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Dojima Kaede Nanako#106984#106984#106984#106984#106984
Changelin Requin - Civil
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Ven 29 Juil 2022 - 20:33
De son pas léger, Kaede remontait les couloirs, se dirigeant vers la blanchisserie. A cette heure matinale, la plupart des clients de l'hôtel dormaient encore, et les premiers employés arrivaient tout juste. L'une des grandes machines à laver qui assurait l'hygiène du linge était tombée en panne la veille, et la changeline n'avait pu encore vérifier que le réparateur avait bien fait son travail, même si il l'avait assurée d'avoir changé la pièce défectueuse. Elle préférait s'en assurer avant que la journée ne commence, au risque d'avoir une mauvaise surprise pouvant désorganiser tout le stock de draps et de serviettes. Située à l'arrière du bâtiment, loin de la source et des chambres, la blanchisserie était une vaste pièce carrelée, meublée de hautes étagères fonctionnelles, de vastes tables pour plier le linge, et de plusieurs lave-linges et presses à repasser.
En ouvrant la porte, la jeune femme fut tout d'abord surprise de ne pas la trouver verrouillée, et se promit de rappeler les règles de sécurité à ses employés. Mais ceci fut bien vite chassé de son esprit par une odeur suffocante, mélange de vapeur et de cuivre. Une odeur que sa nature prédatrice reconnue immédiatement. Le requin était après tout conçu pour la repérer dans des milliers de litres d'eau. Mais elle était là si forte que son odorat humain était déjà bien trop sollicité. La pièce était lourde de l'odeur du sang. Un cri étranglé lui échappa, tandis qu'elle posait une main affolée sur sa bouche. L'une des plus imposantes presses fonctionnait alors qu'elle n'aurait pas dû, envoyant des jets de vapeur en direction du plafond. Et surtout, des jets de sang !
Un homme semblait coincé dans la machine, pourtant sécurisée ! Et celle-ci s'obstinait avec un certain succès à le repasser ainsi qu'elle le faisait habituellement avec draps et serviettes. Déjà, le haut du corps ne semblait plus qu'à un amas de chair martyrisé, tandis que sous la taille les jambes tressautaient des mouvements imposés par la machine. Kaede ne s'attarda pas à en voir davantage, et s'enfuit en courant.
Alors qu'elle sortait son téléphone d'une poche dissimulée dans les plis de son kimono, manquant l'échapper tant ses mains tremblaient, un soupçon de raison la lança vers le tableau électrique proche, pour couper le courant de la pièce aux relents d'abattoir. Puis elle composa d'une main tremblante le numéro du poste de police proche, tâchant d'expliquer à son interlocuteur incrédule la scène d'horreur qu'elle venait de vivre.
Un peu plus tard, elle tremblait toujours, mais était parvenue à retrouver un semblant de maîtrise d'elle-même. Elle s'était forcée à retourner devant la porte de la blanchisserie pour la verrouiller et en interdire l'accès à tous, chargeant un employé de confiance de ne laisser personne entrer, sans lui avoir donné de détails. Elle avait simplement évoqué un drame, et l'arrivée prochaine de la police. Police qu'elle attendait près de la porte de service la plus proche, encore pâle et défaite, tâchant de trouver un semblant de réconfort dans la cigarette qui dansait entre ses doigts nerveux.
En ouvrant la porte, la jeune femme fut tout d'abord surprise de ne pas la trouver verrouillée, et se promit de rappeler les règles de sécurité à ses employés. Mais ceci fut bien vite chassé de son esprit par une odeur suffocante, mélange de vapeur et de cuivre. Une odeur que sa nature prédatrice reconnue immédiatement. Le requin était après tout conçu pour la repérer dans des milliers de litres d'eau. Mais elle était là si forte que son odorat humain était déjà bien trop sollicité. La pièce était lourde de l'odeur du sang. Un cri étranglé lui échappa, tandis qu'elle posait une main affolée sur sa bouche. L'une des plus imposantes presses fonctionnait alors qu'elle n'aurait pas dû, envoyant des jets de vapeur en direction du plafond. Et surtout, des jets de sang !
Un homme semblait coincé dans la machine, pourtant sécurisée ! Et celle-ci s'obstinait avec un certain succès à le repasser ainsi qu'elle le faisait habituellement avec draps et serviettes. Déjà, le haut du corps ne semblait plus qu'à un amas de chair martyrisé, tandis que sous la taille les jambes tressautaient des mouvements imposés par la machine. Kaede ne s'attarda pas à en voir davantage, et s'enfuit en courant.
Alors qu'elle sortait son téléphone d'une poche dissimulée dans les plis de son kimono, manquant l'échapper tant ses mains tremblaient, un soupçon de raison la lança vers le tableau électrique proche, pour couper le courant de la pièce aux relents d'abattoir. Puis elle composa d'une main tremblante le numéro du poste de police proche, tâchant d'expliquer à son interlocuteur incrédule la scène d'horreur qu'elle venait de vivre.
Un peu plus tard, elle tremblait toujours, mais était parvenue à retrouver un semblant de maîtrise d'elle-même. Elle s'était forcée à retourner devant la porte de la blanchisserie pour la verrouiller et en interdire l'accès à tous, chargeant un employé de confiance de ne laisser personne entrer, sans lui avoir donné de détails. Elle avait simplement évoqué un drame, et l'arrivée prochaine de la police. Police qu'elle attendait près de la porte de service la plus proche, encore pâle et défaite, tâchant de trouver un semblant de réconfort dans la cigarette qui dansait entre ses doigts nerveux.
Lloyd D. Evans#106988#106988#106988
Lycan Oméga - Meute Ogawa
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Sam 30 Juil 2022 - 14:37
Scène de crime
28 juillet 2022
Aujourd'hui, j'étais de nuit pour travailler au poste de police, principalement de garde pour les coups de fil nocturne et les affaires urgentes. À tour de rôle, nous faisions une ronde de la ville avec le véhicule de service, afin de s'assurer de la sûreté de la ville, car le crime n'avait pas d'heure. Les sombres ruelles, les quartiers à risque, les dessous de pont, nous passions tout ça sans le moindre écart, à l'affût de la moindre activité suspecte. Je venais de finir ma ronde, et , grillant ma cigarette, je fumais en ouvrant la vitre de la voiture, profitant d'un instant de répit pour admirer le ciel quelques instants. Cette courte pause fut interrompue par le bruit de la radio, me signalant qu'un crime avait été commis à l'onsen de la ville. Il faut être sacrément tordu pour faire une telle chose dans un lieu de calme et de paix. Peut-être un règlement de compte ou tout autre chose. Écrasant mon mégot et le jetant à la poubelle, je me ravise et je démarre les sirènes, me hâtant alors d'arriver à ma prochaine destination.
Cette affaire n'était définitivement pas bonne pour le tourisme qui allait en prendre un coup, les décors urbains avaient disparus, afin de laisser place à des plages et des bâtisses propres aux vacances et à la détente. Pourtant, certains n'ont pas hésité à commettre l'irréparable ici, et il était de mon devoir de découvrir qui était le responsable. Arrivant à l'onsen, je me gare avec le véhicule de quelques collègues qui étaient arrivés en même temps que moi. Je croisais le regard de la gérante, et il n'était pas difficile à deviner que c'était elle qui avait découvert la scène de crime. Le teint pâle, cet air sur son visage qui montrait qu'elle venait d'avoir un tête à tête avec la mort, tenant avec difficulté sa cigarette, je me tiens en face d'elle, me présentant.
-Lloyd Evans, membre de la police de Nakonoto. Navré pour votre découverte. Sachez qu'à partir de maintenant, nous allons prendre les choses en main. Pourriez-vous nous guider jusqu'à la scène du crime, je vous prie?
Il fallait que je mène mon enquête et que je fasse un rapport, que l'on sécurise les lieux avant que la police scientifique arrive. Mes collègues commençaient déjà à recueillir des témoignages, pour savoir s'ils ont vu ou entendu quelque chose, alors que le Soleil affichait ses premiers rayons. D'une voix grave mais tentant d'être rassurant, je marchais aux côtés de la gérante, alors que nous étions en chemin vers le lieu du drame.
-Maintenant que les forces de l'ordre sont là, nous allons tout faire pour que cet établissement ne subisse plus jamais, ce genre d'affronts. Le crime n'a pas sa place ici, ni ailleurs.
Mon regard sérieux ne fut pas perturbé par l'odeur du sang qui infestait mes narines, alors que nous étions devant la porte de la blanchisserie, gardée par un employé, qui, visiblement, attendait notre venue. Pas de doute, c'était là. L'odeur était omniprésente et je grimaçais, tant cela me perturbait.
-Je ne serais pas très long, je vais entrer quelques instants pour voir les indices puis la police scientifique va procéder aux analyses des preuves.
Après avoir eu l'autorisation, je pénètre dans la blanchisserie, découvrant alors l'horreur devant moi. Même sur le champ de bataille, il n'y avait pas de vision similaire. C'était purement et simplement une boucherie. Le sang et les boyaux éparpillés dans la pièce, le sang qui avait un peu séché au sol, le tout donnait un aspect plus que macabre à la pièce. Tout était bien orchestré, et rien ne laissait penser à un accident. À première vue, ce n'était pas un employé, mais pour avoir été tué de la sorte et contourné les dispositifs de sécurité de la machine, cette personne savait un minimum comment se servir de cet outil. La flaque de sang était encore relativement fraîche, le meurtre a peut-être eu lieu il y a quelques heures. Je pris quelques photos, prenant soin de ne pas marcher dans la flaque de sang, ne touchant à rien. Peut-être qu'avec l'identité de la victime, on avancera plus facilement dans l'enquête, mais nous allons devoir interroger chaque personne logeant dans l'onsen ce soir, et voir les alibis de chacun.
Sortant de la pièce alors que la police scientifique allait commencer les échantillons, les lieux sécurisés afin d'interdire l'accès au public, je reviens vers la responsable des lieux, lui posant d'autres questions.
-Seuls les employés ont accès à cette pièce, c'est bien ça? Vous préfériez que l'on parle dehors? L'odeur du sang ne m'est pas très agréable, ma nature lycane ne m'aide pas pour ça.
J'attendais sa réponse, ne la quittant pas du regard. Je pouvais paraitre froid aux premiers abords, mais j'essayais de rester le plus neutre possible. Si nous sortons, je proposerai une autre cigarette, afin de l'aider à se détendre, et je l'accompagnerai, afin de ne pas perdre une miette des informations qu'elle a à me donner.
Aujourd'hui, j'étais de nuit pour travailler au poste de police, principalement de garde pour les coups de fil nocturne et les affaires urgentes. À tour de rôle, nous faisions une ronde de la ville avec le véhicule de service, afin de s'assurer de la sûreté de la ville, car le crime n'avait pas d'heure. Les sombres ruelles, les quartiers à risque, les dessous de pont, nous passions tout ça sans le moindre écart, à l'affût de la moindre activité suspecte. Je venais de finir ma ronde, et , grillant ma cigarette, je fumais en ouvrant la vitre de la voiture, profitant d'un instant de répit pour admirer le ciel quelques instants. Cette courte pause fut interrompue par le bruit de la radio, me signalant qu'un crime avait été commis à l'onsen de la ville. Il faut être sacrément tordu pour faire une telle chose dans un lieu de calme et de paix. Peut-être un règlement de compte ou tout autre chose. Écrasant mon mégot et le jetant à la poubelle, je me ravise et je démarre les sirènes, me hâtant alors d'arriver à ma prochaine destination.
Cette affaire n'était définitivement pas bonne pour le tourisme qui allait en prendre un coup, les décors urbains avaient disparus, afin de laisser place à des plages et des bâtisses propres aux vacances et à la détente. Pourtant, certains n'ont pas hésité à commettre l'irréparable ici, et il était de mon devoir de découvrir qui était le responsable. Arrivant à l'onsen, je me gare avec le véhicule de quelques collègues qui étaient arrivés en même temps que moi. Je croisais le regard de la gérante, et il n'était pas difficile à deviner que c'était elle qui avait découvert la scène de crime. Le teint pâle, cet air sur son visage qui montrait qu'elle venait d'avoir un tête à tête avec la mort, tenant avec difficulté sa cigarette, je me tiens en face d'elle, me présentant.
-Lloyd Evans, membre de la police de Nakonoto. Navré pour votre découverte. Sachez qu'à partir de maintenant, nous allons prendre les choses en main. Pourriez-vous nous guider jusqu'à la scène du crime, je vous prie?
Il fallait que je mène mon enquête et que je fasse un rapport, que l'on sécurise les lieux avant que la police scientifique arrive. Mes collègues commençaient déjà à recueillir des témoignages, pour savoir s'ils ont vu ou entendu quelque chose, alors que le Soleil affichait ses premiers rayons. D'une voix grave mais tentant d'être rassurant, je marchais aux côtés de la gérante, alors que nous étions en chemin vers le lieu du drame.
-Maintenant que les forces de l'ordre sont là, nous allons tout faire pour que cet établissement ne subisse plus jamais, ce genre d'affronts. Le crime n'a pas sa place ici, ni ailleurs.
Mon regard sérieux ne fut pas perturbé par l'odeur du sang qui infestait mes narines, alors que nous étions devant la porte de la blanchisserie, gardée par un employé, qui, visiblement, attendait notre venue. Pas de doute, c'était là. L'odeur était omniprésente et je grimaçais, tant cela me perturbait.
-Je ne serais pas très long, je vais entrer quelques instants pour voir les indices puis la police scientifique va procéder aux analyses des preuves.
Après avoir eu l'autorisation, je pénètre dans la blanchisserie, découvrant alors l'horreur devant moi. Même sur le champ de bataille, il n'y avait pas de vision similaire. C'était purement et simplement une boucherie. Le sang et les boyaux éparpillés dans la pièce, le sang qui avait un peu séché au sol, le tout donnait un aspect plus que macabre à la pièce. Tout était bien orchestré, et rien ne laissait penser à un accident. À première vue, ce n'était pas un employé, mais pour avoir été tué de la sorte et contourné les dispositifs de sécurité de la machine, cette personne savait un minimum comment se servir de cet outil. La flaque de sang était encore relativement fraîche, le meurtre a peut-être eu lieu il y a quelques heures. Je pris quelques photos, prenant soin de ne pas marcher dans la flaque de sang, ne touchant à rien. Peut-être qu'avec l'identité de la victime, on avancera plus facilement dans l'enquête, mais nous allons devoir interroger chaque personne logeant dans l'onsen ce soir, et voir les alibis de chacun.
Sortant de la pièce alors que la police scientifique allait commencer les échantillons, les lieux sécurisés afin d'interdire l'accès au public, je reviens vers la responsable des lieux, lui posant d'autres questions.
-Seuls les employés ont accès à cette pièce, c'est bien ça? Vous préfériez que l'on parle dehors? L'odeur du sang ne m'est pas très agréable, ma nature lycane ne m'aide pas pour ça.
J'attendais sa réponse, ne la quittant pas du regard. Je pouvais paraitre froid aux premiers abords, mais j'essayais de rester le plus neutre possible. Si nous sortons, je proposerai une autre cigarette, afin de l'aider à se détendre, et je l'accompagnerai, afin de ne pas perdre une miette des informations qu'elle a à me donner.
Codage par Libella sur Graphiorum
Dojima Kaede Nanako#106989#106989#106989#106989#106989
Changelin Requin - Civil
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Sam 30 Juil 2022 - 19:47
Après un temps qui parut interminable à la changeline éprouvée, plusieurs véhicules se garèrent dans l'espace habituellement réservé aux livraisons, gyrophares allumés, certaines sirènes venant briser le calme du petit matin. Fort heureusement, l'une de ses plus anciennes employées avait pris l'initiative d'une réunion d'urgence avec les premiers employés, afin de convenir du discours à tenir en présence des clients venus chercher là une détente désormais malmenée. N'ayant aucun détail, ils devaient se contenter de les rassurer en évoquant un tragique accident tant que la police mènerait son enquête.
Kaede pour sa part était encore bien incapable de réfléchir à ceci avec autant de sang-froid. Elle était bien sûr d'une nature prédatrice, et avait elle-même donné la mort, mais seulement au sein de la mer, parmi les proies usuelles des requins. Jamais encore elle n'avait été si violemment confrontée à une mort humaine, n'en ayant que la connaissance aseptisée des obsèques. Il lui faudrait un certain délai avant de surmonter l'horreur qu'elle venait de rencontrer. L'un des policiers vint se placer face à elle, se présentant et tâchant de l'apaiser. Mais elle demeura quelques secondes à le dévisager, semblant plongée dans les yeux mordorés qui attendaient d'elle une réponse. Mais elle se reprit, et tira une longue bouffée hachée sur sa cigarette, avant de l'écraser dans un cendrier de poche, qui disparut promptement dans les replis de son vêtement. Alors son regard parut retrouver son emprise sur la réalité, et sur l'homme aux cheveux gris qui la dominait de toute sa hauteur. Un fait qu'elle trouva rassurant pour une fois.
- Suivez-moi je vous prie.
Alors qu'elle guidait le policier dans les couloirs desservant les locaux logistiques, elle reprit davantage d'emprise sur elle-même.
- Pardonnez-moi, je suis Dojima Kaede, la propriétaire des lieux. Je venais vérifier les réparations sur une machine en panne lorsque j'ai trouvé...
Mais à mesure qu'ils s'approchaient de la funeste porte, alors qu'elle tâchait de contextualiser les faits, sa voix grave se faisait de plus en plus hésitante, avant de s'étrangler sans la laisser achever sa phrase. Car malgré l'assurance du policier qu'ils mettraient tout en œuvre pour rendre au ryukan sa paix, elle craignait de ne pas en ressentir avant bien longtemps. Les tremblements l'avaient reprise alors qu'elle indiquait d'un geste à son employé qu'il pouvait désormais quitter sa faction. Et elle éprouva quelques difficultés à introduire la petite clé dans la serrure, pour libérer le travail au policier. Alors qu'il procédait aux constatations, elle l'attendit adossée au mur, refusant obstinément de poser les yeux sur la pièce. Elle attendit son retour en tâchant de ne pas se représenter ce qu'il pouvait faire, et se hâta de s'écarter lorsqu'il l'eut rejointe. Mais après ses quelques paroles, elle leva sur lui un regard plus que surpris, alors qu'il évoquait sans mystère sa nature lycane.
- Vous êtes un lycan ?!
L'incrédulité perçait dans sa voix et son expression, et un instant Lloyd eut un aperçu de celle qu'elle pouvait être, lorsqu'elle retirait son masque professionnel. Car il n'y avait aucune horreur sur son visage, mais de la curiosité et une certaine timidité face à cette violence qu'il incarnait et qui l'impressionnait. Mais elle se reprit en secouant doucement la tête.
- Excusez-moi. Je préférerai effectivement sortir, si vous le permettez. Il y a un banc de pierre sous les cèdres pleureurs, nous pourrons parler plus discrètement.
Elle le guida à l'endroit indiqué, un simple banc de pierre moussue sous la ramure d'un imposant cèdre pleureur qui les isolait comme sous un chapiteau végétal. Lorsque l'homme lui offrit une cigarette, elle l'accepta avec reconnaissance. Elle se sentait un profond besoin de la détente que lui offrirait la nicotine. Après une longue bouffée, elle tenta d'expliquer au mieux ce qu'elle savait de la situation.
- Cette pièce est habituellement verrouillée, et seuls les employés affectés au linge y ont accès. Mais lorsque je suis arrivée ce matin, elle ne l'était pas. Hier un réparateur est venu faire un dépannage sur l'une de nos machines. J'ignore si c'est resté ouvert après son départ ou si quelqu'un l'a ouverte plus tard. Je venais m'assurer que la machine fonctionnait correctement lorsque j'ai trouvé... le... corps...
Elle marqua quelques secondes d'arrêt, et déglutit convulsivement à plusieurs reprises.
- Pardonnez-moi, je ne me définirai pas comme d'une nature fragile, mais... Lorsque je suis arrivée, la presse était en fonctionnement. Ce n'est qu'après que j'ai coupé le courant de la pièce pour l'arrêter. Je ne pouvais pas approcher. Je ne sais pas qui est... était... Bref, j'ignore de qui il s'agit. Ce pourrait être un client, un employé, quelqu'un d'autre. Je n'en ai aucune idée. Et l'hôtel n'a ni alarme ni caméra de surveillance, bien qu'une équipe de sécurité patrouille les jardins la nuit.
Bien souvent des changelins sous leur forme animale, mais elle n'allait évidemment rien en dire.
- Je vous donnerai tout ce dont vous aurez besoin, bien sûr, et je vous assure de toute ma coopération.
Mais elle craignait de n'être guère utile, alors qu'elle tremblait encore de sa macabre découverte.
Kaede pour sa part était encore bien incapable de réfléchir à ceci avec autant de sang-froid. Elle était bien sûr d'une nature prédatrice, et avait elle-même donné la mort, mais seulement au sein de la mer, parmi les proies usuelles des requins. Jamais encore elle n'avait été si violemment confrontée à une mort humaine, n'en ayant que la connaissance aseptisée des obsèques. Il lui faudrait un certain délai avant de surmonter l'horreur qu'elle venait de rencontrer. L'un des policiers vint se placer face à elle, se présentant et tâchant de l'apaiser. Mais elle demeura quelques secondes à le dévisager, semblant plongée dans les yeux mordorés qui attendaient d'elle une réponse. Mais elle se reprit, et tira une longue bouffée hachée sur sa cigarette, avant de l'écraser dans un cendrier de poche, qui disparut promptement dans les replis de son vêtement. Alors son regard parut retrouver son emprise sur la réalité, et sur l'homme aux cheveux gris qui la dominait de toute sa hauteur. Un fait qu'elle trouva rassurant pour une fois.
- Suivez-moi je vous prie.
Alors qu'elle guidait le policier dans les couloirs desservant les locaux logistiques, elle reprit davantage d'emprise sur elle-même.
- Pardonnez-moi, je suis Dojima Kaede, la propriétaire des lieux. Je venais vérifier les réparations sur une machine en panne lorsque j'ai trouvé...
Mais à mesure qu'ils s'approchaient de la funeste porte, alors qu'elle tâchait de contextualiser les faits, sa voix grave se faisait de plus en plus hésitante, avant de s'étrangler sans la laisser achever sa phrase. Car malgré l'assurance du policier qu'ils mettraient tout en œuvre pour rendre au ryukan sa paix, elle craignait de ne pas en ressentir avant bien longtemps. Les tremblements l'avaient reprise alors qu'elle indiquait d'un geste à son employé qu'il pouvait désormais quitter sa faction. Et elle éprouva quelques difficultés à introduire la petite clé dans la serrure, pour libérer le travail au policier. Alors qu'il procédait aux constatations, elle l'attendit adossée au mur, refusant obstinément de poser les yeux sur la pièce. Elle attendit son retour en tâchant de ne pas se représenter ce qu'il pouvait faire, et se hâta de s'écarter lorsqu'il l'eut rejointe. Mais après ses quelques paroles, elle leva sur lui un regard plus que surpris, alors qu'il évoquait sans mystère sa nature lycane.
- Vous êtes un lycan ?!
L'incrédulité perçait dans sa voix et son expression, et un instant Lloyd eut un aperçu de celle qu'elle pouvait être, lorsqu'elle retirait son masque professionnel. Car il n'y avait aucune horreur sur son visage, mais de la curiosité et une certaine timidité face à cette violence qu'il incarnait et qui l'impressionnait. Mais elle se reprit en secouant doucement la tête.
- Excusez-moi. Je préférerai effectivement sortir, si vous le permettez. Il y a un banc de pierre sous les cèdres pleureurs, nous pourrons parler plus discrètement.
Elle le guida à l'endroit indiqué, un simple banc de pierre moussue sous la ramure d'un imposant cèdre pleureur qui les isolait comme sous un chapiteau végétal. Lorsque l'homme lui offrit une cigarette, elle l'accepta avec reconnaissance. Elle se sentait un profond besoin de la détente que lui offrirait la nicotine. Après une longue bouffée, elle tenta d'expliquer au mieux ce qu'elle savait de la situation.
- Cette pièce est habituellement verrouillée, et seuls les employés affectés au linge y ont accès. Mais lorsque je suis arrivée ce matin, elle ne l'était pas. Hier un réparateur est venu faire un dépannage sur l'une de nos machines. J'ignore si c'est resté ouvert après son départ ou si quelqu'un l'a ouverte plus tard. Je venais m'assurer que la machine fonctionnait correctement lorsque j'ai trouvé... le... corps...
Elle marqua quelques secondes d'arrêt, et déglutit convulsivement à plusieurs reprises.
- Pardonnez-moi, je ne me définirai pas comme d'une nature fragile, mais... Lorsque je suis arrivée, la presse était en fonctionnement. Ce n'est qu'après que j'ai coupé le courant de la pièce pour l'arrêter. Je ne pouvais pas approcher. Je ne sais pas qui est... était... Bref, j'ignore de qui il s'agit. Ce pourrait être un client, un employé, quelqu'un d'autre. Je n'en ai aucune idée. Et l'hôtel n'a ni alarme ni caméra de surveillance, bien qu'une équipe de sécurité patrouille les jardins la nuit.
Bien souvent des changelins sous leur forme animale, mais elle n'allait évidemment rien en dire.
- Je vous donnerai tout ce dont vous aurez besoin, bien sûr, et je vous assure de toute ma coopération.
Mais elle craignait de n'être guère utile, alors qu'elle tremblait encore de sa macabre découverte.
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Dim 31 Juil 2022 - 22:06
Scène de crime
Le stress n'était visiblement pas parti, à en juger de par la manière dont la gérante expulsait la nicotine de sa bouche. La mort faisait partie de notre vie, mais on y est jamais préparé, surtout quand celle-ci est des plus violentes. Il y a des métiers qui nous expose plus à ce genre d'événements que d'autres et ce n'est vraiment pas le genre de choses que l'on voit dans un onsen. La jeune femme se présenta ensuite sous le nom de Dojima Kaede. Sa voix étonnamment grave était assez agréable à l'oreille, même si les émotions perturbaient sans doute le ton qu'elle employait. Qu'il était dommage qu'une si belle enseigne soit teintée d'un rouge sang. Ne voulant pas trop la perturber, j'évitais de trop lui parler de la scène de crime, pas avant d'avoir pu l'analyser de moi-même. Bien entendu, lorsque je suis entré dans la blanchisserie, j'avais instinctivement et rapidement refermé la porte, pour éviter que la vue et l'odeur qu'elle dégageait perturbent davantage les employés de ces sources chaudes. La scène était dure à regarder, mais il fallait que je prenne un maximum d'informations pour continuer mon enquête. La porte ne semblait pas avoir été forcée, et le fait que seuls les employés et les réparateurs avaient accès à cette pièce limitait les suspects. Le corps n'avait pas encore été identifié, mais le coupable devait particulièrement en vouloir à sa victime pour qu'il finisse ainsi. À première vue, aucune trace de pas, mais des indices de lutte. La police scientifique trouvera sans doute de quoi prélever des échantillons d'ADN.
Une fois que j'avais fait tout ce que j'avais pu faire, je suis sorti, afin de retrouver Kaede, et j'avais révélé, peut-être un peu trop vite, ma nature lycane. Il est vrai que ce n'était pas commun d'en croiser un, mais à première vue, elle me semblait être une humaine sans histoire. Espérons que je ne me trompais pas, sinon, moi et mon entourage risquions gros. Je gardais un air impassible, face à la réaction de Kaede, répondant d'un hochement de tête, prenant conscience du caractère exceptionnel de ma révélation.
-Tout à fait, oui. Mais vous n'avez rien à craindre, juste que l'odeur du sang me chatouillait un peu trop les narines.
Je l'accompagnais ensuite à la sortie, loin de ce massacre, consommant de nouveau un peu de cancer, n'hésitant pas à le partager avec Kaede. J'aimais beaucoup les décors naturels de l'onsen, l'endroit idéal pour se reconnecter avec soi-même. Un léger silence s'installa, le temps d'allumer notre cigarette et d'inspirer notre dose de nicotine avant de l'expulser. Cela me détendait, mais au delà du tabac, c'est le geste qui me faisait du bien, car il était signe d'un certain relâchement J'écoutais ensuite le témoignage de mon interlocutrice, et avant qu'elle ne commence à paniquer, je pose une main rassurante sur son dos, la regardant dans les yeux.
-Ne vous forcez pas si c'est trop dur. Vous avez déjà été très brave à nous avoir contacté aussi vite et à avoir coupé l'électricité. Vous avez eu les bons gestes.
Je gardais ma main positionnée au même endroit, le temps qu'elle finisse de s'exprimer. Ce n'est que lorsque son témoignage est terminé que je me permets de reprendre une autre bouffée de ma cigarette, avant de tout noter sur un calepin, gardant l'essentiel des informations communiquée.
-Je vous remercie. Pour le moment, je suis principalement là pour recueillir les témoignages, la police scientifique va s'assurer de me donner quelques informations supplémentaires. En tout cas, sachez que vous n'êtes pas une personne fragile, loin de là. Nous avons tous une approche différente avec ce genre de situations. Même si nous devrions jamais devoir vivre une telle chose dans notre vie.
Du moins, les civils ne devraient jamais être forcés à vivre cela. Pour d'autres, c'étaient leur quotidien, leur routine. J'étais extrêmement calme en disant tout cela, mais j'avais gardé mon altruisme. Kaede ne méritait pas ce qu'elle vivait à l'heure actuelle, et je doute que ses réactions soient fausses. À cause de tout cela, son commerce risquait d'être sévèrement impacté, et ces lieux ne sont pas faciles à tenir. Réfléchissant quelques instants, je me reprends, poursuivant la conversation.
-Mes collègues vont veiller sur l'onsen durant les prochains jours. Je me doute bien que pour la clientèle, ça risque d'être très compliqué pour la suite, mais si nous devions fermer les lieux pour l'enquête, cela sera encore plus compliqué. Sinon ... je pense qu'il me faudrait la liste des dernières personnes qui sont arrivés ici durant cette semaine, ça nous aidera à établir une liste de suspects.
Pour l'instant, c'est tout ce que je pouvais faire concernant l'enquête. En revanche, ce qui était encore dans mes compétences, c'est d'analyser l'environnement autour de moi. Les clients viennent ici pour se détendre et profiter de la nature, la clientèle ne devrait pas être hostile, mais il devait y avoir beaucoup de profils. Reprenant une autre bouffée de ma cigarette, je continue de poser quelques questions.
-Parlez moi des sources. Quels genres de personnes viennent habituellement ici? Il y a des personnes avec des profils atypiques qui sont venus récemment? Ou une dispute que vous avez pu entendre?
Les questions pouvaient être banales, mais ça pouvait être le point de départ pour une piste à suivre, et j'étais bien décidé à prendre en compte chaque option possible!
Une fois que j'avais fait tout ce que j'avais pu faire, je suis sorti, afin de retrouver Kaede, et j'avais révélé, peut-être un peu trop vite, ma nature lycane. Il est vrai que ce n'était pas commun d'en croiser un, mais à première vue, elle me semblait être une humaine sans histoire. Espérons que je ne me trompais pas, sinon, moi et mon entourage risquions gros. Je gardais un air impassible, face à la réaction de Kaede, répondant d'un hochement de tête, prenant conscience du caractère exceptionnel de ma révélation.
-Tout à fait, oui. Mais vous n'avez rien à craindre, juste que l'odeur du sang me chatouillait un peu trop les narines.
Je l'accompagnais ensuite à la sortie, loin de ce massacre, consommant de nouveau un peu de cancer, n'hésitant pas à le partager avec Kaede. J'aimais beaucoup les décors naturels de l'onsen, l'endroit idéal pour se reconnecter avec soi-même. Un léger silence s'installa, le temps d'allumer notre cigarette et d'inspirer notre dose de nicotine avant de l'expulser. Cela me détendait, mais au delà du tabac, c'est le geste qui me faisait du bien, car il était signe d'un certain relâchement J'écoutais ensuite le témoignage de mon interlocutrice, et avant qu'elle ne commence à paniquer, je pose une main rassurante sur son dos, la regardant dans les yeux.
-Ne vous forcez pas si c'est trop dur. Vous avez déjà été très brave à nous avoir contacté aussi vite et à avoir coupé l'électricité. Vous avez eu les bons gestes.
Je gardais ma main positionnée au même endroit, le temps qu'elle finisse de s'exprimer. Ce n'est que lorsque son témoignage est terminé que je me permets de reprendre une autre bouffée de ma cigarette, avant de tout noter sur un calepin, gardant l'essentiel des informations communiquée.
-Je vous remercie. Pour le moment, je suis principalement là pour recueillir les témoignages, la police scientifique va s'assurer de me donner quelques informations supplémentaires. En tout cas, sachez que vous n'êtes pas une personne fragile, loin de là. Nous avons tous une approche différente avec ce genre de situations. Même si nous devrions jamais devoir vivre une telle chose dans notre vie.
Du moins, les civils ne devraient jamais être forcés à vivre cela. Pour d'autres, c'étaient leur quotidien, leur routine. J'étais extrêmement calme en disant tout cela, mais j'avais gardé mon altruisme. Kaede ne méritait pas ce qu'elle vivait à l'heure actuelle, et je doute que ses réactions soient fausses. À cause de tout cela, son commerce risquait d'être sévèrement impacté, et ces lieux ne sont pas faciles à tenir. Réfléchissant quelques instants, je me reprends, poursuivant la conversation.
-Mes collègues vont veiller sur l'onsen durant les prochains jours. Je me doute bien que pour la clientèle, ça risque d'être très compliqué pour la suite, mais si nous devions fermer les lieux pour l'enquête, cela sera encore plus compliqué. Sinon ... je pense qu'il me faudrait la liste des dernières personnes qui sont arrivés ici durant cette semaine, ça nous aidera à établir une liste de suspects.
Pour l'instant, c'est tout ce que je pouvais faire concernant l'enquête. En revanche, ce qui était encore dans mes compétences, c'est d'analyser l'environnement autour de moi. Les clients viennent ici pour se détendre et profiter de la nature, la clientèle ne devrait pas être hostile, mais il devait y avoir beaucoup de profils. Reprenant une autre bouffée de ma cigarette, je continue de poser quelques questions.
-Parlez moi des sources. Quels genres de personnes viennent habituellement ici? Il y a des personnes avec des profils atypiques qui sont venus récemment? Ou une dispute que vous avez pu entendre?
Les questions pouvaient être banales, mais ça pouvait être le point de départ pour une piste à suivre, et j'étais bien décidé à prendre en compte chaque option possible!
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Mar 2 Aoû 2022 - 15:15
Cette main venue se poser en réconfort le long de sa colonne vertébrale, Kaede eut pu la trouver invasive. Mais elle lui fit au contraire du bien, et sa prise sur la cigarette se fit plus souple, son débit plus fluide, tandis qu’elle se laissait légèrement aller contre la paume chaleureuse. Car si le requin-marteau est essentiellement une créature solitaire, il se réunit pourtant avec ses semblables face aux épreuves, que ce soit la migration ou les premiers temps de sa vie. Il n’est pas si rare de croiser des réunions de centaines d’entre eux.
De même en cet instant la jeune femme avait-elle besoin de présence, de contact. Certes, le policier n’était en rien l’un de ses familiers, une personne dans les bras de qui elle aurait pu se blottir pour oublier son effroi, mais il demeurait une présence solide, rassurante. Sa voix et ses paroles l’apaisèrent quelque peu quand à ses propres réactions. Et en cet instant, alors qu’il se montrait si calme, elle était moins effrayée que réconfortée par cette nature de lycane qu’il lui avait si étourdiment confiée, par cette possibilité de violence pour l’heure contenue.
Et ce à plus d’un titre. Car il faudrait bien, à l’un ou l’autre moment, évoquer le Sanctuaire. S’ils examinaient les plans des lieux, et elle entendait les leur fournir, les officiers ne manqueraient pas de s’étonner de ce bâtiment à l’écart, fermé au public, dont elle aurait tu l’existence. Sans le savoir, Lloyd lui offrit cependant la parfaite occasion pour évoquer ce fait.
- Je vous fournirai la liste de mes employés, celle de mes clients actuels, ainsi que le nom de la société chargée de la réparation d’hier soir. Mais il y a d’autres personnes sur la propriété. Sur l’arrière du terrain, il y a les anciens logements des employés, qui sert aujourd’hui de… Comment dire ? De refuge. Un endroit où certains trouvent un abri à des moments difficiles de leur vie. Leur présence est le plus souvent ponctuelle, parfois un peu plus longue. Je peux vous fournir les identités de ceux qui s’y trouvent actuellement, mais je doute fortement que l’un d’eux soit coupable. Je comprendrais que vous souhaitiez les interroger, mais je vous demanderai de faire preuve à leur écart de discrétion. Et de bienveillance. Beaucoup n’ont déjà que trop subi.
Il lui fallait s’en remettre à la bonne volonté de l’enquêteur, mais elle espérait que l’un ou l’autre des occupants du sanctuaire soit à portée d’oreilles pour comprendre la situation et en informer les autres. Il serait catastrophique que certains soient sous leur forme animale au sein des murs, ou changent à portée de vue.
- La plupart de mes employés travaillent ici depuis l’ouverture il y a un peu plus d’un an, mais certains sont là depuis moins longtemps, et il y a des saisonniers lors des périodes plus chargées. Les clients… La plupart sont des personnes aisées venues profiter de la station balnéaire. Une petite partie restent plusieurs jours au ryukan pour se couper d’un travail stressant, mais la majorité ne reste qu’une nuit ou deux avant de séjourner dans des hôtels plus modernes et luxueux. Les autres sont des étudiants, parfois entre amis, ou des couples. Il y a aussi des personnes qui viennent uniquement pour l’onsen, mais ils ne sont pas là durant la nuit.
Elle prit quelques instants de réflexion supplémentaires, en terminant sa cigarette, plus mesurée alors qu’elle éloignait de son esprit les évènements de l’aube pour réfléchir à d’autres.
- Certains des couples qui viennent ne sont pas mariés. Je veux dire, pas ensemble. Je sais que j’accueille des liaisons clandestines voir adultères. Ce qui s’accompagne toujours de son petit lot de scandales et de scènes. Mais je ne pense pas qu’il y ait eu récemment la situation d’un époux ou une épousée trompée venue confronter les amants. Les disputes sont plutôt internes. Mais il est demandé à mes clients de respecter le calme des lieux, et les troubles sont très vite interrompus. Mes employés et moi-même savons quand venir chercher le linge sale ou proposer une collation pour interrompre les hurlements intempestifs.
Elle eut un petit rire, songeant à ces quelques occasions où un service de chambre perçu comme maladroit préservait au contraire subtilement la paix des lieux.
- Je peux demander à mes employés si ils ont entendu quelque chose récemment, si cela peut vous aider.
De même en cet instant la jeune femme avait-elle besoin de présence, de contact. Certes, le policier n’était en rien l’un de ses familiers, une personne dans les bras de qui elle aurait pu se blottir pour oublier son effroi, mais il demeurait une présence solide, rassurante. Sa voix et ses paroles l’apaisèrent quelque peu quand à ses propres réactions. Et en cet instant, alors qu’il se montrait si calme, elle était moins effrayée que réconfortée par cette nature de lycane qu’il lui avait si étourdiment confiée, par cette possibilité de violence pour l’heure contenue.
Et ce à plus d’un titre. Car il faudrait bien, à l’un ou l’autre moment, évoquer le Sanctuaire. S’ils examinaient les plans des lieux, et elle entendait les leur fournir, les officiers ne manqueraient pas de s’étonner de ce bâtiment à l’écart, fermé au public, dont elle aurait tu l’existence. Sans le savoir, Lloyd lui offrit cependant la parfaite occasion pour évoquer ce fait.
- Je vous fournirai la liste de mes employés, celle de mes clients actuels, ainsi que le nom de la société chargée de la réparation d’hier soir. Mais il y a d’autres personnes sur la propriété. Sur l’arrière du terrain, il y a les anciens logements des employés, qui sert aujourd’hui de… Comment dire ? De refuge. Un endroit où certains trouvent un abri à des moments difficiles de leur vie. Leur présence est le plus souvent ponctuelle, parfois un peu plus longue. Je peux vous fournir les identités de ceux qui s’y trouvent actuellement, mais je doute fortement que l’un d’eux soit coupable. Je comprendrais que vous souhaitiez les interroger, mais je vous demanderai de faire preuve à leur écart de discrétion. Et de bienveillance. Beaucoup n’ont déjà que trop subi.
Il lui fallait s’en remettre à la bonne volonté de l’enquêteur, mais elle espérait que l’un ou l’autre des occupants du sanctuaire soit à portée d’oreilles pour comprendre la situation et en informer les autres. Il serait catastrophique que certains soient sous leur forme animale au sein des murs, ou changent à portée de vue.
- La plupart de mes employés travaillent ici depuis l’ouverture il y a un peu plus d’un an, mais certains sont là depuis moins longtemps, et il y a des saisonniers lors des périodes plus chargées. Les clients… La plupart sont des personnes aisées venues profiter de la station balnéaire. Une petite partie restent plusieurs jours au ryukan pour se couper d’un travail stressant, mais la majorité ne reste qu’une nuit ou deux avant de séjourner dans des hôtels plus modernes et luxueux. Les autres sont des étudiants, parfois entre amis, ou des couples. Il y a aussi des personnes qui viennent uniquement pour l’onsen, mais ils ne sont pas là durant la nuit.
Elle prit quelques instants de réflexion supplémentaires, en terminant sa cigarette, plus mesurée alors qu’elle éloignait de son esprit les évènements de l’aube pour réfléchir à d’autres.
- Certains des couples qui viennent ne sont pas mariés. Je veux dire, pas ensemble. Je sais que j’accueille des liaisons clandestines voir adultères. Ce qui s’accompagne toujours de son petit lot de scandales et de scènes. Mais je ne pense pas qu’il y ait eu récemment la situation d’un époux ou une épousée trompée venue confronter les amants. Les disputes sont plutôt internes. Mais il est demandé à mes clients de respecter le calme des lieux, et les troubles sont très vite interrompus. Mes employés et moi-même savons quand venir chercher le linge sale ou proposer une collation pour interrompre les hurlements intempestifs.
Elle eut un petit rire, songeant à ces quelques occasions où un service de chambre perçu comme maladroit préservait au contraire subtilement la paix des lieux.
- Je peux demander à mes employés si ils ont entendu quelque chose récemment, si cela peut vous aider.
Lloyd D. Evans#106997#106997#106997
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Mer 3 Aoû 2022 - 3:00
Scène de crime
La situation se calmait légèrement, Kaede semblait retrouver son calme alors que je continuais de discuter avec elle de cette affaire. Dans ce genre de situations, il fallait rester fort, dans le but d'inspirer la confiance aux personnes qui nous entoure. Avec les années et les expériences, je n'arrivais plus à me montrer sentimental face à la mort, montrant juste ma compassion, mais en aucun cas de la tristesse. Quand je sentis qu'elle commençait à aller mieux, j'enlèverai la main de son dos, mais pour le moment, je pense que c'était la meilleure des choses à faire. L'atmosphère que dégageait les lieux aidait à se détendre, entremêlés par les fumées de nos cigarettes respectives. Alors que nous parlions de témoignages, Kaede se montra très coopérative, disant qu'elle nous donnera la liste des employés de l'onsen, mais aussi les derniers clients et de la société en charge des réparations. Cependant, elle évoqua aussi un refuge, pour des personnes dans le besoin. En l'écoutant, je sentais qu'il y avait anguille sous roche, qu'il n'y avait d'autres choses, au delà de ce qu'elle disait, et le fait que je dois garder le silence à ce sujet ne faisait que confirmer mes doutes. Je restais songeur quelques instants, tirant une autre bouffée de ma cigarette avant de lui répondre.
-Je garderai le silence concernant ce refuge. Si vous m'assurez qu'ils n'ont pas été sur les lieux du crime lors de l'événement, ou que j'en ai les preuves, je n'irais pas les interroger. Pour le reste, je ne m'immiscerai pas davantage, je me consacrerai exclusivement à l'enquête. Nous avons tous des secrets à garder.
Le ton de ma dernière phrase était plus sérieux que les autres, mon regard faisant office de contrat implicite. Il ne fallait pas qu'elle révèle ma nature de lycan. Je l'avais, par accident et par étourderie, révélé trop vite, à une personne qui n'était pas dans le cercle d'entourage de la meute. Bien entendu, aucune menace n'a été proférée, je voulais juste m'assurer que ce que j'avais pu dire ne sortirait pas d'ici, et nuire à ma meute serait synonyme d'exclusion, nous qui sommes si proches l'un envers l'autre. J'étais attentif à la description des lieux et des personnes les fréquentant. Les profils étaient finalement assez variés en terme d'âge, mais tous y venaient se détendre. Il n'y avait pas vraiment d'histoires, jusqu'à ce que le sujet de l'adultère fut évoqué. Soudainement, quelque chose se dessinait. Les employés arrivaient à gérer ce genre de situations, mais nous ne savions encore rien de la victime. J'eus un léger sourire concernant les employés qui arrivaient au moment opportun quand les couples exprimaient leur amour un peu trop fortement. Suite à sa dernière phrase, et après avoir fini ma cigarette dont le mégot est écrasé dans mon cendrier de poche, mon regard se porte de nouveau sur Kaede.
-Je vois. La plupart des personnes qui viennent ici sont donc des gens sans histoire. L'hypothèse que cela soit un accident est aussi possible, mais de ce que j'ai vu... il y a eu des traces de lutte. Je ne dirais pas non aux témoignages des employés. Chaque voix compte, et le moindre indice peut être crucial. Pour le moment, nous devons aussi procéder au profil de la victime, peut-être que nous aurons plus de pistes à partir de là.
Dans nos réflexions respectives, je fus sorti de mes songes par l'approche d'un collègue, qui semblait avoir une information capitale à partager, à en juger par l'expression de son visage.
-Monsieur Evans, nous avons son nom. Keisuke Kirishima, 37 ans, un habitant de Tokyo qui est visiblement marié, et apparemment, directeur financier, si on en croit sa carte de visite qu'on a trouvé dans ses affaires.
Un homme d'affaires qui n'était pas du coin. Pourquoi venir à Nakanoto pour profiter des sources chaudes, sachant qu'il y en a des plus proches? Ce qui m'intrigue, c'est qu'il était visiblement venu seul, cette fois, sinon, sa moitié se serait déjà manifestée. La piste de l'adultère pouvait être gardée, mais peut-être qu'il y avait autre chose. Face à cette nouvelle information, je me tourne de nouveau vers Kaede, l'interrogeant à nouveau.
-Est-ce que ce nom vous dit quelque chose? Peut-être était-il venu accompagné dans les fois précédentes. C'est une piste à exploiter. Pourriez-vous me renseigner à ce sujet s'il-vous-plaît?
De mon côté, une fois que j'aurais fini d'interroger la gérante concernant cette personne, je passerais un appel à la police de Tokyo pour leur demander des précisions sur la victime, si elle avait un casier judiciaire, en attendant le résultat des prélèvements de la police scientifique. Pour le moment, dans cette enquête, Kaede s'était montrée extrêmement coopérative, ce qui l'écartait un peu plus des suspects. Si l'on écarte les réactions qu'elle avait eu lors de la découverte du corps, j'avais du mal à la voir commettre un acte d'une telle barbarie, mais les apparences peuvent être trompeuses.
-Je garderai le silence concernant ce refuge. Si vous m'assurez qu'ils n'ont pas été sur les lieux du crime lors de l'événement, ou que j'en ai les preuves, je n'irais pas les interroger. Pour le reste, je ne m'immiscerai pas davantage, je me consacrerai exclusivement à l'enquête. Nous avons tous des secrets à garder.
Le ton de ma dernière phrase était plus sérieux que les autres, mon regard faisant office de contrat implicite. Il ne fallait pas qu'elle révèle ma nature de lycan. Je l'avais, par accident et par étourderie, révélé trop vite, à une personne qui n'était pas dans le cercle d'entourage de la meute. Bien entendu, aucune menace n'a été proférée, je voulais juste m'assurer que ce que j'avais pu dire ne sortirait pas d'ici, et nuire à ma meute serait synonyme d'exclusion, nous qui sommes si proches l'un envers l'autre. J'étais attentif à la description des lieux et des personnes les fréquentant. Les profils étaient finalement assez variés en terme d'âge, mais tous y venaient se détendre. Il n'y avait pas vraiment d'histoires, jusqu'à ce que le sujet de l'adultère fut évoqué. Soudainement, quelque chose se dessinait. Les employés arrivaient à gérer ce genre de situations, mais nous ne savions encore rien de la victime. J'eus un léger sourire concernant les employés qui arrivaient au moment opportun quand les couples exprimaient leur amour un peu trop fortement. Suite à sa dernière phrase, et après avoir fini ma cigarette dont le mégot est écrasé dans mon cendrier de poche, mon regard se porte de nouveau sur Kaede.
-Je vois. La plupart des personnes qui viennent ici sont donc des gens sans histoire. L'hypothèse que cela soit un accident est aussi possible, mais de ce que j'ai vu... il y a eu des traces de lutte. Je ne dirais pas non aux témoignages des employés. Chaque voix compte, et le moindre indice peut être crucial. Pour le moment, nous devons aussi procéder au profil de la victime, peut-être que nous aurons plus de pistes à partir de là.
Dans nos réflexions respectives, je fus sorti de mes songes par l'approche d'un collègue, qui semblait avoir une information capitale à partager, à en juger par l'expression de son visage.
-Monsieur Evans, nous avons son nom. Keisuke Kirishima, 37 ans, un habitant de Tokyo qui est visiblement marié, et apparemment, directeur financier, si on en croit sa carte de visite qu'on a trouvé dans ses affaires.
Un homme d'affaires qui n'était pas du coin. Pourquoi venir à Nakanoto pour profiter des sources chaudes, sachant qu'il y en a des plus proches? Ce qui m'intrigue, c'est qu'il était visiblement venu seul, cette fois, sinon, sa moitié se serait déjà manifestée. La piste de l'adultère pouvait être gardée, mais peut-être qu'il y avait autre chose. Face à cette nouvelle information, je me tourne de nouveau vers Kaede, l'interrogeant à nouveau.
-Est-ce que ce nom vous dit quelque chose? Peut-être était-il venu accompagné dans les fois précédentes. C'est une piste à exploiter. Pourriez-vous me renseigner à ce sujet s'il-vous-plaît?
De mon côté, une fois que j'aurais fini d'interroger la gérante concernant cette personne, je passerais un appel à la police de Tokyo pour leur demander des précisions sur la victime, si elle avait un casier judiciaire, en attendant le résultat des prélèvements de la police scientifique. Pour le moment, dans cette enquête, Kaede s'était montrée extrêmement coopérative, ce qui l'écartait un peu plus des suspects. Si l'on écarte les réactions qu'elle avait eu lors de la découverte du corps, j'avais du mal à la voir commettre un acte d'une telle barbarie, mais les apparences peuvent être trompeuses.
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Jeu 4 Aoû 2022 - 20:51
Lloyd semblait comprendre son envie de discrétion vis-à-vis du Sanctuaire et l'accepter, tout en lui faisant comprendre qu'il apprécierait une égale discrétion au sujet de lui-même. Son ton n'évoquait nullement la menace, davantage une certaine complicité dans le secret, et l'hôtesse lui répondit d'un sourire et d'un hochement de tête. Elle tairait son secret, et le conserverait comme une étrange intimité entre eux.
Bien vite, la conversation revint à l'enquête, et aux premières hypothèses qui se dessinaient. Elle appréciait qu'il partage avec elle ses premières impressions, qu'il l'implique sans violence, comme pour l'aider à rationnaliser et mettre à distance les émotions trop vives qui l'agitaient. Elle secoua néanmoins fermement la tête lorsqu'il évoqua la possibilité d'un accident, bien qu'il ne sembla guère y croire non plus. Il exprima son envie d'entendre effectivement les employés, et elle commença à réfléchir à la façon dont elle pourrait arranger cela. Il lui paraissait plus simple que ces auditions se déroulent sur place plutôt que d'obliger tout le monde à faire le déplacement jusqu'à Nakanoto.
- Je peux privatiser une partie du ryukan pour que vous vous y installiez le temps de l'enquête, du moins tant qu'il vous faudra interroger tout le monde et étudier les lieux. J'ai dans mon bureau une petite photocopieuse que vous pourrez utiliser, et une connexion internet décente.
Elle baissa la voix et le regard.
- Et vous savoir présent me rassurerait, nous rassurerait tous, si il y a le risque qu'un assassin capable d'une telle chose soit présent.
Sa nature ferait qu'elle ne serait pas la plus facile des cibles, mais sur la terre ferme, un requin n'était guère en capacité de se défendre malgré tout. Et la scène de crime lui évoquait un tel sadisme... Une bouffée âcre lui fit prendre conscience qu'elle fumait désormais le filtre, et avec une légère toux permettant de masquer sa gêne, elle fit disparaître le mégot dans son cendrier.
- Ça ne peut pas être un accident, la presse est équipée d'une sécurité, elle ne peut pas fonctionner si il y a une trop grosse épaisseur à l'intérieur, une épaisseur inférieure à celle d'une main, pour éviter les accidents. De plus, toutes les machines sont éteintes durant la nuit.
Et la porte sensément verrouillée, mais c'était là une partie du mystère. Un autre policier vint les rejoindre, pour annoncer l'identité de la victime. Un nom qui n'était pas inconnu à la changeline, avant même de consulter ses registres.
- C'est un client régulier. Il vient environ une fois par trimestre passer quelques jours ici, parfois seul, parfois accompagné. Même si sa compagne change à chaque visite.
Elle se releva en époussetant la mousse et les fines aiguilles qui s'accrochaient à l'arrière de son kimono.
- Si vous le souhaitez, je vais vous conduire à mon bureau, afin de vous remettre les différents registres. Et si cela vous intéresse de demeurer sur place afin de rencontrer les clients et les employés, nous conviendrons de l'espace qui vous sera nécessaire.
Bien sûr, elle aurait pu transmettre tout ces documents indirectement, et les laisser travailler depuis le poste de Himi. Mais elle espérait ne pas avoir à retourner seule à l'intérieur, et garder dans ses murs la sécurité qu'incarnait la police.
Bien vite, la conversation revint à l'enquête, et aux premières hypothèses qui se dessinaient. Elle appréciait qu'il partage avec elle ses premières impressions, qu'il l'implique sans violence, comme pour l'aider à rationnaliser et mettre à distance les émotions trop vives qui l'agitaient. Elle secoua néanmoins fermement la tête lorsqu'il évoqua la possibilité d'un accident, bien qu'il ne sembla guère y croire non plus. Il exprima son envie d'entendre effectivement les employés, et elle commença à réfléchir à la façon dont elle pourrait arranger cela. Il lui paraissait plus simple que ces auditions se déroulent sur place plutôt que d'obliger tout le monde à faire le déplacement jusqu'à Nakanoto.
- Je peux privatiser une partie du ryukan pour que vous vous y installiez le temps de l'enquête, du moins tant qu'il vous faudra interroger tout le monde et étudier les lieux. J'ai dans mon bureau une petite photocopieuse que vous pourrez utiliser, et une connexion internet décente.
Elle baissa la voix et le regard.
- Et vous savoir présent me rassurerait, nous rassurerait tous, si il y a le risque qu'un assassin capable d'une telle chose soit présent.
Sa nature ferait qu'elle ne serait pas la plus facile des cibles, mais sur la terre ferme, un requin n'était guère en capacité de se défendre malgré tout. Et la scène de crime lui évoquait un tel sadisme... Une bouffée âcre lui fit prendre conscience qu'elle fumait désormais le filtre, et avec une légère toux permettant de masquer sa gêne, elle fit disparaître le mégot dans son cendrier.
- Ça ne peut pas être un accident, la presse est équipée d'une sécurité, elle ne peut pas fonctionner si il y a une trop grosse épaisseur à l'intérieur, une épaisseur inférieure à celle d'une main, pour éviter les accidents. De plus, toutes les machines sont éteintes durant la nuit.
Et la porte sensément verrouillée, mais c'était là une partie du mystère. Un autre policier vint les rejoindre, pour annoncer l'identité de la victime. Un nom qui n'était pas inconnu à la changeline, avant même de consulter ses registres.
- C'est un client régulier. Il vient environ une fois par trimestre passer quelques jours ici, parfois seul, parfois accompagné. Même si sa compagne change à chaque visite.
Elle se releva en époussetant la mousse et les fines aiguilles qui s'accrochaient à l'arrière de son kimono.
- Si vous le souhaitez, je vais vous conduire à mon bureau, afin de vous remettre les différents registres. Et si cela vous intéresse de demeurer sur place afin de rencontrer les clients et les employés, nous conviendrons de l'espace qui vous sera nécessaire.
Bien sûr, elle aurait pu transmettre tout ces documents indirectement, et les laisser travailler depuis le poste de Himi. Mais elle espérait ne pas avoir à retourner seule à l'intérieur, et garder dans ses murs la sécurité qu'incarnait la police.
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Lycan Oméga - Meute Ogawa
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Dim 7 Aoû 2022 - 22:39
Scène de crime
Une certaine complicité s'installa entre Kaede et moi, alors que nous avions communiqués un de nos secrets. Je ne devais rien dire concernant ses réfugiés, et elle, devra taire ma nature lycane. J'espérais juste que cette erreur n'arrivera pas aux oreilles de Mia, sinon, je risquais gros et je n'ai vraiment pas envie de subir son courroux. Ce petit écart nous aura permis d'installer un lien de confiance mutuel du temps de l'enquête. Cependant, cet instant de légèreté fut vite arrêté, revenant rapidement à notre affaire, alors que nous élaborions de pistes. Je les partageais volontiers avec la gérante de l'établissement, étant donné qu'elle était concernée et qu'elle se montrait coopérative, je sentais, au fond de moi, qu'elle était purement innocente, mais au delà de mon instinct, je devais surtout me fier au preuves. Interroger les employés risquait de prendre du temps, mais Kaede eut une bonne idée, ç savoir le fait de rester ici durant mon enquête. Bien entendu, je ne serais pas là pour profiter des lieux mais exclusivement pour mon travail. Je restais songeur, mais les paroles supplémentaires de la gérante me firent changer d'avis. Si c'était pour la rassurer elle, ainsi que chaque personne qui profitait des lieux, je pouvais bien faire une exception.
-C'est d'accord. Je veux bien rester ici le temps de l'enquête, mais je n'interfèrerais pas dans le bon fonctionnement de l'établissement. Des collègues feront une ronde plus soutenue pour s'assurer de la sécurité, tandis que je ferai en sorte que rien ne perturbe le calme et la tranquillité de l'onsen.
Les toussotements de Kaede montraient qu'elle aussi, avait fini sa cigarette. L'hypothèse de l'accident fut encore plus balayée par celle-ci, quand elle évoqua la sécurité de l'équipement. Même si la machine était possiblement défectueuse malgré sa réparation, le fait que l'électricité était coupée dans cette pièce la nuit était suffisant pour penser à la thèse de l'homicide. Maintenant que nous étions quasiment sûr que c'était un crime, il nous fallait l'identité de la victime, qui ne tarda pas à être divulguée. Il ne fut pas longtemps pour apprendre que c'était un client régulier, mais qu'il venait souvent avec une compagne différente. Soit il était assez instable dans ses relations, soit c'était un coureur de jupons. La vérité se cachait sans doute derrière l'une de ses compagne, mais peut-être que les traces d'ADN dans la pièce pourront nous aider.
-Je vois ... il faut explorer cette piste, on tient peut-être un motif. Des informations sur les compagnes seraient les bienvenues, même si je pense que la discrétion est souvent de mise ...
En attendant les résultats, je resterai ici, quitte à y demeurer quelques jours de plus, pour la sécurité de tous. Kaede, toujours dans son élan de coopération, me demanda de la suivre à son bureau pour consulter les registres. Il y avait certainement de quoi faire quelques découvertes supplémentaires. D'un hochement de tête, j'accepte et je me lève, enlevant un peu la mousse sur mes habits, tout comme elle l'avait fait, traversant une partie du bâtiment pour me retrouver à son bureau. Dans les registres, on pouvait voir que monsieur Kirishima était venu plusieurs fois, mais cette nuit, il était visiblement venu seul, à en croire le type de chambre pris. Il est néanmoins venu trois fois de suite plus régulièrement avec une chambre pour deux, sinon, il alterne assez souvent entre les chambres simples et doubles. Il a dû mettre la main sur une femme qu'il convoitait ou alors, une relation plus longue que les autres. Nous étions que tous les deux pour le moment, et je continuais à interroger Kaede, certaines questions me venant en tête.
-Avez-vous déjà observé une certaine régularité concernant les femmes qu'il amenait ici? Est-il déjà venu avec la même femme plusieurs fois récemment? Je sais que ça remonte à longtemps et que ça peut sembler flou, mais à l'heure actuelle, c'est tout ce que je peux faire. La police scientifique a fait les prélèvements nécessaires, j'en saurais davantage dès demain.
Après avoir consulté les données que je recherchais, je déposais les registres aux endroits adéquats, restant proche de la propriétaire des lieux. Sa coopération était exemplaire et converser avec elle était vraiment agréable, me disant que c'était dommage de faire connaissance dans de telles circonstances. Pour l'heure, j'avais fait le nécessaire de mon côté, il ne restait plus que des témoignages à récupérer de la part des clients et employés. La logique voudrait que je commence par les clients, étant donné qu'ils sont le plus apte à partir et que les employés, eux, doivent encore être en état de choc. En cette matinée, alors que le soleil avait montré ses rayons lumineux, je restais en face de Kaede, le ton toujours aussi sérieux et calme.
-Je vais interroger les clients concernant cette nuit. Si vous le souhaitez, essayez de demander aux réfugiés s'ils ont aperçu ou entendu quelque chose. Je sais qu'il faut être discret à leur sujet, c'est pourquoi, je vais faire en sorte d'éviter au maximum les interactions avec eux, et pour être franc, vous avez été particulièrement active et aidante à mon égard pour que je puisse vous faire confiance. Je reviendrais au bureau dès que j'aurais les informations nécessaires.
Sous un bref sourire, je sors de la pièce, allant continuer mon enquête avec mes collègues. Malheureusement, aucun client ne semblait connaître, ni avoir entendu Keisuke cette nuit et le peu qui l'ont vu parlait d'un homme dégageant un certain charme et n'ayant pas peur de se faire entendre. En dehors de ça, aucune plainte vis-à-vis de lui. Une partie de la matinée s'était écoulée et le manque de sommeil commençait à se faire ressentir, alors que je m'étirais pour éviter quelques courbatures. Je revins au bureau après quelques heures, pour faire le point sur l'enquête, ne sachant pas si Kaede y était encore ou non. Pour ma part, je n'avais pas d'informations concluantes, mais peut-être que sa source avait eu vent de certaines rumeurs ou témoignages plus pertinents.
-C'est d'accord. Je veux bien rester ici le temps de l'enquête, mais je n'interfèrerais pas dans le bon fonctionnement de l'établissement. Des collègues feront une ronde plus soutenue pour s'assurer de la sécurité, tandis que je ferai en sorte que rien ne perturbe le calme et la tranquillité de l'onsen.
Les toussotements de Kaede montraient qu'elle aussi, avait fini sa cigarette. L'hypothèse de l'accident fut encore plus balayée par celle-ci, quand elle évoqua la sécurité de l'équipement. Même si la machine était possiblement défectueuse malgré sa réparation, le fait que l'électricité était coupée dans cette pièce la nuit était suffisant pour penser à la thèse de l'homicide. Maintenant que nous étions quasiment sûr que c'était un crime, il nous fallait l'identité de la victime, qui ne tarda pas à être divulguée. Il ne fut pas longtemps pour apprendre que c'était un client régulier, mais qu'il venait souvent avec une compagne différente. Soit il était assez instable dans ses relations, soit c'était un coureur de jupons. La vérité se cachait sans doute derrière l'une de ses compagne, mais peut-être que les traces d'ADN dans la pièce pourront nous aider.
-Je vois ... il faut explorer cette piste, on tient peut-être un motif. Des informations sur les compagnes seraient les bienvenues, même si je pense que la discrétion est souvent de mise ...
En attendant les résultats, je resterai ici, quitte à y demeurer quelques jours de plus, pour la sécurité de tous. Kaede, toujours dans son élan de coopération, me demanda de la suivre à son bureau pour consulter les registres. Il y avait certainement de quoi faire quelques découvertes supplémentaires. D'un hochement de tête, j'accepte et je me lève, enlevant un peu la mousse sur mes habits, tout comme elle l'avait fait, traversant une partie du bâtiment pour me retrouver à son bureau. Dans les registres, on pouvait voir que monsieur Kirishima était venu plusieurs fois, mais cette nuit, il était visiblement venu seul, à en croire le type de chambre pris. Il est néanmoins venu trois fois de suite plus régulièrement avec une chambre pour deux, sinon, il alterne assez souvent entre les chambres simples et doubles. Il a dû mettre la main sur une femme qu'il convoitait ou alors, une relation plus longue que les autres. Nous étions que tous les deux pour le moment, et je continuais à interroger Kaede, certaines questions me venant en tête.
-Avez-vous déjà observé une certaine régularité concernant les femmes qu'il amenait ici? Est-il déjà venu avec la même femme plusieurs fois récemment? Je sais que ça remonte à longtemps et que ça peut sembler flou, mais à l'heure actuelle, c'est tout ce que je peux faire. La police scientifique a fait les prélèvements nécessaires, j'en saurais davantage dès demain.
Après avoir consulté les données que je recherchais, je déposais les registres aux endroits adéquats, restant proche de la propriétaire des lieux. Sa coopération était exemplaire et converser avec elle était vraiment agréable, me disant que c'était dommage de faire connaissance dans de telles circonstances. Pour l'heure, j'avais fait le nécessaire de mon côté, il ne restait plus que des témoignages à récupérer de la part des clients et employés. La logique voudrait que je commence par les clients, étant donné qu'ils sont le plus apte à partir et que les employés, eux, doivent encore être en état de choc. En cette matinée, alors que le soleil avait montré ses rayons lumineux, je restais en face de Kaede, le ton toujours aussi sérieux et calme.
-Je vais interroger les clients concernant cette nuit. Si vous le souhaitez, essayez de demander aux réfugiés s'ils ont aperçu ou entendu quelque chose. Je sais qu'il faut être discret à leur sujet, c'est pourquoi, je vais faire en sorte d'éviter au maximum les interactions avec eux, et pour être franc, vous avez été particulièrement active et aidante à mon égard pour que je puisse vous faire confiance. Je reviendrais au bureau dès que j'aurais les informations nécessaires.
Sous un bref sourire, je sors de la pièce, allant continuer mon enquête avec mes collègues. Malheureusement, aucun client ne semblait connaître, ni avoir entendu Keisuke cette nuit et le peu qui l'ont vu parlait d'un homme dégageant un certain charme et n'ayant pas peur de se faire entendre. En dehors de ça, aucune plainte vis-à-vis de lui. Une partie de la matinée s'était écoulée et le manque de sommeil commençait à se faire ressentir, alors que je m'étirais pour éviter quelques courbatures. Je revins au bureau après quelques heures, pour faire le point sur l'enquête, ne sachant pas si Kaede y était encore ou non. Pour ma part, je n'avais pas d'informations concluantes, mais peut-être que sa source avait eu vent de certaines rumeurs ou témoignages plus pertinents.
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Dojima Kaede Nanako#107094#107094#107094#107094#107094
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Mer 10 Aoû 2022 - 20:51
La question de savoir si Keisuke était venu plusieurs fois avec la même femme était bien entendue légitime, mais Kaede dut secouer la tête avec une moue contrite.
- Malheureusement, Keisuke-san effectuait les réservations à son seul nom, même lorsqu'il venait accompagné. Et j'essaie de ne pas prêter trop attention aux conquêtes des maris volages. Enfin, je veux dire, je suis courtoise avec elles, bien sûr, mais je ne suis pas certaine de pouvoir affirmer si l'une d'entre elles est venue plusieurs fois, ou plusieurs fois avec le même homme. Les couples ne s'affichent généralement guère en dehors de leur chambre, pour le confort de tous. Mais certains de mes employés sont bien plus curieux de ce genre de choses que moi, et ils sauraient peut-être vous renseigner davantage.
Elle l'espérait tout du moins. Elle essayait de se tenir à distance des dramas scabreux qui se jouaient parfois entre ses murs, mais elle savait la nature humaine - ou autre - friande de ce genre de petits scandales. Elle entendait les discussions en salle de repos. Après quelques minutes à consulter les registres qu'elle lui fournissait, tandis qu'elle lui aménageait un espace de travail au milieu de ses propres dossiers, Lloyd lui annonça qu'il allait commencer les interrogatoires. Elle le guida donc vers l'une des plus grandes chambres encore inoccupées, où un paravent permettait de séparer l'espace de sommeil du reste de la pièce, permettant de lui donner un aspect plus officiel, et de ménager l'intimité de celui qui l'occuperait. Elle-même vivait le plus souvent dans une chambre similaire du ryukan, qu'elle occupait lorsqu'elle ne rentrait pas dans son village natal, lors de ses congés.
Une fois assurée qu'il avait tout ce dont il pouvait avoir besoin à disposition, la changeline s'éclipsa. Il lui avait suggérer de s'adresser elle-même aux occupants du sanctuaire, ce qui lui convenait parfaitement. Il lui fallait de plus les avertir de la situation. Et il lui faudrait ensuite reprendre en main son établissement, afin que ce drame ne ruine pas tout ce qu'elle s'efforçait de mettre en place depuis plus d'un an. Elle se hâta donc de traverser le jardin pour rejoindre le bâtiment dissimulé dans son bosquet de bambous.
Ce ne fut que bien plus tard qu'elle frappa à la porte de Lloyd, chargée d'un plateau de thé et d'une collation. Elle s'était assurée qu'un déjeuner lui soit porté, sans avoir pu se libérer. Elle avait eu bien trop à faire avec des clients angoissés et parfois effrayés, qui souhaitaient partir ou au moins s'assurer qu'ils ne risquaient rien. Elle savait déjà que ses recettes seraient bien moins bonnes qu'espérer, et cela l'attristait. Les vacances d'été commençaient à peine, et elle espérait que tout ne serait pas perdu.
Une fois qu'elle entendit le lycan l'inviter à entrer, elle passa la porte de bois avec un sourire quelque peu fatigué, mais sincère.
- Je ne vous dérange pas ? J'ai quelques informations à vous apporter de la part des réfugiés, et je me suis dis que vous apprécieriez autant que moi que la discussion se fasse autour d'un thé.
En effet, les changelins, une fois rassurés sur la sécurité de leur refuge, et avertis de la situation, lui avaient apporté quelques renseignements. Certains avaient des mœurs plutôt nocturnes, et d'autres une certaine propension à fouiner...
- Malheureusement, Keisuke-san effectuait les réservations à son seul nom, même lorsqu'il venait accompagné. Et j'essaie de ne pas prêter trop attention aux conquêtes des maris volages. Enfin, je veux dire, je suis courtoise avec elles, bien sûr, mais je ne suis pas certaine de pouvoir affirmer si l'une d'entre elles est venue plusieurs fois, ou plusieurs fois avec le même homme. Les couples ne s'affichent généralement guère en dehors de leur chambre, pour le confort de tous. Mais certains de mes employés sont bien plus curieux de ce genre de choses que moi, et ils sauraient peut-être vous renseigner davantage.
Elle l'espérait tout du moins. Elle essayait de se tenir à distance des dramas scabreux qui se jouaient parfois entre ses murs, mais elle savait la nature humaine - ou autre - friande de ce genre de petits scandales. Elle entendait les discussions en salle de repos. Après quelques minutes à consulter les registres qu'elle lui fournissait, tandis qu'elle lui aménageait un espace de travail au milieu de ses propres dossiers, Lloyd lui annonça qu'il allait commencer les interrogatoires. Elle le guida donc vers l'une des plus grandes chambres encore inoccupées, où un paravent permettait de séparer l'espace de sommeil du reste de la pièce, permettant de lui donner un aspect plus officiel, et de ménager l'intimité de celui qui l'occuperait. Elle-même vivait le plus souvent dans une chambre similaire du ryukan, qu'elle occupait lorsqu'elle ne rentrait pas dans son village natal, lors de ses congés.
Une fois assurée qu'il avait tout ce dont il pouvait avoir besoin à disposition, la changeline s'éclipsa. Il lui avait suggérer de s'adresser elle-même aux occupants du sanctuaire, ce qui lui convenait parfaitement. Il lui fallait de plus les avertir de la situation. Et il lui faudrait ensuite reprendre en main son établissement, afin que ce drame ne ruine pas tout ce qu'elle s'efforçait de mettre en place depuis plus d'un an. Elle se hâta donc de traverser le jardin pour rejoindre le bâtiment dissimulé dans son bosquet de bambous.
***
Ce ne fut que bien plus tard qu'elle frappa à la porte de Lloyd, chargée d'un plateau de thé et d'une collation. Elle s'était assurée qu'un déjeuner lui soit porté, sans avoir pu se libérer. Elle avait eu bien trop à faire avec des clients angoissés et parfois effrayés, qui souhaitaient partir ou au moins s'assurer qu'ils ne risquaient rien. Elle savait déjà que ses recettes seraient bien moins bonnes qu'espérer, et cela l'attristait. Les vacances d'été commençaient à peine, et elle espérait que tout ne serait pas perdu.
Une fois qu'elle entendit le lycan l'inviter à entrer, elle passa la porte de bois avec un sourire quelque peu fatigué, mais sincère.
- Je ne vous dérange pas ? J'ai quelques informations à vous apporter de la part des réfugiés, et je me suis dis que vous apprécieriez autant que moi que la discussion se fasse autour d'un thé.
En effet, les changelins, une fois rassurés sur la sécurité de leur refuge, et avertis de la situation, lui avaient apporté quelques renseignements. Certains avaient des mœurs plutôt nocturnes, et d'autres une certaine propension à fouiner...
Lloyd D. Evans#107138#107138#107138
Lycan Oméga - Meute Ogawa
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Dim 14 Aoû 2022 - 3:52
Scène de crime
Bien entendu, Kaede n'avait pas les noms des compagnes de Keisuke, réservant à son seul nom. Voilà qui était problématique, car cela aurait pu nous aider pour l'enquête. Néanmoins, Kaede avait raison, certaines personnes jouaient sur cette discrétion pour cacher leurs adultères ou toute preuve de leur venue ici. Peut-être que les employés pourront me renseigner. Pendant que j'irais me renseigner, j'avais confié à la gérante la tâche d'interroger ses réfugiés. Elle tenait à la paix de son refuge et je devais exclusivement me concentrer sur cette affaire, alors, afin qu'elle ferme les yeux sur ma nature lycane, j'accepte de fermer les yeux sur ce qu'elle avait à cacher.
Sortant alors du bureau, Kaede me guida alors jusqu'à une chambre, plutôt grande, du ryukan. Il y avait largement de quoi différencier espace de travail et espace de repos, et si cela pouvait permettre aux résidents de se sentir en sécurité, c'était parfait. L'un des avantages à être seul, c'est que je n'avais de comptes à rendre à personne durant ce "séjour professionnel". Une fois mes affaires déposées, je repartis interroger les employés. Concernant Keisuke, je n'ai pas pu trouver d'informations supplémentaires, peut-être faisais-je fausse piste, mais pour le moment, nous n'avions que le nom de la victime, pas des personnes qui l'ont côtoyé. À l'heure qu'il est, sa femme doit être au courant du décès de son mari, et, accessoirement, de sa double vie. Après avoir recueilli des témoignages, j'ai pris contact avec la police du Tokyo dans ma chambre, afin d'avoir quelques informations supplémentaires. Casier juridique vierge, juste un éminent homme d'affaires d'une société qui était sur la pente ascendante. Un fou du travail aux premiers abords, mais un coureur de jupons quand on s'y penche de plus près.
L'après-midi venait de commencer alors que le Soleil avait quitté son zénith depuis quelques heures. Cela faisait une trentaine d'heures que je n'avais pas dormi, ayant que peu touché à mon déjeuner, mais je ne pouvais pas me reposer avant d'avoir pu élucider cette affaire, car le crime, lui, ne se repose jamais. Sur mon bureau, des notes avaient été prises, ainsi que mon téléphone de service posé dessus. Je continuais d'écrire quelques remarques supplémentaires, ainsi que toutes les pistes à envisager, quand on toqua à ma porte. D'un "Entrez!" dit avec un ton neutre, je vis mon hôte entrer avec un plateau de thé et de quoi se nourrir. Son sourire avait beau être agréable à regarder, sa fatigue ne pouvait pas être dissimulée. Elle, tout comme moi, se donnait à fond dans son travail, car en plus de m'avoir aidé pour mon enquête, elle devait gérer les lieux et son chiffre d'affaires. Levant la tête, je viens vers elle, tentant de sourire à mon tour, les traits de mon visage montrant un léger épuisement
-Vous ne me dérangez pas. Je dirais même que vous tombez à pic, une discussion autour d'un thé nous permettra de souffler un peu, vous avez l'air d'en avoir besoin
Nous nous installâmes alors près de la table basse où nous prîmes le thé. Il y en avait vraiment de toute sorte et mon choix se porta sur un thé vert classique. Pendant qu'il infusait dans mon récipient, je commençais à faire le point sur mes découvertes.
Pour ma part, je n'ai pas eu beaucoup d'informations, enfin, principalement concernant la personnalité de notre victime, ainsi qu'un entretien avec la police tokyoïte. Inconnu judiciairement dans la région de Kantō . À priori, c'est juste un homme d'affaires qui avait une double vie ici. En tout cas, tant que nous n'aurons pas trouvé de coupable, ces lieux seront surveillés afin de rassurer les résidents et la clientèle, soyez en sûr.
Attendant que le thé soit bien infusé, je restais attentif aux informations que Kaede allait me divulguer. Pour qu'elle vienne me voir en personne alors qu'elle devait être débordée, c'est qu'elle avait certainement des choses à dire.
Sortant alors du bureau, Kaede me guida alors jusqu'à une chambre, plutôt grande, du ryukan. Il y avait largement de quoi différencier espace de travail et espace de repos, et si cela pouvait permettre aux résidents de se sentir en sécurité, c'était parfait. L'un des avantages à être seul, c'est que je n'avais de comptes à rendre à personne durant ce "séjour professionnel". Une fois mes affaires déposées, je repartis interroger les employés. Concernant Keisuke, je n'ai pas pu trouver d'informations supplémentaires, peut-être faisais-je fausse piste, mais pour le moment, nous n'avions que le nom de la victime, pas des personnes qui l'ont côtoyé. À l'heure qu'il est, sa femme doit être au courant du décès de son mari, et, accessoirement, de sa double vie. Après avoir recueilli des témoignages, j'ai pris contact avec la police du Tokyo dans ma chambre, afin d'avoir quelques informations supplémentaires. Casier juridique vierge, juste un éminent homme d'affaires d'une société qui était sur la pente ascendante. Un fou du travail aux premiers abords, mais un coureur de jupons quand on s'y penche de plus près.
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L'après-midi venait de commencer alors que le Soleil avait quitté son zénith depuis quelques heures. Cela faisait une trentaine d'heures que je n'avais pas dormi, ayant que peu touché à mon déjeuner, mais je ne pouvais pas me reposer avant d'avoir pu élucider cette affaire, car le crime, lui, ne se repose jamais. Sur mon bureau, des notes avaient été prises, ainsi que mon téléphone de service posé dessus. Je continuais d'écrire quelques remarques supplémentaires, ainsi que toutes les pistes à envisager, quand on toqua à ma porte. D'un "Entrez!" dit avec un ton neutre, je vis mon hôte entrer avec un plateau de thé et de quoi se nourrir. Son sourire avait beau être agréable à regarder, sa fatigue ne pouvait pas être dissimulée. Elle, tout comme moi, se donnait à fond dans son travail, car en plus de m'avoir aidé pour mon enquête, elle devait gérer les lieux et son chiffre d'affaires. Levant la tête, je viens vers elle, tentant de sourire à mon tour, les traits de mon visage montrant un léger épuisement
-Vous ne me dérangez pas. Je dirais même que vous tombez à pic, une discussion autour d'un thé nous permettra de souffler un peu, vous avez l'air d'en avoir besoin
Nous nous installâmes alors près de la table basse où nous prîmes le thé. Il y en avait vraiment de toute sorte et mon choix se porta sur un thé vert classique. Pendant qu'il infusait dans mon récipient, je commençais à faire le point sur mes découvertes.
Pour ma part, je n'ai pas eu beaucoup d'informations, enfin, principalement concernant la personnalité de notre victime, ainsi qu'un entretien avec la police tokyoïte. Inconnu judiciairement dans la région de Kantō . À priori, c'est juste un homme d'affaires qui avait une double vie ici. En tout cas, tant que nous n'aurons pas trouvé de coupable, ces lieux seront surveillés afin de rassurer les résidents et la clientèle, soyez en sûr.
Attendant que le thé soit bien infusé, je restais attentif aux informations que Kaede allait me divulguer. Pour qu'elle vienne me voir en personne alors qu'elle devait être débordée, c'est qu'elle avait certainement des choses à dire.
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