Invité
Invité
Jeu 28 Mai 2020 - 16:43
Pensive, je me tenais bien droite devant ma maison, un doigt posé sur le menton. D'habitude, il m'était assez facile de récupérer les dégâts mais là... Le jeune Fa n'avait pas épargné ma façade. Suite à son choc, le mur avait été enfoncé. Il n'était pas au point de s'effondrer, puisque les racines des arbres qui l'entouraient l'avaient partiellement protégé mais... Si je laissais cela ainsi, je craignais que l'usure des saisons ne fragilise ma devanture. Un soupir embêté s'échappa de mes lèvres fines. Cela ne me faisait pas particulièrement plaisir mais j'allais devoir régler le problème. Et dans ce but, une visite en ville s'imposait. Je n'avais pas le matériel nécessaire chez moi, en plus de ne pas y connaître grand chose. Jusque là, je m'étais toujours arrangée pour des chocs d'animaux sauvages venant se heurter sur la maisonnette mais là, j'aurais besoin de conseils plus avisés et de moyens plus ciblés. J'établissais donc une liste mentale de tout ce qu'il me fallait, tout en me préparant à sortir. Je n'allais quand même pas partir en nuisette. Un seau, une pelle plate, du ciment et des briques pour égayer l'aspect triste du plâtre. Peut-être que je m'accorderais également un détour chez la fleuriste du coin pour savoir si elle avait encore besoin de mes services. Peut-être encore, que je pourrais visiter un peu le centre ville, que je m'évertuais à éviter. Enfin tout cela dépendra bien évidemment du monde qui bondera les rues. Je ne supportais pas les mouvements de foule trop intenses. Cela m'étouffait vite, en plus de me fatiguer. S'il y avait bien une chose qui ne manquait pas, c'étaient bien les réceptions à la Cour Royale Britannique. Je m'arrangeais toujours pour m'en échapper dès que l'occasion pouvait se présenter.
J'enfilais donc un bustier noir donc je serrais les lacets d'un coup sec autour de ma taille. Je fis glisser sur mes jambes une jupette à volant à dentelle de même couleur pour terminer sur des talons laqués tout aussi sombre. J'agrémentais ma tenue de bijoux argentés pour casser cette obscurité avec le pendentif de ma défunte mère, de longues boucles d'oreille et multiples bagues. D'un geste, je saluais Lux tout en attrapant mon sac et je m'élançais vers la ville.
Le chemin était un peu long, mais la marche n'avait jamais été un problème. Bien au contraire, je profitais de cette ambiance festive, où les oiseaux gazouillaient sur mon passage. Comme si la forêt me tendait ses beautés dans un accueil chaleureux, les pétales de fleurs volaient pour s'étendre sur la terre encore fraîche de la rosée du matin. Les grands arbres étiraient leurs bras vers le ciel pour protéger toute cette vie grouillante d'un soleil qui commençait déjà à taper. Ce n'était jamais très bon, pour mon teint de porcelaine, mais cette chaleur restait la bienvenue.
Ainsi, la route fut paisible et calme, ce qui n'était d'ailleurs plus le cas lorsque j'atteignais enfin la lisière de la forêt pour pénétrer dans un lieu plus urbanisé. Les bruits désagréables, les odeurs agressives, l'impolitesse des gens. Voilà ce qu'était la civilisation. Toutefois, je tentais de faire abstraction de tout cela. A mesure que j'avançais vers ce magasin d'outillage, je repérais aussi quelques points positifs. Des personnes me souriaient, des enfants jouaient, et les vitrines qu'offraient les magasins étaient assez alléchantes... Je me surprenais même à m'attarder devant une boulangerie qui présentait un énorme pain d'épice. Oh. C'était une recette à expérimenter, cela faisait si longtemps que je n'avais pas eu ce goût en bouche.
Mais alors que j'étais occupée à rêver, je sentis une main ferme et oppressante me saisir l'épaule. Surprise, je vis volte face et recula d'un pas lorsque je remarquais qu'il dégainait un couteau sur moi. Mes bras se rabattirent sur ma poitrine par réflexe tandis que cet homme me retint en prenant mon poignet. Ni une ni deux, il m'arracha mon sac ainsi que mon collier au passage. Et cela le faisait marrer.
Non, pas celui de ma mère ! Je n'eus même pas le temps de croiser son regard pour lui commander l'ordre de tracez sa route par un sort d'esprit. Il s'enfuyait déjà avec le bijou précieux de ma mère défunte. Toutefois, tandis que j'allais pour m'élancer à sa poursuite, une tête blonde sortie de nulle part me dépassa soudainement en m'offrant un sourire au passage, ce qui me laissa inerte.
Mais que... ?
J'enfilais donc un bustier noir donc je serrais les lacets d'un coup sec autour de ma taille. Je fis glisser sur mes jambes une jupette à volant à dentelle de même couleur pour terminer sur des talons laqués tout aussi sombre. J'agrémentais ma tenue de bijoux argentés pour casser cette obscurité avec le pendentif de ma défunte mère, de longues boucles d'oreille et multiples bagues. D'un geste, je saluais Lux tout en attrapant mon sac et je m'élançais vers la ville.
Le chemin était un peu long, mais la marche n'avait jamais été un problème. Bien au contraire, je profitais de cette ambiance festive, où les oiseaux gazouillaient sur mon passage. Comme si la forêt me tendait ses beautés dans un accueil chaleureux, les pétales de fleurs volaient pour s'étendre sur la terre encore fraîche de la rosée du matin. Les grands arbres étiraient leurs bras vers le ciel pour protéger toute cette vie grouillante d'un soleil qui commençait déjà à taper. Ce n'était jamais très bon, pour mon teint de porcelaine, mais cette chaleur restait la bienvenue.
Ainsi, la route fut paisible et calme, ce qui n'était d'ailleurs plus le cas lorsque j'atteignais enfin la lisière de la forêt pour pénétrer dans un lieu plus urbanisé. Les bruits désagréables, les odeurs agressives, l'impolitesse des gens. Voilà ce qu'était la civilisation. Toutefois, je tentais de faire abstraction de tout cela. A mesure que j'avançais vers ce magasin d'outillage, je repérais aussi quelques points positifs. Des personnes me souriaient, des enfants jouaient, et les vitrines qu'offraient les magasins étaient assez alléchantes... Je me surprenais même à m'attarder devant une boulangerie qui présentait un énorme pain d'épice. Oh. C'était une recette à expérimenter, cela faisait si longtemps que je n'avais pas eu ce goût en bouche.
Mais alors que j'étais occupée à rêver, je sentis une main ferme et oppressante me saisir l'épaule. Surprise, je vis volte face et recula d'un pas lorsque je remarquais qu'il dégainait un couteau sur moi. Mes bras se rabattirent sur ma poitrine par réflexe tandis que cet homme me retint en prenant mon poignet. Ni une ni deux, il m'arracha mon sac ainsi que mon collier au passage. Et cela le faisait marrer.
Non, pas celui de ma mère ! Je n'eus même pas le temps de croiser son regard pour lui commander l'ordre de tracez sa route par un sort d'esprit. Il s'enfuyait déjà avec le bijou précieux de ma mère défunte. Toutefois, tandis que j'allais pour m'élancer à sa poursuite, une tête blonde sortie de nulle part me dépassa soudainement en m'offrant un sourire au passage, ce qui me laissa inerte.
Mais que... ?
Invité
Invité
Ven 29 Mai 2020 - 0:26
Halte-là !
Feat Abigaïl & Azalie
Rien de tel qu’une bonne petite perquisition pour égayer une journée ! Avec un collègue, nous avions dû nous rendre chez un malfrat nouvellement installé à Nakanoto, dans le cadre d’une petite enquête de trafic de drogue. Ce n’est pas mes enquêtes préférées, mais elles valent le détour. Nous avions trouvé de quoi compromettre le mécréant, et c’était tout à fait satisfaisant. Nous avions donc repris la route, et je laissais mon bien estimé collègue conduire. Je regardais distraitement les rues de Nakanoto par la vitre. Il y avait quelques personnes dans le quartier commerçant, les boutiques marchaient bien à cette période de l’année.
Soudainement, mon regard fût attiré par une lueur flamboyante. Une jeune femme aux cheveux roux, vêtue élégamment de noir, avec une prestance singulière se tenait devant une boulangerie. Nous la dépassions et je me retournais pour la contempler davantage. Mon collègue arrêta la voiture au croisement, je profitais du feu rouge pour la détailler. Elle n’était pas très grande, mais bon sang, elle avait quelque chose d’impressionnant.
J’allais lui répondre par la négative et me détourner de celle qui avait accaparé mon attention lorsque je vis un vaurien s’en prendre à la belle rousse. LE BOUGRE ! Devant une voiture de police, devant moi, il osait !?! Bon, certes la voiture était banalisée. Je ne perdis pas de temps, je sortais de la voiture prestemment pour bondir en direction de l’altercation. Je traversais la rue en courant, une voiture s’arrêtant brusquement devant moi. Il paraît que je devais perdre cette manie de sortir des voitures pour courir après les vilains… Oups !
Je voyais le voleur s’enfuir, et accéléra mon sprint. C’est que je pouvais être rapide dans ce genre de moment ! Je dépassais la belle rousse sans ralentir, sans manquer de lui adresser un sourire se voulant rassurant et assuré. Le voleur n’était qu’à quelques enjambées, et je savais que je n’allais pas le rater. Il n’avait pas regarder derrière lui et ne s’attendait pas à voir une policière en colère lui courir après. Il tourna à l’angle d’une petite et sombre ruelle, que je rejoins deux secondes plus tard. L’idiot. Il avait ralenti son pas déjà trop lent. Ni une, ni deux, je me jetais sur lui, l’attrapant et le soulevant dans une prise de judo efficace.
Le bruit sourd du corps s’étalant ventre à terre résonna dans la ruelle. Le regard hagard, le bougre d’idiot bégayait et tentait vainement de se débattre tandis que d’une poigne qui ne souffrait aucun refus, je lui passais les menottes, en ayant pris soin de trouver le couteau qu’il avait pointé sur la demoiselle plus tôt, ainsi que de récupérer le butin.
Je le mettais debout de force, le traînant par le col. Il n’était pas bien grand, en tout cas, plus petit que moi, et je profitais de ce détail pour lui agripper la nuque d’une main. Le forçant à avancer, je nous faisais sortir de la ruelle, rejoignant la somptueuse rousse qui n’était pas loin, et mon collègue, qui arrivait en trottinant.
Je me tournais à présent vers la demoiselle, m’inclinant respectueusement en lui rendant de mes deux mains son sac et son collier.
Je m’autorisais à me redresser, avec un air sérieux alors que ce que m’inspirait cette jeune femme m’incitait plus à sourire et à m’émerveiller de sa prestance. Elle n’était pas le genre de femme qui m’attirait en général, elle venait de la Haute, c’était certain. Et pour avoir vécu entourée de ce genre de personne... Mais elle m’intriguait et me donnait envie d’apprendre à la connaître, sur un plan cordial, voire amical !
Soudainement, mon regard fût attiré par une lueur flamboyante. Une jeune femme aux cheveux roux, vêtue élégamment de noir, avec une prestance singulière se tenait devant une boulangerie. Nous la dépassions et je me retournais pour la contempler davantage. Mon collègue arrêta la voiture au croisement, je profitais du feu rouge pour la détailler. Elle n’était pas très grande, mais bon sang, elle avait quelque chose d’impressionnant.
Le collègue ▬ « Vous avez vu quelque chose, Azalie-san ? »
J’allais lui répondre par la négative et me détourner de celle qui avait accaparé mon attention lorsque je vis un vaurien s’en prendre à la belle rousse. LE BOUGRE ! Devant une voiture de police, devant moi, il osait !?! Bon, certes la voiture était banalisée. Je ne perdis pas de temps, je sortais de la voiture prestemment pour bondir en direction de l’altercation. Je traversais la rue en courant, une voiture s’arrêtant brusquement devant moi. Il paraît que je devais perdre cette manie de sortir des voitures pour courir après les vilains… Oups !
Je voyais le voleur s’enfuir, et accéléra mon sprint. C’est que je pouvais être rapide dans ce genre de moment ! Je dépassais la belle rousse sans ralentir, sans manquer de lui adresser un sourire se voulant rassurant et assuré. Le voleur n’était qu’à quelques enjambées, et je savais que je n’allais pas le rater. Il n’avait pas regarder derrière lui et ne s’attendait pas à voir une policière en colère lui courir après. Il tourna à l’angle d’une petite et sombre ruelle, que je rejoins deux secondes plus tard. L’idiot. Il avait ralenti son pas déjà trop lent. Ni une, ni deux, je me jetais sur lui, l’attrapant et le soulevant dans une prise de judo efficace.
Le bruit sourd du corps s’étalant ventre à terre résonna dans la ruelle. Le regard hagard, le bougre d’idiot bégayait et tentait vainement de se débattre tandis que d’une poigne qui ne souffrait aucun refus, je lui passais les menottes, en ayant pris soin de trouver le couteau qu’il avait pointé sur la demoiselle plus tôt, ainsi que de récupérer le butin.
Azalie ▬ « Debout, mon grand, c’est l’heure du voyage gratuit chez les poulets ! », lui ordonnais-je avec un sourire satisfait.
Je le mettais debout de force, le traînant par le col. Il n’était pas bien grand, en tout cas, plus petit que moi, et je profitais de ce détail pour lui agripper la nuque d’une main. Le forçant à avancer, je nous faisais sortir de la ruelle, rejoignant la somptueuse rousse qui n’était pas loin, et mon collègue, qui arrivait en trottinant.
Azalie ▬ « Tu l’amènes au poste ? » demandais-je à mon collègue, lui laissant prendre le relais.
Je me tournais à présent vers la demoiselle, m’inclinant respectueusement en lui rendant de mes deux mains son sac et son collier.
Azalie ▬ « Je suis navrée que vous ayez dû subir les méfaits de cet homme, Madame. J’espère qu’il ne vous manque rien. »
Je m’autorisais à me redresser, avec un air sérieux alors que ce que m’inspirait cette jeune femme m’incitait plus à sourire et à m’émerveiller de sa prestance. Elle n’était pas le genre de femme qui m’attirait en général, elle venait de la Haute, c’était certain. Et pour avoir vécu entourée de ce genre de personne... Mais elle m’intriguait et me donnait envie d’apprendre à la connaître, sur un plan cordial, voire amical !
"Zaza Police à la rescousse !"
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Ven 29 Mai 2020 - 20:52
Quelle énergie. Je ne l’avais même pas vu arriver lorsqu’elle me dépassa. J’aurais bien été incapable de poursuivre cet homme avec autant d’endurance. Mais après tout, j’avais des moyens bien différents des humains pour le rattraper. Je fus néanmoins soulagée de ne pas avoir à mettre de l’énergie dans cette course. Enfin, si elle était capable de le prendre tout du moins. Légèrement contrariée par cette agression surprise, je me contentais de rester bien droite et immobile, le regard fixé dans la direction qu’avait pris cette femme. J’avais connu bien pire lorsque j’étais détective. Cette situation m’effleurait à peine. La seule chose qui me chagrinait était néanmoins que le collier de ma mère était encore entre de mauvaises mains.
Mais bien vite, je reconnus de loin celle qui s’était littéralement jetée à sa poursuite, l’air triomphant, alors qu’elle tirait mon ravisseur à l’expression désormais penaude. Un autre policier la rejoignit alors pour l’aider à coffrer ce bandit. L’attention de la jeune femme se reporta bien vite sur moi, tandis qu’elle se courbait poliment en me tendant mes effets. D’un geste qui paraissait bien anodin mais animé toujours d’une certaine élégance, je pris alors ce qui me revenait. J’en profitais pour remettre mon collier à sa place puis serra mon sac tout contre moi. Je ne l’avais pas remarqué au premier abord, mais quand elle se redressa, je constatais bien vite qu’elle me dépassait d’au moins une tête. Elle ne devait sûrement pas être d’ici. Très grande. Blonde polaire. Teint blanc. Ces simples critères suffisaient à confirmer qu’elle ne faisait pas partie de ce décor. Toutefois, je ne l’étais pas non plus. Je fus cependant assez amusée par ses sourcils légèrement froncés et ses propos qui la rendaient bien sérieuse. Il s’agissait là sûrement de l’expression d’une dame dévouée à son métier, cela se ressentait dans son regard. Après un bref silence, je me décidais alors à lui intimer un mince sourire pour la rassurer sur mon état. Puis d’une texture douce et calme, ma voix s’éleva pour lui répondre.
-Je vous rassure, je me porte comme un charme. Heureusement que vous étiez dans les parages, où j’aurais pu dire au revoir à mes affaires. Je vous remercie pour votre dévotion.
Mes paupières se plissèrent légèrement à cette affirmation. Ce n’était pas tout à fait exact. A vrai dire, j’aurais très bien pu m’en sortir seule. Il m’aurait suffi de jeter ma projection astrale devant lui, ce qui l’aurait forcément perturbé. Il se serait arrêté un court instant, et j’en aurais profité pour lui planter un ordre dans son esprit, par le biais de ma jumelle, afin de me ramener mon sac et mon collier, ce qu’il se serait empressé d’exécuter dans la seconde. Mais je n’en avais pas eu le temps et cela m’arrangeait. Je la remerciais tout de même sincèrement, pour m’avoir épargnée cet effort mais aussi, pour son professionnalisme.
-Je suis navrée d’avoir interrompu votre service. Je suppose qu’en cette période étrange, vous avez beaucoup à faire…
Il en va sans dire, c’était le chaos en ville, d’où ma préférence de rester bien au chaud dans ma forêt, à l’écart de tout ce remue-ménage éreintant. Enfin, c’était déjà le cas bien avant ces histoires.
-Comment pourrais-je vous remercier ? Et ne me dites pas que vous n’attendez rien de ma part, cela risquerait de me vexer !
J’accentuais cette remarque d’un rire discret. Bien évidemment, je ne lui en voudrais pas le moins du monde. Je comprenais que ces messieurs et dames aient du travail.
-Cela me ferait plaisir.
Mais bien vite, je reconnus de loin celle qui s’était littéralement jetée à sa poursuite, l’air triomphant, alors qu’elle tirait mon ravisseur à l’expression désormais penaude. Un autre policier la rejoignit alors pour l’aider à coffrer ce bandit. L’attention de la jeune femme se reporta bien vite sur moi, tandis qu’elle se courbait poliment en me tendant mes effets. D’un geste qui paraissait bien anodin mais animé toujours d’une certaine élégance, je pris alors ce qui me revenait. J’en profitais pour remettre mon collier à sa place puis serra mon sac tout contre moi. Je ne l’avais pas remarqué au premier abord, mais quand elle se redressa, je constatais bien vite qu’elle me dépassait d’au moins une tête. Elle ne devait sûrement pas être d’ici. Très grande. Blonde polaire. Teint blanc. Ces simples critères suffisaient à confirmer qu’elle ne faisait pas partie de ce décor. Toutefois, je ne l’étais pas non plus. Je fus cependant assez amusée par ses sourcils légèrement froncés et ses propos qui la rendaient bien sérieuse. Il s’agissait là sûrement de l’expression d’une dame dévouée à son métier, cela se ressentait dans son regard. Après un bref silence, je me décidais alors à lui intimer un mince sourire pour la rassurer sur mon état. Puis d’une texture douce et calme, ma voix s’éleva pour lui répondre.
-Je vous rassure, je me porte comme un charme. Heureusement que vous étiez dans les parages, où j’aurais pu dire au revoir à mes affaires. Je vous remercie pour votre dévotion.
Mes paupières se plissèrent légèrement à cette affirmation. Ce n’était pas tout à fait exact. A vrai dire, j’aurais très bien pu m’en sortir seule. Il m’aurait suffi de jeter ma projection astrale devant lui, ce qui l’aurait forcément perturbé. Il se serait arrêté un court instant, et j’en aurais profité pour lui planter un ordre dans son esprit, par le biais de ma jumelle, afin de me ramener mon sac et mon collier, ce qu’il se serait empressé d’exécuter dans la seconde. Mais je n’en avais pas eu le temps et cela m’arrangeait. Je la remerciais tout de même sincèrement, pour m’avoir épargnée cet effort mais aussi, pour son professionnalisme.
-Je suis navrée d’avoir interrompu votre service. Je suppose qu’en cette période étrange, vous avez beaucoup à faire…
Il en va sans dire, c’était le chaos en ville, d’où ma préférence de rester bien au chaud dans ma forêt, à l’écart de tout ce remue-ménage éreintant. Enfin, c’était déjà le cas bien avant ces histoires.
-Comment pourrais-je vous remercier ? Et ne me dites pas que vous n’attendez rien de ma part, cela risquerait de me vexer !
J’accentuais cette remarque d’un rire discret. Bien évidemment, je ne lui en voudrais pas le moins du monde. Je comprenais que ces messieurs et dames aient du travail.
-Cela me ferait plaisir.
Invité
Invité
Sam 30 Mai 2020 - 12:50
Halte-là !
Feat Abigaïl & Azalie
Elle me rassura et me remercia, d’une voix si douce que je pourrais tout à fait l’enregistrer pour l’écouter en m’endormant, ce à quoi je lui réponds d’une petite voix, intimidée par sa douceur qui se conjuguait parfaitement avec sa allure.
Je ne savais plus où me mettre face à elle, et c’était tout de même un sentiment peu agréable. Mais elle m’intriguait vraiment, je n’y pouvais rien, c’était plus fort que moi, j’avais envie de lui demander son nom, son histoire, ce qu’elle faisait dans la vie. Elle éveillait ma curiosité. Bon, d’accord, ma curiosité était facilement éveillable, mais détail, détail…
La veille nous avions notamment bouclé une affaire qui n’était pas des moindres et qui nous avait donné du fil à retordre pendant plus de deux semaines. Mais je n’allais pas lui parler de ma vie pendant des heures, elle avait sûrement autre chose à faire. Aussi, j’allais lui souhaiter une bonne journée et repartir au poste à pied, mais avant que j’eus ouvert la bouche, elle me demanda ce qui me ferait plaisir en remerciement… Mais… Euh… Je…
Je ne voulais certainement pas la vexer, mais je ne trouvais rien à lui répondre qui ne soit pas déplacé. La seule chose qui me venait en tête présentement était un bisou sur la joue, mais d’un, c’était déplacé, et de deux, même si elle m’intriguait, je n’avais certainement pas envie de rentrer dans ce genre de jeu avec quelqu’un qui m’impressionnait autant.
Outch, le coup de grâce. Comment ne accéder à sa requête ? Je cherchais au fin fond de mon esprit un peu trop vide que lui répondre, quand une idée me vint. Elle aurait pu être déplacée si j’avais proposé l’idée de moi-même mais… C’était elle qui demandait comment me remercier, à la base ! Et puis, elle pourrait très bien refuser si ça la gênait ! En plus elle n’était pas japonaise de ce que je pouvais voir, donc si ça ne la tentait pas, elle dirait clairement non !
J’étais un peu stressée, j’avais sorti ma tirade d’un trait sans m’arrêter pour respirer. Je pris alors une bonne inspiration histoire de me calmer un peu, avant de continuer.
Azalie ▬ « Je ne fais que mon devoir, Madame »
Je ne savais plus où me mettre face à elle, et c’était tout de même un sentiment peu agréable. Mais elle m’intriguait vraiment, je n’y pouvais rien, c’était plus fort que moi, j’avais envie de lui demander son nom, son histoire, ce qu’elle faisait dans la vie. Elle éveillait ma curiosité. Bon, d’accord, ma curiosité était facilement éveillable, mais détail, détail…
Abigaïl ▬ « Je suis navrée d’avoir interrompu votre service. Je suppose qu’en cette période étrange, vous avez beaucoup à faire… », poursuivit-elle.
Azalie ▬ « Ne vous inquiétez pas pour mon service, rattraper un voleur fait partie de mon travail », lui répondais-je avec un sourire bienveillant. « Nous avons une matinée assez calme au poste, mais il est vrai que ces temps-ci, nous enchaînons plus les jours de folie. »
La veille nous avions notamment bouclé une affaire qui n’était pas des moindres et qui nous avait donné du fil à retordre pendant plus de deux semaines. Mais je n’allais pas lui parler de ma vie pendant des heures, elle avait sûrement autre chose à faire. Aussi, j’allais lui souhaiter une bonne journée et repartir au poste à pied, mais avant que j’eus ouvert la bouche, elle me demanda ce qui me ferait plaisir en remerciement… Mais… Euh… Je…
Azalie ▬ « Je… Euh, vous savez, c’est mon métier euh… Je… Je suis payée pour ça», bégayais-je, totalement prise au dépourvu. « Personne ne m’a jamais demandé ça, je ne saurais quoi vous répondre... »
Je ne voulais certainement pas la vexer, mais je ne trouvais rien à lui répondre qui ne soit pas déplacé. La seule chose qui me venait en tête présentement était un bisou sur la joue, mais d’un, c’était déplacé, et de deux, même si elle m’intriguait, je n’avais certainement pas envie de rentrer dans ce genre de jeu avec quelqu’un qui m’impressionnait autant.
Abigaïl ▬ « Cela me ferait plaisir. »
Outch, le coup de grâce. Comment ne accéder à sa requête ? Je cherchais au fin fond de mon esprit un peu trop vide que lui répondre, quand une idée me vint. Elle aurait pu être déplacée si j’avais proposé l’idée de moi-même mais… C’était elle qui demandait comment me remercier, à la base ! Et puis, elle pourrait très bien refuser si ça la gênait ! En plus elle n’était pas japonaise de ce que je pouvais voir, donc si ça ne la tentait pas, elle dirait clairement non !
Azalie ▬ « Je ne saurai vous proposer qu’une seule chose, mais elle me paraît tout à fait audacieuse. Que diriez-vous d’aller prendre un café, en ville, ou bien, pourquoi pas chez moi, si vous voulez ! Ce n’est pas aussi grand que ma maison familiale à Tokyo, mais ça reste convenable... »
J’étais un peu stressée, j’avais sorti ma tirade d’un trait sans m’arrêter pour respirer. Je pris alors une bonne inspiration histoire de me calmer un peu, avant de continuer.
Azalie ▬ « Au fait, je ne me suis pas présentée. Sergent Azalie Norström, pour vous servir », me présentais-je en me penchant légèrement. »
"Zaza invitation ?"
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Dim 31 Mai 2020 - 19:39
Quelle femme consciencieuse et énergique. J'étais plutôt ravie d'assister à une telle attitude, si droite et si intègre. Cette policière avait des manières bien chevaleresques. Cela était toujours plaisant de croiser ce type de personne mais surtout, de savoir que des gens bienveillants vous entouraient en cas de soucis. La jeune femme blonde s'évertuait à rester stoïque en commentant qu'il lui était tout à fait naturel d'agir ainsi pour le bien des civils. Elle se décrispa même légèrement en m'offrant un sourire bien aimable. J'avais du mal à poser un âge sur son visage. Elle me paraissait physiquement jeune, d'à peu près mon âge, et à la fois, assurée d'une pleine maturité de l'esprit qui faisait plaisir à voir.
Néanmoins, ce fut assez amusant de constater que je la décontenançais quelque peu, pour une raison que j'ignorais. Sa gêne se traduisait dans ses mots désordonnés et hésitants. Peut-être n'était-elle pas habituée aux remerciements ? J'en faisais sûrement trop, comme d'habitude. Mais dans ma culture, il était important d'être reconnaissant et de le faire savoir. Je me mis donc à rire à nouveau, de ce ton cristallin et pur, sans moquerie aucune cependant. Je compris bien vite que personne ne lui avait fait de telle proposition en guise de reconnaissance, cela devait donc la perturber.
-Vous êtes bien humble. Et il faut bien une première fois à tout, bien que je trouve cela un peu regrettable.
Droite et fière, j'entrelaçais mes doigts contre mon ventre. Je la fixais de mes prunelles ambrées, souvent comparées à un coucher de soleil sur l'horizon. Ma mère était si fière de cette couleur, qui variait en fonction des heures d'une journée. Tantôt jaune, tantôt orangée. La présence du soleil haut dans le ciel, faisait refléter ses rayons dans mes iris, qui l'attrapaient intensément. La femme grande et élancée finit alors par acquiescer -ou plutôt battre en retraite- en me proposant d'aller boire un café. En soi, cette requête n'était pas nécessairement audacieuse, comme elle le mentionnait. Après tout, c'était bien moi qui lui avait tendu cette invitation. Ce qui me gênait néanmoins, chose à laquelle je n'avais pas pris le temps de réfléchir, était plutôt l'endroit où se poser. Je tournais légèrement la tête sur le côté pour observer les passants qui jonchaient les rues. Je craignais avoir du mal à supporter cette masse humaine dense si nous devions aller dans un petit bar sympathique. Toutefois, n'était-ce pas quelque peu incongru de tenir ma révérence jusqu'à son appartement, bien que cela soit moins usant pour moi ? Elle restait tout de même une parfaite inconnue et elle pouvait se méprendre sur mes intentions. Je reportais alors bien vite mon attention sur elle mais plus précisément, sur cette densité énergique qui émanait de cette sentinelle de l'ordre. Un champ dimensionnel s'ouvrit sur son métabolisme, visible seulement par moi-même. De multiples vibrations se mirent à la contourner et à dessiner son enveloppe charnelle. Je ne détectais là, aucune forme de magie, qu'elle soit sorcière, vampirique ou lycane. En somme, se trouvait devant moi, une simple humaine. Ainsi, cette perspective me rassura, d'autant plus que je ne percevais aucune volonté néfaste à mon égard. Bien vite, je mis ce sort en veilleuse afin d'éviter qu'elle ne se sente mal à l'aise ou agressée par mon regard insistant.
-Je m'accommode davantage des endroits calmes et paisibles. De plus, ne vous justifiez pas quant aux dimensions de votre appartement. Je serais prête à parier qu'il est même plus grand que ma propre maisonnette. Je pense que venir me faire servir le café chez vous, est donc une bien bonne idée.
J'essayais de la détendre légèrement. Bien qu'elle ne me soit pas hostile, elle avait l'air véritablement crispé. Ce n'était pas rare que je croise des personnes avec cette réaction lorsqu'ils me rencontraient. Ils se trouvaient régulièrement décontenancés ou intimidés, bien que je ne fasse pas grand chose pour les mener à cette sensation. Peut-être était-ce simplement dû à mon apparence ? Mais généralement, j'arrivais bien vite à les apaiser.
Azalie Norström. Alors cela était son nom.
-Très jolie. Vous nous venez donc des pays nordiques.
Je me demandais bien pour quelles raisons une femme originaire de ces pays si froids mais si beaux, embarquait pour le Japon. Enfin, elle pouvait bien se dire la même chose de son côté. Afin de parfaire cette salutation, je fis glisser mon pied en arrière et plia légèrement le genoux au devant, en soulevant mon jupon pour la saluer à ma manière. Puis je me relevais pour reprendre ma prestance.
-Enchantée, Norström-san. Je suis Abigaïl Prestonn. Mais vous pouvez m'appeler Abigaïl. Les mœurs de ce pays sont un peu compliquées à adopter, alors j'espère que cela vous conviendra.
Habituellement, j'incarnais toujours mon titre de noble en tant que « Lady Prestonn Abigaïl Meredith » dans les présentations. Mais je n'étais plus une lady et encore moins une noble. Désormais, je n'étais plus qu'Abigaïl. En tout cas, pour le moment, car je comptais bien y remédier et reteindre l'honneur de ma famille en dorée.
Néanmoins, ce fut assez amusant de constater que je la décontenançais quelque peu, pour une raison que j'ignorais. Sa gêne se traduisait dans ses mots désordonnés et hésitants. Peut-être n'était-elle pas habituée aux remerciements ? J'en faisais sûrement trop, comme d'habitude. Mais dans ma culture, il était important d'être reconnaissant et de le faire savoir. Je me mis donc à rire à nouveau, de ce ton cristallin et pur, sans moquerie aucune cependant. Je compris bien vite que personne ne lui avait fait de telle proposition en guise de reconnaissance, cela devait donc la perturber.
-Vous êtes bien humble. Et il faut bien une première fois à tout, bien que je trouve cela un peu regrettable.
Droite et fière, j'entrelaçais mes doigts contre mon ventre. Je la fixais de mes prunelles ambrées, souvent comparées à un coucher de soleil sur l'horizon. Ma mère était si fière de cette couleur, qui variait en fonction des heures d'une journée. Tantôt jaune, tantôt orangée. La présence du soleil haut dans le ciel, faisait refléter ses rayons dans mes iris, qui l'attrapaient intensément. La femme grande et élancée finit alors par acquiescer -ou plutôt battre en retraite- en me proposant d'aller boire un café. En soi, cette requête n'était pas nécessairement audacieuse, comme elle le mentionnait. Après tout, c'était bien moi qui lui avait tendu cette invitation. Ce qui me gênait néanmoins, chose à laquelle je n'avais pas pris le temps de réfléchir, était plutôt l'endroit où se poser. Je tournais légèrement la tête sur le côté pour observer les passants qui jonchaient les rues. Je craignais avoir du mal à supporter cette masse humaine dense si nous devions aller dans un petit bar sympathique. Toutefois, n'était-ce pas quelque peu incongru de tenir ma révérence jusqu'à son appartement, bien que cela soit moins usant pour moi ? Elle restait tout de même une parfaite inconnue et elle pouvait se méprendre sur mes intentions. Je reportais alors bien vite mon attention sur elle mais plus précisément, sur cette densité énergique qui émanait de cette sentinelle de l'ordre. Un champ dimensionnel s'ouvrit sur son métabolisme, visible seulement par moi-même. De multiples vibrations se mirent à la contourner et à dessiner son enveloppe charnelle. Je ne détectais là, aucune forme de magie, qu'elle soit sorcière, vampirique ou lycane. En somme, se trouvait devant moi, une simple humaine. Ainsi, cette perspective me rassura, d'autant plus que je ne percevais aucune volonté néfaste à mon égard. Bien vite, je mis ce sort en veilleuse afin d'éviter qu'elle ne se sente mal à l'aise ou agressée par mon regard insistant.
-Je m'accommode davantage des endroits calmes et paisibles. De plus, ne vous justifiez pas quant aux dimensions de votre appartement. Je serais prête à parier qu'il est même plus grand que ma propre maisonnette. Je pense que venir me faire servir le café chez vous, est donc une bien bonne idée.
J'essayais de la détendre légèrement. Bien qu'elle ne me soit pas hostile, elle avait l'air véritablement crispé. Ce n'était pas rare que je croise des personnes avec cette réaction lorsqu'ils me rencontraient. Ils se trouvaient régulièrement décontenancés ou intimidés, bien que je ne fasse pas grand chose pour les mener à cette sensation. Peut-être était-ce simplement dû à mon apparence ? Mais généralement, j'arrivais bien vite à les apaiser.
Azalie Norström. Alors cela était son nom.
-Très jolie. Vous nous venez donc des pays nordiques.
Je me demandais bien pour quelles raisons une femme originaire de ces pays si froids mais si beaux, embarquait pour le Japon. Enfin, elle pouvait bien se dire la même chose de son côté. Afin de parfaire cette salutation, je fis glisser mon pied en arrière et plia légèrement le genoux au devant, en soulevant mon jupon pour la saluer à ma manière. Puis je me relevais pour reprendre ma prestance.
-Enchantée, Norström-san. Je suis Abigaïl Prestonn. Mais vous pouvez m'appeler Abigaïl. Les mœurs de ce pays sont un peu compliquées à adopter, alors j'espère que cela vous conviendra.
Habituellement, j'incarnais toujours mon titre de noble en tant que « Lady Prestonn Abigaïl Meredith » dans les présentations. Mais je n'étais plus une lady et encore moins une noble. Désormais, je n'étais plus qu'Abigaïl. En tout cas, pour le moment, car je comptais bien y remédier et reteindre l'honneur de ma famille en dorée.
Invité
Invité
Lun 1 Juin 2020 - 17:08
Halte-là !
Feat Abigaïl & Azalie
Elle fit une révérence tout en finesse, elle allait me faire avoir un arrêt cardiaque avec sa grâce légendaire. Abigaïl Prestonn. Ce nom avait quelque chose de très anglais, avec une consonance très plaisante. Prestonn la prestance, c'était le meilleur surnom pour elle, foi de Zaza. Elle me demanda de l'appeler Abigaïl, selon les mœurs occidentales, ce que j'accepterai avec bien plus de plaisir que de l'appeler comme je venais de l'imaginer.
Je réfléchissais désormais à ce qu'elle m'avait dit plus tôt. Elle préférait être au calme. Mon appartement se situait en ville, et je n'avais pas de soucis de voisinage. Dans les hauteurs d'un immeuble assez chic, c'était assez calme malgré la cohue du quartier.
Je sors alors une carte de visite du commissariat, ainsi qu'un stylo pour écrire l'adresse de ma sobre demeure au verso, accompagné de mon nom, et même de mon numéro de téléphone portable. Puis, je lui tends la carte façon japonaise. Mon pays d'adoption m'a totalement lavé le cerveau, j'agis en parfaite japonaise dans toutes les situations, comme un réflexe irrépressible.
Il fallait vraiment que je sorte un peu de mon boulot, moi. Je pensais police, mangeais police, dormais police. J'espérais que cela ne soit pas lourd pour la demoiselle. Mais parlant travail, je n'avais pas encore fini mon service, il me restait encore quelques heures avant de pouvoir débaucher.
J'accompagnais mes dires d'une légère courbette. J'en faisais définitivement trop, mais comment faire autrement face à quelqu'un qui vous faisait une telle impression ?
J'accompagnais ma dernière phrase d'un sourire sincère, et prenais congé en me dirigeant vers le commissariat à pied. Et oui, j'avais envoyé mon collègue s'occuper de notre ami voleur tout seul, donc plus de voiture banalisée pour m'attendre sagement. Heureusement, le commissariat n'était pas à l'autre bout de la ville. Passé le coin de la rue, je m'en allais en sautillant. Cette rencontre m'avait mise de très bonne humeur, malgré la petite gêne à certains moments, due seulement à la prestance de Mademoiselle Prestonn.
Azalie ▬ « Ayant vu mes parents avoir du mal à s'adapter, encore aujourd'hui, aux us et coutumes de ce pays, je ne peux que comprendre, Prestonn-san... Enfin, Abigaïl ! Je suis désolée, pour moi les mœurs japonaises sont naturelles désormais », dis-je en rigolant. « Vous pouvez m'appeler Azalie, j'en serai honorée. »
Je réfléchissais désormais à ce qu'elle m'avait dit plus tôt. Elle préférait être au calme. Mon appartement se situait en ville, et je n'avais pas de soucis de voisinage. Dans les hauteurs d'un immeuble assez chic, c'était assez calme malgré la cohue du quartier.
Azalie ▬ « Je peux vous proposer de venir chez moi demain en début d'après-midi, ce sera pour moi un jour de repos et je pourrai vous accueillir au mieux», lui proposais-je simplement. « C'est en plein coeur du quartier d'affaires, mais l'on y est tranquille dans les hauteurs de mon immeuble. Cela vous conviendrait ? »
Je sors alors une carte de visite du commissariat, ainsi qu'un stylo pour écrire l'adresse de ma sobre demeure au verso, accompagné de mon nom, et même de mon numéro de téléphone portable. Puis, je lui tends la carte façon japonaise. Mon pays d'adoption m'a totalement lavé le cerveau, j'agis en parfaite japonaise dans toutes les situations, comme un réflexe irrépressible.
Azalie ▬ « Voici mon adresse et mon numéro. Vous pouvez me contacter quand bon vous semble », lui dis-je dans mon geste. « Vous avez également le numéro du commissariat si besoin est. Nous serons ravis de pouvoir vous aider peu importe la situation. »
Il fallait vraiment que je sorte un peu de mon boulot, moi. Je pensais police, mangeais police, dormais police. J'espérais que cela ne soit pas lourd pour la demoiselle. Mais parlant travail, je n'avais pas encore fini mon service, il me restait encore quelques heures avant de pouvoir débaucher.
Azalie ▬ « Loin de moi l'idée que votre compagnie n'est point plaisante, bien au contraire, je serai ravie de faire plus ample connaissance, mais il est vrai que mon service n'est pas encore terminé.», lui dis-je avec un petit sourire d'excuse. « Je vais donc devoir retourner au commissariat sous peu, j'en suis navrée. »
J'accompagnais mes dires d'une légère courbette. J'en faisais définitivement trop, mais comment faire autrement face à quelqu'un qui vous faisait une telle impression ?
Azalie ▬ « Je vous souhaite une bonne fin de journée, Abigaïl», la saluais-je poliment. « Je vous dis à bientôt. »
J'accompagnais ma dernière phrase d'un sourire sincère, et prenais congé en me dirigeant vers le commissariat à pied. Et oui, j'avais envoyé mon collègue s'occuper de notre ami voleur tout seul, donc plus de voiture banalisée pour m'attendre sagement. Heureusement, le commissariat n'était pas à l'autre bout de la ville. Passé le coin de la rue, je m'en allais en sautillant. Cette rencontre m'avait mise de très bonne humeur, malgré la petite gêne à certains moments, due seulement à la prestance de Mademoiselle Prestonn.
"Zaza contente !"
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Lun 1 Juin 2020 - 20:18
De ce que je comprenais, elle avait l'air d'être établie dans ce pays depuis un moment. Je pouvais éventuellement en dire autant, si je n'avais pas été contrainte de vivre dans un coin reculé de la civilisation. J'avais bien reçu un enseignement adéquat, de celui que je désignais comme mon grand-père adoptif, mais je n'avais jamais réellement mis en application ces mœurs. L'isolement me couvrait de cette expérience. Toutefois, je pouvais compter sur Tsukishima pour m'aider à coordonner les bases. Après tout, cela faisait partie de ma bonne éducation que de m'accoutumer à différentes cultures. L'apprentissage ne relevait donc pas de l'impossible, à mesure que je me mêlerai à ce monde.
Alors comme cela, ses parents étaient également ici et semblaient avoir voyagé. Intéressant.
-Très bien, Azalie, ponctuais-je dans un sourire.
Son rire était teintée de sincérité et de franchise. J'étais assez satisfaite qu'elle puisse se sentir plus à son aise. Elle me proposa donc plutôt un rendez-vous, ce qui était tout à fait légitime vue les circonstances. Après tout, elle était encore en plein service et je ne faisais que la retenir en ce moment même. De plus, j'avais aussi des obligations de mon côté, comme éviter que ma façade de maison ne s'effondre.
-C'est parfait.
Ainsi, la grande blonde dégaina une carte avec un stylo pour y inscrire certainement les coordonnées nécessaires. Elle y joignit alors les deux mains pour me la tendre. Décidément, elle avait bien des manières à m'apprendre également. Ce n'était peut-être qu'un détail dans le monde occidental mais cette façon d'agir était importante dans les coutumes nippones. Je m'en saisis ensuite d'une main frêle avant d'y lire lisiblement son, son adresse ainsi que son téléphone. Oh, je n'étais pas très adepte des technologies, j'emportais donc rarement mon cellulaire avec moi. Peut-être que cela devra s'avérer nécessaire à l'avenir avec les temps qui courent. Mieux valait-il prévenir que guérir.
-Je vous en remercie. Je ne manquerais pas d'être présente.
Une nouvelle fois, son professionnalisme mordant refit surface, je ne pus donc m'empêcher de relever les épaules, toujours amusée par tant de persévérance dans son métier.
-C'est entendu, Azalie. Je saurais vers qui me tourner en cas de problème.
Bien-sûr, il n'était pas dans mes habitudes d'appeler à l'aide. D'ailleurs, cela ne m'était jamais arrivée. En tout cas, pas depuis que ma propre Enclave m'avait condamnée à mort. Je me contentais de vivre comme une ombre, à l'affût du moindre mouvement suspect, et de survivre à ma propre crainte. Fort heureusement, je n'étais plus vraiment seule. Le pacte qui me retenait au Secret, avait été signé et apposé sur mon existence comme la marque du destin ou bien la morsure de cette femme serpent. J'étais enfin sortie de mon confort pour déverser ma propre lumière sur ces ténèbres menaçants.
-Cela va de soi, ne vous justifiez donc pas. Je vous laisse à votre rôle de sentinelle et vous gratifie encore une fois de ma reconnaissance pour votre intervention.
Ce ne devait pas être évident, et j'en savais quelque chose pour avoir fait partie des services secrets britanniques.
-Bonne journée également.
Je l'observais ainsi s'en aller puis me détourna pour observer mon reflet dans la vitrine de la boulangerie. Des achats s'imposaient désormais, Abigaïl.
Alors comme cela, ses parents étaient également ici et semblaient avoir voyagé. Intéressant.
-Très bien, Azalie, ponctuais-je dans un sourire.
Son rire était teintée de sincérité et de franchise. J'étais assez satisfaite qu'elle puisse se sentir plus à son aise. Elle me proposa donc plutôt un rendez-vous, ce qui était tout à fait légitime vue les circonstances. Après tout, elle était encore en plein service et je ne faisais que la retenir en ce moment même. De plus, j'avais aussi des obligations de mon côté, comme éviter que ma façade de maison ne s'effondre.
-C'est parfait.
Ainsi, la grande blonde dégaina une carte avec un stylo pour y inscrire certainement les coordonnées nécessaires. Elle y joignit alors les deux mains pour me la tendre. Décidément, elle avait bien des manières à m'apprendre également. Ce n'était peut-être qu'un détail dans le monde occidental mais cette façon d'agir était importante dans les coutumes nippones. Je m'en saisis ensuite d'une main frêle avant d'y lire lisiblement son, son adresse ainsi que son téléphone. Oh, je n'étais pas très adepte des technologies, j'emportais donc rarement mon cellulaire avec moi. Peut-être que cela devra s'avérer nécessaire à l'avenir avec les temps qui courent. Mieux valait-il prévenir que guérir.
-Je vous en remercie. Je ne manquerais pas d'être présente.
Une nouvelle fois, son professionnalisme mordant refit surface, je ne pus donc m'empêcher de relever les épaules, toujours amusée par tant de persévérance dans son métier.
-C'est entendu, Azalie. Je saurais vers qui me tourner en cas de problème.
Bien-sûr, il n'était pas dans mes habitudes d'appeler à l'aide. D'ailleurs, cela ne m'était jamais arrivée. En tout cas, pas depuis que ma propre Enclave m'avait condamnée à mort. Je me contentais de vivre comme une ombre, à l'affût du moindre mouvement suspect, et de survivre à ma propre crainte. Fort heureusement, je n'étais plus vraiment seule. Le pacte qui me retenait au Secret, avait été signé et apposé sur mon existence comme la marque du destin ou bien la morsure de cette femme serpent. J'étais enfin sortie de mon confort pour déverser ma propre lumière sur ces ténèbres menaçants.
-Cela va de soi, ne vous justifiez donc pas. Je vous laisse à votre rôle de sentinelle et vous gratifie encore une fois de ma reconnaissance pour votre intervention.
Ce ne devait pas être évident, et j'en savais quelque chose pour avoir fait partie des services secrets britanniques.
-Bonne journée également.
Je l'observais ainsi s'en aller puis me détourna pour observer mon reflet dans la vitrine de la boulangerie. Des achats s'imposaient désormais, Abigaïl.
Contenu sponsorisé
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum