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Dim 16 Juin 2019 - 16:33
En vérité, Irina-san faisait bien plus que son travail à mes yeux. Alors certes, son rôle restait dans les très grandes lignes de l'espionnage et de la récolte d'informations mais en soi, toute son âme était baignée d'obscurité. En soi, ça participait donc à ses convictions et son professionnalisme mais je la soupçonnais d'en faire à chaque fois un peu trop de ce qui lui était incombé. Enfin, ce n'était vraiment pas pour me déplaire. Je ne sais pas vraiment où nous irions sans elle, mais on se mangerait très certainement un mur.
-Ne sois pas si modeste, je t'en prie. Ce n'est pas donné à tout le monde.
Cependant, mon aînée avait bien cerné la mentalité des japonais. Ca ne faisait que deux ans que je vivais dans ce pays et il est vrai que ce n'était pas du tout la même ambiance que ce soit en France ou en Russie. J'étais même plutôt admirative de leur coutume, à prôner les valeurs de leur pays avec honneur et noblesse. Très spirituel et respectueux. Comme si d'un pays à l'autre, la culture qui façonnait chaque terre pouvait aisément nous faire penser qu'on ne faisait même pas parti du même monde. Et pourtant.
-C'est une technique très judicieuse. En effet. Les valeurs de ce pays sont effectivement plus réceptives aux notions d'honneur que de sécurité. Je note cette perspective ingénieuse.
Ma comparse avait évidemment le sens du détail, peut-être plus que moi. J'avais la fâcheuse tendance à jouer sur les instincts primaires des gens comme la peur, dans le cas présent, pour mieux manipuler mes sujets et parvenir à mon but. Dribbler sur les émotions des êtres vivants étaient une spécialité que je mettais bien souvent en œuvre pour parvenir à mes fins, et c'est ce que je continuerai à faire à l'avenir. Peut-être que je mentais un peu en disant que je ne souhaitais pas de politique de la terreur, parce que finalement, c'est ce que je commandais la plupart du temps. Et c'était également ce que j'incarnais ici, dans l'esprit de nos membres. Les sentiments n'étaient qu'une arme de plus, très dissuasive, qui m'amenait à soutirer bien plus de résultats parfois plutôt que d'utiliser la raison.
Cependant, je m'étonnais qu'elle me fasse part à nouveau de sa position concernant les humains, comme pour me rappeler à l'ordre à ce sujet. A vrai dire, je me fichais pas mal de leur cas. Néanmoins, on ne pouvait pas négliger que cette cause y mêlait tous les peuples et que nos dispositions pouvaient servir la cause de tout le monde, même si les humains n'étaient clairement pas une priorité, ni même une option à envisager de mon point de vue, comme du sien. En soi, ce n'était qu'une manipulation supplémentaire de ma part pour obtenir gain de cause auprès de l'Assemblée.
-Bien entendu. Je connais pertinemment tes positions mais ne te méprends pas. Intégrer les humains dans mon discours ne fera qu'appuyer ma requête pour les plus dubitatifs. Surtout, connaissant la Sagesse et le Savoir, particulièrement proches de leur cas, il faudra bien que j'arrive à les sensibiliser sur ce point également. Ca ne m'enchante pas plus que toi. Mais je vais peut-être devoir m'en servir pour les convaincre. Je rajoute simplement des billes dans mon camp. Même si le soucis de nos sorciers et des changelins reste un argument inébranlable, je ne peux ignorer cette affection particulière que porte nos collègues à ces individus. Peut-être qu'ils feront abstraction de leur situation. Ou peut-être pas. Donc je préfère anticiper sur mes options et optimiser au maximum mon argumentaire pour avoir leur appui. Mais une fois que nous autres et changelins seront à l'abri, le reste ne me regardera plus. Virus, ou pas virus.
Je pouvais aisément ressentir cette rancoeur dans les propos de ma collègue. On ne pouvait pas dire qu'elle avait tort sur ce point. Les humains sont un peu comme un cancer de l'univers. Il faut être sacrément idiot pour désintégrer consciemment le berceau qui leur permet de vivre. Cette image relevait clairement du suicide. Peut-être que ce virus venu de nulle part était une réponse symbolique pour répondre de leurs actes, en guise de punition divine. Cette idée me plaisait plutôt bien, même si elle relevait plutôt d'un film de science fiction. Le problème étant que les lycans étaient l'instrument de cette mascarade. J'en éprouverais presque une sorte de pitié.
-Tout n'est pas tout noir ou tout blanc, Irina-san. Mais je reste d'accord. Même si on pouvait admettre que certains humains peuvent tolérer notre présence en sachant qui nous sommes, ils ne feront jamais l’unanimité. Quand on sait qu'un champignon est vénéneux, mieux vaut jeter la corbeille entière, quitte à ne pas pouvoir déguster ceux qui ne le sont pas. Parce qu'il ne faut simplement pas prendre le risque de s'empoisonner. C'est la même chose avec les humains. Mieux vaut éradiquer la terre entière, plutôt que de risquer d'accorder sa confiance à un et d'y laisser notre peau. Comme tu l'appuies, les humains ont démontré par eux-mêmes leur incapacité à évoluer dans le bon sens. C'est une cause perdue, qui ne vaut pas la peine d'être sauvée.
Parfois, il fallait savoir par la force des choses, écouter ses doutes et ses interrogations. Jusque là je n'avais jamais condamné d'innocents, grâce à mon sort du serment, mais je connaissais l'importance de la communauté. Par moment, il valait mieux un innocent sacrifié que dix coupables dehors. Dans cette optique, il valait mieux balayer l’humanité entière plutôt que de s'offrir le luxe d'accorder le bénéfice du doute, qui pouvait signer des conséquences catastrophiques. Comme nous le rappelle la chasse aux sorcières.
-Ne sois pas si modeste, je t'en prie. Ce n'est pas donné à tout le monde.
Cependant, mon aînée avait bien cerné la mentalité des japonais. Ca ne faisait que deux ans que je vivais dans ce pays et il est vrai que ce n'était pas du tout la même ambiance que ce soit en France ou en Russie. J'étais même plutôt admirative de leur coutume, à prôner les valeurs de leur pays avec honneur et noblesse. Très spirituel et respectueux. Comme si d'un pays à l'autre, la culture qui façonnait chaque terre pouvait aisément nous faire penser qu'on ne faisait même pas parti du même monde. Et pourtant.
-C'est une technique très judicieuse. En effet. Les valeurs de ce pays sont effectivement plus réceptives aux notions d'honneur que de sécurité. Je note cette perspective ingénieuse.
Ma comparse avait évidemment le sens du détail, peut-être plus que moi. J'avais la fâcheuse tendance à jouer sur les instincts primaires des gens comme la peur, dans le cas présent, pour mieux manipuler mes sujets et parvenir à mon but. Dribbler sur les émotions des êtres vivants étaient une spécialité que je mettais bien souvent en œuvre pour parvenir à mes fins, et c'est ce que je continuerai à faire à l'avenir. Peut-être que je mentais un peu en disant que je ne souhaitais pas de politique de la terreur, parce que finalement, c'est ce que je commandais la plupart du temps. Et c'était également ce que j'incarnais ici, dans l'esprit de nos membres. Les sentiments n'étaient qu'une arme de plus, très dissuasive, qui m'amenait à soutirer bien plus de résultats parfois plutôt que d'utiliser la raison.
Cependant, je m'étonnais qu'elle me fasse part à nouveau de sa position concernant les humains, comme pour me rappeler à l'ordre à ce sujet. A vrai dire, je me fichais pas mal de leur cas. Néanmoins, on ne pouvait pas négliger que cette cause y mêlait tous les peuples et que nos dispositions pouvaient servir la cause de tout le monde, même si les humains n'étaient clairement pas une priorité, ni même une option à envisager de mon point de vue, comme du sien. En soi, ce n'était qu'une manipulation supplémentaire de ma part pour obtenir gain de cause auprès de l'Assemblée.
-Bien entendu. Je connais pertinemment tes positions mais ne te méprends pas. Intégrer les humains dans mon discours ne fera qu'appuyer ma requête pour les plus dubitatifs. Surtout, connaissant la Sagesse et le Savoir, particulièrement proches de leur cas, il faudra bien que j'arrive à les sensibiliser sur ce point également. Ca ne m'enchante pas plus que toi. Mais je vais peut-être devoir m'en servir pour les convaincre. Je rajoute simplement des billes dans mon camp. Même si le soucis de nos sorciers et des changelins reste un argument inébranlable, je ne peux ignorer cette affection particulière que porte nos collègues à ces individus. Peut-être qu'ils feront abstraction de leur situation. Ou peut-être pas. Donc je préfère anticiper sur mes options et optimiser au maximum mon argumentaire pour avoir leur appui. Mais une fois que nous autres et changelins seront à l'abri, le reste ne me regardera plus. Virus, ou pas virus.
Je pouvais aisément ressentir cette rancoeur dans les propos de ma collègue. On ne pouvait pas dire qu'elle avait tort sur ce point. Les humains sont un peu comme un cancer de l'univers. Il faut être sacrément idiot pour désintégrer consciemment le berceau qui leur permet de vivre. Cette image relevait clairement du suicide. Peut-être que ce virus venu de nulle part était une réponse symbolique pour répondre de leurs actes, en guise de punition divine. Cette idée me plaisait plutôt bien, même si elle relevait plutôt d'un film de science fiction. Le problème étant que les lycans étaient l'instrument de cette mascarade. J'en éprouverais presque une sorte de pitié.
-Tout n'est pas tout noir ou tout blanc, Irina-san. Mais je reste d'accord. Même si on pouvait admettre que certains humains peuvent tolérer notre présence en sachant qui nous sommes, ils ne feront jamais l’unanimité. Quand on sait qu'un champignon est vénéneux, mieux vaut jeter la corbeille entière, quitte à ne pas pouvoir déguster ceux qui ne le sont pas. Parce qu'il ne faut simplement pas prendre le risque de s'empoisonner. C'est la même chose avec les humains. Mieux vaut éradiquer la terre entière, plutôt que de risquer d'accorder sa confiance à un et d'y laisser notre peau. Comme tu l'appuies, les humains ont démontré par eux-mêmes leur incapacité à évoluer dans le bon sens. C'est une cause perdue, qui ne vaut pas la peine d'être sauvée.
Parfois, il fallait savoir par la force des choses, écouter ses doutes et ses interrogations. Jusque là je n'avais jamais condamné d'innocents, grâce à mon sort du serment, mais je connaissais l'importance de la communauté. Par moment, il valait mieux un innocent sacrifié que dix coupables dehors. Dans cette optique, il valait mieux balayer l’humanité entière plutôt que de s'offrir le luxe d'accorder le bénéfice du doute, qui pouvait signer des conséquences catastrophiques. Comme nous le rappelle la chasse aux sorcières.
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Dim 16 Juin 2019 - 17:28
Elle était clairvoyante sur la situation et la manière de faire les choses pour les japonais, plus enclins à remplir un devoir dans l’honneur que d’accepter par peur. Ils sont trop fiers pour que la peur ait une incidence sur leur vie en fait. Il n’y a qu’à voir avec quel flegme ils vivent un tremblement de terre sans même s'arrêter de travailler. Non assurément, c'était une méthode toute en finesse et manipulation qu’il fallait employer, plus qu’une manière abrupte comme elle a l’habitude. Riven est une femme de poigne, une main de fer dans un gant de fer, mais là, il fallait faire autrement.
Irina ▬ Ainsi soit-il alors.
Le monde par dans tous les sens sauf le bon. La culture passive et paisible des sorciers leur a joué des tours par le passé. Mon grand-père, Raspoutine a lui-même fait les frais de cette gentillesse inutile et ce regard tendre des sorciers envers les humains. C’est ce que les livres d’histoire de ma famille disaient, l’humanité a fait le choix de la violence quand nous autres êtres éclairés avons fait le choix de la paix. Mais comment est-il possible de faire la paix avec des êtres qui ne veulent que la violence et la destruction ? Comment faire pour raisonner avec des êtres plus proches de l'animal que de nous ? C’est une solution impossible.
Contrairement à ce que j’affirmais et ce que nous disions toutes les deux, nos collègues avaient relativement raison finalement. Ils étaient en plein dans l’idéologie de notre peuple en fait. Des gens de paix, relativement neutre en général. Miyuki était l’exemple type de la mouvance générale des nôtres, très indifférente à leur sort, mais sans haine particulière bien que pourtant plus consciente que quiconque des événements du passé. Riven et moi étions finalement des sorcières très étrange par rapport à l’ensemble de notre peuple, à vouloir ainsi voir choir cette humanité qui n’a plus aucun sens.
Irina ▬ Le fait que la Sagesse et le Savoir ne sont que le reflet d’une société de sorciers et sorcières normale. C’est ainsi que notre peuple a toujours été en fin de compte, pacifique. Finalement nous les blâmons d'être trop gentils, mais c’est nous qui sommes peut-être trop terre à terre et qui avons hérité de la même tendance à l’affrontement que les humains...
Je savais bien que rien n’était tout blanc ou tout noir. Pensez que je puisse avoir un tel raisonnement manichéen de bas étage était finalement bien mal me connaître et c'était la deuxième fois que je prenais une telle réflexion, à croire que c’était une image que je renvoyais. C’était mûrement réfléchi avec le temps et comme le dit elle-même, il vaut mieux jeter le panier dans son ensemble lorsqu’on trouver un champignon vénéneux.
Je sais évidemment que des humains pouvaient être bons. Enfin, il y avait au moins eu le vieil homme qui avait recueilli ma fille après le massacre de sa “famille d’accueil” ainsi que le père Kobayashi. Même la jeune fille qu'Eiko m'avait fait retenir en captivité faute de pouvoir lui laver l'esprit n'était pas méchante dans le fond. Mais l’humanité dans son ensemble devrait pour son propre bien être purifiée.
Irina ▬ Le problème est bien pire que cela... Cela dépasse la notion de bien et de mal de noir et blanc et je suis loin de penser ainsi. L’humanité dans son ensemble nous entraîne tous vers la mort et l’attitude passive et pacifique de notre peuple devient dangereuse pour notre avenir. Peut-être que nous sommes les deux seules réalistes à ce sujet, mais... il faudra bien que les sorciers, un jour où l’autre, adoptent l’idéologie de leurs ennemis et optent pour la violence. Nous sommes moins nombreux, mais face à la magie, que valent leurs armes ? Cela ne sera peut-être pas de notre vivant ou peut-être que si, mais cela arrivera sans quoi ce monde disparaitre et nous avec.
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Lun 17 Juin 2019 - 0:33
Normale ? Qu'est ce qu'on pouvait qualifier de normal dans notre monde ? Rien n'était normal, car la normalité n'existait nulle part. Il n'y avait aucune règle et aucun texte qui déterminait ce mot tellement insignifiant et dénué de sens. Quand bien même la mentalité des sorciers restait l'idée de pacifisme, nos ancêtres l'ont payé au prix fort, nous incitant à nous dissimuler toujours plus dans l'ombre pour notre simple survie. Est-ce que ça, était quelque chose de supposément normale ? Personne n'a à vivre dans ces conditions, par crainte de représailles, par peur de disparaître. Mais en échange, est-ce qu'il était normal d'adopter une attitude aussi agressive que ces humains et de pourfendre leur effectif par la force ? Là non plus, ça se tournait pas rond. Je ne voulais pas m'abaisser à ce type de manœuvre. Mais je ne pouvais pas non plus tolérer de laisser les miens cachés derrière des barricades, en les imaginant frôler les murs comme des ombres. Trouver un juste milieu dans cette mesure, relevait d'un bras de fer terrible que moi-même, j'avais du mal à trancher. Par égo et par fierté, je ne souhaitais pas me rabaisser à leur niveau que de devoir éradiquer leur race primitive. A vrai dire, je pensais qu'il fallait simplement laisser le destin faire les choses. Et le destin, les conduira immédiatement à leur perte, doucement mais sûrement, sans qu'on est à précipiter ou même à sceller leur triste sort par nos mains. Les humains étaient assez doués pour accélérer leur chute. Mais est-ce que leur descente sera assez rapide pour sauver les meubles ? Je soupirai intensément aux dires de la femme masquée. J'avais besoin d'un autre café.
-Et qu'avons-nous semé, à force de gentillesse et de compassion ? Une marée de sang. Des victimes innombrables. Et en prime, le droit de nous terrer comme des rats. Magnifique. Je ne les blâme pas d'être trop gentils. Mais l'histoire est là pour nous rappeler les erreurs à ne pas reproduire. Et il faudrait parfois songer de s'en souvenir.
J'avançai lascivement mon buste au dessus de la table pour me rapprocher d'elle. Ses paroles étaient injectées d'animosité, très encline à déverser sa colère sur leur peuple. Je pourrais presque trouver ça excitant mais ma capacité à mesurer les conséquences revenait aux triples galops. Certes, notre magie constituait une arme redoutable face aux leurs mais cette hâte brûlante de les éradiquer pour notre bien commun, ne justifiait pas un tel engouement pour la violence. Ou en tout cas, pas au hasard. Connaissant le Secret, elle devait bien le savoir.
-Ne te méprends pas Fujibayashi. Ton regard sur notre monde est bien nuancé et j'en ai bien conscience. Tu es une femme sensée et intelligente. Je ne dis pas que les autres ne le sont pas, mais ta personnalité digne d'une leadeuse te permette d'avoir une vision des choses beaucoup plus terre à terre et donc plus objectives. C'est d'ailleurs pour ça que ton point de vue rejoint aisément le mien. A une nuance près que certains sorciers ne les considèrent justement pas comme des ennemis. D'ailleurs, moi non plus. Des parasites, à la rigueur. Je suis d'accord sur le fait que les sorciers, ne peuvent pas se permettre d'attendre sagement que l'épée de Damoclès nous tranche gentiment la gorge. Mais s'impliquer dans leur destruction massive aurait des conséquences désastreuses et je pense que tu le sais. Il y a aussi les lycans et les vampires, intimement relié à eux, qu'on ne peut pas négliger. Même si l'idée est tentante. Mais al contrario, je ne lèverai pas non plus le petit doigt pour les secourir.
Je marquais une courte pause, avec un sourire en coin cynique.
-Mais tu sais, Irina-san, si tu peux faire confiance sur un point concernant ces petites bêtes, c'est bien en leur capacité pour causer leur auto-destruction. J'espère juste pouvoir être encore là pour le constater en sirotant une vodka.
Néanmoins... Même si notre mission première restait la sauvegarde des sorciers et des changelins, quand nous arriverons à terme de cette quête, il faudra considérer que les humains sont aussi, sous certains aspects, une sorte de virus qu'il faudra bien tôt ou tard annihiler. Je balayais rapidement la salle de pause des yeux tout en réfléchissant. C'était fatidique et il ne fallait pas être devin pour le deviner. Les humains ne causaient pas seulement leur propre perte, mais également celle de tous les êtres vivants peuplant cette planète. Néanmoins, éradiquer la race humaine restait purement et simplement la création imminente d'une blessure dans l'équilibre du monde. Comme une lame à double tranchants. Les balayer en totalité de la surface de la terre engendrerait des émeutes chez les vampires, qui seront incapables de se nourrir. Pour les lycans, je ne voyais pas de problème si ce n'est peut-être les liens sociaux et sentiments qui pouvaient se tisser entre les individus, qui pourraient amener d'autres conflits. Et les laisser en vie, pourrait signer la fin de notre monde à tous. Le mieux serait certainement de régulariser la population. Mais connaissant le penchant du Savoir et de la Sagesse pour leurs petits protégés, je me doutais bien que cette simple hypothèse créerait de multiples tensions en notre sein. Et puis, qui aurait le droit de vivre et l'obligeance de mourir ? Peut-être même que nous nous trouverons forcés de nous affronter les uns et les autres, de part nos divergences ? A vrai dire, c'est l'avenir que je présageais dans un futur plus proche qu'on ne le pensait. Le meilleur calcul était donc de préserver leur race à un certain niveau, pour conserver ce fragile équilibre mais d'en régler les rouages afin qu'ils n'évitent d'emporter tout le reste dans leur bêtise affligeante. J'étais particulièrement songeuse en cet instant précis.
-Si tu veux connaître le vrai fond de ma pensée, une guerre sera inévitable, tôt ou tard. Et je ne parle pas de la situation actuelle mais de notre avenir, toutes races confondues. Vue la tournure dégénérative que les choses prennent, menée par les humains, nous n'aurons pas d'autres choix que de prendre des décisions extrêmes et de sévir avec des mesures drastiques. Des choix bien plus extrêmes que quelques caméras cachées dans un coin de rue.
En réalité, je n'avais vraiment pas hâte que ce temps arrive. Beaucoup trop de travail en perspective.
-Et qu'avons-nous semé, à force de gentillesse et de compassion ? Une marée de sang. Des victimes innombrables. Et en prime, le droit de nous terrer comme des rats. Magnifique. Je ne les blâme pas d'être trop gentils. Mais l'histoire est là pour nous rappeler les erreurs à ne pas reproduire. Et il faudrait parfois songer de s'en souvenir.
J'avançai lascivement mon buste au dessus de la table pour me rapprocher d'elle. Ses paroles étaient injectées d'animosité, très encline à déverser sa colère sur leur peuple. Je pourrais presque trouver ça excitant mais ma capacité à mesurer les conséquences revenait aux triples galops. Certes, notre magie constituait une arme redoutable face aux leurs mais cette hâte brûlante de les éradiquer pour notre bien commun, ne justifiait pas un tel engouement pour la violence. Ou en tout cas, pas au hasard. Connaissant le Secret, elle devait bien le savoir.
-Ne te méprends pas Fujibayashi. Ton regard sur notre monde est bien nuancé et j'en ai bien conscience. Tu es une femme sensée et intelligente. Je ne dis pas que les autres ne le sont pas, mais ta personnalité digne d'une leadeuse te permette d'avoir une vision des choses beaucoup plus terre à terre et donc plus objectives. C'est d'ailleurs pour ça que ton point de vue rejoint aisément le mien. A une nuance près que certains sorciers ne les considèrent justement pas comme des ennemis. D'ailleurs, moi non plus. Des parasites, à la rigueur. Je suis d'accord sur le fait que les sorciers, ne peuvent pas se permettre d'attendre sagement que l'épée de Damoclès nous tranche gentiment la gorge. Mais s'impliquer dans leur destruction massive aurait des conséquences désastreuses et je pense que tu le sais. Il y a aussi les lycans et les vampires, intimement relié à eux, qu'on ne peut pas négliger. Même si l'idée est tentante. Mais al contrario, je ne lèverai pas non plus le petit doigt pour les secourir.
Je marquais une courte pause, avec un sourire en coin cynique.
-Mais tu sais, Irina-san, si tu peux faire confiance sur un point concernant ces petites bêtes, c'est bien en leur capacité pour causer leur auto-destruction. J'espère juste pouvoir être encore là pour le constater en sirotant une vodka.
Néanmoins... Même si notre mission première restait la sauvegarde des sorciers et des changelins, quand nous arriverons à terme de cette quête, il faudra considérer que les humains sont aussi, sous certains aspects, une sorte de virus qu'il faudra bien tôt ou tard annihiler. Je balayais rapidement la salle de pause des yeux tout en réfléchissant. C'était fatidique et il ne fallait pas être devin pour le deviner. Les humains ne causaient pas seulement leur propre perte, mais également celle de tous les êtres vivants peuplant cette planète. Néanmoins, éradiquer la race humaine restait purement et simplement la création imminente d'une blessure dans l'équilibre du monde. Comme une lame à double tranchants. Les balayer en totalité de la surface de la terre engendrerait des émeutes chez les vampires, qui seront incapables de se nourrir. Pour les lycans, je ne voyais pas de problème si ce n'est peut-être les liens sociaux et sentiments qui pouvaient se tisser entre les individus, qui pourraient amener d'autres conflits. Et les laisser en vie, pourrait signer la fin de notre monde à tous. Le mieux serait certainement de régulariser la population. Mais connaissant le penchant du Savoir et de la Sagesse pour leurs petits protégés, je me doutais bien que cette simple hypothèse créerait de multiples tensions en notre sein. Et puis, qui aurait le droit de vivre et l'obligeance de mourir ? Peut-être même que nous nous trouverons forcés de nous affronter les uns et les autres, de part nos divergences ? A vrai dire, c'est l'avenir que je présageais dans un futur plus proche qu'on ne le pensait. Le meilleur calcul était donc de préserver leur race à un certain niveau, pour conserver ce fragile équilibre mais d'en régler les rouages afin qu'ils n'évitent d'emporter tout le reste dans leur bêtise affligeante. J'étais particulièrement songeuse en cet instant précis.
-Si tu veux connaître le vrai fond de ma pensée, une guerre sera inévitable, tôt ou tard. Et je ne parle pas de la situation actuelle mais de notre avenir, toutes races confondues. Vue la tournure dégénérative que les choses prennent, menée par les humains, nous n'aurons pas d'autres choix que de prendre des décisions extrêmes et de sévir avec des mesures drastiques. Des choix bien plus extrêmes que quelques caméras cachées dans un coin de rue.
En réalité, je n'avais vraiment pas hâte que ce temps arrive. Beaucoup trop de travail en perspective.
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Lun 17 Juin 2019 - 1:38
Voilà un débat sur lequel nous étions entièrement d’accord l’une et l’autre et si je n’étais pas certaine que la flamboyante Riven, Justice de l’Enclave ne se mette en colère à cette action, je crois que j’aurai pu l’embrasser intensément pour cela.
Des millénaires d’histoires où les sorciers accompagnaient de près ou de loin les humains, se mêlant à leur culture pour les guider vers la paix et l’harmonie avec la nature et le monde. Voilà ce qu’homo magus avait fait durant toute son épouvantable cousin éloigné qu’était sapiens. En guise de récompense, nous avons été à deux doigts de nous faire exterminer par cette misérable espèce et il recommençait sans même s'en rendre compte.
Je me tenais informée par la presse sorcière de nos avancées et les chercheurs en la matière confirmaient depuis déjà longtemps ce que les humains confirment tout juste, à savoir que leur monde se meurt à cause de la pollution et approche lentement de son point de non-retour. Qu’on le veuille ou non, les humains ont déclenché une guerre contre le monde entier.
Irina ▬ Je ne laisserai pas cela se produire... il n’y aura pas de passivité de toléré au bout d’un moment.
Le monde des sorciers était déjà en danger et c’était une offensive qui avait débuté avec l’air industrielle.
Irina ▬ Les parasites peuvent tuer. C’est ça le problème. On peut les imager autant que nous voulons en les rabaissant, mais bien qu’individuellement ils soient faibles, leur nombre les rend dangereux. C’est ça le problème.
C’était un fait. L’humanité était un virus hors de contrôle dans ce corps qu'était la Terre, un peu comme une peste qui se rependait dans un système bien sensible. Les poumons de ce monde sont déjà très atteints et ses fluides sont souillées un peu partout à sa surface. Ce n’est qu’une question de temps avant que cette Terre ne devienne un monde inapte à accueillir la vie...
Irina ▬ Le problème n‘est pas qu’ils s’autodétruise Riven-san... c’est qu’ils entraînent l'ensemble du vivant dans leur destruction.
Je me suis levé pour prendre un autre café également, influencé par le fait qu’elle en prenne un autre également.
Elle avait raison sur bien des points à propos des races liées aux humains et à cette guerre qui ne manquerait pas d’éclater un jour ou l’autre. C’était un problème bien épineux et l’Enclave devrait en débattre un jour sans doute, mais peut être aussi qu'il faudrait un nouveau Consilium Magicae, cette réunion historique où toutes les Enclaves du monde ont pris la décision de plonger le monde des sorciers dans le secret et de fonder le concept de Secret au sein des enclaves. Une telle réunion pourrait être le seul moyen de faire en sorte de bouger les choses ici-bas et prendre une autre direction.
Irina ▬ Si tu veux le fond de ma pensée. Nous devrions éradiquer 80% de leur population et parquer les autres dans des réserves pour réparer les dommages qu’ils ont fait au monde avant d’en payer nous-même le prix.
Les vampires sont tout sauf une chose à prendre en compte dans nos calculs et les lycans seraient sans doute ravies de les voir payer. De plus je pense qu’ils sauraient parfaitement s’accomoder du sang de ceux qui seront toujours présent. D’autant que je ne suis pas certaine que se bousiller le corps avec toutes leurs saloperies et la pollution soit bon pour leur nourriture, cela doit commencer à ressembler au fait de manger un poisson pêché dans une marée noire.
Soi certaine du fait que je cautionnerai toute mesure drastique qui sera soumise aux voix dans une réunion de l’Enclave.
“La solution finale”
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Mer 19 Juin 2019 - 0:53
Je fermai les yeux en laissant passer un sourire fugace sur mon visage. Nous étions bien sur la même longueur d'onde. Comme toujours. Irina-san était déterminée et je pouvais le sentir rien qu'à son intonation, quand bien même je ne pouvais percevoir les traits de son visage. A vrai dire, je n'en avais pas réellement besoin. Notre justesse d'esprit était en tous points similaires. Même si la rancoeur envers les humains empoisonnait le cœur de mon homologue, elle n'en restait pas moins lucide et extrêmement objective. Ce que les autres ne parvenaient pas à comprendre.Une vie, reste une vie. Certes, cette vérité en soi est inébranlable. Mais il ne s'agissait pas là qu'une simple histoire d'être vivant unique mais d'une unité entière, soit le monde qui s'effondrait sous nos yeux. Nous leur avons tendu, durant toute notre existence. Nous leur avions offert des connaissances sans lesquelles ils n'en seraient pas là à l'heure actuelle. Peut-être qu'au final, nous avions mal calculé notre coup et que cela restait de notre faute. Mais lorsque l'on commet une erreur à ce point, ne faut-il pas la réparer convenablement ? Néanmoins, nos ancêtres étaient remplis de bonnes intentions, c'étaient tout simplement les humains qui en avaient fait mauvaises usages. Comme quoi, il ne fallait pas laisser le savoir entre les main de n'importe qui, il pourrait être utilisé à mauvais escient. Et c'était exactement ce qu'il s'était passé, pour qu'au final, nous payons le prix fort de notre générosité. La suite du programme n'allait vraiment pas être belle à voir. Déjà, je craignais d'avance que mon petit plan ne soit pas voté favorablement, je n'osais même pas imaginer quand il s'agira de prendre des mesures encore plus musclées. Ou même, des mesures type post-apocalyptique.
-Je suis bien d'accord.
Dans tous les cas, si nous devions réagir un jour, je savais déjà sur qui compter pour mettre en place les plans nécessaires pour le salut de tous.
-Si je ne te connaissais pas, je soupçonnerai que tu es entrain de lire dans mes pensées.
C'était bien ça le problème. Indéniablement. D'où ma réflexion au sujet de la régularisation de la population. Peut-être pouvait-on encore éviter le cataclysme en se contentant d'influencer les esprits et leur faire adopter une politique de l'enfant unique ? Plutôt que de passer directement au massacre. Les deux cas de figures se valaient l'une et l'autre. Avec sept milliards individus sur la planète, le point de non retour avait de toute évidence, déjà été franchie. Finalement, contrôler les naissances ne feraient que reculer le problème de quelques années tout au plus, mais cette perspective ne résoudrait rien. Non non... La seule et unique solution, était bien le brassage intensif de l'humanité.
-En effet. Même si ma préoccupation première reste la conservation de nos semblables, il n'en restera plus rien si nous laissons courir les choses librement sans agir directement à la source de nos ennuis. La menace qu'ils amènent avec eux et qui condamne l'ensemble de la planète, ne peut donc pas être négligée. Les humains sont un cancer, qui pourrissent tout sur leur passage. L'eau, l'air, la terre... Bientôt, si nous n'agissons pas, nous serons tous forcés de nous battre pour ne serait-ce que de l'eau. Cela ne fera que déclencher des guerres, des maladies, la famine, toujours plus de conflits...
Un vrai champ de bataille en perspective. Et ce que Fujibayashi-san avançait par la suite ne faisait que confirmer qu'on allait par évidence, devoir procéder à des méthodes brutales. Arracher une bonne partie de la population humaine, pour assurer notre futur et laisser le temps à notre terre sainte de se régénérer. Je ne voyais que cette possibilité. Et elle, également.
-Ca laisserait le temps à notre monde de souffler pour qu'il puisse se rétablir sous une meilleure forme. Les vampires pourront aussi prélever leur nourriture sur les êtres humains restants, histoire de conserver un certain équilibre et éviter des émeutes à travers une pénurie. Et les lycans.. Eux ne sont dépendants de rien par rapport aux humains, donc le problème est vite vu.
Néanmoins, même si tous les conseils adoptent ce schéma, tu te doutes bien qu'il y aura également des réfractaires et des rebelles, que ce soit chez les vampires, les lycans et même des sorciers, qui auront créé un lien émotionnel particulier avec les leurs. Ce ne sera réellement pas une tâche aisée. Faisable certes, mais je sens que plusieurs sorciers ne pourront pas tolérer une telle mesure. Mais ça, à la rigueur, j'en ferais mon affaire. Mais je ne doute pas du fait que tu seras bien présente pour accompagner cette décision.
Je ne m'occuperai pas des vampires et des lycans qui pourraient oser se liguer contre nous autres sorciers, parce que ce ne sera pas mon rôle. Je laisserais ça aux autres Enclavistes, dont je devinais déjà leur accord pour cette théorie. Mais concernant les autres sorciers, ça, j'espère qu'ils n'auront pas à croiser ma route.
-A un moment donné, le choix s'imposera. Tout le monde devra choisir son camp parce qu'il s'agit bien de cela au final. Les temps se révéleront bien sombres, Fujibayashi-san, je te conseille de garder quelques bouteilles en réserve à l'avenir.
-Je suis bien d'accord.
Dans tous les cas, si nous devions réagir un jour, je savais déjà sur qui compter pour mettre en place les plans nécessaires pour le salut de tous.
-Si je ne te connaissais pas, je soupçonnerai que tu es entrain de lire dans mes pensées.
C'était bien ça le problème. Indéniablement. D'où ma réflexion au sujet de la régularisation de la population. Peut-être pouvait-on encore éviter le cataclysme en se contentant d'influencer les esprits et leur faire adopter une politique de l'enfant unique ? Plutôt que de passer directement au massacre. Les deux cas de figures se valaient l'une et l'autre. Avec sept milliards individus sur la planète, le point de non retour avait de toute évidence, déjà été franchie. Finalement, contrôler les naissances ne feraient que reculer le problème de quelques années tout au plus, mais cette perspective ne résoudrait rien. Non non... La seule et unique solution, était bien le brassage intensif de l'humanité.
-En effet. Même si ma préoccupation première reste la conservation de nos semblables, il n'en restera plus rien si nous laissons courir les choses librement sans agir directement à la source de nos ennuis. La menace qu'ils amènent avec eux et qui condamne l'ensemble de la planète, ne peut donc pas être négligée. Les humains sont un cancer, qui pourrissent tout sur leur passage. L'eau, l'air, la terre... Bientôt, si nous n'agissons pas, nous serons tous forcés de nous battre pour ne serait-ce que de l'eau. Cela ne fera que déclencher des guerres, des maladies, la famine, toujours plus de conflits...
Un vrai champ de bataille en perspective. Et ce que Fujibayashi-san avançait par la suite ne faisait que confirmer qu'on allait par évidence, devoir procéder à des méthodes brutales. Arracher une bonne partie de la population humaine, pour assurer notre futur et laisser le temps à notre terre sainte de se régénérer. Je ne voyais que cette possibilité. Et elle, également.
-Ca laisserait le temps à notre monde de souffler pour qu'il puisse se rétablir sous une meilleure forme. Les vampires pourront aussi prélever leur nourriture sur les êtres humains restants, histoire de conserver un certain équilibre et éviter des émeutes à travers une pénurie. Et les lycans.. Eux ne sont dépendants de rien par rapport aux humains, donc le problème est vite vu.
Néanmoins, même si tous les conseils adoptent ce schéma, tu te doutes bien qu'il y aura également des réfractaires et des rebelles, que ce soit chez les vampires, les lycans et même des sorciers, qui auront créé un lien émotionnel particulier avec les leurs. Ce ne sera réellement pas une tâche aisée. Faisable certes, mais je sens que plusieurs sorciers ne pourront pas tolérer une telle mesure. Mais ça, à la rigueur, j'en ferais mon affaire. Mais je ne doute pas du fait que tu seras bien présente pour accompagner cette décision.
Je ne m'occuperai pas des vampires et des lycans qui pourraient oser se liguer contre nous autres sorciers, parce que ce ne sera pas mon rôle. Je laisserais ça aux autres Enclavistes, dont je devinais déjà leur accord pour cette théorie. Mais concernant les autres sorciers, ça, j'espère qu'ils n'auront pas à croiser ma route.
-A un moment donné, le choix s'imposera. Tout le monde devra choisir son camp parce qu'il s'agit bien de cela au final. Les temps se révéleront bien sombres, Fujibayashi-san, je te conseille de garder quelques bouteilles en réserve à l'avenir.
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Mer 19 Juin 2019 - 15:17
Riven était une femme admirable, véritablement. C’était plus qu’une collègue avec laquelle on pouvait apprécier de travailler encore et encore. Elle est plus que russe encore une fois bien que cela soit d’un prompt réconfort si loin de mon pays d’origine. C’est surtout une femme qui a la même vision que moi de la vie ou du monde en tout cas. Elle n’a pas traversé mes drames que j’impute aux humains, ce qui biaise mon jugement à n’en pas douter dans mon opinion générale de cette espèce insignifiante. Sa boutade était donc plus que la bienvenue dans toute ces conversation, confirmant qu’en juste deux ans à travailler ensemble, nous étions bien capables de mieux nous comprendre l’une l’autre que quiconque.
Irina ▬ Tu sais bien que nous nous connaissons beaucoup trop pour qu’en ai un quelconque besoin encore !
J’esquissait un sourire taquin avec ce petit rebondissement sur sa boutade. C’était avec joie que je partageai donc cette conversation haute en couleur avec une femme qu’intérieurement je commençai bien à considérer comme une amie.
Nous étions d’une façon tout à fait banale en train de parler de la suite inexorable des événements qu’engendraient les humains. Ce véritable virus infectant le monde et qui menaçait tout ce qui vivait à la surface de cette terre d’une extinction à la fois lente et rapide. L’ensemble du spectre du vivant ne pouvait pas se douter de ce qui allait se passer dans les années à venir et la docilité de la majorité de ce peuple de mouton n’allait rien arranger.
Irina ▬ Un cancer... je dirais plutôt un virus... Ils se multiplient encore et encore jusqu'à avoir consommer l’ensemble de ce qui était consommable avant de se déplacer vers un autre environnement à infecter... ce ne sont que les virus qui ont ce comportement-là.
Une guerre gronde sous la surface du perceptible. Je ne pense pas que nous soyons les seules à penser cela dans notre peuple. Toutefois, il faudra encore du temps pour qu’un Consilium Magicae ne puisse avoir lieu et je pense que quand bien même cela serait pris comme décision d’intervenir sur l’ensemble du monde, une solution non-violente et non-invasive sera préférée.
C’était ancré dans les mœurs de notre peuple après tout. Les sorciers ont toujours été des pacifistes convaincus et ce n’était pas près de changer pour le moment. Une influence discrète à la limite, mais pas de guerre, pas pour le moment.
Irina ▬ Il est évident qu’il y aura des réfractaires. C’est impossible à éviter en réalité. Toutefois, le monde n’est de toute façon pas dans une configuration adéquate pour de telles mesures dans les circonstances actuelles. Mais une chose est sûre, homo sapiens n’est pas fait pour partager son monde avec d’autres espèces. Soit il les dévorent, soit il les tuent, soit il les parque dans des zoo.
La guerre, le conflit, la terreur, voilà ce qui attendait un jour le monde, mais il était impossible de savoir quand cela arriverait. Nous sommes à un tournant de l’histoire de la Terre au sens large, la génération qui va diamétralement paramétrer l’avenir du vivant dans un sens ou dans l’autre. L’humanité commence à comprendre à nouveau que le surnaturel n’est pas une fiction, une lubie de leur esprit. Avant ils étaient capable de vivre en croyant aux monstres et aux sorciers, mais avec le temps, plus leur monde s’affine sous l’effet des sciences, plus leur esprit s’étrique et moins ils sont capables d’admettre ce qui échappe à leur compréhension et à l’accepter. Il n’y a qu’à voir comment l’homosexualité était accepté dans l’antiquité et à quelle point le sujet est délicat pour eux depuis un millénaire.
Irina ▬ Je ne défens qu’une chose, n‘ai qu’un camp, celui des sorciers. Et s’il faut me salir les mains pour lui, je suis prête à le faire avec zèle.
Plus rien ne compte dans ce monde lorsqu’on arrive à traquer et torturer l’être qu'on pensait pouvoir aimer autant que son plus grand amour. Aujourd'hui je sais que j'ai une de mes filles qui a survécu contre toute attente. Même si un humain a su la protéger et l'élever un temps, cela ne change pas qu’il faudra séparer le bon du mauvais grain un jour. Je ne laisserai pas vivre ma fille dans un monde où serait rejeté parce qu’elle est une sorcière et traquée comme un monstre de foire. Pas plus que je ne quitterai ce monde en pensant qu’il est voué à la ruine pour son avenir.
“End of all”
© Etilya sur DK RPG
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Mer 19 Juin 2019 - 22:42
Nous nous connaissons beaucoup trop ? C'était tout de même un peu vite dit. Disons que nous étions toujours sur cette même longueur d'onde qui avait tissé une certaine confiance mutuelle avec les années. Certes, nous vibrons toutes les deux sur les mêmes notes. C'est ce qui pouvait faire dire que nous nous connaissions, comme les deux doigts d'une seule et même main, dans un cadre formel tels que nos deux rôles et nos points de vue respectifs. Mais je ne pouvais pas dire connaître cette femme. Tous les aspects de sa vie m'étaient totalement inconnus. Je ne savais rien, pour ainsi dire, sur son passé. Même pas un éventuel membre de sa famille. Même pas un souvenir partagé, bon ou mauvais. Je ne recelais d'aucune information à son sujet. Vraiment, aucune. De son côté, c'était la même chose, à quelques détails près qu'elle avait déjà fureté dans mon esprit lors du grand entretien qui a signé mon arrivée ici. Nous ne partagions rien, si ce n'est un but et un intérêt commun. Comment pouvez-vous prétendre connaître quelqu'un, quand on n'a aucune idée des ombres qui ont articulé sa vie ? Néanmoins, je n'éprouvais pas le besoin d'en savoir davantage. Je n'en voyais pas l'intérêt et je n'en étais même pas curieuse. Le simple fait de pouvoir compter sur son talent et son soutien chaque jour, était quelque chose de déjà bien suffisant pour moi. Cependant, il n'était pas négligeable de constater que je la comprenais assez pour ne pas qu'elle ait à fouiller dans mes pensées. Et elle le savait aussi. Ca me convenait.
-Évidemment, ça tombe sous le sens.
Au moins, elle avait apprécié la plaisanterie, comme s'il était tout naturel de son côté de considérer qu'elle n'avait nullement besoin de ses sorts pour joncher les parois de mon conscient. Et puis après tout, elle avait bien raison. Aucune méfiance potentielle ne régnait entre nous deux. J'avais déjà eu l'occasion de tisser ce climat de confiance avec une autre femme, à l'époque. Mais ce n'était en rien comparable avec le Secret. Contrairement à ma furtive relation à laquelle j'avais mis un terme, sous peine de voir s'écraser mon ancienne amante, la nôtre était établie sur une base solide qu'était notre professionnalisme. Rien de bien sentimental. Peut-être une admiration partagée qui soulevait une attirance, à la rigueur.
-Je ne te le fais pas dire. Ils sont bien partis pour ravager tout sur leur passage. C'est déjà au programme d'ailleurs, de ce que je peux lire sur les rubriques scientifiques, ils prévoient bien de s’exiler sur la planète Mars d'ici quelques années afin de reproduire leur environnement et par suite logique... Dupliquer le même comportement viral. Excentrique n'est ce pas ? Ils ont de la suite dans les idées quand il s'agit de leur survie mais ne feront rien pour sauver ce qu'ils possèdent déjà. Aucune remise en question. C'est tellement stupide. Et leur stupidité finira par nous tuer.
Il fallait vraiment être demeurés pour investir autant dans ce genre de recherches et ne pas chercher à sauver la terre qu'ils foulaient du pied tous les jours S'ils réfléchissaient un temps soit peu à consacrer leur savoir faire et leur argent dans le bon sens, nous n'en serions pas là. Il n'y avait décemment rien à faire pour eux, c'était peine perdue.
-J'en ai bien conscience. J'avais pensé à la régularisation des naissances mais la limite a déjà été franchie et ne ferait que reculer l'extinction massive. A moins qu'ils ne prennent conscience de leurs actes et qu'ils acceptent de changer radicalement leurs conditions de vie, je ne vois pas comment une méthode non violente et non intrusive pourrait nous sortir de ce mauvais pas. Et pour te dire, je ne crois pas en leur bonne foi. Peut-être que quelques humains commencent à réagir à la situation actuelle mais il y a encore trop qui se fichent bien de leur environnement qu'ils continuent de massacrer en toute impunité et parfaite connaissance de cause. On ne va pas devoir s'attendre à des miracles de leur part.
Les êtres humains avaient la fâcheuse tendance d'attendre de se manger un mur pour réagir. Mais dans la conception d'une potentielle mort imminente de leur race, suite à leurs abus répétés, il n'y aura aucun retour possible, une fois qu'ils se mangeront leur propre suicide. Et on ne pouvait pas se permettre d'attendre que ce jour arrive car s'il devait arriver, cela signerait également notre fin. De préférence, il est certes évident que j'aurais préféré opter pour une méthode moins excessive et moins radicale, mais à part sauver les apparences et gagner du temps, le résultat resterait le même.
Et on ne pouvait pas compter sur les humains pour changer diamétralement d'habitude. Non, même retournée dans tous les sens et malgré tous les angles entrepris, notre vision était certes radicale mais surtout, la plus irréfutable finalement.
-Je ne peux que valider ton opinion. Reste à savoir quand est-ce que se déclencheront les hostilités.
Je songeai intérieurement que cela n'arriverait pas de si tôt. D'ici soixante ans, tout au plus. Je pensais même que nous aurions l'occasion d'assister à son déclin imminent et que nous pourrons y assister. Juste que d'ici là, nous serons sûrement de vieilles croûtonnes. Cette pensée me fit ricaner doucement. J'espère que d'ici là, je pourrais me dégoter un ou une apprentie pour lui transmettre mon impartialité sacrée, quelqu'un qui puisse prendre ma suite et défendre nos intérêts tournés vers les sorciers et l'avenir, quitte à empiler les sacrifices. Ce ne sera pas une mince affaire.
-Dans ce cas, nous serons au moins deux dans ce duel musclé contre les avis divergents. Tu pourras compter sur ma candidature.
Toute cette excitation moi, ça me rendait particulièrement d'humeur à brûler l'avenir de quelques criminels. Il fallait que je me calme parce que ce n'était pas encore d'actualités, mais je sentais tout de mêmes ma peau s'hérisser tout le long de ma colonne vertébrale. Cette sensation, je l'adorais au dessus de tout. C'était celle qui se manifestait lorsque j'abattais le marteau d'un verdict ne pouvant être délié.
-Évidemment, ça tombe sous le sens.
Au moins, elle avait apprécié la plaisanterie, comme s'il était tout naturel de son côté de considérer qu'elle n'avait nullement besoin de ses sorts pour joncher les parois de mon conscient. Et puis après tout, elle avait bien raison. Aucune méfiance potentielle ne régnait entre nous deux. J'avais déjà eu l'occasion de tisser ce climat de confiance avec une autre femme, à l'époque. Mais ce n'était en rien comparable avec le Secret. Contrairement à ma furtive relation à laquelle j'avais mis un terme, sous peine de voir s'écraser mon ancienne amante, la nôtre était établie sur une base solide qu'était notre professionnalisme. Rien de bien sentimental. Peut-être une admiration partagée qui soulevait une attirance, à la rigueur.
-Je ne te le fais pas dire. Ils sont bien partis pour ravager tout sur leur passage. C'est déjà au programme d'ailleurs, de ce que je peux lire sur les rubriques scientifiques, ils prévoient bien de s’exiler sur la planète Mars d'ici quelques années afin de reproduire leur environnement et par suite logique... Dupliquer le même comportement viral. Excentrique n'est ce pas ? Ils ont de la suite dans les idées quand il s'agit de leur survie mais ne feront rien pour sauver ce qu'ils possèdent déjà. Aucune remise en question. C'est tellement stupide. Et leur stupidité finira par nous tuer.
Il fallait vraiment être demeurés pour investir autant dans ce genre de recherches et ne pas chercher à sauver la terre qu'ils foulaient du pied tous les jours S'ils réfléchissaient un temps soit peu à consacrer leur savoir faire et leur argent dans le bon sens, nous n'en serions pas là. Il n'y avait décemment rien à faire pour eux, c'était peine perdue.
-J'en ai bien conscience. J'avais pensé à la régularisation des naissances mais la limite a déjà été franchie et ne ferait que reculer l'extinction massive. A moins qu'ils ne prennent conscience de leurs actes et qu'ils acceptent de changer radicalement leurs conditions de vie, je ne vois pas comment une méthode non violente et non intrusive pourrait nous sortir de ce mauvais pas. Et pour te dire, je ne crois pas en leur bonne foi. Peut-être que quelques humains commencent à réagir à la situation actuelle mais il y a encore trop qui se fichent bien de leur environnement qu'ils continuent de massacrer en toute impunité et parfaite connaissance de cause. On ne va pas devoir s'attendre à des miracles de leur part.
Les êtres humains avaient la fâcheuse tendance d'attendre de se manger un mur pour réagir. Mais dans la conception d'une potentielle mort imminente de leur race, suite à leurs abus répétés, il n'y aura aucun retour possible, une fois qu'ils se mangeront leur propre suicide. Et on ne pouvait pas se permettre d'attendre que ce jour arrive car s'il devait arriver, cela signerait également notre fin. De préférence, il est certes évident que j'aurais préféré opter pour une méthode moins excessive et moins radicale, mais à part sauver les apparences et gagner du temps, le résultat resterait le même.
Et on ne pouvait pas compter sur les humains pour changer diamétralement d'habitude. Non, même retournée dans tous les sens et malgré tous les angles entrepris, notre vision était certes radicale mais surtout, la plus irréfutable finalement.
-Je ne peux que valider ton opinion. Reste à savoir quand est-ce que se déclencheront les hostilités.
Je songeai intérieurement que cela n'arriverait pas de si tôt. D'ici soixante ans, tout au plus. Je pensais même que nous aurions l'occasion d'assister à son déclin imminent et que nous pourrons y assister. Juste que d'ici là, nous serons sûrement de vieilles croûtonnes. Cette pensée me fit ricaner doucement. J'espère que d'ici là, je pourrais me dégoter un ou une apprentie pour lui transmettre mon impartialité sacrée, quelqu'un qui puisse prendre ma suite et défendre nos intérêts tournés vers les sorciers et l'avenir, quitte à empiler les sacrifices. Ce ne sera pas une mince affaire.
-Dans ce cas, nous serons au moins deux dans ce duel musclé contre les avis divergents. Tu pourras compter sur ma candidature.
Toute cette excitation moi, ça me rendait particulièrement d'humeur à brûler l'avenir de quelques criminels. Il fallait que je me calme parce que ce n'était pas encore d'actualités, mais je sentais tout de mêmes ma peau s'hérisser tout le long de ma colonne vertébrale. Cette sensation, je l'adorais au dessus de tout. C'était celle qui se manifestait lorsque j'abattais le marteau d'un verdict ne pouvant être délié.
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Jeu 20 Juin 2019 - 1:19
Nous étions entièrement d’accord l’une avec l’autre et pour le plus grand bien du monde, nous sommes prêtes à tout faire pour arranger les choses, qu’importe le fait que nous devions nous salir les mains pour cela. Le fait est que le monde était destiné à s’effondre un jour sur lui-même et à s'éteindre, c'est une loi de l'entropie universelle après tout, même si les sorciers auront d'ici là le loisir de peut-être arranger les choses en manipulant peut être directement le soleil pour ça pourquoi pas. S'ils étaient plus nombreux et avaient le temps de préparer toute une génération ça après tout, tout était possible.
Cependant, telles que vont les choses actuellement, le monde s’effondrera bien plus tôt à cause de l'égo des humains et de leur soif de consommer tout ce sur quoi se pose leur regard. Pour moi qui suis passionnée de cinéma et de littérature fantastique, je ne pouvais que voir le fait que l’humanité était comme un dragon mue par l’or. Il était donc grand temps de trouver la flèche noire qui pourfendrait ce dragon féroce qui brûle toute la surface de la Terre dans le seul but d’augmenter son trésor personnel.
La politique du contrôle des naissances était en soi une très bonne chose au final, il n’y avait qu’à voir celle de l’enfant unique en Chine. Certes les humains voulaient beaucoup moins de filles soudainement pour ne pas avoir à payer de dote et perdre du patrimoine, mais là encore c’est la mentalité typiquement humaine qui a conduit à cela. En revanche, on pouvait parfaitement observer que leur pays ne s’en portait que mieux et pourrait aller bien mieux encore s’ils n’avaient pas pollué leur air au point de faire mourir leurs forêts et inviter le désert à remplacer leurs terres cultivables.
Irina ▬ Le fait est que c’est une bonne idée que de contrôler les naissances humaines. C'est même simple de le mettre en pratique à leur insu.
Il y avait beaucoup de choses à faire pour aider le monde et contrôler en secret les naissances des humains était peut-être la solution idéale à tout point de vue. Nous pouvions entamer une campagne de stérilisation aléatoire avec seulement 20% de patient qui ne seront pas atteint par cela et camoufler ce processus dans la grande distribution ou même pourquoi pas l'eau. Je ne veux pas que ce monde soit plongé dans la guerre et l’horreur. Le monde sera triste et ils ne sauront pas d’où peut bien venir ce phénomène. Certains scientifiques avanceront surement qu'il s'agit là d'une mutation aberrante qui a conduit à cela et ils feront le deuil de tout ceci. L’humanité sera obligée de prévoir à long terme une nouvelle façon de fonctionner et nous pourrons ensuite démanteler tout ce qui ne sera plus nécessaire. Avec seulement 20% de l’humanité actuelle, nous serons toujours ridiculement peu comparativement parlant, mais notre magie pourra largement palier à cela et nous permettre de nous hisser au grand jour avec l’aide des changelins et de prendre notre place légitime de décideurs de l’avenir du monde vivant.
Irina ▬ Sache que pour notre peuple, je suis toujours prête lorsqu'il le faut. Donc même chose pour toi, si tu as besoin de soutiens à ce sujet.
Je regardais la pendule du coin de l’œil pour me rendre compte que nous parlions depuis déjà un petit bout de temps déjà. Ce n’est pas ainsi que j’aurai aimé conclure notre conversation, mais nous tournions de toute façon en rond à force d’être toutes les deux d’accord l’une avec l’autre encore et encore. Mais je savais bien que ce n’était qu’une façon de préparer la réunion du mois prochain, à moins qu’une autre, plus urgente ne soit à nouveau demandé par Thomas ou un autre membre. C’était peut-être un moyen pour elle de se rassurer un peu et de bien confirmer qu’elle avait une alliée partageant son point de vue.
Irina ▬ Je crois que le prochain cours de droit de la magie est sur le point de commencer très chère... Tu sais où me trouver en cas de nécessité et dans le cas contraire, peut-être qu'on pourrait se retrouver autour d‘une bouteille de vodka à un de ces quatre.
“Les jeux sont fait”
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Jeu 20 Juin 2019 - 16:29
J'étais quelque peu perplexe. Le contrôle des naissances pouvait être effectivement une envergure à exploiter mais est-ce que ce serait bien suffisant ? Après tout les résultats pourraient bien inverser la tendance de reproduction de ces petits virus mais sur combien d'années ? Est-ce que notre habitacle tiendrait le choc le temps de déployer méticuleusement cette solution ? Alors certes, nous finirons pas reprendre un cycle naturel normal mais est-ce que ce ne sera pas trop tard ? Sans parler du temps de réaction de notre organisme à prendre ce type de décision, nous cumulerons donc encore plus de retard. Il serait également judicieux d'agrémenter une option supplémentaire à ce plan pour le futur, toujours accès sur la limite d'engendrer la vie. Les priver biologiquement de leurs capacités à engendrer la vie.
-Certes. Ce remède pourrait bien satisfaire l'ensemble de l'assemblé. Mais le temps est compté. Si nous devions établir une influence directe sur les moeurs du monde entier à ce propos, il faudrait s'y prendre maintenant. Néanmoins, cette idée reste jouable. Mais il ne faudrait pas non plus trop tarder. Pour mettre en place une réaction de cette envergure, cela exigera de nous du temps d'investigation, un temps qui file déjà bien vite entre nos doigts. Espérons que nos consciences s'élèvent rapidement pour faire barrage assez rapidement.
Il y aura également très certainement des pays perdants dans cette affaire. Un enfant issu d'un milieu riche s'en sortira plus facilement mais un enfant basé sur un pays plus pauvre, lui, aura beaucoup moins de chance par rapport à ses conditions environnementales de faire perdurer sa lignée. En soi, la nature reprendrait ses droits dans une épuration totale et quasi naturelle, dont nous serions à l'origine. Tout le monde serait content et tout le monde serait gagnant. Les humains n'y verraient que du feu et les sorciers auront certainement la conscience plus légère de part leur nature pacifiste. Il ne s'agissait là plus que d'une question de temps finalement. La question à un million est « est ce que nous réagirons en temps et en heure ? » Si ça avait été moi, j'aurais déjà réfléchi à ce sujet déjà depuis bien des années. Le problème méritait bien d'être occulté le plus tôt possible.
Je notais cependant pouvoir compter sur ma partenaire dans tous les cas de figure envisageables et à envisager. Pas que j'avais besoin de son approbation ou d'une quelconque feu vert mais parfois, je trouvais un certain intérêt à ne pas lutter seule. En effet, j'avais déjà bien assez fait l'expérience de devoir affronter toute une foule allant à sens inverse de mon opinion ou de mes décisions. C'était usant. Donc tout naturellement, je trouvais qu'il était parfois plus utile et pratique d'avoir des alliés avec moi plutôt que d'agir en solitaire. Ca me demandait bien moins d'efforts pour donner du poids à mon objectivité.
Toutefois, je remarquais à mon tour l'heure que donnait l'horloge. Mince, moi qui étais arrivée en avance, je finirais bien par être en retard de mon côté.
-J'en avais presque oublié la raison de ma venue ici. Et ne te fais pas de soucis, je saurais où te trouver Irina-san.
En général, ce n'était pas bien difficile à deviner. Soit dans ce fameux pub qu'elle aimait fréquenter, dans lequel j'avais eu l'occasion d'y mettre les pieds une fois. Sinon, dans les couloirs de l'Enclave et quand c'était ailleurs, je n'avais qu'à utiliser la clairvoyance, bien que je n'avais jamais usé de ce sort sur elle jusqu'à présent. C'était simplement en cas d'urgence absolue, afin d'éviter d'utiliser un téléphone dans le risque de la déranger. Mais je préférais garder cet atout dans ma manche au cas où en cas d'extrême nécessité. Je me levais donc pour me diriger vers ma tâche initiale que j'avais fini par snober suite à cette conversation.
-Je te souhaite bien du courage. Mata ne.
Je la saluais d'un signe de main avant de quitter les lieux pour en rejoindre un autre, beaucoup moins palpitant.
-Certes. Ce remède pourrait bien satisfaire l'ensemble de l'assemblé. Mais le temps est compté. Si nous devions établir une influence directe sur les moeurs du monde entier à ce propos, il faudrait s'y prendre maintenant. Néanmoins, cette idée reste jouable. Mais il ne faudrait pas non plus trop tarder. Pour mettre en place une réaction de cette envergure, cela exigera de nous du temps d'investigation, un temps qui file déjà bien vite entre nos doigts. Espérons que nos consciences s'élèvent rapidement pour faire barrage assez rapidement.
Il y aura également très certainement des pays perdants dans cette affaire. Un enfant issu d'un milieu riche s'en sortira plus facilement mais un enfant basé sur un pays plus pauvre, lui, aura beaucoup moins de chance par rapport à ses conditions environnementales de faire perdurer sa lignée. En soi, la nature reprendrait ses droits dans une épuration totale et quasi naturelle, dont nous serions à l'origine. Tout le monde serait content et tout le monde serait gagnant. Les humains n'y verraient que du feu et les sorciers auront certainement la conscience plus légère de part leur nature pacifiste. Il ne s'agissait là plus que d'une question de temps finalement. La question à un million est « est ce que nous réagirons en temps et en heure ? » Si ça avait été moi, j'aurais déjà réfléchi à ce sujet déjà depuis bien des années. Le problème méritait bien d'être occulté le plus tôt possible.
Je notais cependant pouvoir compter sur ma partenaire dans tous les cas de figure envisageables et à envisager. Pas que j'avais besoin de son approbation ou d'une quelconque feu vert mais parfois, je trouvais un certain intérêt à ne pas lutter seule. En effet, j'avais déjà bien assez fait l'expérience de devoir affronter toute une foule allant à sens inverse de mon opinion ou de mes décisions. C'était usant. Donc tout naturellement, je trouvais qu'il était parfois plus utile et pratique d'avoir des alliés avec moi plutôt que d'agir en solitaire. Ca me demandait bien moins d'efforts pour donner du poids à mon objectivité.
Toutefois, je remarquais à mon tour l'heure que donnait l'horloge. Mince, moi qui étais arrivée en avance, je finirais bien par être en retard de mon côté.
-J'en avais presque oublié la raison de ma venue ici. Et ne te fais pas de soucis, je saurais où te trouver Irina-san.
En général, ce n'était pas bien difficile à deviner. Soit dans ce fameux pub qu'elle aimait fréquenter, dans lequel j'avais eu l'occasion d'y mettre les pieds une fois. Sinon, dans les couloirs de l'Enclave et quand c'était ailleurs, je n'avais qu'à utiliser la clairvoyance, bien que je n'avais jamais usé de ce sort sur elle jusqu'à présent. C'était simplement en cas d'urgence absolue, afin d'éviter d'utiliser un téléphone dans le risque de la déranger. Mais je préférais garder cet atout dans ma manche au cas où en cas d'extrême nécessité. Je me levais donc pour me diriger vers ma tâche initiale que j'avais fini par snober suite à cette conversation.
-Je te souhaite bien du courage. Mata ne.
Je la saluais d'un signe de main avant de quitter les lieux pour en rejoindre un autre, beaucoup moins palpitant.
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