Opportunités | feat Tibalt | 06.07.2018

Je revenais sur le chemin de l'école en direction du club de nuit. A cette heure, cet illustre endroit où logeait le diable en personne -ou tout du moins le transfert que faisaient les humains sur cet homme qui venait cristalliser son image sur sa réputation- n'était pas bondé. Néanmoins, il régnait toujours une atmosphère étrange dans ce sanctuaire que je ne saurais décrire. Les tables avaient été ramassées pour permettre un nettoyage intensif ainsi qu'une pose d'un décor minutieux pour préparer la soirée qui se profilait cette nuit dans des ardeurs toujours plus éloquentes. En effet, la quarantaine avait exacerbé les foules qui ne se ferait pas prier pour s'engouffrer dans cette antre afin de se libérer sur des consommations excessives de drogue et d'alcool. Les cages en ferraille disposées au centre de la pièce laissaient présager une ambiance torride sur une rythmique lascive et mouvementée tout à la fois.

Je passais par l'entrée située derrière le Hell's Night afin de m'y engouffrer en saluant d'un hochement de tête le personnel affairé à leur tâche. Wishmaker-sama mettait toujours un point d'honneur à faire les choses en grand et ces petites mains savaient pertinemment qu'il ne faudrait pas aller le contrarier sur ces exigences. De plus, j'imaginais que l'argent allait rentrer à flot sur les prochaines semaines avec le barrage qui se situait tout autour de la ville alors il faudrait y mettre beaucoup d'investissement. Toutefois, il ne s'agissait certainement pas de la préoccupation première du maître des lieux qui cherchait toujours à débusquer ses ennemis jurés. Suite à ma petite conversation avec Kaminari-sama, j'avais décidé de me montrer plus compréhensif et clément quant à cette colère obsessionnelle. Je m'étais ouvertement moqué à ce sujet et sur cette confrontation, j'avais encore failli m'en sortir avec deux bras en moins.

Mais ses reproches m'avaient déplu à un point où je n'avais pas su me retenir sur mes commentaires au point même que je ne dépasse les bornes. Une réaction qui m'avait semblé justifié mais qui n'avait pas manqué de le mettre en colère à son tour. Les « dieux » avaient l'ego plutôt fragile. C'en était presque amusant mais mon objectif n'était pas encore de terminer en cendres. Toutefois cet épisode avait fini par se tasser et tant que je lui restais utile, je ne méritais pas encore de mourir.

Par urgence, il me fallait donc absolument le rencontrer aujourd'hui. La quarantaine s'était accompagnée par une coupure internet qui me faisait grincer sévèrement des dents. Nous étions sur le coup avec ma camarade de classe, Taichi Tomoe, ainsi que ma professeure d'informatique, Hideko Matsudara. Mais je détestais devoir attendre en perdant du temps. Il me fallait donc venir lui quémander davantage de ressources pour mettre au point mon réseau à l'endroit même qu'il m'avait acheté à côté de la cafétéria pour me livrer à mes activités et surtout les recherches dont il avait besoin.

Néanmoins, ce n'était pas la seule nouvelle dont je souhaitais discuter. Une parution d'un événement incroyable avait été retranscrit dans le Daily Nakanoto. Apparemment il s'agirait d'une manifestation très exceptionnelle due seulement aux performances de la nature. Tibalt m'avait réclamé d'être vigilant sur des informations qui pouvaient prêter à illusion. Il me fallait donc également son avis sur ce point et je ne pensais pas pouvoir m'en sortir seul cette fois-ci, mise à part sur une brève hypothèse que cette lumière prodigieuse n'était peut-être pas si naturelle que cela finalement. J'avais fait des recherches dans ce sens et si je n'étais particulièrement calé en sciences, mon investigation personnelle sur ces thématiques m'avaient laissé très songeur. Sur cette optique, j'avais également quelques interrogations à lui soumettre. Les rumeurs vives concernant ce fameux groupe de fanatiques concernant le virus lycan se faufilaient partout et je songeais qu'i s'agissait d'une brèche à exploiter pour ses affaires. Il fallait bien mettre tous les moyens de son côté et qui de mieux qu'un jeune homme complètement déluré pour cette tâche ?

Je trottinais alors dans les couloirs qui menaient à son bureau sur une attitude joviale.

-Wishmaker-sama, est-ce que vous êtes libre ? C'est Nakida-san. Il faut que je vous parle.

Comme je le songeais, un des employés venait bien d'irriter le maître des lieux à tel point qu'il avait terminé fracassé sur une table en bas. J'avais donc poussé un sifflement en réaction en constatant les dégâts tout en passant mon nez au-dessus de la rambarde tandis que je grimpais les escaliers. Ça avait dû faire mal. Il n'avait pourtant suffi que de quelques paroles pour remettre le gaillard sur pied sur la demande d'un autre type. L'homme en question s'était ainsi miraculeusement redressé comme d'un rien. Habitué quelque peu à ces manifestations surnaturelles et au tempérament terrifiant de Wishmaker-sama, je passais toutefois très vite outre pour m'entretenir avec lui.

Il accepta rapidement ma visite pour nous diriger vers son bureau sans plus de cérémonie alors que je lui emboîtais le pas comme un agneau bien docile, toujours sur cette même attitude enfantine. Une fois dans l'antre du démon, je me posais comme une plume sur un siège en cuir en face de lui tout en ouvrant mon sac pour me saisir de l'article du Nakanoto Daily qui avait retenu mon attention. Toutefois, je préférais commencer par un premier point plus désagréable. L'avantage était qu'il n'y avait pas de vide en dessous de nous deux pour me jeter par dessus bord. Le désavantage était qu'il n'y avait pas besoin de cela pour me carboniser sur place. Néanmoins, les choses devaient être dites. Je commençais donc à m'énoncer en tendant d'éviter de l'énerver. La situation était déjà bien assez délicate.

-Bien. Je vous remercie. Comme vous le savez, la quarantaine s'est installée depuis quelques jours en perturbant notre quotidien. Mais ce désagrément s'accompagne également d'un autre c'est à dire la coupure internet. Cela implique donc une entrave directe à mes recherches ou mes activités. Je risque d'être limité pendant un certain temps sur mes fonctions. Je sais également qu'il n'est pas évident pour vous de gérer vos affaires avec tous ces concours de circonstances néfastes, d'autant plus avec une coupure partielle avec vos contacts à l'extérieur de la ville pour vos intérêts. Mais je travaille actuellement activement pour retrouver une connexion internet pour remettre en place une ouverture sur l'extérieur pour votre marché afin de le fluidifier et retrouver mes responsabilités initiales pour vos comptes. J'irais au plus vite mais cela comportera nécessairement un délai. Il s'agit tout de même de pirater un réseau en passant sous les radars des militaires et du gouvernement.

Il s'agissait peut-être d'une semaine voir deux deux. Après tout, je devais faire en collaboration avec Taichi-san et Hideko-sama. Nous avions encore les locaux à expérimenter pour évaluer l'état des lieux, dresser la liste de nos besoins matériaux pour l'usage informatique, le temps de main d’œuvre pour installer notre stratagème et agir en conséquence par la suite pour tout mettre en place avec efficience et efficacité tout cela avec une discrétion optimale et couvrir nos arrières. Autant dire qu'il ne s'agissait pas d'une simple commodité, cela restait très risqué. Mais c'était urgent, je devais impérativement retrouver cette connexion pour moi-même et rester dans les bonnes grâces de Tibalt.

Je tendais par la suite le morceau de journal que je mettais en avant sur son bureau pour lui en faire prendre connaissance juste au cas où il ne l'aurait pas appris.

-J'avais également besoin de votre avis sur cet événement. Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de le lire, mais le Nakanoto Daily a mis en avant une manifestation lumineuse exceptionnelle qui serait apparue sur un endroit excentré de la ville. Les scientifiques l'expliqueraient, de ce nous pouvons en tirer tout du moins, comme un exploit de la nature. J'ai effectué quelques recherches et si je ne suis pas un éclairé de première souche dans ce domaine, les paramètres invoquent que ce cas reste très peu probable mais pas impossible. Il est clair que les mystères de l'univers sont multiples néanmoins je trouvais cela plutôt correct d'attirer votre attention sur ce point. Après tout, il peut très bien y avoir une origine plus surnaturelle derrière cette lumière nébuleuse. Qu'en pensez-vous ?

J'attendais sagement son verdict en espérant ne pas l'avoir enseveli sous les informations.

J'affichais une moue légèrement contrariée à sa remarque. Il me fallait bien devoir tout remettre en question pour rendre me vision plus fine même s'il ne s'agissait pas d'une mince affaire. Je n'avais pas nécessairement toutes les connaissances cruciales pour deviner chaque mystère de l'univers. Je n'en devenais pas paranoïaque pour autant mais il était clair que je devenais plus vigilant en tentant d’interpréter au mieux ce que je pouvais repérer comme des signes. Fallait-il encore que je puisse les discerner. Cela représentait un exercice de tous les jours. Mais mon expression boudeuse finit vite par disparaître en affichant un grand sourire mauvais.

-Je voyais déjà du surnaturel avant de vous rencontrer Wishmaker-sama : dans la bêtise des gens.

Une plaisanterie de mauvais goût mais qui me fit ricaner sur l'instant. Mais l'heure n'était pas au sarcasme et de toute évidence, le maître des lieux semblait désirer avoir déjà mon point de vue avant de m'accorder des explications ou son opinion. Je m'étalais donc dans le fond du siège en me laissant tomber complètement comme un torchon sur une nonchalance aiguë.

-Hmmm... inspirais-je tandis que mon esprit se mit en mouvement pour lui présenter ma théorie bien que je ne pouvais me justifier que de spéculations hasardeuses par rapport à mes données limitées dans le domaine. Quand bien même les hypothèses scientifiques s'accordent pour estimer que cet événement survenu n'est pas tant impossible, j'estime qu'il ne faut pas oublier notre contexte actuel. La menace des loups-garous rôdent toujours au point même qu'elle se soit même amplifiée avec le temps. De plus, vous m'avez appris qu'ils étaient particulièrement solides alors une manifestation de cette ampleur aurait pu être la conséquence d'un automatisme de défense contre l'une de ces bêtes. Mais de quelle nature ? Elle peut tout aussi bien être vampirique ou magique. Après tout personne n'est à l'abri face à ces bestioles.

Je cogitais encore un peu. A mon niveau, il était complexe tout de même de définir en quoi cet événement pouvait être anormal. Mon hypothèse me paraissait donc la plus probable, en tout cas, avec ce dont j'avais conscience actuellement. Je me mis ensuite à râler soudainement en me redressant comme un ressort face à cette contrainte vraiment contrariante et détestable. Puis je fis tomber mon front sur son bureau d'un air désespéré en soufflant.

-Il me semble juste étrange qu'une lumière aussi rare survienne en plein conflit, pendant un blocus militaire qui contient toute une population surnaturelle qui s'arrache les cheveux mutuellement, alors même que nous n'avions jamais eu de précédents de cet ordre sur toute l'Histoire du Japon. J'ai vérifié. J'imagine donc qu'il doit y avoir une raison à une telle manifestation, comme une rencontre infortunée ou même une attaque. Même si je ne saurais pas vous dire pour quelles raisons un tel acte, ni même par qui. En tout cas, si ce que je pense est juste, ce n'était pas une action calculée mais contrainte.

Les êtres surnaturels cherchaient à être discrets donc ce n'était pas logique que cette image figure dans le journal aux yeux de tous. Il s'était passé quelque chose. Ou non. Je n'en savais rien en fait. Je me relevais tout de même pour me tenir droit de nouveau en fronçant les sourcils.

-Ca ne vous intrigue pas vous ?

J’aimais bien Tibalt. J’avais parfois l’impression de retrouver un reflet de ma propre personne chez cet homme. Oh peut-être était-ce bien prétentieux de ma part, mais j’appréciais vraiment sa façon de penser. Il avait de la suite dans les idées, il ne manquait jamais de stratégie et il gérait tout son petit monde avec talent, un mélange de crainte et d’admiration bien palpable. Il ne reculait devant rien, il ne craignait pas grand-chose et surtout, il s’imposait toujours avec force ou délicatesse en manipulant son audience à la perfection. Quand bien même je n’étais pas tombé dans cet excès de fanatisme comme ses subordonnés, je tendais tout de même à le prendre comme un modèle. Evidemment, comme chaque individu humain sous sa coupe, je n’étais qu’un brin de poussière, une petite seconde malicieuse sur son temps éternel dont il usait pour ses manigances et ses bons comptes. Il n’aurait d’ailleurs aucun scrupule à se débarrasser de moi si je ne faisais plus l’affaire mais il s’agissait d’une réalité dont j’avais conscience et qui ne me dérangeait pas outre mesure. Je ne pouvais pas lui en vouloir, j’étais de ce même acabit sans scrupules et sans remords. Lui aussi, savait pertinemment que j’étais de cette trempe. Mais mon projet n’était pas de faire jouer les masques. Les hommes cherchaient énormément la reconnaissance quand moi je voulais seulement me divertir et participer à un plan plus grand que moi qui me permettrait d’apprendre plus et toujours plus.

Je tirais donc un sourire à sa réplique qui demeurait à mon sens, véritablement vraie. J’étais ravi que ma remarque lui plaise, ce serait meilleur pour la suite de la discussion. Il écoutait donc attentivement ce que j’avais à en redire concernant cette parution dans la presse. Il tirait sur son cigare, créant une volute de fumée opaque qu’il souffla comme une mini tornade, aspirée subitement par l’aération de la pièce.

Au moins, j’avais la certitude que je ne m’étais pas complètement trompé sur mon intuition puisqu’il affirmait que ce cas se révélait intéressant. Je lui offrais un sourire enfantin à cette entente, d’autant plus qu’il pouvait effectivement s’agir de sorciers ou de vampires. Mais aussi… De l’un des leurs. Cette hypothèse ne m’avait effectivement pas frappée de suite mais c’était bien une supposition plausible. Il m’amena ensuite sur une pente plus sinueuse pour moi, me demandant si je n’avais pas d’autres éléments à ma portée. A vrai dire, je n’avais pas grand-chose à lui mettre sous la dent mise à part…

-Un dossier à la police a été ouvert concernant cette date. Il est clair que cette affaire ne concerne pas seulement un jet lumineux dans le ciel. Je n’ai pas eu le droit d’accès à cause des restrictions mais il apparait dans les fichiers confidentiels. Je pourrais le craquer mais sans internet pour le moment, je suis plutôt désœuvré. Toutefois, si vous pouvez limiter l’accès informatique, vous ne stoppez pas pour autant les rumeurs. Les bruits de couloir indiquent que quelque chose de dramatique s’est produit à cet endroit. Après tout, le lieutenant Essaadi et le chef des chevaliers des ombres étaient sur place. C’est tout ce que je sais. Je veillerai à en savoir davantage par la suite et il serait peut-être une bonne idée d’aller y jeter un coup d’œil également.

La zone devait être barricadée de toute part mais ce ne devrait pas être un problème pour un Whismaker-sama, un Kaminari-sama ou une Von Reizel-sama. D’ailleurs, cela faisait un moment que je n’avais pas vu Judith.

-Quelque chose se trame, j’en suis persuadé. Il suffit juste de creuser maintenant.

A vrai dire, même avec tout le matériel nécessaire, je savais que je ne pourrais pas retrouver internet tout seul. Sinon, je me serai arrangé pour régler le problème moi-même mais cette investigation impliquait des risques que je ne devais pas négliger. J'étais peut-être un être qui n'hésitait pas à sauter dans l'ombre de la mort mais cette perspective me paraissait déjà plus agréable que de terminer mes jours en prison. Il était hors de question que je me retrouve encore dans une cellule à perdre mon temps inutilement où je risquerai de devenir profondément cinglé.

-Je dois prendre en compte toutes les précautions nécessaires et rester vigilant. Le corps militaire veille au grain et je dois m'assurer de pouvoir passer sous les radars soigneusement si je ne veux pas me faire pincer. Du matériel supplémentaire restera toutefois le bienvenue pour regagner le réseau et toutes mes surfaces virtuelles. J'y travaille pour tout remettre en place.

Je me doutais qu'il se fichait bien de savoir avec qui je manœuvrais tant que je parvenais à un résultat satisfaisant mais je préférais ne pas m'éterniser sur le sujet. Il n'était pas stupide, il savait pertinemment que ce ne serait pas une mince affaire. Le gouvernement même nous surveillait et cela, je le tenais évidemment de mon père. Plutôt pratique pour avoir une longueur d'avance sur les décisions futures qui nous tomberont bientôt dessus. D'ailleurs, je n'avais même pas besoin de minauder pour obtenir des informations : mon paternel me les adressait. Il prenait cela très au sérieux, sa carrière était en jeu et ce dossier pouvait lui valoir une fraîche ascension. J'avais même l'impression qu'il cherchait mon opinion sur les circonstances comme s'il voulait m'impliquer indirectement dans les rouages du système politique et militaire qui se mettait perceptiblement en place. Après, ce n'était pas nécessairement pour m'étonner : il avait aussi des projets à satisfaire me concernant. Pour le moment, je me contentais d'utiliser ses espoirs en tirant le plus de données possibles. Mais je devais l'avouer : j'y prenais vraiment goût.

Je croisais ensuite mes bras sur la table pour y déposer mon menton en levant les yeux vers Tibalt.

-Oui. Le lieutenant Essaadi ne se déplace jamais pour des banalités et si le chef des chevaliers des ombres lui-même a potentiellement été dépêché, il ne peut s'agir que d'un événement hors du commun. Ce ne serait pas non plus étonnant que les militaires aient été sollicités sur place. Je sais déjà par le biais de mon père que le maire ne contrôle plus rien et s'il ne m'a encore rien divulgué sur ce point, le gouvernement ne fera que s'en mêler davantage. C'est aussi ce qui me fait penser que cet événement n'est pas anodin. En tout cas, si je dois faire une déduction logique des conséquences, il n'est pas à exclure que la sécurité prévoit d'être encore plus corsée. La force de frappe risque d'être encore plus forte et il ne serait pas étonnant de voir des hommes armés jusqu'au dent se balader absolument partout sur le territoire. C'était déjà suffoquant mais les circonstances vont sûrement s'aggraver. Le point positif qui peut être tout autant nocif ceci dit, est que les créatures surnaturelles vont être encore plus impactées. Peut-être que cela incitera les sorciers à sortir de leur tanière pour se mettre plus en vue.

Tout cela, allait remuer les foules à un point que je n'imaginais pas encore. Mais tout le monde serait plus ou moins vulnérable, surtout la population magique. Je restais ensuite ainsi, dans cette position, les yeux mi-clos en réfléchissant tranquillement.

-Peut-être qu'il s'agit potentiellement d'un lycan ? Ce serait presque préférable à la limite parce que si le mystère tourne autour d'un vampire qui attire autant de monde... Il doit être important. Et généralement, lorsqu'une figure d'importance disparaît, l'équilibre se renverse souvent au profit de quelqu'un d'autre.

Un vrai casse-tête mais je ne pouvais que stipuler pour l'instant. Puis, Wishmaker-sama me fit lever le menton à son intervention plutôt ingénieuse.

-Des images hein... répétais-je sur un sourire, c'est un bon plan pour les faire transpirer. Si cette lumière apparaît dans le journal, un témoin devait forcément traîner dans les parages pour s'en saisir. Encore faut-il savoir qui c'est. Mais mieux encore... Lorsque j'aurais réussi à recouvrer du réseau, il ne fait aucun doute que je pourrais mettre la main sur des clichés insolites ainsi que sur le dossier de police.

Il fallait vraiment que je m'active. D'ailleurs, j'avais autre chose à lui demander.

-Dites, j'avais autre chose à voir avec vous. Vous m'aviez parlé des hunters, n'est-ce pas ? Les Chevaliers et les Renfield dont la philosophie est drastiquement opposée. Vous m'avez aussi dit que le virus des lycans avait été créé par ces extrémistes. Je souhaitais en savoir davantage sur le compte de ces hommes. A vrai dire, j'ai une idée derrière la tête.

Mon œil s'intensifia d'un éclat mauvais mais je préférais attendre d'en savoir davantage avant de passer à l'action. Je ne savais pas encore si je souhaitais m'affilier aux pacifistes pour plus de simplicité mais le clan adverse restait tout autant attribué, d'autant plus avec mon esprit plutôt controversé. Je collais plus facilement à leurs étiquettes.