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Invité
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Mer 11 Sep 2019 - 19:32
Je la saluai d’un geste de la main, sans un véritable sourire. Peut-être en avais-je tout simplement assez de lui parler, certes, mais c’est aussi ridicule de continuer que d’espérer voir le whisky avoir le goût de la vodka.
On m’avait vendu sur le papier une femme qui méritait d’être appelé Diable Rouge dans son tribunal, une femme terrible qui avait de la hargne dans ses désirs de gagner. J’ai rencontré ce soir une femme qui est vêtue comme une véritable femme fatale à la crinière rougeoyante comme une flamme infernale prête à dévorer sa proie. Elle a des convictions certaines qu’on ne peut manifestement pas fait vaciller d’un poil. Une posture inamovible ou un élan inarrêtable, voilà ce qui peut en effet la caractériser.
Pourtant, je ne peux pas m’empêcher de songer à quel point cette conversation est finalement décevante au possible. Elle n’est pas une diablesse, car elle n’a aucune passion. Si c’est une sorcière, alors elle n’a pas plus de recule quant à sa fonction. Oh certes, chacun est libre de penser ce qui l’aide à mieux dormir le soir, mais lorsqu’il n’y a nul désir, nulle envie, à quoi bon faire ce que l’on fait ?
Finalement elle avait peut-être raison sur la façon de se définir. Elle n’est peut-être qu'un vulgaire instrument au service de la loi. Une coquille vide et sans âme qui ne fait qu'appliquer bêtement la loi de là où elle se trouve sans dire mot et avec minutie. Un bourreau de travail, acharnée à sa tâche comme un golem de l’ancien temps.
Je pensais que cette conversation serait plus stimulante que ça, mais il n’y a pas d’autre explication possible. En effet, cette femme est imperméable à tout, sans aucun doute, puisqu’il n’y a aucune motivation autre qu’accomplir une tâche dénuée de tout sens. C’est d’une tristesse...
Je fis un signe à mon homme de main encore présent tandis que l’autre accompagnait mademoiselle vers la sortie.
Un jour elle comprendra que si je suis un mal dans cette société, je suis surtout un mal nécessaire qui met au pas la plupart des voyous et fait globalement diminuer la criminalité à long terme. Je suis autant un instrument de l’ordre qu’elle à ce niveau-ci, mais ça aussi, elle n’est pas prête à l'admettre.
Tibalt ▬ Bonne fin de soirée à vous mademoiselle Donazya.Je ruminais cette brève entrevue qui sera surement la seule entre nous. Elle m’avait été dépeinte comme étant une souveraine de la justice, une diablesse haute en couleur qui fait régner sa loi dans son fief sans vergogne. Pourtant, à la lumière d’un nouveau verre de ce délicat breuvage ambré que je me suis servis sitôt elle fut partie, je pensais bien plus à la saveur douce-amère de notre discussion.
On m’avait vendu sur le papier une femme qui méritait d’être appelé Diable Rouge dans son tribunal, une femme terrible qui avait de la hargne dans ses désirs de gagner. J’ai rencontré ce soir une femme qui est vêtue comme une véritable femme fatale à la crinière rougeoyante comme une flamme infernale prête à dévorer sa proie. Elle a des convictions certaines qu’on ne peut manifestement pas fait vaciller d’un poil. Une posture inamovible ou un élan inarrêtable, voilà ce qui peut en effet la caractériser.
Pourtant, je ne peux pas m’empêcher de songer à quel point cette conversation est finalement décevante au possible. Elle n’est pas une diablesse, car elle n’a aucune passion. Si c’est une sorcière, alors elle n’a pas plus de recule quant à sa fonction. Oh certes, chacun est libre de penser ce qui l’aide à mieux dormir le soir, mais lorsqu’il n’y a nul désir, nulle envie, à quoi bon faire ce que l’on fait ?
Finalement elle avait peut-être raison sur la façon de se définir. Elle n’est peut-être qu'un vulgaire instrument au service de la loi. Une coquille vide et sans âme qui ne fait qu'appliquer bêtement la loi de là où elle se trouve sans dire mot et avec minutie. Un bourreau de travail, acharnée à sa tâche comme un golem de l’ancien temps.
Je pensais que cette conversation serait plus stimulante que ça, mais il n’y a pas d’autre explication possible. En effet, cette femme est imperméable à tout, sans aucun doute, puisqu’il n’y a aucune motivation autre qu’accomplir une tâche dénuée de tout sens. C’est d’une tristesse...
Je fis un signe à mon homme de main encore présent tandis que l’autre accompagnait mademoiselle vers la sortie.
Tibalt ▬ Luke, fais savoir au reste du personnel que je ne veux plus voir ici. L’établissement s’accorde le droit de refuser tout client jugé nocif pour le bienêtre des autres.Moi qui pensais trouver en elle une adversaire implaccable, je sens que la partie est déjà facilement gagnée. Il me suffit de rester en dessous des radars. Bien entendu, comme elle m’a dans le nez, elle fera sans doute pression sur des procureurs pour qu’ils signent autant de mandat de perquisition que nécessaire pour me faire tomber.
Un jour elle comprendra que si je suis un mal dans cette société, je suis surtout un mal nécessaire qui met au pas la plupart des voyous et fait globalement diminuer la criminalité à long terme. Je suis autant un instrument de l’ordre qu’elle à ce niveau-ci, mais ça aussi, elle n’est pas prête à l'admettre.
“Déception”
Etilya sur DK RPG
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