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Invité
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Jeu 29 Déc 2016 - 23:30
Je n'avais pas grand espoir que Shinji Tsukishima connaisse ma mère, je ne lui avais fourni le nom que je lui connaissais que pour tenter ma chance d'avoir ne serait-ce qu'une petite info, consciente qu'elle était plus que faible. Mais je sentais un certain malaise, si ce n'est un gros malaise, lorsque j'avais laissé l'émotion percer dans ma voix et mon attitude. Aucune larme ne m'avait échappé pourtant, et j'avais laissé apparaître très peu de choses comparé au tsunami de sentiments et d'émotions qui avaient déferlés en moi lors de cette troublante épreuve qu'avaient été mes révélations. L'antiquaire ne tarda pas à reprendre contenance, mais lui aussi paraissait troublé. Le nom de mon espèce n'avait pas l'air de le laisser indifférent, et il semblait même le connaître, ce qui était étonnant. Les vampires étaient certes restés ancrés dans les mémoires et les légendes, mais les discrets changelins avaient réussi à se faire oublier de tous, ou au moins n'avait pas laissé d'empreintes visibles dans l'Histoire.
Je regardai, intriguée, Tsukishima-san, qui était plongé dans ses réflexions, et qui y était tellement qu'il pensait à voix haute. De ce que j'entendais, il connaissait effectivement les changelins. Il se redressa d'un coup, me faisant sursauter, pour venir fixer ses iris ambrés dans mon propre regard.
▬ Si vous êtes une changeline, ça change beaucoup de choses. Je n’ai pas le droit d’en parler aux humains, mais les changelins… Ils ont toujours été nos alliés, en quelques sortes. Je suis certain que mes paires ne verraient pas d’inconvénients à ce que les changelins en sachent plus. Après tout… nous avons bien cohabité pendant plusieurs millénaires...
Les changelins, des alliés ? Il me semblait que nous étions neutres, à part peut-être avec des êtres qui pratiquaient de la magie. J'avais émis cette hypothèse lorsque j'avais lu des récits de la chasse aux sorcières, et que mon père m'avait raconté que c'était surtout à cause de cette période que l'on vivait cachés. Je le fixai également, cherchant à savoir si oui ou non il était question d'une forme de magie, autre que la métamorphose des changelins. Il se leva soudain, et s'approcha de la vitrine, jetant un œil dans la rue. Il revint s'asseoir avant de reprendre la parole.
▬ Morikawa-san… Je vous ai juré de ne pas répéter à qui que ce soit ce que vous venez de me révéler. Mais, au contraire des humains, vous les changelins n’êtes pas nos ennemis. Notre loi stipule de ne pas nous révéler ni communiquer tout ou partie de notre existence aux humains. Ce ne serait donc pas l’enfreindre que de vous en dire plus.
Il va donc pouvoir m'en dire plus sur lui ? Je n'en espérais pas tant, malgré ma curiosité qui me criait le contraire. J'allais sûrement découvrir une autre forme (des autres formes ?) de magie ou de surnaturel, et j'en étais déjà toute excitée. Peut-être un vampire, mais je n'y croyais pas trop, plus probablement un mage, ou alors un démon, un centaure, ou... un triton ? L'idée de le voir affublé d'une queue de poisson me fit sourire imperceptiblement. Je le vis se pencher légèrement, et son mouvement m'incita à l'imiter. Il parlait désormais à voix basse, mais tendre l'oreille étant une habitude pour moi, changeline pie de mon état, ce ne fût pas compliqué de suivre. Il commença par m'avouer n'être ni humain ni vampire. Ça, je m'en serais tout de même douté, même si j'avais gardé les deux hypothèses en lice, au cas où. Continuant son discours en s'avançant désormais de plus en plus, mais toujours prudemment, il prononça enfin le mot « magie ». Je lui lançais un sourire franc, tentant ainsi de l'inciter à poursuivre sur sa lancée.
▬ Mages- ou magiciens- n’est cependant pas le terme que nous utilisons pour nous désigner. Nous devons canaliser la magie avec des sorts, c’est pourquoi nous préférons Sorciers.
J'avais enfin le terme exact de ce que j'imaginais depuis toute petite, celui que je connaissais mais que j'avais peur d'utiliser à tort et je savourais pleinement cet instant, celui d'avoir enfin la vérité, ou du moins une partie. Mais Shinji Tsukishima me ramena à la réalité bien vite.
▬ Morikawa-san. J’ai une question à vous poser. Il se trouve que ma position est particulière ; je suis censé reporter à mes supérieurs toute information relative au surnaturel. Compte tenu de ce que je viens de vous dire, revenez-vous sur votre position ? Souhaitez-vous toujours que je n’en parle à personne ?
Il voulait donc changer notre petit pacte, notre petite promesse. Je le fixai, ne sachant que répondre. Lui, je ne le connaissais que peu, mais il m'avait paru évident de lui accorder ma confiance. Mais en parler à d'autres... Qui étaient ces autres ? Ses supérieurs, je l'avais bien compris. Mais combien étaient-ils ? Comment fonctionnaient-ils ? Pouvais-je m'assurer qu'il garde le secret des changelins ? Je ne souhaitais pas que, seulement à cause de ma petite personne, la race des changelins perde son avantage à vivre cachée, il y avait eu tellement d'efforts faits pour se fondre parmi les humains que je ne pouvais pas me permettre qu'une révélation entraîne des rumeurs, et une nouvelle chasse aux sorcières. Cependant, il ne me semblait pas avoir entendu parler des sorciers depuis cette sombre période, il n'y avait plus de traces d'eux depuis ce moment. Et s'il y avait une hiérarchie, qui demandait apparemment à Tsukishima-san de les tenir informés de ce qu'il avait vent, c'était que les sorciers s'étaient bien organisés, sûrement pour s'écarter des humains et de leurs actes horribles. Et donc, pour tenir le secret protégé.
- Vos supérieurs, vous dites ? Écoutez, je comprends tout à fait votre position vis à vis d'eux, mais moi, je ne les connais pas. Je ne sais pas comment les sorciers fonctionnent, je ne sais pas quels sont vos motivations, vos valeurs ou que sais-je. Je ne peux pas me permettre de confier un secret à … vos supérieurs, dont je ne sais ni le nom, ni le nombre et encore moins ce qu'ils feraient d'une telle révélation.
Je réfléchissais à toute allure, priant pour qu'il ne m'interrompe pas.
- Je... Je souhaiterai tout de même vous proposer quelque chose. Peut-être... Une rencontre avec un ou plusieurs de vos supérieurs ? Des personnes en qui vous-même ayez confiance, ce serait l'idéal, je pense.
Que venais-je de proposer exactement ? Je ne savais pas dans quoi cela pouvait m'embarquer, je ne connaissais rien de la magie, peut-être les sorciers étaient plus belliqueux que ce que les légendes laissaient paraître, peut-être certains étaient-ils psychopathes sur les bords ? Comment allais-je m'en sortir si c'était le cas ? Je ne pouvais compter que sur mes métamorphoses animales, et même si eux auraient la surprise de se retrouver face à un petit oiseau ou un grand équidé, je ne saurais pas faire face à des formes de magie que je ne connaissais absolument pas. D'autant plus que j'étais plutôt du genre à fuir toute forme de violence, ce que ma forme aviaire me permettait aisément. En théorie. Il fallait alors que je prépare la rencontre que je proposais au mieux.
- Je peux vous laisser mon numéro de portable pour convenir d'un rendez-vous, concluais-je. Je ne sais pas si cette rencontre conviendrait à votre position, qu'en pensez-vous ?
Je regardai, intriguée, Tsukishima-san, qui était plongé dans ses réflexions, et qui y était tellement qu'il pensait à voix haute. De ce que j'entendais, il connaissait effectivement les changelins. Il se redressa d'un coup, me faisant sursauter, pour venir fixer ses iris ambrés dans mon propre regard.
▬ Si vous êtes une changeline, ça change beaucoup de choses. Je n’ai pas le droit d’en parler aux humains, mais les changelins… Ils ont toujours été nos alliés, en quelques sortes. Je suis certain que mes paires ne verraient pas d’inconvénients à ce que les changelins en sachent plus. Après tout… nous avons bien cohabité pendant plusieurs millénaires...
Les changelins, des alliés ? Il me semblait que nous étions neutres, à part peut-être avec des êtres qui pratiquaient de la magie. J'avais émis cette hypothèse lorsque j'avais lu des récits de la chasse aux sorcières, et que mon père m'avait raconté que c'était surtout à cause de cette période que l'on vivait cachés. Je le fixai également, cherchant à savoir si oui ou non il était question d'une forme de magie, autre que la métamorphose des changelins. Il se leva soudain, et s'approcha de la vitrine, jetant un œil dans la rue. Il revint s'asseoir avant de reprendre la parole.
▬ Morikawa-san… Je vous ai juré de ne pas répéter à qui que ce soit ce que vous venez de me révéler. Mais, au contraire des humains, vous les changelins n’êtes pas nos ennemis. Notre loi stipule de ne pas nous révéler ni communiquer tout ou partie de notre existence aux humains. Ce ne serait donc pas l’enfreindre que de vous en dire plus.
Il va donc pouvoir m'en dire plus sur lui ? Je n'en espérais pas tant, malgré ma curiosité qui me criait le contraire. J'allais sûrement découvrir une autre forme (des autres formes ?) de magie ou de surnaturel, et j'en étais déjà toute excitée. Peut-être un vampire, mais je n'y croyais pas trop, plus probablement un mage, ou alors un démon, un centaure, ou... un triton ? L'idée de le voir affublé d'une queue de poisson me fit sourire imperceptiblement. Je le vis se pencher légèrement, et son mouvement m'incita à l'imiter. Il parlait désormais à voix basse, mais tendre l'oreille étant une habitude pour moi, changeline pie de mon état, ce ne fût pas compliqué de suivre. Il commença par m'avouer n'être ni humain ni vampire. Ça, je m'en serais tout de même douté, même si j'avais gardé les deux hypothèses en lice, au cas où. Continuant son discours en s'avançant désormais de plus en plus, mais toujours prudemment, il prononça enfin le mot « magie ». Je lui lançais un sourire franc, tentant ainsi de l'inciter à poursuivre sur sa lancée.
▬ Mages- ou magiciens- n’est cependant pas le terme que nous utilisons pour nous désigner. Nous devons canaliser la magie avec des sorts, c’est pourquoi nous préférons Sorciers.
J'avais enfin le terme exact de ce que j'imaginais depuis toute petite, celui que je connaissais mais que j'avais peur d'utiliser à tort et je savourais pleinement cet instant, celui d'avoir enfin la vérité, ou du moins une partie. Mais Shinji Tsukishima me ramena à la réalité bien vite.
▬ Morikawa-san. J’ai une question à vous poser. Il se trouve que ma position est particulière ; je suis censé reporter à mes supérieurs toute information relative au surnaturel. Compte tenu de ce que je viens de vous dire, revenez-vous sur votre position ? Souhaitez-vous toujours que je n’en parle à personne ?
Il voulait donc changer notre petit pacte, notre petite promesse. Je le fixai, ne sachant que répondre. Lui, je ne le connaissais que peu, mais il m'avait paru évident de lui accorder ma confiance. Mais en parler à d'autres... Qui étaient ces autres ? Ses supérieurs, je l'avais bien compris. Mais combien étaient-ils ? Comment fonctionnaient-ils ? Pouvais-je m'assurer qu'il garde le secret des changelins ? Je ne souhaitais pas que, seulement à cause de ma petite personne, la race des changelins perde son avantage à vivre cachée, il y avait eu tellement d'efforts faits pour se fondre parmi les humains que je ne pouvais pas me permettre qu'une révélation entraîne des rumeurs, et une nouvelle chasse aux sorcières. Cependant, il ne me semblait pas avoir entendu parler des sorciers depuis cette sombre période, il n'y avait plus de traces d'eux depuis ce moment. Et s'il y avait une hiérarchie, qui demandait apparemment à Tsukishima-san de les tenir informés de ce qu'il avait vent, c'était que les sorciers s'étaient bien organisés, sûrement pour s'écarter des humains et de leurs actes horribles. Et donc, pour tenir le secret protégé.
- Vos supérieurs, vous dites ? Écoutez, je comprends tout à fait votre position vis à vis d'eux, mais moi, je ne les connais pas. Je ne sais pas comment les sorciers fonctionnent, je ne sais pas quels sont vos motivations, vos valeurs ou que sais-je. Je ne peux pas me permettre de confier un secret à … vos supérieurs, dont je ne sais ni le nom, ni le nombre et encore moins ce qu'ils feraient d'une telle révélation.
Je réfléchissais à toute allure, priant pour qu'il ne m'interrompe pas.
- Je... Je souhaiterai tout de même vous proposer quelque chose. Peut-être... Une rencontre avec un ou plusieurs de vos supérieurs ? Des personnes en qui vous-même ayez confiance, ce serait l'idéal, je pense.
Que venais-je de proposer exactement ? Je ne savais pas dans quoi cela pouvait m'embarquer, je ne connaissais rien de la magie, peut-être les sorciers étaient plus belliqueux que ce que les légendes laissaient paraître, peut-être certains étaient-ils psychopathes sur les bords ? Comment allais-je m'en sortir si c'était le cas ? Je ne pouvais compter que sur mes métamorphoses animales, et même si eux auraient la surprise de se retrouver face à un petit oiseau ou un grand équidé, je ne saurais pas faire face à des formes de magie que je ne connaissais absolument pas. D'autant plus que j'étais plutôt du genre à fuir toute forme de violence, ce que ma forme aviaire me permettait aisément. En théorie. Il fallait alors que je prépare la rencontre que je proposais au mieux.
- Je peux vous laisser mon numéro de portable pour convenir d'un rendez-vous, concluais-je. Je ne sais pas si cette rencontre conviendrait à votre position, qu'en pensez-vous ?
Shinji Tsukishima#94784#94784#94784#94784#94784#94784#94784
Sorcier Sang-pur - Spécialiste - Sentinelle
Race : Sorcier
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Yens : 129
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Ven 6 Jan 2017 - 20:18
Shinji peut très bien imaginer la surprise de Morikawa-san. Entendre dire que les changelins sont considérés comme des amis, voire des alliés, pour le peule du sorcier… Après, c’est surtout qu’ils ont partagé un triste passé et qu’ils en sont restés solidaires depuis. Shinji est persuadé qu’avec ça, l’Enclave ne verra pas d’inconvénient à partager des informations avec cette race. Chacun ayant un secret à préserver, ça ne poserait pas de problème de déontologie. Enfin, c’est du moins ce qu’il espère, car il se sentirait mal de devoir envoyer des effaceurs aux trousses de la jeune femme, sur ordre de l’Enclave.
L’antiquaire réalise bien vite que sa question est trop hative. Elle ne sait rien des sorciers, sinon qu’ils existent. Elle ne connait pas leur fonctionnement, leur façon de penser, ni leur nombre. Shinji la fixe tout en y repensant. C’était peut-être trop prématuré… quelle délicate affaire, décidément ! Il sent d’ailleurs bien la gêne de son interlocutrice. Il essaie de se mettre à sa place ; qu’aurait-il répondu, lui ? Ne sachant rien de ce dit allié, se basant sur ses expériences, il n’aurait probablement pas accordé tout de suite sa confiance, uniquement sur une parole donnée. Peut-être a-t-il été trop rapide dans ses révélations, notamment en citant ses supérieurs. Mais à présent, il ne peut plus reculer, et il a trop d’honneur pour lui faire oublier cette entrevue avec une potion ou des effaceurs. Il doit aller jusqu’au bout à présent.
Quand la réponse de Sawa vient, Shinji n’exprime aucune surprise. Après y avoir bien réfléchi, toute âme censée lui aurait rétorqué la même chose. Et il ne peut que louer la prudence dont elle fait preuve. Cependant ce n’est pas pour arranger ses affaires. Il va lui falloir trouver comment mentionner des informations dans son rapport sans trahir sa promesse… Il voit déjà le mal de crâne se profiler à l’horizon. Elle lui soumet alors une proposition qui le surprend. Lui-même n’y aurait jamais pensé… en même temps, ce n’est pas fréquent qu’un non-sorcier demande une entrevue avec ses supérieurs. Shinji appuie sa tête dans sa main, le coude planté sur le bureau, tout en observant Sawa. Quelqu’un de confiance… Bien évidemment, la première personne qui lui vient à l’esprit est Thomas Tel, la Sagesse. Il serait certainement le mieux placé pour la recevoir. Après peut-être que la présence du secret serait nécessaire, cependant… déjà c’est quelqu’un de très occupé, et en plus Shinji ne lui fait pas vraiment confiance. C’est surtout qu’il n’est pas à l’aise avec lui, et il a de quoi… Après une minute de silence pesant, il finit par se redresser et s’appuyer sur ses avant-bras, les mains croisées.
▬ Pour être franc, je ne m’attendais pas vraiment à ça. C’est, comment dire… anecdotique qu’on requiert une entrevue avec un sorcier haut placé, lorsqu’on n’est pas soi-même un sorcier. Forcément, puisque les autres races ignorent notre existence, en principe.
Shinji se frotte les mains, cherchant ses mots avant de poursuivre.
▬ Ceci dit je ne pense pas que ce soit impossible. Il y a bien deux ou trois personnes qui seraient idéales pour une entrevue « extraordinaire » si j’ose dire ainsi. Je ne peux pas vous promettre que je parviendrai à organiser cette réunion…
Oui, parce que annoncer « j’ai donné quelques informations à une personne non humaine, à qui j’ai juré de ne pas révéler notre conversation et qui souhaitent vous rencontrer » il doute que ce soit très bien posé. Il va encore passer une soirée entière à rédiger un rapport, à se creuser la tête pour en dire un maximum sans se parjurer. Pourquoi le monde doit-il être toujours si compliqué ? …
▬ Soyez assurée que je comprends tout à fait votre position. Je ne manquerai pas à ma parole, et je ne révélerais rien de ce que vous m’avez dit vous concernant vous, et les changelins. Je ne dirai que le strict minimum, juste de quoi justifier une entrevue de ce type. Vous pouvez me laisser votre numéro, et je vous tiendrai au courant.
Plus il y pense, et plus il est persuadé qu’il vaut mieux en parler d’abord à Thomas. Les sorciers ne sont pas censés communiquer des informations importantes à d’autres races. C’est une règle essentielle chez eux ; après, les changelins ont toujours été apprécié dans sa communauté, même si ça fait des siècles que les deux races n’ont pas été en contact –et il fallait que ça tombe sur lui, forcément. Il pourrait ensuite discuter des formalités avec la Sagesse. La première étape sera de rédiger une note brève à son égard… Shinji se recule pour s’appuyer contre le dossier de sa chaise.
▬ Bon, pour en revenir à la transaction, il ne manque plus que votre signature sur mon registre. Et le paiement, bien sûr. J’ai également réservé l’automate pour votre prochaine visite. Avez-vous d’autres questions ou remarques ? Sinon nous allons pouvoir terminer l’acquisition de votre vélo.
L’antiquaire réalise bien vite que sa question est trop hative. Elle ne sait rien des sorciers, sinon qu’ils existent. Elle ne connait pas leur fonctionnement, leur façon de penser, ni leur nombre. Shinji la fixe tout en y repensant. C’était peut-être trop prématuré… quelle délicate affaire, décidément ! Il sent d’ailleurs bien la gêne de son interlocutrice. Il essaie de se mettre à sa place ; qu’aurait-il répondu, lui ? Ne sachant rien de ce dit allié, se basant sur ses expériences, il n’aurait probablement pas accordé tout de suite sa confiance, uniquement sur une parole donnée. Peut-être a-t-il été trop rapide dans ses révélations, notamment en citant ses supérieurs. Mais à présent, il ne peut plus reculer, et il a trop d’honneur pour lui faire oublier cette entrevue avec une potion ou des effaceurs. Il doit aller jusqu’au bout à présent.
Quand la réponse de Sawa vient, Shinji n’exprime aucune surprise. Après y avoir bien réfléchi, toute âme censée lui aurait rétorqué la même chose. Et il ne peut que louer la prudence dont elle fait preuve. Cependant ce n’est pas pour arranger ses affaires. Il va lui falloir trouver comment mentionner des informations dans son rapport sans trahir sa promesse… Il voit déjà le mal de crâne se profiler à l’horizon. Elle lui soumet alors une proposition qui le surprend. Lui-même n’y aurait jamais pensé… en même temps, ce n’est pas fréquent qu’un non-sorcier demande une entrevue avec ses supérieurs. Shinji appuie sa tête dans sa main, le coude planté sur le bureau, tout en observant Sawa. Quelqu’un de confiance… Bien évidemment, la première personne qui lui vient à l’esprit est Thomas Tel, la Sagesse. Il serait certainement le mieux placé pour la recevoir. Après peut-être que la présence du secret serait nécessaire, cependant… déjà c’est quelqu’un de très occupé, et en plus Shinji ne lui fait pas vraiment confiance. C’est surtout qu’il n’est pas à l’aise avec lui, et il a de quoi… Après une minute de silence pesant, il finit par se redresser et s’appuyer sur ses avant-bras, les mains croisées.
▬ Pour être franc, je ne m’attendais pas vraiment à ça. C’est, comment dire… anecdotique qu’on requiert une entrevue avec un sorcier haut placé, lorsqu’on n’est pas soi-même un sorcier. Forcément, puisque les autres races ignorent notre existence, en principe.
Shinji se frotte les mains, cherchant ses mots avant de poursuivre.
▬ Ceci dit je ne pense pas que ce soit impossible. Il y a bien deux ou trois personnes qui seraient idéales pour une entrevue « extraordinaire » si j’ose dire ainsi. Je ne peux pas vous promettre que je parviendrai à organiser cette réunion…
Oui, parce que annoncer « j’ai donné quelques informations à une personne non humaine, à qui j’ai juré de ne pas révéler notre conversation et qui souhaitent vous rencontrer » il doute que ce soit très bien posé. Il va encore passer une soirée entière à rédiger un rapport, à se creuser la tête pour en dire un maximum sans se parjurer. Pourquoi le monde doit-il être toujours si compliqué ? …
▬ Soyez assurée que je comprends tout à fait votre position. Je ne manquerai pas à ma parole, et je ne révélerais rien de ce que vous m’avez dit vous concernant vous, et les changelins. Je ne dirai que le strict minimum, juste de quoi justifier une entrevue de ce type. Vous pouvez me laisser votre numéro, et je vous tiendrai au courant.
Plus il y pense, et plus il est persuadé qu’il vaut mieux en parler d’abord à Thomas. Les sorciers ne sont pas censés communiquer des informations importantes à d’autres races. C’est une règle essentielle chez eux ; après, les changelins ont toujours été apprécié dans sa communauté, même si ça fait des siècles que les deux races n’ont pas été en contact –et il fallait que ça tombe sur lui, forcément. Il pourrait ensuite discuter des formalités avec la Sagesse. La première étape sera de rédiger une note brève à son égard… Shinji se recule pour s’appuyer contre le dossier de sa chaise.
▬ Bon, pour en revenir à la transaction, il ne manque plus que votre signature sur mon registre. Et le paiement, bien sûr. J’ai également réservé l’automate pour votre prochaine visite. Avez-vous d’autres questions ou remarques ? Sinon nous allons pouvoir terminer l’acquisition de votre vélo.
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Mar 24 Jan 2017 - 1:05
Shinji me semblait tout d'abord surpris par ma proposition, il n'y avait pas pensé mais il avait l'air de longuement se rattraper. Cependant, il ne tarda pas tant que ça à l'accepter, précisant qu'il ne reviendra donc pas sur sa promesse, me tendant un papier pour noter mon numéro de téléphone après ses explications. Je m'empressai de sortir un stylo que j'avais toujours avec moi au garage, et notai de mes petites pattes de mouches mon numéro personnel.
Il revint ensuite au premier sujet que nous avions abordé : ses marchandises, et notamment ce fameux vélo ancien qui m'avait marquée et que je souhaitais lui acheter, mais que j'avais totalement mis de côté pour me concentrer sur la très intéressante discussion qui avait suivie.
- Je vous remercie pour l'automate, je passerai sûrement le mois prochain pour le payer.
Suivant ses consignes, je signai son registre rapidement, puis sortis mon porte-feuille pour lui tendre respectueusement les yens que je lui devais. Je venais d'acheter un vélo à un sorcier. La constatation de cette absurdité pourtant pas si absurde, puisque réelle, aurait pu me faire rire un peu, mais je me retins. Puis je me levai, prenant la bicyclette que Tsukishima-san m'avait gentiment déplacé. Arrivée devant la porte de sa boutique, je m'arrêtai, mon esprit étant toujours occupé par les révélations que cette rencontre avait permis.
- Excusez-moi, Tsukishima-san, mais je me demandais... Enfin, si vous ne pouvez pas répondre à ma question, je comprendrais. Mais, je me demandais. Il y a bien des vampires, ici, à Nakanoto, n'est-ce pas?
Je l'écoutai distraitement me répondre, à vrai dire, toutes ses nouvelles informations saturaient mon esprit plus que je ne le voulais. Il était vraiment temps que je parte.
-Merci pour tout, Tsukishima-san. J'ai été ravie de faire votre connaissance, de découvrir votre boutique et d'en savoir plus sur les sorciers.
Je lui avais répondu cela en souriant gentiment, j’espérai qu'il ne prenne pas mal la satisfaction de ma curiosité. Bon, après tout, il avait aussi apprit de moi l'existence des changelins, et malgré son stoïcisme, je me disais qu'il devait être satisfait lui aussi. A moins que je ne lui cause des ennuis avec ses supérieurs et que ça lui prenne la tête...
- Si je peux vous être utile en quoi que ce soit, n'hésitez pas à me contacter. Je suis douée à peu près qu'en mécanique, sait-on jamais, peut-être que mes services pourront vous être utiles! Et en se qui concernent les changelins, je verrai avec vos supérieurs, je suppose.
Je saluais Shinji Tsukishima le Sorcier et poussais enfin la porte d'entrée qu'il avait pris soin de rouvrir avant. Une fois dehors, je lui fis un dernier signe de la main, et me dirigeais vers le quartier où j'habitais, à quelques minutes de là. Je ne pouvais pas enfourcher le vélo et pédaler dessus à toute vitesse avant d'avoir remis en état la chaîne et regonfler les pneus, ce qui me frustrait légèrement.
Toujours est-il que je regardais le ciel dégagé avec délectation, contente de rentrer chez moi avec une bicyclette super chouette et des révélations pleins les poches. Ça avait été une belle journée, riches en émotions et en surprises!
Shinji Tsukishima#95045#95045#95045#95045#95045#95045#95045
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Sam 4 Fév 2017 - 14:32
Sawa le remercie pour l’automate. Shinji se contente d’incliner la tête en guise de réponse. C’est assez courant que des clients lui demandent de réserver un objet en rayon. Il lui suffira de le retirer des vitrines et de le stocker dans l’arrière-boutique jusqu’à la prochaine visite de la jeune femme. D’ici là, il aura probablement pu arranger une entrevue avec l’un des Enclavistes. Probablement la Sagesse, puisqu’il le connaît, et a plus d’affinité avec lui qu’avec le Secret. En attendant il va lui falloir écrire un court rapport sur la situation ; introduire la demande de Sawa sans trahir leur promesse ne serait pas une mince affaire. Enfin… Il prend l’argent que lui tend sa cliente. Inutile de les compter, un simple coup d’œil lui suffit pour savoir qu’il y a la somme escompté, et il ne doute pas une seule seconde que la changeline soit une femme intègre. C’est alors qu’elle lui pose une question qui lui arrache un très léger frisson. Les vampires… oh que oui, il y en a à Nakanoto. Il se souvient trop bien de sa première rencontre avec l’un d’eux ; même s’il s’agissait probablement d’un vampire fou, il en a gardé une grande méfiance envers cette race.
▬ Oui, il y en a. Soyez prudente à ce sujet.
Il n’en ajoute pas plus. C’est tout ce qu’il peut lui dire pour l’instant, en espérant qu’elle suive vraiment son conseil. Il ne doute pas que certains sont amicaux, mais sa première impression l’a trop marqué. Toutefois la jeune femme semble distraite ; il espère qu’elle l’a entendu. Il n’est du genre à se répéter. Elle le remercie pour leur discussion.
▬ Moi de même, répond-t-il simplement en s’inclinant une fois debout.
Il la raccompagne vers l’entrée, prenant soin au passage de déverrouiller la porte, maintenant qu’il n’y a plus de raison de redouter une interruption indésirable. Il l’écoute avec un certain intérêt. Il acquiesce simplement lorsqu’elle évoque les changelins ; il n’y a rien à ajouter sur ce sujet. Pas encore du moins, il doit d’abord voir ça avec un enclaviste.
▬ Merci. Je saurai m’en souvenir le moment venu.
Soudain une pensée lui traverse l’esprit. Il ouvre la bouche pour lui poser une question, mais la voilà qui s’éloigne. N’étant pas un grand bavard, il n’ajoute finalement rien. Peut-être pourra-t-il la lui poser la prochaine fois. Après tout, ce n’est rien d’important. Du moins pour ce dont ils discutaient. Sa question est à dimension personnelle, et si ça compte pour lui, il décide de ne pas la retenir plus longtemps. Il la regarde s’éclipser au tournant d’une ruelle, pensif. Quelle rencontre étrange… Il retourne dans son magasin et s’assoit quelques minutes sur son siège pour remettre ses idées en place. Il lui faut rédiger une note à l’attention de Thomas Tel le plus tôt possible, c’est la meilleure chose à faire selon lui. Il décide donc, vu les circonstances exceptionnelles, de fermer plus tôt son magasin. Il baisse les rideaux de fer, verrouille la porte de l’intérieur et monte à l’étage, dans son studio. Il se met aussitôt au travail.
▬ Oui, il y en a. Soyez prudente à ce sujet.
Il n’en ajoute pas plus. C’est tout ce qu’il peut lui dire pour l’instant, en espérant qu’elle suive vraiment son conseil. Il ne doute pas que certains sont amicaux, mais sa première impression l’a trop marqué. Toutefois la jeune femme semble distraite ; il espère qu’elle l’a entendu. Il n’est du genre à se répéter. Elle le remercie pour leur discussion.
▬ Moi de même, répond-t-il simplement en s’inclinant une fois debout.
Il la raccompagne vers l’entrée, prenant soin au passage de déverrouiller la porte, maintenant qu’il n’y a plus de raison de redouter une interruption indésirable. Il l’écoute avec un certain intérêt. Il acquiesce simplement lorsqu’elle évoque les changelins ; il n’y a rien à ajouter sur ce sujet. Pas encore du moins, il doit d’abord voir ça avec un enclaviste.
▬ Merci. Je saurai m’en souvenir le moment venu.
Soudain une pensée lui traverse l’esprit. Il ouvre la bouche pour lui poser une question, mais la voilà qui s’éloigne. N’étant pas un grand bavard, il n’ajoute finalement rien. Peut-être pourra-t-il la lui poser la prochaine fois. Après tout, ce n’est rien d’important. Du moins pour ce dont ils discutaient. Sa question est à dimension personnelle, et si ça compte pour lui, il décide de ne pas la retenir plus longtemps. Il la regarde s’éclipser au tournant d’une ruelle, pensif. Quelle rencontre étrange… Il retourne dans son magasin et s’assoit quelques minutes sur son siège pour remettre ses idées en place. Il lui faut rédiger une note à l’attention de Thomas Tel le plus tôt possible, c’est la meilleure chose à faire selon lui. Il décide donc, vu les circonstances exceptionnelles, de fermer plus tôt son magasin. Il baisse les rideaux de fer, verrouille la porte de l’intérieur et monte à l’étage, dans son studio. Il se met aussitôt au travail.
« Teru-san,Une fois cette note spéciale rédigée, il peut se mettre à son rapport, omettant la rencontre avec Sawa pour respecter sa parole. Il sent comme une épée de Damoclès au-dessus de lui ; tout pourrait mal tourner… Mais son instinct lui dit pourtant qu’il a pris la bonne décision. Et son instinct le trompe rarement.
Je rédige cette note à votre attention, qui accompagne mon rapport hebdomadaire.
J’ai fait aujourd’hui la rencontre d’une personne très intéressante, qui m’a posé des questions très particulières. Pour des raisons que je préfère taire pour l’instant, je lui ai révélé quelques informations sur nous. Je sais ce qu’il en est ; mais, je puis vous assurer que je n’ai pas brisé la loi stipulant de ne pas révéler l’existence des sorciers aux humains.
Cette personne m’a demandé s’il serait possible de rencontrer l’un de mes supérieurs. Etant donné la délicatesse de la situation, je pense que vous seriez le mieux placé pour réfléchir à la question. Je préfère vous en parler avant d’informer le Secret de quoi que ce soit, le connaissant.
Je prends sur moi la responsabilité de cette affaire s’il y a le moindre problème. J’ai parfaitement conscience des risques que j’ai pris, mais je pense qu’ils valent le coup pour les informations que cette personne pourrait nous fournir. En attendant votre réponse, je me charge de surveiller cette personne, même si elle n’a aucun intérêt à dévoiler ce que nous nous sommes dit.
Respectueusement,
Tsukishima »
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