Thé à la menthe, larmes et confidences [14/06/2018]
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Taichi Tomoe Lizenko#104703#104703#104703#104703#104703#104703#104703
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Sam 5 Sep 2020 - 17:02
Thé à la menthe, larmes & confidences
Feat Farah Neferet Assaad & Taichi Tomoe Yukimura
Pour une fois, rare ces derniers jours, l’attention de la jeune fille ne faiblit pas. Le cerveau de la petite intègre, doucement et difficilement, les paroles de son amie. Comprendre, oui elle aimerait bien, mais au-delà de cela, elle en a besoin. Bien sûr que le tableau de la sorcière n’est pas complet, il n’est que partiel, et même partial ! Jamais encore, de sa courte vie, elle n’avait dû tout remettre en question à ce point-là.
Une autre solution … La raison souffle que non, en revanche le cœur hurle que oui. Le Secret aurait dû rester avec ses filles, ne pas partir et déléguer cette tâche à un bras droit. Peut-être que Sakura serait encore là, peut-être qu’elles s’entendraient toutes les deux, peut-être qu’elle serait une vraie sorcière ayant fini ses études et tout. Mais ce monde n’a pas eu le droit d’exister, et n’existera jamais … Tout ça parce que Fujibayashi-san n’a pas été capable de rester avec elles ! Taichi est en colère contre cette femme, et cette colère est viscérale. Cette dernière lui obscurci le jugement et l’esprit. Ce qui est normal, personne n’irait dire le contraire.
La chance de se justifier ? Son cerveau bloque une nouvelle fois, rejetant l’idée même en bloc. Pourtant … pourtant son cœur lui n’est pas de cette oreille. Il réussit par miracle à faire perdurer l’idée dans sa tête. Juste assez du moins pour que sa mémoire la conserve en son sein, pour ressortir la suggestion une prochaine fois. Parce que prochaine fois, il y aura tôt ou tard.
A la place du Secret, elle voudrait une seconde chance ? Donc elle la lui laisserait ? Cette déduction débouche sur un non-sens dans l’esprit fatigué de Taichi Tomoe. Comment pourrait-elle accepter de lui laisser une chance comme ça, juste sur le simple qu’elle que le Secret l’aimerait ? Et elle alors ? C’est elle la victime de toute cette histoire ! Absolument pas le Secret ! Au contraire c’est même elle la coupable ! C’est de sa faute tout ça !
La colère s’agite dans les prunelles de la jeune fille, aussi violente qu’un tremblement de terre. Pourtant … pourtant elle se retrouve chassée tout aussi vite par une expression de calme et de gratitude. Parce qu’au fond d’elle-même, elle comprends. Elle ne peut pas l’admettre, parce que ce serait reconnaitre que sa colère n’a pas lieu d’être, que son état n’est pas nécessaire ni même justifié. Pour son équilibre psychologique, elle est incapable de le faire. Avant tout autre chose, Taichi sait qu’elle va devoir s’apaiser, remettre de l’ordre dans son esprit et dans sa vie, revoir ce qui lui importe réellement et ce qui est superflu. Il est si facile de penser à ce qu’elle va devoir faire, et si complexe de le faire réellement. Quelle étrangeté à ses yeux …
Sa vie ne sera plus comme avant. Cet avant a été détruit par un souffle gigantesque, comme celui d’une explosion cataclysmique. Le vide qu’il laisse est à l’égal des silences émis par les morts sur les champs de bataille de jadis : lourd et impénétrable. Néanmoins, lui aussi devra être le passé à se remémorer pour pouvoir continuer. Rien ne s’oublie, c’est en prenant en compte les pertes, les blessures du passé que l’on peut avancer et continuer. Ainsi que rendre hommage par-delà le temps qui passe à ce qui fût et sera.
Les dernières paroles de sa meilleure amie arrive jusqu’à son subconscient et son conscient. Elle doit faire ce qui est le mieux pour elle, Cependant qu’est-ce que le mieux ? Taichi Tomoe ne possède pas la moindre piste sur ce qu’il est, et ce qu’il implique en réalité. Son regard se perd dans le lointain, ne voyant plus réellement ce qui l’entoure. Elle est loin, tout en étant là. Où doit-elle aller ? D’où vient-elle ? Vers quelle direction se tourner pour son bien ?
Son cœur sait qu’il n’est pas voué à la Haine pure, celle qui dévaste et brûle tout sur son passage, tel un Dragon en colère protégeant son trésors. Non, ce n’est pas elle. Elle chérit les choses simple, comme un gland pouvant donner vie à un chêne fort étirant ses bras vers le ciel en haut d’une colline. La sorcière aime être seulement elle, entière sans compromission et même si sa franchise peut heurter. Cela c’est elle. Sa source de vie n’ignore pas, elle, sur quoi elle peut s’appuyer pour continuer sa bataille et vaincre le Dragon pernicieux autour d’elle comme un étau. Ceci est la plus ardue des guerres qu’elle a pu livrer, la seule qui remet tout en cause, qui demande beaucoup de sacrifice et de courage pour réussir à fuir la montagne en feu que le Destin a placé sur sa route.
Mais qu’y-a-t-il derrière cette Montagne du Destin ?
Un léger sourire s’épanouit sur les fines lèvres de l’adolescente. Derrière, il y a un havre de paix, un écrin de verdure qui promet une vie meilleure, un avenir radieux. Peut-être une famille l’y attend ? Sa vraie famille. Le souvenir du visage radieux de sa sœur entre dans son champ de vision. Sakura est déjà là-bas, elle attend patiemment le jour où elle, la petite génie, finirait par arriver. Alors Taichi Tomoe comprend. Elle sait ce qu’elle doit faire, tout en ignorant comment le faire. Mentalement, comme dans un songe, sa sœur lui murmure avec gentillesse : Je suis là, tu n’es pas seule.
Des perles apparaissent aux coins de ses yeux d’améthyste, puis dévalent les courbes de son visage. Parfois, elles s’évanouissent à la commissure de ses lèvres, sans briser le faible sourire qui persiste encore.
Posant sa tasse, vide, sur la petite table à côté d’elle, et malgré sa retenue habituelle de japonaise, elle se laisse aller à enlacer Farah-chan. Son front appuyé sur son épaule d’abord, puis redressant un peu son visage, murmure dans un souffle à son oreille, un seul mot.
« Arigato. »
Il signifie tellement de chose, et en implique plus encore. Sa présence n’est pas qu’une aide, c’est un rempart sur lequel Taichi se tient, déterminée à tenir bon, à s’accrocher de toutes ses forces pour sortir la tête de l’eau … Pour finir un jour, dans cette contrée lointaine aux milles promesses. S’écartant doucement, elle offre un sourire franc, large et sincère à sa meilleure amie. Les mots sont si faibles face à la gratitude qu’elle ressent envers elle. Pourtant, c’est avec eux qu’elle continue son voyage.
« Arigato, de m’avoir rappeler que je peux résister à mon dragon intérieur avec autant de férocité que lui n’en met à me détruire. »
Ces paroles peuvent ne pas avoir de sens, pourtant elles expriment exactement avec toute la justesse possible l’état de Taichi. Il était en train de gagner, de la détruire à petit feu. Simplement parce qu’elle se croyait perdue et fini. Alors que maintenant … maintenant elle sait qu’il n’en est rien. Elle peut se battre, elle va se battre et elle le doit.
« Je … je n’ai pas … encore assez de force pour essayer de lui donner une seconde chance. Mais grâce à toi, Farah-chan, je sais qu’il faudrait que je trouve au moins la force de l’écouter une dernière fois.
Elle m’a blessé sévèrement … Mais rien n’est perdu encore, puisque je suis encore debout. Perdue, en tentant de penser ma plaie et de reconstituer un puzzle dont je n’ai pas toutes les pièces.
Je … Il me faudra du temps. Je ne suis qu’au tout début de cette bataille contre moi-même. Qui sait comment j’en ressortirai ? Je sais seulement, qu’avec toi et Zuko-kun pour me soutenir … je ne suis et ne serai jamais seule. »
Une autre solution … La raison souffle que non, en revanche le cœur hurle que oui. Le Secret aurait dû rester avec ses filles, ne pas partir et déléguer cette tâche à un bras droit. Peut-être que Sakura serait encore là, peut-être qu’elles s’entendraient toutes les deux, peut-être qu’elle serait une vraie sorcière ayant fini ses études et tout. Mais ce monde n’a pas eu le droit d’exister, et n’existera jamais … Tout ça parce que Fujibayashi-san n’a pas été capable de rester avec elles ! Taichi est en colère contre cette femme, et cette colère est viscérale. Cette dernière lui obscurci le jugement et l’esprit. Ce qui est normal, personne n’irait dire le contraire.
La chance de se justifier ? Son cerveau bloque une nouvelle fois, rejetant l’idée même en bloc. Pourtant … pourtant son cœur lui n’est pas de cette oreille. Il réussit par miracle à faire perdurer l’idée dans sa tête. Juste assez du moins pour que sa mémoire la conserve en son sein, pour ressortir la suggestion une prochaine fois. Parce que prochaine fois, il y aura tôt ou tard.
A la place du Secret, elle voudrait une seconde chance ? Donc elle la lui laisserait ? Cette déduction débouche sur un non-sens dans l’esprit fatigué de Taichi Tomoe. Comment pourrait-elle accepter de lui laisser une chance comme ça, juste sur le simple qu’elle que le Secret l’aimerait ? Et elle alors ? C’est elle la victime de toute cette histoire ! Absolument pas le Secret ! Au contraire c’est même elle la coupable ! C’est de sa faute tout ça !
La colère s’agite dans les prunelles de la jeune fille, aussi violente qu’un tremblement de terre. Pourtant … pourtant elle se retrouve chassée tout aussi vite par une expression de calme et de gratitude. Parce qu’au fond d’elle-même, elle comprends. Elle ne peut pas l’admettre, parce que ce serait reconnaitre que sa colère n’a pas lieu d’être, que son état n’est pas nécessaire ni même justifié. Pour son équilibre psychologique, elle est incapable de le faire. Avant tout autre chose, Taichi sait qu’elle va devoir s’apaiser, remettre de l’ordre dans son esprit et dans sa vie, revoir ce qui lui importe réellement et ce qui est superflu. Il est si facile de penser à ce qu’elle va devoir faire, et si complexe de le faire réellement. Quelle étrangeté à ses yeux …
Sa vie ne sera plus comme avant. Cet avant a été détruit par un souffle gigantesque, comme celui d’une explosion cataclysmique. Le vide qu’il laisse est à l’égal des silences émis par les morts sur les champs de bataille de jadis : lourd et impénétrable. Néanmoins, lui aussi devra être le passé à se remémorer pour pouvoir continuer. Rien ne s’oublie, c’est en prenant en compte les pertes, les blessures du passé que l’on peut avancer et continuer. Ainsi que rendre hommage par-delà le temps qui passe à ce qui fût et sera.
Les dernières paroles de sa meilleure amie arrive jusqu’à son subconscient et son conscient. Elle doit faire ce qui est le mieux pour elle, Cependant qu’est-ce que le mieux ? Taichi Tomoe ne possède pas la moindre piste sur ce qu’il est, et ce qu’il implique en réalité. Son regard se perd dans le lointain, ne voyant plus réellement ce qui l’entoure. Elle est loin, tout en étant là. Où doit-elle aller ? D’où vient-elle ? Vers quelle direction se tourner pour son bien ?
Son cœur sait qu’il n’est pas voué à la Haine pure, celle qui dévaste et brûle tout sur son passage, tel un Dragon en colère protégeant son trésors. Non, ce n’est pas elle. Elle chérit les choses simple, comme un gland pouvant donner vie à un chêne fort étirant ses bras vers le ciel en haut d’une colline. La sorcière aime être seulement elle, entière sans compromission et même si sa franchise peut heurter. Cela c’est elle. Sa source de vie n’ignore pas, elle, sur quoi elle peut s’appuyer pour continuer sa bataille et vaincre le Dragon pernicieux autour d’elle comme un étau. Ceci est la plus ardue des guerres qu’elle a pu livrer, la seule qui remet tout en cause, qui demande beaucoup de sacrifice et de courage pour réussir à fuir la montagne en feu que le Destin a placé sur sa route.
Mais qu’y-a-t-il derrière cette Montagne du Destin ?
Un léger sourire s’épanouit sur les fines lèvres de l’adolescente. Derrière, il y a un havre de paix, un écrin de verdure qui promet une vie meilleure, un avenir radieux. Peut-être une famille l’y attend ? Sa vraie famille. Le souvenir du visage radieux de sa sœur entre dans son champ de vision. Sakura est déjà là-bas, elle attend patiemment le jour où elle, la petite génie, finirait par arriver. Alors Taichi Tomoe comprend. Elle sait ce qu’elle doit faire, tout en ignorant comment le faire. Mentalement, comme dans un songe, sa sœur lui murmure avec gentillesse : Je suis là, tu n’es pas seule.
Des perles apparaissent aux coins de ses yeux d’améthyste, puis dévalent les courbes de son visage. Parfois, elles s’évanouissent à la commissure de ses lèvres, sans briser le faible sourire qui persiste encore.
Posant sa tasse, vide, sur la petite table à côté d’elle, et malgré sa retenue habituelle de japonaise, elle se laisse aller à enlacer Farah-chan. Son front appuyé sur son épaule d’abord, puis redressant un peu son visage, murmure dans un souffle à son oreille, un seul mot.
« Arigato. »
Il signifie tellement de chose, et en implique plus encore. Sa présence n’est pas qu’une aide, c’est un rempart sur lequel Taichi se tient, déterminée à tenir bon, à s’accrocher de toutes ses forces pour sortir la tête de l’eau … Pour finir un jour, dans cette contrée lointaine aux milles promesses. S’écartant doucement, elle offre un sourire franc, large et sincère à sa meilleure amie. Les mots sont si faibles face à la gratitude qu’elle ressent envers elle. Pourtant, c’est avec eux qu’elle continue son voyage.
« Arigato, de m’avoir rappeler que je peux résister à mon dragon intérieur avec autant de férocité que lui n’en met à me détruire. »
Ces paroles peuvent ne pas avoir de sens, pourtant elles expriment exactement avec toute la justesse possible l’état de Taichi. Il était en train de gagner, de la détruire à petit feu. Simplement parce qu’elle se croyait perdue et fini. Alors que maintenant … maintenant elle sait qu’il n’en est rien. Elle peut se battre, elle va se battre et elle le doit.
« Je … je n’ai pas … encore assez de force pour essayer de lui donner une seconde chance. Mais grâce à toi, Farah-chan, je sais qu’il faudrait que je trouve au moins la force de l’écouter une dernière fois.
Elle m’a blessé sévèrement … Mais rien n’est perdu encore, puisque je suis encore debout. Perdue, en tentant de penser ma plaie et de reconstituer un puzzle dont je n’ai pas toutes les pièces.
Je … Il me faudra du temps. Je ne suis qu’au tout début de cette bataille contre moi-même. Qui sait comment j’en ressortirai ? Je sais seulement, qu’avec toi et Zuko-kun pour me soutenir … je ne suis et ne serai jamais seule. »
"Résolution"
Etilya sur DK RPG
Farah Neferet Assaad#104739#104739#104739#104739#104739#104739#104739
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Sam 12 Sep 2020 - 23:54
Thé à la menthe, larmes et confidences
feat Taichi
Je sens le conflit intérieur qui oppose le coeur de Taichi à sa raison. Dans son regard terne. Dans ses muscles crispés. Dans son souffle court. Tout son corps transpire la colère et l'incompréhension. Et comment le lui reprocher ? Moi-même, je ne sais pas ce que je ferais à sa place, quand bien même je lui ai donné mon avis sur la question d'une seconde chance. Comment je réagirais, si j'apprenais que ma vie n'était qu'un mensonge depuis le début. J'imagine à quel point ce doit être difficile… Non. Je ne peux pas, en réalité.
Je baisse la tête, accablée par une pensée sournoise, insidieuse. Est-ce ainsi que réagirait Shani, au même âge que Taichi, en apprenant la vérité sur ses origines ? Elle me détesterait probablement. Elle aurait certainement raison. Car je lui aurais menti toute son enfance. Nous étions bien parties pour en tout cas. Et pourtant, comment faire autrement ? Ce n'est pas une vérité qu'une enfant peut entendre. Est-ce que… ma tolérance envers cette femme est biaisée par ma propre situation ? Je ne suis peut-être pas si objective…
Je sursaute lorsque mon amie me prend dans ses bras. J'étais tellement perdue dans ma réflexion que je n'ai même pas remarqué le changement qui s'est opéré en elle. Et pour l'instant, coincée contre elle, je ne peux pas voir sur son visage la soudaine sérénité qui la gagne. Je cligne des yeux, avant de lui rendre son embrassade. Et je souris lorsqu'elle me remercie. Elle finit par me libérer, et je peux alors constater son expression apaisée. Ses yeux sont toujours embués de larmes, mais cette fois, l'émotion n'est pas négative.
Elle reprend sur cette fameuse seconde chance. Bien évidemment qu'elle ne peut pas encore la lui accorder. C'est parfaitement normale. Il lui faudra un peu de temps, et du recul, pour faire la part des choses. Je lui souris avec tendresse en essuyant ses joues encore humides avec mes pouces.
Mes mains viennent saisir les siennes pour les serrer doucement.
Je la fixe encore un moment. C'est un serment que je lui fais, que je me fais. Les amis sont faits pour se soutenir dans les moments difficiles. Pour partager leur bonne humeur dans les moments d'euphorie. Pour rire et pour pleurer ensemble. Que serions-nous sans nos amis, finalement ? La famille fait beaucoup de choses, mais ces personnes exceptionnelles du quotidien sont irremplaçables.
J'aimerais tant pouvoir lui rendre sa confiance. Elle m'a livré un très lourd secret. Celui de sa véritable nature. C'est une preuve ultime de la foi qu'elle porte en mon jugement. Mais je ne peux pas lui rendre. Je ne sais pas quelles sont les règles chez les sorciers, mais chez nous autres changelins, les conséquences d'une telle révélation sont bien souvent fâcheuses pour les fautifs. Je baisse les yeux sur nos doigts entremêlés. Je ne vois pas comment équilibrer la balance… Enfin… Si, j'ai bien un secret, dicible, qui pourrait rivaliser. Mais… Je ne sais pas si je peux lui dire…
Je marque une pause. Puis je rouvre la bouche. Mais la suite reste bloquée dans ma poitrine avec mon souffle. Non. Je ne peux pas… Je sens déjà l'angoisse qui monte. Ce n'est pas le moment. Ce n'est pas mon moment. Aujourd'hui, nous sommes là pour elle. Pour l'aider à faire le tri dans sa vie. Pour régler ses problèmes. Pas les miens. Je lâche ses mains et mon regard dérive sur la théière encore fumante.
Ma question n'attend pas de réponse. Je saisis l'anse pour faire couler le liquide encore chaud dans nos tasses. Puis j'attrape la mienne entre mes mains pour laisser la chaleur se répandre doucement dans mon corps. Je réprime un frisson.
Je hume la vapeur pour m'imprégner des arômes. J'ai toujours eu la fâcheuse manie de passer du coq à l'âne. Surtout quand le sujet en cours, ou à venir, me met mal à l'aise.
Je baisse la tête, accablée par une pensée sournoise, insidieuse. Est-ce ainsi que réagirait Shani, au même âge que Taichi, en apprenant la vérité sur ses origines ? Elle me détesterait probablement. Elle aurait certainement raison. Car je lui aurais menti toute son enfance. Nous étions bien parties pour en tout cas. Et pourtant, comment faire autrement ? Ce n'est pas une vérité qu'une enfant peut entendre. Est-ce que… ma tolérance envers cette femme est biaisée par ma propre situation ? Je ne suis peut-être pas si objective…
Je sursaute lorsque mon amie me prend dans ses bras. J'étais tellement perdue dans ma réflexion que je n'ai même pas remarqué le changement qui s'est opéré en elle. Et pour l'instant, coincée contre elle, je ne peux pas voir sur son visage la soudaine sérénité qui la gagne. Je cligne des yeux, avant de lui rendre son embrassade. Et je souris lorsqu'elle me remercie. Elle finit par me libérer, et je peux alors constater son expression apaisée. Ses yeux sont toujours embués de larmes, mais cette fois, l'émotion n'est pas négative.
- Dōitashimashite, j'articule avec soin. Je suis tellement contente, et soulagée, de t'avoir aidée à retrouver un semblant de paix intérieure.
Elle reprend sur cette fameuse seconde chance. Bien évidemment qu'elle ne peut pas encore la lui accorder. C'est parfaitement normale. Il lui faudra un peu de temps, et du recul, pour faire la part des choses. Je lui souris avec tendresse en essuyant ses joues encore humides avec mes pouces.
- Bien sûr qu'il te faudra du temps, Taichi-chan. Et bien sûr que tu ne seras jamais seule.
Mes mains viennent saisir les siennes pour les serrer doucement.
- Tu es mon amie. Ma première amie ici, et ma plus chère amie. Ma meilleure amie, même si nous nous connaissons depuis quelques mois seulement. Alors, je te promets que je répondrai toujours présente pour toi. Quoiqu'il arrive, tu pourras toujours compter sur moi.
Je la fixe encore un moment. C'est un serment que je lui fais, que je me fais. Les amis sont faits pour se soutenir dans les moments difficiles. Pour partager leur bonne humeur dans les moments d'euphorie. Pour rire et pour pleurer ensemble. Que serions-nous sans nos amis, finalement ? La famille fait beaucoup de choses, mais ces personnes exceptionnelles du quotidien sont irremplaçables.
- J'admire ton courage, tu sais. C'est très dur ce que tu traverses, mais tu arrives à relever la tête dignement. Et puis… Ce que tu m'as dit, sur toi, sur ta mère. Les... sorciers ? J'imagine à quel point ce doit être délicat d'en parler. La confiance que tu me portes me touche beaucoup. Et je saurai m'en montrer digne. Ton secret est sous bonne garde.
J'aimerais tant pouvoir lui rendre sa confiance. Elle m'a livré un très lourd secret. Celui de sa véritable nature. C'est une preuve ultime de la foi qu'elle porte en mon jugement. Mais je ne peux pas lui rendre. Je ne sais pas quelles sont les règles chez les sorciers, mais chez nous autres changelins, les conséquences d'une telle révélation sont bien souvent fâcheuses pour les fautifs. Je baisse les yeux sur nos doigts entremêlés. Je ne vois pas comment équilibrer la balance… Enfin… Si, j'ai bien un secret, dicible, qui pourrait rivaliser. Mais… Je ne sais pas si je peux lui dire…
- Taichi-chan…
Je marque une pause. Puis je rouvre la bouche. Mais la suite reste bloquée dans ma poitrine avec mon souffle. Non. Je ne peux pas… Je sens déjà l'angoisse qui monte. Ce n'est pas le moment. Ce n'est pas mon moment. Aujourd'hui, nous sommes là pour elle. Pour l'aider à faire le tri dans sa vie. Pour régler ses problèmes. Pas les miens. Je lâche ses mains et mon regard dérive sur la théière encore fumante.
- Je te resserre du thé ? je demande d'une voix enjouée.
Ma question n'attend pas de réponse. Je saisis l'anse pour faire couler le liquide encore chaud dans nos tasses. Puis j'attrape la mienne entre mes mains pour laisser la chaleur se répandre doucement dans mon corps. Je réprime un frisson.
- Rien de mieux qu'un bon thé à la menthe de chez moi pour détendre les nerfs, tu ne trouves pas ? Le secret, c'est de bien faire tremper la menthe encore fraîche assez longtemps, ajouter dix morceaux de sucre, et surtout, mélanger en versant une quantité dans un verre, avant de la remettre dans la théière, et ainsi de suite, au moins dix fois !
Je hume la vapeur pour m'imprégner des arômes. J'ai toujours eu la fâcheuse manie de passer du coq à l'âne. Surtout quand le sujet en cours, ou à venir, me met mal à l'aise.
"Confiance"
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Taichi Tomoe Lizenko#104857#104857#104857#104857#104857#104857#104857
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Dim 11 Oct 2020 - 1:46
Thé à la menthe, larmes & confidences
Feat Farah Neferet Assaad & Taichi Tomoe Yukimura
Un semblant de paix intérieur, oui en effet Taichi croit avoir trouver cela. Elle sait que cela ne durera pas. La tempête intérieure couve déjà pour reprendre ses droits. Toute cette histoire est bien trop récent et frais pour qu’elle s’estompe et disparaisse. La petite laisse sa meilleure amie essuyer les larmes de ses joues humides sans dire un mot, l’écoutant simplement. Leurs mains jointes, la jeune sorcière reçoit en rougissant le serment de Farah-chan. Elle ne sait quoi répondre à autant de gentillesse et de sincérité.
« Arigato Farah-chan … Je te fais la même promesse. Tu pourras toujours compter sur moi, quoiqu’il arrive et quoique tu fasses. »
Farah-chan et Zuko-kun … ils faisaient parti de la famille qu’elle s’était choisi. Comme Jarlsonfel-sama, Adrien-kun ou Tsukishima-sensei. Elle réalise seulement maintenant à quel point elle peut s’appuyer sur eux pour remonter la pente, même si elle est extrêmement abrupte. L’adolescente commence à comprendre qu’elle réussira, un jour probablement, à passer outre ce chamboulement de son existence. Son regard était fixé sur leurs mains, à nouveau, et les paroles de son amie lui font le remonter sur son visage.
Son cerveau lâche un soupire de soulagement et de gratitude. Bien que le cœur de Taichi Tomoe n’ait jamais douté de Farah-chan, et encore moins de son intégrité et du fait de pouvoir lui faire confiance … Savoir qu’elle ne révèlera pas son secret la rassure tout de même. Après tout, elle vient une nouvelle fois de trahir le secret de sa communauté … Son esprit la tance silencieusement, il va falloir que cela change drastiquement. Bien qu’elle sache avoir eu la chance de ne le révéler qu’à des personnes dignes de confiance.
« C’est … délicat … oui je crois. J’ai confiance en toi … et puis pour que tu puisses m’aider, tu devais avoir les clefs pour comprendre. Même si j’ai conscience que tout cela doit te sembler … étrange. Et puis promis je ne suis pas une méchante sorcière ! »
Un faible sourire taquin se distingue sur ses lèvres. La petite retrouve un peu de son allant. Elle note le changement d’attitude de sa meilleure amie. Elle semble plus préoccupée, comme se débattant avec une pensée qu’elle n’ose formuler. Le fait qu’elle fixe à son tour leur main, indique à la petite sorcière qu’elle ne sait pas où trouver le courage de dire quelque chose. Et l’entendre prononcer son prénom sans suite de phrase la conforte dans cette idée. Taichi Tomoe sent qu’à son tour, elle doit la rassurer. Elle sait qu’elle voudrait lui dire quelque chose mais qu’il est encore trop tôt peut-être de son côté. Ce n’est pas grave, il faut du temps pour tout se dire et du temps elles en avaient devant elles deux.
« Farah-chan, rassure-toi tu me le diras quand tu te sentiras prête à le faire. Je suis ton amie et j’attendrai que tu sois prête. Quoique ce soit, tu resteras toujours ma meilleure amie Farah-chan. Alors surtout ne te sens obligée de rien. Je crois que tout vient au moment où c’est nécessaire.
Par contre je veux bien, si tu es d’accord, la recette de tes gâteaux. Je les aime bien et j’aimerai bien tenter de les refaire. »
Le sourire est plus doux, parce que l’adolescente est confiante et nettement plus sereine. L’orage qui gronde au fond de son cœur est temporairement éloigné, pas très loin pour autant. Elle apprécie d’avoir une nouvelle tasse du thé à la menthe fait par sa gaijin d’amie. Serrant sa tasse dans ses mains, elle écoute ses explications sur le thé qu’elle leur a fait. C’est avec un air surpris qu’elle découvre la quantité de sucre nécessaire..
« 10 morceaux ! Je suis surprise parce qu’on ne les sens tellement pas ! Enfin on sent que c’est un peu sucré mais … pas comme si il y avait autant de sucre. »
Une idée un peu farfelue traverse l’esprit de Taichi, parce qu’il y a toujours un moment où sa nature reprend le dessus. Elle est distraite, toujours un peu dans la lune et sachant passer d’un sujet à un autre sans transition préalable. Le sujet, qu’elle sait être délicat et inconfortable pour le moment pour Farah-chan, est rangé dans un endroit de sa mémoire. Elle ne l’oublie pas, juste elle comprend que ce n’est pas le moment de résoudre ce mystère.
« Tu sais Farah-chan … peut-être qu’on pourrait voir à s’inscrire ensemble dans le club de cuisine, ou à des cours de pâtisserie. Ou encore mieux ! On pourrait se faire des après-midi, quand on n’a pas de cours, pâtisserie ! On s’amuserait bien tu ne crois pas ? On pourrait essayer de combiner les pâtisseries de chez toi avec celles d’ici ? Et peut-être que ta maman pourrait être notre testeuse ? »
Tout en disant cela, elle boit sa tasse. Il faudra voir envisager aussi d’autres testeurs. Cela pourrait faire une bonne distraction à son problème d’identité. Enfin, la sorcière a bon espoir d’avoir régler cela, avec un peu de chance, avant qu’elle et sa meilleure amie ne puisse mettre cette idée en place.
« Arigato Farah-chan … Je te fais la même promesse. Tu pourras toujours compter sur moi, quoiqu’il arrive et quoique tu fasses. »
Farah-chan et Zuko-kun … ils faisaient parti de la famille qu’elle s’était choisi. Comme Jarlsonfel-sama, Adrien-kun ou Tsukishima-sensei. Elle réalise seulement maintenant à quel point elle peut s’appuyer sur eux pour remonter la pente, même si elle est extrêmement abrupte. L’adolescente commence à comprendre qu’elle réussira, un jour probablement, à passer outre ce chamboulement de son existence. Son regard était fixé sur leurs mains, à nouveau, et les paroles de son amie lui font le remonter sur son visage.
Son cerveau lâche un soupire de soulagement et de gratitude. Bien que le cœur de Taichi Tomoe n’ait jamais douté de Farah-chan, et encore moins de son intégrité et du fait de pouvoir lui faire confiance … Savoir qu’elle ne révèlera pas son secret la rassure tout de même. Après tout, elle vient une nouvelle fois de trahir le secret de sa communauté … Son esprit la tance silencieusement, il va falloir que cela change drastiquement. Bien qu’elle sache avoir eu la chance de ne le révéler qu’à des personnes dignes de confiance.
« C’est … délicat … oui je crois. J’ai confiance en toi … et puis pour que tu puisses m’aider, tu devais avoir les clefs pour comprendre. Même si j’ai conscience que tout cela doit te sembler … étrange. Et puis promis je ne suis pas une méchante sorcière ! »
Un faible sourire taquin se distingue sur ses lèvres. La petite retrouve un peu de son allant. Elle note le changement d’attitude de sa meilleure amie. Elle semble plus préoccupée, comme se débattant avec une pensée qu’elle n’ose formuler. Le fait qu’elle fixe à son tour leur main, indique à la petite sorcière qu’elle ne sait pas où trouver le courage de dire quelque chose. Et l’entendre prononcer son prénom sans suite de phrase la conforte dans cette idée. Taichi Tomoe sent qu’à son tour, elle doit la rassurer. Elle sait qu’elle voudrait lui dire quelque chose mais qu’il est encore trop tôt peut-être de son côté. Ce n’est pas grave, il faut du temps pour tout se dire et du temps elles en avaient devant elles deux.
« Farah-chan, rassure-toi tu me le diras quand tu te sentiras prête à le faire. Je suis ton amie et j’attendrai que tu sois prête. Quoique ce soit, tu resteras toujours ma meilleure amie Farah-chan. Alors surtout ne te sens obligée de rien. Je crois que tout vient au moment où c’est nécessaire.
Par contre je veux bien, si tu es d’accord, la recette de tes gâteaux. Je les aime bien et j’aimerai bien tenter de les refaire. »
Le sourire est plus doux, parce que l’adolescente est confiante et nettement plus sereine. L’orage qui gronde au fond de son cœur est temporairement éloigné, pas très loin pour autant. Elle apprécie d’avoir une nouvelle tasse du thé à la menthe fait par sa gaijin d’amie. Serrant sa tasse dans ses mains, elle écoute ses explications sur le thé qu’elle leur a fait. C’est avec un air surpris qu’elle découvre la quantité de sucre nécessaire..
« 10 morceaux ! Je suis surprise parce qu’on ne les sens tellement pas ! Enfin on sent que c’est un peu sucré mais … pas comme si il y avait autant de sucre. »
Une idée un peu farfelue traverse l’esprit de Taichi, parce qu’il y a toujours un moment où sa nature reprend le dessus. Elle est distraite, toujours un peu dans la lune et sachant passer d’un sujet à un autre sans transition préalable. Le sujet, qu’elle sait être délicat et inconfortable pour le moment pour Farah-chan, est rangé dans un endroit de sa mémoire. Elle ne l’oublie pas, juste elle comprend que ce n’est pas le moment de résoudre ce mystère.
« Tu sais Farah-chan … peut-être qu’on pourrait voir à s’inscrire ensemble dans le club de cuisine, ou à des cours de pâtisserie. Ou encore mieux ! On pourrait se faire des après-midi, quand on n’a pas de cours, pâtisserie ! On s’amuserait bien tu ne crois pas ? On pourrait essayer de combiner les pâtisseries de chez toi avec celles d’ici ? Et peut-être que ta maman pourrait être notre testeuse ? »
Tout en disant cela, elle boit sa tasse. Il faudra voir envisager aussi d’autres testeurs. Cela pourrait faire une bonne distraction à son problème d’identité. Enfin, la sorcière a bon espoir d’avoir régler cela, avec un peu de chance, avant qu’elle et sa meilleure amie ne puisse mettre cette idée en place.
"Confiance et proposition"
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Jeu 15 Oct 2020 - 20:40
Thé à la menthe, larmes et confidences
feat Taichi
JAprès cette promesse de loyauté mutuelle, Taichi pousse un soupir soulagé. Nul doute que mes paroles sincères la libère d'un lourd fardeau. Je souris lorsqu'elle affirme n'être pas une mauvaise sorcière. Je n'en ai jamais douté ! Puis elle semble percevoir le changement qui s'opère dans mon attitude, et les doutes qui m'assaillent. Elle me rassure avec beaucoup de bienveillance. Je lui lance un regard oblique. Elle a raison. Je ne dois pas me sentir obligée de me confier à mon tour. Elle ne m'a pas avoué son secret en attendant que je fasse de même. Je me sens soudain bien mieux.
Je suis toujours partante pour discuter de cuisiner et partager mes recettes préférées. Le coeur libéré, je m'épands en premier lieu sur la préparation du thé à la menthe, façon égyptienne. Et je me retiens de rire devant son expression, à l'énoncé de la quantité de sucre nécessaire.
Je me lève pour aller récupérer le pot de sucre afin de lui montrer sa nature véritable. Ce sont de vrais petits dés grossiers et rugueux, fabriqués par un artisan comme on en trouve peu de nos jours. Rien à voir avec les grains industriels. Ces grains recèlent un véritable savoir-faire. Puis mon amie formule plusieurs propositions pour le moins intéressante. Mon visage s'éclaire, enthousiasmée par ses idées.
Il est vrai que le système scolaire du Japon fonctionne beaucoup par ces activités extra-scolaire regroupant des étudiants de tout horizon. Photographie, lecture, jeux de sociétés ou encore sports, il est très fréquent de se sociabiliser en développant toute sorte de compétence. Je dirais même que c'est indispensable pour tout apprenant qui se respecte. Jusqu'à présent, timide, je me suis tenue à l'écart de ce type de divertissement, mais en compagnie de ma meilleure amie, je ne vois aucun inconvénient à m'y lancer.
Non pas qu'on lui laisserait vraiment le choix. Ceci dit, excellente en cuisine elle aussi, elle ferait un très bon juge. D'ailleurs, en parlant du loup, j'entends la porte de l'entrée qui s'ouvre et je reconnais les babillages de Shani. Elle nous retrouve dans le salon avec le sourire en tenant la main du bambin. Je lui fais aussitôt part de l'idée de Taichi, et bien qu'elle fasse faussement preuve de mauvaise foi, je la sens enchantée. Nous continuons de discuter encore un petit moment, jusqu'à ce que le soleil décline et qu'il soit tant pour mon amie de rentrer, pour ne pas faire de mauvaise rencontre en pleine nuit.
Elle nous quitte le coeur plus léger, et moi, l'esprit plus tranquille. J'ai réussi à l'aider, un petit peu, et je suis pressée de la retrouver pour explorer nos talents culinaires. Et peut-être, lors de ces futures séances gastronomiques, trouverais-je le courage pour lui révéler le secret qui me ronge. Enfin, comme elle l'a dit, le bon moment se présentera de lui-même. Je ne dois pas désespérer ni forcer le destin. Un jour, je me libérerai de ce poids qui m'empêche d'avancer, avec l'aide de ma famille et de mes amis. Ce n'est qu'une question de temps.
- Bien sûr Taichi-chan !
Je suis toujours partante pour discuter de cuisiner et partager mes recettes préférées. Le coeur libéré, je m'épands en premier lieu sur la préparation du thé à la menthe, façon égyptienne. Et je me retiens de rire devant son expression, à l'énoncé de la quantité de sucre nécessaire.
- C'est parce que la menthe est bien dosée. Et j'utilise du sucre de bonne qualité, aussi.
Je me lève pour aller récupérer le pot de sucre afin de lui montrer sa nature véritable. Ce sont de vrais petits dés grossiers et rugueux, fabriqués par un artisan comme on en trouve peu de nos jours. Rien à voir avec les grains industriels. Ces grains recèlent un véritable savoir-faire. Puis mon amie formule plusieurs propositions pour le moins intéressante. Mon visage s'éclaire, enthousiasmée par ses idées.
- Oh, un club de cuisine, quelle bonne idée !
Il est vrai que le système scolaire du Japon fonctionne beaucoup par ces activités extra-scolaire regroupant des étudiants de tout horizon. Photographie, lecture, jeux de sociétés ou encore sports, il est très fréquent de se sociabiliser en développant toute sorte de compétence. Je dirais même que c'est indispensable pour tout apprenant qui se respecte. Jusqu'à présent, timide, je me suis tenue à l'écart de ce type de divertissement, mais en compagnie de ma meilleure amie, je ne vois aucun inconvénient à m'y lancer.
- Je suis sûre que Mama sera volontaire pour goûter nos créations ! je m'écris en riant.
Non pas qu'on lui laisserait vraiment le choix. Ceci dit, excellente en cuisine elle aussi, elle ferait un très bon juge. D'ailleurs, en parlant du loup, j'entends la porte de l'entrée qui s'ouvre et je reconnais les babillages de Shani. Elle nous retrouve dans le salon avec le sourire en tenant la main du bambin. Je lui fais aussitôt part de l'idée de Taichi, et bien qu'elle fasse faussement preuve de mauvaise foi, je la sens enchantée. Nous continuons de discuter encore un petit moment, jusqu'à ce que le soleil décline et qu'il soit tant pour mon amie de rentrer, pour ne pas faire de mauvaise rencontre en pleine nuit.
Elle nous quitte le coeur plus léger, et moi, l'esprit plus tranquille. J'ai réussi à l'aider, un petit peu, et je suis pressée de la retrouver pour explorer nos talents culinaires. Et peut-être, lors de ces futures séances gastronomiques, trouverais-je le courage pour lui révéler le secret qui me ronge. Enfin, comme elle l'a dit, le bon moment se présentera de lui-même. Je ne dois pas désespérer ni forcer le destin. Un jour, je me libérerai de ce poids qui m'empêche d'avancer, avec l'aide de ma famille et de mes amis. Ce n'est qu'une question de temps.
"Une question de temps"
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