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Invité
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Mar 16 Nov 2021 - 1:14
Où est-ce que je pouvais trouver ce fichu bouquin... ? Je déambulais silencieusement entre les étagères, à la recherche d'un livre de biologie sur lequel je ne parvenais pas à mettre la main. Sur un soupir las, je remettais mes lunettes en place. J'étais pourtant persuadé de l'avoir vu dans la base de données sous l'état disponible. Ah sérieusement, qu'est-ce que ça pouvait m'agacer. Je revenais donc à la table, les mains vides, là où les filles étaient occupées à faire scrupuleusement leurs devoirs. Enfin, c'était au moins vrai pour l'une d'entre elles. La fille d'Assad-sama était très studieuse. Et je n'imaginais pas vraiment Taichi-san s'embarrasser de ces formalités. A coup sûr, elle devait plutôt gober les mouches ou jouer sur son ordinateur portable. Je ne me souvenais pas l'avoir vraiment assidue à des révisions -elle n'en avait pas vraiment besoin de toute façon ou alors ça durait un quart d'heure jusqu'à ce que son cerveau vrille à l'autre bout du monde.
« Dis-moi Farah-chan, est-ce que tu saurais où je peux trouver l'Encyclopédie des organismes verts ? Impossible de mettre la main dessus »
Cette matière n'était pas mon domaine de prédilection mais je m'y intéressais tout de même. Depuis ma rencontre avec Wishmaker-sama de toute façon, je mettais davantage le nez dans ce genre de choses, histoire de peut-être pouvoir trouver des réponses quelque part d'un point de vue purement biologique et physiologique. Je devais l'admettre, c'était quand même passionnant. Je m'étais également intéressé à la mythologie de chaque coin du globe, sous les conseils avisés de ma camarade geek, tentant d'établir des liens avec la situation actuelle, en prêtant attention à son avis. Il était clair que la plupart des gens la prendrait pour une cinglée, mais moi j'y voyais une source de savoir -plutôt incongrue certes- mais pas si bancale quand vous aviez quelques cartes à votre disposition pour vous permettre de mieux comprendre et approcher des mystères nébuleux. Mais soudainement, des cris me tiraient un haussement de sourcils. Cela provenait des couloirs. C'était plutôt étrange à moins que mes camarades étaient tellement heureux de terminer les cours qu'ils s'en donnaient à cœur joie. Toutefois, je comprenais bien vite que cela n'avait rien à voir avec une forme d'extase quelconque. Non : c'était de la peur. Les autres élèves redressaient le nez de leurs occupations, se consultant du regard, l'air interrogateur « Je vais voir » En bon téméraire et vacciné contre les craintes les plus sordides, je me dirigeais vers l'entrée de la bibliothèque sans demander d'avis pour regarder un peu ce qu'il se tramait. La consultante même n'avait pas lair d'oser se déplacer avec tous ces cris intempestifs. Mais j'eus à peine le temps de passer le bout de mon nez sur le pallier qu'un jet somptueux de rouge venait me balafrer le visage alors qu'une femme aux traits déformés, dévorait la jugulaire d'une malheureuse rescapée entre ses griffes. Instinctivement, je claquais rapidement la porte pour la fermer à clé avant de me retourner vivement vers les autres. Des yeux horrifiés convergeaient vers moi, ouverts grands comme des soucoupes, tandis que je retirais mes lunettes en grimaçant. Le liquide poisseux imbibait ma chemise. Je regardais un instant ma main qui en était couverte. Il n'y avait aucun doute à avoir, c'était bien du sang. Je levais ensuite mes prunelles sombres vers les filles, l'expression grave.
« Je crois que nous avons un problème »
Puis je cherchais un mouchoir dans ma poche pour essuyer mes carreaux tranquillement, comme si je venais d'annoncer qu'il faisait actuellement dix degrés en ville, tandis qu'une vague de panique se soulevait immédiatement dans la bibliothèque. La population commençait déjà à s'agiter, pleurer et murmurer dans un élan d'angoisse oppressant quand d'autres pensaient à une vilaine blague. Mais les derniers doutes furent brisés quand la créature se mettait à cogner très fort contre la porte sur des hurlements gutturaux totalement abjects. C'était donc ça, un vampire qui perdait le contrôle. Je m'éloignais donc directement et revenais tout de suite à petit trot vers mes acolytes « Je l'ai vu. C'est... Une... Une femme avec des cheveux filasses, au visage hideux qui semblait... dévorer le cou de Natsumi Fujua. Elle avait l'air... inhumain » je plissais mes paupières vers Taichi. Je savais qu'elle comprendrait immédiatement où je voulais en venir, même si je ne savais pas vraiment ce qu'il se passait. Mais ça n'annonçait clairement rien d'agréable.
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Farah Neferet Assaad#106673#106673#106673#106673#106673#106673#106673
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Mar 16 Nov 2021 - 20:06
Un plan qui marche un peu trop bien
feat Taichi & Lexter
Apprendre est, de loin après la cuisine, ma plus grande passion. Je ne saurais décrire avec fidélité la sensation que me procure la lecture de ces lignes, l'analyse de ces dessins, la découverte de ces principes fondamentaux de biologie. Ce n'est pas tant par nécessité que je suis assise là ce soir à relire mes notes. Je les connais déjà presque par coeur, tout comme le contenu de mes livres. Même si ça me rassure quelque part de vérifier mes acquis avant mon prochain examen -car nous sommes en pleine période. Non, c'est surtout pour aller plus loin, au-delà des programmes, car je ne sais pas m'arrêter à un simple cadre.
Et puis, étudier, même si tard à dix-neuf heures, ça me permet aussi d'oublier ce qu'il se passe en ville en ce moment. Depuis ces étranges messages tagués sur les murs de l'Université, c'est la folie à Nakanoto. Je sens la tension à son comble depuis quelques jours, et ma trop grande sensibilité me fait défaut : j'ai besoin de m'isoler dans une bulle de sécurité. Alors ici, dans la bibliothèque, en compagnie de ma meilleure amie Taichi et d'un autre camarade, Lexter, tout aussi brillant, je me sens un peu chez moi, confortable, rassurée.
Mama corrige des copies dans l'aire des professeurs ce soir, aussi j'attends patiemment qu'elle ait terminé pour rentrer avec elle. Car je ne mets plus un pied dehors sans être bien accompagnée. Les adultes se relaient pour assurer ma sécurité : ma mère, mon cousin, Monsieur Smith, Monsieur Rhodes… Et lorsque personne n'est disponible, c'est Taichi qui me raccompagne. J'avoue que ça me réconforte. En ce moment, on a besoin plus que jamais de se sentir bien entouré.
La voix de Lexter me sort de ma lecture. Je redresse la tête en clignant des yeux. Il me faut bien quelques secondes pour émerger de la photosynthèse. Puis j'enregistre sa question et je lui souris avec bienveillance.
"Oui bien sûr, je l'ai vu tout à l'heure, il est dans la rangée 5, section B."
Sa nouvelle passion pour la biologie m'avait un peu surprise, mais en soit je ne vais pas m'en plaindre. Je suis toujours ravie de lui expliquer ce que je sais sur le fonctionnement des êtres vivants, animaux, végétaux, champignons, ou microorganisme eucaryotes. Je retourne à ma lecture en m'humectant les lèvres -une vieille habitude de cobra. Mais, il y a une note aromatique qui me perturbe subitement. Je fronce les sourcils en redressant la tête. Quelque chose cloche. On dirait du …
Un hurlement me fait sursauter violemment sur ma chaise. Le coeur battant à tout rompre, je fixe la porte de la bibliothèque avec terreur. Quelque chose ne tourne pas rond. L'air… il a le goût du sang… Je réagis à peine lorsque Lexter s'éloigne pour aller voir ce qu'il se passe. Je tends une main pour le retenir, il faut que je le prévienne, mais aucun son ne sort de ma bouche entrouverte. Je tourne la tête vers Taichi et profite de notre solitude temporaire pour lui glisser le fond de ma pensée.
"Il… ça… sent… le sang…"
Je tourne brusquement la tête vers l'entrée. L'odeur est si forte ! Elle me pénètre jusque dans les os. Je sens une nausée naître au creux de mon ventre. Lexter claque violemment la porte et nous barricade à l'intérieur. Je pousse un hoquet de stupeur lorsqu'il se retourne. Il a une projection de sang sur ses lunettes ! En d'autres circonstances son phlegme m'aurait fait rire, mais je suis incapable de penser positivement actuellement. Mon instinct de changelin prend le dessus et l'animal en moi est terrifié.
"Qu-qu-qu'est-ce que… t-t-t-tu as vu… i-i-i-il se p-passe qu…"
Un coup puissant retentit contre la porte et je pousse un cri. Pourtant la terreur me fige toujours sur ma chaise. Machinalement j'attrape la main de ma meilleure amie et je la serre, comme si elle pouvait disparaître à tout moment. Lexter nous rejoint pour décrire le terrible spectacle auquel il a assisté. Ma bouche s'ouvre et se ferme plusieurs secondes alors que je fais le lien.
"Un… Un… un v-vampire … ?!"
Une peur insidieuse me glace de l'intérieur. Moi qui redoute plus que tout les créatures qui traînent dans la région en ce moment, voilà qu'elles s'introduisent dans l'Université ! Quand… Comment… Pourquoi… Je n'en sais rien… Mais qu'est-ce qu'il se passe ?? Je reprends mon souffle. Il faut que j'inspire profondément, sinon, je vais plonger irrémédiablement dans la crise d'angoisse...
"Qu'est-ce qu'on va faire ! Qu'est-ce qu'on va faire !"
Je commence à m'agiter, les mains tremblantes. Cette fois c'est bon, je panique complètement...
"Panique à bord"
Etilya sur DK RPG
Taichi Tomoe Lizenko#106717#106717#106717#106717#106717#106717#106717
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Ven 26 Nov 2021 - 1:32
Un plan qui marche un peu trop bien
Feat Lexter Nakida & Farah Neferet Assaad
La petite sorcière faisait scrupuleusement des recherches. Des recherches qui n’avaient absolument plus aucun lien avec le sujet d’origine de sa présence à la bibliothèque en compagnie de Farah-chan et Nakida-kun. Initialement, elle était venue avec eux pour travailler le prochain partiel de biologie, puisqu’elle suivait le module avec Farah-chan. Etrangement, et surtout depuis très peu, Nakida-kun s’intéressait au sujet. C’était, aux yeux de la plus jeune, très étrange et bien suffisant pour continuer de garder un œil sur lui. Après tout, elle savait parfaitement de quoi il pouvait être capable.
De plus, cela coïncidait un peu trop parfaitement avec la découverte des souterrains et câblages i-tech sur le campus. Tout cela était très louche, bien trop pour qu’elle ne s’y intéresse pas de prêt. De fait, elle s’était donc lancé dans la recherche de tous les contacts potentiellement suspects de Nakida-kun.
Grâce aux Kamis, elle avait récupéré internet sur le campus pour le faire. Une véritable joie.
Taichi Tomoe, bien qu’absorbée par ses recherches sur les fonctions réelles ainsi que les prérogatives dont jouissait Nakida-kun au sein de la police de Nakanoto, entendit bien se dernier demander une information sur un livre de biologie. Le titre lui disait vaguement quelque chose, et vu la réponse de Farah-chan, elle devait l’avoir ouvert à un moment ou un autre pour le cours de biologie. Enfin du moins son cerveau supposait cela en toute logique. Avant que son camarade étrange ne puisse aller cherche le fameux livre, des cris retentirent à l’extérieure de la bibliothèque.
Machinalement, et comme tout le monde, l’adolescente tourne la tête vers la porte. Qu’était-ce donc que ces cris ? Qui pouvait être heureux que les cours se terminent ? Se désintéressant totalement des cris, c’est en reportant son attention sur ces deux camarades, que Taichi comprit que quelque chose clochait. Farah-chan semblait au bord de la panique et si blême qu’elle pouvait presque lui faire concurrence. Nakida-kun affichait une mine, à l’inverse, bien trop sereine, comme s’il avait déjà entendu pire. Ce qui dans les fait, elle savait être le cas.
Pourtant… Pourtant son esprit ne pu s’empêcher de se dire que les cris n’avaient aucun lien avec les cours ou les partiels. Quelque chose clochait.
Sans laisser le temps à qui que ce soit de réagir, Nakida-kun se montre bien trop courageux et file calmement voir ce qui se trame derrière la porte. La sorcière le suivit du regard, inquisitrice, avant d’avoir son attention de capter par son amie changeline. Du sang ? Comment cela l’air sentait le sang ? Quelqu’un s’était blessé peut-être ? Ca arrivait parfois. Maintenant, la petite sorcière ne comprenait pas l’état d’inquiétude extrême de sa meilleure amie.
Le brusque mouvement de tête de sa meilleure amie vers l’entrée, engendra une imitation parfaite de la sorcière. Juste à temps pour voir Nakida-kun claquer la porte menant au couloir et la verrouiller dans le même mouvement. L’esprit de Taichi Tomoe tâcha d’associer les informations, d’assembler les pièces de ce puzzle. Il lui manquait encore un élément, quelque chose lui échappait et elle détestait cela. La frustration, cette nouvelle camarade de chemin était prête à s’inviter sur le champs. Du moins, avant que la sorcière puisse observer la tête de son camarade de crime.
Une tête pouvant être qualifiée de psychopathe avec ces giclure de sang sur sa chemise, son visage et ses lunettes. Alors que tous ceux présents dans la bibliothèque se mettaient à paniquer définitivement, lui était d’un calme olympien. Il était couvert de sang et tout était parfaitement normal pour lui ? Taichi mesurait enfin à quel point il avait besoin de son masque. Et la phrase qu’il prononça ensuite acheva et convaincre la sorcière qu’il lui manquait réellement une case.
L’adolescente n’eu pas le temps d’ouvrir la bouche pour ponctuer d’ironie sa constatation flegmatique. La troisième membre de ce trio de révision biologique lui broyait la main depuis quelques secondes déjà. De plus, les grognements et coups venant de l’autre côté de la porte, accompagnés des hurlements de panique à l’intérieur, lui firent ravaler sa langue momentanément. Le fait que Nakida-kun les rejoigne rapidement, elle et Farah-chan, eu pour effet de faire grandir le malaise qui prenait place au creux de l’estomac de la jeune sorcière.
Le récit de ce que son camarade de transgression a vu, une nouvelle fois raconté comme s’il parlait de la météo ne lui laissa aucun doute possible sur l’origine de la menace à laquelle ils avaient à faire. Un seul et unique mot s’imposa dans son esprit, faisant écho au récit que Jarlsonfel-sensei lui avait fait des mois plus tôt. Malgré une agitation grandissante au fond de son cœur, Taichi soutient sans peine le regard appuyé de Nakida-kun. Ils se comprenaient l’un l’autre, et elle fut convaincu au fond d’elle-même qu’il n’était pas forcément totalement étranger à cette situation.
Cependant, son cerveau mit immédiatement cette certitude de côté. Elle n’avait pas le temps présentement pour se focus dessus, il y avait plus urgent à faire. Un vampire se trouvait juste derrière la porte de la bibliothèque. Il fallait une issue et rapidement. La panique s’infiltrait en elle après cette affirmation mentale.
Pourtant… pourtant un coup d’œil à Farah-chan lui fit revoir ses priorités. La première des choses était de la calmer, du moins suffisamment pour qu’elle puisse la suivre. Taichi ne pouvait pas se permettre de paniquer elle aussi. Elle devait garder la tête froide, rester maîtresse d’elle-même… Comme le faisait avec brio le Secret. Pour la première fois de sa vie, l’adolescente décida de prendre sa mère biologique comme exemple et enferma sa panique dans une cage mentale pour pouvoir faire face.
Il fallait réfléchir calmement pour trouver une solution. Elle devait être le pilier de Farah-chan, comme celle-ci l’avait été lorsqu’elle en avait eu besoin. Ensuite il faudra trouver une sortie à ce piège à souris et s’enfuir pour se mettre en sureté. Mais où donc serait la sureté ? Certainement pas à proximité. Il fallait quitter le campus, en espérant qu’une fois les grilles franchis, le danger serait moindre. Néanmoins, il n’y avait aucune garantis sur ce point.
Et le tout sans utiliser ses pouvoirs. Pourtant l’envie d’ouvrir un portail entre les toilettes des filles et la maison de sa mère biologique était… fortement tentante. Elle ne devait pas non plus céder à cette tentation. Pas avec Nakida-kun dans les parages. Lui livrer sur un plateau d’or son secret était inenvisageable, elle préféraient encore tenter sa chance dans une grotte de lycan.
Taichi Tomoe sentit d’emblée que cela relèverait du miracle si elle réussissait à faire ce tour de force. Heureusement, elle avait peut-être une solution dans sa besace.
D’un bond, la sorcière se place à côté de sa meilleure amie, et ancre ces améthystes dans ces émeraudes. En même temps, elle prend les mains de son amie égyptienne dans les siennes, pour ralentir les tremblements.
« Farah-chan, tu dois te calmer. Ca va aller. Je suis là, il ne va rien t’arriver. On va s’en sortir. Et Nakida-kun va nous aider lui aussi. Tu vas inspirer en même temps que moi d’accord ? Inspire profondément, doucement… voilà comme ça. Tu expires … super. Et maintenant tu vas compter avec moi. 13, 8, 99, 2, 54, 7, 31,12, 0. Vas-y, je t’écoute. »
L’avantage de l’adolescente était sa maîtrise parfaite des crises de panique, et le fait qu’elle arrivait maintenant à les rationaliser suffisamment pour en sortir sans aide lorsque cela se produisait. La panique n’était rien de plus qu’une très vieille amie, qu’elle avait apprit avec la temps à contenir et parfois à ignorer. Elle avait alors apprit que le cerveau, y compris le sein malgré toutes ces capacités, se trouvait incapable de gérer une crise de panique et compter dans un ordre sans logique. Les chiffres importaient peu, du moment qu’ils ne se suivaient pas.
« C’est très bien Farah-chan. Ca va un peu mieux ? Je sais que tu as peur. Moi aussi j’ai peur et Nakida-kun aussi, même s’il ne le montre pas. Tu veux bien essayer d’utiliser ta peur pour tenir ? Elle peut t’aider à tout faire. Je te promets qu’on ira bien. Tu sais que tu peux me faire confiance. Maintenant pour répondre à ta question, on va ranger nos affaires dans nos sacs, et s’éloigner de la porte. Ensuite on va discuter tous les trois de comment trouver une sortie. D’accord ? »
L’accord obtenu, la jeune fille reporta son attention sur son sac et en sors un t-shirt unisexe basique ainsi qu’un tube de savon liquide et les lance à Nakida-kun.
« Je pense qu’on est au-delà d’avoir un problème. On est dans la merde la plus profonde qui soit. Et rien de ce que tu as pu envisager par le passé n’a pu te préparer à ça. J’ai survécu à des lycans, je dois pouvoir nous aider à survivre à une vampire. Mais pour ça, tu ne dois pas sentir le sang. Tu laisses ta chemise ici, et tu vas te laver le torse, le visage, les mains et tes lunettes dans les toilettes qui sont juste après la ranger 4 section C.
Avec Farah-chan, on te rejoint devant la porte des toilettes avec tes affaires. Après quoi… je pense qu’on a plus que bien fait de jouer avec Kitsune, Nezumi et Neko en début de mois, n’est-ce pas ? »
L’allusion était faite pour que lui seul comprenne sa signification, puisqu’ils s’agissait ni plus ni moins que des noms de codes qu’ils avaient utilisés avec Matsudara-sensei au début du moins pour installer leur réseau internet en toute illégalité. Et le regard entendu qu’il lui offrit ne laissa aucun doute sur le fait qu’il avait compris.
Rangeant ses affaires, Taichi sortit néanmoins sa tablette ainsi que Tsukinoha. Dernièrement, son arme l’accompagnait partout dès qu’elle mettait un pied en dehors de chez elle ou de chez sa mère. Elle l’avait promis à Jarlsonfel-sensei, qui voulait qu’elle puisse se défendre en cas de problème. Son Dragon intérieur ne se priva pas de lui faire remarquer qu’il était temps de voir si ces entrainements allaient enfin lui être utile. Du moins, elle était persuadé qu’avoir Tsukinoha à ses côtés ne pourrait pas avoir un effet néfaste. Une solution pour éviter d’avoir recours à ses dons de sorcière. D’un geste sûr, elle attache donc son wakisashi à sa taille et mets son sac sur son dos.
Seule avec sa meilleure amie, elle s’approcha pour être sûre qu’elle seule puisse l’entendre.
« Farah-chan je sais que je vais te demander beaucoup mais… tu veux bien, une fois qu’on sera sorti de la bibliothèque, me toucher le bras si ton instinct te fait ressentir quelque ? Tu peux percevoir le danger mieux que moi, et encore plus que Nakida-kun. Lui il est seulement humain. On peut lui faire confiance, mais autant éviter de trop user de nos atouts devant lui.
Je t’ai déjà dit que je m’entrainais avec un hunter chevronné ainsi qu’il avait reforgé ma lame brisée. Tsukinoha, c’est son nom maintenant, je sais la manier et j’ai bien l’intention de l’utiliser pour nous amener en sécurité. Tu te sens prête à me suivre ? »
De plus, cela coïncidait un peu trop parfaitement avec la découverte des souterrains et câblages i-tech sur le campus. Tout cela était très louche, bien trop pour qu’elle ne s’y intéresse pas de prêt. De fait, elle s’était donc lancé dans la recherche de tous les contacts potentiellement suspects de Nakida-kun.
Grâce aux Kamis, elle avait récupéré internet sur le campus pour le faire. Une véritable joie.
Taichi Tomoe, bien qu’absorbée par ses recherches sur les fonctions réelles ainsi que les prérogatives dont jouissait Nakida-kun au sein de la police de Nakanoto, entendit bien se dernier demander une information sur un livre de biologie. Le titre lui disait vaguement quelque chose, et vu la réponse de Farah-chan, elle devait l’avoir ouvert à un moment ou un autre pour le cours de biologie. Enfin du moins son cerveau supposait cela en toute logique. Avant que son camarade étrange ne puisse aller cherche le fameux livre, des cris retentirent à l’extérieure de la bibliothèque.
Machinalement, et comme tout le monde, l’adolescente tourne la tête vers la porte. Qu’était-ce donc que ces cris ? Qui pouvait être heureux que les cours se terminent ? Se désintéressant totalement des cris, c’est en reportant son attention sur ces deux camarades, que Taichi comprit que quelque chose clochait. Farah-chan semblait au bord de la panique et si blême qu’elle pouvait presque lui faire concurrence. Nakida-kun affichait une mine, à l’inverse, bien trop sereine, comme s’il avait déjà entendu pire. Ce qui dans les fait, elle savait être le cas.
Pourtant… Pourtant son esprit ne pu s’empêcher de se dire que les cris n’avaient aucun lien avec les cours ou les partiels. Quelque chose clochait.
Sans laisser le temps à qui que ce soit de réagir, Nakida-kun se montre bien trop courageux et file calmement voir ce qui se trame derrière la porte. La sorcière le suivit du regard, inquisitrice, avant d’avoir son attention de capter par son amie changeline. Du sang ? Comment cela l’air sentait le sang ? Quelqu’un s’était blessé peut-être ? Ca arrivait parfois. Maintenant, la petite sorcière ne comprenait pas l’état d’inquiétude extrême de sa meilleure amie.
Le brusque mouvement de tête de sa meilleure amie vers l’entrée, engendra une imitation parfaite de la sorcière. Juste à temps pour voir Nakida-kun claquer la porte menant au couloir et la verrouiller dans le même mouvement. L’esprit de Taichi Tomoe tâcha d’associer les informations, d’assembler les pièces de ce puzzle. Il lui manquait encore un élément, quelque chose lui échappait et elle détestait cela. La frustration, cette nouvelle camarade de chemin était prête à s’inviter sur le champs. Du moins, avant que la sorcière puisse observer la tête de son camarade de crime.
Une tête pouvant être qualifiée de psychopathe avec ces giclure de sang sur sa chemise, son visage et ses lunettes. Alors que tous ceux présents dans la bibliothèque se mettaient à paniquer définitivement, lui était d’un calme olympien. Il était couvert de sang et tout était parfaitement normal pour lui ? Taichi mesurait enfin à quel point il avait besoin de son masque. Et la phrase qu’il prononça ensuite acheva et convaincre la sorcière qu’il lui manquait réellement une case.
L’adolescente n’eu pas le temps d’ouvrir la bouche pour ponctuer d’ironie sa constatation flegmatique. La troisième membre de ce trio de révision biologique lui broyait la main depuis quelques secondes déjà. De plus, les grognements et coups venant de l’autre côté de la porte, accompagnés des hurlements de panique à l’intérieur, lui firent ravaler sa langue momentanément. Le fait que Nakida-kun les rejoigne rapidement, elle et Farah-chan, eu pour effet de faire grandir le malaise qui prenait place au creux de l’estomac de la jeune sorcière.
Le récit de ce que son camarade de transgression a vu, une nouvelle fois raconté comme s’il parlait de la météo ne lui laissa aucun doute possible sur l’origine de la menace à laquelle ils avaient à faire. Un seul et unique mot s’imposa dans son esprit, faisant écho au récit que Jarlsonfel-sensei lui avait fait des mois plus tôt. Malgré une agitation grandissante au fond de son cœur, Taichi soutient sans peine le regard appuyé de Nakida-kun. Ils se comprenaient l’un l’autre, et elle fut convaincu au fond d’elle-même qu’il n’était pas forcément totalement étranger à cette situation.
Cependant, son cerveau mit immédiatement cette certitude de côté. Elle n’avait pas le temps présentement pour se focus dessus, il y avait plus urgent à faire. Un vampire se trouvait juste derrière la porte de la bibliothèque. Il fallait une issue et rapidement. La panique s’infiltrait en elle après cette affirmation mentale.
Pourtant… pourtant un coup d’œil à Farah-chan lui fit revoir ses priorités. La première des choses était de la calmer, du moins suffisamment pour qu’elle puisse la suivre. Taichi ne pouvait pas se permettre de paniquer elle aussi. Elle devait garder la tête froide, rester maîtresse d’elle-même… Comme le faisait avec brio le Secret. Pour la première fois de sa vie, l’adolescente décida de prendre sa mère biologique comme exemple et enferma sa panique dans une cage mentale pour pouvoir faire face.
Il fallait réfléchir calmement pour trouver une solution. Elle devait être le pilier de Farah-chan, comme celle-ci l’avait été lorsqu’elle en avait eu besoin. Ensuite il faudra trouver une sortie à ce piège à souris et s’enfuir pour se mettre en sureté. Mais où donc serait la sureté ? Certainement pas à proximité. Il fallait quitter le campus, en espérant qu’une fois les grilles franchis, le danger serait moindre. Néanmoins, il n’y avait aucune garantis sur ce point.
Et le tout sans utiliser ses pouvoirs. Pourtant l’envie d’ouvrir un portail entre les toilettes des filles et la maison de sa mère biologique était… fortement tentante. Elle ne devait pas non plus céder à cette tentation. Pas avec Nakida-kun dans les parages. Lui livrer sur un plateau d’or son secret était inenvisageable, elle préféraient encore tenter sa chance dans une grotte de lycan.
Taichi Tomoe sentit d’emblée que cela relèverait du miracle si elle réussissait à faire ce tour de force. Heureusement, elle avait peut-être une solution dans sa besace.
D’un bond, la sorcière se place à côté de sa meilleure amie, et ancre ces améthystes dans ces émeraudes. En même temps, elle prend les mains de son amie égyptienne dans les siennes, pour ralentir les tremblements.
« Farah-chan, tu dois te calmer. Ca va aller. Je suis là, il ne va rien t’arriver. On va s’en sortir. Et Nakida-kun va nous aider lui aussi. Tu vas inspirer en même temps que moi d’accord ? Inspire profondément, doucement… voilà comme ça. Tu expires … super. Et maintenant tu vas compter avec moi. 13, 8, 99, 2, 54, 7, 31,12, 0. Vas-y, je t’écoute. »
L’avantage de l’adolescente était sa maîtrise parfaite des crises de panique, et le fait qu’elle arrivait maintenant à les rationaliser suffisamment pour en sortir sans aide lorsque cela se produisait. La panique n’était rien de plus qu’une très vieille amie, qu’elle avait apprit avec la temps à contenir et parfois à ignorer. Elle avait alors apprit que le cerveau, y compris le sein malgré toutes ces capacités, se trouvait incapable de gérer une crise de panique et compter dans un ordre sans logique. Les chiffres importaient peu, du moment qu’ils ne se suivaient pas.
« C’est très bien Farah-chan. Ca va un peu mieux ? Je sais que tu as peur. Moi aussi j’ai peur et Nakida-kun aussi, même s’il ne le montre pas. Tu veux bien essayer d’utiliser ta peur pour tenir ? Elle peut t’aider à tout faire. Je te promets qu’on ira bien. Tu sais que tu peux me faire confiance. Maintenant pour répondre à ta question, on va ranger nos affaires dans nos sacs, et s’éloigner de la porte. Ensuite on va discuter tous les trois de comment trouver une sortie. D’accord ? »
L’accord obtenu, la jeune fille reporta son attention sur son sac et en sors un t-shirt unisexe basique ainsi qu’un tube de savon liquide et les lance à Nakida-kun.
« Je pense qu’on est au-delà d’avoir un problème. On est dans la merde la plus profonde qui soit. Et rien de ce que tu as pu envisager par le passé n’a pu te préparer à ça. J’ai survécu à des lycans, je dois pouvoir nous aider à survivre à une vampire. Mais pour ça, tu ne dois pas sentir le sang. Tu laisses ta chemise ici, et tu vas te laver le torse, le visage, les mains et tes lunettes dans les toilettes qui sont juste après la ranger 4 section C.
Avec Farah-chan, on te rejoint devant la porte des toilettes avec tes affaires. Après quoi… je pense qu’on a plus que bien fait de jouer avec Kitsune, Nezumi et Neko en début de mois, n’est-ce pas ? »
L’allusion était faite pour que lui seul comprenne sa signification, puisqu’ils s’agissait ni plus ni moins que des noms de codes qu’ils avaient utilisés avec Matsudara-sensei au début du moins pour installer leur réseau internet en toute illégalité. Et le regard entendu qu’il lui offrit ne laissa aucun doute sur le fait qu’il avait compris.
Rangeant ses affaires, Taichi sortit néanmoins sa tablette ainsi que Tsukinoha. Dernièrement, son arme l’accompagnait partout dès qu’elle mettait un pied en dehors de chez elle ou de chez sa mère. Elle l’avait promis à Jarlsonfel-sensei, qui voulait qu’elle puisse se défendre en cas de problème. Son Dragon intérieur ne se priva pas de lui faire remarquer qu’il était temps de voir si ces entrainements allaient enfin lui être utile. Du moins, elle était persuadé qu’avoir Tsukinoha à ses côtés ne pourrait pas avoir un effet néfaste. Une solution pour éviter d’avoir recours à ses dons de sorcière. D’un geste sûr, elle attache donc son wakisashi à sa taille et mets son sac sur son dos.
Seule avec sa meilleure amie, elle s’approcha pour être sûre qu’elle seule puisse l’entendre.
« Farah-chan je sais que je vais te demander beaucoup mais… tu veux bien, une fois qu’on sera sorti de la bibliothèque, me toucher le bras si ton instinct te fait ressentir quelque ? Tu peux percevoir le danger mieux que moi, et encore plus que Nakida-kun. Lui il est seulement humain. On peut lui faire confiance, mais autant éviter de trop user de nos atouts devant lui.
Je t’ai déjà dit que je m’entrainais avec un hunter chevronné ainsi qu’il avait reforgé ma lame brisée. Tsukinoha, c’est son nom maintenant, je sais la manier et j’ai bien l’intention de l’utiliser pour nous amener en sécurité. Tu te sens prête à me suivre ? »
"Tête froide, panique sous contrôle"
Etilya sur DK RPG
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Ven 26 Nov 2021 - 3:05
Il fallait bien s'y attendre. Notre camarade se laissait complètement submerger par la situation. Enfin, c'était compréhensible. Tout le monde semblait être en proie à une terreur horrible et le motif me semblait largement légitime. La bête continuait de s'exploser contre la porte qui craquait sur un bruit sourd à ses assauts répétitifs, menaçant de débarquer d'une seconde à l'autre. A coup sûr, il s'agissait bien d'un vampire. Il n'y avait aucun doute là-dessus. Ma mâchoire se serrait. Je rivais mon regard vers le hublot, les prunelles sombres. Et j'avais une petite idée de la raison de cette présence abjecte. Je n'aurai seulement pas imaginé que les Renfield iraient jusqu'à jeter des monstres dans l'école quitte à faire des victimes humaines sur leur passage. Ce n'était pas prévu dans mes calculs de départ. Cependant, je ne pouvais pas dire que ces circonstances me touchaient particulièrement malgré le chaos, j'étais surtout irrité de ne pas l'avoir vu venir. Ce simple fait m'agaçait mais nous n'avions pas une seconde à perdre sinon nous y passerions tous, sans exceptions.
Taichi s'affairait à calmer sa meilleure amie du mieux qu'elle pouvait dans une situation aussi mauvaise que celle-ci. Je n'étais pas certain que ce soit possible vue l'état d'angoisse dans laquelle elle se trouvait noyée mais il lui faudra bien reprendre contenance pour agir le plus efficacement possible et s'échapper. Ce ne fut qu'après que je constatais à travers la fenêtre, cette espèce de brume opaque qui élisait domicile à l'Université. Je fronçais les sourcils, suspicieux. Ce changement soudain n'avait strictement rien de naturel, j'en mettrais ma main à couper. Des forces se jouaient bien à l'extérieur, même si je n'avais pas la certitude que cela concerne un camp plus que l'autre. « Regarde dehors Taichi-san. On dirait que les hostilités sont enclenchées » J'espérais que cette manifestation bien étrange était surtout pour régler le problème. C'était peut-être l'occasion de filer en douce dehors mais était-ce réellement l'idée la plus judicieuse ? Nous devions y réfléchir à tête reposée, qu'importe le vacarme autour de nous, et je comptais clairement y méditer seulement pour nous trois. A la surprise générale, cela s'avérait être une priorité, je ne pouvais pas me permettre de les lâcher ou de perdre un atout comme Tomoe. Mais le reste m'importait peu. A voir ce que mon acolyte déciderait mais pour sûr, elle ne voudrait laisser tomber personne, à mon grand damne. Pourtant, il aurait été utile de laisser quelques étudiants à la merci de ce buveur de sang pour nous permettre de gagner du temps mais elle ne réfléchissait certainement pas comme moi. C'était bien ennuyeux. Dans ce cas... Je ne voyais qu'une seule solution qui nous éviterait de confronter la bête qui continuait de s'acharner, parvenant même à fissurer le verre du hublot. Non vraiment, ça devenait tendu. Mon crâne, occupé à réfléchir, raccrochait subitement à la tentative de temporiser les émotions vives de Farah « Ca va, rien n'est perdu. Nous allons trouver une solution de repli Assaad-san » J'étais bien sûr de moi, mais je ne pouvais que l'être pour la tranquilliser. Je posais une main ferme sur son épaule, une forme de compassion qui n'avait d'illusion que le geste physique sans l'empathie qui allait avec, avant de la ranger dans ma poche. La petite boule de feu me jetait ensuite de quoi me changer et me nettoyer, histoire d'éviter que l'odeur du sang ne nous trahisse. Je la fixais simplement, l'expression éteinte à ses propos qui se révélaient être une morale dont sincèrement, je me fichais à cet instant « On n'a pas le temps pour tes allusions douteuses. Je vais me laver rapidement et ensuite, on s'en va » Je retirais ma veste et ma chemise ensanglantée que je posais sur la table. Au moins, malgré nos différends, j'étais ravi de constater que nous étions sur la même longueur d'onde « C'est exactement ce à quoi je pensais. J'imagine que tu te souviens encore des plans ? Je vais aux toilettes, rejoignez moi dès que possible » Je filais en direction des sanitaires pour m'y enfermer. Je frottais le savon sous l'eau et retirais méticuleusement la moindre trace du liquide poisseux qui m'avait giclé à la figure et sur le torse. Je me lavais la bouche, les carreaux de mes lunettes en passant par un shampoing rapide. J'observais le reflet que me renvoyait le miroir : un visage impassible et totalement déserté d'une émotion particulière. Je cherchais quelque part un remord, tentant de le sentir mais rien ne me parvenait. Pas de peur. Pas d'anxiété. Pas d'inquiétude. Simplement un vide glacial et imperturbable qui régnait dans mon esprit. Pourtant, j'avais bien conscience que le plan avait pris une tournure incontrôlable. Qu'est-ce qui se passait dans ce genre de cas ? N'éprouvait-on pas de la culpabilité ? De la peur comme Farah ? Je ne ressentais pourtant qu'un flottement, un sang-froid bien trop discipliné. Je ne m'en voulais pas, pas vraiment. Rien de tout ceci ne me touchait ni même m'effleurait. Je serrais mes doigts sur le lavabo. Tout ce qui m'habitait n'était que cette rage, cette frustration ou cette frénésie de l'adrénaline. Le vice. Rien d'autre. Sur un soupir, je m'emparais ensuite du t-shirt pour l'enfiler et rejoindre immédiatement les filles « Vous êtes prêtes ? »
Taichi s'affairait à calmer sa meilleure amie du mieux qu'elle pouvait dans une situation aussi mauvaise que celle-ci. Je n'étais pas certain que ce soit possible vue l'état d'angoisse dans laquelle elle se trouvait noyée mais il lui faudra bien reprendre contenance pour agir le plus efficacement possible et s'échapper. Ce ne fut qu'après que je constatais à travers la fenêtre, cette espèce de brume opaque qui élisait domicile à l'Université. Je fronçais les sourcils, suspicieux. Ce changement soudain n'avait strictement rien de naturel, j'en mettrais ma main à couper. Des forces se jouaient bien à l'extérieur, même si je n'avais pas la certitude que cela concerne un camp plus que l'autre. « Regarde dehors Taichi-san. On dirait que les hostilités sont enclenchées » J'espérais que cette manifestation bien étrange était surtout pour régler le problème. C'était peut-être l'occasion de filer en douce dehors mais était-ce réellement l'idée la plus judicieuse ? Nous devions y réfléchir à tête reposée, qu'importe le vacarme autour de nous, et je comptais clairement y méditer seulement pour nous trois. A la surprise générale, cela s'avérait être une priorité, je ne pouvais pas me permettre de les lâcher ou de perdre un atout comme Tomoe. Mais le reste m'importait peu. A voir ce que mon acolyte déciderait mais pour sûr, elle ne voudrait laisser tomber personne, à mon grand damne. Pourtant, il aurait été utile de laisser quelques étudiants à la merci de ce buveur de sang pour nous permettre de gagner du temps mais elle ne réfléchissait certainement pas comme moi. C'était bien ennuyeux. Dans ce cas... Je ne voyais qu'une seule solution qui nous éviterait de confronter la bête qui continuait de s'acharner, parvenant même à fissurer le verre du hublot. Non vraiment, ça devenait tendu. Mon crâne, occupé à réfléchir, raccrochait subitement à la tentative de temporiser les émotions vives de Farah « Ca va, rien n'est perdu. Nous allons trouver une solution de repli Assaad-san » J'étais bien sûr de moi, mais je ne pouvais que l'être pour la tranquilliser. Je posais une main ferme sur son épaule, une forme de compassion qui n'avait d'illusion que le geste physique sans l'empathie qui allait avec, avant de la ranger dans ma poche. La petite boule de feu me jetait ensuite de quoi me changer et me nettoyer, histoire d'éviter que l'odeur du sang ne nous trahisse. Je la fixais simplement, l'expression éteinte à ses propos qui se révélaient être une morale dont sincèrement, je me fichais à cet instant « On n'a pas le temps pour tes allusions douteuses. Je vais me laver rapidement et ensuite, on s'en va » Je retirais ma veste et ma chemise ensanglantée que je posais sur la table. Au moins, malgré nos différends, j'étais ravi de constater que nous étions sur la même longueur d'onde « C'est exactement ce à quoi je pensais. J'imagine que tu te souviens encore des plans ? Je vais aux toilettes, rejoignez moi dès que possible » Je filais en direction des sanitaires pour m'y enfermer. Je frottais le savon sous l'eau et retirais méticuleusement la moindre trace du liquide poisseux qui m'avait giclé à la figure et sur le torse. Je me lavais la bouche, les carreaux de mes lunettes en passant par un shampoing rapide. J'observais le reflet que me renvoyait le miroir : un visage impassible et totalement déserté d'une émotion particulière. Je cherchais quelque part un remord, tentant de le sentir mais rien ne me parvenait. Pas de peur. Pas d'anxiété. Pas d'inquiétude. Simplement un vide glacial et imperturbable qui régnait dans mon esprit. Pourtant, j'avais bien conscience que le plan avait pris une tournure incontrôlable. Qu'est-ce qui se passait dans ce genre de cas ? N'éprouvait-on pas de la culpabilité ? De la peur comme Farah ? Je ne ressentais pourtant qu'un flottement, un sang-froid bien trop discipliné. Je ne m'en voulais pas, pas vraiment. Rien de tout ceci ne me touchait ni même m'effleurait. Je serrais mes doigts sur le lavabo. Tout ce qui m'habitait n'était que cette rage, cette frustration ou cette frénésie de l'adrénaline. Le vice. Rien d'autre. Sur un soupir, je m'emparais ensuite du t-shirt pour l'enfiler et rejoindre immédiatement les filles « Vous êtes prêtes ? »
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Farah Neferet Assaad#106805#106805#106805#106805#106805#106805#106805
Changelin Serpent - Civil
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Ven 24 Déc 2021 - 11:41
Un plan qui marche un peu trop bien
feat Taichi & Lexter
Alors que ma respiration s'accélère et prend un rythme saccadé, ma meilleure amie rive ses améthystes dans mes deux saphirs pour capter mon attention. Je la fixe en clignant des yeux, le corps tremblant. Elle me demande d'inspirer en suivant ses instructions… alors j'inspire un grand coup. Puis à son signal, j'expire. Et je répète les nombres qu'elle énonce dans le désordre.
"13… 8… 99… 2…"
Assez rapidement, cet effort de concentration mobilise toute l'attention de mon esprit sur l'exercice particulièrement ardue et non naturel. Je sens mon cœur qui ralentit et ma respiration retrouve un rythme habituel. Je me souviens d'une séance avec Yamada-san qui m'avait proposé cet exercice lorsque ça ne va pas. Taichi a l'air de bien savoir comment gérer ce genre de crise… Je hoche la tête pour lui confirmer que ça va un peu mieux. Puis elle propose un début de plan. Ranger nos affaires et s'éloigner de la porte… ce me semble on ne peut plus sensé et logique.
"D-D'accord…"
Lexter m'apporte également quelques mots de réconfort, à sa manière. Je lui souris timidement en guise de reconnaissance. Pendant que Taichi discute avec Nakida-kun, je commence à ranger mes affaires. Mes mains encore tremblantes me rendent toutefois maladroite -plus que d'habitude tout du moins- et je dois m'y reprendre à plusieurs fois pour ranger mes stylos dans ma trousse. J'inspire un coup, j'expire ensuite, et je compte mentalement dans le désordre. 56, 87, 34… Et mes mains poursuivent leur objectif : placer trousse, cahiers et téléphone dans mon sac en bandoulière. Cela fait, je le ferme, et alors seulement mon regard se tourne vers mes deux camarades d'infortune. Taichi finit de donner ses instructions à l'autre adolescent. Je ne saisis pas bien l'histoire de chat -c'est la signification de Neko il me semble- mais je suis impressionnée par la prestance de ma meilleure amie d'un seul coup. C'est elle la plus jeune, mais elle a l'air tellement mature.
Mon amie s'approche ensuite de ses affaires et sort son arme pour l'attacher à sa ceinture. Je ne peux réprimer un frisson. J'espère tout de même qu'elle n'aura pas à l'utiliser. En plus de ce que m'a dit Maman, ça n'aurait pas vraiment d'utilité face à ces créatures… 64, 27, 38… J'aide Taichi à ranger ses affaires et elle en profite pour me glisser quelques mots, maintenant que nous sommes seules. Je hoche doucement la tête.
"O-oui je peux te guider… Mais j-j'espere quand même que tu n'auras pas besoin d'utiliser Tsukinoha, ma mère m'a dit que les vampires ne sont pas vulnérables à la plupart des armes humaines…"
Je récupère mon sac pour le passer en bandoulière sur mon épaule droite. J'ai laissé tous les livres d'étude à l'intérieur, a contre cœur. Mais ils seront trop lourds et me retarderaient. Si tout va bien je les retrouverai plus tard. Je n'ai pris que le strict nécessaire. Mon regard embrasse la salle. Les quelques étudiants restants sont pétrifiés et se sont regroupés à l'opposé de la porte. La secrétaire est avec eux. Par la fenêtre mes prunelles capte un détail étrange. Je m'approche en fronçant les sourcils. De la brume ? C'est très inhabituel à cette période de l'année… maintenant que j'y pense, Lexter avait commenté cette vision aussi tout à l'heure. Mon instinct me hurle que ça n'a rien de naturel.
"Taichi-chan, regarde… Est-ce que… c'est de la magie ? Dis moi que ça vient des tiens…"
Sinon ça voudrait dire qu'elle a été générée par des vampires. Et la situation serait encore pire… 75, 89, 44, 23… Mes mains se crispent sur la bretelle de mon sac. J'espère…. J'espère que ma mère va bien ! Nous ne pouvons même plus communiquer avec nos portables à cause de la coupure locale… 83, 19, 56… Je m'éloigne de la fenêtre et me dirige vers les toilettes. Je me retourne en sursaut lorsqu'un bruit aigu retentit, mais ce n'est que le téléphone de la bibliothèque qui sonne. La secrétaire se précipite pour décrocher. Puis Nakida-kun sort des toilettes. Je hoche la tête.
"O-Oui…"
Je ne sais pas si je saurais être prête un jour pour ce qui nous attend, mais je n'ai pas vraiment le choix. Je lance un regard entendu à Taichi et je la laisse ouvrir la marche. Je reste néanmoins très près d'elle pour pouvoir la guider en cas de besoin. Nous quittons la bibliothèque et je commence à m'humecter les lèvres. Assez rapidement nous sommes confrontés à un choix. D'une main tremblante je tire la manche de Taichi vers la droite. L'air a un goût de sang sur la gauche, tandis que je ne sens rien venant du côté opposé. Je suis à peu près certaine que le premier chemin nous mènerait tout droit au danger. Si nous pouvions ne pas en croiser du tout sur la route…
"54, 26, 89, 37..."
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Taichi Tomoe Lizenko#106847#106847#106847#106847#106847#106847#106847
Sorcier Sang-Pur - Initié - Apprenti
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Mar 1 Fév 2022 - 23:03
Un plan qui marche un peu trop bien
Feat Farah Neferet Assaad
D’un coup d’œil, la sorcière regarde par le hublot et y voit une brume qui est tout sauf naturelle. Pourtant, elle doutait qu’elle soit le résultat d’un vampire, elle penchait plutôt pour de la magie. Est-ce que ça impliquait que l’Enclave était déjà au courant de ce qui se passait ? Est-ce que Matsudara-sensei avait fait passer le message pour recevoir de l’aide ? C’était plus que probable. Et si ce n’était pas elle, Smith-sensei l’avait probablement fait en contactant sa mère. Rien n’indiquait à Taichi Tomoe que cette brume venait d’un allié, après tout même chez les sorciers tous n’étaient pas fiables.
« Je vois ça Nakida-kun…J’ignore si c’est une bonne ou une mauvaise chose. »
L’adolescente préfère surtout ne pas s’avancer sur le sujet, bien trop périlleux à son goût. Elle se contenta d’acquiescer à la question qu’il lui posa sur les plans. Elle s’en souvenait en effet mais au pire, elle les avait sur sa tablette. Son attention sur Farah-chan à nouveau, elle fait légèrement la moue.
« Merci. Je l’espère Farah-chan, mais j’ignore si je ne serai pas obligée de l’utiliser. »
Elle termine de ranger ses affaires, ne s’encombrant pas le moins du monde des livres qu’elle souhaitant emprunter à l’origine. Sa meilleure amie lui fait à nouveau remarquer la brume, sauf que cette fois, elle peut être franche.
« Oui ça y ressemble Farah-chan. Mais je ne peux pas te certifier que ça vient des miens. Je sais que certains vampires en ont aussi. Cependant, je ne suis pas la seule ici des miens, je pense que l’alerte a été donné et que mes dirigeants ont probablement fait ce qu’il fallait pour venir prêter main forte.
Maintenant, je ne vais pas te mentir : je ne peux pas te certifier que cette brume est de notre côté. Et dans le doute, on va rester très prudente. »
Taichi voit aux regard de son amie qu’elle reste à la limite de la panique, même si elle est prête à la suivre. La sorcière fait rapidement le sac de leur camarade parti se nettoyer. Cela lui fait mal au cœur d’abandonner leur camarade dans la bibliothèque. Elle sait que pour beaucoup d’entre eux cela sera leur fin. Cependant, elle n’est pas dupe : s’en sortir à trois sera bien plus aisé qu’à 45. Son choix était donc fait, et elle les avait choisi eux, plutôt que l’ensemble de la bibliothèque.
Une fois les sacs terminés, les deux adolescentes s’éloignent des portes pour retrouver aux toilettes leur camarade et je mettre en route pour la sortie et la petite l’espérait profondément la survie. Nakida-kun est propre et prêt à partir. Taichi lui donne donc son sac.
« On nous sommes prêtes. »
La jeune sorcière s’empêche de s’intéresser au coup de fils que la bibliothécaire reçoit. Il vient forcément de la ligne interne à l’université, probablement un professeur demandant à ce que la bibliothèque soit barricadée pour la protection des élèves présents dedans. Il était donc plus que temps de lever le camp pour ne pas se retrouver piéger comme une souris offert en sacrifice au serpent.
Farah-chan juste derrière elle, Nakida-kun fermant la marche, Taichi Tomoe prend la tête de leur expédition et les fait s’échapper juste avant que les portes ne se retrouvent fermées. A partir de maintenant, ils sont seuls tous les trois. Cela a pour effet de la faire frissonner et de la faire porter sa main gauche sur Tsukinoha. Une manière pour se rassurer, bien qu’elle ne le soit pas totalement.
La première étape de son chemin, est de rejoindre la salle de travaux pratiques de biologie. Une fois là-bas, ils pourront retrouver le chemin qu’ils avaient prit pour atteindre le toit, en partant dans la direction opposé. Du moins, Taichi espérait que cette route serait la meilleure. Au premier croisement, après quelques secondes d’arrêt, et alors qu’elle voulait prendre le couloir de gauche, Farah-chan lui tire la manche gauche. Il faut donc que la jeune sorcière modifie son plan initial. Sans se démonter, elle prendre donc à droite, qui d’après sa meilleure amie est un chemin plus sûr pour le moment. Ce chemin ne l’arrange pas, et un coup d’œil derrière l’informe que c’est aussi le cas de Nakida-kun. Ce couloir allait leur faire faire un énorme détour par rapport à ce qu’elle envisageait.
D’un coup d’œil, tout en avançant, elle consulte sa tablette. Au croisement suivant, elle les fait prendre à nouveau à droite ce qui les mène tous les trois à une cage d’escalier. Doucement, et le plus silencieusement possible, Taichi fait signe à ses deux amis de la suivre vers l’étage supérieur. Les portes de cette escalier au rez-de-chaussée étant verrouillées depuis le début du semestre, ils n’avaient pas d’autre option que de monter pour descendre par un autre escalier plus loin.
Cependant arrivé à l’étage supérieur, un groupe d’élève en panique se ruent sur leur petit groupe de trois. Sans réfléchir plus en amont, la sorcière attrape l’une des mains de la changeline du groupe pour ne pas qu’elles soient séparées et la tire vers le couloir adjacent le plus proche. Elle espère que Nakida-kun les a suivis. Lorsqu’elle se tourne vers ses amis, elle constate que ce n’est pas le cas. Sans lâcher Farah-chan, elle revient un peu sur ses pas, pensant retrouver leur acolyte mais la cage d’escalier est vide désormais.
Au loin, les cris de ceux s’heurtant au vampire résonne.
La petite se tourne vers son amie.
« Je... J’ai confiance en Nakida-kun, il a vu les mêmes plans que moi. Il va s’en sortir. Nous on doit trouver notre chemin et… je sais que ça va te paraître dur mais sans Nakida-kun, on va être plus libre dans nos actions. »
La sorcière faisait clairement référence à leurs capacités respectives. Plus de risques de se trahir avec quelqu’un ayant pleinement son sang-froid. Si jamais elles croisaient d’autres personnes, elles seraient au moins aussi paniquées qu’elles deux, si ce n’était pas plus encore. Une pensée frappa l’esprit de Taichi : elle était étrangement calme par rapport à la situation. Et d’un coup, la panique lui fit un clin d’œil comme une vieille amie qui revient d’un très long voyage. Sa main tremble un peu, mais une part d’elle lutte pour garder le cap. Elle seule possédait le plan de l’université, elle était donc la seule à pouvoir les mettre en sécurité toutes les deux. Mais elle ne pouvait pas y arriver toute seule.
Elle devait organiser ses pensées, trouver un autre plan. Trouver de l’aide.
« On… on doit trouver un endroit sûr. Ou ce qui s’en rapproche. Tu… Ta mère est encore sur le campus non ? Elle se trouve dans quel département ? On doit pouvoir la rejoindre. Elle ou Smith-sensei, ou même Matsudara-sensei. »
Montrant sa tablette à sa meilleure amie, elle pointe l’endroit où elles se trouvent sur le plan qui y est affiché.
« Montre-moi où on peut trouver ta mère normalement. Ensuite on trouvera un chemin pour y aller. Ca te va ? On fait comme ça ? »
« Je vois ça Nakida-kun…J’ignore si c’est une bonne ou une mauvaise chose. »
L’adolescente préfère surtout ne pas s’avancer sur le sujet, bien trop périlleux à son goût. Elle se contenta d’acquiescer à la question qu’il lui posa sur les plans. Elle s’en souvenait en effet mais au pire, elle les avait sur sa tablette. Son attention sur Farah-chan à nouveau, elle fait légèrement la moue.
« Merci. Je l’espère Farah-chan, mais j’ignore si je ne serai pas obligée de l’utiliser. »
Elle termine de ranger ses affaires, ne s’encombrant pas le moins du monde des livres qu’elle souhaitant emprunter à l’origine. Sa meilleure amie lui fait à nouveau remarquer la brume, sauf que cette fois, elle peut être franche.
« Oui ça y ressemble Farah-chan. Mais je ne peux pas te certifier que ça vient des miens. Je sais que certains vampires en ont aussi. Cependant, je ne suis pas la seule ici des miens, je pense que l’alerte a été donné et que mes dirigeants ont probablement fait ce qu’il fallait pour venir prêter main forte.
Maintenant, je ne vais pas te mentir : je ne peux pas te certifier que cette brume est de notre côté. Et dans le doute, on va rester très prudente. »
Taichi voit aux regard de son amie qu’elle reste à la limite de la panique, même si elle est prête à la suivre. La sorcière fait rapidement le sac de leur camarade parti se nettoyer. Cela lui fait mal au cœur d’abandonner leur camarade dans la bibliothèque. Elle sait que pour beaucoup d’entre eux cela sera leur fin. Cependant, elle n’est pas dupe : s’en sortir à trois sera bien plus aisé qu’à 45. Son choix était donc fait, et elle les avait choisi eux, plutôt que l’ensemble de la bibliothèque.
Une fois les sacs terminés, les deux adolescentes s’éloignent des portes pour retrouver aux toilettes leur camarade et je mettre en route pour la sortie et la petite l’espérait profondément la survie. Nakida-kun est propre et prêt à partir. Taichi lui donne donc son sac.
« On nous sommes prêtes. »
La jeune sorcière s’empêche de s’intéresser au coup de fils que la bibliothécaire reçoit. Il vient forcément de la ligne interne à l’université, probablement un professeur demandant à ce que la bibliothèque soit barricadée pour la protection des élèves présents dedans. Il était donc plus que temps de lever le camp pour ne pas se retrouver piéger comme une souris offert en sacrifice au serpent.
Farah-chan juste derrière elle, Nakida-kun fermant la marche, Taichi Tomoe prend la tête de leur expédition et les fait s’échapper juste avant que les portes ne se retrouvent fermées. A partir de maintenant, ils sont seuls tous les trois. Cela a pour effet de la faire frissonner et de la faire porter sa main gauche sur Tsukinoha. Une manière pour se rassurer, bien qu’elle ne le soit pas totalement.
La première étape de son chemin, est de rejoindre la salle de travaux pratiques de biologie. Une fois là-bas, ils pourront retrouver le chemin qu’ils avaient prit pour atteindre le toit, en partant dans la direction opposé. Du moins, Taichi espérait que cette route serait la meilleure. Au premier croisement, après quelques secondes d’arrêt, et alors qu’elle voulait prendre le couloir de gauche, Farah-chan lui tire la manche gauche. Il faut donc que la jeune sorcière modifie son plan initial. Sans se démonter, elle prendre donc à droite, qui d’après sa meilleure amie est un chemin plus sûr pour le moment. Ce chemin ne l’arrange pas, et un coup d’œil derrière l’informe que c’est aussi le cas de Nakida-kun. Ce couloir allait leur faire faire un énorme détour par rapport à ce qu’elle envisageait.
D’un coup d’œil, tout en avançant, elle consulte sa tablette. Au croisement suivant, elle les fait prendre à nouveau à droite ce qui les mène tous les trois à une cage d’escalier. Doucement, et le plus silencieusement possible, Taichi fait signe à ses deux amis de la suivre vers l’étage supérieur. Les portes de cette escalier au rez-de-chaussée étant verrouillées depuis le début du semestre, ils n’avaient pas d’autre option que de monter pour descendre par un autre escalier plus loin.
Cependant arrivé à l’étage supérieur, un groupe d’élève en panique se ruent sur leur petit groupe de trois. Sans réfléchir plus en amont, la sorcière attrape l’une des mains de la changeline du groupe pour ne pas qu’elles soient séparées et la tire vers le couloir adjacent le plus proche. Elle espère que Nakida-kun les a suivis. Lorsqu’elle se tourne vers ses amis, elle constate que ce n’est pas le cas. Sans lâcher Farah-chan, elle revient un peu sur ses pas, pensant retrouver leur acolyte mais la cage d’escalier est vide désormais.
Au loin, les cris de ceux s’heurtant au vampire résonne.
La petite se tourne vers son amie.
« Je... J’ai confiance en Nakida-kun, il a vu les mêmes plans que moi. Il va s’en sortir. Nous on doit trouver notre chemin et… je sais que ça va te paraître dur mais sans Nakida-kun, on va être plus libre dans nos actions. »
La sorcière faisait clairement référence à leurs capacités respectives. Plus de risques de se trahir avec quelqu’un ayant pleinement son sang-froid. Si jamais elles croisaient d’autres personnes, elles seraient au moins aussi paniquées qu’elles deux, si ce n’était pas plus encore. Une pensée frappa l’esprit de Taichi : elle était étrangement calme par rapport à la situation. Et d’un coup, la panique lui fit un clin d’œil comme une vieille amie qui revient d’un très long voyage. Sa main tremble un peu, mais une part d’elle lutte pour garder le cap. Elle seule possédait le plan de l’université, elle était donc la seule à pouvoir les mettre en sécurité toutes les deux. Mais elle ne pouvait pas y arriver toute seule.
Elle devait organiser ses pensées, trouver un autre plan. Trouver de l’aide.
« On… on doit trouver un endroit sûr. Ou ce qui s’en rapproche. Tu… Ta mère est encore sur le campus non ? Elle se trouve dans quel département ? On doit pouvoir la rejoindre. Elle ou Smith-sensei, ou même Matsudara-sensei. »
Montrant sa tablette à sa meilleure amie, elle pointe l’endroit où elles se trouvent sur le plan qui y est affiché.
« Montre-moi où on peut trouver ta mère normalement. Ensuite on trouvera un chemin pour y aller. Ca te va ? On fait comme ça ? »
"Changement de plan"
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Lun 21 Fév 2022 - 20:53
Un plan qui marche un peu trop bien
feat Taichi & Lexter
Taichi ne me promet rien quant à l'origine de cette brume. Elle même n'en est pas certaine. Je tourne alors mes prières vers Allah, pour assurer notre survie et celle de nos camarades. J'espère qu'Il m'entend et qu'Il voudra bien nous soutenir durant cette épreuve. Qu'Il nous préserve du Mal et de ses Tentations. Il me faut garder la foi. Je ne sais pas si c'est une épreuve qu'il m'envoie, ou si c'est simplement le Démon qui se déchaîne ce soir, mais je dois Lui faire confiance. J'inspire donc profondément, les yeux fermés quelques secondes, avant de me concentrer sur l'instant présent et l'urgence actuelle : sortir d'ici indemne.
Notre trio s'avance lentement vers la porte et nous passons le seuil le plus silencieusement possible, Taichi en tête, et Nakida-kun derrière moi. Un peu stressé, je sers les poings tant pour contrôler les tremblements de mes mains que pour canaliser les énergies négatives qui m'assaillent dans un même point de sortie. Sous l'impulsion de ma main tirant sur sa manche, ma meilleure amie modifie sa trajectoire pour nous éloigner du danger que j'ai détecté.
Je suis la sorcière sans un mot, lui attribuant une confiance totale pour nous guider hors de ce nid de serpents. Elle semble bien connaître les lieux, même si je devine que sur son écran s'affiche le plan du campus. Je ne pose aucune question quant à la façon dont elle se l'est procuré. Ce n'est pas vraiment le moment pour s'en inquiéter, et pour l'instant ça nous rend bien service. Nos pas nous mènent aux escaliers. Je les gravis avec un noeud dans l'estomac. A chaque mètre que nous parcourons, je prie pour que notre route ne croise pas celle d'un de ces monstres. Mais à peine arrivée en haut, un petit groupe d'étudiants se rue vers nous pour rejoindre l'escalier en hurlant. Ce qui est d'ailleurs bien la dernière chose à faire pour rester discret. Je me fige, paniquée, avant d'être tirée par Taichi pour m'extirper de là et elle nous trouve refuge vers le couloir le plus proche. Je souffle un grand coup, les mains sur les cuisses, pour évacuer cet afflux soudain de pression. Taichi se retourne et fait demi tour, me dépassant pour vérifier quelque chose. Je me redresse et la suis du regard, encore un peu essoufflée. Je percute soudainement l'absence de Nakida-kun. Il a dû poursuivre tout droit, ou se faire entraîner par la foule…
Taichi tente bien de me rassurer sur son sort, néanmoins, je garde un doute. Je ferme les yeux en inspirant. Il faut que je garde la foi ! Je murmure une prière pour son salut. Mon amie n'a pas tort. Au moins, maintenant que nous ne sommes plus que toutes les deux, nous serons moins limitée. Il n'y aura plus d'yeux indiscrets pour repérer nos échanges occultes, voire nos actions surnaturelles. Si jamais je dois prendre une forme animale pour notre survie, j'aurai moins de scrupules, et je craindrai moins les répercussions, puisque désormais les sorciers sont de nouveau nos alliés.
Je hoche doucement la tête, comme pour me convaincre qu'elle a raison, et je laisse de côté notre séparation avec Lexter. Elle a raison, elle le connaît mieux que moi, c'est un garçon débrouillard certainement. Je chasse donc mes préoccupations pour me concentrer sur la question que me pose mon amie. Je fronce un peu les sourcils tandis que je réfléchis.
Une pensée surgit soudainement dans mon esprit pour me glacer de l'intérieur. Extérieurement, je suis figée dans une expression de stupeur horrifiée. Et si elle a appelé à la bibliothèque après notre départ pour s'enquérir de ma présence ? On ne m'y verra plus, et elle va mourir d'inquiétude… Sur le moment, je n'avais pas du tout pensé à utiliser le téléphone de la bibliothécaire pour l'appeler… Et si elle se met à ma recherche ? Si nous n'empruntons pas la même route, nous risquons de nous courir après une éternité…
Je commence à douter de notre initiative. Il aurait peut-être été mieux de patienter… Enfin, le monstre qui frappait la porte pourrait tout aussi bien l'enfoncer avant l'arrivée des secours… Non, Farah, non, il faut rester positive, ne te laisse pas gagner par la panique. J'inspire profondément en comptant dans le désordre dans ma tête pour faire refluer le torrent d'angoisse qui rugit sous la surface de mon cœur.
Ma voix n'est pas très assurée. Mais je ne m'attarde pas sur ce détail et je tends le doigt dans une direction pour lui désigner, grossièrement, où se trouve notre objectif. Je prie à nouveau Allah pour qu'Il me permette de retrouver ma mère et de sortir saine et sauve de cet enfer. Avec mon amie. Je laisse Taichi prendre les devants, la talonnant de près. Après quelques minutes de marche où je me fie entièrement à son jugement et sa connaissance du plan, je me fige soudainement. L'air est de plus en plus emprunt du sang des victimes, ce provoque un véritable effet parasite pour ma langue sensible. C'est ce qui me piège. Car ce n'est qu'une fois proche de l'origine d'une nouvelle odeur que je la perçois nettement. Je tourne lentement la tête vers la source. Et je le vois.
La silhouette d'un être décharné se dessine dans la brume qui nous entoure. Je vois une paire d'yeux rouges qui luisent sous la faible clarté de la lune naissante. Deux billes carmin qui me fixent avidement. Sur le moment, je suis paralysée de terreur. Cet instant que je redoute tant est arrivé. Ma raison me crie de fuir, mais la panique fige mes muscles et je reste parfaitement immobile devant ce spectacle effroyable. J'entends la créature siffler, mais les sons me parviennent étouffés par l'émotion qui parasite mes neurones. Pendant ce temps, elle en profite pour se rapprocher. D'abord lentement, puis de toute sa vitesse de vampire, pour se ruer sur moi.
Ce n'est qu'à la dernière fraction de seconde que mon instinct de survie se réveille et surpasse la terreur. En l'espace d'un clignement de paupière, mon métabolisme s'active et je me transforme en cobra. Ce soudain changement de taille et de silhouette me sauve. La créature, surprise, n'a pas le temps d'ajuster son mouvement et je peux me faufiler entre ses jambes pour lui fausser compagnie. Je l'entends siffler de frustration, mais je ne prends pas la peine de me retourner pour voir sa réaction. Je glisse à toute vitesse, du moins autant que me le permet mon corps de Naja haje - ce qui doit faire moins de dix kilomètres heure. Je perçois des bruits de lutte derrière moi, ainsi qu'un shuintement métallique. Je me retourne, le coeur battant, pour voir ce qu'il en est. Une terreur glacée m'envahit quand je découvre Taichi affronter la bête. Elle n'est pas de taille, elle va se faire déchiqueter ! La panique me paralyse l'espace de quelques secondes. Puis mon instinct prend le dessus et je me secoue. Je ne peux pas rester sans rien faire !
C'est la défaillance de Taichi qui me donne un regain d'énergie. J'agis alors sans réfléchir. D'une impulsion vers l'avant, je bondis, pour prendre la forme d'un aigle et fondre sur le vampire qui menace la vie de ma meilleure amie. Mon cri strident et menaçant attire son attention au moment où sa main griffue va s'abattre sur la sorcière. A la dernière seconde, j'incline mes ailes pour basculer mes pattes vers l'avant et planter mes serres dans ses yeux. Cette diversion offre une porte de sortie à mon amie. Je ne cherche pas la confrontation. Le cri de douleur et de rage de la créature en guise de réponse à cet assaut m'alerte. Je bats fortement des ailes pour m'éloigner alors qu'il se remet de sa surprise et tente de m'attraper. Je sens ses griffes erafler mes plumes, ce qui m'arrache un cri de stupeur. J'arrive cependant à reprendre de l'altitude pour mettre assez de distance entre nous. Je rejoins alors mon amie et reprends forme humaine, épuisée par ce tour de force. Je jette un rapide coup d'œil à Taichi pour m'assurer qu'elle va bien.
La créature ne va pas tarder à se remettre de ses blessures. Il nous faut donc nous mettre à l'abri au plus vite. Dans le feu de l'action, je ne pense même pas à l'exploit que je viens d'accomplir. Pour l'instant, seule notre survie compte.
Notre trio s'avance lentement vers la porte et nous passons le seuil le plus silencieusement possible, Taichi en tête, et Nakida-kun derrière moi. Un peu stressé, je sers les poings tant pour contrôler les tremblements de mes mains que pour canaliser les énergies négatives qui m'assaillent dans un même point de sortie. Sous l'impulsion de ma main tirant sur sa manche, ma meilleure amie modifie sa trajectoire pour nous éloigner du danger que j'ai détecté.
Je suis la sorcière sans un mot, lui attribuant une confiance totale pour nous guider hors de ce nid de serpents. Elle semble bien connaître les lieux, même si je devine que sur son écran s'affiche le plan du campus. Je ne pose aucune question quant à la façon dont elle se l'est procuré. Ce n'est pas vraiment le moment pour s'en inquiéter, et pour l'instant ça nous rend bien service. Nos pas nous mènent aux escaliers. Je les gravis avec un noeud dans l'estomac. A chaque mètre que nous parcourons, je prie pour que notre route ne croise pas celle d'un de ces monstres. Mais à peine arrivée en haut, un petit groupe d'étudiants se rue vers nous pour rejoindre l'escalier en hurlant. Ce qui est d'ailleurs bien la dernière chose à faire pour rester discret. Je me fige, paniquée, avant d'être tirée par Taichi pour m'extirper de là et elle nous trouve refuge vers le couloir le plus proche. Je souffle un grand coup, les mains sur les cuisses, pour évacuer cet afflux soudain de pression. Taichi se retourne et fait demi tour, me dépassant pour vérifier quelque chose. Je me redresse et la suis du regard, encore un peu essoufflée. Je percute soudainement l'absence de Nakida-kun. Il a dû poursuivre tout droit, ou se faire entraîner par la foule…
"Où est-il passé ?" je demande d'une petite voix inquiète.
Taichi tente bien de me rassurer sur son sort, néanmoins, je garde un doute. Je ferme les yeux en inspirant. Il faut que je garde la foi ! Je murmure une prière pour son salut. Mon amie n'a pas tort. Au moins, maintenant que nous ne sommes plus que toutes les deux, nous serons moins limitée. Il n'y aura plus d'yeux indiscrets pour repérer nos échanges occultes, voire nos actions surnaturelles. Si jamais je dois prendre une forme animale pour notre survie, j'aurai moins de scrupules, et je craindrai moins les répercussions, puisque désormais les sorciers sont de nouveau nos alliés.
Je hoche doucement la tête, comme pour me convaincre qu'elle a raison, et je laisse de côté notre séparation avec Lexter. Elle a raison, elle le connaît mieux que moi, c'est un garçon débrouillard certainement. Je chasse donc mes préoccupations pour me concentrer sur la question que me pose mon amie. Je fronce un peu les sourcils tandis que je réfléchis.
"Hmmm… En général à cette heure-ci elle passe par la salle des professeurs, c'est là que je la rejoins d'habitude quand elle a terminé son travail. Normalement on se tient au courant par sms, mais depuis la coupure du réseau mobile, on se donne une heure fixe autant que possible, ou alors je reste à la bibliothèque jusqu'à son appel pour me dire que je peux la rejoindre, ou qu'elle vient me chercher…"
Une pensée surgit soudainement dans mon esprit pour me glacer de l'intérieur. Extérieurement, je suis figée dans une expression de stupeur horrifiée. Et si elle a appelé à la bibliothèque après notre départ pour s'enquérir de ma présence ? On ne m'y verra plus, et elle va mourir d'inquiétude… Sur le moment, je n'avais pas du tout pensé à utiliser le téléphone de la bibliothécaire pour l'appeler… Et si elle se met à ma recherche ? Si nous n'empruntons pas la même route, nous risquons de nous courir après une éternité…
"Je… Je n'y avais pas pensé… Mais peut-être qu'elle va chercher à me joindre à la bibliothèque…"
Je commence à douter de notre initiative. Il aurait peut-être été mieux de patienter… Enfin, le monstre qui frappait la porte pourrait tout aussi bien l'enfoncer avant l'arrivée des secours… Non, Farah, non, il faut rester positive, ne te laisse pas gagner par la panique. J'inspire profondément en comptant dans le désordre dans ma tête pour faire refluer le torrent d'angoisse qui rugit sous la surface de mon cœur.
"Bon, on va y aller, je la sentirai peut-être sur la route… De toute façon, ce qui est fait est fait, on ne peut pas rester là maintenant… La salle des profs est par là…"
Ma voix n'est pas très assurée. Mais je ne m'attarde pas sur ce détail et je tends le doigt dans une direction pour lui désigner, grossièrement, où se trouve notre objectif. Je prie à nouveau Allah pour qu'Il me permette de retrouver ma mère et de sortir saine et sauve de cet enfer. Avec mon amie. Je laisse Taichi prendre les devants, la talonnant de près. Après quelques minutes de marche où je me fie entièrement à son jugement et sa connaissance du plan, je me fige soudainement. L'air est de plus en plus emprunt du sang des victimes, ce provoque un véritable effet parasite pour ma langue sensible. C'est ce qui me piège. Car ce n'est qu'une fois proche de l'origine d'une nouvelle odeur que je la perçois nettement. Je tourne lentement la tête vers la source. Et je le vois.
La silhouette d'un être décharné se dessine dans la brume qui nous entoure. Je vois une paire d'yeux rouges qui luisent sous la faible clarté de la lune naissante. Deux billes carmin qui me fixent avidement. Sur le moment, je suis paralysée de terreur. Cet instant que je redoute tant est arrivé. Ma raison me crie de fuir, mais la panique fige mes muscles et je reste parfaitement immobile devant ce spectacle effroyable. J'entends la créature siffler, mais les sons me parviennent étouffés par l'émotion qui parasite mes neurones. Pendant ce temps, elle en profite pour se rapprocher. D'abord lentement, puis de toute sa vitesse de vampire, pour se ruer sur moi.
Ce n'est qu'à la dernière fraction de seconde que mon instinct de survie se réveille et surpasse la terreur. En l'espace d'un clignement de paupière, mon métabolisme s'active et je me transforme en cobra. Ce soudain changement de taille et de silhouette me sauve. La créature, surprise, n'a pas le temps d'ajuster son mouvement et je peux me faufiler entre ses jambes pour lui fausser compagnie. Je l'entends siffler de frustration, mais je ne prends pas la peine de me retourner pour voir sa réaction. Je glisse à toute vitesse, du moins autant que me le permet mon corps de Naja haje - ce qui doit faire moins de dix kilomètres heure. Je perçois des bruits de lutte derrière moi, ainsi qu'un shuintement métallique. Je me retourne, le coeur battant, pour voir ce qu'il en est. Une terreur glacée m'envahit quand je découvre Taichi affronter la bête. Elle n'est pas de taille, elle va se faire déchiqueter ! La panique me paralyse l'espace de quelques secondes. Puis mon instinct prend le dessus et je me secoue. Je ne peux pas rester sans rien faire !
C'est la défaillance de Taichi qui me donne un regain d'énergie. J'agis alors sans réfléchir. D'une impulsion vers l'avant, je bondis, pour prendre la forme d'un aigle et fondre sur le vampire qui menace la vie de ma meilleure amie. Mon cri strident et menaçant attire son attention au moment où sa main griffue va s'abattre sur la sorcière. A la dernière seconde, j'incline mes ailes pour basculer mes pattes vers l'avant et planter mes serres dans ses yeux. Cette diversion offre une porte de sortie à mon amie. Je ne cherche pas la confrontation. Le cri de douleur et de rage de la créature en guise de réponse à cet assaut m'alerte. Je bats fortement des ailes pour m'éloigner alors qu'il se remet de sa surprise et tente de m'attraper. Je sens ses griffes erafler mes plumes, ce qui m'arrache un cri de stupeur. J'arrive cependant à reprendre de l'altitude pour mettre assez de distance entre nous. Je rejoins alors mon amie et reprends forme humaine, épuisée par ce tour de force. Je jette un rapide coup d'œil à Taichi pour m'assurer qu'elle va bien.
"Allons-y," je murmure entre deux prises de souffle.
La créature ne va pas tarder à se remettre de ses blessures. Il nous faut donc nous mettre à l'abri au plus vite. Dans le feu de l'action, je ne pense même pas à l'exploit que je viens d'accomplir. Pour l'instant, seule notre survie compte.
"Survivre"
Etilya sur DK RPG
Taichi Tomoe Lizenko#106960#106960#106960#106960#106960#106960#106960
Sorcier Sang-Pur - Initié - Apprenti
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Avatar : Akatsuki de Log Horizon
Date d'inscription : 09/02/2018
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Emploi/loisirs : Hackeuse
Yens : 269
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Dim 24 Juil 2022 - 3:14
Un plan qui marche un peu trop bien
Feat Farah Neferet Assaad
Taichi Tomoe acquiesce. Elle commençait à bien connaître la routine de Farah-chan. Sa mère ou son cousin qui venait la récupérer, ou qu’elle allait rejoindre, ou encore toutes les deux passant par des portails de la sorcière pour rentrer. Le climat en ville étant ce qu’il était, donc très explosif, toute ces mesures servaient à assurer un minimum de sécurité. Risible quand l’adolescente laissait la situation la submerger…
Focalisant son attention sur le plan pour trouver la salle des professeurs, Taichi ne remarque pas de suite l’expression horrifiée de sa meilleure amie. Elle la localise deux étages plus haut, mais surtout à l’opposé de leur position à elles. Rejoindre cette salle sera complexe, la petite sorcière ne sait même pas comment elles vont pouvoir faire sans prendre le risque de tomber et d’affronter un des monstres. Surtout qu’il leur faudra repasser devant la bibliothèque qu’elles avaient quitté un peu plus tôt…
« On va devoir repasser devant la bibliothèque… ça sera le chemin le plus court. Alors… peut-être qu’on peut voir à utiliser le téléphone. Enfin… selon la situation là-bas. »
La nippone sous-entend clairement que la zone était dangereuse, et devait encore l’être en plus. Et que si par miracle ce n’était plus le cas, elle doute très fortement de ce qu’elles pourraient y trouver en y retournant. Son cerveau se met à envisager machinalement toutes les possibilités, imaginer l’état des camarades abandonnés là-bas et celui de la bibliothèque en elle-même. Un frisson lui remonte l’échine parallèlement à une goutte de sueur glacée qui la descend. Secouant légèrement la tête pour chasser ces images de son esprit, du moins temporairement, elle affiche un maigre sourire. Peut-être pour se tromper elle-même autant que sa meilleure amie sur sa confiance ?
« Tu as raison. On va trouver ta mère et tout ira bien. Allons-y. »
Reprenant la route avec Farah-chan à son côté, Taichi Tomoe ne peut s’empêcher de tenir fermement Tsukinoha, prête à la tirer du fourreau au besoin. Elle est plus tendu qu’elle ne l’a jamais été, sa perception du temps est comme altéré. Depuis combien de temps elles suivent ce couloir ? Cinq minutes ? Trente ? Une heure ? Taichi est incapable de le déterminer, la peur commence doucement à glacer ses veines pour faciliter le chemin à la panique. Pour chasser ces mauvaises pensées, l’adolescente se focalise sur ce qu’elle peut percevoir. Les sons, ou plutôt leur absence, l’angoissent. Le silence est pesant, menaçant, comme si un monstre était tapis dans l’ombre prêt à leur bondir dessus. La chiche lueur de la lune naissante renforce encore sa sensation d’être prise au piège ou en chasse. Les nerfs de la petite sont à vif, prêt à céder à la moindre occasion qui leur sera offerte.
Elles arrivent à une intersection. De la brume se trouve dans le couloir qu’elles ne doivent pas prendre. Rien d’autres n’est visible et la petite sang-pure passe le trou béant que représente ce couloir rapidement.
Soudain un sifflement, comme un coup de tonnerre, déchire le silence de glace qui régnait alors en maître. La petite se fige de terreur. Une petite voix dans son esprit lui hurle de fuir pour vivre, mais une autre plus pernicieuse lui dit calmement de rester et d’affronter le danger. Ces deux voix, l’adolescente les reconnaît immédiatement. Ce sont les mêmes qu’elle a entendu le soir où sa famille est morte sous les coups de ces autres monstres. La panique fond sur elle comme l’aigle sur un saumon, bien trop heureuse à la perspective de s’emparer de la sorcière. Et pourtant…
Et pourtant… elle n’arrive pas à la submerger entièrement. Une petite part de son esprit reste vigilante, calme et l’exhorte à se calmer. Ce n’est pas la première attaque qu’elle subit, elle sait ce qu’elle peut faire. Personne d’autres que Farah-chan et le monstre, elle peut agir comme elle veut sans restriction. L’image de Jarlsonfel-sensei s’impose, lui montrant qu’il est possible de sortir vivant d’un tel affrontement. Si lui peut le faire… pourquoi elle n’y arriverait pas ? La petite sorcière sait qu’elle peut y arriver avec Tsukinoha… peut-être assez longtemps pour que Farah-chan s’échappe. C’est tout ce qu’il faut, quelques instants…
Elle se retourne et voit Farah-chan pétrifiée par la peur. Un cri se coince dans sa gorge en voyant le monstre débouler du couloir qu’elle vient de passer droit sur Farah-chan. D’un coup, sa meilleure amie n’est plus là, son corps à disparut. Taichi Tomoe n’a pas le temps de s’interroger sur où elle se trouve que le vampire, le monstre se tourne vers elle.
D’un mouvement rapide, il tente de la griffer, mais elle pare l’attaque en tirant Tsukinoha de son fourreau. Lâchant sa tablette qui se fracasse sur le sol, l’écran fissurer s’affichant désormais totalement noir. Comment a-t-elle réussi cet exploit ? Taichi n’en sait rien. Peut-être les entrainements avec Jarlsonfel-sensei qui portent leur fruit finalement ? Quel importance de toute façon ? Elle doit gagner du temps. Assez pour que Farah-chan se reprenne, où qu’elle soit.
Taichi sait qu’elle ne peut pas se donner le luxe de chercher son amie du regard, son attention doit être focaliser sur le vampire lui faisant face si elle veut avoir une infime chance de s’en tirer. Parer, esquiver. Elle n’attaque pas, jouant la défense. Son esprit tourne aussi vite qu’il le peut, cherchant une opportunité, une faille, un moment pour contre-attaquer sans trop de risque de représailles. Le doute n’est pas muselé, contrairement à la panique mise sous cloche par l’adrénaline circulant des ses veines. Il ne pose qu’une question. Unique et lancinante. Lourde de conséquence, tant la réponse est redoutée. Peut-elle réellement éviter toutes représailles et s’en tirer sans égratignures ? N’est-ce pas de l’utopie que de se laisser à l’envisager ?
Oui, ça l’est. La sorcière sait qu’elle va y laisser des plumes. Et son esprit l’accepte sans broncher.
A cet instant précis, quelque chose au fond d’elle cède. Comme un barrage trop vieux pour retenir encore le fleuve en cru.
Une lueur électrique passe dans ses améthystes, donnant durant une fraction de secondes l’impression qu’elles flamboient. La peur est balayée sans scrupule avec la panique devant la charge de ce torrent trop longtemps contenu et soigneusement ignoré. La petite sorcière est bien plus courageuse et téméraire qu’elle ne le pense. Présentement, le danger ne lui fait plus peur, au contraire elle lui sourit franchement.
Elle électrise Tsukinoha, réussissant à toucher à deux reprises son adversaire et le forçant à reculer pour mieux réattaquer. Ce n’est que grâce à sa parfaite maîtrise de la foudre de Ryûjin qu’elle réussit à parer les contre-attaques du vampire. Cependant la suivante est plus violente et la déséquilibre, lui faisant perdre sa position sa position de défense, Tsukinoha manquant même de lui échapper de la main. Cette défaillance est dangereuse. Taichi Tomoe a pleinement conscience qu’elle aura un temps de retard pour contrer le coup de griffe qui fond déjà sur elle. Aucun moyen de le parer à temps, de plus elle ne sera pas assez rapide pour réussir cette fois-ci à l’esquiver.
C’est alors qu’un aigle lâche un cri avant de fondre, les serres en avant sur le visage du vampire. La surprise de cette attaque laisse quelques secondes de flottement, suffisante pour que l’animal puisse creuser les yeux de son adversaire et permettre à Taichi de retrouver son équilibre. La petite comprend alors que c’est Farah-chan qui vient de lui offrir un coup de main bienvenu.
Les mouvements désordonnés du monstre et son cris de douleur ajoute de la confusion à la fuite des deux alliées. Malgré toute son agilité, la petite sorcière ne réussit pas à esquiver à temps un coup de griffe descendant, suite à la tentative ratée d’attaque sur son amie l’aigle. Etouffant un cri de douleur et de surprise, Taichi Tomoe s’éloigne en rangeant Tsukinoha dans son fourreau, suivit de près par Farah-chan reprenant sa forme humaine. La blessure de la sorcière n’est pas visible, bien que se situant à l’épaule droite, à cause de la couleur sombre de son haut.
Hochant la tête à l’ordre murmurée, elle glisse sa main gauche dans la droite de Farah-chan et court à en perdre haleine vers la salle la plus proche. Il leur faut de la distance, de la vraie distance. Entrant en trompe dans la première qu’elle croise, la sorcière verrouille la porte derrière elles.
La douleur dans son épaule pulse et en regardant sa main, elle constate que du sang coule le long de son bras jusqu’à ses doigts. Elle a laissé une piste à suivre. Son esprit note la dangerosité de ce fait et ne voit qu’une seule réponse double. Se tournant vers sa meilleure amie, Taichi inspire rapidement avant de lui livrer sa pensée.
« Farah-chan il faut que tu me fasse un bandage de fortune à l’épaule. Il faut que j’arrête de saigner. Pendant ce temps je nous ouvre un portail ailleurs. On doit s’éloigner et vite de ce couloir. Promis je vais tâcher de nous approcher le plus possible de la salle des profs. »
Sans attendre de réponse, elle se met à créer son portail. Elle n’avait plus sa tablette, cassée pendant le bref affrontement, de fait elle ne pouvait que se fier à sa mémoire. Cela suffirait, cela devrait suffire. De toute façon, l’adolescente sait que le choix est maintenant un luxe qu’elles ne peuvent plus se permettre. Le portail s’ouvre, assez grand pour une personne à la fois, donnant sur un amphithéâtre désert.
« Vas-y Farah-chan, passe. Je te suis. »
Son amie ne se le fait pas dire une seconde fois et traverse le portail. Taichi Tomoe la suit de près, au moment où la porte éclate, laissant voir leur assaillant le visage ensanglanté dans son embrasure. Sans temps mort, il se rue sur le portail, à l’instant où la sorcière lâche tout pour le fermer.
Elles sont en sécurité maintenant, du moins momentanément. Il n’a pas réussi à passer avant que l’Arcade Mystique ne se ferme, ou du moins pas entièrement.
A l’endroit où se trouvait le portail, une main griffue gît séparée à jamais de son propriétaire.
Le silence reprend ses droits, toujours lourd de promesses menaçantes. La sang pur bat plusieurs fois des paupières, cherchant à réaliser pleinement ce qui vient d’arriver. Lorsque son cerveau termine les connexions, un sourire s’épanouit sur ses lèvres. Se tournant vers Farah-chan, elle brise le silence de l’amphithéâtre, sans remords, d’une voix où perce à la fois la joie, le soulagement, la fierté et l’excitation.
« On l’a fait… Farah-chan… on l’a fait. Tu réalises ? On a tenue tête à un vampire et on est toujours en vie. Quand je vais raconter ça à Jarlsonfel-sensei, il n’en reviendra pas ! »
Focalisant son attention sur le plan pour trouver la salle des professeurs, Taichi ne remarque pas de suite l’expression horrifiée de sa meilleure amie. Elle la localise deux étages plus haut, mais surtout à l’opposé de leur position à elles. Rejoindre cette salle sera complexe, la petite sorcière ne sait même pas comment elles vont pouvoir faire sans prendre le risque de tomber et d’affronter un des monstres. Surtout qu’il leur faudra repasser devant la bibliothèque qu’elles avaient quitté un peu plus tôt…
« On va devoir repasser devant la bibliothèque… ça sera le chemin le plus court. Alors… peut-être qu’on peut voir à utiliser le téléphone. Enfin… selon la situation là-bas. »
La nippone sous-entend clairement que la zone était dangereuse, et devait encore l’être en plus. Et que si par miracle ce n’était plus le cas, elle doute très fortement de ce qu’elles pourraient y trouver en y retournant. Son cerveau se met à envisager machinalement toutes les possibilités, imaginer l’état des camarades abandonnés là-bas et celui de la bibliothèque en elle-même. Un frisson lui remonte l’échine parallèlement à une goutte de sueur glacée qui la descend. Secouant légèrement la tête pour chasser ces images de son esprit, du moins temporairement, elle affiche un maigre sourire. Peut-être pour se tromper elle-même autant que sa meilleure amie sur sa confiance ?
« Tu as raison. On va trouver ta mère et tout ira bien. Allons-y. »
Reprenant la route avec Farah-chan à son côté, Taichi Tomoe ne peut s’empêcher de tenir fermement Tsukinoha, prête à la tirer du fourreau au besoin. Elle est plus tendu qu’elle ne l’a jamais été, sa perception du temps est comme altéré. Depuis combien de temps elles suivent ce couloir ? Cinq minutes ? Trente ? Une heure ? Taichi est incapable de le déterminer, la peur commence doucement à glacer ses veines pour faciliter le chemin à la panique. Pour chasser ces mauvaises pensées, l’adolescente se focalise sur ce qu’elle peut percevoir. Les sons, ou plutôt leur absence, l’angoissent. Le silence est pesant, menaçant, comme si un monstre était tapis dans l’ombre prêt à leur bondir dessus. La chiche lueur de la lune naissante renforce encore sa sensation d’être prise au piège ou en chasse. Les nerfs de la petite sont à vif, prêt à céder à la moindre occasion qui leur sera offerte.
Elles arrivent à une intersection. De la brume se trouve dans le couloir qu’elles ne doivent pas prendre. Rien d’autres n’est visible et la petite sang-pure passe le trou béant que représente ce couloir rapidement.
Soudain un sifflement, comme un coup de tonnerre, déchire le silence de glace qui régnait alors en maître. La petite se fige de terreur. Une petite voix dans son esprit lui hurle de fuir pour vivre, mais une autre plus pernicieuse lui dit calmement de rester et d’affronter le danger. Ces deux voix, l’adolescente les reconnaît immédiatement. Ce sont les mêmes qu’elle a entendu le soir où sa famille est morte sous les coups de ces autres monstres. La panique fond sur elle comme l’aigle sur un saumon, bien trop heureuse à la perspective de s’emparer de la sorcière. Et pourtant…
Et pourtant… elle n’arrive pas à la submerger entièrement. Une petite part de son esprit reste vigilante, calme et l’exhorte à se calmer. Ce n’est pas la première attaque qu’elle subit, elle sait ce qu’elle peut faire. Personne d’autres que Farah-chan et le monstre, elle peut agir comme elle veut sans restriction. L’image de Jarlsonfel-sensei s’impose, lui montrant qu’il est possible de sortir vivant d’un tel affrontement. Si lui peut le faire… pourquoi elle n’y arriverait pas ? La petite sorcière sait qu’elle peut y arriver avec Tsukinoha… peut-être assez longtemps pour que Farah-chan s’échappe. C’est tout ce qu’il faut, quelques instants…
Elle se retourne et voit Farah-chan pétrifiée par la peur. Un cri se coince dans sa gorge en voyant le monstre débouler du couloir qu’elle vient de passer droit sur Farah-chan. D’un coup, sa meilleure amie n’est plus là, son corps à disparut. Taichi Tomoe n’a pas le temps de s’interroger sur où elle se trouve que le vampire, le monstre se tourne vers elle.
D’un mouvement rapide, il tente de la griffer, mais elle pare l’attaque en tirant Tsukinoha de son fourreau. Lâchant sa tablette qui se fracasse sur le sol, l’écran fissurer s’affichant désormais totalement noir. Comment a-t-elle réussi cet exploit ? Taichi n’en sait rien. Peut-être les entrainements avec Jarlsonfel-sensei qui portent leur fruit finalement ? Quel importance de toute façon ? Elle doit gagner du temps. Assez pour que Farah-chan se reprenne, où qu’elle soit.
Taichi sait qu’elle ne peut pas se donner le luxe de chercher son amie du regard, son attention doit être focaliser sur le vampire lui faisant face si elle veut avoir une infime chance de s’en tirer. Parer, esquiver. Elle n’attaque pas, jouant la défense. Son esprit tourne aussi vite qu’il le peut, cherchant une opportunité, une faille, un moment pour contre-attaquer sans trop de risque de représailles. Le doute n’est pas muselé, contrairement à la panique mise sous cloche par l’adrénaline circulant des ses veines. Il ne pose qu’une question. Unique et lancinante. Lourde de conséquence, tant la réponse est redoutée. Peut-elle réellement éviter toutes représailles et s’en tirer sans égratignures ? N’est-ce pas de l’utopie que de se laisser à l’envisager ?
Oui, ça l’est. La sorcière sait qu’elle va y laisser des plumes. Et son esprit l’accepte sans broncher.
A cet instant précis, quelque chose au fond d’elle cède. Comme un barrage trop vieux pour retenir encore le fleuve en cru.
Une lueur électrique passe dans ses améthystes, donnant durant une fraction de secondes l’impression qu’elles flamboient. La peur est balayée sans scrupule avec la panique devant la charge de ce torrent trop longtemps contenu et soigneusement ignoré. La petite sorcière est bien plus courageuse et téméraire qu’elle ne le pense. Présentement, le danger ne lui fait plus peur, au contraire elle lui sourit franchement.
Elle électrise Tsukinoha, réussissant à toucher à deux reprises son adversaire et le forçant à reculer pour mieux réattaquer. Ce n’est que grâce à sa parfaite maîtrise de la foudre de Ryûjin qu’elle réussit à parer les contre-attaques du vampire. Cependant la suivante est plus violente et la déséquilibre, lui faisant perdre sa position sa position de défense, Tsukinoha manquant même de lui échapper de la main. Cette défaillance est dangereuse. Taichi Tomoe a pleinement conscience qu’elle aura un temps de retard pour contrer le coup de griffe qui fond déjà sur elle. Aucun moyen de le parer à temps, de plus elle ne sera pas assez rapide pour réussir cette fois-ci à l’esquiver.
C’est alors qu’un aigle lâche un cri avant de fondre, les serres en avant sur le visage du vampire. La surprise de cette attaque laisse quelques secondes de flottement, suffisante pour que l’animal puisse creuser les yeux de son adversaire et permettre à Taichi de retrouver son équilibre. La petite comprend alors que c’est Farah-chan qui vient de lui offrir un coup de main bienvenu.
Les mouvements désordonnés du monstre et son cris de douleur ajoute de la confusion à la fuite des deux alliées. Malgré toute son agilité, la petite sorcière ne réussit pas à esquiver à temps un coup de griffe descendant, suite à la tentative ratée d’attaque sur son amie l’aigle. Etouffant un cri de douleur et de surprise, Taichi Tomoe s’éloigne en rangeant Tsukinoha dans son fourreau, suivit de près par Farah-chan reprenant sa forme humaine. La blessure de la sorcière n’est pas visible, bien que se situant à l’épaule droite, à cause de la couleur sombre de son haut.
Hochant la tête à l’ordre murmurée, elle glisse sa main gauche dans la droite de Farah-chan et court à en perdre haleine vers la salle la plus proche. Il leur faut de la distance, de la vraie distance. Entrant en trompe dans la première qu’elle croise, la sorcière verrouille la porte derrière elles.
La douleur dans son épaule pulse et en regardant sa main, elle constate que du sang coule le long de son bras jusqu’à ses doigts. Elle a laissé une piste à suivre. Son esprit note la dangerosité de ce fait et ne voit qu’une seule réponse double. Se tournant vers sa meilleure amie, Taichi inspire rapidement avant de lui livrer sa pensée.
« Farah-chan il faut que tu me fasse un bandage de fortune à l’épaule. Il faut que j’arrête de saigner. Pendant ce temps je nous ouvre un portail ailleurs. On doit s’éloigner et vite de ce couloir. Promis je vais tâcher de nous approcher le plus possible de la salle des profs. »
Sans attendre de réponse, elle se met à créer son portail. Elle n’avait plus sa tablette, cassée pendant le bref affrontement, de fait elle ne pouvait que se fier à sa mémoire. Cela suffirait, cela devrait suffire. De toute façon, l’adolescente sait que le choix est maintenant un luxe qu’elles ne peuvent plus se permettre. Le portail s’ouvre, assez grand pour une personne à la fois, donnant sur un amphithéâtre désert.
« Vas-y Farah-chan, passe. Je te suis. »
Son amie ne se le fait pas dire une seconde fois et traverse le portail. Taichi Tomoe la suit de près, au moment où la porte éclate, laissant voir leur assaillant le visage ensanglanté dans son embrasure. Sans temps mort, il se rue sur le portail, à l’instant où la sorcière lâche tout pour le fermer.
Elles sont en sécurité maintenant, du moins momentanément. Il n’a pas réussi à passer avant que l’Arcade Mystique ne se ferme, ou du moins pas entièrement.
A l’endroit où se trouvait le portail, une main griffue gît séparée à jamais de son propriétaire.
Le silence reprend ses droits, toujours lourd de promesses menaçantes. La sang pur bat plusieurs fois des paupières, cherchant à réaliser pleinement ce qui vient d’arriver. Lorsque son cerveau termine les connexions, un sourire s’épanouit sur ses lèvres. Se tournant vers Farah-chan, elle brise le silence de l’amphithéâtre, sans remords, d’une voix où perce à la fois la joie, le soulagement, la fierté et l’excitation.
« On l’a fait… Farah-chan… on l’a fait. Tu réalises ? On a tenue tête à un vampire et on est toujours en vie. Quand je vais raconter ça à Jarlsonfel-sensei, il n’en reviendra pas ! »
"Décalage"
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Lun 26 Sep 2022 - 23:43
Un plan qui marche un peu trop bien
feat Taichi & Lexter
Je ne sais pas comment j'ai réussi cet exploit. Faire volte face et me précipiter vers un danger mortel pour sauver mon amie…. La force de l'amitié sans doute. Je ne sais pas non plus comment Taichi a réussi à tenir tête aussi longtemps. Après, il est vrai que c'est une sorcière et je sais qu'elle sait se battre avec une arme. Ça doit jouer. Tout ce que je sais, c'est qu'on l'a fait. Mais je n'ai pas le temps de m'y attarder. Je dois nous éloigner de ce monstre qui va vite se remettre, et nous guider en lieu sûr… enfin façon de parler. Je tends la main à Taichi et ensemble nous courons aussi vite que nos jambes nous le permettent. L'odeur du sang du vampire me remplit la bouche et je ne peux l'éviter, car ma ventilation passe par la bouche lors de cet effort si difficile. Mon estomac se contracte, mais je me fais violence pour garder contenance, au moins jusqu'à ce que nous soyons abritées.
Ma meilleure amie ouvre la première porte sur notre chemin et la verrouille après mon passage, nous offrons au moins temporairement un refuge. Lui tournant toujours le dos, je me penche en avant, une main sur chaque cuisse, pour reprendre mon souffle. Je suis certe danseuse, mais c'est la première fois que je fais un effort aussi intense, et surtout dans de telles conditions. Mes poumons me brûlent et je sens l'acide lactique qui picote les muscles de mes jambes. Je prends une profonde inspiration par le nez pour expirer par la bouche. Je fonce les sourcils, préoccupée par une odeur de sang qui persiste toujours intense. Pourtant avec la porte fermée elle devrait être atténuée … non. Ce n'est pas la même odeur. Celle ci est plus… normale. Et sa source est toute proche. Ce qui veut dire…. Je me retourne vivement vers Taichi, la bouche entrouverte dans un cri d'alerte muet, et je découvre alors l'affreux spectacle de son bras ensanglanté.
Mon menton commence à trembler, mes mains aussi d'ailleurs, et la panique s'insinue dans mon coeur, déjà étreint par la culpabilité. Si seulement… si seulement j'avais réagi plus tôt ! Si je ne l'avais pas abandonnée, même quelques secondes seulement, à ce monstre… Mais l'urgence dans le ton de mon amie parvient à chasser, ou tout du moins éloigner ces sentiments parasites. Je hoche hâtivement la tête de haut en bas.
Ce faisant, je pose mon sac par terre et je cherche frénétiquement quelque chose pour fabriquer un bandage de fortune. N'importe quoi d'assez souple et résistant à la fois, avec suffisamment de longueur, tout en étant un minimum épais, ou quitte à en faire plusieurs couches. Mais je n'ai qu'une paire de ciseaux dans mon sac. C'est déjà un outil… mon regard balaye la salle, pressé par l'urgence. C'est alors que je repère les fenêtres, qui sont habillées de rideaux. C'est exactement ce qu'il me faut ! Je me précipite en tremblant vers les carreaux pour découper aussi haut que possible le tissu et en obtenir une longueur suffisante. Puis je m'abaisse pour récupérer mon précieux larcin, tout en murmurant des prières à Allah pour qu'il pardonne mon geste, et je me reviens au chevet de Taichi.
Du coin de l'oeil j'aperçois le scintillement de sa magie à l'oeuvre. Je l'observe, ébahie. Cela a au moins le mérite de me distraire, je me sens plus calme. Mais je secoue rapidement la tête pour me rappeler de ma mission : lui bander le bras. Je sors un paquet de mouchoir et j'en tire quelques uns pour lui nettoyer les traces de sang sur le bras, avec un peu d'eau. Puis je plaque les mouchoirs restant sur la plaie, en grimaçant, afin d'absorber un minimum avant de le recouvrir par le bandage de fortune. Vient ensuite l'application du tissu ; je passe tant bien que mal feu le rideau par dessus son épaule, puis par dessous, et ainsi de suite, veillant à serrer suffisamment pour stopper le saignement. Je poursuis jusqu'à épuisement de la longueur et je coince l'autre extrémité sous plusieurs couches, avant de la maintenir avec une épingle à cheveux -j'en ai toujours une sur moi au cas où. Je m'écarte finalement pour inspecter mon travail, l'air concentré. C'est un peu brouillon, mais ça ira bien pour le moment.
Je reporte ensuite mon attention sur la sorcière, et je vois sa magie à l'oeuvre former un… je n'ai pas les mots pour décrire ce que je vois. De forme ovale, à peu près notre taille, ça ne semble pas avoir de profondeur quand je regarde derrière, mais je vois à l'intérieur un endroit familier. Il s'agit d'un amphithéâtre de l'université. La bouche en forme de O, je contemple ce prodige. Ma meilleure amie m'invite à le traverser. En d'autres circonstances, je me serais interrogée. Mais là nous n'avons pas le temps. Alors je hoche la tête, récupère mon sac et plonge vers l'amphithéâtre. La sensation est… bizarre. C'est comme de passer une porte avec un courant d'air. L'instant d'avant j'étais dans cette pièce mutilée d'un rideau, le suivant je suis dans l'amphithéâtre. Je me retourne juste à temps pour voir Taichi traverser à son tour. Derrière elle, la porte de la première salle vole en éclats et une créature se précipite vers l'ouverture pour l'attraper. Un cri étouffé s'échappe de ma gorge. La "porte" magique se referme au moment où le vampire tend une main griffue pour nous attraper. Je sursaute tandis que le membre tombe par terre, encore agité de soubresaut. Je le contemple médusée, horrifiée, pendant quelques secondes. Puis le résidu organique s'effrite… sont-ce des cendres ?? Je reste bouche bée devant ce spectacle insolite et morbide, figée par le choc de ce qu'il vient de se passer, et de ce qui aurait pu survenir.
C'est la voix de Taichi qui me sort de la torpeur. Je la regarde avec des yeux ébahis. Elle est bien joyeuse d'un seul coup… elle jubile face à l'exploit que nous avons accompli. Je hoche d'abord la tête de haut en bas.
Puis je cligne des yeux avant de secouer la tête de droite à gauche. Non, en fait je ne réalise pas pleinement la portée de nos actes. En fait je suis en état de choc. Je n'arrive plus à penser. La pression retombe d'un seul coup et mes nerfs lâchent prise. J'eclate soudainement en sanglots tandis que les images des évènements défilent à toute vitesse dans mon esprit. Mes jambes n'arrivent plus à me porter et je m'affaisse disgracieusement sur les fesses, l'attirant aussitôt l'inquiétude de ma meilleure amie.
C'est pourtant vrai. Physiquement ça va. Psychologiquement… aussi, même si on ne le dirait pas. J'ai juste besoin d'évacuer. Il me faut bien dix ou quinze minutes pour me calmer. Finalement, je jette un regard rouge à ma meilleure amie, avant de fixer son bandage de fortune. Quelque peu remise de mes émotions, l'inquiétude pour Taichi remonte à la surface.
Je m'approche pour ausculter le tissu déjà imbibé de sang. Mais je n'ose pas y toucher de peur de le défaire, lui qui tient déjà par miracle. Je m'attarde ensuite sur le visage fatigué de mon amie, et j'y décèle une once d'inquiétude. Anticipant sa question, je lui souris en séchant mon visage encore humide d'un revers de la main.
Je me frictionne les bras tandis que mes épaules remontent vers le ciel et que mon corps pivote vers la porte. Je prends une profonde inspiration, restant un instant dans cette position réconfortante. Je m'humidifie ensuite les lèvres, un peu sèche avec l'émotion. C'est alors que je retiens une exclamation.
Et si je la sens, c'est qu'elle aussi peut me sentir. Je ne tiens pas mes facultés de n'importe qui ! Mon coeur se gonfle de bonheur à l'idée de retrouver l'étreinte chaleureuse et protectrice de ma génitrice, mais une ombre plane tout de même. Si elle est dehors, elle aussi est exposée au danger que représentent ces créatures. Comment la rejoindre sans accroche ? Mes prunelles céruléennes se plongent dans celles de Taichi. Elle a bien géré jusqu'à présent, aussi, elle me semble toute désignée pour prendre les meilleures décisions, et moi, je la guiderai, comme tout à l'heure. ça nous a plutôt bien réussi jusqu'à présent, si on excepte cette mauvaise rencontre. Je réprime un frisson.
Ma meilleure amie ouvre la première porte sur notre chemin et la verrouille après mon passage, nous offrons au moins temporairement un refuge. Lui tournant toujours le dos, je me penche en avant, une main sur chaque cuisse, pour reprendre mon souffle. Je suis certe danseuse, mais c'est la première fois que je fais un effort aussi intense, et surtout dans de telles conditions. Mes poumons me brûlent et je sens l'acide lactique qui picote les muscles de mes jambes. Je prends une profonde inspiration par le nez pour expirer par la bouche. Je fonce les sourcils, préoccupée par une odeur de sang qui persiste toujours intense. Pourtant avec la porte fermée elle devrait être atténuée … non. Ce n'est pas la même odeur. Celle ci est plus… normale. Et sa source est toute proche. Ce qui veut dire…. Je me retourne vivement vers Taichi, la bouche entrouverte dans un cri d'alerte muet, et je découvre alors l'affreux spectacle de son bras ensanglanté.
"T-Taichi… Tu.. saignes ? T-Tu es b-blessée ??"
Mon menton commence à trembler, mes mains aussi d'ailleurs, et la panique s'insinue dans mon coeur, déjà étreint par la culpabilité. Si seulement… si seulement j'avais réagi plus tôt ! Si je ne l'avais pas abandonnée, même quelques secondes seulement, à ce monstre… Mais l'urgence dans le ton de mon amie parvient à chasser, ou tout du moins éloigner ces sentiments parasites. Je hoche hâtivement la tête de haut en bas.
"D-D'accord…"
Ce faisant, je pose mon sac par terre et je cherche frénétiquement quelque chose pour fabriquer un bandage de fortune. N'importe quoi d'assez souple et résistant à la fois, avec suffisamment de longueur, tout en étant un minimum épais, ou quitte à en faire plusieurs couches. Mais je n'ai qu'une paire de ciseaux dans mon sac. C'est déjà un outil… mon regard balaye la salle, pressé par l'urgence. C'est alors que je repère les fenêtres, qui sont habillées de rideaux. C'est exactement ce qu'il me faut ! Je me précipite en tremblant vers les carreaux pour découper aussi haut que possible le tissu et en obtenir une longueur suffisante. Puis je m'abaisse pour récupérer mon précieux larcin, tout en murmurant des prières à Allah pour qu'il pardonne mon geste, et je me reviens au chevet de Taichi.
Du coin de l'oeil j'aperçois le scintillement de sa magie à l'oeuvre. Je l'observe, ébahie. Cela a au moins le mérite de me distraire, je me sens plus calme. Mais je secoue rapidement la tête pour me rappeler de ma mission : lui bander le bras. Je sors un paquet de mouchoir et j'en tire quelques uns pour lui nettoyer les traces de sang sur le bras, avec un peu d'eau. Puis je plaque les mouchoirs restant sur la plaie, en grimaçant, afin d'absorber un minimum avant de le recouvrir par le bandage de fortune. Vient ensuite l'application du tissu ; je passe tant bien que mal feu le rideau par dessus son épaule, puis par dessous, et ainsi de suite, veillant à serrer suffisamment pour stopper le saignement. Je poursuis jusqu'à épuisement de la longueur et je coince l'autre extrémité sous plusieurs couches, avant de la maintenir avec une épingle à cheveux -j'en ai toujours une sur moi au cas où. Je m'écarte finalement pour inspecter mon travail, l'air concentré. C'est un peu brouillon, mais ça ira bien pour le moment.
Je reporte ensuite mon attention sur la sorcière, et je vois sa magie à l'oeuvre former un… je n'ai pas les mots pour décrire ce que je vois. De forme ovale, à peu près notre taille, ça ne semble pas avoir de profondeur quand je regarde derrière, mais je vois à l'intérieur un endroit familier. Il s'agit d'un amphithéâtre de l'université. La bouche en forme de O, je contemple ce prodige. Ma meilleure amie m'invite à le traverser. En d'autres circonstances, je me serais interrogée. Mais là nous n'avons pas le temps. Alors je hoche la tête, récupère mon sac et plonge vers l'amphithéâtre. La sensation est… bizarre. C'est comme de passer une porte avec un courant d'air. L'instant d'avant j'étais dans cette pièce mutilée d'un rideau, le suivant je suis dans l'amphithéâtre. Je me retourne juste à temps pour voir Taichi traverser à son tour. Derrière elle, la porte de la première salle vole en éclats et une créature se précipite vers l'ouverture pour l'attraper. Un cri étouffé s'échappe de ma gorge. La "porte" magique se referme au moment où le vampire tend une main griffue pour nous attraper. Je sursaute tandis que le membre tombe par terre, encore agité de soubresaut. Je le contemple médusée, horrifiée, pendant quelques secondes. Puis le résidu organique s'effrite… sont-ce des cendres ?? Je reste bouche bée devant ce spectacle insolite et morbide, figée par le choc de ce qu'il vient de se passer, et de ce qui aurait pu survenir.
C'est la voix de Taichi qui me sort de la torpeur. Je la regarde avec des yeux ébahis. Elle est bien joyeuse d'un seul coup… elle jubile face à l'exploit que nous avons accompli. Je hoche d'abord la tête de haut en bas.
"O-Oui… "
Puis je cligne des yeux avant de secouer la tête de droite à gauche. Non, en fait je ne réalise pas pleinement la portée de nos actes. En fait je suis en état de choc. Je n'arrive plus à penser. La pression retombe d'un seul coup et mes nerfs lâchent prise. J'eclate soudainement en sanglots tandis que les images des évènements défilent à toute vitesse dans mon esprit. Mes jambes n'arrivent plus à me porter et je m'affaisse disgracieusement sur les fesses, l'attirant aussitôt l'inquiétude de ma meilleure amie.
"N-Non m-mais… ça… ça va… hein !" J'articule entre chaque sanglot, peu convaincante avec les tremblements qui m'agitent.
C'est pourtant vrai. Physiquement ça va. Psychologiquement… aussi, même si on ne le dirait pas. J'ai juste besoin d'évacuer. Il me faut bien dix ou quinze minutes pour me calmer. Finalement, je jette un regard rouge à ma meilleure amie, avant de fixer son bandage de fortune. Quelque peu remise de mes émotions, l'inquiétude pour Taichi remonte à la surface.
"T-Ton bras, ça va?"
Je m'approche pour ausculter le tissu déjà imbibé de sang. Mais je n'ose pas y toucher de peur de le défaire, lui qui tient déjà par miracle. Je m'attarde ensuite sur le visage fatigué de mon amie, et j'y décèle une once d'inquiétude. Anticipant sa question, je lui souris en séchant mon visage encore humide d'un revers de la main.
"ça va, ne t'inquiète pas, j'avais juste… besoin d'évacuer. ça fait beaucoup à endurer d'un coup… Je ne suis pas une combattante moi, haha…"
Je me frictionne les bras tandis que mes épaules remontent vers le ciel et que mon corps pivote vers la porte. Je prends une profonde inspiration, restant un instant dans cette position réconfortante. Je m'humidifie ensuite les lèvres, un peu sèche avec l'émotion. C'est alors que je retiens une exclamation.
"Cette odeur !" dis-je d'une voix étouffée. Je me tourne vers Taichi, le sourire aux lèvres. "Mama n'est pas très loin, je la sens ! Elle a dû passer par ici il y a peu de temps !"
Et si je la sens, c'est qu'elle aussi peut me sentir. Je ne tiens pas mes facultés de n'importe qui ! Mon coeur se gonfle de bonheur à l'idée de retrouver l'étreinte chaleureuse et protectrice de ma génitrice, mais une ombre plane tout de même. Si elle est dehors, elle aussi est exposée au danger que représentent ces créatures. Comment la rejoindre sans accroche ? Mes prunelles céruléennes se plongent dans celles de Taichi. Elle a bien géré jusqu'à présent, aussi, elle me semble toute désignée pour prendre les meilleures décisions, et moi, je la guiderai, comme tout à l'heure. ça nous a plutôt bien réussi jusqu'à présent, si on excepte cette mauvaise rencontre. Je réprime un frisson.
"A ton avis, comment pouvons-nous la rejoindre sans trop nous exposer ?"
"Bientôt en sécurité"
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Dim 13 Nov 2022 - 1:42
Un plan qui marche un peu trop bien
Feat Farah Neferet Assaad
Les yeux ébahies de Farah-chan ne font pas tiquer la jeune sorcière, bien trop euphorique au vu de la situation. Elle imagine déjà comment raconter l’histoire à Jarlsonfel-sensei, sans omettre le moindre détails. Pire, elle envisage de faire son récit à Tsukishima-sensei, même si elle se doute qu’il sera plus alarmé que fier. L’acquiescement léger de Farah-chan ne change rien à sa jubilation. L’adrénaline dans ses veines lui donne la sensation d’être capable de tout affronter. Elle n’a plus peur, elle sait qu’elle peut y arriver.
Maintenant elle et Farah-chan vont s’en sortir. Elle en est persuadée.
Son euphorie se dissipe en laissant place à l’inquiétude pour sa meilleure amie lorsque cette dernière se retrouve à terre et en pleure.
« Farah-chan ça va ? »
La réponse de son amie n’est pas très rassurante, Taichi Tomoe décide alors de simplement lui frotter le dos, la laissant verser autant de larmes qu’elle en a besoin. Une fois un peu plus calme, la réponse que la changeline lui fournit est nettement plus convaincante. En effet, Taichi ne peut le nier, l’art du combat n’est pas donné à tous et sa meilleure amie n’a reçu aucune base en la matière. Bien sûr Farah-chan n’oublie pas de lui demande ce qu’il en est pour elle. Ce qui rappelle à son bon souvenir son épaule ainsi que la douleur lancinante qui l’accompagne.
« Ca va. J’ai mal… mais pas autant que ça. Certainement l’adrénaline qui m’aide. Je ne pense pas que ça soit trop grave, je peux bouger mon bras après tout. »
Ce n’est qu’une pirouette, la sang pur étant gauchère son épaule droite n’est clairement pas la base de ses mouvements. Un handicap certain pour certain mouvement, mais elle ne doute plus de pouvoir faire avec. De toute façon, après avoir réussir à tenir tête à un vampire, rien ne lui fait plus peur… à part la foule peut-être, ou d’être abandonnée, ou encore un tas d’autre choses. L’adolescente ne l’admet pas à voix haute, mais au fond d’elle, la peur est toujours là, tapis, à attendre de pouvoir attaquer lorsque sa chance se présentera.
L’exclamation de joie et le sourire de Farah-chan rassurent la plus jeune. Enfin une bonne nouvelle dans cette journée épique. Taichi ne connait pas réellement les capacités de la mère de sa meilleure amie, cependant au vu de celles de cette dernière, aucune raison que la mère soit en reste.
Rejoindre la mère de Farah-chan était leur plan initiale, et il était très près de se retrouver couronné de succès. Pour cela, il suffisait de la trouver. L’esprit de l’adolescente se met automatiquement en route, à la recherche de l’itinéraire le plus sécurisé ainsi que le plus direct. Elle connait suffisamment l’université pour pouvoir s’orienter aisément. Afin d’aller dans le bon sens, Taichi Tomoe savait que Farah-chan la guiderai en confiance. Leur binôme fonctionnait rudement bien maintenant.
« Je n’en sais rien… on ignore combien de vampires il y a sur le campus. Et encore plus où ils sont. Et même si ta mère est passée à proximité de cet amphithéâtre il y a peu, on ne sait pas exactement où elle se trouve non plus.
Je dirais qu’on devrait continuer à être prudente. On refait comme tout à l’heure, on avance lentement, les sens aux aguets et tu me guides en fonction des odeurs que tu perçois. C’est notre meilleure option.
Dans le pire des cas, on sait comment nous défendre et s’en sortir en vie. »
La sorcière replace son sac correctement et se dirige vers la porte de l’amphithéâtre. Doucement, la main à nouveau sur la garde de Tsukinoha, elle sort se frimousse pour observer le couloir. Le silence et les ombres nocturnes sont les seuls à être présent. Ce n’est pas rassurant pour elle, mais plus non plus totalement angoissant. Elle invite son amie changeline à la suivre, et rapidement elles tournent à droite. Direction où l’odeur de la mère de Farah est la plus forte. Leur progression est à nouveau lente, chaque bruit même lointain les voit se stopper prête à réagir. En passant devant une fenêtre, Taichi s’arrête un instant surprise par le spectacle en dehors du bâtiment.
Des hommes, des femmes et des loups sont en train d’affronter les vampires pour protéger un maximum de personnes. Des loups qui agissent… pour protéger ? La petite ne peut s’empêcher de réprimer un frisson. Elle a admit que tous les loups n’étaient pas comme ceux qui l’ont attaqué. Pourtant elle éprouve toujours une appréhension en leur présence. Fa-kun l’aide pourtant à passer outre, même si leur première rencontre l’avait terrifiée.
Farah-chan la sort de sa rêverie dangereuse en tirant doucement sur la bandoulière de son sac. Les joues un peu rougit de honte, la petite sorcière hoche la tête.
« Gomen. »
Reprenant leur chemin, elles finissent par se stopper net puis se réfugier dans un placard. Des pas viennent dans leur direction. Ami ou ennemi, Taichi ne sait le dire. Elle se place devant Farah-chan, prête à sortir son sabre si nécessaire. La pensée qu’elle pourrait travailler pour la Puissance lui traverse l’esprit.
Pourquoi pas, c’est une option qu’elle étudiera de près… une fois rentrée chez elle.
Maintenant elle et Farah-chan vont s’en sortir. Elle en est persuadée.
Son euphorie se dissipe en laissant place à l’inquiétude pour sa meilleure amie lorsque cette dernière se retrouve à terre et en pleure.
« Farah-chan ça va ? »
La réponse de son amie n’est pas très rassurante, Taichi Tomoe décide alors de simplement lui frotter le dos, la laissant verser autant de larmes qu’elle en a besoin. Une fois un peu plus calme, la réponse que la changeline lui fournit est nettement plus convaincante. En effet, Taichi ne peut le nier, l’art du combat n’est pas donné à tous et sa meilleure amie n’a reçu aucune base en la matière. Bien sûr Farah-chan n’oublie pas de lui demande ce qu’il en est pour elle. Ce qui rappelle à son bon souvenir son épaule ainsi que la douleur lancinante qui l’accompagne.
« Ca va. J’ai mal… mais pas autant que ça. Certainement l’adrénaline qui m’aide. Je ne pense pas que ça soit trop grave, je peux bouger mon bras après tout. »
Ce n’est qu’une pirouette, la sang pur étant gauchère son épaule droite n’est clairement pas la base de ses mouvements. Un handicap certain pour certain mouvement, mais elle ne doute plus de pouvoir faire avec. De toute façon, après avoir réussir à tenir tête à un vampire, rien ne lui fait plus peur… à part la foule peut-être, ou d’être abandonnée, ou encore un tas d’autre choses. L’adolescente ne l’admet pas à voix haute, mais au fond d’elle, la peur est toujours là, tapis, à attendre de pouvoir attaquer lorsque sa chance se présentera.
L’exclamation de joie et le sourire de Farah-chan rassurent la plus jeune. Enfin une bonne nouvelle dans cette journée épique. Taichi ne connait pas réellement les capacités de la mère de sa meilleure amie, cependant au vu de celles de cette dernière, aucune raison que la mère soit en reste.
Rejoindre la mère de Farah-chan était leur plan initiale, et il était très près de se retrouver couronné de succès. Pour cela, il suffisait de la trouver. L’esprit de l’adolescente se met automatiquement en route, à la recherche de l’itinéraire le plus sécurisé ainsi que le plus direct. Elle connait suffisamment l’université pour pouvoir s’orienter aisément. Afin d’aller dans le bon sens, Taichi Tomoe savait que Farah-chan la guiderai en confiance. Leur binôme fonctionnait rudement bien maintenant.
« Je n’en sais rien… on ignore combien de vampires il y a sur le campus. Et encore plus où ils sont. Et même si ta mère est passée à proximité de cet amphithéâtre il y a peu, on ne sait pas exactement où elle se trouve non plus.
Je dirais qu’on devrait continuer à être prudente. On refait comme tout à l’heure, on avance lentement, les sens aux aguets et tu me guides en fonction des odeurs que tu perçois. C’est notre meilleure option.
Dans le pire des cas, on sait comment nous défendre et s’en sortir en vie. »
La sorcière replace son sac correctement et se dirige vers la porte de l’amphithéâtre. Doucement, la main à nouveau sur la garde de Tsukinoha, elle sort se frimousse pour observer le couloir. Le silence et les ombres nocturnes sont les seuls à être présent. Ce n’est pas rassurant pour elle, mais plus non plus totalement angoissant. Elle invite son amie changeline à la suivre, et rapidement elles tournent à droite. Direction où l’odeur de la mère de Farah est la plus forte. Leur progression est à nouveau lente, chaque bruit même lointain les voit se stopper prête à réagir. En passant devant une fenêtre, Taichi s’arrête un instant surprise par le spectacle en dehors du bâtiment.
Des hommes, des femmes et des loups sont en train d’affronter les vampires pour protéger un maximum de personnes. Des loups qui agissent… pour protéger ? La petite ne peut s’empêcher de réprimer un frisson. Elle a admit que tous les loups n’étaient pas comme ceux qui l’ont attaqué. Pourtant elle éprouve toujours une appréhension en leur présence. Fa-kun l’aide pourtant à passer outre, même si leur première rencontre l’avait terrifiée.
Farah-chan la sort de sa rêverie dangereuse en tirant doucement sur la bandoulière de son sac. Les joues un peu rougit de honte, la petite sorcière hoche la tête.
« Gomen. »
Reprenant leur chemin, elles finissent par se stopper net puis se réfugier dans un placard. Des pas viennent dans leur direction. Ami ou ennemi, Taichi ne sait le dire. Elle se place devant Farah-chan, prête à sortir son sabre si nécessaire. La pensée qu’elle pourrait travailler pour la Puissance lui traverse l’esprit.
Pourquoi pas, c’est une option qu’elle étudiera de près… une fois rentrée chez elle.
"Ami ou ennemi ?"
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