. Ce n’était pas grand-chose, mais ça m’a touché qu’elle ait tenté de s’en servir, même s’il n’a servi à rien. Mais plus encore, j’ai retrouvé après coup dans ses effets avant de les sceller dans son cercueil, une lettre qui m’était destiné et qui manifestement avait été écrite bien des années avant.
Elle m’annonçait avec ses mots et un ton bien à elle que son fils héritier était en réalité de moi. Un sang pur coulant dans ses veines qui pourrait poser des problèmes à cause de l’implication d’un tel enfant existant et pouvant lier deux clans en ayant la prétention de pouvoir hériter un jour des deux. Mais son fils est aussi mort que sa mère, défait lors de la prise de pouvoir de Natalia.
Ce que j’ai fait en début d’année dernière est similaire à ce qu’il s’est passé à ma prise de pouvoir, ni plus, ni moins. Œil pour œil et dent pour dent. Cette mégère parvenue avait pris mon amie et mon fils, je lui ai pris la seule chose pouvant compter à ses yeux, sa propre vie.
Mon mutisme et isolement de ces dernières années et mois, c’est pour une seule chose, protéger les miens. Après ce qu’il s’est passé au Japon, j’anticipe que le Sénat arrive au bout de sa courte vie. Ely a connu la paix que l’organisation des vampires en une politique commune ou ayant vaguement cette prétention, mais moi j’ai connu les guerres entres les clans. Certes, les conflits d’antan ne sauraient revenir sur le devant de la scène à cause de la technologie d’aujourd’hui et l’omniprésence de l’information, mais c’est pourtant clair ce qu’il pourrait se passer. Les conflits des hommes sont les nôtres et vice et versa. Le clan Izbranov a décidé d’aller dans le sens du président Russe et a alimenté sa paranoïa au point que la guerre en Ukraine a repris de plus belle et qu’elle menace l’Europe, obligeant Von Reizel, Ryan et Di Altiero à se méfier. M’obligeant moi-même à prendre parti puisque le tout est sans doute dans le but de se venger. Si je m’enrichie grâce à mes fabriques d’armements privées qui fournissent l’armée maintenant avec tout ce qu’on doit envoyer en Europe, je me méfie bien plus de ce qu’il peut se tramer sur mon sol. Si on a fait assassiner un seigneur de clan sous mon toit, qu’est-ce qui peut empêcher que ça n’arrive à ma sœur ? Cette pensée à elle seule m’a été si insupportable que j’ai été obligé de prendre les devants et de gérer personnellement les frontières.
Je lâche ma prise avant de reculer d’un pas.
Ma sœur manie maintenant mieux que jamais la langue de bois et je déteste ça. Cela m’énerve au plus au point et je serais prêt à lui enserrer la gorge par moment à cause de ses manières de véritable princesse politicienne. Démêler le vrai du faux dans des paroles bien réfléchies est fatiguant et les vampires ne sont que ça maintenant. Pourquoi entrer dans ce genre de farandole absurde quand on peut amener les gens à exposer leurs nerfs à vifs dans toutes la brutalité et la souffrance que cela implique ? Dans cet état nous sommes foncièrement honnêtes avec les autres lorsque tout s’échappe et nous échappe.
Je reste néanmoins stoïque devant l’agressivité de ma sœur, continuant de boire mon verre tandis qu’elle se livre et me divulgue le fond de sa pensée.
Ainsi donc elle ourdissait depuis tout ce temps une collecte d’informations titanesque à l’aide de ses petites escapades nocturnes dans le seul but que nous ayons de quoi lutter contre tous nos ennemis ?
Son idée les fiançailles ? Je peine presque à suivre sa pensée alors qu’elle tente de reprendre son souffle comme une championne d’apnée après une performance lui valant un titre. Malgré son envolée lyrique je me pose une question sur la sincérité de sa palabre bien menée. Est-ce qu’elle m’a tout dit ? Ou est-ce qu’elle est encore dans le paraître ? Se pourrait-il qu’elle ait singé toute sa colère dans le seul but de me leurrer ? Le dilemme dans mon esprit est aussi corrosif que le venin de ma sœur ce soir et je n’arrive plus à tolérer ce petit jeu. D’un bond je me lève tout en entreprenant d’un revers de la main de faire s’envoler la table à plusieurs mètres comme s’il s’agissait d’une serviette. Je saisi ma sœur par la hanche tout en la collant à moi, nos yeux séparés par la seule distance de notre différence de taille.
Bradley ▬ Te voler la vedette dis-tu ? Parce que tu crois que tolérer cette union me sied ? Parce que tu crois que je ne me soucie guère de toi ?Ma poigne se déverrouille après avoir été si pesante sur son corps, se muant en une faible caresse l’invitant presque à entrer dans ma tête et voir le passé qui me ronge depuis tout ce temps et que je ne saurais lui dire tant il y a peu de mots pour exprimer ce qu’il s’est passé.
Yesfir ne comptait pas plus qu’elle loin sans faux. C’était une amie, l’une des rares que j’avais et elle n’est plus là maintenant. Mais notre amitié n’était pas si longue que ça, bien qu’elle ait été forte. Paris les cendres et le sang de mon amie, seules traces qui restaient d’elle après son assassinat, j’ai retrouvé le pistolet que je lui ai fabriqué. Ce n’était pas grand-chose, mais ça m’a touché qu’elle ait tenté de s’en servir, même s’il n’a servi à rien. Mais plus encore, j’ai retrouvé après coup dans ses effets avant de les sceller dans son cercueil, une lettre qui m’était destiné et qui manifestement avait été écrite bien des années avant.
Elle m’annonçait avec ses mots et un ton bien à elle que son fils héritier était en réalité de moi. Un sang pur coulant dans ses veines qui pourrait poser des problèmes à cause de l’implication d’un tel enfant existant et pouvant lier deux clans en ayant la prétention de pouvoir hériter un jour des deux. Mais son fils est aussi mort que sa mère, défait lors de la prise de pouvoir de Natalia.
Ce que j’ai fait en début d’année dernière est similaire à ce qu’il s’est passé à ma prise de pouvoir, ni plus, ni moins. Œil pour œil et dent pour dent. Cette mégère parvenue avait pris mon amie et mon fils, je lui ai pris la seule chose pouvant compter à ses yeux, sa propre vie.
Mon mutisme et isolement de ces dernières années et mois, c’est pour une seule chose, protéger les miens. Après ce qu’il s’est passé au Japon, j’anticipe que le Sénat arrive au bout de sa courte vie. Ely a connu la paix que l’organisation des vampires en une politique commune ou ayant vaguement cette prétention, mais moi j’ai connu les guerres entres les clans. Certes, les conflits d’antan ne sauraient revenir sur le devant de la scène à cause de la technologie d’aujourd’hui et l’omniprésence de l’information, mais c’est pourtant clair ce qu’il pourrait se passer. Les conflits des hommes sont les nôtres et vice et versa. Le clan Izbranov a décidé d’aller dans le sens du président Russe et a alimenté sa paranoïa au point que la guerre en Ukraine a repris de plus belle et qu’elle menace l’Europe, obligeant Von Reizel, Ryan et Di Altiero à se méfier. M’obligeant moi-même à prendre parti puisque le tout est sans doute dans le but de se venger. Si je m’enrichie grâce à mes fabriques d’armements privées qui fournissent l’armée maintenant avec tout ce qu’on doit envoyer en Europe, je me méfie bien plus de ce qu’il peut se tramer sur mon sol. Si on a fait assassiner un seigneur de clan sous mon toit, qu’est-ce qui peut empêcher que ça n’arrive à ma sœur ? Cette pensée à elle seule m’a été si insupportable que j’ai été obligé de prendre les devants et de gérer personnellement les frontières.
Je lâche ma prise avant de reculer d’un pas.
Bradley ▬ Fais comme bon te semble Elysabeth. Fais tes magouilles pour le clan si tu veux jouer à ce jeu-là avec eux. C’est ta vie.
Mais si tu fais ça parce que tu crois qu’il faut que tu entreprennes quoi que ce soit pour me plaire, alors tu fais fausse route.
Mais je suis content que tu te décides enfin à te montrer honnête et franche ce soir. Alors je repose la question de tout à l’heure Ely, que veux-tu de moi exactement ? De quoi veux-tu que je me fasse pardonner ?
Codage par Libella sur Graphiorum
Elysabeth Dwight Hodgkin#107334#107334#107334#107334#107334#107334#107334
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Dim 5 Mar 2023 - 18:29
Un Noël Dwight Hodgkin
Feat Bradley
Je fixai mon frère le souffle court, écumante de rage, l'intégralité du corps crispé de colère. J'étais la seule à pouvoir lui parler sur ce ton sans risquer sa vie, mais je n'étais pas idiote, à défaut d'avoir la langue dans ma poche. Je me doutais très bien que mes humeurs auraient des répercussions, mais justement, je le défiais du regard de laisser lui aussi libre court à ses pulsions, quitte à en venir aux mains. Et justement. Il se leva d'un bond et balança la table et la totalité des vivres du revers de la main; le meuble se fracassa contre le mur tandis que plats, verres et couverts claquaient contre le sol. Mais je ne détournai pas les yeux brûlants de rage. Il me plaque contre lui. Je n'essayai pas de résister, car il me surpassait largement en force brute, mais je ne perdis pas une once de mon audace. Qu'il m'étrangle si l'envie lui prend ! Cependant, malgré l'ire qui me rongeait les veines, je ne pus retenir un frisson en le sentant si proche de moi. Sa tirade contra quelque peu mes humeurs capricieuses, mais je ne pus néanmoins tenir ma langue.
« Des fois, je me le demande ! »
Son attitude amorça un virage. Sa poigne devint caresse et sa fermeté tendresse, ce qui me surprit l'espace d'un instant. Je le scrutai de mes yeux carmins, cherchant dans les siens à comprendre ses intentions. La respiration toujours sifflante, je posai finalement une main sur la sienne et me concentrai, franchissant une limite que je m'étais toujours étrangement refusée jusque-là. Quelques secondes me suffirent pour déclencher mon pouvoir et avoir un aperçu du passé. J'assistai alors au déroulé accéléré des événements qui concernaient Yesfir. La révélation sur son fils m'arracha un hoquet. Que… Comment ? Il avait eu un fils… avec elle ? Ce qui voulait dire que… Je ne pus aller au delà de cette réflexion que déjà la suite m'envahissait.
Il y avait une raison qui me retenait d'activer mon pouvoir en passant directement par une personne : l'empathie qui en découlait. Je n'étais pas une personne qui s'en encombrait. Je m'attardais peu sur le ressenti des autres, bien trop concentrée sur les sensations que mes actes me procuraient. Trop égoïste pour considérer les sentiments d'autrui... et pourtant pas assez pour essayer de les comprendre. Je ne savais jamais que faire de ce genre d'émotion. Elles m'assaillaient toujours sans que je ne puisse y trouver de sens, sans que je puisse expliquer ce que je ressentais à travers les autres. Je préférais alors, d'ordinaire, les éviter religieusement, pour ne pas me trouver dans une impasse, vulnérable face à ce que je n'arrivais pas à comprendre. Ce soir, j'avais accepté de faire une exception, rien que pour lui. Je regrettai aussitôt. Si sa colère m'était familière, son chagrin m'était insupportable. Mais bien au delà de ça, sa peur de me perdre dominait tout le reste. Tout ce qu'il avait alors accompli n'avait d'autre but que de me protéger. Un nœud tordit mon estomac alors qu'un arrière goût amer acide torturait mes papilles.
Mon frère rompit le contact, mettant fin aux visions. Je restai un moment pantoise, troublée par ce que j'avais appris, mais surtout dépassée par ces émotions. Mes caprices m'apparaissaient soudain futiles, vides de sens, comme si mes motivations n'avaient aucun fondement, et je détestais ça. Je détestais tout simplement l'idée d'avoir tort. Surtout qu'il remua bien le couteau dans la plaie, soulignant ce qui lui avait fortement déplu dans mon attitude. Et je savais de quoi il parlait. J'avais parfaitement conscience d'avoir joué le jeu de ses ennemis dans le seul et unique but de le punir. Pour le faire réagir, ou juste pour le faire bouillir, probablement les deux.
« Et qu'est-ce que je dois faire pour te plaire alors ? » murmurai-je dans un soupir plus à moi-même qu'à son attention.
La gorge sèche, je relevai la tête pour croiser de nouveau son regard. Il n'avait toujours pas compris ? Non, sans doute voulait-il juste me faire crache le morceau. Que je me mette à nue devant lui, sans aucune garantie d'avoir sa considération ensuite. J'avais tout fait pour éviter cet instant, car j'en avais assez de faire chou blanc. Mais soit ! Puisqu'il voulait me torturer ! Dans un effort surhumain, je pris sur moi pour mettre de côté ces souvenirs qui n'étaient pas miens. Je déglutis en lissant ma robe avec mes mains pour m'encourager.
« Tu m'ignores. » déclarai-je d'une voix plus rauque que prévu. « Tu sais à quel point je déteste ça, mais tu t'entêtes. J'ai été seule, isolée de tous pendant des décennies, utilisée comme une simple monnaie d'échange, avant de pouvoir te rencontrer et d'exister enfin. Mais aujourd'hui, alors que je fais tout pour avoir ta considération, tu quittes le Japon du jour au lendemain sans me consulter, juste quand je commençais à m'amuser, tu cesses tes visites, tu te contentes de répondre à mes appels et me recevoir pour les grandes occasions comme ce soir. Tout ce que je demande, c'est un peu d'attention
! »
Je m'étais rarement senti aussi vulnérable, au point d'en avoir la gorge serrée, alors même que je m'étais juré de ne plus jamais ressentir ces émotions parasites, et ça me rendait folle de rage. Et pourtant, avec ce qui venait de se passer, mes humeurs avaient perdu en intensité. Ce qui ne manquait pas d'attiser mon agacement. Je poussai un soupir rageur en me détournant. N'ayant plus de vase sous la main, puisque la table était par terre, je fendis l'air d'une main, et les couverts métalliques traversèrent la salle pour s'écraser contre le mur opposé. Après ce bref instant de laisser aller, je fis de nouveau face à mon aîné pour planter mes prunelles rouges dans les siennes.
« A moi de poser les questions. Pourquoi tu me rejettes ? Qu'est-ce que ces femmes ont de plus que moi ?!»
« Des fois, je me le demande ! »
Son attitude amorça un virage. Sa poigne devint caresse et sa fermeté tendresse, ce qui me surprit l'espace d'un instant. Je le scrutai de mes yeux carmins, cherchant dans les siens à comprendre ses intentions. La respiration toujours sifflante, je posai finalement une main sur la sienne et me concentrai, franchissant une limite que je m'étais toujours étrangement refusée jusque-là. Quelques secondes me suffirent pour déclencher mon pouvoir et avoir un aperçu du passé. J'assistai alors au déroulé accéléré des événements qui concernaient Yesfir. La révélation sur son fils m'arracha un hoquet. Que… Comment ? Il avait eu un fils… avec elle ? Ce qui voulait dire que… Je ne pus aller au delà de cette réflexion que déjà la suite m'envahissait.
Il y avait une raison qui me retenait d'activer mon pouvoir en passant directement par une personne : l'empathie qui en découlait. Je n'étais pas une personne qui s'en encombrait. Je m'attardais peu sur le ressenti des autres, bien trop concentrée sur les sensations que mes actes me procuraient. Trop égoïste pour considérer les sentiments d'autrui... et pourtant pas assez pour essayer de les comprendre. Je ne savais jamais que faire de ce genre d'émotion. Elles m'assaillaient toujours sans que je ne puisse y trouver de sens, sans que je puisse expliquer ce que je ressentais à travers les autres. Je préférais alors, d'ordinaire, les éviter religieusement, pour ne pas me trouver dans une impasse, vulnérable face à ce que je n'arrivais pas à comprendre. Ce soir, j'avais accepté de faire une exception, rien que pour lui. Je regrettai aussitôt. Si sa colère m'était familière, son chagrin m'était insupportable. Mais bien au delà de ça, sa peur de me perdre dominait tout le reste. Tout ce qu'il avait alors accompli n'avait d'autre but que de me protéger. Un nœud tordit mon estomac alors qu'un arrière goût amer acide torturait mes papilles.
Mon frère rompit le contact, mettant fin aux visions. Je restai un moment pantoise, troublée par ce que j'avais appris, mais surtout dépassée par ces émotions. Mes caprices m'apparaissaient soudain futiles, vides de sens, comme si mes motivations n'avaient aucun fondement, et je détestais ça. Je détestais tout simplement l'idée d'avoir tort. Surtout qu'il remua bien le couteau dans la plaie, soulignant ce qui lui avait fortement déplu dans mon attitude. Et je savais de quoi il parlait. J'avais parfaitement conscience d'avoir joué le jeu de ses ennemis dans le seul et unique but de le punir. Pour le faire réagir, ou juste pour le faire bouillir, probablement les deux.
« Et qu'est-ce que je dois faire pour te plaire alors ? » murmurai-je dans un soupir plus à moi-même qu'à son attention.
La gorge sèche, je relevai la tête pour croiser de nouveau son regard. Il n'avait toujours pas compris ? Non, sans doute voulait-il juste me faire crache le morceau. Que je me mette à nue devant lui, sans aucune garantie d'avoir sa considération ensuite. J'avais tout fait pour éviter cet instant, car j'en avais assez de faire chou blanc. Mais soit ! Puisqu'il voulait me torturer ! Dans un effort surhumain, je pris sur moi pour mettre de côté ces souvenirs qui n'étaient pas miens. Je déglutis en lissant ma robe avec mes mains pour m'encourager.
« Tu m'ignores. » déclarai-je d'une voix plus rauque que prévu. « Tu sais à quel point je déteste ça, mais tu t'entêtes. J'ai été seule, isolée de tous pendant des décennies, utilisée comme une simple monnaie d'échange, avant de pouvoir te rencontrer et d'exister enfin. Mais aujourd'hui, alors que je fais tout pour avoir ta considération, tu quittes le Japon du jour au lendemain sans me consulter, juste quand je commençais à m'amuser, tu cesses tes visites, tu te contentes de répondre à mes appels et me recevoir pour les grandes occasions comme ce soir. Tout ce que je demande, c'est un peu d'attention
! »
Je m'étais rarement senti aussi vulnérable, au point d'en avoir la gorge serrée, alors même que je m'étais juré de ne plus jamais ressentir ces émotions parasites, et ça me rendait folle de rage. Et pourtant, avec ce qui venait de se passer, mes humeurs avaient perdu en intensité. Ce qui ne manquait pas d'attiser mon agacement. Je poussai un soupir rageur en me détournant. N'ayant plus de vase sous la main, puisque la table était par terre, je fendis l'air d'une main, et les couverts métalliques traversèrent la salle pour s'écraser contre le mur opposé. Après ce bref instant de laisser aller, je fis de nouveau face à mon aîné pour planter mes prunelles rouges dans les siennes.
« A moi de poser les questions. Pourquoi tu me rejettes ? Qu'est-ce que ces femmes ont de plus que moi ?!»
"A cœur ouvert"
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Lun 6 Mar 2023 - 14:58
Un Noël Dwight Hodgkin
Elysabeth a une personnalité volcanique, c’est le moins qu’on puisse dire lorsqu’on la connaît un peu, mais je sais qu’elle est aussi effrayante que je peux l’être moi-même aux yeux de ceux qui sont parfaitement au courant de sa nature. Au premier coup d’œil, beaucoup la prennent pour une jeune vampire, vivant pleinement sa vie après un siècle de séquestration de sa naissance à sa libération et rattrape le temps perdu avec quantité d’excès en tout genre dans sa vie. Pour tout un tas de personne elle n’est qu’une croqueuse d’homme de plus qui dispose d’un business offert par l’argent de sa vieille famille. Ceux qui mésestime ma sœur mérite leur sort lorsque le piège savamment dressée par elle se referme.
Elle me toise du regard sans une once de peur dans ce dernier malgré la brutalité dont je peux faire preuve. Mais elle sait bien qu’elle ne risque rien. C’est bien la seule personne sur cette Terre qui peut se permettre d’être sereine face à moi et de pouvoir se dire qu’elle ne risque pas de se faire arracher la tête sur un coup de nerf.
Je suis donc étonné à l’idée qu’elle puisse me rétorquer ces mots. Je la pensais plus intelligente que ça. Elle joue sur ce terrain et ose dire qu’elle se demande des fois si me soucie bien d’elle ? Intérieurement je suis en ébullition, mais je songe soudainement à une chose alors que ma peau est encore en contact avec la sienne. Je perçois une émotion forte en elle, une blessure terrible que je n’arrive pas à isoler avant de rompre le contact physique, mais c’est là que les choses deviennent vraiment intenses.
Je n’hésite pas un seul instant à mettre ma sœur dos au mur. Je déteste par-dessus tous les faux semblants et autres jeux politiciens. Nous valons mieux que ça, surtout elle. Toutefois, avant son envoler lyrique et sincère, me sens ne me trompent pas alors que je l’entends souffler quelques mots lourds de sens.
Elle bouscule mes certitudes alors qu’elle me livre son cœur à nu. Ainsi donc elle pense que je l’ignore malgré le fait qu’elle déteste ça. Pas besoin de chercher loin la raison, elle le dit elle-même. Elle a passé sa vie tellement recluse à cause de nos parents que nous ne nous sommes rencontrés pour la première fois qu’après ma prise de pouvoir. Quel frère a-t-elle finalement ? Je l’ai laissé croupir là où elle était et ce n’est pas ce geste de la faire revenir auprès des siens qui suffit à combler plus de sept décennies d’absence. Malgré notre lien de famille qui suffit à être fort, nous ne sommes pas vraiment si proches que ça, pas autant qu’elle le mérite et que nous devrions l’être peut-être et je comprends bien que je ne suis pas le meilleur des hommes.
Je suis un solitaire dans l’âme qui a dû endosser le rôle de leader pour des centaines de vampires aux yeux braqués sur chacune des décisions que je prends. Cela n’est en rien quelque chose qui me trouble, mais ce n’est pas vraiment quelque chose qui a joué pour aider à tisser de puissants liens avec Elysabeth. Pourtant, je pourrais lui laisser la gestion du clan sans hésiter.
C’est avec son ultime question que je comprends véritablement ce que ma sœur peut avoir dans la tête et le cœur. Est-ce que c’est un caprice de fille riche et puissante ? Je ne crois pas. Je perçois plutôt que c’est là le mal-être profond qu’elle éprouve. Sans être le plus fin des psychologues, j’ai suffisamment écumé le monde et côtoyé les humains et leurs souffrances pour comprendre que ma sœur est angoissée et a sans doute la peur tenace d’être abandonnée. Quel idiot je fais.
Mais je comprends aussi que ma sœur est bien plus attachée à moi que je ne le pensais vraiment, malgré le fait qu’elle a déjà eu des moments de jalousies qui m’ont amusé. Toutefois, il se trouve qu’en écoutant ses paroles, il s’agit bien d’une jalousie bien plus intense, plus profonde et sur ce coup, je dois bien avouer que j’ai été aveugle. Comment me sortir de ce traquenard ?
Toutefois, pour ce qui est de la rejeter et préférer d’autres femmes, je suis bien plus pris au piège que je ne l’aurais cru et sur un sujet qui n’a m’a jamais traversé l’esprit. Nerveusement, je ne peux que souffler une sorte de rire.
Je soupir une nouvelle fois avant de revenir sur mes pas et me placer tout contre Elysabeth.
Elle me toise du regard sans une once de peur dans ce dernier malgré la brutalité dont je peux faire preuve. Mais elle sait bien qu’elle ne risque rien. C’est bien la seule personne sur cette Terre qui peut se permettre d’être sereine face à moi et de pouvoir se dire qu’elle ne risque pas de se faire arracher la tête sur un coup de nerf.
Je suis donc étonné à l’idée qu’elle puisse me rétorquer ces mots. Je la pensais plus intelligente que ça. Elle joue sur ce terrain et ose dire qu’elle se demande des fois si me soucie bien d’elle ? Intérieurement je suis en ébullition, mais je songe soudainement à une chose alors que ma peau est encore en contact avec la sienne. Je perçois une émotion forte en elle, une blessure terrible que je n’arrive pas à isoler avant de rompre le contact physique, mais c’est là que les choses deviennent vraiment intenses.
Je n’hésite pas un seul instant à mettre ma sœur dos au mur. Je déteste par-dessus tous les faux semblants et autres jeux politiciens. Nous valons mieux que ça, surtout elle. Toutefois, avant son envoler lyrique et sincère, me sens ne me trompent pas alors que je l’entends souffler quelques mots lourds de sens.
Elle bouscule mes certitudes alors qu’elle me livre son cœur à nu. Ainsi donc elle pense que je l’ignore malgré le fait qu’elle déteste ça. Pas besoin de chercher loin la raison, elle le dit elle-même. Elle a passé sa vie tellement recluse à cause de nos parents que nous ne nous sommes rencontrés pour la première fois qu’après ma prise de pouvoir. Quel frère a-t-elle finalement ? Je l’ai laissé croupir là où elle était et ce n’est pas ce geste de la faire revenir auprès des siens qui suffit à combler plus de sept décennies d’absence. Malgré notre lien de famille qui suffit à être fort, nous ne sommes pas vraiment si proches que ça, pas autant qu’elle le mérite et que nous devrions l’être peut-être et je comprends bien que je ne suis pas le meilleur des hommes.
Je suis un solitaire dans l’âme qui a dû endosser le rôle de leader pour des centaines de vampires aux yeux braqués sur chacune des décisions que je prends. Cela n’est en rien quelque chose qui me trouble, mais ce n’est pas vraiment quelque chose qui a joué pour aider à tisser de puissants liens avec Elysabeth. Pourtant, je pourrais lui laisser la gestion du clan sans hésiter.
C’est avec son ultime question que je comprends véritablement ce que ma sœur peut avoir dans la tête et le cœur. Est-ce que c’est un caprice de fille riche et puissante ? Je ne crois pas. Je perçois plutôt que c’est là le mal-être profond qu’elle éprouve. Sans être le plus fin des psychologues, j’ai suffisamment écumé le monde et côtoyé les humains et leurs souffrances pour comprendre que ma sœur est angoissée et a sans doute la peur tenace d’être abandonnée. Quel idiot je fais.
Mais je comprends aussi que ma sœur est bien plus attachée à moi que je ne le pensais vraiment, malgré le fait qu’elle a déjà eu des moments de jalousies qui m’ont amusé. Toutefois, il se trouve qu’en écoutant ses paroles, il s’agit bien d’une jalousie bien plus intense, plus profonde et sur ce coup, je dois bien avouer que j’ai été aveugle. Comment me sortir de ce traquenard ?
Bradley ▬ Ely. Je suis désolé si mes actes ont pu laisser penser que tu ne comptais pas pour moi. Le Japon n’était qu’une étape pour ramener la tranquillité chez nous. Ce ça n’a jamais été prévu de rester plus longtemps que nécessaire dans mon esprit. Quand je t’ai demandé de venir pour user de tes talents dans le cadre d’une enquête, je n’ai pas songé que tu voudrais rester là-bas.Le Japon était l’origine du bordel qui a commencé chez nous. Il y avait une saloperie de lycan enragé dans Central Park et il fallait gérer ce problème. Des années que lycans posaient problème, mais c’était chez eux, une année complète de virus qui détraquait l’équilibre du secret jusqu’à venir troubler la tranquillité chez nous. Ça méritait bien mon intervention, mais sans plus. Peut-être que j’aurais dû prévenir Elysabeth avant pour que les choses soient plus claires pour elle.
Ton avis compte.
Bradley ▬ Je suis désolé de ne pas t’avoir plus prévenu à la base de mon intervention. Depuis des siècles j’ai toujours pu compter sur Vincent pour me soutenir et me seconder, de même avec Rider qui m’accompagne partout, mais j’en oublie parfois que j’ai une sœur volontaire. Je crois que j’ai trop voulu t’épargner de t’impliquer dans tout ça. Je ne voulais pas que tu te sentes utilisée ou je ne sais quoi. Je voulais que tu profites de ta vie avant de devoir t’impliquer dans la gestion du clan. Désolé que cela t’ait causé du tort.Je suis fier, c’est vrai. Même trop parfois. Cependant, je ne suis pas homme à nier mes torts dans une histoire. Il faut assumer, surtout avec ceux qui sont important. Elysabeth est dans une sorte de détresse intense à cause de mes choix et je dois écouter ce que je n’ai pas envie d’entendre, à savoir que tout est de ma faute. Elle a mis des mots sur tout ça et a exigé des réponses et des excuses, plutôt que de tourner autour du pot et je lui dois bien ses excuses.
Toutefois, pour ce qui est de la rejeter et préférer d’autres femmes, je suis bien plus pris au piège que je ne l’aurais cru et sur un sujet qui n’a m’a jamais traversé l’esprit. Nerveusement, je ne peux que souffler une sorte de rire.
Bradley ▬ Sérieusement ? Tu m’interroges vraiment sur les femmes que je mets dans mon lit ?Je n’ai pas plus invité Elysabeth que Rosalie à partager ma couche au cours de toutes ces années et si pour l’une, c’est peut-être à cause du lien entre un créateur et son infant, pour l’autre il est vrai que la raison est différente. Est-ce parce que je n’ai jamais été attiré par elle ? Bien sûr que non.
Je soupir une nouvelle fois avant de revenir sur mes pas et me placer tout contre Elysabeth.
Bradley ▬ Tu veux aller sur ce sujet, très bien.Je pose mes doigts sur son menton, l’enserrant entre mon pouce et mon index et lui levant le menton pour plonger mon regard dans le sien.
Bradley ▬ Pourquoi tu les jalouses alors que ce sont elles qui devraient t’envier ? Elles n’ont rien que tu n’as pas. Tu as tout ce qu’elles devraient vouloir obtenir.
Codage par Libella sur Graphiorum
Elysabeth Dwight Hodgkin#107340#107340#107340#107340#107340#107340#107340
Vampire level A - Clan Dwight Hodgkin
Race : Vampire sang-pur
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Avatar : Jabami Yumeko - Gambling School
Date d'inscription : 18/09/2021
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Dim 19 Mar 2023 - 11:32
Un Noël Dwight Hodgkin
Feat Bradley
Malgré la fureur qui m'habitait, je crus distinguer chez mon frère un léger changement, comme une lueur d'inquiétude ponctuée de surprise. Non, j'en étais sûre, mon esprit d'analyse surdimensionné ne me trompait jamais. Cela amorça un tournant dans la conversation et surtout dans notre compréhension mutuelle. Il me livra une première réponse, qui refoula quelque peu le torrent tumultueux qui m'agitait. Mais ce n'était pas suffisant pour me calmer, et encore moins pour me rassurer. Si mon avis comptait réellement, il allait devoir me le montrer autrement !
Je croisais les bras, pour signifier qu'il manquait encore d'arguments convainquants. Je le toisais de mon regard brûlant, dans l'expectative, lui ordonnant silencieusement d'en dire plus. La suite de son discours eut un effet mitigé. Il en oubliait qu'il avait une soeur volontaire hein ? Je ressentis d'abord une terrible colère mêlée à de la peine. Mais je jugulai aussitôt cette cascade. Le terme volontaire derrière était primordial pour le sens de cette phrase. Non, il ne pouvait pas m'oublier. Il omettait juste trop souvent l'idée que je pusse vouloir me rendre utile pour le clan, et surtout pour ses plans à lui. J'affichai une mine renfrognée, guère réjouie par cet aveu.
Heureusement pour lui, il se rattrapa sur la fin, en me confessant qu'il avait juste eu peur d'entraver ma liberté. Mon expression s'adouçit légèrement, tandis que je lui jetai un regard nouveau.
« Tu aurais pu me le dire, non ? N'est-ce pas toi qui insiste pour qu'on se parle sans entrave ? »
Ma voix dégageait un soupçon de reproche. Quelle ironie du sort, celui-là même qui me poussait dans mes retranchements pour m'arracher des aveux n'avait pas fait preuve de la même sincérité ! Néanmoins mon regard s'était habillé d'une nouvelle lueur ; un peu plus de tendresse, et peut-être également de reconnaissance. C'était louable de sa part d'avoir voulu me laisser le temps de profiter réellement de la vie. Mais je ne m'amusais que plus lorsque mes actes servaient sa cause, il serait temps qu'il le comprenne.
Son rire et la remarque qui suivit me piqua au vif. Je sifflai de rage entre mes dents, les traits déformés par la colère. La commissure relevée de mes lèvres dévoilait mes crocs un peu plus longs que d'habitude. J'étais telle un fauve prête à bondir sur sa proie.
« Je t'interdis de te moquer de moi ! »
La suite me prit au dépourvu, quand il se colla presque à moi. Je ne quittai pas ce regard brûlant, défiant, trop fière pour laisser transparaître mon trouble si facilement. Néanmoins la proximité de nos deux corps fit réagir mon coeur ; quelques battements plus rapprochés. Chose qui ne pouvait échapper à son ouïe extrêmement fine. Ce phénomène s'accentua alors qu'il me prenait le menton entre ses doigts. J'avais envie de lui hurler dessus. Il savait pertinemment que je ne resterais pas indifférente, et je savais qu'il en jouait.
Ah, tu veux jouer à ce petit jeu ? Très bien, on va jouer, avec mes règles.
Je retrouvai rapidement contenance et affichai un petit sourire, mi-satisfait, mi-sournois. Il venait de me livrer une faille dans laquelle je n'hésitai pas une seule seconde à m'engouffrer. Je me collai un peu plus à lui et posai une main sur sa joue, mes lèvres à quelques centimètres à peine des siennes. Seule la différence de taille les séparait.
« Ah vraiment ? ça ne répond toujours pas à ma question. Alors je la repose. »
Je plaquai mon torse contre lui, les yeux levés à l'extrême car il me dépassait d'une bonne tête.
« Pourquoi, dans ce cas, tu t'évertues à me repousser ? »
Cette interrogation me taraudait au point de me rendre folle. Si j'avais tout pour moi, et que ces femmes qu'il mettait dans son lit devraient m'envier, alors pourquoi il me refusait sa couche ?! C'était invraisemblable, et j'avais un besoin vital de comprendre. D'ordinaire aucune énigme ne me résistait, mais Bradley constituait un mystère bien plus coriace que tout ce que j'avais rencontré jusque là.
Je croisais les bras, pour signifier qu'il manquait encore d'arguments convainquants. Je le toisais de mon regard brûlant, dans l'expectative, lui ordonnant silencieusement d'en dire plus. La suite de son discours eut un effet mitigé. Il en oubliait qu'il avait une soeur volontaire hein ? Je ressentis d'abord une terrible colère mêlée à de la peine. Mais je jugulai aussitôt cette cascade. Le terme volontaire derrière était primordial pour le sens de cette phrase. Non, il ne pouvait pas m'oublier. Il omettait juste trop souvent l'idée que je pusse vouloir me rendre utile pour le clan, et surtout pour ses plans à lui. J'affichai une mine renfrognée, guère réjouie par cet aveu.
Heureusement pour lui, il se rattrapa sur la fin, en me confessant qu'il avait juste eu peur d'entraver ma liberté. Mon expression s'adouçit légèrement, tandis que je lui jetai un regard nouveau.
« Tu aurais pu me le dire, non ? N'est-ce pas toi qui insiste pour qu'on se parle sans entrave ? »
Ma voix dégageait un soupçon de reproche. Quelle ironie du sort, celui-là même qui me poussait dans mes retranchements pour m'arracher des aveux n'avait pas fait preuve de la même sincérité ! Néanmoins mon regard s'était habillé d'une nouvelle lueur ; un peu plus de tendresse, et peut-être également de reconnaissance. C'était louable de sa part d'avoir voulu me laisser le temps de profiter réellement de la vie. Mais je ne m'amusais que plus lorsque mes actes servaient sa cause, il serait temps qu'il le comprenne.
Son rire et la remarque qui suivit me piqua au vif. Je sifflai de rage entre mes dents, les traits déformés par la colère. La commissure relevée de mes lèvres dévoilait mes crocs un peu plus longs que d'habitude. J'étais telle un fauve prête à bondir sur sa proie.
« Je t'interdis de te moquer de moi ! »
La suite me prit au dépourvu, quand il se colla presque à moi. Je ne quittai pas ce regard brûlant, défiant, trop fière pour laisser transparaître mon trouble si facilement. Néanmoins la proximité de nos deux corps fit réagir mon coeur ; quelques battements plus rapprochés. Chose qui ne pouvait échapper à son ouïe extrêmement fine. Ce phénomène s'accentua alors qu'il me prenait le menton entre ses doigts. J'avais envie de lui hurler dessus. Il savait pertinemment que je ne resterais pas indifférente, et je savais qu'il en jouait.
Ah, tu veux jouer à ce petit jeu ? Très bien, on va jouer, avec mes règles.
Je retrouvai rapidement contenance et affichai un petit sourire, mi-satisfait, mi-sournois. Il venait de me livrer une faille dans laquelle je n'hésitai pas une seule seconde à m'engouffrer. Je me collai un peu plus à lui et posai une main sur sa joue, mes lèvres à quelques centimètres à peine des siennes. Seule la différence de taille les séparait.
« Ah vraiment ? ça ne répond toujours pas à ma question. Alors je la repose. »
Je plaquai mon torse contre lui, les yeux levés à l'extrême car il me dépassait d'une bonne tête.
« Pourquoi, dans ce cas, tu t'évertues à me repousser ? »
Cette interrogation me taraudait au point de me rendre folle. Si j'avais tout pour moi, et que ces femmes qu'il mettait dans son lit devraient m'envier, alors pourquoi il me refusait sa couche ?! C'était invraisemblable, et j'avais un besoin vital de comprendre. D'ordinaire aucune énigme ne me résistait, mais Bradley constituait un mystère bien plus coriace que tout ce que j'avais rencontré jusque là.
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