Une nuit au musée, le reboot | EVENT | 07.07.2018 | feat Arkady & Hideko

Je regarde les lieux. Du matériel, une caméra, un pavé numérique, et peut être des gens derrière la porte. Je suis un peu déçu, j’espérais que ce serait la dernière porte à franchir… Je me demande ce que Latex-Bob, surnom sûrement adopté vu qu’il avait l’air d’accord, voulait voler qui soit si gardé. Oui parce que bon, visiblement c’était très précieux pour être gardé comme ça. Il arrivait sûrement à lire ce qui était écrit sur l’écriteau ! Après tout, le type m’aurait tué si je n’avais pas été intangible. Ça devait sûrement être un gros diamant dans le musée, je ne voyais que ça ! Puisqu’il y a des gants, je ne me prive pas pour discrètement m’en saisir, les mettre et ouvrir le verrou en essayant de ne pas faire de bruit. Je savais que sans mes empruntes dans le fichier de la police locale ils ne pourraient pas faire de correspondance mais on savait jamais ce que le destin réservait. Si un jour je me faisais arrêter, ils sauraient que j’avais participé ! Le cambrioleur entra à son tour et me faisais signe de ne pas faire de bruit. Il arrivait sûrement à lire ce qui était écrit sur l’écriteau ! Mais pas moi.

L’investigateur de l’action pris les devants et modifia la vue de la caméra. C’était déjà ça de fait. Mais je ne voyais pas comment nous allions entrer là-dedans. Oui NOUS je précise parce que je voulais quand même voir le gros diamant ou le tableau de maître hors de prix qui devait être planqué. A moins que ce ne soit une œuvre controversée qu’on ne voulait pas que l’on voit ? Après avoir fait tout ce chemin, hors de question de ne pas savoir ! J’écoute son plan. Wow wow wow je vais devoir augmenter le prix de mes services ! Je cille un peu à l’idée de me balader en ameutant la galerie. Je ne suis pas certain d’être avantagé dans l’affaire. Je chuchote :

- Mais ils vont savoir qu’il y a quelqu’un dans le musée et être sur le pied de guerre…

Pour le moment ils ne savaient rien et ne se méfiaient pas, mais quand tous les gardiens seront alertés je ne donnais pas cher du cambriolage. Mais je n’ai jamais fait ça avant et je ne vois pas d’autre solution, plus on perd du temps plus on va se faire repérer. Enfin au pire je m’enfuirais en traversant tous les murs mais ça serait dommage après être arrivé si près du but. Je fini par hocher la tête et parlant à voix basse :

- Bon ok. Mais va falloir faire vite…

Je ressors de là, assez peu convaincu. Tellement pas. J'aurais espéré qu'il ait un autre camarade avec lui qui fasse sonner des alarmes mais apparemment c'était juste un coup de chance m'avait il dit. Avant j’enlève mon veston et ma chemise pour finir torse nu – non je n’ai pas perdu l’esprit – je remets juste mon veston et je me cache la tête sous ma chemise. J’ai l’air aussi ridicule qu’un type en latex avec un masque Bob mais je n’ai pas d’autre moyen pour cacher ma figure alors me juger pas. Je sors de la pièce puis retraverse la grille. Putain j’en reviens pas de ce que je m’apprête à faire et oui ça me fout un peu les jetons. J’erre dans le couloir en cherchant avec quoi je vais pouvoir faire du bruit. Je pourrais casser un vase antique mais je n’ai pas non plus envie de détruire des morceaux d’histoires ! Finalement je me décide.

- Je suis le fantôme ahahahah !

Je pense que je vais réussir à les faire flipper même avec cette introduction de merde. Tout ce que j’ai à faire c’est d’avoir toujours une longueur d’avance sur eux durant quarante-cinq secondes pour éviter qu’ils me voient. Et s'ils me voient, ils s’évanouiront peut-être avec de la chance, et personne les croira. Ouais on se rassure comme on peut. J’espère que Bob-Latex va réussir son coup que je fasse pas ça pour rien !

Pour le moment ça avait l’air de fonctionner, je pouvais entendre les pas des gardiens alertés derrière moi, ce qui voulaient donc dire qu’ils n’étaient pas ailleurs. Pas dans la salle où le cambrioleur faisait ses bricoles pour accéder à la dernière porte. Par contre… je savais pas où était les caméras, j’avais pas fait du repérage avant vu que je m’improvisais voleur fantôme. Une partie des gardiens fit demi-tour. Houla, ça sentait mauvais, c’était quoi ça encore ? Latex-Bob c’était fait repérer ? On était mal. Surtout lui en fait. Je risquais de ne pas voir le dénouement final, le moment où l’on mettrait la main sur un joyau, une couronne ou que-sais-je de si précieux pour que ce soit tant gardé ! Peut-être pourrais-je avoir une partie du butin, rien qu’un peu me conviendrais, avoir mon propre argent ! Chose que je n’avais pas jusqu’à maintenant. Intangibilité quand tu nous tiens. Mais rêver ne servait à rien si je n’arrangeais pas la situation. M’enfin je n’étais pas cambrioleur expert moi ! Et je n’avais pas beaucoup d’idées dans ce genre de mouise.

Primo : échapper à mes propres poursuivants. Facile. Je mis littéralement un mur entre nous, je crois qu’on m’a vu, j’ai cru entendre un cri étranglé. Secondo… Retrouver Latex-Bob. Je m’orientais tant bien que mal dans le musée pour retrouver d’où je venais en faisant des lignes droites pour gagner du temps. Vraiment je ne ferais pas ça tous les jours, s’en était presque stressant ! Bon d’accord, j’étais en train de paniquer. J’avais l’air ridicule, je risquais d’avoir des problèmes, les gardiens du musée étaient sur le pied de guerre, tout allait de travers ! Latex-Bob avait dû faire sonner une alarme ! Il n’y avait plus qu’une solution : entrer dans la dernière salle. Je trouvais enfin la grille que je traverse mais les autres n’étaient pas loin. En fait… Je n’étais même pas certain d’avoir le temps de faire quoique ce soit pour l’aider à moins qu’il nous sorte une diversion de son chapeau.

- C’est la merde Latex-Bob !

Et j’essaie de franchir l’autre porte. Si elle est faite comme l’autre il y aura peut-être un système de verrou facile à ouvrir une fois entré. Et si ce n’est pas le cas… Et bien au moins saurais-je ce pour quoi le cambrioleur se donnait tant de mal et lui serait quitte à… prendre la fuite si il était assez rapide ou se faire attraper… honnêtement je ne pouvais rien pour lui. Puis on ne va pas se mentir, je ne le connaissais pas, je me vois mal le défendre à corps vaillant…. Ou défendant… Je sais plus l’expression mais vous avez compris l’idée. Bon bon bon, qu’est-ce qu’il y avait ici ?

Bordel de… ! J’écarquille les yeux. Je ne m’attendais absolument pas à ça, il y a encore des objets divers et variés partout, des tableaux, des armoires… Je ne sais plus où poser mes yeux, mais j’ignore comment nous allons pouvoir récupérer quoique ce soit là-dedans de façon rapide et efficace ça a l’air d’être un fouillis pour non-initié. Ok ok réfléchit Arkady… Euh… Donc… Je me retourne. Là on a une porte qui a l’air de demandé une carte magnétique. D’accord. Quelqu’un a oublié sa veste ? Non… une porte, de la lumière… Zut, la personne doit être encore à l’intérieur, je ne dois pas faire de bruit ! Sa présence me bloque quelques secondes, je repense à Latex- Bob et au fait qu’il soit armé. Ok c’était excitant de faire une activité sortant de l’ordinaire, de se sentir vivant, mais pouvais-je risquer la vie d’une personne qui ne faisait que son travail ? Mmh… Mais je risquerais aussi de le ou la traumatiser…

Plus je réfléchissais, plus je nous faisais perdre de précieuses secondes.

Puisque j’étais là autant jeter un coup d’œil aux objets. Les étagères à manivelles m’intriguent, ça fait un peu jeu de rôle, aventurier, chercheur de trésor ! Et puis il y a aussi les pierres et les sarcophages, c’est…. C’est SUPER COOL ! J’ai presque envie de rester là et de trouver un petit quelque chose. Dommage que je ne puisse pas rendre intangible des objets pour les prendre avec moi. Ni vu ni connu je ferais ma vie. Mais Latex-Bob m’attends pour sortir de la pièce dans laquelle il s’est retrouvé enfermé par je ne sais quel procédé. Je redeviens tangible et essai de fouiller poche de la veste jusqu’à avoir la carte et vais jusqu’à la porte sur la pointe des pieds pour l’ouvrir en retenant mon souffle afin d’actionner l’ouverture de la porte grâce au pass. Je ne sais pas quoi faire de plus, ne sachant pas au juste le trésor si précieux qui motivait le cambrioleur. Une fois cette porte ouverte avec, je l’espère, le moins de bruit possible, je vais libérer mon « coéquipier » et lui chuchote quand la porte s’ouvre :


- Il faudra être silencieux, quelqu’un travaille. J’espère que tu sais à quoi ressemble l’objet car y’en a des tas !

Parce que sinon, on en avait pour des heures ! Chose qu’on ne pouvait pas se permettre. Surtout lui.