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Taichi Tomoe Lizenko#99610#99610#99610#99610#99610#99610#99610
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Ven 4 Jan 2019 - 20:15
Ce soir est un grand soir pour Taichi Tomoe. Elle est au théâtre. Alors certes, elle est dans une loge, réservée rien que pour elle, au plus proche de la scène. Oui, la petite arrive dans la salle une bonne heure avant la pièce qu’elle veut voir. En même temps, tout ne peut pas non plus changer en une seule fois. Sa phobie, presque sa maîtresse quotidienne, est impossible à faire disparaitre juste parce que certaines de ses questions ont trouvés des réponses.
C’est d’ailleurs pour ça, que la jeune sorcière s’offre cette soirée au cœur de l’imaginaire. Elle a besoin de se recentrer, de se concentrer seulement sur elle-même, de déconnecter en somme. Apprendre aussi soudainement, quelques jours plus tôt, que tout ce qu’elle pense comme vrai ne l’est pas autant que c’est compliqué. Sa mère morte n’est pas sa vraie mère, mais sa vraie mère est l’Enclaviste portant le rôle du Secret. La pilule, bien que passée, reste difficile à bien appréhender.
Malgré sa grande amitié avec Zuko-kun, elle n’a pas encore parlé de ce point avec lui. La faute à pas de chance, se dit-elle, puisqu’ils ne se sont pas croisés dernièrement. Pourtant Taichi Tomoe le sait, elle a besoin de parler de cette nouvelle qui chamboule sa vie. Peut-être aussi d’être rassurée, confortée dans l’idée que c’est une bonne nouvelle voire même une chance. Oui une chance de retrouver une famille auprès de l’Enclaviste.
Cependant, c’est bien toute seule qu’elle se trouve dans sa loge du théâtre, à observer la pièce qui se joue.
Profitant de l’instant, pour s’évader loin de ses problèmes et être subjuguée par une jeune femme jouant un second rôle. Cette jeune comédienne est aussi blanche que la neige tout comme ses cheveux, alors que ses yeux sont d’un rouge profond. Taichi a l’impression de voir deux rubis tellement elle se sent absorbée dedans. Sa peau couleur porcelaine met en valeur un peu plus encore ces deux orbes couleur de sang. Cette jeune femme, au second plan, occupe pourtant toute l’attention fuyante de l’adolescente. Elle trouve son jeu presque magique, tout en retenu et pourtant si prenant et marquant ... contrairement à celui du comédien principal presque insipide et sans saveur.
La pièce se termine, le rideau se baisse. Les comédiens et comédiennes viennent saluer le public une ultime fois, avant de se retirer dans leurs loges. L’adolescente regarde la salle se vider peu à peu, puis quitte sa loge. Sans se hâter trop, et en longeant les murs pour éviter la foule quittant la salle de spectacle, elle se dirige vers les loges des artistes. Le doute la prend quand elle y est, ignorant si elle a le droit d’aller les voir ainsi.
En se faisant la plus discrète possible, elle avance entre les costumes et les comédiens à la recherche de cette jeune femme si atypique. Au détour d’un couloir, elle finit par trouver celle qu’elle cherche. Devant elle, la voilà qui perd tout ses moyens. Le rouge lui monte aux joues devant l’élégance et la beauté de la jeune femme. Ses mots peinent à franchir ses lèvres.
« - Je ... vous ... enfin ... vous ... »
Victoire éclatante de la panique. Mais la petite sorcière ne se laisse pas abattre pour autant. Nouvelle tentative donc pour réussir à verbaliser ce qu’elle a pensé du jeu de cette dernière.
« - Vous avez été ... magnifique dans cette pièce. Je sais que ... votre rôle n’est pas l’un des principaux, mais pour moi c’était le meilleur. Je ... je peux avoir un autographe de vous ? »
Joignant le geste à la parole, Taichi Tomoe sort de sa petite besace un carnet et un stylo et les lui tend doucement. Parallèlement, une idée germe dans son esprit. Il n’est pas à exclure que le théâtre puisse l’aider à exprimer ce qu’elle n’arrive pas à exprimer. Sans oublier que, potentiellement, cela peut avoir un impact positif sur sa phobie.
« - Je peux vous ... vous posez une question s’il vous plait ? »
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Lun 14 Jan 2019 - 18:59
Maria écarta légèrement les rideaux pendant que tous les autres continuaient à s'activer dans les coulisses. Cela faisait partie de son petit rituel, désormais, une façon de faire disparaître le trac. Encore une fois, ce serait un grand soir. La salle semblait bien remplie. Parfois, elle regrettait de ne pas être montée sur scène à la maison et de pouvoir donner vie à tous les grands classiques qui avaient bercé son enfance, alors que les contes l’avaient vite lassé. Il faut la comprendre. Elle-même ressemblait un peu à une princesse enfermée au sommet d’une grande tour et c’était loin d’être d’aussi plaisant que l’on pouvait le croire. Mais la France signifiait aussi de rester sous l’égide de son père … Alors elle se contentait des pièces un peu étranges et mystiques offertes par le théâtre japonais. Au moins, elle n’avait pas toujours besoin de modifier tout son physique pour jouer des yokai ou quelque autre esprit féérique. Il fallait plutôt chercher la symbolique derrière. À leur façon, ils témoignaient de l’histoire d’une manière vivante et c’était un autre aspect qui avait tout de suite attiré l’intérêt de Maria, lorsqu’elle avait participé à ce concours.
Ce qui l’impressionnait le plus, c’était certainement les spectacles de kabuki, mais elle n’avait pas eu la chance d’y participer. Les danses simples lui suffisaient ! Elle n’avait pas fait de longues études. Il n’aurait pas fallu qu’elle s’effondre sur la scène ou qu’elle fasse un faux pas. Plus encore, il y avait une certaine spiritualité derrière tout ceci et elle s’y retrouvait peu … Surtout que ses connaissances de la langue n’étaient pas sans faille. Aujourd’hui, son rôle était celle de simple servante. Le premier rôle était celui d’une princesse tragique. Mais elle n’était pas la favorite, alors cela lui laissait peu de temps sur la scène. Cela n’avait pas trop d’importance. Chacun son tour non ? Elle s’amusait bien. Elle était grassement payée. Que demander de plus ?
Après les applaudissements, alors que la Level B s’apprêtait à se retirer pour enlever ses chaussures et passer en revue la soirée dans ses pensées, une main retint son bras. Bien qu'on la félicitait, ces sourires étaient froids. Et il y avait toujours un mot pour la dénigrer. « Ce rôle était parfait pour vous. » Oui ... Certaines personnes la considéraient comme une menace. Elle y était habituée, à présent. Maria laissa un sourire aussi glacial que sa peau s'installer sur son visage et retira la main de cette soi-disant rivale. Ce n'était pas la première fois qu'elle insinuait des choses pareilles. Puéril.
« Je vous remercie. Peut-être que la prochaine fois, il en sera de même pour vous ? »
En se retournant, bien décidée à ne pas écouter la réponse s'il y en avait une, elle tomba nez à nez avec … avec qui ? Un peu jeune pour être une nouvelle, enfin, ça pouvait aussi bien être une stagiaire ou une assistante. Mais vu comment elle bafouillait, cela n’était pas très logique. Maria secoua la tête en direction des agents de la sécurité qui approchaient. Inutile de rajouter un stress supplémentaire. C'est bon, elle pouvait gérer une enfant quand même ... La Française lui aurait bien demandé si elle était perdue, cependant, parfois, il fallait laisser les autres aller à leur rythme. Était-ce un léger tremblement qu’elle percevait dans ces mains tendues ? Eh bien alors ? Est-ce que c'était Maria qui l'intimidait autant ? Certes, certes, cela pouvait être impressionnant de se retrouver en présence d’une artiste. Il paraît, du moins. De plus, cette personne n’avait pas le droit de se trouver ici, en théorie. Les compliments la laissèrent sans voix quelques secondes devant leur simplicité et leur sincérité. Ah, pas perdue, alors. Elle voulait un autographe. En tout cas, elle était très polie et révérencieuse. Cela fit sourire doucement Maria. Voilà de quoi lui remettre du baume au cœur.
« Merci beaucoup, mademoiselle … ? »
Elle se pencha à sa hauteur, saisissant doucement le cahier qui lui était tendu avec le sourire pour tenter de détendre un peu l'atmosphère. Elle était en désavantage, après tout. Cette demoiselle avait eu de la chance de tomber sur elle, elle aurait pu avoir des ennuis, sinon. Tout à coup, une idée de génie lui traversa l'esprit.
« Tu ne préférerais pas qu'on aille s'asseoir dans ma loge mon cœur ? On sera plus à l'aise et tu pourras me poser toutes les questions qui pourraient bien te faire plaisir. »
Oui, elle était passé directement au tutoiement, mais c'était comme cela que s'adressait sa mère à elle. Elle avait toujours trouvé cela très rassurant, au point de tenter en vain que leurs serviteurs en fasse de même, lorsqu'elle était plus jeune. Espérons que cela ne la mette pas mal à l'aise, tout comme le papier et les livres un peu pêle-mêle qu'elle avait laissé traîner dans sa loge. Maria était prête à lui prendre la main pour la guider, sinon ils devaient bien avoir quelques chaises dans les parages. Pourquoi pas celle du directeur d’ailleurs ? Bon ce n’était pas non plus le cinéma, mais ce serait marrant quand même …
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Ven 22 Fév 2019 - 1:20
« - Tu ne préfèrerais pas qu’on aille s’asseoir dans ma loge mon cœur ? On sera plus à l’aise et tu pourras me poser toutes les questions qui pourraient bien te faire plaisir. »
Taichi Tomoe redresse la tête, qu’inconsciemment elle a baissé. Aller dans la loge de cette superbe comédienne ? Elle qui est toute petite et si laide, ne sait plus où se mettre. Alors seulement avec un hochement de tête, les joues en feu et les yeux légèrement brillant, elle acquiesce de la tête.
Depuis combien de temps quelqu’un ne l’a pas appelé « mon cœur » ? Pourquoi est-ce que ça la touche tant ce simple surnom, dénuée dans le fond d’un affect quelconque ? Elle s’inflige une gifle mentale. Bien entendu que ça l’affecte, parce qu’elle est devenue fragile. Pire qu’une sculpture de cristal dans les faits, un rien la chamboule et engendre des pleures interminables. Alors une attention aussi prévenante et gentille de la part d’une parfaite inconnue qu’elle vient de rencontrer, ne peut que la toucher.
Sagement, évitant comme elle le peut tout contact avec les gens autour et suivant la jeune comédienne qui lui tient la main, elle finit par arriver devant la loge. En entrant dedans, petit univers intime et cosy, Taichi se sent protéger un peu. Son regard volette un peu partout accrochant les livres posés pêle-mêle et les morceaux de papiers les imitant. Peut-être que ce sont ses répliques dessus ? Ces mêmes répliques qu’elle a si bien incarnée plus tôt dans la soirée.
La petite trouve l’ambiance de la loge rassurante, et arrive même à refouler les quelques larmes qui menacent de quitter ses yeux. D’un coup, comme toujours, la première question de la jeune femme lui revient à l’esprit. La petite sorcière s’incline de nouveau devant l’actrice, toute penaude d’avoir oublié de répondre.
« - Veuillez m’excuser je ... je ne vous ai pas répondu je ... Je m’appelle ... »
Le blocage.
En voilà un tout nouveau pour elle. La question qui revient, lancinante comme une vague dans son esprit : comment se nomme-t-elle ? Taichi comme les Yukimura l’ont choisi ? Tomoe comme le Secret l’appelle ? Taichi Tomoe comme elle a choisi plusieurs années avant ? Qui est-elle ? Il faut qu’elle choisisse, son interlocutrice ne doit pas comprendre son hésitation. Après tout, tout le monde connaitre son prénom normalement ...
« - Je ... je crois que c’est Tomoe ... je ne sais pas ... je ne sais plus. Mais je ... on m’appelle Taichi Tomoe. »
La conscience s’invite dans la partie. Elle souligne, avec brio et perfidie, que sa réponse est tout sauf clair. Comment peut-elle l’être en ce moment de toute façon ? Il n’y a plus rien de clair dans sa tête de toute façon. En prenant le peu de courage dont elle dispose encore en compte, la petite décide d’ajouter.
« - Taichi Tomoe ce ... c’est moi qui aie choisi. Pardon de ... de ne pas être très clair. »
Heureusement que la jeune femme aux yeux rouges continue de lui sourire, ce qui l’aide à se détendre. L’adolescente affiche un léger sourire, toujours intimidée, cependant elle se sent en confiance. Ce qui n’est pas négligeable, surtout avec les évènements récents. Seulement voilà, c’est ce moment que l’une de ses questions s’impose dans son esprit perdu et fatiguée. Sans plus attendre elle la formule, espérant ne pas trop déstabiliser sa nouvelle idole.
« - Comment ... comment vous avez ... fait pour arriver à parler devant autour de personne ? »
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Ven 8 Mar 2019 - 21:48
Mon Dieu, cette enfant avait l’air tellement perdue dans cette grande salle où tout le monde la regardait. Où avait-elle trouvé le courage de foncer jusque dans les coulisses pour venir demander son autographe avec pour seule raison celle de l’admiration ? Maria se félicitait d’avoir eu l’idée de la ramener dans sa loge. Certes, il fallait d’abord s’y rendre et ce ne serait pas facile. La pièce venait tout juste de se terminer et donc, c’était un tout autre groupe qui s’activait pour faire tourner la roue qu’était le 6e art. Les autres artistes devaient aussi se retirer.
Maria se saisit donc de la petite main qui lui était tendue, pour s’assurer qu’elles ne soient pas séparées en chemin. Le bâtiment n’était pas exactement un labyrinthe, mais quelqu’un qui ne connaissait pas l’endroit aurait pu se perdre. Aussi, la toute première fois, cela pouvait être un peu étourdissant d’atterrir dans ce type d’atmosphère ! Vu comment la demoiselle avait réagi à sa simple proposition et avait un peu bégayé, c’est certain qu’on n’aurait fait qu’une bouchée d’elle si miss Blanchet ne l’accompagnait pas. La porte refermée derrière elle, c’est avec un petit soupir de soulagement elle-même que l’artiste retourna son attention vers son invitée, mais elle lui laisserait le temps de s’imprégner de ce nouvel endroit. Après tout, de son point de vue, la pièce n’était pas très extravagante, si on la comparait à d’autres, mais c’était peut-être parce qu’elle en avait à présent l’habitude ...
Elle se demandait quelle était cette fameuse question qu’on voulait lui poser, mais cette adorable petite bouille d’amour ne devait pas encore être tout à fait prête, vu qu’elle se raccrocha à une autre partie de la conversation. Bon, ce n’était pas grave, maintenant que les deux demoiselles étaient dans un cadre plus privé, elles pouvaient prendre tout le temps qu’il leur fallait. La question de Maria n’était pas entièrement désintéressée. Certes, c’était la moindre de la politesse de décliner son identité lorsqu’on rencontrait une nouvelle personne, que ce soit au Japon ou ailleurs, mais ce serait tout de même plus pratique pour cet autographe.
Cependant, la réponse n’était pas très claire. Tout semblant de calme ou de lumière avait quitté le regard qui lui faisait face et c’était un peu plus hésitante que les réponses s’enchainèrent. Maria fit de son mieux pour se montrer simplement patiente, gardant son sourire aux lèvres pour l’encourager à poursuivre, elle n’allait pas la manger tout de même. La belle Française était peut-être une vampire, mais elle avait des manières. Elle avait surtout un peu l’impression que si elle l’interrompait ou lui posait une question, tout cela finirait dans un océan de larmes ou quelque chose du même goût. Si elle avait su à qui elle avait vraiment affaire, la lycéenne aurait-elle accordé sa confiance aussi facilement ? Ou bien aurait-elle pris ses jambes à son cou ?
La réponse tira Maria hors de ses propres questions. Tomoe alors, Taichi Tomoe. Il était plutôt rare de voir des noms composés dans les pays asiatiques, mais puisqu’elle avait choisi, tout s’explique, alors. Pas le pourquoi du comment, mais cela doit être un sujet sensible. L’actrice sait parfaitement bien à quel point les histoires de famille peuvent être compliquées. Le silence s’installa pendant quelques secondes. Comme pour changer de sujet, l’adolescente ouvrit la bouche à nouveau. Parler devant autant de personnes ... ? C’était un peu inhabituel comme question. Pas que ce soit une mauvaise chose. La plupart du temps, on lui demandait plutôt des trucs insignifiants comme les produits pour la peau qu’elle utilisait, comment elle réussissait à retenir toutes ses répliques, quelles étaient ses fleurs préférées, est-ce qu’elle avait un copain ... Tout le monde n’était pas si direct, évidemment.
« C’est une très bonne question. »
Tout le monde avait déjà ressenti des émotions semblables à un moment où l’autre. Le regard des autres pouvait être aussi pesant qu’une chappe de plomb au fond de l’estomac. Les symptômes étaient nombreux : mains moites, sueur, certaines personnes perdaient tous leurs moyens. Toutefois, tous découlaient en vérité de la même émotion. La peur. Car les causes pouvaient être tout autant variées. Une présentation devant ses camarades de classe. Un nouvel environnement qu’on découvre. Le quotidien était rempli d’occasions de se dépasser. C’était finalement un choix. Nous pouvions rester dans notre zone de confort. Ou bien nous pouvions prendre des risques malgré notre peur. Comme l'aurait dit un homme bien plus sage qu'elle : Nous devions tous choisir entre le bien et la facilité !
« Je crois que cela devient plus facile avec le temps. La plupart des gens dans l’assistance sont des étrangers qui ne recroiseront jamais ma route. Je ne me soucie donc pas vraiment de ce qu’ils peuvent penser. »
Voilà ... Le souci, c'était que Maria se doutait bien que cette question n'était pas anodine et il y avait tout un fossé entre parler devant une assemblé d'inconnus et être capable de l'appliquer à un aspect du quotidien. Ce n'était donc peut-être pas le conseil le plus judicieux au monde. Pendant qu'elle réfléchissait à une meilleure réponse, elle fit glisser les feuilles du petit carnet entre ses doigts, attentive à tout ce qu'il contenait, jusqu'à ce qu'elle trouve une page vierge. Maria piocha un stylo sur son bureau et apposa sa signature sur le papier. Cela lui demandait toujours un certain effort de concentration pour dessiner correctement les kanjis, d'ailleurs l'apprentissage de cette langue, surtout pour ce qui était de la communication orale, avait été difficile, mais rien n'est insurmontable à une personne qui se donne un objectif. Forcément, cela aide si on a des dizaines et des dizaines d'heures libres devant soi. Juste en dessous, elle ajouta sa signature bien plus naturelle, en alphabet latin. C'était tout simplement une habitude qu'elle avait pris. Dommage qu'elle ne sache pas vraiment dessiner. Cela lui aurait peut-être redonné le sourire. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour la plus mignonne de ses fans ? Alors, Maria pourrait peut-être lui écrire un mot, mais il lui faudrait encore un peu de temps pour trouver lesquels exactement.
« Je préfère tout simplement m’amuser, c’est une chose assez importante pour prendre un rôle, à mon avis. Il faut être capable de s’imprégner des émotions. Mais c'est une philosophie que je tente d'appliquer tous les jours pour profiter des bonnes choses. Lorsqu'on se pose trop de questions, parfois, on voit le monde un peu plus sombre qu'il ne l'est vraiment. »
D'un point de vue extérieur, cela pouvait sembler un peu naïf. C'était bien plus facile à dire qu'à faire. On pouvait croire que la vie souriait pleinement à Maria et qu'elle ne connaissait que le succès. Évidemment, les choses n'étaient jamais si simples. Le simple fait qu'elle ait quitté son pays natal pouvait être suffisant pour mettre la puce à l'oreille à n'importe qui possédant suffisamment de capacité d'analyse.
« Je suppose que ce n’était pas une question choisie au hasard. Il y a bien quelque chose qui doit te plaire, pour oublier tes soucis, Taichi Tomoe ? »
Maria conserva son sourire. La Level B ne voulait pas qu'elle se sente gênée d'avoir été percée à jour aussi facilement et cela avait eu l'air de la rassurer, tout à l'heure.
« Par exemple, moi, j'aime bien lire un roman fascinant de temps en temps pour m'évader. J'aime aussi écouter de la musique. »
Peut-être pourrait-elle lui montrer ce qu'elle avait sous la main, si cela l'intéressait. Mais Maria savait bien que ce n'était pas la grande passion de la plupart des jeunes, de nos jours ... Alors en attendant, elle s'activa doucement, trouvant dans son étagère une sorte de boîte mystère. En soulevant le couvercle son contenu était mis à découvert, des cookies au chocolat. Après une représentation, ce n'était pas rare que Maria mange un peu afin de retrouver un peu d'énergie. Elle déposa finalement la boîte sur une table basse, invitant Taichi Tomoe à se servir si elle le souhaitait. Rien de tel qu'un bout de sucre pour se remonter le moral ...
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Sam 6 Avr 2019 - 1:46
« - C’est une très bonne question. Je crois que cela devient plus facile avec le temps. La plupart des gens dans l’assistance sont des étrangers qui ne recroiseront jamais ma route. Je ne me soucie donc pas vraiment de ce qu’ils peuvent penser. »
Taichi Tomoe écoute ce que la comédienne lui dit, cependant elle ne le comprend pas pour autant. Plus facile avec le temps ? Mais la jeune sorcière n’a pas l’éternité devant elle. Cela fait déjà des années qu’elle est morte de peur face à la foule. Elle veut arrêter tout ça. Reprendre une peu de contrôle sur sa vie qui actuellement part à volo. Son esprit se concentre alors sur l’application de la comédienne à apposer son autographe sur le cahier qu’elle lui a tendu. La jeune femme est extrêmement concentrée, comme redoutant de faire une faute. La seconde signature, ajoutée juste en dessous, est infiniment plus belle et Taichi se surprend à se demander si elle peut améliorer la sienne.
« - Je préfère tout simplement m’amuser, c’est une chose assez importante pour prendre un rôle, à mon avis. Il faut être capable de s’imprégner des émotions. Mais c’est une philosophie que je tente d’appliquer tous les jours pour profiter des bonnes choses. Lorsqu’on se pose trop de questions, parfois, on voit le monde un peu plus sombre qu’il ne l’est vraiment. »
La petite sorcière lève le regard vers la belle comédienne. Se poser trop de questions ... Oh oui, actuellement elle s’en pose une infinité, probablement trop oui. Le monde n’est en effet peut-être pas aussi chaotique que son cerveau veut lui faire croire et voir. Mais comment voir le verre à moitié plein, quand on vous a montré qu’il est à moitié vide ?
« - Je suppose que ce n’était pas une question choisie au hasard. Il y a bien quelque chose qui doit te plaire, pour oublier tes soucis, Taichi Tomoe ? Par exemple, moi, j’aime bien lire un roman fascinant de temps en temps pour m’évader. J’aime aussi écouter de la musique. »
Quelque chose qui lui plait ?
L’adolescente s’abîme dans ses pensées, ne sachant plus si elle possède ce genre de chose. Avant oui, elle n’hésitait pas, l’ordinateur, le hacking, les cours, la lecture, les films, aider les sans-abris, les personnes âgées dans les maisons de retraite ... passer du temps avec son meilleur ami Zuko, ou encore avec sa meilleure amie Farah ... les entrainements épuisant dispensé par Jarlsonfel-sama. Mais maintenant ? Rien n’arrive à détourner son esprit du choc qu’elle a reçu le samedi précédent. Tout ce qu’elle voit, croise ou même imagine la ramène à cet évènement. Ses souvenirs, entremêlés avec ceux du Secret ... Irina-san ... sa mère biologique.
Et ce n’est pas la perspective de devoir bientôt aller à l’Académie de sorcellerie, voire avec le nouveau Savoir pour finir ses études ... Le nouveau Savoir ... même Elena-chan n’est pas là pour l’aider et lui remonter le moral. Une nouvelle fois, elle se sent désespérément seule et abandonnée. Alors que tout au fond d’elle-même, elle sait qu’elle peut compter sur Zuko-kun, Farah-chan, son sensei, mais aussi Teru-san voire même sur Tsukishima-san. Pourtant le verre qu’elle voit est toujours à moitié vide ...
Son esprit l’emmène si loin, qu’une crise de larme menace d’éclater à tout instant. Et malheureusement pour la jeune comédienne, sa gentillesse lorsqu’elle lui propose de prendre un cookie au chocolat si elle le souhaite, eu pour effet de faire déborder la coupe déjà bien trop pleine. Les larmes dévalent sans complexe ses joues, pendant que la plus jeune tente presque vainement de les essuyer.
« - Sum ... Sumi ... Sumimasen ... vous êtes ... tellement gentille et ... moi ... moi je peux même ... même pas l’être avec vous ... Sumimasen ! »
Les mots s’entrechoquent, peinant à quitter ses lèvres. Taichi Tomoe craque une nouvelle fois. Ce n’est pas la première depuis que le Secret a quitté sa petite maison, elle ne les compte même plus. Un rien se transforme en crise de larmes, sans raison apparente. Elle est à fleur de peau depuis deux jours, c’est aussi pour cette raison qu’elle a séché les cours de la journée. Il faut dire qu’à son réveil ce matin, rien que de voir un emballage de handpan en avait déclencher une. Ce qui n’augure forcément rien de bon pour le reste de la journée. En effet depuis cette première avalanche de larme au réveil, six autres ont suivi.
Toutes ces larmes reflètent aisément son chaos intérieur, en plus de la fatiguée à l’extrême. La rendant encore plus émotive, si cela est possible. Elle n’en peut tout simplement plus. Doucement, cessant de lutter contre les larmes qui n’en font qu’à leur tête, elle prend un cookie dans la boite et commence à le manger. Il est bon, sucré comme il faut sans l’être trop non plus. La sorcière s’oblige à se concentrer uniquement sur ce qu’elle mange, forçant ainsi le calme à reprendre sa place. Elle ne reprend la parole qu’une fois le biscuit terminé. Les yeux rougis et fixant le sol, totalement honteuse de s’être ainsi laissée aller.
« - Sumimasen ... je ... j’aurai pas dû pleurer devant vous ... sumimasen... oui j’aime ... j’aimais faire des choses ... comme vous li-lire, mais aussi regarder un film ou jouer sur l’or-l’ordinateur ... j’aime toujours je crois. C’est juste que ... ma vie ... ce que je pensais être ma vie ... n’est qu’un mensonge. Et ... et rien n’arrive à me faire oublier. »
Comment oublier que tout ce qu’elle croit est faux ? Qu’est-ce qui est vrai au final dans sa vie ? Peut-être le fait qu’elle est une sorcière. C’est bien l’une de ses rares certitudes.
« - Vous ... vous semblez si ... si forte ... vous n’avez pas peur de ... de parler devant pleins de monde. Alors que moi ... moi je n’arrive pas à ... ne pas avoir peur ... en sortant de chez moi. Et ... parler devant ... tant de monde ... je ne serai jamais capable de le ... de le faire. Vous êtes ... exceptionnelle. »
Se raccrocher aux dernières certitudes, redessiner son monde, redécouvrir sa vie, voilà trois choses que Taichi Tomoe peut faire. Malgré le fait qu’elle ne possède encore aucune idée de la façon pour le faire !
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Ven 12 Avr 2019 - 7:31
La scène qui se déroulait devant Maria lui serrait le cœur et elle ne savait pas trop comment réagir. Son instinct lui criait de consoler cette personne qui éprouvait tant d'admiration pour elle. Mais elle restait une étrangère. De toute façon, le moindre geste risquait de faire redoubler cette crise de larmes. Tout ce qu'elle pouvait vraiment faire, c'était écouter ce que Taichi Tomoe voudrait bien lui dire et ne pas paniquer, surtout ne pas paniquer.
Qu'est-ce qui avait déclenché ces pleurs au juste, d'ailleurs ? Maria était confuse et avait l'impression que c'était elle qui devrait s'excuser plutôt que cette enfant, pourtant ... On venait de confirmer qu'elle avait été une hôte irréprochable. D'une main hésitante, Maria déplaça la boîte de mouchoirs sur son bureau pour la déposer plus près d'elles, attendant juste que les émotions se calment un peu. Au-delà de ses soucis, l'intérêt de la sorcière sembla se recentrer sur les cookies, ce qui était un bon début en soi. Maria l'imita, grignotant pendant qu'elle l'écoutait : il lui faudrait sans doute beaucoup de courage pour affronter ce nouveau défi, consoler une gamine qu'elle ne connaissait pas du tout.
« Ça arrive ... On a tous des bons et des mauvais jours ... » répondit-elle calmement aux nouvelles excuses qui lui étaient présentées.
Même si c'était sa gentillesse qui avait fait couler toutes ces larmes, Maria ne pouvait pas s'empêcher de se montrer compréhensive. On se rapprochait de vraies réponses, au moins. Le reste des paroles lui firent toutefois l'effet d'un choc. Sa vie était un mensonge ? Où avait-elle déjà entendu cela hein ... Au fin fond de ses pensées. Après tout, ses parents l'avaient entraîné dans leur exil et l'avaient forcé à vivre cachée, sans jamais accepter de lui expliquer pourquoi. Exceptionnelle ... Non, elle n'était rien de tout cela.
« Oublier, je ne pense pas que ce soit le bon mot. »
Quelqu'un ou quelque chose lui remettrait forcément les faits sous les yeux, même sans le vouloir, elles ne seraient pas dans cette situation sinon. Généralement, lorsqu'on découvrait un mensonge aussi gros, ce n'était pas tout seul. Non, le plus difficile, c'était pardonner ; accepter les faits et remonter la pente. Cette fois, c'est de ses yeux que tombent deux petites larmes. Maria les essuya rapidement, retrouvant son sourire. Elle avait décidé, depuis longtemps, qu'elle ne se laisserait plus définir par le regard des autres.
« Eh oui, je sais de quoi je parle. Personne n'est parfait ! Tu dois trouver ta propre voie, Taichi Tomoe-chan. Je sais que ça peut sembler difficile sur le coup, ou même insurmontable, surtout si tu me dis déjà que tu ne sais plus ce qui te fait envie, mais tu as la vie devant toi ... Nous rencontrons tous des obstacles, même les adultes les plus confiants, nous tombons, mais il y a toujours une façon de se relever, si on cherche bien. C'est la vie. Moi, j'ai choisi de vivre derrière un masque, c'est tout. »
Voilà la note qu'elle devrait lui écrire ! Suivre ses rêves. Et surtout, se donner les moyens de les atteindre. En attendant, elle pouvait lui raconter son histoire, si c'était ce que Taichi Tomoe souhaitait, mais elle n'était pas sûre que cela ne ferait pas que renforcer cette impression que c'était au-dessus de ses forces et de ses capacités. Mais c'était bien plus simple, et cela Maria pouvait le lui confier : si elle n'avait pas besoin ou envie de parler devant une foule, elle n'avait pas à le faire. Certes avoir peur de sortir de chez soi, c'était plus problématique ... Peut-être avait-elle juste besoin d'un petit coup de pouce dans la bonne direction ? Et d'une personne à qui se confier ...
Taichi Tomoe Lizenko#100402#100402#100402#100402#100402#100402#100402
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Dim 21 Avr 2019 - 12:58
« - Oublier, je ne pense pas que ce soit le bon mot. »
L’adolescente pose à nouveau son regard sur la comédienne. Pas le bon mot ? Pourquoi ? C’est pourtant ce qu’elle veut actuellement, oublier la situation, oublier que sa vie est un mensonge. Alors ... quel mot doit-elle utiliser à la place ? Alors que celui-ci lui semble si juste ?
« - Eh oui, je sais de quoi je parle. Personne n’est parfait ! Tu dois trouver ta propre voie, Taichi Tomoe-chan. Je sais que ça peut sembler difficile sur le coup, ou même insurmontable, surtout si tu me dis déjà que tu ne sais plus ce qui te fait envie, mais tu as la vie devant toi ... Nous rencontrons tous des obstacles, même les adultes les plus confiants, nous tombons, mais il y a toujours une façon de se relever, si on cherche bien. C’est la vie. Moi, j’ai choisi de vivre derrière un masque, c’est tout. »
La petite sorcière est stupéfaite. Les lèvres légèrement ouvertes, les yeux écarquillés de surprise, elle découvre que son interlocutrice comprend sa situation. La comédien, si belle et gracieuse, dont le sourire illumine encore la pièce, comprend ce dont elle parle. Elle la comprend, elle, la jeune fille perdue. Jamais Taichi Tomoe n’a imaginé que cela serait possible !
Ses paroles sont troublantes de vérités et du poids de la connaissance. Trouver sa propre voie ? Comment peut-elle faire ça ? Ça ne semble pas difficile mais en effet oui totalement insurmontable et tellement loin ... Un objectif aussi éloigné n’est pas motivant, au contraire, il démotive. La vie devant elle ... oui en un sens elle est encore jeune et sa vie est plus longue que celles des humains. Mais a-t-elle seulement envie de la vivre ? Ça non plus elle n’en est plus aussi certaine.
Elle ne pense pas forcément au suicide pour autant ... cependant elle ne pense plus à vivre non plus. Tout est bien trop confus dans son esprit pour que quelque chose de vraiment clair puisse se dégager et briller au grand jour. Toujours une façon de se relever ? Vraiment ? L’adolescente en doute fortement. Quelque chose lui dit que la comédienne ne dit que la vérité. Qu’elle-même a déjà vécu ça, par le passé, et que son expérience lui a montré la difficulté et la force nécessaire pour se relever. Est-ce qu’elle l’a fait seule ? Ou a-t-elle eu de l’aide ?
L’admiration que la sorcière ressent pour le jeu d’actrice de cette magnifique Dame, commence à évoluer. Ce n’est plus seulement sa prestation qui l’impressionne, mais sa force intérieure qui lui semble infini. Alors sur un coup de tête, elle se décide à s’expliquer. Ou plus exactement à partager avec cette grande Dame qui est la première à être confrontée à son état lamentable.
« - Ma ... une femme est entrée dans ma vie et ... il s’avère qu’elle est ma mère biologique. Sauf que ... je ne la connais pas. Et ... et toute ma vie elle n’a jamais existé. Mes parents ... ceux que j’ai appelé ainsi sont morts sans rien me dire. Toute ma vie n’a été qu’un immense mensonge ... de mon arrivée chez les Yukimura jusqu’à maintenant. Dites-moi ... comment peut-on se relever de ça ? »
La question s’avère légitime et aussi terriblement insoluble. La reconstruction sera longue, peut-être même très longue, et en aucun cas aisée. Parfois des inconnus qui tendent leur main permet d’entrevoir, un court instant, le bout du tunnel. Juste parce qu’ils sont là au bon moment, comme les vrais amis.
C’est à ce moment précis, que Taichi prend la décision d’aller voir rapidement Zuko. Le lendemain après le club d’informatique, dans sa chambre universitaire pour la soirée. S’il est d’accord, juste de la détente et des confidences, lui aussi saura la comprendre. Et puis il y a Farah, qu’elle verra après leur cours de biologie commun. Oui, elle a besoin d’être entourée pour remettre sa vie en place.
« - Dites ... Comment vous, vous êtes relevé de votre blessure ? Quelqu’un vous a aider ? Un ami, comme mon meilleur ami Zuko-kun ou ma meilleure amie Farah-chan ? Est-ce que le masque est la solution ? Vous pourriez ... m’apprendre à être aussi forte que vous ? »
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Jeu 9 Mai 2019 - 2:45
Maria ne se doutait pas jusqu'à quel point la source de leurs proccupations pouvait être semblable. La famille ... Pourquoi cela devait-il souvent être sujet d'inquiétudes ? Bien sûr, apprendre que l'on est adopté, c'est toujours un choc. Mais le fait qu'il y avait un décès ne devait pas faciliter les choses. Du peu que Taichi Tomoe lui avait dit, cela ne faisait aucun doute, ce grand secret devait avoir été motivé par beaucoup d'amour. Dommage que ce ne soit pas toujours suffisant pour faciliter le pardon. Il faudrait déjà commencer par consoler un peu sa nouvelle amie.
Maria décida de s'asseoir à ses côtés, lui montrant la brosse qu'elle avait dans les mains avant de lisser ses cheveux dans un geste rassurant pour toutes les deux. Puisque cette pauvre petite était dans tous ses états, remettre un peu d'ordre dans son physique l'aiderait peut-être à remettre un peu d'ordre dans ses pensées aussi. Sinon cela devrait au moins l'aider à se détendre un peu. Hm ... Elle avait envie d'y glisser de jolis rubans ou des pinces à papillons, ce serait trop mignon ! Peut-être que ce serait trop extravagante pour une japonaise par contre. Il n'était pas question d'un relooking complet ! Pas pour le moment en tout cas ... Parce qu'évidemment, ce n'était pas au théâtre qu'on manquait de jolies tenues et même de maquillage. Non, ce que cette pauvre petite avait besoin, ce qu'elle cherchait, c'était une main tendue pour la guider et lui dire ce qu'elle devait faire, ce qui était presque normal, quand on y pensait un peu, si le problème concernait sa mère. Tout naturellement, Maria décida qu'il était son tour de se confier un peu.
« Mes parents à moi m'ont coupé du reste du monde à cause de ma santé fragile. J'étais enfermée à la maison, et même pour les autres membres de ma famille, ça a toujours été compliqué de les voir. De quoi devenir folle ... Même si c'était pour me protéger, encore aujourd'hui, je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'ils avaient peut-être un peu honte de moi. Les parents croient faire les meilleurs choix pour nous, mais ce n'est pas toujours une franche réussite quand on n'a pas notre mot à dire. »
Bien sûr, il n'était pas possible de lui dire les moindres détails et de lui expliquer pourquoi cela lui faisait autant mal au coeur, à part le fait qu'on la dévalorisait ainsi, sans même lui donner une chance. Elle ne savait pas ce que lui réservait l'avenir et ce qu'on déciderait de faire d'elle. Comme son agent un peu casse-pied aimait le lui rappeler, c'était déjà une bonne chose que Monsieur Blanchet n'ait pas décidé de lui arranger des fiançailles pour se débarrasser d'elle ou la remettre sous la protection d'autrui, pourtant, c'était le cadet de ses soucis, vraiment. Maria n'avait pas encore décidé si elle ferait le premier pas, si elle trouvait le berceau de sa naissance. Sans doute n'aurait-elle pas vraiment le choix. Elle préféra continuer son récit que se concentrer sur tout ceci.
« Alors j'ai quitté la France. Ils n'étaient pas tout à fait d'accord, ce ne fut pas facile d'apprendre à gagner ma vie, au début, mais ils n'avaient pas le droit de faire de moi leur marionnette. »
C'était aussi cela, devenir un adulte. Faire des choix, faire des erreurs, ajuster le tir et chercher le bonheur. Ce qu'il fallait surtout retenir de toute cette histoire, c'était que les autres ne nous définissaient pas. Leurs actes et leurs paroles pouvaient nous influencer, mais la décision finale, la réaction, restait entre nos doigts. Est-ce que c'était seulement bien clair ? En se remémorant comment la discussion précédente s'était terminée, il valait sans doute mieux rebondir et préciser un peu le fond de sa pensée avant de pousser Taichi Tomoe sur une pente un peu sombre.
« Ah ! Je ne te dis pas de faire quelque chose d'aussi extrême. Prends bien le temps de réfléchir. Si tu veux apprendre à connaître cette femme ou si c'est trop dur ... Je ne suis pas inquiète moi ! Je ne doute pas que tu as de la ressource et du courage caché bien au fond de ton coeur. Tu as réussi à te faufiler jusqu'à moi après tout. »
Voilà, lorsqu'on avait un objectif qui nous tenait à coeur, plus rien ne devenait insurmontable. Et si jamais un jour la petite voulait se confier sur ce qui l'effrayait autant dans le monde extérieur, Maria se fit la promesse de l'écouter attentivement, sans juger.
« Et ... Ce n'est pas parce qu'il y avait un mensonge, que tout le reste doit forcément être effacé du revers de la main, non ? »
Taichi Tomoe Lizenko#100658#100658#100658#100658#100658#100658#100658
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Mer 29 Mai 2019 - 17:40
L’adolescente laisse son idole lui lisser les cheveux. Elle sait à quel point cela peut prendre du temps de bien le faire, et n’a pourtant pas pris le temps pour depuis sa rencontre avec Fujibayashi-san. Ce matin-même, l’idée de les couper est passé à travers son esprit. Heureusement sans s’y attarder outre mesure. Des années de patience, de soin et d’entretien qui auraient été réduit à néant par un simple coup de ciseaux, et le tout reposant sur un coup de tête. Impensable.
Alors simplement, sans un mot, elle laisse son aînée démêler ses longs cheveux, se trouvant étrangement apaisée par ce geste simple et doux. Oh bien sûr il n’aide pas à faire la part des choses, ni à démêler le vrai du faux. C’est seulement une petite bulle de douceur, une pause dans tout ce tumulte qui est plus que bienvenue.
Attentive, la petite écoute la confidence de son aînée. Alors elle aussi a été la victime de ses propres parents ? Le meilleur choix pour nous ... Qu’est-ce que ça veut dire ? Est-ce qu’on choisi vraiment dans le fond ? Elle le pensait avant, mais maintenant ... a-t-elle seulement fait un choix qui n’a pas découlé plus ou moins directement de celui initial de Fujibayashi-san. Taichi écarquille les yeux en entendant que son idole a eu la force, et le courage, de quitter tout ce qu’elle connaissait pour partir loin. Juste pour dans le fond être ... elle-même et pourvoir faire ses propres choix. Jamais la petite n’aurait une telle force, elle n’est pas si courageuse que ça et peut-être trop attachée à sa petite maison du centre-ville pour oser. Sans même parler de ces, oh combien nombreuses, peurs paniques.
Mais alors comment faire pour s’en sortir ? Il n’y a aucune issue possible.
« - Ah ! Je ne te dis pas de faire quelque chose d’aussi extrême. Prends bien le temps de réfléchir. Si tu veux apprendre à connaître cette femme ou si c’est trop dur ... Je ne suis pas inquiète moi ! Je ne doute pas que tu as de la ressource et du courage caché bien au fond de ton cœur. Tu as réussi à te faufiler jusqu’à moi après tout. »
Ces mots, emplit d’une foi sincère et sans aprioris, lui vont droit au cœur. Elle avoir de la ressource et du courage ? Ils ne sont même plus cachés à ce niveau, mais Reine et Roi du cache-cache. C’est vrai qu’elle a pu se faufiler jusqu’à la comédienne, mais c’est surtout dû à sa petite taille et sa faible présence. Ou, comme le suggère la comédienne, c’était plus que cela ?
Il est toujours difficile d’avancer à tâtons dans le noir, surtout lorsqu’on a le sentiment d’être seule. Alors la moindre lueur, devient l’égal d’un soleil et l’on fait tout pour s’y accrocher sans jamais lâcher ... De peur de tomber encore plus bas et de ne plus jamais pouvoir se relever. Voilà ce que représente la comédienne : une première lueur d’espoir.
« - Et ... Ce n’est pas parce qu’il y avait un mensonge, que tout le reste doit forcément être effacé du revers de la main, non ? »
La petite sorcière tourne la tête vers son interlocutrice, la bouche légèrement ouverte et les yeux encore un peu humides. Elle n’est pas certaine de mériter une telle foi à son égard, ni de pouvoir s’en montrer digne un jour. La comédienne ne la connait pourtant pas, enfin pas vraiment, elle ne voit qu’une jeune fille perdue et au bord des larmes. Pourtant elle est là, à brosser doucement ses cheveux, lui souriant légèrement et lui offrant un morceau de son passé. Sans se l’expliquer, l’adolescente se sent en sécurité et presque prête à affronter sa situation.
« - Mer ... merci. Je ... je ne suis pas sûre d’être aussi courageuse que ... que vous le pensez. Mais ça me touche ... sincèrement. Je crois ... enfin non ... j’aurai aimé que ma grande sœur soit comme vous. Qu’elle soit là pour m’aider et me redonner un peu de force quand je n’en ai plus ... Comme vous le faites maintenant. »
Ce compliment vient du plus profond de son cœur. Bien sûr elle aurait tellement aimé mieux s’entendre avec sa sœur ainée, tout comme qu’elle ne soit pas morte ce soir-là. Malgré tout, la vie ne choisit que rarement le chemin le plus court et le plus simple pour chacun. Bien souvent il est constitué de tour et de détour, de difficultés, de joie, de bonheur, mais aussi de peine et de douleur. Chaque personne a son lot, et même si une situation paraît injuste, elle ne l’est pas forcément. Alors spontanément, sans la moindre réflexion, une question fuse hors de ses lèvres. Comme si le fait de la livrer maintenant représente une question de vie ou de mort.
« - Vous pensez qu’il peut y ... avoir du bon qui sort d’un mensonge ? »
A cette question, tout au fond d’elle se trouve déjà une réponse. Elle est hackeuse pour le moment encore, alors elle sait que parfois d’un léger fléchissement de la vérité, une vie peut devenir bien plus belle. Sauf qu’elle n’est pas en état de l’admettre. Le mensonge de ses origines la ronge, tel un puissant acide, et l’empêche de tout remettre en perspective pour y voir plus clair. Tout lui semble corrompu, jusqu’à son être profond. Avant donc d’admettre la réalité, l’adolescente doit apprendre à se reconstruire, prendre le temps pour se relever.
Le temps ... Peut-être qu’une discussion avec l’Enclaviste possédant ce rôle l’aiderait ? Peut-être qu’elle peut trouver dans les archives, avec son autorisation, de quoi mieux comprendre ces souvenirs partagés si douloureux ? Cependant veut-elle seulement vraiment les comprendre ? Ou désire-t-elle les reléguer au fond de sa mémoire ?
Doucement Taichi Tomoe se frotte les yeux, la fatigue et les pleurs les rendant particulièrement piquants.
« - Je crois que ... vous avez raison ... peut-être que toute ma vie ... n’est peut-être pas à entièrement remettre en question. Je ne sais pas ... ce que je vais faire ... ni ce que je peux faire mais ... j’aimerai prendre exemple sur vous. Parce que vous êtes la femme la plus forte que je connaisse. »
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Jeu 18 Juil 2019 - 20:07
Les compliments de l'adolescente allèrent droit au coeur de Maria et la laissèrent bouche bée quelques secondes sous la surprise. Une soeur ? Vraiment ? Pourtant, elle n'avait pas fait grand-chose. Elle l'avait juste écoutée et elle avait fait de son mieux pour lui remonter le moral et lui donner quelques conseils avisés. La jeune vampire ne savait même pas comment une soeur ou un frère devrait se conduire, puisqu'elle n'avait pas eu la chance d'en avoir ; il avait déjà été suffisamment difficile de la mettre au monde, et vu le résultat, on pouvait comprendre la résignation. On ne parlera donc même pas des autres membres de sa famille ... Maria s'entendait bien avec son oncle un peu aventurier, et elle aimait profondément sa mère, , bien entendu, mais elle ne leur parlait plus beaucoup depuis qu'elle s'était installée au Japon. Une petite pointe de culpabilité se fit ressentir, autant dans son coeur que dans son esprit. Leurs relations étaient tendues, on lui avait aussi menti, mais Maria ne venait-elle pas justement de dire que parfois, les mensonges partent de bonnes intentions ?
Ainsi, elle n'avait pas de réponse à offrir à Taichi Tomoe. C'était le genre de réflexion que l'on devait faire soi-même pour en trouver une réponse dont on se satisfait. De bien grands concepts compliqués pour une enfant ! Mais elle était sûrement intelligente, si elle aimait la lecture et l'informatique ... Maria n'est pas déçue lorsque la japonaise reprend la parole. La crise de larmes est passée. Elle va essayer de faire le tri et de remonter la pente. Notre actrice est soulagée d'avoir pu l'aider, alors au lieu de secouer la tête et de répliquer humblement qu'elle n'est pas si forte, qu'elle a aussi ses moments de faiblesse, eh bien, Maria préfère offrir une épaule sur laquelle s'appuyer. Elle lui touche même le bout du nez de l'index pour essayer de la faire sourire un peu.
« Si tu as besoin de parler, ma porte reste ouverte, tu sais. »
Elle préviendrait les autres, après avoir raccompagné Taichi vers l'accueil pour être sûre qu'on ne lui cherche pas des ennuis. Après tout, mademoiselle a l'air un peu fatigué. Depuis cette découverte, elle doit avoir vécu des journées assez lourdes en émotions et en questionnements ... Du moins, Maria peut se l'imaginer sans trop de mal juste avec les quelques confidences qui lui ont été faites. Et puis, bien sûr, ce n'est pas obligé d'être seulement au théâtre. C'est simplement l'endroit le plus facile où la trouver, lorsqu'elle travaille. Au besoin, elle lui donnera le reste de ses coordonnées, parce que la bibliothèque, ce n'est pas l'endroit idéal pour discuter, quand même, à moins de vouloir se faire interrompre constamment par les « Shhh » incessants de la bibliothécaire ou des autres lecteurs présents, même si aujourd'hui, les gens préféraient être collés à leurs écrans.
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