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Farah Neferet Assaad#107330#107330#107330#107330#107330#107330#107330
Changelin Serpent - Civil
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Mer 22 Fév 2023 - 22:31
Un plan qui marche un peu trop bien
feat Taichi & Lexter
Désormais rassurées l'une et l'autre sur l'état de chacune, nos esprits sont plus disposés à se concentrer sur la situation délicate et résoudre l'énigme suivante : rejoindre ma mère en s'exposant le moins possible. Très pragmatique, Taichi me livre un plan simple et logique. Je hoche la tête. Je lui fais confiance, actuellement elle a la tête plus froide que la mienne, et elle sait se battre. De nous deux, c'est la plus rusée. Je suis un peu moins certaine qu'elle quant à notre capacité à leur faire face. J'ai plus l'impression d'avoir eu de la chance que d'avoir dépassé mes limites.
Je la regarde avec détermination. Je dois compter sur nos capacités mutuelles pour nous en sortir. Taichi se dirige vers la porte, la main sur la garde de son arme. Je la suis de près, la tête légèrement rentrée dans les épaules, toujours terrifiée par l'extérieur. Lorsqu'elle me fait signe, je la suis. Je prends quelques secondes pour goûter l'air et repérer d'où vient l'odeur de ma mère la plus récente. Mon index lui désigne le couloir de droite et elle s'y engouffre aussitôt. Je la talonne de près, la collant presque. Elle est mon seul repère dans cet environnement familier devenu un labyrinthe funeste. Je sursaute lorsqu'un claquement retentit non loin. Je fixe immobile la provenance, tétanisée. Mais rien ne vient. Fausse alerte. Nous reprenons le chemin et bifurquons à gauche au deuxième croisement pour suivre la piste de ma mère. Je sens d'autres odeurs familières se mêler à la sienne. Je crois reconnaître celles de Mr Smith et Mr Rhodes. Mon coeur se gonfle d'espoir à l'idée qu'ils soient tous ensemble. Ils auront ainsi plus de chance de survie.
Ma meilleure amie s'arrête près d'une fenêtre pour observer l'extérieur. Je m'arrête à sa hauteur et jette également un oeil à travers le carreau. Mon regard capte rapidement ce qui accapare le sien. Un spectacle des plus édifiants se déroule en contrebas. Des créatures lupines, aussi féroces qu'une bête sauvage, se battent contre des vampires, aux côtés d'autres personnes à l'aspect parfaitement humain. Il me semble cependant remarquer comme des uniformes. Des chevaliers de l'ombre ? Je finis par me détourner, mais je remarque vite que Taichi est toujours hypnotisée, je dirais même tétanisée par la scène. J'étouffe un soupire en me souvenant de sa grande phobie. Alors je pose délicatement une main sur son sac et tire sur la bandoulière pour l'inciter à me suivre. Cela fonctione. Elle se détourne en s'excusant, embarrassée. Je lui souris tendrement, bienveillante, pour lui montrer que je comprends et qu'elle n'a rien à se faire pardonner, puis nous reprenons la route.
L'écho de pas se rapprochant nous fige un instant, avant que nos instincts ne nous exhortent de nous faufiler dans la première cachette qu'il nous vient -un placard. Ma langue s'agite nerveusement. Je ne reconnais pas cette odeur. Ils sont deux, mais ils ne parlent pas. Ils n'ont pas une démarche erratique comme celles des monstres dehors, mais n'étant sûr de rien, je préfère rester dans mon refuge. Je pousse un soupir de soulagement lorsque les sons de leurs pieds s'estompent progressivement au détour d'un couloir. Je remarque alors seulement, du fait de l'extrême obscurité, l'attitude de Taichi, la main sur la garde de son arme. Sa volonté de me protéger me touche, et en même temps, je me sens affreusement inutile. Les gens passent leur temps à me protéger. J'aimerais leur rendre la pareille de temps en temps…
Je sors de notre cache avec prudence, prenant le temps d'analyser odeurs, bruits et alertes visuelles. Je fais signe à mon amie de me suivre. Je ne sais pas vraiment où je nous conduis -loin des deux individus, c'est certain. Je me fis à mon instinct. Je m'humecte les lèvres à la recherche d'une odeur familière. Un éclair illumine mon visage.
Mettant de côté ma peur, je suis cette nouvelle piste, gonflée d'espoir. Je tourne à gauche, à droit, puis encore à gauche, avant de déboucher sur un croisement large agrémenté de distributeurs de boissons et snacks. Et c'est là que je la vois..
Ma mère se retourne brusquement et son visage s'éclaire en me reconnaissant. Elle a du sang sur elle, mais pas le sien, ou tout du moins pas uniquement. Celui d'un professeur, d'un étudiant ? Ou… d'une de ces créatures ? Je me précipite vers elle pour me réfugier dans ses bras.
Je hoche la tête, rassurée de savoir que mes deux professeurs préférés vont bien et qu'ils ne sont pas loin. Mon regard s'accroche sur une paire d'yeux rouges qui brillent dans l'obscurité du couloir juste derrière ma mère.
Je recule précipitamment en même temps qu'elle se retourne agilement, juste à temps pour éviter un coup de griffe. Elle s'engage alors dans une danse dangereuse avec la créature, qui semble décidée à en faire son dîner. Pétrifiée de peur, je peine à maîtriser mon angoisse. Je sens déjà un poids dans ma poitrine qui fragilise ma respiration…
Secouée par le cri de ma mère, je m'exécute et me dirige vers la terrasse extérieure, reliée au sol par un escalier. Mais je ne peux me résoudre à abandonner ma mère à une mort certaine. Je m'immobilise juste devant les escaliers et je jette un oeil par la fenêtre. Ma respiration se coupe en voyant ma mère projetée en arrière. Je hurle. Il va la tuer ! Elle se relève, et glisse sur le sol entre les jambes de son adversaire, mais bien trop rapide il se retourne déjà pour brandir ses griffes dans sa direction…
La créature suspend son geste et se tourne vers moi, comme si elle se souvient brutalement que j'existe. Elle se détourne de ma mère, qui n'arrive pas à se relever. Je vois les lèvres dévoiler les crocs sanguinolents. Je déglutis. Et une autre créature arrive, sans doute attirée par le bruit. Une nous cause déjà bien des difficultés, mais alors deux, c'est fini… Je sens le regard furieux de ma mère, mais je ne l'ignore. Je ne pouvais juste pas partir comme ça. J'aurais au moins réussi à lui faire gagner un peu de temps. Je jette un oeil à Taichi. Je sais qu'elle sait se battre, mais ça risque d'être compliqué là…
Soudain les deux créatures bougent en même temps. La nouvelle se rue sur ma mère, tandis que l'autre se précipite vers moi, quitte à briser la fenêtre. Visiblement elle n'aime pas les portes. C'est tellement rapide qu'en moins d'une seconde je sens son souffle sur mon visage. Mon cri meurt étouffé dans ma gorge. Je vois ma vie défiler devant mes yeux. La respiration coupée, je ne peux que regarder la mort qui vient me chercher.
Une seconde s'écoule. La créature semble figée, une expression de douleur sur le visage. Je recule d'un pas pour mettre de la distance, ce qui me permet de repérer la lame qui dépasse de son épaule. Un individu en uniforme fait irruption dans mon champ de vision pour récupérer l'arme. La créature amorce un mouvement, mais elle a l'air soudain plus gauche et lente, comme si elle était engourdie. Son adversaire a tôt fait de lui enfoncer son couteau dans le coeur. Le vampire pousse un cri cauchemardesque avant de partir en cendre au bout de plusieurs secondes.
Du côté de ma mère, un autre individu en uniforme, à l'air plus austère et armé d'une épée, s'est porté à son secours. Sont-ce… ces fameux hunters ? Des chevaliers ?
La voix de l'épéiste, grave mais douce, me sort de la torpeur. Je hoche la tête, avant d'aider ma mère à se lever et nous rejoignons ensemble la terrasse. J'attrape Taichi de ma main libre pour l'entraîner avec nous et mettre le plus de distance entre nous et ce vampire. Nous dévalons les escaliers, pressées de gagner la sécurité promise. Je vois au loin des silhouettes bestiales se confronter à d'autres vampires. Quand je porte mon regard du côté opposé, je vois d'autres personnes armées escorter des étudiants. Il semble que les secours soient enfin arrivés…
Ma mère nous tire vers l'avant. Je ne peux m'empêcher de jeter un oeil par dessus mon épaule, le coeur lourd. Mais les deux hunters nous suivent non loin, les sens en alerte. Est-ce qu'on s'en sortirait enfin ? Je cligne des yeux, incrédule, et me laisse porter par l'élan de ma génitrice, jusqu'à ce que le souffle me manque. Je m'écroule alors.
Je sens les larmes monter. Ce n'est pas le moment, je sais, mais tout remonte d'un coup. La proximité rassurante de nos bienfaiteurs m'aide sans doute à évacuer même si le moment est mal choisi.
Je serre fort ma meilleure amie dans mes bras. Je sens la main de ma mère sur ma chevelure. Je ne sais pas si nous sommes arrivées à bon port, mais là tout de suite, j'ai besoin d'être rassurée, mes nerfs sont sur le point d'exploser.
"Je peux essayer de la pister à l'odeur. Avec un peu de chance, elle captera la mienne également."
Je la regarde avec détermination. Je dois compter sur nos capacités mutuelles pour nous en sortir. Taichi se dirige vers la porte, la main sur la garde de son arme. Je la suis de près, la tête légèrement rentrée dans les épaules, toujours terrifiée par l'extérieur. Lorsqu'elle me fait signe, je la suis. Je prends quelques secondes pour goûter l'air et repérer d'où vient l'odeur de ma mère la plus récente. Mon index lui désigne le couloir de droite et elle s'y engouffre aussitôt. Je la talonne de près, la collant presque. Elle est mon seul repère dans cet environnement familier devenu un labyrinthe funeste. Je sursaute lorsqu'un claquement retentit non loin. Je fixe immobile la provenance, tétanisée. Mais rien ne vient. Fausse alerte. Nous reprenons le chemin et bifurquons à gauche au deuxième croisement pour suivre la piste de ma mère. Je sens d'autres odeurs familières se mêler à la sienne. Je crois reconnaître celles de Mr Smith et Mr Rhodes. Mon coeur se gonfle d'espoir à l'idée qu'ils soient tous ensemble. Ils auront ainsi plus de chance de survie.
Ma meilleure amie s'arrête près d'une fenêtre pour observer l'extérieur. Je m'arrête à sa hauteur et jette également un oeil à travers le carreau. Mon regard capte rapidement ce qui accapare le sien. Un spectacle des plus édifiants se déroule en contrebas. Des créatures lupines, aussi féroces qu'une bête sauvage, se battent contre des vampires, aux côtés d'autres personnes à l'aspect parfaitement humain. Il me semble cependant remarquer comme des uniformes. Des chevaliers de l'ombre ? Je finis par me détourner, mais je remarque vite que Taichi est toujours hypnotisée, je dirais même tétanisée par la scène. J'étouffe un soupire en me souvenant de sa grande phobie. Alors je pose délicatement une main sur son sac et tire sur la bandoulière pour l'inciter à me suivre. Cela fonctione. Elle se détourne en s'excusant, embarrassée. Je lui souris tendrement, bienveillante, pour lui montrer que je comprends et qu'elle n'a rien à se faire pardonner, puis nous reprenons la route.
L'écho de pas se rapprochant nous fige un instant, avant que nos instincts ne nous exhortent de nous faufiler dans la première cachette qu'il nous vient -un placard. Ma langue s'agite nerveusement. Je ne reconnais pas cette odeur. Ils sont deux, mais ils ne parlent pas. Ils n'ont pas une démarche erratique comme celles des monstres dehors, mais n'étant sûr de rien, je préfère rester dans mon refuge. Je pousse un soupir de soulagement lorsque les sons de leurs pieds s'estompent progressivement au détour d'un couloir. Je remarque alors seulement, du fait de l'extrême obscurité, l'attitude de Taichi, la main sur la garde de son arme. Sa volonté de me protéger me touche, et en même temps, je me sens affreusement inutile. Les gens passent leur temps à me protéger. J'aimerais leur rendre la pareille de temps en temps…
Je sors de notre cache avec prudence, prenant le temps d'analyser odeurs, bruits et alertes visuelles. Je fais signe à mon amie de me suivre. Je ne sais pas vraiment où je nous conduis -loin des deux individus, c'est certain. Je me fis à mon instinct. Je m'humecte les lèvres à la recherche d'une odeur familière. Un éclair illumine mon visage.
"Mama !" je murmure tout bas. "Elle est passée par ici il y a peu !"
Mettant de côté ma peur, je suis cette nouvelle piste, gonflée d'espoir. Je tourne à gauche, à droit, puis encore à gauche, avant de déboucher sur un croisement large agrémenté de distributeurs de boissons et snacks. Et c'est là que je la vois..
"Mama !"
Ma mère se retourne brusquement et son visage s'éclaire en me reconnaissant. Elle a du sang sur elle, mais pas le sien, ou tout du moins pas uniquement. Celui d'un professeur, d'un étudiant ? Ou… d'une de ces créatures ? Je me précipite vers elle pour me réfugier dans ses bras.
"Farah, tu vas bien ! La bibliothécaire m'a dit que tu avais disparu…"
"Oui, oui… on ne pouvait pas rester enfermés à leur merci. Taichi m'a beaucoup aidé."
"Bon, on discutera plus tard, il faut vous mettre à l'abri, c'est devenu un coupe-gorge ici. Sebastian et John sont dans le coin, ils aident à évacuer les étudiants. Allons les trouver."
Je hoche la tête, rassurée de savoir que mes deux professeurs préférés vont bien et qu'ils ne sont pas loin. Mon regard s'accroche sur une paire d'yeux rouges qui brillent dans l'obscurité du couloir juste derrière ma mère.
"Mama !"
Je recule précipitamment en même temps qu'elle se retourne agilement, juste à temps pour éviter un coup de griffe. Elle s'engage alors dans une danse dangereuse avec la créature, qui semble décidée à en faire son dîner. Pétrifiée de peur, je peine à maîtriser mon angoisse. Je sens déjà un poids dans ma poitrine qui fragilise ma respiration…
"Sortez-par la terrasse ! Maintenant !"
Secouée par le cri de ma mère, je m'exécute et me dirige vers la terrasse extérieure, reliée au sol par un escalier. Mais je ne peux me résoudre à abandonner ma mère à une mort certaine. Je m'immobilise juste devant les escaliers et je jette un oeil par la fenêtre. Ma respiration se coupe en voyant ma mère projetée en arrière. Je hurle. Il va la tuer ! Elle se relève, et glisse sur le sol entre les jambes de son adversaire, mais bien trop rapide il se retourne déjà pour brandir ses griffes dans sa direction…
"NON !"
La créature suspend son geste et se tourne vers moi, comme si elle se souvient brutalement que j'existe. Elle se détourne de ma mère, qui n'arrive pas à se relever. Je vois les lèvres dévoiler les crocs sanguinolents. Je déglutis. Et une autre créature arrive, sans doute attirée par le bruit. Une nous cause déjà bien des difficultés, mais alors deux, c'est fini… Je sens le regard furieux de ma mère, mais je ne l'ignore. Je ne pouvais juste pas partir comme ça. J'aurais au moins réussi à lui faire gagner un peu de temps. Je jette un oeil à Taichi. Je sais qu'elle sait se battre, mais ça risque d'être compliqué là…
Soudain les deux créatures bougent en même temps. La nouvelle se rue sur ma mère, tandis que l'autre se précipite vers moi, quitte à briser la fenêtre. Visiblement elle n'aime pas les portes. C'est tellement rapide qu'en moins d'une seconde je sens son souffle sur mon visage. Mon cri meurt étouffé dans ma gorge. Je vois ma vie défiler devant mes yeux. La respiration coupée, je ne peux que regarder la mort qui vient me chercher.
Une seconde s'écoule. La créature semble figée, une expression de douleur sur le visage. Je recule d'un pas pour mettre de la distance, ce qui me permet de repérer la lame qui dépasse de son épaule. Un individu en uniforme fait irruption dans mon champ de vision pour récupérer l'arme. La créature amorce un mouvement, mais elle a l'air soudain plus gauche et lente, comme si elle était engourdie. Son adversaire a tôt fait de lui enfoncer son couteau dans le coeur. Le vampire pousse un cri cauchemardesque avant de partir en cendre au bout de plusieurs secondes.
Du côté de ma mère, un autre individu en uniforme, à l'air plus austère et armé d'une épée, s'est porté à son secours. Sont-ce… ces fameux hunters ? Des chevaliers ?
"Allez-y, on vous couvre..."
La voix de l'épéiste, grave mais douce, me sort de la torpeur. Je hoche la tête, avant d'aider ma mère à se lever et nous rejoignons ensemble la terrasse. J'attrape Taichi de ma main libre pour l'entraîner avec nous et mettre le plus de distance entre nous et ce vampire. Nous dévalons les escaliers, pressées de gagner la sécurité promise. Je vois au loin des silhouettes bestiales se confronter à d'autres vampires. Quand je porte mon regard du côté opposé, je vois d'autres personnes armées escorter des étudiants. Il semble que les secours soient enfin arrivés…
"Par ici !"
Ma mère nous tire vers l'avant. Je ne peux m'empêcher de jeter un oeil par dessus mon épaule, le coeur lourd. Mais les deux hunters nous suivent non loin, les sens en alerte. Est-ce qu'on s'en sortirait enfin ? Je cligne des yeux, incrédule, et me laisse porter par l'élan de ma génitrice, jusqu'à ce que le souffle me manque. Je m'écroule alors.
"Je… j'en peux plus…"
Je sens les larmes monter. Ce n'est pas le moment, je sais, mais tout remonte d'un coup. La proximité rassurante de nos bienfaiteurs m'aide sans doute à évacuer même si le moment est mal choisi.
"C'est fini Mama ? Hein ? Tu… tu vas bien ? Et… Taichi… Taichi tu vas bien aussi hein ? Ton épaule… "
Je serre fort ma meilleure amie dans mes bras. Je sens la main de ma mère sur ma chevelure. Je ne sais pas si nous sommes arrivées à bon port, mais là tout de suite, j'ai besoin d'être rassurée, mes nerfs sont sur le point d'exploser.
"La lumière au bout du tunnel ?"
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Taichi Tomoe Lizenko#107404#107404#107404#107404#107404#107404#107404
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Dim 14 Avr 2024 - 22:26
Un plan qui marche un peu trop bien
Feat Farah Neferet Assaad
Farah-chan sort en premier de leur cachette improvisée. La sang-pur la suit de prêt mais se garde bien de reprendre les devants pour l’instant. Elle craint au fond d’elle-même que les individus venant de passer ne rebroussent chemin et leur tombent dessus. Pourtant, rien ne se passe. Le silence reprend ses droits quelques moments bien courts.
Le murmure de son amie la fait presque sursauter. Heureusement l’adolescente réussi à ne pas trop montrer ce qu’elle ressent, surtout en situation de combat imminant. Le soulagement qui s’empare d’elle, la surprend encore plus. Jamais elle n’aurait pu penser que retrouver la mère de sa meilleure amie lui procure autant d’émotion. D’ailleurs, Taichi Tomoe n’arrive pas vraiment à mettre des mots, ou des pensées, sur ce qu’elle ressent.
Retrouver Smith-sensei … Taichi, sans le vouloir, blêmit un peu. La peur, vieille compagne, se réveille et bondit sur elle. Si elle rejoint son professeur de français… l’amant de sa mère… comment allait-t-elle justifier son état ? Sa blessure ? Ne risquait-il pas de lui faire la morale ? Ou pire prévenir sa mère dans l’instant ? Qu’est-ce que Le Secret allait lui dire en apprenant ce qu’elle avait fait ? La féliciter pour sa réussite ou encore la descendre pour son absence de bon sens ? Tenir tête à un vampire était à la fois l’un et l’autre, l’adolescente le savait, sauf que l’idée de décevoir sa mère… cela lui hottait toute velléité de continuer dans sa folie. Même si elle la fougue et la hardiesse qui existaient encore en elle, se rebellaient pour ne pas être éliminés.
La jeune sorcière se contenta donc d’acquiescer sagement à l’ordre de la mère de Farah-chan.
Sauf que le monde ne tourne plus rond et bouge trop rapidement pour elle. En un battement de cils, un cri d’alarme de Farah-chan se lance et lui fait remarquer les yeux rubis derrière la professeure. Un nouvel ordre claque et lui arrache un léger sursaut. La jeune sorcière est dans un état second, à la fois présente et absente. Avec un temps de retard, elle suit sa meilleure amie vers la terrasse pour sortir.
Une petite voix, au fond d’elle, lui intime de ne plus courir et de faire face. Taichi Tomoe sait qu’elle en a la capacité, elle peut même se servir de ses sorts sans risquer de briser le secret. Elle se stoppe à nouveau et se tourne vers le vampire en brandissant Tsukinoha pour les protéger, elle et Farah-chan. Du coin de l’œil, elle vit le second monstre s’inviter dans la scène.
Elle pouvait le faire… elle pouvait ? Le doute s’insinue en elle, comme un poison dans ses veines. La peur, cette vieille et tendre amie, s’empare de son cœur dans l’objectif de la faire flancher. Ce qu’elle est pratiquement sur le point de faire. Elle échange un rapide regarde avec Farah-chan, elle aussi a peur. Elle ne peut pas l’abandonner et ne rien tenter. Elle doit être forte pour elle deux.
Elle n’a pas le temps de réagir lorsque les deux vampires se jettent sur elles trois. Elle n’est pas leur cible, elle le comprend lorsque l’un deux la bouscule en la projetant contre le mur proche. L’air s’échappe de ses poumons violemment. Le choc l’empêche de réagir autrement que par un cri muet. Sa vue se brouille durant quelques secondes qu’elle ne remarque pas l’arrivée de deux nouveaux protagonistes.
Elle se redresse doucement, manquant encore un peu d’air, et voit l’un d’eux planter sa lame dans l’épaule du vampire le plus proche de Farah-chan. Au mouvement stoppé net du monstre, la sorcière comprend que leur arme est plus efficace que la sienne, plus mortelle pour les vampires. Son regard tombe sur son arme, Tsukinoha n’est pas à la hauteur face à eux… Et pourtant elle pouvait leur résister comme elle l’avait déjà démontré.
Quel pouvait être la différence entre ces armes et la sienne ?
Taichi Tomoe n’eut pas le temps de vraiment y réfléchir, que sa meilleure amie l’entraine à sa suite vers sa mère, à l’abri entre les deux hommes. L’adolescente n’entend que de très loin ce qui se dit. Son esprit reste focus sur toutes les hypothèses pouvant justifier la différence entre sa lame et celles de ces hommes. Et la seule qui lui semble réellement tenir la route porte sur l’origine de la lame. Tsukinoha est jeune, nouvellement forgée par Jarlsonfel-sensei mais ça résistance ne suffisait pas. Quelque chose dans la qualité... non dans les propriétés de la lame plutôt, creusait la différence entre ces capacités et celles des autres. Comment savoir précisément ? Il n’y avait qu’une solution, voir avec Jarlsonfel-sensei ce qu’il en est. L’adolescente savait qu’il était un forgeron sans faille et aussi un hunter. Peut-être pourrait-il lui expliquer pourquoi Tsukinoha n’était pas aussi efficace qu’elle ne le voudrait face à des vampires ?
La sorcière se laisse tirer par la mère de sa meilleure amie, bien qu’elle grimace à cause de son épaule qui est sollicitée plus que de raison puisque c’est par son bras droit qu’elle est tenue. Sa main gauche tenant toujours fermement Tsukinoha.
Leur course éperdue vers la sécurité, semblait-il, ne se termina qu’au moment où Farah-chan s’écroula à bout de souffle. Taichi Tomoe n’en menait pas large pour autant, sons souffle aussi était court, son épaule la lançait plus qu’elle ne l’aura cru. C’est en se forçant, qu’elle réussi à ranger dans son fourreau Tsukinoha, avant de porter sa main gauche sur son épaule meurtrie. D’un coup la petite se sentait épuisée, l’adrénaline ne se déversant plus dans son organisme, la peur et la panique prenaient naturellement leur quartier.
Il y avait trop de monde autour d’elle. Trop de loups à proximité. Il y avait tout simplement trop… de trop.
La pression familière de l’étreinte de Farah-chan la ramène un peu à l’instant présent et la rassure un peu. Du moins, l’empêche de continuer à paniquer. Elle percute enfin la question directe, et celle implicite de son amie à son égard. La sang pure ne sait pas vraiment comment y répondre. Elle ne va pas bien, elle en est certaine pourtant elle ne peut pas dire qu’elle va bien pour autant.
« Je… sais pas… trop. Je… crois ? Mon épaule… me fait mal. Mais… on est … en sécurité je crois. N’est-ce pas Assaad-sensei ? »
Elle espérait dans le fond que ça soit vrai. Qu’elle allait juste pouvoir être tranquille et rentrer chez elle… ou chez sa mère. La petite sorcière comprit qu’elle en avait besoin elle aussi… de sentir la main de sa mère dans ses cheveux pour la rassurer.
« On… on peut rentrer … chez nous hein ? »
Ces mots lui échappèrent sans qu’elle ne le veuille réellement. Tout comme les larmes qui roulaient sur ces joues. Elle ne savait pas dire de quoi elles étaient chargées : de peur, de soulagement, de joie ou d’autres choses encore. Taichi se sentaient un peu vide présentement. Elle ne voulait plus qu’une chose : que cette journée n’ait été qu’un cauchemar qu’elle pouvait juste oublier en se réveillant.
Le murmure de son amie la fait presque sursauter. Heureusement l’adolescente réussi à ne pas trop montrer ce qu’elle ressent, surtout en situation de combat imminant. Le soulagement qui s’empare d’elle, la surprend encore plus. Jamais elle n’aurait pu penser que retrouver la mère de sa meilleure amie lui procure autant d’émotion. D’ailleurs, Taichi Tomoe n’arrive pas vraiment à mettre des mots, ou des pensées, sur ce qu’elle ressent.
Retrouver Smith-sensei … Taichi, sans le vouloir, blêmit un peu. La peur, vieille compagne, se réveille et bondit sur elle. Si elle rejoint son professeur de français… l’amant de sa mère… comment allait-t-elle justifier son état ? Sa blessure ? Ne risquait-il pas de lui faire la morale ? Ou pire prévenir sa mère dans l’instant ? Qu’est-ce que Le Secret allait lui dire en apprenant ce qu’elle avait fait ? La féliciter pour sa réussite ou encore la descendre pour son absence de bon sens ? Tenir tête à un vampire était à la fois l’un et l’autre, l’adolescente le savait, sauf que l’idée de décevoir sa mère… cela lui hottait toute velléité de continuer dans sa folie. Même si elle la fougue et la hardiesse qui existaient encore en elle, se rebellaient pour ne pas être éliminés.
La jeune sorcière se contenta donc d’acquiescer sagement à l’ordre de la mère de Farah-chan.
Sauf que le monde ne tourne plus rond et bouge trop rapidement pour elle. En un battement de cils, un cri d’alarme de Farah-chan se lance et lui fait remarquer les yeux rubis derrière la professeure. Un nouvel ordre claque et lui arrache un léger sursaut. La jeune sorcière est dans un état second, à la fois présente et absente. Avec un temps de retard, elle suit sa meilleure amie vers la terrasse pour sortir.
Une petite voix, au fond d’elle, lui intime de ne plus courir et de faire face. Taichi Tomoe sait qu’elle en a la capacité, elle peut même se servir de ses sorts sans risquer de briser le secret. Elle se stoppe à nouveau et se tourne vers le vampire en brandissant Tsukinoha pour les protéger, elle et Farah-chan. Du coin de l’œil, elle vit le second monstre s’inviter dans la scène.
Elle pouvait le faire… elle pouvait ? Le doute s’insinue en elle, comme un poison dans ses veines. La peur, cette vieille et tendre amie, s’empare de son cœur dans l’objectif de la faire flancher. Ce qu’elle est pratiquement sur le point de faire. Elle échange un rapide regarde avec Farah-chan, elle aussi a peur. Elle ne peut pas l’abandonner et ne rien tenter. Elle doit être forte pour elle deux.
Elle n’a pas le temps de réagir lorsque les deux vampires se jettent sur elles trois. Elle n’est pas leur cible, elle le comprend lorsque l’un deux la bouscule en la projetant contre le mur proche. L’air s’échappe de ses poumons violemment. Le choc l’empêche de réagir autrement que par un cri muet. Sa vue se brouille durant quelques secondes qu’elle ne remarque pas l’arrivée de deux nouveaux protagonistes.
Elle se redresse doucement, manquant encore un peu d’air, et voit l’un d’eux planter sa lame dans l’épaule du vampire le plus proche de Farah-chan. Au mouvement stoppé net du monstre, la sorcière comprend que leur arme est plus efficace que la sienne, plus mortelle pour les vampires. Son regard tombe sur son arme, Tsukinoha n’est pas à la hauteur face à eux… Et pourtant elle pouvait leur résister comme elle l’avait déjà démontré.
Quel pouvait être la différence entre ces armes et la sienne ?
Taichi Tomoe n’eut pas le temps de vraiment y réfléchir, que sa meilleure amie l’entraine à sa suite vers sa mère, à l’abri entre les deux hommes. L’adolescente n’entend que de très loin ce qui se dit. Son esprit reste focus sur toutes les hypothèses pouvant justifier la différence entre sa lame et celles de ces hommes. Et la seule qui lui semble réellement tenir la route porte sur l’origine de la lame. Tsukinoha est jeune, nouvellement forgée par Jarlsonfel-sensei mais ça résistance ne suffisait pas. Quelque chose dans la qualité... non dans les propriétés de la lame plutôt, creusait la différence entre ces capacités et celles des autres. Comment savoir précisément ? Il n’y avait qu’une solution, voir avec Jarlsonfel-sensei ce qu’il en est. L’adolescente savait qu’il était un forgeron sans faille et aussi un hunter. Peut-être pourrait-il lui expliquer pourquoi Tsukinoha n’était pas aussi efficace qu’elle ne le voudrait face à des vampires ?
La sorcière se laisse tirer par la mère de sa meilleure amie, bien qu’elle grimace à cause de son épaule qui est sollicitée plus que de raison puisque c’est par son bras droit qu’elle est tenue. Sa main gauche tenant toujours fermement Tsukinoha.
Leur course éperdue vers la sécurité, semblait-il, ne se termina qu’au moment où Farah-chan s’écroula à bout de souffle. Taichi Tomoe n’en menait pas large pour autant, sons souffle aussi était court, son épaule la lançait plus qu’elle ne l’aura cru. C’est en se forçant, qu’elle réussi à ranger dans son fourreau Tsukinoha, avant de porter sa main gauche sur son épaule meurtrie. D’un coup la petite se sentait épuisée, l’adrénaline ne se déversant plus dans son organisme, la peur et la panique prenaient naturellement leur quartier.
Il y avait trop de monde autour d’elle. Trop de loups à proximité. Il y avait tout simplement trop… de trop.
La pression familière de l’étreinte de Farah-chan la ramène un peu à l’instant présent et la rassure un peu. Du moins, l’empêche de continuer à paniquer. Elle percute enfin la question directe, et celle implicite de son amie à son égard. La sang pure ne sait pas vraiment comment y répondre. Elle ne va pas bien, elle en est certaine pourtant elle ne peut pas dire qu’elle va bien pour autant.
« Je… sais pas… trop. Je… crois ? Mon épaule… me fait mal. Mais… on est … en sécurité je crois. N’est-ce pas Assaad-sensei ? »
Elle espérait dans le fond que ça soit vrai. Qu’elle allait juste pouvoir être tranquille et rentrer chez elle… ou chez sa mère. La petite sorcière comprit qu’elle en avait besoin elle aussi… de sentir la main de sa mère dans ses cheveux pour la rassurer.
« On… on peut rentrer … chez nous hein ? »
Ces mots lui échappèrent sans qu’elle ne le veuille réellement. Tout comme les larmes qui roulaient sur ces joues. Elle ne savait pas dire de quoi elles étaient chargées : de peur, de soulagement, de joie ou d’autres choses encore. Taichi se sentaient un peu vide présentement. Elle ne voulait plus qu’une chose : que cette journée n’ait été qu’un cauchemar qu’elle pouvait juste oublier en se réveillant.
"Soulagement"
Etilya sur DK RPG
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