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Jeu 29 Aoû 2019 - 18:22
Le business est en plein essor par les temps qui courent c’est impressionnant. Alors que j’aurais vraiment pensé que ces gens n’auraient pas à cœur de sortir faire la fête tard le soir, c'était en réalité une sorte d’échappatoire. Les humains aiment vivre dangereusement en réalité, repousser leurs limites toujours plus loin et taquiner leur propre mort du bout du doigt. C’est ainsi que je vois les choses depuis maintenant de nombreux siècles et les boîtes nuit d'aujourd'hui sont les aves de stupre et de luxure d'hier rien d'autre. Une fois plus poussée, plus décadente de la passion humaine pouvant s'exprimer dans un seul endroit. Ici il n'y a aucune loi, aucunes règles sinon de profiter de la vie et de ses délices mortels.
Encore une fois la drogue passe de main en main, terminant dans des verres colorés et translucide, offrant un autre regard sous celui des spots. Perdus dans un brouillard mental, leurs inhibitions s’envolent pour ne plus rien craindre ou redouter.
J’avais une pile de papiers, d’ordre de perquisition et autres convocations qui s’entassaient bêtement dans mon bureau à que savoir quoi en faire. Les policiers, procureurs, juges de la ville était tous plus idiots les uns que les autres. Il n’y avait qu’une incoruptible redoutable. Une femme à la crinière coquelicot et tout aussi empoisonnée. Elle avait déjà condamné l’un de mes hommes, réussissant à le convaincre de dire la vérité sur ce qui s’était passé. Fort heureusement pour moi, la peur de mourir est grande chez mes hommes et il n’a pas oser conclure un quelconque accord, préférant être condamné à vingt ans d'emprisonnement pour recèle d'arme et vente d’arme illégale. Aujourd’hui il vit cependant comme un roi en prison, grâce à ma protection que je lui fournis. J’irai sans doute bientôt le voir pour lui offrir un nouveau souhait à son palmarès. Je comprenais mieux en étudiant de loin cette femme pourquoi les criminels l’appelaient le Diable Rouge du tribunal. Contrairement à d’autres, elle semblait totalement incorruptible. Je n’avais pas vraiment essayé encore, mais beaucoup se sont retrouver avec son regard scrutant leurs mouvements après avoir tenté leur chance.
Ce soir était un soir de fête. Le voisinage a encore déposé tout un tas de plaintes contre l’établissement. Il faut dire qu’ils ne sont pas fans de ce club se trouvant en bordure du quartier des loisirs et des affaires. Des plaintes pour tapage, mais je conserve 5 décibels de marges par rapport à la limite sanctionnable. Plaintes pour prostitution dans une discothèque, mais officiellement, d’après le cadastre, les chambres se trouvent sur une autre propriété, bien que partiellement fusionné. Beaucoup essayent de me faire tomber mais je suis trop proche des limites pour et le reste est trop bien dissimulé. Pour pousser le vice ce soir, alors qu’on qualifie mon établissement de si “amorale”, j’ai décidé d’organiser une petite soirée à thème. Rien de trop extravagant. Tout est plongé dans des teintes bleutés et rouges, sur un fond d’électro. Des cages, se trouvent un peu partout dans lesquelles dansent femmes et homme dans des tenues de cuirs très ouvertes. Les rubans tombants ont été remplacés par des chaînes. Une décoration plus métallique a été installée pour l'occasion offrant un cadre particulier à cette soirée à thème “BDSM”.
Je me suis avancé du haut de ma mezzanine privée pour saluer la foule comme souvent à cette heure précise de la soirée où le club se remplissait bien.
Tibalt ▬ Mes amis ! Bienvenue à vous tous ici ! Amusez-vous jusqu’à faire honte aux succubes et autres suppot de l’Enfer ! Ahahah !Tout ça avant de me rassoir dans mon épais et confortable fauteuil. Ce soir il n’y avait rien de spécial de prévu outre profiter de la soirée. J’allais donc rester là à écouter la musique, m’alcooliser un peu, bien que ça n’avait que peu d’effets.
L’un de mes hommes vint alors me voir. Sans doute quelqu’un demandait à me voir. Ce n’était pas rare du tout. Tout le monde avait des problèmes et la rumeur sur le fait qu’il faille demander à Big Daddy T de l’aide lorsqu’on avait de gros problèmes commençait déjà à faire son chemin dans les cercles les plus sombres de la société locale. Mon homme de main me la décrivit rapidement et un sourire caranassier se dessina sur mon visage. La soirée allait être peut-être très intéressante en fin de compte. D'un signe de la main, je lui dis de la faire monter jusqu’à moi.
“Les étincelles de la découverts”
Etilya sur DK RPG
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Sam 31 Aoû 2019 - 23:46
De la paperasse et encore de la paperasse. Ça n'en finissait pas. Depuis l'ouverture de ce maudit club le Hell's Night, les plaintes allaient bon train depuis le voisinage sans parler de ses activités peu scrupuleuses. Et malgré les nombreux mandats et les ordres de perquisitions, tout s'était soldé par un échec cuisant. Plusieurs enquêtes avaient d'ailleurs été distribuées concernant la consommation de stupéfiants, prostitution et même trafic d'armes. Mais le propriétaire des lieux s'était toujours extirpé avec brio de l'expertise des agents qui revenaient chaque fois bredouille.
Mais en attendant, la colère grimpait et infectait le bien-être des quartiers pour se propager comme un poison par extension avec ses trafics illicites. Soit ce Big Daddy T, comme aimait l'appeler ses complices était rudement rusé soit nos forces de l'ordre craignaient au point d'être totalement impuissantes. Depuis mon arrivée ici, c'était bien la première fois que le bordel affluait dans tous les sens avec ces affaires pour ne jamais s'arrêter. De mon propre chef, j'avais donc pris le soin de mener moi-même un entretien avec un coupable impliqué dans la vente d'arme illégale. C'est à ce moment que j'en avais conclu que finalement, ce type était plus malin que le reste. Même avec mon sort du serment, je ne pus obtenir que de biens maigres informations sur son compte et l'inculpé ne savait même pas pour qui et avec qui il bossait. Aucun nom. Aucune adresse. Aucun document.
Mais ce qui m'avait surpris avait été sa terreur lorsqu'un accord lui avait été proposé pour nous aider à le coincer. Même si cela signait un allègement de peine, il avait directement abdiqué en acceptant directement sa sentence. Évidemment, ça n'avait pas manqué de chatouiller ma frustration, sans parler de ma curiosité. A vrai dire, même après toutes ces années d'expériences, je n'avais jamais eu à faire à quelqu'un d'aussi calculateur, organisé mais aussi très sournois. Il s'arrangeait toujours pour être clean, à la limite des lois, qui ne nous permettait donc pas de l'inculper.
Néanmoins, j'avais eu le mérite de tirer les vers du nez de cet abruti et à coller ses fesses en prison, bien qu'il y vivait comme un roi d'après mes sources.
Je poussais un soupir d'exaspération. Il était sûr et certain que cette saleté de moucheron avait le bras très long et ne s'en privait pas du tout. Il graissait la patte de mes collègues et je devinais qu'il devait également posséder des contacts avec la police, jusque dans le pénitencier. Quelle plaie. Il me faudrait des mois pour arriver à traquer chacune de ses fréquentations, sachant que je ne pouvais même pas me fier à ces stupides mortels trop ravis d'être corrompus pour quelques billets ou pour des motifs tous plus indignes les uns que les autres. Sa réputation précisait bien qu'il lui arrivait de rendre des « services » à ceux et celles qui venaient le rencontrer pour d'obscures raisons dont je ne devinais pas la nature. Je ne pouvais que supposer que ce ne devait pas être bien glorieux.
Je poussais un soupir d'exaspération tandis que je passais en revue certains aveux que j'avais également saisi de la bouche d'un procureur véreux qui m'avait confirmé avoir eu recours à son aide.
Affligeant. Méprisant. Mais cruellement remarquable, je devais bien l'avouer. Je ne pouvais même pas imaginer un seul instant qu'un simple mortel puisse être aussi efficace. Enfin, si c'en était bien un.
D'un coup sec, je refermais mon classeur avant de saisir une publicité de ce club qui traînait sur un coin de mon bureau. Un sourire malicieux se dessina sur ma bouche agrémentée d'un rouge foncé. Je comptais bien rendre visite à cet homme mystérieux dès ce soir. Alors certes, cela sortait de mes prérogatives mais après tout, ce ne serait qu'une petite visite officieuse de courtoisie. Il ne m'incombait pas professionnellement de tâter du terrain mais suite à mes recherches ou différents témoignages, je souhaitais au moins assouvir ce qui grattait ma curiosité : Tibalt Wishmaker. Dommage que ce ne soit pas son vrai nom, ça sonnait bien trop fantaisiste. Sinon, j'aurais abordé ma divination pour l'observer et l'écouter à distance. Mais même avec ça, je me serais de toute façon laissée porter par cette intrigue pour me rendre à ce lieu.
Je me levais alors de mon siège en cuir pour observer mon allure dans le miroir qui ornait le mur de ma chambre. Pour son bon plaisir, j'avais décidé de mettre le paquet sur la tenue qui s'accorderait à merveille avec l'ambiance de la soirée. Une robe en velours rouge saillant, qui m'arrivait à mi-cuisse et dont le bustier bombait ma poitrine généreuse. Un tissu très adéquat pour glorifier mes courbes pulpeuses qui s'étirait sous la fibre. Pour les chaussures, j'avais opté pour des cuissardes en cuir noir qui enrobait mes jambes. Pour la coiffure, j'avoue y avoir longuement réfléchi, mais j'avais fini par faire un énorme chignon dont je laissais échapper quelques mèches rebelles pour accentuer les traits fins de mon visage et mon cou gracile.
Je couvrais mes bras d'un léger châle noir avant de claquer la porte et demander à mon chauffeur de me conduire à ce fameux club. Celui-ci s'exécuta, bien qu'un peu surpris par ma destination, mais n'en prononça pas un mot.
Brave bonhomme.
Il ne s'écoula pas plus de dix minutes pour annoncer mon arrivée. Un monde fou se bousculait devant l'entrée, trop pressé de se jeter dans le vice. Quelle déchéance succulente que de voir de pauvres petits animaux s'agglutiner pour échapper à leur vie misérable, quitte à vendre leur âme. J'aurais pu en pleurer de rire si j'avais de l'humour, tellement cette scène me paraissait pathétique.
Je sortis alors de mon véhicule avec classe et élégance avant de me diriger à mon tour vers la porte des enfers. La foule se mouvait dans une vague tellement assourdissante que ça m'en donnerait presque le mal de mer. Malheureusement, je ne possédais pas les dons de Fujibayashi pour m'immiscer sans difficulté. Je prêtais donc un peu plus attention à la décoration extérieure qui restait traditionnelle tout en étant coiffée de modernisme, par ces tons laqués rouge et noir. Pas très original, mais après tout, ce sont les couleurs de l'Enfer. Je me sentirais presque chez moi.
Mais trop impatiente de rester plantée là comme une plante verte, d'un pas décidé, le dos bien droit juché sur mes talons, je scindais la foule en deux pour les inciter à se pousser hors de mon chemin. Je reconnaissais là quelques visages de la pègre ou même de ceux ayant fait un séjour à mon tribunal. Mais plus que ça, je sentais leur regard dédaigneux ou interrogatif posé sur moi, dont je me délectais. Ce ne fut pas bien compliqué finalement, j'atteignais assez vite le seuil des démons de minuit quand un type baraqué me barrait le passage.
Je lui susurrais mielleusement à son oreille que j'étais là pour Tibalt et celui-ci obtempéra sans demander son reste. La musique battait déjà son plein et lorsque je pénétrais dans la boîte, je fus assez admirative de toutes ces décorations humaines qui travaillaient à chauffer les foules. L'ambiance était à son comble et correspondait en tous poins au thème. Des cages. Du cuir. Des chaînes. Mais que demander de plus pour le plaisir des yeux ? Toutefois, je ne manquais pas de remarquer d'un œil observateur les pilules et les alcools qui coulaient à flot dans les verres et les bouches. Cette dépravation subliminale qui tendait à vous coller une balle le lendemain matin, à l'orée de la réalité.
Le tout étant de savoir d'où provenaient ces produits et le tour était joué : adieu le Hell's Night. Un simple écart, une simple flamme suffirait à brûler ce bâtiment. Je prolongeais ma visite en m'imprégnant de chaque image, chaque détail, chaque personne, pour toujours mieux mesurer la situation. Mais soudain, le maître des lieux lança les délices en accueillant chaleureusement la foule dans son antre, ce qui ne manqua pas de me faire sourire d'un air espiègle.
Trop aimable, merci.
Je me lançais donc dans les escaliers pour venir directement à sa rencontre quand un de ces hommes me rattrapa fermement pour me retenir. Je le pourfendais d'un regard féroce avant de le pousser fermement en arrière. Personne n'avait à me donner des ordres et s'il continuait, le contexte se prêtait relativement bien pour le réduire en cendre, stupide mortel. Je lui ordonnais alors de m'amener directement à son patron, sans une once de politesse. Légèrement décontenancé, il m'intima de rester où j'étais pour demander l'autorisation.
Je levais les yeux au plafond et attendit patiemment qu'il vienne me chercher. Il avait forcément entendu parler de moi, à travers la bouche de ses fans ou bien de ma simple réputation incendiaire. Ce serait bien impoli de refuser la présence d'une grande dame, de toute façon.
Il revint alors pour m'intimer son accord et m'accompagna jusqu'à sa mezzanine. Je lui offris alors un petit sourire en le saluant d'un léger hochement de tête.
-Tibalt Wishmaker, je suppose ? Ou bien « Big Daddy T » comme on s'évertue à vous nommer.
Je m'approchais alors de la cible avant de me poser comme une fleur sur un fauteuil situé juste à côté de lui. J'en profitais alors pour surplomber la piste de mon regard volant à travers la pièce avant de tourner la tête à nouveau vers lui. Un homme à la peau bronzée qui devait avoir subi des remarques prétendument racistes lors de son arrivée. Je le savais bien, moi-même j'avais eu du mal à imposer mon nid. Les japonais n'aimaient pas les étrangers. Bien que cet endroit se prêtait à la décadence, je lui reconnais toutefois une certaine classe.
-Riven Donazya. J'ai beaucoup entendu parler de vous et de vos... charmants centres d'intérêt. Je marquais une légère pause pour intégrer. Vous me donnez du fil à retordre vous savez.
Mais en attendant, la colère grimpait et infectait le bien-être des quartiers pour se propager comme un poison par extension avec ses trafics illicites. Soit ce Big Daddy T, comme aimait l'appeler ses complices était rudement rusé soit nos forces de l'ordre craignaient au point d'être totalement impuissantes. Depuis mon arrivée ici, c'était bien la première fois que le bordel affluait dans tous les sens avec ces affaires pour ne jamais s'arrêter. De mon propre chef, j'avais donc pris le soin de mener moi-même un entretien avec un coupable impliqué dans la vente d'arme illégale. C'est à ce moment que j'en avais conclu que finalement, ce type était plus malin que le reste. Même avec mon sort du serment, je ne pus obtenir que de biens maigres informations sur son compte et l'inculpé ne savait même pas pour qui et avec qui il bossait. Aucun nom. Aucune adresse. Aucun document.
Mais ce qui m'avait surpris avait été sa terreur lorsqu'un accord lui avait été proposé pour nous aider à le coincer. Même si cela signait un allègement de peine, il avait directement abdiqué en acceptant directement sa sentence. Évidemment, ça n'avait pas manqué de chatouiller ma frustration, sans parler de ma curiosité. A vrai dire, même après toutes ces années d'expériences, je n'avais jamais eu à faire à quelqu'un d'aussi calculateur, organisé mais aussi très sournois. Il s'arrangeait toujours pour être clean, à la limite des lois, qui ne nous permettait donc pas de l'inculper.
Néanmoins, j'avais eu le mérite de tirer les vers du nez de cet abruti et à coller ses fesses en prison, bien qu'il y vivait comme un roi d'après mes sources.
Je poussais un soupir d'exaspération. Il était sûr et certain que cette saleté de moucheron avait le bras très long et ne s'en privait pas du tout. Il graissait la patte de mes collègues et je devinais qu'il devait également posséder des contacts avec la police, jusque dans le pénitencier. Quelle plaie. Il me faudrait des mois pour arriver à traquer chacune de ses fréquentations, sachant que je ne pouvais même pas me fier à ces stupides mortels trop ravis d'être corrompus pour quelques billets ou pour des motifs tous plus indignes les uns que les autres. Sa réputation précisait bien qu'il lui arrivait de rendre des « services » à ceux et celles qui venaient le rencontrer pour d'obscures raisons dont je ne devinais pas la nature. Je ne pouvais que supposer que ce ne devait pas être bien glorieux.
Je poussais un soupir d'exaspération tandis que je passais en revue certains aveux que j'avais également saisi de la bouche d'un procureur véreux qui m'avait confirmé avoir eu recours à son aide.
Affligeant. Méprisant. Mais cruellement remarquable, je devais bien l'avouer. Je ne pouvais même pas imaginer un seul instant qu'un simple mortel puisse être aussi efficace. Enfin, si c'en était bien un.
D'un coup sec, je refermais mon classeur avant de saisir une publicité de ce club qui traînait sur un coin de mon bureau. Un sourire malicieux se dessina sur ma bouche agrémentée d'un rouge foncé. Je comptais bien rendre visite à cet homme mystérieux dès ce soir. Alors certes, cela sortait de mes prérogatives mais après tout, ce ne serait qu'une petite visite officieuse de courtoisie. Il ne m'incombait pas professionnellement de tâter du terrain mais suite à mes recherches ou différents témoignages, je souhaitais au moins assouvir ce qui grattait ma curiosité : Tibalt Wishmaker. Dommage que ce ne soit pas son vrai nom, ça sonnait bien trop fantaisiste. Sinon, j'aurais abordé ma divination pour l'observer et l'écouter à distance. Mais même avec ça, je me serais de toute façon laissée porter par cette intrigue pour me rendre à ce lieu.
Je me levais alors de mon siège en cuir pour observer mon allure dans le miroir qui ornait le mur de ma chambre. Pour son bon plaisir, j'avais décidé de mettre le paquet sur la tenue qui s'accorderait à merveille avec l'ambiance de la soirée. Une robe en velours rouge saillant, qui m'arrivait à mi-cuisse et dont le bustier bombait ma poitrine généreuse. Un tissu très adéquat pour glorifier mes courbes pulpeuses qui s'étirait sous la fibre. Pour les chaussures, j'avais opté pour des cuissardes en cuir noir qui enrobait mes jambes. Pour la coiffure, j'avoue y avoir longuement réfléchi, mais j'avais fini par faire un énorme chignon dont je laissais échapper quelques mèches rebelles pour accentuer les traits fins de mon visage et mon cou gracile.
Je couvrais mes bras d'un léger châle noir avant de claquer la porte et demander à mon chauffeur de me conduire à ce fameux club. Celui-ci s'exécuta, bien qu'un peu surpris par ma destination, mais n'en prononça pas un mot.
Brave bonhomme.
Il ne s'écoula pas plus de dix minutes pour annoncer mon arrivée. Un monde fou se bousculait devant l'entrée, trop pressé de se jeter dans le vice. Quelle déchéance succulente que de voir de pauvres petits animaux s'agglutiner pour échapper à leur vie misérable, quitte à vendre leur âme. J'aurais pu en pleurer de rire si j'avais de l'humour, tellement cette scène me paraissait pathétique.
Je sortis alors de mon véhicule avec classe et élégance avant de me diriger à mon tour vers la porte des enfers. La foule se mouvait dans une vague tellement assourdissante que ça m'en donnerait presque le mal de mer. Malheureusement, je ne possédais pas les dons de Fujibayashi pour m'immiscer sans difficulté. Je prêtais donc un peu plus attention à la décoration extérieure qui restait traditionnelle tout en étant coiffée de modernisme, par ces tons laqués rouge et noir. Pas très original, mais après tout, ce sont les couleurs de l'Enfer. Je me sentirais presque chez moi.
Mais trop impatiente de rester plantée là comme une plante verte, d'un pas décidé, le dos bien droit juché sur mes talons, je scindais la foule en deux pour les inciter à se pousser hors de mon chemin. Je reconnaissais là quelques visages de la pègre ou même de ceux ayant fait un séjour à mon tribunal. Mais plus que ça, je sentais leur regard dédaigneux ou interrogatif posé sur moi, dont je me délectais. Ce ne fut pas bien compliqué finalement, j'atteignais assez vite le seuil des démons de minuit quand un type baraqué me barrait le passage.
Je lui susurrais mielleusement à son oreille que j'étais là pour Tibalt et celui-ci obtempéra sans demander son reste. La musique battait déjà son plein et lorsque je pénétrais dans la boîte, je fus assez admirative de toutes ces décorations humaines qui travaillaient à chauffer les foules. L'ambiance était à son comble et correspondait en tous poins au thème. Des cages. Du cuir. Des chaînes. Mais que demander de plus pour le plaisir des yeux ? Toutefois, je ne manquais pas de remarquer d'un œil observateur les pilules et les alcools qui coulaient à flot dans les verres et les bouches. Cette dépravation subliminale qui tendait à vous coller une balle le lendemain matin, à l'orée de la réalité.
Le tout étant de savoir d'où provenaient ces produits et le tour était joué : adieu le Hell's Night. Un simple écart, une simple flamme suffirait à brûler ce bâtiment. Je prolongeais ma visite en m'imprégnant de chaque image, chaque détail, chaque personne, pour toujours mieux mesurer la situation. Mais soudain, le maître des lieux lança les délices en accueillant chaleureusement la foule dans son antre, ce qui ne manqua pas de me faire sourire d'un air espiègle.
Trop aimable, merci.
Je me lançais donc dans les escaliers pour venir directement à sa rencontre quand un de ces hommes me rattrapa fermement pour me retenir. Je le pourfendais d'un regard féroce avant de le pousser fermement en arrière. Personne n'avait à me donner des ordres et s'il continuait, le contexte se prêtait relativement bien pour le réduire en cendre, stupide mortel. Je lui ordonnais alors de m'amener directement à son patron, sans une once de politesse. Légèrement décontenancé, il m'intima de rester où j'étais pour demander l'autorisation.
Je levais les yeux au plafond et attendit patiemment qu'il vienne me chercher. Il avait forcément entendu parler de moi, à travers la bouche de ses fans ou bien de ma simple réputation incendiaire. Ce serait bien impoli de refuser la présence d'une grande dame, de toute façon.
Il revint alors pour m'intimer son accord et m'accompagna jusqu'à sa mezzanine. Je lui offris alors un petit sourire en le saluant d'un léger hochement de tête.
-Tibalt Wishmaker, je suppose ? Ou bien « Big Daddy T » comme on s'évertue à vous nommer.
Je m'approchais alors de la cible avant de me poser comme une fleur sur un fauteuil situé juste à côté de lui. J'en profitais alors pour surplomber la piste de mon regard volant à travers la pièce avant de tourner la tête à nouveau vers lui. Un homme à la peau bronzée qui devait avoir subi des remarques prétendument racistes lors de son arrivée. Je le savais bien, moi-même j'avais eu du mal à imposer mon nid. Les japonais n'aimaient pas les étrangers. Bien que cet endroit se prêtait à la décadence, je lui reconnais toutefois une certaine classe.
-Riven Donazya. J'ai beaucoup entendu parler de vous et de vos... charmants centres d'intérêt. Je marquais une légère pause pour intégrer. Vous me donnez du fil à retordre vous savez.
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Dim 1 Sep 2019 - 3:08
Ce n’était pas une visite à l’improviste, je l’ai vu tout de suite à son allure. C’était murement réfléchi et elle avait décidé de venir ce soir en particulier, c’est donc que le thème “BDSM” provoque chez elle quelque chose. Je pouvais voir ça d’un seul coup d’oeil et nul besoin d’être expert en la matière. Cette robe rouge soulignant ses courbes généreuses et raides de femme russe. Ses cuissardes noires soulignant ses jambes qui n’en finisse plus, structurant son dos et galbant ses seins, marquant ainsi du sceau de la fierté cette silhouette parfaitement achalandée. Non vraiment ce n’était pas un hasard. Elle était là devant moi comme pour souligner le pouvoir qu’elle avait et dont elle voulait faire usage à mon encontre.
Cette femme est entrée en guerre contre moi dès lors que mon cas est tombé sur son bureau à n’en pas douter. L’incorruptible Diable Rouge du tribunal de Nakanoto. C’était donc elle la fameuse Riven.
Sans me lever je lui fis un signe polit pour l’inviter à prendre place à côté de moi, notre position du deuxième étage nous permettant de saisi à un tout autre niveau ce qui se passait en dessous de nous.
D’un signe de la main j’ordonnai à mon homme de main de nous servir à boire sans sommation.
Cette femme est entrée en guerre contre moi dès lors que mon cas est tombé sur son bureau à n’en pas douter. L’incorruptible Diable Rouge du tribunal de Nakanoto. C’était donc elle la fameuse Riven.
Sans me lever je lui fis un signe polit pour l’inviter à prendre place à côté de moi, notre position du deuxième étage nous permettant de saisi à un tout autre niveau ce qui se passait en dessous de nous.
Tibalt ▬ Très chère, voyons. Appelez-moi Tibalt voyons. Sinon je me verrai contrains de vous appeler Diable Rouge, et avoué que cela ne rend pas hommage à votre beauté.Je décidais de lui répondre en français pour marquer le fait qu’avec son statut et son origine, c’est une langue qu’elle maîtrise forcément et dont j’en suis conscient. Mais c’était une façon aussi de sous-entendre qu’il était possible que j’eusse vent de quelques rumeurs à son encontre qui ce seraient murmurer dans les salles d’audiences français il y a quelques années maintenant.
Tibalt ▬ Sachez qu’ici votre réputation vous précède madame. Bien entendu, j’ai également entendu beaucoup parler de vous. En bien uniquement, cela va sans dire. Vous faites un travail si admirable pour rendre les rues de la ville plus sûres en enfermant tous ces malfrats derrière les barreaux.Il allait sans dire que pour mes adversaires, se faire écrouer était une bonne chose pour mon business personnelle et le zèle dont pouvait faire preuve cette juge n’avait d’égale que ma prudence et mon expérience en la matière.
Tibalt ▬ Mais voyons qu’allez-vous donc insinuer par ces quelques mots. Si c’est au sujet de la musique, ce n’est pas la peine d’envoyer un juge en personne, surtout pour constater que nous sommes parfaitement dans les règles.Evidemment que je n’étais pas dupe et que je savais pertinemment qu’elle venait ici pour m’intimider et mettre la pression. L’incorruptible est en ville pour faire la loi et montre qu’elle se penche sur mon cas, de quoi en secouer plus d’un. Mais je pense surtout qu’elle est venue pour voir pourquoi mes hommes ont plus peur de moi que d’elle.
D’un signe de la main j’ordonnai à mon homme de main de nous servir à boire sans sommation.
Tibalt ▬ Une vodka pour vous. Vous n’êtes pas en service après tous.Je pris mes aise dans mon confortable fauteuil aux allures de trône richement décoré, allumant un cigare cubain d'excellente facture.
Tibalt ▬ Alors dites-moi, mademoiselle Donazya, qu’êtes-vous réellement venue faire ici. Vous savez que je suis en règle et que tout ce que vous pourriez trouver ici, de cette façon serait irrecevable devant une cour de justice. Si vous trouviez quoi que ce soit vous-même, vous seriez obligée de vous récuser dans l’instant. Aussi, je m’interroge.
Etilya sur DK RPG
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Lun 2 Sep 2019 - 21:34
Il avait compris, à n'en pas douter, que ma présence évoquait mon entrée en matière sur son propre terrain de jeu. Une prestation intimidante pour n'importe qui, tel un rapace sillonnant les cieux de son œil aguerri pour mieux pilonner ses adversaires. Mais cet homme n'avait même pas cillé en me voyant débarquer au creux des coulisses de ses affaires peu nettes. Je crus même discerner une certaine malice dans la lueur de son regard, enveloppé dans sa certitude qui chassait toute crainte légitime à mon égard. Je ne pouvais qu'admirer cette témérité tout en détestant cette offense.
Le Diable Rouge, petit surnom affectueux et tendre dont s'était épris mes victimes, déployait ses ailes embrasées au cœur d'un Enfer curieux où trônait déjà son Satan. Je me mis d'ailleurs à rire doucement quand il m'accueillit avec un compliment dévoilé.
-Vous me flattez, Tibalt.
Je croisais les jambes, me mettant à mon aise sur ce coussin rouge qui posait à côté de son trône. La flatterie devait, à mon humble avis, faire partie de ces nombreuses flèches qu'il tendait à son arc pour toucher le cœur de sa clientèle. Mais sous cette délicate joute, émanait comme une sorte de murmure tout indiqué qui laissait penser qu'il avait eu vent de ma carrière en France. Quelle douce intention de sa part que de montrer autant de subtilité, alors qu'il faisait danser les vices entre ces murs, jusqu'à maudire la vertu.
-Je vous remercie pour votre attention. Mais après tout, vous savez à quel point cela vous arrange mon cher.
Je lui dédiais un petit clin d'oeil entendu, avant de river à nouveau mon attention dans la fosse du bas, où ces âmes malades vomissaient leur dépravation en se tordant dans des rictus hagards. Quelle pitié pour ces gens, hormis celle du démon qui les protégeait d'un baiser empoisonné ?
Évidemment, plus je mettais hors d'état de nuire les malfrats, plus les autres pouvaient se permettre de gagner du territoire ainsi que du marché. Il suffisait simplement de s'en emparer. Même dans ces travers fourbes, la concurrence pouvait être rude. Toutefois, c'était également ainsi que l'on pouvait dégoter les plus gros rats de la ville, planqués dans les caniveaux. Ou bien ici, dans la gueule d'une fine luxure entreprenante et bien organisée.
-Oh s'il vous plaît, pas de ça entre nous ! M'exclamai-je en souriant aimablement. Inutile de vous parsemer d'innocence, soyez naturel. Vous pensez bien que je ne puis rien contre vous en cet instant.
Je jugeais qu'on pourrait presque lui donner le bon dieu sans confession, quand on n'avait pas connaissance du personnage. Bien sous toutes coutures, habile de son langage et de ses manières, je reconnaissais sa finesse d'esprit de veiller à surveiller ses propos en ma présence. Après tout, nous ne faisions pas parti du même camp. Mais après tous ces efforts déployés pour tenter de le coincer, avec la force du temps à cavaler, je ne le considérais même plus comme une proie à traquer comme toutes les autres, mais plutôt comme un bon rival enjôleur.
Je m'emparais avec plaisir de cette vodka fraîchement servie, en l'honneur de mes origines, je supposais.
-La curiosité, monsieur Wishmaker.
Cette petite fée assassine qui pouvait mettre en péril n'importe quel être humain un peu trop imprudent qui s'aventurerait sur des pentes dangereuses. Mais je n'avais rien à craindre de mon côté. Je me satisfais juste de mon intrigue.
-A vrai dire, je me demandais à quoi vous pouviez bien ressembler de près, moi qui me chagrine de ne pas pouvoir vous attirer à mes barreaux. Je poussais un soupir faussement vexé. Mais surtout, je me demandais comment un homme tel que vous puisse être amené à étancher ce genre de...penchants, vous qui êtes le revers de ma propre lame. Est-ce trop insolent de ma part ?
Après tout, pourquoi ne pas en apprendre un peu plus sur lui ? Je n'étais qu'en simple visite de courtoisie, même si je devinais qu'il ne compterait pas non plus me divulguer tous ses petits secrets. Mais même s'il était amené à le faire, je l'épinglerai dans les règles de l'art de la justice aveuglante et officielle. Je ne me permettrais pas de coups bas, ce n'était pas digne de ma suprématie. Mais c'était peut-être digne de ses coutumes douteuses.
Le Diable Rouge, petit surnom affectueux et tendre dont s'était épris mes victimes, déployait ses ailes embrasées au cœur d'un Enfer curieux où trônait déjà son Satan. Je me mis d'ailleurs à rire doucement quand il m'accueillit avec un compliment dévoilé.
-Vous me flattez, Tibalt.
Je croisais les jambes, me mettant à mon aise sur ce coussin rouge qui posait à côté de son trône. La flatterie devait, à mon humble avis, faire partie de ces nombreuses flèches qu'il tendait à son arc pour toucher le cœur de sa clientèle. Mais sous cette délicate joute, émanait comme une sorte de murmure tout indiqué qui laissait penser qu'il avait eu vent de ma carrière en France. Quelle douce intention de sa part que de montrer autant de subtilité, alors qu'il faisait danser les vices entre ces murs, jusqu'à maudire la vertu.
-Je vous remercie pour votre attention. Mais après tout, vous savez à quel point cela vous arrange mon cher.
Je lui dédiais un petit clin d'oeil entendu, avant de river à nouveau mon attention dans la fosse du bas, où ces âmes malades vomissaient leur dépravation en se tordant dans des rictus hagards. Quelle pitié pour ces gens, hormis celle du démon qui les protégeait d'un baiser empoisonné ?
Évidemment, plus je mettais hors d'état de nuire les malfrats, plus les autres pouvaient se permettre de gagner du territoire ainsi que du marché. Il suffisait simplement de s'en emparer. Même dans ces travers fourbes, la concurrence pouvait être rude. Toutefois, c'était également ainsi que l'on pouvait dégoter les plus gros rats de la ville, planqués dans les caniveaux. Ou bien ici, dans la gueule d'une fine luxure entreprenante et bien organisée.
-Oh s'il vous plaît, pas de ça entre nous ! M'exclamai-je en souriant aimablement. Inutile de vous parsemer d'innocence, soyez naturel. Vous pensez bien que je ne puis rien contre vous en cet instant.
Je jugeais qu'on pourrait presque lui donner le bon dieu sans confession, quand on n'avait pas connaissance du personnage. Bien sous toutes coutures, habile de son langage et de ses manières, je reconnaissais sa finesse d'esprit de veiller à surveiller ses propos en ma présence. Après tout, nous ne faisions pas parti du même camp. Mais après tous ces efforts déployés pour tenter de le coincer, avec la force du temps à cavaler, je ne le considérais même plus comme une proie à traquer comme toutes les autres, mais plutôt comme un bon rival enjôleur.
Je m'emparais avec plaisir de cette vodka fraîchement servie, en l'honneur de mes origines, je supposais.
-La curiosité, monsieur Wishmaker.
Cette petite fée assassine qui pouvait mettre en péril n'importe quel être humain un peu trop imprudent qui s'aventurerait sur des pentes dangereuses. Mais je n'avais rien à craindre de mon côté. Je me satisfais juste de mon intrigue.
-A vrai dire, je me demandais à quoi vous pouviez bien ressembler de près, moi qui me chagrine de ne pas pouvoir vous attirer à mes barreaux. Je poussais un soupir faussement vexé. Mais surtout, je me demandais comment un homme tel que vous puisse être amené à étancher ce genre de...penchants, vous qui êtes le revers de ma propre lame. Est-ce trop insolent de ma part ?
Après tout, pourquoi ne pas en apprendre un peu plus sur lui ? Je n'étais qu'en simple visite de courtoisie, même si je devinais qu'il ne compterait pas non plus me divulguer tous ses petits secrets. Mais même s'il était amené à le faire, je l'épinglerai dans les règles de l'art de la justice aveuglante et officielle. Je ne me permettrais pas de coups bas, ce n'était pas digne de ma suprématie. Mais c'était peut-être digne de ses coutumes douteuses.
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Mer 4 Sep 2019 - 23:09
Cette femme est décidément véritablement une diablesse en bottine haute couture. Elle joue les divas, non, plutôt les impératrices, comme si mon royaume était le sien, la folie des grandeurs de son tribunal lui montant à la tête. Elle est décidée à me faire tomber, je le lis dans son regard dévorant. Je vois presque les étincelles de la chaise électrique sur laquelle elle m’imagine explosé dans ses iris profondes comme l’océan. À n’en pas douter, le bruit des chaînes en décoration qu’utilise les clients pour cette soirée à thème BDSM doit résonner en elle comme le son qu’elles feraient attachées d’un côté à un boulet et de l’autre un força avec mon visage.
Elle veut qu’on la flatte, je le sens. Elle veut renvoyer l’image d’une femme forte, froide, terrible, dangereuse, sans âme. Avec autant de désirs de reconnaissance, à souhaiter d’être crainte comme le sinistros, cela me révèle en réalité une envie terrible. Elle veut que je la flatte, car cela fait du bien à son ego que je lui rappel à quel point elle est crainte dans son métier.
J’esquissais une moue faussement dubitative à ses quelques dires. Elle avait en revanche pertinemment raison. Elle envoi certain de mes hommes sous les barreaux ce qui en réalité m’assure une ouverture du marché de la drogue en prison grâce à lui.
Tibalt ▬ Il est vrai que se séparer du mauvais grain est bien meilleur pour les affaires. Vous imaginez un peu si on apprenait que certain de mes employés sont des criminels ? PPfff Soufflais-je faussement outré à l’idée que ce ne soit vrai.Elle aime ce petit jeu aussi et elle veut me piéger en dépit de ce qu’elle veut bien me dire. Cela l’excite de se dire que si elle me fait avouer de façon non officielle, cela sera le premier pas vers une véritable percée. Je ne peux tout de même pas lui laisser la moindre parcelle de terrain sur ce jeu-là. Il est bien plus plaisant de jouer au bord des limites comme toujours. Cela lui rappellera mon dossier après tout
Tibalt ▬ Ecoutez très chère juge, je ne veux pas vous ennuyer, mais je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez. Vous savez mieux que personne que je suis... oserais-je le dire, blanc comme neige.Un large sourire d’ivoire venait scinder en deux l’ébène de mon visage d’emprunt alors qu’un faux rire émanait doucement du fond de ma gorge en réponse à cette blague de mauvais goût que je venais de faire.
La réalité des choses est qu’elle ne peut en effet rien contre moi de toute façon, mais je ne lui ferai pas le plaisir d’avouer quoi que ce soit ou de laisser entendre que je suis un criminel. C’est ce que je suis, certes, mais inutile de le crier sur les toits quand bien même je pourrais.
Chez moi une curiosité aussi orientée, on appelle ça de la recherche d’indice. Elle veut faire en sorte que je lui explique la raison pour laquelle j’étanche ce genre de plaisir chez les gens.
Tibalt ▬ Vous parlez de ça comme si c’était de mon fait qu’ils consomment ainsi leur propre déchéance ? Je ne fais rien pour ça moi, croyez-moi. Je tiens un établissement où les gens sont libres d’être eux-même et c’est tout. Et vous ? Qui est-ce vous vraiment ? A ce qu’on dit de vous, j’ai comme le sentiment que vous êtes dans le décors de ce soir comme un poisson dans l’eau et il m’étonne de ne pas vous savoir fréquenter des établissement exotiques...
Etilya sur DK RPG
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Dim 8 Sep 2019 - 18:00
Ce Tibalt usait d'arabesque judicieuse pour détourner le sens de mes propos. Sans aucun doute, il ne me laisserait même pas un pouce de terrain pour confirmer mes allusions. Il préférait se voiler derrière sa bouche en coeur pour m'inviter à rester sur le pas de la porte sans m'ouvrir ses véritables pensées. C'est à cet instant que je me disais que les sorts de Fujibayashi pouvaient s'avérer cruellement utile dans ce type de bienséance costumée.
Soit, il n'était pas décidé à lever le masque mais je me doutais bien qu'il savait parfaitement là où je voulais en venir. C'était bien assez suffisant, même s'il n'avait pourtant rien à craindre. Enfin. Je jugeais toujours qu'il n'y avait jamais assez de bonnes précautions à prendre pour maintenir sa position après tout, et ça, il l'avait bien compris aussi. J'avais potentiellement des éléments qui jouaient en sa défaveur, grâce à différents interlocuteurs dont j'avais tiré des propos à la lumière mais ce n'était pas suffisant, dans les faits. Comme tout bon procès digne de ce nom, il fallait des preuves mais ce mouchard s'arrangeait toujours pour les dissimuler ou bien les faire disparaître, tout en taquinant les limites entre légal et illégal.
Chaque expression de son visage était douée d'une illusion d'indignation bien maîtrisée dans l'art et la manière de faire semblant. A force de côtoyer des malfrats, j'avais appris sur le tas à deviner les mensonges que ce soient à travers des mots ou même de la gestuelle. Certains étaient vraiment très doués et il aurait pu faire parti de ceux dont on ne soupçonnerait même pas la nature qui le remplissait mais malheureusement, son passif le trahissait dans une certaine envergure, à commencer par sa réputation.
-Je ne vous le fais pas dire.
Je soupirais, légèrement irritée avant de tourner la tête vers lui d'une mine sombre.
-J'en ai fait les frais, très récemment. Un procureur de longue date, dont j'ai dû me séparer pour corruption. Et le pire voyez-vous mon cher, c'est qu'il ne doit sûrement pas être le seul. Comment voulez-vous que le système fonctionne si on ne peut même pas compter sur les personnes sensées les représenter ? C'est d'un scandale sans nom.
Évidemment, cet homme haut placé était un client pour les services de « Big Daddy T », le message avait le mérite d'être très clair. Je reconnaissais néanmoins, à mon grand damne, que l'organisme relevait d'une fragilité exaspérante quand il s'agissait de trahir ses propres convictions pour servir ses intérêts les plus futiles. Mais çà, encore une fois, il le savait mieux que quiconque. Cette situation me débectait. Si tout le monde se tenait sur la marche haute de la droiture telle que ma propre personne, il n'y aurait aucun dysfonctionnement de ce genre. Les humains étaient faibles d'esprit, et il utilisait leur faiblesse pour s'en repaître alors que je subissais leur incompétence de mon côté. Voilà pourquoi je me devais d'exercer une forme de crainte et de main mise sur ceux qui travaillaient pour moi, pour ne pas qu'ils dévient de leur trajectoire. Mais parfois, ce n'était pas suffisant.
Je les méprisais de leur infortune disgracieuse. A ces pensées déplaisantes, je ne pouvais pas m'empêcher de le toiser d'un air morne alors qu'il feignait de ne pas comprendre. Il faisait des blagues maintenant ? Allons bon. La neige, ça fond. Surtout près du feu.
-Comment pourrais-je me permettre d'en douter ? Vous êtes bien trop bon.
Je clignais exagérément des yeux d'un air étonné avant de me caler au fond de mon siège. Je faisais tanguer lentement la vodka au fond de mon verre en y rêvant les noyades les plus noires de tout ceux qui oseraient empiéter ma route vers un salut juste. S'il avait été amené à ouvrir un tel endroit, il y avait bien une raison à cela. Personne ne montait une entreprise sans aucun motif. Il y avait un but, une direction à suivre. Ce n'est pas à moi qu'il ferait gober que son business n'avait pas de revers. C'était ridicule.
-Les gens viennent, certes. Mais vous avez forcément une motivation. Personne ne se lève un matin en se disant, mais tiens, si j'ouvrais un club où ma clientèle se vautrerait dans la décadence ? Surtout que vous y avez mis les moyens. Beaucoup de moyens. Alors épargnez-moi ça, après tout, je suis également une femme d'affaire, dans un sens. Je devine que ça ne se limite pas simplement à combler un ennui ni même à seulement faire plaisir.
Non non, ça allait plus loin que ça. Forcément. L'appât du gain ? Peut-être, mais ce n'était pas là le point culminant de son objectif. Il y avait autre chose que je ne parvenais pas à discerner. Cet homme ne semblait pas être autant au rabais que tous les chefs du mal que j'avais pu coincer. Mon instinct me soufflait que c'était plus grand que des prétentions personnelles limitées.
Mais, quoi donc ?
-Je ne suis qu'une simple femme au service de la Loi. Ni plus, ni moins. Je n'ai pas la prétention d'être autre chose. Un instrument, tout au plus ? Mais je dois avouer que votre petite fête m'amuse beaucoup. Tous ces cris entremêlés dans des vapes hypnotiques, voguant vers des délices admis sur un plateau d'argent devant des danses tirées de leurs rêves les plus fous, pour se délivrer du mal-être ou du vice qui les encombre... Vraiment, quel spectacle.
Ce monde ne m'appartenait pas, et j'en faisais encore moins parti. Je ne fréquentais pas ce genre de lieu. Je contournais cette bulle pour poser une griffe sur ces illusions dans lesquelles ils s'étouffaient avec sécurité. Lentement, j'appuyais sur une fissure de ce fabuleux réceptacle et déchirais le voile doucement pour y déverser la réalité en les étouffant avec : moi. Je pourfendais ces chimères de ma flamme, prête à déblayer les fosses de tous ces cadavres qui ne vivent que dans leur plaisir, mourant à petit feu jusqu'à perdre l'envie de mettre un pied dehors. Par incapacité. Par faiblesse. Par excitation. Qu'importe, après tout.
Ces personnes ont toujours suscité en moi, un sentiment amer. Incapables de vivre comme de bons samaritains mais pas assez forts pour se résigner à mourir.
La plaie de l'humanité.
-Un poisson dans l'eau... Si je me suis aventurée à faire cette plongée dans votre bocal, ce n'est que pour y rencontrer le requin. Et puis, je suis imperméable, Tibalt.
Dans tous les sens du terme. Il me semblait juste de le rappeler. Mettez-moi dans la boue, j'en sortirais propre comme un sous neuf. Et je n'avais pas non plus que ça à faire en ce moment. Avec le bazar monstre que fichait cette histoire de virus à travers la ville, je n'avais aucun mérite au repos. Entre les humains qui prenaient peur et mon rôle d'Enclaviste composé aux autres, je n'avais pas le temps de me divertir.
-Nous vivons dans deux mondes totalement opposés. Comme les deux faces d'une pièce dont l'équilibre doit être maintenue sur la tranche. Je me dois de rester de mon côté, qu'importe les dires. Ca me passe bien au dessus.
Soit, il n'était pas décidé à lever le masque mais je me doutais bien qu'il savait parfaitement là où je voulais en venir. C'était bien assez suffisant, même s'il n'avait pourtant rien à craindre. Enfin. Je jugeais toujours qu'il n'y avait jamais assez de bonnes précautions à prendre pour maintenir sa position après tout, et ça, il l'avait bien compris aussi. J'avais potentiellement des éléments qui jouaient en sa défaveur, grâce à différents interlocuteurs dont j'avais tiré des propos à la lumière mais ce n'était pas suffisant, dans les faits. Comme tout bon procès digne de ce nom, il fallait des preuves mais ce mouchard s'arrangeait toujours pour les dissimuler ou bien les faire disparaître, tout en taquinant les limites entre légal et illégal.
Chaque expression de son visage était douée d'une illusion d'indignation bien maîtrisée dans l'art et la manière de faire semblant. A force de côtoyer des malfrats, j'avais appris sur le tas à deviner les mensonges que ce soient à travers des mots ou même de la gestuelle. Certains étaient vraiment très doués et il aurait pu faire parti de ceux dont on ne soupçonnerait même pas la nature qui le remplissait mais malheureusement, son passif le trahissait dans une certaine envergure, à commencer par sa réputation.
-Je ne vous le fais pas dire.
Je soupirais, légèrement irritée avant de tourner la tête vers lui d'une mine sombre.
-J'en ai fait les frais, très récemment. Un procureur de longue date, dont j'ai dû me séparer pour corruption. Et le pire voyez-vous mon cher, c'est qu'il ne doit sûrement pas être le seul. Comment voulez-vous que le système fonctionne si on ne peut même pas compter sur les personnes sensées les représenter ? C'est d'un scandale sans nom.
Évidemment, cet homme haut placé était un client pour les services de « Big Daddy T », le message avait le mérite d'être très clair. Je reconnaissais néanmoins, à mon grand damne, que l'organisme relevait d'une fragilité exaspérante quand il s'agissait de trahir ses propres convictions pour servir ses intérêts les plus futiles. Mais çà, encore une fois, il le savait mieux que quiconque. Cette situation me débectait. Si tout le monde se tenait sur la marche haute de la droiture telle que ma propre personne, il n'y aurait aucun dysfonctionnement de ce genre. Les humains étaient faibles d'esprit, et il utilisait leur faiblesse pour s'en repaître alors que je subissais leur incompétence de mon côté. Voilà pourquoi je me devais d'exercer une forme de crainte et de main mise sur ceux qui travaillaient pour moi, pour ne pas qu'ils dévient de leur trajectoire. Mais parfois, ce n'était pas suffisant.
Je les méprisais de leur infortune disgracieuse. A ces pensées déplaisantes, je ne pouvais pas m'empêcher de le toiser d'un air morne alors qu'il feignait de ne pas comprendre. Il faisait des blagues maintenant ? Allons bon. La neige, ça fond. Surtout près du feu.
-Comment pourrais-je me permettre d'en douter ? Vous êtes bien trop bon.
Je clignais exagérément des yeux d'un air étonné avant de me caler au fond de mon siège. Je faisais tanguer lentement la vodka au fond de mon verre en y rêvant les noyades les plus noires de tout ceux qui oseraient empiéter ma route vers un salut juste. S'il avait été amené à ouvrir un tel endroit, il y avait bien une raison à cela. Personne ne montait une entreprise sans aucun motif. Il y avait un but, une direction à suivre. Ce n'est pas à moi qu'il ferait gober que son business n'avait pas de revers. C'était ridicule.
-Les gens viennent, certes. Mais vous avez forcément une motivation. Personne ne se lève un matin en se disant, mais tiens, si j'ouvrais un club où ma clientèle se vautrerait dans la décadence ? Surtout que vous y avez mis les moyens. Beaucoup de moyens. Alors épargnez-moi ça, après tout, je suis également une femme d'affaire, dans un sens. Je devine que ça ne se limite pas simplement à combler un ennui ni même à seulement faire plaisir.
Non non, ça allait plus loin que ça. Forcément. L'appât du gain ? Peut-être, mais ce n'était pas là le point culminant de son objectif. Il y avait autre chose que je ne parvenais pas à discerner. Cet homme ne semblait pas être autant au rabais que tous les chefs du mal que j'avais pu coincer. Mon instinct me soufflait que c'était plus grand que des prétentions personnelles limitées.
Mais, quoi donc ?
-Je ne suis qu'une simple femme au service de la Loi. Ni plus, ni moins. Je n'ai pas la prétention d'être autre chose. Un instrument, tout au plus ? Mais je dois avouer que votre petite fête m'amuse beaucoup. Tous ces cris entremêlés dans des vapes hypnotiques, voguant vers des délices admis sur un plateau d'argent devant des danses tirées de leurs rêves les plus fous, pour se délivrer du mal-être ou du vice qui les encombre... Vraiment, quel spectacle.
Ce monde ne m'appartenait pas, et j'en faisais encore moins parti. Je ne fréquentais pas ce genre de lieu. Je contournais cette bulle pour poser une griffe sur ces illusions dans lesquelles ils s'étouffaient avec sécurité. Lentement, j'appuyais sur une fissure de ce fabuleux réceptacle et déchirais le voile doucement pour y déverser la réalité en les étouffant avec : moi. Je pourfendais ces chimères de ma flamme, prête à déblayer les fosses de tous ces cadavres qui ne vivent que dans leur plaisir, mourant à petit feu jusqu'à perdre l'envie de mettre un pied dehors. Par incapacité. Par faiblesse. Par excitation. Qu'importe, après tout.
Ces personnes ont toujours suscité en moi, un sentiment amer. Incapables de vivre comme de bons samaritains mais pas assez forts pour se résigner à mourir.
La plaie de l'humanité.
-Un poisson dans l'eau... Si je me suis aventurée à faire cette plongée dans votre bocal, ce n'est que pour y rencontrer le requin. Et puis, je suis imperméable, Tibalt.
Dans tous les sens du terme. Il me semblait juste de le rappeler. Mettez-moi dans la boue, j'en sortirais propre comme un sous neuf. Et je n'avais pas non plus que ça à faire en ce moment. Avec le bazar monstre que fichait cette histoire de virus à travers la ville, je n'avais aucun mérite au repos. Entre les humains qui prenaient peur et mon rôle d'Enclaviste composé aux autres, je n'avais pas le temps de me divertir.
-Nous vivons dans deux mondes totalement opposés. Comme les deux faces d'une pièce dont l'équilibre doit être maintenue sur la tranche. Je me dois de rester de mon côté, qu'importe les dires. Ca me passe bien au dessus.
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Dim 8 Sep 2019 - 23:59
Je commence doucement à comprendre pourquoi j’ai vu cette femme trainée autour du Seikidozan de nuit lorsque je fais mes reconnaissances et surveillance de l’endroit en personne ou avec des hommes à moi. Ce doit être une sorcière. Cette attitude détestable et sûre d'elle, comme si le monde lui appartient vient donc de là. Elle voit des procureurs dans ses salles d’audiences, mais les traite comme s’ils sont ses employés alors qu’il n’en est rien. Voilà la réalité de sa nature. Elle est mue par le désir d’un pastiche de justice tout en étant clairement dans l’illusion de la posséder. Elle se drape de son ego qui doit lui tenir bien chaud en toute circonstance au point de ne plus se rendre compte de ce qu’il se passe à l’extérieur de son cocon de déni. Tapons là où ça fait mal dans ce cas.
La vanité est décidément mon péché préféré dans cette longue liste dont dispose aussi bien les sorciers que les humains. Le problème dans le premier cas est qu’ils se pensent tout-puissants, protégés ou encore au-dessus de ce genre de problématiques. C’est faux. Les sorciers plus que n’importe qui d’autre se sont pris pour des dieux en n’étant pour que des sots. Par orgueil, ils ont façonné des êtres comme moi qui aujourd'hui foulent encore cette terre alors que leurs os sont depuis des siècles déjà devenus poussière.
Voilà que la flatterie revient à nouveau, sauf qu’à en juger par ses regards ou ses pincements de lèvres, je ne peux que me dire qu’elle est vraiment agacée à l’idée de repartir d’ici bredouille.
Oh oui ma petite, il y a bien une raison. L’extinction totale de ta pitoyable espèce simiesque et ridiculement narcissique. Mais pour ça pas besoin d’ouvrir un club en effet et ce dernier n’a en réalité aucun intérêt.
C’est bel et bien à croire qu’elle a tout prévu pour son entrée en scène que de venir le soir où j’ai dédié la décoration et l’ambiance de l’établissement à la moralité la plus douteuse et dépravée qui soit. Elle doit se plaire dans un endroit où à l’heure actuelle tout ne fait qu’évoquer le châtiment, la punition et l’extase partagé entre le supplicié et son bourreau.
Une nouvelle fois encore, je ne pouvais qu’être en total désaccord avec elle lorsqu’elle continua son plaidoyer, sa réponse bancale sur sa nature. Le fait est qu’encore une fois elle me mentit. Impossible pour une femme de son envergure de se considérer comme un simple instrument au nom de la Loi. Je retins un rire qui se transforma donc bien vite en un sourire mutin.
Mais la voilà qui joue les intouchables. J’ai vu tant et tant d’hommes se vanter d’être des parangons de vertus, des êtres à la moralité irréprochable et sans failles. Tant de créatures pathétiques qui ont souvent été à dire qu'elles n’avaient aucunes attaches d’aucunes sorte, aucun talon d’Achilles. Pourtant quand on cherche bien à force de renier tous ce qu’ils considèrent comme des faiblesses, il ne leur reste plus que ce fébrile piédestal qu’ils se sont érigé à la gloire de leur propre ego.
Je vins finalement à espérer qu’elle n’était pas une sorcière comme je l’imaginais. Déjà, car il faudrait que je fasse très attention à elle. Si elle est importante au point de se rendre au Seikidozan, c’est qu’elle est dangereuse. Pourtant, j’espérai fortement qu’elle ne le soit pas en raison de sa philosophie. Cette dernière me fit à nouveau rire, un rire léger et grave, teinté de l’ironie de la situation qui remplissait mon esprit.
Tibalt ▬ Peut-être que c'est le système le véritable problème s’il est aussi faillible, à moins que ce ne soit le pilote.Lorsqu'on veut qu’un chantier avance, on fait en sorte que la machine ne voit pas ses pièces se briser et le tout se stopper à cause d’une faiblesse structurelle. Toutefois, cela ne fonctionne guère mieux en mettant un singe à la place du conducteur.
La vanité est décidément mon péché préféré dans cette longue liste dont dispose aussi bien les sorciers que les humains. Le problème dans le premier cas est qu’ils se pensent tout-puissants, protégés ou encore au-dessus de ce genre de problématiques. C’est faux. Les sorciers plus que n’importe qui d’autre se sont pris pour des dieux en n’étant pour que des sots. Par orgueil, ils ont façonné des êtres comme moi qui aujourd'hui foulent encore cette terre alors que leurs os sont depuis des siècles déjà devenus poussière.
Voilà que la flatterie revient à nouveau, sauf qu’à en juger par ses regards ou ses pincements de lèvres, je ne peux que me dire qu’elle est vraiment agacée à l’idée de repartir d’ici bredouille.
Oh oui ma petite, il y a bien une raison. L’extinction totale de ta pitoyable espèce simiesque et ridiculement narcissique. Mais pour ça pas besoin d’ouvrir un club en effet et ce dernier n’a en réalité aucun intérêt.
Tibalt ▬ Evidemment. Pour tout vous dire, je complote secrètement pour renverser le gouvernement japonais et plonger le pays dans une dictature où la décadence sera reine ! Ahahahah !Je riais à gorge déployé devant la volonté de cette femme cumulée à ces vaines tentatives d’en savoir plus sur ce que je pouvais mijoter. Je fis comme elle, faisant aller le breuvage ambré dans mon verre avant d’en boire une lampé.
Tibalt ▬ Blague à part, je suis au regret de vous décevoir très chère, mais il n’y a pas de plan spécial derrière tout ça. Je ne fais qu‘offrir un espace où la plèbe peut se montrer sous son vrai jour, un univers où la censure sociale n’a pas de raison d’être.Une simple femme, voilà qui n’est autre qu’un nouveau mensonge grossier de sa part. On voit tout de suite à sa posture qu’au grand jamais elle ne sera capable de se considérer comme une simple femme en ce bas monde. Mise à part mes soupçons sur sa nature véritable, elle est une femme comme on en voit effectivement peu en ce monde et je suis homme ayant du vécu.
C’est bel et bien à croire qu’elle a tout prévu pour son entrée en scène que de venir le soir où j’ai dédié la décoration et l’ambiance de l’établissement à la moralité la plus douteuse et dépravée qui soit. Elle doit se plaire dans un endroit où à l’heure actuelle tout ne fait qu’évoquer le châtiment, la punition et l’extase partagé entre le supplicié et son bourreau.
Une nouvelle fois encore, je ne pouvais qu’être en total désaccord avec elle lorsqu’elle continua son plaidoyer, sa réponse bancale sur sa nature. Le fait est qu’encore une fois elle me mentit. Impossible pour une femme de son envergure de se considérer comme un simple instrument au nom de la Loi. Je retins un rire qui se transforma donc bien vite en un sourire mutin.
Tibalt ▬ Permettez-moi de douter de vous lorsque vous m’assurer n’être qu'un instrument. Vous n’êtes pas aussi sommaire. Vous êtes celle qui veut par-dessus tout veut manier les instruments. Il n’y a qu’à voir avec quelle désinvolture vous parlez des procureurs comme s’ils étaient à votre solde alors qu’ils sont censés former un partie en opposition à un autre, joutant devant vous pour prendre la “juste” décision.Le fait est donc bien celui-ci. Si je suis un manipulateur qui manigance en douce un plan terrible dans le but d’assoir mon pouvoir sur la région toute entière, elle ne vaut guère mieux que moi. Nul besoin de pouvoir quelconque pour sonder l’esprit. Avec mon expérience des humains et des sorciers ou des vampires, je peux sentir l’ambition suppurer de chaque fibre de son être comme un poison d'une plaie.
Mais la voilà qui joue les intouchables. J’ai vu tant et tant d’hommes se vanter d’être des parangons de vertus, des êtres à la moralité irréprochable et sans failles. Tant de créatures pathétiques qui ont souvent été à dire qu'elles n’avaient aucunes attaches d’aucunes sorte, aucun talon d’Achilles. Pourtant quand on cherche bien à force de renier tous ce qu’ils considèrent comme des faiblesses, il ne leur reste plus que ce fébrile piédestal qu’ils se sont érigé à la gloire de leur propre ego.
Je vins finalement à espérer qu’elle n’était pas une sorcière comme je l’imaginais. Déjà, car il faudrait que je fasse très attention à elle. Si elle est importante au point de se rendre au Seikidozan, c’est qu’elle est dangereuse. Pourtant, j’espérai fortement qu’elle ne le soit pas en raison de sa philosophie. Cette dernière me fit à nouveau rire, un rire léger et grave, teinté de l’ironie de la situation qui remplissait mon esprit.
Tibalt ▬ Vous êtes encore jeune. C'est normal de penser ainsi.Si elle est une sorcière, elle pourra doucement rire de la chose en se disant qu’elle est plus âgée que mon apparence ne laisse à supposer en raison de sa propre longévité. L’ironie était donc double à cet instant et diantre, que c’était bon.
Tibalt ▬ Est-ce là vraiment comment vous percevez le monde ? Dans une dualité grotesque entre le bien et le mal et où vous vous voyez à maintenir l’équilibre des forces ? Mais enfin très chère... Ne me faites pas tant rire, je ne voudrais pas vous être désobligent à force. Enfin... c'est normalement après tout. Il faut croire en ce qui n‘existe pas, c’est ce qui fait de nous des humains. Même si la Justice n'existe pas en fin de compte.Je ne pouvais que voir et lire la réaction de mon interlocutrice dont je ne doutais pas un seul instant alors que j’avançais ce qui était une hérésie incompréhensible pour la femme de loi qu’elle se revendiquait être.
Tibalt ▬ Réduisez l’univers en poussière très vite et passez-le ensuite dans tamis très fin. Montrez-moi un seul atome de Justice, de Devoir ou de Pitié. Ce sont des concepts imaginaires et fictifs, qui n’existent que dans la pensée de l’homme sans aucun fondement. Comment prétendre à une Justice supérieure alors qu’elle est donc par définition propre à chacun ? Prétendre alors que vous détenez cette Justice parfaite n’est que loi du plus fort et non du juste.
“Injustice”
Etilya sur DK RPG
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Mar 10 Sep 2019 - 21:56
S'il espérait traquer chez moi une réaction qui puisse me contrarier, mieux valait-il encore se taire. Quand bien même son avis restait légitime, je n'avais pas ce soucis à me poser Je pouvais me montrer dure par rapport au personnel, c'était un fait incontesté. Mais je savais diriger un groupe, et m'arrangeais toujours pour veiller au bon soin du système, à commencer par les partis qui l'incarnaient. Quel intérêt aurais-je à me montrer exécrable ? Véritablement aucun. Je veillais au grain à chaque opinion, chaque état d'âme pour mieux les contrebalancer. Je me montrais à l'écoute dans la limite professionnelle, car cela faisait parti de mes responsabilités. La remise en question à ce stade n'avait pas lieu d'être. Si j'avais pris l'initiative d'éjecter cet homme, il n'y avait qu'une seule raison valable : il n'était pas fiable. Ce n'était pas moi qui poussait les autres à la tromperie, seulement leur incapacité à tenir leurs convictions pour lesquelles ils se mettaient au service dans cette assemblée. J'aurais pu bailler de cette remarque ô combien déplacée, mais je m'abstenais. J'aurais pu essayer de comprendre, mais je savais pertinemment que lorsqu'on faillit une fois, nous n'étions pas à l'abri d'une seconde entourloupe, surtout avec un adversaire tel que lui. Les nuisances, je m'en débarrassais quand j'estimais clairement qu'elles pourrissaient l'intégrité de mon service. Rien de bien compliqué.
Et clairement, s'il souhaitait m'inciter à me justifier en touchant mon égo, ce serait peine perdue. Parce qu'il n'était pas là question de ma personnalité à ce stade, mais de la capacité fondamentale à tenir correctement son rôle.
-En toute honnêteté, les deux peuvent être remis en cause.
S'il se satisfait de cette pensée, soit, je ne lui reprocherais pas. Après tout, elle restait véridique, mais je ne me sentais pas véritablement concernée par cette provocation.
Il en rajouta une autre couche, en se moquant ouvertement de mon interrogation, pour toujours mieux me propulser bien loin de la vérité véritable. Je restais néanmoins calme, tandis qu'il tendait à me teinter de ridicule. Il n'y avait pas de doute, il était bien sûr de lui pour se permettre de me prendre de si haut. Contrairement à ce que pouvait bien penser la majorité, mon égo ne connaissait pas réellement une envergure démentielle et j'acceptais qu'on puisse se pavaner devant moi comme un lion secouant fièrement sa crinière. Il savait pertinemment qu'il ne risquait rien et tirait avantage de cette situation pour me le faire comprendre en tâtant mes limites.
Qu'il tâte, ces réflexions me glissaient sur le corps comme une huile essentielle étendue sur mes jambes de bon matin.
-Si vous le dites. Soufflai-je avec un léger haussement d'épaules.
Rien ne servait d'insister, il ne me donnerait aucune piste. J'aurais pu user de mon sortilège du serment mais ce n'était ni le moment, ni l'endroit. De plus, je ne savais pratiquement rien de cet homme, je ne pouvais pas non plus me permettre de griller ma couverture aussi impunément. Je restais à ma place, et il devrait songer à rester à la sienne.
-Ce que vous nommez de la désinvolture, j'appelle ça de la rigueur. Je n'use pas de mon autorité pour gonfler ma prestance, mais pour que la machine avance. Vous vous doutez bien que je ne peux pas me permettre de laisser un élément indésirable perturber le bon déroulement des choses. Chaque maillon de la chaîne dispose de son importance et de sa propre valeur, qu'importe son rôle, petit ou grand. Si l'un d'eux est défectueux, il ne m'est plus d'aucune utilité, car il conditionne une faille et donc un risque. Et il en va de ma responsabilité que chaque élément soit opérationnel pour parvenir au meilleur résultat qui soit et d'éviter les fissures du système. En tout cas, du mieux que je peux.
Qu'est ce qu'il venait me faire la morale avec ces insinuations douteuses ? Chaque fibre de mon être consistait à faire régner l'ordre, ma conscience ne voguait que dans ce sens. Je n'avais pas le temps de dorloter ces êtres émotionnels, il suffisait de s'en tenir à ses principes, point final. Si ce n'était plus possible, alors il fallait s'en détacher afin d'éviter que ça ne parasite les audiences, voir pire encore, que ça fausse totalement la distribution des informations pour faire tomber un verdict à côté de la plaque. C'était intolérable et je prenais simplement mes dispositions sérieusement. Rien ne devait être laissé au hasard, et surtout pas une brebis galeuse.
Il en valait de même dans le monde des humains comme dans le monde des sorciers.
Sa remarque aurait pu me faire pouffer de rire quand il évoqua mon âge. Mais à la place, un éclair de méfiance surgit soudainement dans un coin de mon esprit. Peut-être l'avait-il fait exprès ? Je me contentais de le gratifier d'un sourire avant de poser mes lèvres sur le rebord du verre.
-Nous tombons d'accord sur ce point mon cher.
Je m'accoudais sur les bords de la chaise avant de poser mon menton sur le dos de ma main. Combien de fois m'avait-on servi ce genre discours à toutes les sauces ? Combien de fois m'avait-on blâmé à ce sujet alors que la justice finalement n'avait rien de... Moral ? C'était difficile de l'admettre pour beaucoup, qui se sentait révolté face à certaines décisions car les textes de loi, je le concevais, ne se trouvait pas apprêtés pour tenir des notions divines. Mais bien tout autre chose.
-Il ne s'agit pas là d'une quelconque notion du bien ou du mal. Me sous-estimez-vous à ce point pour croire que je n'en ai pas conscience ?
J'émis un petit rire cristallin, amusée qu'on puisse me faire apprendre mes propres leçons.
-Il ne s'agit là que d'une question d'ordre. Les lois ont été crées pour dissuader et contrôler d'éventuels débordements, pour que chaque individu soit dans le rang en se gardant bien de dévier sous peine de sanctions, dans le but de préserver une certaine harmonie pour chacun. C'est ce qu'incombe mon métier, en tout cas. C'est un règlement qui reste nécessaire.
Sinon, nous aurions vite fait de tomber dans l'anarchie où tout serait permis. Malheureusement, tout le monde ne se sentait pas forcément concerné, et c'est à ce moment là que je me devais d'intervenir : pour leur faire imprimer les conséquences afin qu'ils ne puissent plus recommencer.
-J'accorde l'équité pour toutes mes audiences, en me rapprochant fondamentalement du plus juste en usant de ces codes réglementaires et des éléments à ma disposition. Qu'importe l'individu en face de moi. Mais cette équité ne signifie pas nécessairement rendre justice, sur le point de vue de la morale, de la pitié, ou de la compassion. Nous pouvons jouer des textes pour frôler la justesse, mais parfois il advient que nous ne puissions la transcender. Mais je mets un point d'honneur à défendre ce qui est défendable et de condamner ce qui est condamnable.
Mon métier d'avocate se révélait beaucoup plus aisé sur ce point de vue, étant donné que je choisissais mes clients comme je le souhaitais. Je savais donc pertinemment que j'allais remporter son innocence. En tant que Juge, cela relevait d'une difficulté supérieure. Tout comptait et il fallait trier les informations sur le volet pour tomber proche de la vérité. Un exercice bien plus exténuant.
Mais que de pessimisme. Sa vie n'avait pas dû être facile pour réagir de cette manière. Le Devoir, je l'incarnais. La Pitié, pas mon genre. La Justice ? Tout dépendait du point de vue.
-Vous confondez la justice dans des locaux et celle qui navigue dans le cœur des gens, ce sont deux choses bien différentes. Je me tiens à mon devoir de juge que de tenter d'être à mi-chemin entre ces deux mondes. Je ne prétends rien du tout, il n'est pas question de force, seulement de maintenir l'ordre.
Ni bonne, ni mauvaise. Je tranchais sur le neutre, et là était mon équilibre.
-Mais dites-moi Tibalt, d'où tirez-vous cette vision des choses ?
Cet état d'âme titillait ma curiosité. Si je ne pouvais pas discuter de ces affaires, peut-être pourrons-nous poursuivre sur son point de vue.
Et clairement, s'il souhaitait m'inciter à me justifier en touchant mon égo, ce serait peine perdue. Parce qu'il n'était pas là question de ma personnalité à ce stade, mais de la capacité fondamentale à tenir correctement son rôle.
-En toute honnêteté, les deux peuvent être remis en cause.
S'il se satisfait de cette pensée, soit, je ne lui reprocherais pas. Après tout, elle restait véridique, mais je ne me sentais pas véritablement concernée par cette provocation.
Il en rajouta une autre couche, en se moquant ouvertement de mon interrogation, pour toujours mieux me propulser bien loin de la vérité véritable. Je restais néanmoins calme, tandis qu'il tendait à me teinter de ridicule. Il n'y avait pas de doute, il était bien sûr de lui pour se permettre de me prendre de si haut. Contrairement à ce que pouvait bien penser la majorité, mon égo ne connaissait pas réellement une envergure démentielle et j'acceptais qu'on puisse se pavaner devant moi comme un lion secouant fièrement sa crinière. Il savait pertinemment qu'il ne risquait rien et tirait avantage de cette situation pour me le faire comprendre en tâtant mes limites.
Qu'il tâte, ces réflexions me glissaient sur le corps comme une huile essentielle étendue sur mes jambes de bon matin.
-Si vous le dites. Soufflai-je avec un léger haussement d'épaules.
Rien ne servait d'insister, il ne me donnerait aucune piste. J'aurais pu user de mon sortilège du serment mais ce n'était ni le moment, ni l'endroit. De plus, je ne savais pratiquement rien de cet homme, je ne pouvais pas non plus me permettre de griller ma couverture aussi impunément. Je restais à ma place, et il devrait songer à rester à la sienne.
-Ce que vous nommez de la désinvolture, j'appelle ça de la rigueur. Je n'use pas de mon autorité pour gonfler ma prestance, mais pour que la machine avance. Vous vous doutez bien que je ne peux pas me permettre de laisser un élément indésirable perturber le bon déroulement des choses. Chaque maillon de la chaîne dispose de son importance et de sa propre valeur, qu'importe son rôle, petit ou grand. Si l'un d'eux est défectueux, il ne m'est plus d'aucune utilité, car il conditionne une faille et donc un risque. Et il en va de ma responsabilité que chaque élément soit opérationnel pour parvenir au meilleur résultat qui soit et d'éviter les fissures du système. En tout cas, du mieux que je peux.
Qu'est ce qu'il venait me faire la morale avec ces insinuations douteuses ? Chaque fibre de mon être consistait à faire régner l'ordre, ma conscience ne voguait que dans ce sens. Je n'avais pas le temps de dorloter ces êtres émotionnels, il suffisait de s'en tenir à ses principes, point final. Si ce n'était plus possible, alors il fallait s'en détacher afin d'éviter que ça ne parasite les audiences, voir pire encore, que ça fausse totalement la distribution des informations pour faire tomber un verdict à côté de la plaque. C'était intolérable et je prenais simplement mes dispositions sérieusement. Rien ne devait être laissé au hasard, et surtout pas une brebis galeuse.
Il en valait de même dans le monde des humains comme dans le monde des sorciers.
Sa remarque aurait pu me faire pouffer de rire quand il évoqua mon âge. Mais à la place, un éclair de méfiance surgit soudainement dans un coin de mon esprit. Peut-être l'avait-il fait exprès ? Je me contentais de le gratifier d'un sourire avant de poser mes lèvres sur le rebord du verre.
-Nous tombons d'accord sur ce point mon cher.
Je m'accoudais sur les bords de la chaise avant de poser mon menton sur le dos de ma main. Combien de fois m'avait-on servi ce genre discours à toutes les sauces ? Combien de fois m'avait-on blâmé à ce sujet alors que la justice finalement n'avait rien de... Moral ? C'était difficile de l'admettre pour beaucoup, qui se sentait révolté face à certaines décisions car les textes de loi, je le concevais, ne se trouvait pas apprêtés pour tenir des notions divines. Mais bien tout autre chose.
-Il ne s'agit pas là d'une quelconque notion du bien ou du mal. Me sous-estimez-vous à ce point pour croire que je n'en ai pas conscience ?
J'émis un petit rire cristallin, amusée qu'on puisse me faire apprendre mes propres leçons.
-Il ne s'agit là que d'une question d'ordre. Les lois ont été crées pour dissuader et contrôler d'éventuels débordements, pour que chaque individu soit dans le rang en se gardant bien de dévier sous peine de sanctions, dans le but de préserver une certaine harmonie pour chacun. C'est ce qu'incombe mon métier, en tout cas. C'est un règlement qui reste nécessaire.
Sinon, nous aurions vite fait de tomber dans l'anarchie où tout serait permis. Malheureusement, tout le monde ne se sentait pas forcément concerné, et c'est à ce moment là que je me devais d'intervenir : pour leur faire imprimer les conséquences afin qu'ils ne puissent plus recommencer.
-J'accorde l'équité pour toutes mes audiences, en me rapprochant fondamentalement du plus juste en usant de ces codes réglementaires et des éléments à ma disposition. Qu'importe l'individu en face de moi. Mais cette équité ne signifie pas nécessairement rendre justice, sur le point de vue de la morale, de la pitié, ou de la compassion. Nous pouvons jouer des textes pour frôler la justesse, mais parfois il advient que nous ne puissions la transcender. Mais je mets un point d'honneur à défendre ce qui est défendable et de condamner ce qui est condamnable.
Mon métier d'avocate se révélait beaucoup plus aisé sur ce point de vue, étant donné que je choisissais mes clients comme je le souhaitais. Je savais donc pertinemment que j'allais remporter son innocence. En tant que Juge, cela relevait d'une difficulté supérieure. Tout comptait et il fallait trier les informations sur le volet pour tomber proche de la vérité. Un exercice bien plus exténuant.
Mais que de pessimisme. Sa vie n'avait pas dû être facile pour réagir de cette manière. Le Devoir, je l'incarnais. La Pitié, pas mon genre. La Justice ? Tout dépendait du point de vue.
-Vous confondez la justice dans des locaux et celle qui navigue dans le cœur des gens, ce sont deux choses bien différentes. Je me tiens à mon devoir de juge que de tenter d'être à mi-chemin entre ces deux mondes. Je ne prétends rien du tout, il n'est pas question de force, seulement de maintenir l'ordre.
Ni bonne, ni mauvaise. Je tranchais sur le neutre, et là était mon équilibre.
-Mais dites-moi Tibalt, d'où tirez-vous cette vision des choses ?
Cet état d'âme titillait ma curiosité. Si je ne pouvais pas discuter de ces affaires, peut-être pourrons-nous poursuivre sur son point de vue.
Invité
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Mer 11 Sep 2019 - 13:00
Cette femme à la chevelure de feu est aussi instable que ce dernier, et je m’y connais. Il faut que je me méfie d’une femme se constituant juge, juré et bourreau à tous les coups. Elle est clairement cinglée à penser les avocats et les procureurs comme étant à sa solde et non pas travaillant chacun pour un circuit stupide voulant une justice inaccessible. Elle s’attaque à un procureur corrompu en entamant des poursuites ou en allant voir son supérieur pour l’en avertir ? La belle affaire, mais le fait est qu’elle évoque les faits comme si le procureur que je me suis mis dans la poche était son subordonné. Cela est en soi très révélateur de sa nature de dirigeante auto-proclamée, une sorte d’enfant roi se voulant omnipotent sans en avoir la capacité.
Je répondai donc avec une réponse tout aussi laconique que celle dont elle m’avait gratifié juste avant, loin d’être convaincu par l'argumentaire qu'elle venait de me servir. Son passé d'avocate devait commencer à être très loin d'elle maintenant pour ne pas comprendre ce que je voulais lui dire par là. Mais comme on dit, au pays des aveugles, les bornes sont rois.
Est-ce que je la sous-estime ? Sans doute un peu, mais je la redoute pour d’autres aspects. Mais comment ne pas rire face à l’absurde lorsqu’on le voit juste devant soi.
Je répondai donc avec une réponse tout aussi laconique que celle dont elle m’avait gratifié juste avant, loin d’être convaincu par l'argumentaire qu'elle venait de me servir. Son passé d'avocate devait commencer à être très loin d'elle maintenant pour ne pas comprendre ce que je voulais lui dire par là. Mais comme on dit, au pays des aveugles, les bornes sont rois.
Tibalt ▬ Si vous l’dites.Elle s’enorgueillie comme un crapaud gonflant le ventre à chaque condamnation qu’elle émet dans son tribunal. Elle se dit être un instrument de rigueur, mais je peux voir en elle le plaisir vicié à chaque fois qu’elle envoie l’un de mes hommes en prison. Je ne sais pas comment elle fait pour leur arracher la vérité, mais le fait est qu’elle en est capable. Il vaut mieux garder ses lèvres clauses que de lui répondre si elle est capable de faire que vos mots sortants sont la vérité. C’est sans doute en pensant à leur mort que certain ont décidé de ne pas parler de moi à cette femme.
Est-ce que je la sous-estime ? Sans doute un peu, mais je la redoute pour d’autres aspects. Mais comment ne pas rire face à l’absurde lorsqu’on le voit juste devant soi.
Tibalt ▬ Le fait que Bien ou Mal, Ordre ou Chaos, ce ne sont que des mots, de vagues idées inventées par l‘homme dans le but de se rassurer. L’ordre n’est que le glaive pour imposer ce qui est Bien et défendre une morale abstraite.Je vidais ensuite mon verre d’une traite avant de tirer encore un peu ce délicieux cubain que j’avais entâmer au début de notre entretiens. Cette femme sera inflexible. Maintenant je le sais. Cette rencontre n’a maintenant plus aucun sens ni aucun intérêt.
Ce que vous appelez l’Ordre n’est qu’un pastiche d’une tentative d’embrasser les lois archaïques anciennement dictées par les dieux dans la croyance populaire et défendre ce qui est bien et nous garder du Mal.
Voler est un délit et apporte le Chaos, aussi vous vous devez de punir la personne qui comment un vol, tout comme un commandement biblique dit que “Tu ne volera point!”. Pourtant lorsqu‘on vol quelque chose pour se nourrir alors qu’on a faim, bien que faisant du tort au propriétaire on ne fait pas le Mal, et on n’apporte pas le Chaos, mais on n’obéit pas à un Ordre établi.
Alors vous pouvez venir ici et vous pavanez, avoir l’idée de m’impressionner. La réalité est que vous ne pouvez rien contre moi. Je ne suis pas votre ennemi et je ne fais pas parti de votre pièce. Je suis au-delà de ça. Il y a longtemps que je ne vis plus dans l’illusion de l’existence la justice, le devoir, ou d’autres choses aussi triviales. Je ne fais qu’être dans les clous de la légalité la plus totale et rien de plus.
En ce qui me concerne je ne confonds rien du tout. Je dis juste que la Justice dans le cœur des gens n’existe pas et que celle qui a lieu dans un tribunal n’a pas plus de sens car elle est bâtie sur celle du coeur.
Tibalt ▬ Maintenant que les présentations sont faites, je ne vois pas trop quoi dire. Ici, ce n’est pas un cabinet de psy, si vous voulez des états d'âmes et des histoires de vie croustillantes, aller dans vos geôlles.Je me tournai pleinement vers ce qui se passait en bas maintenant. Reprenant le fil de mes pensées secrète et tablant sur le futur de mes affaires. Il faut maintenant inclure la juge caractérielle dans toutes mes données et aller à la rencontre de mes différents gestionnaires pour leur faire un topos sur elle.
Vous connaissez la sortie, je ne vous retiens pas.
Etilya sur DK RPG
Invité
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Mer 11 Sep 2019 - 17:15
Finalement, il ne dérogeait pas à la règle. Blâmer le rôle qui m'incombait en faisant étalages de ses opinions personnelles, le fossé était grand et le virage impossible à négocier. Combien de fois m'avait-on balancé ce genre d'arguments ? Je ne les comptais même plus. J'observais le plafond coloré danser sous mes yeux de ses marionnettes tandis qu'il m'épluchait son discours. Peut-être que ces notions le touchaient d'une manière ou d'une autre pour réagir aussi vivement ? Ou peut-être mettait-il un point d'honneur à rétablir la vérité parmi cette chimère ? Je ne pouvais pas le contredire et je n'en avais pas la volonté non plus. La seule chose que je pouvais lui reprocher était peut-être un manque de discernement pour lequel il me condamnait bien haut. Je ne me juchais pas là pour débattre dans cette conversation infertile où nos deux partis resteraient sur ses positions. Le fait est qu'il attaquait simplement un modèle qui tentait de rester debout et qu'il n'incarnait en rien ma propre gouverne. Je lui expliquais seulement de quoi il en découlait que de se hisser au rang de justicière à ses bonnes heures, vouée à suivre un schéma qui n'était pas forcément exemplaire ou comme il l'invoquait : basé sur des idées conçues par l'homme.
Était-ce relativement mes idées ? Parce que je ne me sentais pas véritablement concernée et même au delà de ça, en tant que sorcière de sang pur qui de surcroît, occupait le rang d'Eclaviste de la Justice. Je me contentais de rester impartiale et d'appliquer mon devoir pour faire tenir les rangs.
Ce que je dépréciais par contre, était la désinvolture qui planait dans chacun de ces mots sortis tout droit du fond de son estomac, comme un suc gastrique brûlant se déversant comme une langue de feu sur ma peau satinée. Devrai-je m'en sentir indignée ? Il ne fallait pas sous-estimer ma capacité à jouer sur plusieurs facettes. Il me chassait d'un revers de main, estimant judicieux de me rabaisser dans ses manières peu délicates. Il avait le mérite d'être direct et c'était tout à son honneur. Mais malheureusement, les choses ne fonctionnaient pas ainsi dans notre basse cour, quoiqu'il puisse en penser.
J'applaudissais sa témérité de faire preuve d'autant d'éloquence, quitte à négliger la femme assise à côté de lui. Je poussais un petit soupir ennuyé. Je restais un pilier en plein milieu de la crise qui se mouvait dans tous les sens dans ce pays, et que cela déplaise à certains, il fallait bien quelqu'un pour habiller le mauvais costume. Je restituais des actes et prononçais un verdict. Dans tous les cas de figure, même en prenant soin de tomber juste, il y avait toujours des perdants et des vainqueurs.
-Vous ne m'apprenez rien de plus que ce que je sais déjà. Retenez simplement que j'accepte de porter ma croix, soit, le rôle dans lequel je me destine. Le Code n'existe pas pour satisfaire tout le monde, mais pour créer une régularité, aussi dépourvue de sens que vous ne le proclamez.
Me pavaner ? Ce rat s'asseyait sur son bon respect. Une perte de sang-froid ? C'en était presque attendrissant. Il ne me ferait pas ciller une demi-seconde s'il songeait à me percuter. Son ton vindicatif cognait contre ma muraille comme un chaton gratterait à la porte. Ce retournement de comportement me signifiait qu'il pouvait passer de la manipulation agréable à la franchise venimeuse quand le chemin ne poursuivait pas la direction qu'il lui donnait.
-Je ne me rappelle pas vous avoir fait mention de pouvoir controverser votre marché, ni même d'être une ennemie. Je ne suis qu'une cliente ce soir, après tout.
Tout doux, vous vous emballez mon brave. Il était effectivement assez ironique de constater que je faisais abstraction de mes sentiments pour appliquer des règles n'incombant qu'à des notions fantomatiques inscrites depuis la nuit des temps entre le bon et le mauvais. Mais là relevait toute la subtilité de ce commandement.
-Ne soyez pas si sec. Je respecte vos convictions. Songez seulement à faire de même quant à mon costume de juge. Ces notions sont sûrement fantomatiques pour vous, homme avisé que vous êtes. Mais elles existent très justement, dans le cœur des gens comme vous l'indiquez. Là est tout l'important. Les chimères ont le potentiel d'être réelles quand on y croit, comme un rêve éveillé. C'est ce qui rend la dissuasion possible, sous revers de la punition ou du confort. La puissance des croyances est forte et je continuerais à les servir pour conserver les bons droits des uns et des autres, dans la limite du respectable.
Il vida d'un coup son verre comme il avait déballé son sac. Je sentais bien que je l'avais agacé, ce qui ne manqua pas de me décevoir quelque peu. Je songeais qu'il aurait au moins eu la présence d'esprit de séparer qui j'étais et ce que j'étais. Deux faces bien différentes. Mes opinions personnelles restaient toujours dans le placard, car nécessaires pour remplir mes bonnes grâces. Mais il restait un homme sans foi, ni loi mais avec la capacité de mesurer ses actes pour ne pas tomber dans ma toile d'araignée. Voilà qui était bien difficile à appréhender ou même à contrôler. Potentiellement, ça pouvait également faire de lui quelqu'un de sommairement dangereux. Je n'étais plus la bienvenue dans ses quartiers et il me le fit comprendre crûment.
Néanmoins, je ne regrettais pas d'avoir cédé à ma curiosité, j'avais une idée plus précise du personnage et de sa philosophie. Un de ses hommes de main s'approcha derrière mon siège, pour m'inviter certainement à prendre la sortie sur ordre du patron. Ce n'était pas faute d'avoir essayé de le faire un peu plus parler, mais son agressivité signait la fin de notre entretien improvisé. Je soupçonnais toutefois qu'il devait en avoir lourd sur les épaules pour me gratifier d'aller me faire voir ailleurs sur ce qui composait son vécu. Une remarque arrogante que je prenais soin de notifier, soupçonnant une certaine rancoeur ou un traumatisme. Rien n'était moins sûr, si ce n'était le fait qu'il ne souhaitait pas s'étaler cette fois-ci.
-J'ai toujours détesté la psychologie.
Sur ce, je me levais doucement dans le but de m'esquiver de sa petite bulle rassurante où il s'assurait son propre dialecte. Mais il ne servirait à rien de relancer la discussion, celle-ci était close et je n'avais pas la patience de me faire traiter à nouveau comme une absurdité. Ma tolérance connaissait ses limites, bien qu'elles étaient déjà dépassées depuis un moment. Mais comme pour tout, je mettais un point d'honneur à me montrer élégante en restant sur la politesse tout en considérant mon hôte grognon.
-Ravie d'avoir fait votre connaissance. Vous savez où me trouver si vous constatez un débordement dans vos affaires. Vous pourrez compter sur moi.
Je me courbais légèrement avant de sourire intérieurement. Évidemment, je n'étais pas prête de revoir cet homme de si tôt. Mais une touche d'ironie était la bienvenue, quand on savait tous les deux que ni l'un ni l'autre ne se permettrait de lâcher un morceau de terrain.
Était-ce relativement mes idées ? Parce que je ne me sentais pas véritablement concernée et même au delà de ça, en tant que sorcière de sang pur qui de surcroît, occupait le rang d'Eclaviste de la Justice. Je me contentais de rester impartiale et d'appliquer mon devoir pour faire tenir les rangs.
Ce que je dépréciais par contre, était la désinvolture qui planait dans chacun de ces mots sortis tout droit du fond de son estomac, comme un suc gastrique brûlant se déversant comme une langue de feu sur ma peau satinée. Devrai-je m'en sentir indignée ? Il ne fallait pas sous-estimer ma capacité à jouer sur plusieurs facettes. Il me chassait d'un revers de main, estimant judicieux de me rabaisser dans ses manières peu délicates. Il avait le mérite d'être direct et c'était tout à son honneur. Mais malheureusement, les choses ne fonctionnaient pas ainsi dans notre basse cour, quoiqu'il puisse en penser.
J'applaudissais sa témérité de faire preuve d'autant d'éloquence, quitte à négliger la femme assise à côté de lui. Je poussais un petit soupir ennuyé. Je restais un pilier en plein milieu de la crise qui se mouvait dans tous les sens dans ce pays, et que cela déplaise à certains, il fallait bien quelqu'un pour habiller le mauvais costume. Je restituais des actes et prononçais un verdict. Dans tous les cas de figure, même en prenant soin de tomber juste, il y avait toujours des perdants et des vainqueurs.
-Vous ne m'apprenez rien de plus que ce que je sais déjà. Retenez simplement que j'accepte de porter ma croix, soit, le rôle dans lequel je me destine. Le Code n'existe pas pour satisfaire tout le monde, mais pour créer une régularité, aussi dépourvue de sens que vous ne le proclamez.
Me pavaner ? Ce rat s'asseyait sur son bon respect. Une perte de sang-froid ? C'en était presque attendrissant. Il ne me ferait pas ciller une demi-seconde s'il songeait à me percuter. Son ton vindicatif cognait contre ma muraille comme un chaton gratterait à la porte. Ce retournement de comportement me signifiait qu'il pouvait passer de la manipulation agréable à la franchise venimeuse quand le chemin ne poursuivait pas la direction qu'il lui donnait.
-Je ne me rappelle pas vous avoir fait mention de pouvoir controverser votre marché, ni même d'être une ennemie. Je ne suis qu'une cliente ce soir, après tout.
Tout doux, vous vous emballez mon brave. Il était effectivement assez ironique de constater que je faisais abstraction de mes sentiments pour appliquer des règles n'incombant qu'à des notions fantomatiques inscrites depuis la nuit des temps entre le bon et le mauvais. Mais là relevait toute la subtilité de ce commandement.
-Ne soyez pas si sec. Je respecte vos convictions. Songez seulement à faire de même quant à mon costume de juge. Ces notions sont sûrement fantomatiques pour vous, homme avisé que vous êtes. Mais elles existent très justement, dans le cœur des gens comme vous l'indiquez. Là est tout l'important. Les chimères ont le potentiel d'être réelles quand on y croit, comme un rêve éveillé. C'est ce qui rend la dissuasion possible, sous revers de la punition ou du confort. La puissance des croyances est forte et je continuerais à les servir pour conserver les bons droits des uns et des autres, dans la limite du respectable.
Il vida d'un coup son verre comme il avait déballé son sac. Je sentais bien que je l'avais agacé, ce qui ne manqua pas de me décevoir quelque peu. Je songeais qu'il aurait au moins eu la présence d'esprit de séparer qui j'étais et ce que j'étais. Deux faces bien différentes. Mes opinions personnelles restaient toujours dans le placard, car nécessaires pour remplir mes bonnes grâces. Mais il restait un homme sans foi, ni loi mais avec la capacité de mesurer ses actes pour ne pas tomber dans ma toile d'araignée. Voilà qui était bien difficile à appréhender ou même à contrôler. Potentiellement, ça pouvait également faire de lui quelqu'un de sommairement dangereux. Je n'étais plus la bienvenue dans ses quartiers et il me le fit comprendre crûment.
Néanmoins, je ne regrettais pas d'avoir cédé à ma curiosité, j'avais une idée plus précise du personnage et de sa philosophie. Un de ses hommes de main s'approcha derrière mon siège, pour m'inviter certainement à prendre la sortie sur ordre du patron. Ce n'était pas faute d'avoir essayé de le faire un peu plus parler, mais son agressivité signait la fin de notre entretien improvisé. Je soupçonnais toutefois qu'il devait en avoir lourd sur les épaules pour me gratifier d'aller me faire voir ailleurs sur ce qui composait son vécu. Une remarque arrogante que je prenais soin de notifier, soupçonnant une certaine rancoeur ou un traumatisme. Rien n'était moins sûr, si ce n'était le fait qu'il ne souhaitait pas s'étaler cette fois-ci.
-J'ai toujours détesté la psychologie.
Sur ce, je me levais doucement dans le but de m'esquiver de sa petite bulle rassurante où il s'assurait son propre dialecte. Mais il ne servirait à rien de relancer la discussion, celle-ci était close et je n'avais pas la patience de me faire traiter à nouveau comme une absurdité. Ma tolérance connaissait ses limites, bien qu'elles étaient déjà dépassées depuis un moment. Mais comme pour tout, je mettais un point d'honneur à me montrer élégante en restant sur la politesse tout en considérant mon hôte grognon.
-Ravie d'avoir fait votre connaissance. Vous savez où me trouver si vous constatez un débordement dans vos affaires. Vous pourrez compter sur moi.
Je me courbais légèrement avant de sourire intérieurement. Évidemment, je n'étais pas prête de revoir cet homme de si tôt. Mais une touche d'ironie était la bienvenue, quand on savait tous les deux que ni l'un ni l'autre ne se permettrait de lâcher un morceau de terrain.
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