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Farah Neferet Assaad#101920#101920#101920#101920#101920#101920#101920
Changelin Serpent - Civil
Race : Changelin cobra égyptien
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Date d'inscription : 17/04/2018
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Emploi/loisirs : Etudiante
Yens : 26
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Ven 18 Oct 2019 - 19:32
Ô détresse ennemie
feat Sebastian
J’écoute le professeur me bercer de rêves insouciants. Voyager, moi ? Si Mama m’accompagne, peut-être… Je me vois mal la quitter pour parcourir des terres inconnues, seule et sans défense. Il est vrai que le goût pour la liberté peut pousser à bien des extrémités. Aussi, je décide de me laisser convaincre, me gorgeant de ses paroles comme un pratiquant enregistrant les prières de l’imam. Croire qu’un jour, je pourrai moi aussi m’émanciper, rire de mes peurs et tirer un trait sur le passé. N’est-ce pas là le point commun entre prières et encouragements, inspirer la foi et l’espoir ? Une bien belle philosophie.
Puis il me livre la nature de son animal fétiche. Un rapace. Voilà qui est bien vague, il en existe des centaines d’espèces ! Comme l’aigle royal, l’animal que j’ai choisi pour ma prochaine forme. ça me fait penser que je dois bientôt voir Monsieur Smith pour qu’il m’aide à l’apprendre. Cela nous fera donc un point commun, à Monsieur Rhodes et moi. Puis il me retourne la question.
Je retire le bandeau en or plaqué qui trône sur mon front ; un cobra est dressé en son centre, à l’image des couronnes antiques. Je pose le bijou devant moi, bien en évidence, et sourit malicieusement à mon interlocuteur.
Je lui ai donné un bien bel indice déjà. Il est intelligent, je ne doute pas qu’il fera le rapprochement. En attendant, je porte ma tasse de chocolat à mes lèvres pour boire une ultime gorgée. Il me raconte alors comment il a perdu son oeil droit. Je relève la tête, les yeux écarquillés et la bouche entrouverte, stupéfiée. Il a croisé la route d’un fauve !
Il est bien beau de rêver d’aventure, de grands espaces verts et de forêts florissantes. Mais son récit me ramène brutalement les pieds sur terre. Il ne faut pas oublier les dangers qui nous guettent dans la pénombre. Le canon d’un fusil, pour les animaux. Ou bien les yeux jaunes d’un prédateur. Je suis si anxieuse de nature que je me vois mal parcourir l’Amazonie comme lui. Je porte sur lui un regard admiratif. Il doit être sacrément fort et courageux pour avoir traversé toutes ses épreuves et en être sorti sain et sauf.
Puis vient la fameuse question. Celle que j’évite comme la peste, mais qui finit toujours par me rattraper. Celle qui m’a appris à mentir, si bien que moi-même j’en reste stupéfaite. Car il faut bien ça pour préserver mon intégrité et la sensibilité des autres. Je repose la tasse sur sa coupelle, préparant mon discours habituel. Et je me lance après une brève inspiration, comme un enfant qui récite sa poésie.
Donner un maximum de détail pour noyer le poisson et perdre l’interlocuteur. C’est une stratégie efficace en général. Jusqu’à présent, elle m’a toujours servi. Mais c’est rarement suffisant ; pour parfaire le mensonge, il faut de la distraction. Alors, je redresse la tête, je souris chaleureusement pour faire bonne figure, et je contre-attaque.
Retour à l’envoyeur. ça aussi, c’est une méthode vieille comme le monde. Ma main droite tient encore l’anse de la tasse, mais la gauche s’est réfugiée sur mes genoux, masquée par la table. Et mes doigts serrent frénétiquement le pan de ma robe, jusqu’à blanchir les jointures de mes articulations. Avec le temps, j’ai appris à faire semblant. Sauver les apparences. Je m’isole des autres et ça ne m’aide pas, j’en ai conscience, mais… tel est le prix pour me préserver.
Puis il me livre la nature de son animal fétiche. Un rapace. Voilà qui est bien vague, il en existe des centaines d’espèces ! Comme l’aigle royal, l’animal que j’ai choisi pour ma prochaine forme. ça me fait penser que je dois bientôt voir Monsieur Smith pour qu’il m’aide à l’apprendre. Cela nous fera donc un point commun, à Monsieur Rhodes et moi. Puis il me retourne la question.
- J’en déduis que Mama ne vous a rien dit.
Je retire le bandeau en or plaqué qui trône sur mon front ; un cobra est dressé en son centre, à l’image des couronnes antiques. Je pose le bijou devant moi, bien en évidence, et sourit malicieusement à mon interlocuteur.
- Dans ce cas, je vous laisse deviner !
Je lui ai donné un bien bel indice déjà. Il est intelligent, je ne doute pas qu’il fera le rapprochement. En attendant, je porte ma tasse de chocolat à mes lèvres pour boire une ultime gorgée. Il me raconte alors comment il a perdu son oeil droit. Je relève la tête, les yeux écarquillés et la bouche entrouverte, stupéfiée. Il a croisé la route d’un fauve !
- Un jaguar ? Vous avez eu de la chance de vous en sortir ! J’imagine bien à quel point ça doit être impressionnant…
Il est bien beau de rêver d’aventure, de grands espaces verts et de forêts florissantes. Mais son récit me ramène brutalement les pieds sur terre. Il ne faut pas oublier les dangers qui nous guettent dans la pénombre. Le canon d’un fusil, pour les animaux. Ou bien les yeux jaunes d’un prédateur. Je suis si anxieuse de nature que je me vois mal parcourir l’Amazonie comme lui. Je porte sur lui un regard admiratif. Il doit être sacrément fort et courageux pour avoir traversé toutes ses épreuves et en être sorti sain et sauf.
Puis vient la fameuse question. Celle que j’évite comme la peste, mais qui finit toujours par me rattraper. Celle qui m’a appris à mentir, si bien que moi-même j’en reste stupéfaite. Car il faut bien ça pour préserver mon intégrité et la sensibilité des autres. Je repose la tasse sur sa coupelle, préparant mon discours habituel. Et je me lance après une brève inspiration, comme un enfant qui récite sa poésie.
- Je voulais intégrer une faculté prestigieuse après l’obtention de mon diplôme national. J’ai entendu parler de celle de Nakanoto, qui a très bonne réputation et dispense de nombreux enseignements, et mon choix s’est naturellement portée dessus. Par chance, il y avait un poste vacant dans la filière Histoire, donc Mama n’y a vu aucun inconvénient. Nous sommes arrivées il y a deux ans maintenant ; il m’a fallu un certain temps pour apprendre le japonais et me mettre au niveau des autres étudiants. Et je me suis inscrite à l’université pour commencer les cours au mois d’avril.
Donner un maximum de détail pour noyer le poisson et perdre l’interlocuteur. C’est une stratégie efficace en général. Jusqu’à présent, elle m’a toujours servi. Mais c’est rarement suffisant ; pour parfaire le mensonge, il faut de la distraction. Alors, je redresse la tête, je souris chaleureusement pour faire bonne figure, et je contre-attaque.
- Et vous, qu’êtes-vous venu faire ici ? D’ailleurs, depuis combien de temps êtes vous au Japon ?
Retour à l’envoyeur. ça aussi, c’est une méthode vieille comme le monde. Ma main droite tient encore l’anse de la tasse, mais la gauche s’est réfugiée sur mes genoux, masquée par la table. Et mes doigts serrent frénétiquement le pan de ma robe, jusqu’à blanchir les jointures de mes articulations. Avec le temps, j’ai appris à faire semblant. Sauver les apparences. Je m’isole des autres et ça ne m’aide pas, j’en ai conscience, mais… tel est le prix pour me préserver.
"Sauver les apparences"
Etilya sur DK RPG
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Sam 26 Oct 2019 - 19:52
Non effectivement, sa mère ne m'avait rien dit. A l'évidence, nous ne discutions pas de ces choses là, simplement du travail qui nous incombait en tant que professeurs mais aussi sur les mises au point du Conseil. Toutefois, nous évitions ce genre de discussions à l'Université, par précaution.
Pour répondre à mon interrogation, elle s'empara de ce ruban qui ornait son petit front pour le placer sous mes yeux et me laisser faire ma propre déduction. Il n'y avait rien de bien compliqué à deviner une fois que mon œil se posa dessus.
-Un cobra. Étant donné tes origines, j'opte pour le cobra égyptien. Un animal emblématique et fort de charisme. Sa morsure est mortelle en plus d'être vraiment douloureuse. A méditer, je préfère me faire attaquer par un jaguar.
Je me mis à rire de bon cœur. Comment ce petit bout de femme si innocent et si pur pouvait posséder une telle forme ? Cette espèce restait dangereuse pour l'homme si on en subissait le courroux. Cela contrastait totalement avec sa personnalité douce et suave. Mais cela restait tout de même fort impressionnant. En perspective, cet animal était le symbole antique de la dynastie égyptienne dans les légendes. J'étais certain que Nawel-san pourrait m'en conter davantage à ce sujet. Un emblème, qui suivait les pharaons en gage de protection. En tout cas, c'est ce qu'il se narrait. Cette petite anecdote me fit sourire en coin. Est-ce que Farah-san entretenait-elle ce lien étroit par rapport à ces fantaisies historiques ? Peut-être. Cette nouvelle ne fit qu'accentuer son charme naturel qui était déjà le propre de son totem. Ou simplement de sa personne.
Elle semblait s'inquiéter de cet épisode dépassé depuis maintenant des années au sujet de ma fameuse rencontre insolite. Ses grands yeux s'écarquillaient comme si elle assistait à un film dans lequel elle se trouvait happée.
-J'ai eu beaucoup de chance oui. Le danger fait aussi parti du voyage. Mais c'est aussi ce qui rend les choses extrêmement intéressantes.
Enfin, tout dépendait pour qui. Lors de mon travail en tant que guide touristique au Caire, je me souvenais des remontrances sévères que je me prenais par mes collègues. J'étais impétueux, borné et terriblement avide de sensations fortes. Je n'hésitais pas une seule seconde à prendre des risques à l'époque, même si j'avais appris à temporiser avec l'âge. Mais je sentais toujours en moi, cette intrépidité invincible qui me fouettait le sang et que je ne pouvais pas forcément assouvir ici, à mon grand damne. Je n'avais pas forcément le temps avec le contexte actuel. Alors je me lançais parfois des petites expéditions en solitaire en disparaissant quelques jours dans les montagnes mais chaque fois, les responsabilités me rattrapaient.
Mais alors qu'elle posait son regard brillant, il eut tôt fait de changer dans la seconde. Peut-être m'étais-je montré trop indiscret ? Lentement, elle abandonna sa tasse qu'elle remit en place et se mit à inspirer en me fixant. Ce qui ne manqua pas de me laisser quelque peu perplexe.
Une tirade qui me semblait interminable franchissait le seuil de ses lèvres fines, comme un cours cité à la perfection, dont chaque mot et chaque virgule avait été mémorisée pour être ressortie sans un souffle. J'étais bien placé pour le savoir, j'avais des élèves sous ma coupe. Ça sentait le réchauffé à maintes reprises, qu'elle crachait dans son assiette. Aucune phrase ne respirait son enthousiasme, comme lorsqu'elle m'avait parlée de sa passion pour la danse. Juste des mots, posés les uns à côté des autres, sans profondeur. Peut-être qu'elle disait vrai, et qu'elle en avait effectivement l'ambition. Mais un je ne sais quoi, me gênait. Il n'y avait aucune âme. Si ça avait été mon élève, je lui aurais certainement mis une sale note. Je détestais que mes étudiants récitent simplement leur texte, alors qu'il n'en éprouvait même pas l'essence.
-Sacré programme. Me contentai-je de lui répondre alors que mon œil se plissait comme pour deviner les tréfonds de ses pensées. Malheureusement, ce n'était pas en mon pouvoir. Tu as de l'ambition, c'est très bien. Et dans quoi tu souhaites composer ?
Je me contenterais donc de ce discours, jugeant qu'il ne fallait pas que j’insiste. De toute façon, je ne me le serais pas permis. Je fouillais peut-être des reliques, mais jamais le passé des gens sauf s'ils souhaitaient m'en toucher deux mots.
-Si jamais il y a quoique ce soit, je me ferais un plaisir de te soutenir au besoin. Même si je pense que ta mère est infaillible à ce niveau là.
Cette phrase avait clairement un double sens, à elle de s'en saisir ou pas, à la rigueur, ça ne me regardait pas. Mais je n'avais pas pu m'empêcher de lui signifier, du moins, si elle en éprouvait l'envie, que j'étais présent. En tant que membre du Conseil ou simplement en tant qu'être vivant tout court. Mais le revirement se fit plus rapidement que je ne le pensais, que déjà, elle attaquait sur une nouvelle question histoire de détourner mon attention.
J'acceptais donc de poursuivre, ce dont je n'avais pas vraiment le choix. Toutefois, son interrogation méritait réflexion de mon côté. Pour quelle raison ? Racheter notre passif compliqué, certainement. A vrai dire, c'était ma sœur qui m'avait poussé sur cette voie là, avant que je ne devienne qu'un déchet, une coquille vide sans la moindre conviction. Un vieil ours emmuré dans sa grotte qui n'en sortirait que pour copuler et gagner son billet. Mais je n'allais pas lui déballer ces affaires sombres qui risqueraient fortement de lui inspirer du dégoût ou de la peur. Mais évidemment, ça ne relevait pas vraiment ça, au final. C'était plus profond.
-Depuis quelques mois maintenant. Mon grand-père a travaillé ici. J'en étais très proche. Disons que j'aimerais suivre ses traces, comme un hommage à rendre en son honneur. C'était un grand homme. Mais c'est aussi un moyen de contribuer aussi à la communauté, comme un rachat pour redorer le blason.
Je préférais rester évasif. En Amérique du Nord, les Rhodes n'étaient clairement pas bien vue à cause du comportement de mon père. En effet, il nous avait sectionné de nos origines, renié les siennes, et avait littéralement détruit notre famille. Notre honneur avait été enterrée. C'était une manière à moi de rattraper le trou qu'il avait infligé à notre dignité de changelin. Et ma sœur, l'une des seules personnes pour qui j'éprouve le plus grand des respects à cette heure, avait réussi à me convaincre.
Mon œil se perdait un peu dans le décor tandis que je retraçais l'histoire catastrophique de mon héritage. Mais je tâchais de me reprendre rapidement, non sans terminer sur une petite note moins pesante que celle qui tendait à me tomber dessus.
-Et puis le Japon, je n'avais jamais fait cette partie de la carte ! C'était aussi l'occasion, disons. Même si clairement, l'intégration, c'est pas vraiment leur truc.
Je lui fis un clin d'oeil entendu. Je n'imaginais même pas pour elle.
Pour répondre à mon interrogation, elle s'empara de ce ruban qui ornait son petit front pour le placer sous mes yeux et me laisser faire ma propre déduction. Il n'y avait rien de bien compliqué à deviner une fois que mon œil se posa dessus.
-Un cobra. Étant donné tes origines, j'opte pour le cobra égyptien. Un animal emblématique et fort de charisme. Sa morsure est mortelle en plus d'être vraiment douloureuse. A méditer, je préfère me faire attaquer par un jaguar.
Je me mis à rire de bon cœur. Comment ce petit bout de femme si innocent et si pur pouvait posséder une telle forme ? Cette espèce restait dangereuse pour l'homme si on en subissait le courroux. Cela contrastait totalement avec sa personnalité douce et suave. Mais cela restait tout de même fort impressionnant. En perspective, cet animal était le symbole antique de la dynastie égyptienne dans les légendes. J'étais certain que Nawel-san pourrait m'en conter davantage à ce sujet. Un emblème, qui suivait les pharaons en gage de protection. En tout cas, c'est ce qu'il se narrait. Cette petite anecdote me fit sourire en coin. Est-ce que Farah-san entretenait-elle ce lien étroit par rapport à ces fantaisies historiques ? Peut-être. Cette nouvelle ne fit qu'accentuer son charme naturel qui était déjà le propre de son totem. Ou simplement de sa personne.
Elle semblait s'inquiéter de cet épisode dépassé depuis maintenant des années au sujet de ma fameuse rencontre insolite. Ses grands yeux s'écarquillaient comme si elle assistait à un film dans lequel elle se trouvait happée.
-J'ai eu beaucoup de chance oui. Le danger fait aussi parti du voyage. Mais c'est aussi ce qui rend les choses extrêmement intéressantes.
Enfin, tout dépendait pour qui. Lors de mon travail en tant que guide touristique au Caire, je me souvenais des remontrances sévères que je me prenais par mes collègues. J'étais impétueux, borné et terriblement avide de sensations fortes. Je n'hésitais pas une seule seconde à prendre des risques à l'époque, même si j'avais appris à temporiser avec l'âge. Mais je sentais toujours en moi, cette intrépidité invincible qui me fouettait le sang et que je ne pouvais pas forcément assouvir ici, à mon grand damne. Je n'avais pas forcément le temps avec le contexte actuel. Alors je me lançais parfois des petites expéditions en solitaire en disparaissant quelques jours dans les montagnes mais chaque fois, les responsabilités me rattrapaient.
Mais alors qu'elle posait son regard brillant, il eut tôt fait de changer dans la seconde. Peut-être m'étais-je montré trop indiscret ? Lentement, elle abandonna sa tasse qu'elle remit en place et se mit à inspirer en me fixant. Ce qui ne manqua pas de me laisser quelque peu perplexe.
Une tirade qui me semblait interminable franchissait le seuil de ses lèvres fines, comme un cours cité à la perfection, dont chaque mot et chaque virgule avait été mémorisée pour être ressortie sans un souffle. J'étais bien placé pour le savoir, j'avais des élèves sous ma coupe. Ça sentait le réchauffé à maintes reprises, qu'elle crachait dans son assiette. Aucune phrase ne respirait son enthousiasme, comme lorsqu'elle m'avait parlée de sa passion pour la danse. Juste des mots, posés les uns à côté des autres, sans profondeur. Peut-être qu'elle disait vrai, et qu'elle en avait effectivement l'ambition. Mais un je ne sais quoi, me gênait. Il n'y avait aucune âme. Si ça avait été mon élève, je lui aurais certainement mis une sale note. Je détestais que mes étudiants récitent simplement leur texte, alors qu'il n'en éprouvait même pas l'essence.
-Sacré programme. Me contentai-je de lui répondre alors que mon œil se plissait comme pour deviner les tréfonds de ses pensées. Malheureusement, ce n'était pas en mon pouvoir. Tu as de l'ambition, c'est très bien. Et dans quoi tu souhaites composer ?
Je me contenterais donc de ce discours, jugeant qu'il ne fallait pas que j’insiste. De toute façon, je ne me le serais pas permis. Je fouillais peut-être des reliques, mais jamais le passé des gens sauf s'ils souhaitaient m'en toucher deux mots.
-Si jamais il y a quoique ce soit, je me ferais un plaisir de te soutenir au besoin. Même si je pense que ta mère est infaillible à ce niveau là.
Cette phrase avait clairement un double sens, à elle de s'en saisir ou pas, à la rigueur, ça ne me regardait pas. Mais je n'avais pas pu m'empêcher de lui signifier, du moins, si elle en éprouvait l'envie, que j'étais présent. En tant que membre du Conseil ou simplement en tant qu'être vivant tout court. Mais le revirement se fit plus rapidement que je ne le pensais, que déjà, elle attaquait sur une nouvelle question histoire de détourner mon attention.
J'acceptais donc de poursuivre, ce dont je n'avais pas vraiment le choix. Toutefois, son interrogation méritait réflexion de mon côté. Pour quelle raison ? Racheter notre passif compliqué, certainement. A vrai dire, c'était ma sœur qui m'avait poussé sur cette voie là, avant que je ne devienne qu'un déchet, une coquille vide sans la moindre conviction. Un vieil ours emmuré dans sa grotte qui n'en sortirait que pour copuler et gagner son billet. Mais je n'allais pas lui déballer ces affaires sombres qui risqueraient fortement de lui inspirer du dégoût ou de la peur. Mais évidemment, ça ne relevait pas vraiment ça, au final. C'était plus profond.
-Depuis quelques mois maintenant. Mon grand-père a travaillé ici. J'en étais très proche. Disons que j'aimerais suivre ses traces, comme un hommage à rendre en son honneur. C'était un grand homme. Mais c'est aussi un moyen de contribuer aussi à la communauté, comme un rachat pour redorer le blason.
Je préférais rester évasif. En Amérique du Nord, les Rhodes n'étaient clairement pas bien vue à cause du comportement de mon père. En effet, il nous avait sectionné de nos origines, renié les siennes, et avait littéralement détruit notre famille. Notre honneur avait été enterrée. C'était une manière à moi de rattraper le trou qu'il avait infligé à notre dignité de changelin. Et ma sœur, l'une des seules personnes pour qui j'éprouve le plus grand des respects à cette heure, avait réussi à me convaincre.
Mon œil se perdait un peu dans le décor tandis que je retraçais l'histoire catastrophique de mon héritage. Mais je tâchais de me reprendre rapidement, non sans terminer sur une petite note moins pesante que celle qui tendait à me tomber dessus.
-Et puis le Japon, je n'avais jamais fait cette partie de la carte ! C'était aussi l'occasion, disons. Même si clairement, l'intégration, c'est pas vraiment leur truc.
Je lui fis un clin d'oeil entendu. Je n'imaginais même pas pour elle.
Farah Neferet Assaad#102273#102273#102273#102273#102273#102273#102273
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Sam 23 Nov 2019 - 15:54
Ô détresse ennemie
feat Sebastian
J'opine en souriant lorsque l'historien met le doigt sur la nature de ma première forme. Un cobra égyptien, c'est exact. Cet animal est emblématique dans mon pays. C'est le protecteur des pharaons de la basse Égypte, l'uraeus, la représentation de Ouadjet, la déesse cobra. Nekhbet, la déesse vautour, veille quant à elle sur la haute Égypte. Associées sur la couronne du pharaon, elles symbolisent l'union des deux régions et le protègent de ses ennemis. Mon ancêtre fut d'ailleurs le cobra qui mordit la reine Cléopâtre, qui préféra se suicider plutôt que subir l'humiliation d'être traînée à Rome par Octave. Papy Samir m'a même déjà raconté que c'était l'amant de la souveraine et qu'ils auraient eu un enfant ensemble, dont je descendrais. mais je n'y ai jamais vraiment cru.
La question délicate est passée. J'y ai répondu avec assez de ferveur pour convaincre Monsieur Rhodes. Du moins je le pense…je l'espère. En tout cas, il ne relève pas, et me questionne plutôt sur la spécialité que j'ai choisi.
Je réponds spontanément comme si c'était une évidence. Du moins ça l'est pour moi, qui n'ai jamais été plus attirée que pat la science du vivant. J'ai toujours eu cette envie de comprendre le fonctionnement du vivant, les mécanismes qui orchestrent notre physiologie, et ceux qui induisent des maladies. Allah nous a donné la science pour nous hisser sur le chemin de l'érudition et nous permettre de nous épanouir chaque jour de notre vie. Le changelin interrompt ma réflexion avec une remarque qui m'interpelle. Je le fixe de mes grands yeux bleus, cherchant à comprendre le sens de ses paroles. Puis je baisse le regard sur mes mains en hochant la tête.
J'ai parfaitement saisi ou il veut en venir. Et c'est très gentil de sa part. Cependant… ce n'est pas si simple. Il m'est déjà difficile de me confier à un proche, alors un homme que je connais à peine, même membre de notre conseil… je retiens un soupire las. Il faut que je pense à autre chose, sans quoi l'angoisse risque de refaire surface. Aussi je tourne la conversation vers mon interlocuteur.
Je l'écoute avec intérêt me parler de son grand-père et du rôle qu'il tenait ici autrefois. Je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils au cours de son récit. Redorer le blason ? Qu'entend-t-il par la ? Se sent il dans le devoir de se racheter ? Ou racheter les fautes d'un membre de sa famille ? Je le laisse poursuivre, gardant pour moi ces interrogations. Il serait déplacé de le questionner, cela relève du domaine privé, et je n'ai pas besoin de le savoir. Je hoche la tête lorsqu'il fait allusion au sens de l'hospitalité des locaux.
Mon intégration dans ce pays au climat plus rude que le mien n’a pas été simple. J’étais déjà désorientée par ce que je venais de traverser, et je me suis retrouvée confrontée à la froideur de la population locale. Ces deux dernières années ont été les plus difficile de ma courte vie. Heureusement, maintenant je me suis faite à cette nouvelle vie. Je commence à reprendre du poil de la bête, comme on dit. Et puis, tous les japonais ne sont pas comme ça. Je souris en repensant à ma première amie.
Rien que d’en parler, je sens une douce chaleur qui monte jusque dans ma poitrine. L’expression sereine, je finis par fixer Monsieur Rhodes dans les yeux, après m’être raclé la gorge discrètement.
Je ne suis même pas certaine de connaître leurs noms à tous. Bien sûr, Mama m’en a déjà parlé, puisqu’elle en fait partie depuis quelques mois maintenant. Cependant, je n’ai pas eu beaucoup de détails à leur sujet. Et puis, j’aimerais bien avoir un autre avis que le sien.
La question délicate est passée. J'y ai répondu avec assez de ferveur pour convaincre Monsieur Rhodes. Du moins je le pense…je l'espère. En tout cas, il ne relève pas, et me questionne plutôt sur la spécialité que j'ai choisi.
- La biologie !
Je réponds spontanément comme si c'était une évidence. Du moins ça l'est pour moi, qui n'ai jamais été plus attirée que pat la science du vivant. J'ai toujours eu cette envie de comprendre le fonctionnement du vivant, les mécanismes qui orchestrent notre physiologie, et ceux qui induisent des maladies. Allah nous a donné la science pour nous hisser sur le chemin de l'érudition et nous permettre de nous épanouir chaque jour de notre vie. Le changelin interrompt ma réflexion avec une remarque qui m'interpelle. Je le fixe de mes grands yeux bleus, cherchant à comprendre le sens de ses paroles. Puis je baisse le regard sur mes mains en hochant la tête.
- Merci. Je saurai m'en souvenir.
J'ai parfaitement saisi ou il veut en venir. Et c'est très gentil de sa part. Cependant… ce n'est pas si simple. Il m'est déjà difficile de me confier à un proche, alors un homme que je connais à peine, même membre de notre conseil… je retiens un soupire las. Il faut que je pense à autre chose, sans quoi l'angoisse risque de refaire surface. Aussi je tourne la conversation vers mon interlocuteur.
Je l'écoute avec intérêt me parler de son grand-père et du rôle qu'il tenait ici autrefois. Je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils au cours de son récit. Redorer le blason ? Qu'entend-t-il par la ? Se sent il dans le devoir de se racheter ? Ou racheter les fautes d'un membre de sa famille ? Je le laisse poursuivre, gardant pour moi ces interrogations. Il serait déplacé de le questionner, cela relève du domaine privé, et je n'ai pas besoin de le savoir. Je hoche la tête lorsqu'il fait allusion au sens de l'hospitalité des locaux.
- Oui, c’est d’autant plus vrai pour les gens comme moi qui n’ont pas la même couleur de peau. Les japonais sont très souriants et courtois, mais avec les étrangers ils se montrent souvent froids. Ils ont même un mot pour nous désigner : gaijin.
Mon intégration dans ce pays au climat plus rude que le mien n’a pas été simple. J’étais déjà désorientée par ce que je venais de traverser, et je me suis retrouvée confrontée à la froideur de la population locale. Ces deux dernières années ont été les plus difficile de ma courte vie. Heureusement, maintenant je me suis faite à cette nouvelle vie. Je commence à reprendre du poil de la bête, comme on dit. Et puis, tous les japonais ne sont pas comme ça. Je souris en repensant à ma première amie.
- Heureusement, ils ne sont pas tous comme ça. Certains peuvent se montrer très généreux. Je me suis même fait une amie ! Elle s’appelle Taichi. Taichi Yukimura. Enfin, Yukimura Taichi, comme ils disent ici. Nous nous sommes croisées pour ma première journée de cours à l’Université, début avril. J’étais un peu perdue, mais elle m’a guidée jusqu’au bon bâtiment. Nous avions même le premier cours en commun. Nous nous sommes bien entendues tout de suite. Je suis très contente de la connaître.
Rien que d’en parler, je sens une douce chaleur qui monte jusque dans ma poitrine. L’expression sereine, je finis par fixer Monsieur Rhodes dans les yeux, après m’être raclé la gorge discrètement.
- Et vous ? Ce doit être un peu plus simple de vous intégrer, surtout si vous avez rejoint le conseil. D’ailleurs… comment sont-ils, les autres conseillers ?
Je ne suis même pas certaine de connaître leurs noms à tous. Bien sûr, Mama m’en a déjà parlé, puisqu’elle en fait partie depuis quelques mois maintenant. Cependant, je n’ai pas eu beaucoup de détails à leur sujet. Et puis, j’aimerais bien avoir un autre avis que le sien.
"Adaptation"
Etilya sur DK RPG
Invité
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Jeu 28 Nov 2019 - 19:41
Je ne savais pas si le message était passé clairement mais à sa réaction, je devinais qu'il devait être compliqué de gagner sa confiance. Je ne savais pas pourquoi, mais ce ne devait pas être quelque chose qu'on divulguait à la légère, encore moins à un inconnu. Certes, je prenais plaisir à fouiller des ruines mais certainement pas le passé des autres. Alors je laissais couler, volontairement, afin qu'elle puisse lever ses yeux clairs à nouveau vers moi sans craindre un autre malaise profond.
Toutefois, la demoiselle n'oubliait pas de me remercier, certainement par simple politesse.
-En soi, la traduction reste exacte même si elle ne relève d'aucune sympathie en nous remettant à notre place de simple étranger.
Je me mis à hausser légèrement les épaules. A vrai dire, j'avais plutôt l'habitude. Mais il était déconcertant de constater que des peuples qualifiés de civilisés, ne sachent pas se mêler aux populations du monde. Tandis qu'on catégorisait des civilisations aborigènes d'arriérés alors qu'ils n'hésitaient pas à ouvrir leurs portes dans l'invitation et le partage.
Mais ce fut d'autant plus rassurant pour son équilibre qu'elle puisse toutefois trouver ses repères auprès de personnes plus sympathiques. Farah avait l'air très enthousiaste à l'idée de s'être faite une nouvelle amie. Une certaine Taichi Yukimura. Ce nom ne me rappelait rien du tout. Certainement une élève noyée dans la masse ambulante qui se mouvait à l'Université. Je ne pouvais pas connaître tout le monde, sachant que le cadre de mon cours restait accessible à un cercle restreint.
-Heureusement qu'ils ne sont pas tous pareils. C'est bien si tu réussis à faire ta place parmi les autres.
Je lui souriais en retour, toujours autant attendri par cette attitude naïve et innocente. C'était assez rafraîchissant vue le monde pourri dans lequel on barbotait. Puis comme elle semblait si bien le faire, elle reporta encore son attention sur ma petite personne. A sa question, je lâchais un petit soupir en passant ma main sur ma nuque, quelque peu las.
-Pour être honnête, ça reste des relations de travail. La plupart du temps, je préfère rester dans mon coin. Tu sais, j'ai passé ma vie seul donc, la solitude me convient. C'est paisible. Même si parfois, il m'arrive d'errer dans des bars selon mon humeur. Je peux discuter avec John ou Nassim parfois mais la conversation se concentre surtout sur nos rôles de conseillers respectifs. Toutefois, les membres du conseil sont des personnes que j'apprécie, dans l'ensemble.
Il y avait peut-être cette veuve noire avec qui me foutait un peu les jetons, mais elle restait un élément très perspicace et doué. Mais aussi ce nouveau chef du conseil, Abraham, que je ne connaissais pas encore pour lequel je réservais mon avis.
Je n'étais pas particulièrement le mieux placé pour dresser un portrait des traits dominants de leur personnalité. Après tout, je ne les connaissais pas tellement, même si nous nous côtoyons régulièrement pour les affaires. Néanmoins, j'avais quand même une petite réflexion à ce sujet.
-Nous avons John, que tu sembles déjà connaître. Je pense que je n'ai pas vraiment besoin de m'étaler mais c'est un homme d'honneur et de conviction. Même si clairement, je me frotterais pas trop à lui.
Sous cet aspect de gentleman, se dissimulait une poigne de fer et une vivacité d'esprit qu'il ne fallait pas sous-estimer. Cet homme, malgré les apparences, pouvait s'avérer dangereux.
-Nassim. Un type bien, très humain. Il tient beaucoup à la notion d'équité. On dirait pas comme ça, mais derrière ses gros muscles, il a énormément de cœur.
Je me mis à rire gentiment. Ce bon vieux gars prenait toujours un malin plaisir à me tacler quand il en avait l'occasion. Mais jamais avec méchanceté.
-Yumi. Une femme discrète mais très réfléchie et méticuleuse. Elle n'a clairement pas froid aux yeux.
Je la range aussi dans la case potentiellement dangereuse, mue par un certain cynisme. Mais en soi, je m'entendais relativement bien avec cette dame. Sa présence, malgré son caractère bien trempé et la connotation bancale de veuve noire, était nécessaire au groupe.
-Seto. Un homme de tête, très fier et borné. C'est plutôt drôle de le taquiner. Mais pas trop non plus.
Malgré son attitude revêche à la limite de l'impétueux, ce changelin avait su gagner mon estime par son éloquence et sa détermination sans borne.
-Hiro. Un type robuste et très nature. Il a un sacré franc parler et une sacrée trempe.
Par moment, il me faisait presque penser à moi. Un peu bourru et rustre sur les bords.
-Et puis Abraham, notre nouveau chef déclaré. Je n'ai pas tellement d'avis à son sujet, ironiquement. Mais de ce que j'ai entendu dire, c'est un leader très impliqué et protecteur dans sa cause. Une personne admirable, qui n'a pas peur de faire bouger les choses. En soi, quelqu'un qui requiert les qualités primordiales pour être le meneur.
Je verrais bien par moi-même ce que ça donne une fois en action dans ses projets. Mais tant qu'il mettait un coup de pied dans la fourmilière, j'étais prêt à le suivre. Le reste, sa personnalité, se dénotera forcément dans son mode de fonctionnement, que je n'avais pas eu l'occasion de découvrir encore. Je devinais toutefois qu'il nous faudrait certainement filer très droit.
-On a fait l'tour des membres, je crois. Je n'en vois pas d'autres, en tout cas, pas à ma connaissance. De très hautes personnalités. Dans l'ensemble, je dirais que nos caractères se complètent plutôt pas mal.
Il y en avait toujours pour réagir vivement et d'autres pour temporiser. Le tout fonctionnait bien, même si les opinions divergeaient. Même si au final, nous n'étions que des exécutants sous la coupe de notre chef.
Toutefois, la demoiselle n'oubliait pas de me remercier, certainement par simple politesse.
-En soi, la traduction reste exacte même si elle ne relève d'aucune sympathie en nous remettant à notre place de simple étranger.
Je me mis à hausser légèrement les épaules. A vrai dire, j'avais plutôt l'habitude. Mais il était déconcertant de constater que des peuples qualifiés de civilisés, ne sachent pas se mêler aux populations du monde. Tandis qu'on catégorisait des civilisations aborigènes d'arriérés alors qu'ils n'hésitaient pas à ouvrir leurs portes dans l'invitation et le partage.
Mais ce fut d'autant plus rassurant pour son équilibre qu'elle puisse toutefois trouver ses repères auprès de personnes plus sympathiques. Farah avait l'air très enthousiaste à l'idée de s'être faite une nouvelle amie. Une certaine Taichi Yukimura. Ce nom ne me rappelait rien du tout. Certainement une élève noyée dans la masse ambulante qui se mouvait à l'Université. Je ne pouvais pas connaître tout le monde, sachant que le cadre de mon cours restait accessible à un cercle restreint.
-Heureusement qu'ils ne sont pas tous pareils. C'est bien si tu réussis à faire ta place parmi les autres.
Je lui souriais en retour, toujours autant attendri par cette attitude naïve et innocente. C'était assez rafraîchissant vue le monde pourri dans lequel on barbotait. Puis comme elle semblait si bien le faire, elle reporta encore son attention sur ma petite personne. A sa question, je lâchais un petit soupir en passant ma main sur ma nuque, quelque peu las.
-Pour être honnête, ça reste des relations de travail. La plupart du temps, je préfère rester dans mon coin. Tu sais, j'ai passé ma vie seul donc, la solitude me convient. C'est paisible. Même si parfois, il m'arrive d'errer dans des bars selon mon humeur. Je peux discuter avec John ou Nassim parfois mais la conversation se concentre surtout sur nos rôles de conseillers respectifs. Toutefois, les membres du conseil sont des personnes que j'apprécie, dans l'ensemble.
Il y avait peut-être cette veuve noire avec qui me foutait un peu les jetons, mais elle restait un élément très perspicace et doué. Mais aussi ce nouveau chef du conseil, Abraham, que je ne connaissais pas encore pour lequel je réservais mon avis.
Je n'étais pas particulièrement le mieux placé pour dresser un portrait des traits dominants de leur personnalité. Après tout, je ne les connaissais pas tellement, même si nous nous côtoyons régulièrement pour les affaires. Néanmoins, j'avais quand même une petite réflexion à ce sujet.
-Nous avons John, que tu sembles déjà connaître. Je pense que je n'ai pas vraiment besoin de m'étaler mais c'est un homme d'honneur et de conviction. Même si clairement, je me frotterais pas trop à lui.
Sous cet aspect de gentleman, se dissimulait une poigne de fer et une vivacité d'esprit qu'il ne fallait pas sous-estimer. Cet homme, malgré les apparences, pouvait s'avérer dangereux.
-Nassim. Un type bien, très humain. Il tient beaucoup à la notion d'équité. On dirait pas comme ça, mais derrière ses gros muscles, il a énormément de cœur.
Je me mis à rire gentiment. Ce bon vieux gars prenait toujours un malin plaisir à me tacler quand il en avait l'occasion. Mais jamais avec méchanceté.
-Yumi. Une femme discrète mais très réfléchie et méticuleuse. Elle n'a clairement pas froid aux yeux.
Je la range aussi dans la case potentiellement dangereuse, mue par un certain cynisme. Mais en soi, je m'entendais relativement bien avec cette dame. Sa présence, malgré son caractère bien trempé et la connotation bancale de veuve noire, était nécessaire au groupe.
-Seto. Un homme de tête, très fier et borné. C'est plutôt drôle de le taquiner. Mais pas trop non plus.
Malgré son attitude revêche à la limite de l'impétueux, ce changelin avait su gagner mon estime par son éloquence et sa détermination sans borne.
-Hiro. Un type robuste et très nature. Il a un sacré franc parler et une sacrée trempe.
Par moment, il me faisait presque penser à moi. Un peu bourru et rustre sur les bords.
-Et puis Abraham, notre nouveau chef déclaré. Je n'ai pas tellement d'avis à son sujet, ironiquement. Mais de ce que j'ai entendu dire, c'est un leader très impliqué et protecteur dans sa cause. Une personne admirable, qui n'a pas peur de faire bouger les choses. En soi, quelqu'un qui requiert les qualités primordiales pour être le meneur.
Je verrais bien par moi-même ce que ça donne une fois en action dans ses projets. Mais tant qu'il mettait un coup de pied dans la fourmilière, j'étais prêt à le suivre. Le reste, sa personnalité, se dénotera forcément dans son mode de fonctionnement, que je n'avais pas eu l'occasion de découvrir encore. Je devinais toutefois qu'il nous faudrait certainement filer très droit.
-On a fait l'tour des membres, je crois. Je n'en vois pas d'autres, en tout cas, pas à ma connaissance. De très hautes personnalités. Dans l'ensemble, je dirais que nos caractères se complètent plutôt pas mal.
Il y en avait toujours pour réagir vivement et d'autres pour temporiser. Le tout fonctionnait bien, même si les opinions divergeaient. Même si au final, nous n'étions que des exécutants sous la coupe de notre chef.
Farah Neferet Assaad#102362#102362#102362#102362#102362#102362#102362
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Sam 7 Déc 2019 - 10:42
Ô détresse ennemie
feat Sebastian
Le regard rivé sur mon interlocuteur, j'attends patiemment son analyse concernant ses collègues du conseil. Bien sûr, il n'a pas besoin de s'épandre sur le sujet de Monsieur Smith. C'est un homme en qui Mama a toute confiance, et ça me suffit amplement. Je sais ce qu'elle dirait en l'entendant ; qu'il faut que je me forge ma propre opinion sans suivre aveuglément la réflexion d'une personne qui m'est chère. Mais c'est ce que je fais… Après coup. Le problème, c'est que je suis craintive et méfiante de nature, surtout depuis… mon départ d'Égypte. Alors j'ai bien trop peur pour faire confiance à quelqu'un que je ne connais pas, du moins assez pour dépasser mes préjugés et l'écouter. Il me faut une base, un bastion sur lequel me porter. Et seulement après, je pousse ma réflexion.
Nassim… Ma mère a déjà prononcé ce nom. Je pose un index sur mon menton. Nassim Essed, Essam… Essaadi ! Nassim Essaadi, un marocain, si je ne me trompe pas. Naturellement, Mama est un peu plus confiante avec lui. Les racines, ça rapproche toujours, en règle général. Elle peut converser en arabe avec une autre personne que John ou moi. Il est veuf et il me semble qu'il a un jeune fils. Pauvre homme, perdre sa femme si tôt et se retrouver seul avec un garçon de cet âge… Le malheur n’épargne vraiment personne, et surtout les moins méritant j’ai cru remarquer. Monsieur Rhodes conclut finalement sur la complémentarité de leur assemblée. Je le fixe d’un air songeur, avant de hocher la tête.
Si je ne me trompe pas, la femme a une forme rare d’araignée, le premier homme est un cerf, et le second un loup, et chacun des deux est à la tête d’une troupe. Je ne serais pas surprise que ma mère se méfie d’Hiro, de par son tempérament intempestif. Mais elle m’en dit assez peu sur le conseil pour que je puisse l’affirmer avec certitude.
Je suis sûre qu’elle sous-entendait quelque chose en disant ça. Je sens qu’un événement important se rapproche. Mais je n’ose pas trop lui poser de question. De toute façon, si c’est une information secrète, elle ne me le dira pas. Tant pour me protéger que par fidélité auprès de ses paires. Ceci dit, je ne m’en fais pas trop. Si je dois être au courant, elle me le fera savoir. Je guette toutefois une réaction chez mon interlocuteur. Lui aussi fait partie du conseil ; s’il y a effectivement quelque chose qui se trame, il doit être au courant, et sa réaction pourrait bien me le confirmer. Et je lis dans ses yeux qu’il sait quelque chose. Cependant, je ne cherche pas à en savoir plus. Je souris en fixant ma tasse.
C’est après tout la fibre qui fait les bons meneurs. J’allais enchaîner lorsque que je réalise qu’une sonnerie résonne dans la pièce depuis quelques secondes. Et c’est celle de mon téléphone ! Je me lève subitement pour rejoindre le comptoir, derrière lequel se trouve mon sac. Je remercie la barmaid qui me le tend avec un sourire, et je fouille dans mon sac, espérant ne pas arriver trop tard. Heureusement, je retrouve mon portable juste à temps pour décrocher.
Je raccroche et range mon téléphone dans le sac. Mais au lieu de le remettre derrière le comptoir, je le prends avec moi et retourne m’asseoir en face de Monsieur Rhodes. Je lui offre un sourire navré pour m’excuser d’être partie en catastrophe.
Avec cette interruption, j’ai perdu le fil de la conversation. Je ne me souviens plus de ce que je voulais dire. Bah, si c’est important, ça finira bien par me revenir.
Nassim… Ma mère a déjà prononcé ce nom. Je pose un index sur mon menton. Nassim Essed, Essam… Essaadi ! Nassim Essaadi, un marocain, si je ne me trompe pas. Naturellement, Mama est un peu plus confiante avec lui. Les racines, ça rapproche toujours, en règle général. Elle peut converser en arabe avec une autre personne que John ou moi. Il est veuf et il me semble qu'il a un jeune fils. Pauvre homme, perdre sa femme si tôt et se retrouver seul avec un garçon de cet âge… Le malheur n’épargne vraiment personne, et surtout les moins méritant j’ai cru remarquer. Monsieur Rhodes conclut finalement sur la complémentarité de leur assemblée. Je le fixe d’un air songeur, avant de hocher la tête.
- Hm, c’est aussi l’avis de ma mère. Elle m’a un peu parlé de nos conseillers. Yumi-san a paraît-il un sens de l’humour assez particulier, mais Mama l’apprécie, même si, selon elle, cette femme en fait frissonner plus d’un. Seto-san, elle a du mal à l’apprécier, sans doute parce qu’il se montre en général froid et hautain avec elle. Hiro-san, elle le trouve impulsif, parfois trop.
Si je ne me trompe pas, la femme a une forme rare d’araignée, le premier homme est un cerf, et le second un loup, et chacun des deux est à la tête d’une troupe. Je ne serais pas surprise que ma mère se méfie d’Hiro, de par son tempérament intempestif. Mais elle m’en dit assez peu sur le conseil pour que je puisse l’affirmer avec certitude.
- Elle est plus proche de Nassim, étant donné nos origines proches, mais aussi par le caractère et le raisonnement. Et le chef, Abraham, c’est un homme que Monsieur Smith respecte beaucoup, ils sont amis de longue date il me semble. Il semble que ce soit exactement l’homme de la situation. Ma mère m’a dit récemment que les choses allaient bouger très vite grâce à lui.
Je suis sûre qu’elle sous-entendait quelque chose en disant ça. Je sens qu’un événement important se rapproche. Mais je n’ose pas trop lui poser de question. De toute façon, si c’est une information secrète, elle ne me le dira pas. Tant pour me protéger que par fidélité auprès de ses paires. Ceci dit, je ne m’en fais pas trop. Si je dois être au courant, elle me le fera savoir. Je guette toutefois une réaction chez mon interlocuteur. Lui aussi fait partie du conseil ; s’il y a effectivement quelque chose qui se trame, il doit être au courant, et sa réaction pourrait bien me le confirmer. Et je lis dans ses yeux qu’il sait quelque chose. Cependant, je ne cherche pas à en savoir plus. Je souris en fixant ma tasse.
- C’est plutôt rassurant je trouve. Je me sens un peu plus en sécurité avec un chef qui fait preuve de réactivité et prend des décisions pertinentes.
C’est après tout la fibre qui fait les bons meneurs. J’allais enchaîner lorsque que je réalise qu’une sonnerie résonne dans la pièce depuis quelques secondes. Et c’est celle de mon téléphone ! Je me lève subitement pour rejoindre le comptoir, derrière lequel se trouve mon sac. Je remercie la barmaid qui me le tend avec un sourire, et je fouille dans mon sac, espérant ne pas arriver trop tard. Heureusement, je retrouve mon portable juste à temps pour décrocher.
- Allô Mama ? je réponds en arabe.
- Coucou ma chérie. Je viens de sortir là, je vais rejoindre la voiture. Ta représentation est terminée ? ça s’est bien passé ?
- Hum, oui, je te raconterai !
- Très bien. Dans ce cas je passe te chercher, j’arriverai dans une dizaine de minute si tout va bien.
- D’accord Mama, à tout à l’heure.
Je raccroche et range mon téléphone dans le sac. Mais au lieu de le remettre derrière le comptoir, je le prends avec moi et retourne m’asseoir en face de Monsieur Rhodes. Je lui offre un sourire navré pour m’excuser d’être partie en catastrophe.
- Désolée, c’était ma mère. Si je ne décroche pas, elle a tendance à s’inquiéter. Elle va passer me prendre d’ici dix minutes normalement.
Avec cette interruption, j’ai perdu le fil de la conversation. Je ne me souviens plus de ce que je voulais dire. Bah, si c’est important, ça finira bien par me revenir.
"Sécurité"
Etilya sur DK RPG
Invité
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Lun 16 Déc 2019 - 21:41
Elle restait très attentive aux portraits que je pouvais dresser de mes collègues. Un peu comme si elle tentait d'en deviner les contours, pour se donner une petite idée des personnages. Néanmoins, ça ne restait que mon point de vue et il ne valait pas grand chose. Enfin, je veux dire, ce n'étaient que mes impressions. Si vous demandiez à quelqu'un d'autre de les décrire, peut-être en dirait-il encore autre chose. D'ailleurs, je me demandais bien ce que les autres pouvaient penser de moi, juste par simple curiosité que par inquiétude. Je me fichais complètement des avis qui circulaient à mon sujet. Mais c'était toujours intéressant de savoir comment vous vous représentiez dans les yeux des autres.
-C'est peu de le dire. Même moi, elle me donne des frissons dans le dos. Mais elle reste très méticuleuse dans son travail et elle possède une finesse d'analyse très aiguisée. Seto-san est peut-être hautain, mais c'est un homme droit et fiable. Quant à Hiro-san.. Et bien... Disons qu'il ne mâche pas ses mots. Il dit juste ce qu'il a à dire.
Je me frottais l'arrière du crâne à cette dernière remarque. Après tout, ce serait un peu l'hôpital qui se fout de l'infirmerie si je devais critiquer ce côté brut de pomme. Même si, sans vouloir me lancer des fleurs, je savais quand même faire preuve d'un peu plus de retenu.
Je la laissais méditer à ces réflexions, superposant le point de vue de sa mère et le mien. Il était assez attendrissant d'observer sa mine soucieuse, tandis qu'elle tentait de se faire sa propre opinion. Toutefois, il était plus efficace de savoir réellement de quoi il en retournait en rencontrant les personnes concernées.
-Ca ne m'étonne pas tellement que ta mère s'entende davantage avec Nassim. C'est un type posé, réfléchi et calme. Quant à Abraham, je sais à quel point John peut le tenir en estime. C'est un grand homme, qui sait mener sa barque sans se faire prier. Je ne doute pas qu'il puisse donner un sacré coup de pied dans la fourmilière.
Mon regard se perdit un peu à l'horizon, réfléchissant aux nouvelles secousses que s'apprêtaient à engendrer notre assemblée.
Cependant, mon avis restait encore réservé pour le congolais. Certes, comme le qualifiait Nawel, il était bien l'homme de la situation. Mais cela sous-entendait lourdement qu'il tendrait à imposer son avis dans la direction qu'il souhaitait. J'étais pas vraiment fan de cette alternative, même si je savais pertinemment que John était là pour tempérer son caractère implacable. M'enfin, ce n'était que l'homme qui parlait, pas le changelin. J'avais encore un peu de mal à me soumettre à l'autorité. J'étais plutôt habitué à n'en faire qu'à mon chapeau et mon rôle de conseiller m'incombait de plier l'échine. Ça m'était plutôt désagréable pour ne rien vous cacher mais je me devais de poser mon attitude si je voulais être tranquille.
Alors que je reportais mon attention sur la demoiselle, je la surprenais entrain de me dévisager pour sourire juste après en observant sa tasse. Le simple fait que ce nouveau chef rentrait dans nos rangs, semblait la rassurer, ce qui me fit sourire à mon tour. A vrai dire, tout le monde avait eu cette même réaction. Enfin, à peu près.
Puis une sonnerie de téléphone retentit et je la vis se diriger rapidement vers le comptoir. J'attendais patiemment qu'elle ne termine son appel, saisissant quelques mots à la volée. Puis elle revint s'installer tranquillement en face de moi.
-Tu n'as pas à t'excuser. Et ça ne m'étonne pas trop de Nawel. Elle est protectrice.
Cela se ressentait dans son attitude particulièrement bienveillante. Il n'y avait qu'à voir comment elle traitait ses élèves, toujours avec douceur et délicatesse. Je savais maintenant d'où venait cette aura douce et lumineuse qui flottait autour de Farah.
-Il est temps que je m'esquive de mon côté également.
Sur ces mots, je me levais pour joindre le geste à la parole. J'avais des choses à faire, comme aller m'évanouir dans mon lit, par exemple. Mais je n'en oubliais pas pour autant la politesse. Je me courbais légèrement à son attention.
-En tout cas, ce fut un honneur de te rencontrer chère demoiselle. Encore bravo pour la prestation. Peut-être aurons-nous l'occasion de nous rencontrer une prochaine fois. Passe le bonjour à ta mère au passage si tu veux bien.
Sur ces mots, je laissais un billet sur la table et me dirigea vers la porte en levant le bras en l'air pour la saluer de dos. Je passais ensuite la porte d'une allure toute aussi tranquille que je l'avais passé avant, pour satisfaire mon envie pressante de nicotine.
-C'est peu de le dire. Même moi, elle me donne des frissons dans le dos. Mais elle reste très méticuleuse dans son travail et elle possède une finesse d'analyse très aiguisée. Seto-san est peut-être hautain, mais c'est un homme droit et fiable. Quant à Hiro-san.. Et bien... Disons qu'il ne mâche pas ses mots. Il dit juste ce qu'il a à dire.
Je me frottais l'arrière du crâne à cette dernière remarque. Après tout, ce serait un peu l'hôpital qui se fout de l'infirmerie si je devais critiquer ce côté brut de pomme. Même si, sans vouloir me lancer des fleurs, je savais quand même faire preuve d'un peu plus de retenu.
Je la laissais méditer à ces réflexions, superposant le point de vue de sa mère et le mien. Il était assez attendrissant d'observer sa mine soucieuse, tandis qu'elle tentait de se faire sa propre opinion. Toutefois, il était plus efficace de savoir réellement de quoi il en retournait en rencontrant les personnes concernées.
-Ca ne m'étonne pas tellement que ta mère s'entende davantage avec Nassim. C'est un type posé, réfléchi et calme. Quant à Abraham, je sais à quel point John peut le tenir en estime. C'est un grand homme, qui sait mener sa barque sans se faire prier. Je ne doute pas qu'il puisse donner un sacré coup de pied dans la fourmilière.
Mon regard se perdit un peu à l'horizon, réfléchissant aux nouvelles secousses que s'apprêtaient à engendrer notre assemblée.
Cependant, mon avis restait encore réservé pour le congolais. Certes, comme le qualifiait Nawel, il était bien l'homme de la situation. Mais cela sous-entendait lourdement qu'il tendrait à imposer son avis dans la direction qu'il souhaitait. J'étais pas vraiment fan de cette alternative, même si je savais pertinemment que John était là pour tempérer son caractère implacable. M'enfin, ce n'était que l'homme qui parlait, pas le changelin. J'avais encore un peu de mal à me soumettre à l'autorité. J'étais plutôt habitué à n'en faire qu'à mon chapeau et mon rôle de conseiller m'incombait de plier l'échine. Ça m'était plutôt désagréable pour ne rien vous cacher mais je me devais de poser mon attitude si je voulais être tranquille.
Alors que je reportais mon attention sur la demoiselle, je la surprenais entrain de me dévisager pour sourire juste après en observant sa tasse. Le simple fait que ce nouveau chef rentrait dans nos rangs, semblait la rassurer, ce qui me fit sourire à mon tour. A vrai dire, tout le monde avait eu cette même réaction. Enfin, à peu près.
Puis une sonnerie de téléphone retentit et je la vis se diriger rapidement vers le comptoir. J'attendais patiemment qu'elle ne termine son appel, saisissant quelques mots à la volée. Puis elle revint s'installer tranquillement en face de moi.
-Tu n'as pas à t'excuser. Et ça ne m'étonne pas trop de Nawel. Elle est protectrice.
Cela se ressentait dans son attitude particulièrement bienveillante. Il n'y avait qu'à voir comment elle traitait ses élèves, toujours avec douceur et délicatesse. Je savais maintenant d'où venait cette aura douce et lumineuse qui flottait autour de Farah.
-Il est temps que je m'esquive de mon côté également.
Sur ces mots, je me levais pour joindre le geste à la parole. J'avais des choses à faire, comme aller m'évanouir dans mon lit, par exemple. Mais je n'en oubliais pas pour autant la politesse. Je me courbais légèrement à son attention.
-En tout cas, ce fut un honneur de te rencontrer chère demoiselle. Encore bravo pour la prestation. Peut-être aurons-nous l'occasion de nous rencontrer une prochaine fois. Passe le bonjour à ta mère au passage si tu veux bien.
Sur ces mots, je laissais un billet sur la table et me dirigea vers la porte en levant le bras en l'air pour la saluer de dos. Je passais ensuite la porte d'une allure toute aussi tranquille que je l'avais passé avant, pour satisfaire mon envie pressante de nicotine.
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Sam 4 Jan 2020 - 16:22
Ô détresse ennemie
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L’appel de ma mère a sonné le glas de notre conversation. En même temps, j’ai déjà bien assez pris de son temps. Il m’est déjà venu en aide, il m’a accordé un peu de temps pour me remettre, alors maintenant il faut que chacun retourne à ses occupations. Je ne sais même pas comment le remercier… Même si je l’entends déjà me dire que ce n’est pas nécessaire, moi j’y tiens. Je pourrais demander à Mama. Elle pourra peut-être m’indiquer une façon de lui témoigner ma reconnaissance. Il faut bien que je paye ma dette.
Je souris en l’entendant qualifier ma mère de protectrice. Ah ça, oui, et il n’a pas idée ! Enfin, si, il doit la connaître suffisamment pour savoir jusqu’où elle est capable d’aller pour assurer ma sécurité. C’est-à-dire, n’importe où. Etant sa fille unique, je sais qu’elle ne reculerait devant rien. Elle a l’air douce et attentionné comme ça, et c’est vrai, d’un côté. Mais derrière le masque se cache un serpent, capable de frapper au moment où on s’y attend le moins. Il ne faut pas l’oublier.
Finalement, le professeur d’ethnologie décide de mettre fin à notre discussion. Il a certainement un millier de choses à faire, entre son métier, et le conseil… Je me demande à quoi ses journées peuvent bien ressembler. Je me lève en même temps que lui ; la barmaid vient récupérer ma tasse vide pour l’emmener à la plonge. Je récupère mon sac sans quitter mon sauveur des yeux, qui fait la révérence pour me saluer.
Il s’éloigne en m’adressant un geste de la main, sans même me regarder. Je fixe son dos tandis qu’il franchit la porte du Fior Nadhur, songeuse. Il dégage une aura mystérieuse, cet homme. Outre les nombreuses aventures qu’il a dû vivre, il regorge certainement de secrets. Je me mordille la lèvre inférieure tandis qu’un millier de question se bousculent dans ma tête. Puis je me secoue vivement ; ce n’est pas tout ça, mais mes affaires ne vont pas se ranger toute seule pendant que Mama conduit ! Je retourne donc à la loge pour les récupérer, et notamment mon manteau. Je retourne ensuite m’assoir sur la même chaise.
Quelques minutes après, je reconnais le moteur de la voiture de ma mère, qui s’arrête devant la porte avec les warnings et donne un léger coup de klaxon. Le sourire aux lèvres, j’enfile mon manteau et me précipite pour la rejoindre, très heureuse de la retrouver. Je m’installe côté passager et lui fait un bisous sur la joue.
Elle n’est pas dupe, elle voit sur mon visage qu’un événement imprévu s’est déroulé dans le bar. Je ne peux me soustraire à son regard inflexible et sa volonté inébranlable. Je prends une profonde inspiration ; il est temps de lui raconter toute l’histoire. C’est ainsi que notre voiture s’éloigne, le bruit du moteur uniquement troublé par mon récit.
Je souris en l’entendant qualifier ma mère de protectrice. Ah ça, oui, et il n’a pas idée ! Enfin, si, il doit la connaître suffisamment pour savoir jusqu’où elle est capable d’aller pour assurer ma sécurité. C’est-à-dire, n’importe où. Etant sa fille unique, je sais qu’elle ne reculerait devant rien. Elle a l’air douce et attentionné comme ça, et c’est vrai, d’un côté. Mais derrière le masque se cache un serpent, capable de frapper au moment où on s’y attend le moins. Il ne faut pas l’oublier.
Finalement, le professeur d’ethnologie décide de mettre fin à notre discussion. Il a certainement un millier de choses à faire, entre son métier, et le conseil… Je me demande à quoi ses journées peuvent bien ressembler. Je me lève en même temps que lui ; la barmaid vient récupérer ma tasse vide pour l’emmener à la plonge. Je récupère mon sac sans quitter mon sauveur des yeux, qui fait la révérence pour me saluer.
- Merci… Et je ne manquerai pas de lui passer votre bonjour. En attendant, portez-vous bien ! Et encore merci pour tout à l’heure…
Il s’éloigne en m’adressant un geste de la main, sans même me regarder. Je fixe son dos tandis qu’il franchit la porte du Fior Nadhur, songeuse. Il dégage une aura mystérieuse, cet homme. Outre les nombreuses aventures qu’il a dû vivre, il regorge certainement de secrets. Je me mordille la lèvre inférieure tandis qu’un millier de question se bousculent dans ma tête. Puis je me secoue vivement ; ce n’est pas tout ça, mais mes affaires ne vont pas se ranger toute seule pendant que Mama conduit ! Je retourne donc à la loge pour les récupérer, et notamment mon manteau. Je retourne ensuite m’assoir sur la même chaise.
Quelques minutes après, je reconnais le moteur de la voiture de ma mère, qui s’arrête devant la porte avec les warnings et donne un léger coup de klaxon. Le sourire aux lèvres, j’enfile mon manteau et me précipite pour la rejoindre, très heureuse de la retrouver. Je m’installe côté passager et lui fait un bisous sur la joue.
- Bonjour ma chérie. Alors, raconte, comment ça s’est passé ?
- Hummm, plutôt bien…
Elle n’est pas dupe, elle voit sur mon visage qu’un événement imprévu s’est déroulé dans le bar. Je ne peux me soustraire à son regard inflexible et sa volonté inébranlable. Je prends une profonde inspiration ; il est temps de lui raconter toute l’histoire. C’est ainsi que notre voiture s’éloigne, le bruit du moteur uniquement troublé par mon récit.
"Ce n'est qu'un au revoir"
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