Taichi Tomoe Lizenko#100304#100304#100304#100304#100304#100304#100304
Sorcier Sang-Pur - Initié - Apprenti
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Yens : 269
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Mar 9 Avr 2019 - 23:17
Retour au point de départ
Feat Altaïr Arafa-Nazari & Taichi Tomoe Yukimura
C’est avec une grande nostalgie que Taichi Tomoe parcourt les couloirs de l’École des sorciers ... de son école. Cela fait tellement longtemps qu’elle ne vient plus, tout ça parce que la peur l’a figé. Ce fait est d’autant plus risible maintenant qu’elle sait que ceux qui sont mort ce soir-là, à l’exception de sa sœur, n’étaient rien pour elle. Ceux qu’elle nommait « père » et « mère », ou encore « grand-mère » et « grand-père » ne l’ont jamais été. Non elle est la fille du Secret, dissimulée dans une famille de sang-pur sans en avoir le choix.
Elle soupire.
Ce souvenir de la soirée avec Irina-san est tellement douloureux et enivrant à la fois. Son humeur vacille toujours entre larmes et colère, entre calme et tempête. Ses amis ont pourtant réussi à l’aider un peu ... à l’apaiser un peu aussi. Elle ne s’interroge plus sur qui elle est, parce qu’elle le sait. Elle est Taichi Tomoe Yukimura, elle est hackeuse, elle est un génie dans un corps d’adolescente, elle est juste elle-même. Malgré tout, actuellement l’adolescente n’a plus goût à rien. Ses études l’ennuient et ses notes ont toutes sautés en parachute ... sans parachute, ses entrainements avec son géant-sensei la fatiguent, même les soirées en compagnie de Zuko ou Farah n’arrivent pas à lui rendre un peu d’entrain. Non la petite se sent vide.
Cependant une nouvelle question la tourmente régulièrement. Elle est différente, plus pointue ... plus complexe aussi en un sens que la toute première. Non pas complexe en termes de définition non, mais en termes d’implication. Doit-elle assumer au grand jour son lien avec le Secret ? Et si elle le fait, est-ce qu’elle ose prendre le même nom qu’elle ? Est-ce qu’elle en a seulement les épaules ou le droit ?
Comme souvent lorsqu’elle y pense, Taichi sent une bouffée de colère l’envahir et machinalement elle donne un coup contre le mur sur sa gauche. Mais voilà, le mur est nettement plus résistant que sa main et le choc lui arrache un petit cri de douleur ... suivit bien vite par un torrent de larme. Tout est dans l’art de la disproportion à l’heure actuelle. Alors sans plus regarder où elle se dirige, et profitant allègrement du fait que personne ne soit témoin de son état, elle court droit devant elle, jusqu’au hall d’entrainement. Là elle s’assoit sur le rebord de la fontaine et regarde sans le voir l’espace autour.
Sa mémoire se met en branle et fait remonter des souvenirs d’entrainements avec sa sœur, avec les enseignants de l’école mais aussi seule face à elle-même. Comme un vieux film, un peu endommagé, les souvenirs se déroulent devant elle sans réel ordre. Tantôt elle découvre l’école, le suivant elle crée son premier portail, pour revenir sur ses boules d’éclair, ou encore une réprimande parce qu’elle n’a pas suivit les instructions. L’un d’entre eux est plus marquant que les autres, plus puissant en un sens.
Elle se revoit, assise sur cette même fontaine, toute petite habillée en garçon et coiffée comme tel. Cette fois-là, ses camarades de classe l’avaient rejeté, parce qu’elle était trop forte toujours la première. Au final, ils l’avaient traité de monstre incapable d’être comme tout le monde. C’était en courant qu’elle avait quitté la salle de classe pour se réfugier dans le hall d’entrainement, vide à cette heure-là de la journée. Sauf qu’elle n’y pouvait rien à l’époque et n’y peut toujours rien aujourd’hui, comme l’affirmait son grand-père de cœur : elle est condamnée à l’excellence par Dame Nature.
C’est si compliqué d’expliquer ce genre de chose lorsqu’on est enfant, surtout quand on doit mentir à tous et toutes. Ne pas avoir d’amis est aussi compliqué à cet âge, où pourtant s’en faire est comme respirer. Ce jour-là, une sorcière au visage doux et respirant la sérénité, lui a rendu le sourire. En douceur, elle l’a écouté expliquer pourquoi elle n’était pas en cours, ne faisant même aucune allusion à ses larmes. La discussion dans son intégralité ne l’avait pas marquée, ou plutôt ce qu’elle avait ne l’avait pas fait. Cependant la réponse de son aînée, elle, l’avait marqué au fer rouge, tant par sa justesse, que par la fois qu’elle contenait. Et c’est clairement cette réponse lui revient en mémoire :
« Les gens envieront toujours l’excellence, mais ce n’est et ne sera jamais une honte. Elle ne fera jamais du vous un monstre, mais quelqu’un qui aura des possibilités qu’eux n’auront pas. Les sorciers médiocres vous verront et se sentiront eux-mêmes flétris dans votre ombre. Ne vous rabaissez pas à écouter lers moqueries ridicules. Ne cherchez pas d’amis parmi eux. Vous n’en trouverez pas. Aucune de ces personnes n’est capables de vous comprendre. Elles ne le seront jamais. Cela ne veut pas dire que vous ne trouverez d’amis nulle part. Vous verrez. Les rencontres sont parfois surprenantes. En attendant, persévérez dans cette voie. Il y a de la grandeur en vous, Yukimura-san et je suis curieuse de voir où ces études vous mèneront. ».
Et encore maintenant, elle possède le même effet. Conjuguée à ses autres souvenirs, tous ces petits riens, réussissent à lui tirer un microscopique sourire. Cela lui fait chaud au cœur de voir qu’ici, elle se souvient d’elle, de ce qu’elle est et de qui elle a été. Jamais elle n’a vu le Secret ici, cette dernière n’est pas associée à l’école. Elle n’est pas présente dans les murs, ni dans les salles ... elle est absente de cet endroit. Peut-être que Taichi va venir plus souvent, juste pour se reposer et pas automatiquement pour travailler ses sorts.
Elle secoue la tête. Ce n’est pas pour cette raison qu’elle est venue aujourd’hui, mais parce qu’elle doit impérativement passer son examen d’Initiée. Tout ça pour devenir une vraie sorcière, pour pouvoir devenir l’apprentie d’un de ses aînés, ou de plusieurs et ... pouvoir se définir autrement que par la fille du Secret. Mais pour ce faire, l’adolescente doit d’abord rencontrer la nouvelle Savoir, pour être réadmise à l’école. Avec une nouvelle once d’énergie, elle quitte la fontaine pour s’engager dans un couloir. Sans un mot, elle le suit jusqu’à arriver devant la partie dédiée à l’administration. C’est ici que se trouve le bureau de la directrice qui s’avère être l’Enclaviste du Savoir.
Maintenant qu’elle est devant la porte, l’inquiétude de ne pas être capable d’expliquer sa venue, d’expliquer sa longue absence la submerge et les larmes menacent à nouveau de couler. Cette fois pourtant, la petite sorcière refuse de céder à leur assaut. Elle s’est déjà expliquée devant Tsukishima-san et la Sagesse, Teru-san. L’information a probablement été jusqu’aux oreilles de la nouvelle Savoir, et sinon elle peut recommencer ses explications. Elle en est capable. Doucement elle frappe à la porte puis patiente. Le temps qui passe lui semble durer une éternité, alors qu’une poignée de seconde est passée seulement, avant d’entendre un « entrée ».
Avec une timidité et une peur égale à celle qu’elle ressent en quittant sa maison, elle ouvre la porte et s’engouffre dans le bureau. Penaude et intimidée, elle n’avance pas tellement plus loin.
« - Bonjour Savoir-sama, je ... je m’appelle Taichi Tomoe Yukimura. Je ... viens voir avec vous comment ... comment je peux faire pour reprendre mes études ici. »
(Merci à Jun pour la citation de Miyuki ! ^^)
Elle soupire.
Ce souvenir de la soirée avec Irina-san est tellement douloureux et enivrant à la fois. Son humeur vacille toujours entre larmes et colère, entre calme et tempête. Ses amis ont pourtant réussi à l’aider un peu ... à l’apaiser un peu aussi. Elle ne s’interroge plus sur qui elle est, parce qu’elle le sait. Elle est Taichi Tomoe Yukimura, elle est hackeuse, elle est un génie dans un corps d’adolescente, elle est juste elle-même. Malgré tout, actuellement l’adolescente n’a plus goût à rien. Ses études l’ennuient et ses notes ont toutes sautés en parachute ... sans parachute, ses entrainements avec son géant-sensei la fatiguent, même les soirées en compagnie de Zuko ou Farah n’arrivent pas à lui rendre un peu d’entrain. Non la petite se sent vide.
Cependant une nouvelle question la tourmente régulièrement. Elle est différente, plus pointue ... plus complexe aussi en un sens que la toute première. Non pas complexe en termes de définition non, mais en termes d’implication. Doit-elle assumer au grand jour son lien avec le Secret ? Et si elle le fait, est-ce qu’elle ose prendre le même nom qu’elle ? Est-ce qu’elle en a seulement les épaules ou le droit ?
Comme souvent lorsqu’elle y pense, Taichi sent une bouffée de colère l’envahir et machinalement elle donne un coup contre le mur sur sa gauche. Mais voilà, le mur est nettement plus résistant que sa main et le choc lui arrache un petit cri de douleur ... suivit bien vite par un torrent de larme. Tout est dans l’art de la disproportion à l’heure actuelle. Alors sans plus regarder où elle se dirige, et profitant allègrement du fait que personne ne soit témoin de son état, elle court droit devant elle, jusqu’au hall d’entrainement. Là elle s’assoit sur le rebord de la fontaine et regarde sans le voir l’espace autour.
Sa mémoire se met en branle et fait remonter des souvenirs d’entrainements avec sa sœur, avec les enseignants de l’école mais aussi seule face à elle-même. Comme un vieux film, un peu endommagé, les souvenirs se déroulent devant elle sans réel ordre. Tantôt elle découvre l’école, le suivant elle crée son premier portail, pour revenir sur ses boules d’éclair, ou encore une réprimande parce qu’elle n’a pas suivit les instructions. L’un d’entre eux est plus marquant que les autres, plus puissant en un sens.
Elle se revoit, assise sur cette même fontaine, toute petite habillée en garçon et coiffée comme tel. Cette fois-là, ses camarades de classe l’avaient rejeté, parce qu’elle était trop forte toujours la première. Au final, ils l’avaient traité de monstre incapable d’être comme tout le monde. C’était en courant qu’elle avait quitté la salle de classe pour se réfugier dans le hall d’entrainement, vide à cette heure-là de la journée. Sauf qu’elle n’y pouvait rien à l’époque et n’y peut toujours rien aujourd’hui, comme l’affirmait son grand-père de cœur : elle est condamnée à l’excellence par Dame Nature.
C’est si compliqué d’expliquer ce genre de chose lorsqu’on est enfant, surtout quand on doit mentir à tous et toutes. Ne pas avoir d’amis est aussi compliqué à cet âge, où pourtant s’en faire est comme respirer. Ce jour-là, une sorcière au visage doux et respirant la sérénité, lui a rendu le sourire. En douceur, elle l’a écouté expliquer pourquoi elle n’était pas en cours, ne faisant même aucune allusion à ses larmes. La discussion dans son intégralité ne l’avait pas marquée, ou plutôt ce qu’elle avait ne l’avait pas fait. Cependant la réponse de son aînée, elle, l’avait marqué au fer rouge, tant par sa justesse, que par la fois qu’elle contenait. Et c’est clairement cette réponse lui revient en mémoire :
« Les gens envieront toujours l’excellence, mais ce n’est et ne sera jamais une honte. Elle ne fera jamais du vous un monstre, mais quelqu’un qui aura des possibilités qu’eux n’auront pas. Les sorciers médiocres vous verront et se sentiront eux-mêmes flétris dans votre ombre. Ne vous rabaissez pas à écouter lers moqueries ridicules. Ne cherchez pas d’amis parmi eux. Vous n’en trouverez pas. Aucune de ces personnes n’est capables de vous comprendre. Elles ne le seront jamais. Cela ne veut pas dire que vous ne trouverez d’amis nulle part. Vous verrez. Les rencontres sont parfois surprenantes. En attendant, persévérez dans cette voie. Il y a de la grandeur en vous, Yukimura-san et je suis curieuse de voir où ces études vous mèneront. ».
Et encore maintenant, elle possède le même effet. Conjuguée à ses autres souvenirs, tous ces petits riens, réussissent à lui tirer un microscopique sourire. Cela lui fait chaud au cœur de voir qu’ici, elle se souvient d’elle, de ce qu’elle est et de qui elle a été. Jamais elle n’a vu le Secret ici, cette dernière n’est pas associée à l’école. Elle n’est pas présente dans les murs, ni dans les salles ... elle est absente de cet endroit. Peut-être que Taichi va venir plus souvent, juste pour se reposer et pas automatiquement pour travailler ses sorts.
Elle secoue la tête. Ce n’est pas pour cette raison qu’elle est venue aujourd’hui, mais parce qu’elle doit impérativement passer son examen d’Initiée. Tout ça pour devenir une vraie sorcière, pour pouvoir devenir l’apprentie d’un de ses aînés, ou de plusieurs et ... pouvoir se définir autrement que par la fille du Secret. Mais pour ce faire, l’adolescente doit d’abord rencontrer la nouvelle Savoir, pour être réadmise à l’école. Avec une nouvelle once d’énergie, elle quitte la fontaine pour s’engager dans un couloir. Sans un mot, elle le suit jusqu’à arriver devant la partie dédiée à l’administration. C’est ici que se trouve le bureau de la directrice qui s’avère être l’Enclaviste du Savoir.
Maintenant qu’elle est devant la porte, l’inquiétude de ne pas être capable d’expliquer sa venue, d’expliquer sa longue absence la submerge et les larmes menacent à nouveau de couler. Cette fois pourtant, la petite sorcière refuse de céder à leur assaut. Elle s’est déjà expliquée devant Tsukishima-san et la Sagesse, Teru-san. L’information a probablement été jusqu’aux oreilles de la nouvelle Savoir, et sinon elle peut recommencer ses explications. Elle en est capable. Doucement elle frappe à la porte puis patiente. Le temps qui passe lui semble durer une éternité, alors qu’une poignée de seconde est passée seulement, avant d’entendre un « entrée ».
Avec une timidité et une peur égale à celle qu’elle ressent en quittant sa maison, elle ouvre la porte et s’engouffre dans le bureau. Penaude et intimidée, elle n’avance pas tellement plus loin.
« - Bonjour Savoir-sama, je ... je m’appelle Taichi Tomoe Yukimura. Je ... viens voir avec vous comment ... comment je peux faire pour reprendre mes études ici. »
(Merci à Jun pour la citation de Miyuki ! ^^)
"Retour à la maison"
© Etilya sur DK RPG
Invité
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Jeu 11 Avr 2019 - 7:02
J’étais assise à mon bureau, une tasse de thé bien chaude entre les mains. J’inspirai profondément alors que je me permettais quelques instants de repos, m’affalant légèrement dans mon fauteuil alors que les vapeurs parfumées au matcha parvenaient à mes narines. Étrangement, la chaleur et l’odeur de ma boisson étaient assez pour me calmer, pour chasser cette frustration dont je commençais déjà à ressentir les effets. La journée était à peine commencée et j’en avais tout juste assez.
C’était tout simplement l’un de ces jours. Ceux où notre humeur semble bondir dans tous les sens, où on est heureux un instant, puis en colère celui d’après. Rien à voir avec le boulot, vraiment ; j’étais simplement dans un état émotionnel très… variant, disons.
Je pris quelques gorgées de mon thé, soupirant légèrement en m’affaissant un peu plus au creux de mon fauteuil. Au moins, cette boisson m’apportait un léger réconfort, agissait comme un calmant sur ma conscience frustrée. La chaleur envahissait mon être et me permettait de me détendre un tant soit peu pendant ces quelques minutes de pause que je m’accordais avant de me remettre au travail, dans le but de réduire la pile de papiers posée au coin du bureau de bois massif. En toute honnêteté, à l’heure actuelle, je n’avais point l’envie de continuer ce que je faisais. La tâche en soi était loin d’être désagréable ; au contraire, j’étais toujours heureuse d’écrire et remplir chaque rapport et document le plus méticuleusement possible. Disons simplement que je n’étais pas dans un état d’esprit propice à tout cela depuis quelques minutes, au vu de ma frustration qui ne semblait pas daigner me quitter.
Au bout de quelques minutes, cependant, je finis par me remettre à la tâche, attrapant ma plume et quelques-uns des dossiers au-dessus de la pile de documents, repassant chacun d’entre eux soigneusement en m’assurant qu’ils étaient bien remplis et qu’il ne manquait aucune information. Du même coup, j’en profitais pour mémoriser chaque renseignement, aussi infime soit-il. A vrai dire, ces dossiers étaient ceux des élèves actuels de l’École. J’avais déterminé qu’il était important, en tant que nouvelle directrice, que je prenne le temps d’en apprendre davantage sur les jeunes qui s’étaient enrôlés ici.
Je venais tout juste d’entamer la lecture d’un énième document que soudainement, l’on toqua à la porte de mon bureau. J’en eus un léger sursaut ; j’avais été plongée dans un silence des plus complets depuis quelques heures, bien concentrée sur ma tâche, si bien que j’avais oublié où je me trouvais actuellement. Légèrement prise de court, je repris vite mes esprits, posant mes dossiers avant de me lever et replacer rapidement mes cheveux et mes vêtements. Faire bonne impression était primordial, après tout et, lorsque j’eus fini, j’avisai la personne qui avait toqué qu’elle pouvait entrer.
C’est avec un sourire et un regard chaleureux que j’observai la jeune fille entrer dans mon bureau. Elle me semblait jeune -pas plus de quinze ans, à vrai dire- et très timide. Le plus marquant, cependant, fut ce que je ressentais comme émotions qui émanaient d’elle. Je ressentais sa peur, son inquiétude. Le fait qu’elle était intimidée, mais je n’étais pas certaine que cela découle du fait qu’elle était en ma présence. En vérité, tout m’indiquait que j’avais devant moi une adolescente timide, peut-être traumatisée par quelque chose - un passé houleux, par exemple. Cependant, je n’étais personne pour questionner ce genre de chose ; j’étais simplement ici pour gérer l’École des Sorciers.
Ainsi, je l’écoutai parler, m’inclinant légèrement en guise de signe de respect envers elle. Puis, je lui souris d’un air complètement inoffensif, lui parlant d’une voix calme et douce. Je ne voulais guère lui donner de raison de devenir encore plus nerveuse qu’elle ne l’était déjà.
Je lui offre un sourire, avant de lui faire signe de s’approcher et prendre place dans l’un des fauteuils faisant face à mon bureau.
Cela dit, je me retourne vers le fond de la pièce, où trône une immense bibliothèque aux étagères remplies de ce qui semble être une panoplie de bouquins et dossiers en tous genres. En utilisant mon pouvoir sur la gravité, j’en tire une pile que je fais léviter devant moi, le temps de disperser le tout en une sorte d’anneau de documents autour de moi. Je ne fais que jeter un coup d’oeil rapide aux étiquettes où étaient notés les noms d’anciens et nouveaux élèves, jusqu’à ce que je trouve celui que je cherchais. Yukimura, Taichi.
Une fois le dossier trouvé, je l’attrape d’une main, rangeant tous les autres aussi rapidement que je les avais déplacés grâce à mon don gravitationnel. Mon regard repasse rapidement les fiches consignées à l’intérieur de celui-ci, avant que je ne le pose sur mon bureau et que je ne m’asseoie, reposant enfin mon attention sur la jeune fille, à qui je souris une nouvelle fois.
C’était tout simplement l’un de ces jours. Ceux où notre humeur semble bondir dans tous les sens, où on est heureux un instant, puis en colère celui d’après. Rien à voir avec le boulot, vraiment ; j’étais simplement dans un état émotionnel très… variant, disons.
Je pris quelques gorgées de mon thé, soupirant légèrement en m’affaissant un peu plus au creux de mon fauteuil. Au moins, cette boisson m’apportait un léger réconfort, agissait comme un calmant sur ma conscience frustrée. La chaleur envahissait mon être et me permettait de me détendre un tant soit peu pendant ces quelques minutes de pause que je m’accordais avant de me remettre au travail, dans le but de réduire la pile de papiers posée au coin du bureau de bois massif. En toute honnêteté, à l’heure actuelle, je n’avais point l’envie de continuer ce que je faisais. La tâche en soi était loin d’être désagréable ; au contraire, j’étais toujours heureuse d’écrire et remplir chaque rapport et document le plus méticuleusement possible. Disons simplement que je n’étais pas dans un état d’esprit propice à tout cela depuis quelques minutes, au vu de ma frustration qui ne semblait pas daigner me quitter.
Au bout de quelques minutes, cependant, je finis par me remettre à la tâche, attrapant ma plume et quelques-uns des dossiers au-dessus de la pile de documents, repassant chacun d’entre eux soigneusement en m’assurant qu’ils étaient bien remplis et qu’il ne manquait aucune information. Du même coup, j’en profitais pour mémoriser chaque renseignement, aussi infime soit-il. A vrai dire, ces dossiers étaient ceux des élèves actuels de l’École. J’avais déterminé qu’il était important, en tant que nouvelle directrice, que je prenne le temps d’en apprendre davantage sur les jeunes qui s’étaient enrôlés ici.
Je venais tout juste d’entamer la lecture d’un énième document que soudainement, l’on toqua à la porte de mon bureau. J’en eus un léger sursaut ; j’avais été plongée dans un silence des plus complets depuis quelques heures, bien concentrée sur ma tâche, si bien que j’avais oublié où je me trouvais actuellement. Légèrement prise de court, je repris vite mes esprits, posant mes dossiers avant de me lever et replacer rapidement mes cheveux et mes vêtements. Faire bonne impression était primordial, après tout et, lorsque j’eus fini, j’avisai la personne qui avait toqué qu’elle pouvait entrer.
C’est avec un sourire et un regard chaleureux que j’observai la jeune fille entrer dans mon bureau. Elle me semblait jeune -pas plus de quinze ans, à vrai dire- et très timide. Le plus marquant, cependant, fut ce que je ressentais comme émotions qui émanaient d’elle. Je ressentais sa peur, son inquiétude. Le fait qu’elle était intimidée, mais je n’étais pas certaine que cela découle du fait qu’elle était en ma présence. En vérité, tout m’indiquait que j’avais devant moi une adolescente timide, peut-être traumatisée par quelque chose - un passé houleux, par exemple. Cependant, je n’étais personne pour questionner ce genre de chose ; j’étais simplement ici pour gérer l’École des Sorciers.
Ainsi, je l’écoutai parler, m’inclinant légèrement en guise de signe de respect envers elle. Puis, je lui souris d’un air complètement inoffensif, lui parlant d’une voix calme et douce. Je ne voulais guère lui donner de raison de devenir encore plus nerveuse qu’elle ne l’était déjà.
“Bonjour à toi, ma chère,” que je commence. “Tu es effectivement au bon endroit pour cela.”
Je lui offre un sourire, avant de lui faire signe de s’approcher et prendre place dans l’un des fauteuils faisant face à mon bureau.
“Installe-toi aussi confortablement que tu le désires, je serai toute à toi dans quelques secondes. Tu m’as dit que tu souhaitais reprendre tes études, c’est bien cela?”
Cela dit, je me retourne vers le fond de la pièce, où trône une immense bibliothèque aux étagères remplies de ce qui semble être une panoplie de bouquins et dossiers en tous genres. En utilisant mon pouvoir sur la gravité, j’en tire une pile que je fais léviter devant moi, le temps de disperser le tout en une sorte d’anneau de documents autour de moi. Je ne fais que jeter un coup d’oeil rapide aux étiquettes où étaient notés les noms d’anciens et nouveaux élèves, jusqu’à ce que je trouve celui que je cherchais. Yukimura, Taichi.
Une fois le dossier trouvé, je l’attrape d’une main, rangeant tous les autres aussi rapidement que je les avais déplacés grâce à mon don gravitationnel. Mon regard repasse rapidement les fiches consignées à l’intérieur de celui-ci, avant que je ne le pose sur mon bureau et que je ne m’asseoie, reposant enfin mon attention sur la jeune fille, à qui je souris une nouvelle fois.
“Alors, Taichi -si tu me permets de t’appeler ainsi-, que puis-je faire pour toi?”
Taichi Tomoe Lizenko#100392#100392#100392#100392#100392#100392#100392
Sorcier Sang-Pur - Initié - Apprenti
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Ven 19 Avr 2019 - 10:39
Retour au point de départ
Feat Altaïr Arafa-Nazari & Taichi Tomoe Yukimura
« - Bonjour à toi, ma chère, tu es effectivement au bon endroit pour cela. »
Le sourire de la nouvelle Savoir la rassure, tout comme sa voix douce et apaisant. D’un geste, elle l’invite à s’assoir dans l’un des fauteuils faisant face à son bureau.
« - Installe-toi aussi confortablement que tu le désires, je serai toute à toi dans quelques secondes. Tu m’as dit que tu souhaitais reprendre tes études, c’est bien cela ? »
L’adolescente n’a pas le temps acquiescer que le Savoir lui tourne le dos et se dirige vers une immense bibliothèque. Oh elle aurait pu être un rêve pour la petite si elle avait été emplie de livres et non de dossiers administratifs. Comme à chaque fois, la magie l’émerveille. Pourtant elle est une sorcière, la magie est en elle. Mais lorsqu’on vit des années au milieu des humains, on finit par voir la magie avec des yeux éternellement d’enfant.
Visiblement le Savoir trouve ce qu’elle cherche et revient à son bureau. Elle a même prit le temps, si l’on peut dire, de lire le dossier qu’elle a dans les mains.
« - Alors, Taichi -si tu me permets de t’appeler ainsi-, que puis-je faire pour toi ? »
L’adolescente sourit doucement avant de répondre. Elle se sent en confiance, voire même en sécurité.
« - Bien sûr que vous pouvez m’appeler ainsi, Savoir-sama. Je voudrais passer mon grade d’Initié. J’aurai dû le passer peu après ma disparition. Cependant je crois que j’ai ... encore besoin de pratique et d’aide pour y arriver. J’ai beaucoup perdu en pratique ... »
Difficile d’avouer que malgré ses, oh combien nombreux efforts, elle ne progresse plus. Au fond d’elle, elle sait que le tumulte actuel de sa vie n’aide en rien, bien au contraire même. Elle est tellement perturbée d’avoir appris que sa mère n’est pas sa vraie mère, que souvent elle n’arrive à rien en lançant ses sorts. Sa prison de foudre est suffisamment grande, par manque de concentration et de pratique, pour y faire tenir deux carrés de sucre, cela est tellement risible. Quant à son attaque de boule de foudre ... elle se déconcentre tellement aisément que les boules s’évaporent.
Prenant son courage à deux mains, elle inspire avant de reprendre la parole.
« - J’ai été absente très longtemps à cause de ... d’un accident avec ma fa ... ma fa ... avec les miens. J’ai besoin d’une remise à niveau je pense. C’est possible de redevenir élève ici ? Quelques temps au moins pour que je puisse faire honneur à l’enseignement qu’on m’a donné ? Et si ça l’est, devrais-je me retirer du monde des ... humains ? »
Le dernier mot est dit avec presque inquiétude. Elle sait que nombre de sorciers n’apprécient pas les humains, et au premier rang desquels se trouve sa mère biologique, Irina Fujibayashi. La petite sorcière n’a aucun moyen de savoir le camp de la nouvelle directrice. Mais s’il le faut, elle fera une croix sur ses études de magie parce qu’elle n’envisage pas une seconde d’abandonner sa vie hors du monde sorcier. Enfin si ... potentiellement ses études, elle n’a plus tellement le goût, ni la tête à ça. Ce n’est même pas qu’elle n’aime plus, juste ... qu’elle n’a plus envie. Elle n’en peut simplement plus d’être la fille parfaite dont la première place est incontestée, qui ne possède aucuns soucis apparents ... Pire ! Qui n’a même pas la possibilité, non le droit, de flancher.
Légèrement, un sourire se dessine sur ses lèvres. L’ironie de la situation en est même risible.
Le souvenir revenu un temps plus tôt en mémoire ne résonne que plus fortement encore dans sa mémoire. C’était ce qu’on lui reprochait, à l’époque, sans savoir ce que se cachait sous la surface. La voilà, plusieurs années après l’évènement, au même endroit ou presque, s’en vouloir une nouvelle fois pour son intellect élevé. Que ne peut-elle pas être stupide de temps en temps !
« - Savoir-sama, pour être honnête avec vous ... c’est un humain qui m’a élevé et protégé. Est-ce qu’il est possible de concilier mes études de magie avec mes études à l’Université de Nakanoto et mon travail pour Shidara-san ? »
Sa révélation et sa question sortent de nulle part, mais résument à elles seules le fond de sa pensée. Elle ne veut pas révolutionner sa vie. Cette double facette d’elle-même, à la fois sorcière et humaine, c’est son identité. De plus laisser sa vie humaine de côté signifiait voir moins ses rares amis, et de cela il est hors de question.
Non Taichi Tomoe espère bien pouvoir tout joindre ensemble, comme un énorme puzzle dont elle possède toutes les pièces. Le tableau qu’elle obtiendra sera magique, à n’en pas douter, une fois qu’elle l’aura terminée.
Le sourire de la nouvelle Savoir la rassure, tout comme sa voix douce et apaisant. D’un geste, elle l’invite à s’assoir dans l’un des fauteuils faisant face à son bureau.
« - Installe-toi aussi confortablement que tu le désires, je serai toute à toi dans quelques secondes. Tu m’as dit que tu souhaitais reprendre tes études, c’est bien cela ? »
L’adolescente n’a pas le temps acquiescer que le Savoir lui tourne le dos et se dirige vers une immense bibliothèque. Oh elle aurait pu être un rêve pour la petite si elle avait été emplie de livres et non de dossiers administratifs. Comme à chaque fois, la magie l’émerveille. Pourtant elle est une sorcière, la magie est en elle. Mais lorsqu’on vit des années au milieu des humains, on finit par voir la magie avec des yeux éternellement d’enfant.
Visiblement le Savoir trouve ce qu’elle cherche et revient à son bureau. Elle a même prit le temps, si l’on peut dire, de lire le dossier qu’elle a dans les mains.
« - Alors, Taichi -si tu me permets de t’appeler ainsi-, que puis-je faire pour toi ? »
L’adolescente sourit doucement avant de répondre. Elle se sent en confiance, voire même en sécurité.
« - Bien sûr que vous pouvez m’appeler ainsi, Savoir-sama. Je voudrais passer mon grade d’Initié. J’aurai dû le passer peu après ma disparition. Cependant je crois que j’ai ... encore besoin de pratique et d’aide pour y arriver. J’ai beaucoup perdu en pratique ... »
Difficile d’avouer que malgré ses, oh combien nombreux efforts, elle ne progresse plus. Au fond d’elle, elle sait que le tumulte actuel de sa vie n’aide en rien, bien au contraire même. Elle est tellement perturbée d’avoir appris que sa mère n’est pas sa vraie mère, que souvent elle n’arrive à rien en lançant ses sorts. Sa prison de foudre est suffisamment grande, par manque de concentration et de pratique, pour y faire tenir deux carrés de sucre, cela est tellement risible. Quant à son attaque de boule de foudre ... elle se déconcentre tellement aisément que les boules s’évaporent.
Prenant son courage à deux mains, elle inspire avant de reprendre la parole.
« - J’ai été absente très longtemps à cause de ... d’un accident avec ma fa ... ma fa ... avec les miens. J’ai besoin d’une remise à niveau je pense. C’est possible de redevenir élève ici ? Quelques temps au moins pour que je puisse faire honneur à l’enseignement qu’on m’a donné ? Et si ça l’est, devrais-je me retirer du monde des ... humains ? »
Le dernier mot est dit avec presque inquiétude. Elle sait que nombre de sorciers n’apprécient pas les humains, et au premier rang desquels se trouve sa mère biologique, Irina Fujibayashi. La petite sorcière n’a aucun moyen de savoir le camp de la nouvelle directrice. Mais s’il le faut, elle fera une croix sur ses études de magie parce qu’elle n’envisage pas une seconde d’abandonner sa vie hors du monde sorcier. Enfin si ... potentiellement ses études, elle n’a plus tellement le goût, ni la tête à ça. Ce n’est même pas qu’elle n’aime plus, juste ... qu’elle n’a plus envie. Elle n’en peut simplement plus d’être la fille parfaite dont la première place est incontestée, qui ne possède aucuns soucis apparents ... Pire ! Qui n’a même pas la possibilité, non le droit, de flancher.
Légèrement, un sourire se dessine sur ses lèvres. L’ironie de la situation en est même risible.
Le souvenir revenu un temps plus tôt en mémoire ne résonne que plus fortement encore dans sa mémoire. C’était ce qu’on lui reprochait, à l’époque, sans savoir ce que se cachait sous la surface. La voilà, plusieurs années après l’évènement, au même endroit ou presque, s’en vouloir une nouvelle fois pour son intellect élevé. Que ne peut-elle pas être stupide de temps en temps !
« - Savoir-sama, pour être honnête avec vous ... c’est un humain qui m’a élevé et protégé. Est-ce qu’il est possible de concilier mes études de magie avec mes études à l’Université de Nakanoto et mon travail pour Shidara-san ? »
Sa révélation et sa question sortent de nulle part, mais résument à elles seules le fond de sa pensée. Elle ne veut pas révolutionner sa vie. Cette double facette d’elle-même, à la fois sorcière et humaine, c’est son identité. De plus laisser sa vie humaine de côté signifiait voir moins ses rares amis, et de cela il est hors de question.
Non Taichi Tomoe espère bien pouvoir tout joindre ensemble, comme un énorme puzzle dont elle possède toutes les pièces. Le tableau qu’elle obtiendra sera magique, à n’en pas douter, une fois qu’elle l’aura terminée.
"Inquiétude"
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Jeu 6 Juin 2019 - 18:09
J’observai l’adolescente s’installer, puis l’écoutai parler en conservant un silence pratiquement religieux. Sans même utiliser mon don empathique, je pouvais déterminer clairement les états d’esprit qui accompagnaient les propos de la jeune Taichi Tomoe ; je ressentais son inquiétude, sa nervosité. J’avais vu la confiance qu’elle avait ressentie un peu plus tôt céder sa place à ces émotions plus négatives qu’elle ressentait à présent. Pourtant, ces observations ne me firent point perdre mon sourire, qui se voulait toujours aussi doux et rassurant. Je ne souhaitais en aucun cas alourdir sa conscience déjà meublée de pensées qui devaient être sources d’anxiété, en plus de la situation actuelle. Je savais qu’il était intimidant de faire face à une personne qui, en plus d’être notre aînée, était également une autorité au-dessus de soi. Alors je tentais d’être aussi rassurante que possible, en écoutant ce qu’elle avait à me dire et en prenant quelques notes mentales à ajouter au dossier par la suite.
Je m’accoudai à mon bureau, laçant mes doigts entre eux avant d’y poser ma tête. Mon regard carmin était posé sur la jeune sorcière, que je laissai parler jusqu’à temps qu’elle ne s’arrête d’elle-même ; je préférais toujours laisser ceux qui me faisaient face en arriver à la fin de leur pensée avant de prendre parole à mon tour. Après tout, cela évitait plusieurs problèmes de communication et de compréhension. Cela leur permettait de s’exprimer de façon complète et, souvent, de manière plus précise que si j’avais posé des questions entre chaque point important que mes interlocuteurs énonçaient. Cela dit, lorsque Taichi cessa de parler, je ne pus m’empêcher de sourire, sincèrement.
Je ne pouvais qu’apprécier l’honnêteté dont elle faisait preuve, actuellement. Grande majorité des sorciers qu’avait produit notre société cachée étaient bien trop orgueilleux pour ne serait-ce qu’avouer une quelconque faiblesse ou, comme elle, un manque d’expérience dans un domaine. Il était beaucoup plus fréquent qu’un sorcier dénonce un tel manque chez un camarade ; ainsi, c’était comme une bouffée d’air frais qu’enfin, l’un des nôtres soit assez honnête, envers lui-même et les autres, pour avouer ne pas être tout à fait au niveau qu’il aimerait être. Cependant, cette honnêteté rafraîchissante était loin d’être la seule surprise que me réservait la petite sorcière.
Sa première question me me surprit pas outre mesure. Ce fut la deuxième qui me prit de court et, sans mentir, je crois que ce fut plutôt visible à l’expression que j’affichai sur l’instant. Ainsi, elle désirait concilier ses études en magie, ses études humaines, et un boulot... pour Shidara ? Bon. Je ne connaissais rien de la nature de ce travail, certes. Mais c’était tout de même un point légèrement inquiétant, à mon avis.
Cela étant dit, comment répondre à ces questions ? La première réponse était facile à offrir. Évidemment qu’elle pouvait reprendre ses études, je n’y voyais aucun inconvénient. Si elle est déterminée à passer son grade d’Initié, alors qu’elle soit libre de le faire ! Je n’allais tout de même pas l’en empêcher. Cependant, les choses se compliquent face à cette seconde interrogation qu’elle m’avait offerte.
Je n’ai rien contre les humains. Même qu’en vérité, après les nombreuses années que j’ai passées parmi ces gens, je ne pouvais dire que du bien de la grande majorité d’entre eux. Cependant, je suis consciente que plusieurs ne verraient pas d’un bon oeil ce à quoi songeait la jeune fille. Mélanger les études humaines et celles de magie, en plus de conserver une vie auprès desdits humains… J’étais certaine que plusieurs en feraient un cas. Cependant, c’était une décision qui me revenait entièrement, puisque je suis l’autorité de l’École des sorciers. Et Shidara… Que penser de cela ? Je n’avais, pour le moment, aucun réel problème avec les vampires. J’avais entendu des rumeurs, des histoires passées concernant les magouilles que certains, dont lui, avaient pu organiser. La création des lycanthropes, entre autres, faisait partie de ces histoires dont on m’a longuement parlé. Mon opinion n’était pas déjà toute faite, cependant, elle penchait plutôt du côté négatif lorsque cela concernait le chef du clan nippon. Néanmoins, je n’étais pas là pour juger ce genre de choses.
Je laissai passer un instant, pesant le pour et le contre de chaque point que j’avais mentalement évoqué, avant de finalement soupirer, souriant à nouveau de mon air doux.
Je marque une légère pause, le temps de bien peser mes mots.
J’hésitai un instant, croisant les bras, réfléchissant à la façon dont je tournerais ma phrase. Je ne voulais pas me mêler de ce qui ne me regardait pas mais, pour le coup, cela m’inquiétait un peu.
Ce n’était pas que par simple curiosité ou inquiétude que je lui demandais davantage d’informations sur ce travail qu’elle tenait. Bosser pour Shidara, ce n’était pas rien. Je cherchais surtout à apprendre ce qu’il attendait d’elle. Après tout, il faut savoir prévoir tout et n’importe quoi.
Je m’accoudai à mon bureau, laçant mes doigts entre eux avant d’y poser ma tête. Mon regard carmin était posé sur la jeune sorcière, que je laissai parler jusqu’à temps qu’elle ne s’arrête d’elle-même ; je préférais toujours laisser ceux qui me faisaient face en arriver à la fin de leur pensée avant de prendre parole à mon tour. Après tout, cela évitait plusieurs problèmes de communication et de compréhension. Cela leur permettait de s’exprimer de façon complète et, souvent, de manière plus précise que si j’avais posé des questions entre chaque point important que mes interlocuteurs énonçaient. Cela dit, lorsque Taichi cessa de parler, je ne pus m’empêcher de sourire, sincèrement.
Je ne pouvais qu’apprécier l’honnêteté dont elle faisait preuve, actuellement. Grande majorité des sorciers qu’avait produit notre société cachée étaient bien trop orgueilleux pour ne serait-ce qu’avouer une quelconque faiblesse ou, comme elle, un manque d’expérience dans un domaine. Il était beaucoup plus fréquent qu’un sorcier dénonce un tel manque chez un camarade ; ainsi, c’était comme une bouffée d’air frais qu’enfin, l’un des nôtres soit assez honnête, envers lui-même et les autres, pour avouer ne pas être tout à fait au niveau qu’il aimerait être. Cependant, cette honnêteté rafraîchissante était loin d’être la seule surprise que me réservait la petite sorcière.
Sa première question me me surprit pas outre mesure. Ce fut la deuxième qui me prit de court et, sans mentir, je crois que ce fut plutôt visible à l’expression que j’affichai sur l’instant. Ainsi, elle désirait concilier ses études en magie, ses études humaines, et un boulot... pour Shidara ? Bon. Je ne connaissais rien de la nature de ce travail, certes. Mais c’était tout de même un point légèrement inquiétant, à mon avis.
Cela étant dit, comment répondre à ces questions ? La première réponse était facile à offrir. Évidemment qu’elle pouvait reprendre ses études, je n’y voyais aucun inconvénient. Si elle est déterminée à passer son grade d’Initié, alors qu’elle soit libre de le faire ! Je n’allais tout de même pas l’en empêcher. Cependant, les choses se compliquent face à cette seconde interrogation qu’elle m’avait offerte.
Je n’ai rien contre les humains. Même qu’en vérité, après les nombreuses années que j’ai passées parmi ces gens, je ne pouvais dire que du bien de la grande majorité d’entre eux. Cependant, je suis consciente que plusieurs ne verraient pas d’un bon oeil ce à quoi songeait la jeune fille. Mélanger les études humaines et celles de magie, en plus de conserver une vie auprès desdits humains… J’étais certaine que plusieurs en feraient un cas. Cependant, c’était une décision qui me revenait entièrement, puisque je suis l’autorité de l’École des sorciers. Et Shidara… Que penser de cela ? Je n’avais, pour le moment, aucun réel problème avec les vampires. J’avais entendu des rumeurs, des histoires passées concernant les magouilles que certains, dont lui, avaient pu organiser. La création des lycanthropes, entre autres, faisait partie de ces histoires dont on m’a longuement parlé. Mon opinion n’était pas déjà toute faite, cependant, elle penchait plutôt du côté négatif lorsque cela concernait le chef du clan nippon. Néanmoins, je n’étais pas là pour juger ce genre de choses.
Je laissai passer un instant, pesant le pour et le contre de chaque point que j’avais mentalement évoqué, avant de finalement soupirer, souriant à nouveau de mon air doux.
“Ta situation n’est pas des plus simples, non?” que je commence, laissant un léger rire m’échapper. Je me redresse également, posant mes mains jointes sur mon bureau, avant de reprendre. “Alors. Pour répondre à tes premières questions, Taichi : Tu es tout à fait en droit de redevenir élève au sein de l’École. Je ne vais certainement pas empêcher l’un des nôtres de continuer ses apprentissages ; ce serait égoïste de ma part, et tout à fait contraire à mes principes.”
Je marque une légère pause, le temps de bien peser mes mots.
“De plus, je n’ai aucun problème avec le fait que tu souhaites continuer tes études à l’université, parmi les humains. Cependant, sache que concilier des études normales et magiques sera une tâche ardue. Tu devras trouver le temps de t’entraîner, tout en tâchant de ne jamais révéler ta nature magique aux humains qui t’entourent. Ce sera difficile, mais c’est possible.”
J’hésitai un instant, croisant les bras, réfléchissant à la façon dont je tournerais ma phrase. Je ne voulais pas me mêler de ce qui ne me regardait pas mais, pour le coup, cela m’inquiétait un peu.
“Cela dit, si ce n’est pas trop indiscret, j’aurais quelques questions à te poser concernant ce boulot que tu as mentionné. Pourrais-tu commencer par m’en dire davantage à ce sujet ?”
Ce n’était pas que par simple curiosité ou inquiétude que je lui demandais davantage d’informations sur ce travail qu’elle tenait. Bosser pour Shidara, ce n’était pas rien. Je cherchais surtout à apprendre ce qu’il attendait d’elle. Après tout, il faut savoir prévoir tout et n’importe quoi.
Taichi Tomoe Lizenko#100888#100888#100888#100888#100888#100888#100888
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Jeu 27 Juin 2019 - 17:03
Retour au point de départ
Feat Altaïr Arafa-Nazari & Taichi Tomoe Yukimura
L’attention que le Savoir porte sur elle ne l’effraie pas outre mesure. Elle la sent, sans forcément se l’expliquer, bienveillante et capable de la comprendre. Bien sûr, elle ignore 90% de la situation qui la ronge à l’heure actuelle, mais Irina-san n’est pas la raison pour laquelle, elle est venue ici. Non Taichi Tomoe est venue pour elle-même. Et c’est bien cela le plus important : qu’elle pense à elle avant tout.
Son absence de parole contribue largement au sentiment d’apaisement qui envahit l’adolescente peu à peu. Elle se ressent presque comprise. Ce qui est suffisamment rare actuellement pour qu’elle le souligne mentalement. Ses aveux lui coûtaient, mais elle n’a pas d’autre choix que de les faire. La plus jeune n’est pas prête à la concession, ni à ne plus progresser. Elle se refuse à abandonner ses rêves d’être utile au monde des sorciers, et à ceux de vivre en harmonie avec les humains. Pour l’avoir vécu, elle sait que c’est possible.
La petite sorcière perçoit bien la surprise que sa dernière question engendre chez le Savoir. Quelque chose dedans venait de déclencher une vague d’inquiétude chez son aînée, mais elle ignorait quoi. Cela ne peut pas être ses études de magie, ne reste donc que son travail officiel et sa vie parmi les humains. Quel est le déclencheur ?
S’empêchant mentalement de psychoter, ce dans quoi elle est passée maître depuis le second grand chamboulement de sa vie, elle prend le parti de patienter. La Savoir ne peut pas la laisser sans réponse à ses questions de toute façon. Ni lui refuser une réinscription pour terminer son grade d’Initié. Si ? Non ?
Quel échec cuisant pour l’adolescente que de constater qu’elle ne peut s’empêcher sur l’instant d’imaginer le pire malgré sa volonté de ne pas le faire justement. Alors, pour ne surtout pas dire tout haut ce qu’elle pense, Taichi Tomoe se mort doucement la lèvre inférieure. Signe ostensible de nervosité, mais surtout dernier rempart pour tenter de cacher son mal-être.
C’est finalement le soupire, puis le retour du sourire doux qui l’aident à se détendre un peu à nouveau.
« - Ta situation n’est pas des plus simples, non ? Alors. Pour répondre à tes premières questions, Taichi : Tu es tout à faire en droit de redevenir élève au sein de l’école. Je ne vais certainement pas empêcher l’un des nôtres de continuer ses apprentissages ; ce serait égoïste de ma part, et tout à fait contraire à mes principes. »
C’est avec un gigantesque sourire que Taichi accueille la nouvelle. Sans se retenir d’avantage, elle se lève de son siège et sautille sur place tellement, elle est heureuse. La petite ne le verbalise pas, mais c’est un véritable cadeau que vient de lui faire le second Savoir qu’elle connait. L’enseignement de la magie lui a manqué, plus qu’elle ne le pensait. Quant à la perspective de recommencer à progresser ... rien n’est plus motivant à ses yeux.
Et ce n’est pas la suite des paroles de Savoir-sama qui calme son euphorie, loin s’en faut ! Elle entend les mots, les paroles lui disant que la tâche sera ardue, qu’il faudra faire attention à ne pas révéler sa nature de sorcière aux humains quand elle s’entrainera. Tout cela, Taichi Tomoe le sait et pour le moment, s’en contre fiche royalement. La seule chose qu’elle retient réellement c’est qu’elle retourne à l’école de magie. Et cela vaut tous les plaisirs du monde à ses yeux et au vu de sa situation actuelle. Sa joie en occulte même sa mère biologique.
Le Savoir, pourtant n’en a pas terminé, et la ramène à la réalité après un court instant d’hésitation, même pas noté par l’adolescente.
« - Cela dit, si ce n’est pas trop indiscret, j’aurais quelques questions à te poser concernant ce boulot que tu as mentionné. Pourrais-tu commencer par m’en dire davantage à ce sujet ? »
Alors ce n’est que ça qui générait, plus tôt, autant d’inquiétude ? Bien sûr Taichi sait que Shidara-san est loin, mais très loin d’être quelqu’un de recommandable, néanmoins la sensation que quelque chose lui échappe sur lui vient la titiller à nouveau. Le Savoir, elle en est persuadée, sait des informations dont elle ignore tout ... malgré ses nombreuses recherches.
Cette question, loin de la déranger, lui offre l’occasion d’en savoir un peu plus elle aussi. De plus elle n’a rien à cacher au Savoir. Son travail pour Shidara-san est tout ce qu’il y a de plus légal après tout. Sagement, elle se rassoit sur la chaise face au bureau avant de répondre.
« - Bien sûr que je peux vous en dire davantage, Savoir-sama ! Chez les humains, je fais des études dans les nouvelles technologies, notamment en informatique. J’ai été hackeuse durant ... très longtemps et c’est comme ça que Shidara-san m’a trouvé, parce que j’ai vu un fichier que je n’aurai pas dû voir. Il m’a envoyé une invitation, pour travailler dans l’une de ses sociétés. J’ai accepté. Je travaille donc chez Silmaril, une société de défense informatique et de développement. Mon boulot consiste à tester les logiciels de défense informatique pour les craquer. Si j’y arrive, les développeur replanche sur leur copie, si ce n’est pas le cas le logiciel est commercialisé. Mais je ne fais pas que ça, j’utilise aussi mes capacités de hackeuse pour faire un peu d’espionnage industriel interne et externe pour le compte de Shidara-san. Je dépends presque que de lui. De temps en temps, il me soumet un code pour avoir mon avis, voir qu’on y réfléchisse ensemble. Ou encore il me confie une mission à faire d’une importance cruciale à ses yeux. »
Taichi se tait un instant. Elle reprend son souffle et décide d’ajouter son ressentis sur son patron. Après tout, elle a choisi de dire la vérité.
« - Je sais que Shidara-san est dangereux même si je ne sais pas encore en quoi il l’est. Je le soupçonne d’être un vampire ... Non je suis convaincue qu’il en est un. Lors des recherches que j’ai fait sur lui, j’ai trouvé beaucoup trop de référence à son nom et à trop d’époques différentes. Je suis prudente, j’assure mes arrières et je fais attention à ne pas être seule trop longtemps avec lui. Je l’estime pour son intellect, je n’ai pas souvent eu l’occasion de parler avec quelqu’un comme lui et je trouve ça très plaisant. Cependant j’en sais encore trop peu sur les vampires, leur fonctionnement, leur hiérarchie et par conséquent la place qu’occupe Shidara-san. Il en sait beaucoup sur moi, mais il ignore que je suis une sorcière. »
La sorcière adolescente espère que sa franchise calmera les inquiétudes de son aînée. Et si ce n’est pas le cas ... et bien elle est prête à répondre à toutes les questions qu’il faudra pour le faire.
Son absence de parole contribue largement au sentiment d’apaisement qui envahit l’adolescente peu à peu. Elle se ressent presque comprise. Ce qui est suffisamment rare actuellement pour qu’elle le souligne mentalement. Ses aveux lui coûtaient, mais elle n’a pas d’autre choix que de les faire. La plus jeune n’est pas prête à la concession, ni à ne plus progresser. Elle se refuse à abandonner ses rêves d’être utile au monde des sorciers, et à ceux de vivre en harmonie avec les humains. Pour l’avoir vécu, elle sait que c’est possible.
La petite sorcière perçoit bien la surprise que sa dernière question engendre chez le Savoir. Quelque chose dedans venait de déclencher une vague d’inquiétude chez son aînée, mais elle ignorait quoi. Cela ne peut pas être ses études de magie, ne reste donc que son travail officiel et sa vie parmi les humains. Quel est le déclencheur ?
S’empêchant mentalement de psychoter, ce dans quoi elle est passée maître depuis le second grand chamboulement de sa vie, elle prend le parti de patienter. La Savoir ne peut pas la laisser sans réponse à ses questions de toute façon. Ni lui refuser une réinscription pour terminer son grade d’Initié. Si ? Non ?
Quel échec cuisant pour l’adolescente que de constater qu’elle ne peut s’empêcher sur l’instant d’imaginer le pire malgré sa volonté de ne pas le faire justement. Alors, pour ne surtout pas dire tout haut ce qu’elle pense, Taichi Tomoe se mort doucement la lèvre inférieure. Signe ostensible de nervosité, mais surtout dernier rempart pour tenter de cacher son mal-être.
C’est finalement le soupire, puis le retour du sourire doux qui l’aident à se détendre un peu à nouveau.
« - Ta situation n’est pas des plus simples, non ? Alors. Pour répondre à tes premières questions, Taichi : Tu es tout à faire en droit de redevenir élève au sein de l’école. Je ne vais certainement pas empêcher l’un des nôtres de continuer ses apprentissages ; ce serait égoïste de ma part, et tout à fait contraire à mes principes. »
C’est avec un gigantesque sourire que Taichi accueille la nouvelle. Sans se retenir d’avantage, elle se lève de son siège et sautille sur place tellement, elle est heureuse. La petite ne le verbalise pas, mais c’est un véritable cadeau que vient de lui faire le second Savoir qu’elle connait. L’enseignement de la magie lui a manqué, plus qu’elle ne le pensait. Quant à la perspective de recommencer à progresser ... rien n’est plus motivant à ses yeux.
Et ce n’est pas la suite des paroles de Savoir-sama qui calme son euphorie, loin s’en faut ! Elle entend les mots, les paroles lui disant que la tâche sera ardue, qu’il faudra faire attention à ne pas révéler sa nature de sorcière aux humains quand elle s’entrainera. Tout cela, Taichi Tomoe le sait et pour le moment, s’en contre fiche royalement. La seule chose qu’elle retient réellement c’est qu’elle retourne à l’école de magie. Et cela vaut tous les plaisirs du monde à ses yeux et au vu de sa situation actuelle. Sa joie en occulte même sa mère biologique.
Le Savoir, pourtant n’en a pas terminé, et la ramène à la réalité après un court instant d’hésitation, même pas noté par l’adolescente.
« - Cela dit, si ce n’est pas trop indiscret, j’aurais quelques questions à te poser concernant ce boulot que tu as mentionné. Pourrais-tu commencer par m’en dire davantage à ce sujet ? »
Alors ce n’est que ça qui générait, plus tôt, autant d’inquiétude ? Bien sûr Taichi sait que Shidara-san est loin, mais très loin d’être quelqu’un de recommandable, néanmoins la sensation que quelque chose lui échappe sur lui vient la titiller à nouveau. Le Savoir, elle en est persuadée, sait des informations dont elle ignore tout ... malgré ses nombreuses recherches.
Cette question, loin de la déranger, lui offre l’occasion d’en savoir un peu plus elle aussi. De plus elle n’a rien à cacher au Savoir. Son travail pour Shidara-san est tout ce qu’il y a de plus légal après tout. Sagement, elle se rassoit sur la chaise face au bureau avant de répondre.
« - Bien sûr que je peux vous en dire davantage, Savoir-sama ! Chez les humains, je fais des études dans les nouvelles technologies, notamment en informatique. J’ai été hackeuse durant ... très longtemps et c’est comme ça que Shidara-san m’a trouvé, parce que j’ai vu un fichier que je n’aurai pas dû voir. Il m’a envoyé une invitation, pour travailler dans l’une de ses sociétés. J’ai accepté. Je travaille donc chez Silmaril, une société de défense informatique et de développement. Mon boulot consiste à tester les logiciels de défense informatique pour les craquer. Si j’y arrive, les développeur replanche sur leur copie, si ce n’est pas le cas le logiciel est commercialisé. Mais je ne fais pas que ça, j’utilise aussi mes capacités de hackeuse pour faire un peu d’espionnage industriel interne et externe pour le compte de Shidara-san. Je dépends presque que de lui. De temps en temps, il me soumet un code pour avoir mon avis, voir qu’on y réfléchisse ensemble. Ou encore il me confie une mission à faire d’une importance cruciale à ses yeux. »
Taichi se tait un instant. Elle reprend son souffle et décide d’ajouter son ressentis sur son patron. Après tout, elle a choisi de dire la vérité.
« - Je sais que Shidara-san est dangereux même si je ne sais pas encore en quoi il l’est. Je le soupçonne d’être un vampire ... Non je suis convaincue qu’il en est un. Lors des recherches que j’ai fait sur lui, j’ai trouvé beaucoup trop de référence à son nom et à trop d’époques différentes. Je suis prudente, j’assure mes arrières et je fais attention à ne pas être seule trop longtemps avec lui. Je l’estime pour son intellect, je n’ai pas souvent eu l’occasion de parler avec quelqu’un comme lui et je trouve ça très plaisant. Cependant j’en sais encore trop peu sur les vampires, leur fonctionnement, leur hiérarchie et par conséquent la place qu’occupe Shidara-san. Il en sait beaucoup sur moi, mais il ignore que je suis une sorcière. »
La sorcière adolescente espère que sa franchise calmera les inquiétudes de son aînée. Et si ce n’est pas le cas ... et bien elle est prête à répondre à toutes les questions qu’il faudra pour le faire.
"Joie et franchise"
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Invité
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Mar 6 Aoû 2019 - 3:07
J’avais observé avec attention la réaction de la petite, un léger sourire naissant alors sur mon visage parsemé de taches de rousseur ; nul besoin d’être empathe pour deviner la joie qui l’habitait actuellement. Bien qu’elle écouta mes avertissements, ceux-ci ne semblèrent guère affecter son bonheur. Il fallait bien croire que certaines choses en occultaient d’autres, malgré que j’aie bien vu qu’elle avait compris ce que je lui disais. Voir la petite sorcière si heureuse ne m’avait pas laissée de marbre ; moi qui me morfondais seule dans mon bureau en remplissant toute la paperasse officielle concernant l’Académie ne put s’empêcher de rire légèrement, plutôt amusée. J’en avais même presque oublié la question que je lui avais posée, à laquelle elle s’empressa de répondre dès qu’elle se fut installée de nouveau dans son fauteuil, face à moi.
Son petit discours a le mérite de m’étonner légèrement, en plus de m’inquiéter - bien que je ne montrai pas cette inquiétude plus qu’il ne le fallait. Je devais avouer que son passé m’était plutôt curieux ; hackeuse, à quinze ans? C’était surprenant. Je me doutais avoir affaire à une jeune fille intelligente et pleine de potentiel, mais à ce point? C’était difficile de le dire au premier coup d’oeil. Pour n’importe qui, cette petite passait certainement pour une adolescente tout ce qu’il y a de plus normale, au caractère légèrement enfantin malgré tout. Somme toute, j’étais convaincue qu’une fois entrainée et qu’elle maîtriserait au mieux sa magie, Taichi Tomoe serait une sorcière des plus redoutables. Ne manquait plus qu’à garder un oeil vigilant sur elle, afin de m’assurer qu’elle ne révèle pas par mégarde sa véritable nature aux gens qui l’entoureraient durant ses études magiques.
Je replace mes dossiers légèrement, avant d’esquisser un nouveau sourire et joindre les mains sur mon bureau, laçant mes doigts entre eux.
“Dis donc, tu en as de la chance. Être dotée de tels talents à un si jeune âge… J’ai bien hâte de voir ce que tu feras de tes études magiques.”
C’était un fait ; le futur de chaque élève présentement enrôlé au sein de l’Académie était source de fierté pour moi. J’étais convaincue qu’avec les réformes que je voulais mettre en place, je pourrais leur assurer un avenir plus brillant que jamais, bien que toujours caché du monde diurne. Les Hommes n’étaient pas prêts à s’ouvrir au monde de la nuit, tout comme le contraire pouvait être affirmé également. Mais l’Humain en particulier n’était pas assez ouvert d’esprit pour nous accepter, nous autres créatures de la nuit. Certes, certains individus étaient plus tolérants que d’autres - je pense à Aaren, précisément, bien que certaines personnes que j’ai croisées depuis mon exil hors du Japon a débuté me sont aussi venues à l’esprit. Mais de là avoir le soutien du monde entier? C’était peine perdue. Il y aurait toujours quelqu’un, quelque part, qui voudra notre perte, notre disparition. Et parce que les humains sont tous plus cons les uns que les autres, un par un, ils suivront tous dans les pas de cette personne à l’opinion toxique. C’était un fait. L’Histoire ne ment pas. Ne suffit que d’une personne d’influence pour que le cours des évènements ne change complètement. Mais l’heure n’était pas à réfléchir à ces possibilités. Là, maintenant, j’avais une élève à guider, une jeune fille qui s’interrogeait sur son futur et les possibilités qui s’offraient à elle. Une jeune sorcière que je souhaitais sincèrement aider, du mieux que je le pouvais.
Le discours de la petite terminé, je me replongeai dans mes réflexions un moment. Ainsi, elle avait découvert que Shidara était, en réalité, un vampire. En soi, ce n’était pas un fait des plus déroutants. N’importe qui pouvait découvrir ce genre d’informations ; il ne suffisait que d’être un tant soit peu curieux, faire ses recherches, et les mentions que Taichi avait relevées de plusieurs sources et d’époques différentes apparaîtraient sous votre nez. Moi-même, à l’époque où l’on m’a instruite à propos des différents chefs de clan, au sein des Chevaliers, j’avais tenté d’en apprendre autant que je le pouvais sur chacun d’entre eux. Mais Metuselah Shidara demeurait l’un des vampires les plus mystérieux du lot. Qu’elle m’avoue travailler pour lui m’avait fait douter de ses véritables intentions, l’espace d’un moment ; qu’est-ce que cette vieille peau pouvait bien vouloir d’une jeune fille comme elle? Elle m’assurait qu’il n’était pas au courant pour sa véritable nature. Que, pour lui, elle n’était qu’une simple humaine surdouée, une prodige de la technologie, si l’on peut dire ainsi. Mais je n’en étais pas certaine à 100%. Après tout, l’on parle de l’un des plus vieux individus vampiriques au monde. Il devait certainement avoir ses doutes.
Cependant, je ne m’attardai pas trop sur la question. Bien que je ne l’aie que tout juste rencontrée, j’avais cette impression que Taichi n’était pas du genre à mentir à ses aînés. Un simple calque empathique de son état d’esprit me permettait de détecter la sincérité de ses paroles et le sérieux qu’elle avait repris afin de répondre à mes questions, le plus précisément possible. Je fermai les yeux quelques secondes, avant d’offrir un nouveau sourire à ma cadette.
“Je vois. Je ne doute pas de ce que tu me dis, Taichi. Au contraire, j’y crois de tout mon être. Mais je te conseille de demeurer sur tes gardes, surtout en sa présence. Shidara est un individu dangereux, à qui il serait terrible de révéler notre existence. Sois prudente lorsque tu le croises et tâche d’éviter de parler de magie, ou tout sujet concernant les nôtres, à proximité de lui.”
Mon air est devenu légèrement grave, bien que, très vite, il est de nouveau remplacé par une expression plus calme, plus détendue. Maintenant que cette affiliation au vampire est dévoilée et mise en lumière, je suis rassurée, moins inquiète. Je prends note de garder un oeil sur la situation malgré tout, au cas où quelque chose se produirait en lien avec cela.
“Cela dit, comme tu souhaites réintégrer nos rangs, que dirais-tu que l’on te trouve de nouveaux mentors? Tu devras m’expliquer en détail ce que tu maîtrises comme magie. Ça me permettra de te guider un tant soit peu dans ton choix. Mais rappelles-toi toujours que les mentors que je te proposerai ne sont que des suggestions. Il n’en reviendra qu’à toi de décider qui tu désires suivre, lorsque nous aurons déterminé quelles magies tu aimerais travailler.”
Taichi Tomoe Lizenko#101578#101578#101578#101578#101578#101578#101578
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Mer 4 Sep 2019 - 2:50
Retour au point de départ
Feat Altaïr Arafa-Nazari & Taichi Tomoe Yukimura
Les premiers compliments de son aînée sont notés par son esprit, mais en aucun cas relevé autrement que part des rougeurs sur ses pommettes. L’adolescente, comme nombre de nippon, est gênée par ces derniers et ne sait plus réellement où se mettre. Elle se dandine légèrement sur son siège alors pour reprendre un peu de contenance et, bien entendu, se mord la lèvre inférieure. Maudit tic.
« - Je vois. Je ne doute pas de ce que tu me dis, Taichi. Au contraire, j’y crois de tout mon être. Mais je te conseille de demeurer sur tes gardes, surtout en sa présence. Shidara est un individu dangereux, à qui il serait terrible de révéler notre existence. Sois prudente lorsque tu le croises et tâche d’éviter de parler de magie, ou tout sujet concernant les nôtres, à proximité de lui. »
La petite tique de suite. Shidara-san est donc aussi dangereux que ça pour déclencher de la méfiance … voir même de la défiance, de la part du nouveau Savoir. Non les deux mots précédant ne sont pas encore assez forts. Aux yeux de son aînée, ce vampire représente un danger de classe mondial, plus que suffisant pour lui glacer le sang. Intérieurement, la petite sorcière se promet de redoubler de vigilance et d’éviter de prendre des risques inconsidérés. Visiblement si elle ne fait pas attention, c’est avec sa mère, à terme, qu’elle devra discuter. Enfin ce sera avec le Secret, et donc bien moins en sa faveur.
Pourtant l’expression de gravité ne reste pas sur le visage de la directrice de l’académie de magie, remplacé par son sourire doux et chaleureux. Avant de reprendre la parole, ramenant alors la discussion sur le cœur du sujet d’origine : la magie.
« - Cela dit, comme tu souhaites réintégrer nos rangs, que dirais-tu que l’on te trouve de nouveaux mentors ? Tu devras m’expliquer en détail ce que tu maîtrises comme magie. Ca me permettra de te guider un tant soit peu dans ton choix. Mais rappelles-toi toujours que les mentors que je te proposerai ne sont que des suggestions. Il n’en reviendra qu’à toi de décider qui tu désires suivre, lorsque nous aurons déterminé quelles magies tu aimerais travailler. »
Quelles magies aimerait-elle travailler ? C’est une excellente question.
Taichi Tomoe sait qu’elle veut parfaire ses sorts de foudre, il est donc logique de chercher à travailler cette magie. Sa magie spatiale lui plait énormément et la laisser de côté n’est pas une de ses envies. Rester sur ces deux types de magies uniquement ? Pourtant … pourtant elle a soif d’apprendre. Elle a conscience de pouvoir maîtriser jusqu’à cinq sorts, actuellement elle n’en connait et possède que trois. Alors pourquoi se limiterait-elle à deux types de magie ? Pourquoi ne pas en apprendre une nouvelle, totalement inédite ? Le souvenir de sa rencontre avec Tsukishima-san, au Manoir Tel, lui revient en mémoire et l’envie d’apprendre un peu de sa magie la tente fortement.
Soudain la petite sorcière réalise qu’elle a conservé le silence et laissé en suspens la demande de son interlocutrice. Nouveau mordillage de lèvre.
« - Excusez-moi je … je réfléchissais à ce que j’aimerai apprendre. »
Avant d’envisager quoi apprendre, elle se devait d’expliquer ses sorts, de quelles magies ils relevaient et comment ils pouvaient servir. Un pas après l’autre, c’est comme cela qu’on progresse.
« - Je connais deux sortes de magie. La première est la magie de Foudre. J’ai deux sorts qui s’appuient dessus. Le premier, que je nomme Ryūjin kaminari, ou la Foudre de Ryūjin. Il consiste en la création d’une boule d’électricité statique dont je peux disposer comme bon me semble. Sa taille, et sa dangerosité, vont dépendre du temps que je vais mettre à créer la boule mais aussi de la quantité d’électricité statique du lieu où je me trouve. Plus il y en a, plus il m’est facile de la capter. Je pense que c’est plutôt un sort offensif, puisque je peux projeter mes boules contre un adversaire. Pour le moment, je ne peux pas créer plus de deux boules en même temps. »
L’adolescente marque un instant de pause pour reprendre son souffle, mais aussi agencer sa pensée pour décrire son second sort de foudre.
« - Mon second sort je le nomme Ryūjin jankushon, ou la Geôle de Ryūjin. Il a pour but de créer, grâce à l’électricité ambiante, une sorte de cage autour d’une personne ou de plusieurs. Il n’est pas possible de s’en échapper, ni d’y pénétrer, puisque chaque mouvement peut être la cause d’une électrocution. Cela permet de bloquer la fuite d’un adversaire, emprisonner un ennemi temporairement ou même me protéger en m’y enfermant moi-même. Je ne le maîtrise pas encore très bien, à l’inverse du premier, et je n’arrive qu’à faire une prison pour deux mannequins de bois maximum et uniquement lorsque je suis en grande forme. »
Nouvelle pause. Le tour de ses sorts de foudre est fait, ne reste que son sort spatial. L’unique qu’elle utilise au quotidien. Ce que, bien sûr, elle n’avouera jamais pour l’instant.
« - La seconde magie que j’utilise est la magie Spatiale. Je n’ai qu’un seul sort dans cette magie pour le moment. Cependant … il est de loin celui qui m’est le plus pratique. Il s’agit du Shinwa no ākēdo, ou l’Arcade Mythique. Je peux former un portail de forme ovoïde entre deux endroits. Ce portail me permet de passer d’un endroit à l’autre en une fraction de seconde. Ensuite, il disparait comme n’ayant jamais existé. Je … j’ai encore du mal avec celui-ci, et je ne peux ouvrir un portail qu’entre deux endroits que je connais par cœur. Par contre je suis persuadée qu’en progressant, je dois pouvoir en ouvrir entre deux endroits que j’ai déjà visité, sans pour autant être connu par cœur. »
Voilà, maintenant le Savoir connaissait chacun de ses sorts et leurs limites actuelle. Limites, qu’elle espère bien pouvoir repousser le plus loin possible, grâce à ses cours de magie. Il n’était maintenant que plus que temps d’aborder ce qu’elle aimerait.
« - Je souhaiterai continuer de travailler la magie de Foudre, mieux maîtriser mes deux sorts dedans voire les améliorer si je le peux. Mais j’aimerai aussi progresser dans la magie Spatiale et pourquoi pas apprendre un nouveau sort en rapport avec elle … je ne sais pas encore. J’aimerai aussi apprendre une autre magie … pourquoi pas celle des Ténèbres qui me semble très attrayante. Ou peut-être la magie du Temporel aussi. »
Un aveu se forme dans son esprit, presque honteux et pourtant si vrai. Taichi Tomoe le formule à voix haute, car peut-être que la Savoir peut l’aider à s’orienter.
« - En vérité … j’ignore encore pour quel membre de l’Enclave j’aimerai travailler. Alors je ne voudrai pas me fermer des portes bêtement. Même si je sais que je ne travaillerai probablement pas avec l’Altruisme, je n’ai absolument aucun don pour la magie de guérison. »
« - Je vois. Je ne doute pas de ce que tu me dis, Taichi. Au contraire, j’y crois de tout mon être. Mais je te conseille de demeurer sur tes gardes, surtout en sa présence. Shidara est un individu dangereux, à qui il serait terrible de révéler notre existence. Sois prudente lorsque tu le croises et tâche d’éviter de parler de magie, ou tout sujet concernant les nôtres, à proximité de lui. »
La petite tique de suite. Shidara-san est donc aussi dangereux que ça pour déclencher de la méfiance … voir même de la défiance, de la part du nouveau Savoir. Non les deux mots précédant ne sont pas encore assez forts. Aux yeux de son aînée, ce vampire représente un danger de classe mondial, plus que suffisant pour lui glacer le sang. Intérieurement, la petite sorcière se promet de redoubler de vigilance et d’éviter de prendre des risques inconsidérés. Visiblement si elle ne fait pas attention, c’est avec sa mère, à terme, qu’elle devra discuter. Enfin ce sera avec le Secret, et donc bien moins en sa faveur.
Pourtant l’expression de gravité ne reste pas sur le visage de la directrice de l’académie de magie, remplacé par son sourire doux et chaleureux. Avant de reprendre la parole, ramenant alors la discussion sur le cœur du sujet d’origine : la magie.
« - Cela dit, comme tu souhaites réintégrer nos rangs, que dirais-tu que l’on te trouve de nouveaux mentors ? Tu devras m’expliquer en détail ce que tu maîtrises comme magie. Ca me permettra de te guider un tant soit peu dans ton choix. Mais rappelles-toi toujours que les mentors que je te proposerai ne sont que des suggestions. Il n’en reviendra qu’à toi de décider qui tu désires suivre, lorsque nous aurons déterminé quelles magies tu aimerais travailler. »
Quelles magies aimerait-elle travailler ? C’est une excellente question.
Taichi Tomoe sait qu’elle veut parfaire ses sorts de foudre, il est donc logique de chercher à travailler cette magie. Sa magie spatiale lui plait énormément et la laisser de côté n’est pas une de ses envies. Rester sur ces deux types de magies uniquement ? Pourtant … pourtant elle a soif d’apprendre. Elle a conscience de pouvoir maîtriser jusqu’à cinq sorts, actuellement elle n’en connait et possède que trois. Alors pourquoi se limiterait-elle à deux types de magie ? Pourquoi ne pas en apprendre une nouvelle, totalement inédite ? Le souvenir de sa rencontre avec Tsukishima-san, au Manoir Tel, lui revient en mémoire et l’envie d’apprendre un peu de sa magie la tente fortement.
Soudain la petite sorcière réalise qu’elle a conservé le silence et laissé en suspens la demande de son interlocutrice. Nouveau mordillage de lèvre.
« - Excusez-moi je … je réfléchissais à ce que j’aimerai apprendre. »
Avant d’envisager quoi apprendre, elle se devait d’expliquer ses sorts, de quelles magies ils relevaient et comment ils pouvaient servir. Un pas après l’autre, c’est comme cela qu’on progresse.
« - Je connais deux sortes de magie. La première est la magie de Foudre. J’ai deux sorts qui s’appuient dessus. Le premier, que je nomme Ryūjin kaminari, ou la Foudre de Ryūjin. Il consiste en la création d’une boule d’électricité statique dont je peux disposer comme bon me semble. Sa taille, et sa dangerosité, vont dépendre du temps que je vais mettre à créer la boule mais aussi de la quantité d’électricité statique du lieu où je me trouve. Plus il y en a, plus il m’est facile de la capter. Je pense que c’est plutôt un sort offensif, puisque je peux projeter mes boules contre un adversaire. Pour le moment, je ne peux pas créer plus de deux boules en même temps. »
L’adolescente marque un instant de pause pour reprendre son souffle, mais aussi agencer sa pensée pour décrire son second sort de foudre.
« - Mon second sort je le nomme Ryūjin jankushon, ou la Geôle de Ryūjin. Il a pour but de créer, grâce à l’électricité ambiante, une sorte de cage autour d’une personne ou de plusieurs. Il n’est pas possible de s’en échapper, ni d’y pénétrer, puisque chaque mouvement peut être la cause d’une électrocution. Cela permet de bloquer la fuite d’un adversaire, emprisonner un ennemi temporairement ou même me protéger en m’y enfermant moi-même. Je ne le maîtrise pas encore très bien, à l’inverse du premier, et je n’arrive qu’à faire une prison pour deux mannequins de bois maximum et uniquement lorsque je suis en grande forme. »
Nouvelle pause. Le tour de ses sorts de foudre est fait, ne reste que son sort spatial. L’unique qu’elle utilise au quotidien. Ce que, bien sûr, elle n’avouera jamais pour l’instant.
« - La seconde magie que j’utilise est la magie Spatiale. Je n’ai qu’un seul sort dans cette magie pour le moment. Cependant … il est de loin celui qui m’est le plus pratique. Il s’agit du Shinwa no ākēdo, ou l’Arcade Mythique. Je peux former un portail de forme ovoïde entre deux endroits. Ce portail me permet de passer d’un endroit à l’autre en une fraction de seconde. Ensuite, il disparait comme n’ayant jamais existé. Je … j’ai encore du mal avec celui-ci, et je ne peux ouvrir un portail qu’entre deux endroits que je connais par cœur. Par contre je suis persuadée qu’en progressant, je dois pouvoir en ouvrir entre deux endroits que j’ai déjà visité, sans pour autant être connu par cœur. »
Voilà, maintenant le Savoir connaissait chacun de ses sorts et leurs limites actuelle. Limites, qu’elle espère bien pouvoir repousser le plus loin possible, grâce à ses cours de magie. Il n’était maintenant que plus que temps d’aborder ce qu’elle aimerait.
« - Je souhaiterai continuer de travailler la magie de Foudre, mieux maîtriser mes deux sorts dedans voire les améliorer si je le peux. Mais j’aimerai aussi progresser dans la magie Spatiale et pourquoi pas apprendre un nouveau sort en rapport avec elle … je ne sais pas encore. J’aimerai aussi apprendre une autre magie … pourquoi pas celle des Ténèbres qui me semble très attrayante. Ou peut-être la magie du Temporel aussi. »
Un aveu se forme dans son esprit, presque honteux et pourtant si vrai. Taichi Tomoe le formule à voix haute, car peut-être que la Savoir peut l’aider à s’orienter.
« - En vérité … j’ignore encore pour quel membre de l’Enclave j’aimerai travailler. Alors je ne voudrai pas me fermer des portes bêtement. Même si je sais que je ne travaillerai probablement pas avec l’Altruisme, je n’ai absolument aucun don pour la magie de guérison. »
"Orientation"
Etilya sur DK RPG
Invité
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Dim 15 Déc 2019 - 6:48
La petite sembla se mettre à réfléchir un moment, après que je lui aie posé ma question, mais je n’étais pas pressée d’obtenir sa réponse. Je préférais encore qu’elle prenne le temps de bien structurer sa pensée avant qu’elle ne me dise quoi que ce soit ; après tout, plus ses explications seraient claires, mieux je pourrai la guider dans ses choix. Ce n’était pas une chose facile que de choisir ses mentors ; souvent, l’on tente de s’associer à ceux qui partagent la magie que l’on désire apprendre, qui la maîtrisent au mieux et peuvent nous transmettre leurs savoirs par la suite. Cependant, toute magie ne s’apprend pas nécessairement qu’avec ceux qui la connaissent déjà ; j’aurais très bien pu me proposer en tant que mentor pour la petite Taichi, si mes responsabilités en tant que Savoir ne me bouffaient pas déjà tout mon temps. C’était simplement une question de méthode, de comprendre comment accéder à la magie que l’on désire maîtriser, puis s’entraîner à l’utiliser.
Simple en théorie, plus difficile en pratique.
M’enfin, je m’égare. Lorsque l’adolescente reprit la parole en commençant par s’excuser, je ne pus m’empêcher de sourire, légèrement amusée. Cette enfant était adorable, je devais l’avouer. Malgré sa timidité, je voyais dans ses yeux cette soif d’apprendre, la même qui m’animait jadis, lorsque j’ai pris le temps de parcourir le monde avant de devenir une chasseuse de vampires. Peut-être était-ce la raison qui me poussait à vouloir l’aider autant ; elle me rappelait ce que j’étais, à une époque révolue où je n’avais pas encore perdu qui que ce soit qui m’était cher. Il me fallait être en mesure de lui offrir les outils dont elle aurait besoin, dans le cas où, elle aussi, aurait des êtres qu’elle voudrait protéger. Alors, lorsqu’elle se mit à m’expliquer en quoi consistaient ses sorts actuels et ce qu’elle voulait apprendre, je laissai mon regard carmin examiner les notes au dossier de la petite, plume à la main, afin de noter plus en détail ce qu’elle me disait. Je m’assurai de l’anoter avec le plus de précision possible ; ce seraient ces notes et ses paroles qui me guideraient dans mes suggestions.
Taichi termine ses explications avant que je n’aie fini de prendre mes notes, chose que je fais dans un silence des plus complets durant une ou deux minutes. Puis, après avoir posé ma plume, je pose mes coudes sur la surface d’ébène du bureau, entrelaçant mes doigts afin de poser mon menton dessus, mes yeux repassant les notes fraîchement ajoutées au dossier de l’adolescente. La foudre et la magie spatiale. Ce sont deux magies qu’elle maîtrise déjà à un certain degré et qu’elle souhaite continuer à travailler. Ensuite, elle hésite entre la magie des ténèbres, ainsi que celle du temps. Et elle espérait travailler avec un Enclaviste - cependant, pas avec l’Altruisme, n’étant pas en mesure de guérir via la magie.
Que pouvais-je bien lui conseiller, alors ? Je n’étais entrée en fonction que quelques jours auparavant et, malgré les étagères pleines à craquer de dossiers concernant les élèves actuels de l’établissement magique et les anciens élèves, je n’étais pas encore passée à travers tous ceux-ci. J’avais pris connaissance des fichiers concernant l’ensemble de mes employés ; les professeurs, chercheurs, membres de l’administration - mais j’étais certaine qu’il me manquait des informations. Cependant, j’avais fait mes petites recherches sur les membres de l’Enclave et ça, c’était un élément sur lequel je pouvais la guider.
“On va éviter de t’envoyer chez l’Altruisme, alors. Ce serait légèrement absurde, quand même, de te faire travailler avec un Enclaviste qui ne comprend certainement pas la magie qui t’intéresse,” que je lui dis, gardant mon sourire.
Je réfléchis encore un instant, avant de joindre les mains à nouveau et les poser sur mon bureau.
“Considérant les disciplines dont tu m’a parlées, je crois qu’au sein de l’Enclave, il n’y ait réellement qu’une personne pouvant t’offrir ce que tu cherches. De ce fait, je te conseille vivement d’entrer en contact avec la Ruse, la dame Noor Naram-Din. Elle se spécialise dans la magie de la foudre et possède un sort tiré de la magie temporelle, si je ne m’abuse. Tu pourras lui poser des questions plus précises à ce sujet, si tu le désires.
À l’instant même, je ne peux que t’offrir cette affirmation, comme quoi notre Ruse serait certainement un mentor parfait pour t’aider à progresser dans ton apprentissage de l’électrokinésie - et peut-être même de la chronokinésie, si c’est ce que tu souhaites adopter comme troisième et dernière magie. Cependant, si tu m’accordes quelques jours pour réfléchir à ce que tu m’as dit, je pourrai certainement t’offrir des suggestions beaucoup plus éclairées concernant ceux auprès de qui tu pourras étudier ta magie spatiale et, possiblement, celle des ténèbres. Il te faudra choisir judicieusement ce dernier type de magie ; j’ai confiance que tu es en mesure de décider par toi-même à ce niveau.”
Je lui offre un léger sourire avant de me lever, les mains appuyées sur le meuble.
“Cela dit, ma chère Taichi, une fois tes mentors trouvés et confirmés, il me fera plaisir de t’accueillir à nouveau - et de façon officielle - parmis les élèves de l’Académie. Réfléchis bien à tes sorts et ce que tu crois préférer entre la magie du Temps et celle des Ténèbres, et n’oublie pas de me communiquer ce choix le plus rapidement possible afin que je puisse t’aider à faire ton choix de mentors. ”
Taichi Tomoe Lizenko#102714#102714#102714#102714#102714#102714#102714
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Ven 31 Jan 2020 - 23:52
Retour au point de départ
Feat Altaïr Arafa-Nazari & Taichi Tomoe Yukimura
Le silence s’installe pendant que le nouveau Savoir terminer de prendre en note ce que la petite sorcière a dit. Il se prolonge, calme et serein, pendant que l’aînée des sorcières présente semble repasser les notes prises en revus. L’adolescente a presque l’impression que son interlocutrice cherche à graver dans sa mémoire ces paroles. L’idée est rapidement chassée, remplacée par la certitude que la directrice de l’Académie ne fait que réfléchir aux meilleurs choix potentiels à lui conseiller. Finalement, sans se départir de son sourire chaleureux, l’Enclaviste reprends la parole, rassurant immédiatement la plus petite.
« On va éviter de l’envoyer chez l’Altruisme, alors. Ce serait légèrement absurde, quand même, de te faire travailler avec un Enclaviste qui ne comprend certainement pas la magie qui t’intéresse. »
Qu’est-ce que Taichi Tomoe pouvait ajouter à cela ? Si ce n’est bien sûr que le Savoir a plus que raison. À défaut de maîtriser la même magie qu’elle, il faut que son ou ses mentors, comprennent ce qui l’intéresse et soient aptes à la guider dans cette voie.
La suite de la discussion provoque une grande surprise chez la jeune fille. Entrer en contact avec la Ruse ? La chef de la stratégie des sorciers ? Elle était spécialiste de la magie de foudre ? Cette nouvelle était une aubaine, et l’envie d’y filer juste après cet entretien est extrêmement forte. Être l’élève, ou une des élèves de la Ruse, Taichi n’osait même pas en rêver à l’origine, pensant qu’il fallait être bien meilleure qu’elle pour pouvoir prétendre à un tel honneur. Son cerveau, sournois et nargueur ami, lui fait remarquer le nom de la dite Enclaviste : Noor Naram-Din.
Le sentiment de surprise se renforce encore puisque ce nom, elle ne le connait que trop bien. Naram-Din-san, elle ne la connaissait pas en tant que Ruse jusqu’à maintenant ignorant même son appartenance à la communauté sorcière. Non elle connaissait cette femme en tant qu’ingénieur de génie. Cela faisait un moment qu’elle suivait avec la plus grande des attentions ses travaux en cours, notamment ceux concernant la robotique. Taichi Tomoe est une fan de cette femme, mais bien trop timide pour n’avoir eu le courage de l’approcher afin de discuter informatique et robotique.
Alors une question entre en jeu, simple et angoissante : aura-t-elle le cran d’aller la voir pour lui demander si elle accepterait de la prendre comme élève ?
Nouveau mordillage de sa lèvre inférieure. La réponse n’est pas aussi évidente qu’elle pourrait y paraitre. Il va falloir que la petite digère cette information, mais à n’en pas douter, l’adolescente fera tout ce qu’elle peut pour une réponse mentalement positive.
La directrice continue cependant de parler, et lui demande de lui accorder un peu de temps pour lui soumettre d’autres suggestions pour ces maîtres potentiels. Elle n’omet pas de préciser que si la petite sorcière souhaite apprendre une troisième et dernière magie, elle devra choisir judicieusement. Taichi Tomoe acquiesce en silence. Au fond, tout est encore flou dans son esprit et elle sait qu’entre ce qu’elle souhaite et ce qu’elle fera il peut y avoir un gouffre.
De toutes les façons, se renseigner auprès de sorciers et sorcières pratiquant les magies qui l’intéressent ne peut en aucun cas être néfaste. Bien au contraire, elle pourrait ainsi faire un choix éclairer entre apprendre une troisième magie, laquelle ou carrément prendre le contre-pied et finalement rester sur les deux qu’elle connait.
C’est une chose qu’il y a de bien avec le temps chez la petite sorcière, il lui ouvre une infinité de possible, parmi lesquels elle n’a plus qu’à se lancer.
Le Savoir se lève de son bureau, toujours souriante, et ajoute quelques mots encore.
« Cela dit, ma chère Taichi, une fois tes mentors trouvés et confirmés, il me fera plaisir de t’accueillir à nouveau – et de façon officielle – parmi les élèves de l’Académie. Réfléchis bien à tes sorts et ce que tu crois préférer entre la magie du Temps et celle des Ténèbres, et n’oublie pas de me communiquer ce choix le plus rapidement possible afin que je puisse t’aider à faire ton choix de mentors. »
L’adolescente offre un large sourire à son aînée. Cette femme avait le don de la rassurer, de la mettre en confiance et de lui avoir fait oublier son problème de mère biologique durant un moment. Exploit rare par les temps qui courent. Il était maintenant venu le moment de la remercier pour ces conseils, son accueil ainsi que son aide à venir. Pour se faire, à son tour, la jeune fille se lève et s’incline doucement.
« Merci infiniment pour votre aide et vos conseils Savoir-sama. Pour votre écoute aussi. Je vais en effet réfléchir concernant ce que je souhaite apprendre en sus de ce que je connais. Pour ce faire, je vais aller me renseigner à la bibliothèque à la charge de l’Enclaviste du Temps. Peut-être que cela m’aidera à y voir plus clair.
Je crois que je vais suivre votre recommandation concernant Naram-Din-sama, et aller la voir pour lui demander si elle accepterait de me prendre pour disciple. Je n’ai jamais osé espérer pouvoir prétendre à être l’élève d’un Enclaviste, et j’avoue que si j‘y arrivais ... j’en serai terriblement fière.
Bien entendu, vous avez tout le temps que vous souhaitez pour me proposer d’autres mentors potentiels. Cela fait des années que je ne suis plus à l’Académie, alors je ne suis plus à quelques jours près. Et je suis convaincue qu’avec votre aide, et votre clairvoyance, je pourrai trouver les meilleurs mentors qui m’aideront à progresser.
Encore merci pour le temps que vous m’avez accordé et pour votre gentillesse. Je reviendrais vous voir rapidement pour finir de tout planifier. Au revoir, Savoir-sama. »
Avec un grand sourire enfantin sur son visage, Taichi s’incline une dernière fois avant de quitter le bureau de la directrice de l’Académie. Sautillant dans les couloirs e direction de la sortie, elle n’a plus qu’une hâte : rencontrer la Ruse, vérifier que Tsukishima-san est toujours partant pour être son mentor, retourner à l’Académie et mettre les choses au point avec la Secret.
La petite vient de prendre une grande décision en son fort intérieur. Il n’est plus question de fuir maintenant, pour avancer, elle doit régler ce sujet. Sa bulle de quiétude, créée par miracle dans le bureau du Savoir, éclate dès que la petite quitte l’Académie. Son esprit est à nouveau pris dans la tempête de ses sentiments et de ses tourments. La descente en enfer ne semble pas être terminée. La remonté est encore loin, tellement qu’elle n’est pas visible. Mais parfois, il faut simplement savoir laisser du temps ... au temps !
« On va éviter de l’envoyer chez l’Altruisme, alors. Ce serait légèrement absurde, quand même, de te faire travailler avec un Enclaviste qui ne comprend certainement pas la magie qui t’intéresse. »
Qu’est-ce que Taichi Tomoe pouvait ajouter à cela ? Si ce n’est bien sûr que le Savoir a plus que raison. À défaut de maîtriser la même magie qu’elle, il faut que son ou ses mentors, comprennent ce qui l’intéresse et soient aptes à la guider dans cette voie.
La suite de la discussion provoque une grande surprise chez la jeune fille. Entrer en contact avec la Ruse ? La chef de la stratégie des sorciers ? Elle était spécialiste de la magie de foudre ? Cette nouvelle était une aubaine, et l’envie d’y filer juste après cet entretien est extrêmement forte. Être l’élève, ou une des élèves de la Ruse, Taichi n’osait même pas en rêver à l’origine, pensant qu’il fallait être bien meilleure qu’elle pour pouvoir prétendre à un tel honneur. Son cerveau, sournois et nargueur ami, lui fait remarquer le nom de la dite Enclaviste : Noor Naram-Din.
Le sentiment de surprise se renforce encore puisque ce nom, elle ne le connait que trop bien. Naram-Din-san, elle ne la connaissait pas en tant que Ruse jusqu’à maintenant ignorant même son appartenance à la communauté sorcière. Non elle connaissait cette femme en tant qu’ingénieur de génie. Cela faisait un moment qu’elle suivait avec la plus grande des attentions ses travaux en cours, notamment ceux concernant la robotique. Taichi Tomoe est une fan de cette femme, mais bien trop timide pour n’avoir eu le courage de l’approcher afin de discuter informatique et robotique.
Alors une question entre en jeu, simple et angoissante : aura-t-elle le cran d’aller la voir pour lui demander si elle accepterait de la prendre comme élève ?
Nouveau mordillage de sa lèvre inférieure. La réponse n’est pas aussi évidente qu’elle pourrait y paraitre. Il va falloir que la petite digère cette information, mais à n’en pas douter, l’adolescente fera tout ce qu’elle peut pour une réponse mentalement positive.
La directrice continue cependant de parler, et lui demande de lui accorder un peu de temps pour lui soumettre d’autres suggestions pour ces maîtres potentiels. Elle n’omet pas de préciser que si la petite sorcière souhaite apprendre une troisième et dernière magie, elle devra choisir judicieusement. Taichi Tomoe acquiesce en silence. Au fond, tout est encore flou dans son esprit et elle sait qu’entre ce qu’elle souhaite et ce qu’elle fera il peut y avoir un gouffre.
De toutes les façons, se renseigner auprès de sorciers et sorcières pratiquant les magies qui l’intéressent ne peut en aucun cas être néfaste. Bien au contraire, elle pourrait ainsi faire un choix éclairer entre apprendre une troisième magie, laquelle ou carrément prendre le contre-pied et finalement rester sur les deux qu’elle connait.
C’est une chose qu’il y a de bien avec le temps chez la petite sorcière, il lui ouvre une infinité de possible, parmi lesquels elle n’a plus qu’à se lancer.
Le Savoir se lève de son bureau, toujours souriante, et ajoute quelques mots encore.
« Cela dit, ma chère Taichi, une fois tes mentors trouvés et confirmés, il me fera plaisir de t’accueillir à nouveau – et de façon officielle – parmi les élèves de l’Académie. Réfléchis bien à tes sorts et ce que tu crois préférer entre la magie du Temps et celle des Ténèbres, et n’oublie pas de me communiquer ce choix le plus rapidement possible afin que je puisse t’aider à faire ton choix de mentors. »
L’adolescente offre un large sourire à son aînée. Cette femme avait le don de la rassurer, de la mettre en confiance et de lui avoir fait oublier son problème de mère biologique durant un moment. Exploit rare par les temps qui courent. Il était maintenant venu le moment de la remercier pour ces conseils, son accueil ainsi que son aide à venir. Pour se faire, à son tour, la jeune fille se lève et s’incline doucement.
« Merci infiniment pour votre aide et vos conseils Savoir-sama. Pour votre écoute aussi. Je vais en effet réfléchir concernant ce que je souhaite apprendre en sus de ce que je connais. Pour ce faire, je vais aller me renseigner à la bibliothèque à la charge de l’Enclaviste du Temps. Peut-être que cela m’aidera à y voir plus clair.
Je crois que je vais suivre votre recommandation concernant Naram-Din-sama, et aller la voir pour lui demander si elle accepterait de me prendre pour disciple. Je n’ai jamais osé espérer pouvoir prétendre à être l’élève d’un Enclaviste, et j’avoue que si j‘y arrivais ... j’en serai terriblement fière.
Bien entendu, vous avez tout le temps que vous souhaitez pour me proposer d’autres mentors potentiels. Cela fait des années que je ne suis plus à l’Académie, alors je ne suis plus à quelques jours près. Et je suis convaincue qu’avec votre aide, et votre clairvoyance, je pourrai trouver les meilleurs mentors qui m’aideront à progresser.
Encore merci pour le temps que vous m’avez accordé et pour votre gentillesse. Je reviendrais vous voir rapidement pour finir de tout planifier. Au revoir, Savoir-sama. »
Avec un grand sourire enfantin sur son visage, Taichi s’incline une dernière fois avant de quitter le bureau de la directrice de l’Académie. Sautillant dans les couloirs e direction de la sortie, elle n’a plus qu’une hâte : rencontrer la Ruse, vérifier que Tsukishima-san est toujours partant pour être son mentor, retourner à l’Académie et mettre les choses au point avec la Secret.
La petite vient de prendre une grande décision en son fort intérieur. Il n’est plus question de fuir maintenant, pour avancer, elle doit régler ce sujet. Sa bulle de quiétude, créée par miracle dans le bureau du Savoir, éclate dès que la petite quitte l’Académie. Son esprit est à nouveau pris dans la tempête de ses sentiments et de ses tourments. La descente en enfer ne semble pas être terminée. La remonté est encore loin, tellement qu’elle n’est pas visible. Mais parfois, il faut simplement savoir laisser du temps ... au temps !
"Le temps des choix"
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