Page 1 sur 2 • 1, 2
Invité
Invité
Ven 12 Juin 2020 - 19:17
Je me tenais debout devant l'accueil des quartiers du Secret. Tsukishima-san m'avait aiguillée quant à la possibilité de la trouver ici, bien qu'il ne connaissait pas son emploi du temps par cœur. Je m'y étais donc rendue, suivant scrupuleusement ses instructions. Toutefois, je rencontrais un inconvénient que j'aurais préféré m'épargner. La femme qui faisait office de secrétaire ne semblait pas décidée à me conduire jusqu'à son bureau. Je notais que je n'étais donc pas attendue, sinon elle s'en serait arrangée, ou alors elle n'avait pas daigné anticiper ma venue. Les deux ne m'étonnaient guère. Malgré moi, je restais digne et intègre face à cette résistance incongrue. Je remettais mes manches convenablement et tirait discrètement sur mon pantalon noir. Il ne s'agissait pas là d'un problème à proprement dit, mais cela m'ennuyait de devoir fournir l'effort d'insister. Je savais bien rester polie mais tout de même, il me fallait impérativement voir cette femme, aussi désagréable la situation soit-elle.
Je n'eus donc pas le choix que d'abdiquer en forçant le destin. Une lueur orangée plus vive que d'accoutumée s'empara de mes prunelles, faisant jaillir sa magie.
-Menez moi tout de suite au bureau de Fujibayashi Irina, Secret de l'Enclave Japonaise.
Distinctement, la musique de ma voix se posa sur les notes de son esprit controversé par mon ordre. L'enchantement suivit donc son chemin jusqu'à son objectif et en un claquement de doigt, la sorcière s'exécuta. Ma silhouette lui emboîta alors le pas, tandis qu'elle me dirigeait tout droit dans son antre de serpent carnassier. En l'espace de quelques minutes, je me trouvais ainsi, les mains jointes derrière mon dos devant sa porte qui me paraissait tout aussi hostile. Un petit soupir glissa entre mes lèvres et furtivement, je vérifiais que sa présence habitait bien les lieux actuellement. Les bruits de pas dans le couloir avaient dû éveiller son attention que déjà, même à travers ce bois massif, je sentais ses yeux sur moi. Je toquais néanmoins pour annoncer ma venue, bien que cela ne soit pas réellement utile. Sa voix ne tarda pas à s'élever pour m'autoriser mon entrée.
Je poussais donc la devanture pour pénétrer dans son espace qui arborait son environnement. Celui d'une femme acharnée à sa cause, où rien n'était laissé au hasard, pas même une simple feuille dans un classeur. Je m'inclinais ainsi respectueusement, devant la sorcière qui allait me permettre de reprendre mon existence en main.
-Bonjour, Fujibayashi-sama. Je me redressais ensuite. J'ose espérer que mon initiative aujourd'hui ne vous importune pas tellement.
Je restais ainsi à la fixer intensément, attendant de constater la suite qu'elle me réserverait -ou non.
Je n'eus donc pas le choix que d'abdiquer en forçant le destin. Une lueur orangée plus vive que d'accoutumée s'empara de mes prunelles, faisant jaillir sa magie.
-Menez moi tout de suite au bureau de Fujibayashi Irina, Secret de l'Enclave Japonaise.
Distinctement, la musique de ma voix se posa sur les notes de son esprit controversé par mon ordre. L'enchantement suivit donc son chemin jusqu'à son objectif et en un claquement de doigt, la sorcière s'exécuta. Ma silhouette lui emboîta alors le pas, tandis qu'elle me dirigeait tout droit dans son antre de serpent carnassier. En l'espace de quelques minutes, je me trouvais ainsi, les mains jointes derrière mon dos devant sa porte qui me paraissait tout aussi hostile. Un petit soupir glissa entre mes lèvres et furtivement, je vérifiais que sa présence habitait bien les lieux actuellement. Les bruits de pas dans le couloir avaient dû éveiller son attention que déjà, même à travers ce bois massif, je sentais ses yeux sur moi. Je toquais néanmoins pour annoncer ma venue, bien que cela ne soit pas réellement utile. Sa voix ne tarda pas à s'élever pour m'autoriser mon entrée.
Je poussais donc la devanture pour pénétrer dans son espace qui arborait son environnement. Celui d'une femme acharnée à sa cause, où rien n'était laissé au hasard, pas même une simple feuille dans un classeur. Je m'inclinais ainsi respectueusement, devant la sorcière qui allait me permettre de reprendre mon existence en main.
-Bonjour, Fujibayashi-sama. Je me redressais ensuite. J'ose espérer que mon initiative aujourd'hui ne vous importune pas tellement.
Je restais ainsi à la fixer intensément, attendant de constater la suite qu'elle me réserverait -ou non.
Invité
Invité
Lun 15 Juin 2020 - 20:46
Une journée encore une fois interminablement navrante au pays du soleil levant. Il fallait bien avouer qu’il n’y avait pas vraiment beaucoup de travail depuis que j’avais repris les règnes du Secret. Tous les résidents sorciers au Japon avaient appris à leurs dépend la sévérité de mes services et mon intransigeance face une entorse avec les lois en vigueur. Révélez sciemment votre nature de sorcier à un humain et vous étiez conduit directement face à la Justice pour y recevoir une sentence exemplaire et là, c’était dans le meilleur des cas. J’étais passée maître dans l’art de faire disparaître les gens et certains sorciers oubliaient même jusqu’à leur nature véritable entre mes mains. Une punition doucie ironique comme je les aimais tant.
Toutefois je devais bien admettre en réalité que depuis Halloween dernier, les choses en ville avaient changé et beaucoup d’humains étaient plus attentifs que jamais. J’avais donc bien évidemment renforcé nos effectifs pour prévenir de toute observation malencontreuse, nos sorciers ne pouvant pas se laisser mourir face à un monstre affamé et fou sous prétexte de conserver le secret intact. Cela dit, cela arrangerait beaucoup mes services s’ils préféraient la mort à la magie devant témoin...
J’étais alors averti par une alarme silencieuse venant de l’accueil des bureaux, ce qui me troubla dans mes réflexions mondaines. Je regardais alors à l’écran de sécurité inclus dans un tiroir de mon bureau pour voir ce qu’il se passait. De toute évidence la secrétaire ne voulait pas la laisser passer cette jeune femme. Que ne fut pas alors ma surprise de la voir changer d’avis soudainement. Un large sourire fendis totalement mon visage alors que je reconnu la rousse britannique et sa magie qu’elle m’eut vanté comme pouvant faire ployer l’esprit des gens à ses désirs.
J’attrapais mon masque du jour. Un masque corvin noir en cuir avec les coutures vert émeraude et les verres en miroir santin avant que la femme n’arrive à ma porte. À peine eut-elle le temps de frapper que je lui répondis.
Je portais la main droite, index tendu vers le haut à ma bouche comme dans un signe invectivant le silence.
Toutefois je devais bien admettre en réalité que depuis Halloween dernier, les choses en ville avaient changé et beaucoup d’humains étaient plus attentifs que jamais. J’avais donc bien évidemment renforcé nos effectifs pour prévenir de toute observation malencontreuse, nos sorciers ne pouvant pas se laisser mourir face à un monstre affamé et fou sous prétexte de conserver le secret intact. Cela dit, cela arrangerait beaucoup mes services s’ils préféraient la mort à la magie devant témoin...
J’étais alors averti par une alarme silencieuse venant de l’accueil des bureaux, ce qui me troubla dans mes réflexions mondaines. Je regardais alors à l’écran de sécurité inclus dans un tiroir de mon bureau pour voir ce qu’il se passait. De toute évidence la secrétaire ne voulait pas la laisser passer cette jeune femme. Que ne fut pas alors ma surprise de la voir changer d’avis soudainement. Un large sourire fendis totalement mon visage alors que je reconnu la rousse britannique et sa magie qu’elle m’eut vanté comme pouvant faire ployer l’esprit des gens à ses désirs.
J’attrapais mon masque du jour. Un masque corvin noir en cuir avec les coutures vert émeraude et les verres en miroir santin avant que la femme n’arrive à ma porte. À peine eut-elle le temps de frapper que je lui répondis.
Irina ▬ Entrez.Elle entra, sans doute fière d’avoir su jouer des coudes pour venir jusqu’ici sans le moindre rendez-vous, bravant les dangers d’une telle défiance. Qu’elle était adorable cette petite.
Irina ▬ Bonjour Miss Prestonn. Heureuse de vous revoir, même si je me trouve soudainement partagée entre vous écouter et vous réprimander pour usage de la magie coercitive sur une employée de l’enclave du secret...Evidemment que j’étais contente de la voir ici. Son audace était d’une fraicheur rare, bien qu’il ne valût mieux pas pour elle de trop tirer sur la corde non plus. Faire preuve d’assurance et de défiance était une chose, mais il valait bien mieux savoir où était sa place toute de même face à une enclaviste comme moi.
Irina ▬ Il ne vous aura donc fallu que cinq jours pour vous décider à venir accepter mon offre. Intéressant.Je ne doutais pas de ses raisons, pas besoin de lire dans ses pensées. Lorsqu’on en vient jusque dans mon antre moins d’une semaine après une proposition, ce n’est pas pour la refuser poliment d’un revers de la main. Néanmoins, j’avais envie d’entendre ses propres mots, sa propre volonté, et cela, dans le plus grand des secrets.
Je portais la main droite, index tendu vers le haut à ma bouche comme dans un signe invectivant le silence.
Irina ▬ La parole est d’argent, le silence est d’or, parlons juste, en silence...Derrière moi, ce buste d’homme porta alors sa main droite, index levé à sa bouche en signe de silence. Nous pouvions maintenant parler de tout sans le moindre remors.
Irina ▬ Asseyez-vous miss Prestonn et discutons-en maintenant que nous sommes tranquilles...C’était un moyen bien pratique pour être tranquille car seules les personnes présentes dans la pièce pouvaient s’entendre et seulement elles, ce qui excluait caméra et micro ou même sortilège d’écoute à distance. Si je rénovais ma demeure un jour, à n’en pas douté que ce buste familial irait directement là-bas.
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Ven 19 Juin 2020 - 16:46
Cette femme était assez douée pour les entrées en matière immédiate, c'était un don que je pouvais lui reconnaître. En effet, elle ne manqua pas de planter le doute dès que je franchissais sa porte, mitigée entre le ravissement de mon arrivée ou de ma manipulation de l'esprit sur son employée. Je ne pouvais ignorer que son humour noir restait habile, ce fut même plutôt amusant. Toutefois, je me gardais bien de rétorquer. Contrairement à cette sorcière, je ne savais lire dans les pensées des gens, je ne pouvais que décrypter leurs humeurs et leur nature. Mais elle était tellement imprévisible que je préférais rester impassible à cette remarque. De plus, il ne fallait pas non que j'oublie impunément qui se trouvait en face de moi. J'avais été forgée dans l'éducation du respect de la hiérarchie, et il n'était pas dans mon tempérament d'être insolente ou de dépasser certaines limites inutilement. Mais si elle avait réellement désiré m'incommoder d'une réprimande, elle ne se serait pas gênée de le faire dans la seconde, pour en avoir eu une petite expérience. Toutefois, je restais sur mes gardes et je gardais bien à l'esprit qu'il s'agissait là, du Secret de l'Enclave. Une femme réputée pour son efficacité et sa conscience professionnelle parée à toutes épreuves mais également pour son intransigeance et son emprise mentale. Mieux valait-il rester dans le droit chemin.
Je hochais ensuite la tête, alors qu'elle semblait avoir compté les jours depuis sa dernière visite imprévisible. En réalité, je les avais comptés de mon côté, les jours, si ce n'étaient pas les heures. Cela avait entaché mon sommeil et troublé mon calme habituel. Je n'avais donc pas eu le choix que de mettre un pied dehors, à la recherche de ma future place. Cette perspective avait envahi tout mon esprit, ainsi que mes habitudes si bien rodées, pour me pousser à agir. Désormais, j'étais là.
Puis, elle semblait réciter comme une sorte de sortilège en esquissant ce geste intimant le silence, aussitôt imité par un... homme, situé derrière elle. Cela me fit froncer légèrement des sourcils mais je devinais que la visée de cette méthode nous mettait maintenant toutes les deux dans la confidence. C'était plutôt pratique, quand la citation disait que les murs avaient des oreilles, ils s'en trouvaient ainsi dépourvu.
-Je vous remercie.
Je m'installais ainsi dans un siège. Mais... Qu'étais-je sensée dire ? Que j'acceptais ? Elle le savait déjà, enfin, je pense. Mes raisons ? Elle les connaissait aussi. Que cela me rendait légèrement anxieuse de prendre cette décision ? Elle le devinait bien. Après tout, nous ne pouvions pas lui cacher grand chose.
-Votre passage éclair a été plutôt marquant, si je puis dire, commençais-je enfin, votre visite a quelque peu créé une sorte de brèche dans ma sérénité. La décision m'a donc semblé naturelle que je vienne à vous, plutôt que d'ignorer votre marché. Vous m'avez fait prendre conscience que je ne pouvais décemment pas rester toute ma vie cloîtrée dans les coulisses de ma propre vie.
Je portais mon regard sur son masque différent de l'autre jour. Il arborait le visage d'un oiseau, qui semblait être un corbeau à première vue. Je trouvais ce choix plutôt représentatif de la dimension de son rôle. Cet animal est associé à la discrétion de par sa capacité à se mouvoir rapidement, telle une ombre capable de s'enliser dans les ténèbres pour mieux surgir de nulle part. C'en était presque poétique et je ne savais déterminer si je devais y déceler un message ou non. Mes capacités d'analogie me poussaient parfois dans des analyses incongrues quand ce n'était parfois pas utiles.
-Alors je suis là, pour reprendre ma place en tant qu'individue et sortir de l'invisible.
J'avais bien dit « individue » et non pas « sorcière ». Cela pouvait sembler dérisoire mais la subtilité était bien présente. Bien-sûr si je devais rentrer dans son service, je serais ainsi dans l'obligation de m'inscrire à nouveau dans la communauté. Je m'étais faite à cette idée. Puis, grâce à Shinji et ses conseils, j'avais déjà un aperçu superficiel sur qui je pouvais compter potentiellement. Mais mon but ultime restait de laver l'affront sur ma famille. Même si l'envie de remettre l'Enclave Britannique devant leur erreur, ne manquait pas non plus. Mais pour cela, il me fallait m'intégrer et gagner ma place. Néanmoins, chaque chose en son temps, tout d'abord, je devais faire mes preuves face à cette femme.
-Qu'en pensez-vous ?
Simple formalité mais qui me permettrait d'aiguiser mon point de vue sur le sien.
Je hochais ensuite la tête, alors qu'elle semblait avoir compté les jours depuis sa dernière visite imprévisible. En réalité, je les avais comptés de mon côté, les jours, si ce n'étaient pas les heures. Cela avait entaché mon sommeil et troublé mon calme habituel. Je n'avais donc pas eu le choix que de mettre un pied dehors, à la recherche de ma future place. Cette perspective avait envahi tout mon esprit, ainsi que mes habitudes si bien rodées, pour me pousser à agir. Désormais, j'étais là.
Puis, elle semblait réciter comme une sorte de sortilège en esquissant ce geste intimant le silence, aussitôt imité par un... homme, situé derrière elle. Cela me fit froncer légèrement des sourcils mais je devinais que la visée de cette méthode nous mettait maintenant toutes les deux dans la confidence. C'était plutôt pratique, quand la citation disait que les murs avaient des oreilles, ils s'en trouvaient ainsi dépourvu.
-Je vous remercie.
Je m'installais ainsi dans un siège. Mais... Qu'étais-je sensée dire ? Que j'acceptais ? Elle le savait déjà, enfin, je pense. Mes raisons ? Elle les connaissait aussi. Que cela me rendait légèrement anxieuse de prendre cette décision ? Elle le devinait bien. Après tout, nous ne pouvions pas lui cacher grand chose.
-Votre passage éclair a été plutôt marquant, si je puis dire, commençais-je enfin, votre visite a quelque peu créé une sorte de brèche dans ma sérénité. La décision m'a donc semblé naturelle que je vienne à vous, plutôt que d'ignorer votre marché. Vous m'avez fait prendre conscience que je ne pouvais décemment pas rester toute ma vie cloîtrée dans les coulisses de ma propre vie.
Je portais mon regard sur son masque différent de l'autre jour. Il arborait le visage d'un oiseau, qui semblait être un corbeau à première vue. Je trouvais ce choix plutôt représentatif de la dimension de son rôle. Cet animal est associé à la discrétion de par sa capacité à se mouvoir rapidement, telle une ombre capable de s'enliser dans les ténèbres pour mieux surgir de nulle part. C'en était presque poétique et je ne savais déterminer si je devais y déceler un message ou non. Mes capacités d'analogie me poussaient parfois dans des analyses incongrues quand ce n'était parfois pas utiles.
-Alors je suis là, pour reprendre ma place en tant qu'individue et sortir de l'invisible.
J'avais bien dit « individue » et non pas « sorcière ». Cela pouvait sembler dérisoire mais la subtilité était bien présente. Bien-sûr si je devais rentrer dans son service, je serais ainsi dans l'obligation de m'inscrire à nouveau dans la communauté. Je m'étais faite à cette idée. Puis, grâce à Shinji et ses conseils, j'avais déjà un aperçu superficiel sur qui je pouvais compter potentiellement. Mais mon but ultime restait de laver l'affront sur ma famille. Même si l'envie de remettre l'Enclave Britannique devant leur erreur, ne manquait pas non plus. Mais pour cela, il me fallait m'intégrer et gagner ma place. Néanmoins, chaque chose en son temps, tout d'abord, je devais faire mes preuves face à cette femme.
-Qu'en pensez-vous ?
Simple formalité mais qui me permettrait d'aiguiser mon point de vue sur le sien.
Invité
Invité
Lun 22 Juin 2020 - 16:34
Comme je l’avais évidemment anticipé, elle fit preuve d’un certain esprit en entrant et en se présentant devant moi. Elle sut garder son calme et mettre sa témérité et son audace en sourdine lorsque cela fut d’usage devant la plus haute autorité de l’Enclave du Japon sur la question du secret.
Beaucoup de gens prenne cette Enclave à la légère en se disant qu’il ne s’agit que de faire en sorte de préserver les apparences en l’état vis-à-vis des humains. Mais cela va bien plus loin. On pense souvent à tort que seule la Puissance a en charge la police de sorciers, faisant office par la même d’armée. Mais l’Enclave du Secret est de loin la plus sombre partie de notre civilisation. Sentinelles et effaceurs sont là pour être les garants de la sureté de tous. Nous sommes une police secrète ayant tout pouvoir sur la question de la préservation de notre mystère le plus important. Bien entendu, sous mon égide, cette partie de l’enclave a depuis bien plus l’allure d’une gestapo, mais il fallait bien ça pour tous nous protéger. Elle a forcément senti cela et sait très bien qu’il ne m’en coûterait pas cher de faire disparaître l’un des nôtres s’il était trop dangereux à mon sens pour la pérennité de notre peuple. Faisant fi de tous sens moral ou de justice.
Comme nous ne pouvions plus être entendu par quiconque grâce à l’objet magique présent dans mon bureau, elle se laissa aller à nouveau à un peu d’honnêteté bien venue et bien reçue. Elle voulait sortir de l’ombre et c’était précisément ce que je voulais d’elle. Qu’elle se revendique enfin et cesse d’être une pauvre petite chose bafouée dans son orgueil. Que l’orgueilleuse redore son blason, car personne d’autre ne le ferait pour elle à sa place après tout.
En aucune façon je n’avais douté un seul instant de sa venue ici. Elle avait un petit quelque chose qui me laissait à penser qu’elle ne pourrait rester indéfiniment dans le noir à se terrer comme une proie. Lorsqu’on travaille longtemps pour une Ruse, peu importait laquelle, c’est qu’on avait le sens de l’initiative et non de l’inertie. Elle ne pouvait pas rester à se morfondre et ma venue n’avait alors été qu’une lumière dans ses ténèbres. Je lui offrais les moyens d’effacer son dernier chapitre pour en réécrire le contenu. Tout ce que je lui avais demandé en retour était de mettre ses talents plus qu’utile à mon service plutôt qu’à ceux d’un autre.
J’avais donc son dossier complet, résultat d’une enquête approfondie de ma part sur son passé et de la documentation annexe. J’en attendais encore d’avantage de la part de l’un de mes contacts en Angleterre pour en savoir un peu plus encore sur cette histoire. Mais dans les faits, tout était déjà prêt pour qu’elle intègre mes services et puisse commencer le jour suivant si tel était son bon vouloir.
Beaucoup de gens prenne cette Enclave à la légère en se disant qu’il ne s’agit que de faire en sorte de préserver les apparences en l’état vis-à-vis des humains. Mais cela va bien plus loin. On pense souvent à tort que seule la Puissance a en charge la police de sorciers, faisant office par la même d’armée. Mais l’Enclave du Secret est de loin la plus sombre partie de notre civilisation. Sentinelles et effaceurs sont là pour être les garants de la sureté de tous. Nous sommes une police secrète ayant tout pouvoir sur la question de la préservation de notre mystère le plus important. Bien entendu, sous mon égide, cette partie de l’enclave a depuis bien plus l’allure d’une gestapo, mais il fallait bien ça pour tous nous protéger. Elle a forcément senti cela et sait très bien qu’il ne m’en coûterait pas cher de faire disparaître l’un des nôtres s’il était trop dangereux à mon sens pour la pérennité de notre peuple. Faisant fi de tous sens moral ou de justice.
Comme nous ne pouvions plus être entendu par quiconque grâce à l’objet magique présent dans mon bureau, elle se laissa aller à nouveau à un peu d’honnêteté bien venue et bien reçue. Elle voulait sortir de l’ombre et c’était précisément ce que je voulais d’elle. Qu’elle se revendique enfin et cesse d’être une pauvre petite chose bafouée dans son orgueil. Que l’orgueilleuse redore son blason, car personne d’autre ne le ferait pour elle à sa place après tout.
Irina ▬ Je pense qu’il était grand temps pour vous de vous décider à venir et cesser d’être la victime de votre passé miss Prestonn.Je pris un grand soin à l’inviter à se mettre à l’aise d’un geste de la main tandis que de l’autre je tirais d’un rangement de mon bureau un document portant déjà son nom.
En aucune façon je n’avais douté un seul instant de sa venue ici. Elle avait un petit quelque chose qui me laissait à penser qu’elle ne pourrait rester indéfiniment dans le noir à se terrer comme une proie. Lorsqu’on travaille longtemps pour une Ruse, peu importait laquelle, c’est qu’on avait le sens de l’initiative et non de l’inertie. Elle ne pouvait pas rester à se morfondre et ma venue n’avait alors été qu’une lumière dans ses ténèbres. Je lui offrais les moyens d’effacer son dernier chapitre pour en réécrire le contenu. Tout ce que je lui avais demandé en retour était de mettre ses talents plus qu’utile à mon service plutôt qu’à ceux d’un autre.
J’avais donc son dossier complet, résultat d’une enquête approfondie de ma part sur son passé et de la documentation annexe. J’en attendais encore d’avantage de la part de l’un de mes contacts en Angleterre pour en savoir un peu plus encore sur cette histoire. Mais dans les faits, tout était déjà prêt pour qu’elle intègre mes services et puisse commencer le jour suivant si tel était son bon vouloir.
Irina ▬ Si vous êtes là, c’est que vous avez réfléchi à ma proposition. Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez aborder avec moi vis-à-vis de cette dernière ? Ou acceptez-vous toutes les conditions énoncées telles qu’elles l’étaient ?
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Mer 24 Juin 2020 - 22:45
Bien entendu, je ne pouvais que lui accorder raison. Je la trouvais même indulgente dans sa façon d'exposer son avis. Elle aurait pu se contenter de maintenir le mot « victime » au bout de la ligne, comme une pique empoisonnée dirigée dans votre égo. Pas que cela m'aurait atteint particulièrement mais la méthode aurait été pour but d'être désagréable. N'était-ce pas ce qu'elle était ? Je m'attendais plutôt à une tentative d'intimidation. Mais je la trouvais un peu différente de l'autre fois. Sa démarche n'était plus de me pousser à réagir mais plutôt de m'accueillir maintenant que j'étais venue à elle. Évidemment, je préférais tout de même rester sur mes gardes. Je ne possédais pas encore l'admiration de Tsukishima-san envers elle. Ma connaissance au sujet de cette femme restait encore bien trop superficielle pour que je n'émette un avis objectif, ajoutons à cela mes réticences bien ancrées. Pour l'heure, je préférais attendre de voir ce que pouvait donner cette relation. Serions-nous capables d'être en phase ? Serions-nous capables même de s'entendre ? Etait-ce quelqu'un, qui pouvait me donner envie de la suivre sans retour comme mon ancien supérieur ? Elle me paraissait si dure et intransigeante, comme les feuilles d'un bouquin bien recoupées, qui ne dépassaient pas de la tranche. Cette femme vouait sa vie au Secret, mais à quel prix ? Quel était le sien ? Quel était celui des autres ? Est-ce que nos valeurs respectives, se révéleront être un frein à la collaboration ? Ou bien au contraire, nous permettraient-elles de nous équilibrer ? Pour le moment, nous avions un marché et la conclusion se basait uniquement sur cet échange de bons procédés. Mais toutes ces questions tourbillonnantes, je ne pouvais m'empêcher de me les répéter. Néanmoins, ces interrogations ne franchissaient pas le seuil de ma bouche. J'étais inquiète, que cela puisse mal tourner, que je ne puisse pas accepter, que je ne puisse pas revenir à mes racines coupées.
Malgré tout, je devais quand même essayer. J'étais là, seulement dans ce but. Je ne pouvais le nier, cette sorcière haut placée m'offrait une chance inouïe et j'en avais bien conscience.
-Vous avez ma gratitude, Fujibayashi-sama et je tendrais à vous le rendre bien.
J'étais sincère, malgré mes appréhensions. Bien que je ne sache pas de quoi demain sera fait, c'était un geste qu'on ne pouvait ignorer et ce, qu'importe les conditions de cette main tendue. Cette reconnaissance formulée par des mots, eut étrangement l'effet de me détendre, accompagnée par son geste qui se voulait plutôt rassurant. Son attitude différait vraiment de sa dernière visite. Rapidement, elle dégaina un dossier que je devinais être déjà ouvert depuis un moment. Sans grande surprise, il portait mon nom. Je me demandais bien ce qu'il pouvait contenir.
-Serait-ce une enquête par rapport aux circonstances de mon procès ? Demandais-je un brin curieuse.
Elle me proposait alors de réviser éventuellement des points de notre entente si j'en avais le besoin. Hm. J'y avais médité assez de temps pour ne rien avoir à rajouter dans l'immédiat.
-Cela me convient. Toutefois, j'insiste sur votre discrétion. Pour le moment, je ne préfère pas exister aux yeux des autres Enclavistes. Pour le reste, il ne reste plus qu'à inaugurer ce nouveau chemin à vos côtés. J'espère seulement que notre accord soit sain, productif et équivalent. Peut-être avez-vous des remarques à ajouter également ? Je reste ouverte.
Mon regard poursuivait de l'observer derrière ces yeux de verre. Je tenais à ce que tout soit clair pour bien démarrer. L'entente et le respect dans une collaboration étaient primordiales, la confiance et les enjeux aussi.
-Peut-être même avez-vous déjà une idée de comment mettre à profit ma contribution ? Les temps sont si lourds en ce moment, et vous devez avoir à faire.
Après tout, il était de mon ressort de préparer le terrain en bon support que représente ma magie dimensionnelle.
Malgré tout, je devais quand même essayer. J'étais là, seulement dans ce but. Je ne pouvais le nier, cette sorcière haut placée m'offrait une chance inouïe et j'en avais bien conscience.
-Vous avez ma gratitude, Fujibayashi-sama et je tendrais à vous le rendre bien.
J'étais sincère, malgré mes appréhensions. Bien que je ne sache pas de quoi demain sera fait, c'était un geste qu'on ne pouvait ignorer et ce, qu'importe les conditions de cette main tendue. Cette reconnaissance formulée par des mots, eut étrangement l'effet de me détendre, accompagnée par son geste qui se voulait plutôt rassurant. Son attitude différait vraiment de sa dernière visite. Rapidement, elle dégaina un dossier que je devinais être déjà ouvert depuis un moment. Sans grande surprise, il portait mon nom. Je me demandais bien ce qu'il pouvait contenir.
-Serait-ce une enquête par rapport aux circonstances de mon procès ? Demandais-je un brin curieuse.
Elle me proposait alors de réviser éventuellement des points de notre entente si j'en avais le besoin. Hm. J'y avais médité assez de temps pour ne rien avoir à rajouter dans l'immédiat.
-Cela me convient. Toutefois, j'insiste sur votre discrétion. Pour le moment, je ne préfère pas exister aux yeux des autres Enclavistes. Pour le reste, il ne reste plus qu'à inaugurer ce nouveau chemin à vos côtés. J'espère seulement que notre accord soit sain, productif et équivalent. Peut-être avez-vous des remarques à ajouter également ? Je reste ouverte.
Mon regard poursuivait de l'observer derrière ces yeux de verre. Je tenais à ce que tout soit clair pour bien démarrer. L'entente et le respect dans une collaboration étaient primordiales, la confiance et les enjeux aussi.
-Peut-être même avez-vous déjà une idée de comment mettre à profit ma contribution ? Les temps sont si lourds en ce moment, et vous devez avoir à faire.
Après tout, il était de mon ressort de préparer le terrain en bon support que représente ma magie dimensionnelle.
Invité
Invité
Mer 1 Juil 2020 - 20:13
La jeune et ravissante anglaise à la chevelure de feu savait jouer le jeu des convenances et se montrer pour reconnaissante. Manier l’art et la manière n’était pas une chose facile, mais terriblement appréciable de mon point de vue, surtout vu ce que je pouvais vouloir d’elle dans l’avenir.
Son esprit était aiguisé et son intérêt certain. Aussi n’eut-elle régulé son envie de savoir ce que pouvait bien être le dossier à son nom et avec sa photographie que j’avais sorti.
Elle avait un pédigré comme j’en rêvais parfois. Si toutes les sentinelles pouvaient être dotées d’un parcours comme le sien avec une exemplarité professionnelle pareille, cela m’enlèverait une épine du pied. Quel contraste à côté de Tsukishima. Bien que ce subordonné soit vraiment très fiable et compétant, il n’en restait pas moins un homme qui avait déjà failli pour une paire de beaux yeux humains. Quelle déception. En plus de ça, j’avais à retrouver cette salle gamine dans une conjoncture vraiment peu propice à cela. J’avais déjà trop à faire avec la coordination des effaceurs depuis que cette épidémie virait au cauchemard.
Quoiqu’il en fût, la ravissante anglaise était d’accord avec les termes de notre accord.
Ce qui était tout à fait appréciable en l’occurrence chez cette femme, c’était sa volonté de pouvoir se mettre au travail rapidement et surtout en savoir davantage sur ce qu’elle allait devoir faire.
Son esprit était aiguisé et son intérêt certain. Aussi n’eut-elle régulé son envie de savoir ce que pouvait bien être le dossier à son nom et avec sa photographie que j’avais sorti.
Irina ▬ Il y a en effet les données de votre procès. Tout du moins, tout ce qui d’accès publique pour les citoyens sous la gouvernance de votre Enclave. Mais en réalité, il y a bien plus de choses de façon générale sur vous. Votre parcours académique au sein de l’école de magie britannique ou quelques extraits de dossier professionnel vous concernant. Plus ou moins quelques autres détails dénichés ici et là bien entendu.Ce dossier n’était certainement pas des plus complet, mais en même temps, ce n’était pas comme s’il avait été facile de pouvoir le constituer aussi rapidement pour savoir qui j’avais en face de moi.
Elle avait un pédigré comme j’en rêvais parfois. Si toutes les sentinelles pouvaient être dotées d’un parcours comme le sien avec une exemplarité professionnelle pareille, cela m’enlèverait une épine du pied. Quel contraste à côté de Tsukishima. Bien que ce subordonné soit vraiment très fiable et compétant, il n’en restait pas moins un homme qui avait déjà failli pour une paire de beaux yeux humains. Quelle déception. En plus de ça, j’avais à retrouver cette salle gamine dans une conjoncture vraiment peu propice à cela. J’avais déjà trop à faire avec la coordination des effaceurs depuis que cette épidémie virait au cauchemard.
Quoiqu’il en fût, la ravissante anglaise était d’accord avec les termes de notre accord.
Irina ▬ Vous apprendrez miss Prestonn que je ne vois ici les choses que sous le regard de la pérennité de notre peuple et de sa façon de vie. Vous êtes compétente et j’ai besoin de personnes compétentes dans mes services. Vous avez de gros problèmes et je suis une solution. Cela s’arrête-là. Je sais bien qu’on vous aura surement dit que je suis une manipulatrice hors pairs ou vous vous en doutez déjà. Si vous voyez comme une manipulation malsaine ce que je vous propose, c’est votre point de vue, mais le mien est clair.Je n’ai rien à vraiment ajouter d’autre pour “me défendre” d’un sous-entendu pareil. Je suis une manipulatrice, cela est un fait que je ne peux nier. Toutefois, rien n’est autrement proposer qu’un commun-accord ici qui arrange tout le monde. Certes je profite très largement de l’avantage de sa situation, mais qui ne profite pas d’un bon jeu servit sur un plateau ?
Ce qui était tout à fait appréciable en l’occurrence chez cette femme, c’était sa volonté de pouvoir se mettre au travail rapidement et surtout en savoir davantage sur ce qu’elle allait devoir faire.
Irina ▬ Je suppose qu’étant donné votre situation, il serait bien plus souhaitable que je vous affecte égalemetn sur la ville et les alentour pour rester à proximité de l’Enclave et de mes locaux. Donc je mettrai à profit vos talents ici même et vous demanderait de rester des plus vigilante. Vos talents sont incontestablement utiles pour une sentinelle et c’est ce compte bien faire de vous pour moi. Dans la conjoncture actuelle je vous demande donc de rester à l’affut de toute activité suspecte de sorciers qui auraient pu être vu par des mortels en train d’exercer la magie ne serait-ce que pour une question de vie ou de mort. Car nous devons être réactif pour contacter des effaceurs.
Je vous passe les détails car on vous donnera un dossier complet avec les numéros de contact des effaceurs opérant dans la région. Vous aurez également un accès aux téléportomages qui travaillent en collaboration avec nos services pour vos déplacement éventuels.
Est-ce que dans un premier temps, tout cela vous convient Miss Prestonn ?
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Lun 6 Juil 2020 - 19:23
Cette femme était véritablement alerte et avisée. A peine avais-je été dans son champ d'intérêt que déjà, elle commençait à rassembler des informations à mon sujet. Que ce soit de ma vie, mon parcours à l'école ou même professionnel, mon passé était à l'étude. Quant au sujet de mon triste incident, si j'osais dire, l'Enclave se réservait bien-sûr le silence, hormis ce qui était évidemment donné de connaître. C'est à dire, des mensonges ou une réalité arrangée, pour la plupart des données transmises. Cela ne sera pas chose aisée que d'obtenir tous les tenants et aboutissants au sujet de ce procès macabre et périlleux. Aussi, peut-être pouvais-je lui donner des éléments révélateurs avec ce que je détenais dans les cellules de mon cerveau. Il ne m'avait pas été facile d'assimiler ce tourment infligé, d'autant plus que je m'étais trouvée totalement dépourvue de défenses devant le tribunal. J'avais été humiliée, jugée et salie. En guise de protection, mon esprit s'était donc éteint, je n'en avais donc qu'un souvenir étrangement flou mais dont les sensations restaient bien nets. Peut-être qu'à travers mes souvenirs, elle pourrait mieux visualiser la situation, sans parler des visages et des propos tenus par mes semblables lors de mon jugement. Peut-être qu'à travers les décombres de cette persécution morale et physique, elle pourrait y déceler son lot. De même, si elle souhaitait des affirmations de ma bouche, je pouvais également me tenir à sa disposition. Après tout, comme le mentionnait Shinji-san, on ne pouvait pas cacher grand-chose au Secret.
-Si je puis me permettre... Si vous avez besoin d'informations, n'hésitez pas à me demander. Bien-sûr, dans une certaine mesure, je tiens à conserver certaines données confidentielles, même si cela n'assure pas que les secrets concernant mon passif de détective soient sous bonne garde si vous mettez le nez dedans, ponctuais-je par un petit sourire bien consciente que mes efforts ne seront pas forcément utiles face à cette femme, mais j'aurais la conscience à peu près sereine. De plus, je suis également encline à vous inviter dans mon esprit si vous le désirez à propos de mon procès ou bien pour d'autres choses, dans la limite du respectable. Je ne sais pas réellement jusqu'où peuvent porter vos sorts, mais cela ne m'ennuierait pas de vous donner matière.
Les secrets de la royauté étaient bien gardés et je n'avais pu que m'en approcher approximativement, me dédiant aux ordres transmis. Mais je possédais tout de même des détails de dossiers sensibles et malgré mon infortune, je tenais à rester intègre. Peut-être que cela n'avait pas d'importance pour cette sorcière, habituée à démanteler des réseaux entiers en tant que veilleuse de l'ombre, mais je désirais rester droite. Mais cela n'empêchait pas de me montrer coopérative. Mon intuition me disait que notre collaboration devait durer un certain moment, si ce n'était longtemps. Alors autant me montrer impliquée dès le départ. Je ne servais jamais une cause à moitié, même si pour l'instant, je préférais rester en retrait face à cette communauté qui me paraissait si étrangère aujourd'hui. Le temps viendra peut-être où je me montrerais moins frileuse.
Toutefois, je fus pour le moins assez étonnée qu'elle cherche à se justifier de mes remarques. Moi qui pensais qu'elle se dédouanait bien de l'effet qu'elle donnait, je fus assez sensible à cette rétorque. Mon visage s'adoucit alors, pour lui intimer que sa réponse me convenait.
-Alors c'est parfait. Vous avez à y gagner, moi également, Fujibayashi-sama. J'en ai bien conscience. Je ne doute pas un instant de votre engagement et quant à votre tempérament... Je suppose qu'il est nécessaire alors, je m'y habituerai, tout comme cette nouvelle direction que vous m'offrez.
J'étais bien sous le commandement d'un génie tout feu tout flamme, je pouvais bien me faire à une dame de glace. Il était juste complexe de passer du soleil rayonnant à une lune abyssale, mais je me ferais à la température ambiante. Et puis au fond, Junior travaillait aussi pour sa cause, tout autant que cette femme, dans des mesures bien différentes évidemment mais qui visaient le même but. Je finirais par m'y conformer, en bonne sentinelle. De plus, je ne tenais pas nécessairement les commérages à cœur, bien au contraire. Je préférais me fier à ma propre observation.
Bien vite, ma première mission me fut assignée. Elle consistait à me montrer disponible et à l'affût de la moindre entorse faite au secret des sorciers par l'usage de la magie, qu'importe les circonstances. Cela me paraissait tout à fait faisable.
-Très bien, je m'y engage dans ce cas.
D'autant plus que ma vision dimensionnelle me permettait aussi de trouver des traces magiques encore fraîches suite à son usage. Mes yeux s'accaparaient la zone et je pouvais y déceler des éléments invisibles pour la plupart. Bien-sûr, il ne fallait pas que l'utilisation d'un sort soit effectué depuis trop longtemps, mais cela me procurait un certain avantage que ce soit en notion de marquage dans le temps pour situer l'heure de l'incantation ou même l'intensité du sortilège. De là, une mise en perspective des circonstances pouvait être établie dans un scénario, en poussant les recherches sur l'origine de cet usage. Le seul inconvénient était que de rester branchée à la magie dimensionnelle et de l'espace restait fatiguant, je devrais ménager mes efforts. Mais c'était tout à fait à ma portée. Je supposais que des tours de ronde devaient être effectués pour déterminer les zones en fonction des créneaux de chacun et permettre un travail productif.
-Est-ce que vous auriez des renseignements supplémentaires à me transmettre au sujet de ces activités magiques ? Comme un recensement statistique de l'utilisation magique illégale depuis le fameux événement des lycans par rapport à une période plus stable ? Ainsi que les zones les plus touchées par ces frasques ?
Loin de moi l'envie de l'ennuyer, mais j'aimais être aux faits avant de me lancer. Connaître les points de la carte les plus suspects me permettrait d'être plus entreprenante et surtout, plus attentive. C'était de la stratégie, en quelque sorte. En Angleterre, Junior avait entrepris de mettre des balises de technologie magique partout en ville pour alléger le travail du Secret en donnant une alerte immédiate si une incantation avait lieu toute proche de l'une d'entre elles, en donnant sa position. Le système de balises permettaient alors d'échapper à l'opinion publique sur la disposition de caméras en masse dans les rues. Ingénieux, mais très coûteux cependant. Mais cela portait plutôt bien ses fruits.
-Tout me convient amplement, Fujibayashi-sama, dis-je en marquant un hochement de tête.
-Si je puis me permettre... Si vous avez besoin d'informations, n'hésitez pas à me demander. Bien-sûr, dans une certaine mesure, je tiens à conserver certaines données confidentielles, même si cela n'assure pas que les secrets concernant mon passif de détective soient sous bonne garde si vous mettez le nez dedans, ponctuais-je par un petit sourire bien consciente que mes efforts ne seront pas forcément utiles face à cette femme, mais j'aurais la conscience à peu près sereine. De plus, je suis également encline à vous inviter dans mon esprit si vous le désirez à propos de mon procès ou bien pour d'autres choses, dans la limite du respectable. Je ne sais pas réellement jusqu'où peuvent porter vos sorts, mais cela ne m'ennuierait pas de vous donner matière.
Les secrets de la royauté étaient bien gardés et je n'avais pu que m'en approcher approximativement, me dédiant aux ordres transmis. Mais je possédais tout de même des détails de dossiers sensibles et malgré mon infortune, je tenais à rester intègre. Peut-être que cela n'avait pas d'importance pour cette sorcière, habituée à démanteler des réseaux entiers en tant que veilleuse de l'ombre, mais je désirais rester droite. Mais cela n'empêchait pas de me montrer coopérative. Mon intuition me disait que notre collaboration devait durer un certain moment, si ce n'était longtemps. Alors autant me montrer impliquée dès le départ. Je ne servais jamais une cause à moitié, même si pour l'instant, je préférais rester en retrait face à cette communauté qui me paraissait si étrangère aujourd'hui. Le temps viendra peut-être où je me montrerais moins frileuse.
Toutefois, je fus pour le moins assez étonnée qu'elle cherche à se justifier de mes remarques. Moi qui pensais qu'elle se dédouanait bien de l'effet qu'elle donnait, je fus assez sensible à cette rétorque. Mon visage s'adoucit alors, pour lui intimer que sa réponse me convenait.
-Alors c'est parfait. Vous avez à y gagner, moi également, Fujibayashi-sama. J'en ai bien conscience. Je ne doute pas un instant de votre engagement et quant à votre tempérament... Je suppose qu'il est nécessaire alors, je m'y habituerai, tout comme cette nouvelle direction que vous m'offrez.
J'étais bien sous le commandement d'un génie tout feu tout flamme, je pouvais bien me faire à une dame de glace. Il était juste complexe de passer du soleil rayonnant à une lune abyssale, mais je me ferais à la température ambiante. Et puis au fond, Junior travaillait aussi pour sa cause, tout autant que cette femme, dans des mesures bien différentes évidemment mais qui visaient le même but. Je finirais par m'y conformer, en bonne sentinelle. De plus, je ne tenais pas nécessairement les commérages à cœur, bien au contraire. Je préférais me fier à ma propre observation.
Bien vite, ma première mission me fut assignée. Elle consistait à me montrer disponible et à l'affût de la moindre entorse faite au secret des sorciers par l'usage de la magie, qu'importe les circonstances. Cela me paraissait tout à fait faisable.
-Très bien, je m'y engage dans ce cas.
D'autant plus que ma vision dimensionnelle me permettait aussi de trouver des traces magiques encore fraîches suite à son usage. Mes yeux s'accaparaient la zone et je pouvais y déceler des éléments invisibles pour la plupart. Bien-sûr, il ne fallait pas que l'utilisation d'un sort soit effectué depuis trop longtemps, mais cela me procurait un certain avantage que ce soit en notion de marquage dans le temps pour situer l'heure de l'incantation ou même l'intensité du sortilège. De là, une mise en perspective des circonstances pouvait être établie dans un scénario, en poussant les recherches sur l'origine de cet usage. Le seul inconvénient était que de rester branchée à la magie dimensionnelle et de l'espace restait fatiguant, je devrais ménager mes efforts. Mais c'était tout à fait à ma portée. Je supposais que des tours de ronde devaient être effectués pour déterminer les zones en fonction des créneaux de chacun et permettre un travail productif.
-Est-ce que vous auriez des renseignements supplémentaires à me transmettre au sujet de ces activités magiques ? Comme un recensement statistique de l'utilisation magique illégale depuis le fameux événement des lycans par rapport à une période plus stable ? Ainsi que les zones les plus touchées par ces frasques ?
Loin de moi l'envie de l'ennuyer, mais j'aimais être aux faits avant de me lancer. Connaître les points de la carte les plus suspects me permettrait d'être plus entreprenante et surtout, plus attentive. C'était de la stratégie, en quelque sorte. En Angleterre, Junior avait entrepris de mettre des balises de technologie magique partout en ville pour alléger le travail du Secret en donnant une alerte immédiate si une incantation avait lieu toute proche de l'une d'entre elles, en donnant sa position. Le système de balises permettaient alors d'échapper à l'opinion publique sur la disposition de caméras en masse dans les rues. Ingénieux, mais très coûteux cependant. Mais cela portait plutôt bien ses fruits.
-Tout me convient amplement, Fujibayashi-sama, dis-je en marquant un hochement de tête.
Invité
Invité
Mar 7 Juil 2020 - 18:15
Elle n’était pas étonnée outre mesure après notre rencontre de voir un dossier aussi épais sur elle, mais plutôt par la façon dont cela pouvait se passer ici au département du secret. Le fait est que j’avais des contacts dans d’autres Enclaves de par le monde et que nous autres Secrets sommes tous plus ou moins unis dans le même travail. Nul besoin de faire beaucoup d'efforts pour avoir des informations de la part de sentinelles d’autres Enclaves.
Au moins elle était déterminée à faire preuve de transparence dans toute cette histoire. Il est évident que la disculper n’était pas une priorité pour moi et que je n’en ferais pas une tâche primordiale. Mais je pouvais accepter de bon cœur son geste pour avoir au moins pleinement confiance en elle et connaître les petits secrets se tramant en coulisse d’une autre Enclave. Un jour où l’autre, cela pourrait s’avérer peut-être utile pour notre Sagesse que de disposer d’un dossier complet à propos de ce drame familial qui s’est joué.
Irina ▬ Ce n’est pas une invitation à la légère que vous faites très chère miss Prestonn. Un esprit ouvert est d’autant plus limpide pour moi.Le voulait garder des secrets pour elle-même, mais ce n'est pas évident. Impossible de ne pas penser à quelque chose qu'on ne souhaite pas dévoiler.
Elle appréciait ma franchise, vis-à-vis de notre relation future, mais je ne suis pas femme à cacher la véritable nature de cette dernière. Il est important pour elle qu’elle comprenne bien dans quoi elle pouvait s’embarquer en acceptant un travail dans mon département et potentiellement directement sous mes ordres à l’avenir en gravissant les échelons hiérarchiques.
Il me fallait pourtant lui parler d’un petit détail qui avait surement son importance dans la tourmente qui était la sienne.
J’ouvrai l’énorme dossier Prestonn devant moi pour sortir de ce dernier un sous dossier qui n’était pas si maigre non plus et était au nom de son cher frère aîné. Des nouvelles étaient tombées vis à vis de son ascension au sein de l’Enclave Britannique entre temps, mes contacts là-bas ayant fait quelques recherches sur mon ordre dans le but d’avoir de meilleurs leviers à utiliser sur miss Prestonn en cas de refus de sa part.
Irina ▬ Il faut que je vous informe que votre frère gagne en influence au sein de votre ancienne Enclave. D’après mes sources, votre procès lui aurait apporté un capital sympathie d’importance qui a convaincu les enclavistes. Dans un même temps, j'ai appris également que la Sagesse et la Justice de cette dernière seraient à la recherche de successeurs à leur poste et qu’il se pourrait bien que votre frère soit en tête de leur liste surtout pour la Justice.Il est évident qu’une personne prête à trainer à la mort un membre de sa propre famille obtenait les bonnes grâces de la Justice de n'importe quelle Enclave ou presque. Une telle personne ne saurait que trop plaire à Riven à coup sûre. Qui pourrait se montrer plus juste qu'un homme pouvant faire exécuter sa sœur cadette ?
Même à moi un tel homme me plairait comme successeur car j’aurais la certitude de ne pas me retrouver dans une situation comme à cause de Tsukishima.
Irina ▬ Ne vous formalisez pas trop pour ça pour le moment. Je vais tâcher de rester attentive à ce qui se trame de son côté tant que vous ferez bien votre travail.Quant en plus de cela elle se montrait enthousiaste à l’idée de commencer au point de demander des informations complémentaires sur les affaires magiques en cours en ville ou sur les lycans et l’organisation de nos forces.
Irina ▬ Je pense que je vais vous mettre sous les ordres de Tsukishima Shinji dans un premier temps. Vous êtes capable comme femme, nous ne mettrez pas longtemps à apprendre les ficelles du métier de sentinelle. Il faut normalement une formation complète, mais auprès de lui vous retiendrez l’essentiel en un rien de temps et pourrez opérer seule bien vite. Il vous communiquera tout ce qu’il y a à savoir sur l’usage illicite de la magie devant humain ou sur le domaine public.Je tirais mon tiroir pour appuyer sur un bouton caché à l’intérieur qui fit pivoter un pan de mur du bureau dévoilant une carte stratégique du territoire de l’Enclave avec la répartition des sentinelles à travers tout le pays.
Sur cette carte on pouvait voir évidemment que les effectifs étaient anormalement concentrés dans la péninsule de Noto et la région proche environnante de Nakanoto plus encore. J’avais pris soin de marquer chaque altercation entre lycan et sorciers avec un petit autocollant en forme de tête de loup. Il y en avait quelques-uns tout de même, montrant que nous avions eu notre quota de combats contre les infectés.
Il y a les différents circuits de patrouilles des forces de la Puissance d’inscrit également sur cette carte en regardant bien ce qui me permet pour ma part de positionner à des endroits stratégiques les sentinelles.
Irina ▬ Chaque semaine nous faisons un briefing en salle de conférence du quartier général où vous vous trouvez en ce moment même en présentiel uniquement. Toutes les Sentinelles du pays font le déplacement grâce aux services de la Ruse. Aucun document n’est remis. Vous apprendrez que sous ma garde, la mémoire est votre arme se devant d’être la plus aiguisée. Tout ce qui se passe lors de ces réunions est placé sous le sceau du secret d’état. Vos affectations ne regardent que vous et vous seul ainsi que les services que j’administre. Tant que vous respectez ces quelques règles, tout ira pour le mieux.
"Mise au point pour un nouveau boulot”
:copyright: Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Dim 12 Juil 2020 - 22:39
Évidemment que ce n'était pas une invitation à prendre à la légère. Beaucoup dirait qu'il tiendrait de la folie évidente que de laisser un serpent s'immiscer dans votre esprit que ce soit avec ou sans consentement. Mais la suite du dialogue me glaça littéralement le sang, au point même que j'en venais à balayer les risques d'un revers de main. Si j'avais pris soin d'émettre cette requête en pesant le pour et le contre, tout en prenant en compte un moyen de mesurer ses actions sous mon crâne, me voilà désormais débarrasser de cette volonté d'équilibrer son emprise.
Mon regard s'assombrit tel un battement d'aile d'un corbeau quittant sa branche à l'affût d'un autre perchoir. Cette révélation me fit l'effet d'un crissement désagréable dans mon oreille, comme une couteau raclerait le fond d'une assiette dans un bruit strident. Des frissons s'invitèrent dans mon dos, traduisant mon dégoût ultime pour cet engouement dont se nourrissait mon frère. Je me sentais une nouvelle fois piquée à vif, avec un sentiment puissant d'injustice se mêlant à une colère flottante au bord de mes prunelles tirant sur un éclat orangé plus incandescent qu'à la normale. Une flamme vibrante qui crépitait devant ce nouvel obstacle, prête à le faire plier dans une détermination que seules les personnes ayant fait l'expérience du désarroi intense pouvait connaître.
C'était tout bonnement intolérable.
-Quelle ironie, murmurais-je dans un souffle regorgeant de répugnance, en tout cas, je vous remercie de m'en avoir tenue informée. A vrai dire, cela ne me conforte que davantage dans la possibilité de vous ouvrir la porte de mes pensées.
Peut-être était-ce qu'elle désirait, finalement. Plus elle pouvait se présenter comme un fil invisible, tissé entre mon frère et moi pour me transmettre des informations, plus elle se garantissait une assurance à mon égard. L'assurance que je reste sur son champ de bataille et de faire un pas de plus pour traverser mes défenses. Je comprenais la stratégie et j'aurais sûrement fait la même chose. Je n'avais donc aucun reproche à lui faire. J'étais en colère, certes, mais je restais lucide et alerte à la moindre opportunité qui me permettait d'avancer vers mon but. Je lui demanderais bien si elle avait cherché à joindre son homologue, le Secret Britannique, mais cela aurait sûrement paru trop suspect. Je savais que les Enclavistes entretenaient des liens étroits entre régions, mais ce n'était peut-être pas encore le moment d'attirer la suspicion en mentionnant mon nom. D'autant plus qu'il était totalement du coté de mon frère, pour l'avoir formé avec une fierté des plus étincelantes. Non, mieux valait-il encore rester discrète pour éviter d'éveiller des soupçons sur mon existence, aussi douée soit-elle. De plus, les Enclaves géraient leurs affaires en interne sans demander l'amont de personnes extérieures au territoire concernant le recrutement. Même si elle le voulait, il lui serait complexe de se mêler à ces festivités. Mais je ne doutais pas qu'elle sache se montrer plus fine et ingénieuse que les autres.
-Ne vous inquiétez pas de cela. Je tâcherais d'être exemplaire à votre service.
Je devais seulement digérer la nouvelle, en espérant qu'elle ne me provoque pas des maux d'estomac par la suite. J'avais besoin d'un petit remontant mais la discussion poursuivait sur mes prochaines missions, ce qui me détendit un peu à l'énoncée du nom de mon futur mentor. Shinji Tsukishima. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il était d'un réconfort ultime mais sa présence m'était agréable et surtout, il m'inspirait confiance. C'était déjà amplement significatif pour moi. Je me mis donc à hocher la tête en signe d'approbation.
Puis, sur ma demande, Fujibayashi-sama fit apparaître une carte représentant ce que j'estimais être l'Enclave avec les renforts postés, selon les déboires rencontrés depuis la crise des loups-garous. Il était assez amusant d'imaginer d'ailleurs ma nouvelle supérieure coller des autocollants en forme de tête de loups, mais cela schématisait extrêmement bien l'expérience qui découlait des altercations dans ce geste. Il y a avait tout de même eu quelques confrontations à ne surtout pas ignorer.
Je photographiais donc mentalement ce plan pour en mémoriser la substance. Cela pouvait servir à bien des égards, même si en soi je restais encore une novice à ses yeux, les réflexes ne se perdaient jamais vraiment.
-J'entends bien. Pour moi tout est clair. Il est désormais temps de prendre son envol.
Mon regard s'assombrit tel un battement d'aile d'un corbeau quittant sa branche à l'affût d'un autre perchoir. Cette révélation me fit l'effet d'un crissement désagréable dans mon oreille, comme une couteau raclerait le fond d'une assiette dans un bruit strident. Des frissons s'invitèrent dans mon dos, traduisant mon dégoût ultime pour cet engouement dont se nourrissait mon frère. Je me sentais une nouvelle fois piquée à vif, avec un sentiment puissant d'injustice se mêlant à une colère flottante au bord de mes prunelles tirant sur un éclat orangé plus incandescent qu'à la normale. Une flamme vibrante qui crépitait devant ce nouvel obstacle, prête à le faire plier dans une détermination que seules les personnes ayant fait l'expérience du désarroi intense pouvait connaître.
C'était tout bonnement intolérable.
-Quelle ironie, murmurais-je dans un souffle regorgeant de répugnance, en tout cas, je vous remercie de m'en avoir tenue informée. A vrai dire, cela ne me conforte que davantage dans la possibilité de vous ouvrir la porte de mes pensées.
Peut-être était-ce qu'elle désirait, finalement. Plus elle pouvait se présenter comme un fil invisible, tissé entre mon frère et moi pour me transmettre des informations, plus elle se garantissait une assurance à mon égard. L'assurance que je reste sur son champ de bataille et de faire un pas de plus pour traverser mes défenses. Je comprenais la stratégie et j'aurais sûrement fait la même chose. Je n'avais donc aucun reproche à lui faire. J'étais en colère, certes, mais je restais lucide et alerte à la moindre opportunité qui me permettait d'avancer vers mon but. Je lui demanderais bien si elle avait cherché à joindre son homologue, le Secret Britannique, mais cela aurait sûrement paru trop suspect. Je savais que les Enclavistes entretenaient des liens étroits entre régions, mais ce n'était peut-être pas encore le moment d'attirer la suspicion en mentionnant mon nom. D'autant plus qu'il était totalement du coté de mon frère, pour l'avoir formé avec une fierté des plus étincelantes. Non, mieux valait-il encore rester discrète pour éviter d'éveiller des soupçons sur mon existence, aussi douée soit-elle. De plus, les Enclaves géraient leurs affaires en interne sans demander l'amont de personnes extérieures au territoire concernant le recrutement. Même si elle le voulait, il lui serait complexe de se mêler à ces festivités. Mais je ne doutais pas qu'elle sache se montrer plus fine et ingénieuse que les autres.
-Ne vous inquiétez pas de cela. Je tâcherais d'être exemplaire à votre service.
Je devais seulement digérer la nouvelle, en espérant qu'elle ne me provoque pas des maux d'estomac par la suite. J'avais besoin d'un petit remontant mais la discussion poursuivait sur mes prochaines missions, ce qui me détendit un peu à l'énoncée du nom de mon futur mentor. Shinji Tsukishima. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il était d'un réconfort ultime mais sa présence m'était agréable et surtout, il m'inspirait confiance. C'était déjà amplement significatif pour moi. Je me mis donc à hocher la tête en signe d'approbation.
Puis, sur ma demande, Fujibayashi-sama fit apparaître une carte représentant ce que j'estimais être l'Enclave avec les renforts postés, selon les déboires rencontrés depuis la crise des loups-garous. Il était assez amusant d'imaginer d'ailleurs ma nouvelle supérieure coller des autocollants en forme de tête de loups, mais cela schématisait extrêmement bien l'expérience qui découlait des altercations dans ce geste. Il y a avait tout de même eu quelques confrontations à ne surtout pas ignorer.
Je photographiais donc mentalement ce plan pour en mémoriser la substance. Cela pouvait servir à bien des égards, même si en soi je restais encore une novice à ses yeux, les réflexes ne se perdaient jamais vraiment.
-J'entends bien. Pour moi tout est clair. Il est désormais temps de prendre son envol.
Invité
Invité
Jeu 16 Juil 2020 - 23:12
Voilà qui était un spectacle tout à fait impressionnant à voir que le flegme à la Britannique dans toute sa splendeur. Elle venait de prendre de plein fouet une nouvelle qui ne pouvait que la faire blêmir et frémir d’effroi, mais il n’en fut rien de tel. Sa réaction était palpable, bien entendu, mais elle savait conserver son calme, ne serait-ce qu’en apparence seulement.
Son frère gagnait en pouvoir et en influence jour après jour au sein de son Enclave d’origine tout en ayant fait tuer ses parents et voulant finir le travail avec elle. Il la traque et elle n’a pas eu d’autre choix que de fuir purement et simplement son pays pour survivre. Bémol en plus du reste, ce curieux personnage doublé d’un instigateur de talent est en bon terme avec leur Secret ce qui a permis de faire transiter la description de la jeune femme un peu partout dans les Enclaves limitrophe des îles britanniques dans le seul but de la retrouver. Je finirai surement par avoir une telle description et invitation à transmettre son signalement et sa position si d’aventure elle venait à passer dans mon giron, mais je n’en ferai plus rien maintenant.
Irina ▬ Vous n’avez bien évidemment rien à craindre maintenant que vous travaillez pour moi de façon plus officielle. En ma qualité de Secret, je fais de vous une des sentinelles de notre Enclave, ce qui vous protège contre l’extradition et vous range sous ma protection. Quiconque en voudrait à votre intégrité devrait s’attendre à mes foudres et qui quiconque connait mon nom sait qu’il vaut mieux les éviter.Si j’avais pu renoncer à une promotion au rang de Secret et la retarder de plusieurs années dans le seul but de traquer un traitre autour du monde et lui faire pire que la mort, il y avait matière à y réfléchir. Il fallait également savoir que cet homme était en plus mon mari. Autant dire que si je pouvais faire ça avec un être cher, il valait bien mieux ne pas tenter le diable. Le Diable rouge est redouté partout au sein de l’Enclave, volcanique et terrible, fleuron de la justice sans pitié, mais je suis de loin la pire. J’observe silencieuse de loin comme un corbeau perché à guetter sa charogne, puis je me faufile comme un serpent avant de frapper sans un bruit.
Je n’avais absolument aucun doute sur ses compétences en voyant ce que j’avais glané comme informations sur elle durant mes rapides recherches. Il ne m’était donc pas nécessaire que d’accéder à sa mémoire pleine et entière, bien que je gardasse son invitation précédente en tête tout de même. Je saurai en faire bon usage ultérieurement.
Elle travaillait pour la Ruse de son Enclave avant que nous ne se brise, ce qui signifiait donc qu’elle avait l’habitude surement de faire lien entre Secret, Puissance et Bouclier vu ses capacités plus que juste transiter de l’information à travers tout leur territoire. Quand je pense qu’un tel talent a été gâché tant d’année dans un autre département que le secret, cela me rendrait presque malade. Pas étonnant qu’elle se soit faite avoir par son frère.
Irina ▬ Comme vous semblez être très à l'aise avec ce qu'il vous attend, peut-être avez-vous toutefois quelques questions ou pensées taraudant votre esprit ?
Etilya sur DK RPG
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum