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Ven 23 Aoû 2019 - 2:58
Depuis un certain temps le QG des sentinelles et effaceurs m’a signalé une récurrence étrange, un écureuil passant les portiques. Evidemment il faut passer une porte d’accès magique pour aller plus loin et en d’autres moments je n’aurai même pas donner suite à ce genre de rapports d’incident à la noix. Toutefois, depuis que j’ai compris que les changelins sont en fait tout sauf une espèce éteinte et qu’en plus de cela mon homme en est un et qu’il est en ville, j’ai pris soin de garder à l’œil ce genre de chose. Il faut avoir du talent pour tenter d’investir un bâtiment qu’on pense être un des bâtiments les plus important pour les sorciers du pays. C’est dommage que le bâtiment soit protégé par les systèmes du gardien et qu'il n'y ait pas le moindre accès dérobé. J'imagine bien Matthew tenter sa chance un jour, sans succès...
La cible était donc un écureuil changelin avec assez d’audace pour tenter d’infiltrer les sorciers, ce qui suppose donc qu’il est au courant pour nous. Le nombre de changelins qui est capables d’avoir de telles informations étant réduit j’ai mené ma petite enquête par le biais de John et bingo, Sebastian Rhodes, membre du conseil territorial, écureuil à ses heures. Quelques recherches sur internet plus tard et voilà qu’il apparaît comme un enseignant talentueux d'histoire, ethnologie et mythologie ayant un poste depuis le milieu de l’année universitaire précédente et ayant fait sa rentrée en avril également.
Je me suis rendue à l’université, au département administratif pour récupérer des informations à propos de cet homme, mais ce n’est pas comme si cela était disponible au tout venant. J’ai été obligé de me rapprocher de l’une des secrétaires pour prélever sur elle les codes d’accès à la base de données des dossiers des enseignants. C’est ainsi que j’ai découvert que le bougre vivant dans un appartement de fonction à la cité universitaire depuis son recrutement.
Je me suis apprêtée pour l'occasion d'une telle rencontre avec un des représentants au conseil tribal des changelins de la région. J’ai décidé d’opter pour ma robe victorienne verte sombre, avec des coutures argentées et des boutons assortis. Le port du chapeau est une chose que j’affectionne également et j’ai décidé d’assortir ce dernier bien entendu, ce dernier étant cerclé d’un serpent en argent et aux yeux d’émeraude. Pour mon masque du jour, j’ai décidé d’opter pour celui qui est noir couvrant ma bouche, avec une bouche cousue peinte en vert sombre, également doté de carreaux en verre miroir afin de refléter ce que je regarde, cela a toujours un semblant d’effet.
Je me suis rendue jusqu’à son appartement en prenant soin d’user de mon sortilège me permettant de forcer l’esprit de ceux qui me percevraient à m’ignorer, créant une cécité attentionnelle. Pénétrer son appartement ne fut pas des plus compliqué pour une espionne ne sortant jamais sans son attirail de crochetage.
Une fois entrée, mes gestes furent de verrouiller à nouveau l’appartement pour être sûr de l’entendre arriver lorsqu’il rentrera chez lui. Mes premiers pas m’ont conduit à arpenter un appartement de célibataire endurci de toute évidence. Le strict nécessaire pour vivre ici et rien d’autre. Pas de télévision, ordinateur ou radio, c’est donc qu’il n’aime pas la distraction et doit avoir un ordinateur portable pour son travail uniquement. Des papiers un peu partout et des dossiers, mais également de bibelots en tout genre venant d’un peu partout dans le monde. C’est un véritable mordu de travail, un explorateur endurci de très longue date. Il n’a pas peur d’aller dans des endroits dangereux si j’en crois certaines étiquettes sur ces artefacts venant de pays dirigés par des déments ou des cartels.
C’est donc un homme droit dans ces bottes qui va droit au but, sans détour, un maniaque de l’information qui veut savoir si ce qu’il pense est juste avant de le restituer à d’autre personne pour être sûr que ce qu’il dit est juste. Un asociale qui ne cultive pas son image et ne se soucie que de sa prochaine expédition si j’en juge à sa garde-robe. Il ne sera donc pas facilement intimidé, heureusement qu’avec cette tenue et ma présence chez lui, je pose de bonnes bases.
Mon regard est attiré par la seule et unique chose qui a de l’intérêt ici. Un cadre, une photo manifestement de lui lorsqu’il était plus jeune avec une petite à ses côtés qui tranche d'avec lui. Etant donné les gestes immortalisés, je penche manifestement pour une relation entre un frère et une sœur. Comme il n’y a rien d’autre ici, je pense que ce doit être la seule famille qui reste à cet homme et il pensera sans doute au pire pour elle si jamais on lui suggère, cela l’aidera à être docile pendant notre entretien.
Je décide de prendre ce cadre et de le posé à côté de moi, sur une table tandis que je m’essayai sur une chaise et que je l’attendais assise là, fixant l’entrée de la pièce et son arrivée imminente après une journée de travail après avoir baissé les stores aux fenêtres. Certains penseraient que c’est vraiment trop, totalement clichés et inutiles à bien des égards. Ces gens ne savent pas ce que cela peut faire de rentrer chez soi, dans la peine ombre, les lumières ne fonctionnant pas à cause d’un fusible retiré, avec un inconnu chez soi, une photo de la seule personne dans votre vie à côté d'elle.
Je finis par entendre les clés s’engouffrant dans le barillet du verrou de la porte d’entrée, puis cette dernière s’ouvrir doucement. Le bruit de l’interrupteur, mais pas de lumière pour y répondre. Deux trois tentative d’enclanchement successifs sans succès. Je peux presque entendre ses pensées même sans utiliser mon sort, l’aspect anormale de la situation lui saute aux yeux. Des bruits de pas vers le cadre de la pièce et une silhouette qui émerge des ténèbres pour entrer dans le faible halo de lumière filtré par le store n’étant pas totalement fermé.
La cible était donc un écureuil changelin avec assez d’audace pour tenter d’infiltrer les sorciers, ce qui suppose donc qu’il est au courant pour nous. Le nombre de changelins qui est capables d’avoir de telles informations étant réduit j’ai mené ma petite enquête par le biais de John et bingo, Sebastian Rhodes, membre du conseil territorial, écureuil à ses heures. Quelques recherches sur internet plus tard et voilà qu’il apparaît comme un enseignant talentueux d'histoire, ethnologie et mythologie ayant un poste depuis le milieu de l’année universitaire précédente et ayant fait sa rentrée en avril également.
Je me suis rendue à l’université, au département administratif pour récupérer des informations à propos de cet homme, mais ce n’est pas comme si cela était disponible au tout venant. J’ai été obligé de me rapprocher de l’une des secrétaires pour prélever sur elle les codes d’accès à la base de données des dossiers des enseignants. C’est ainsi que j’ai découvert que le bougre vivant dans un appartement de fonction à la cité universitaire depuis son recrutement.
Je me suis apprêtée pour l'occasion d'une telle rencontre avec un des représentants au conseil tribal des changelins de la région. J’ai décidé d’opter pour ma robe victorienne verte sombre, avec des coutures argentées et des boutons assortis. Le port du chapeau est une chose que j’affectionne également et j’ai décidé d’assortir ce dernier bien entendu, ce dernier étant cerclé d’un serpent en argent et aux yeux d’émeraude. Pour mon masque du jour, j’ai décidé d’opter pour celui qui est noir couvrant ma bouche, avec une bouche cousue peinte en vert sombre, également doté de carreaux en verre miroir afin de refléter ce que je regarde, cela a toujours un semblant d’effet.
Je me suis rendue jusqu’à son appartement en prenant soin d’user de mon sortilège me permettant de forcer l’esprit de ceux qui me percevraient à m’ignorer, créant une cécité attentionnelle. Pénétrer son appartement ne fut pas des plus compliqué pour une espionne ne sortant jamais sans son attirail de crochetage.
Une fois entrée, mes gestes furent de verrouiller à nouveau l’appartement pour être sûr de l’entendre arriver lorsqu’il rentrera chez lui. Mes premiers pas m’ont conduit à arpenter un appartement de célibataire endurci de toute évidence. Le strict nécessaire pour vivre ici et rien d’autre. Pas de télévision, ordinateur ou radio, c’est donc qu’il n’aime pas la distraction et doit avoir un ordinateur portable pour son travail uniquement. Des papiers un peu partout et des dossiers, mais également de bibelots en tout genre venant d’un peu partout dans le monde. C’est un véritable mordu de travail, un explorateur endurci de très longue date. Il n’a pas peur d’aller dans des endroits dangereux si j’en crois certaines étiquettes sur ces artefacts venant de pays dirigés par des déments ou des cartels.
C’est donc un homme droit dans ces bottes qui va droit au but, sans détour, un maniaque de l’information qui veut savoir si ce qu’il pense est juste avant de le restituer à d’autre personne pour être sûr que ce qu’il dit est juste. Un asociale qui ne cultive pas son image et ne se soucie que de sa prochaine expédition si j’en juge à sa garde-robe. Il ne sera donc pas facilement intimidé, heureusement qu’avec cette tenue et ma présence chez lui, je pose de bonnes bases.
Mon regard est attiré par la seule et unique chose qui a de l’intérêt ici. Un cadre, une photo manifestement de lui lorsqu’il était plus jeune avec une petite à ses côtés qui tranche d'avec lui. Etant donné les gestes immortalisés, je penche manifestement pour une relation entre un frère et une sœur. Comme il n’y a rien d’autre ici, je pense que ce doit être la seule famille qui reste à cet homme et il pensera sans doute au pire pour elle si jamais on lui suggère, cela l’aidera à être docile pendant notre entretien.
Je décide de prendre ce cadre et de le posé à côté de moi, sur une table tandis que je m’essayai sur une chaise et que je l’attendais assise là, fixant l’entrée de la pièce et son arrivée imminente après une journée de travail après avoir baissé les stores aux fenêtres. Certains penseraient que c’est vraiment trop, totalement clichés et inutiles à bien des égards. Ces gens ne savent pas ce que cela peut faire de rentrer chez soi, dans la peine ombre, les lumières ne fonctionnant pas à cause d’un fusible retiré, avec un inconnu chez soi, une photo de la seule personne dans votre vie à côté d'elle.
Je finis par entendre les clés s’engouffrant dans le barillet du verrou de la porte d’entrée, puis cette dernière s’ouvrir doucement. Le bruit de l’interrupteur, mais pas de lumière pour y répondre. Deux trois tentative d’enclanchement successifs sans succès. Je peux presque entendre ses pensées même sans utiliser mon sort, l’aspect anormale de la situation lui saute aux yeux. Des bruits de pas vers le cadre de la pièce et une silhouette qui émerge des ténèbres pour entrer dans le faible halo de lumière filtré par le store n’étant pas totalement fermé.
Irina ▬ Bonsoir monsieur Rhodes... Dis-je dans un américain parfait.
“L'écureuil et le serpent”
:copyright: Etilya sur DK RPG
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Ven 23 Aoû 2019 - 22:33
Sur les conseils avisés de John, j'avais passé mes nuits à scruter les environs où se situaient les fameux sorciers. J'avais pu au moins subtiliser quelques visages et déceler certaines de leurs habitudes. Mais je n'avais pas pris la peine de m'immiscer à l'intérieur, bien trop risqué. J'aurais très bien pu passer par une fenêtre, le problème étant que leur locaux se terraient majoritairement dans les souterrains. J'avais cependant pu approcher le sanctuaire, lieu tout à fait abordable pour un écureuil. Qui pouvait se douter qu'un tel animal pouvait être en réalité un changelin curieux ?
De plus, j'avais pris soin d'emprunter des chemins différents, histoire de ne pas éveiller les soupçons. Après tout, quelqu'un entre ces murs restait manifestement au courant de notre condition. Un œil avisé pourrait y déceler un mouvement suspect et enclencher une recherche pour me coincer. Surtout avec l'entretien que John avait eu récemment, il aurait été chose aisée que de remonter jusqu'à moi en lançant quelques recherches sur d'éventuels liens qui reliaient notre doyen à certaines personnes.
Et de ce que j'ai cru remarquer, les sorciers ne lésinaient pas sur les moyens en terme de surveillance alors je n'imaginais même pas ce que ça devait être pour traquer des informations ou même des personnes. Ces constats m'avaient laissé quelque peu perplexe. Clairement, on pouvait affirmer qu'ils possédaient énormément de moyens, par rapport à nous. Déjà parce qu'ils savaient exactement comment s'organiser mais aussi parce qu'ils semblaient plus nombreux et arrangés. Je ne disais pas que ce n'était pas le cas de notre côté, mais nos rangs paraissaient bien moins gros en comparaison. Je n'avais pas su conclure non plus si oui ou non, leur fiabilité restait réelle ou bien juste manipulée. En tout cas, je comptais bien poursuivre mes petites excursions.
Je traversais les couloirs de l'académie d'un pas lourd pour me diriger vers mon appartement de luxe, après une journée de travail. Je saluais silencieusement quelques élèves que je croisais au passage mais mon esprit voguait ailleurs. Je mis à bailler à m'en décrocher la mâchoire. Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas manqué autant de sommeil.
Rapidement, je retrouvais mes locaux et inséra la clé dans la serrure de mon dortoir. Je passais ensuite l’entrebâillement de la porte avant de la claquer derrière moi. Une maigre lueur blanche filtrait dans la pièce rendue bien sombre. Ce qui m'intrigua au premier abord car je ne me souvenais pas avoir baissé les stores avant de partir. J'allais donc pour allumer la lumière mais étrangement, celle-ci ne répondait pas. Je tentais donc une deuxième puis une troisième fois, toujours rien. Mes sourcils se froncèrent, suspicieux, alerté par une situation anormale.
D'un pas lent et mesuré, je pénétrais alors dans la pièce pour m'ancrer dans les faibles rayons lumineux pour y voir quelque chose. Et c'est là, que je l'aperçus. Assise, sur une chaise, m'attendant silencieusement dans un coin de pénombre. Son souffle était presque imperceptible mais sa présence suffisait à remplir la pièce, d'une prestance écrasante. J'usais de ma capacité focale pour préciser ma vue. Ce qui me frappa au demeurant, fut ce masque hideux qui ornait entièrement son visage, ne me laissant pas le choix que d'ignorer totalement son identité. Mon regard descendit ensuite sur la naissance de ses seins avant de tomber sur sa taille. Le genre de femme qui ne laissait rien au hasard, jusqu'à son apparence. Elle respirait la classe et la distinction, tout l'opposé de moi. Son accoutrement laissait facilement supposer qu'elle n'avait rien à voir avec une débutante, sans parler de tous ces détails qu'elle avait pris soin de mettre en place. Mais ce me qui frappait également, était surtout cette aura émanant d'elle. Une aura forte et dominante. Une pointure en somme, qui se rendait à son lieu d'investigation pour obtenir ce qu'elle souhaitait. Et mon petit doigt me disait qu'elle devait toujours y parvenir. Je connaissais ce genre de femmes pour en avoir fréquenté des tonnes. Une femme de tête avec un caractère forgé dans l'acier, appréciant spécifiquement maîtriser la situation dans son ensemble et dont l'échec pouvait lui être fatalement insupportable. Et celle-ci savait précisément ce qu'elle faisait, bien que je trouvais ces efforts un peu superflus. Même si je devinais que cette prestation visait assurément à m'intimider. Je ne pouvais décemment pas ignorer cette intention frappante lorsque je remarquais la photo de ma sœur à ses côtés.
Malgré cette mise en scène un peu lugubre, ma réaction ne se fit pas attendre comme elle aurait pu le vouloir, certainement. Mon visage demeurait inexpressif et mon œil au cercle argenté continuait de la fixer d'un air morne. « Il en faut davantage pour me faire trembler ma grande, mais j'apprécie toutes ces délicates attentions à mon égard. » C'est ce que j'avais voulu lui sortir, mais mon instinct me retint fermement. Elle n'était pas là pour rigoler. Et moi non plus. Si elle avait jugé bon de m'exposer cette photographie pour me menacer, je devais me montrer un minimum prudent. Oxana était débrouillarde mais je ne souhaitais pas prendre le risque de l'impliquer directement.
-Vous savez, vous n'étiez pas obligée de vous donner toute cette peine, madame. Répondis-je en anglais sans un tressaillement.
Je lui reconnaissais son talent et sa rapidité d'exécution sans parler de cette classe dont je raffolais, mais je n'étais pas vraiment surpris, finalement. J'avais conclu rapidement que les sorciers ne lésinaient pas sur les moyens. Je détournais ensuite mon attention de sa silhouette pour me diriger vers les stores et les remonter histoire qu'on y voit quelque chose. Ca suffisait bien deux minutes mais j'étais loin d'être d'humeur à jouer.
John allait très certainement me tirer les oreilles par mon manque de vigilance mais tout compte fait, j'avais une sorcière haut de gamme dans ma chambre. Franchement, quoi demander de mieux ? Restait plus qu'à connaître ses véritables intentions. Comptait-elle me charcuter jusqu'à obtenir ce qu'elle souhaite ? Son masque intriguant laissait supposer qu'elle conserverait son identité. Ce qui m'amena à penser qu'elle devait appartenir à un ordre d'espionnage. Tous les espions aimaient se revêtir d'un visage pour passer inaperçu. J'espérais au moins obtenir un nom, mais chaque chose en son temps. Dans tous les cas, je ne me sentais pas à mon avantage, ni même considéré comme d'égal à égal. Ca sautait aux yeux, cette nana traquait sa proie, ça paraissait évident. Mais était-ce la bonne stratégie à appliquer ? Si elle connaissait notre sort, il n'y avait rien de glorieux à négocier de cette manière. Le but étant de trouver un terrain d'entente, pas d'hostilité. C'était presque ridicule. Ca ne m'inspirait pas confiance. Ce qui en soi, signifiait qu'on partait déjà d'un mauvais pied quand son collègue avait tenté d'agir en toute transparence, à visage découvert. Je préférais largement un dialogue posé que tout ce grotesque. En plus, ça ne lui sied guère à l'allure élégante qu'elle dégageait.
Mais trêve de réflexion. Je m'assied alors lourdement en face d'elle, sur mon lit de fortune. J'étais claqué, pourtant ma journée était loin d'être terminée. Je dirais même que la nuit allait se montrer très longue, en fonction de comment se déroulerait cet entretien improvisé. Cette femme allait disséquer chacun des mots sortant de ma bouche. Ou peut-être même mon cerveau sur mon bureau, qui sait ? Je n'avais aucune idée de comment allait se poursuivre cette intrusion.
Machinalement, j'allumais une clope, comme à mon habitude, avant de relever mon oeil vers ses yeux de verres qui offraient un aspect étrangement irréel à la situation. Mais je n'en oubliais pas forcément les bonnes manières.
-Je vous sers quelque chose à boire avant de venir aux faits ?
Autant aller droit au but, je détestais tergiverser. Bien que l'alcool et la cigarette soient interdits dans les locaux de l'école, personnellement, je me permettais ce luxe. Et je sentais que j'allais avoir besoin d'un ou deux, voir plusieurs verres, ce soir.
De plus, j'avais pris soin d'emprunter des chemins différents, histoire de ne pas éveiller les soupçons. Après tout, quelqu'un entre ces murs restait manifestement au courant de notre condition. Un œil avisé pourrait y déceler un mouvement suspect et enclencher une recherche pour me coincer. Surtout avec l'entretien que John avait eu récemment, il aurait été chose aisée que de remonter jusqu'à moi en lançant quelques recherches sur d'éventuels liens qui reliaient notre doyen à certaines personnes.
Et de ce que j'ai cru remarquer, les sorciers ne lésinaient pas sur les moyens en terme de surveillance alors je n'imaginais même pas ce que ça devait être pour traquer des informations ou même des personnes. Ces constats m'avaient laissé quelque peu perplexe. Clairement, on pouvait affirmer qu'ils possédaient énormément de moyens, par rapport à nous. Déjà parce qu'ils savaient exactement comment s'organiser mais aussi parce qu'ils semblaient plus nombreux et arrangés. Je ne disais pas que ce n'était pas le cas de notre côté, mais nos rangs paraissaient bien moins gros en comparaison. Je n'avais pas su conclure non plus si oui ou non, leur fiabilité restait réelle ou bien juste manipulée. En tout cas, je comptais bien poursuivre mes petites excursions.
Je traversais les couloirs de l'académie d'un pas lourd pour me diriger vers mon appartement de luxe, après une journée de travail. Je saluais silencieusement quelques élèves que je croisais au passage mais mon esprit voguait ailleurs. Je mis à bailler à m'en décrocher la mâchoire. Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas manqué autant de sommeil.
Rapidement, je retrouvais mes locaux et inséra la clé dans la serrure de mon dortoir. Je passais ensuite l’entrebâillement de la porte avant de la claquer derrière moi. Une maigre lueur blanche filtrait dans la pièce rendue bien sombre. Ce qui m'intrigua au premier abord car je ne me souvenais pas avoir baissé les stores avant de partir. J'allais donc pour allumer la lumière mais étrangement, celle-ci ne répondait pas. Je tentais donc une deuxième puis une troisième fois, toujours rien. Mes sourcils se froncèrent, suspicieux, alerté par une situation anormale.
D'un pas lent et mesuré, je pénétrais alors dans la pièce pour m'ancrer dans les faibles rayons lumineux pour y voir quelque chose. Et c'est là, que je l'aperçus. Assise, sur une chaise, m'attendant silencieusement dans un coin de pénombre. Son souffle était presque imperceptible mais sa présence suffisait à remplir la pièce, d'une prestance écrasante. J'usais de ma capacité focale pour préciser ma vue. Ce qui me frappa au demeurant, fut ce masque hideux qui ornait entièrement son visage, ne me laissant pas le choix que d'ignorer totalement son identité. Mon regard descendit ensuite sur la naissance de ses seins avant de tomber sur sa taille. Le genre de femme qui ne laissait rien au hasard, jusqu'à son apparence. Elle respirait la classe et la distinction, tout l'opposé de moi. Son accoutrement laissait facilement supposer qu'elle n'avait rien à voir avec une débutante, sans parler de tous ces détails qu'elle avait pris soin de mettre en place. Mais ce me qui frappait également, était surtout cette aura émanant d'elle. Une aura forte et dominante. Une pointure en somme, qui se rendait à son lieu d'investigation pour obtenir ce qu'elle souhaitait. Et mon petit doigt me disait qu'elle devait toujours y parvenir. Je connaissais ce genre de femmes pour en avoir fréquenté des tonnes. Une femme de tête avec un caractère forgé dans l'acier, appréciant spécifiquement maîtriser la situation dans son ensemble et dont l'échec pouvait lui être fatalement insupportable. Et celle-ci savait précisément ce qu'elle faisait, bien que je trouvais ces efforts un peu superflus. Même si je devinais que cette prestation visait assurément à m'intimider. Je ne pouvais décemment pas ignorer cette intention frappante lorsque je remarquais la photo de ma sœur à ses côtés.
Malgré cette mise en scène un peu lugubre, ma réaction ne se fit pas attendre comme elle aurait pu le vouloir, certainement. Mon visage demeurait inexpressif et mon œil au cercle argenté continuait de la fixer d'un air morne. « Il en faut davantage pour me faire trembler ma grande, mais j'apprécie toutes ces délicates attentions à mon égard. » C'est ce que j'avais voulu lui sortir, mais mon instinct me retint fermement. Elle n'était pas là pour rigoler. Et moi non plus. Si elle avait jugé bon de m'exposer cette photographie pour me menacer, je devais me montrer un minimum prudent. Oxana était débrouillarde mais je ne souhaitais pas prendre le risque de l'impliquer directement.
-Vous savez, vous n'étiez pas obligée de vous donner toute cette peine, madame. Répondis-je en anglais sans un tressaillement.
Je lui reconnaissais son talent et sa rapidité d'exécution sans parler de cette classe dont je raffolais, mais je n'étais pas vraiment surpris, finalement. J'avais conclu rapidement que les sorciers ne lésinaient pas sur les moyens. Je détournais ensuite mon attention de sa silhouette pour me diriger vers les stores et les remonter histoire qu'on y voit quelque chose. Ca suffisait bien deux minutes mais j'étais loin d'être d'humeur à jouer.
John allait très certainement me tirer les oreilles par mon manque de vigilance mais tout compte fait, j'avais une sorcière haut de gamme dans ma chambre. Franchement, quoi demander de mieux ? Restait plus qu'à connaître ses véritables intentions. Comptait-elle me charcuter jusqu'à obtenir ce qu'elle souhaite ? Son masque intriguant laissait supposer qu'elle conserverait son identité. Ce qui m'amena à penser qu'elle devait appartenir à un ordre d'espionnage. Tous les espions aimaient se revêtir d'un visage pour passer inaperçu. J'espérais au moins obtenir un nom, mais chaque chose en son temps. Dans tous les cas, je ne me sentais pas à mon avantage, ni même considéré comme d'égal à égal. Ca sautait aux yeux, cette nana traquait sa proie, ça paraissait évident. Mais était-ce la bonne stratégie à appliquer ? Si elle connaissait notre sort, il n'y avait rien de glorieux à négocier de cette manière. Le but étant de trouver un terrain d'entente, pas d'hostilité. C'était presque ridicule. Ca ne m'inspirait pas confiance. Ce qui en soi, signifiait qu'on partait déjà d'un mauvais pied quand son collègue avait tenté d'agir en toute transparence, à visage découvert. Je préférais largement un dialogue posé que tout ce grotesque. En plus, ça ne lui sied guère à l'allure élégante qu'elle dégageait.
Mais trêve de réflexion. Je m'assied alors lourdement en face d'elle, sur mon lit de fortune. J'étais claqué, pourtant ma journée était loin d'être terminée. Je dirais même que la nuit allait se montrer très longue, en fonction de comment se déroulerait cet entretien improvisé. Cette femme allait disséquer chacun des mots sortant de ma bouche. Ou peut-être même mon cerveau sur mon bureau, qui sait ? Je n'avais aucune idée de comment allait se poursuivre cette intrusion.
Machinalement, j'allumais une clope, comme à mon habitude, avant de relever mon oeil vers ses yeux de verres qui offraient un aspect étrangement irréel à la situation. Mais je n'en oubliais pas forcément les bonnes manières.
-Je vous sers quelque chose à boire avant de venir aux faits ?
Autant aller droit au but, je détestais tergiverser. Bien que l'alcool et la cigarette soient interdits dans les locaux de l'école, personnellement, je me permettais ce luxe. Et je sentais que j'allais avoir besoin d'un ou deux, voir plusieurs verres, ce soir.
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Sam 24 Aoû 2019 - 6:07
J’aime ce petit oiseau rentrant au nid sans savoir ce qui l’attend. Il est sûr de lui et ne se doute pas de celle que je suis véritablement et l’étendue de mes capacités. Evidemment comme à mon habitude je scrute sa mémoire de travail, ce qui engage sa pensée immédiate et les souvenirs momentanés qu’il mobilise. Il y a quelque chose d’étonnant avec les changelins que j’ai appris à force de me maintenir au courant. Une partie de leurs souvenirs sont forcément en partie sous leur forme animale et avec le ressenti et l’instinct qui va avec. C’est un tout nouveau champ des possibles qui s’est ouvert à moi pour élaborer des souvenirs ou des cauchemars d’un nouveau genre, mais aussi tout un monde de nouvelles perceptions et de cognitions très intéressantes.
Comme je m’en doutais en arrivant, l’effet et le cadre ont eu un effet plus que limité par rapport à une volonté d’intimider évidemment. La situation n’était que plus ridicule de son point de vue, mais il avait pu cerner à la place la méticulosité de ma démarche en fin de compte. C’est donc un effet levier tout de même. Le nom de cette sœur était donc Oxana. Il ne doit pas y avoir beaucoup d’Oxana Rhodes aux états-unis et la trouver ne serait pas trop difficile au besoin.
Je croisai les jambes dans un geste ample et lent dévoilant de façon suggestive ma jambe. Pas que j’ai des envies particulières en ce moment, d’autant moins depuis que j’ai revue Matthew, mais il faut admettre qu’en chair et en os, ce Sebastian Rhodes est un bel homme dont je ferais bien ma friandise de la soirée. J’attendis un instant qu’il rapporte le verre avant de le saisir sans pour autant y toucher pour le moment, il faut une bonne raison pour boire.
Comme je m’en doutais en arrivant, l’effet et le cadre ont eu un effet plus que limité par rapport à une volonté d’intimider évidemment. La situation n’était que plus ridicule de son point de vue, mais il avait pu cerner à la place la méticulosité de ma démarche en fin de compte. C’est donc un effet levier tout de même. Le nom de cette sœur était donc Oxana. Il ne doit pas y avoir beaucoup d’Oxana Rhodes aux états-unis et la trouver ne serait pas trop difficile au besoin.
Irina ▬ Déjà, je vous remercie de trouver cela grotesque, mais au moins le message est passé à ce que je vois.Je le regardais droit dans les yeux sans qu’il puisse croiser mon regard et je ne pouvais que lire en lui le dégout que lui inspirait le masque. Dommage, je pensais que c’était un homme avec du goût pourtant.
Irina ▬ Ensuite, ne vous en déplaise, quand bien même vous trouver de masque horriblement, signifiant par ailleurs votre absence de goût, vous ne verrez pas mon visage. Ou peut-être que si, mais vous ne vous en souviendrez pas.J’ai parfaitement appris les détails de son appartement et je sais qu’il dispose de plusieurs alcools, donc une vodka au frais, ce qui témoigne d’un semblant de connaissance sur la bonne manière de la déguster.
Irina ▬ Et je prendrais deux doigts de vodka sec de cette bouteille dans votre réfrigérateur.Je ne quittais pas l’homme du regard et encore moins sa mémoire immédiate que je passais au crible. C’était un changelin après tout, mais je n’avais pas grand-chose à craindre d’un changelin dont je pouvais prédire les actes immédiats. A l’instant T où il aurait l’audace de tenter quoi que ce soit, j’userai de mon sort de cécité attentionnelle et je lui planterai une seringue de kétamine dans la nuque pour le mettre KO.
Je croisai les jambes dans un geste ample et lent dévoilant de façon suggestive ma jambe. Pas que j’ai des envies particulières en ce moment, d’autant moins depuis que j’ai revue Matthew, mais il faut admettre qu’en chair et en os, ce Sebastian Rhodes est un bel homme dont je ferais bien ma friandise de la soirée. J’attendis un instant qu’il rapporte le verre avant de le saisir sans pour autant y toucher pour le moment, il faut une bonne raison pour boire.
Irina ▬ Avez-vous une petite idée de qui je suis, monsieur Rhodes, représentant aviaire au conseil territorial ?Il avait déjà deviné que j’étais une sorte d’espionne pour le compte des sorciers. Même si c'était faux, j’avais envie de voir ce qu’il pouvait déjà avoir recueilli comme informations sur les éléments qui travaillent pour moi et sont amené à faire des aller et venu dans l’immeuble factice que les sentinelles et effaceurs utilisent.
“Le rapace et l'araignée”
:copyright: Etilya sur DK RPG
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Sam 24 Aoû 2019 - 15:42
Ma rétine s'écarquilla quelque peu à cette remarque, légèrement décontenancé. Je ne me souvenais pas avoir tenu ce genre de propos. Ce pendant, j'avais largement fait sous-entendre que cette mise en scène était de trop, et cette femme l'avait tout simplement saisi.
Toutefois, la confusion ne restait plus permise lorsqu'elle me reprocha mon manque de goût par rapport au tribut qui voilait totalement son visage. A cet instant précis, je percutais que quelque chose clochait, jusqu'à ce que je détermine précisément la cause de ces dires. Elle savait entendre mes pensées. Suite à cette conclusion magistrale, venue de nulle part, une envie de rire totalement irrépressible me saisit entièrement avant d'éclater dans une crise incontrôlable. Mes épaules tressautaient tellement vivement que je m'étoufferai presque avec ma fumée. Je sentis même quelques larmes perler sur ma joue que j'essuyais d'un coup de main. Je n'avais pas eu le souvenir d'avoir ri autant depuis des lustres. Oh, n'y voyez pas là de l'irrespect ni même de la moquerie. Bien au contraire. Je me sentais même complètement honoré d'assister à cette prestation et quelque chose me disait que ce n'était pas le seul tour dont elle pouvait être capable. La plupart des gens normaux auraient sûrement blêmi rien qu'à l'idée qu'une personne soit capable d'entrer dans votre tête pour y déceler vos pensées. Comme un viol incurable de la liberté de songer sans détour, parce que beaucoup de personne ont énormément à cacher. Vos pires secrets, vos doutes, vos craintes et vos désirs, exposés en vitrine à une femme qui pourrait en faire n'importe quoi. Personnellement, ça me rendait hilare, bien que j'avais conscience que ces circonstances soient bien foireuses pour ma gouverne.
Mais pour ma part, il devait clairement me manquer une case. La curiosité hystérique m'enivrait comme une coulée de lave dans mes veines, supprimant la crainte. Ce devait bien être la première fois que j'avais à faire à ce genre de spécimen, et mon envie viscérale d'en savoir toujours plus dépassait clairement l'appréhension de ce prédateur. Certes, je n'en menais pas large mais même si l'envie de m'expédier loin de là me prenait, elle n'aurait pas tôt fait de me rattraper au vol. En somme, j'étais donc coincé là, comme une petite souris entre les griffes d'un chat. Cette situation ne me déplaisait pas forcément. S'il devait m'arriver quelque chose, je m'estimais assez chanceux d'avoir pu rencontrer un tel phénomène. Même si je me doutais bien qu'elle possédait plus d'un tour dans son sac et que d'autres de son calibre existait également. Pour avoir pris soin d'étudier leur cas à travers de reliques principalement créée par des humains, je partageais le même point de vue que John lorsqu'il avait énoncé son inquiétude au sujet de leurs capacités. Et c'était peu de confirmer cette crainte ! Cette simple manifestation un peu surnaturelle suffisait à me faire bouillir d’excitation. Des milliers de questions débordaient de partout dans ma tête, fusant comme des étoiles filantes. De quoi était-elle capable d'autre ? Elle parlait de me montrer sa face, mais que je ne serais peut-être plus en mesure de m'en souvenir après. Cette sorcière manifestait donc la possibilité claire et nette de jouer sur l'esprit. Mais encore ?
-Magnifique, magnifique ! Lâchai-je entre deux hoquets. Mais de quoi d'autres êtes-vous donc capables ? Je suppose que ça ne s'arrête pas là.
Mais pas moins de dix secondes plus tard, je repris en un claquement de doigt mon calme légendaire et farouche, faisant retomber un silence glacial autour de nous. Je toussotais pour me redonner une contenance que j'avais de toute évidence, envoyé en enfer. Mon sérieux reprenait le dessus mais un sourire admiratif restait néanmoins accroché à ma bouche. A ce moment, je devais avouer que j'avais complètement oublié ma position dans cette situation. Ma curiosité m'avait fait perdre légèrement le large, que je regagnais doucement.
-Les goûts et les couleurs sont subjectifs, Lady. Mais pour un Halloween digne de ce nom, vous auriez un succès fou, si ça peut vous rassurer.
Je ne pouvais clairement pas chasser mon naturel, même en face de cet être. Après tout, elle avait pris soin de planter le décor pour m'indiquer où était ma petite place. J'pouvais au moins lui rendre un minimum la pareille avec un peu d'humour.
-Votre collègue lui, a au moins eu la délicatesse de jouer la transparence. Ce qui est fondamental pour démarrer sur de bonnes bases. Sauf si ce n'est pas votre intention, évidemment.
On pouvait appeler ça un petit rappel à l'ordre. Je n'appréciais pas particulièrement faire la morale mais je détestais réellement ne pas savoir à qui j'avais à faire. Sachant qu'elle connaissait mon identité, je ne voyais pas en quoi il était équitable de traiter avec une personne qui ne dévoilait même pas le bout de son nez.
-Et puis, vous avez l'air joli. Rien que pour ça, c'est dommage.
Je tirais une latte dont la fumée flottait dans la luminosité baignant la pièce. J'observais cette brume d'un air circonspect. Ces particules qui formaient une sorte de toile opaque était aussi indicible que cette femme. Mystérieuse et mystique, accentuée par cette atmosphère sombre.
Sans grande surprise, elle me fit comprendre qu'elle avait également inspecté les lieux. La pauvre a dû être désappointée de constater tout ce bazar d'homme solitaire. Hormis quelques précieuses reliques que je chérissais, il n'y avait pas grand à voir. Enfin d'apparence tout du moins, car chacun de mes bibelot respirait mes aventures, sans parler de ma personnalité dont elle avait sûrement deviné les contours. On pouvait en apprendre beaucoup sur un homme en fouinant dans ses affaires personnelles.
Je me levais et m'exécuta donc d'un pas nonchalant en passant à côté d'elle. Un parfum fleuri et doux chatouilla mes narines au passage. J'étais presque étonné de sentir cette effluve sur cette femme à forte poigne bien que cela collait parfaitement à son élégance. Toutefois, ça pourrait presque donner l'illusion que sous ce caractère dur et tranchant, une forme de sensibilité délicate pouvait sévir quelque part chez elle.
Je sentais son regard dans mon dos suivre chacun de mes mouvements. Si l'un de me gestes lui paraissait suspect, je ne donnais pas cher de ma peau. Mais pas d'inquiétude, je ne comptais pas m'enfuir, de toute façon. Je me baissais ensuite vers le mini frigo qui me servait surtout de garde alcool pour choper une bouteille de vodka et m'emparai de deux verres. Du coin de l'oeil, je l'observais se positionner en dominante, dans un mouvement sensuel certainement voulu, faisant passer sa jambe sur l'autre. Un sourire fugace naquit au coin de ma bouche. Si la situation avait été différente, je l'aurais très certainement invité dans un bar chic avec l'idée de terminer la soirée sous les draps. Cette femme n'avait rien à envier aux autres. Ses courbes, je pouvais les deviner parfaite. Les sorcières étaient-elles toutes aussi sublimes ?
Je me relavais alors pour aller poser un verre devant elle puis un autre devant moi. Comme le veut la galanterie, je la servais en première, deux doigts, pour répondre à son exigence. J'en fis de même de mon côté mais restais debout, planté à ses côtés laissant une proximité suffisante entre nous.
-Non, aucune idée. Répondis-je laconiquement.
Par contre, elle semblait bien au courant de ma condition, c'en était presque gênant pour moi. Mais quoi, je n'étais pas un espion de qualité, qu'est ce que j'y pouvais.
-Enfin, je devine bien que vous devez être une sorcière. Mais ceux qui défilaient lors de mes petites escapades n'avaient pas votre accoutrement ou même votre prestance. Certainement des subordonnés, en vue des tenues. D'ailleurs, même si je ne saurais déterminer précisément votre statut, je suis presque certain que vous devez être un gros calibre. Sinon, vous ne seriez pas ici. Même si ça m'étonne que vous n'ayez pas confié cette tâche à quelqu'un d'autre.
Il était clair que je m'étais fait repérer, ça ne servait à rien de nier. Et à l'alerte de ces pions, elle avait illico pris les devants pour venir me coincer dans mon propre appart. Je me sentais presque enchanté d'être pris autant au sérieux, bien qu'envoyer un subordonné aurait été suffisant. Mais ma ma foi, je n'allais vraiment pas m'en plaindre. Mais alors, à part ces déductions, je ne savais strictement rien d'elle, ou même de leur organisation et leur mode de fonctionnement. Je pris également soin de reprendre la photo d'Oxana qui trônait sur la table pour la positionner machinalement sur une étagère.
-C'est une vraie fourmilière chez vous. Votre organisation ne déconne pas. Je suis impressionné. Vos bâtiments ne laissent pas vraiment la liberté de circuler sans qu'on y soit invité. Du haut de gamme de sécurité. Le bâtiment que j'ai pu scruter regorge certainement d'informations très importantes pour en arriver là. D'ailleurs, j'ai remarqué que certains surveillaient et que d'autres traitaient. Vous semblez vraiment déterminés à ne pas laisser fuiter des données.
J'entrepris de boire une gorgée de la vodka pure. Machinalement, je fis tourner le liquide au fond de mon verre, comme pour stimuler ma réflexion.
-Mais ce qui me frustre le plus, c'est de ne pas avoir pu accéder pleinement à votre sanctuaire. Très beau, soit dit en passant. Qui se douterait qu'un repère d'êtres surnaturels éliraient domicile ici ?
Je la scrutai d'un regard intense. Aucun signe distinctif ne se laissait entrevoir. Pas de bijoux particulier. Pas de tatouage. Pas d’emblème, hormis ce masque qui la déterminait.
-Vous constaterez que je ne sais donc pas grand chose, quand vous devez certainement en savoir un rayon. C'est très embêtant, pour nous.
Je poussais un petit soupir ennuyé avant de me poser contre la table en croisant les bras. Je me sentais vraiment largué par les événements.
-Puis-je au moins avoir le droit de savoir qui vous êtes ?
Toutefois, la confusion ne restait plus permise lorsqu'elle me reprocha mon manque de goût par rapport au tribut qui voilait totalement son visage. A cet instant précis, je percutais que quelque chose clochait, jusqu'à ce que je détermine précisément la cause de ces dires. Elle savait entendre mes pensées. Suite à cette conclusion magistrale, venue de nulle part, une envie de rire totalement irrépressible me saisit entièrement avant d'éclater dans une crise incontrôlable. Mes épaules tressautaient tellement vivement que je m'étoufferai presque avec ma fumée. Je sentis même quelques larmes perler sur ma joue que j'essuyais d'un coup de main. Je n'avais pas eu le souvenir d'avoir ri autant depuis des lustres. Oh, n'y voyez pas là de l'irrespect ni même de la moquerie. Bien au contraire. Je me sentais même complètement honoré d'assister à cette prestation et quelque chose me disait que ce n'était pas le seul tour dont elle pouvait être capable. La plupart des gens normaux auraient sûrement blêmi rien qu'à l'idée qu'une personne soit capable d'entrer dans votre tête pour y déceler vos pensées. Comme un viol incurable de la liberté de songer sans détour, parce que beaucoup de personne ont énormément à cacher. Vos pires secrets, vos doutes, vos craintes et vos désirs, exposés en vitrine à une femme qui pourrait en faire n'importe quoi. Personnellement, ça me rendait hilare, bien que j'avais conscience que ces circonstances soient bien foireuses pour ma gouverne.
Mais pour ma part, il devait clairement me manquer une case. La curiosité hystérique m'enivrait comme une coulée de lave dans mes veines, supprimant la crainte. Ce devait bien être la première fois que j'avais à faire à ce genre de spécimen, et mon envie viscérale d'en savoir toujours plus dépassait clairement l'appréhension de ce prédateur. Certes, je n'en menais pas large mais même si l'envie de m'expédier loin de là me prenait, elle n'aurait pas tôt fait de me rattraper au vol. En somme, j'étais donc coincé là, comme une petite souris entre les griffes d'un chat. Cette situation ne me déplaisait pas forcément. S'il devait m'arriver quelque chose, je m'estimais assez chanceux d'avoir pu rencontrer un tel phénomène. Même si je me doutais bien qu'elle possédait plus d'un tour dans son sac et que d'autres de son calibre existait également. Pour avoir pris soin d'étudier leur cas à travers de reliques principalement créée par des humains, je partageais le même point de vue que John lorsqu'il avait énoncé son inquiétude au sujet de leurs capacités. Et c'était peu de confirmer cette crainte ! Cette simple manifestation un peu surnaturelle suffisait à me faire bouillir d’excitation. Des milliers de questions débordaient de partout dans ma tête, fusant comme des étoiles filantes. De quoi était-elle capable d'autre ? Elle parlait de me montrer sa face, mais que je ne serais peut-être plus en mesure de m'en souvenir après. Cette sorcière manifestait donc la possibilité claire et nette de jouer sur l'esprit. Mais encore ?
-Magnifique, magnifique ! Lâchai-je entre deux hoquets. Mais de quoi d'autres êtes-vous donc capables ? Je suppose que ça ne s'arrête pas là.
Mais pas moins de dix secondes plus tard, je repris en un claquement de doigt mon calme légendaire et farouche, faisant retomber un silence glacial autour de nous. Je toussotais pour me redonner une contenance que j'avais de toute évidence, envoyé en enfer. Mon sérieux reprenait le dessus mais un sourire admiratif restait néanmoins accroché à ma bouche. A ce moment, je devais avouer que j'avais complètement oublié ma position dans cette situation. Ma curiosité m'avait fait perdre légèrement le large, que je regagnais doucement.
-Les goûts et les couleurs sont subjectifs, Lady. Mais pour un Halloween digne de ce nom, vous auriez un succès fou, si ça peut vous rassurer.
Je ne pouvais clairement pas chasser mon naturel, même en face de cet être. Après tout, elle avait pris soin de planter le décor pour m'indiquer où était ma petite place. J'pouvais au moins lui rendre un minimum la pareille avec un peu d'humour.
-Votre collègue lui, a au moins eu la délicatesse de jouer la transparence. Ce qui est fondamental pour démarrer sur de bonnes bases. Sauf si ce n'est pas votre intention, évidemment.
On pouvait appeler ça un petit rappel à l'ordre. Je n'appréciais pas particulièrement faire la morale mais je détestais réellement ne pas savoir à qui j'avais à faire. Sachant qu'elle connaissait mon identité, je ne voyais pas en quoi il était équitable de traiter avec une personne qui ne dévoilait même pas le bout de son nez.
-Et puis, vous avez l'air joli. Rien que pour ça, c'est dommage.
Je tirais une latte dont la fumée flottait dans la luminosité baignant la pièce. J'observais cette brume d'un air circonspect. Ces particules qui formaient une sorte de toile opaque était aussi indicible que cette femme. Mystérieuse et mystique, accentuée par cette atmosphère sombre.
Sans grande surprise, elle me fit comprendre qu'elle avait également inspecté les lieux. La pauvre a dû être désappointée de constater tout ce bazar d'homme solitaire. Hormis quelques précieuses reliques que je chérissais, il n'y avait pas grand à voir. Enfin d'apparence tout du moins, car chacun de mes bibelot respirait mes aventures, sans parler de ma personnalité dont elle avait sûrement deviné les contours. On pouvait en apprendre beaucoup sur un homme en fouinant dans ses affaires personnelles.
Je me levais et m'exécuta donc d'un pas nonchalant en passant à côté d'elle. Un parfum fleuri et doux chatouilla mes narines au passage. J'étais presque étonné de sentir cette effluve sur cette femme à forte poigne bien que cela collait parfaitement à son élégance. Toutefois, ça pourrait presque donner l'illusion que sous ce caractère dur et tranchant, une forme de sensibilité délicate pouvait sévir quelque part chez elle.
Je sentais son regard dans mon dos suivre chacun de mes mouvements. Si l'un de me gestes lui paraissait suspect, je ne donnais pas cher de ma peau. Mais pas d'inquiétude, je ne comptais pas m'enfuir, de toute façon. Je me baissais ensuite vers le mini frigo qui me servait surtout de garde alcool pour choper une bouteille de vodka et m'emparai de deux verres. Du coin de l'oeil, je l'observais se positionner en dominante, dans un mouvement sensuel certainement voulu, faisant passer sa jambe sur l'autre. Un sourire fugace naquit au coin de ma bouche. Si la situation avait été différente, je l'aurais très certainement invité dans un bar chic avec l'idée de terminer la soirée sous les draps. Cette femme n'avait rien à envier aux autres. Ses courbes, je pouvais les deviner parfaite. Les sorcières étaient-elles toutes aussi sublimes ?
Je me relavais alors pour aller poser un verre devant elle puis un autre devant moi. Comme le veut la galanterie, je la servais en première, deux doigts, pour répondre à son exigence. J'en fis de même de mon côté mais restais debout, planté à ses côtés laissant une proximité suffisante entre nous.
-Non, aucune idée. Répondis-je laconiquement.
Par contre, elle semblait bien au courant de ma condition, c'en était presque gênant pour moi. Mais quoi, je n'étais pas un espion de qualité, qu'est ce que j'y pouvais.
-Enfin, je devine bien que vous devez être une sorcière. Mais ceux qui défilaient lors de mes petites escapades n'avaient pas votre accoutrement ou même votre prestance. Certainement des subordonnés, en vue des tenues. D'ailleurs, même si je ne saurais déterminer précisément votre statut, je suis presque certain que vous devez être un gros calibre. Sinon, vous ne seriez pas ici. Même si ça m'étonne que vous n'ayez pas confié cette tâche à quelqu'un d'autre.
Il était clair que je m'étais fait repérer, ça ne servait à rien de nier. Et à l'alerte de ces pions, elle avait illico pris les devants pour venir me coincer dans mon propre appart. Je me sentais presque enchanté d'être pris autant au sérieux, bien qu'envoyer un subordonné aurait été suffisant. Mais ma ma foi, je n'allais vraiment pas m'en plaindre. Mais alors, à part ces déductions, je ne savais strictement rien d'elle, ou même de leur organisation et leur mode de fonctionnement. Je pris également soin de reprendre la photo d'Oxana qui trônait sur la table pour la positionner machinalement sur une étagère.
-C'est une vraie fourmilière chez vous. Votre organisation ne déconne pas. Je suis impressionné. Vos bâtiments ne laissent pas vraiment la liberté de circuler sans qu'on y soit invité. Du haut de gamme de sécurité. Le bâtiment que j'ai pu scruter regorge certainement d'informations très importantes pour en arriver là. D'ailleurs, j'ai remarqué que certains surveillaient et que d'autres traitaient. Vous semblez vraiment déterminés à ne pas laisser fuiter des données.
J'entrepris de boire une gorgée de la vodka pure. Machinalement, je fis tourner le liquide au fond de mon verre, comme pour stimuler ma réflexion.
-Mais ce qui me frustre le plus, c'est de ne pas avoir pu accéder pleinement à votre sanctuaire. Très beau, soit dit en passant. Qui se douterait qu'un repère d'êtres surnaturels éliraient domicile ici ?
Je la scrutai d'un regard intense. Aucun signe distinctif ne se laissait entrevoir. Pas de bijoux particulier. Pas de tatouage. Pas d’emblème, hormis ce masque qui la déterminait.
-Vous constaterez que je ne sais donc pas grand chose, quand vous devez certainement en savoir un rayon. C'est très embêtant, pour nous.
Je poussais un petit soupir ennuyé avant de me poser contre la table en croisant les bras. Je me sentais vraiment largué par les événements.
-Puis-je au moins avoir le droit de savoir qui vous êtes ?
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Sam 24 Aoû 2019 - 23:48
Cet homme était pourtant si bien parti pour obtenir une place significative dans mon estime et le voilà maintenant plongé dans une sorte d’hilarité incontrôlable. Cela fut totalement surprenant et vraiment très déplaisant de provoquer un tel sentiment chez un homme en me déplaçant. D’ordinaire, j’ai le droit à des cris, de la terreur et parfois un évanouissement dans leurs urines, mais jamais au grand jamais je n’avais provoqué, un rire aussi incontrôlé.
Irina ▬ Je vais vous arrêtez tout de suite Rhodes. Je ne suis pas ici pour rire le moins du monde. Si cela vous fait rire, peut-être devrais-je vous retirer tous vos souvenirs agréables jusqu'à ce que vous en oubliiez le sens du mot rire. A moins que je ne sois dans l’obligation, de rendre une visite à Oxana une fois sortie d’ici ?Il n’était pas vraiment en mesure de négocier d’une quelconque façon ici et encore moins avec moi.
Irina ▬ Peut être que jouer les coq dans la bassecour qu’est votre pitoyable organisation que vous appelez un conseil territorial vous fait vous sentir très sûr de vous, mais en ce qui me concerne je déteste le manque de respect. Continuez comme ça et je vous assure que vous donnerez très vite un autre sens au mot cauchemar.Shinji Tsukishima est un problème dans mon pied depuis des années qui est sur le point d’être purgé intégralement de ma vie en tant que soucis. Riven va lui tomber dessus sans aucun doute pour ce qu’il a fait il y a huit ans. Sauver une humaine est une chose, mais ne pas signaler la présence d’un humain ayant vu un sorcier faire usage de ses pouvoirs est une infraction. La jeunesse de ce dernier à l’époque peut faire office de circonstance atténuantes, mais il n’a pas décidé de faire de révélation de sa situation après coup, malgré son statut de sentinelle. Là il a opéré en solo vis-à-vis d’une histoire de sorciers faisant du chimérisme, sans attendre l’aval du conseil. Sans parler du fait qu’elle voudra que justice soit rendu, il va falloir que je me mouille sans doute au point de contourner légèrement la loi si je veux éviter une condamnation pour Shinji.
Irina ▬ Pour mon collègue comme vous dites. Croyez bien qu’il va recevoir un juste châtiment pour ce qu'il a fait sans l'ombre d'un doute. Maintenant nous avons des fouineurs comme vous qui mettent leur nez là où ils n’ont aucune raison de se trouver.Cet homme commençait à remonter dans mon estime, enfin. Il faisait une analyse assez fine de la situation. Tous les gens qui travaillent pour moi forment une grande fourmilière dans le bâtiment, mais il ne pouvait pas se douter que cela était principalement à cause du fait que toutes les sentinelles du Japon venaient ici un moment où l’autre pour faire leur rapport. Toutefois, ce qui me dérange est cette histoire de sanctuaire. Il est impossible qu’il puisse parler du Sekidozan en parlant de ça, je n’ai pas cru sentir cela dans son esprit, mais la mémoire immédiate est plus que capricieuse.
Irina ▬ Notre sanctuaire ? Vous parlez du cœur de la structure ? Comme si nous allions laisser un accès pour cet endroit. Je devrais peut-être vous faire également oublier ce lieu.Il vaut mieux qu’il reste sur l’idée stupide que le bâtiment qu'il a identifié soit le centre névralgique de notre organisation. S’il a identifié le Sekidozan comme étant le siège de l’Enclave, il est clair et net que cette information disparaîtra de sa mémoire avant que je ne sorte d’ici.
Irina ▬ Comme vous l’avez dit vous-même, vous ne savez pas grand-chose, donc vous dire qui je suis ne changera rien à cet état de fait. Sachez juste que je suis venu en personne pour vous mettre en garde. Ce que vous faites est dangereux et je saurais garantir que la prochaine fois, vous ne vous réveillez pas avec beaucoup de souvenir en moins, voir une toute autre vie en guise de réalité.
Je peux en revanche me montrer conciliante. Si vous cesser dès maintenant toute activité de surveillance, je tolérerai vos savoir acquis pour l’instant, jusqu’à la fin des tractations entre les sorciers et votre peuple.
“Fini de rire”
Etilya sur DK RPG
Invité
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Dim 25 Aoû 2019 - 3:51
Oh oh. Mon excitation extraordinaire l'avait manifestement mise en colère. En soi, ce fou rire ne relevait aucunement d'un manque de respect. Mais du peu que je pouvais entrevoir, elle devait être également du genre à détester qu'on lui résiste en lui tenant tête ou bien que tout ne se déroule pas comme elle pouvait le prévoir. Et je pouvais aisément comprendre pourquoi. Une femme qui prenait la peine de manigancer une mise en scène visant à intimider son interlocuteur n'attendait bien qu'une seule réaction dans ce sens : la terreur. Elle aimait faire naître la crainte dans les yeux de ses proies pour toujours mieux les terroriser et en tirer le meilleur profit sous des menaces évidentes. Et ça n'avait pas loupé. Les mots qu'elle me crachait passait au delà du stade de l'intimidation : ils étaient là pour me remettre à ma place sous peine de conséquences désastreuses.
Pourtant, cette altercation fit naître en moi un sentiment quelque peu las. Vraiment, pas la peine de s'emballer et tomber dans ce genre de travers extrême. Bien qu'elle semblait penser le contraire, j'estimais hautement chaque être vivant, dans la mesure du possible évidemment. Et me menacer sur la seule famille qui m'était chère, ne me rendrait pas plus apte à baisser les yeux devant elle. Alors certes, elle possédait des moyens évidents de me réduire en charpie, à l'état d'un homme avec le cerveau d'une moule, voir pire : me laisser divaguer dans les tréfonds de mes souvenirs les plus redoutables. J'avais l'avantage d'être quelqu'un d'avisé, mieux fallait-il rester sur mes gardes. Mais je restais un homme droit et honnête, juché sur des principes de communication. On ne négocie pas avec moi en passant par des menaces. Je dirais même plus, je détestais ça. Je fis un effort conséquent pour ne pas l'inviter à prendre la porte en la remerciant gentiment de son passage. La raison qui me retenait de ne pas agir ainsi était simplement le fait que ce soit une personne importante, sans parler de l'intérêt qu'elle suscitait dans mon esprit. Quelqu'un de totalement banal aurait eu tôt fait de quitter cette pièce sur le champ. Mais aussi parce que j'avais assez de jugeote pour ne pas frapper davantage son ego, et risquer que ses foudres ne s'abattent sur moi.
-Ne vous offensez pas, s'il vous plaît. Répondis-je calmement en fixant son masque. Je suis simplement impressionné. C'est vrai quoi, ce n'est pas tous les jours qu'on reçoit une pointure de votre envergure chez soi. En tout cas, ce n'est pas mon cas. Vous êtes un peu comme un précieux trésor sorti d'un espace nébuleux sur lequel je tombe sans presque aucun efforts. Une relique capable d'ouvrir des dimensions plus grandes encore que celles connues jusqu'ici.
Voilà, je commençais à m'emporter de nouveau dans mon élan de pur fanatique, c'était plus fort que moi. Bon certes, pas facile à cerner comme femme, mais justement, c'est ce qui faisait toute la beauté du joyau. Toutefois, je demeurais assez stoïque face à sa langue fourchue. Ce qui en soi, me décevait légèrement. Une dame de cette ampleur ne devrait même pas avoir à se montrer aussi agressive pour se faire entendre, c'était beaucoup trop que de raison.
-Je vous en prie, Lady. Vous êtes quelqu'un d'intelligent en plus de connaître la situation délicate que nous traversons avec ces infectés. Si vous deviez aller traquer ma sœur, nous aurions tôt fait d'en être tenu informé. Et cela ne ferait que briser le fragile lien que votre organisation et la nôtre tentent de tisser. Vous n'en tiriez aucun avantage, et nous non plus.
A part peut-être celui de tirer une satisfaction énorme de m'avoir ébranlé. Je sentais bien qu'elle en était capable d'une façon ou d'une autre mais cela relèverait vraiment du pathétique.
Mais lorsqu'elle commença à attaquer vindicativement le conseil des changelins, je m'empêchais furieusement de réprimer un énorme soupir. Mais sérieusement, qu'est ce qui lui prenait ? Dans une brève réflexion, je songeais que son rôle incombait sûrement d'arborer sa position de dominante et de contrôle total. Certainement nécessaire lors de cas périlleux. Mais je n'en étais pas un, ni même un ennemi. Ses mots étaient injectés de froideur et de poison. Je songeais que, peut-être, son coeur avait été forgé dans l'acier, trempé dans des blessures affables, d'où ce tempérament pourfendeur et venimeux.
-Navré de vous inspirer une telle image.
Navré ? Oui, ça je l’étais, pour une fois. Un coq dans sa basse cours ? Cette remarque était d'un culot monstre pour une personne qui se sentais farouchement supérieur aux autres. Bien au contraire, je ne me souciais clairement pas du reflet que je projetais aux yeux des autres. Je ne me suis d'ailleurs jamais senti plus important que quelqu'un d'autre, qu'importe mon statut ou ma condition. Intégrer le Conseil n'avait rien modifié à cette facette. J'avais vécu simplement, sans faire de vagues, n'empruntant que les chemins qui s'offraient à moi sans me soucier de l'avenir. Niveau orgueil, je devais me situer sur une base de moins cinquante.
-Détrompez-vous, je ne suis jamais sûr de rien. Personne ne le peut. En tout cas, je m'excuse d'avoir pu vous offenser. J'me suis un peu trop emballé.
Autant reconnaître ses tords même si je trouvais qu'elle y allait un peu fort de café. Mais je n'étais pas d'humeur à affronter ses railleries mesquines.
-Des fouineurs ? Parlez pour vous. Lorsque votre Thomas Tel s'est pointé, il n'avait aucune idée de l'endroit où nous sommes logés, sans parler du changelin qui l'accompagnait. Manifestement, quelqu'un a mis le nez dans nos affaires bien avant que je n'intervienne.
Je me mis à râler, assez agacé par ces accusations. Nous suspections largement que l'un d'eux savait où nous nous situons. Et ça m'étonnerait pas que ce soit elle. Fallait pas pousser le pharaon dans le tombeau non plus au bout d'un moment. J'étais d'un naturel compréhensif et conciliant mais là.
-De toute façon, un jour ou l'autre, nos deux communautés auraient été amenés à se croiser à force de se tourner autour. Faut-il encore qu'on soit sur la même longueur d'onde si une collaboration doit être menée.
Et j'espérais que tous les autres n'étaient pas comme elle, parce qu'on était pas sorti de l'auberge. N'empêche, je plaignais presque ce Thomas. Leur organisation avait l'air tout aussi stricte que la nôtre concernant les règles à suivre. Si cette femme lui tombait dessus, je devinais qu'il passerait un sale quart d'heure.
-Un de vos locaux, en tout cas.
J'écrasai mon mégot dans le cendrier sur la table. Ca y'est, elle avait réussi à me mettre en rogne. M'écarter d'une telle perspective de pouvoir en savoir plus me frustrait plus que de raison. Elle me traitait comme un enfant qui apprendrait à marcher.
-Ca va, ça va marmonnai-je en fouettant l'air de ma main pour balayer son énième menace d'un revers de main. J'ai compris. Je me tiendrais informé de manière officielle. Peut-être aurais-je l'occasion de vous croiser à nouveau. Mais j'vous remercie pour votre délicatesse.
Puis soudain, mon cerveau tilta. Jusqu'à la fin des négociations ? Elle comptait réellement effacer toute cette histoire de la mémoire des personnes concernées ? Mais, je n'en avais aucune envie moi. Cette étendue de savoir et de culture, flambée dans les néants, c'était carrément inenvisageable pour un mordu comme moi de mythes.
-Evitez de m'ôter ça. Même pas par rapport à ma condition propre de changelin, mais ce serait un sacrilège que de me priver de cette découverte. Promis, je serais sage.
Bon niveau indulgence, je crois qu'on repassera. Mais qui ne tente rien n'a rien. Oh tiens, d'ailleurs, avant qu'elle ne s'en aille, j'aurais voulu lui présenter le parchemin du rituel. Peut-être y comprendrait-elle quelque chose. Toutefois, vue la situation, je n'étais pas bien sûr qu'elle me ferait part de ses informations.
Franchement, tout ça m'avait dépité.
Pourtant, cette altercation fit naître en moi un sentiment quelque peu las. Vraiment, pas la peine de s'emballer et tomber dans ce genre de travers extrême. Bien qu'elle semblait penser le contraire, j'estimais hautement chaque être vivant, dans la mesure du possible évidemment. Et me menacer sur la seule famille qui m'était chère, ne me rendrait pas plus apte à baisser les yeux devant elle. Alors certes, elle possédait des moyens évidents de me réduire en charpie, à l'état d'un homme avec le cerveau d'une moule, voir pire : me laisser divaguer dans les tréfonds de mes souvenirs les plus redoutables. J'avais l'avantage d'être quelqu'un d'avisé, mieux fallait-il rester sur mes gardes. Mais je restais un homme droit et honnête, juché sur des principes de communication. On ne négocie pas avec moi en passant par des menaces. Je dirais même plus, je détestais ça. Je fis un effort conséquent pour ne pas l'inviter à prendre la porte en la remerciant gentiment de son passage. La raison qui me retenait de ne pas agir ainsi était simplement le fait que ce soit une personne importante, sans parler de l'intérêt qu'elle suscitait dans mon esprit. Quelqu'un de totalement banal aurait eu tôt fait de quitter cette pièce sur le champ. Mais aussi parce que j'avais assez de jugeote pour ne pas frapper davantage son ego, et risquer que ses foudres ne s'abattent sur moi.
-Ne vous offensez pas, s'il vous plaît. Répondis-je calmement en fixant son masque. Je suis simplement impressionné. C'est vrai quoi, ce n'est pas tous les jours qu'on reçoit une pointure de votre envergure chez soi. En tout cas, ce n'est pas mon cas. Vous êtes un peu comme un précieux trésor sorti d'un espace nébuleux sur lequel je tombe sans presque aucun efforts. Une relique capable d'ouvrir des dimensions plus grandes encore que celles connues jusqu'ici.
Voilà, je commençais à m'emporter de nouveau dans mon élan de pur fanatique, c'était plus fort que moi. Bon certes, pas facile à cerner comme femme, mais justement, c'est ce qui faisait toute la beauté du joyau. Toutefois, je demeurais assez stoïque face à sa langue fourchue. Ce qui en soi, me décevait légèrement. Une dame de cette ampleur ne devrait même pas avoir à se montrer aussi agressive pour se faire entendre, c'était beaucoup trop que de raison.
-Je vous en prie, Lady. Vous êtes quelqu'un d'intelligent en plus de connaître la situation délicate que nous traversons avec ces infectés. Si vous deviez aller traquer ma sœur, nous aurions tôt fait d'en être tenu informé. Et cela ne ferait que briser le fragile lien que votre organisation et la nôtre tentent de tisser. Vous n'en tiriez aucun avantage, et nous non plus.
A part peut-être celui de tirer une satisfaction énorme de m'avoir ébranlé. Je sentais bien qu'elle en était capable d'une façon ou d'une autre mais cela relèverait vraiment du pathétique.
Mais lorsqu'elle commença à attaquer vindicativement le conseil des changelins, je m'empêchais furieusement de réprimer un énorme soupir. Mais sérieusement, qu'est ce qui lui prenait ? Dans une brève réflexion, je songeais que son rôle incombait sûrement d'arborer sa position de dominante et de contrôle total. Certainement nécessaire lors de cas périlleux. Mais je n'en étais pas un, ni même un ennemi. Ses mots étaient injectés de froideur et de poison. Je songeais que, peut-être, son coeur avait été forgé dans l'acier, trempé dans des blessures affables, d'où ce tempérament pourfendeur et venimeux.
-Navré de vous inspirer une telle image.
Navré ? Oui, ça je l’étais, pour une fois. Un coq dans sa basse cours ? Cette remarque était d'un culot monstre pour une personne qui se sentais farouchement supérieur aux autres. Bien au contraire, je ne me souciais clairement pas du reflet que je projetais aux yeux des autres. Je ne me suis d'ailleurs jamais senti plus important que quelqu'un d'autre, qu'importe mon statut ou ma condition. Intégrer le Conseil n'avait rien modifié à cette facette. J'avais vécu simplement, sans faire de vagues, n'empruntant que les chemins qui s'offraient à moi sans me soucier de l'avenir. Niveau orgueil, je devais me situer sur une base de moins cinquante.
-Détrompez-vous, je ne suis jamais sûr de rien. Personne ne le peut. En tout cas, je m'excuse d'avoir pu vous offenser. J'me suis un peu trop emballé.
Autant reconnaître ses tords même si je trouvais qu'elle y allait un peu fort de café. Mais je n'étais pas d'humeur à affronter ses railleries mesquines.
-Des fouineurs ? Parlez pour vous. Lorsque votre Thomas Tel s'est pointé, il n'avait aucune idée de l'endroit où nous sommes logés, sans parler du changelin qui l'accompagnait. Manifestement, quelqu'un a mis le nez dans nos affaires bien avant que je n'intervienne.
Je me mis à râler, assez agacé par ces accusations. Nous suspections largement que l'un d'eux savait où nous nous situons. Et ça m'étonnerait pas que ce soit elle. Fallait pas pousser le pharaon dans le tombeau non plus au bout d'un moment. J'étais d'un naturel compréhensif et conciliant mais là.
-De toute façon, un jour ou l'autre, nos deux communautés auraient été amenés à se croiser à force de se tourner autour. Faut-il encore qu'on soit sur la même longueur d'onde si une collaboration doit être menée.
Et j'espérais que tous les autres n'étaient pas comme elle, parce qu'on était pas sorti de l'auberge. N'empêche, je plaignais presque ce Thomas. Leur organisation avait l'air tout aussi stricte que la nôtre concernant les règles à suivre. Si cette femme lui tombait dessus, je devinais qu'il passerait un sale quart d'heure.
-Un de vos locaux, en tout cas.
J'écrasai mon mégot dans le cendrier sur la table. Ca y'est, elle avait réussi à me mettre en rogne. M'écarter d'une telle perspective de pouvoir en savoir plus me frustrait plus que de raison. Elle me traitait comme un enfant qui apprendrait à marcher.
-Ca va, ça va marmonnai-je en fouettant l'air de ma main pour balayer son énième menace d'un revers de main. J'ai compris. Je me tiendrais informé de manière officielle. Peut-être aurais-je l'occasion de vous croiser à nouveau. Mais j'vous remercie pour votre délicatesse.
Puis soudain, mon cerveau tilta. Jusqu'à la fin des négociations ? Elle comptait réellement effacer toute cette histoire de la mémoire des personnes concernées ? Mais, je n'en avais aucune envie moi. Cette étendue de savoir et de culture, flambée dans les néants, c'était carrément inenvisageable pour un mordu comme moi de mythes.
-Evitez de m'ôter ça. Même pas par rapport à ma condition propre de changelin, mais ce serait un sacrilège que de me priver de cette découverte. Promis, je serais sage.
Bon niveau indulgence, je crois qu'on repassera. Mais qui ne tente rien n'a rien. Oh tiens, d'ailleurs, avant qu'elle ne s'en aille, j'aurais voulu lui présenter le parchemin du rituel. Peut-être y comprendrait-elle quelque chose. Toutefois, vue la situation, je n'étais pas bien sûr qu'elle me ferait part de ses informations.
Franchement, tout ça m'avait dépité.
Invité
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Dim 25 Aoû 2019 - 17:13
On peut lui reconnaître une chose au moins au jeune blanc bec, c'est qu'il sait choisir ses mots pour flatter une dame et s’excuser dans la même phrase. Toutefois, il ne mesurait que moyennement la merde dans laquelle il pouvait se trouver en ce moment même. Il était plus extatique à l’idée de pouvoir en apprendre plus sur nous que terrifié à l’idée qu’on ne soit là pour le tuer. Comment peut-on être aussi intelligent et aussi inconscient en même temps ? C'est à n'y strictement rien y comprendre.
Voilà que maintenant le pauvre chou était bougon de se faire quicher à la tête ainsi que sur ce précieux conseil territorial. Je salue l’effort qu’il fait pour tout réprimer en apparence pour le moment. C’était trop mignon de le savoir en train de fulminer intérieurement sans oser le faire à voix haute. J’aime quand les jeunes hommes forts et vigoureux entrent dans le rang comme de gentils toutous à ma botte.
Je penche vers lui de façon tout aussi suggestive que lorsque je l’eus fait avec mes jambes, laissant une vue à ce jeune homme en train de fumer sa clope et boire son verre le temps de d’un bref aperçu d’un paradis pour le moment inaccessible. Je tends ma main pour lui passer le bout de mon index sous son menton dans un geste lent et suave. Usant de mon sort pour cibler des éléments sur sa sœur dans sa mémoire sans même qu'il s'en rende compte.
Le seul point faible à cette théorie, il ignore totalement où se trouve sa sœur. C’est bien dommage, mais révélateur du fait qu’il doit être loin du profil du frère de l’année.
La même longueur d'onde entre nos deux peuples. Ce n’est pas une chose facile et c’est à la Sagesse de traiter avec eux par les ancêtres. Négocier n’est pas dans mon habitude, je laisse ça aux faibles qui ne savent pas imposer leur opinion aux autres. Toutefois je sais me montrer magnanime, même si je dirais plutot trop gentille.
Irina ▬ Sachez que si je traquais votre sœur, ni vous ni son conseil n’en saurait rien jusqu’à ce qu’elle soit retrouvée morte ou dans un hospice pour aliénés.Je suis excellente dans mon travail et bien plus redoutable que n’importe quelle sentinelle ou effaceur qui travaille pour moi. Maintenant que j’ai son nom, ce n’est qu’une question de temps pour avoir une localisation, une fois que j’ai une localisation, je peux passer à une phase d’observation et la cécité d’attention est une carte maîtresse dans ce cas-là. Rien de bien compliqué.
Voilà que maintenant le pauvre chou était bougon de se faire quicher à la tête ainsi que sur ce précieux conseil territorial. Je salue l’effort qu’il fait pour tout réprimer en apparence pour le moment. C’était trop mignon de le savoir en train de fulminer intérieurement sans oser le faire à voix haute. J’aime quand les jeunes hommes forts et vigoureux entrent dans le rang comme de gentils toutous à ma botte.
Je penche vers lui de façon tout aussi suggestive que lorsque je l’eus fait avec mes jambes, laissant une vue à ce jeune homme en train de fumer sa clope et boire son verre le temps de d’un bref aperçu d’un paradis pour le moment inaccessible. Je tends ma main pour lui passer le bout de mon index sous son menton dans un geste lent et suave. Usant de mon sort pour cibler des éléments sur sa sœur dans sa mémoire sans même qu'il s'en rende compte.
Le seul point faible à cette théorie, il ignore totalement où se trouve sa sœur. C’est bien dommage, mais révélateur du fait qu’il doit être loin du profil du frère de l’année.
Irina ▬ Je préfère cette attitude ci, vous êtes mignon.Et voilà maintenant qu’il rebondit sur cet histoire de collègue. Toutefois il me surprit alors que non seulement il évoqua son nom, je vis une image de Thomas. Ce n’est donc pas Shinji qui a été découvert et qui l’a mené à l’immeuble sentinelle.
Irina ▬ Vous pouvez penser ce que vous voulez. Vous autres les changelins êtes bien mal structurés. Chez nous il y a des règles. Vous trouvez le secret de notre existence et vous l’oubliez bien vite. C’est comme ça que ça marche. Vous trouvez quelqu’un qui connaît votre secret et il disparaît et on le trouve dans un faussé déchiqueté par des bêtes.La méthode changeline est barbare, mais ils ne peuvent pas faire vraiment autrement et ce sont les humains qui les ont poussé à devenir aussi sanguinaires en fin de compte.
La même longueur d'onde entre nos deux peuples. Ce n’est pas une chose facile et c’est à la Sagesse de traiter avec eux par les ancêtres. Négocier n’est pas dans mon habitude, je laisse ça aux faibles qui ne savent pas imposer leur opinion aux autres. Toutefois je sais me montrer magnanime, même si je dirais plutot trop gentille.
Irina ▬ Mon tout beau. Si je te parle comme à un enfant, c’est parce que j’ai pratiquement deux fois ton âge. J'espère pour vous que nous ne nous croisons plus comme ça. Les esprits brillants sont ceux qui me plaît le moins d'altérer. D'autant plus quand ils veulent me parler à propos d’un rituel. Toutefois comprenez que je suis là pour tout sauf partager quelques connaissances que ce soit sans que nous ayons une alliance officielle.
Etilya sur DK RPG
Invité
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Dim 25 Aoû 2019 - 21:46
C'était reparti pour un tour. Décidément, cette femme méprisait totalement qu'on puisse la contrer. Il fallait absolument qu'elle ait raison, au point d'enfoncer le clou un peu plus fort encore et toujours. Mais à un moment donné, ma patience connaissait ses limites. Je reconnaissais aisément ses capacités et sa grandeur, toutefois inutile de se donner autant de peine pour tenter de me soumettre sous le joug de menaces. J'étais peut-être un bougre mal luné mais j'étais loin d'être un imbécile. Tout ça devenait lassant.
-Ca va,j'ai saisi le message. Si l'envie vous en prenait, vous n'auriez qu'à claquer des doigts pour qu'une multitude de cadavres s’amoncellent à vos pieds en guise de tapis rouge. J'vous rassure, c'est clair comme de l'eau de roche.
J'appuyais mon index et mon pouce sur l’arête de mon nez en poussant un petit soupir. Je ne la sous-estimais pas, loin de là. Je ne doutais pas non plus du fait qu'elle pourrait renverser tout un régiment juste dans un murmure. Mais elle ne semblait pas connaître les demi-mesures et le mot temporiser ne devait pas faire partie de son lexique non plus. De plus, si ma sœur devait disparaître du jour au lendemain, je pouvais aisément affirmer que son absence ne paraîtrait pas inaperçue. Elle était appréciée et chérie par ses collègues. A ce stade, mieux valait-il encore me butter. Ca ne ferait pas de mal à grand monde, sachant que j'avais pour habitude de déguerpir sans prévenir sans même donner de nouvelles. Ma nature solitaire prenait directement le pli et me soustrayait au fait de rendre comptes à mon entourage. Mais aussi parce que le Conseil du territoire serait mis à mal de façon directe si je devais y rester. Enfin même ça, je ne savais pas si ça allait forcément les perturber. Je devrais peut-être me sentir triste de ce constat, mais en réalité, je m'en fichais éperdument.
Tout ce discours me laissait néanmoins perplexe pour la suite avec cette attitude aiguisée. Elle ne devait pas faire partie de l'escorte diplomatique des sorciers, ça au moins, j'en étais certain et dieu merci.
Mais alors que les nerfs me gagnaient et que je tentais de masquer des signes potentiels d'agacement, ce corbeau amenant la mort se pencha lascivement vers moi. L'espace d'un instant, je pus apercevoir l'entrée de son décolleté dont je soupçonnais une nouvelle fois un effet désiré par la demoiselle. Loin d'être aguicheuse, malgré la brutalité de ses propos, elle savait également maniée son charme à la perfection. Ce petit jeu, loin de me déplaire malgré les circonstances, m'arracha un sourire en coin. Doucement, elle approcha sa main pour y planter un doigt sous mon menton. Elle paraissait satisfaite. Satisfaite d'avoir pu seulement obtenir ne serait-ce qu'un instant, un moment de silence. Mon œil argenté se plissa malicieusement tandis que je fixais ses yeux de verre. Finalement, ce masque ne me dérangeait plus tellement.
Subtilement, je levais une main pour m'emparer délicatement de la sienne dans l'optique d'un baise main galant. Je penchais ensuite ma tête sur ses doigts fins, laissant mon geste en suspend.
-Vous êtes cruellement divine, Lady. Chuchotai-je d'une voix grave dans un murmure à peine audible. Et je devine aisément que vous n'appréciez pas que l'on vous tienne tête. Toutefois, sachez simplement que je faisais preuve de politesse pour ne pas bousculer votre égo, par respect à votre égard. Cependant, je suis loin d'être du genre docile.
La seule fois où je l'avais été, par amour, cela m'avait coûté très cher. Mes sentiments laissés à la dérive avaient fait de moi un homme brisé, instable, bouffant à tous les râteliers pour de l'argent et par la même occasion, faire taire le trou béant que mon ancienne amante avait suscité chez moi. La trahison. La manipulation. J'avais bien tenté de remédier à ce mal mais sans grande conviction, l'attachement que je tentais de nouer avec une femme se soldait toujours par un échec. Je pouvais coucher pour le plaisir et nourrir un moment de tendresse éphémère mais nulle part, les émotions ne naissaient. Comme si la simple possibilité d'éprouver avait été étouffée sous la pierre. Si elle se complaisait à asseoir sa dominance sur moi, grand bien lui fasse, ça me gênait pas outre mesure. Mais mon caractère farouche et brute restait sauvage, pour ne laisser que l'indifférence opérer à ces démonstrations de grande dame. Je ne vivais pas pour plaire, ni pour dominer, ni pour soumettre ou me faire soumettre. Je vivais simplement pour suivre mes désirs, dans ma liberté la plus totale.
Délicatement, je goûtais alors sa peau de lait en l'effleurant du bout des lèvres sur le dos de sa main. Si douce et si chaude. Je parvenais même à y discerner les particules de son parfum que j'avais eu l'occasion de respirer toute à l'heure : fleurs de sakura. Suave et léger, cette odeur suffisait à envelopper totalement mon sens olfactif.
Combien de cœurs avait été arraché par ces mains frêles ? Combien d'âme avait été brisée ? Combien de cadavres ? Combien de folies engendrées ? Des doigts si fins, recouverts de sang et de souffrance mais dont le blanc immaculé de sa peau resplendissait, comme pour dissimuler le destin tragique de ses cibles. Je devrais être effrayé, bouleversé et indigné. Mais à ce moment, je n'en avais cure. Tel un félin aiguisant son appétit, je me soustrayais l'espace de quelques secondes à la réalité, juste pour profiter de ce désir flambant que de pouvoir la frôler avec sensualité. Si je m'écoutais, en d'autres circonstances, j'aurais pu aisément continuer de parcourir les parcelles de son enveloppe charnelle en remontant jusqu'à son cou fin et gracile y déposer mes lèvres. Mais je ne me serais pas arrêté là.
Je la laissais ensuite reprendre possession de sa main tandis que je reprenais possession de mon esprit, rompant le charme qui planait un instant plus tôt. Revenons maintenant à la conversation. J'entrepris de boire mon verre d'une traite pour me ramener sur terre.
-Difficile de vous contredire à ce niveau là.
A vrai dire, c'était vraiment le bazar. Le Conseil ne savait pas tellement sur quel pied danser. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles je me suis aventurée à visiter les environs pour glâner des informations et établir une organisation en conséquence. Je me rallumais une clope tout en me servant de la vodka, alors que je constatais qu'elle n'avait pas touché à son alcool.
-Pourquoi agir avec autant de violence ? Vous avez la capacité de manipuler la mémoire, pas besoin d'aller jusqu'à tuer.
A moins que ça ne la fasse vraiment triper d'arracher la vie à quelqu'un, bien que je trouvais ça assez injuste. Chez nous, nous n'avions pas le choix étant donné que nous ne possédions pas ce genre d'alternative. Mais eux ?
-Oh ? Vous ne faites pas votre âge.
Je me trouverais presque drôle.
-J'apprécie l'compliment. Et je n'espère pas non plus vous croiser en ces termes, je me doute bien que vous ne me laisserez pas une seconde chance.
Comme je le pensais, elle ne serait pas amenée à m'aiguiller sur ma relique. Ce qui m'arracha une petite grimace de frustration.
-Bien. Toutefois, je pense que ces documents peuvent largement aider à négocier de bonnes bases. Vous avez l'air d'avoir John Smith à la bonne alors je lui confierais pour que vous puissiez y jeter un coup d'oeil, si je ne suis pas le bienvenu.
Même si je devais avouer que ça me chagrinait de ne pas être aux premières loges pour assister à sa traduction. Je m'étais donné un mal de chien pour les récupérer directement d'Egypte. D'ailleurs, John m'avait fait comprendre que la sentinelle avec qui il avait eu un entretien possédait une boutique d'antiquités. Peut-être que cet homme serait en mesure de déchiffrer la relique. Mais soit, la dame exigeait de faire les choses dans les règles de l'art, alors faisons les choses dans les règles de l'art.
-Ca va,j'ai saisi le message. Si l'envie vous en prenait, vous n'auriez qu'à claquer des doigts pour qu'une multitude de cadavres s’amoncellent à vos pieds en guise de tapis rouge. J'vous rassure, c'est clair comme de l'eau de roche.
J'appuyais mon index et mon pouce sur l’arête de mon nez en poussant un petit soupir. Je ne la sous-estimais pas, loin de là. Je ne doutais pas non plus du fait qu'elle pourrait renverser tout un régiment juste dans un murmure. Mais elle ne semblait pas connaître les demi-mesures et le mot temporiser ne devait pas faire partie de son lexique non plus. De plus, si ma sœur devait disparaître du jour au lendemain, je pouvais aisément affirmer que son absence ne paraîtrait pas inaperçue. Elle était appréciée et chérie par ses collègues. A ce stade, mieux valait-il encore me butter. Ca ne ferait pas de mal à grand monde, sachant que j'avais pour habitude de déguerpir sans prévenir sans même donner de nouvelles. Ma nature solitaire prenait directement le pli et me soustrayait au fait de rendre comptes à mon entourage. Mais aussi parce que le Conseil du territoire serait mis à mal de façon directe si je devais y rester. Enfin même ça, je ne savais pas si ça allait forcément les perturber. Je devrais peut-être me sentir triste de ce constat, mais en réalité, je m'en fichais éperdument.
Tout ce discours me laissait néanmoins perplexe pour la suite avec cette attitude aiguisée. Elle ne devait pas faire partie de l'escorte diplomatique des sorciers, ça au moins, j'en étais certain et dieu merci.
Mais alors que les nerfs me gagnaient et que je tentais de masquer des signes potentiels d'agacement, ce corbeau amenant la mort se pencha lascivement vers moi. L'espace d'un instant, je pus apercevoir l'entrée de son décolleté dont je soupçonnais une nouvelle fois un effet désiré par la demoiselle. Loin d'être aguicheuse, malgré la brutalité de ses propos, elle savait également maniée son charme à la perfection. Ce petit jeu, loin de me déplaire malgré les circonstances, m'arracha un sourire en coin. Doucement, elle approcha sa main pour y planter un doigt sous mon menton. Elle paraissait satisfaite. Satisfaite d'avoir pu seulement obtenir ne serait-ce qu'un instant, un moment de silence. Mon œil argenté se plissa malicieusement tandis que je fixais ses yeux de verre. Finalement, ce masque ne me dérangeait plus tellement.
Subtilement, je levais une main pour m'emparer délicatement de la sienne dans l'optique d'un baise main galant. Je penchais ensuite ma tête sur ses doigts fins, laissant mon geste en suspend.
-Vous êtes cruellement divine, Lady. Chuchotai-je d'une voix grave dans un murmure à peine audible. Et je devine aisément que vous n'appréciez pas que l'on vous tienne tête. Toutefois, sachez simplement que je faisais preuve de politesse pour ne pas bousculer votre égo, par respect à votre égard. Cependant, je suis loin d'être du genre docile.
La seule fois où je l'avais été, par amour, cela m'avait coûté très cher. Mes sentiments laissés à la dérive avaient fait de moi un homme brisé, instable, bouffant à tous les râteliers pour de l'argent et par la même occasion, faire taire le trou béant que mon ancienne amante avait suscité chez moi. La trahison. La manipulation. J'avais bien tenté de remédier à ce mal mais sans grande conviction, l'attachement que je tentais de nouer avec une femme se soldait toujours par un échec. Je pouvais coucher pour le plaisir et nourrir un moment de tendresse éphémère mais nulle part, les émotions ne naissaient. Comme si la simple possibilité d'éprouver avait été étouffée sous la pierre. Si elle se complaisait à asseoir sa dominance sur moi, grand bien lui fasse, ça me gênait pas outre mesure. Mais mon caractère farouche et brute restait sauvage, pour ne laisser que l'indifférence opérer à ces démonstrations de grande dame. Je ne vivais pas pour plaire, ni pour dominer, ni pour soumettre ou me faire soumettre. Je vivais simplement pour suivre mes désirs, dans ma liberté la plus totale.
Délicatement, je goûtais alors sa peau de lait en l'effleurant du bout des lèvres sur le dos de sa main. Si douce et si chaude. Je parvenais même à y discerner les particules de son parfum que j'avais eu l'occasion de respirer toute à l'heure : fleurs de sakura. Suave et léger, cette odeur suffisait à envelopper totalement mon sens olfactif.
Combien de cœurs avait été arraché par ces mains frêles ? Combien d'âme avait été brisée ? Combien de cadavres ? Combien de folies engendrées ? Des doigts si fins, recouverts de sang et de souffrance mais dont le blanc immaculé de sa peau resplendissait, comme pour dissimuler le destin tragique de ses cibles. Je devrais être effrayé, bouleversé et indigné. Mais à ce moment, je n'en avais cure. Tel un félin aiguisant son appétit, je me soustrayais l'espace de quelques secondes à la réalité, juste pour profiter de ce désir flambant que de pouvoir la frôler avec sensualité. Si je m'écoutais, en d'autres circonstances, j'aurais pu aisément continuer de parcourir les parcelles de son enveloppe charnelle en remontant jusqu'à son cou fin et gracile y déposer mes lèvres. Mais je ne me serais pas arrêté là.
Je la laissais ensuite reprendre possession de sa main tandis que je reprenais possession de mon esprit, rompant le charme qui planait un instant plus tôt. Revenons maintenant à la conversation. J'entrepris de boire mon verre d'une traite pour me ramener sur terre.
-Difficile de vous contredire à ce niveau là.
A vrai dire, c'était vraiment le bazar. Le Conseil ne savait pas tellement sur quel pied danser. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles je me suis aventurée à visiter les environs pour glâner des informations et établir une organisation en conséquence. Je me rallumais une clope tout en me servant de la vodka, alors que je constatais qu'elle n'avait pas touché à son alcool.
-Pourquoi agir avec autant de violence ? Vous avez la capacité de manipuler la mémoire, pas besoin d'aller jusqu'à tuer.
A moins que ça ne la fasse vraiment triper d'arracher la vie à quelqu'un, bien que je trouvais ça assez injuste. Chez nous, nous n'avions pas le choix étant donné que nous ne possédions pas ce genre d'alternative. Mais eux ?
-Oh ? Vous ne faites pas votre âge.
Je me trouverais presque drôle.
-J'apprécie l'compliment. Et je n'espère pas non plus vous croiser en ces termes, je me doute bien que vous ne me laisserez pas une seconde chance.
Comme je le pensais, elle ne serait pas amenée à m'aiguiller sur ma relique. Ce qui m'arracha une petite grimace de frustration.
-Bien. Toutefois, je pense que ces documents peuvent largement aider à négocier de bonnes bases. Vous avez l'air d'avoir John Smith à la bonne alors je lui confierais pour que vous puissiez y jeter un coup d'oeil, si je ne suis pas le bienvenu.
Même si je devais avouer que ça me chagrinait de ne pas être aux premières loges pour assister à sa traduction. Je m'étais donné un mal de chien pour les récupérer directement d'Egypte. D'ailleurs, John m'avait fait comprendre que la sentinelle avec qui il avait eu un entretien possédait une boutique d'antiquités. Peut-être que cet homme serait en mesure de déchiffrer la relique. Mais soit, la dame exigeait de faire les choses dans les règles de l'art, alors faisons les choses dans les règles de l'art.
Invité
Invité
Dim 25 Aoû 2019 - 23:35
Voilà que le grand brun aux yeux d’argents comprenait enfin qu’il valait bien mieux jouer la carte de la tranquillité. En réalité depuis le début c’est moi qui mets de l’huile sur le feu au point de transformer un homme doux comme un agneau en ouragan de feu. Evidemment que je suis allée trop loin dans la démonstration, mais je n’y peux strictement rien en réalité, cela fait partie de mon personnage, celui que je me suis forgée au fil des années.
J’aime néanmoins le fait qu’il soit docile en apparence et que sous la surface brûle un feu ardent, celui qui aurait envie de me retourner une grande claque dans la gueule et me jeter hors de cet appartement. Ses mains sont fortes et tout sauf douce, sans doute à cause de son métier d’explorateur et de fouilleur, pourtant à cet instant elles avaient également une grande douceur. Toutefois ce furent ses lèvres qui étaient un délice de sensations sur mes mains délicates et parfumées. Ses compliments, même de complaisances, étaient les bienvenus en tous les cas.
Je savais que je lui faisais beaucoup d’effet à cet instant et ça ne l’empêchait pas de pouvoir demeurer d’un calme olympien en apparence.
Il avait de l’humour au moins ce qui ne manquait pas de me tirer un léger sourire. Il est vrai que pour un humain, je ne faisais pas mon âge le moins du monde et lui n'avais pas vu mon visage encore. Cela devenait lentement une perspective que j’envisageais.
Le fait que Matthew en sait beaucoup déjà et je crois qu’il n’y a qu’un seul rituel que voudrait percer ce jeune homme, celui du lien. Il a peut-être retrouver de vieux mythes qui ne font que narrer sommairement ce que c’est, mais tout ce qui peut sérieusement en parler est hors de portée, mis en archive dans n’importe quelle enclave digne de ce nom, à moins qu’il n’y ait des lacunes.
J’ai ôté mon masque pour le poser sur la table.
J’aime néanmoins le fait qu’il soit docile en apparence et que sous la surface brûle un feu ardent, celui qui aurait envie de me retourner une grande claque dans la gueule et me jeter hors de cet appartement. Ses mains sont fortes et tout sauf douce, sans doute à cause de son métier d’explorateur et de fouilleur, pourtant à cet instant elles avaient également une grande douceur. Toutefois ce furent ses lèvres qui étaient un délice de sensations sur mes mains délicates et parfumées. Ses compliments, même de complaisances, étaient les bienvenus en tous les cas.
Je savais que je lui faisais beaucoup d’effet à cet instant et ça ne l’empêchait pas de pouvoir demeurer d’un calme olympien en apparence.
Il avait de l’humour au moins ce qui ne manquait pas de me tirer un léger sourire. Il est vrai que pour un humain, je ne faisais pas mon âge le moins du monde et lui n'avais pas vu mon visage encore. Cela devenait lentement une perspective que j’envisageais.
Irina ▬ La violence est un acte qui a le même résultat, c'est un acte qui engendre une réponse émotionnelle universelle. C’est un excellent moyen de faire comprendre un message, peu importe lequel. Mais ce n’est pas de gaité de cœur que je fais usage de la violence.Le voilà maintenant qui me parle de Matthew. Je ne peux pas le blâmer non plus en fin de compte. Après tout, c'est bien avec lui que Thomas a parlé en premier et sûrement lâché plusieurs sous-entendus terriblement clairs pour un homme avisé. Pas étonnant que cette Hitomi ait alors révélé le poteau rose à cause des confidences de Shinji. Comment peut-on décidé de parler autant à une maudite bestiole pour soulager tous ses états d’âme ? Voilà ce qui menace de condamner tout notre peuple, les états d’âme de la nouvelle génération qui n'a plus aucune considération pour le secret et l'importance de le conserver. C’est la génération rupture... voilà tout, pour nous les sorciers comme pour les changelins. Il y en a tant maintenant qui ne sont plus conscients de ce qui nous a tous poussé à cesser tout contact avec les humains.
Le fait que Matthew en sait beaucoup déjà et je crois qu’il n’y a qu’un seul rituel que voudrait percer ce jeune homme, celui du lien. Il a peut-être retrouver de vieux mythes qui ne font que narrer sommairement ce que c’est, mais tout ce qui peut sérieusement en parler est hors de portée, mis en archive dans n’importe quelle enclave digne de ce nom, à moins qu’il n’y ait des lacunes.
J’ai ôté mon masque pour le poser sur la table.
Irina ▬ Je crois que nous avons un accord alors.J’ai pris le verre de vodka pour le siffler d’une seule traite avant de me lever pour me diriger vers lui. Je rehausse doucement ma robe pour m’assoir sur ses genoux et saisir sa gorge d’une main avant de lui voler un langoureux baiser.
“Soyons direct”
Etilya sur DK RPG
Invité
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Lun 26 Aoû 2019 - 20:42
Pour ma part, supprimer la vie de quelqu'un dépassait en soit l'entendement, même pour un changelin de ma trempe. Enfin, je concevais totalement les raisons qui poussaient à ôter l'existence d'un des nôtres si celui-ci venait à trahir nos conditions sévères. Toutefois, je trouvais cette option bien trop tranchante. A la rigueur, pourquoi pas simplement l'enfermer ? Quoique... En y réfléchissant, si je devais écouler mes jours dans une forme de cachot, mieux valait-il encore me tirer une balle dans le crâne.
Mais ce que je ne saisissais pas tellement, était le pourquoi en arriver à ces extrémités dans leur cadre ? Une femme qui savait manipuler la mémoire suffisait amplement à éradiquer la menace. L'idée même qu'on puisse devenir un légume si on s'en prenait à leurs petites secrets, dissuaderait largement les autres en rapport avec la cible de poursuivre les démarches. Même moi, en bon téméraire, ça suffirait à me mettre au pas.
Mais je n'étais évidemment pas le centre du monde et certaines personnes ne possédaient pas nécessairement une conscience sensée, sans parler des motivations virulentes qui animaient parfois un homme. Il y avait néanmoins une faille à ce genre de méthodes douteuses.
-Vous n'êtes pas sans savoir que la violence ne sème que la violence, comme la haine attise la haine. Cette réponse est tellement universelle comme vous dites, qu'on lui répondra tôt ou tard. Et vous voilà inscrit dans un cercle vicieux, où le champ de la rancune s'ouvre sous vos pieds et éclabousse tout le monde.
Ma pensée bifurqua vers mon père, qui n'avait jamais accepté que sa mère puisse mourir au nom de la communauté. Cette rage et cette colère l'avaient totalement terrassé au point même de renier totalement sa condition et de faire taire la mienne. Il avait haï le Conseil. Il avait méprisé ses membres. Il avait accusé sa condition telle une malédicton. Manque de bol, notre organisme se réveillant à partir de la puberté, ma véritable identité avait eu tôt fait de se révéler au grand jour. Et au final, éprouver tant de négativité et s'évertuer à nous protéger Oxana et moi, du rôle qui nous incombait, n'avait fait que nous déchirer. Parfait exemple qui montre comme quoi la violence ne nourrissait jamais rien de bon.
Sans parler des amalgames. Dans certaines parties du monde, les changelins s’entre-tuaient avec les sorciers, toujours tenus pour responsables de leur sort. Et les humains, n'en parlons même pas. Ils recevaient la médaille d'or quand il s'agissait de détruire à tour de bras ce qui les effrayait ou ce qu'ils ne comprennent pas, générant le moteur de la rancune dans toutes les directions.
-J'ose espérer que vous n'y prenez pas votre pied, effectivement.
Peut-être aimait-elle asseoir sa position, mais tout être digne de ce nom, surtout dans nos deux cas respectifs, portaient sa conscience sur ses actes.
Tandis que je tentais indirectement de collaborer, une démonstration des plus imprévues de la part de la demoiselle s'opéra. Elle s'empara de son masque à la volée tout en le posant sur la table, laissant alors baigné son visage à la lumière de la pénombre. A ce geste, ma pupille se dilata pour en prélever tous les détails, mais je n'eus pas tellement le temps de m'attarder.
Signant le geste à la parole, elle enquilla d'une traite son verre avant de venir gracieusement se poser sur mes genoux. A ce moment là, j'étais tellement décontenancé par cette attitude directe que je n'osais même pas battre d'un cil, jusqu'à ce qu'elle me saisisse la gorge pour m'offrir un baiser intense.
Je vis assez flou sur le moment, tout en restant statique. Mais il ne me fallut pas plus de trois secondes pour répondre à mon tour à son appel. Je sentis une fièvre intense prendre possession de mon corps tandis que j'appuyais ma bouche contre ses lèvres de miel. Faisant danser nos deux langues avec une fougue que je tentais de maîtriser alors que je désirais ardemment la placarder contre le mur d'en face. Je laissais glisser une de mes mains dans son dos courbé alors que je quittais sa fine bouche pour descendre jusqu'à son cou telle une caresse lente, pour mordiller sa chair si tendre et si délicieuse. Je n'étais plus qu'un simple homme admiratif et prisonnier du joyau empoisonné dont il pouvait découvrir les rebords. Les bases d'un instinct animal se diffusait dans chaque particule de mon être. J'avais envie, envie d'agripper ses hanches et laisser parler mes pulsions. J'étais tenté d'y laisser ma marque, comme un explorateur avide et prétentieux de laisser une trace sur sa découverte. Je lui laisserais ce petit souvenir tandis qu'elle jouerait certainement sur le mien avant de passer cette porte. Mais je n'en fis rien, pour ne pas risquer une réprimande.
Mais au fond de moi, rugissait si fort mon désir que je ne pouvais décemment pas l'ignorer. Ma vision si claire, se trouvait maintenant brouillée alors que je poursuivais mon investigation sur ses fines clavicules. Comme un venin qui s'insinuait lentement mais tellement agréable, quelques frissons parcouraient mon échine. Je ne saurais déterminer si j'étais la proie ou bien le prédateur, mais je n'y faisais guère attention.
Depuis mon départ en France, ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas senti aussi subjugué par quelqu'un. Et il fallait que cette personne soit terriblement dangereuse mais cruellement irrésistible. Mais justement : c'est ce qui faisait tout l'enchantement.
Je me saisissais brusquement alors de sa taille pour la retourner et la plaquer dos sur la table en bois, en prenant soin de ne pas non plus la sonner. Je savais tout de même mesurer ma force. J'invitais une de mes jambes à passer la barrière de sa robe sans me montrer spécifiquement intrusif. Je penchais ensuite mon buste au dessus d'elle posant ma main à côté de sa tête pour mieux l'observer alors que l'autre soulevait son jupon en parcourant sa cuisse doucement. Mon médaillon se délivra au passage de ma chemise entrouverte, pour le laisser pendre sur son poitrail.
Je restais ainsi, à la regarder quelques secondes, tout en lui offrant un léger sourire. Ses yeux émeraudes étaient d'une éclatante intensité, sciant à merveille sur son teint pâle et frais. Le nez aquilin, une bouche fine habillée d'un rouge provocant, sans parler de ses traits qu'elle n'avait à envier à personne. Une muse diabolique, sous l'aspect d'un ange terrifiant.
-Vous êtes magnifique, Lady.
Mon œil carnassier la toisait avec intensité. Toutefois, je choisissais de laisser opérer la frustration. Ca n'aurait pas été drôle d'aller jusqu'au bout au premier rendez-vous, ça perdait de son charme. Et je ne savais même pas si elle en avait véritablement envie. A mon grand damne, je dus faire un effort titanesque pour abandonner cette sorcière envoûtante et me décida à la redresser lentement, en accompagnant le mouvement. Toutefois, je restais là, planté debout entre ses deux jambes tandis que je laissais mon buste toucher le sien.
-Nous avons un accord.
Honnêtement, si chacun de ses entretiens devait se solder de cette manière, j'disais vraiment pas non. Au fond, j'espérais ne pas m'arrêter là, avec cette beauté du diable.
Mais ce que je ne saisissais pas tellement, était le pourquoi en arriver à ces extrémités dans leur cadre ? Une femme qui savait manipuler la mémoire suffisait amplement à éradiquer la menace. L'idée même qu'on puisse devenir un légume si on s'en prenait à leurs petites secrets, dissuaderait largement les autres en rapport avec la cible de poursuivre les démarches. Même moi, en bon téméraire, ça suffirait à me mettre au pas.
Mais je n'étais évidemment pas le centre du monde et certaines personnes ne possédaient pas nécessairement une conscience sensée, sans parler des motivations virulentes qui animaient parfois un homme. Il y avait néanmoins une faille à ce genre de méthodes douteuses.
-Vous n'êtes pas sans savoir que la violence ne sème que la violence, comme la haine attise la haine. Cette réponse est tellement universelle comme vous dites, qu'on lui répondra tôt ou tard. Et vous voilà inscrit dans un cercle vicieux, où le champ de la rancune s'ouvre sous vos pieds et éclabousse tout le monde.
Ma pensée bifurqua vers mon père, qui n'avait jamais accepté que sa mère puisse mourir au nom de la communauté. Cette rage et cette colère l'avaient totalement terrassé au point même de renier totalement sa condition et de faire taire la mienne. Il avait haï le Conseil. Il avait méprisé ses membres. Il avait accusé sa condition telle une malédicton. Manque de bol, notre organisme se réveillant à partir de la puberté, ma véritable identité avait eu tôt fait de se révéler au grand jour. Et au final, éprouver tant de négativité et s'évertuer à nous protéger Oxana et moi, du rôle qui nous incombait, n'avait fait que nous déchirer. Parfait exemple qui montre comme quoi la violence ne nourrissait jamais rien de bon.
Sans parler des amalgames. Dans certaines parties du monde, les changelins s’entre-tuaient avec les sorciers, toujours tenus pour responsables de leur sort. Et les humains, n'en parlons même pas. Ils recevaient la médaille d'or quand il s'agissait de détruire à tour de bras ce qui les effrayait ou ce qu'ils ne comprennent pas, générant le moteur de la rancune dans toutes les directions.
-J'ose espérer que vous n'y prenez pas votre pied, effectivement.
Peut-être aimait-elle asseoir sa position, mais tout être digne de ce nom, surtout dans nos deux cas respectifs, portaient sa conscience sur ses actes.
Tandis que je tentais indirectement de collaborer, une démonstration des plus imprévues de la part de la demoiselle s'opéra. Elle s'empara de son masque à la volée tout en le posant sur la table, laissant alors baigné son visage à la lumière de la pénombre. A ce geste, ma pupille se dilata pour en prélever tous les détails, mais je n'eus pas tellement le temps de m'attarder.
Signant le geste à la parole, elle enquilla d'une traite son verre avant de venir gracieusement se poser sur mes genoux. A ce moment là, j'étais tellement décontenancé par cette attitude directe que je n'osais même pas battre d'un cil, jusqu'à ce qu'elle me saisisse la gorge pour m'offrir un baiser intense.
Je vis assez flou sur le moment, tout en restant statique. Mais il ne me fallut pas plus de trois secondes pour répondre à mon tour à son appel. Je sentis une fièvre intense prendre possession de mon corps tandis que j'appuyais ma bouche contre ses lèvres de miel. Faisant danser nos deux langues avec une fougue que je tentais de maîtriser alors que je désirais ardemment la placarder contre le mur d'en face. Je laissais glisser une de mes mains dans son dos courbé alors que je quittais sa fine bouche pour descendre jusqu'à son cou telle une caresse lente, pour mordiller sa chair si tendre et si délicieuse. Je n'étais plus qu'un simple homme admiratif et prisonnier du joyau empoisonné dont il pouvait découvrir les rebords. Les bases d'un instinct animal se diffusait dans chaque particule de mon être. J'avais envie, envie d'agripper ses hanches et laisser parler mes pulsions. J'étais tenté d'y laisser ma marque, comme un explorateur avide et prétentieux de laisser une trace sur sa découverte. Je lui laisserais ce petit souvenir tandis qu'elle jouerait certainement sur le mien avant de passer cette porte. Mais je n'en fis rien, pour ne pas risquer une réprimande.
Mais au fond de moi, rugissait si fort mon désir que je ne pouvais décemment pas l'ignorer. Ma vision si claire, se trouvait maintenant brouillée alors que je poursuivais mon investigation sur ses fines clavicules. Comme un venin qui s'insinuait lentement mais tellement agréable, quelques frissons parcouraient mon échine. Je ne saurais déterminer si j'étais la proie ou bien le prédateur, mais je n'y faisais guère attention.
Depuis mon départ en France, ça faisait bien longtemps que je ne m'étais pas senti aussi subjugué par quelqu'un. Et il fallait que cette personne soit terriblement dangereuse mais cruellement irrésistible. Mais justement : c'est ce qui faisait tout l'enchantement.
Je me saisissais brusquement alors de sa taille pour la retourner et la plaquer dos sur la table en bois, en prenant soin de ne pas non plus la sonner. Je savais tout de même mesurer ma force. J'invitais une de mes jambes à passer la barrière de sa robe sans me montrer spécifiquement intrusif. Je penchais ensuite mon buste au dessus d'elle posant ma main à côté de sa tête pour mieux l'observer alors que l'autre soulevait son jupon en parcourant sa cuisse doucement. Mon médaillon se délivra au passage de ma chemise entrouverte, pour le laisser pendre sur son poitrail.
Je restais ainsi, à la regarder quelques secondes, tout en lui offrant un léger sourire. Ses yeux émeraudes étaient d'une éclatante intensité, sciant à merveille sur son teint pâle et frais. Le nez aquilin, une bouche fine habillée d'un rouge provocant, sans parler de ses traits qu'elle n'avait à envier à personne. Une muse diabolique, sous l'aspect d'un ange terrifiant.
-Vous êtes magnifique, Lady.
Mon œil carnassier la toisait avec intensité. Toutefois, je choisissais de laisser opérer la frustration. Ca n'aurait pas été drôle d'aller jusqu'au bout au premier rendez-vous, ça perdait de son charme. Et je ne savais même pas si elle en avait véritablement envie. A mon grand damne, je dus faire un effort titanesque pour abandonner cette sorcière envoûtante et me décida à la redresser lentement, en accompagnant le mouvement. Toutefois, je restais là, planté debout entre ses deux jambes tandis que je laissais mon buste toucher le sien.
-Nous avons un accord.
Honnêtement, si chacun de ses entretiens devait se solder de cette manière, j'disais vraiment pas non. Au fond, j'espérais ne pas m'arrêter là, avec cette beauté du diable.
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