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Sam 23 Fév 2019 - 4:49
La journée aurait pu être beaucoup moins pénible que cela, c’était ce que je n’avais pas arrêté de me dire à chaque fois que moi et le Temps nous nous regardions avec un regard entendu sur le sort du prétendant. A peine avions nous réussi à trouver une nouvelle Ruse qu’Elena Satoru avait présenté sa démission et était parti sans presque rien dire. Cela m’avait terriblement déçu de sa part, mais c’était une pile électrique imprévisible et bien qu’elle présentait un certain intérêt pour l’Enclave, je pouvais concevoir qu’elle eut estimé avoir fait son temps à ce poste.
Pour une fois, je recevais dans mon antre pour les entretiens de fin. Noor avait fait un excellent travail dans l’installation et le travestissement de toute la technologie qui était chez moi et me permettait de gérer la sécurité et ma maison depuis mon travail. J’avais aménagé le salon d’entretiens dans le sous-sol où se trouvait mon bureau en tant que Secret et j’avais donc expressément demandé aux prétendants ainsi qu’à ma collègue de venir par le parc de Nakanoto où une entré secrète ne s’ouvrant que pour les sorciers avait été installé par Noor et ses services. Bien entendu, pour l’instant nous n’avions rien trouvé de formidable et comme mon rôle était de préserver le secret à tous les niveaux. A chaque fois que nous convenions que la personne n’était pas la bonne, je m’employais à raccompagner la personne jusqu’à la sorti tout en lui effaçant les souvenirs de l’entretiens et de ma demeure. J’étais tout sauf une personnalité publique dans le monde des sorciers et à l’exception des membres de l’Enclave et de quelques rare sentinelles triées sur le volet, personne ne savait à quoi ressemblait le Secret et c’était précisément ce que je voulais.
J’avais quelque peu reconfiguré mon bureau pour les besoin de l’entretiens, installant deux confortables fauteuils côte à côte, séparé par un guéridon où se trouvaient depuis le début de la journée, nos deux verres. En face des deux fauteuils s’en trouvait un autre dans lequel nous faisions s’assoir depuis l’aube les prétendants au poste nouvellement disponible de Savoir de l’Enclave. A chaque fois, il y avait quelque chose, une sorte de frémissement que j’adorais voir dans les yeux de nos invités. C’était l’effet que procurait toujours mon masque corvin. Celui du rouge était de couleur sombre, noir et vert, parfaitement accordé avec ma robe en dentelles typiquement victorienne. Les carreaux du masque étaient teintés, opaque, ne reflétant que ce que je regardais tels des miroirs. Mais ce qui troublait nos ôtes était surtout mon silence incroyablement prononcé, ce qui avec le flegme de Miyuki-san ne faisait que créer une tension intense pour un entretiens.
Choisir un Savoir était une lourde tâche, car il fallait être certaine que la personne que nous proposerions au vote à l’Enclave était apte à gérer tout ce qui est attenant à l’éducation des générations futures mais aussi à la recherche fondamentale magique. L’Enclave avait en vouloir du sang neuf de tout évidence et ce n’était pour une fois une mauvaise idée. La recherche et l’innovation qui incombe au Savoir doit aller avec l’ère du temps et nous ne pouvions pas choisir un vieux sorcier embourbé dans de vieux principes. C’était là déjà une grande quantité de Savoir potentiel que nous avions dors et déjà recalé.
Irina ▬ Il nous reste encore une personne à voir aujourd’hui… Mais fort heureusement j’ai conservé le meilleur pour la fin. Ai-je dit tout en tendant le dossier de la jeune femme qui allait arriver à ma collègue.Elle était très proche en âge de Miyuki et Thomas, ce qui donnerai à n’en pas douter un peu de sang plus jeune que le mien ou celui de Greed, mais si nous étions dans la fleur de l’âge. Elle était surtout une ancienne chevalier des ombres, chose que nous ne pouvions pas ignorer comme étant d’un intérêt certain. C’était une fille qui avait des années de formations chez les hunters et qui pourrait nous en apprendre beaucoup sur eux. Jorgen, le bras droit d’Aaren Hermansson leur chef était venu se présenter à l’Enclave pour prévenir de ces actes sur le territoire dans le cadre de son travail, mais nous ne savions que très peu de chose sur cette organisation. En soi, j’étais impatiente de pouvoir sonder son esprit pour voir s’il y avait des humains au courant de l’existence des sorciers parmis les chevaliers, chose que je redoutais.
Irina ▬ La journée est bientôt fini et je nourri un certain espoir que cette fois-ci soit la bonne. Ai-je dit tout en servant un peu de thé à ma collègue.J’ai vu sur mon écran de contrôle que la jeune femme se trouvait à l’entré du parc que j’ai ouverte pour elle avant de l’accueillir et de l’inviter d’un geste, sans dire un mot à s'asseoir dans le fauteuil face à nous.
Irina ▬ La parole est d’argent, mais le silence est d’or !A ces quelques mots, le buste d’Harpocrate trônant sur un piedestale dans le bureau comme une antiquité quelconque s’anima et plaça son doigt devant sa bouche. Maintenant, la pièce était totalement insonorisée magiquement et seuls ceux présent à l’intérieur pouvaient entendre ce qu’il s’y disait. C’était le top départ de l’entretiens. J’utilisais ainsi mon sort me permettant de sonder la mémoire immédiate et ainsi savoir ce qu’elle pensait à chaque instant et ainsi décoder sa manière de procéder pendant l’entretiens et voir s’il nous cachait des choses. C’était imparable, car on ne pouvait pas s’empêcher de penser à quelque chose et ma collègue savait toujours poser les bonnes questions…
“Savoir est Pouvoir”
© Etilya sur DK RPG
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Dim 24 Fév 2019 - 16:33
J’étais assise bien droite, de manière un peu rigide, malgré la profondeur du fauteuil que m’avait alloué ma collègue, tandis que les candidats défilaient les uns après les autres. J’étais vêtue d’un sobre et élégant yukata noir orné de fleurs bleues. Mes cheveux étaient comme souvent relevés sur ma nuque en un chignon serré. Le temps se faisait long… Je ne pouvais nier que sur ce coup-ci, Elena Satoru-san nous avait fichus dans un beau pétrin. Elle avait décidé de présenter sa démission et de disparaître sur un coup de tête, quasiment sans laisser de traces, en plein milieu d’une crise surnaturelle majeure, laissant l’Enclave incomplète au moment où elle avait le plus besoin d’être soudée. Déjà que l’absence de Ruse nous avait pénalisé… Je n’avais jamais beaucoup apprécié Satoru-san. Elle m’avait paru irresponsable, voire fainéante, plus d’une fois, et sa manière de crier dans les locaux m’agaçait fortement. Pourtant, on ne pouvait nier qu’elle faisait efficacement son travail, car les conséquences de son départ se faisaient déjà sentir. Heureusement, nous avions trouvé nombre de candidats au poste de Savoir, tous plus persuadés les uns que les autres qu’ils étaient l’homme ou la femme de la situation. Rien de très impressionnant en vérité. Beaucoup n’avaient pas les épaules d’un enclaviste. Certains perdaient même leurs moyens devant le masque de Fujibayashi-san, prouvant de manière évidente qu’ils ne pourraient jamais garder la tête froide en situation de crise comme celle où nous étions actuellement. J’avais de plus en plus le sentiment de perdre mon temps. J’avais déjà dû annuler mes exercices quotidiens de discipline mentale et physique pour libérer des créneaux d’entretien. Maintenant que l’après-midi touchait à sa fin, je me disais que j’aurais pu être plus utile dans les archives de l’Enclave, à diriger mon équipe d’archivistes et de chroniqueurs. Tandis qu’Irina revenait de raccompagner le candidat précédent, je lui jetai un regard entendu. Aurait-on quelqu’un qui à la fois correspondrait au rôle et aurait les nerfs suffisamment accrochés, aujourd’hui ?
« Il nous reste encore une personne à voir aujourd’hui… Mais fort heureusement j’ai conservé le meilleur pour la fin. »
Je me saisis du dossier que Fujibayashi-san me tendait et l’ouvrit, dévoilant la photo d’une jeune femme rousse. Je parcourus les informations des yeux, en quête de ce qui rendait ma collègue si optimiste. Une ancienne membre des Chevaliers des Ombres ? Voilà qui ne manquait pas d’originalité. Rares étaient ceux d’entre nous qui se joignaient aux humains pour lutter contre les vampires. Notre race étant censée être éteinte, ces derniers ne nous causaient guère de problèmes directs, à part quand ils se joignaient à un obscur ordre de hunters scientifiques pour créer des créatures qui elles nous posaient actuellement un gros problème. Cet autre ordre de hunter venu enquêter en ville devait posséder des informations que nous n’avions pas. De plus, cette sorcière était probablement habituée à être confrontée au surnaturel de manière régulière et mouvementée. Je comprenais l’avis du Secret. Restait le côté « Savoir ». Ce serait à elle de nous prouver ce qu’elle pouvait apporter à notre équipe en tant que directrice de l’école, et surtout dans mon cas, à la tête de nos chercheurs. Si j’étais là, c’était parce que j’étais une de ceux qui collaboraient le plus avec le Savoir. Nous étions tous deux en quête de connaissances. Je cherchais celles du passé qui nous avaient échappées, tandis qu’il bâtissait celles de l’avenir.
« La journée est bientôt fini et je nourri un certain espoir que cette fois-ci soit la bonne, » me dit Fujibayashi-san, qui avait dû voir ma réaction positive.
Je la remerciai pour le thé qu’elle m’avait servi et portai la tasse à mes lèvres.
« En effet. Peut-être aurions-nous pu nous passer de certains autres, avec un dossier pareil. »
Le Secret revint accompagné de la jeune femme rousse. Je me levai et m’inclinai poliment légèrement pour l’accueillir, avant de me rasseoir bien droite dans mon fauteuil. Sans forcément sourire, je pris la parole d’un ton très professionnel et lui désignai le dernier fauteuil libre.
« Soyez la bienvenue, Arafa-Nazari-san. Mettez-vous à l’aise. »
Je refermai le dossier, devenu inutile maintenant que nous étions face à face.
« Bien. Je vous écoute. Pourquoi pensez-vous être faite pour ce rôle ?»
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Jeu 28 Fév 2019 - 18:30
Mon regard rougeoyant s’était fixé sur la glace, observant distraitement l’image qu’elle me renvoyait en ce matin plutôt frisquet. J’y voyais le reflet d’une femme aux cheveux défaits, en bataille, aux yeux cernés de poches violacées et au regard perdu dans le vague, son visage semblant si pâle qu’elle aurait pu être qualifiée de livide. Sa posture n’était pas des meilleures, non plus ; elle était penchée sur l’évier, les mains posées sur la surface en granit du comptoir afin de supporter son poids. L’on pourrait presque croire qu’elle était malade, la pauvre fille - du moins, c’était l’impression que j’avais. Elle avait la mine sombre, fatiguée ; la gueule de quelqu’un qui avait passé une très mauvaise nuit. Autant dire que c’était la pure vérité.
Je m’étais redressée légèrement, tendant la main afin de faire couler un peu d’eau bien froide, avec laquelle je m’aspergeai le visage en une vaine tentative de me réveiller un peu plus. Il me sembla que cette fatigue ne voulait point me quitter, aussi ai-je soupiré en remarquant que mes cernes ne s’étaient que légèrement effacées. C’est pourquoi j’avais décidé qu’il valait mieux que je me rende présentable ; inacceptable que je me déplace dans un état pareil, surtout pas en vue de ce qui devait se dérouler dans quelques heures.
Mes pas m’avaient menée de la salle de bains à ma chambre, où j’avais pris place devant la petite vanité posée près d’une large fenêtre. J’avais pris grand soin de disposer les quelques produits de maquillage en ma possession de façon plutôt organisée, avant de débuter ma routine. Fond de teint, cache-cernes, un léger blush. Le tout dans le but de me redonner un peu de vie, un semblant d’énergie malgré la nuit houleuse dont j’ai eu l’expérience. Une fois mon masque apposé, j’en profite pour me coiffer un tant soit peu, puis pour revêtir mon plus bel ensemble, soit ma tenue blanche et rouge, agrémentée d’une passe argentée sur la tête. J’aimais penser que cet accoutrement me faisait ressembler à une princesse-guerrière, bien que ce ne soit plus du tout au goût du jour. Je m’étais observée une dernière fois dans la glace afin de me composer un sourire et, une fois satisfaite, je me suis dirigée vers l’entrée, quittant ma demeure afin de me diriger au lieu du rendez-vous.
La marche fut longue, mais satisfaisante ; l’air frais de ce jour me faisait grand bien, aussi en avais-je profité adéquatement tout au long du trajet, jusqu’au parc où l’on m’avait indiqué serait le lieu de rencontre. Lorsque j’y ai enfin mis les pieds, une légère confusion s’était installée en moi. Je devais avouer que toutes ces années passées auprès des Hunters m’avaient défamiliarisée avec certains aspects du monde sorcier, aussi avais-je négligé de penser immédiatement que l’endroit convenu ne serait pas ledit parc en soi. Le lieu où devait se produire cette rencontre secrète était très certainement caché ; ne restait plus qu’à le localiser. De ce fait, je n’avais point attendu plus longtemps pour me mettre à la recherche d’un quelconque signe. Heureusement, j’étais arrivée à l’avance, j’en avais donc le temps.
Ce ne fut qu’au bout de dix minutes à errer dans le parc que je découvris enfin ce que je cherchais ; une grande statue, représentant une femme assise sur une immense piédestal, vêtue d’une longue robe semblant couler telle une chute jusque sur le sol. Un lot de buissons très denses l’entourait ; il me semblait que c’était inhabituel de voir une telle chose. Les humains ne disposeraient jamais de telles plantes autour d’une oeuvre d’art, aussi celle-ci me semblait plutôt… étrange. J’observe rapidement les alentours afin de m’assurer qu’il n’y a personne, avant de m’en approcher ; aussitôt, la dame de marbre semble prendre vie, s’animant et décalant le bas de sa longue robe afin de révéler un passage. Après avoir vérifié de nouveau que personne n’avait vu, je m’y engage, m’assurant de conserver une posture altière et confiante.
Très rapidement, je me retrouve dans un bureau, un lieu qui me semble tout droit sorti d’une autre époque. Là trônent trois fauteuils, dont deux sont occupés par deux femmes, l’une vêtue des atours typiques du Japon traditionnel, l’autre habillée dans un style que je reconnaissais comme étant victorien. En toute franchise, je devais avouer que le masque corvin que cette dernière portait me surprenait légèrement ; ce n’était pas chose courante dans la société actuelle. Cependant, les caprices de chacun ne me dérangeaient nullement. Même sans voir son visage ou son regard, je savais être en mesure de compléter cette entrevue. J’avais vu des choses bien plus étranges qu’un simple masque, tout de même. Il en faudrait bien plus que cela pour me prendre de court.
La première, celle au visage découvert et vêtue d’un joli yukata, m’avait invitée à prendre place dans le fauteuil libre, placé devant elles. Je m’étais exécutée sans piper mot, inclinant simplement la tête de manière polie avant de m’asseoir. Je l’avais observée fermer un dossier -que j’assumais était le mien-, ce après quoi elle me posa sa première question.
Il était difficile de nier que la question était directe. Courte, claire, précise. J’assumais m’être retrouvée devant quelqu’un qui préférait ne pas tourner inutilement autour du pot. Je joins les mains sur mes cuisses avant d’offrir un léger sourire.
“D’abord, avant de répondre à votre interrogation, je tiens à vous remercier de m’avoir accueillie.”
J’avais pris un instant afin de réfléchir à la façon dont je répondrais à la question, sans trop faire attention au fait que la pièce était devenue complètement silencieuse, tout comme la dame au masque corvin.
“En toute franchise, il m’est difficile de savoir si je suis, effectivement, faite pour le rôle d’Enclaviste. Je ne vous cache pas que mes années de formation chez les Hunters m’ont quelque peu défamiliarisée avec les conventions magiques de notre monde, cependant, je pense être en mesure d’apporter quelques nouveautés à l’Enclave en devenant la nouvelle Savoir. Je vous laisserai en juger de vous-mêmes, mesdames.
Mon opinion personnelle face à une telle question serait la suivante ; si je suis faite pour devenir la nouvelle Savoir, c’est parce que je possède des dons qui pourraient être utiles à cette fonction. Je suis confirmée au niveau Spécialiste, ma magie étant orientée vers les arts divinatoires. Je sais prédire les dangers guettant potentiellement les gens qui m’entourent. Ma magie secondaire me permet de me remémorer toutes informations que je croise, peu importe leur provenance, qu’elles soient visuelles, verbales ou écrites.
En tant que potentielle Savoir, je pense qu’il est intéressant d’avoir accumulé autant de connaissances que possible. Les années que j’ai passées à voyager, puis à suivre ma formation chez les Chevaliers de l’Ombre m’ont permis de rassembler un vaste savoir, autant du monde sorcier que du monde humain. Je crois qu’il est important d’en connaître un minimum sur ce dernier, comme nous tentons de demeurer hors de leur vue et de leur connaissance.
Cela dit, je me plais à croire que je suis une personne suffisamment organisée pour gérer à la fois les recherches et innovations ainsi que l’École des Sorciers. Je n’ai, certes, pas l’expérience pour prouver que je peux efficacement être à la tête de départements si importants de l’Enclave, cependant, je sais gérer plusieurs choses en même temps. J’ai eu la chance de côtoyer d’exceptionnels professeurs et mentors, tous doués d’une capacité extraordinaire à transmettre leurs connaissances à leurs apprentis. J’aimerais faire en sorte que nos futures générations aient droit à un enseignement d’une égale qualité, adaptée à notre race, bien entendu.”
Une fois mon petit monologue terminé, je laisse un instant de silence planer, visiblement attentive à ce qui se passe. Je me sens légèrement anxieuse, surtout face à la possibilité qu’on me prenne pour une imbécile vu mon inexpérience. Mais je nourris quand même l’espoir d’être utile d’une quelconque manière envers l’Enclave.
Je m’étais redressée légèrement, tendant la main afin de faire couler un peu d’eau bien froide, avec laquelle je m’aspergeai le visage en une vaine tentative de me réveiller un peu plus. Il me sembla que cette fatigue ne voulait point me quitter, aussi ai-je soupiré en remarquant que mes cernes ne s’étaient que légèrement effacées. C’est pourquoi j’avais décidé qu’il valait mieux que je me rende présentable ; inacceptable que je me déplace dans un état pareil, surtout pas en vue de ce qui devait se dérouler dans quelques heures.
Mes pas m’avaient menée de la salle de bains à ma chambre, où j’avais pris place devant la petite vanité posée près d’une large fenêtre. J’avais pris grand soin de disposer les quelques produits de maquillage en ma possession de façon plutôt organisée, avant de débuter ma routine. Fond de teint, cache-cernes, un léger blush. Le tout dans le but de me redonner un peu de vie, un semblant d’énergie malgré la nuit houleuse dont j’ai eu l’expérience. Une fois mon masque apposé, j’en profite pour me coiffer un tant soit peu, puis pour revêtir mon plus bel ensemble, soit ma tenue blanche et rouge, agrémentée d’une passe argentée sur la tête. J’aimais penser que cet accoutrement me faisait ressembler à une princesse-guerrière, bien que ce ne soit plus du tout au goût du jour. Je m’étais observée une dernière fois dans la glace afin de me composer un sourire et, une fois satisfaite, je me suis dirigée vers l’entrée, quittant ma demeure afin de me diriger au lieu du rendez-vous.
La marche fut longue, mais satisfaisante ; l’air frais de ce jour me faisait grand bien, aussi en avais-je profité adéquatement tout au long du trajet, jusqu’au parc où l’on m’avait indiqué serait le lieu de rencontre. Lorsque j’y ai enfin mis les pieds, une légère confusion s’était installée en moi. Je devais avouer que toutes ces années passées auprès des Hunters m’avaient défamiliarisée avec certains aspects du monde sorcier, aussi avais-je négligé de penser immédiatement que l’endroit convenu ne serait pas ledit parc en soi. Le lieu où devait se produire cette rencontre secrète était très certainement caché ; ne restait plus qu’à le localiser. De ce fait, je n’avais point attendu plus longtemps pour me mettre à la recherche d’un quelconque signe. Heureusement, j’étais arrivée à l’avance, j’en avais donc le temps.
Ce ne fut qu’au bout de dix minutes à errer dans le parc que je découvris enfin ce que je cherchais ; une grande statue, représentant une femme assise sur une immense piédestal, vêtue d’une longue robe semblant couler telle une chute jusque sur le sol. Un lot de buissons très denses l’entourait ; il me semblait que c’était inhabituel de voir une telle chose. Les humains ne disposeraient jamais de telles plantes autour d’une oeuvre d’art, aussi celle-ci me semblait plutôt… étrange. J’observe rapidement les alentours afin de m’assurer qu’il n’y a personne, avant de m’en approcher ; aussitôt, la dame de marbre semble prendre vie, s’animant et décalant le bas de sa longue robe afin de révéler un passage. Après avoir vérifié de nouveau que personne n’avait vu, je m’y engage, m’assurant de conserver une posture altière et confiante.
Très rapidement, je me retrouve dans un bureau, un lieu qui me semble tout droit sorti d’une autre époque. Là trônent trois fauteuils, dont deux sont occupés par deux femmes, l’une vêtue des atours typiques du Japon traditionnel, l’autre habillée dans un style que je reconnaissais comme étant victorien. En toute franchise, je devais avouer que le masque corvin que cette dernière portait me surprenait légèrement ; ce n’était pas chose courante dans la société actuelle. Cependant, les caprices de chacun ne me dérangeaient nullement. Même sans voir son visage ou son regard, je savais être en mesure de compléter cette entrevue. J’avais vu des choses bien plus étranges qu’un simple masque, tout de même. Il en faudrait bien plus que cela pour me prendre de court.
La première, celle au visage découvert et vêtue d’un joli yukata, m’avait invitée à prendre place dans le fauteuil libre, placé devant elles. Je m’étais exécutée sans piper mot, inclinant simplement la tête de manière polie avant de m’asseoir. Je l’avais observée fermer un dossier -que j’assumais était le mien-, ce après quoi elle me posa sa première question.
Il était difficile de nier que la question était directe. Courte, claire, précise. J’assumais m’être retrouvée devant quelqu’un qui préférait ne pas tourner inutilement autour du pot. Je joins les mains sur mes cuisses avant d’offrir un léger sourire.
“D’abord, avant de répondre à votre interrogation, je tiens à vous remercier de m’avoir accueillie.”
J’avais pris un instant afin de réfléchir à la façon dont je répondrais à la question, sans trop faire attention au fait que la pièce était devenue complètement silencieuse, tout comme la dame au masque corvin.
“En toute franchise, il m’est difficile de savoir si je suis, effectivement, faite pour le rôle d’Enclaviste. Je ne vous cache pas que mes années de formation chez les Hunters m’ont quelque peu défamiliarisée avec les conventions magiques de notre monde, cependant, je pense être en mesure d’apporter quelques nouveautés à l’Enclave en devenant la nouvelle Savoir. Je vous laisserai en juger de vous-mêmes, mesdames.
Mon opinion personnelle face à une telle question serait la suivante ; si je suis faite pour devenir la nouvelle Savoir, c’est parce que je possède des dons qui pourraient être utiles à cette fonction. Je suis confirmée au niveau Spécialiste, ma magie étant orientée vers les arts divinatoires. Je sais prédire les dangers guettant potentiellement les gens qui m’entourent. Ma magie secondaire me permet de me remémorer toutes informations que je croise, peu importe leur provenance, qu’elles soient visuelles, verbales ou écrites.
En tant que potentielle Savoir, je pense qu’il est intéressant d’avoir accumulé autant de connaissances que possible. Les années que j’ai passées à voyager, puis à suivre ma formation chez les Chevaliers de l’Ombre m’ont permis de rassembler un vaste savoir, autant du monde sorcier que du monde humain. Je crois qu’il est important d’en connaître un minimum sur ce dernier, comme nous tentons de demeurer hors de leur vue et de leur connaissance.
Cela dit, je me plais à croire que je suis une personne suffisamment organisée pour gérer à la fois les recherches et innovations ainsi que l’École des Sorciers. Je n’ai, certes, pas l’expérience pour prouver que je peux efficacement être à la tête de départements si importants de l’Enclave, cependant, je sais gérer plusieurs choses en même temps. J’ai eu la chance de côtoyer d’exceptionnels professeurs et mentors, tous doués d’une capacité extraordinaire à transmettre leurs connaissances à leurs apprentis. J’aimerais faire en sorte que nos futures générations aient droit à un enseignement d’une égale qualité, adaptée à notre race, bien entendu.”
Une fois mon petit monologue terminé, je laisse un instant de silence planer, visiblement attentive à ce qui se passe. Je me sens légèrement anxieuse, surtout face à la possibilité qu’on me prenne pour une imbécile vu mon inexpérience. Mais je nourris quand même l’espoir d’être utile d’une quelconque manière envers l’Enclave.
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Ven 1 Mar 2019 - 21:30
Ma première impression était déjà assez bonne. Bien que s’arrêtant sur mon masque, son esprit m’avait révélé que c’était l’aspect incongrue de la situation qui l’avait surprise plus que tout autre chose. Elle n’allait pas se laisser intimider pour si peu, ce qui était en soi un bon point.
Elle s’est installé après nous avoir salué, ce à quoi j’ai répondu par un léger signe de tête pour lui rendre sa salutation. Après nous avoir rapidement remercier pour le fait de l’accueillir ici pour cet entretiens, qu’elle oubliera en cas de refus manifeste, elle commença à répondre à la question des plus directe de ma collègue.
Il y avait quelque chose d’intrigant finalement avec cette Altaïr, quelque chose que je n’avais pas pu observer depuis un moment. Tandis qu’elle essayait de répondre au mieux à une question complexe, à savoir ce qu’elle avait pour être le Savoir, je ne l’entendais pas réfléchir à autre chose. Toute la mémoire de travail qu’elle mobilisa à cet instant était certes associé de façon très complexe, mais toujours en accord direct avec ce qu’elle disait à voix haute. C’était la seule de la journée qui n’avait pas essayé d’entrée de jeu de se faire plus importante qu’elle était. Non seulement pour l’instant je ne voyais pas d’envis de se faire mieux voir, mais en plus de ça, elle n’échaffaudait aucun plan de l’entretiens, comme espérant pouvoir nous manipuler. C’était un choix au final assez peu judicieux au regard de beaucoup de choses. Nous dire ainsi très rapidement qu’elle n’avait pas d’expérience de gestion et n’était pas certaine de pouvoir assurer la fonction de gestion de l’école de magie ou du département de recherche magique était quelque peu ennuyeux. Tout comme celui de révéler qu’elle avait pratiquement perdu cette habitude de la vie en monde magique à cause de son immersion chez les humains.
Bien entendu à ce moment certain souvenirs sont remontés, ce qui m’a permis d’avoir une vague idée du nombre d’année et de l’ampleur du désastre.
Satoru-san ce serait étranglée en m’entendant prononcé ces mots si je l’avais fait à voix haute, mais en réalité son immersion chez les humains était sans doute une force. Quoi que cela puisse m’en coûter de l’avouer, les humains étaient plus innovateurs que nous autres sorciers. L’éphémérité de la vie humaine, la fragilité de celle-ci, les avait obligé à toujours se remettre en question sur le sujet de leurs savoirs et acquis. Finalement, bien que je ne déteste les humains pour tout un tas de raison, force est de constater qu’ils ont une qualité qui échappe à beaucoup de sorciers et à notre culture se reposant beaucoup sur la magie. Il y a finalement assez peu d’axe intéressant de recherche magique. Peut être donc qu’avec une mémoire incroyable et ses voyages et son immersion dans la culture humaine depuis un bon nombre d’années serait une bouffée d’air frais dans ce département de l’Enclave.
Lorsqu’elle a parlé des chevaliers des ombres en parlant de sa formation chez eux, je n’ai pas pu m’épargner de voir dans quelques souvenirs remontant toujours à ce sujet certain passage éclairs. Elle avait sans doute vécu une grande perte qui l’avait motivé à entrer chez eux, mais pour en savoir plus, sans doute que la question reviendrait à ce sujet. Toutefois j’avais eu une vision très clair du souvenir d’une personne en particulier lorsqu’elle parlait de mentor et de personne exceptionnelles. Elle avait été la disciple de ce sorcier hunter venu se présenter à l’Enclave en même temps que l’arrivée pratiquement publique des Chevaliers des Ombres. Elle devait donc disposer d’informations sensibles sans doute sur l’organisation ainsi que son chef. Je l’avais vu également, dans ses pensées, peut être un champ de questionnement à venir pour en savoir un peu plus.
Pour l’heure sa réponse me paraissait tout à fait satisfaisante. Je lançais un regard convenu à ma collègue, pour lui faire comprendre que tout était en ordre selon moi. Après quoi, mon regard s’est à nouveau fixé sur notre invitée du moment, les carreaux la reflétant de son point de vue, mes yeux.. insondables. J’avais vraiment hâte d’en apprendre davantage sur une sorcière doté d’un pouvoir de divination. Avec son dossier, nous avions pu recouper nos données sur sa famille implantée au Japon depuis plusieurs génération et cultivant cette magie de divination, la portant à de très haut niveau souvent par le passé. D’après ce qu’Arisugawa-san avait pu retrouver des archives de l’Enclave, il n’était pas impossible que sa famille eut été mandaté ou se soit manifestée auprès de l’Enclave par le passé. Celle-ci aurait pu éviter quelques déconvenues tragique à l’Enclave en prédisant certaines catastrophes qui auraient pu porter un coup dur à notre espèce. Je voyais une coopération dors et déjà très intéressante se profiler avec un Savoir doté d’un potentiel de divination aussi impressionnant que cette illustre famille de sorciers et sorcières. Une petite démonstration s’imposerait sûrement pendant cette entretiens, ne serait-ce que pour éprouver un peu ses talents de divination.
“Et si c’était elle la bonne ? ”
© Etilya sur DK RPG
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Lun 4 Mar 2019 - 20:17
Je jaugeai la jeune femme du regard tandis qu’elle s’installait dans le fauteuil. Sa tenue était plutôt originale. Je n’approuvais pas spécialement, mais on ne jugeait pas les gens sur les apparences. Après tout, notre Sagesse avait les cheveux bleus. Rien d’important, de ce fait. Elle avait un joli visage et des cheveux bien entretenus. C’était plus remarquable à mes yeux. Cela pouvait paraître étrange d’accorder autant d’importance à ces détails, mais pour pouvoir prendre soin de tout un peuple, il fallait d’abord être capable de s’occuper de soi-même. Elle tiqua à peine en voyant le masque d’Irina, de la simple surprise sans doute. Bien, ce coup-ci, cela devenait intéressant.
« En toute franchise, il m’est difficile de savoir si je suis, effectivement, faite pour le rôle d’Enclaviste. Je ne vous cache pas que mes années de formation chez les Hunters m’ont quelque peu défamiliarisée avec les conventions magiques de notre monde, cependant, je pense être en mesure d’apporter quelques nouveautés à l’Enclave en devenant la nouvelle Savoir. Je vous laisserai en juger de vous-mêmes, mesdames. »
J’écoutai attentivement son discours, immobile. Sa franchise était tout à son honneur. Très honnêtement, le fait qu’elle fût peu familière des conventions magiques ne me gênaient pas. J’étais là pour les rappeler quand c’était nécessaire en tant que Temps, et elle pourrait s’y réhabituer rapidement au cours des prochaines années. Être nommé Enclaviste allait de paire avec une courte formation pour être certains que le nouveau venu serait à même d’exécuter les taches de tous les jours.
« Mon opinion personnelle face à une telle question serait la suivante ; si je suis faite pour devenir la nouvelle Savoir, c’est parce que je possède des dons qui pourraient être utiles à cette fonction. Je suis confirmée au niveau Spécialiste, ma magie étant orientée vers les arts divinatoires. Je sais prédire les dangers guettant potentiellement les gens qui m’entourent. Ma magie secondaire me permet de me remémorer toutes informations que je croise, peu importe leur provenance, qu’elles soient visuelles, verbales ou écrites. »
Spécialiste, c’était une obligation pour être Enclaviste. Rien d’impressionnant, donc. Cependant, mles sorts de divination étaient rares chez les sorciers, car laborieux à étudier et très fatigants. Il était indéniable qu’avoir un dirigeant disposant de ce genre de pouvoir, quel que fût son rôle, était forcément une bonne chose. Si elle transmettait ses visions, l’Enclave pourrait anticiper. De plus, le rôle de Savoir était tourné vers l’avenir. En connaître des bribes ne pourrait que l’aider à orienter correctement ses recherches pour pallier le plus tôt possible à de futurs problèmes.
« En tant que potentielle Savoir, je pense qu’il est intéressant d’avoir accumulé autant de connaissances que possible. Les années que j’ai passées à voyager, puis à suivre ma formation chez les Chevaliers de l’Ombre m’ont permis de rassembler un vaste savoir, autant du monde sorcier que du monde humain. Je crois qu’il est important d’en connaître un minimum sur ce dernier, comme nous tentons de demeurer hors de leur vue et de leur connaissance. »
C’était une évidence. Le rôle premier du Savoir, en réunion, était d’apporter ses connaissances pour qu’elles puissent servir la communauté. Mieux connaître les humains ne pouvait que nous aider à mieux nous en protéger. De plus, elle n’en parlait pas, mais j’étais certaine que son expérience chez les Chevaliers des Ombres lui avait également apporté des connaissances sur le monde vampirique auxquelles nous ne nous étions pas forcément intéressés, car plus centrés sur notre peuple, mais qui pourraient se révéler fort utiles, à cette époque où les races surnaturelles découvraient peu à peu que notre race ne s’était pas éteinte comme nous tentions de le faire croire.
« Cela dit, je me plais à croire que je suis une personne suffisamment organisée pour gérer à la fois les recherches et innovations ainsi que l’École des Sorciers. Je n’ai, certes, pas l’expérience pour prouver que je peux efficacement être à la tête de départements si importants de l’Enclave, cependant, je sais gérer plusieurs choses en même temps. J’ai eu la chance de côtoyer d’exceptionnels professeurs et mentors, tous doués d’une capacité extraordinaire à transmettre leurs connaissances à leurs apprentis. J’aimerais faire en sorte que nos futures générations aient droit à un enseignement d’une égale qualité, adaptée à notre race, bien entendu. »
Son plaidoyer était efficace et honnête, et au moins, nous étions sûres de ne pas avoir de mauvaise surprise après coup. Irina me jeta un regard convenu, signifiant ainsi qu’elle n’avait dit que la vérité. J’hochais légèrement la tête pour montrer mon approbation. Pour moi, c’était plutôt bien parti. Je ne comprenais pas cette manie de garder le meilleur pour la fin. Si nous l’avions entendue plus tôt, cela nous aurait probablement épargné beaucoup de conversations inutiles ou hypocrites, ou les deux, et j’aurais pu être actuellement aux archives en train de classer les informations que mes chroniqueurs m’avaient envoyées. Cependant, l’entretien était loin d’être terminé et il était temps de passer à plus concret.
« Cela semble fort prometteur en effet. Puisque vous venez des Chevaliers des Ombres, vous n’êtes pas sans savoir que l’Enclave connaît actuellement une crise à cause des lycans infectés. L’Enclave vient de prendre certaines décisions à ce sujet, mais la réunion est encore récente. En tant que Savoir arrivant en plein milieu de cette crise, en charge avec le Bouclier de la sécurité des jeunes sorciers, quelles mesures prendriez-vous dans cette situation ? »
La question n’était pas évidente, mais nous n’attendions pas en vérité une réponse parfaite, d’autant qu’elle n’avait pas forcément connaissance des moyens à notre disposition et ne pourrait donc prendre en compte tous les paramètres. Cependant, cela nous permettrait de savoir quel était son mode d’action et si elle était capable de prises de décisions rapides et construites.
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Dim 10 Mar 2019 - 2:59
J’étais demeurée très silencieuse après avoir débité mon monologue, histoire d’observer un instant mes interlocutrices qui me paraissaient toutes deux si mystérieuses. L’une d’elles en particulier, devrais-je dire. Celle au masque. Du coin de l’oeil, je notais chacun de ses mouvements, si tant était qu’elle en faisait ; quelque chose ne tournait pas rond chez elle. J’avais cette forte impression que quelque chose allait se produire ; cette même impression qui se présentait à ma conscience plusieurs minutes avant qu’une vision du futur ne s’impose à moi. Que planifiait-elle ? Que pouvait-on bien vouloir me faire d’ici la fin de cet entretien ? C’étaient là des questions dont j’étais certaine j’obtiendrais la réponse sous peu. Pour l’heure, cependant, il n’était guère mon tour de poser des questions quelconques à ces deux femmes, aussi je me suis contentée de garder à l’oeil celle qui était demeurée muette jusqu’ici. Juste au cas où elle tenterait quelque chose.
Mon attention fut attirée un instant sur la jeune sorcière au visage découvert, alors que sa voix résonnait de nouveau dans le bureau. Bien que son questionnement m’ait prise de court, je m’étais doutée que l’on m’interrogerait à ce sujet. Après tout, devenir le Savoir signifiait devenir directrice de l’École des Sorciers ; il fallait être prêt à toute éventualité, quelle qu’elle soit. Je croisai les bras, le visage plissé en une expression songeuse.
Que faire dans une situation pareille ? C’était là une très bonne question. J’avais suffisamment d’expérience chez les Chevaliers de l’Ombre pour connaître un tant soit peu une certaine procédure qui pourrait être utile ; cependant, il n’était pas certain que la manoeuvre soit appropriée dans ce cas précis. Après tout, ce sont deux mondes différents ; chaque Chevalier n’ayant qu’un, peut-être deux apprentis, il est ainsi beaucoup plus facile de gérer ces derniers. Faire en sorte que chaque apprenti demeure en permanence avec son maître serait un bon début. S’assurer que toute mission soit effectuée en groupe de quelques Hunters serait également faisable, afin de s’assurer la sécurité de tous les effectifs. Du côté des sorciers, cependant, il est beaucoup moins aisé de s’assurer de la sécurité de tous les élèves. Les maîtres ont des groupes de plusieurs jeunes à leur charge et, d’expérience, il est bien plus difficile de gérer un grand nombre d’enfants et d’adolescents, peu importe leur âge et leurs habiletés. Bien qu’ils soient rassemblés sous le même toît durant les cours, il m’est évident qu’il faudra trouver une façon d’augmenter la sécurité du lieu sans alarmer les jeunes. Peut-être renforcer le sort cachant l’entrée de l’Académie ? Ce serait un bon début, je crois. De toute façon, il est clair que consulter le Bouclier afin de trouver une solution des plus appropriées serait de mise.
Au bout de mes réflexions, je lève la tête, l’air un peu moins songeuse, mais toujours en train de réfléchir. Je ne suis pas trop certaine de ma réponse, compte tenu que je ne connais pas toutes les ressources qui pourraient potentiellement être à ma disposition, mais je me lance tout de même, hochant la tête légèrement en signe que j’avais pris en compte les paroles de la dame.
“Je dois avouer que ma réponse est plutôt influencée par mon expérience chez les Hunters, cependant, j’adapte au mieux. Il est clair qu’il faut revoir les méthodes de sécurité employées dans cette situation. Ce que je proposerais, dans un premier temps, serait de revoir le sort dissimulant l’entrée de l’Académie ou, du moins, le renforcer un tant soit peu, afin de s’assurer qu’aucun individu indésirable ne puisse y mettre les pieds. Je crois également qu’augmenter la sécurité du campus serait une bonne idée. Il faudrait également mettre les mentors au courant de la situation afin qu’ils puissent prendre des mesures de sécurité adaptées à leurs groupes respectifs, puisqu’eux connaissent davantage leurs élèves et peuvent ainsi adapter en conséquence.
Cela dit, je crois qu’il serait également judicieux que nous nous mettions à enquêter sur cette épidémie. Bien que nous n’ayons pas nécessairement tout un lot de connaissances au sujet des lycanthropes, toute aide que nous pouvons leur apporter serait précieuse et pourrait potentiellement nous gagner une alliance avec leur race. Je ne nie en rien que l’idée est farfelue, en quelque sorte, mais ce serait un point de départ. D’ailleurs, en effectuant davantage de recherches à ce sujet, il nous sera possible de découvrir de nouvelles méthodes de défense contre les lycans infectés, chose qui, dans une situation pareille, n’est pas de refus, si vous voulez mon avis.”
J’étais satisfaite de ma réponse. Certes, c’était un plan vague, très peu concret. Mais au vu de mon manque de connaissances des ressources dont je dispose, va de soi que je ne puisse point fournir une réponse plus adéquate. Mon regard se repose ainsi sur la dame au visage caché, cette même impression d’il y a quelques minutes se manifestant de nouveau. Maintenant, j’étais sûre qu’elle planifiait quelque chose et mes visions ne tarderaient pas à me le montrer.
Mon attention fut attirée un instant sur la jeune sorcière au visage découvert, alors que sa voix résonnait de nouveau dans le bureau. Bien que son questionnement m’ait prise de court, je m’étais doutée que l’on m’interrogerait à ce sujet. Après tout, devenir le Savoir signifiait devenir directrice de l’École des Sorciers ; il fallait être prêt à toute éventualité, quelle qu’elle soit. Je croisai les bras, le visage plissé en une expression songeuse.
Que faire dans une situation pareille ? C’était là une très bonne question. J’avais suffisamment d’expérience chez les Chevaliers de l’Ombre pour connaître un tant soit peu une certaine procédure qui pourrait être utile ; cependant, il n’était pas certain que la manoeuvre soit appropriée dans ce cas précis. Après tout, ce sont deux mondes différents ; chaque Chevalier n’ayant qu’un, peut-être deux apprentis, il est ainsi beaucoup plus facile de gérer ces derniers. Faire en sorte que chaque apprenti demeure en permanence avec son maître serait un bon début. S’assurer que toute mission soit effectuée en groupe de quelques Hunters serait également faisable, afin de s’assurer la sécurité de tous les effectifs. Du côté des sorciers, cependant, il est beaucoup moins aisé de s’assurer de la sécurité de tous les élèves. Les maîtres ont des groupes de plusieurs jeunes à leur charge et, d’expérience, il est bien plus difficile de gérer un grand nombre d’enfants et d’adolescents, peu importe leur âge et leurs habiletés. Bien qu’ils soient rassemblés sous le même toît durant les cours, il m’est évident qu’il faudra trouver une façon d’augmenter la sécurité du lieu sans alarmer les jeunes. Peut-être renforcer le sort cachant l’entrée de l’Académie ? Ce serait un bon début, je crois. De toute façon, il est clair que consulter le Bouclier afin de trouver une solution des plus appropriées serait de mise.
Au bout de mes réflexions, je lève la tête, l’air un peu moins songeuse, mais toujours en train de réfléchir. Je ne suis pas trop certaine de ma réponse, compte tenu que je ne connais pas toutes les ressources qui pourraient potentiellement être à ma disposition, mais je me lance tout de même, hochant la tête légèrement en signe que j’avais pris en compte les paroles de la dame.
“Je dois avouer que ma réponse est plutôt influencée par mon expérience chez les Hunters, cependant, j’adapte au mieux. Il est clair qu’il faut revoir les méthodes de sécurité employées dans cette situation. Ce que je proposerais, dans un premier temps, serait de revoir le sort dissimulant l’entrée de l’Académie ou, du moins, le renforcer un tant soit peu, afin de s’assurer qu’aucun individu indésirable ne puisse y mettre les pieds. Je crois également qu’augmenter la sécurité du campus serait une bonne idée. Il faudrait également mettre les mentors au courant de la situation afin qu’ils puissent prendre des mesures de sécurité adaptées à leurs groupes respectifs, puisqu’eux connaissent davantage leurs élèves et peuvent ainsi adapter en conséquence.
Cela dit, je crois qu’il serait également judicieux que nous nous mettions à enquêter sur cette épidémie. Bien que nous n’ayons pas nécessairement tout un lot de connaissances au sujet des lycanthropes, toute aide que nous pouvons leur apporter serait précieuse et pourrait potentiellement nous gagner une alliance avec leur race. Je ne nie en rien que l’idée est farfelue, en quelque sorte, mais ce serait un point de départ. D’ailleurs, en effectuant davantage de recherches à ce sujet, il nous sera possible de découvrir de nouvelles méthodes de défense contre les lycans infectés, chose qui, dans une situation pareille, n’est pas de refus, si vous voulez mon avis.”
J’étais satisfaite de ma réponse. Certes, c’était un plan vague, très peu concret. Mais au vu de mon manque de connaissances des ressources dont je dispose, va de soi que je ne puisse point fournir une réponse plus adéquate. Mon regard se repose ainsi sur la dame au visage caché, cette même impression d’il y a quelques minutes se manifestant de nouveau. Maintenant, j’étais sûre qu’elle planifiait quelque chose et mes visions ne tarderaient pas à me le montrer.
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Dim 10 Mar 2019 - 20:38
Le stesse commençait à légèrement augmenter du côté de la peut-être future collègue qu’Arisugawa-san et moi-même avions devant nous. C’était cependant un bon stress, celui qui vous fait avancer plus efficacement. Elle organisait ses pensées très clairement ce qui était idéal pour suivre la mémoire de travail et ainsi les lire, sans quoi cela aurait été compliqué.
Cela faisait plusieurs fois déjà qu’elle me jetait des regards du coin de l’oeil, en se demandant ce que je pouvais bien penser et ce qu’elle pouvait faire pour nous convaincre. C’était très intéressant car bien que je faisais tout pour demeurer un mur impassible, elle n’était pas plus intimidée que ça. Toutefois le stress commençait à monter comme je l’espérai un minimum et c’était normal. Arisugawa est une femme directe et ses questions sont sèches et ses réflexions acerbes. Moi, mon rôle était de mettre la pression de part mon simple silence, créant cette tension étrange et forçant nos interlocuteurs à perdre pied rien qu’en sentant mon regard sur eux sans dire mots.
C’était terriblement intéressant que de brièvement avoir son ressenti lorsqu’elle avait comme l’intuition que très bientôt elle allait avoir une vision. C’était donc un enjeu qui allait être peut-être décisif pour cet entretien. Après tout, ce n’était pas tout de nous dire qu’elle pouvait avoir des visions de l’avenir, encore fallait-il qu’elle soit éclairées et intéressantes.
La question d’Arisugawa-san était tout à fait judicieuse pour commencer à entrer dans le vif du sujet et il ne faudrait pas qu’elle dise n’importe quoi à cause d’une question volontairement difficile. Elle ne pouvait pas savoir de quels moyens elle pouvait disposer en tant que Savoir ni de l’orientation que l’Enclave avait prise dans ce conflit. Toutefois, si elle imaginait correctement le poste, elle pourrait essayer d’imaginer le genre de solutions à mettre en place pour protéger au mieux nos étudiants.
L’école de magie du pays était situé à Nakanoto ce qui voulait dire que les examens qui pouvaient se dérouler tout au long de l’année se passaient à Nakanoto ainsi que les passation finale pour graduer les sorciers. A cause des lycans, la région était tout à fait instable et les forces du Bouclier et de la Puissance ne chômaient pas pour repousser les lycans des secteurs clés pour les sorciers.
J’aimais bien sa façon de réfléchir, même si elle se basait sur des acquis d’une vie passé trop longtemps parmis les humains. Il fallait bien avouer que c’était une bonne base car les humains avaient l’habitude, et les hunters plus encore, de devoir gérer la survie des leurs face au danger. Ne plus laisser les jeunes seuls et faire en sorte que les sorciers se déplacent en groupe également était en soit donc une très bonne idée. Pourrait-elle savoir que nous avions décidé de libérer plus de place avec des classes aménagées en dortoir supplémentaire pour loger un maximum d’apprentis sorciers dans l’enceinte de l’école ? Cela restait encore à voir. Se verrait-elle directement organiser cela en tant que Savoir ? Après tout, elle était censé voir l’avenir et la meilleure des preuves de ses capacités et de ses talents serait donc d’avoir la vision d’elle en tant que Savoir, car cela prouverait que nous l’avions élu à ce poste.
Son autre idée était d’enquêter sur cette histoire chose qui pour l’instant été encore le cas bien que pour ma part j’aurais préféré que l’on gèle cette idée d’enquête le temps d’être certain que tous les sorciers bénéficient de notre protection. Mais il y avait déjà eu l’idée de prendre contact avec des lycans, chose qui n’était pas fait en dehors de moi avec Ôkamiro, bien qu’il ignore tout de ma nature. Une alliance avec eux n’avait pas été proposé au sein de l’Enclave pour le moment et pour ma part je trouvais cela compliqué et dangereux. Contrairement aux chef de clan vampire, la parole d’un chef de meute lycan ne pouvait pas avoir le même poids et engager tout un pan de leur peuple. S’il fallait traiter avec chaque chef de meute, la Sagesse allait devoir nommer plus de diplomates ou faire en sorte de passer plus de temps sur le terrain lui-même.
Une fois que les protocoles de sécurisation de notre peuple et le couvre-feu seront mis en place, je pourrais rappeler des sentinelles sur le terrain dans le but d’observer les lycans et essayer de trouver des indices pour lutter contre eux. Tsukishima serait un atout de taille grâce aux sorts à sa disposition ai-je pensé alors. Toutefois, je me suis remis très vite dans la conversation pour saisir sa réponse et ses pensées vis à vis de la question. Nous n’avions fait qu’effleurer le potentiel de cette Altaïr. J’attendais de voir la réaction de ma collègue à sa réponse avant de penser à quoi que ce soit d’autre. J’esquissais juste un sourire carnassier, prête à assister à la suite.
“It’s showtime”
© Etilya sur DK RPG
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Dim 24 Mar 2019 - 18:20
La réponse d’Arafa-Nazari-san se tenait tout à fait. Juste cacher l’entrée de l’école aux humains ne pouvait plus être suffisant, surtout dans une situation où d’autres races commençaient à prendre conscience que nous n’étions pas éteints. J’ignorais ce que savaient les lycans à ce sujet, mais leurs sens étaient très développés. Il faudrait mettre en place des barrières protectrices extrêmement solides pour empêcher d’entrer des infectés qui aurait capté l’odeur de proies potentielles et serait suffisamment fou pour foncer vers une surface apparemment dure. Augmenter le nombre de Défenseurs gardant l’entrée serait sûrement une bonne chose. Nous étions tellement habitués à ce que nos illusions suffisent que nous ne pensions pas comme les hunters, qui étaient pour la plupart dénués de toute magie. C’était plutôt instructif.
Les mentors, par contre, était déjà tous au courant de la situation grave que nous traversions. Qui ne l’était pas ? Humains comme sorciers avaient des sueurs froides à l’idée de finir comme ces gens qu’on voyait dans les faits divers, déchiqueté comme de vulgaires morceaux de viandes. La solution toutefois était très simple, puisque ces massacres avaient apparemment toujours lieu la nuit : le couvre-feu. Il s’étendait pour le moment aux jeunes sorciers, mais certains Enclavistes, moi y compris, envisageaient de l’étendre à tous les sorciers civils. Pas de sorciers dehors la nuit, pas de victimes dans nos rangs, ni de potentielle utilisation publique de la magie pour se défendre. C’était aussi simple que cela. Mais cela ne pourrait pas durer très longtemps. Les adultes ne supporterait pas de rester enfermés indéfiniment.
C’était pourquoi nous avions déjà commencé notre enquête, ou du moins, Tel-san et l’ancien Savoir l’avaient fait. Nous avions conclu à la dernière réunion que le mystérieux Ordre Renfield était probablement impliqué dans cette affaire. Cependant, nous n’avions aucune preuve de ce que nous avancions, et ce groupe de hunters était potentiellement dangereux pour les sorciers. Malgré nos pouvoirs supérieurs, les hunters étaient bien plus rapides que nous. Nous allions devoir grandement réfléchir avant de nous impliquer plus avant dans cette affaire. Nos Combattants et nos Défenseurs étaient puissants, mais en nombre limité, et nous ignorions tout de l’Ordre Renfield actuel.
Traiter avec les lycans risquait d’être plus complexe. S’ils ignoraient encore notre existence, il était peut-être mieux de laisser cela ainsi. Je n’avais rien contre eux en particulier. C’était des victimes de l’ego des humains, à l’instar des morts de la Grande Chasse. Ils avaient été humains, mais leur mésaventure faisait d’eux des martyrs, et je compatissais à leur sort autant que je pouvais le faire en étouffant mes émotions. Cependant, plus il y avait de gens au courant, plus un secret avait de chance d’être éventé, et ce secret-là était ce qui maintenait notre peuple en vie. Si nous avions un moyen de résoudre le problème, nous le ferions, mais je doutais qu’un contact fût nécessaire pour ce faire. Je comprenais toutefois le point de vue de notre interlocutrice. J’avais ouï dire que les Chevaliers acceptait tout le monde, même les lycans. Mais eux avaient révélé l’existence de leur Ordre au grand jour, ce qui faisait une différence notoire. Nous aurions tout le temps d’en parler lors d’une prochaine réunion de l’Enclave.
J’étais curieuse de voir ce que pourrait donner la combinaison d’une expérience de hunter et de sorcier dans le domaine de la recherche contre le surnaturel. Ce serait probablement très profitable. En mon for intérieur, j’avais déjà décidé que c’était la candidate qu’il nous fallait. De toute façon, personne d’autre aujourd’hui n’avait ses compétences, et en une telle période de crise, nous ne pouvions nous permettre de lancer à nouveau un appel au recrutement et de repousser la prise de poste d’un nouveau Savoir. Fujibayashi-san serait probablement d’accord avec moi. Arafa-Nazari-san commencerait demain et pourrait entamer ses recherches avec l’aide de l’équipe de chercheurs de Nakanoto. Cela ne m’empêchait pas d’avoir besoin d’en savoir plus, toutefois. J’hochai la tête, marquant mon approbation sans sourire.
« Pourriez-vous, je vous prie, nous parler plus avant de votre magie de divination ? Comment fonctionnent vos sorts ? »
Elle avait parlé de prévoir des dangers et la situation s’y prêtait particulièrement. Si elle pouvait rechercher la solution à un problème avant qu’il arrive, les risques seraient grandement diminués. De plus, si nous savions quand cela devait survenir, nous pourrions appeler des renforts depuis d’autres villes abritant des communautés de sorciers. Ils avaient besoin de leurs Défenseurs et de leurs Combattants et nous ne pouvions pas les faire venir pour un temps indéfini à Nakanoto, mais nous pouvions les héberger pour un jour sans qu’il y eût trop de conséquences ailleurs au Japon.
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Jeu 28 Mar 2019 - 5:20
Mon regard rougeoyant s’était attardé quelques secondes sur chacune de mes interlocutrices, cherchant à détecter la moindre expression ou émotion de leur part. Je n’étais pas tout à fait à mon aise ; être incapable d’interpréter le moindre signe, la moindre expression, me faisait imaginer toutes sortes de scénarios, tous plus farfelus les uns que les autres. Pourtant, il n’y avait que deux issues possibles ; soit j’étais la candidate que l’on retiendrait pour le poste, soit je ne l’étais pas. C’était tout simple et, pourtant, mon esprit refusait simplement de rationaliser. Au bout d’un instant, je prends une profonde inspiration, forçant ces pensées farfelues à me quitter. Je devais demeurer concentrée. Deux possibilités, seulement deux ; l’une étant plus favorable que l’autre.
Mes réflexions furent interrompues assez rapidement, une nouvelle question m’ayant été adressée ; une interrogation concernant mes pouvoirs, la façon dont ils fonctionnaient. Sur le coup, je n’avais pu m’empêcher de fixer la jeune sorcière d’un air plutôt confus, puis pensif. A vrai dire, je ne m’étais pas réellement attendue à ce que l’on me pose une question pareille. C’était la première fois, à vrai dire, que l’on s’intéressait à cet aspect de ma personne. Après tout, j’avais grandi au sein d’une famille dont ses membres étaient connaisseurs de cette discipline et mes années auprès des Hunters des Chevaliers de l’Ombre s’étaient passées sans qu’on n’aborde le sujet, puisque personne, à part peut-être mon second maître Jørgen, n’était au courant de ma véritable nature. J’étais habituée à ce que l’on sache déjà, ou que l’on ne me demande pas de m’étaler au sujet de mes dons. Ainsi, ayant été légèrement prise de court, j’avais pris un instant pour chercher mes mots, de façon à offrir une explication efficace et aussi concise que possible.
“Mes dons sont plutôt spécifiques,” que j’ai dit, au bout de ma réflexion. “Mon premier me permet de prédire mon propre avenir. J’arrive à comprendre les dangers qui me guettent avant même qu’ils ne soient concrets. Par exemple, si l’une de vous décidait vouloir me blesser d’ici la fin de cette entrevue, je serais en mesure de le savoir dès que l’idée vous traverse l’esprit. Ce sont des visions que je ne contrôle pas, elles me viennent de façon aléatoire.”
Je marque une seconde pause, afin de réfléchir sur la prochaine explication que j’ai à offrir.
“Mon second me permet de prédire l’avenir des gens qui m’entourent ; que ce soit celui d’une personne spécifique ou d’un groupe de gens. Évidemment, c’est à condition d’avoir vu leur visage au moins une fois. Je ne peux connaître le futur d’un individu que je ne peux visualiser. Ces visions sont les seules dont je suis maître, je décide moi-même du moment où je désire les voir. Cependant, il me faut être en sécurité et dans un endroit calme, puisque j’ai besoin de toute ma concentration.
Mon dernier pouvoir de la même discipline est un pouvoir empathique. Le simple fait de croiser le regard d’une autre personne, lorsque ce don est actif, me permet de percevoir les émotions et ressentis de l’individu en question. J’adopte son état d’âme et ressens toutes les émotions de celui-ci comme si elles étaient les miennes ; c’est la raison pour laquelle je m’interdis de l’utiliser autrement qu’en dernier recours, ou lorsque la situation est urgente. Je sais contrôler un minimum cet effet sur mes propres émotions, cependant, il m’est difficile d’empêcher les émotions d’un autre d’influencer les miennes.”
Je laisse planer un silence, alors que mes dernières paroles sont fraîches à ma mémoire. Je crois avoir tout dit. Du moins, à propos de mes pouvoirs principaux. Ces capacités que je détestais tant, qui avaient été à la fois ma malédiction et une source de bonheur, puisqu’elles m’ont permis de sauver tant de vies par le passé. De vives lumières qui se seraient éteintes bien trop tôt. Mais bon, ce n’était pas le temps de tomber dans une réflexion sur le passé. Reprenant une pose plus droite, les mains de nouveau jointes sur mes cuisses, j’observe de nouveau les deux femmes assises devant moi.
Quelles que soient leurs prochaines questions, j’étais prête à fournir toutes réponses demandées.
Mes réflexions furent interrompues assez rapidement, une nouvelle question m’ayant été adressée ; une interrogation concernant mes pouvoirs, la façon dont ils fonctionnaient. Sur le coup, je n’avais pu m’empêcher de fixer la jeune sorcière d’un air plutôt confus, puis pensif. A vrai dire, je ne m’étais pas réellement attendue à ce que l’on me pose une question pareille. C’était la première fois, à vrai dire, que l’on s’intéressait à cet aspect de ma personne. Après tout, j’avais grandi au sein d’une famille dont ses membres étaient connaisseurs de cette discipline et mes années auprès des Hunters des Chevaliers de l’Ombre s’étaient passées sans qu’on n’aborde le sujet, puisque personne, à part peut-être mon second maître Jørgen, n’était au courant de ma véritable nature. J’étais habituée à ce que l’on sache déjà, ou que l’on ne me demande pas de m’étaler au sujet de mes dons. Ainsi, ayant été légèrement prise de court, j’avais pris un instant pour chercher mes mots, de façon à offrir une explication efficace et aussi concise que possible.
“Mes dons sont plutôt spécifiques,” que j’ai dit, au bout de ma réflexion. “Mon premier me permet de prédire mon propre avenir. J’arrive à comprendre les dangers qui me guettent avant même qu’ils ne soient concrets. Par exemple, si l’une de vous décidait vouloir me blesser d’ici la fin de cette entrevue, je serais en mesure de le savoir dès que l’idée vous traverse l’esprit. Ce sont des visions que je ne contrôle pas, elles me viennent de façon aléatoire.”
Je marque une seconde pause, afin de réfléchir sur la prochaine explication que j’ai à offrir.
“Mon second me permet de prédire l’avenir des gens qui m’entourent ; que ce soit celui d’une personne spécifique ou d’un groupe de gens. Évidemment, c’est à condition d’avoir vu leur visage au moins une fois. Je ne peux connaître le futur d’un individu que je ne peux visualiser. Ces visions sont les seules dont je suis maître, je décide moi-même du moment où je désire les voir. Cependant, il me faut être en sécurité et dans un endroit calme, puisque j’ai besoin de toute ma concentration.
Mon dernier pouvoir de la même discipline est un pouvoir empathique. Le simple fait de croiser le regard d’une autre personne, lorsque ce don est actif, me permet de percevoir les émotions et ressentis de l’individu en question. J’adopte son état d’âme et ressens toutes les émotions de celui-ci comme si elles étaient les miennes ; c’est la raison pour laquelle je m’interdis de l’utiliser autrement qu’en dernier recours, ou lorsque la situation est urgente. Je sais contrôler un minimum cet effet sur mes propres émotions, cependant, il m’est difficile d’empêcher les émotions d’un autre d’influencer les miennes.”
Je laisse planer un silence, alors que mes dernières paroles sont fraîches à ma mémoire. Je crois avoir tout dit. Du moins, à propos de mes pouvoirs principaux. Ces capacités que je détestais tant, qui avaient été à la fois ma malédiction et une source de bonheur, puisqu’elles m’ont permis de sauver tant de vies par le passé. De vives lumières qui se seraient éteintes bien trop tôt. Mais bon, ce n’était pas le temps de tomber dans une réflexion sur le passé. Reprenant une pose plus droite, les mains de nouveau jointes sur mes cuisses, j’observe de nouveau les deux femmes assises devant moi.
Quelles que soient leurs prochaines questions, j’étais prête à fournir toutes réponses demandées.
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Jeu 28 Mar 2019 - 13:44
Il était intéressant d’être plongé dans les méandres de ses pensées du moment lorsque Miyuki lui a posé une question très habilement tournée. Non seulement cela allait être le moyen de vérifier ses dires à propos de son savoir sur la magie de divination, mais aussi si en tant que Savoir elle saurait dans la capacité de donner une explication fiable et claire. Elle n’a rien laissé transparaître de l’extérieur, mais à l’intérieur de ça petite tête rousse, c’était très agité. Toutes ses pensées bousculaient pour s’ordonner en une explication claire et concise. Toutefois j’arrivais avec les années d’entraînement et de pratique à suivre ce fil décousu de mémoire de travail et à en comprendre les principes.
Il y avait beaucoup de souvenir sur les sorts de divination qu’elle avait appris en famille qui revenaient et la sévérité du père qu’elle avait, mais très difficile à percevoir clairement car trop vaguement lié au sujet que nous abordions. Elle ne mesurait en tout cas pas à quel point la magie de divination était complexe pour ceux qui ne sont pas nés dans un environnement où cela était omniprésent. Elle était donc décontenancée par l’idée de devoir expliquer à deux enclavistes connaissants le sujet ne serait-ce que vaguement.
Il y eut une pensé qui me laissa songeuse à nouveau. Ce fut l’apparition de ce Jorgen qui serait le seul chevalier des ombres à connaître sa véritable nature. Elle avait donc su garder le secret auprès de tout humain qu’elle eut rencontré dans sa longue vie.
L’explication détaillée que nous avons eu en guise de réponse à la question de ma collègue fut d’une clarté exemplaire. Elle pouvait donc anticiper toute forme de danger grâce à ses prémonitions. Dans l’éventualité que ce soit vrai je vais donc la poignarder avec un scalpel à un point non vital lorsque nous nous quitterons. Si elle anticipait cela grâce à une vision, je le saurais instantanément tandis que j’élabore ce plan, puisqu’en théorie cela va venir dans son esprit dont je songe les pensées immédiates. Dans le cas contraire elle ira à l'hôpital et je lui ferai oublier tout ceci.
Elle avait également la capacité de prédire l’avenir des autres personne, mais pas seulement pour un cadre de danger donc ainsi que sentir leur ressentis directe. Une sorte de divination de l’instant présent donc. Le problème est le revers de ce sortilège qui visiblement la fait devenir le calque des émotions et sentiments de la personne qu’elle sible ce qui peut être problématique dans l’éventualité de le faire sur un sociopathe.
Toutefois je décellai une faille terrible à ces deux sortilèges au demeurant pratique à n’en pas douter. Il fallait qu’elle connaisse le visage ou croise le regard d’une personne pour pouvoir le faire. C’était parfait, car j’étais donc parfaitement en dehors de ces capacités à prédire mon avenir ou à ce qu’elle puisse calqué les émotions actuelles. Je me laissais donc tenté à intervenir pour la première fois de cette entretiens et de la journée.
Perçant alors le voile de mon propre mutisme, en prenant sciemment un accent russe à couper au couteau, je me tournais vers Altaïr, les yeux de miroir sans tain de mon masque braqués sur elle.
Sans la quitter des yeux, comme pour lui faire sentir que mes yeux croisaient directement les siens derrière le verre la reflétant sa personne je me suis à nouveau adresser directement à Altaïr pour voir comment elle pouvait gérer la pression.
Il y avait beaucoup de souvenir sur les sorts de divination qu’elle avait appris en famille qui revenaient et la sévérité du père qu’elle avait, mais très difficile à percevoir clairement car trop vaguement lié au sujet que nous abordions. Elle ne mesurait en tout cas pas à quel point la magie de divination était complexe pour ceux qui ne sont pas nés dans un environnement où cela était omniprésent. Elle était donc décontenancée par l’idée de devoir expliquer à deux enclavistes connaissants le sujet ne serait-ce que vaguement.
Il y eut une pensé qui me laissa songeuse à nouveau. Ce fut l’apparition de ce Jorgen qui serait le seul chevalier des ombres à connaître sa véritable nature. Elle avait donc su garder le secret auprès de tout humain qu’elle eut rencontré dans sa longue vie.
L’explication détaillée que nous avons eu en guise de réponse à la question de ma collègue fut d’une clarté exemplaire. Elle pouvait donc anticiper toute forme de danger grâce à ses prémonitions. Dans l’éventualité que ce soit vrai je vais donc la poignarder avec un scalpel à un point non vital lorsque nous nous quitterons. Si elle anticipait cela grâce à une vision, je le saurais instantanément tandis que j’élabore ce plan, puisqu’en théorie cela va venir dans son esprit dont je songe les pensées immédiates. Dans le cas contraire elle ira à l'hôpital et je lui ferai oublier tout ceci.
Elle avait également la capacité de prédire l’avenir des autres personne, mais pas seulement pour un cadre de danger donc ainsi que sentir leur ressentis directe. Une sorte de divination de l’instant présent donc. Le problème est le revers de ce sortilège qui visiblement la fait devenir le calque des émotions et sentiments de la personne qu’elle sible ce qui peut être problématique dans l’éventualité de le faire sur un sociopathe.
Toutefois je décellai une faille terrible à ces deux sortilèges au demeurant pratique à n’en pas douter. Il fallait qu’elle connaisse le visage ou croise le regard d’une personne pour pouvoir le faire. C’était parfait, car j’étais donc parfaitement en dehors de ces capacités à prédire mon avenir ou à ce qu’elle puisse calqué les émotions actuelles. Je me laissais donc tenté à intervenir pour la première fois de cette entretiens et de la journée.
Perçant alors le voile de mon propre mutisme, en prenant sciemment un accent russe à couper au couteau, je me tournais vers Altaïr, les yeux de miroir sans tain de mon masque braqués sur elle.
Irina ▬ C’est une réponse à mon sens parfaitement satisfaisante. Claire et précise. Dis-je en me tournant un instant vers ma collègue pour lui faire un signe de tête convenu.Je laissai planer un instant ma proposition, sachant pertinemment que Miyuki n’allait pas vraiment apprécié de servir de partenaire dans cette expérience. Toutefois il était intéressant de pouvoir ainsi statuer sur la panel de sorts auquel le sortilège de défense mentale Arisugawa peut faire fasse. J’émis l’hypothèse intérieure qu’étant un sort de divination pour calquer l’état psychique d’une autre personne, il n’y avait pas intrusion et qu’en toute logique cela devrait parfaitement marcher. Quoi qu’il en soit j’étais parfaitement capable de sonder les deux esprits pour les comparer une fois le calque fait et confirmer si oui ou non elle avait réussi.
Irina ▬ Toutefois, bien que ces sorts soient très intéressants, je vois que pour deux d’entre eux, un masque parvient donc à m’en prémunir. J’avoue être ravie de cela. Dis-je en esquissant un léger sourir dépassant du masque.
Irina ▬ Néanmoins, j’y vois une opportunité. Vous pouvez donc parfaitement nous faire la démonstration en calquant ma collègue.
Sans la quitter des yeux, comme pour lui faire sentir que mes yeux croisaient directement les siens derrière le verre la reflétant sa personne je me suis à nouveau adresser directement à Altaïr pour voir comment elle pouvait gérer la pression.
Irina ▬ Il n’y a pas de moyen de nous leurrer Arafa-Nazari-san...Intérieurement je n’en démordai pas. Je ferais mon teste à la fin de notre entrevue, tout en espérant pouvoir la félicité bientôt pour avoir reçu cette vision.
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