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Sam 8 Fév 2020 - 19:22
Au son du violon, des cœurs apaisés
Feat Raphaël De La Roche
Ce jeune homme était d'un véritable réconfort. Il arrivait à me remonter le moral alors que celui-ci était au plus bas. Et puis, il savait trouver les mots pour encourager, il était d'un vrai soutien. Si j'avais eu la chance de rencontrer davantage de personnes comme lui sur mon chemin, ma vie serait certainement plus belle aujourd'hui. Malheureusement, je n'avais eu le droit qu'à des individus égoïstes, sans cœur et imbus d'eux-même, ne cherchant qu'à détruire le peu d'estime que j'avais de moi. Moi qui n'ai connu dans ma courte vie que remontrances et humiliations, entendre de telles paroles me boostait. Il avait raison, je n'étais jamais monté sur scène et ne savais donc pas quel effet cela faisait. Cependant, j'avais imaginé ce moment à plusieurs reprises. La lumière des projecteurs, les chuchotements des spectateurs puis le silence total à mon entrée... Mes mains tremblantes et la boule au ventre... Et enfin les premières notes résonnantes à travers la salle. Dans mon imagination, la représentation débutait merveilleusement bien, tout était parfait. Jusqu'à la première fausse note, puis la deuxième... Rien d'y penser, j'en avais mal au ventre.
Venant d'une famille où échouer n'était pas tolérer, encore plus pour une sang impur comme moi, j'avais développé une forme d'anxiété qui m'empêchait de m'épanouir et de tenter de nouvelles expériences. Plus qu'un blocage, c'était une véritable souffrance psychique qui me frappait. Et je n'avais personne pour m'aider à m'en sortir.
Malgré la peur d'un refus, l'excitation m'avait poussé à lui demander une faveur, celle de le voir jouer un jour. Et pour ma plus grande joie, il avait accepté. Aussitôt, un sourire apparut sur mes lèvres. Sourire qui s’éclipsa quelques instants lorsque j'évoquais mon envie de liberté, avant de réapparaître. Je levai alors la tête vers mon interlocuteur puis le regardai. Certains se seraient moqué de ma naïveté à courir après un simple bonheur, sans comprendre l'importance que cela avait pour moi. Mais pas lui et j'en étais soulagée. C'est vrai que le bonheur semblait si facile à attraper et pourtant, si peu de gens y parvenaient vraiment. Savoir ce qui nous rendait heureux n'était pas évident. Qu'en était-il pour moi ? Que recherchais-je exactement ? Comment trouverais-je le bonheur ? C'étaient de très bonnes questions.
Je sentais que mon interlocuteur ressentait le besoin de se confier, alors je le laissais parler sans l'interrompre. Moi qui n'avait jamais eu d'oreille attentive à mon écoute, j'étais ravie de pouvoir prêter la mienne à quelqu'un. Et ce jeune homme semblait en avoir besoin. Il me livrait ses envies et ses rêves passés, me confiant qu'à ce jour, il apprenait à vivre sans, ne sachant encore ce qui le rendrait heureux. Et je le comprenais, ce n'était pas aisé d'avancer et de penser à l'avenir après avoir vécu une tragédie. C'était long et douloureux.
Dis-je en souriant doucement. Je ne savais pas si mes paroles le soulageraient un peu, mais si tel était le cas, même un petit peu, j'en étais contente.
Je marquai une légère pause avant de reprendre.
Je le regardai alors de nouveau. Je ne savais si mes paroles étaient bien choisies, ni si elles pouvaient l'aider, mais à moi elle faisaient du bien. Elles venaient du fond du cœur.
Un doux sourire apparut sur mes lèvres.
Kisaki ▬ Vous avez raison... Mais cela est si effrayant... Si ça ne fonctionne pas, que la magie n'opère pas ou que les fausses notes s’enchaînent... Comment ne pas perdre pieds et se relever ? C'est bête mais... L'échec me fait terriblement peur.
Venant d'une famille où échouer n'était pas tolérer, encore plus pour une sang impur comme moi, j'avais développé une forme d'anxiété qui m'empêchait de m'épanouir et de tenter de nouvelles expériences. Plus qu'un blocage, c'était une véritable souffrance psychique qui me frappait. Et je n'avais personne pour m'aider à m'en sortir.
Malgré la peur d'un refus, l'excitation m'avait poussé à lui demander une faveur, celle de le voir jouer un jour. Et pour ma plus grande joie, il avait accepté. Aussitôt, un sourire apparut sur mes lèvres. Sourire qui s’éclipsa quelques instants lorsque j'évoquais mon envie de liberté, avant de réapparaître. Je levai alors la tête vers mon interlocuteur puis le regardai. Certains se seraient moqué de ma naïveté à courir après un simple bonheur, sans comprendre l'importance que cela avait pour moi. Mais pas lui et j'en étais soulagée. C'est vrai que le bonheur semblait si facile à attraper et pourtant, si peu de gens y parvenaient vraiment. Savoir ce qui nous rendait heureux n'était pas évident. Qu'en était-il pour moi ? Que recherchais-je exactement ? Comment trouverais-je le bonheur ? C'étaient de très bonnes questions.
Je sentais que mon interlocuteur ressentait le besoin de se confier, alors je le laissais parler sans l'interrompre. Moi qui n'avait jamais eu d'oreille attentive à mon écoute, j'étais ravie de pouvoir prêter la mienne à quelqu'un. Et ce jeune homme semblait en avoir besoin. Il me livrait ses envies et ses rêves passés, me confiant qu'à ce jour, il apprenait à vivre sans, ne sachant encore ce qui le rendrait heureux. Et je le comprenais, ce n'était pas aisé d'avancer et de penser à l'avenir après avoir vécu une tragédie. C'était long et douloureux.
Kisaki ▬ Vous savez, si vous n'y avez pas encore pensé, c'est peut-être que pour l'instant, vous n'êtes pas encore totalement prêt. Ne vous précipitez pas. Lorsque le temps sera venu, les choses se feront d'elles-mêmes et vous avancerez avec un peu plus de facilité.
Dis-je en souriant doucement. Je ne savais pas si mes paroles le soulageraient un peu, mais si tel était le cas, même un petit peu, j'en étais contente.
Kisaki ▬ Moi non plus je ne savais pas quoi faire de ma vie. J'avais l'impression d'être prise dans un tourbillon infernal dont je ne pourrais jamais m'échapper. Je ne vivais pas, je survivais. Je gardais la tête suffisamment hors de l'eau pour ne pas me noyer... Je restais là, flottant au rythme de la vie des autres, comme un fantôme sans but.
Je marquai une légère pause avant de reprendre.
Kisaki ▬ Et puis un jour, je ne sais pas vraiment pourquoi, j'ai eu envie de voir un peu plus loin. Alors j'ai commencé à nager. Et plus je nageais, plus je voulais aller encore plus loin. Et petit à petit, je voyais un avenir de profiler à l'horizon. Aujourd'hui, je nage encore. Je fais parfois des pauses, comme aujourd'hui, car c'est dur d'avancer sans se retourner. Alors je tourne la tête en arrière et je me rends compte qu'à force, le passé fait un peu moins mal.
Je le regardai alors de nouveau. Je ne savais si mes paroles étaient bien choisies, ni si elles pouvaient l'aider, mais à moi elle faisaient du bien. Elles venaient du fond du cœur.
Kisaki ▬ Vous m'avez demandé ce qui me rendrait heureuse. Cette question, j'y ai réfléchis pendant longtemps. Qu'est ce qui pourrait combler le vide au fond de mon cœur et me pousser vers l'avant...
Un doux sourire apparut sur mes lèvres.
Kisaki ▬ Une famille. Une véritable famille. Un foyer dans lequel je me sentirais toujours à ma place. Un foyer où je pourrait vivre et non subir.
"Le bonheur"
Etilya sur DK RPG
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Sam 22 Fév 2020 - 23:30
Je comprenais sa peur de l'échec. Je l'avais connu, moi aussi. C'était même elle qui avait retenu mon archet pendant deux mois : la peur d'avoir perdu ma Muse et le talent avec. C'était normal dans un domaine qui nous tenait à cœur, et je dirais presque rassurant, dans un sens. Il restait alors à dépasser cette terreur de l’échec qui paralysait son jeu. Elle saurait y arriver, je n’en doutais pas. Sa passion pour le violon parviendrait à surmonter cet obstacle. Mais peut-être pas seule. Il lui faudrait certainement une aide extérieure, celle d’un professionnel pour l’aider à prendre confiance en elle et en son talent indéniable.
La conversation dériva un moment sur mon passé et les malheurs qui m’accablaient depuis quelques années. Les douces paroles de la jeune fille m’arrachèrent un sourire, triste, mais sincère. Je me reconnaissais assez bien dans ce qu’elle décrivait de ses propres tourments, après la mort désormais certaines de ses parents.
- Vous avez certainement raison. Ce n’est qu’une question de temps avant que je ne défie le courant à mon tour.
Malheureusement, nous autres vampires avions une toute autre conception du temps qui s’écoulait. Ainsi, nous pouvions mettre des années à nous remettre d’un tel drame, comme moi à la mort de ma première fois. J’espérais que mon second deuil ne s’éterniserait pas si longtemps, hélas… rien n’était moins sûr. Et je ne pouvais assurément pas partager mes inquiétudes avec mon interlocutrice. Elle ne comprendrait pas, et je risquais de me trahir. Elle pourrait prendre peur en devinant ma nature et s’enfuir en courant. Et curieusement, c’était la dernière chose que je souhaitais présentement.
Elle finit par me livrer sa conception du bonheur ; simple et pure, celle d’avoir un foyer qui l’accepterait telle qu’elle était. J’étais peiné pour elle qu’elle ne se sentît pas à sa place dans sa famille. C’était pourtant si fondamental pour moi. J’avais eu la chance de grandir dans un environnement chaleureux, élevé par deux vampires qui s’étaient mariés par amour. Bien sûr, ma mère était en froid avec la sienne, qui avait toujours été contre leur union. Et elle ne nous avait d’ailleurs jamais accordé la moindre estime, le peu de fois que nous avions croisé son chemin, avec Alice et Mickaël. Mais je m’étais toujours senti à ma place, dans un foyer aimant sur qui je pouvais compter en cas de besoin.
- Eh bien, je vous souhaite sincèrement d’y accéder. Nous avons tous notre place en ce monde, il suffit simplement de la trouver. Pour certains, c’est déjà chose faite, et pour d’autres, c’est plus difficile. Mais il ne faut pas désespérer.
Mes encouragements ne pèseraient sans doute pas beaucoup dans la balance, mais peut-être y trouverait-elle un certain réconfort. Je finis par me lever pour faire quelques pas, les mains dans les poches, et fixer le ciel. Une idée faisait son chemin dans mon esprit depuis quelques minutes, et plus j’y pensais, plus elle se consolidait. Si bien qu’il devint impossible de l’ignorer.
- J’ai une proposition à vous faire, annonçai-je brutalement sans crier gare.
Je marquai une courte pause, le temps de rassembler mes idées pour trouver la meilleure formulation.
- J’enseignais le violon, jusqu’à ce je doive mettre de côté cette activité, le temps de... me remettre des derniers événements. J’ai mis du temps à me remettre au violon, et il me faudra encore un peu de pratique pour dérouiller mes doigts. Toutefois, je n’ai pas besoin d’eux pour transmettre mon savoir. Et il serait temps que je reprenne les cours également.
Je pivotai sur mes talons pour faire face à la jeune fille, l’expression douce, mais néanmoins sérieuse.
- Que diriez-vous de devenir mon élève ?
Je souris, amusé, en lisant la surprise sur son visage. C’était une réaction légitime ; alors que nous avions une discussion sérieuse, très portée sur la philosophie, je lui proposais soudainement de lui donner des cours. Elle ne pensait sans doute pas que j’étais également professeur. Je paraissais un peu jeune pour ça ; je ne m’offusquerais pas d’une telle remarque, car je l’avais déjà reçue de quelques parents d’élèves par le passé.
- Si vous avez besoin de temps pour réfléchir, vous pouvez me donner votre réponse plus tard bien sûr.
Même si mon instinct ne doutait pas du contraire.
La conversation dériva un moment sur mon passé et les malheurs qui m’accablaient depuis quelques années. Les douces paroles de la jeune fille m’arrachèrent un sourire, triste, mais sincère. Je me reconnaissais assez bien dans ce qu’elle décrivait de ses propres tourments, après la mort désormais certaines de ses parents.
- Vous avez certainement raison. Ce n’est qu’une question de temps avant que je ne défie le courant à mon tour.
Malheureusement, nous autres vampires avions une toute autre conception du temps qui s’écoulait. Ainsi, nous pouvions mettre des années à nous remettre d’un tel drame, comme moi à la mort de ma première fois. J’espérais que mon second deuil ne s’éterniserait pas si longtemps, hélas… rien n’était moins sûr. Et je ne pouvais assurément pas partager mes inquiétudes avec mon interlocutrice. Elle ne comprendrait pas, et je risquais de me trahir. Elle pourrait prendre peur en devinant ma nature et s’enfuir en courant. Et curieusement, c’était la dernière chose que je souhaitais présentement.
Elle finit par me livrer sa conception du bonheur ; simple et pure, celle d’avoir un foyer qui l’accepterait telle qu’elle était. J’étais peiné pour elle qu’elle ne se sentît pas à sa place dans sa famille. C’était pourtant si fondamental pour moi. J’avais eu la chance de grandir dans un environnement chaleureux, élevé par deux vampires qui s’étaient mariés par amour. Bien sûr, ma mère était en froid avec la sienne, qui avait toujours été contre leur union. Et elle ne nous avait d’ailleurs jamais accordé la moindre estime, le peu de fois que nous avions croisé son chemin, avec Alice et Mickaël. Mais je m’étais toujours senti à ma place, dans un foyer aimant sur qui je pouvais compter en cas de besoin.
- Eh bien, je vous souhaite sincèrement d’y accéder. Nous avons tous notre place en ce monde, il suffit simplement de la trouver. Pour certains, c’est déjà chose faite, et pour d’autres, c’est plus difficile. Mais il ne faut pas désespérer.
Mes encouragements ne pèseraient sans doute pas beaucoup dans la balance, mais peut-être y trouverait-elle un certain réconfort. Je finis par me lever pour faire quelques pas, les mains dans les poches, et fixer le ciel. Une idée faisait son chemin dans mon esprit depuis quelques minutes, et plus j’y pensais, plus elle se consolidait. Si bien qu’il devint impossible de l’ignorer.
- J’ai une proposition à vous faire, annonçai-je brutalement sans crier gare.
Je marquai une courte pause, le temps de rassembler mes idées pour trouver la meilleure formulation.
- J’enseignais le violon, jusqu’à ce je doive mettre de côté cette activité, le temps de... me remettre des derniers événements. J’ai mis du temps à me remettre au violon, et il me faudra encore un peu de pratique pour dérouiller mes doigts. Toutefois, je n’ai pas besoin d’eux pour transmettre mon savoir. Et il serait temps que je reprenne les cours également.
Je pivotai sur mes talons pour faire face à la jeune fille, l’expression douce, mais néanmoins sérieuse.
- Que diriez-vous de devenir mon élève ?
Je souris, amusé, en lisant la surprise sur son visage. C’était une réaction légitime ; alors que nous avions une discussion sérieuse, très portée sur la philosophie, je lui proposais soudainement de lui donner des cours. Elle ne pensait sans doute pas que j’étais également professeur. Je paraissais un peu jeune pour ça ; je ne m’offusquerais pas d’une telle remarque, car je l’avais déjà reçue de quelques parents d’élèves par le passé.
- Si vous avez besoin de temps pour réfléchir, vous pouvez me donner votre réponse plus tard bien sûr.
Même si mon instinct ne doutait pas du contraire.
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Mar 3 Mar 2020 - 15:43
Au son du violon, des cœurs apaisés
Feat Raphaël De La Roche
Je souris à sa réponse. Il n’était certes pas prêt à avancer, mais il ne se fermait pas l’idée que cela se produise un jour. C’était déjà un premier pas vers l’avenir et j’en étais heureuse. J’espérais de tout mon cœur qu’il puisse dépasser sa peine et retrouver la force de se battre pour son bonheur, même si cela devait prendre du temps. Et s’il avait besoin d’un peu de soutien, il pouvait compter sur moi, même si finalement je n’étais qu’une inconnue partageant à la fois la même peine et la même passion.
Puis vint mon tour de me livrer. Il n’était pas compliqué de deviner que je ne me sentais pas à mon aise au sein de ma propre famille. Enfin, si l’on pouvait appeler cela une famille. Je dirais plutôt l’endroit dans lequel je vivais et cohabitais avec des gens du même sang et mêmes gènes que moi. Comme le disait un proverbe que je ne comprenais que trop bien, « on ne choisit pas sa famille ». Je remerciais mes grands-parents de m’avoir permis d’avoir un toit sur la tête, de la nourriture dans mon assiette et d’avoir eu accès à l’école et à la connaissance, mais ça n’irait jamais plus loin que ça. Je n’éprouvais aucuns sentiments chaleureux envers eux, seulement de la pitié pour leur manque d’ouverture et surtout leur ignorance de ce sentiment si merveilleux qu’était l’amour.
Je me tournai vers lui en souriant. Ses paroles encourageantes m’allaient droit au cœur. Avoir le soutien de quelqu’un faisait un bien fou. C’était ce genre de relation qui me faisait rêver : soutenir et être soutenu. N’était-ce pas ce qui devait se passer dans toutes les familles ? Avoir le soutien de ses proches, avoir le sentiment que quoiqu’il arrive nous ne serons jamais seuls ? J’avais envie de croire qu’un tel foyer m’attendais quelque part.
Tandis que j’imaginais ma future vie, remplie de joie et de chaleur, mon interlocuteur me sortit de mes pensées. Je le suivis du regard lorsqu’il se leva et s’éloigna quelque peu. Je l’observai silencieusement. Il semblait pensif. A quoi pouvait-il bien penser ? N’osant interrompre sa réflexion, je restais muette, jusqu’à ce que la voix du jeune homme vienne casser cette tranquillité.
Je clignai des yeux, cherchant à comprendre où il voulait en venir. Il semblait si sérieux. Il reprit alors la parole et se lança dans une explication que j’écoutai avec attention. Je relevai alors la tête vers lui et nos yeux se croisèrent. Sa question me laissa sans voix. Je n’en croyais pas mes oreilles. Était-il vraiment en train de me proposer de devenir mon professeur ? C’était si soudain que j’en avais perdu mes mots.
Je marquais une pause, le temps de me remettre les idées en place. Nous n’étions que des inconnus l’un pour l’autre, nous ne connaissions même pas nos noms respectifs… Cependant, il était celui à qui je m’étais le plus confier sur ma vie, mes envies et mes sentiments depuis fort longtemps. Cela faisait de lui plus qu’un inconnu pour moi.
Lorsqu’il me proposa de me laisser un peu de temps pour y réfléchir, ma réponse se fit immédiate.
Dis-en en me levant brusquement, le regard déterminé et les joues un peu rosies par l’excitation. Réfléchir ne servirait à rien puisque je savais déjà que cette proposition me faisait envie. C’était une occasion en or à ne pas manquer. Je me repris alors, me rendant compte de ma réaction un peu excessive.
Repris-je en me courbant en signe de respect. Un sourire s’étira sur mes lèvres et mon cœur se mit à battre un peu plus fort. Je n’avais pas été aussi heureuse de cette annonce depuis le jour où Daisuke-San me demanda de travailler pour lui.
Puis vint mon tour de me livrer. Il n’était pas compliqué de deviner que je ne me sentais pas à mon aise au sein de ma propre famille. Enfin, si l’on pouvait appeler cela une famille. Je dirais plutôt l’endroit dans lequel je vivais et cohabitais avec des gens du même sang et mêmes gènes que moi. Comme le disait un proverbe que je ne comprenais que trop bien, « on ne choisit pas sa famille ». Je remerciais mes grands-parents de m’avoir permis d’avoir un toit sur la tête, de la nourriture dans mon assiette et d’avoir eu accès à l’école et à la connaissance, mais ça n’irait jamais plus loin que ça. Je n’éprouvais aucuns sentiments chaleureux envers eux, seulement de la pitié pour leur manque d’ouverture et surtout leur ignorance de ce sentiment si merveilleux qu’était l’amour.
Kisaki ▬ Vous avez raison, espérer c’est ce qui me fait tenir. Sans l’espoir, que reste-t-il ? Bientôt je volerais de mes propres ailes et je pourrais enfin réaliser mes rêves. J’en suis certaine.
Je me tournai vers lui en souriant. Ses paroles encourageantes m’allaient droit au cœur. Avoir le soutien de quelqu’un faisait un bien fou. C’était ce genre de relation qui me faisait rêver : soutenir et être soutenu. N’était-ce pas ce qui devait se passer dans toutes les familles ? Avoir le soutien de ses proches, avoir le sentiment que quoiqu’il arrive nous ne serons jamais seuls ? J’avais envie de croire qu’un tel foyer m’attendais quelque part.
Tandis que j’imaginais ma future vie, remplie de joie et de chaleur, mon interlocuteur me sortit de mes pensées. Je le suivis du regard lorsqu’il se leva et s’éloigna quelque peu. Je l’observai silencieusement. Il semblait pensif. A quoi pouvait-il bien penser ? N’osant interrompre sa réflexion, je restais muette, jusqu’à ce que la voix du jeune homme vienne casser cette tranquillité.
Kisaki ▬ Une proposition ?
Je clignai des yeux, cherchant à comprendre où il voulait en venir. Il semblait si sérieux. Il reprit alors la parole et se lança dans une explication que j’écoutai avec attention. Je relevai alors la tête vers lui et nos yeux se croisèrent. Sa question me laissa sans voix. Je n’en croyais pas mes oreilles. Était-il vraiment en train de me proposer de devenir mon professeur ? C’était si soudain que j’en avais perdu mes mots.
Kisaki ▬ Je euh… J’ignorais que vous enseigniez le violon…
Je marquais une pause, le temps de me remettre les idées en place. Nous n’étions que des inconnus l’un pour l’autre, nous ne connaissions même pas nos noms respectifs… Cependant, il était celui à qui je m’étais le plus confier sur ma vie, mes envies et mes sentiments depuis fort longtemps. Cela faisait de lui plus qu’un inconnu pour moi.
Lorsqu’il me proposa de me laisser un peu de temps pour y réfléchir, ma réponse se fit immédiate.
Kisaki ▬ C’est oui ! Bien sûr !
Dis-en en me levant brusquement, le regard déterminé et les joues un peu rosies par l’excitation. Réfléchir ne servirait à rien puisque je savais déjà que cette proposition me faisait envie. C’était une occasion en or à ne pas manquer. Je me repris alors, me rendant compte de ma réaction un peu excessive.
Kisaki ▬ Je veux dire... Oui, j’accepte avec plaisir votre proposition. C’est un honneur, merci.
Repris-je en me courbant en signe de respect. Un sourire s’étira sur mes lèvres et mon cœur se mit à battre un peu plus fort. Je n’avais pas été aussi heureuse de cette annonce depuis le jour où Daisuke-San me demanda de travailler pour lui.
"Une proposition qui ne se refuse pas"
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Ven 13 Mar 2020 - 18:54
J'avais souris en l'entendant se raisonner suite à mes encouragements. J'avais au moins réussi à lui redonner un peu de confiance en elle, à cette jeune inconnue qui avait encore toute la vie devant elle. Je lui souhaitais sincèrement de réaliser son rêve, car, bien que je ne la connaissasse point, je l'estimais méritante. Je voyais, dans ces prunelles bleues, le reflet d'un chagrin profondément enfoui. J'entendais, dans cette voix douce et pourtant triste, l'écho d'un mal être. Elle qui cherchait sa place depuis si longtemps, alors qu'elle aurait dû l'avoir dans sa famille.
C'était probablement ça qui m'avait donné l'idée de reprendre les cours. Il y en avait certainement d'autres comme elle. Des jeunes qui avaient besoin d'un lieu pour se ressourcer, pour se retrouver. Un endroit où être eux mêmes, sans se soucier du regard des autres. Un monde où se réfugier, où exister réellement. La musique offrait tout ce que l'on pouvait y chercher. Et il était grand temps que je permisse de nouveau à des jeunes de trouver l'objet de leur quête.
L'inconnue ne soupçonnait rien. Aussi fut elle surprise lorsque je lui annonçai ma proposition. Elle ne savait pas que j'enseignais ? En même temps, je n'avais rien dit à ce sujet, bien que je lui eusse montré plus tôt comment procéder. Je lui laissai un temps de réflexion, mais comme je m'en doutais, elle n'en eut pas besoin. Sa réaction fut immédiate, spontanée, et sa réponse positive et enjouée. J'esquissai un sourire en coin ; car son "oui" enthousiaste aurait pu être pour ma seconde question. Elle ne tarda pas à se rattraper. Une nouvelle lueur s’alluma dans ses deux perles jumelles. Elle semblait véritablement heureuse à l’idée que je lui donnasse des cours de violon. ça me fit chaud au coeur de la voir retrouver quelques couleurs.
- Parfait ! Vous m'en voyez ravi. Je ne sais pas quelles sont vos préférences pour les cours. Je n’ai pas de salle de cours à proprement parler. Je dispose d’une salle de musique simplement chez moi. Mais je peux également les donner à domicile. En général je fais un peu des deux.
Il serait tout de même plus approprié d’avoir une véritable pièce pour enseigner la musique. Hélas, la ville ne proposait aucun lieu pour ça. Le seul bâtiment qui pouvait éventuellement convenir, c’était le théâtre. Mais il était plus adapté pour les concerts et les répétitions. Je me pris le menton entre le pouce et l’index, songeur. Ce qu’il manquait à Nakanoto en vérité, c’était un conservatoir digne de ce nom. Voilà qui me donnait quelques idées pour la suite… Un projet se dessinait lentement mais sûrement dans mon esprit. Mais pour l’heure, il me fallait m’occuper de la jeune femme en face de moi. Je la fixai à nouveau en baissant les bras.
- Je ne peux pas encore vous donner de date précise, aussi le mieux est-il encore que je vous recontacte le moment venu…
Je réalisai alors seulement que ni l'un ni l'autre n'avait décliné son identité. Ce n'était pas utile pour déballer son sac, si on n'entendait pas se retrouver par la suite. Mais dans le cas présent, ça devenait nécessaire.
- … Bien sur pour ça je vais avoir besoin de vos coordonnées. D’ailleurs, je ne me suis pas encore présenté. Je m’appelle Raphaël. Raphaël de La Roche.
Je souris devant sa réaction. Mon patronyme devait lui paraître étrange pour ses oreilles de japonaise. Il faisait souvent cet effet. D’ailleurs, les habitants ne savaient généralement pas trop comment m’appeler.
- Oui, je suis français, franco-japonais pour être précis. Je sais que mon nom n’est pas facile à prononcer, aussi vous pouvez m’appeler simplement Roche-san. J'habite non loin du parc, dans la villa Amamiya, si jamais vous aviez besoin de me trouver.
Invité
Invité
Ven 3 Avr 2020 - 13:23
Au son du violon, des cœurs apaisés
Feat Raphaël De La Roche
Cette proposition était une sacrée surprise. Une agréable surprise. Je ne m’y attendais absolument pas. J’étais chanceuse d’avoir rencontré un professeur de violon ici et surtout qu’il me propose de devenir son élève. Parfois, le destin faisait vraiment bien les choses. C’était une opportunité à ne pas rater. J’avais l’occasion de m’améliorer et je n’allais certainement pas la refuser. Peut-être pourrais-je profiter de ces moments hors de la résidence familiale pour me changer les idées et surtout me ressourcer. D’apaiser mon triste cœur. Et savoir que je pouvais partager d’autres moments de quiétudes avec cette personne qui m’était venu en aide durant cette soirée difficile me rendait folle de joie. J’étais tout excitée à l’idée de commencer.
Il me demanda alors ce que je préférais pour les cours. Chez lui ou chez moi. Lorsque j’entendis les mots « à domicile », mon sang ne fit qu’un tour.
M’empressais-je de répondre en souriant. Il était hors de question que je l’amène chez moi. Je ne voulais pas qu’il se retrouve face à ma désobligeante famille et sa capacité à critiquer sans retenu les gens qui n’étaient pas de leur rang. Même si mon professeur présentait très bien et que son langage était élégant, je savais pertinemment qu’il n’échapperait pas aux remarques déplaisantes. Ben oui, il viendrait pour moi, pour me donner des cours à moi, l’inutile et lamentable demi-sorcière. Rien que pour ça, il ne mériterait pas leur respect. Et puis, j’avais tellement honte de cette pseudo famille. Jamais il ne devait les rencontrer, j’y veillerai attentivement.
Il était maintenant venu d’organiser tout ça. Cependant, cela prendrait sûrement un peu de temps. Il était donc nécessaire que nous échangions nos coordonnées. C’était d’ailleurs à ce moment-là que je remarquai mon manque total de politesse. En effet, je n’avais même pas pris la peine de me présenter. Il faut dire que nous nous étions tous deux perdus dans le fil de notre conversation. Il était donc grand temps de remédier à cela.
A l’énonciation du nom de mon futur professeur, la surprise s’afficha sur mon visage. Ce n’était pas un nom très commun par ici. Je me demandai alors de quelle origine pouvait-il venir. Je n’avais d’ailleurs pas remarqué d’accent… Je me le répétai alors en boucle dans ma tête, cherchant la bonne prononciation afin de ne pas l’écorcher le moment venu. Ce n’était vraiment pas simple. Je décidai alors de me présenter à mon tour.
Répondis-je en me courbant légèrement. Le peu d’entrainement mental que j’avais fait n’avait pas porté ses fruits. Heureusement pour moi, mon interlocuteur ne m’en tenait pas rigueur. Il m’expliqua même l’origine de son nom. Il était donc français. Enfin, franco-japonais pour être précise. Je n’avais jamais mis un pied en France, cette région du monde m’était totalement inconnue. Apparemment, je n’étais pas la seule à écorcher son patronyme, ce qui ne m’étonnais guère. Au japon, nous n’avions pas vraiment l’habitude de ce genre d’appellation. Je fus soulagée lorsqu’il me proposa de l’appeler Roche-san. Ça c’était largement à ma portée.
Il habitait donc non loin d’ici, ce qui expliquait sa présence tardive dans les environs. Je vivais également à quelques pas d’ici, mais je me retenais bien de le lui dire. Juste au cas où.
Il me demanda alors ce que je préférais pour les cours. Chez lui ou chez moi. Lorsque j’entendis les mots « à domicile », mon sang ne fit qu’un tour.
Kisaki ▬ Votre salle de musique fera parfaitement l’affaire ne vous inquiétez pas ! Même dehors, à l’air frais, ça me va très bien.
M’empressais-je de répondre en souriant. Il était hors de question que je l’amène chez moi. Je ne voulais pas qu’il se retrouve face à ma désobligeante famille et sa capacité à critiquer sans retenu les gens qui n’étaient pas de leur rang. Même si mon professeur présentait très bien et que son langage était élégant, je savais pertinemment qu’il n’échapperait pas aux remarques déplaisantes. Ben oui, il viendrait pour moi, pour me donner des cours à moi, l’inutile et lamentable demi-sorcière. Rien que pour ça, il ne mériterait pas leur respect. Et puis, j’avais tellement honte de cette pseudo famille. Jamais il ne devait les rencontrer, j’y veillerai attentivement.
Il était maintenant venu d’organiser tout ça. Cependant, cela prendrait sûrement un peu de temps. Il était donc nécessaire que nous échangions nos coordonnées. C’était d’ailleurs à ce moment-là que je remarquai mon manque total de politesse. En effet, je n’avais même pas pris la peine de me présenter. Il faut dire que nous nous étions tous deux perdus dans le fil de notre conversation. Il était donc grand temps de remédier à cela.
A l’énonciation du nom de mon futur professeur, la surprise s’afficha sur mon visage. Ce n’était pas un nom très commun par ici. Je me demandai alors de quelle origine pouvait-il venir. Je n’avais d’ailleurs pas remarqué d’accent… Je me le répétai alors en boucle dans ma tête, cherchant la bonne prononciation afin de ne pas l’écorcher le moment venu. Ce n’était vraiment pas simple. Je décidai alors de me présenter à mon tour.
Kisaki ▬ Kisaki Kimura. Enchantée Monsieur De La Roche. Veuillez me pardonner, ma prononciation n’est pas des meilleures.
Répondis-je en me courbant légèrement. Le peu d’entrainement mental que j’avais fait n’avait pas porté ses fruits. Heureusement pour moi, mon interlocuteur ne m’en tenait pas rigueur. Il m’expliqua même l’origine de son nom. Il était donc français. Enfin, franco-japonais pour être précise. Je n’avais jamais mis un pied en France, cette région du monde m’était totalement inconnue. Apparemment, je n’étais pas la seule à écorcher son patronyme, ce qui ne m’étonnais guère. Au japon, nous n’avions pas vraiment l’habitude de ce genre d’appellation. Je fus soulagée lorsqu’il me proposa de l’appeler Roche-san. Ça c’était largement à ma portée.
Kisaki ▬ Très bien, Roche-San.
Il habitait donc non loin d’ici, ce qui expliquait sa présence tardive dans les environs. Je vivais également à quelques pas d’ici, mais je me retenais bien de le lui dire. Juste au cas où.
Kisaki ▬ Je peux vous donner mon numéro de téléphone si vous le souhaitez. Comme cela, vous pourrez me contacter quand vous serez prêts afin que nous puissions fixer une date pour notre premier cours. Je travaille à mi-temps et j’ai repris mes études. Mais je pourrais me libérer quand cela sera nécessaire.
"Présentations et organisation"
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Sam 4 Avr 2020 - 19:04
La perspective de jouer dans ma salle de musique dût l’enchanter, car elle s’empressa de répondre qu’elle lui convenait très bien. J’haussai un sourcil devant tant de spontanéité. A la réflexion, elle avait sans doute besoin de changer d’environnement. De ce que j’avais compris, ses relations familiales étaient compliquées. Je n’ajoutai toutefois rien, me contentant de hocher la tête pour marquer notre accord mutuel. A la réflexion, un cours en plein air s’il faisait beau me paraissait une excellente idée. D’autant que ma demeure était assez éloignée des autres résidences du parc pour ne pas déranger le voisinage.
La jeune humaine répondit à ma salutation en se présentant à son tour. Kisaki Kimura. J’avais enfin un nom à mettre sur son visage. Voilà qui faciliterait la communication. Elle s’excusa pour la prononciation de mon prénom, qui, comme je m’y attendais, n’était guère évidente pour une native. Ce pourquoi je m’empressai de préciser qu’elle pouvait m’appeler Roche-san pour plus de simplicité. Après quoi, elle me proposa de me donner son numéro de téléphone.
- Je veux bien, oui. Ce sera plus simple.
Je saisis le papier sur lequel elle venait de griffonner son numéro de téléphone et le rangeai précieusement dans la poche de mon pantalon. Kisaki avait évoqué ses études et son travail à temps partiel. Elle était prête à aménager son agenda pour nos cours. Ce qui me faisait penser à un détail non négligeable…
- Concernant les horaires, je suis surtout disponible le soir, à partir de dix-huit heures. Après, je peux m’arranger, si c’est en conflit avec votre temps de travail.
En tant que vampire, j’avais un rythme biologique particulier. Je dormais le jour et vivais la nuit. Depuis que Chloris vivait sous mon toit, je veillais à me lever un peu plus tôt qu’avant, afin de profiter de sa compagnie. Mais il était rare de me voir debout avant dix-sept heures et après huit heures. Alors, autant la prévenir tout de suite pour faciliter l’organisation. Je me sentais capable de me lever tôt, ou de veiller tard pour m’adapter à son planning, mais je ne serais pas à l’abri d’éventuelles railleries devant mes yeux bouffis. Les heures que je lui proposais correspondaient plutôt bien aux horaires de bureau des japonais, aussi cela ne devrait pas attiser sa curiosité. Car je préférais qu’elle ne se posât pas de question sur ma condition.
- Bon, je pense que nous avons dit l’essentiel pour la suite. Je vais donc prendre congé, il est déjà tard, et il ne fait pas bon traîner la nuit en ce moment.
Je faisais bien sûr allusion aux lycans. Même si elle était humaine, si elle habitait la ville depuis un certain temps déjà, elle devait être au courant du danger qui rôdait ces derniers temps. Les mortels pouvaient difficilement ignorer ce qu’il se passait, avec les derniers articles du Nakanoto Daily.
- Je vous souhaite une bonne soirée, Kimura-san. Portez-vous bien notre prochaine rencontre.
Je m’inclinai pour la saluer, avant de m’éloigner d’un pas serein, les mains dans les poches. Cette rencontre me laissait un sourire léger sur le visage. J’étais content d’avoir croisé la route de Kisaki. Elle me permettrait de reprendre les cours tout en douceur, et par ailleurs, notre discussion m’avait donné quelques idées de conservatoir… L’avenir s’annonçait décidément très prometteur.
Invité
Invité
Mer 8 Avr 2020 - 15:51
Au son du violon, des cœurs apaisés
Feat Raphaël De La Roche
Après confirmation de la part de mon nouveau professeur, je cherchai rapidement de quoi noter mon numéro. Malheureusement, n’ayant pas de poches sur ma robe, je ne trouvai pas ce qu’il me fallait. Je pris quelques instants pour réfléchir. Je repensai alors au petit calepin que je gardais toujours dans mon étui. Il me servait à écrire tout et n’importe quoi quand l’envie me prenait. Des notes, des paroles, des idées… Mes pensées en quelques sortes, bonnes ou mauvaises. Je me précipitai alors vers mon étui et l’ouvrit. J’en profitai d’ailleurs pour ranger soigneusement mon violon et mon archet, puis je glissai ma main sur le côté et attrapai le petit carnet du bout des doigts. Un stylo était toujours accroché aux spirales de ce dernier. Je me dépêchai alors de noter mon numéro de téléphone ainsi que mon nom et prénom, avant de tendre le papier fraichement déchiré à Roche-san.
Lui dis-je en souriant. Je l’observai ranger mon petit papier, tout excitée à l’idée d’avoir un professeur particulier. Cela devait d’ailleurs se voir comme le nez au milieu de la figure tellement mon sourire béat était grand. Qu’importe, j’étais heureuse et c’était tout ce qui comptait sur le moment.
Roche-san évoqua alors les tranches horaires auxquelles il était disponible. Organiser les cours le soir ne me dérangeait pas du tout. La journée j’étudiais et travaillais à la salle et le soir je pouvais m’évader au violon en très bonne compagnie. Tout était parfait ainsi.
Mon patron, Kûdo-san, était une des personnes les plus gentilles et compréhensives que j’avais la chance d’avoir rencontré. Il n’avait jamais hésité pour m’aider et me dépanner quand j’avais un souci avec mes horaires. Je savais que si je lui parlais de mes cours de violon, il accepterait de me libérer un ou deux soirées par semaine. Et si cela n’était pas possible, je savais que je trouverais une autre solution.
Je ne m’étais pas du tout rendue compte qu’il était déjà si tard. J’espérais que mon absence était passée inaperçue, au risque de me faire durement taper sur les doigts. De plus, il était vrai que se balader dehors, le soir, en cette période, n’était pas la meilleure des idées. Avec tout ce qu’on entendait en ce moment, il ne valait mieux pas trainer si je ne voulais pas faire de mauvaises rencontres. Non pas que j’étais une fille fragile qui ne savais pas se défendre, mais face à un lycan enragé ou je ne sais quoi d’autre, j’avais plutôt intérêt à jouer la carte de la prudence.
Je m’inclinai également pour le saluer en retour et le regardai s’éloigner. Cette soirée avait été vraiment riche en émotions. Je ne regrettais nullement ma petite escapade. J’étais même pressée de revoir mon nouveau professeur et de découvrir tout ce qu’il avait à m’apprendre. Je me retournai alors vers mon étui et le refermai après avoir ranger mon calepin. Je replaçai rapidement une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille puis attrapa la poignée avant de serrer l’étui contre ma poitrine. Un dernier dans la direction où mon professeur était parti, puis je pris la direction de la maison, un large sourire aux lèvres.
Kisaki ▬ Voilà. Vous n’aurez qu’à m’appeler quand vous serez prêt.
Lui dis-je en souriant. Je l’observai ranger mon petit papier, tout excitée à l’idée d’avoir un professeur particulier. Cela devait d’ailleurs se voir comme le nez au milieu de la figure tellement mon sourire béat était grand. Qu’importe, j’étais heureuse et c’était tout ce qui comptait sur le moment.
Roche-san évoqua alors les tranches horaires auxquelles il était disponible. Organiser les cours le soir ne me dérangeait pas du tout. La journée j’étudiais et travaillais à la salle et le soir je pouvais m’évader au violon en très bonne compagnie. Tout était parfait ainsi.
Kisaki ▬ Cela me convient très bien. Il faudra juste organiser les cours les soirs où je ne suis pas de service. Bien sûr, je pourrais toujours m’arranger pour me libérer et échanger mes horaires. Il n’y a pas de soucis là-dessus.
Mon patron, Kûdo-san, était une des personnes les plus gentilles et compréhensives que j’avais la chance d’avoir rencontré. Il n’avait jamais hésité pour m’aider et me dépanner quand j’avais un souci avec mes horaires. Je savais que si je lui parlais de mes cours de violon, il accepterait de me libérer un ou deux soirées par semaine. Et si cela n’était pas possible, je savais que je trouverais une autre solution.
Kisaki ▬ Vous avez raison, je n’ai pas vu l’heure passer.
Je ne m’étais pas du tout rendue compte qu’il était déjà si tard. J’espérais que mon absence était passée inaperçue, au risque de me faire durement taper sur les doigts. De plus, il était vrai que se balader dehors, le soir, en cette période, n’était pas la meilleure des idées. Avec tout ce qu’on entendait en ce moment, il ne valait mieux pas trainer si je ne voulais pas faire de mauvaises rencontres. Non pas que j’étais une fille fragile qui ne savais pas se défendre, mais face à un lycan enragé ou je ne sais quoi d’autre, j’avais plutôt intérêt à jouer la carte de la prudence.
Kisaki ▬ Bonne soirée à vous également. Et encore merci pour tout. Prenez soin de vous, Roche-san.
Je m’inclinai également pour le saluer en retour et le regardai s’éloigner. Cette soirée avait été vraiment riche en émotions. Je ne regrettais nullement ma petite escapade. J’étais même pressée de revoir mon nouveau professeur et de découvrir tout ce qu’il avait à m’apprendre. Je me retournai alors vers mon étui et le refermai après avoir ranger mon calepin. Je replaçai rapidement une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille puis attrapa la poignée avant de serrer l’étui contre ma poitrine. Un dernier dans la direction où mon professeur était parti, puis je pris la direction de la maison, un large sourire aux lèvres.
"Début d’une nouvelle ère"
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