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Dim 10 Jan 2021 - 23:27
La voilà qui manqua d’avaler de travers son précieux tonic. Espérons qu’elle ne fasse pas cela à chaque fois qu’il s’agit d’avaler. Quoi qu’il en fût, elle demeurait également à elle-même depuis notre rencontre dans son bureau. Toujours cette façon piquante, caustique et acerbe de dire les choses. Elle savait qui j’étais mais ne perdait pas son cap. Est-ce qu’elle avait peur ou non, ce n’était pas facile à cerner tant elle devait être dans la maîtrise de soi. Ce rubis flamboyant pourrait être une pièce maîtresse d’un tableau de chasse varié, s’élevant sans l’ombre au-dessus de nombreuses conquêtes passées.
Elle était en tous les cas très bien informée. Trop bien informée. Je n’ai remarqué personne sortir son portable pour l’appeler rapidement, peut-être un message tapé en express, mais tout de même bien rapidement tapé et lu pour qu’elle soit au courant du nombre d’homme et de la bouteille sur compte. Il est facile d’avoir établi un code à l’avance pour décrire une situation avec une ou deux lettres et un nombre afin d’informer d’arrivant imprévus. Mais il était plus compliqué de prévenir pour ce genre de détail comme la bouteille ajoutée. Je me rapprochais donc de la possibilité qu’elle soit une sorcière d’environs 95%.
Elle était donc totalement conscience de l’entrevue avec cette Sagesse de leur Enclave. Vu que ce petit homme plein de bonnes attentions et plaidant pour une vengeance et une purge de Renfield était passé me voir pour ainsi dire moins de quarante-huit heures avant, il y avait un os. Cette femme n’était pas qu’une simple sorcière. On ne partage pas à tout son peuple une information aussi essentielle, d’autant plus lorsque cela n’a pas abouti. Elle doit faire partie de ce fameux conseil qui ordonne les affaires des sorciers.
J’essuayai une presque larme s’étant formée sous le coup du rire aussi soudain qu’innatendu qui m’avait pris. Il fallait dire que je ne riais pas tant que cela de façon aussi sincère, mais elle m’amusait beaucoup.
Elle était en tous les cas très bien informée. Trop bien informée. Je n’ai remarqué personne sortir son portable pour l’appeler rapidement, peut-être un message tapé en express, mais tout de même bien rapidement tapé et lu pour qu’elle soit au courant du nombre d’homme et de la bouteille sur compte. Il est facile d’avoir établi un code à l’avance pour décrire une situation avec une ou deux lettres et un nombre afin d’informer d’arrivant imprévus. Mais il était plus compliqué de prévenir pour ce genre de détail comme la bouteille ajoutée. Je me rapprochais donc de la possibilité qu’elle soit une sorcière d’environs 95%.
Bradley ▬ Ahahah ! J’aime votre répartie, vraiment. Si vous êtes de ce genre de soirée en groupe, ça peut s’arranger en tout cas ahahah !Elle entra directement dans le vif du sujet juste après mon avertissement en tout. Son cœur battait à peine plus vite que l’instant d’avant. Son flux sanguin était constant. Pas le moindre signe de peur. Il n’y a que deux types de personnes qui peuvent être aussi stoïque face à la mort : ceux qui l’ont déjà vu de près et ceux qui ont déjà tout préparer en cas de fin tragique et l’appréhende pas. Mais elle est attachée à sa position, cela transpire à travers son être, son attitude, sa façon de parler, tout.
Elle était donc totalement conscience de l’entrevue avec cette Sagesse de leur Enclave. Vu que ce petit homme plein de bonnes attentions et plaidant pour une vengeance et une purge de Renfield était passé me voir pour ainsi dire moins de quarante-huit heures avant, il y avait un os. Cette femme n’était pas qu’une simple sorcière. On ne partage pas à tout son peuple une information aussi essentielle, d’autant plus lorsque cela n’a pas abouti. Elle doit faire partie de ce fameux conseil qui ordonne les affaires des sorciers.
Bradley ▬ Ahahah ah ! Riais-je de façon tonitruante.Elle n’avait vraiment pas la langue dans sa poche celle-là. Elle me plait. Il faut avoir une sacrée paire de couilles pour se tenir face à un chef de clan en toute connaissance de cause et lui tenir un pareil discours. Surtout après une menace de mort imminente.
J’essuayai une presque larme s’étant formée sous le coup du rire aussi soudain qu’innatendu qui m’avait pris. Il fallait dire que je ne riais pas tant que cela de façon aussi sincère, mais elle m’amusait beaucoup.
Bradley ▬ Déjà. J’vous remercie de me confirmer ainsi que vous êtes membre de ce conseil de sorciers qui dirigent tout ahah ! Faudrait sacrément mal gérer son organisation pour savoir aussi vite en n’étant qu’un gratte papier qu’un deal a foiré entre la Sagesse et moi.Était-ce une erreur de sa part que de me livrer une information pareille ou juste une façon de montrer patte blanche en crachant son venin caustique sur son collègue ? Pas facile de le savoir. Un juge n’est pas un enquêteur et elle n’a peut-être pas l’habitude de ce genre de danse avec quelqu’un comme moi.
Bradley ▬ J’vous remercie aussi pour votre prévenance. Mais en dix-sept siècles, beaucoup d’autre ont voulu me faire croire qu’ils pouvaient me tuer. Ils s’en sont tous mordu les doigts.L’idée d’essayer de m’impressionner de m’intimider n’était pas bête, mais je sentais en même temps que ce n’était pas vraiment son intention. C’est sans doute sa façon de parler aux gens et de montrer qu’elle n’a pas peur. Elle ne veut sans doute pas montrer qu’elle n’a pas totalement la main et qu’elle n’aime pas cela alors elle retourne une forme de menace déguisée avec élégance dans ses paroles.
Bradley ▬ Votre petit bleudinet n’avait pas vraiment la chance avec lui sur ce coup-là. J’ai pas vraiment d’raison d’vous faire confiance. Donc on a l’air de se rejoindre vous et moi. En revanche je vais vous corriger sur un point. Il ne m’a pas vendu une action pacifique mais punitive contre Renfield. Mais désolé une fois encore. Je ne peux pas m’allier dans une action avec vous tout en ayant à regarder sans cesse dans mon dos pour éviter votre poignard insidueux.Rien qu’à l’écouter parler et donner sa version des faits et comment elle a l’air de l’avoir vécu était amusant. Elle n’est vraiment pas du genre à vouloir partager la scène ou à faire confiance facilement, au point de trouver ça humiliant.
Bradley ▬ Je me vexerai presque qu’une femme ayant l’air d’avoir autant de goût estime humiliant de venir quérir l’aide d’un des meilleurs chasseurs de tête au monde si ce n’est le meilleur alors que son organisation n’a toujours pas su régler un problème se déroulant à domicile en plusieurs mois !Maintenant que j’étais sûr de moi, il ne fallait pas que je la lâche comme ça. Soit, je parvenais à l’amadouer et plus si affinité, soit elle viendrait dans le donjon sous le manoir pour me dire ce qu’elle pouvait bien savoir de cette histoire avec Yesfir et Maneheim. Pour l’heure, j’étais entré dans une humeur diplomate après une entrée en matière aussi volcanique. Il serait dommage d’abimer une femme comme elle qui semble avoir un sacré caractère.
Etilya sur DK RPG
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Mar 12 Jan 2021 - 19:09
Apparemment, ma déclaration avait l'air de l'amuser à tel point qu'il en explosa même de rire. Peut-être qu'il ne s'attendait pas finalement à ce que je me montre aussi encline à lui exposer ma véritable identité. Il était sûrement habitué à une autre réaction comme la peur, la crainte ou même une tentative de fuite désespérée. En soi, je comprenais amplement pourquoi. Ce vampire là, avait de quoi mettre mal à l'aise n'importe qui. Son œil était vivace, flambant et inquiétant. Il donnait la sensation d'être pris au piège rien qu'en se posant sur vous. Si je restais calme, cela restait en majeure partie grâce à un entraînement intensif pour conserver mon sang froid et demeurer imperturbable. Il était nécessaire dans mon métier de s'enrober d'une armure inflexible. Même chez les mortels, certains humains n'étaient pas sans envier le mal aux démons qu'il portait dans leur cœur. Leur aura mauvaise pouvait glacer l'échine. Il ne fallait donc surtout pas se laisser intimider sinon vous loupiez la partie. Néanmoins, j'avais une autre variété d'animal en face de moi qui au contraire d'un mortel, pouvait me trancher la jugulaire d'un doigt. Je devrai trembler mais mon corps restait concentré dans sa retenu même si mon esprit tendait à méditer sur sa mort. Le cas échéant, j'avais déjà préparé le terrain.
Toutefois le bonhomme ne perdait pas l'usage de la raison pour autant. Il ne manqua pas de me piquer en me l'adressant comme si j'avais commis une erreur en lui délivrant gratuitement mon origine. Je laissais cette remarque sournoise me couler sur le dos. J'avais parfaitement conscience de la situation et de cette intention d'être honnête. Néanmoins, je lui adressais un coup d'oeil mauvais peu après : ce qui me vexait bien plus en finalité, était de pouvoir être considérée comme une banale secrétaire. J'aurais tout entendu.
Bien évidemment, il ne tarda pas à rebondir dans un avertissement qui retentissait au mien. Il jugea bon de me livrer une durée d'existence qui donnerait presque envie de mourir maintenant tout en signifiant clairement que personne n'avait jamais vraiment réussi à le coincer. Bien au contraire, ce fut même le cas inverse qu'il me faisait si bien comprendre en guise d'intimidation. Mais même si je pouvais ressentir une certaine tension comme celle bien palpable entre deux parties qui s'opposent et se jaugent, nous restions pour l'instant à notre place respective, ne cherchant pas totalement à prendre le pas sur l'autre. Je prenais la température et il me la donnait à sa manière sans faire exploser le thermomètre. Je me demandais vraiment comment la Sagesse pouvait supporter toutes ces manières, toutes ces joutes verbales et cette sensation instable que de basculer d'un côté ou de l'autre à n'importe quel instant. Je n'avais pas sa patience ni sa tolérance ni sa souplesse de caractère.
En tout cas, encore une fois je m'agaçais. Il était un seigneur de la nuit, un haut placé, il ne pouvait pas ignorer lui-même les conséquences d'une telle décision.
-Je me fiche de savoir ce qu'il vous a proposé. C'est du pareil au même monsieur Dwight Hodgkin. Je pense aux conséquences, à l'impact d'une telle action. Que vous ayez accepté, cela vous aurait rassasié un temps, une micro-seconde de plaisir dans votre sordide éternité et puis ensuite, quoi ? Il vous serait davantage intéressant de vous attaquer à un plat de résistance plus savoureux. Mais vous avez décidé de refuser en fin de compte toutefois cela ne change rien à cette même possibilité. Ensuite ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Vous êtes un chef de clan, vous savez comment fonctionnent ces choses-là. L’humiliation provient de l'initiative de déguiser une faille avec des guirlandes en faisant mine d'offrir un cadeau. C'est d'autant plus grave lorsque nous savons que notre communauté s'évite justement d'attirer l'oeil de créatures de votre genre. Si la démarche de la Sagesse était de potentiellement négocier un lien avec vous, moi tout ce que je perçois c'est d'autant plus un aveu de vulnérabilité. J'ajouterai également que vous venez de mettre le doigt sur un détail qui ne manquerait pas de saupoudrer le tout d'une honte exécrable.
Je buvais d'une traite mon verre comme pour canaliser mes ardeurs et m’emparai d'un téléphone rouge juste à côté de moi pour demander à m'apporter trois gins de plus histoire de prendre de l'avance. Il remuait le couteau dans la plaie mais j'étais tout à fait d'accord avec lui concernant les lycans. Cette histoire me faisait toujours autant bouillir tout en sachant que mes collègues semblaient se cantonner à l'idée d'avoir fait tout le nécessaire. Sincèrement, si j'avais pu être sourde au moment de la réunion, ça m'aurait été bénéfique.
-Et puis, vous êtes loin d'être fiable. Vous êtes même bien prompt à mettre en avant vos talents de prédateur sauvage et tueur tel un être infaillible et invaincu. Vous en semblez assez fier même et c'est tout à votre honneur, nous avons tous nos talents particuliers. Mais cela me conforte d'autant plus dans mon jugement que nous avions tort de venir vous trouver. Pourtant, malgré votre assurance, vous vous évertuez à nous considérer comme une menace qui veillerait à coller une cible dans votre dos en craignant malgré tout une manigance de notre part. Pourtant je vous cite, cela fait dix sept siècles que des gens cherchent à vous faire croire qu'ils peuvent vous tuer, même si je conçois que vous êtes un homme prudent. Nous ne le sommes jamais assez mais... Ca me laisse poser question vous voyez. Pourquoi cette méfiance aiguisée monsieur Dwight Hodgkin ? Dites-moi le véritable fond de votre pensée.
Je pensais avoir une petite idée sur la question : le meurtre récent de Manenheim. Nous étions déjà en cours d'études de notre côté pour analyser scrupuleusement tous les éléments à notre disposition. Toutefois ce n'était qu'une question de deux jours maximum avant de s'en faire une opinion plus précise. Irina ne devrait pas tarder à me donner sa conclusion. En effet, j'avais eu vent de l'usage interdit de magie sur la scène de meurtre, rien n'écartait que des sorciers n'étaient pas concernés par cette affaire. Au contraire, nous étions bien incriminés. Mon instinct m'indiquait des coupables tout désignés dans cette intention de nous nuire mais je ne pouvais pas me permettre de lancer des accusations sans fondement. Pas encore. Il en valait de mon rôle de Justice de soigner mes investigations et surtout mes opinions. Pourtant, je ne parvenais pas à me détacher de cette hypothèse.
Néanmoins, je souhaitais savoir jusqu'où pouvaient aller ses connaissances et ses doutes à notre encontre.
Toutefois le bonhomme ne perdait pas l'usage de la raison pour autant. Il ne manqua pas de me piquer en me l'adressant comme si j'avais commis une erreur en lui délivrant gratuitement mon origine. Je laissais cette remarque sournoise me couler sur le dos. J'avais parfaitement conscience de la situation et de cette intention d'être honnête. Néanmoins, je lui adressais un coup d'oeil mauvais peu après : ce qui me vexait bien plus en finalité, était de pouvoir être considérée comme une banale secrétaire. J'aurais tout entendu.
Bien évidemment, il ne tarda pas à rebondir dans un avertissement qui retentissait au mien. Il jugea bon de me livrer une durée d'existence qui donnerait presque envie de mourir maintenant tout en signifiant clairement que personne n'avait jamais vraiment réussi à le coincer. Bien au contraire, ce fut même le cas inverse qu'il me faisait si bien comprendre en guise d'intimidation. Mais même si je pouvais ressentir une certaine tension comme celle bien palpable entre deux parties qui s'opposent et se jaugent, nous restions pour l'instant à notre place respective, ne cherchant pas totalement à prendre le pas sur l'autre. Je prenais la température et il me la donnait à sa manière sans faire exploser le thermomètre. Je me demandais vraiment comment la Sagesse pouvait supporter toutes ces manières, toutes ces joutes verbales et cette sensation instable que de basculer d'un côté ou de l'autre à n'importe quel instant. Je n'avais pas sa patience ni sa tolérance ni sa souplesse de caractère.
En tout cas, encore une fois je m'agaçais. Il était un seigneur de la nuit, un haut placé, il ne pouvait pas ignorer lui-même les conséquences d'une telle décision.
-Je me fiche de savoir ce qu'il vous a proposé. C'est du pareil au même monsieur Dwight Hodgkin. Je pense aux conséquences, à l'impact d'une telle action. Que vous ayez accepté, cela vous aurait rassasié un temps, une micro-seconde de plaisir dans votre sordide éternité et puis ensuite, quoi ? Il vous serait davantage intéressant de vous attaquer à un plat de résistance plus savoureux. Mais vous avez décidé de refuser en fin de compte toutefois cela ne change rien à cette même possibilité. Ensuite ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Vous êtes un chef de clan, vous savez comment fonctionnent ces choses-là. L’humiliation provient de l'initiative de déguiser une faille avec des guirlandes en faisant mine d'offrir un cadeau. C'est d'autant plus grave lorsque nous savons que notre communauté s'évite justement d'attirer l'oeil de créatures de votre genre. Si la démarche de la Sagesse était de potentiellement négocier un lien avec vous, moi tout ce que je perçois c'est d'autant plus un aveu de vulnérabilité. J'ajouterai également que vous venez de mettre le doigt sur un détail qui ne manquerait pas de saupoudrer le tout d'une honte exécrable.
Je buvais d'une traite mon verre comme pour canaliser mes ardeurs et m’emparai d'un téléphone rouge juste à côté de moi pour demander à m'apporter trois gins de plus histoire de prendre de l'avance. Il remuait le couteau dans la plaie mais j'étais tout à fait d'accord avec lui concernant les lycans. Cette histoire me faisait toujours autant bouillir tout en sachant que mes collègues semblaient se cantonner à l'idée d'avoir fait tout le nécessaire. Sincèrement, si j'avais pu être sourde au moment de la réunion, ça m'aurait été bénéfique.
-Et puis, vous êtes loin d'être fiable. Vous êtes même bien prompt à mettre en avant vos talents de prédateur sauvage et tueur tel un être infaillible et invaincu. Vous en semblez assez fier même et c'est tout à votre honneur, nous avons tous nos talents particuliers. Mais cela me conforte d'autant plus dans mon jugement que nous avions tort de venir vous trouver. Pourtant, malgré votre assurance, vous vous évertuez à nous considérer comme une menace qui veillerait à coller une cible dans votre dos en craignant malgré tout une manigance de notre part. Pourtant je vous cite, cela fait dix sept siècles que des gens cherchent à vous faire croire qu'ils peuvent vous tuer, même si je conçois que vous êtes un homme prudent. Nous ne le sommes jamais assez mais... Ca me laisse poser question vous voyez. Pourquoi cette méfiance aiguisée monsieur Dwight Hodgkin ? Dites-moi le véritable fond de votre pensée.
Je pensais avoir une petite idée sur la question : le meurtre récent de Manenheim. Nous étions déjà en cours d'études de notre côté pour analyser scrupuleusement tous les éléments à notre disposition. Toutefois ce n'était qu'une question de deux jours maximum avant de s'en faire une opinion plus précise. Irina ne devrait pas tarder à me donner sa conclusion. En effet, j'avais eu vent de l'usage interdit de magie sur la scène de meurtre, rien n'écartait que des sorciers n'étaient pas concernés par cette affaire. Au contraire, nous étions bien incriminés. Mon instinct m'indiquait des coupables tout désignés dans cette intention de nous nuire mais je ne pouvais pas me permettre de lancer des accusations sans fondement. Pas encore. Il en valait de mon rôle de Justice de soigner mes investigations et surtout mes opinions. Pourtant, je ne parvenais pas à me détacher de cette hypothèse.
Néanmoins, je souhaitais savoir jusqu'où pouvaient aller ses connaissances et ses doutes à notre encontre.
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Mer 13 Jan 2021 - 9:28
Et bien quel caractère que voilà. Une véritable petite lionne cette demoiselle. Aussi sulfureuse et volcanique que sa chevelure le laisse à penser. Elle ne devait vraiment plus apprécier ce petit jeu que j’avais entamer pour mettre à l’épreuve ses nerfs, certaine qu’elle devait être que je ne me laisserai pas avoir aussi facilement par elle que ses adversaires ordinaires. Un sacré caractère à la russe il n’y avait pas de doute. A croire que les meilleures femmes sont de deux types, volcaniques ou glaciales dans ce pays. Quoi qu’il en fût, je jubilais intérieurement alors qu’elle répandait sur la table sa bile.
Je portai la bouteille de whisky à mes lèvres pour en boire une grosse gorgée alors que visiblement elle ne pouvait plus contenir sa colère intérieure. J’avais su appuyer là où ça faisait vraiment mal on dirait. L’image et l’amour-propre est vraiment un talon d'Achille pour cette femme à en juger par sa réaction et les vociférations dans lesquelles elle s’était lancée sans pouvoir s’arrêter. Elle n’avait clairement pas envie que son peuple ne fasse d’alliance, mais j’étais curieux de savoir ce qu’elle préconisait s’ils sont incapables de régler leurs problèmes eux-mêmes. En outre il est vraiment compliqué de pouvoir interférer dans une histoire impliquant des vampires, des lycans et des humains sans pactiser avec l’un ou l’autre des camps. Je ne pouvais croire qu’elle soit si naïve face à la machinerie complexe de ce problème dans lequel son peuple voulait mettre le doigt.
Elle n’avait néanmoins pas tort sur un point. Venir quérir les vampires était le choix le plus dangereux pour eux et il aurait sans doute mieux valu pour eux s’en tenir aux lycans ou aux humains. Je n’excluais toujours pas qu’ils aient pactiser avec Renfield en vérité. Nous sommes des prédateurs de l’humanité et peu importait pour nous les considérations que pouvaient nourrir les sorciers vis-à-vis des humains. Leur sang est un délice aux papilles de chacun des miens, un breuvage se rapprochant de l’ambroisie auquel il est difficile de résister pour nous. Ceux qui ont pu goûter à ce nectar à l’époque se languissent de ce dernier depuis lors.
Je portai la bouteille de whisky à mes lèvres pour en boire une grosse gorgée alors que visiblement elle ne pouvait plus contenir sa colère intérieure. J’avais su appuyer là où ça faisait vraiment mal on dirait. L’image et l’amour-propre est vraiment un talon d'Achille pour cette femme à en juger par sa réaction et les vociférations dans lesquelles elle s’était lancée sans pouvoir s’arrêter. Elle n’avait clairement pas envie que son peuple ne fasse d’alliance, mais j’étais curieux de savoir ce qu’elle préconisait s’ils sont incapables de régler leurs problèmes eux-mêmes. En outre il est vraiment compliqué de pouvoir interférer dans une histoire impliquant des vampires, des lycans et des humains sans pactiser avec l’un ou l’autre des camps. Je ne pouvais croire qu’elle soit si naïve face à la machinerie complexe de ce problème dans lequel son peuple voulait mettre le doigt.
Elle n’avait néanmoins pas tort sur un point. Venir quérir les vampires était le choix le plus dangereux pour eux et il aurait sans doute mieux valu pour eux s’en tenir aux lycans ou aux humains. Je n’excluais toujours pas qu’ils aient pactiser avec Renfield en vérité. Nous sommes des prédateurs de l’humanité et peu importait pour nous les considérations que pouvaient nourrir les sorciers vis-à-vis des humains. Leur sang est un délice aux papilles de chacun des miens, un breuvage se rapprochant de l’ambroisie auquel il est difficile de résister pour nous. Ceux qui ont pu goûter à ce nectar à l’époque se languissent de ce dernier depuis lors.
Bradley ▬ Ce n’est pas en me montrant complaisant ou en accordant ma confiance à mes ennemis que j’ai réussi à devenir aussi vieux, jeune demoiselle. Je suis ce que je suis et ne vois pas pourquoi je devrais dénier ma place de suprême prédateur au sommet de la chaîne alimentaire ainsi que le fait que vous ne soyez que des proies. Il serait hypocrite de ma part de ne pas assumer ce rôle, chose que je suis loin d’être. Vous avez raison de me considérer comme un danger. J’aurais pu briser la nuque de votre Sagesse aussi vite que je pourrais le faire avec vous et quitter les lieux avant que vos renforts n’aient le temps de réagir.Je pris le temps de boire une gorgée assez importante de whisky directement au goulot alors que je la laissais un court instant réceptionner ses verres venant d’arriver. J’en profitais pour sortir un cigare de mon veston ainsi que mon vieux zippo pour l’allumer.
Bradley ▬ Vous avez disparu après avoir échoué à guider l’humanité, lorsqu’elle s’est retournée contre vous. Pour ma part je n’ai pas changé depuis l’époque. Je suis ce que je suis. Oui je suis un prédateur, mais au moins j’assume cet état de fait. Pour moi, les sorciers sont sournois et il faut s’en méfier. Par que je ne vous trouve plus sournois que la quasi-totalité des vampires, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit hein ! Mais je ne vois pas pourquoi je ne surveillerais donc pas autant mes arrières avec vous qu’avec mes semblables. Dis-je en tirant une grande latte sur mon cigare.Je soufflai la fumer en direction du plafond tout en prenant un peu plus mes aises. Mes bras allongés sur la banquette en entier, la bouteille dans l’une des mains et le cigare dans l’autre. Elle était entrée les deux pieds dans le plat d’une manière vraiment peu élégante. Elle enquêtait sur moi en se disant que je devais avoir une bonne raison pour me méfier d’eux, c’était évident et me confortait dans l’idée qu’elle savait quelque chose sur la disparition de Maneheim. Il fallait que je sois plus tranquille sur cette affaire pour lui faire dire ce qu’elle avait en tête plutôt que de moi livrer des informations. Elle était peut-être dans son élément contrairement à moi pour ce qui est des interrogatoires insidieux, mais j’avais assurément plus d’expérience.
Bradley ▬ Vous avez l’air au moins plus franche que votre homologue, bien que je ne doutasse pas de la sincérité de ses mots lorsqu’il est venu me voir. Quoi qu’il en soit, sachez bien que je suis capable de pister l’odeur de votre Sagesse et de trouver son lieu de vie, tout comme le vôtre et qu’il ne me serait pas compliqué de trouver l’endroit où vous vous réunissez en croisant vos odeurs à tous les deux, puisque vous n’avez pas l’air de bien vous entendre tout deux. Toutefois je n’en ai rien fait. Cela ne vous assure guère que je ne le ferai jamais, je vous l’accorde.C’était assurément encore une manœuvre qui pourrait être dans le but de l’intimider et pour tout dire, je n’excluais pas l’idée de déterminer la localisation de cet endroit dans le but de me sécuriser un peu plus en ayant un moyen de pression supplémentaire sur eux.
Bradley ▬ Vous ne pouvez pas décemment penser qu’au cours de mes dix-sept siècles de vie justement, je n’ai jamais eu d’expérience malheureuse avec des sorciers au même titre que vous dans votre histoire avec des vampires.
Etilya sur DK RPG
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Ven 15 Jan 2021 - 19:35
S'il avait bien une chose où je pouvais bien le croire c'était qu'il ne manquait pas de franchise mais cela ne signait en rien son honnêteté. Toutefois, je percevais cette déclaration de grand roi des vampires presque comme une peine d'un fardeau qui était seulement à assumer sans autre grande conviction. Un point sur lequel nous nous différencions en tant que leader puisque je m'attelais à mon rôle de Justice avec fierté et grandeur. Le pouvoir avait sa place dans la dimension de mon existence puisque je l'avais recherché afin d'asseoir ma position tout en assouvissant mon ambition. Cela ne paraissait pas être son cas. Pourtant, cela ne le rendait pas moins dangereux ni moins compétent pour mener son devoir à bien. Comme il le soulignait, son expérience très étendue de l'existence lui donnait les cartes et le recul nécessaire pour diriger d'une main de fer et de sang. Cet homme avait une réputation terrifiante qui faisait trembler même ses propres congénères. La nature de vampire restait celle de l'ardeur, la puissance, la force et une bonne dose de crainte qui faisaient baisser l'échine. Ce type là était l'essence même de ces propriétés et nous en avions bien consciences. Pourtant, les sorciers avaient quand même opté pour lui rendre visite qui reflétait selon moi une grossière erreur de réflexion.
Plus je le regardais, plus je passais de temps dans cette pièce en sa compagnie, plus je l'écoutais... Plus je redoutais un revers de médaille quand bien même il n'avait pas encore levé le petit doigt pour le moment. Il pouvait amplement, j'étais à sa portée. Ma seule alternative serait de déclarer une flamme virulente pour un effet de surprise mais il aurait eu tôt fait de remettre la main sur moi à moins que mes complices ne m'ouvrent un portail assez vite pour déguerpir rapidement. La situation était tendue pour moi, pour ma vie. Mais s'y risquerait-il vraiment pour se mettre notre communauté à dos ? Rien n'était moins sûr, il ne devait pas craindre grand chose, tout du moins, il ne devait pas facilement se laisser intimider même en étant pris pour cible. Toutefois son raisonnement à notre égard restait tout à fait normale. Nous avions également des moyens pour nuire à n'importe qui, même lui.
-Là est bien le problème, me contentai-je de ponctuer.
Je m'emparais de mes verres tout l'écoutant silencieusement et entama la seconde boisson de ma soirée.
-Votre méfiance est légitime, monsieur Dwight Hodgkin. Mais il est clair que tous les moyens sont permis pour préserver notre espèce notamment suite à la querelle que nous avons connu avec les humains. Cette sournoiserie que vous notifiez bien que je considère plutôt cela comme un instinct de préservation n'est qu'une conséquence de ce préjudice pour assurer notre sécurité dans le but de seulement survivre. La dimension reste différente de la perversité dont certains de votre espèce font preuve.
Je grimaçai ensuite en sentant cette odeur âcre de fumée dégoûtante qui dégoulinait de son cigare. Cette odeur nauséabonde allait s'accrocher à ma chevelure et j'allais devoir y mettre les moyens pour faire disparaître cette satanée crasse. Pourtant, pour une raison que j'ignorais pleinement, je tendais à me montrer moins venimeuse malgré ses intimidations continuelles. De toute manière, nous savions déjà où se situait son manoir alors nous ferions une égalité sur ce point. Le seul paramètre gênant en l’occurrence restait qu'il pouvait trouver notre tanière et cela n'était pas permis.
Mais comment pourrais-je bien l'en empêcher ? Le Bouclier pouvait potentiellement faire obstacle mais nous ne savions pas à quel degré et je ne voulais pas me prêter au jeu tout de suite, c'était beaucoup trop tôt.
-Non effectivement, cela ne garantit en rien que vous ne puissiez pas vous mettre en route incessamment sous peu.
Je devenais bien lasse soudainement. Cela était peut-être bien pire que ressentir de la crainte finalement.
-Évidemment qu'il était sincère. Il y croyait vraiment très fort. Pour votre gouverne, je ne m'entends pas avec grand monde pour être honnête mais là n'est pas tant le but recherché. Je respecte mes collègues pour leur discipline et leur talent. Mon intérêt s'arrête sur ce point. L'entente reste professionnelle avec pour objectif de protéger les nôtres. Nous composons donc avec nos opinions respectives dans ce sens mais cette décision était à mon goût bien trop ambitieuse.
Je restais reconnaissante envers la Sagesse pour s'être montré si compréhensif quand bien même cela n'était pas pour m'étonner. Il savait écouter les gens et proposer des solutions avec son aide en prime. C'était un bon garçon bien que je le soupçonnais parfois de dresser ce portrait du parfait samaritain pour mieux s'attirer la confiance des autres et obtenir plus aisément ce qu'il désirait. La confiance était une réelle arme également pour tirer ses propres cartes. Cela n'empêchait pas qu'il m'avait témoigné son soutien et j'appréciais malgré cette bavure qui me hérissait nerveusement le poil. Tel était mon totem après tout que de savoir peser le pour et le contre pour trancher. Autant dire que cette action ne le ferait pas rentrer dans mes bonnes grâces concernant ce vampire. Mais je ne le plaçais pas comme seul responsable puisqu'il avait seulement obtenu gain de cause dans une décision commune.
-Mais vous ne répondez pas à ma question monsieur Dwight Hodgkin.
Je lui adressais mes prunelles frémissantes mais sévères dans l'optique de crever l'abcès. Je détestais particulièrement les zones d'ombres dans la stratégie de mes adversaires. Il m'était aisée de faire cracher la vérité de la bouche des autres mais par précaution, je préférais ne pas m'initier à cette expérience avec lui.
-Qu'est ce qui vous retient d'agir jusque-là ? Je suis à votre portée, dans cette salle close et isolée. Vous devriez en profiter pour me soutirer les informations que vous souhaitez. Vous le pouvez, après tout.
Je ne lui désignais pas nécessairement le sujet qui fâchait mais j'étais encline à répondre n'ayant rien à cacher de mon côté par évidence qu'importe son interrogatoire. Je fis donc glisser mon verre bu d'une traite, le faisant glisser sur la surface lisse de la table sur le côté pour prendre le suivant.
-Mais vous n'aurez même pas besoin de m'égratigner même si je suppose que vous auriez préféré. Enfin soit. Je suis peut-être reconnue pour être la diablesse rouge -ou une pétasse selon les propos- mais je n'en reste pas moins une femme de parole.
Mon expression se figea dans un sérieux ultime. Je n'étais pas sincèrement ravie d'en arriver à cette extrémité. Mais je ne pouvais pas permettre que les menaces se concrétisent. Il avait des doutes. J'en avais aussi. L'Enclave voulait nouer une alliance à l'origine -enfin provisoirement tout du moins-, pas une guerre. Alors à mon grand damne, je me ferai la cavalière de ce drapeau blanc.
-Je ne souhaite pas d’ambiguïté alors voilà ce que je peux vous proposer. Je possède un sort ultime qui permet de dire la vérité, rien que la vérité. Il faut savoir que cette magie oblige la cible à parler. Il se prénomme le Serment. Si vous résistez, vous mourrez. Bien évidemment, vous vous doutez bien que je n'irais pas jusqu'à la mort pour vos beaux yeux mais je m'engage à répondre sous ce sortilège en me ciblant.
Je me mis à soupirer légèrement, me résignant donc à cette solution. J'étais persuadée que ce grossier personnage allait vouloir tester si je disais vrai en me demandant des choses que je devinais déjà inconfortables et déplacées avant de passer à ses réelles préoccupations. J'allais passer un sale quart d'heure.
C'était vraiment désagréable.
-Qu'en dites-vous ?
Je n'avais plus qu'à me concentrer pour lâcher prise. Je savais pertinemment que je pouvais annuler ce sort à tout moment mais je me ferai violence pour tenir le cap. Cela ne sera pas évident mais c'était mon seul moyen pour démontrer que nous n'étions pas hostiles ou tout du moins, que notre Enclave ne l'était pas et qu'aucune décision n'avait été prise pour nuire au royaume des vampires.
Plus je le regardais, plus je passais de temps dans cette pièce en sa compagnie, plus je l'écoutais... Plus je redoutais un revers de médaille quand bien même il n'avait pas encore levé le petit doigt pour le moment. Il pouvait amplement, j'étais à sa portée. Ma seule alternative serait de déclarer une flamme virulente pour un effet de surprise mais il aurait eu tôt fait de remettre la main sur moi à moins que mes complices ne m'ouvrent un portail assez vite pour déguerpir rapidement. La situation était tendue pour moi, pour ma vie. Mais s'y risquerait-il vraiment pour se mettre notre communauté à dos ? Rien n'était moins sûr, il ne devait pas craindre grand chose, tout du moins, il ne devait pas facilement se laisser intimider même en étant pris pour cible. Toutefois son raisonnement à notre égard restait tout à fait normale. Nous avions également des moyens pour nuire à n'importe qui, même lui.
-Là est bien le problème, me contentai-je de ponctuer.
Je m'emparais de mes verres tout l'écoutant silencieusement et entama la seconde boisson de ma soirée.
-Votre méfiance est légitime, monsieur Dwight Hodgkin. Mais il est clair que tous les moyens sont permis pour préserver notre espèce notamment suite à la querelle que nous avons connu avec les humains. Cette sournoiserie que vous notifiez bien que je considère plutôt cela comme un instinct de préservation n'est qu'une conséquence de ce préjudice pour assurer notre sécurité dans le but de seulement survivre. La dimension reste différente de la perversité dont certains de votre espèce font preuve.
Je grimaçai ensuite en sentant cette odeur âcre de fumée dégoûtante qui dégoulinait de son cigare. Cette odeur nauséabonde allait s'accrocher à ma chevelure et j'allais devoir y mettre les moyens pour faire disparaître cette satanée crasse. Pourtant, pour une raison que j'ignorais pleinement, je tendais à me montrer moins venimeuse malgré ses intimidations continuelles. De toute manière, nous savions déjà où se situait son manoir alors nous ferions une égalité sur ce point. Le seul paramètre gênant en l’occurrence restait qu'il pouvait trouver notre tanière et cela n'était pas permis.
Mais comment pourrais-je bien l'en empêcher ? Le Bouclier pouvait potentiellement faire obstacle mais nous ne savions pas à quel degré et je ne voulais pas me prêter au jeu tout de suite, c'était beaucoup trop tôt.
-Non effectivement, cela ne garantit en rien que vous ne puissiez pas vous mettre en route incessamment sous peu.
Je devenais bien lasse soudainement. Cela était peut-être bien pire que ressentir de la crainte finalement.
-Évidemment qu'il était sincère. Il y croyait vraiment très fort. Pour votre gouverne, je ne m'entends pas avec grand monde pour être honnête mais là n'est pas tant le but recherché. Je respecte mes collègues pour leur discipline et leur talent. Mon intérêt s'arrête sur ce point. L'entente reste professionnelle avec pour objectif de protéger les nôtres. Nous composons donc avec nos opinions respectives dans ce sens mais cette décision était à mon goût bien trop ambitieuse.
Je restais reconnaissante envers la Sagesse pour s'être montré si compréhensif quand bien même cela n'était pas pour m'étonner. Il savait écouter les gens et proposer des solutions avec son aide en prime. C'était un bon garçon bien que je le soupçonnais parfois de dresser ce portrait du parfait samaritain pour mieux s'attirer la confiance des autres et obtenir plus aisément ce qu'il désirait. La confiance était une réelle arme également pour tirer ses propres cartes. Cela n'empêchait pas qu'il m'avait témoigné son soutien et j'appréciais malgré cette bavure qui me hérissait nerveusement le poil. Tel était mon totem après tout que de savoir peser le pour et le contre pour trancher. Autant dire que cette action ne le ferait pas rentrer dans mes bonnes grâces concernant ce vampire. Mais je ne le plaçais pas comme seul responsable puisqu'il avait seulement obtenu gain de cause dans une décision commune.
-Mais vous ne répondez pas à ma question monsieur Dwight Hodgkin.
Je lui adressais mes prunelles frémissantes mais sévères dans l'optique de crever l'abcès. Je détestais particulièrement les zones d'ombres dans la stratégie de mes adversaires. Il m'était aisée de faire cracher la vérité de la bouche des autres mais par précaution, je préférais ne pas m'initier à cette expérience avec lui.
-Qu'est ce qui vous retient d'agir jusque-là ? Je suis à votre portée, dans cette salle close et isolée. Vous devriez en profiter pour me soutirer les informations que vous souhaitez. Vous le pouvez, après tout.
Je ne lui désignais pas nécessairement le sujet qui fâchait mais j'étais encline à répondre n'ayant rien à cacher de mon côté par évidence qu'importe son interrogatoire. Je fis donc glisser mon verre bu d'une traite, le faisant glisser sur la surface lisse de la table sur le côté pour prendre le suivant.
-Mais vous n'aurez même pas besoin de m'égratigner même si je suppose que vous auriez préféré. Enfin soit. Je suis peut-être reconnue pour être la diablesse rouge -ou une pétasse selon les propos- mais je n'en reste pas moins une femme de parole.
Mon expression se figea dans un sérieux ultime. Je n'étais pas sincèrement ravie d'en arriver à cette extrémité. Mais je ne pouvais pas permettre que les menaces se concrétisent. Il avait des doutes. J'en avais aussi. L'Enclave voulait nouer une alliance à l'origine -enfin provisoirement tout du moins-, pas une guerre. Alors à mon grand damne, je me ferai la cavalière de ce drapeau blanc.
-Je ne souhaite pas d’ambiguïté alors voilà ce que je peux vous proposer. Je possède un sort ultime qui permet de dire la vérité, rien que la vérité. Il faut savoir que cette magie oblige la cible à parler. Il se prénomme le Serment. Si vous résistez, vous mourrez. Bien évidemment, vous vous doutez bien que je n'irais pas jusqu'à la mort pour vos beaux yeux mais je m'engage à répondre sous ce sortilège en me ciblant.
Je me mis à soupirer légèrement, me résignant donc à cette solution. J'étais persuadée que ce grossier personnage allait vouloir tester si je disais vrai en me demandant des choses que je devinais déjà inconfortables et déplacées avant de passer à ses réelles préoccupations. J'allais passer un sale quart d'heure.
C'était vraiment désagréable.
-Qu'en dites-vous ?
Je n'avais plus qu'à me concentrer pour lâcher prise. Je savais pertinemment que je pouvais annuler ce sort à tout moment mais je me ferai violence pour tenir le cap. Cela ne sera pas évident mais c'était mon seul moyen pour démontrer que nous n'étions pas hostiles ou tout du moins, que notre Enclave ne l'était pas et qu'aucune décision n'avait été prise pour nuire au royaume des vampires.
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Dim 17 Jan 2021 - 17:04
La fin qui justifie les moyens, c’était le mot d’ordre pour rester en vie. Peu importait la patente à payer pour parvenir à ça, c’était toujours mieux que le néant de la non-existence sans doute. Je pouvais comprendre parfaitement cet état d’esprit. Plus encore, à mon sens ceux qui se disaient au-dessus de cette notion élémentaire ne devait juste n’avoir rien compris à la vie elle-même. La vie ne vaut rien c’est clair, mais rien ne vaut le fait de vivre non plus. On est sur scène que pour un temps donné et un jour tout est fini et il n'y a pas de backstage à ce grand numéro de cirque. Quand on n'est pas assez fort pour rester en vie, on est plus malin, c’est juste une logique évolutive.
Bradley ▬ Vous croyez vraiment ? Ah ah ah … Si vous l’dites.A mon sens c’était une erreur de se croire à ce point différents des miens et de leur perversité comme elle disait. Les vampires sont tellement proches des humains ou des sorciers par effet ricochet que cela en est troublant. Nous sommes justes plus vieux, plus décadent peut-être, moins émotifs pourquoi pas, mais sur beaucoup de points nous tombons dans les mêmes travers.
Le respect de ses collègues, elle avait au moins ça. Mais s’agit-il vraiment de confiance en eux lorsqu’on ne se fit qu’à leurs qualités professionnelles ? C’était un sujet qui aurait été intéressant dans un débat, chose que je déteste vraiment faire. Ce petit gars était venu dans la gueule du loup et en était reparti entier, voilà un fait pour cette demoiselle de feu. Je peux la tuer dans l’instant avant qu’elle réagisse et il aurait été aussi facile de le faire avec leur diplomate à la proposition douteuse. Je ne peux pas leur faire confiance ni à l’un ni à l’autre. Un diplomate est comme un sénateur, une langue de vipère qu’on ne peut et qu’on ne doit croire sur parole. J’ai besoin de faits pour y croire, un peu comme elle. Encore un point en commun que nous avions sans doute et qui me faisait comprendre l’animal.
Bradley ▬ Vous trouvez que je suis resté inactif dans cet entretien ? Vous avez certes confirmé que vous étiez une sorcière d’entrée de jeu, mais c’est bien votre réaction lorsque j’ai évoqué le bleudinet que vous avez trahi votre nature de dirigeante. Ne croyez pas que ma nonchalance ou mon allure soit négligée car je suis un petit joueur. Je récolte bien plus d’informations que vous ne pouvez le croire en ce moment.Je pris une légère inspiration avant de boire une gorgée. Puis je posais le cigare sur coin de mes lèvres avant de reprendre.
Bradley ▬ Vous êtes une maniac du contrôle et ne vous fiez jamais à autre chose qu’à votre bon sens et ce que vous avez devant les yeux. Cette incapacité à vous projeter dans les autres fait de vous quelqu’un de très seule au quotidien depuis sans doute des années.Elle ne portait pas d’odeur témoignant de vraiment beaucoup d’hommes. Une mordue de travail incapable de faire confiance est potentiellement une croqueuse d’homme mais le plaisir charnel devait être loin de ses préoccupation principales.
Bradley ▬ Vous ne rencontrez personne car vous êtes marié à votre devoir et ne vivez qu’à travers vos responsabilités et le pouvoir qu’elles vous donnent sur les autres. Vous n’avez pas choisi cet endroit au hasard, et la proximité avec le palais de justice en face où vous travaillez pour les humains me fait dire que ce lieu est également protégé par vos semblables. Comme vous avez un poste haut placé chez les votre comme je l’ai deviné, et que vous avez confirmé ensuite, le palais de justice aussi est lieu protégé où votre peuple doit sans doute passer.J’esquissais un large sourire carnassier après cette petite tirade, bien prêt que j’étais à réceptionner ses mots, mais je n’en n’avais pas encore fini. Je ne luis laissais pas le temps de se glisser dans ce début de silence.
Vous dites que je suis en recherche d’informations, mais rien ne peut vous garantir que ce n’est pas de ce genre d’informations dont j’ai besoin. Peut-être ne suis-je qu’à la recherche d’un buffet pourvu de mets d’exception et que j’ai trouvé déjà deux lieux de chasse.
Bradley ▬ N’essayez pas de deviner mes intentions, elles sont changeantes à la différence de ma parole. Mais je vais vous dire pourquoi je n’agis pas encore ici. Je consolide mes forces. Et je me méfie plus que j’avais de tous mes ennemis potentiels un peu comme vous maintenant. Dis-je d’un clein d’oeil.Allait-elle comprendre que je faisais allusion à la mort récente d’un chef de clan, très probablement, mais comprenait-elle que d’ici très peu de temps, une partie de mon clan allait arriver ici et que la donne allait bientôt changer, allez-savoir.
Bradley ▬ J’en dis que franchement si quelqu’un acceptait, ce serait bien le roi des cons.Je pris une gorgée achevant la bouteille une bonne fois pour toute comme si cela n’avait été qu’un simple verre d’eau.
Bradley ▬ Vous me prêtez vraiment des envies que je n’ai pas. Je ne fais rien sans raisons et le plaisir sadique n’est jamais une raison primaire chez moi. Si je peux avoir des informations en jouant avec vous autour d’un verre, ça me va. En outre, votre proposition est intéressante, ça semble en effet tout à fait puissant et dangereux, bien que je serais curieux de l’effet sur un level A. Mais clairement ça ne prouverait rien du tout. Je serais toujours obligé de me fier à votre bonne fois sur le fait que vous ne désactiverez pas votre sort lors d’une question compliquée. S’il vous faut une menace de mort pour dire la vérité, plutôt que votre sort, dites-vous alors que si je perçois de la malhonnêteté je dirais à la prochaine assemblée de vampires à laquelle je me rendrai que votre espèce n’a pas disparu. Peut-être pouvez-vous arriver à fuir avec l’aide sans doute déjà prête pour vous secourir, mais vous ne pourrez surement pas m’empêcher de quitter les lieux sans encombre en tous les cas. Haussais-je des épaules.Il m’était impossible d’évaluer encore jusqu’à quel point je pouvais lui faire confiance, c’était le moins que je puisse dire, mais il y avait encore un beau geste que je pouvais faire pour tenter de désamorcer la situation. Je tirais une dernière latte de mon cigare avant de l’écraser sur le goulot de la bouteille comme s’il s’agissait d’un cendrier.
Bradley ▬ Mais laissez-moi vous proposer autre chose. Laissez-moi vous inviter à ma table ce soir et déguster un repas préparé par le meilleur chef cuisinier au monde en guise de compensation pour la bouteille. Là nous pourrons voir si vous êtes sincère dans votre démarche et si je peux vous faire confiance et je vous donne ma parole que vous en ressortirez saine et sauve.Au cœur d’un complexe rempli de vampires et d’inconnus. Un environnement totalement non maîtrisé par elle, au cœur du danger et seule. Voilà qui serait une preuve bien plus acceptable qu’une démonstration pouvant être biaisée.
Je me levais et m’extirpais de cette banquette.
Bradley ▬ Votre venue ou votre absence sera votre réponse alors prenez le temps d’y réfléchir. Vous savez où je réside. Bonne fin de journée chère juge. Dis-je en faisant un signe du chapeau.Sur ces mots je décidais de tourner les talons et de m’éloigner pour quitter les lieux. La balle était dans son camp et j’avais hâte que le soir tombe au plus vite pour connaître sa réponse définitive à cette invitation.
Etilya sur DK RPG
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Dim 17 Jan 2021 - 19:16
Était-ce vraiment l'impression que je lui donnais ? Il s'agissait réellement de remarques de mauvais goût. Je n'étais pas du genre à me fier aux apparences, cette attitude était réservée aux débutants. Il n'y avait rien de plus trompeur qu'un chapeau de paille avec une chemise décousue pour dissimuler le parfait criminel. Certaines personnes qui tombaient dans mon bureau simulaient même jusqu'à des déficiences mentales pour assouplir leur peine et parvenait à trahir même le jugement des psychiatres. Dans toutes les espèces, il y avait toujours des éléments pour sortir du lot malgré notre mépris des humains, j'avais bien conscience que des esprits ne tarissaient pas de ressources qu'importe son origine raciale.
-Je l'ai confirmée car telle était ma volonté, monsieur Dwight Hodgkin. Il m'aurait été aisée de vous duper du moins pour un temps donné. Une femme de ma trempe qui exerce un contrôle optimal n'aurait pas laissé filtrer la moindre information, vous vous en doutez, sauf si elle l'avait souhaité. Pourtant, cela ne semble pas encore vous suffire. Néanmoins, je ne me permettrai jamais de sous-estimer un adversaire qu'importe qui se situe en face de moi. Vous ne faites pas exception à la règle et vous devriez en faire autant au lieu de me tourner en poupée russe ridicule.
Si tel était son souhait de m'insulter, il n'en tenait qu'à lui. J'étais et je demeurais pour l'heure la Justice. L'intelligence ne s'achetait pas avec le temps même si la ruse restait une matière qui se bonifiait avec l'âge. Ce vieux loup était un expert sur les deux terrains quand bien même je tirais également mon jeu de mon côté. Il se pavanait ensuite en s'octroyant la liberté de me psychanalyser, un discours que je n'écoutais que d'une oreille distraite finalement. Si son analyse restait juste, cela ne me rendait pas plus vulnérable pour autant. J'avais une communauté à protéger et c'était bien ce qui nous rendait dangereux en conclusion qu'importe ma situation personnelle.
Il restait logique qu'il découvre finalement que cet environnement restait le mien et qu'il n'y était pas le bienvenu d'autant plus qu'il me crachait encore ses menaces. Je ne manquerai pas d'établir un bilan de cette entrevue même si je doutais que l'Enclave n'en prenne compte une fois de plus. Que dirait donc le Bouclier ? « Mes défenses sont parfaites » Quelle vieille bique arrogante. A moins que ne nous puissions rien n'y faire véritablement même s'il faisait un effort. S'il y avait bien une chose toutefois sur laquelle je ne doutais pas, c'était bien la volonté de mon interlocuteur à consolider ses propres armées. Cela posait un réel problème et j'en venais encore à ressentir une amertume qui tendait à se diffuser une nouvelle fois dans mes veines. Notre communauté à cet instant, me semblait si accessible et si fragile. Je maudissais sincèrement ma position actuellement et mesurais déjà toutes les répercussions atroces en cas de conflits ouverts.
Mais dans la conclusion, nous ne faisions que nous tourner autour. Pourtant si j'avais fait l'effort de tendre la main, il n'était pas enclin à s'en contenter et souhaitait me baigner dans un environnement que je ne saurais maîtriser. Je me trouvais une fois de plus au pied du mur avec l'envie fracassante de lui jeter un incendie pour lui brûler les burnes à un degré qui le ferait vomir ses viscères et lui arracher la peau du visage. Douter de ma parole à ce point en ayant le culot de me demander de croire lui les yeux fermés, sérieusement ? Cela était si déplacé de sa part que je ne pus m'empêcher d'étouffer un rire.
-Vous parlez comme si vous étiez plus fiable que moi alors que rien ne m'en assure pour autant non plus.
J'étais la Justice qui clamait la vérité exacte et absolue. Évidemment, rien ne lui garantissait réellement mes propos dans un sens. Mon honneur restait néanmoins une qualité dont personne ne devrait être amené à remettre en question mais lui, se méfiait tout comme je le faisais en retour. J'avais donc l'impression de glisser sur une pente que je ne pouvais décemment pas ignorer sous peine encore d'une mise à exécution de ses intimidations constantes. Pourtant, il pouvait bien me séquestrer ou même me tuer après ce repas si gentiment proposé. Une combine pour me faire cracher tout ce que j'avais avant de terminer en pâté pour vampire.
-A vous également, monsieur Dwight Hodgkin.
Je le laissais s'en aller d'un regard en biais, assassin et mauvais. Comment pourrait-il seulement vérifier que je n'engage pas une armée pour prendre sa demeure d'assaut malgré ses sens aiguisés ? Je pouvais tout aussi bien le devancer en lui collant une attaque surprise. Si j'en parlais à Irina, il était certain qu'elle ne me laisserait pas sans surveillance mais cela compromettrait ma crédibilité. Mais si je ne lui disais rien, elle m'arracherait les yeux. Dans le doute, je préférai encore que ce soit elle qui me tue. Un soupir lancinant s'échappa entre mes lèvres. Je feignais d'y réfléchir en pesant le pour et le contre mais je désirais mettre un terme à ce malaise qui pouvait nous coûter plus que la carotide. Je savais déjà donc quel choix je ferai. Il me posait un ultimatum en quelques sortes et je devrai me rabaisser à cette requête pour tout mettre à plat. De toute manière, si mon absence se faisait ressentir, mes congénères sauraient inévitablement où chercher.
Toutefois, ce ne sera pas sans ignorer une petite flammèche qui ne manquait pas de s'éveiller pourtant au creux de mon ventre. Entre la colère, l'énervement et l'agacement, je la percevais bien présente quelque part qui poussait dans les tréfonds de mon être. A mon tour, un sourire qui n'anticipait rien de bon ou de correct se dessinait sur mes lèvres parfaitement rouges alors que je tapotais la table du bout de mes doigts manucurés.
-Riven, Riven... Incorrigible femme que tu fais.
Je devais l'admettre, cette déconvenue aussi désagréable et dérangeante soit-elle pour mes affaires, m'excitait jusque dans les braises de mon âme dans un frémissement qui parcourait ma colonne. Le danger avait toujours l'effet de stimuler mes chakras les plus sordides. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti ça, de flirter avec des limites que je ne pouvais pas maitriser du bout des griffes.
-Je l'ai confirmée car telle était ma volonté, monsieur Dwight Hodgkin. Il m'aurait été aisée de vous duper du moins pour un temps donné. Une femme de ma trempe qui exerce un contrôle optimal n'aurait pas laissé filtrer la moindre information, vous vous en doutez, sauf si elle l'avait souhaité. Pourtant, cela ne semble pas encore vous suffire. Néanmoins, je ne me permettrai jamais de sous-estimer un adversaire qu'importe qui se situe en face de moi. Vous ne faites pas exception à la règle et vous devriez en faire autant au lieu de me tourner en poupée russe ridicule.
Si tel était son souhait de m'insulter, il n'en tenait qu'à lui. J'étais et je demeurais pour l'heure la Justice. L'intelligence ne s'achetait pas avec le temps même si la ruse restait une matière qui se bonifiait avec l'âge. Ce vieux loup était un expert sur les deux terrains quand bien même je tirais également mon jeu de mon côté. Il se pavanait ensuite en s'octroyant la liberté de me psychanalyser, un discours que je n'écoutais que d'une oreille distraite finalement. Si son analyse restait juste, cela ne me rendait pas plus vulnérable pour autant. J'avais une communauté à protéger et c'était bien ce qui nous rendait dangereux en conclusion qu'importe ma situation personnelle.
Il restait logique qu'il découvre finalement que cet environnement restait le mien et qu'il n'y était pas le bienvenu d'autant plus qu'il me crachait encore ses menaces. Je ne manquerai pas d'établir un bilan de cette entrevue même si je doutais que l'Enclave n'en prenne compte une fois de plus. Que dirait donc le Bouclier ? « Mes défenses sont parfaites » Quelle vieille bique arrogante. A moins que ne nous puissions rien n'y faire véritablement même s'il faisait un effort. S'il y avait bien une chose toutefois sur laquelle je ne doutais pas, c'était bien la volonté de mon interlocuteur à consolider ses propres armées. Cela posait un réel problème et j'en venais encore à ressentir une amertume qui tendait à se diffuser une nouvelle fois dans mes veines. Notre communauté à cet instant, me semblait si accessible et si fragile. Je maudissais sincèrement ma position actuellement et mesurais déjà toutes les répercussions atroces en cas de conflits ouverts.
Mais dans la conclusion, nous ne faisions que nous tourner autour. Pourtant si j'avais fait l'effort de tendre la main, il n'était pas enclin à s'en contenter et souhaitait me baigner dans un environnement que je ne saurais maîtriser. Je me trouvais une fois de plus au pied du mur avec l'envie fracassante de lui jeter un incendie pour lui brûler les burnes à un degré qui le ferait vomir ses viscères et lui arracher la peau du visage. Douter de ma parole à ce point en ayant le culot de me demander de croire lui les yeux fermés, sérieusement ? Cela était si déplacé de sa part que je ne pus m'empêcher d'étouffer un rire.
-Vous parlez comme si vous étiez plus fiable que moi alors que rien ne m'en assure pour autant non plus.
J'étais la Justice qui clamait la vérité exacte et absolue. Évidemment, rien ne lui garantissait réellement mes propos dans un sens. Mon honneur restait néanmoins une qualité dont personne ne devrait être amené à remettre en question mais lui, se méfiait tout comme je le faisais en retour. J'avais donc l'impression de glisser sur une pente que je ne pouvais décemment pas ignorer sous peine encore d'une mise à exécution de ses intimidations constantes. Pourtant, il pouvait bien me séquestrer ou même me tuer après ce repas si gentiment proposé. Une combine pour me faire cracher tout ce que j'avais avant de terminer en pâté pour vampire.
-A vous également, monsieur Dwight Hodgkin.
Je le laissais s'en aller d'un regard en biais, assassin et mauvais. Comment pourrait-il seulement vérifier que je n'engage pas une armée pour prendre sa demeure d'assaut malgré ses sens aiguisés ? Je pouvais tout aussi bien le devancer en lui collant une attaque surprise. Si j'en parlais à Irina, il était certain qu'elle ne me laisserait pas sans surveillance mais cela compromettrait ma crédibilité. Mais si je ne lui disais rien, elle m'arracherait les yeux. Dans le doute, je préférai encore que ce soit elle qui me tue. Un soupir lancinant s'échappa entre mes lèvres. Je feignais d'y réfléchir en pesant le pour et le contre mais je désirais mettre un terme à ce malaise qui pouvait nous coûter plus que la carotide. Je savais déjà donc quel choix je ferai. Il me posait un ultimatum en quelques sortes et je devrai me rabaisser à cette requête pour tout mettre à plat. De toute manière, si mon absence se faisait ressentir, mes congénères sauraient inévitablement où chercher.
Toutefois, ce ne sera pas sans ignorer une petite flammèche qui ne manquait pas de s'éveiller pourtant au creux de mon ventre. Entre la colère, l'énervement et l'agacement, je la percevais bien présente quelque part qui poussait dans les tréfonds de mon être. A mon tour, un sourire qui n'anticipait rien de bon ou de correct se dessinait sur mes lèvres parfaitement rouges alors que je tapotais la table du bout de mes doigts manucurés.
-Riven, Riven... Incorrigible femme que tu fais.
Je devais l'admettre, cette déconvenue aussi désagréable et dérangeante soit-elle pour mes affaires, m'excitait jusque dans les braises de mon âme dans un frémissement qui parcourait ma colonne. Le danger avait toujours l'effet de stimuler mes chakras les plus sordides. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti ça, de flirter avec des limites que je ne pouvais pas maitriser du bout des griffes.
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