Derrière le masque {ft Alessio} 24/05/2018
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Shinji Tsukishima#96286#96286#96286#96286#96286#96286#96286
Sorcier Sang-pur - Spécialiste - Sentinelle
Race : Sorcier
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Jeu 2 Nov 2017 - 1:02
Cela fait quelques jours maintenant que Shinji suit cet occidental à la chevelure flamboyante. Le point positif, c’est qu’il se repère très vite dans la rue ; entre ses traits européens et sa teinte pour le moins remarquable, il est loin de passer inaperçu. L’inconvénient étant que… c’est un vampire. C’est même un double inconvénient pour le sorcier. Déjà, il doit redoubler de prudence pendant sa filature, car les individus de cette race présentent un odorat et une ouïe très sensible -en plus d’une vision nocturne- et donc il pourrait se faire vite repérer. Et en plus, sa seule et unique rencontre avec un représentant de cette race ne s’est pas très bien déroulée… Et c’est un euphémisme ; il a failli y rester. Et pourtant il sait qu’il n’a affronté qu’un vampire « de bas étage », de ceux qu’ils nomment level E. Il n’ose donc imaginer la puissance des membres de rang supérieur. Et bien sûr, il se retrouve justement à suivre l’un des plus puissants. Un chef de famille de surcroît. Il se demande parfois s’il n’a pas un mauvais karma…
Il y a quelques jours, Thomas, l’enclaviste représentant la Sagesse, l’a convoqué chez lui pour lui communiquer des informations d’une importance capitale. Shinji avait bien remarqué sa nervosité ; et il l’avait bien compris en apprenant sa mésaventure avec un chef de famille. Rien que d’y penser, il en frissonne encore. Et donc, son supérieur l’a chargé de se renseigner sur les autres chefs potentiellement présents à Nakanoto. Si Shinji n’a pas présenté d’enthousiasme certain -ce qui est compréhensible, même sans connaître ses raisons profondes- il ne s’est pas dérobé à la tâche. Il a toujours eu le sens du devoir.
Il s’est donc mis à enquêter, sincère à lui-même : discret et efficace. Il a ainsi rapidement trouvé la trace de l’arrivée d’un certain di Altiero dans la ville, et ce nom figure sur la seule liste de chefs de famille qu’il ait pu trouver dans leurs archives ésotériques. Il ne lui a pas fallu longtemps pour vérifier ces informations. Chargé de réunir des informations sur cet homme, pour savoir de quel personnage il s’agit -et par extension, évaluer son niveau de danger-, il s’est donc retrouvé à le suivre régulièrement, en dehors de ses heures de travail. Donc, majoritairement de nuit, puisque les vampires vivent préférentiellement sous les rayons lunaires. Quoique, il a pu noter que ceux du rang de son « client » ne semblent pas le moins du monde indisposés par le soleil. Une information importante à souligner dans son prochain rapport. Il retient un soupire ; encore de la paperasse à rédiger…
Ceci dit, la filature de nuit l’arrange un peu ; ainsi, il peut aisément le suivre sans se faire repérer grâce à sa magie des ténèbres. Il n’y a pas à dire ; la Via Umbra est, pour une Sentinelle, un sort fort pratique. Bon il se retrouve encore avec des nuits raccourcies… Mais entre ses rapports de sentinelle à rédiger, son magasin, ses recherches au sujet d’Alyssa, et ses missions supplémentaires auprès de Thomas Tel… il n’est plus à ça près.
Selon ses premières observations, cet Alessio di Altiero semble prompt à s’imprégner de la culture et des mœurs locales. Il montre un réel intérêt pour les us et coutumes des habitants, ce qui est plutôt positif, cela signifie sans doute qu’il est ouvert d’esprit et réceptif à la discussion. Shinji note ces nouvelles réflexions dans son carnet avant de le ranger dans la poche de son habituelle veste noire -ce n’est pas demain la veille qu’il sera prêt à changer de style vestimentaire. C’est certainement ce goût prononcé pour la culture japonaise qui l’a amené ce soir à assister à une représentation de théâtre kabuki. Shinji croise les bras tandis qu’il l’observe discrètement depuis son siège, situé à distance respectueuse de celui du chef de clan.
Soudain les lumières s’éteignent et le rideau se lève. Shinji détourne le regard pour le fixer sur la scène. S’il est maître en magie des ténèbres, il n’en est pas pour autant nyctalope. Il serait donc à la fois étrange et stupide de continuer de fixer l’endroit où se trouve le vampire qu’il file depuis quelques jours. Il aurait peut-être pu se contenter de rester dans l’ombre, au sens propre du terme, pour poursuivre son observation. Mais, d’une part, il s’est retrouvé à cours d’obscurité dans le bâtiment, et d’autre part, il préfère ménager ses ressources magiques. Il a tendance à trop en faire en ce moment et ce n’est pas pour améliorer la qualité de ses courtes nuits de sommeil. Il a donc décidé de profiter un peu du divertissement et s’est offert une place de dernière minute. Il se laisse donc absorber par le spectacle, mais toujours attentif du coin de l’œil le sujet de son enquête.
Il y a quelques jours, Thomas, l’enclaviste représentant la Sagesse, l’a convoqué chez lui pour lui communiquer des informations d’une importance capitale. Shinji avait bien remarqué sa nervosité ; et il l’avait bien compris en apprenant sa mésaventure avec un chef de famille. Rien que d’y penser, il en frissonne encore. Et donc, son supérieur l’a chargé de se renseigner sur les autres chefs potentiellement présents à Nakanoto. Si Shinji n’a pas présenté d’enthousiasme certain -ce qui est compréhensible, même sans connaître ses raisons profondes- il ne s’est pas dérobé à la tâche. Il a toujours eu le sens du devoir.
Il s’est donc mis à enquêter, sincère à lui-même : discret et efficace. Il a ainsi rapidement trouvé la trace de l’arrivée d’un certain di Altiero dans la ville, et ce nom figure sur la seule liste de chefs de famille qu’il ait pu trouver dans leurs archives ésotériques. Il ne lui a pas fallu longtemps pour vérifier ces informations. Chargé de réunir des informations sur cet homme, pour savoir de quel personnage il s’agit -et par extension, évaluer son niveau de danger-, il s’est donc retrouvé à le suivre régulièrement, en dehors de ses heures de travail. Donc, majoritairement de nuit, puisque les vampires vivent préférentiellement sous les rayons lunaires. Quoique, il a pu noter que ceux du rang de son « client » ne semblent pas le moins du monde indisposés par le soleil. Une information importante à souligner dans son prochain rapport. Il retient un soupire ; encore de la paperasse à rédiger…
Ceci dit, la filature de nuit l’arrange un peu ; ainsi, il peut aisément le suivre sans se faire repérer grâce à sa magie des ténèbres. Il n’y a pas à dire ; la Via Umbra est, pour une Sentinelle, un sort fort pratique. Bon il se retrouve encore avec des nuits raccourcies… Mais entre ses rapports de sentinelle à rédiger, son magasin, ses recherches au sujet d’Alyssa, et ses missions supplémentaires auprès de Thomas Tel… il n’est plus à ça près.
Selon ses premières observations, cet Alessio di Altiero semble prompt à s’imprégner de la culture et des mœurs locales. Il montre un réel intérêt pour les us et coutumes des habitants, ce qui est plutôt positif, cela signifie sans doute qu’il est ouvert d’esprit et réceptif à la discussion. Shinji note ces nouvelles réflexions dans son carnet avant de le ranger dans la poche de son habituelle veste noire -ce n’est pas demain la veille qu’il sera prêt à changer de style vestimentaire. C’est certainement ce goût prononcé pour la culture japonaise qui l’a amené ce soir à assister à une représentation de théâtre kabuki. Shinji croise les bras tandis qu’il l’observe discrètement depuis son siège, situé à distance respectueuse de celui du chef de clan.
Soudain les lumières s’éteignent et le rideau se lève. Shinji détourne le regard pour le fixer sur la scène. S’il est maître en magie des ténèbres, il n’en est pas pour autant nyctalope. Il serait donc à la fois étrange et stupide de continuer de fixer l’endroit où se trouve le vampire qu’il file depuis quelques jours. Il aurait peut-être pu se contenter de rester dans l’ombre, au sens propre du terme, pour poursuivre son observation. Mais, d’une part, il s’est retrouvé à cours d’obscurité dans le bâtiment, et d’autre part, il préfère ménager ses ressources magiques. Il a tendance à trop en faire en ce moment et ce n’est pas pour améliorer la qualité de ses courtes nuits de sommeil. Il a donc décidé de profiter un peu du divertissement et s’est offert une place de dernière minute. Il se laisse donc absorber par le spectacle, mais toujours attentif du coin de l’œil le sujet de son enquête.
Alessio O. Di Altiero#96333#96333#96333#96333#96333#96333#96333
Vampire Level A - Chef du clan di Altiero
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Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
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Ven 17 Nov 2017 - 7:41
Depuis quelques jours j’avais la sensation d’être suivit. Pourtant quand je regardais autour de moi, il n’y avait jamais rien de particulier. Cependant ce sentiment, désagréable au possible, ne me quittait pas. Partout où j’allais, pour satisfaire ma curiosité, il me suivait. On aurait que ce sentiment était lié à mon ombre et que je ne pouvais m’en débarrasser sous aucun prétexte. Puis je cru apercevoir, au coin d’une rue, une silhouette. Tout d’abord j’ai pensé à mon imagination, après tout pourquoi me suivrait-on ? Personne ne sait que je suis en ville, puisque je viens pour une visite surprise. Enfin en théorie. Je n’ai prévenu personne de ma venue. Certes je repousse cette dernière pour profiter de la culture nipponne au maximum.
Les jours se succédèrent, et plus aucune silhouette de visible. Il était très probable que mon esprit m’ait donné à voir une sorte de matérialisation de ma sensation tenace, comme pour la justifier. Jusqu’à à il y quelques heures, où j’ai vu très distinctement, au milieu de la nuit une silhouette. Quelqu’un m’observait et me suivait à la trace. Ce fut rapide, car il disparut dans l’ombre d’un immeuble aussi vite qu’un rai de lumière. Je me stoppai net et commençai à regarder fixement le dit endroit. En même temps, mon esprit se perdait dans l’abime. Une seule question me venait à l’esprit une nouvelle fois. Comme un boomerang revenant dans la main de son propriétaire après un long périple. Pourquoi serais-je suivi ? Et encore plus perturbant : par qui ?
En reprenant ma route, je me mis à cogiter à toutes les possibilités quant à l’origine et la raison de celui qui m’avait clairement pris en filature.
Si c’était un de mes congénères, entre les level A et D, qui me suivait avec autant d’attention, il aurait dû deviner depuis le temps que je n’étais pas un humain. Peut-être pas mon level avec précision, après tout ça ne se distingue pas d’un prime abord, mais au moins ma condition vampirique. Et donc pourquoi ne m’aborderait-il –elle ?- pas, plutôt que de me filer sans raison apparente ? Peur ? Ou assassin envoyé pour m’éliminer ? Je n’ai à ma connaissance pas d’ennemi digne de cette appellation. Ayant veillé à respecter ma parole donnée. Un vampire est donc une hypothèse non valide.
Dans le cas, très peu probable, où ça serait un lycan. Je pense qu’il ou elle ne se serait pas poser de question, et m’aurait déjà attaqué. En fait … cette hypothèse est tout aussi peu envisageable que celle d’un level E. Un lycan qui suivrait un vampire ? Rien que d’y penser j’en ris ! Si il le faisait, ça serait uniquement dans le but de s’en débarrasser, compte tenu de la haine tenace que cette espèce nous voue. Il est donc très fortement improbable que ce soit un lycan.
Ensuite il y a les hunters. Une nouvelle fois, bien qu’étant un vampire et donc représentant un danger potentiel, je ne vois pas pourquoi l’un des leurs m’aurait filé le train ainsi. Après tout je n’ai fait aucun esclandre depuis mon arrivée. Certes il est clair comme du cristal de roche que l’Ordre doit être au courant de mon arrivée en ville. Mais vu que tout le monde ignore mon vieux forfait, à l’exception de mon correspondant, je ne vois aucune raison pour qu’ils envoient un de leur fidèle me filer le train. Et Vil m’aurait prévenu qu’on me surveillait lors de notre rencontre … non ? Les hunters ne sont donc pas non plus une piste cohérente.
Ne reste donc que les humains. L’idée même que ça puisse être ça est … saugrenue. Je vois mal un humain lambda suivre quelqu’un comme moi, Un voleur peut-être ? Qui mettrait plusieurs jours et nuits à prévoir son larcin ? C’est plausible, cependant il faudrait qu’il soit sacrément doué. Je me ballade de jour comme de nuit, sans chemin précis, allant au gré de mes envies, visiter la ville et ses trésors. Comment pourrait-il réussir à suivre le rythme ? Biologiquement parlant. Un flic ? Une nouvelle fois je n’ai rien fait qui puisse le justifier, pourquoi irait-il perdre son temps ?
Je repris ma route vers le théâtre pour assister à la représentation de Kabuki pour laquelle j’avais réservé une place plus tôt ces jours-ci.
Plus mon intellect éliminait les hypothèses, plus je me rendais compte que je n’avais aucune explication plausible pour la situation. Toutes mes réflexions semblaient vides, comme inutiles. A la sensation d’être suivit s’ajouta donc celle, tout aussi peu agréable, d’incompréhension. Comment une simple silhouette a-t-elle pu m’obséder autant ? Après tout ce n’était qu’une ombre. Une simple ombre dans le début de soirée … ressemblant traits pour traits à une celle d’un être humain, ou du mois de forme humaine. Deviendrais un peu paranoïaque ? Absolument pas. Il devait y avoir une explication. Sauf que la seule hypothèse –les seules pour penser vrai-, un tant soit peu plausible s’avérait être … incompatible avec la réalité. Puisque j’ai soigneusement éliminé toutes les races vivantes, il ne reste que celles qui sont disparues.
Les sorciers et les changelins.
Il y a longtemps, mon père m’en avait parlé. Ses mots étaient simples : méfie-toi des apparences. Bien, mais vu qu’ils n’existent plus, je ne vois pas en quoi cela peut m’aider. Je ne sais que peu de choses sur eux, uniquement ce que mon précepteur a bien voulu me dire. Autrement dit, bien trop peu. Mais si … si leur existence même, ou plutôt leur extinction, était une vaste comédie ? Se pourrait-il que … ?
Je chassais ses pensées parasites de mon esprit en entrant au théâtre. Hors de question que cette obsession vienne me gâcher le spectacle. Je m’installais donc à mon siège, suffisamment proche de la scène pour bien voir, mais en même temps éloigné pour me permettre de filer rapidement après. De plus à cet effet, j’ai choisi une place en bout de rangé, plus pratique. Alors que j’arrivais à oublier progressivement les sensations intempestives qui me suivaient, une autre vînt les raviver. Quelqu’un me fixait, je pouvais sentir son regard sur ma nuque. Au même instant, les lumières moururent, plongeant la salle dans le noir.
Il n’y avait plus aucun doute possible : j’étais suivi et même épié, par un maudit inconnu.
Profitant de ma vision nocturne parfaite, je me retournais afin d’observer la salle et de trouver mon poursuivant. Cette activité, bien que nécessaire, me priva d’une grande partie du show. Elle ne fût pourtant pas vaine.
L’individu était repéré. L’obscurité étant mon amie, et y voyant comme en plein jour, je me levais et allais me glisser à ses côtés. Au diable le spectacle, je reviendrai le voir une autre fois. Il fallait que je clarifie cette situation, au risque d’être désagréable puisqu’il m’avait mis de mauvaise humeur à me suivre ainsi.
Affichant un léger sourire, légèrement teinté de plaisir non dissimulé, contrastant avec mon regard qui lui lançait des éclairs, je murmurais à son oreille.
« - Qui êtes-vous ? »
Les jours se succédèrent, et plus aucune silhouette de visible. Il était très probable que mon esprit m’ait donné à voir une sorte de matérialisation de ma sensation tenace, comme pour la justifier. Jusqu’à à il y quelques heures, où j’ai vu très distinctement, au milieu de la nuit une silhouette. Quelqu’un m’observait et me suivait à la trace. Ce fut rapide, car il disparut dans l’ombre d’un immeuble aussi vite qu’un rai de lumière. Je me stoppai net et commençai à regarder fixement le dit endroit. En même temps, mon esprit se perdait dans l’abime. Une seule question me venait à l’esprit une nouvelle fois. Comme un boomerang revenant dans la main de son propriétaire après un long périple. Pourquoi serais-je suivi ? Et encore plus perturbant : par qui ?
En reprenant ma route, je me mis à cogiter à toutes les possibilités quant à l’origine et la raison de celui qui m’avait clairement pris en filature.
Si c’était un de mes congénères, entre les level A et D, qui me suivait avec autant d’attention, il aurait dû deviner depuis le temps que je n’étais pas un humain. Peut-être pas mon level avec précision, après tout ça ne se distingue pas d’un prime abord, mais au moins ma condition vampirique. Et donc pourquoi ne m’aborderait-il –elle ?- pas, plutôt que de me filer sans raison apparente ? Peur ? Ou assassin envoyé pour m’éliminer ? Je n’ai à ma connaissance pas d’ennemi digne de cette appellation. Ayant veillé à respecter ma parole donnée. Un vampire est donc une hypothèse non valide.
Dans le cas, très peu probable, où ça serait un lycan. Je pense qu’il ou elle ne se serait pas poser de question, et m’aurait déjà attaqué. En fait … cette hypothèse est tout aussi peu envisageable que celle d’un level E. Un lycan qui suivrait un vampire ? Rien que d’y penser j’en ris ! Si il le faisait, ça serait uniquement dans le but de s’en débarrasser, compte tenu de la haine tenace que cette espèce nous voue. Il est donc très fortement improbable que ce soit un lycan.
Ensuite il y a les hunters. Une nouvelle fois, bien qu’étant un vampire et donc représentant un danger potentiel, je ne vois pas pourquoi l’un des leurs m’aurait filé le train ainsi. Après tout je n’ai fait aucun esclandre depuis mon arrivée. Certes il est clair comme du cristal de roche que l’Ordre doit être au courant de mon arrivée en ville. Mais vu que tout le monde ignore mon vieux forfait, à l’exception de mon correspondant, je ne vois aucune raison pour qu’ils envoient un de leur fidèle me filer le train. Et Vil m’aurait prévenu qu’on me surveillait lors de notre rencontre … non ? Les hunters ne sont donc pas non plus une piste cohérente.
Ne reste donc que les humains. L’idée même que ça puisse être ça est … saugrenue. Je vois mal un humain lambda suivre quelqu’un comme moi, Un voleur peut-être ? Qui mettrait plusieurs jours et nuits à prévoir son larcin ? C’est plausible, cependant il faudrait qu’il soit sacrément doué. Je me ballade de jour comme de nuit, sans chemin précis, allant au gré de mes envies, visiter la ville et ses trésors. Comment pourrait-il réussir à suivre le rythme ? Biologiquement parlant. Un flic ? Une nouvelle fois je n’ai rien fait qui puisse le justifier, pourquoi irait-il perdre son temps ?
Je repris ma route vers le théâtre pour assister à la représentation de Kabuki pour laquelle j’avais réservé une place plus tôt ces jours-ci.
Plus mon intellect éliminait les hypothèses, plus je me rendais compte que je n’avais aucune explication plausible pour la situation. Toutes mes réflexions semblaient vides, comme inutiles. A la sensation d’être suivit s’ajouta donc celle, tout aussi peu agréable, d’incompréhension. Comment une simple silhouette a-t-elle pu m’obséder autant ? Après tout ce n’était qu’une ombre. Une simple ombre dans le début de soirée … ressemblant traits pour traits à une celle d’un être humain, ou du mois de forme humaine. Deviendrais un peu paranoïaque ? Absolument pas. Il devait y avoir une explication. Sauf que la seule hypothèse –les seules pour penser vrai-, un tant soit peu plausible s’avérait être … incompatible avec la réalité. Puisque j’ai soigneusement éliminé toutes les races vivantes, il ne reste que celles qui sont disparues.
Les sorciers et les changelins.
Il y a longtemps, mon père m’en avait parlé. Ses mots étaient simples : méfie-toi des apparences. Bien, mais vu qu’ils n’existent plus, je ne vois pas en quoi cela peut m’aider. Je ne sais que peu de choses sur eux, uniquement ce que mon précepteur a bien voulu me dire. Autrement dit, bien trop peu. Mais si … si leur existence même, ou plutôt leur extinction, était une vaste comédie ? Se pourrait-il que … ?
Je chassais ses pensées parasites de mon esprit en entrant au théâtre. Hors de question que cette obsession vienne me gâcher le spectacle. Je m’installais donc à mon siège, suffisamment proche de la scène pour bien voir, mais en même temps éloigné pour me permettre de filer rapidement après. De plus à cet effet, j’ai choisi une place en bout de rangé, plus pratique. Alors que j’arrivais à oublier progressivement les sensations intempestives qui me suivaient, une autre vînt les raviver. Quelqu’un me fixait, je pouvais sentir son regard sur ma nuque. Au même instant, les lumières moururent, plongeant la salle dans le noir.
Il n’y avait plus aucun doute possible : j’étais suivi et même épié, par un maudit inconnu.
Profitant de ma vision nocturne parfaite, je me retournais afin d’observer la salle et de trouver mon poursuivant. Cette activité, bien que nécessaire, me priva d’une grande partie du show. Elle ne fût pourtant pas vaine.
L’individu était repéré. L’obscurité étant mon amie, et y voyant comme en plein jour, je me levais et allais me glisser à ses côtés. Au diable le spectacle, je reviendrai le voir une autre fois. Il fallait que je clarifie cette situation, au risque d’être désagréable puisqu’il m’avait mis de mauvaise humeur à me suivre ainsi.
Affichant un léger sourire, légèrement teinté de plaisir non dissimulé, contrastant avec mon regard qui lui lançait des éclairs, je murmurais à son oreille.
« - Qui êtes-vous ? »
Shinji Tsukishima#96372#96372#96372#96372#96372#96372#96372
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Sam 6 Jan 2018 - 15:51
S’il est bien un point regrettable dans cette histoire, c’est son incapacité à voir dans le noir malgré son affinité avec l’obscurité. Il est certes plus à l’aise dans la pénombre que la moyenne, mais sans source de lumière suffisante il lui reste très difficile de distinguer du mouvement. Et c’est justement ce qui va lui faire défaut par la suite. Ça, et une once de distraction. Car il se laisse un instant absorbé par le spectacle traditionnel de son pays. S’il garde à l’esprit la première raison de sa présence dans ce théâtre, il ne peut s’empêcher d’apprécier le divertissement. C’est plus à son instinct qu’à son sens de l’observation actuel qu’il doit le réflexe de tourner la tête sur la gauche.
C’est avec une certaine inquiétude -et même une inquiétude certaine- qu’il constate l’absence de celui qu’il surveille depuis quelques jours. Shinji sert les dents, maudissant à la fois sa vision diurne et son inattention. Il tourne la tête lentement pour chercher sa cible ; ses yeux dorés parcourent les sièges sans succès. Où diable ce vampire a-t-il pu passer ? Ce qui l’amène à une réflexion d’autant plus préoccupante ; pourquoi s’est-il déplacé ? Si la réponse lui paraît d’une évidence même, il préfère encore espérer se tromper. Si seulement…
Un picotement dans sa nuque, certainement poussé par son instinct de conservation, l’avertit d’un potentiel danger. Peut-être une seconde trop tard. La voix qui l’interpelle près de son oreille droite lui arrache un sursaut. Il tourne la tête vers l’homme qui s’est glissé en douce à ses côtés. Le sorcier reste un moment silencieux, cherchant à calmer les battements de son cœur. Le voilà à affronter le regard assassin d’un chef de clan certainement très contrarié de se faire filer. Sur l’instant, il regrette amèrement de ne pas s’être couché de bonne heure, pour une fois. Il aurait mieux fait de se casser les deux jambes ce matin.
Crispé, son esprit fonctionne à grande vitesse pour trouver quoi répondre. Un simple coup d’œil lui apprend que toute tentative de fuite s’avère profondément compliquée. Dans le pire des cas, il peut toujours faire appel à la Via Umbra, cependant, en aurait-il le temps ? Ce vampire chevronné pourrait très bien prévoir un projet d’évasion, et Shinji n’a pas vraiment envie de le contrarier davantage. De toute manière, il y a trop de monde pour avoir recours à la magie. Non, il va lui falloir assumer. Il a accepté cette mission, donc il doit payer les conséquences de son erreur… Reste à savoir quoi lui fournir comme réponse. Il en sait assez sur lui pour savoir qu’il sentira s’il lui ment, et qu’il ne se contentera pas non plus d’une demi vérité. Comment le satisfaire sans se mettre en situation délicate… non c’est absurde comme raisonnement, il est déjà en position de désavantage. L’urgence est donc plutôt à l’apaisement du vampire qui, s’il avait eu littéralement des yeux de braise, l’aurait déjà réduit en cendre. Bien que, à réflexion, il en est peut-être réellement capable…
▬ Je ne suis pas un ennemi.
Il se doute que le vampire ne se contentera pas de ça, mais c’est déjà un bon début. Et ça lui fait gagner un peu de temps, car il cherche toujours une solution pour se sortir de ce pétrin. Pourquoi faut-il qu’il se retrouve à affronter le regard foudroyant d’un des plus puissants vampires, alors même qu’il craint cette race depuis sa seule et unique rencontre avec l’un d’eux -un level E, donc des moins forts, et c’est justement ce qui l’angoisse. Machinalement, sa main droite vient frotter l’endroit où il s’est fait blesser à l’époque.
▬ Je ne suis pas ici pour vous faire du tort. Je devais juste obtenir des renseignements.
Shinji avale ce qui lui reste de salive ; le stress lui assèche la bouche et ce n’est pas pour l’aider à se justifier. Il sait très bien que le vampire va chercher à en savoir plus, c’est plutôt légitime après avoir découvert qu’on le suit depuis plusieurs jours. Mais le sorcier en est encore à se demander ce qu’il peut lui dire, et ce qu’il doit taire absolument. Le dilemme en est tellement usant qu’il en pousserait presque un soupire de lassitude.
C’est avec une certaine inquiétude -et même une inquiétude certaine- qu’il constate l’absence de celui qu’il surveille depuis quelques jours. Shinji sert les dents, maudissant à la fois sa vision diurne et son inattention. Il tourne la tête lentement pour chercher sa cible ; ses yeux dorés parcourent les sièges sans succès. Où diable ce vampire a-t-il pu passer ? Ce qui l’amène à une réflexion d’autant plus préoccupante ; pourquoi s’est-il déplacé ? Si la réponse lui paraît d’une évidence même, il préfère encore espérer se tromper. Si seulement…
Un picotement dans sa nuque, certainement poussé par son instinct de conservation, l’avertit d’un potentiel danger. Peut-être une seconde trop tard. La voix qui l’interpelle près de son oreille droite lui arrache un sursaut. Il tourne la tête vers l’homme qui s’est glissé en douce à ses côtés. Le sorcier reste un moment silencieux, cherchant à calmer les battements de son cœur. Le voilà à affronter le regard assassin d’un chef de clan certainement très contrarié de se faire filer. Sur l’instant, il regrette amèrement de ne pas s’être couché de bonne heure, pour une fois. Il aurait mieux fait de se casser les deux jambes ce matin.
Crispé, son esprit fonctionne à grande vitesse pour trouver quoi répondre. Un simple coup d’œil lui apprend que toute tentative de fuite s’avère profondément compliquée. Dans le pire des cas, il peut toujours faire appel à la Via Umbra, cependant, en aurait-il le temps ? Ce vampire chevronné pourrait très bien prévoir un projet d’évasion, et Shinji n’a pas vraiment envie de le contrarier davantage. De toute manière, il y a trop de monde pour avoir recours à la magie. Non, il va lui falloir assumer. Il a accepté cette mission, donc il doit payer les conséquences de son erreur… Reste à savoir quoi lui fournir comme réponse. Il en sait assez sur lui pour savoir qu’il sentira s’il lui ment, et qu’il ne se contentera pas non plus d’une demi vérité. Comment le satisfaire sans se mettre en situation délicate… non c’est absurde comme raisonnement, il est déjà en position de désavantage. L’urgence est donc plutôt à l’apaisement du vampire qui, s’il avait eu littéralement des yeux de braise, l’aurait déjà réduit en cendre. Bien que, à réflexion, il en est peut-être réellement capable…
▬ Je ne suis pas un ennemi.
Il se doute que le vampire ne se contentera pas de ça, mais c’est déjà un bon début. Et ça lui fait gagner un peu de temps, car il cherche toujours une solution pour se sortir de ce pétrin. Pourquoi faut-il qu’il se retrouve à affronter le regard foudroyant d’un des plus puissants vampires, alors même qu’il craint cette race depuis sa seule et unique rencontre avec l’un d’eux -un level E, donc des moins forts, et c’est justement ce qui l’angoisse. Machinalement, sa main droite vient frotter l’endroit où il s’est fait blesser à l’époque.
▬ Je ne suis pas ici pour vous faire du tort. Je devais juste obtenir des renseignements.
Shinji avale ce qui lui reste de salive ; le stress lui assèche la bouche et ce n’est pas pour l’aider à se justifier. Il sait très bien que le vampire va chercher à en savoir plus, c’est plutôt légitime après avoir découvert qu’on le suit depuis plusieurs jours. Mais le sorcier en est encore à se demander ce qu’il peut lui dire, et ce qu’il doit taire absolument. Le dilemme en est tellement usant qu’il en pousserait presque un soupire de lassitude.
Alessio O. Di Altiero#96419#96419#96419#96419#96419#96419#96419
Vampire Level A - Chef du clan di Altiero
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Sam 13 Jan 2018 - 20:43
Le gringalet que je viens de surprendre, en murmurant à son oreille, est aux abois. J’entends son cœur, battre la chamade comme un furieux. C’est presque comme s’il provoquait un vacarme assourdissant, faisant danser la polka à sa jugulaire droite. Visiblement, il ne s’attendait pas à ce genre d’introduction. Et bien il devra faire avec, je ne suis pas d’humeur à faire les choses dans les règles de l’art. Maintenant que j’ai, face à moi ce maudit poursuivant, je m’offre le luxe de mettre un visage sur les sensations, on ne peut plus désagréables, des derniers jours.
Le susnommé semble faire le même type de taille que moi, entre 1m75 et 1m80. Ses cheveux, encadrant son visage pâle, sont couleur d’encre de seiche, et légèrement moins raides que les autres personnes autour de nous. Ses yeux, actuellement laissant paraître son désarrois le plus grand, possèdent une forme en amande, typique des gens de ce pays. J’en déduis donc que sa nationalité est japonaise. Cependant, contrairement à ses compatriotes, la couleur de ses iris n’est pas noir charbon ou onyx, mais dorés. Une teinte or, légèrement plus clair que le métal, qui semble illuminer son visage de l’intérieur. Ce qui est totalement surprenant. Enfin en temps normal je suppose. Là ils renvoient plutôt un subtil mélange de peur, angoisse, réflexion et fatigue profonde.
La panique, vieille amie qui s’invite souvent lorsque les gens découvrent que je suis un vampire, se lit sur son visage malgré ses efforts pour ne rien laisser paraître. Son corps est crispé, comme si il espérait une porte de sortie pour échapper à mon ire. N’y pense même pas mon coco, tu ne vas pas t’en sortir comme ça. Hors de question.
Tu vas devoir assumer ton erreur de m’avoir pris en filature depuis plusieurs jours. S’il y a bien quelque chose que je déteste, c’est d’être suivit à mon insu. La proximité qui nous lie, bloque toutes tes tentatives de mouvement. Ton voisin de siège aussi participe à ce blocage sans même en avoir conscience. Je te vois comme en plein jour, contrairement à toi qui dans cette pénombre me distingue seulement.
Pauvre créature diurne.
De plus, je pense -sans prétention- être plus rapide que toi, si jamais tu essaies de fuir par un quelconque moyen, je t’attraperai sans la moindre once de douceur. Au bout d’un moment, mon regard hargneux toujours dardé sur lui, le petit bonhomme daigne enfin ouvre le bec pour essayer de répondre à ma question pourtant simple.
« - Je ne suis pas un ennemi. »
Alors là, mon petit freluquet, laisse-moi en douter sérieusement ! Quelqu’un de neutre ne suit pas les gens juste pour le plaisir. Je ne parle même pas de quelqu’un d’amical, qui aurait signalé sa présence et se serait dûment présenter ! Ne crois pas t’en sortir ainsi, ta réponse est bien trop courte et ne réponds en rien à ma question initiale.
« - Je ne suis pas ici pour vous faire du tort. Je devais juste obtenir des renseignements. »
Tu es sérieux là ? Petit avorton, tu m’ennuies et tu m’as gâché ma soirée au théâtre. Tu me déranges au plus haut point donc ! Encore heureux que tu ne puisses pas me faire de tord en l’état actuel des choses, sinon oui j’aurai pris le risque d’avoir des ennuis avec les hunters. Et je crois que le pire, c’est que j’aurais pris ce risque avec un plaisir non dissimulé. Le stress, et l’anxiété sa compagne, suinte par tous les pores de ta peau. Décidément, je ne vois vraiment pas ce qui t’a poussé à me filer le train de cette façon.
Obtenir des renseignements hein ? Des renseignements sur quoi donc ? Sur mes centres d’intérêts ? Sur les déplacements aléatoires que je fais ? Sur ma passion, on ne peut plus évidente, pour la culture nippone ? Pour savoir quels bars m’intéressent ? Voir qui je rencontre ? Qui m’aborde ?
Voyons vermisseau tu crois vraiment que mes affaires importantes je vais les faire aux yeux de tous ? En pleine lumière, moi qui suit plutôt un être apparenté aux ténèbres ?! Depuis que le doute s’est infiltré dans mon esprit, après avoir aperçu ta silhouette l’autre jour, au coin d’un bâtiment, j’ai tout mis en suspens. Déjà qu’avant cela, je ne traitais rien d’intéressant en dehors de chez moi, mais là encore moins ! On va voir qui va obtenir des renseignements de l’autre demi-portion.
« - Pas un ennemi hein ? Pour le moment vous n’en êtes pourtant pas loin ! »
Mon ton reste menaçant, bien que mes mots ne s’échappent qu’en murmure. Ce petit morveux ne va pas s’en sortir avec des réponses aussi vagues et vides. Comme si, ces trois pauvres informations étaient sensé éclairer les raisons pour lesquelles tu m’as importuné !
« - Suivez moi dans le hall, et n’essayez pas de vous dérober. Je connais votre odeur et s’il le faut je vous traquerai jusqu’au cœur de la planète pour obtenir mes réponses. »
Aucune amabilité dans ma voix. Sèche, dure, tranchante même et ne dissimulant absolument pas l’ordre qu’elle transmet. Je n’en ai cure de la politesse pour l’instant. Je veux de véritables réponses. Je le fais passer devant moi et posant ma main gauche sur son épaule droite, le guide jusqu’à la sortie de la salle.
Nous nous retrouvons alors en pleine lumière, dans le hall principal de la salle de spectacle, totalement désert. La décoration, typiquement japonaise, pour donner un air ancien à la bâtisse moderne n’attire même pas mon attention. Elle me laisse de marbre. Je me focalise totalement sur mon interlocuteur du moment, celui qui a gâché ma soirée tranquille.
Je n’y avais pas prêté attention dans la salle, mais ses vêtements sont de couleur charbon. Comme si il allait à un enterrement. Sur son visage, l’expression de réflexion forcée se dispute à celle de l’effroi. Personnellement je trouve que les deux cohabitent très bien, l’une rappelant à l’autre qu’il va falloir être diablement convainquant et sincère pour arriver à sauver leur peau commune.
« - Maintenant cessons de tourner autour du pot. Quel genre d’informations cherchez-vous sur moi ? Pourquoi m’avoir suivi ainsi et durant aussi longtemps ? Pour le compte de qui ? Et qui êtes-vous vraiment ! »
Je ne suis pas plus calme pour autant. Mon agacement va grandissant et il va te falloir me répondre clairement à mes questions, sinon je sens que même Vilhelm ne sera pas aussi sanglant que moi.
Le susnommé semble faire le même type de taille que moi, entre 1m75 et 1m80. Ses cheveux, encadrant son visage pâle, sont couleur d’encre de seiche, et légèrement moins raides que les autres personnes autour de nous. Ses yeux, actuellement laissant paraître son désarrois le plus grand, possèdent une forme en amande, typique des gens de ce pays. J’en déduis donc que sa nationalité est japonaise. Cependant, contrairement à ses compatriotes, la couleur de ses iris n’est pas noir charbon ou onyx, mais dorés. Une teinte or, légèrement plus clair que le métal, qui semble illuminer son visage de l’intérieur. Ce qui est totalement surprenant. Enfin en temps normal je suppose. Là ils renvoient plutôt un subtil mélange de peur, angoisse, réflexion et fatigue profonde.
La panique, vieille amie qui s’invite souvent lorsque les gens découvrent que je suis un vampire, se lit sur son visage malgré ses efforts pour ne rien laisser paraître. Son corps est crispé, comme si il espérait une porte de sortie pour échapper à mon ire. N’y pense même pas mon coco, tu ne vas pas t’en sortir comme ça. Hors de question.
Tu vas devoir assumer ton erreur de m’avoir pris en filature depuis plusieurs jours. S’il y a bien quelque chose que je déteste, c’est d’être suivit à mon insu. La proximité qui nous lie, bloque toutes tes tentatives de mouvement. Ton voisin de siège aussi participe à ce blocage sans même en avoir conscience. Je te vois comme en plein jour, contrairement à toi qui dans cette pénombre me distingue seulement.
Pauvre créature diurne.
De plus, je pense -sans prétention- être plus rapide que toi, si jamais tu essaies de fuir par un quelconque moyen, je t’attraperai sans la moindre once de douceur. Au bout d’un moment, mon regard hargneux toujours dardé sur lui, le petit bonhomme daigne enfin ouvre le bec pour essayer de répondre à ma question pourtant simple.
« - Je ne suis pas un ennemi. »
Alors là, mon petit freluquet, laisse-moi en douter sérieusement ! Quelqu’un de neutre ne suit pas les gens juste pour le plaisir. Je ne parle même pas de quelqu’un d’amical, qui aurait signalé sa présence et se serait dûment présenter ! Ne crois pas t’en sortir ainsi, ta réponse est bien trop courte et ne réponds en rien à ma question initiale.
« - Je ne suis pas ici pour vous faire du tort. Je devais juste obtenir des renseignements. »
Tu es sérieux là ? Petit avorton, tu m’ennuies et tu m’as gâché ma soirée au théâtre. Tu me déranges au plus haut point donc ! Encore heureux que tu ne puisses pas me faire de tord en l’état actuel des choses, sinon oui j’aurai pris le risque d’avoir des ennuis avec les hunters. Et je crois que le pire, c’est que j’aurais pris ce risque avec un plaisir non dissimulé. Le stress, et l’anxiété sa compagne, suinte par tous les pores de ta peau. Décidément, je ne vois vraiment pas ce qui t’a poussé à me filer le train de cette façon.
Obtenir des renseignements hein ? Des renseignements sur quoi donc ? Sur mes centres d’intérêts ? Sur les déplacements aléatoires que je fais ? Sur ma passion, on ne peut plus évidente, pour la culture nippone ? Pour savoir quels bars m’intéressent ? Voir qui je rencontre ? Qui m’aborde ?
Voyons vermisseau tu crois vraiment que mes affaires importantes je vais les faire aux yeux de tous ? En pleine lumière, moi qui suit plutôt un être apparenté aux ténèbres ?! Depuis que le doute s’est infiltré dans mon esprit, après avoir aperçu ta silhouette l’autre jour, au coin d’un bâtiment, j’ai tout mis en suspens. Déjà qu’avant cela, je ne traitais rien d’intéressant en dehors de chez moi, mais là encore moins ! On va voir qui va obtenir des renseignements de l’autre demi-portion.
« - Pas un ennemi hein ? Pour le moment vous n’en êtes pourtant pas loin ! »
Mon ton reste menaçant, bien que mes mots ne s’échappent qu’en murmure. Ce petit morveux ne va pas s’en sortir avec des réponses aussi vagues et vides. Comme si, ces trois pauvres informations étaient sensé éclairer les raisons pour lesquelles tu m’as importuné !
« - Suivez moi dans le hall, et n’essayez pas de vous dérober. Je connais votre odeur et s’il le faut je vous traquerai jusqu’au cœur de la planète pour obtenir mes réponses. »
Aucune amabilité dans ma voix. Sèche, dure, tranchante même et ne dissimulant absolument pas l’ordre qu’elle transmet. Je n’en ai cure de la politesse pour l’instant. Je veux de véritables réponses. Je le fais passer devant moi et posant ma main gauche sur son épaule droite, le guide jusqu’à la sortie de la salle.
Nous nous retrouvons alors en pleine lumière, dans le hall principal de la salle de spectacle, totalement désert. La décoration, typiquement japonaise, pour donner un air ancien à la bâtisse moderne n’attire même pas mon attention. Elle me laisse de marbre. Je me focalise totalement sur mon interlocuteur du moment, celui qui a gâché ma soirée tranquille.
Je n’y avais pas prêté attention dans la salle, mais ses vêtements sont de couleur charbon. Comme si il allait à un enterrement. Sur son visage, l’expression de réflexion forcée se dispute à celle de l’effroi. Personnellement je trouve que les deux cohabitent très bien, l’une rappelant à l’autre qu’il va falloir être diablement convainquant et sincère pour arriver à sauver leur peau commune.
« - Maintenant cessons de tourner autour du pot. Quel genre d’informations cherchez-vous sur moi ? Pourquoi m’avoir suivi ainsi et durant aussi longtemps ? Pour le compte de qui ? Et qui êtes-vous vraiment ! »
Je ne suis pas plus calme pour autant. Mon agacement va grandissant et il va te falloir me répondre clairement à mes questions, sinon je sens que même Vilhelm ne sera pas aussi sanglant que moi.
"Questions-Réponses"
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Shinji Tsukishima#96441#96441#96441#96441#96441#96441#96441
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Sam 20 Jan 2018 - 18:43
Shinji n’a même pas besoin d’attendre la réponse du vampire pour savoir qu’il n’est guère convaincu par ses propos. La tension monte encore d’un cran -si c’est toutefois encore possible- jusqu’à en devenir étouffante. L’étranger ne tarde pas à répliquer vertement, sceptique et suspicieux à la fois. Shinji serre les dents sous le ton menaçant. Il n’a aucun moyen d’argumenter, pourtant il dit la vérité. Il n’a jamais voulu causer le moindre tort à cet homme, il se contente d’exécuter les ordres de la Sagesse. Malheureusement, il se doute que se faire prendre en flagrant délit d’espionnage -car, soyons honnête, c’en était typiquement – ce n’est pas tellement en sa faveur. Et se sentir suivi n’est pas non plus agréable, bien sûr. En un sens, la colère de cet homme est légitime. Mais qu’y peut-il vraiment ? Il a justement été choisi pour ses talents de dissimulation et de déplacement à travers les ombres. Malgré ça, il a été surpris. Entrer dans ce théâtre était une erreur, il aurait dû rester à l’extérieur jusqu’à la fin du spectacle. Qu’espérait-il y apprendre, d’ailleurs ? Ou peut-être avait-il juste eu envie de profiter du divertissement lui aussi, pour une fois…
Sa « proposition » devance Shinji. A dire vrai, s’il est forcé de s’expliquer, il préfère encore le faire à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes. Une salle de spectacle n’est donc décemment pas le bon endroit pour régler ses comptes. Ceci dit, le ton sec, tranchant, implacable de son interlocuteur renforce davantage son malaise. L’espace d’un instant, oui, il songe à se fondre dans les ombres et disparaître de la surface de la Terre pendant quelques temps. Cependant, pourrait-il vraiment supporter de vivre reclus chez lui, avec la peur au ventre de se savoir traqué comme une bête par un chef de famille très contrarié ? Certainement que non. Quand la poigne ferme du vampire emprisonne son épaule, le jeune sorcier sait qu’il est désormais trop tard. L’homme roux ne fait aucun effort, et pourtant il sent la forte pression qui maintient son épaule. Ce n’est qu’un aperçu de la force du vampire.
La lumière inonde le hall du théâtre ; plus aucun recoin sombre où se cacher. Dans l’hypothèse ou ce soit encore possible, en l’état actuel des choses. D’aussi loin que remonte ses souvenirs, Shinji ne s’est jamais retrouvé dans une si mauvaise situation. Sauf peut-être quand il a failli mourir, à deux reprises… Encore que, il aurait presque préféré. Il se retrouve acculé au mur, sans aucune porte de sortie. Il sent qu’il ne va pas pouvoir garder bien le silence sur les raisons véritables de sa présence ici. Le ton du vampire est sans appel et promet des représailles si sa langue ne se délit pas rapidement. Shinji s’humecte les lèvres avant d’amorcer une première réponse.
▬ Je m’appelle Tsukishima Shinji.
Décliner son identité, c’est un peu comme s’exposer. Maintenant qu’il a son nom, il sait à qui s’adresser et il ne lui sera guère difficile de trouver l’adresse de son magasin, référencé à son nom. Pour son lieu d’habitation c’est autre chose. Les sorciers ont plus d’un tour dans leur sac pour protéger leur tranquillité. Mais c’est déjà bien assez en soi. Donc, peut-être que ça calmera un peu sa colère. Shinji marque une pause ; le choix des mots justes est crucial pour la suite.
▬ Mon supérieur a été confronté à l’un des vôtres, un homme d’un rang équivalent, et il a craint qu’il puisse représenter un danger pour notre communauté. Il m’a donc chargé de se renseigner sur les autres dirigeants présents dans la région, afin d’en apprendre plus sur leurs personnalités, comment ils se comportent, leurs valeurs, leurs principes. Ceci afin de savoir à quoi s’en tenir et d’être parés à tout éventualité, et peut-être organiser des rencontres.
C’est déjà un gros morceau qu’il a lâché, pourtant il se doute qu’il ne peut pas s’en tenir à ça. Il n’a pas précisé la nature du « notre communauté » et même un enfant de cinq and devinerait que c’est très exactement ce sur quoi va rebondir son interlocuteur. Disons qu’il essaie juste de préparer le terrain. Il a conscience de retarder l’échéance inévitable, et que ça risque d’attiser la colère du vampire. Mais, comprenons-le, forcer un sorcier à révéler leur existence reviendrait à exiger d’un espion du MI6 à dévoiler des secrets d’état de la couronne d’Angleterre . Tout sauf souhaitable, donc. Le Tsukishima reprend vite le fil de la conversation pour empêcher le silence de s’installer.
▬ Votre nom est apparu en haut de la liste, c’est pourquoi je vous ai suivi, pour savoir le genre de dirigeant que vous êtes. Je ne pouvais pas prendre contact directement avec vous car notre loi l’interdit formellement.
Inutile de préciser qu’il est déjà en infraction. Et que s’il continue plus loin sur sa lancée, il n’arrangera pas son cas. Doit-il prononcer le mot tabou ? Doit-il révéler sa nature véritable ? Il se doute bien que son interlocuteur ne sera pas assez satisfait pour en rester là, mais le sens du devoir a toujours été un principe fondamental dans sa famille.[/color]
Sa « proposition » devance Shinji. A dire vrai, s’il est forcé de s’expliquer, il préfère encore le faire à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes. Une salle de spectacle n’est donc décemment pas le bon endroit pour régler ses comptes. Ceci dit, le ton sec, tranchant, implacable de son interlocuteur renforce davantage son malaise. L’espace d’un instant, oui, il songe à se fondre dans les ombres et disparaître de la surface de la Terre pendant quelques temps. Cependant, pourrait-il vraiment supporter de vivre reclus chez lui, avec la peur au ventre de se savoir traqué comme une bête par un chef de famille très contrarié ? Certainement que non. Quand la poigne ferme du vampire emprisonne son épaule, le jeune sorcier sait qu’il est désormais trop tard. L’homme roux ne fait aucun effort, et pourtant il sent la forte pression qui maintient son épaule. Ce n’est qu’un aperçu de la force du vampire.
La lumière inonde le hall du théâtre ; plus aucun recoin sombre où se cacher. Dans l’hypothèse ou ce soit encore possible, en l’état actuel des choses. D’aussi loin que remonte ses souvenirs, Shinji ne s’est jamais retrouvé dans une si mauvaise situation. Sauf peut-être quand il a failli mourir, à deux reprises… Encore que, il aurait presque préféré. Il se retrouve acculé au mur, sans aucune porte de sortie. Il sent qu’il ne va pas pouvoir garder bien le silence sur les raisons véritables de sa présence ici. Le ton du vampire est sans appel et promet des représailles si sa langue ne se délit pas rapidement. Shinji s’humecte les lèvres avant d’amorcer une première réponse.
▬ Je m’appelle Tsukishima Shinji.
Décliner son identité, c’est un peu comme s’exposer. Maintenant qu’il a son nom, il sait à qui s’adresser et il ne lui sera guère difficile de trouver l’adresse de son magasin, référencé à son nom. Pour son lieu d’habitation c’est autre chose. Les sorciers ont plus d’un tour dans leur sac pour protéger leur tranquillité. Mais c’est déjà bien assez en soi. Donc, peut-être que ça calmera un peu sa colère. Shinji marque une pause ; le choix des mots justes est crucial pour la suite.
▬ Mon supérieur a été confronté à l’un des vôtres, un homme d’un rang équivalent, et il a craint qu’il puisse représenter un danger pour notre communauté. Il m’a donc chargé de se renseigner sur les autres dirigeants présents dans la région, afin d’en apprendre plus sur leurs personnalités, comment ils se comportent, leurs valeurs, leurs principes. Ceci afin de savoir à quoi s’en tenir et d’être parés à tout éventualité, et peut-être organiser des rencontres.
C’est déjà un gros morceau qu’il a lâché, pourtant il se doute qu’il ne peut pas s’en tenir à ça. Il n’a pas précisé la nature du « notre communauté » et même un enfant de cinq and devinerait que c’est très exactement ce sur quoi va rebondir son interlocuteur. Disons qu’il essaie juste de préparer le terrain. Il a conscience de retarder l’échéance inévitable, et que ça risque d’attiser la colère du vampire. Mais, comprenons-le, forcer un sorcier à révéler leur existence reviendrait à exiger d’un espion du MI6 à dévoiler des secrets d’état de la couronne d’Angleterre . Tout sauf souhaitable, donc. Le Tsukishima reprend vite le fil de la conversation pour empêcher le silence de s’installer.
▬ Votre nom est apparu en haut de la liste, c’est pourquoi je vous ai suivi, pour savoir le genre de dirigeant que vous êtes. Je ne pouvais pas prendre contact directement avec vous car notre loi l’interdit formellement.
Inutile de préciser qu’il est déjà en infraction. Et que s’il continue plus loin sur sa lancée, il n’arrangera pas son cas. Doit-il prononcer le mot tabou ? Doit-il révéler sa nature véritable ? Il se doute bien que son interlocuteur ne sera pas assez satisfait pour en rester là, mais le sens du devoir a toujours été un principe fondamental dans sa famille.[/color]
Alessio O. Di Altiero#96496#96496#96496#96496#96496#96496#96496
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Dim 4 Fév 2018 - 20:20
Sa langue commence enfin à se délier.
« - Je m’appelle Tsukishima Shinji. »
C’est déjà plus clair que « je ne suis pas un ennemi » jeune homme. Infiniment plus simple pour m’adresser à toi à l’avenir. Ceci représente donc un meilleur début que tes piètres phrases précédentes. Il ne laisse pas le silence s’installer, je suppose qu’il a donc comprit qu’il devait parler pour sauver sa peau ?
« - Mon supérieur a été confronté à l’un des vôtres, un homme d’un rang équivalent, et il a craint qu’il puisse représenter un danger pour notre communauté. Il m’a donc chargé de se renseigner sur les autres dirigeants présents dans la région, afin d’en apprendre plus sur leurs personnalités, comment ils se comportant, leurs valeurs, leurs principes. Ceci afin de savoir à quoi s’en tenir et d’être parés à tout éventualité, et peut-être organiser des rencontres. »
Respire entre deux phrases. Ce n’est pas parce que tu parleras vite que je serai satisfait ou apaisé. Qui est ton supérieur ? Un des miens ? Un vampire avec mon rang ? Un level A chef de famille, parfait ce n’est pas comme si on était nombreux et qu’on ne se connaissait pas tous plus ou moins, au minimum de visu !
Et à ma connaissance, dans le coin, celui qui donne l’impression d’arriver en enfer rien qu’en croisant son regard, est le chef de la famille Shidara : Metuselah. Personne de sain d’esprit ne considèrerait cet homme comme quelqu’un d’inoffensif.
Te renseigner sur les autres chefs de familles ? Facile ! On ne se cache pas non plus, on possède tous des affaires chez les humains, pour assurer notre apport financier essentiellement. Apprendre sur nos personnalités ? Il te faudrait plus de 100 vies pour le faire. Pour les comportements, les valeurs et principes, il suffit d’observer en effet. Mais demander une entrevue reste tout de même plus sain que d’espionné les gens ! Aucun de mes homologues n’aimerait être filé comme tu l’as fait avec moi. Et encore je suis gentil, d’autres t’auraient déjà saigné à blanc pour ton impudence.
Prévoir des éventualités hein ? Je doute que tu aies envisagé en me suivant que je retournerai ta filature contre toi et que je te demanderai des comptes.
« - Votre nom est apparu en haut de la liste, c’est pourquoi je vous ai suivi, pour savoir le genre de dirigeant que vous êtes. Je ne pouvais pas prendre contact directement avec vous car notre loi l’interdit formellement. »
C’est nouveau ça ! Ta loi t’interdit formellement de prendre contact directement avec moi, mais pas de me filer, et ton supérieur envisage des rencontres ? Tu n’as pas la sensation qu’il y a une incohérence dans ta loi ?
Je laisse échapper un soupire, sans pour autant enlever ma main de son épaule. Ses réponses sont déjà plus constructives que les précédentes, même si elles restent insatisfaisantes. Et qu’elles engendrent de nombreuses nouvelles questions.
Je fiche mon regard dans le sien, cherchant la moindre trace de tromperie. On ne sait jamais, je ne te connais pas Shinji Tsukishima, j’ai donc besoin de déterminer la véracité de tes propos.
L’idée de te mordre dans l’espoir que ma capacité à voir un morceau de ton passé pour vérifier tout ça est extrêmement séduisante. Mais vu ton état d’affolement général, si je te mords au cou tu serais parfaitement capable de me claquer dans les bras. Ce qui n’est évidemment pas mon but. Mais si je te mordais ailleurs petit bonhomme ?
Je laisse donc mon regard se balader, afin de trouver la meilleure localisation possible pour ce petit prélèvement sanguin. Il me faut un endroit très irrigué, facile d’accès, me permettant de conserver une bonne prise sur le freluquet face à moi. Il me parait évident qu’il ne s’attend pas à une morsure, et qu’il est fort probable qu’il tente de se soustraire à cette dernière. Il devient de fait logique que l’un de tes doigts, serve à te rendre crédible. Enfin je le souhaite pour toi.
Ma main droite attrape alors son poignet gauche, le remontant jusqu’à mes lèvres. Dans un fin sourire, je découvre mes canines et mords sans autre forme de cérémonie l’un de ses doigts. Je raffermis dans le même temps ma prise sur son épaule droite et son poignet gauche. Hors de question qu’il puisse se dégager. J’aspire alors un peu de son sang et le bois, me retrouvant très vite happé par un souvenir.
Dans un salon, à la décoration sobre et chic, Shinji discute à verre de vin à la main avec un autre homme. L’interlocuteur de Shinji, assis face à lui avec un verre, a une peau relativement pâle et des cheveux bleu ciel, en harmonie avec ses yeux verts. La discussion semble amicale et détendue, pourtant le sujet est important.
L’homme aux cheveux bleu pose son verre avant de demander.
« - Tsukishima-kun pourriez-vous suivre un homme pour moi dans le cadre de cette collecte d’information.
-Oui, je peux le faire Teru-san. Qui devrais-je suivre ?
- Il s’agit d’un dénommé Alessio Di Altiero. Tous les renseignements que vous pourrez nous apporter vis-à-vis de lui, nous serons utiles pour déterminer la suite. »
Le Tsukishima acquiesce, ne se rendant compte qu’après en lisant les maigres informations, que le fameux Teru-san lui a remis plus tôt dans la conversation, qu’il s’agissait de l’un des chefs de famille vampirique.
Je reprends contact avec la réalité et la situation dans laquelle nous somme, lui et moi. Je lâche son épaule, sors un mouchoir d’une de mes poches, et fait un bandage de fortune sur son doigt désormais meurtrie. Avant de lâcher son poignet je repose mon autre main sur son épaule.
« - Tu te doutes que je conserve des questions sur les zones que tu as laissé dans l’ombre. »
Je lèche ma lèvre inférieure pour faire disparaitre toutes traces de sang de mon visage. Mon ire est quelque peu retombée maintenant que je sais qu’il dit la stricte vérité.
« - En te mordant j’ai eu accès un l’un de tes souvenirs. Je sais que tu dis vrai et que tu ne cherches pas uniquement à sauver ta peau, n’est-ce pas Shinji ? Je te présente aussi mes excuses pour ce geste, mais tu comprendras que rien ne me permettais de savoir que tu disais vrai. »
Je lui adresse même un sourire encourageant pour preuve de ma bonne foi.
« - Qui donc est ton supérieur ? C’est le Teru-kun que j’ai pu voir dans ton souvenir ? Parés à quelles éventualités ? Vous n’êtes pas des hunters, alors qu’êtes-vous ? »
« - Je m’appelle Tsukishima Shinji. »
C’est déjà plus clair que « je ne suis pas un ennemi » jeune homme. Infiniment plus simple pour m’adresser à toi à l’avenir. Ceci représente donc un meilleur début que tes piètres phrases précédentes. Il ne laisse pas le silence s’installer, je suppose qu’il a donc comprit qu’il devait parler pour sauver sa peau ?
« - Mon supérieur a été confronté à l’un des vôtres, un homme d’un rang équivalent, et il a craint qu’il puisse représenter un danger pour notre communauté. Il m’a donc chargé de se renseigner sur les autres dirigeants présents dans la région, afin d’en apprendre plus sur leurs personnalités, comment ils se comportant, leurs valeurs, leurs principes. Ceci afin de savoir à quoi s’en tenir et d’être parés à tout éventualité, et peut-être organiser des rencontres. »
Respire entre deux phrases. Ce n’est pas parce que tu parleras vite que je serai satisfait ou apaisé. Qui est ton supérieur ? Un des miens ? Un vampire avec mon rang ? Un level A chef de famille, parfait ce n’est pas comme si on était nombreux et qu’on ne se connaissait pas tous plus ou moins, au minimum de visu !
Et à ma connaissance, dans le coin, celui qui donne l’impression d’arriver en enfer rien qu’en croisant son regard, est le chef de la famille Shidara : Metuselah. Personne de sain d’esprit ne considèrerait cet homme comme quelqu’un d’inoffensif.
Te renseigner sur les autres chefs de familles ? Facile ! On ne se cache pas non plus, on possède tous des affaires chez les humains, pour assurer notre apport financier essentiellement. Apprendre sur nos personnalités ? Il te faudrait plus de 100 vies pour le faire. Pour les comportements, les valeurs et principes, il suffit d’observer en effet. Mais demander une entrevue reste tout de même plus sain que d’espionné les gens ! Aucun de mes homologues n’aimerait être filé comme tu l’as fait avec moi. Et encore je suis gentil, d’autres t’auraient déjà saigné à blanc pour ton impudence.
Prévoir des éventualités hein ? Je doute que tu aies envisagé en me suivant que je retournerai ta filature contre toi et que je te demanderai des comptes.
« - Votre nom est apparu en haut de la liste, c’est pourquoi je vous ai suivi, pour savoir le genre de dirigeant que vous êtes. Je ne pouvais pas prendre contact directement avec vous car notre loi l’interdit formellement. »
C’est nouveau ça ! Ta loi t’interdit formellement de prendre contact directement avec moi, mais pas de me filer, et ton supérieur envisage des rencontres ? Tu n’as pas la sensation qu’il y a une incohérence dans ta loi ?
Je laisse échapper un soupire, sans pour autant enlever ma main de son épaule. Ses réponses sont déjà plus constructives que les précédentes, même si elles restent insatisfaisantes. Et qu’elles engendrent de nombreuses nouvelles questions.
Je fiche mon regard dans le sien, cherchant la moindre trace de tromperie. On ne sait jamais, je ne te connais pas Shinji Tsukishima, j’ai donc besoin de déterminer la véracité de tes propos.
L’idée de te mordre dans l’espoir que ma capacité à voir un morceau de ton passé pour vérifier tout ça est extrêmement séduisante. Mais vu ton état d’affolement général, si je te mords au cou tu serais parfaitement capable de me claquer dans les bras. Ce qui n’est évidemment pas mon but. Mais si je te mordais ailleurs petit bonhomme ?
Je laisse donc mon regard se balader, afin de trouver la meilleure localisation possible pour ce petit prélèvement sanguin. Il me faut un endroit très irrigué, facile d’accès, me permettant de conserver une bonne prise sur le freluquet face à moi. Il me parait évident qu’il ne s’attend pas à une morsure, et qu’il est fort probable qu’il tente de se soustraire à cette dernière. Il devient de fait logique que l’un de tes doigts, serve à te rendre crédible. Enfin je le souhaite pour toi.
Ma main droite attrape alors son poignet gauche, le remontant jusqu’à mes lèvres. Dans un fin sourire, je découvre mes canines et mords sans autre forme de cérémonie l’un de ses doigts. Je raffermis dans le même temps ma prise sur son épaule droite et son poignet gauche. Hors de question qu’il puisse se dégager. J’aspire alors un peu de son sang et le bois, me retrouvant très vite happé par un souvenir.
Souvenir de Shinji
Dans un salon, à la décoration sobre et chic, Shinji discute à verre de vin à la main avec un autre homme. L’interlocuteur de Shinji, assis face à lui avec un verre, a une peau relativement pâle et des cheveux bleu ciel, en harmonie avec ses yeux verts. La discussion semble amicale et détendue, pourtant le sujet est important.
L’homme aux cheveux bleu pose son verre avant de demander.
« - Tsukishima-kun pourriez-vous suivre un homme pour moi dans le cadre de cette collecte d’information.
-Oui, je peux le faire Teru-san. Qui devrais-je suivre ?
- Il s’agit d’un dénommé Alessio Di Altiero. Tous les renseignements que vous pourrez nous apporter vis-à-vis de lui, nous serons utiles pour déterminer la suite. »
Le Tsukishima acquiesce, ne se rendant compte qu’après en lisant les maigres informations, que le fameux Teru-san lui a remis plus tôt dans la conversation, qu’il s’agissait de l’un des chefs de famille vampirique.
Fin du souvenir de Shinji
Je reprends contact avec la réalité et la situation dans laquelle nous somme, lui et moi. Je lâche son épaule, sors un mouchoir d’une de mes poches, et fait un bandage de fortune sur son doigt désormais meurtrie. Avant de lâcher son poignet je repose mon autre main sur son épaule.
« - Tu te doutes que je conserve des questions sur les zones que tu as laissé dans l’ombre. »
Je lèche ma lèvre inférieure pour faire disparaitre toutes traces de sang de mon visage. Mon ire est quelque peu retombée maintenant que je sais qu’il dit la stricte vérité.
« - En te mordant j’ai eu accès un l’un de tes souvenirs. Je sais que tu dis vrai et que tu ne cherches pas uniquement à sauver ta peau, n’est-ce pas Shinji ? Je te présente aussi mes excuses pour ce geste, mais tu comprendras que rien ne me permettais de savoir que tu disais vrai. »
Je lui adresse même un sourire encourageant pour preuve de ma bonne foi.
« - Qui donc est ton supérieur ? C’est le Teru-kun que j’ai pu voir dans ton souvenir ? Parés à quelles éventualités ? Vous n’êtes pas des hunters, alors qu’êtes-vous ? »
Shinji Tsukishima#96544#96544#96544#96544#96544#96544#96544
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Dim 18 Fév 2018 - 23:55
Malgré ces premières informations, qui demandent déjà un sacré courage compte tenu des sentences infligés à ceux qui en disent trop aux non-sorcier, Shinji ressent toujours la frustration de son interlocuteur. Il a un mauvais pressentiment sur la suite des événements, pourtant il ne peut pas fuir, actuellement. Ce vampire est bien trop près, et de toute manière la lumière du plafonnier qui inonde le hall d’entrée du théâtre ne laisse pas de place pour les ombres. Le sorcier n’a donc aucun moyen actuellement pour s’esquiver.
Le regard de glace du vampire glisse sur lui, l’analysant sous toutes ses coutures, et lui arrache un frisson. C’est à peine s’il ose respirer, comme si le simple fait d’expirer de l’air dans l’espace vital du vampire constituerait un crime de lèse-majesté. Il ne sait pas ce que prépare cet homme, sous son air calculateur, mais la lueur de son regard ne lui dit rien qui vaille. Et parfois il aimerait vraiment se tromper.
Tout se passe très vite. Le vampire lui saisit le poignet sans crier gare. Shinji n’a même pas le temps de protester qu’après un sourire mesquin, son agresseur plonge ses canines dans son index. La douleur fuse, lui arrachant une grimace et un cri étouffé. Il tente de se dégager, mais le vampire a une force bien trop supérieure à la sienne ; impossible de se soustraire à son emprise. Plaqué et solidement maintenu contre le mur, le membre gauche emprisonné par le chef di Altiero, il ne peut qu’assister impuissant au vol de son fluide vital, qui est aspiré hors de ses veines.
Partagé entre l’horreur et la consternation, Shinji subit la suprématie de ce dangereux dirigeant vampirique. Son cœur bat la chamade, et il a bien du mal à contrôler ses émotions. Il devient alors le spectateur d’un étrange spectacle. L’étranger semble entrer dans une sorte de transe, sans pour autant relâcher la pression qu’il tient sur le sorcier. Son regard se voile, comme s’il se plongeait dans ses souvenirs. Malgré la douleur qui irradie dans sa main et le stress qui le submerge, Shinji s’interroge sur la nature de ce changement.
Lorsque l’homme reprend pied, il lui lâche l’épaule. Par réflexe, Shinji décale aussitôt son buste sur le côté, sans pouvoir pour autant mettre assez de distance entre eux, son bras étant toujours prisonnier. Il observe avec une certaine réticence le vampire bander son doigt. Il s’imagine peut-être que ça suffira à prouver sa bonne foi. Malheureusement, quand on vient de se faire sucer le sang… on reste assez peu réceptif. Le sorcier se crispe lorsque la main du vampire se repose sur son épaule. Cette proximité, vu ce qu’il vient de se passer, lui déplaît totalement. Par ailleurs, voilà que son bourreau adopte un keigo très familier, ce qui le fait grincer des dents. Shinji colle contre lui sa main blessée, la protégeant de sa dextre, le regard peu amène. Sous sa peau, la magie afflue, prête à jaillir à la moindre incantation, pour le préserver d'un funeste destin.
Des excuses, hein ? Shinji se contente de lui jeter un regard sceptique, toujours mutique. Le sourire du vampire, qui se veut rassurant, n’a que peu d’effet. Le jeune sorcier n’est absolument pas rassuré, et n’oublions pas qu’il vient de se faire mordre par un suceur de sang. Déjà qu’il n’avait pas gardé un bon souvenir de son premier contact avec l’un d’eux -compréhensible, puisqu’il a failli en mourir-, là, il peut maintenant classer cette espèce dans la case « indésirable dangereux à éviter ».
Certes, il n’a pas tort. Ce vampire n’avait aucun moyen de savoir s’il disait la vérité -enfin, Shinji pensait qu’à l’odeur il pouvait repérer les menteurs, visiblement non. Il peut comprendre qu’il ait cherché à s’assurer de la véracité de ses propos. Mais agresser les gens pour leur voler du sang, ce n’est pas tellement une preuve de bonne foi. Mais, au moins Shinji est averti maintenant. Ce vampire est capable de lire les souvenirs des personnes dont il boit le sang. Voilà une précieuse information à ajouter au dossier… s’il y pense par la suite. Pour l’instant, son cerveau reste un peu bloqué en mode « danger ». Et son interrogatoire reprend. Cette fois, il sait qu’il ne peut pas prendre le risque de lui fournir des informations erronées. De plus, Shinji ne sait pas ce qu’il a vu exactement ; il risquerait de lui fournir une réponse contradictoire. Et si le vampire a ne serait-ce qu’un seul doute, il pourrait recommencer pour rechercher encore une fois la vérité, et Shinji n’a pas envie de finir en gruyère avec des marques de crocs partout.
▬ Oui, je travaille pour Teru-san. Thomas Tel, avoue-t-il en prononçant encore une fois « Teru » le nom de famille de son supérieur. Il siège au conseil qui nous dirige.
Shinji détourne le regard ; certes le vampire a déjà obtenu son nom à travers ses souvenirs, mais il déteste se sentir en traître comme ça. Le problème, c’est qu’on ne lui laisse plus le choix ; s’il ne répond pas aux questions du vampire, il sait qu’il subira encore le traitement qu’il a infligé à son doigt.
▬ Non, nous ne sommes pas des hunters, ni même des humains.
Shinji jette un regard en coin à son interlocuteur ; le voilà sur le point de transgresser la loi la plus importante de leur communauté. Ce vampire en a-t-il seulement conscience ? Sans doute que leur fonctionnement, du fait de leur supériorité en termes de puissance, n’impose pas les mêmes contraintes. Ils doivent bien s’en foutre, d’être dévoilés. Eux n’auront pas à souffrir de discrimination, puisque personne n’oserait, ni ne pourrait s’opposer à eux. Les sorciers en revanche, bien que forts de magie, ont leurs limites et ils ont déjà frôlé une fois l’extinction. Ça, non, il ne peut pas le comprendre.
▬ Nous sommes… des sorciers… (Shinji ferme les yeux et crispe les mâchoires) Nous avons échappé de peu à l’extermination il y a plusieurs siècles. C’est grâce à la décision de nos dirigeants de disparaître de la surface de la Terre que nous avons survécu. Grâce à l’invention du secret. Cette loi nous défend de révéler notre existence, ou de pratiquer la magie devant un non-sorcier. Sous peine de subir une lourde sentence.
Shinji lui jette un regard lourd de sous-entendu. De là à lui reprocher de l’avoir poussé dans cette extrémité, il n’y a qu’un pas. Même si, certes, il aurait bien fini par devoir confronter, tôt ou tard, celui qu’il suit depuis plusieurs jours.
▬ Notre survie ne tient qu’à peu de choses. Alors la découverte de votre race a jeté une nouvelle crainte sur notre communauté. C’est pourquoi je devais en apprendre plus. Pour savoir si nous devions nous préparer au pire. Des nouveaux ennemis, une nouvelle menace d’extinction. Ou, au contraire, une possibilité d’entente, car tous ne sont peut-être pas comme celui que mon supérieur a croisé.
Le sorcier décide de s’arrêter là. Il en a déjà bien trop dit. Il n’ose même pas imaginer ce qu’il adviendrait de son cas si cette histoire tombe dans les mauvaises oreilles -en particulier celles du Secret. Shinji masse son doigt meurtri, espérant que cette fois, ce vampire sera satisfait.
Le regard de glace du vampire glisse sur lui, l’analysant sous toutes ses coutures, et lui arrache un frisson. C’est à peine s’il ose respirer, comme si le simple fait d’expirer de l’air dans l’espace vital du vampire constituerait un crime de lèse-majesté. Il ne sait pas ce que prépare cet homme, sous son air calculateur, mais la lueur de son regard ne lui dit rien qui vaille. Et parfois il aimerait vraiment se tromper.
Tout se passe très vite. Le vampire lui saisit le poignet sans crier gare. Shinji n’a même pas le temps de protester qu’après un sourire mesquin, son agresseur plonge ses canines dans son index. La douleur fuse, lui arrachant une grimace et un cri étouffé. Il tente de se dégager, mais le vampire a une force bien trop supérieure à la sienne ; impossible de se soustraire à son emprise. Plaqué et solidement maintenu contre le mur, le membre gauche emprisonné par le chef di Altiero, il ne peut qu’assister impuissant au vol de son fluide vital, qui est aspiré hors de ses veines.
Partagé entre l’horreur et la consternation, Shinji subit la suprématie de ce dangereux dirigeant vampirique. Son cœur bat la chamade, et il a bien du mal à contrôler ses émotions. Il devient alors le spectateur d’un étrange spectacle. L’étranger semble entrer dans une sorte de transe, sans pour autant relâcher la pression qu’il tient sur le sorcier. Son regard se voile, comme s’il se plongeait dans ses souvenirs. Malgré la douleur qui irradie dans sa main et le stress qui le submerge, Shinji s’interroge sur la nature de ce changement.
Lorsque l’homme reprend pied, il lui lâche l’épaule. Par réflexe, Shinji décale aussitôt son buste sur le côté, sans pouvoir pour autant mettre assez de distance entre eux, son bras étant toujours prisonnier. Il observe avec une certaine réticence le vampire bander son doigt. Il s’imagine peut-être que ça suffira à prouver sa bonne foi. Malheureusement, quand on vient de se faire sucer le sang… on reste assez peu réceptif. Le sorcier se crispe lorsque la main du vampire se repose sur son épaule. Cette proximité, vu ce qu’il vient de se passer, lui déplaît totalement. Par ailleurs, voilà que son bourreau adopte un keigo très familier, ce qui le fait grincer des dents. Shinji colle contre lui sa main blessée, la protégeant de sa dextre, le regard peu amène. Sous sa peau, la magie afflue, prête à jaillir à la moindre incantation, pour le préserver d'un funeste destin.
Des excuses, hein ? Shinji se contente de lui jeter un regard sceptique, toujours mutique. Le sourire du vampire, qui se veut rassurant, n’a que peu d’effet. Le jeune sorcier n’est absolument pas rassuré, et n’oublions pas qu’il vient de se faire mordre par un suceur de sang. Déjà qu’il n’avait pas gardé un bon souvenir de son premier contact avec l’un d’eux -compréhensible, puisqu’il a failli en mourir-, là, il peut maintenant classer cette espèce dans la case « indésirable dangereux à éviter ».
Certes, il n’a pas tort. Ce vampire n’avait aucun moyen de savoir s’il disait la vérité -enfin, Shinji pensait qu’à l’odeur il pouvait repérer les menteurs, visiblement non. Il peut comprendre qu’il ait cherché à s’assurer de la véracité de ses propos. Mais agresser les gens pour leur voler du sang, ce n’est pas tellement une preuve de bonne foi. Mais, au moins Shinji est averti maintenant. Ce vampire est capable de lire les souvenirs des personnes dont il boit le sang. Voilà une précieuse information à ajouter au dossier… s’il y pense par la suite. Pour l’instant, son cerveau reste un peu bloqué en mode « danger ». Et son interrogatoire reprend. Cette fois, il sait qu’il ne peut pas prendre le risque de lui fournir des informations erronées. De plus, Shinji ne sait pas ce qu’il a vu exactement ; il risquerait de lui fournir une réponse contradictoire. Et si le vampire a ne serait-ce qu’un seul doute, il pourrait recommencer pour rechercher encore une fois la vérité, et Shinji n’a pas envie de finir en gruyère avec des marques de crocs partout.
▬ Oui, je travaille pour Teru-san. Thomas Tel, avoue-t-il en prononçant encore une fois « Teru » le nom de famille de son supérieur. Il siège au conseil qui nous dirige.
Shinji détourne le regard ; certes le vampire a déjà obtenu son nom à travers ses souvenirs, mais il déteste se sentir en traître comme ça. Le problème, c’est qu’on ne lui laisse plus le choix ; s’il ne répond pas aux questions du vampire, il sait qu’il subira encore le traitement qu’il a infligé à son doigt.
▬ Non, nous ne sommes pas des hunters, ni même des humains.
Shinji jette un regard en coin à son interlocuteur ; le voilà sur le point de transgresser la loi la plus importante de leur communauté. Ce vampire en a-t-il seulement conscience ? Sans doute que leur fonctionnement, du fait de leur supériorité en termes de puissance, n’impose pas les mêmes contraintes. Ils doivent bien s’en foutre, d’être dévoilés. Eux n’auront pas à souffrir de discrimination, puisque personne n’oserait, ni ne pourrait s’opposer à eux. Les sorciers en revanche, bien que forts de magie, ont leurs limites et ils ont déjà frôlé une fois l’extinction. Ça, non, il ne peut pas le comprendre.
▬ Nous sommes… des sorciers… (Shinji ferme les yeux et crispe les mâchoires) Nous avons échappé de peu à l’extermination il y a plusieurs siècles. C’est grâce à la décision de nos dirigeants de disparaître de la surface de la Terre que nous avons survécu. Grâce à l’invention du secret. Cette loi nous défend de révéler notre existence, ou de pratiquer la magie devant un non-sorcier. Sous peine de subir une lourde sentence.
Shinji lui jette un regard lourd de sous-entendu. De là à lui reprocher de l’avoir poussé dans cette extrémité, il n’y a qu’un pas. Même si, certes, il aurait bien fini par devoir confronter, tôt ou tard, celui qu’il suit depuis plusieurs jours.
▬ Notre survie ne tient qu’à peu de choses. Alors la découverte de votre race a jeté une nouvelle crainte sur notre communauté. C’est pourquoi je devais en apprendre plus. Pour savoir si nous devions nous préparer au pire. Des nouveaux ennemis, une nouvelle menace d’extinction. Ou, au contraire, une possibilité d’entente, car tous ne sont peut-être pas comme celui que mon supérieur a croisé.
Le sorcier décide de s’arrêter là. Il en a déjà bien trop dit. Il n’ose même pas imaginer ce qu’il adviendrait de son cas si cette histoire tombe dans les mauvaises oreilles -en particulier celles du Secret. Shinji masse son doigt meurtri, espérant que cette fois, ce vampire sera satisfait.
Alessio O. Di Altiero#96580#96580#96580#96580#96580#96580#96580
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Lun 12 Mar 2018 - 0:14
Mon vis-à-vis, victime de mon jeu de dupe, me lance des regards peu à mène suite à cette morsure non consentis. Il est vrai que je joue sur son absence de connaissance en ce qui concerne mon pouvoir. Jolie petit pouvoir, totalement incontrôlable, et pourtant tellement pratique. Malgré mes intentions … amicales pour lui, il est sur le qui-vive et la défensive. En même temps puis-je seulement lui en vouloir ?
Cela ne doit être que logique d’agir ainsi après avoir été mordu, sans autre forme de procès que d’être pris par surprise. Son cœur bat encore à la chamade, comme si il voulait prouver au monde qu’il est toujours en état et qu’il marque la mesure. Ses pupilles sont dilatées, aussi bien lié à la peur qu’il a pu ressentir et qu’il ressent encore, qu’à la surprise lié à mon acte.
Sur son visage, la survie et la défense sont très lisibles et l’on peut aussi voir s’y mêler la résignation lorsque je prononce le nom de « Teru-san ». Ce souvenir possède donc un intérêt certain pour découvrir la vérité sur l’origine de sa filature et qui l’envoie. L’avantage pour moi, est qu’il ignore la portée de mon pouvoir sur ses souvenirs. Il ne prendra donc certainement pas le risque de me mentir.
Il commence donc par acquiescer au fait qu’il travaille pour le fameux « Teru-san », qui se nomme en réalité Thomas Tel. Visiblement cet homme est quelqu’un d’important, puisqu’il siège dans le conseil qui gère leurs affaires, ce qui me laisse néanmoins perplexe. Quel est ce conseil dont il parle ?
Sa réponse se complète par l’information qu’ils ne sont pas des hunters ni des humains. Alors que diable êtes-vous ?
« - Nous sommes … des sorciers … »
Je le vois fermer les yeux mais aussi crisper ses mâchoires. Cet aveu semble beaucoup lui coûter. Je pensais pourtant les sorciers disparut depuis plusieurs décennies suite notamment à la chasse aux sorcières. Je me trompais lourdement donc sur ce point, il n’ont fait que se cacher pour éviter les persécutions. Ingénieux comme stratégie.
« - Nous avons échappé de peu à l’extermination il y a plusieurs siècles. C’est grâce à la décision de nos dirigeants de disparaître de la surface de la Terre que nous avons survécu. Grâce à l’intervention du secret. Cette loi nous défend de révéler notre existence, ou de pratiquer la magie devant un non-sorcier. Sous peine de subir une lourde sentence. »
Son regard lourd de sous-entendu, à peine voilé, en dit long sur sa pensée. Il me tient donc pour responsable du fait de briser sa loi la plus absolu. J’en accepte la responsabilité sans honte. Il me fallait des réponses à sa filature, je les ai maintenant et la situation devient nettement plus claire. Reste un seul point en suspens : pourquoi s’intéresser à ma personne alors que je ne soupçonnais même pas leur existence ?
« - Notre survie ne tient qu’à peu de choses. Alor la découverte de votre race a jeté une nouvelle crainte sur notre communauté. C’est pourquoi je devais en apprendre plus. Pour savoir si nous devions nous préparer au pire. Des nouveaux ennemis, une nouvelle menace d’extinction. Ou, au contraire, une possibilité d’entente, car tous ne sont peut-être pas comme celui que mon supérieur a croisé. »
Il se tait. Il est fort probable que pour lui il en a déjà bien assez dit et qu’il se met déjà largement assez en porte à faux vis-à-vis de ses supérieurs.
Il masse son doigt, celui que j’ai mordu plutôt. Il semble qu’il lui fasse encore mal, il me semble que c’est à mon tour de répondre à ses questions non formulé. Après tout si j’ai bien compris, son supérieur, Thomas Tel, a croisé un autre vampire et la rencontre n’a pas été aussi … aimable qu’il l’espérait.
A moi de prouver que tous les vampires ne sont pas identiques.
J’enlève donc ma main de son épaule, restant proche de ce jeune sorcier malgré tout. Ayant remarqué plutôt que mon ton familier l’avait gêné, je préfère le mettre à l’aise et revenir à un ton plus … cérémonieux et au vouvoiement.
« - Merci. Je vois à quel point ces réponses et informations vous coûte. Pour votre doigt, je peux vous conseiller un onguent très efficace pour faire disparaitre la marque et la gêne qu’elle engendre actuellement. »
Je sors de la pose intérieure de ma veste un petit calepin et le stylo assorti. Je note le nom du dit onguent et arrache la feuille avant de la lui donner.
« - Je ne parlerai pas de votre … condition. Je suis honoré de faire partis, je suppose, des rares personnes hors de votre communauté à savoir. Je comprends aussi les raisons qui vous ont poussés à m’espionner plutôt que de m’aborder directement. »
Je m’écarte un peu de lui, je pense qu’il a plus besoin d’espace, que de proximité l’heure actuelle.
« - Cependant je doute que votre filature vous ait permis d’apprendre ce que vous vouliez. Je peux répondre à vos interrogations si vous le souhaitez. Sachez tout de fois, que ma personne et ceux de mon clan ne sont pas un danger pour vous et les vôtres. J’y veillerai personnellement. Nous ne sommes, malgré les apparences, pas vos ennemis. »
Je lui laisse le temps de réfléchir un peu à mes mots, pour qu’il puisse juger de leur sens et aussi de leur intérêt.
« - Etant donné qu’il y a une autre représentation de Kabuki ce soir, et que j’aimerai vraiment pourvoir découvrir cet art, je vous propose d’aller au bar du théâtre pour prendre une boisson en l’attendant. Nous y serons plus à notre aise pour discuter en toute quiétude. »
Cela ne doit être que logique d’agir ainsi après avoir été mordu, sans autre forme de procès que d’être pris par surprise. Son cœur bat encore à la chamade, comme si il voulait prouver au monde qu’il est toujours en état et qu’il marque la mesure. Ses pupilles sont dilatées, aussi bien lié à la peur qu’il a pu ressentir et qu’il ressent encore, qu’à la surprise lié à mon acte.
Sur son visage, la survie et la défense sont très lisibles et l’on peut aussi voir s’y mêler la résignation lorsque je prononce le nom de « Teru-san ». Ce souvenir possède donc un intérêt certain pour découvrir la vérité sur l’origine de sa filature et qui l’envoie. L’avantage pour moi, est qu’il ignore la portée de mon pouvoir sur ses souvenirs. Il ne prendra donc certainement pas le risque de me mentir.
Il commence donc par acquiescer au fait qu’il travaille pour le fameux « Teru-san », qui se nomme en réalité Thomas Tel. Visiblement cet homme est quelqu’un d’important, puisqu’il siège dans le conseil qui gère leurs affaires, ce qui me laisse néanmoins perplexe. Quel est ce conseil dont il parle ?
Sa réponse se complète par l’information qu’ils ne sont pas des hunters ni des humains. Alors que diable êtes-vous ?
« - Nous sommes … des sorciers … »
Je le vois fermer les yeux mais aussi crisper ses mâchoires. Cet aveu semble beaucoup lui coûter. Je pensais pourtant les sorciers disparut depuis plusieurs décennies suite notamment à la chasse aux sorcières. Je me trompais lourdement donc sur ce point, il n’ont fait que se cacher pour éviter les persécutions. Ingénieux comme stratégie.
« - Nous avons échappé de peu à l’extermination il y a plusieurs siècles. C’est grâce à la décision de nos dirigeants de disparaître de la surface de la Terre que nous avons survécu. Grâce à l’intervention du secret. Cette loi nous défend de révéler notre existence, ou de pratiquer la magie devant un non-sorcier. Sous peine de subir une lourde sentence. »
Son regard lourd de sous-entendu, à peine voilé, en dit long sur sa pensée. Il me tient donc pour responsable du fait de briser sa loi la plus absolu. J’en accepte la responsabilité sans honte. Il me fallait des réponses à sa filature, je les ai maintenant et la situation devient nettement plus claire. Reste un seul point en suspens : pourquoi s’intéresser à ma personne alors que je ne soupçonnais même pas leur existence ?
« - Notre survie ne tient qu’à peu de choses. Alor la découverte de votre race a jeté une nouvelle crainte sur notre communauté. C’est pourquoi je devais en apprendre plus. Pour savoir si nous devions nous préparer au pire. Des nouveaux ennemis, une nouvelle menace d’extinction. Ou, au contraire, une possibilité d’entente, car tous ne sont peut-être pas comme celui que mon supérieur a croisé. »
Il se tait. Il est fort probable que pour lui il en a déjà bien assez dit et qu’il se met déjà largement assez en porte à faux vis-à-vis de ses supérieurs.
Il masse son doigt, celui que j’ai mordu plutôt. Il semble qu’il lui fasse encore mal, il me semble que c’est à mon tour de répondre à ses questions non formulé. Après tout si j’ai bien compris, son supérieur, Thomas Tel, a croisé un autre vampire et la rencontre n’a pas été aussi … aimable qu’il l’espérait.
A moi de prouver que tous les vampires ne sont pas identiques.
J’enlève donc ma main de son épaule, restant proche de ce jeune sorcier malgré tout. Ayant remarqué plutôt que mon ton familier l’avait gêné, je préfère le mettre à l’aise et revenir à un ton plus … cérémonieux et au vouvoiement.
« - Merci. Je vois à quel point ces réponses et informations vous coûte. Pour votre doigt, je peux vous conseiller un onguent très efficace pour faire disparaitre la marque et la gêne qu’elle engendre actuellement. »
Je sors de la pose intérieure de ma veste un petit calepin et le stylo assorti. Je note le nom du dit onguent et arrache la feuille avant de la lui donner.
« - Je ne parlerai pas de votre … condition. Je suis honoré de faire partis, je suppose, des rares personnes hors de votre communauté à savoir. Je comprends aussi les raisons qui vous ont poussés à m’espionner plutôt que de m’aborder directement. »
Je m’écarte un peu de lui, je pense qu’il a plus besoin d’espace, que de proximité l’heure actuelle.
« - Cependant je doute que votre filature vous ait permis d’apprendre ce que vous vouliez. Je peux répondre à vos interrogations si vous le souhaitez. Sachez tout de fois, que ma personne et ceux de mon clan ne sont pas un danger pour vous et les vôtres. J’y veillerai personnellement. Nous ne sommes, malgré les apparences, pas vos ennemis. »
Je lui laisse le temps de réfléchir un peu à mes mots, pour qu’il puisse juger de leur sens et aussi de leur intérêt.
« - Etant donné qu’il y a une autre représentation de Kabuki ce soir, et que j’aimerai vraiment pourvoir découvrir cet art, je vous propose d’aller au bar du théâtre pour prendre une boisson en l’attendant. Nous y serons plus à notre aise pour discuter en toute quiétude. »
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Lun 12 Mar 2018 - 18:33
Le vampire semble enfin satisfait après ces révélations, car il remet un peu de distance entre eux. Heureusement qu’il l’est, car Shinji ne pourra pas lui apporter grand-chose de plus. Il en a déjà trop dit et les conséquences pourraient être fâcheuses. Il va déjà lui falloir affronter le regard de Thomas. La Sagesse est quelqu’un de compréhensif et tolérant, mais comment réagira-t-il en apprenant que Shinji a dû confirmer son identité à un chef de clan ? Probablement pas très bien.
Alessio di Altiero repasse soudainement au vouvoiement, ce qui n’est pas pour déplaire à Shinji. Le jeune sorcier est très attaché aux convenances, à cause de l’éducation qu’il a reçue, très traditionnelle. La familiarité avec des inconnus ne lui convient donc pas, et même s’il en veut un peu à cet étranger de l’avoir poussé jusque dans ses retranchements, il lui est au moins reconnaissant de respecter les règles du keigo. Shinji hausse un sourcil à propos de cette histoire d’onguent. Ce vampire ne semble pas réaliser qu’il est un peu ridicule de proposer de quoi se soigner à un sorcier, qui, s’il n’a pas lui-même de sort de guérison, peut aller consulter un compère médecin, ou simplement s’approvisionner en mixtures magiques. Car les sorciers peuvent fabriquer des potions aux propriétés étonnantes. Mais, considérant la tentative de rattrapage, il n’en dit rien et se contente d’accepter le bout de papier qu’il lui tend.
▬ Arigato.
Il est « honoré » ? Shinji reste impassible, cependant il n’en pense pas moins. Etre au courant de l’existence des sorciers n’est pas nécessairement une bonne chose. Les quelques rares personnes sans magie qui ont été mises dans le secret sont très étroitement surveillées par les Sentinelles. Peut-être que le cas d’Alessio sera différent, si on considère qu’il n’est pas prudent de faire suivre un chef de clan. Toutefois, il ne faut pas croire que l’histoire va s’arrêter là.
Le sorcier note l’espace qu’il rétablit entre avec un certain soulagement. C’est stressant d’être acculé à un mur pour vous soutirer des informations que vous n’êtes pas habilité à fournir. Le japonais reste quelque peu sceptique. Sa parole n’engage que lui, non pas qu’il ne lui porte pas de crédit, mais ça ne suffira pas aux enclavistes pour considérer le clan di Altiero autrement qu’une menace potentielle. Il le comprendra certainement, étant lui-même le dirigeant des siens. La proposition du vampire lui apparaît en premier lieu inquiétante ; il est encore sous le coup des émotions de qu’il lui a infligé. Cependant, il prend le temps de la considérer. Comme il l’a si bien souligné, Shinji n’a pas pu obtenir toutes les informations qu’il souhaite. Et quitte à avoir brisé la loi du secret, autant que ça lui serve pour son rapport. Au moins il pourra contrebalancer l’infraction avec des éléments essentiels pour le futur de leur communauté. Ça jouera certainement en sa faveur.
▬ Très bien.
Shinji prend les devant et se dirige vers l’espace restauration du théâtre. L’écho à son pas lent et posé lui apprend que le vampire le suit de près. Arrivé au bar, il s’installe et commande un saké au serveur. Il n’est pas très alcool et en boit rarement, mais avec les circonstances, il en aurait bien besoin. Il attend que son interlocuteur se soit installé et ait commandé une boisson pour reprendre la conversation. Il le fixe pendant quelques secondes avant de se lancer.
▬ Avant tout chose, sachez que je n’ai jamais voulu vous causer du tort. Je m’excuse si vous vous êtes senti inquiété en réalisant que je vous surveillais, ça n'a jamais été mon intention.
Il lui a déjà dit tout au début de leur confrontation, mais il préfère insister, tout en lui offrant des excuses. Ainsi, il sera peut-être plus conciliant pour la suite -et moins dangereux aussi, accessoirement. Shinji croise les bras tout à sa réflexion sur la suite de son discours.
▬ Quant à votre parole… Vous conviendrez que mes supérieurs ne pourront pas s’en contenter. Non pas que je n’y accorde aucun crédit, bien au contraire. Mais ce ne sera pas suffisant pour leur prouver que vous ne représentez pas un danger pour notre communauté. En tant que dirigeant vous-même, je pense que vous pouvez le comprendre.
Shinji lui lance un regard soutenu pour appuyer son discours. Il serait effectivement très imprudent, voire irresponsable, pour des dirigeants de ne se fier qu’à la parole seule d’un personnage dont ils ignorent tout ou presque, sans aucune preuve factuelle. Surtout quand leur communauté a frôlé l’extinction par le passé. Le barman pose un verre de saké devant lui ; Shinji le remercie en inclinant la tête, avant de revenir vers Alessio.
▬ A ce sujet, vous proposiez de répondre à mes questions. Peut-être pourriez-vous commencer par m’expliquer ce que vous êtes réellement venu faire ici, au Japon. Votre clan siège en Italie, si je ne me trompe pas. Il est donc légitime de s’interroger sur les raisons de votre présence si loin d’Europe.
C’est un bon point de départ pour Shinji. Détailler les intentions du chef de clan dans son rapport permettrait d’évaluer plus en profondeur le statut de son clan, et peut-être, des vampires en général. Beaucoup de choses vont dépendre de l’issue de cette conversation, Shinji en a conscience et le prend très au sérieux. Il est donc très attentif à la réaction d’Alessio et à ce qu’il pourra lui dire à son propos.
Alessio di Altiero repasse soudainement au vouvoiement, ce qui n’est pas pour déplaire à Shinji. Le jeune sorcier est très attaché aux convenances, à cause de l’éducation qu’il a reçue, très traditionnelle. La familiarité avec des inconnus ne lui convient donc pas, et même s’il en veut un peu à cet étranger de l’avoir poussé jusque dans ses retranchements, il lui est au moins reconnaissant de respecter les règles du keigo. Shinji hausse un sourcil à propos de cette histoire d’onguent. Ce vampire ne semble pas réaliser qu’il est un peu ridicule de proposer de quoi se soigner à un sorcier, qui, s’il n’a pas lui-même de sort de guérison, peut aller consulter un compère médecin, ou simplement s’approvisionner en mixtures magiques. Car les sorciers peuvent fabriquer des potions aux propriétés étonnantes. Mais, considérant la tentative de rattrapage, il n’en dit rien et se contente d’accepter le bout de papier qu’il lui tend.
▬ Arigato.
Il est « honoré » ? Shinji reste impassible, cependant il n’en pense pas moins. Etre au courant de l’existence des sorciers n’est pas nécessairement une bonne chose. Les quelques rares personnes sans magie qui ont été mises dans le secret sont très étroitement surveillées par les Sentinelles. Peut-être que le cas d’Alessio sera différent, si on considère qu’il n’est pas prudent de faire suivre un chef de clan. Toutefois, il ne faut pas croire que l’histoire va s’arrêter là.
Le sorcier note l’espace qu’il rétablit entre avec un certain soulagement. C’est stressant d’être acculé à un mur pour vous soutirer des informations que vous n’êtes pas habilité à fournir. Le japonais reste quelque peu sceptique. Sa parole n’engage que lui, non pas qu’il ne lui porte pas de crédit, mais ça ne suffira pas aux enclavistes pour considérer le clan di Altiero autrement qu’une menace potentielle. Il le comprendra certainement, étant lui-même le dirigeant des siens. La proposition du vampire lui apparaît en premier lieu inquiétante ; il est encore sous le coup des émotions de qu’il lui a infligé. Cependant, il prend le temps de la considérer. Comme il l’a si bien souligné, Shinji n’a pas pu obtenir toutes les informations qu’il souhaite. Et quitte à avoir brisé la loi du secret, autant que ça lui serve pour son rapport. Au moins il pourra contrebalancer l’infraction avec des éléments essentiels pour le futur de leur communauté. Ça jouera certainement en sa faveur.
▬ Très bien.
Shinji prend les devant et se dirige vers l’espace restauration du théâtre. L’écho à son pas lent et posé lui apprend que le vampire le suit de près. Arrivé au bar, il s’installe et commande un saké au serveur. Il n’est pas très alcool et en boit rarement, mais avec les circonstances, il en aurait bien besoin. Il attend que son interlocuteur se soit installé et ait commandé une boisson pour reprendre la conversation. Il le fixe pendant quelques secondes avant de se lancer.
▬ Avant tout chose, sachez que je n’ai jamais voulu vous causer du tort. Je m’excuse si vous vous êtes senti inquiété en réalisant que je vous surveillais, ça n'a jamais été mon intention.
Il lui a déjà dit tout au début de leur confrontation, mais il préfère insister, tout en lui offrant des excuses. Ainsi, il sera peut-être plus conciliant pour la suite -et moins dangereux aussi, accessoirement. Shinji croise les bras tout à sa réflexion sur la suite de son discours.
▬ Quant à votre parole… Vous conviendrez que mes supérieurs ne pourront pas s’en contenter. Non pas que je n’y accorde aucun crédit, bien au contraire. Mais ce ne sera pas suffisant pour leur prouver que vous ne représentez pas un danger pour notre communauté. En tant que dirigeant vous-même, je pense que vous pouvez le comprendre.
Shinji lui lance un regard soutenu pour appuyer son discours. Il serait effectivement très imprudent, voire irresponsable, pour des dirigeants de ne se fier qu’à la parole seule d’un personnage dont ils ignorent tout ou presque, sans aucune preuve factuelle. Surtout quand leur communauté a frôlé l’extinction par le passé. Le barman pose un verre de saké devant lui ; Shinji le remercie en inclinant la tête, avant de revenir vers Alessio.
▬ A ce sujet, vous proposiez de répondre à mes questions. Peut-être pourriez-vous commencer par m’expliquer ce que vous êtes réellement venu faire ici, au Japon. Votre clan siège en Italie, si je ne me trompe pas. Il est donc légitime de s’interroger sur les raisons de votre présence si loin d’Europe.
C’est un bon point de départ pour Shinji. Détailler les intentions du chef de clan dans son rapport permettrait d’évaluer plus en profondeur le statut de son clan, et peut-être, des vampires en général. Beaucoup de choses vont dépendre de l’issue de cette conversation, Shinji en a conscience et le prend très au sérieux. Il est donc très attentif à la réaction d’Alessio et à ce qu’il pourra lui dire à son propos.
Alessio O. Di Altiero#96639#96639#96639#96639#96639#96639#96639
Vampire Level A - Chef du clan di Altiero
Race : Vampire
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Avatar : Prince Dragon Phoenix de My Mystic Dragons
Date d'inscription : 12/03/2014
Nombre de messages : 346
Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
Yens : 101
Feuille de personnage
Pouvoirs / sorts / dons:
Objets utilisables en rp:
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Jeu 22 Mar 2018 - 2:05
Nous nous dirigeons donc vers l’espace restauration du théâtre. A sa démarche, presque rapide, j’en déduis que mon interlocuteur a plus que besoin d’un remontant pour se remettre. Je ne peux le blâmer, je suppose que se faire mordre peut être quelque chose d’assez choquant.
Une fois devant le bar, il s’installe et commande un sake. On est au-delà du nécessaire ou du besoin presque pour commencer avec ce type d’alcool. Après un bref coup d’œil à leur carte, j’opte pour un verre de Chainti Docg, un vin rouge divin provenant de ma Toscane d’origine. Décidément ce pays me réserve bien des surprises.
En attendant nos boissons, il s’excuse à nouveau de m’avoir surveillé de cette façon et ajoute qu’il ne voulait pas me causer de tords. Avec le recul, il est vrai que s’il avait voulu m’en causé il n’aurait certainement pas attendu de se retrouver en mauvaise posture. De plus sachant maintenant ce qu’il est – et qui il est-, je dois avouer qu’il est légitime avec ce passé d’user de prudence à l’extrême.
Je comprends bien ses arguments quand à ma parole donnée. Nous ne nous connaissons pas réellement, rien ne vient étayer mes propos ni mon engagement. Cette communauté est passée bien proche de l’extinction totale et le souvenir de cet évènement doit être encore relativement vif pour tous. Et en effet je suis très bien placé, pour savoir, qu’accorder crédit à des paroles, ne signifie pas pour autant faire confiance. Jusqu’à preuve du contraire, les Di Altiero dans leur globalité sont un danger potentiel. J’acquiesce donc à son regard soutenu d’un simple signe de tête, pour lui signifier qu’en fait ceci est compréhensible.
Nos boissons arrivent, déposées devant chacun de nous par le barman qui s’éclipse une fois que l’un, comme l’autre, nous l’ayons remercié. Je porte mon verre à mes lèvres et déguste une gorgée suave, tout en écoutant le jeune Shinji Tsukishima.
« - A ce sujet, vous proposiez de répondre à mes questions. Peut-être pourriez-vous commencer par m’expliquer ce que vous êtes réellement venu faire ici, au Japon. Votre clan siège en Italie, si je ne me trompe pas. Il est donc légitime de s’interroger sur les raisons de votre présence si loin d’Europe. »
En effet cette interrogation est légitime. Je sens qu’il est on ne peut plus attentif à ma réaction face à cette question, et surtout à ce que je vais bien pouvoir donner comme raison. Ce qui s’appréhende avec aisance au final. L’idée de cette filature était de savoir pourquoi je suis venu, et mes intentions. De plus il fallait bien qu’il commence son questionnement quelque part. C’est un bon point de départ.
Je conserve mon verre en main et réfléchis un instant à ma réponse. Pour une fois que je ne me déplace pas pour une vrai raison d’état …
« - Votre question est un bon point de départ. Et elle est plus que légitime dans votre position, je vous le concède volontiers. Je vais donc vous fournir deux réponses. La première est celle qui a été transmise à mes homologues et l’autre celle qui a été donnée au sein de mon clan. »
Il va falloir lui faire comprendre que beaucoup de chose, chez nous autres vampires, tiennent sur les apparences. Ce pays est le territoire du clan Shidara, diriger par Metusalah depuis je ne sais même plus quand tellement c’est vieux. En tout cas lors de déplacement, il y a très régulièrement une raison officielle inoffensive et un officieuse. Elles ne se rejoignent pas toujours, tout dépends des raisons du déplacement. En tout cas rien n’est pris à la légère, tout est prévu en amont.
« - Je suis officiellement là pour apaiser une grande tante se prenant pour mon égale sans l’être et faire un état des lieux avec nos représentants sur le sol nippon. Je possède un manoir à Nakanoto, où siège une famille vampirique lié à mon clan et qui s’occupe de nos intérêts ici. Cette grande tante estime qu’ils ont mal traité son fils, un cousin éloigné que j’ai dû voir deux fois dans ma vie, en lui refusant les égards qui sont dû au chef du clan. »
Rien de très mystérieux dans ma venue au Japon de fait. Officiellement je viens seulement en mode inspection, officieusement c’est une autre paire de manche. J’ai des affaires professionnelles à régler au pays du soleil levant, après tout je gère aussi les ressources financières et les différentes sociétés dont je suis le PDG.
En parallèle il y a aussi des affaires d’ordre clanique à régler, en prenant compte les informations qui m’ont été transmises. Et puis, je ne suis pas dupe, vu l’importance du problème lycan et des attaques récentes –surtout celle ayant fait le tour d’internet-, il est plus que probable qu’une réunion se profile à l’horizon entre mes homologues et moi-même.
Mais jouons –presque- carte sur table avec ce jeune sorcier. Le but est de lui donner suffisamment d’informations pour démontrer ma bonne foi vis-à-vis de son espèce. Voir à terme, rencontrer son –ses ?- supérieur, le fameux Thomas Tel.
« - Officieusement, je suis là pour m’occuper de plusieurs affaires d’ordre professionnelle et clanique. Vous me pardonnerez de ne pas vous révéler le contenu précis de ces affaires. Mais cela relève des considérations interne à mon clan et ma position m’impose le silence sur nos affaires en cours. La seule chose que je peux vous certifier, c’est qu’elles ne vous concernent en rien. Le fait que vous m’avez appris votre existence, il y a quelques minutes devrait suffire je pense à vous convaincre. »
Je reprends une gorgée de mon vin. Il est fort probable que la raison officieuse de ma venue, et donc ma réponse pour elle, ne lui suffise pas. Cependant je ne lui en dirais pas plus, cela ne le concerne pas ni même les sorciers. Nouvelle race qu’il va falloir inclure dans mes réflexions à l’avenir au niveau de l’échiquier mondiale. Décidément il faut vraiment être maître dans l’art subtil des demi-vérités, ainsi que du clair/obscure.
« - Que souhaitez-vous savoir d’autre Tsukishima-san ? »
Un peu de politesse ne fait jamais de mal, et j’en ai cruellement manqué en début de rencontre. Il est plus que temps que je rattrape cela.
Une fois devant le bar, il s’installe et commande un sake. On est au-delà du nécessaire ou du besoin presque pour commencer avec ce type d’alcool. Après un bref coup d’œil à leur carte, j’opte pour un verre de Chainti Docg, un vin rouge divin provenant de ma Toscane d’origine. Décidément ce pays me réserve bien des surprises.
En attendant nos boissons, il s’excuse à nouveau de m’avoir surveillé de cette façon et ajoute qu’il ne voulait pas me causer de tords. Avec le recul, il est vrai que s’il avait voulu m’en causé il n’aurait certainement pas attendu de se retrouver en mauvaise posture. De plus sachant maintenant ce qu’il est – et qui il est-, je dois avouer qu’il est légitime avec ce passé d’user de prudence à l’extrême.
Je comprends bien ses arguments quand à ma parole donnée. Nous ne nous connaissons pas réellement, rien ne vient étayer mes propos ni mon engagement. Cette communauté est passée bien proche de l’extinction totale et le souvenir de cet évènement doit être encore relativement vif pour tous. Et en effet je suis très bien placé, pour savoir, qu’accorder crédit à des paroles, ne signifie pas pour autant faire confiance. Jusqu’à preuve du contraire, les Di Altiero dans leur globalité sont un danger potentiel. J’acquiesce donc à son regard soutenu d’un simple signe de tête, pour lui signifier qu’en fait ceci est compréhensible.
Nos boissons arrivent, déposées devant chacun de nous par le barman qui s’éclipse une fois que l’un, comme l’autre, nous l’ayons remercié. Je porte mon verre à mes lèvres et déguste une gorgée suave, tout en écoutant le jeune Shinji Tsukishima.
« - A ce sujet, vous proposiez de répondre à mes questions. Peut-être pourriez-vous commencer par m’expliquer ce que vous êtes réellement venu faire ici, au Japon. Votre clan siège en Italie, si je ne me trompe pas. Il est donc légitime de s’interroger sur les raisons de votre présence si loin d’Europe. »
En effet cette interrogation est légitime. Je sens qu’il est on ne peut plus attentif à ma réaction face à cette question, et surtout à ce que je vais bien pouvoir donner comme raison. Ce qui s’appréhende avec aisance au final. L’idée de cette filature était de savoir pourquoi je suis venu, et mes intentions. De plus il fallait bien qu’il commence son questionnement quelque part. C’est un bon point de départ.
Je conserve mon verre en main et réfléchis un instant à ma réponse. Pour une fois que je ne me déplace pas pour une vrai raison d’état …
« - Votre question est un bon point de départ. Et elle est plus que légitime dans votre position, je vous le concède volontiers. Je vais donc vous fournir deux réponses. La première est celle qui a été transmise à mes homologues et l’autre celle qui a été donnée au sein de mon clan. »
Il va falloir lui faire comprendre que beaucoup de chose, chez nous autres vampires, tiennent sur les apparences. Ce pays est le territoire du clan Shidara, diriger par Metusalah depuis je ne sais même plus quand tellement c’est vieux. En tout cas lors de déplacement, il y a très régulièrement une raison officielle inoffensive et un officieuse. Elles ne se rejoignent pas toujours, tout dépends des raisons du déplacement. En tout cas rien n’est pris à la légère, tout est prévu en amont.
« - Je suis officiellement là pour apaiser une grande tante se prenant pour mon égale sans l’être et faire un état des lieux avec nos représentants sur le sol nippon. Je possède un manoir à Nakanoto, où siège une famille vampirique lié à mon clan et qui s’occupe de nos intérêts ici. Cette grande tante estime qu’ils ont mal traité son fils, un cousin éloigné que j’ai dû voir deux fois dans ma vie, en lui refusant les égards qui sont dû au chef du clan. »
Rien de très mystérieux dans ma venue au Japon de fait. Officiellement je viens seulement en mode inspection, officieusement c’est une autre paire de manche. J’ai des affaires professionnelles à régler au pays du soleil levant, après tout je gère aussi les ressources financières et les différentes sociétés dont je suis le PDG.
En parallèle il y a aussi des affaires d’ordre clanique à régler, en prenant compte les informations qui m’ont été transmises. Et puis, je ne suis pas dupe, vu l’importance du problème lycan et des attaques récentes –surtout celle ayant fait le tour d’internet-, il est plus que probable qu’une réunion se profile à l’horizon entre mes homologues et moi-même.
Mais jouons –presque- carte sur table avec ce jeune sorcier. Le but est de lui donner suffisamment d’informations pour démontrer ma bonne foi vis-à-vis de son espèce. Voir à terme, rencontrer son –ses ?- supérieur, le fameux Thomas Tel.
« - Officieusement, je suis là pour m’occuper de plusieurs affaires d’ordre professionnelle et clanique. Vous me pardonnerez de ne pas vous révéler le contenu précis de ces affaires. Mais cela relève des considérations interne à mon clan et ma position m’impose le silence sur nos affaires en cours. La seule chose que je peux vous certifier, c’est qu’elles ne vous concernent en rien. Le fait que vous m’avez appris votre existence, il y a quelques minutes devrait suffire je pense à vous convaincre. »
Je reprends une gorgée de mon vin. Il est fort probable que la raison officieuse de ma venue, et donc ma réponse pour elle, ne lui suffise pas. Cependant je ne lui en dirais pas plus, cela ne le concerne pas ni même les sorciers. Nouvelle race qu’il va falloir inclure dans mes réflexions à l’avenir au niveau de l’échiquier mondiale. Décidément il faut vraiment être maître dans l’art subtil des demi-vérités, ainsi que du clair/obscure.
« - Que souhaitez-vous savoir d’autre Tsukishima-san ? »
Un peu de politesse ne fait jamais de mal, et j’en ai cruellement manqué en début de rencontre. Il est plus que temps que je rattrape cela.
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