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Ven 10 Mai 2019 - 13:43
Cela fait plusieurs tant de mois que cette jeune fille est venue avec moi, un parfait inconnu, dans cette rue mal éclairée de Nakanoto. Je m’en souviens encore comme si cela ne faisait que quelques jours que nous nous sommes rencontrés. Elle était en détresse et méfiante, mais elle avait su s’ouvrir juste ce qu’il fallait pour que je puisse lui venir en aide.
Je lui ai fourni dans un premier temps des papiers. Comme je le lui avais dit à la base, ce ne fut pas un véritable enjeu ou problème que de lui en trouver. Je suis passé par un vieux contact de mes parents qui travaille toujours dans la petite ville de Hokujo, non loin du mont Shirouma. C’était leur expert faussaire qui leur avait fourni de faux passeport de différentes nationalités ou des cartes d’accréditation pour certaines organisation gouvernementale japonaise. Elle avait été très reconnaissante pour cela, mais ce n’était finalement pas grand-chose. Au moins maintenant, elle pouvait avoir son propre appartement à Bonsecours qui avait été terminé deux mois plus tôt dans les rénovations et avait déjà finalement accueilli tous les indigents de Nakanoto qui n’étaient que peu nombreux en fin de compte.
C’est finalement peu de temps après qu’elle eut reçu ses papiers qu’elle m’a demandé de lui venir en aide une nouvelle fois. Elle était tout comme moi, peu rassurée à l’idée de se promener seule parfois et demeurer sans défenses face à l’inconnu. La ville était devenue relativement dangereuse ces derniers mois avec ces attaques de lycans et les esprits échauffés chez les vampires. En tant que chasseur, je savais bien que toute la région était devenue lentement une énorme poudrière et il ne suffisait plus que d’une étincelle pour tout faire voler en éclats. C’est dans ce but qu’elle m’a un jour demandé de lui apprendre les arts martiaux, ne plus être aussi vulnérable qu'elle ressentait l’être.
Je n'étais pas contre l’idée, bien au contraire même. J’occupais beaucoup de mon temps entre les célébrations religieuses devenues rares avec du coaching sportif en arts martiaux principalement. C’était donc pour elle une aubaine à saisir. Je l’ai pris sous mon aile et cela fait donc maintenant depuis le mois de décembre qu’elle suit mes leçons de kung-fu avec assiduité, environs deux heures par jours répartis en échauffements et pratiques. Je ne l’entrainement bien évidemment pas avec la rigueur du monastère où j’ai fait mon propre parcours, mais elle avait pu développer un peu sa masse musculaire et devenait chaque jour un peu plus endurante. C’était mon axe de travail depuis tout ce temps et nous partions donc faire de la randonné au trot dans les forêts et montagnes bordant la ville. Sumire nous accompagnait parfois également pour se maintenir en forme avec un peu de footing lors de nos randonnés.
Cela ne faisait que depuis le mois de mars que nous avions pleinement commencé l’initiation au kung-fu, maintenant que son corps commençait à avoir une bonne tonicité. Je la voyais comme une véritable discipline en devenir, malgré le fait qu’elle commence relativement tard sa formation, je l’encadrais avec tellement de vigilance qu’elle faisait de gros progrès. L’illusion dans la vie est de voir le sport comme distinct de ce que nous faisons au quotidien et toute activité peut être chargé de kung-fu ou de sa philosophie. A cause de la nature étranges des êtres qui se trouvaient en ville et pouvaient lui tomber dessus, j’avais commencé également à lui faire s’essayer au parcours, sans grand succès pour le moment. Il lui faudrait encore se muscler davantage pour pouvoir grimper facilement ici et là en ville avec assurance et fluidité, mais j’avais bon espoir. Cela ne faisait pas un an que nous travaillions à son entraînement et elle pourrait surement faire face à une petite frappe voulant l’agresser dans la rue, pour peu qu’elle garde son calme.
Aujourd’hui était une autre de nos journée d’entraînement. Pour des raisons pratiques, j'avais descendu l’un de mes mannequins d’entraînement du toit dans le jardin du presbytère, pour ne pas lui faire se poser de question sur la nature de ce qui se trouvait dans la véranda. Il était temps de lui faire s’essayer à frapper sur l’homme de bois pour durcir un peu ses poings.
Elle arriva comme à son habitude. Tout à fait à l’heure et avec le sourire aux lèvres à l’idée de s’entraîner. Je répondais à ce dernier d’un sourire également.
Riku ▬ Bonjour Alyssa-chan, comment vas-tu par cette belle après-midi ensoleillée ?
“Comme d'habitude”
© Etilya sur DK RPG
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Sam 11 Mai 2019 - 23:42
Bien du temps s’était écoulé depuis que j’avais élu domicile au presbytère de Nakanoto. Le prêtre avait commencé par me fournir des faux papiers qui m’avaient permis de reprendre une existence presque normale, à défaut d’être légale. Il avait donc pu m’embaucher officiellement. Ensemble, nous avions fait en sorte que Bonsecours vît le jour, et l’organisation qui allait avec. J’avais fini par avoir mon propre appartement dans le bâtiment. Afin de ne pas être un poids, je travaillais dur. J’avais appris à faire les ménages, la comptabilité, un peu de cuisine même si cela restait très sommaire. J’œuvrais à ce que les quelques résidents se sentissent bien. Ils n’étaient pas très nombreux. Le bouche à oreille prenait du temps, et selon quelques discussions que j’avais pu avoir avec eux, il n’était pas forcément évident de faire confiance, même à l’église. Il n’y avait pas beaucoup de chrétiens dans le coin, ce qui n’aidait pas pas forcément les gens à accepter que Kobayashi-san leur offrait un toit sans attendre autre chose en retour qu’ils essayassent de s’en sortir. Certains se contentaient de venir manger le soir, repartant dans la nuit pour se réfugier on ne savait où.
Je n’avais pas recroisé, ni entendu parlé de sorciers depuis le mois de novembre. Je sortais le moins possible du périmètre de l’église, et j’avais pris l’habitude de porter sur la tête une mantille de couleur sombre pour que ma chevelure de feu soit la moins remarquable possible. C’était un accessoire très conservateur, même pour une chrétienne, ce que je n’étais pas spécialement, mais personne ne se posait de question si une membre du personnel d’une église en arborait une. Par ailleurs, il n’était pas si rare que les femmes qui venaient prier de nuit en portassent une. Parfois, j’avais l’impression qu’elles et leurs compagnons venaient tout droit d’un autre siècle. Toujours jeunes et d’une beauté remarquable, hommes comme femmes portaient pour certains des vêtements tombés en désuétude depuis bien longtemps. Je soupçonnais qu’il s’agissait de vampires. Les sermons du prêtre ne cachaient guère qu’il tolérait bien plus ces créatures que la plupart des gens. Certains paroissiens avaient même fait le choix de ne plus revenir, outrés par ses propos.
Le père Kobashi m’avait plusieurs fois suggéré d’apprendre les arts martiaux pour pouvoir me défendre, au cas où. Il pensait encore que j’étais poursuivie par des yakuzas. Je n’avais toujours pas osé lui parler de mon véritable problème. Cependant, je ne doutais pas qu’il eût remarqué mes problèmes de mémoire, qui arrivaient toujours aussi régulièrement. Tantôt j’oubliais quelque chose d’évident, tantôt un souvenir me revenait tellement brusquement qu’il me laissait sonnée et parfois effrayée.
Je lui avais finalement demandé de m’enseigner. Je n’étais pas certaine que cela pût m’être vraiment utile contre des sorciers, mais il m’était hors de question de rester passive s’ils me retrouvaient. Si je ne pouvais pratiquer la magie, autant pouvoir leur mettre quelques coups. Avec un peu de chance, si j’étais suffisamment rapide, je pourrais les atteindre avant qu’ils ne jetassent un sort. Je m’étais jetée corps et âme dans cet entraînement comme dans mon travail. J’y évacuais toute ma peur de ma mémoire défaillante et ma frustration de ne pas être totalement libre de mes mouvements, toute ma haine à l’égard de ceux qui m’avaient enfermée et avaient effacé mon existence du monde. Avec le temps, mes bras frêles s’étaient musclés. Rien d’encore très impressionnant, et d’ailleurs ça ne se voyait pas vraiment, mais je commençais à avoir des réflexes intéressants. J’avais rencontré son amie Sumire, avec qui je m’étais liée d’amitié. Nous faisions tous les trois de grandes randonnées dans les montagnes. J’étais reconnaissante de quitter un peu la routine de l’église pour les grandes étendues de forêt de la péninsule de Noto.
J’arrivai sur le terrain d’entraînement, vêtue d’un pantalon de survêtement gris et d’un t-shirt blanc à manche courte. L’été arrivait, et cela se sentait. Il faisait doux, depuis quelques temps déjà. J’avais mis ma mantille de côté. Le jardin du presbytère n’était pas trop visible depuis la rue.
« Bonjour, Kobayashi-sensei. Très bien, et vous ? »
Très tôt, ce matin, j’avais encore vu ces gens étranges repartir de l’église, de la fenêtre de mon appartement. Parfois, je me demandais quand le prêtre dormait. Il avait l’air de leur faire confiance, mais il m’inquiétait de le savoir seul avec eux. Mon unique expérience avec un vampire n’avait pas été des plus paisibles…
« Je ne voudrais pas paraître indiscrète, mais… ces gens qui viennent la nuit, ce sont des vampires, n’est-ce pas ? Vous n’avez jamais peur qu’ils se montrent agressifs ? »
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Dim 12 Mai 2019 - 11:50
Très enjouée, elle me répondit qu’elle allait bien ce qui était une très bonne chose en vue de la leçon qu’elle allait avoir. Le mannequin de bois c’est un tout autre niveau dans la progression de sa formation car cela apprend à donner des coups forts et rapides contre une surface dure représentant un ennemi en posture agressive. Elle allait évidemment se faire beaucoup de bleu rien qu’en frappant de son propre chef, mais c’était par-là que tout le monde devait passer.
Riku ▬ Je vais pour le mieux Alyssa-chan. J’espère que tu es prête aujourd'hui car aujourd'hui nous allons passer au mannequin de bois pour renforcer le corps.
Nous n’avions même pas commencé la leçon qu’elle eut une mine des plus sérieuses, de celles que l’on a lorsqu’on a quelque chose de très important à dire qui ne veut pas sortir depuis un moment. Toutefois elle fut aussi directe que lorsqu’on arrache un pansement sur plaie. La question portait sur les vampires qui venaient dans l’église la nuit. Elle n’était pas bête et avait bien remarqué que certain étaient étrangement vêtus et arboraient certaine manière parfois un peu décalée d’avec le temps présent.
Une chose me mis une idée simple mais en même temps totalement étrange en tête. C'était la simplicité avec laquelle elle faisait le rapprochement. Au Japon depuis ces dernières années, on pouvait voir tout un tas d’originaux se balader en ville, avec des looks un peu atypiques. Elle avait dû être confronté avant aux vampires ou croire au surnaturel plus facilement car c’était très rapide comme parallèle à faire en n’ayant que vu les quelques rares informations sur le sujet.
J’affichais une mine serrée avant de lui répondre de façon tout à fait normale.
Riku ▬ Il vaut mieux ne pas parler de cela ici. Allons sur le toit si tu veux bien.
Nous sommes passés par le presbytère, traversant les bureaux puis gagnant l’étage d’habitation, puis le second, avant d’enfin passer par une trappe dans la chambre ma chambre qui menait au toit. Nul doute qu’elle n’avait jamais vu cet accès malgré le fait que peut être pouvait-on voir la véranda depuis l’extérieur.
Riku ▬ Je ne conduis personne ici à part Sumire bien entendu, donc je te demanderai de garder tout ce que tu vas y voir pour toi.
Je lui dis cela sur un ton extrêmement doux et calme, pour ne pas dire paternaliste tout en passant mes clés dans les serrures de la porte de la véranda afin de l’ouvrir. À l’intérieur se trouvait mon dojo, mais surtout le matériel qui faisait de moi un chasseur de vampires des temps moderne ainsi qu’un assassin émérite.
C’est une fois à l’intérieur et après avoir refermé la porte derrière nous que je l’ai invité à me faire face en s’asseyant en tailleur sur un tapis de méditation.
Riku ▬ Je n’ai pas peur des vampires qui viennent à l’église au même titre qu’il ne faut pas avoir peur de tous les chiens. Certain sont très gentils. Mais je n’ai pas peur non plus car je ne quitte jamais ceci.
Je dévoilai mon avant-bras, laisse apparaître le bracelet de cuir abritant ma lame secrète capable de tuer les vampires. Je déployai la lame pour qu’elle puisse l’admirer un instant.
Riku ▬ Ceci est une arme capable de tuer un vampire Alyssa-chan. Cela fait de moi par définition un chasseur de vampires...
Il était évident dans son esprit maintenant que le kung-fu qui s’exprimait à travers moi et ma pratique aussi acharnée de celui-ci était un avantage pour lutter contre les vampires. Elle ne pouvait pas se douter bien entendu que des vampires très puissants existaient, en tout cas c’est ce que je supposai alors, mais avec une vitesse de réaction bien aiguisée, il était possible de lutter à arme égale.
“Les choses sérieuse”
© Etilya sur DK RPG
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Mer 12 Juin 2019 - 17:51
A peine eus-je posé ma question que le visage de mon professeur se referma. J’espérai ne pas avoir fait une bêtise en amenant ce sujet. Cependant, ce fut sur un ton neutre qu’il me proposa d’aller sur le toit. Je ne m’y étais jamais rendu. J’avais bien vu qu’il y avait une verrière en haut du presbytère, mais je n’en avais jamais vu l’accès, au point de m’être dit qu’elle était peut-être condamnée. Je hochai la tête en signe d’assentiment et suivit Kobayashi-sensei vers le bâtiment. La trappe qui menait au toit était située dans la chambre du prêtre. Pas étonnant que je ne l’eus jamais remarquée.
« Je ne conduis personne ici à part Sumire bien entendu, donc je te demanderai de garder tout ce que tu vas y voir pour toi. »
Son ton me rassura. La question ne devait pas être aussi problématique que je ne l’avais crue. Cependant, voilà qui attirait ma curiosité. Une pièce secrète dans un presbytère ? Qu’est-ce que Kobayashi-sensei pouvait bien avoir à cacher ainsi ? La véranda était pleine de coffres et de valises. Au centre trônaient des mannequins d’entraînement comme celui qu’il avait descendu dans le jardin et des tapis de méditations. L’atmosphère de l’endroit était très paisible, un peu comme celle d’un grenier rarement visité, poussière non comprise. Je m’assis en face de lui, dans la position qu’il m’avait apprise.
« Je n’ai pas peur des vampires qui viennent à l’église au même titre qu’il ne faut pas avoir peur de tous les chiens. Certain sont très gentils. Mais je n’ai pas peur non plus car je ne quitte jamais ceci. »
Je louchai sur l’arme qui était attachée à son bras par des lanières de cuir. Je n’étais pas spécialiste, mais elle avait l’air extrêmement tranchante et dangereuse. Il y avait quelque chose d’étrange dans la forme de cette chose qui me mettait mal à l’aise.
« Ceci est une arme capable de tuer un vampire Alyssa-chan. Cela fait de moi par définition un chasseur de vampires... »
Shinji m’avait vaguement parlé d’armes de ce genre, si je me souvenais bien. Seule la magie et ces armes pouvait le faire, à part un autre vampire. Je n’en savais pas plus. Je n’en avais jamais vu d’autre auparavant – je n’avais même jamais vu d’arme, à vrai dire, si ce n’était des couteaux de cuisine. J’encaissai la nouvelle. Bien sûr, je m’étais déjà dit que s’il existait de telles armes, il devait y avoir des gens pour les manier, mais le prêtre n’était pas forcément l’idée que je me faisais de ces chasseurs. Pas qu’il n’en eût pas l’étoffe, mais mon imagination d’enfant m’avait fait imaginer des héros comme dans les livres, forts et solitaires, mystérieux. Je réalisais bien que c’était ridicule, mais je n’y avais pas réfléchi depuis que j’avais mûri. Je comprenais mieux la force et l’agilité de mon maître, si inhabituelles chez quelqu’un de sa profession. Cependant, je ne pensais pas que son métier fût une façade. Il prêchait avec beaucoup de passion. En y repensant bien, il mentionnait parfois les vampires, dans son discours, d’ailleurs…
« C’était donc pour ça que vous partiez, la nuit... » soufflai-je, songeuse.
Je le voyais parfois sortir dans la rue au milieu de la nuit, depuis ma fenêtre, quand je faisais des insomnies, mais je ne lui avais jamais rien demandé. Ce n’était pas mes affaires, et ce n’était pas plus étrange que d’accueillir des fidèles en dehors des heures d’ouverture classiques de l’église. Toutefois, je ne perdais pas le Nord. J’avais en face de moi quelqu’un qui connaissait plus que moi le milieu surnaturel de Nakanoto. Il pensait toujours que j’étais recherchée par des yakuzas. C’était tout ce que j’avais pu lui dire jusqu’à maintenant. Mais peut-être pouvait-il m’aider plus que je ne le pensais. Cette petite partie de moi que j’essayais d’ignorer depuis ma sortie de l’hôpital, celle qui disait que tout irait bien, frémit. La mine sérieuse, je demandai d’un ton prudent :
« Et… vous ne chassez que les vampires ? »
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Ven 14 Juin 2019 - 2:21
La petite avait décidemment l’esprit très vif et alerte. Alors même qu’elle avait des difficultés à dormir, elle suivit sans doute du coin de l’œil mes sorties impromptues de nuit vers le centre-ville plutôt que vers l’église. C’était rare que l’on m’appelle la nuit pour rejoindre le QG, car après tout il faut l’avouer, Nakanoto est une ville très calme, les level E évitant sans doute par instinct la ville à cause de la présence importante en level A, B et en lycans dans les alentours. Toutefois, aux vues de nos effectifs, cela était arrivé tout de même de devoir rejoindre le QG pour aller chercher des billets de train en urgence pour l’aéroport et partir à Tokyo ou ailleurs au Japon.
Riku ▬ Oui tu as bien compris. C’est pour ça qu’il m'arrivait de m’absenter quelques jours également.
je pris un instant pour rassembler un peu mes idées et lui exposer le fond de ma pensée au sujet de l’entraînement que je lui faisait suivre, afin d’être honnête un maximum avec elle.
Riku ▬ Je dois t’avoue que plus encore que pour te protéger de ceux qui te menaces, c’est également pour essayer de te faire gagner des chances de pouvoir au moins fuir face à un vampire que je t’entraîne. Cultiver la force n’est pas une bonne idée, car s’il ne peut pas te toucher, c’est bien plus intéressant, d’où le kung fu et le parcours.
C’est la remarque qui a suivie de la part de la jeune Alyssa qui m’a surpris à cause du sous-entendu évident qu’elle soulevait. Je supposais bien évidemment que c’était une histoire de lycan qui lui venait à l’esprit ou alors de bandits qui étaient à ses trousses. Depuis des mois que je l’avais laissé tranquillement refaire sa vie, à gérer son nouvel appartement à Bonsecours maintenant rénové et m’aider administrativement à gérer tout l’établissement plus que l’église, elle me faisait confiance. Je la sentais prête à se confier à moi et il était donc naturel de ma part de faire un pas de plus dans l’honnêteté.
Je me suis avancé vers une penderie où se trouvait la tenue de mon grand-père. Enfin la tenue familiale puisqu’avant ça, je ne savais pas du tout que notre famille avait fait partie intégrante des chevaliers des ombres en plus de la Confrérie. C’était une tenue très semblable à celles qui se trouvaient de manière visible dans la pièce en vitrine, à savoir les tenues de mes parents. Toutefois, elle semblait bien moins au gout du jour contrairement à celle de mes parents qui pourrait passées dans la société d’aujourd’hui avec son tissu proche de celui d’un pull à capuche si ce n’était la coupe plus élancée permettant le mouvement. Non, celle que je lui montrais était tout sauf passe partout, avec toutes ces bandes de cuirs renforcée ici et là tout en permettant une grande souplesse et avec ce tissu à l’ancienne, fin, mais robuste. Elle portait toutefois les traits caractéristiques du symbole propre aux chevaliers des ombres.
Riku ▬ Vois-tu, je viens d’une vieille famille liée à une Confrérie qui s’efforce de préserver une forme d’équilibre des forces en élimant ceux qui provoquent de trop maux à un trop haut niveau. Toutefois ils ne savent rien du surnaturel qui est devenu quotidien depuis un an que je suis chez les chevaliers des ombres. Aussi, sache que si tu as des problèmes avec certain individus... je puis te venir en aide... même si ce ne sont pas des vampires.
Je parai mes mots avec un très doux sourire pour la mettre en confiance malgré la révélation que je venais de lui faire.
© Etilya sur DK RPG
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Sam 15 Juin 2019 - 0:30
« Je dois t’avoue que plus encore que pour te protéger de ceux qui te menaces, c’est également pour essayer de te faire gagner des chances de pouvoir au moins fuir face à un vampire que je t’entraîne. Cultiver la force n’est pas une bonne idée, car s’il ne peut pas te toucher, c’est bien plus intéressant, d’où le kung fu et le parcours. »
Je hochai lentement la tête. Je m’étais déjà retrouvée face à un vampire, et je ne devais ma vie qu’à l’intervention d’un jeune sorcier suicidaire. Comme souvent depuis l’hôpital, le souvenir me revint bien trop nettement et brusquement qu’il n’aurait dû, me tirant un frisson. Je ne m’habituais toujours pas à ce phénomène, mais il semblait qu’il touchait particulièrement les souvenirs que les sorciers avaient voulu effacer. Selon les moments, soit ils venaient brutalement heurter mon esprit comme à l’instant, soit ils me fuyaient complètement. Bien que je me souvinsse de son prénom, je n’étais même pas sûre de pouvoir décrire Shinji avec précision. Dans tous les cas, je m’en tirais avec une belle migraine. Mais il faudrait sans doute que j’apprenne à faire avec. Les symptômes ne diminuaient pas, et mes problèmes de mémoire, à court ou long terme non plus. Je devais me faire à l’idée qu’à défaut de pouvoir consulter un sorcier à ce sujet, ce qui était totalement inenvisageable, je ne guérirais pas de ces séquelles. Riku savait que j’avais des migraines régulières. Parfois, cela se manifestait même par des vertiges. C’était difficile à rater. Mais j’avais refusé de voir un médecin, sans lui en expliquer vraiment la raison. J’avais envie d’essayer, mais au fond de moi, je savais que mon mal était inconnu de la médecine humaine et qu’elle ne pourrait rien pour moi.
En tout cas, je me souvenais très bien de la vitesse effrayante à laquelle se déplaçait le monstre et j’avais du mal à croire qu’un humain pût fuir un tel être.
« Est-ce vraiment possible pour un humain ? J’ai déjà vu un vampire, un level E. J’ai le sentiment qu’à part un athlète de haut niveau, et encore, personne ne pourrait le semer... »
« Vois-tu, je viens d’une vieille famille liée à une Confrérie qui s’efforce de préserver une forme d’équilibre des forces en élimant ceux qui provoquent de trop maux à un trop haut niveau. Toutefois ils ne savent rien du surnaturel qui est devenu quotidien depuis un an que je suis chez les chevaliers des ombres. Aussi, sache que si tu as des problèmes avec certain individus... je puis te venir en aide... même si ce ne sont pas des vampires. »
Cela faisait beaucoup à digérer. On aurait dit une histoire tirée d’un roman. Une organisation secrète qui régulait l’équilibre du monde… Quand aux Chevaliers, leur nom-même semblait complètement fantasque. Je comprenais parfaitement ceux qui avaient pu douter d’eux quand ils avaient révélé leur existence. Si je n’avais déjà fréquenté le surnaturel à de nombreuses reprises, j’aurais probablement été dans ce cas aussi. Cependant, j’avais confiance en Riku. Je me sentais prête à lui parler. Peut-être penserait-il tout de même que mon histoire était le fruit des délires paranoïaques d’une jeune femme échappée d’un hôpital psychiatrique, mais c’était maintenant ou jamais. Je pris une grande inspiration.
« En fait… il n’y a jamais eu de yakuzas. Ceux qui me recherchent sont des sorciers. Enfant, je m’étais liée d’amitié avec l’un d’entre eux, qui avait à peu près mon âge. Il est hélas mort de la main d’un des siens. Quand ils ont su que j’étais au courant de leur existence, en 2010, ils ont fait en sorte de m’enfermer dans le service de psychiatrie de l’hôpital de Nakanoto. Quand j’étais là-bas, ils m’ont shootée aux médicaments, et, je ne sais pas ce qu’ils ont fait exactement, mais je crois qu’ils ont cherché à effacer ma mémoire. Pour des raisons que j’ignore, ça n’a pas marché comme ils le souhaitaient. Ma mémoire est endommagée, mais… je me souviens encore au moins des grandes lignes. En septembre dernier, un médecin s’en est rendu compte et m’a aidé à m’échapper... Je me suis cachée dans l'appartement d'une étudiante rencontrée dans la rue, jusqu'à ce qu'elle me dise avoir aperçu ce qui pourrait être un sorcier, et je me suis enfuie à nouveau. La suite, vous la connaissez. »
J’avais vidé mon sac de manière un peu précipitée, mais j’avais tellement peur de rater quelque chose, je ne savais trop quoi. De plus, je me sentais un peu coupable.
« Toute mes excuses de vous avoir menti, mais vous comprenez que mon histoire peut prêter à confusion… Vous avez appris à me connaître, depuis six mois. Vous savez que ce ne sont pas des délires paranoïaques, pas vrai ? Vous savez que je ne suis pas une folle échappée de l’asile. »
Cette dernière affirmation avait un peu un ton de question un peu désespérée. Cette idée m’effrayait. Je ne savais pas s’il connaissait l’existence des sorciers. Être au courant pour l’un ne voulait pas dire croire en l’autre. Il pouvait encore me reconduire à l’hôpital, et ces neufs mois de liberté n’auraient servi à rien… Je ne pouvais que le regarder dans les yeux et attendre qu’il scelle mon avenir, dans un sens ou dans l’autre.
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Sam 15 Juin 2019 - 1:28
Elle avait raison sur un point, les vampires sont de véritables terreurs qui surpassent en tout point les aptitudes physiques des humains. C’était évident qu’il valait bien mieux être un athlète hors pairs pour pouvoir fuir ces bêtes. Toutefois l’aspect sauvage des level E en fait des êtres plus proches des animaux que des humains, ils sont donc très prévisibles en un sens et face à un adversaire contre lequel ils ont du mal, ils préfèrent généralement s’en aller.
Riku ▬ C’est là que le parcours et kung-fu peuvent te donner une chance. Une petite chance. Il faudrait une arme anti-vampire pour arriver au même niveau.
C’est une vérité qui n’est pas facile à accepter. Je savais bien que tout ce que je lui apprenais n’était qu’une vague illusion. Elle avait une chance de pouvoir grimper aux murs de la ville et fuir par les toits ou en tout cas une bien meilleure endurance maintenant au bout de six mois d’entraînement, mais c’était encore loin de pouvoir lui permettre de fuir face à un vampire c’est certain. Peut-être pouvait-elle gagner du temps et trouver un abri au moins.
C’est ensuite que vint une histoire tout à fait incroyable. Elle me parla d’une histoire de sorciers étant à sa recherche. Des sorciers. Je songeais alors aux croyances anciennes dans les shugenja et les moines du Sekidozan que me racontaient mes parents lorsque j’étais petit. Les histoires au temple shaolin en Chine étaient du même acabit. La croyance voulait que certains humains pussent manipuler des forces incroyables de la nature et qu’au travers d’eux le monde prospérait particulièrement. Il y avait des choses qu’on ne pouvait pas expliquer dans le monde qui nous entoure et les sorciers pouvaient être des élus et expliquer alors de façon très concrète l’existence des saints de l’histoire ou des grands héros mythiques.
Pendant tout son discours, je n’affichais qu’une surprise bien que compréhensive et crédule face à tout ce qu’il me dit, comme si c’était une simple évidence qu’elle disait vrai.
En revanche ma mine se durcie lorsqu’elle en vint à ses années passées au secteur psychiatrique de l’hôpital de Nakanoto et à devoir s’en évader grâce à un médecin. C’était incroyable que ces gens puissent ainsi agir au nez et à la barbe de Fujibayashi-san, une femme si douée dans son travail et prenant un tel soin envers ses patients. C’était tout à fait incroyable de penser qu’il pouvait se passer de telles choses au sein même de l’endroit où se trouvait ma propre mère.
Elle avait clairement quelques douleurs au crâne encore une fois. Sans doute avait-elle une migraine passagère comme c’était souvent le cas. J’avais de l’eau au frais ici pour après les entraînements secrets que je faisais avec les lames ou autres armes. J’allais lui chercher une bouteille d’eau pour qu’elle boive un peu et faire passer ça. J’espérais qu’elle avait les quelques antis migraineux naturels que j’avais été lui acheté la semaine passée pour l’aider.
Riku ▬ Il ne faut pas t’excuser. Et sache que je te crois.
Je posais ma main sur son épaule pour appuyer le fait que j’avais entièrement confiance en elle et qu’elle pouvait avoir confiance en moi également.
Maintenant que j’étais au courant, je pourrais mener ma petite enquête personnelle à ce sujet, mais cela comprenait de toute évidence beaucoup de risques. Peut-être que les chevaliers des ombres auraient quelques menues informations au sujet des sorciers dans leurs archives, c’était en tout cas une idée à creuser. Peut-être aussi que je pourrais en parler à Aaren pour avoir son avis sur la question.
Riku ▬ Tu es en sécurité ici en tout cas. Il faut juste se montrer plus attentif. Maintenant que je sais où se trouve ces gens, je sais quand me méfier le plus.
“Tout est sans dessus dessous”
© Etilya sur DK RPG
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Mer 19 Juin 2019 - 18:48
Les armes anti-vampires développaient donc la vitesse de leur porteur ? Cela paraissait tellement étrange à mes oreilles. J’ignorais cependant pourquoi cela me choquait plus que l’existence des vampires ou des sorciers. J’aurais dû être juste habituées à ce genre d’histoire. C’était peut-être l’implication des humains dans ces histoires de surnaturel qui étaient vraiment nouvelle pour moi. Des humains avec des pouvoirs, même apportés par une source extérieure… Cela résonnait encore comme des histoires de contes de fée – des contes sombres et macabres, dans notre cas, certes. Je bus l’eau qu’il me tendit, sans beaucoup d’effet. Il m’avait par le passé donné des remèdes naturels censé calmer mes migraines, mais comme je l’avais deviné, cela n’avait pas vraiment de résultat sur ce mal magique.
Quand il me dit qu’il me croyait, j’en avais les larmes aux yeux. J’avais enfin pu raconter mon histoire, et on me croyait. Toute la pression que j’avais sur les épaules depuis des mois retomba d’un coup et je me mis à pleurer comme une enfant. Kobayashi-sensei allait m’aider. Les Chevaliers des Ombres allaient m’aider. L’avenir paraissait d’un coup plus radieux, même si cette histoire était probablement loin d’être terminée. Je m’efforçais de ravaler mes larmes et quand je pus à nouveau m’exprimer intelligiblement, je repris la parole.
« Prenez garde. Les Sorciers ne sont pas seulement à l’hôpital. Ils sont mêlés aux humains. J’ignore où ils peuvent se trouver d’autres, mais mon ami m’avait dit que cette ville était un peu comme une capitale japonaise. Ils ne sont pas forcément mauvais… mais maintenir leur existence secrète semble extrêmement important pour eux. »
Shinji donnait ses infos au compte-goutte. Il hésitait toujours sur ce qu’il pouvait me dire ou non, tout en sachant qu’il n’avait de toute façon pas le droit de me parler de quoi que ce soit, en vérité. De plus, il était probable que j’eusse oublié un certain nombre des informations qu’il avait bien voulu me transmettre.
« Et au moins certains d’entre eux ont des sorts très dangereux pour les humains. Contre certains sorts, je ne suis pas sûre que savoir très bien se battre suffise… Nous n’avons pas trop de moyens de nous protéger de leur magie. »
Je ne savais pas trop pourquoi mon esprit avaient résisté à leurs tentatives de me voler mes souvenirs, mais ce n’était probablement pas le cas de tout le monde. Qui sait quels autres influences pouvaient-ils avoir sur le corps ou l’esprit ? Sans compter les attaques à distance dévastatrices de certains d’entre eux. L’image du sort qui avait tué Shinji était encore profondément marqué dans mon esprit.
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Jeu 27 Juin 2019 - 10:47
Les sorciers pouvaient donc être une source de tourment et de menace pour cette jeune fille, mais pire encore, plus qu’à l’hôpital, ils pouvaient donc être partout. Il faut dire que s’ils sont similaires aux humains et dans la capacité de vivre tout à fait normalement en étant intégrés à notre société, c’était un problème. Comment pouvoir faire la différence entre un humain d’un sorcier après tout ?
Ils semblent être paranoïaques de ce que me dit Alyssa. S’ils vouent un culte autour du secret de leur existence et l’intérêt énorme de le préserver au point de gaver de médicaments une jeune fille et la retenir prisonnières dans un hôpital psychiatrique, c’est qu’ils sont sans morale ou scrupules.
Les vieilles légendes parlant de shugenjas sont sans appel vis-à-vis de leur puissance. Ils peuvent manipuler les énergies formant la matière et altérer la structure même du vide et de l’univers dont ils connaissent tous les secrets. Comment lutter face aux êtres capables de modifier la météo, contrôler les astres ou faire pleuvoir le feu et la destruction sur Terre ? Toutefois, si on conçoit le fait qu’ils restent humains, ils sont donc inférieurs aux vampires de sang pur, mais ne sont-ils pas plus nombreux qu’eux ? Le fait est que les vampires sont tuables, alors pourquoi ne pourrait-on pas se prémunir un jour de la magie des sorciers ?
De fait, c’est la préservation de leur secret qui vient à les conduire sur le chemin de l’excès et du fanatisme, mais la véritable question à se poser, c’était de savoir quel évènement dans leur histoire avait pu les conduire à penser de la sorte et à autant se méfier des humains. Après une brève réflexion, je me suis aperçu que je devais être la pire personne possible pour la protéger sereinement des sorciers. Cela m’est apparu comme une véritable illumination. La chasse aux sorcières de la grande inquisition au moyen-âge avait dû être le feu qui a motivé une telle conduite actuelle. Pour peu que la moitié de ce que l'Histoire a retenu soit vrai, ce que les sorciers avaient pu vivre était abominable et pire encore que ce qui avait pu se produire pendant la seconde guerre mondiale.
C’était une chose complexe à traiter que cette situation-là. Toutefois je ne pouvais me laisser envahir par la peur de quelque façon que ce soit. Ce ne serait juste envers cette petite que j’avais pris sous mon aile. Peut-être que la former avec plus d'intensité serait déjà un très bon point.
J’étais certain qu’Aaren ne verrait aucun inconvénient à lui offrir une chance d’être recruter pour la formation. C’était un homme de bien qui serait touché par l’histoire de cette petite.
Ils semblent être paranoïaques de ce que me dit Alyssa. S’ils vouent un culte autour du secret de leur existence et l’intérêt énorme de le préserver au point de gaver de médicaments une jeune fille et la retenir prisonnières dans un hôpital psychiatrique, c’est qu’ils sont sans morale ou scrupules.
Les vieilles légendes parlant de shugenjas sont sans appel vis-à-vis de leur puissance. Ils peuvent manipuler les énergies formant la matière et altérer la structure même du vide et de l’univers dont ils connaissent tous les secrets. Comment lutter face aux êtres capables de modifier la météo, contrôler les astres ou faire pleuvoir le feu et la destruction sur Terre ? Toutefois, si on conçoit le fait qu’ils restent humains, ils sont donc inférieurs aux vampires de sang pur, mais ne sont-ils pas plus nombreux qu’eux ? Le fait est que les vampires sont tuables, alors pourquoi ne pourrait-on pas se prémunir un jour de la magie des sorciers ?
De fait, c’est la préservation de leur secret qui vient à les conduire sur le chemin de l’excès et du fanatisme, mais la véritable question à se poser, c’était de savoir quel évènement dans leur histoire avait pu les conduire à penser de la sorte et à autant se méfier des humains. Après une brève réflexion, je me suis aperçu que je devais être la pire personne possible pour la protéger sereinement des sorciers. Cela m’est apparu comme une véritable illumination. La chasse aux sorcières de la grande inquisition au moyen-âge avait dû être le feu qui a motivé une telle conduite actuelle. Pour peu que la moitié de ce que l'Histoire a retenu soit vrai, ce que les sorciers avaient pu vivre était abominable et pire encore que ce qui avait pu se produire pendant la seconde guerre mondiale.
Riku ▬ Il faudra faire très attention en effet, mais pour au mieux espérer lutter comme dialoguer, il faudrait en savoir d’avantage sur eux et leur histoire.
C’était une chose complexe à traiter que cette situation-là. Toutefois je ne pouvais me laisser envahir par la peur de quelque façon que ce soit. Ce ne serait juste envers cette petite que j’avais pris sous mon aile. Peut-être que la former avec plus d'intensité serait déjà un très bon point.
Riku ▬ Dans le doute pour l’instant, ne changeons rien du tout. Je vais continuer à te former au combat maintenant que nous avons commencé. Toutefois j’irai voir Herrmanson-sama que tu dois connaître à force de le voir aux informations pour lui demander de te faire entrer en formation longue pour être un chevalier des ombres. Si bien sur cela peut t’intéresser. Depuis six mois qu’on s’entraîne, ta santé physique et les aptitudes qui découlent de ton entraînement sont très au-dessus d’une fille de ton âge. Cela te place dans des conditions idéales pour intégrer la formation qui prendra encore quelques années sans doute. Toutefois, cela te permettra d’être encore plus en sécurité grâce à l'ordre.
J’étais certain qu’Aaren ne verrait aucun inconvénient à lui offrir une chance d’être recruter pour la formation. C’était un homme de bien qui serait touché par l’histoire de cette petite.
“Lueur d'espoir”
© Etilya sur DK RPG
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Mar 30 Juil 2019 - 19:11
« Il faudra faire très attention en effet, mais pour au mieux espérer lutter comme dialoguer, il faudrait en savoir d’avantage sur eux et leur histoire. »
Shinji m’avait un peu parlé de sa vie, bien que peu disert à ce sujet. Mes souvenirs en étaient très vagues, et pas seulement à cause des sorts. Cela faisait déjà si longtemps, et les médicaments n’avaient sûrement pas aidé non plus.
« Je pourrais essayer de me souvenir de plus de détails, mais je ne peux rien garantir... »
Je ne m’attendais pas à ce que Kobayashi-sensei me proposât de me former comme hunter. J’avais à vrai dire du mal à me représenter mon avenir dans ce métier. Je ne m’étais jamais battue de ma vie, et n’avais pas vraiment un tempérament à le faire. L’idée de me battre contre un humain me paraissait déjà étrange, alors contre des vampires… Cependant, l’idée n’était pas dénuée de côté plaisants.
Pour commencer, la protection à vie d’une organisation puissante, ou du moins il me semblait, grâce à laquelle j’aurais beaucoup moins à craindre des sorciers qui pourraient en vouloir à ma vie ou à ma liberté, n’était pas du tout négligeable. Malgré mes nouveaux papiers administratifs, je continuais à me cacher. Même si je quittais la ville, voire le pays, je ne savais pas à quel point ils avaient le bras long, et cela me couperait à nouveau des seules personnes que je connaissais. J’en étais venue à apprécier Kobayashi-sensei, Tabekawa-san et certains fidèles de l’église. Rien ne m’attendais ailleurs. Il était plus que probable que mes parents ne sussent même pas que j’existais, tout comme mes anciens amis de New York ou d’ailleurs, sans quoi j’aurais eu des nouvelles d’une manière ou d’une autre, depuis le temps. Ces chevaliers des ombres avaient l’air d’une grande famille. Avoir autant de gens sur qui compter, et qui compteraient aussi sur moi, des gens à qui je pourrais tout raconter et qui me comprendraient... C’était une vision tout à fait attrayante. J’avais infiniment besoin de proches, raison pour laquelle je me reposais peut-être un peu trop sur le prêtre.
« Ce n’est pas une décision facile. Mais en toute vérité, je n’ai pas beaucoup le choix, si on y réfléchit bien. C’est la seule manière dont je pourrais vivre sans me cacher en permanence, ni fuir... »
Je redressai la tête, et essuyai le plus dignement possible ce qu’il restait des larmes sur mes joues.
« Je vous remercie pour tout ce que vous faites pour moi. Ce serait un honneur que de suivre l’entraînement des Chevaliers des ombres. »
J’espérais ne pas lui faire honte par la suite. Etait-ce trop orgueilleux que de penser que ma résistance à certaines magies, bien que je ne susse pas précisément lesquelles à part l’effacement de la mémoire, pourrait être un atout pour eux ?
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