Besoin d'une douche froide (12/05/2018)

J’ai bin d’la misère (ne pas supporter) avec toute cette chaleur ... ça s’peut pas une température pareille ! La chaleur va m’achever (être sur le point de mourir). C’est pas humain ! C’est clairement pas ici que je vais pogner mon coup de mort (prendre froid). Et puis ça va pas bin mon affaire, je me suis fourrer (être perdu) je ne sais pas où ... C’est sûr que j’ai jonglé (être songeur) un peu devant le magasin de musique, ça n’a pas dû m’aider. Pourtant j’ai un plan ! Et ... je n’arrive pas à m’orienter avec.
A date (jusqu’à maintenant) je me suis installé dans mon appartement avec la climatisation, sans sortir. Aller bâdre-toi pas (ne t’en fait pas), je vais trouver mon chemin. Il faut que j’aille au magasin de bécyk (vélo) pour m’offrir une bicycle (un vélo) pour aller au bahut. Je frappe mon Waterloo (rencontre un obstacle), mais ça va aller. Il ne me reste plus qu’à rencontrer personne qui accepte de m’aider. Je bumme (j’erre) dans les rues, cherchant vainement mon chemin.

Comme je suis gêné ... je n’ose pas tellement parler aux personnes qui sont présent dans la rue. Pourtant d’habitude je suis vite sur mes patins (réagis sans hésiter) et niaise avec le puck (hésite pas à prendre une décision) mais là ... je branle dans le manche (hésite). Donc je continue d’avancer, sans savoir où je vais et la chaleur ne m’aide pas à ne pas décrocher (arrêter de prêter attention). Il me faut du frais ... je ne porte qu’un bermuda en coton de couleur crème et une chemise, partiellement déboutonnée, de couleur bleu clair en lin. C’est néanmoins déjà en bébitte (beaucoup) ... Je ne m’attendais pas à ça en venant au Japon, même si je savais qu’il n’y aurait pas du tout des températures similaires.
Tantôt (une autre fois) je regarde ma carte. Si seulement je savais où je me trouve dessus, ça m’aiderait un peu. Il faut que je trouve un des bâtiments mentionner sur la carte. Ce n’est pas pratique de ne pas reconnaitre les bâtiments, enfin de ne pas associé le nom sur le plan à la façade. Je vais au batte (affronter une situation difficile) et trouver mon chemin ! Pour cela, je me stoppe devant un complexe sportif il me semble. Voyons voir où il se trouve sur ma carte, il doit bien être indiqué ...

Voix enregistrée ▬ « Prochain arrêt : Complexe Sportif – Terminus »

Ah ! Nous y voilà enfin. Je me levais de mon siège et me dirigeait tout doucement vers les portes du bus. Aujourd’hui, c’était séance de natation. Ça allait me faire du bien, quelques longueurs… A vrai dire, je n’avais pas vraiment eu le choix. Enfin, ce n’est pas comme si j’avais eu le couteau sous la gorge non plus.

Je m’explique : Avec l’entretien chez les Chevaliers de l’Ombre qui avançaient à grand pas. Je m’étais décidé à faire quelques séances de sport histoire de « me remettre à niveau » et me préparer pour réussir au mieux. Sauf que, quand on tient une boutique et qu’on est parfois réquisitionner pour jouer les baby-sitters – Attention, ça ne me dérange pas : j’adore garder Kazuo – c’est parfois difficile de trouver un moment pour faire un peu de jogging ou aller nager.

Du coup, aujourd’hui, Asuna s’était décidée à venir me remplacer à l’Arcadénium et m’avait littéralement jeté à la porte de ma boutique avec uniquement ce que j’avais sur moi, soit mon t-shirt blanc, mon jean bleu et mes baskets noires, avant de revenir 5 minutes plus tard avec un sac qui contenait mes affaires de bains et un essui. En soit, je trouvais l’attention touchante mais ça aurait été surement plus agréable si elle s’était gentiment proposée. Enfin, on n’allait pas revenir en arrière. Ça ne servait à rien.

Le bus commença à ralentir avant de s’arrêter à l’entrée du complexe sportif. Accompagné de deux-trois personnes, je descendis du bus, mon sac et mon essui sur les épaules. Je me mis en route pour le bassin. Il fallait encore marcher un peu. Il fallait avouer que le complexe était grand. Trop grand. Mais vu tout ce qu’il proposait, ce n’était pas étonnant. Terrain de golf, de foot, de basket, de tennis, d’équitation… Normal que ça prenne quelques hectares.

Daisu ▬ « Tiens, et si je piquais un sprint ? »

Personne devant moi, ni derrière, je me mis à courir aussi vite possible, enjambant les quelques obstacles qui était sur mon chemin avant de virer à gauche… Et de rentrer malencontreusement dans une personne.

Daisu ▬ « Aie ! »

Sur une seule patte, dans un équilibre précaire, je passai rapidement le bras autour de la taille de l’autre garçon. Nous restâmes ainsi, menaçant de tomber au moindre moment, à nous regarder les yeux dans les yeux pendant quelques secondes. Puis, je ne finis pas nous redresser et m’éloigner un peu, en m’excusant.

Daisu ▬ « Désolé, je ne vous avais pas vu. Vous allez bien ? »

Je regarde à nouveau ses yeux. Bordel, j’ai pas faire long feu avec lui !

Alors que je cherche le complexe sportif sur ma carte, en décrochant de ce qui se passe autour de moi, une personne me bouscule.

« Aie ! »

Oui j’suis bien en accord, ça fait mal ! Pourtant je ne tombe pas, car cette même personne passe un bras autour de ma taille et nous maintient dans un équilibre précaire. J’ai les yeux grands comme des cinquante cents (les yeux agrandis par la surprise) en découvrant un garçon ... qui ne doit pas dépasser les 20 ans. Mes joues se colorent de rouge, sous son regard intense. Je m’écarte (m’égare/me perds) dans cet océan chocolat, n’osant plus bouger. J’ai l’impression que cela fait un bout (espace de temps assez long) que l’on tient cette position, pourtant il ne doit pas y avoir plus de quelques secondes.
Étonnamment, avec facilité, il nous remet sur nos pieds. Il est en shape (musclé), c’est dingue !

« Désolé, je ne vous avais pas vu. Vous allez bien ? »

Je le regarde d’abord sans comprendre, comme si je jonglais (réfléchissais), avant de percuter ... et de rougir encore plus. Je vais faire concurrence aux tomates à ce rythme ! Je me garde une petite gêne (me retiens) de le dévisager trop, même si les traits de sa bette (visage) sont très attirants.

« Er ... Oui ... oui je vais bien ... Et-et vous ? Vous semblez pressez et er ... j’espère ne pas vous mettre en retard. »

Mon japonais est approximatif pour une fois, alors que d’habitude j’ai le tour (l’habilité) en langue, c’est pour ça que j’ai choisi de venir passer un an ici pour ma dernière année de lycée. Il va me prendre pour un taouin (un idiot) qui n’est même pas capable de s’exprimer correctement. À cause je fais simple de même ... (venir de se ridiculiser). Première personne que je rencontre ici, si j’enlève la femme qui m’a accueillie à la résidence, et à cause je fais simple de même.
Je peux tenter ma chance quand même. Ce garçon est peut-être un bon jack (un homme fiable prêt à rendre service) et il pourrait me dire où je suis sur la carte. Mince où est-elle ? Ah au sol, j’ai dû la lâcher lorsqu’il m’a ... enfin ... percuté et retenu à la fois. Je la ramasse donc, et je niaise avec le puck (ne pas hésiter à prendre une décision, à foncer).

« Est-ce que je peux vous demander votre aide ? Je suis nouveau en ville, et je suis un peu perdu. Vous pouvez me dire où l’on se trouve ? Et ... m’indiquer où je pourrai me rafraichir ? Il fait terriblement chaud ici et je n’ai pas l’habitude. »

Il est pas impossible que je parte en grand (m’emballe rapidement) en lui demandant ça. Pourtant je ne suis pas né pour un petit pain (avoir un avenir sans espoir), donc je préfère tenter. Si j’ai de la luck (avoir de la chance), il va m’aider sinon je fais patate (rate mon coup).

Le rouge aux joues, je regarde avec attention le jeune homme devant moi. Il semble vraiment embarrassé, le pauvre. Bon, je peux le concevoir : Ce qui venait de se passer était bizarre. Surtout quand je l’ai retenu pour pas qu’il ne tombe. Mais bon, c’était parti d’une bonne intention.

Il se mit à parler tout en cherchant ses mots. Clairement, c’est un étranger. Ça se voit sur son visage. Il n’a rien de Japonais chez lui. Ce n’était pas un reproche, hein ! Juste une constatation. Je ne voulais pas sire qu’il était moche ou pas à mon gout… Justement… Là, je n’aurais pas dit non…

Rha ! Mais calme tes ardeurs ! Il a surement moins que la moitié de ton âge, Daisu ! Franchement ! Il n’est même surement pas majeur. D’ailleurs, je me demandais ce que faisais un gamin de son âge au Japon, et visiblement seul de surcroît. Il avait choisi la mauvaise destination. Avec ce qu’il se passait en ville, il n’allait pas survivre très longtemps, lui non plus. Ca serait quand même un beau gâchis… Mais non ! Du calme, j’ai dit !

Le jeune homme reprit ses esprits et un peu du poil de la bête car il me regarda doit dans les yeux pour me demander son chemin. Un endroit où se rafraichir ? Euh… Donc il cherche la piscine !

Daisu ▬ « Justement, je me rendais à la piscine. Vous n’avez qu’à m’accompagner jusque-là ! »

Je lui fis un magnifique sourire avant de reprendre la route en sa compagnie. Et puisqu’on voyageait ensemble, c’était peut-être l’occasion d’en savoir un peu plus sur lui et ce qu’il venait faire ici. C’était surtout pour mieux le convaincre plus tard de fuir la ville, bien sûr. Surtout pas pour une autre raison aucune.

Daisu ▬ « Et donc, Vous êtes nouveau en ville mais vous n’êtes pas du pays, n’est-ce pas ? Sans vouloir vexer, ça se voit, et pas qu’un peu. Vous êtes originaires d’où ? »

J’écoutais calmement la réponse du petit alors qu’on prenait une rue sur la droite.

Daisu ▬ « Ce n’est pas tout près, dites-moi ! Et je comprends que vous ayez chaud ici. Il fait bien plus froid par chez vous, n’est-ce pas ? D’ailleurs, vous êtes venu ici pour prendre des vacances ? J’avoue avoir du mal à comprendre pourquoi Nakanoto. Mise à part qu’il y a beaucoup nationalités dans cette ville, il n’y a pas grand-chose ici ! La région d’Osaka est tellement plus belle à visiter. »

Au loin, le grand bâtiment contenant la piscine de Nakanoto commençait à se voir. Nous étions plus très loin.

« Justement, je me rendais à la piscine. Vous n’avez qu’à m’accompagner jusque-là ! »

C’est tiguidou laï laï (c’est parfait), j’ai de la luck (de la chance) cette fois-ci. J’acquiesce au fait de l’accompagner jusqu’à la piscine. Au moins je saurais placer l’endroit sur ma carte pour éviter de fourrer le chien (perdre son temps) à chercher la prochaine fois.
Il m’offre un magnifique sourire pouvant faire tomber en amour (devenir amoureux) n’importe qui ... moi compris. C’est impressionnant comment il est beau ... une nouvelle fois je me garde une petite gêne (me retiens) de trop le regarder, ce n’est pas poli.

« Et donc, vous êtes nouveau en ville mais vous n’êtes pas du pays, n’est-ce pas ? Sans vouloir vexer, ça se voit, et pas qu’un peu. Vous êtes originaires d’où ? »

Je suis d’abord surpris par sa déduction, qui est tout à fait juste. Cela se voit donc autant que ça que je ne suis pas d’ici ? Il est certain que mon bégayement de tout à l’heure n’a pas dû aider ... C’est un bon jack puisqu’il m’aide à trouver mon chemin, je peux bien lui répondre en échange. Ainsi je vais pouvoir lui montrer que j’ai le tour (l’habilité) dans sa langue.

« Vous ne me vexez pas. Vous avez raison, je ne suis pas d’ici. Je viens du Canada, d’une petite ville qui se nomme Sachs Harbour. C’est tout au nord du pays et ... la différence de température à cette époque de l’année est énorme. »

Il faut dire que c’est la canicule tout le temps dans cette ville ... Et tout le monde semble trouver ça normal. Comment peut-on survivre à des températures supérieures à 10°C ?

« Ce n’est pas tout près, dites-moi ! Et je comprends que vous ayez chaud ici. Il fait bien plus froid par chez vous n’est-ce pas ? D’ailleurs, vous êtes venu ici pour prendre des vacances ? J‘avoue avoir du mal à comprendre pourquoi Nakanoto. Mise à part qu’il y a beaucoup de nationalités dans cette ville, il n’y a pas grand-chose ici ! La région d’Osaka est tellement plus belle à visiter. »

Pas grand-chose ? Mais il est malade dans la tête (être fou) ! C’est ici que toute l’histoire de cette vidéo virale commence ! C’est justement ici qu’il faut venir. Après c’est ben correct (c’est d’accord), il parait que la région d’Osaka est magnifique surtout en cette saison.

« Oui il y fait nettement plus froid. Par exemple, aujourd’hui d’après ce que m’a dit ma grand-mère, il fait 1°C, ce qui est déjà très chaud par rapport à l’hiver. Je ne suis pas venu en vacances ici, mais pour une année Erasmus dans le lycée de la ville. Il y a un excellent cursus pour les métiers de l’animation et comme c’est ce dans quoi je voudrais travailler plus tard. Et je suppose que vous le savez mais c’est dans cette ville qu’il y a eu la vidéo de faite sur le lycan et le vampire qui se battent. Ça semblait si réel ... je suis curieux d’en savoir plus. »

Je dois lui faire penser à un gars niaiseux (stupide). Comment aurait-il pu ne pas savoir pour cette vidéo ? Lui il est du coin. Avec tout ça, on s’arrête devant un grand bâtiment. Sur le haut de la façade, je peux lire « piscine ». Me baigner ne pourra que me faire du bien. J’espère qu’il y a un endroit pour magasiner (faire du shopping), parce que je n’ai pas mon costume de bain sur moi (maillot de bain). Je m’incline devant lui, comme nous l’a appris, notre professeur de japonais pour le remercie.

« Merci de m’avoir montré le chemin. Est-ce que vous savez où je pourrai trouver un maillot de bain ? Je suis vraiment désolé de vous embêter encore. »

Pardon ? 1°C ? En cette période de l’année ? Mais c’est du pôle Nord, qu’il vient, ce gamin ! Rien que d’y penser, j’avais des frissons. Enfin, c’était plus psychologique qu’autre chose. J’avais une meilleure résistance au froid depuis ma nouvelle condition. Mais les habitudes ont la vie dure, même après 20 ans. Que voulez-vous que j’y fasse ?

Je déchante quand j’entends parler d’Erasmus. Ce pauvre petit va rester un an ici ? En danger ? Mais il faut faire quelque chose ! Mais je ne peux pas le sommer de s’en aller simplement ainsi. Après, je ne peux pas sauver tout le monde non plus. Je veux bien faire mon possible, mais je ne suis qu’un Lycan, pas un Kami ! Pour cela, il fallait plutôt aller voir la Miko du Temple ou son père.

Il enchaine rapidement les sujets. Il passe sur ce qu’il veut faire. Ça a l’air sympa comme cursus. Malgré le danger ambiant, j’espère qu’il arrivera à suivre ses cours. Bon, après, il se débrouille bien en japonais. Et il est plutôt doué pour respecter le Keigo, de ce que j’entends.

Attendez ! Une vidéo ? LA vidéo ? Celle où on voit un Lycan et un vampire se battre et qui a fait le tour du net ? Ne me dites pas que c’était pour… Ah, il croit que c’était un coup de pub ? Ah ah ! S’il savait que c’était réel, il tirerait une autre tête. Décidément, il est bien innocent, ce gamin. Rha ! Non, ça ne le rend pas encore plus mignon, Daisu ! Arrête un peu de penser à ça !

Je reprends mes esprits, on était enfin devant le bâtiment. Vivement que je rentre dans l’eau, j’avais bien besoin de faire quelques longueurs. Il m’interpelle pour me remercier et me demander où il peut s’acheter un maillot. Ah là là ! Quelle idée de venir à la piscine sans affaires ! Bon, peut-être qu’il n’avait pas pu tout prévoir dans sa valise. Quoi qu’il en soit, je lui fit signe de me suivre avant de l’amener vers des distributeurs, une des choses les plus courantes dans notre magnifique île.

Daisu ▬ « J’espère que tu connais ta taille ! »

Je m’arrêtais devant l’une des machines et me tournait vers elle. A l’intérieur, on pouvait voir des dizaines de des dizaines de maillot et autres accessoires de piscine tel que des lunettes de natation, des bonnets et même des essuis. Par contre, impossible d’essayer le maillot et de se faire rembourser par la suite s’il n’allait pas. C’était un simple automate.

Daisu ▬ « Alors ? Tu as une idée ? »

Je reportais mon regard sur lui pour voir qu’il regardait la machine et son contenu, hésitant. Voilà qui n’allait pas nous aider. Bon, voyons… Il était plus mince que moi. Il devait faire à peu près… Alors… J’ai un doute quand même. J’aurais besoin de vérifier.

Sans un mot, je plaçais mes deux mains sur ses hanches avant d’afficher un sourire satisfait et de lui montrer une taille à travers la vitre.

Daisu ▬ « Voilà ! C’est cette taille ! Il ne te reste plus qu’à choisir le modèle que tu veux ! »

Je le laissais ensuite planter là pour me diriger vers l’accueil et payer mon entrée à la piscine. J’étais un peu rouge, réalisant seulement ce que je venais de faire.

Je suis mon jack qui m’emmène devant des distributeurs. Je reste sceptique ... des distributeurs automatiques de costume de bain ? C’est ... étrange. Bien sûr notre professeur nous en a parlé mais ... entre savoir et voir, il y a un monde.

« J’espère que tu connais ta taille ! »

Et bien oui je la connais mais là ... là j’ignore par où commencer. En plus il y a tellement de choix pour magasiner dans ces distributeurs que j’ignore lequel prendre. Il est fort possible que ces automates ne rendent pas la monnaie en plus, donc il ne faut pas se tromper. Et puisque ce sont des distributeurs automatiques, il n’y a pas non plus d’échange possible. Je suis ... perplexe.

« Alors ? Tu as une idée ? »

Ma face doit en dire long sur mon hésitation. Il s’approche de moi, l’air déterminé et ... pose ses mains sur mes hanches. Il a ... ses ... mains ... sur mes ... mes hanches. J’ai terriblement chaud astheure et je devine mes joues devenir pourpre. Et son sourire ... à faire tomber en amour ! Non non non. Je dois me reprendre ! C’est de tomber en bas de ma chaise (d’avoir une grande surprise) qui me donne cette impression. En plus ce contact ne dure que quelques secondes ... à la fois trop long et ... terrible cours !
Il me désigne alors, une fois que ses mains ont délaissé mes hanches, une taille à travers la vitrine du distributeur automatique.

« Voilà ! C’est cette taille ! Il ne te reste plus qu’à choisir le modèle que tu veux ! »

Je me fais planter là, pendant qu’il va vers l’accueil.
Je croyais que ... que les japonais étaient moins ... tactiles. Enfin c’st ce que ... mon professeur nous avait dit. C’était pourtant un geste ... très spontanée, comme ... normale en fait. Je regarde son dos, un peu perdu, avant de me ressaisir et de regarder à nouveau l’endroit de l’automate qu’il m’a montré.
C’est fou raide (complètement fou) de voir comment il a trouvé ma taille ... sans se tromper ! Il est facile, du coup, de choisir un modèle maintenant. Je lis les instructions, les suis à la lettre et obtient mon costume de bain. J’en profite pour prendre en plus une serviette et un bonnet.
Je rejoins donc mon bon jack, ce sublime inconnu, à l’accueil. Comme lui je paie mon entrée à la piscine et écoute attentivement les renseignements de l’hôtesse. Elle m’indique où se trouve les vestiaires, ainsi que l’emplacement des casiers et leur fonctionnement.
Mon bon jack s’éloigne, allant vers les vestiaires, je le rattrape rapidement. Un peu mal à l’aise, je ne sais pas vraiment comment je vais lui parler astheure. Et sa bette si ... argh faut que j’arrête d’y penser.

« Merci pour votre aide. Sans vous je ... je crois que j’aurai été perdu. Permettez-moi de me présenter Arcand Nathan. Enchanté de vous rencontrer senpai. »

Je lui adresse un sourire franc. C’est peut-être une chance qu’il me soit rentré dedans tantôt.

Je secouais vivement la tête. C’était pas un lycan, il n’était donc surement pas tactile. Et moi, je vais joyeusement poser mes mains sur ses hanches. Franchement, il y a des jours où je mérite des baffes. Quoi qu’il en soit il valait mieux ne plus penser à cela… A moins de vouloir faire concurrence à une tomate.

Je jetai un coup d’œil derrière moi. Il était en train de choisir un maillot. Parfait. Moi, je me dirigeais vers le guichet pour payer mon entrée avant de me diriger vers les vestiaires en ayant enlevé mes chaussures. Je fus vite rejoint par le beau blond qui me remercia, rougissant. Oh non, pas ça ! Il était trop canon, ainsi !

Il se présenta aussi, ce qui était une bonne idée. Je ne sais pas pourquoi, mais j’étais certain qu’on allait passer le reste de la journée ensemble. Je trouvais que c’était une excellente idée… Tout en en étant une très mauvaise. Daisu, tu ne peux pas te jeter sur ce pauvre gosse ainsi ! Il n’est même pas majeur ! Tu n’as pas envie d’avoir ses parents à dos ! Pense à ce que dirait Asuna… Non, erreur. Elle me dirait de foncer et irait même jusqu’à m’arranger des rendez-vous avec… J’ai eu des sueurs froides rien qu’à cette idée.

Allez ! Je devais plus penser à Asuna. Je ne devais plus penser à ce que je pourrais faire à ce bien trop adorable blondinet. Allez ! Fini les pensées mal tournées ! Je pris une grande inspiration et je répondis à son grand sourire. Ah… Mes bonnes résolutions n’allaient pas tenir longtemps…

Daisu ▬ « Hajimemashite, Aru…Arukan-kun… Arkan-kun… Désolé, je déforme ton nom. Il me faudra un peu de temps pour bien le prononcer. Moi, c’est Kudô Daisuke. »

Bien, c’était plutôt correct, si on oubliait la galère pour dire un simple nom. Nous arrivâmes jusqu’au vestiaire. Deux portes, l’une pour les filles, l’autre pour les garçons. Nous passâmes du côté des hommes ou deux jeunes se trouvaient déjà en train de se changer. Pour ma part, je me dirigeai vers une allée tranquille avant de déposer mes affaires pour me changer. Je me demander s’il allait me suivre ou pas. S’il me suivait, je ne promettais pas qu’il sortirait d’ici en un seul morceau. Bon sang, comme si j’avais besoin de ça pour le moment.

Je commençais à me déshabiller, commençant par mont t-shirt, puis mon jean. Je les pliais ensuite correctement dans un casier. Je rangeais ensuite mes chaussettes et mon boxer. Ici, les gens avaient peu de pudeur dans les lieux comme des vestiaires. Pour ma part, j’en avais encore moins depuis que j’étais un lycan. C’était pas rare que je finissais entièrement nu après une transformation. Ou encore que je passe une journée sans m’habiller, même quand je vivais sous le toit d’Asuna. Enfin, c’était pas encore ça. Je me souviens la première fois que je l’ai vu se balader entièrement nue dans le salon comme si de rien n’était. Je ne savais plus où me mettre ce jour-là.

Entre-temps, j’avais fini par mettre mon maillot, un boxer de bain. Je rangeais vite fait le reste de mes affaires avant de fermer le casier. Je pris ensuite la clé et je passais le bracelet à mon poignet. Je me dirigeais ensuite vers la douche, retrouvant au passage Arcand-kun…

Daisu ▬ « Tiens, dis-moi… A par les études, tu fais quoi dans la vie. Tu as des passe-temps ? »

« Hajimemashite, Aru ... Arukan-kun ... Arkan-kun ... Désolé, je déforme ton nom. Il me faudra un peu de temps pour bien le prononcer. Moi, c’est Kudô Daisuke.
Hajimemashite, Kudô-kun. Ce n’est rien pour mon nom, je sais que ce n’est pas simple à prononcer. »

Je conserve mon sourire. J’aime bien son prénom ... Daisuke. Il est facile à retenir, tout comme son nom de famille. Et j’ignore encore pourquoi, mais je sens que l’on va super bien s’entendre tous les deux. Nous arrivons devant les portes qui mènent aux vestiaires. D’un côté les filles, de l’autre les garçons. Une fois dans le vestiaire réservé aux garçons, nous passons dans une allée à côté deux jeune hommes qui sont déjà en train de se changer.
Sans vraiment y faire attention, je vais dans la même allée que mon bon jack. Je choisis de me mettre dos à lui dans l’allée. En prime, je m’interdis mentalement de me retourner pour l’observer ... j’aurai de la luck si j’arrive à m’y tenir. Je me sens comme à la maison dans les vestiaires, ça me rappelle les préparations des matchs, mais aussi les fêtes qu’on y faisait quand on avait balayé la série. Je souris en y repensant et je me demande s’il y a une équipe de Hockey sur glace dans cette ville.
Sans me presser, j’ouvre le casier et y range ma carte de la ville avec mes affaires personnelles comme mon portefeuille. Ensuite j’enlève ma chemise avant de la plier correctement et j’enchaine avec mon short. Comme la chemise, je le plie et je les mets dans le casier face à moi. J’enlève alors mon boxer et l’ajoute sur la petite pile, puis j’enfile mon costume de bain. C’est un boxer que j’ai choisi en modèle, je trouve que c’est plus pratique pour la natation.

Sans plus attendre je ferme le casier et mets à mon poigné le bracelet avec la clef. Un coup d’œil derrière moi, me laisse sans voix, et je me dépêche d’aller vers les douches. Je n’aurai pas dû me retourner ! Son doit est en shape (musclé), sans pourtant l’être trop. Et son ... oh à tomber ! Vraiment divin ! J’imagine les barres de chocolat devant avec facilité maintenant. Certain garçon sont vraiment des Appolon et Kûdo-kun en fait clairement partie.
Juste avant d’y arriver, mon bon jack, ou mon divin jack je ne sais plus trop comment le qualifier, me rejoins. C’est sans me garder une petite gêne (sans me retenir) que je regarde rapidement son torse. Un vrai régal !

« Tiens, dis-moi ... A par les études, tu fais quoi dans la vie. Tu as des passe-temps ? »

Je ne peux m’empêcher de sourire. J’espère que nous avons des passe-temps communs, ou que l’on va s’en créer un ou deux. J’aimerai pouvoir profiter de sa, si attirante, bette souvent dans le futur.

« Sortis du lycée je fais pas mal de sport, comme du hockey sur glace ou du basket ball. J’étais dans les équipes de mon lycée à Sachs Harbour. J’apprécie aussi beaucoup la musique et joue de plusieurs instruments. Mais je crois que ce qui m’occupe le plus c’est le dessin, et ma passion pour l’animation et le cinéma. Je suis capable de passer des heures à dessiner tout et n’importe quoi ... toujours ce qui me plaît en fait. »

Sans figurer (réfléchir), j’ajoute.

« D’ailleurs tu serais d’accord pour que je te dessine ? »

D’un coup ma comprenure se réveille et je réalise ce que je viens de dire. Mes joues retrouvent la couleur rouge et je crois que ce qui me sauve c’est que nous sommes sous les douches. Ca me permet de ne pas forcément le laisser voir mes rougeurs, même si je ne suis pas persuadé qu’il n’ait rien vu.

« Er ... et toi alors Kûdo-kun, tu fais quoi dans la vie ? Et tu as quoi comme passe-temps ? »

Je tentais tant bien que mal de ne pas trop poser mon regard sur lui. Bordel, c’est qu’il était bien bâti, en vrai. C’était autre chose que le gringalet. Et merde… Pourquoi j’ai pensé à lui ? Je n’ai plus de nouvelle de lui depuis facilement un mois et cela me peinait toujours un peu. Pour me changer les idées, je fis couler de l’eau sur mon visage. Et je laissais volontairement glisser mes pensées vers le p’tit gars qui, s’il n’avait pas ce côté pétillant dans son parfum, avait bien d’autres atout plus intéressant. Il suffisait de regarder l’eau glisser sur sa peau un peu blanche et marquéé ici et là d’une ou l’autre cicatrice. Et ce maillot qui lui allait à la perfection. J’avais vraiment eu l’œil. Ses hanches et ses fessiers étaient parfaitement mis en valeur !

Mais à quoi je pensais, moi ? Je me détournai un peu, les joues en feu. Je focalisai mon attention sur ce qu’il me disait. Sportif, donc. C’est pas étonnant. Il suffit de le voir pour voir qu’il a le profil d’un sportif. Un peu comme Zuko-kun. Sauf Zuko, lui, c’est moins prononcé. Tiens, ils s’entendraient bien tous les deux. Sinon, fan de musique. Je me demandais ce qu’il écoutait d’habitude. Cela devait être bien différent de ce qu’on produit par ici. Et puis, finalement, le dessin… Peut-être l’unique point commun avec Haruki Rum. Erf… J’avais dit que je n’y repensais plus !

Je me tournai vers lui un instant. Avait-il demandé s’il pouvait me dessiner un jour ? Je ne pus m’empêcher de rougir à nouveau et de détourner le regard, par réflexe. Et je passai aussi nerveusement une main dans le nid d’oiseau qui me servait de cheveux.

Daisu ▬ « Me dessiner ? Eh bien… Pourquoi pas ? Mais je suis pas sûr d’être le meilleur modèle qui existe. Si tu veux, je pourrais te présenter quelques personnes. La Miko du temple, par exemple… »

En disant cela, je reposais mon attention vers mon ami du jour. Tiens, c’est moi où il rougissait à nouveau ? Était-ce l’idée de dessiner une demoiselle qui le met dans cet état. Je soupirais intérieurement. C’était bien mon genre de craquer pour un hétéro. Je savais que j’aurais pas dû me faire des films. De toute façon, il est trop jeune. J’ai au moins le double de son âge… Enfin, valait mieux pas que je m’arrête à ce détail. Sinon, je réduis mes possibilités au peu de vampires et lycans qu’il existe dans ce bas monde.

Daisu ▬ « Moi ? Je tiens une salle d’arcade du côté du quartier commerçant. Comme passe-temps, Et bien, j’adore passer du temps sur les jeux vidéo. Mais je ne fais pas que ça. Je fais de la natation assez souvent, ou encore… »

Je ne pus m’empêcher de sourire à cette idée. Techniquement parlant, c’était du sport.

Daisu ▬ « Il m’arrive souvent de faire du parkour pour me déplacer dans la ville. Si pas tout le temps quand je suis seul. J’aime bien, ça offre une autre vue sur la ville, je trouve. J’en fais aussi dans les bois, à chaque fois que je quitte les sentiers. Sinon, je pense pas pourvoir dire que je suis cinéphile, mais j’aime bien aller au ciné de temps en temps. Tout comme j’apprécie passer du temps devant une bonne animation ! Tout le moment, il y a Piano no Mori (Le piano dans la forêt), AggRetsuko ou encore Steins;Gate 0. J’aime bien suivre Meitantei Conan. »

Je levais les yeux le temps de réfléchir un peu. Je retombais sans le vouloir quelques années auparavant. Quand j’étais encore enfant ou même un peu après, une fois que je fus mordu. Il m’arrivait souvent de regarder un truc ou l’autre pour me changer les idées.

Daisu ▬ « Il y avait aussi Cowboy Bebop qui était pas mal à l’époque. Ou encore Great Teacher Onizuka… »

Je revins à l’instant présent. C’était pas la peine de rester plus longtemps sous la douche ! Je fis un sourire à Arcand-kun et je l’invitais à me suivre.

Daisu ▬ « Viens ! Vu qu’on est ici, ça serait bien d’en profiter pour faire quelques longueurs ! »